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Mise en Œuvre Et Comportement Des Matériaux
Mise en Œuvre Et Comportement Des Matériaux
Science des
matériaux
Module M2104 – 2e semestre
Mise en œuvre et
comportement des matériaux
Science des matériaux
http://sdm.univ-lyon1.fr/
Activités de recherche :
Alliages
Alliage :
• Autrefois :
• Maintenant :
Ex. : rubis = monocristal d’alumine (Al2O3) + 0,05% Cr2O3
Si dopé
Pourquoi ?
Grande majorité des matériaux = alliages
Alliages
Courbes de traction d’aciers au carbone
1000
1,05% C
900
800
700
0,5% C
600
0,35 % C
s (MPa)
500
0,20 % C
400
300 0,05 % C
200
100
0
0 0,05 0,1 0,15 0,2 0,25 0,3 0,35 0,4
e
Diagrammes de phases
Comment
Quelle
Composants et phases
Composants :
Système :
Ex. : système Fe-Ni, système SiO2-Al2O3, …
une phase
Phase : une autre phase
Phases
Exemples pour deux composants :
phases Gaz :
diluées
Solides :
Ex. : système Fe-C (= aciers et fontes) à Tambiante
1 phase 2 phases 2 phases
C = 0,008% C = 0,8% C = 2%
ferrite
Mélanges solides
Mélanges cristallins :
1) substitution solvant
soluté
ex. : Cu-Sn
phase ordonnée :
composé défini (ou phase intermédiaire)
(composition définie, ex. : Cu3Sn, …)
phase désordonnée :
solution solide de substitution
(soluté soluble)
amas
(soluté insoluble)
// cas eau/sucre
Mélanges solides
Mélanges cristallins :
2) insertion solvant
soluté
ex. : Fe-C
phase ordonnée :
composé défini (ou phase intermédiaire)
(composition définie, ex. : Fe3C, …)
phase désordonnée :
solution solide d’insertion
(soluté soluble)
amas
(soluté insoluble)
// cas eau/sucre
Solubilité complète
Ex. : Ni - Cu
Température
Au – Ag (électrum) pas de limite de solubilité
MgO - NiO TfA
Al2O3 – Cr2O3 liquide
très rare pour polymères liquide
+a
a
TfB
pas de limite de solubilité
a : solution solide concentration
A 1 seule phase solide B
en B
0% 100%
Composition des phases
Ä ligne de conjugaison
T : température de l’alliage 1
liquide de concentration c
liquide de concentration cL
liquide (qui augmente lors du refroidissement)
2
liquide solution solide a de concentration ca
+a 1 (qui augmente lors du refroidissement)
T
ligne de conjugaison 2
3 solution solide a de concentration c
3
a
A B
0% ca c cL 100% c : concentration moyenne de B dans l’alliage
concentration de B concentration de B
dans la phase a dans la phase liquide
a b
a
CL cL
Ca ca
A B
0% ca c cL 100% Concentration
CL + Ca = 1 = 100%
en B
Diagrammes de phases
Un diagramme de phases
Microstructure d’équilibre
Formation de la microstructure lors d’un refroidissement très lent
( à l’équilibre)
Température
1 liquide de concentration c
liquide
1
liquide liquide de concentration cL1
+a 2
2 solide a de concentration ca1
3
T
A B
0% ca1 ca2 c cL1 cL2 100% solide a de concentration c
polycristallin
Diagramme eutectique
Température Température
liquide miscibles
liquide
liquide
+ liquide lacune de
a
a + b
+ + immiscibles miscibilité
A B A b B
c c A B
0% 100% 0% 100%
Température (°C)
Tf(Pb)
300
Ä diagramme eutectique L
Ex. : Ag – Cu
L+a Tf(Sn)
Pb – Sn
200
a L+b b
E = point eutectique = isotherme E
eutectique
trois phases en présence
(liquide, a et b) a+b
100
a et b : solutions solides Pb Sn
0% 100% cSn
Microstructure d’équilibre
Transformations de phases lors d’un refroidissement très lent
Température (°C)
L
L
300
L L
L
a
L+a L
a 200 L+b b
a b
E a+b
(composé
a+b eutectique)
(constituant
eutectique)
b
100
a b primaire
a+b
b Pb Sn
0% 100% cSn b eutectique
Phases intermédiaires
Si les deux composants forment un composé défini
Ex. : Al – Ca, Cu – Mg, MgO – SiO2 , ...
