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2019-2020

Science des
matériaux
Module M2104 – 2e semestre
Mise en œuvre et
comportement des matériaux
Science des matériaux

Génie Mécanique et Productique

Science des matériaux


semestre 1 semestre 2 semestre 3
module M1104 module M2104 module M3104
Propriétés des matériaux Mise en œuvre et Sélection des matériaux
Cours : 9h - TD : 9h comportement des matériaux Cours : 2h - TD : 8h - TP : 4h
•Introduction à la science des matériaux Cours : 15h - TD : 15h
•Propriétés mécaniques des matériaux •Diagrammes de phases
•Liaison chimique •Défaillances en service
•Cristallographie •Corrosion
•Défauts dans les cristaux •Céramiques
•Polymères
TP : 12h
•Mesure de modules élastiques par •Composites
ultrasons
•Essai de traction TP : 16h
•Durométrie •Microstructure des aciers
•Traitements thermiques
•Ecrouissage
•Revêtement polymérique
Science des matériaux,
M2104 : cours
Jean Colombani Estelle Homeyer Pauline Schlosser
04 72 44 85 70 04 72 43 11 30 04 72 65 53 41
jean.colombani@univ-lyon1.fr estelle.homeyer@univ-lyon1.fr pauline.schlosser@univ-lyon1.fr

Supports de cours : Jean Colombani, Laurent Joly et Vittoria Pischedda

http://sdm.univ-lyon1.fr/

support de cours annales cours filmés


énoncés des TD et TP

Science des matériaux,


M2104 : TD et TP
Antoine Bérut antoine.berut@univ-lyon1.fr granulaires et mousses
Oriane Bonhomme oriane.bonhomme@univ-lyon1.fr polymères et composites
Jean Colombani jean.colombani@univ-lyon1.fr céramiques
Estelle Homeyer estelle.homeyer@univ-lyon1.fr matériaux pour l’optique
Damien Le Roy damien.le-roy@univ-lyon1.fr métaux
Pauline Schlosser pauline.schlosser@univ-lyon1.fr métaux

Activités de recherche :

Université Lyon 1 et CNRS


Diagrammes de phases
Comprendre la microstructure des alliages

Alliages
Alliage :
• Autrefois :

Ex. : bronze = métal (Cu) + métal (Sn)


acier = métal (Fe) + non-métal (C)

• Maintenant :
Ex. : rubis = monocristal d’alumine (Al2O3) + 0,05% Cr2O3
Si dopé

Pourquoi ?
Grande majorité des matériaux = alliages
Alliages
Courbes de traction d’aciers au carbone
1000
1,05% C
900

800

700
0,5% C
600
0,35 % C
s (MPa)

500
0,20 % C
400

300 0,05 % C
200

100

0
0 0,05 0,1 0,15 0,2 0,25 0,3 0,35 0,4
e

l’ajout d’1% de carbone modifie complètement les propriétés mécaniques

Diagrammes de phases

Comment

Quelle
Composants et phases
Composants :

Système :
Ex. : système Fe-Ni, système SiO2-Al2O3, …

une phase
Phase : une autre phase

nature des composants structure cristalline


concentration des composants structure amorphe

Phases
Exemples pour deux composants :
phases Gaz :
diluées

Liquides : eau + eau +


phases alcool huile
condensées

Solides :
Ex. : système Fe-C (= aciers et fontes) à Tambiante
1 phase 2 phases 2 phases

C = 0,008% C = 0,8% C = 2%
ferrite

ferrite cémentite ferrite graphite

2 composants mais 3 phases possibles (ferrite, cémentite, graphite) à Tambiante


Solubilité
limite de solubilité
Solubilité température (°C)
L L+S
sirop sirop +
sucre
Le sirop est une solution de sucre dans
l’eau concentration
eau sucre
(moyenne)
0% 1 phase 2 phases 100%
en sucre

Solubilité température (°C)


limite de solubilité
S1 S1+S2
ferrite
ferrite + cémentite

La ferrite est une solution solide de 20 °C


carbone dans le fer fer
0% 1 phase 0,008% 2 phases concentration
(moyenne)
domaine de solubilité en carbone

Mélanges solides
Mélanges cristallins :
1) substitution solvant
soluté
ex. : Cu-Sn

phase ordonnée :
composé défini (ou phase intermédiaire)
(composition définie, ex. : Cu3Sn, …)

phase désordonnée :
solution solide de substitution
(soluté soluble)

amas
(soluté insoluble)
// cas eau/sucre
Mélanges solides
Mélanges cristallins :
2) insertion solvant
soluté
ex. : Fe-C

phase ordonnée :
composé défini (ou phase intermédiaire)
(composition définie, ex. : Fe3C, …)

phase désordonnée :
solution solide d’insertion
(soluté soluble)

amas
(soluté insoluble)
// cas eau/sucre

Système à deux composants

Solubilité complète
Ex. : Ni - Cu
Température
Au – Ag (électrum) pas de limite de solubilité
MgO - NiO TfA
Al2O3 – Cr2O3 liquide
très rare pour polymères liquide
+a

a
TfB
pas de limite de solubilité
a : solution solide concentration
A 1 seule phase solide B
en B
0% 100%
Composition des phases
Ä ligne de conjugaison

T : température de l’alliage 1
liquide de concentration c

liquide de concentration cL
liquide (qui augmente lors du refroidissement)
2
liquide solution solide a de concentration ca
+a 1 (qui augmente lors du refroidissement)

T
ligne de conjugaison 2
3 solution solide a de concentration c
3
a
A B
0% ca c cL 100% c : concentration moyenne de B dans l’alliage

concentration de B concentration de B
dans la phase a dans la phase liquide

Proportion des phases


Ä règle des segments inverses
Proportion de liquide :
Température a c - ca
CL = =
a+b cL - ca
liquide
Proportion de solide a :
liquide b cL - c
+a Ca = =
T a+b cL - ca

a b
a
CL cL

Ca ca
A B
0% ca c cL 100% Concentration
CL + Ca = 1 = 100%
en B
Diagrammes de phases
Un diagramme de phases

organisation des phases ?

Microstructure d’équilibre
Formation de la microstructure lors d’un refroidissement très lent
( à l’équilibre)
Température
1 liquide de concentration c
liquide
1
liquide liquide de concentration cL1
+a 2
2 solide a de concentration ca1
3
T

a liquide de concentration cL2


3
4 solide a de concentration ca2

A B
0% ca1 ca2 c cL1 cL2 100% solide a de concentration c
polycristallin
Diagramme eutectique
Température Température
liquide miscibles
liquide
liquide
+ liquide lacune de
a
a + b
+ + immiscibles miscibilité
A B A b B
c c A B
0% 100% 0% 100%

Température (°C)
Tf(Pb)
300
Ä diagramme eutectique L
Ex. : Ag – Cu
L+a Tf(Sn)
Pb – Sn
200
a L+b b
E = point eutectique = isotherme E
eutectique
trois phases en présence
(liquide, a et b) a+b
100

a et b : solutions solides Pb Sn
0% 100% cSn

Microstructure d’équilibre
Transformations de phases lors d’un refroidissement très lent

Température (°C)
L
L
300
L L
L
a
L+a L
a 200 L+b b
a b
E a+b
(composé
a+b eutectique)
(constituant
eutectique)
b
100

a b primaire
a+b
b Pb Sn
0% 100% cSn b eutectique
Phases intermédiaires
Si les deux composants forment un composé défini
Ex. : Al – Ca, Cu – Mg, MgO – SiO2 , ...

celui-ci peut se comporter


L + Al4Ca comme un corps pur
(Tf unique)
L Ä fusion congruente
Ex. : Al2Ca
L
+
Al2Ca L
+
E Al2Ca
Al4Ca
Al4Ca
+ L + Ca composés définis : Al2Ca et Al4Ca
Al2Ca
L + Al + E (composés intermétalliques)
Al
Al2Ca + Ca
pas de solutions solides :
• Al insoluble dans Ca
Ca • Ca insoluble dans Al

Phases intermédiaires
Autres exemples
solution solide
solution solide
Cu - Mg diagramme Fe - C composé défini
péritectique fusion congruente
composé défini
fusion congruente

E composé défini
fusion congruente
0,02 %

E
E

0,008 %

Mg
diagramme diagramme
(aciers) (fontes)
eutectoïde eutectique
diagramme diagramme diagramme
eutectique eutectique eutectique car toutes les phases sont solides
Phases intermédiaires
Il peut exister des solutions solides intermédiaires

fcc = cubique à faces centrées


solution solide intermédiaire
hcp = hexagonal compact
(fusion congruente)
bcc = cubique centré
ss + l cd + l
ss = solution solide cd + l ss + l
ss ss + l ss
cd = composé défini ss + l
l = liquide ss cd + l
ss + cd

1 domaine cd
cd ss
= 1 phase ss + cd ss + cd ss + cd (hcp)
(monophasique)
ss + cd

1 domaine
= 2 phases
(diphasique)

Diagrammes de phases en ligne : xTi


http://www.crct.polymtl.ca/fact/ (lien sur sdm.univ-lyon1.fr)

Bilan
diagramme de phases d’un mélange binaire = phases en présence à
l’équilibre pour une concentration et une température donnée

solution solide et composé défini

température de transition, solubilité,


composition des phases ligne de conjugaison
proportion des phases règle des segments inverses

diagrammes : en fuseau (solubilité complète), eutectique, eutectoïde,


péritectique et fusion congruente

Toujours indiquer : % de quoi dans quoi !