Phases intermédiaires
Autres exemples
solution solide
solution solide
Cu - Mg diagramme Fe - C composé défini
péritectique fusion congruente
composé défini
fusion congruente
E composé défini
fusion congruente
0,02 %
E
E
0,008 %
Mg
diagramme diagramme
(aciers) (fontes)
eutectoïde eutectique
diagramme diagramme diagramme
eutectique eutectique eutectique car toutes les phases sont solides
Phases intermédiaires
Il peut exister des solutions solides intermédiaires
1 domaine cd
cd ss
= 1 phase ss + cd ss + cd ss + cd (hcp)
(monophasique)
ss + cd
1 domaine
= 2 phases
(diphasique)
Bilan
diagramme de phases d’un mélange binaire = phases en présence à
l’équilibre pour une concentration et une température donnée
Nombre de phases :
Nombre d’eutectiques :
Nombre de péritectiques :
Nombre d’eutectoïdes :
Nombre de fusions congruentes :
Solubilité de la phase FCC_A1 :
Solubilité de la phase HCP_A3 :
Composés définis :
Solutions solides :
Nombre de domaines biphasiques :
Défaillances en service
Rupture fragile, fatigue et fluage
Rupture ductile/fragile
Matériaux Matériaux
s
s
e e
Faciès de rupture
Faciès
Faciès
Rupture fragile
Matériaux fragiles s
contrainte à la rupture souvent
très variable d’un échantillon à l’autre
e
eR = 0
projection de débris
pas de fuite avant rupture
Rôle des fissures
concentration
de contrainte
fissure dans
du bois
Création de surfaces :
consommation d’énergie de fissuration Uf
Propagation de fissure
zone zone
sous contrainte relaxée
Modes de rupture
Modes
- mode I :
- mode II :
- mode III :
Bilan énergétique s
s s
e
e
volume
relaxé Energie élastique / unité de volume : ue
Energie élastique restituée par l’allongement da de la fissure
surface
de fissure
créée
s
s
s
Bilan énergétique
La fissure
s 2paeda ≥ G eda
c
E
s 2 pa
≥ Gc
E
s ≥ √ EGpa c ou a ≥ EGc
ps2
s√pa ≥ √ EGc
K ≥ Kc
Fissure
a 2a
Ténacité
La fissure se propage si K ≥ Kc cas général
K = Ys√pa Kc (= √EGc) :
facteur d’intensité de contrainte ténacité
Y : facteur géométrique qui dépend
de la forme de la fissure (Y ≈ 1)
Tenace =
Ténacité
200
100-350 métaux purs
150 aciers doux
100
55-115 Ti et alliages
composites
50 aciers à 0,4%C
50
20-60 composites
25-45 Al et alliages fibres de verre
32-45 composites
fibres de carbone
20
14-16 cermets Co WC
11-13 bois ^ fil
6-20 fontes 10-15 béton armé
10
5-20 métaux cc et hc
à basse température
céramiques polymères
5
4-5 SiN 4 Be
3-5 alumine
3 SiC 3 polypropylène
3 MgO 3 nylon
2 polystyrène
2
1-2,6 polycarbonate
1-2 polyéthylène
0,9-1,4 plexiglass
1
0,7-0,8 verre
0,5-1 bois // fil
0,5 polyesther
0,5
En fait, 3 ténacités : 0,3-0,5 époxy
Energie de fissuration
Energie de fissuration par unité de surface : Gc = 2 gs + gP
glissement de
dislocations
Front de fissure
Pourquoi y a-t-il rupture même si s0 < Rm ?
1)
+
2)
Résilience
Pour évaluer facilement la résistance au choc :
hi
éprouvette entaillée
en U (KCU) ou en V (KCV)
hf
mouton-pendule
Résilience
Avantage :
Inconvénient :
Transition ductile/fragile
1939-1945 : le « Schenectady » 1953 : le pont de Trois-Rivières
au mouillage après une nuit froide (Canada)
après une nuit à -25°C
Transition ductile/fragile
Certains matériaux
Énergie de rupture
Température
s
Types
s smax
smax s0 Ds
compression
sm
traction
0 t 0 t
smin
smin
Courbe de Wöhler
Courbe de Wöhler =
s s0 rupture
Nf
s0 s0
limite de limite
fatigue d’endurance
durée de vie Nf Nf
en fatigue
Attention :
Courbe de Wöhler
Courbe de Wöhler = amplitude de la contrainte en fonction du nombre de
cycles à la rupture
Fatigue oligocyclique
Loi de Coffin-Manson : Deplast Nfb = C2
conditions : sm = 0 et smax > Re b et C2 : constantes pour un matériau
s
Ds log Deplast
Re
rupture
0 t
log Nf
Nf 4
Endommagement
Et
règle de Miner de l’endommagement cumulé
nombre de cycles effectués à la contrainte si
endommagement = fraction de vie consommée =
nombre de cycles provoquant la rupture à la contrainte si
Ex. : n1/Nf1 = 10% n2/Nf2 = 20% n3/Nf3 = 30% Reste 40% d’endommagement
avant la rupture
Pièces fissurées
Propagation de la fissure sous l’effet de la contrainte cyclique
s (<Re)
a
s (<Re)
allongement de
la fissure
concentration de contrainte
s > Re déformation plastique Ys√pa
seuil DK = YDs√pa
Faciès de rupture
Faciès de rupture par fatigue
Fluage
Fluage
important
T > Tf / 2
.
e
.
es = de/dt : vitesse de fluage minimale tr : durée de vie avant rupture
ou vitesse de fluage en régime stationnaire
pour application de longue durée pour application de durée brève
(pièce de centrale nucléaire) (pale de turbine d’avion)
Paramètres du fluage
Influence de la contrainte e
et de la température :
augmentation de la contrainte
ou de la température
.
Loi empirique de variation de la vitesse de fluage minimale es :
.
à température constante : es = K1 s n
.
en fonction de la température : es = K2 s n exp [-Q/(RT)]
(mécanisme le plus
important du fluage)
Bilan
Rupture fragile si K ≥ Kc
K = Y s√pa facteur d’intensité de contrainte
Kc = ténacité
Importance de la corrosion
2% du produit brut mondial sert à lutter contre la
corrosion (prévention, remplacement, accidents)
métaux, céramiques : corrosion 5 tonnes d’acier oxydées
polymères : vieillissement chaque seconde !
s1 s2p6
nombre d’électrons
de valence
II
O
Corrosion sèche
ou chimique
Inconvénients :
-
Ø préparation des surfaces
Ø inox : nécessité de reformer ensuite la couche d’oxyde
Ø affecte la métallurgie des poudres (compaction et frittage)
-
-
Matériau temps (h) Tfusion (K)
Vitesse de Au
Ag
infini
très long
1336
1234
Al très long 933
corrosion sèche Si3N4 très long 2173
SiC très long 3110
Sn très long 505
Si 2·106 1683
Vitesse de corrosion Be 106 1557
temps pour former 1 mm d’oxyde Pt 2·105 2042
à une température de 0,7 Tfusion dans l’air Mg 105 923
Zn 1600 692
Ni 600 1726
Cu 25 1356
Fe 24 1809
Co 7 1765
Ti 6 1943
Cermet WC 5 1700
Zr 0,2 2125
Nb très court 2740
U très court 1405
Mo très court 2880
W très court 3680
Alliages « inoxydables »
Acier :
Cuivre :
Argent :
Etc.
Corrosion aqueuse
ou électrochimique
Ambiance sèche
Ambiance humide
diffusion des électrons, diffusion des ions, sédimentation de l’hydroxyde très rapide
Potentiels de
corrosion aqueuse
inertie Au3+ + 3e- → Au
croissante
Pt2+ + 2e- → Pt
+1V
Ag+ + e- → Ag
O2 + 2H2O + 4e- → 4OH-
Cu2+ + 2e- → Cu
Ø E(métal) < E(O2+H2O) 0V
Ø E(métal) > E(O2+H2O) Sn2+ + 2e- → Sn
Ni2+ + 2e- → Ni
Co2+ + 2e- → Co
Fe2+ + 2e- → Fe
Cr3+ + 3e- → Cr
Ø
Zn2+ + 2e- → Zn
Ø e- -1V
Ti2+ + 2e- → Ti Zn
Al3+ + 3e- → Al
étude expérimentale nécessaire
-2V 1
réactivité perte de métal dans pour chaque contexte particulier
Mg2+ + 2e- → Mg l'eau pure (mm/an)
croissante
Modes de corrosion
Etc.
Ø Substitution de matériau :
coût faible + bonne résistance mécanique → pas mieux que l'acier
petites canalisations urbaines → polymères
Lutte contre la corrosion
rayure :
Exemple 2 : toiture légère d'usine Zn = anode sacrificielle
E(Zn) < E(Fe)
Ø Protection cathodique par revêtement sacrificiel → Fe protégé
ex. : acier galvanisé couche d’oxyde
(fine couche de Zn à la surface de l'acier) dense
ZnO
au bout de 30 ans :
disparition du Zn
Zn
→ invasion soudaine
de la rouille corrosion : 0,1 mm / 20 ans
Ø Matériaux de substitution
anodisation
ex. : alliage d’aluminium anodisé ( = protection anodique)
Bilan
La corrosion affecte la quasi-totalité des métaux
e-
corrosion sèche (températures élevées)
corrosion aqueuse (humidité) M → M2+ + 2e- ½O2 + 2e- → O2-
oxydation sèche
alliages inoxydables
cathode O2 + 2H2O + 4e-
protection sacrificielle 4e-
4OH-
anode 2Fe 2Fe2+
protection par potentiel imposé 2Fe(OH)2
corrosion aqueuse
Quizz
Dans une structure acier-titane immergée, quel métal s’oxydera en premier ?
Dans une protection cathodique, qu’est-ce qui joue le rôle de cathode : la pièce à
protéger ou la pièce sacrificielle ?