Quizz
Le laiton

Nombre de phases :
Nombre d’eutectiques :
Nombre de péritectiques :
Nombre d’eutectoïdes :
Nombre de fusions congruentes :
Solubilité de la phase FCC_A1 :
Solubilité de la phase HCP_A3 :
Composés définis :
Solutions solides :
Nombre de domaines biphasiques :
Défaillances en service
Rupture fragile, fatigue et fluage

Rupture ductile/fragile
Matériaux Matériaux

s
s

e e
Faciès de rupture
Faciès

Faciès

Rupture fragile
Matériaux fragiles s
contrainte à la rupture souvent
très variable d’un échantillon à l’autre

e
eR = 0

Même pour matériaux ductiles

projection de débris
pas de fuite avant rupture
Rôle des fissures
concentration
de contrainte

fissure dans
du bois

Création de surfaces :
consommation d’énergie de fissuration Uf

Relaxation autour de la fissure :


restitution d’énergie élastique Ue

Propagation de fissure

zone zone
sous contrainte relaxée
Modes de rupture
Modes
- mode I :

- mode II :

- mode III :

Bilan énergétique s

s s

e
e
volume
relaxé Energie élastique / unité de volume : ue
Energie élastique restituée par l’allongement da de la fissure
surface
de fissure
créée
s
s

Energie de fissuration / unité de surface : Gc


Exemples : verre Gc = 10 J m-2
cuivre Gc = 106 J m-2

Energie nécessaire à l’allongement da de la fissure

s
Bilan énergétique
La fissure

s 2paeda ≥ G eda
c
E

s 2 pa
≥ Gc
E
s ≥ √ EGpa c ou a ≥ EGc
ps2
s√pa ≥ √ EGc
K ≥ Kc

Fissure
a 2a

Ténacité
La fissure se propage si K ≥ Kc cas général

K = Ys√pa Kc (= √EGc) :
facteur d’intensité de contrainte ténacité
Y : facteur géométrique qui dépend
de la forme de la fissure (Y ≈ 1)

K et Kc en Pa m1/2 (ou N m-3/2)

Tenace =

Pas de lien avec Rm origine des différences de ténacité ?


Kc (MPa m1/2)
métaux

Ténacité
200
100-350 métaux purs
150 aciers doux

100
55-115 Ti et alliages
composites
50 aciers à 0,4%C
50
20-60 composites
25-45 Al et alliages fibres de verre
32-45 composites
fibres de carbone
20
14-16 cermets Co WC
11-13 bois ^ fil
6-20 fontes 10-15 béton armé
10
5-20 métaux cc et hc
à basse température
céramiques polymères
5
4-5 SiN 4 Be
3-5 alumine
3 SiC 3 polypropylène
3 MgO 3 nylon
2 polystyrène
2
1-2,6 polycarbonate
1-2 polyéthylène

0,9-1,4 plexiglass
1
0,7-0,8 verre
0,5-1 bois // fil

0,5 polyesther
0,5
En fait, 3 ténacités : 0,3-0,5 époxy

en mode I (ouverture) : KIc 0,2


0,2 glace
0,2 béton, ciment
en mode II (glissement) : KIIc
en mode III (déchirement) : KIIIc

Energie de fissuration
Energie de fissuration par unité de surface : Gc = 2 gs + gP

1 fissure = énergie de énergie de


2 surfaces surface déformation plastique

matériau fragile (gP ≈ 0) : Gc = 2 gs matériau ductile (gP grand) : Gc = 2 gs + gP


Gc petit matériau peu tenace Gc grand matériau tenace

rupture des liaisons interatomiques zone déformée plastiquement

glissement de
dislocations
Front de fissure
Pourquoi y a-t-il rupture même si s0 < Rm ?

1)
+
2)

coefficient de concentration de contrainte


s0 smax
s
Kt = ~ 1 + 2√a/r
smax s0
Rm dépend de la géométrie du front
s0
r

s0 cf. congé de raccordement en soudage


arrondir les angles

Résilience
Pour évaluer facilement la résistance au choc :

choc absorption d’énergie


Ex. : essai Charpy DE = Ef – Ei = mghf - mghi

hi
éprouvette entaillée
en U (KCU) ou en V (KCV)

hf

mouton-pendule

Résilience
Avantage :
Inconvénient :
Transition ductile/fragile
1939-1945 : le « Schenectady » 1953 : le pont de Trois-Rivières
au mouillage après une nuit froide (Canada)
après une nuit à -25°C

Transition ductile/fragile
Certains matériaux

Ex. : acier, nylon, … contre-ex. : cuivre, aluminium

Énergie de rupture

Température

Concerne les matériaux à structure cc ou hc, pas cfc


acier inoxydable (cfc)
pour stocker l’azote liquide
Fatigue
Fatigue

90% des cas de défaillance de métaux

s
Types
s smax
smax s0 Ds
compression

sm
traction

0 t 0 t
smin
smin

smax < Re fatigue smax > Re fatigue


rupture au-delà de 10000 cycles rupture en-deçà de 10000 cycles

Courbe de Wöhler
Courbe de Wöhler =
s s0 rupture

Nf

s0 s0

limite de limite
fatigue d’endurance

durée de vie Nf Nf
en fatigue

Attention :
Courbe de Wöhler
Courbe de Wöhler = amplitude de la contrainte en fonction du nombre de
cycles à la rupture

Attention : valeurs généralement très dispersées


Exemple (automobile) : fatigue en flexion rotative sur acier, sm = 0

Lois empiriques de la fatigue


Fatigue mégacyclique Loi de Basquin : Ds Nfa = C1
conditions : sm = 0 et smax < Re a et C1 : constantes pour un matériau
s log Ds
Re
Ds rupture
0 t
Nf
log Nf
4

Fatigue oligocyclique
Loi de Coffin-Manson : Deplast Nfb = C2
conditions : sm = 0 et smax > Re b et C2 : constantes pour un matériau
s
Ds log Deplast
Re
rupture
0 t

log Nf
Nf 4
Endommagement
Et
règle de Miner de l’endommagement cumulé
nombre de cycles effectués à la contrainte si
endommagement = fraction de vie consommée =
nombre de cycles provoquant la rupture à la contrainte si

n1 cycles n2 cycles n3 cycles


s

rupture rupture rupture


pour Nf1 pour Nf2 pour Nf3
ni
Il y a rupture quand l’endommagement total atteint 100% : åi N = 1
fi

Ex. : n1/Nf1 = 10% n2/Nf2 = 20% n3/Nf3 = 30% Reste 40% d’endommagement
avant la rupture

Pièces fissurées
Propagation de la fissure sous l’effet de la contrainte cyclique
s (<Re)

a
s (<Re)
allongement de
la fissure

concentration de contrainte
s > Re déformation plastique Ys√pa

La fissure se propage de plus en plus vite puis, quand K ≥ Kc


vitesse de rupture rupture fragile
fissuration
da/dN
da/dN = A (DK)n
A et n : caractéristiques du matériau

seuil DK = YDs√pa
Faciès de rupture
Faciès de rupture par fatigue

Fluage
Fluage

principal facteur limitant de la durée de vie d’une pièce

important
T > Tf / 2

Exemple : à température ambiante


Tf élevée Tf faible
métaux : Fe, Ni, Al BT Pb, Hg HT
céramiques : SiC, Al2O3 BT ---
polymères : Kevlar, PC BT PP, PE HT

Turbines, réacteurs, moteurs, ampoules électriques, glaciers, etc.


Étude du fluage
Fluage

s = cste < Re rupture


e

.
e

s = cste < Re eélastique


t
tr
primaire secondaire tertiaire
température fixée
écrouissage striction et cavitation

.
es = de/dt : vitesse de fluage minimale tr : durée de vie avant rupture
ou vitesse de fluage en régime stationnaire
pour application de longue durée pour application de durée brève
(pièce de centrale nucléaire) (pale de turbine d’avion)

Paramètres du fluage
Influence de la contrainte e
et de la température :
augmentation de la contrainte
ou de la température

.
Loi empirique de variation de la vitesse de fluage minimale es :
.
à température constante : es = K1 s n
.
en fonction de la température : es = K2 s n exp [-Q/(RT)]

K1, K2, Q et n : constantes caractéristiques du matériau


R : constante des gaz parfaits, T : température absolue
Origine microscopique du fluage
Mécanismes microscopiques principaux :
contrainte

diffusion des atomes montée des dislocations glissement des dislocations


et des lacunes

(comme à basse température)

(mécanisme le plus
important du fluage)

Bilan
Rupture fragile si K ≥ Kc
K = Y s√pa facteur d’intensité de contrainte
Kc = ténacité

Concentration de contrainte / résilience / transition ductile-fragile

fluage : vitesse de fluage minimum / montée de dislocations

fatigue : courbe de Wöhler / lois empiriques / endommagement


Quizz
Le risque de rupture est proportionnel à la profondeur de la
fissure.

Les matériaux ductiles sont en général peu tenaces.

Certains matériaux n’ont pas de limite d’endurance.

Si la contrainte est inférieure à la limite d’élasticité, il n’y a


jamais rupture par fatigue.
Corrosion
La dégradation des métaux

Importance de la corrosion
2% du produit brut mondial sert à lutter contre la
corrosion (prévention, remplacement, accidents)
métaux, céramiques : corrosion 5 tonnes d’acier oxydées
polymères : vieillissement chaque seconde !