Présentation
Silice SiO2 59,71 %
Alumine Al2O3 15,41 % SiO2 = silice / silica
Chaux vive CaO 4,90 %
Si = silicium / silicon
Magnésie MgO 4,36 %
Oxyde de sodium Na2O 3,55 %
Oxyde de fer (II) FeO 3,52 %
Oxyde de potassium K2O 2,80 %
Oxyde de fer (III) Fe2O3 2,63 %
Eau H2O 1,52 %
Dioxyde de titane TiO2 0,60 %
Pentoxyde de phosphore P2O5 0,22 %
d’après F.W. Clarke Total 99,22 %
Le "scribe accroupi"
2600 - 2350 avant J.-C.
Le Louvre
Liaisons dans les céramiques
O2- Si4+ O2-
O Si O
- + - +
SiO4
silicium
oxygène AlO
Na+/Cs+
10 9 glace
10 2 mais …
85 glace
Propriétés mécaniques
Cristaux covalents :
Cristaux ioniques :
Matériaux amorphes :
Rupture fragile
Omniprésence de petits défauts (microfissures internes ou de surface, pore,
extrémité de grain, …) presqu’impossibles à éliminer.
Même l’humidité de l’air peut engendrer des microfissures à la surface
d’une fibre de verre par exemple s
Re
contrainte
à la rupture
rupture
fragile
E
e
eR = 0
fréquence de rupture
Corrosion sous contrainte
contrainte (MPa)
ex. : rupture d’un ciment
d’après Callister
Essais mécaniques
Essai de traction : difficile essai de flexion
(compression au-dessus, traction en dessous)
d’après Callister
d’après Callister
Diagrammes de phase
Autre cas : SiO2 – Al2O3
minéraux très courants
composants principaux de nombreuses céramiques réfractaires
pas de solutions solides
phase intermédiaire : mullite (3 Al2O3 + 2 SiO2)
O2-
Mg2+ O2-
ex. : fostérite Mg2SiO4 [= 2 Mg2+, (SiO4)4-] Si4+
O2- O2-
O2-
Mg2+
neutralité
Silicates
O2-
Produits d’argile
briques, tuiles, … porcelaine, poterie, faïence, …
Argile =
SiO4
AlO
dureté abaisse la
inertie chimique t° de fusion
Élaboration : (fondant)
d’après Callister
Verres minéraux
Température limite de travail : verre sodocalcique ~700°C, silice ~1550°C
froid - solide
chaud - visqueux fissure
contraintes
thermiques
temps
Verres minéraux
Ciment et béton
Ciments utilisés depuis les Romains
Béton = matériau de construction le plus utilisé (~ 10 km3/an)
ciment le
plus courant
(1824)
ciment Portland
mortier
+ sable béton
+ gravier béton armé
+ ferraillage
améliore résistance en traction/flexion
Céramiques techniques
Carbone
Diamant : x 1000 d’après Callister
Graphite
liaison covalente
Fullerène, nanotubes de carbone, graphène
liaison van der Waals
Bilan
Liaisons iono-covalentes, cristallines ou amorphes
Un peu d'histoire
Monde vivant : ADN, protéines, amidon, os, cellulose, lignine...
Polymères transformés :
latex naturel a caoutchouc (« bois qui pleure »)
cellulose a 1856 : celluloïd (pellicules, balles de ping-pong)
caoutchouc
a 1865 : rayonne/soie artificielle/viscose (vêtements, toiles)
Polymères de synthèse :
bakélite (~ 1907)
bakélite
ponts covalents
Thermodurcissables
chaines réticulées
se décomposent quand on les chauffe
ne se dissolvent pas dans les solvants
Ex : polyépoxyde, polyester...
polyépoxyde polyester
chaines souples
Polycondensation
(...)
Degré de polymérisation
longueur des chaines
DP = nombre de monomères par macromolécule
masse
polymères commerciaux : entre 103 et 105
grande dispersion a valeur moyenne
plusieurs polyéthylènes !
Refroidissement
liquide désordonné a solide ordonné
chute du volume
Polymères réels
semi-cristallins
dispersion des DP
transition plus douce Température
Transition vitreuse
Que se passe-t-il si la cristallisation est impossible ?
Liquide
Agitation thermique
a volume libre
fluide liquide
Refroidissement
disparition du volume libre
solide vitreux
= liquide figé
verre
température de transition vitreuse Tg
Rigidité (1)
la déformation élastique des polymères augmente avec la température et le temps
liaison covalente
liaison faible
Rigidité (2)
T > Tg :
rupture des liaisons faibles inter-chaines a
frottement des chaines a
enchevêtrements =
Cartes de module
module d'Young (température,temps)
Résistance
T < 0,8 Tg a T > 0,8 Tg a
Alliages
Copolymères : plusieurs monomères
a chaînes moins régulières
amorphe, densité plus faible, Tg plus basse
PS-butadiène, caoutchoutique
Alliages biphasés : T
1 phase
Ex : styrène + butadiène
Autres additifs : colorants (pigments ou teinture), stabilisants (absorbent les UV), etc.
Propriétés remarquables
Mécaniques
E très faible (~ quelques GPa), décroit fortement avec le temps et la température
peu résistants
Re ~ E/20 a ε élmax = Re / E ~ 5 %
transition fragile/ductile pour T ~ ambiante
Physiques
légers (~1000 kg/m3)
grands coefficients de dilatation thermique (10 à 100x ceux des métaux)
problème pour assemblage polymère-métal
conductivité thermique faible (100 à 1000x moindre que les métaux)
bons isolants thermiques (surtout expansés)
Chimiques
peu sensibles à la corrosion
dégradés par les rayonnements (UV)
dégradés par les solvants
Bilan
propriétés très différentes des métaux et céramiques
démarche de conception adaptée
Déchets
sur terre, 30 kg de plastique produit par an et par habitant (x 7 milliards)
moins de 10 % recyclé ou incinéré
plaque de déchets du Pacifique nord (Great Pacific Garbage Patch, > 700 000 km2)
Santé
additifs (phtalates) ou molécules de base (bisphénol A)
émissions lors de l'incinération (PVC a acide chlorhydrique)
Bioplastiques ?
Matériaux Composites
Association de matériaux
Histoire:
• Premiers matériaux composites utilisé : bois, os
• 9000-7000 av. J.-C : torchis et briques (argile et fibre végétale)
• 2000 av. J.-C : arcs mongols (bois contrecollé de tendon et de corne)
• 1823 : Charles Macintosh créé l'imperméable (caoutchouc sur coton)
• 1892 : François Hennebique dépose le brevet du béton armé
• 1942 : l’US Rubber Company invente le premier composite à fibre de verre
Matériau composite
CMP polymère
particules, billes, fibres
CMM métallique
courtes ou fibres longues
CMC céramique
Matrice
Rôle de la matrice :
masse volumique
fibres parallèles mat nappe unidirectionnelle tissu tricot tresse tissage 3D orthogonal
Fibres de verre
• élaborées par filage du verre en fusion et
étirage de fibres (5-15 µm de diamètre)
haute performance
Ø Ø (par rapport à
l’aramide et carbone)
coque de casques
réseaux d’alimentation,
transport bâtiments et infrastructures câbles électriques
Fibres de carbone
• élaborées par pyrolyse en atmosphère contrôlée de fibres de polymères
Fibres d’aramide
« Aromatic polyamide »
• obtenues par filage (étirage) à partir d'une dissolution
Øflexible/ductile Ø
équipements de protections
σ
Rm
ε = ΔL
Rp rupture L0
Re
εR ε
domaine domaine
élastique plastique
Rm et Re résistance
E rigidité
coefficient de Poisson n = - eet εR ductilité
Propriétés mécaniques
Le composite est un matériau hétérogène
pli unidirectionnel
rc =
Force : Fc = Ff + Fm
Déformation : ec = em = ef
Contrainte : sc = Fc/Sc = (Ff + Fm)/Sc
sf = Ff/Sf et sm = Fm/Sm
Or : (Sf/Sc) = φf et (Sm/Sc) = φm
sc = sf φf + sm φm
sc = sf φf + sm(1-φf)
Courbe de traction d’un composite
Lois des mélanges:
Module de Young Ec du composite:
Ec = φ f Ef + (1- φf) Em
Rappel
Rm = 3,5 MPa
Les mousses
Composites d’un solide et un gaz : polymère expansé
très légers
Inconvénients
Enjeux et perspectives
• difficultés de mise en œuvre
• cout élevé
applications de pointe
Voiture du futur?
http://www.planetsolar.org/
Défaillances en service
Exercices
Rupture fragile
1. Calculer la longueur maximale admissible `c d’une fissure interne dans le cas d’une pièce en
alliage d’aluminium, de ténacité KIc , soumise à une contrainte σ. Le facteur géométrique
associé au cas considéré est Y .
A.N. : KIc = 24 MPa m1/2 ; σ = 250 MPa ; Y = 1,35.
2. Soit une pièce d’avion en alliage d’aluminium. On a déterminé que, si la longueur maximale
d’une fissure interne est `c1 , la rupture se produit pour une contrainte σ1 . Calculez la
contrainte qui provoquera la rupture de cette même pièce si la longueur critique de fissure
interne est `c2 .
A.N. : `c1 = 2,5 mm ; σ1 = 365 MPa ; `c2 = 4,0 mm.