La corrosion peut provoquer des défaillances


prendre en compte
lors de la conception
Silver bridge, 1967 (46 morts)
→ corrosion sous contrainte

La corrosion est utilisée pour produire du courant


dans les piles
Corrosion sèche

s1 s2p6
nombre d’électrons
de valence

II
O

2 électrons de valence 6 électrons de valence

liaison ionique (pour satisfaire la règle de l’octet)

Corrosion sèche
ou chimique

< 0 : favorable (fournit de l’énergie) > 0 : défavorable (coûte de l’énergie)

métal (oxyde) énergie

métal stable (kJ/mol d'O2)


Au (Au2O3) +80
Ag (Ag2O) -5
oxyde stable
Pt (PtO2) -160
Cu (CuO) -254
Fe (Fe3O4) -508
Zn (ZnO) -636
Al s'oxyde plus que Fe ?
Cr (Cr2O3) -701
Si (SiO2) -836
Al (Al2O3) -1045
BeO berylliose Mg (MgO) -1162
(maladie professionnelle)
Be (BeO) -1182
Vitesse d’oxydation
car applications à
hautes températures
d’après Mercier

1) Volume molaire oxyde < volume molaire métal


fissuration
non protecteur protecteur non protecteur

2) Volume molaire oxyde > volume molaire métal


décollement
Ex : Ex : Ex :
Cu (CuO) Al (Al2O3) W (WO3)
Ni (NiO) Ag (Ag2O) Mo (MoO2)
3) Réaction chimique complémentaire Fe (FeO) Cr (Cr2O3) Nb (Nb2O5)
ex. : Fe FeO Fe(OH)2 Co (CoO) Be (BeO) Ta (Ta2O5)
porosité Ti (TiO) Si (SiO2)
Zn (ZnO)

Effets de la couche d’oxyde


Avantages :
-
-

Inconvénients :
-
Ø préparation des surfaces
Ø inox : nécessité de reformer ensuite la couche d’oxyde
Ø affecte la métallurgie des poudres (compaction et frittage)
-
-
Matériau temps (h) Tfusion (K)

Vitesse de Au
Ag
infini
très long
1336
1234
Al très long 933
corrosion sèche Si3N4 très long 2173
SiC très long 3110
Sn très long 505
Si 2·106 1683
Vitesse de corrosion Be 106 1557
temps pour former 1 mm d’oxyde Pt 2·105 2042
à une température de 0,7 Tfusion dans l’air Mg 105 923
Zn 1600 692
Ni 600 1726
Cu 25 1356
Fe 24 1809
Co 7 1765
Ti 6 1943
Cermet WC 5 1700
Zr 0,2 2125
Nb très court 2740
U très court 1405
Mo très court 2880
W très court 3680

Alliages « inoxydables »
Acier :

suffisamment soluble dans Fe et plus corrodable et qui forme une couche


d'oxyde protectrice
Température
métal (oxyde) énergie
Tf (Fe)
(kJ/mol d'O2)
L Au (Au2O3) +80
Tf (M) Ag (Ag2O) -5
L+a Pt (PtO2) -160
L+b Cu (CuO) -254
a b
E Fe (Fe3O4) -508
Zn (ZnO) -636
Cr (Cr2O3) -701 Al (Al2O3)
a+b Si (SiO2) -836 Ag (Ag2O)
Fe M cM
Al (Al2O3) -1045 Cr (Cr2O3)
Mg (MgO) -1162 Be (BeO)
0% 100% Be (BeO) -1182 Si (SiO2)
Zn (ZnO)
Alliages « inoxydables »

Exemples d’« inox » : X 2 CrNi 18-10 (anciennement Z 2 CN 18-10) fourchettes


X 40 Cr 13 (anciennement Z 40 C 13) couteaux Laguiole

Cuivre :

Argent :

Etc.

Pilier de fer de Dehli :


Remarquable résistance à la corrosion depuis 16 siècles...
→ fine couche protectrice de misawite (FeOOH)
formée grâce à une teneur élevée en phosphore

Corrosion aqueuse
ou électrochimique
Ambiance sèche

Ambiance humide

Exemple du fer dans l'eau aérée : fer


eau aérée
La réaction d'oxydation devient :
2 Fe + O2 + 2 H2O → 2 Fe(OH)2 = 2 (FeO,H2O)

et se déroule toujours en 3 temps:


O2 + 2H2O + 4e-
2 Fe → 2 Fe2+ + 4 e- (anode) 4OH-
e- e-
e- e -
O2 + 2 H 2 O + 4 e- →4 OH- (cathode)
2Fe(OH)2
2Fe 2Fe2+
2 Fe2+ + 4 OH- → 2 Fe(OH)2 précipitation
hydroxyde (liaison ionique)

diffusion des électrons, diffusion des ions, sédimentation de l’hydroxyde très rapide
Potentiels de
corrosion aqueuse
inertie Au3+ + 3e- → Au
croissante
Pt2+ + 2e- → Pt
+1V

Ag+ + e- → Ag
O2 + 2H2O + 4e- → 4OH-
Cu2+ + 2e- → Cu
Ø E(métal) < E(O2+H2O) 0V
Ø E(métal) > E(O2+H2O) Sn2+ + 2e- → Sn
Ni2+ + 2e- → Ni
Co2+ + 2e- → Co
Fe2+ + 2e- → Fe
Cr3+ + 3e- → Cr
Ø
Zn2+ + 2e- → Zn
Ø e- -1V

O2 + 2H2O + 4e- 2e- Ti2+ + 2e- → Ti


potentiel = +0,34 V 4OH- potentiel = - 0,44 V Al3+ + 3e- → Al
→ cathode, protégée Cu Fe2+ Fe → anode, attaquée -2V
Fe(OH)2
réactivité
Mg2+ + 2e- → Mg
croissante
cathode (protégée) anode (attaquée)

Vitesse d’oxydation aqueuse


inertie Au3+ + 3e- → Au 0,01 air → couche dense d'Al2O3
croissante → ralentit la corrosion
Pt2+ + 2e- → Pt
+1V Ti dans l'eau pure
mais très rapide dans l'eau de mer
Ag+ + e- → Ag Sn (Al2O3 attaqué par les ions Cl-)
O2 + 2H2O + 4e- → 4OH-
2+ -
Cu + 2e → Cu
0V Al
2+ -
Pas de relation avec les potentiels
Sn + 2e → Sn
Ni2+ + 2e- → Ni d'oxydation
Co2+ + 2e- → Co 0,1
Fe2+ + 2e- → Fe
Cr3+ + 3e- → Cr La vitesse de corrosion
Cu
varie énormément avec
Zn2+ + 2e- → Zn
-1V l'environnement (ions en solution, etc.)

Ti2+ + 2e- → Ti Zn
Al3+ + 3e- → Al
étude expérimentale nécessaire
-2V 1
réactivité perte de métal dans pour chaque contexte particulier
Mg2+ + 2e- → Mg l'eau pure (mm/an)
croissante
Modes de corrosion

Etc.

Lutte contre la corrosion


Exemple 1 : canalisations souterraines
Transport du pétrole, du gaz naturel, etc. → pipe-lines en acier dans sol humide

Ø Revêtement (peinture, goudron, …) ? → insuffisant, car attaque localisée aux imperfections

Ø Protection cathodique par anode sacrificielle


E(anode sacrificielle) < E(acier)
changer
régulièrement
attaquée protégé l’anode

Ø Protection cathodique par potentiel imposé


augmentation de E(acier)
au-dessus de E(O2+H2O)
en le plaçant à la cathode protégé consommation
de courant

Ø Substitution de matériau :
coût faible + bonne résistance mécanique → pas mieux que l'acier
petites canalisations urbaines → polymères
Lutte contre la corrosion
rayure :
Exemple 2 : toiture légère d'usine Zn = anode sacrificielle
E(Zn) < E(Fe)
Ø Protection cathodique par revêtement sacrificiel → Fe protégé
ex. : acier galvanisé couche d’oxyde
(fine couche de Zn à la surface de l'acier) dense
ZnO
au bout de 30 ans :
disparition du Zn
Zn
→ invasion soudaine
de la rouille corrosion : 0,1 mm / 20 ans

Ø Matériaux de substitution
anodisation
ex. : alliage d’aluminium anodisé ( = protection anodique)

polymères : pas de corrosion


(mais dégradation par le rayonnement solaire)

Exemple 3 : fixation de toiture


E(Fe) < E(Cu)
surface clou << surface toit corrosion très rapide du clou

Bilan
La corrosion affecte la quasi-totalité des métaux

Nombreuses conséquences (perte de matière, défaillances, frottement, etc.)


métal (M) oxyde (MO) air (O2)

Deux types de corrosion : M2+ O2-

e-
corrosion sèche (températures élevées)
corrosion aqueuse (humidité) M → M2+ + 2e- ½O2 + 2e- → O2-

oxydation sèche

Lutte contre la corrosion : fer


eau aérée

alliages inoxydables
cathode O2 + 2H2O + 4e-
protection sacrificielle 4e-
4OH-
anode 2Fe 2Fe2+
protection par potentiel imposé 2Fe(OH)2

corrosion aqueuse
Quizz
Dans une structure acier-titane immergée, quel métal s’oxydera en premier ?

Existe-t-il des alliages de cuivre anodisés ?

A quelle famille de métaux font partie le tungstène, le niobium et le tantale ?

Dans une protection cathodique, qu’est-ce qui joue le rôle de cathode : la pièce à
protéger ou la pièce sacrificielle ?

Une contrainte de compression encourage-t-elle ou décourage-t-elle la corrosion ?

Cette fourchette est-elle oxydée ?


Céramiques
Les matériaux minéraux

Présentation
Silice SiO2 59,71 %
Alumine Al2O3 15,41 % SiO2 = silice / silica
Chaux vive CaO 4,90 %
Si = silicium / silicon
Magnésie MgO 4,36 %
Oxyde de sodium Na2O 3,55 %
Oxyde de fer (II) FeO 3,52 %
Oxyde de potassium K2O 2,80 %
Oxyde de fer (III) Fe2O3 2,63 %
Eau H2O 1,52 %
Dioxyde de titane TiO2 0,60 %
Pentoxyde de phosphore P2O5 0,22 %
d’après F.W. Clarke Total 99,22 %

Le "scribe accroupi"
2600 - 2350 avant J.-C.
Le Louvre
Liaisons dans les céramiques
O2- Si4+ O2-

O Si O

Matériau caractère ionique (%)


SiO2 51
Al2O3 63
O Si O SiC 12
MgO 73
NaCl 67

- + - +

Structure des céramiques


Structure cristalline :

Structure amorphe (=désordonnée)

SiO4
silicium
oxygène AlO

Na+/Cs+

Organisation atomique plus complexe que les métaux ex. : montmorillonite


d’après Malikova et al.
Propriétés mécaniques
Liaison covalente et ionique =

E (GPa) Re (MPa) Température de fusion


1000 1000 diamant 50000 diamant diamant 3550-4093°C
400-650 WC
450 SiC
390 alumine graphite 3642°C
380 TiC
10 4 10000 SiC WC 2870°C
7200 quartz
100
120-150 mullite
6000 WC SiC 2730°C
5000 alumine
94 quartz 4000 TiC
69 verre 4000
3600
mullite
verre
alumine 2072°C
45-50 béton, ciment
quartz 1600-1725°C
27 graphite
10 3