3. Une pièce structurale, en forme de large plaque, doit être fabriquée à partir d’un acier de
ténacité KIc et de limite d’élasticité Re . La limite de résolution du détecteur de défauts
est `0 . Si la contrainte admissible est égale à la moitié de la limite d’élasticité, déterminez
en justifiant votre réponse si un défaut critique à l’intérieur de cette plaque est susceptible
d’être détecté. Le facteur géométrique associé au cas considéré est Y .
A.N. : KIc = 54 MPa m1/2 ; Re = 1400 MPa ; `0 = 4,0 mm ; Y = 1,0.
4. On réalise des contrôles non destructifs sur trois échantillons cylindriques (nommés A,
B et C) d’alliage d’aluminium 2014-T6 situés sur des ailes d’avion. Cet alliage a une
limite d’élasticité Re = 414 MPa et une ténacité KIc = 21 MPa · m1/2 . Les pièces doivent
résister à une force de traction F égale à 320 kN sans se déformer plastiquement. Le
tableau ci-dessous résume les longueurs L et diamètres d ainsi que les défauts (et leur
facteur géométrique Y ) détectés lors du contrôle de ces trois échantillons :
Pour chaque échantillon, déterminer s’il y a un risque de rupture ductile et/ou fragile.
Quel(s) échantillon(s) pourra(ont) être utilisé(s) ?
5. Lors de la pratique d’un sport, des microfissures se forment sur les os sollicités. Ces
microfissures ne sont pas graves, et leur réparation lors des périodes de repos participent
même à la consolidation globale de l’os (phénomène de surcompensation). Cependant, lors
d’une pratique intensive de sport (par exemple une semaine complète de ski/snowboard),
ces microfissures n’ont pas le temps de se combler, et ont donc tendance à s’agrandir.
Admettons qu’au début du séjour, ces microfissures (externes) sont de taille moyenne
l = 100 µm sur le tibia et qu’à la fin du séjour, leur taille est multipliée par 6. Le principal
matériau constituant les os est l’hydroxyapatite, dont les caractéristiques mécaniques sont
les suivantes : Re = 80 MPa ; Rm = 100 MPa ; KIc = 0,55 MPa · m1/2 . La réaction du
sol sur chaque jambe du snowboarder lors de l’impact après √ un saut sur une pente à
100 %, peut se modéliser avec la formule suivante : F = m gh/(2∆t) avec m la masse du
1
snowboarder + équipement (ici : 80 kg), g = 9,8 N/kg l’accélération de la pesanteur, h
la hauteur du saut et ∆t le temps d’impact au sol (20 ms). Le tibia a un diamètre moyen
évalué à d = 25 mm. On prendra Y = 1.
(a) Au-delà de quelle hauteur de saut h1 sort-on du domaine de déformation élastique
de l’os du tibia ?
(b) Y aura-t-il rupture du tibia par propagation de fissure en début de séjour pour un
saut d’une hauteur h2 de 5 m ?
(c) Pour quelle hauteur de saut h3 y aura-t-il rupture du tibia par propagation de fissure
en fin de séjour ? Conclusion ?
Fatigue
6. Voici des données relatives à la fatigue d’un laiton (σ0 est l’amplitude de contrainte et Nf
le nombre de cycles avant la rupture).
σ0 (MPa) 310 223 191 168 153 143 134 127
Nf 2 × 105 106 3 × 106 107 3 × 107 108 3 × 108 109
(a) Tracer une courbe de Wöhler à l’aide de ces données (amplitude de contrainte en
fonction du logarithme du nombre de cycles avant la rupture).
(b) Déterminer la limite de fatigue à Nf = 5 × 105 cycles.
(c) Déterminer la durée de vie en fatigue pour σ0 = 200 MPa.
7. Dans l’hypothèse où les données relatives à la fatigue d’un laiton figurant dans la question
précédente sont tirées d’essais de torsion, et où un arbre fait de cet alliage doit servir à
faire un couplage rattaché à un moteur électrique tournant à 1500 t/min, déterminer
l’amplitude maximale possible de la contrainte de torsion si les durées de vie du couplage
sont les suivantes : (a) 2 heures, (b) 1 jour, (c) 1 mois, et (d) 1 an.
8. Des essais de fatigue ont permis de déterminer pour un acier doux sous contrainte moyenne
les valeurs consignées dans le tableau ci-dessous :
amplitude de contrainte σ0 (MPa) 375 255
nombre de cycles avant la rupture Nf 104 106
(a) En utilisant la loi de Basquin, prévoir le nombre de cycle Nf pour lequel on peut
prevoir la rupture lorsque σ0 = 300 MPa.
(b) Une pièce fonctionne en fatigue pendant N = 5 × 103 cycles sous une contrainte
alternée d’amplitude σ0 = 375 MPa, puis fonctionne sous une contrainte alternée
d’amplitude σ0 = 255 MPa. Au bout de combien de cycles peut-on prévoir la rup-
ture ?
9. Voici les courbes de Wöhler de l’acier S700MC réalisées en traction uniaxiale. Il s’agit
d’un acier à microstructure à grains fins et à basse teneur en soufre, facteurs qui amé-
liorent la résistance à la fatigue et la limite élastique de l’acier. Cet acier est utilisé par
exemple pour construire des flèches télescopiques plus hautes pour les grues et les plates-
formes élévatrices. On remarque que les valeurs trouvées lors de plusieurs essais de fatigue
fluctuent autour d’une valeur moyenne fixée (courbe médiane).
(a) Quelle est la limite d’endurance de l’acier ? Quelle est l’incertitude relative sur la
limite d’endurance ?
2
(b) Quelle est la plage de durée de vie en fatigue de cet acier pour une amplitude de
contrainte de 660 MPa ? Même question pour une amplitude de contrainte de 610
MPa ?
(c) Calculer l’endommagement de cet acier au bout de 9×104 cycles pour une amplitude
de contrainte de 650 MPa. Au bout de combien de cycles cet alliage cassera-t-il si
on le réutilise avec une amplitude de contrainte de 610 MPa ?
Fluage
10. L’adamantium est un alliage métallique très résistant (Re = 1560 MPa) inventé par le Dr
Myron MacLain en 1969. Sa courbe de fluage à 80 % de sa température de fusion, pour
une contrainte σ = 0,8Re , est présentée figure 2.
3
(d) En déduire l’allongement d’une éprouvette de longueur initiale l0 = 220 mm après
25000 h.
11. Une éprouvette faite d’un alliage de nickel (figure 3) et de longueur l0 = 750 mm doit être
soumise à une contrainte de traction σ = 40 MPa à 538 ◦ C. Déterminer son allongement
∆l après ∆t = 5000 heures, sachant que son module d’Young est E = 214 GPa et son
allongement par fluage primaire ∆lp = 1,36 mm.
100
427 °C
Figure 3 – Contrainte σ en fonction de
la vitesse de fluage en régime station-
naire ε̇s dans le cas d’un alliage de ni-
σ ( MPa)
649 °C
10
0.01 0.1 1
.
εs ( % / 1000 h)
12. Une pièce cylindrique faite d’un alliage de nickel (figure 3) a un diamètre initial d0 =
10 mm et une longueur initiale l0 = 500 mm. Déterminer la charge de traction maximale
Fmax qui peut lui être appliquée pour que son allongement total ∆l soit inférieur à 3,2 mm
après ∆t = 10 000 heures à 427 ◦ C, sachant que la somme des allongements par fluages
instantané et primaire est ∆li+p = 0,8 mm.
4
Diagrammes de phase
Exercices
On rappelle d’abord la définition des grandeurs suivantes, dans le cas d’un mélange à deux
composants A et B :
– Fraction massique du composant A : cA = mAm+m A
B
, grandeur sans dimension générale-
ment exprimée en %g.
– Fraction molaire (ou atomique) du composant A : xA = nAn+n A
B
, grandeur sans di-
mension généralement exprimée en %mol.
– Fraction volumique du composant A : φA = vAv+v A
B
, grandeur sans dimension générale-
ment exprimée en %vol
avec mi la masse de composant i, ni son nombre de moles et vi son volume.
1. La figure ci-dessous représente une observation à très haute résolution d’un alliage d’atomes
A (blancs) et d’atomes B (noirs). On distingue deux phases, de composition et de structure
différentes.
(a) Délimiter les différentes phases sur la micrographie.
(b) Laquelle de ces deux phases est une solution solide, et laquelle est un composé défini ?
Proposer un nom pour chacune de ces phases.
(c) Déterminer la composition moyenne du mélange.
(d) Déterminer la composition des phases.
(e) Déterminer les proportions des phases.
2. On donne le diagramme de phase du mélange binaire bismuth-antimoine ci-dessous. Pour
un alliage à 60 %g d’antimoine, déterminer la composition et la proportion des phases
solide et liquide à 600, 500, 420 et 300 ◦ C. Pour chacune de ces températures, faites un
schéma de la microstructure de l’alliage.
2
(c) Déterminer la composition des deux phases solides en équilibre juste en-dessous du
point eutectique.
(d) Estimer les fractions massiques des deux phases présentes en équilibre à une tempé-
rature T = 100 ◦ C pour un alliage de 40 %g d’étain.
(e) Pour un alliage de 30 %g de bismuth, quelle est la température au-dessus de laquelle
l’alliage est entièrement liquide ? Pour le même alliage, à partir de quelle température
sera-t-il complètement solidifié ?
5. Soit le diagramme d’équilibre fer-carbone ci-dessous. Les différentes phases présentes sur
ce diagramme sont la ferrite α, la cémentite Fe3 C, l’austénite γ, la ferrite δ et le liquide
L.