10 9 glace

10 2 mais …
85 glace

Propriétés mécaniques
Cristaux covalents :

Cristaux ioniques :

Matériaux amorphes :
Rupture fragile
Omniprésence de petits défauts (microfissures internes ou de surface, pore,
extrémité de grain, …) presqu’impossibles à éliminer.
Même l’humidité de l’air peut engendrer des microfissures à la surface
d’une fibre de verre par exemple s
Re
contrainte
à la rupture

rupture
fragile
E
e
eR = 0

fréquence de rupture
Corrosion sous contrainte

contrainte (MPa)
ex. : rupture d’un ciment
d’après Callister

Essais mécaniques
Essai de traction : difficile essai de flexion
(compression au-dessus, traction en dessous)

Elasticité linéaire : loi de Hooke, module d’Young E

d’après Callister

La rigidité et la résistance diminuent avec la porosité


Diagrammes de phase
T (°C)
2300 Tf (Cr2O3)
liquide

ex. : MgO – NiO, Al2O3 – Cr2O3 2200


+
liquide
sol. sol.
2100
Tf (Al2O3) sol. sol.
2000

0% concentration en Cr2O3 100%


Al2O3 Cr2O3

ex. : MgO – Al2O3


MgO + Al2O3

phase intermédiaire MgAl2O4 (spinelle)


composé non stœchiométrique
solution solide

d’après Callister

Diagrammes de phase
Autre cas : SiO2 – Al2O3
minéraux très courants
composants principaux de nombreuses céramiques réfractaires
pas de solutions solides
phase intermédiaire : mullite (3 Al2O3 + 2 SiO2)

d’après Mercier, Zambelli & Kurz


Silicates

Liaison Si—O : iono-covalente


O2-
Constituant de base : tétraèdres (SiO4)4- Si4+
charge du tétraèdre :
4 x (2-) + (4+) → (4-)
O2- O2-

O2-

Mg2+ O2-
ex. : fostérite Mg2SiO4 [= 2 Mg2+, (SiO4)4-] Si4+
O2- O2-

O2-
Mg2+

neutralité

Silicates

ex. : wollastonite CaSiO3 d’après Mercier, Zambelli & Kurz

ex. : kaolinite (argile)


cations
ex. : muscovite (mica)
KAl2Si4O10(OH)2 couche
couche

ex. : silice pure, verres minéraux


Silicates
ex. : talc, mica, kaolinite

Mg3(Si2O5)2(OH)2 KAl2Si4O10(OH)2 Al2Si2O5(OH)4

O2- charge du tétraèdre :


4 x (2-) + (3+) → (5-)
Al3+
O2- O2-

O2-

Produits d’argile
briques, tuiles, … porcelaine, poterie, faïence, …

Argile =
SiO4
AlO

Produits d’argile ~ 1/2 argile + 1/4 quartz + 1/4 feldspath Na+/Cs+

dureté abaisse la
inertie chimique t° de fusion
Élaboration : (fondant)

poudre finement broyée cuisson


formage séchage
+ eau (900 à 1400°C)
fusion partielle du quartz
qui remplit une partie des pores
Verres minéraux
silicium
oxygène

ex. : verre de silicate de sodium Si4+


O2-
(SiO4)4-, 4 Na+ → neutralité
Na+

d’après Callister

Verre le plus courant (verre sodocalcique) : (Na2O)(CaO)(SiO2)5


Fabrication : refroidissement de silice (SiO2), soude (Na2O), et chaux (CaO) fondus
cristallise jamais

Verres minéraux
Température limite de travail : verre sodocalcique ~700°C, silice ~1550°C

Formage du verre : pressage (assiette) soufflage (bouteille)


étirage (vitre) fibrage (fibre)

froid - solide
chaud - visqueux fissure

contraintes
thermiques

temps
Verres minéraux

Vitrocéramique : verre + microcristaux


résistants, conducteurs thermiques, coef. de dilation extrêmement faible
résistance aux chocs thermiques (plats au four)

Verre trempé à contrainte en compression en surface (par trempe de


surface), propagation plus difficile des fissures en surface (portes vitrées,
pare-brise)

Ciment et béton
Ciments utilisés depuis les Romains
Béton = matériau de construction le plus utilisé (~ 10 km3/an)
ciment le
plus courant
(1824)

calcaire (CaCO3) broyage four


Elaboration + argile (kaolin) 1400°C
clinker broyage ciment
Portland
+ gypse

ex. : (CaO)3(SiO2)2(H2O)5 + Ca(OH)2


phases cristallines + amorphes (gel)

ciment Portland
mortier
+ sable béton
+ gravier béton armé
+ ferraillage
améliore résistance en traction/flexion
Céramiques techniques

d’après Mercier, Zambelli & Kurz


Principalement : SiC, WC, BN, Si3N4, ZrO2

à 2700°C pour le SiC ! diffusion en


phase solide

Utilisation jusqu’à 1800°C


très grande dureté
léger (densité 2,5 à 3,6)
fragile
moins sensibles aux chocs thermiques et mécaniques que les oxydes

Carbone
Diamant : x 1000 d’après Callister

Graphite

liaison covalente
Fullerène, nanotubes de carbone, graphène
liaison van der Waals
Bilan
Liaisons iono-covalentes, cristallines ou amorphes

Légères, rigides, résistantes, fragiles, peu tenaces, …

Alumino-silicates : produits d’argile + verres minéraux + ciment

matériaux de construction porcelaines blanches + mortier + béton


(briques, tuiles, …) (poterie, faïence, …)

Céramiques techniques (SiC, WC, Si3Ni4, …)

Carbone (diamant, graphite, …)


Polymères
Les matières plastiques

Un peu d'histoire
Monde vivant : ADN, protéines, amidon, os, cellulose, lignine...

Polymères naturels : bois, coton, laine, soie, gélatine... ADN

Polymères transformés :
latex naturel a caoutchouc (« bois qui pleure »)
cellulose a 1856 : celluloïd (pellicules, balles de ping-pong)
caoutchouc
a 1865 : rayonne/soie artificielle/viscose (vêtements, toiles)

Polymères de synthèse :
bakélite (~ 1907)

bakélite

croissance exponentielle après la seconde guerre mondiale


remplacent peu à peu métaux et céramiques traditionnelles
conception très différente !
Deux grandes familles
Thermoplastiques (grande majorité) liaisons :
chaines linéaires intra-chaines : covalentes
inter-chaines : faibles
fondent quand on les chauffe
se dissolvent dans les solvants
Ex : PE, PP, PTFE, PS, PVC, PMMA, PA 6,6...

ponts covalents
Thermodurcissables
chaines réticulées
se décomposent quand on les chauffe
ne se dissolvent pas dans les solvants
Ex : polyépoxyde, polyester...
polyépoxyde polyester

Sous-classe : élastomères polyisoprène


ponts occasionnels a grande déformation élastique
Ex : polyisoprène (caoutchouc naturel), polybutadiène, polychloroprène...

Chimie des polymères


Ex : polyéthylène en 3 dimensions :
C, H a léger

rotation autour des liaisons simples :

chaines souples

Monomère : motif répété le long de la chaîne a permet de désigner le polymère


Synthèse des polymères
Polyaddition

petites molécules organiques (Ex: éthylène) polyéthylène

Polycondensation

(...)

sous-produit (en général H20)

Degré de polymérisation
longueur des chaines
DP = nombre de monomères par macromolécule
masse
polymères commerciaux : entre 103 et 105
grande dispersion a valeur moyenne

effet du DP moyen sur les propriétés :

plusieurs polyéthylènes !

Ex : UHMWPE (ultra-high-molecular-weight PE) : gilets pare-balles, prothèses, escalade...


Cristallisation
Certains polymères linéaires peuvent cristalliser (Ex : PE)
refroidissement a alignement des chaines
repliement des chaines a tapis mal tissé
cristallisation jamais totale : maille
élémentaire
polymère
semi-cristallin

Refroidissement
liquide désordonné a solide ordonné
chute du volume

Polymères réels
semi-cristallins
dispersion des DP
transition plus douce Température

Transition vitreuse
Que se passe-t-il si la cristallisation est impossible ?

Liquide
Agitation thermique
a volume libre
fluide liquide

Refroidissement
disparition du volume libre
solide vitreux

= liquide figé
verre
température de transition vitreuse Tg

Matériau PEBD PTFE PEHD PP PA 6,6 polyester PVC PS/PMMA PC


Tg (°C) -110 -97 -90 -18 57 69 87 100 150

caoutchouc : Tg = -70°C a dans l'azote liquide, devient dur et cassant


Comportement mécanique
métaux et céramiques : Tfusion élevée
propriétés mécaniques constantes dans une large plage de températures

polymères : Tg toujours proche de la température ambiante


propriétés mécaniques varient fortement avec la température

rigidité, résistance, ductilité, etc.

L'état mécanique d'un polymère dépend de T/Tg

Rigidité (1)
la déformation élastique des polymères augmente avec la température et le temps

Le module d'Young E diminue avec la température et le temps

T<Tg : domaine vitreux


E : « moyenne » sur les raideurs :
des liaisons covalentes (intra-chaines et ponts)
des liaisons faibles (inter-chaines)

liaison covalente

liaison faible
Rigidité (2)
T > Tg :
rupture des liaisons faibles inter-chaines a
frottement des chaines a
enchevêtrements =

T > Tfusion (~ 1,4 Tg) : enchevêtrement

les enchevêtrements finissent par glisser

mise en forme par

idem pour les verres minéraux


par contre, viscosité métaux liquides ~ eau a soufflage

Cartes de module
module d'Young (température,temps)
Résistance
T < 0,8 Tg a T > 0,8 Tg a

Alliages
Copolymères : plusieurs monomères
a chaînes moins régulières
amorphe, densité plus faible, Tg plus basse

Ex : PVC copolymérisé avec l'acétate de vinyle : plus flexible

Solutions solides : plastifiants


molécules organiques (Ex : phtalates)
écartent les chaines a polymère plus ductile disque vinyle

remarque : évaporation des plastifiants a odeur de « voiture neuve »

PS-butadiène, caoutchoutique
Alliages biphasés : T
1 phase
Ex : styrène + butadiène

Polymère plus tenace : 2 phases


polystyrène choc c
lacune de miscibilité PS pur, fragile

Autres additifs : colorants (pigments ou teinture), stabilisants (absorbent les UV), etc.
Propriétés remarquables
Mécaniques
E très faible (~ quelques GPa), décroit fortement avec le temps et la température
peu résistants
Re ~ E/20 a ε élmax = Re / E ~ 5 %
transition fragile/ductile pour T ~ ambiante

Physiques
légers (~1000 kg/m3)
grands coefficients de dilatation thermique (10 à 100x ceux des métaux)
problème pour assemblage polymère-métal
conductivité thermique faible (100 à 1000x moindre que les métaux)
bons isolants thermiques (surtout expansés)

Chimiques
peu sensibles à la corrosion
dégradés par les rayonnements (UV)
dégradés par les solvants

Bilan
propriétés très différentes des métaux et céramiques
démarche de conception adaptée

grande variabilité des propriétés pour un polymère donné


paramètres : degré de polymérisation, cristallinité, alignement des chaines, additifs, etc.
toujours se référer aux valeurs du fabriquant et/ou réaliser ses propres essais

1967 : « Le plastique, c'est l'avenir ». Et maintenant ?


Ressources
polymères synthétiques dérivés du pétrole

Déchets
sur terre, 30 kg de plastique produit par an et par habitant (x 7 milliards)
moins de 10 % recyclé ou incinéré
plaque de déchets du Pacifique nord (Great Pacific Garbage Patch, > 700 000 km2)

Santé
additifs (phtalates) ou molécules de base (bisphénol A)
émissions lors de l'incinération (PVC a acide chlorhydrique)

Bioplastiques ?
Matériaux Composites
Association de matériaux

torchis béton armé


Les composites se basent sur la même idée!
Combinaison de matériaux non miscibles
Morphologie et répartition contrôlées

Propriétés totalement différentes de celles des composants de base !

Histoire:
• Premiers matériaux composites utilisé : bois, os
• 9000-7000 av. J.-C : torchis et briques (argile et fibre végétale)
• 2000 av. J.-C : arcs mongols (bois contrecollé de tendon et de corne)
• 1823 : Charles Macintosh créé l'imperméable (caoutchouc sur coton)
• 1892 : François Hennebique dépose le brevet du béton armé
• 1942 : l’US Rubber Company invente le premier composite à fibre de verre
Matériau composite

Composé d’au moins 2 matériaux de propriétés différentes et distincts à l’échelle


macroscopique:

composite = matrice + renfort

CMP polymère
particules, billes, fibres
CMM métallique
courtes ou fibres longues
CMC céramique

Obtenu par une dispersion homogène du renfort dans la matrice


Résultat : matériau hétérogène de performance globale supérieure à celle des
composants

Matrice

Rôle de la matrice :

• assurer la cohésion de l’ensemble et une répartition spatiale homogène


des renforts

• transmettre aux renforts les efforts extérieurs et permettre une répartition


des efforts homogène

• enrober les renforts, les protégeant ainsi du milieu extérieur

• conférer la forme à la pièce permet de fabriquer un matériau


composite à cout plus faible (moulage, usinage…)
CMM : composites à matrice métallique
• rares (matrice Al / fibres de B; matrice Ti / fibres SiC; « carbure
cémenté »: matrice Co / particules WC)

• coût et masse assez élevés

• applications techniques à très haute


température (parties chaudes des moteurs
d'avion, navette spatiale)

CMC : composites à matrices céramiques


• peu chers matériaux de très grande diffusion (béton)
• renfort à fibres courtes de Mo, Ni pour amélioration ténacité
d'Al2O3, MgO

CMP: Composites à matrice polymère

bonnes propriétés mécaniques


+
masse volumique faible
=

bonnes propriétés spécifiques


propriété

masse volumique

• ~ 90% des composites techniques fabriqués dans le monde


légers, tenaces

• résines thermodurcissables (époxy, polyesters, phénoliques, mélamines)


pour performances plus élevées

• température d’utilisation assez basse (~ 250°C maximum)


Renfort
Rôle du renfort :
• améliorer les propriétés spécifiques
• supporter les efforts appliqués
• conférer au composite sa rigidité et sa résistance à la rupture

Conditions d’intégration du renfort dans la matrice :


• compatibilité du renfort avec la matrice (mouillabilité, dilatation, …)
• adhérence à la matrice
• adapté au procédé de mise en œuvre
• économique

Les principaux type de renforts se distinguent par :


• leur géométrie (particules, billes, fibres courtes, fibres longues, ...)
• leur disposition (aléatoire, nappes unidirectionnelles ou mat 2D, tissage …)
• leur nature

fibres parallèles mat nappe unidirectionnelle tissu tricot tresse tissage 3D orthogonal

Fibres de verre
• élaborées par filage du verre en fusion et
étirage de fibres (5-15 µm de diamètre)

haute performance

Points forts Points faibles


Ø Ø Haute sensibilité à l’endommagement superficiel
(rayures)

Ø Ø (par rapport à
l’aramide et carbone)

coque de casques
réseaux d’alimentation,
transport bâtiments et infrastructures câbles électriques
Fibres de carbone
• élaborées par pyrolyse en atmosphère contrôlée de fibres de polymères

Points forts Points faibles


Ø Excellente résistance à la traction et Ø
grande rigidité longitudinale
Ø
Ø
Ø Mauvais comportement chimique
Ø aux acides et aux oxydants à chaud, …

aéronautique sport et loisirs tube de télescope freins hautes performance


et spatial

Fibres d’aramide
« Aromatic polyamide »
• obtenues par filage (étirage) à partir d'une dissolution

Points forts Points faibles


Ø Ø

Ø Ø Tenue limitée en compression

Øflexible/ductile Ø

équipements de protections

torches et massues de feu pneu


gilets pare-balles voiles et coques de bateaux
Rappel
écrouissage striction

σ
Rm
ε = ΔL
Rp rupture L0
Re

pente E dans le domaine élastique :

σ=Eε loi de Hooke

εR ε
domaine domaine
élastique plastique

Rm et Re résistance

E rigidité
coefficient de Poisson n = - eet εR ductilité

Propriétés mécaniques
Le composite est un matériau hétérogène

pli unidirectionnel

composite matrice renfort


En se basant sur le propriétés mécaniques des composants, comment peut-on
calculer les propriétés mécaniques d’un composite ?

loi des mélanges

Propriétés globales du composite = moyenne des propriétés de ses composants,


pondérée par la fraction volumique de chacun d’eux

Les plupart des composites sont des matériaux fortement anisotropes

modules et coefficients différents selon les directions et les plans


Fractions massique et volumique
Cf : teneur en masse de renfort Cm : teneur en masse de la matrice

masse de renfort masse de la matrice


Cf = Cm =1 - Cf Cm =
masse totale masse totale

φf : teneur en volume de renfort φm : teneur en volume de la matrice

volume de renfort volume de la matrice


φf = φm =1 - φf φm =
volume total volume total

Masse volumique : loi des mélanges


à partir de la masse volumique ρf des fibres et ρm de la matrice:

rc =

Contrainte : loi des mélanges


Composite à fibres continues alignées et soumis à une force parallèle aux fibres :

Force : Fc = Ff + Fm

Déformation : ec = em = ef
Contrainte : sc = Fc/Sc = (Ff + Fm)/Sc

sf = Ff/Sf et sm = Fm/Sm

On en déduit : sc = sf (Sf /Sc) + sm (Sm/Sc)

Or : (Sf/Sc) = φf et (Sm/Sc) = φm

Règle des mélanges appliquée aux contraintes :

sc = sf φf + sm φm
sc = sf φf + sm(1-φf)
Courbe de traction d’un composite
Lois des mélanges:
Module de Young Ec du composite:

Ec = φ f Ef + (1- φf) Em

Limite d’élasticité Rec du composite :

Rec = φ f sf + (1- φf) Rem

Resistance à la traction Rmc du composite :

Rmc = φ f Rmf + (1- φ f) sm

Rappel

Loi de Hooke appliquée aux composants :


sf = Efef sm = Emem sc = Ecec

Egalité des déformations: ec= em = ef

Courbe de traction d’un composite


à matrice et renfort fragiles

Rmf = Ef e et sm= Eme

sm= Em Rmf /Ef

Rmc = φf Rmf + (1- φf) Rmf Em / Ef)


Endommagement des matériaux composites
1 : en général, les fibres sont toujours orientées dans la direction de traction
endommagement de composite : rupture des fibres

2: traction dans le sens transversal des fibres : fissuration dans la matrice ou à


l’interface fibre-matrice

3: compression des fibres: flambage

4 : cisaillement: rupture à l’interface fibres-matrice et délaminage

Pour améliorer la performance des matériaux composites vis-à-vis des


sollicitations, on a intérêt à superposer plusieurs plis dans différentes directions
après évaluation des contraintes

rupture des fibres


rupture de la
matrice
empilement
de plusieurs endommagement
plis dans
plusieurs
directions de
fibres
délaminage entre les plis

délaminage entre les plis

lié principalement à la différence de


déformation entre deux plis d’orientations
différentes
Le bois
• Fibres de cellulose dans une matrice amorphe de lignine et hémicellulose

Parois des cellules ligneuses structure de composite

Facteurs influençant les propriétés mécaniques du bois


• Taux d’humidité
• Masse volumique (liée à la proportion de cellulose, d’eau et d’air)
E et Rm maximale
• Anisotropie: angle entre direction de sollicitation et orientation Rm = 100 MPa
des fibres Rm = 5,3 MPa

Rm = 3,5 MPa

• ductilité faible : εr typiquement 1%


• moins résistant en compression qu’en traction

Les mousses
Composites d’un solide et un gaz : polymère expansé

très légers

Les propriétés des mousses dépendent :


Ø des propriétés du polymère
Ø de la densité relative r/rs (0,5 à 0,005)
rs = densité polymère

Structures « sandwich » ou multimatériaux


Pour augmenter la rigidité d’un matériau en flexion, on a intérêt à renforcer les
parties de la section où se développent les contraintes maximales

peaux rigides pouvant


supporter les sollicitations en
traction et compression :
contrainte à stratifié, bois, …
l’intérieur d’une
poutre carré
film de colle
âme légère moins sollicitée :
mousse PU, nid d’abeille, ...
Bilan
Propriétés mécaniques de composites différentes selon la nature de la matrice et du
renfort et selon les directions et les plans

fibres parallèles à la direction de sollicitation :

combinaison linéaire des propriétés des composants


pondérées par la fraction volumique

Composites à matrice polymère


loi des mélanges
Gains

• bonne propriétés spécifiques (gain de masse)


• ténacité plus grande
• meilleures résistances à la fatigue et à la corrosion
• grande souplesse au niveau de la conception

Inconvénients

• fabrication difficile ou couteuse


• mauvaise conductivité électrique
• tenue limitée aux températures élevées
• sensibilité au vieillissement en milieux humide
• recyclage difficile

Enjeux et perspectives
• difficultés de mise en œuvre
• cout élevé

applications de pointe

Voiture du futur?

Boeing 787 Dreamliner 10% en masse de composites

Plus léger moins de carburant !


énergies renouvelables

mais problème de traitement des déchets


et difficulté de recyclage!

http://www.planetsolar.org/


Défaillances en service
Exercices
Rupture fragile
1. Calculer la longueur maximale admissible `c d’une fissure interne dans le cas d’une pièce en
alliage d’aluminium, de ténacité KIc , soumise à une contrainte σ. Le facteur géométrique
associé au cas considéré est Y .
A.N. : KIc = 24 MPa m1/2 ; σ = 250 MPa ; Y = 1,35.

2. Soit une pièce d’avion en alliage d’aluminium. On a déterminé que, si la longueur maximale
d’une fissure interne est `c1 , la rupture se produit pour une contrainte σ1 . Calculez la
contrainte qui provoquera la rupture de cette même pièce si la longueur critique de fissure
interne est `c2 .
A.N. : `c1 = 2,5 mm ; σ1 = 365 MPa ; `c2 = 4,0 mm.

3. Une pièce structurale, en forme de large plaque, doit être fabriquée à partir d’un acier de
ténacité KIc et de limite d’élasticité Re . La limite de résolution du détecteur de défauts
est `0 . Si la contrainte admissible est égale à la moitié de la limite d’élasticité, déterminez
en justifiant votre réponse si un défaut critique à l’intérieur de cette plaque est susceptible
d’être détecté. Le facteur géométrique associé au cas considéré est Y .
A.N. : KIc = 54 MPa m1/2 ; Re = 1400 MPa ; `0 = 4,0 mm ; Y = 1,0.

4. On réalise des contrôles non destructifs sur trois échantillons cylindriques (nommés A,
B et C) d’alliage d’aluminium 2014-T6 situés sur des ailes d’avion. Cet alliage a une
limite d’élasticité Re = 414 MPa et une ténacité KIc = 21 MPa · m1/2 . Les pièces doivent
résister à une force de traction F égale à 320 kN sans se déformer plastiquement. Le
tableau ci-dessous résume les longueurs L et diamètres d ainsi que les défauts (et leur
facteur géométrique Y ) détectés lors du contrôle de ces trois échantillons :

Échantillon dimensions (mm) résultats du contrôle Y


A L = 100, d = 40 fissure aigüe en surface de profondeur 1,8 mm 1,2
B L = 50, d = 30 pas de fissures > 100 µm —
C L = 200, d = 40 fissure interne de longueur 2 mm 1,2

Pour chaque échantillon, déterminer s’il y a un risque de rupture ductile et/ou fragile.
Quel(s) échantillon(s) pourra(ont) être utilisé(s) ?
5. Lors de la pratique d’un sport, des microfissures se forment sur les os sollicités. Ces
microfissures ne sont pas graves, et leur réparation lors des périodes de repos participent
même à la consolidation globale de l’os (phénomène de surcompensation). Cependant, lors
d’une pratique intensive de sport (par exemple une semaine complète de ski/snowboard),
ces microfissures n’ont pas le temps de se combler, et ont donc tendance à s’agrandir.
Admettons qu’au début du séjour, ces microfissures (externes) sont de taille moyenne
l = 100 µm sur le tibia et qu’à la fin du séjour, leur taille est multipliée par 6. Le principal
matériau constituant les os est l’hydroxyapatite, dont les caractéristiques mécaniques sont
les suivantes : Re = 80 MPa ; Rm = 100 MPa ; KIc = 0,55 MPa · m1/2 . La réaction du
sol sur chaque jambe du snowboarder lors de l’impact après √ un saut sur une pente à
100 %, peut se modéliser avec la formule suivante : F = m gh/(2∆t) avec m la masse du

1
snowboarder + équipement (ici : 80 kg), g = 9,8 N/kg l’accélération de la pesanteur, h
la hauteur du saut et ∆t le temps d’impact au sol (20 ms). Le tibia a un diamètre moyen
évalué à d = 25 mm. On prendra Y = 1.
(a) Au-delà de quelle hauteur de saut h1 sort-on du domaine de déformation élastique
de l’os du tibia ?
(b) Y aura-t-il rupture du tibia par propagation de fissure en début de séjour pour un
saut d’une hauteur h2 de 5 m ?
(c) Pour quelle hauteur de saut h3 y aura-t-il rupture du tibia par propagation de fissure
en fin de séjour ? Conclusion ?

Fatigue
6. Voici des données relatives à la fatigue d’un laiton (σ0 est l’amplitude de contrainte et Nf
le nombre de cycles avant la rupture).
σ0 (MPa) 310 223 191 168 153 143 134 127
Nf 2 × 105 106 3 × 106 107 3 × 107 108 3 × 108 109
(a) Tracer une courbe de Wöhler à l’aide de ces données (amplitude de contrainte en
fonction du logarithme du nombre de cycles avant la rupture).
(b) Déterminer la limite de fatigue à Nf = 5 × 105 cycles.
(c) Déterminer la durée de vie en fatigue pour σ0 = 200 MPa.

7. Dans l’hypothèse où les données relatives à la fatigue d’un laiton figurant dans la question
précédente sont tirées d’essais de torsion, et où un arbre fait de cet alliage doit servir à
faire un couplage rattaché à un moteur électrique tournant à 1500 t/min, déterminer
l’amplitude maximale possible de la contrainte de torsion si les durées de vie du couplage
sont les suivantes : (a) 2 heures, (b) 1 jour, (c) 1 mois, et (d) 1 an.

8. Des essais de fatigue ont permis de déterminer pour un acier doux sous contrainte moyenne
les valeurs consignées dans le tableau ci-dessous :
amplitude de contrainte σ0 (MPa) 375 255
nombre de cycles avant la rupture Nf 104 106
(a) En utilisant la loi de Basquin, prévoir le nombre de cycle Nf pour lequel on peut
prevoir la rupture lorsque σ0 = 300 MPa.
(b) Une pièce fonctionne en fatigue pendant N = 5 × 103 cycles sous une contrainte
alternée d’amplitude σ0 = 375 MPa, puis fonctionne sous une contrainte alternée
d’amplitude σ0 = 255 MPa. Au bout de combien de cycles peut-on prévoir la rup-
ture ?

9. Voici les courbes de Wöhler de l’acier S700MC réalisées en traction uniaxiale. Il s’agit
d’un acier à microstructure à grains fins et à basse teneur en soufre, facteurs qui amé-
liorent la résistance à la fatigue et la limite élastique de l’acier. Cet acier est utilisé par
exemple pour construire des flèches télescopiques plus hautes pour les grues et les plates-
formes élévatrices. On remarque que les valeurs trouvées lors de plusieurs essais de fatigue
fluctuent autour d’une valeur moyenne fixée (courbe médiane).
(a) Quelle est la limite d’endurance de l’acier ? Quelle est l’incertitude relative sur la
limite d’endurance ?

2
(b) Quelle est la plage de durée de vie en fatigue de cet acier pour une amplitude de
contrainte de 660 MPa ? Même question pour une amplitude de contrainte de 610
MPa ?
(c) Calculer l’endommagement de cet acier au bout de 9×104 cycles pour une amplitude
de contrainte de 650 MPa. Au bout de combien de cycles cet alliage cassera-t-il si
on le réutilise avec une amplitude de contrainte de 610 MPa ?

Figure 1 – Courbe de Wöhler de l’acier


S700MC.

Fluage
10. L’adamantium est un alliage métallique très résistant (Re = 1560 MPa) inventé par le Dr
Myron MacLain en 1969. Sa courbe de fluage à 80 % de sa température de fusion, pour
une contrainte σ = 0,8Re , est présentée figure 2.

Figure 2 – Courbe de traction de l’ad-


mantium à une contrainte σ = 0,8Re .

(a) Délimiter sur la courbe les différents régimes de fluage.


(b) Déterminer le module de Young de cet alliage à 80 % de sa température de fusion ;
commenter le résultat.
(c) Déterminer la vitesse de fluage secondaire.

3
(d) En déduire l’allongement d’une éprouvette de longueur initiale l0 = 220 mm après
25000 h.
11. Une éprouvette faite d’un alliage de nickel (figure 3) et de longueur l0 = 750 mm doit être
soumise à une contrainte de traction σ = 40 MPa à 538 ◦ C. Déterminer son allongement
∆l après ∆t = 5000 heures, sachant que son module d’Young est E = 214 GPa et son
allongement par fluage primaire ∆lp = 1,36 mm.

100
427 °C
Figure 3 – Contrainte σ en fonction de
la vitesse de fluage en régime station-
naire ε̇s dans le cas d’un alliage de ni-
σ ( MPa)

538 °C ckel, à trois températures (échelles loga-


rithmiques).

649 °C
10

0.01 0.1 1
.
εs ( % / 1000 h)

12. Une pièce cylindrique faite d’un alliage de nickel (figure 3) a un diamètre initial d0 =
10 mm et une longueur initiale l0 = 500 mm. Déterminer la charge de traction maximale
Fmax qui peut lui être appliquée pour que son allongement total ∆l soit inférieur à 3,2 mm
après ∆t = 10 000 heures à 427 ◦ C, sachant que la somme des allongements par fluages
instantané et primaire est ∆li+p = 0,8 mm.

4


Diagrammes de phase
Exercices
On rappelle d’abord la définition des grandeurs suivantes, dans le cas d’un mélange à deux
composants A et B :
– Fraction massique du composant A : cA = mAm+m A
B
, grandeur sans dimension générale-
ment exprimée en %g.
– Fraction molaire (ou atomique) du composant A : xA = nAn+n A
B
, grandeur sans di-
mension généralement exprimée en %mol.
– Fraction volumique du composant A : φA = vAv+v A
B
, grandeur sans dimension générale-
ment exprimée en %vol
avec mi la masse de composant i, ni son nombre de moles et vi son volume.

Attention : dans ce chapitre, il faut toujours penser à indiquer le pourcentage de QUOI


dans QUOI on parle.

1. La figure ci-dessous représente une observation à très haute résolution d’un alliage d’atomes
A (blancs) et d’atomes B (noirs). On distingue deux phases, de composition et de structure
différentes.
(a) Délimiter les différentes phases sur la micrographie.
(b) Laquelle de ces deux phases est une solution solide, et laquelle est un composé défini ?
Proposer un nom pour chacune de ces phases.
(c) Déterminer la composition moyenne du mélange.
(d) Déterminer la composition des phases.
(e) Déterminer les proportions des phases.
2. On donne le diagramme de phase du mélange binaire bismuth-antimoine ci-dessous. Pour
un alliage à 60 %g d’antimoine, déterminer la composition et la proportion des phases
solide et liquide à 600, 500, 420 et 300 ◦ C. Pour chacune de ces températures, faites un
schéma de la microstructure de l’alliage.

3. Voici un tableau des températures du solidus et du liquidus du système germanium (Ge)


- silicium (Si).
Composition solidus liquidus
(%g de Si) (◦ C) (◦ C)
0 938 938
10 1005 1147
20 1065 1226
30 1123 1278
40 1178 1315
50 1232 1346
60 1282 1367
70 1326 1385
80 1359 1397
90 1390 1408
100 1414 1414
(a) Construire le diagramme d’équilibre température-fraction massique de ce système et
identifier chaque région.
Dans la suite, on considère l’alliage obtenu en mélangeant 8,43 g de silicium et 14,52 g
de germanium.
(b) Calculer la fraction massique globale de silicium dans l’alliage.
(c) Déterminer la nature des phases en présence et leur composition lorsque l’alliage est
porté à 1200 ◦ C.
(d) Quelle est la proportion des phases dans l’alliage à 1200 ◦ C ? En déduire la masse de
chacune des phases en présence.
4. On donne ci-dessous le diagramme de phase étain-bismuth, un alliage de remplacement
du plomb-étain (à cause du plomb) utilisé dans le brasage tendre des circuits de micro-
électronique.
(a) Compléter le diagramme de phase en indiquant les phases en présence dans les
différentes régions et le point eutectique.
(b) Dans chacun des trois cercles vides de la figure, faire un schéma représentant les
phases en présence au cours du refroidissement en respectant grossièrement leur
proportion.

2
(c) Déterminer la composition des deux phases solides en équilibre juste en-dessous du
point eutectique.
(d) Estimer les fractions massiques des deux phases présentes en équilibre à une tempé-
rature T = 100 ◦ C pour un alliage de 40 %g d’étain.
(e) Pour un alliage de 30 %g de bismuth, quelle est la température au-dessus de laquelle
l’alliage est entièrement liquide ? Pour le même alliage, à partir de quelle température
sera-t-il complètement solidifié ?

5. Soit le diagramme d’équilibre fer-carbone ci-dessous. Les différentes phases présentes sur
ce diagramme sont la ferrite α, la cémentite Fe3 C, l’austénite γ, la ferrite δ et le liquide
L.
(a) Quelles phases sont des solutions solides ? Des composés définis ?
(b) Indiquer les points eutectique, péritectique et eutectoïde sur le diagramme.
(c) Quelle est la solubilité maximale du carbone dans la ferrite α et dans l’austénite ?
(d) Retrouver par le calcul la fraction massique du carbone dans la cémentite. On donne
les masses molaires du fer et du carbone : MFe = 56 g·mol−1 et MC = 12 g·mol−1 .
(e) Différents alliages sont préparés à l’état liquide avec respectivement 0,3 %g, 0,8 %g
et 3,2 %g de carbone. Quelles sont les phases qui apparaissent/disparaissent lors du
refroidissement lent de chacun de ces alliages jusqu’à la température ambiante ?
On considère maintenant un acier contenant 1,5 %g de carbone.
(f) Quel est l’intervalle de solidification de cet alliage ?
(g) Quelles sont les phases en présence à 1350 ◦ C ? Donner leur composition et leur
proportion à cette température.
(h) À quelle température apparaît la cémentite lors du refroidissement de cet alliage ?
(i) À 724 ◦ C, quelles sont les phases en présence ? Donner leur composition et leur pro-
portion à cette température.
(j) Quelles sont les proportions de ferrite et de cémentite dans cet alliage à température
ambiante ?

3
(k) Quelle est la proportion des constituants à 722 ◦ C ?

6. 1000 g d’un système équimolaire oxyde de magnésium–oxyde de nickel sont amenés à


2400 ◦ C. Déterminer la nature et la masse des phases en présence. Sur le diagramme en
fraction atomique, l’isotherme T = 2400 ◦ C coupe le liquidus à xMgO = 34 %mol et le
solidus à 60 %mol. On donne les masses molaires suivantes : M (Mg) = 24, 3 g·mol−1 ,
M (Ni) = 58, 7 g·mol−1 et M (O) = 16, 0 g·mol−1 .

4


Céramiques
Exercices
1. On envisage de fabriquer un verre au départ d’un mélange composé de 70 % molaire de
silice, de 15 % molaire de CaO et de 15 % molaire de Na2 O. Sachant que, pour qu’un
mélange d’oxydes donne un verre, il faut nécessairement que le rapport nO /nSi < 2,5
(n étant le nombre de moles), déterminer, en justifiant votre réponse, si la composition
d’oxydes envisagée permet de produire du verre.

2. Expliquer, sur la base des liaisons, pourquoi les matériaux de silicate ont une masse vo-
lumique relativement faible.

3. Dans le cas de nombreux matériaux visqueux, la viscosité η peut être définie par l’ex-
pression η = σ/ε̇, avec σ la contrainte de traction et ε la déformation longitudinale. Une
éprouvette cylindrique de verre sodocalcique ayant un diamètre d0 et une longueur l0 est
soumise à une force de traction F le long de son axe. Si l’allongement subi doit être infé-
rieur à ∆l après un temps ∆t, déterminer la température maximale à laquelle l’éprouvette
pourra être chauffée, à l’aide de la figure ci-dessous.
A.N. : d0 = 5 mm, l0 = 100 mm, ∆l = 1 mm, F = 1 N et ∆t = 1 semaine.

4. Pourquoi des contraintes thermiques résiduelles apparaissent dans une pièce de verre
pendant son refroidissement ? Des contraintes thermiques apparaissent-elles lors du chauf-
fage ? Pourquoi ?

5. Quelle sont les 3 constituants principaux de la porcelaine ? Quel rôle joue chaque consti-
tuant ?

6. Calculez les pourcentages massiques de liquide dans les matériaux réfractaires suivants à
1600◦ C :
– 10% massique d’Al2 O3 et 90% massique de SiO2 .
– 30% massique d’Al2 O3 et 70% massique de SiO2 .
– 80% massique d’Al2 O3 et 20% massique de SiO2 .

7. Un bloc de céramique résulte de la cuisson de 250 g de particules d’alumine. Le matériau


résultant est poreux, et on fait l’hypothèse que tous les pores sont fermés. Suspendu dans
l’eau, le bloc de céramique pèse 160 g. Calculer la fraction volumique de porosité du bloc.
On donne les masses volumiques de l’eau ρeau = 1 g · cm−3 et de l’alumine ρalumine = 3,9
g · cm−3 .

2


Polymères
Exercices
élément H C N O F Si Cl
masse molaire (g/mol) 1,0 12,0 14,0 16,0 19,0 28,1 35,5

1. Calculer la masse molaire Mm du monomère de polystyrène (PS), dont la formule chi-


mique a été présentée en cours. En déduire la masse molaire Mp d’un PS de degré de
polymérisation N = 2500.

2. Le monomère du polychlorure de vinyle (PVC) a été présenté lors du cours.


(a) Calculer la masse molaire Mm de ce monomère.
(b) En déduire le degré de polymérisation N d’un PVC de masse molaire Mp = 75 kg/mol.
(c) Le PVC est obtenu par polyaddition. Ecrire la réaction de polymérisation. Quel est
le nom de la molécule utilisée pour la synthèse ?

3. Contrairement à la majorité des polymères, le squelette des molécules de silicones (ou


polysiloxanes) n’est pas constitué d’atomes de carbone, mais d’une alternance d’atomes
de silicium et d’oxygène. Par exemple, le monomère du polydiméthylsiloxane (PDMS)
 CH3 

est le suivant :  Si O  . Il est obtenu par polymérisation du diméthylchlorosilane :


n
CH3
CH3
Cl Si Cl, en présence d’eau. Ecrire la réaction de polymérisation, et commenter.
CH3
4. Soit le diagramme de phase fraction volumique–température de l’alliage PMMA/PC.

PMMA−PC
510
1 phase
2 phases
T (°C)

460
0 ϕ PC 1

Déterminer la nature, la composition et les proportions de phases pour un alliage composé


de 70 % de PC en volume, porté à 470 ◦ C.
5. Lesquels de ces polymères conviendraient à la fabrication de tasses devant contenir du
café chaud : le PE, le PP, le PVC, le polyester et le PC ? Expliquer pourquoi.

6. Parmi les polymères courants cités dans le cours, lesquels conviendraient bien à la fabri-
cation de bacs à glaçons ? Pourquoi ?
7. On a établi empiriquement que la résistance en traction d’un polymère dépend de sa
masse molaire moyenne selon la formule :
A

Rm = Rm − , (1)
Mp

où Rm

et A sont deux constantes pour un matériau donné. D’autre part on a mesuré la
masse molaire moyenne Mp et la résistance en traction Rm de deux PMMA :
Mp (kg/mol) 40 60
Rm (MPa) 107 170
(a) Déterminer les constantes Rm

et A. En déduire la résistance en traction Rm pour
Mp = 30 kg/mol.
(b) Tracer l’allure de la courbe donnant Rm en fonction de Mp . Le polymère perd toute
résistance en dessous d’une masse molaire critique Mp0 . Calculer sa valeur.

8. A température ambiante, la masse volumique d’un cristal de polyéthylène (PE) est ρc =


1,014 Mg/m3 . Le même polymère, amorphe, a une densité ρa = 0,84 Mg/m3 .
(a) Quelle sera la masse volumique ρ d’un PE cristallin à 60 % en volume ?
(b) Estimer le pourcentage volumique de cristallinité :
– d’un PE basse densité, de masse volumique ρBD = 0,92 Mg/m3 ;
– d’un PE haute densité, de masse volumique ρHD = 0,97 Mg/m3 .

9. Connaissant le module élastique du diamant Ediamant = 1000 GPa et celui de la cire de pa-
raffine Ecire = 1 GPa, estimer le module de Young typique des polymères thermoplastiques
(50 % de liaisons covalentes et 50 % de liaisons faibles), ainsi que celui d’un polymère ther-
modurcissable fortement réticulé (75 % de liaisons covalentes et 25 % de liaisons faibles).

2


Composites
Exercices
1. Les réactions chimiques potentielles entre la matrice et le renfort sont-elles plus fréquentes
dans les composites à matrice métallique ou dans ceux à matrice polymère ?
2. Pourquoi utilise-t-on des composites stratifiés faits d’un empilement de couches renforcées
dans différentes directions ? Citer les types d’endommagement qu’ils sont susceptibles de
subir en service ?
3. Quelles propriétés cherche-t-on à améliorer avec un composite à matrice céramique par
rapport à l’utilisation de la matrice pure ?
4. Un composite est fait d’une matrice de polyester (module d’Young Em ) qui est renforcée
d’une fraction volumique φf de fibres de verre continues alignées (module d’Young Ef ).
(a) Calculer le module d’Young longitudinal Ec de ce composite.
(b) Quelle déformation ε subissent la matrice et les fibres lorsqu’on applique une contrainte
longitudinale σ au composite, inférieure à sa limite d’élasticité Re ?
(c) Si on applique cette contrainte σ sur une section S0 , quelles sont les forces Fm et Ff
qui s’exercent respectivement sur la matrice et sur les fibres ?
A.N. : Em = 3,4 GPa ; Ef = 70 GPa ; φf = 40% ; σ = 60 MPa ; S0 = 300 mm2 .
5. Un composite à matrice métallique est fait d’une matrice d’alliage d’aluminium renforcée
de fibres continues de carbure de silicium (fraction volumique φf = 35%). Les propriétés
des composants sont données dans le tableau suivant.
Propriété Al SiC
Module d’Young E (GPa) 70 500
Limite d’élasticité Re (MPa) 280 —
Résistance à la traction Rm (MPa) 520 2500
Déformation après rupture εR (%) 11,7 —
Masse volumique ρ (g/cm3 ) 2,7 3,21
Après avoir tracé schématiquement la courbe de traction de chacun des composants (ma-
trice et renfort) sur un même graphe :
(a) Calculer la rigidité spécifique Es du composite.
(b) Calculer la déformation εrc du composite à l’instant de sa rupture.
(c) Calculer la limite d’élasticité Rec du composite.
6. On considère un composite « polyépoxyde – fibres de verre ». Les fibres industrielles
sont continues et de type E. On suppose que la matrice reste dans son domaine élastique
jusqu’à la rupture des fibres.
(a) Calculer la fraction volumique φ0 de fibres pour que la résistance à la traction du
composite Rmc soit au moins égale à celle de la matrice Rmm .
(b) Quelle est la fraction volumique φ1 de fibre qui conférera au composite une résistance
dix fois plus élevée que celle de la matrice ?
(c) Quelle sera alors la masse volumique ρc du composite réalisé ?
Matériau module d’Young résistance à la traction masse volumique
Données : Polyépoxyde Em = 2,4 GPa Rmm = 75 MPa ρm = 1,3 g/cm3
Verre type E Ef = 75 GPa Rmf = 2100 MPa ρf = 2,54 g/cm3
IUT Lyon 1 - Génie Mécanique et Productique
 
Science des matériaux – 2e semestre – M2104 – examen 2018-2019 – durée : 1h30 

NOM et prénom : Groupe :

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1 Questions de cours (4 pts)


1. Le zinc (température de fusion Tf = 421◦ C) a-t-il une tendance au fluage à température ambiante ?
Justifier. (1 pt)

2. Citer 2 métaux conçus pour résister à la corrosion. (1 pt)

3. Dans quelle condition un polymère est-il dans un état caoutchoutique ? (1 pt)

4. Citer 4 matériaux composites (renfort + matrice). (1 pt)

2 Diagrammes de phase (4 pts)


La figure ci-dessous présente le diagramme de phases du système Ag-Zr (argent-zirconium).

1. Complétez ce diagramme. (0,5 pt)


2. Quelles sont parmi les différentes phases des solutions solides ? des composés définis ? (0,5 pt)

3. Donnez l’intervalle de solidification d’un alliage contenant 90% de zirconium. (0,5 pt)
4. Quelle est la solubilité maximale de l’argent dans la phase γ ? (0,5 pt)

5. On porte un alliage contenant 90% de zirconium à 900 K. Quelles sont les phases en présence ?
Déterminez leur composition et leur proportion. (1,5 pts)

6. On considère 10 mol de l’alliage défini à la question précédente. Quelle est le nombre de moles de
zirconium dans chacune des phases ? (0,5 pt)

3 Défaillances en service (3,5 pts)


Le 7075-T6 est un alliage d’aluminium qui présente une grande résistance mais une assez faible
ténacité. Sa courbe de Wöhler pour des essais de fatigue en traction est présentée ci-dessous.

1. Donner la plage de durée de vie attendue pour une amplitude de contrainte de 340 MPa. (1 pt)

2. On veut utiliser ce matériau pour réparer la poignée d’un duromètre qui sera utilisé par de nombreux
étudiants en TP à l’IUT. Cette pièce de l’appareil a un diamètre d de 0,5 mm.
À raison de 10 mesures par étudiant et par an, sachant qu’il y a 330 étudiants par année, quelle
est la force de traction maximale F que l’on peut exercer sur la poignée à chaque utilisation si l’on
souhaite que cette réparation tienne au moins 25 ans ? (1 pt)

3. On donne les coordonnées des deux points suivants :


σ0 (MPa) Nf
450 3 × 103
217 2 × 105
En déduire les paramètres de la loi de Basquin permettant de relier le nombre de cycles à la rupture
Nf à l’amplitude crête à crête de la contrainte ∆σ : ∆σNfa = C1 . (1,5 pts)

4 Céramiques (2,5 pts)


La rigidité des céramiques et leur résistance à la traction sont fonction de la fraction volumique de
pores qu’elles contiennent. Des relations empiriques permettent d’exprimer ces propriétés mécaniques en
fonction de la porosité P ; ainsi :

E = E0 (1 − 1,9P + 0,9P 2 ) et Rm = (Rm )0 e−nP (1)


où P est la fraction de porosité, E0 est la valeur du module d’élasticité du matériau dense (porosité
nulle), (Rm )0 est la résistance à la traction du matériau dense et n est une constante (n = 5). Pour
une céramique d’alumine (Al2 O3 ) contenant 25% de porosité, calculer le pourcentage de réduction de
son module de Young et de sa résistance à la traction par rapport au matériau dense, dont la courbe de
traction est représentée ci-dessous.

5 Polymères (2,5 pts)


Le monomère de polyéthylène (PE) a une masse molaire de 28 g/mol.
1. Parmi les formules chimiques de monomères A, B, C ci-dessous, laquelle correspond au monomère
de PE ? Justifier. (1 pt)
A : C2 H4 / B : C3 H6 / C : C2 H3 Cl
Données (masses molaires d’éléments) : M (C) = 12 g/mol ; M (H) = 1 g/mol ; M (Cl) = 35,5 g/mol.
La figure ci-dessous donne l’évolution de la résistance en traction du PE en fonction de sa masse
molaire.

On applique une force de traction longitudinale sur une pièce cylindrique de diamètre d. Le PE qui
constitue la pièce a un degré de polymérisation N .
2. Quelle force maximale Fmax pourra-t-elle supporter ? (1,5 pts)
Données : d = 1 cm ; N = 900.

6 Composites (3,5 pts)


Depuis quelques années, un nouveau défi dans le monde des composites à matrice polymère consiste
à utiliser des polymères thermoplastiques au lieu des thermodurcissables. Parmi ceux-là, un nouveau
matériau a été développé pour des applications dans l’aéronautique : un composite à base de polyéther-
cétonecétone (PEKK) auquel on ajoute des fibres de carbone.
Données :
PEKK : Em = 3,5 GPa ; Rem = 100 MPa ; ρm = 1,28 g/cm3 .
Fibres de carbone : Ef = 600 GPa ; Rmf = 1500 MPa ; ρf = 1,7 g/cm3 .
1. Tracez schématiquement les courbes de traction de la matrice et du renfort. Déterminez notamment
si le composite a un régime plastique ou non en justifiant votre réponse. On rappelle que le composite
casse quand les fibres cassent. (1 pt)

2. Le cahier des charges impose que la masse volumique de ce composite n’excède pas 1,45 g/cm3 et
que le module de Young du matériau soit supérieur à 70 GPa. En déduire la gamme de fraction
volumique φ en renfort qu’il est possible d’ajouter. (1 pt)

3. On choisit un composite avec une fraction en fibre φ0 de 15%. Quelle sera la résistance de ce
composite ? (1,5 pts)

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