(a) Quelles phases sont des solutions solides ? Des composés définis ?
(b) Indiquer les points eutectique, péritectique et eutectoïde sur le diagramme.
(c) Quelle est la solubilité maximale du carbone dans la ferrite α et dans l’austénite ?
(d) Retrouver par le calcul la fraction massique du carbone dans la cémentite. On donne
les masses molaires du fer et du carbone : MFe = 56 g·mol−1 et MC = 12 g·mol−1 .
(e) Différents alliages sont préparés à l’état liquide avec respectivement 0,3 %g, 0,8 %g
et 3,2 %g de carbone. Quelles sont les phases qui apparaissent/disparaissent lors du
refroidissement lent de chacun de ces alliages jusqu’à la température ambiante ?
On considère maintenant un acier contenant 1,5 %g de carbone.
(f) Quel est l’intervalle de solidification de cet alliage ?
(g) Quelles sont les phases en présence à 1350 ◦ C ? Donner leur composition et leur
proportion à cette température.
(h) À quelle température apparaît la cémentite lors du refroidissement de cet alliage ?
(i) À 724 ◦ C, quelles sont les phases en présence ? Donner leur composition et leur pro-
portion à cette température.
(j) Quelles sont les proportions de ferrite et de cémentite dans cet alliage à température
ambiante ?
3
(k) Quelle est la proportion des constituants à 722 ◦ C ?
4
Céramiques
Exercices
1. On envisage de fabriquer un verre au départ d’un mélange composé de 70 % molaire de
silice, de 15 % molaire de CaO et de 15 % molaire de Na2 O. Sachant que, pour qu’un
mélange d’oxydes donne un verre, il faut nécessairement que le rapport nO /nSi < 2,5
(n étant le nombre de moles), déterminer, en justifiant votre réponse, si la composition
d’oxydes envisagée permet de produire du verre.
2. Expliquer, sur la base des liaisons, pourquoi les matériaux de silicate ont une masse vo-
lumique relativement faible.
3. Dans le cas de nombreux matériaux visqueux, la viscosité η peut être définie par l’ex-
pression η = σ/ε̇, avec σ la contrainte de traction et ε la déformation longitudinale. Une
éprouvette cylindrique de verre sodocalcique ayant un diamètre d0 et une longueur l0 est
soumise à une force de traction F le long de son axe. Si l’allongement subi doit être infé-
rieur à ∆l après un temps ∆t, déterminer la température maximale à laquelle l’éprouvette
pourra être chauffée, à l’aide de la figure ci-dessous.
A.N. : d0 = 5 mm, l0 = 100 mm, ∆l = 1 mm, F = 1 N et ∆t = 1 semaine.
4. Pourquoi des contraintes thermiques résiduelles apparaissent dans une pièce de verre
pendant son refroidissement ? Des contraintes thermiques apparaissent-elles lors du chauf-
fage ? Pourquoi ?
5. Quelle sont les 3 constituants principaux de la porcelaine ? Quel rôle joue chaque consti-
tuant ?
6. Calculez les pourcentages massiques de liquide dans les matériaux réfractaires suivants à
1600◦ C :
– 10% massique d’Al2 O3 et 90% massique de SiO2 .
– 30% massique d’Al2 O3 et 70% massique de SiO2 .
– 80% massique d’Al2 O3 et 20% massique de SiO2 .
2
Polymères
Exercices
élément H C N O F Si Cl
masse molaire (g/mol) 1,0 12,0 14,0 16,0 19,0 28,1 35,5
PMMA−PC
510
1 phase
2 phases
T (°C)
460
0 ϕ PC 1
6. Parmi les polymères courants cités dans le cours, lesquels conviendraient bien à la fabri-
cation de bacs à glaçons ? Pourquoi ?
7. On a établi empiriquement que la résistance en traction d’un polymère dépend de sa
masse molaire moyenne selon la formule :
A
∞
Rm = Rm − , (1)
Mp
où Rm
∞
et A sont deux constantes pour un matériau donné. D’autre part on a mesuré la
masse molaire moyenne Mp et la résistance en traction Rm de deux PMMA :
Mp (kg/mol) 40 60
Rm (MPa) 107 170
(a) Déterminer les constantes Rm
∞
et A. En déduire la résistance en traction Rm pour
Mp = 30 kg/mol.
(b) Tracer l’allure de la courbe donnant Rm en fonction de Mp . Le polymère perd toute
résistance en dessous d’une masse molaire critique Mp0 . Calculer sa valeur.
9. Connaissant le module élastique du diamant Ediamant = 1000 GPa et celui de la cire de pa-
raffine Ecire = 1 GPa, estimer le module de Young typique des polymères thermoplastiques
(50 % de liaisons covalentes et 50 % de liaisons faibles), ainsi que celui d’un polymère ther-
modurcissable fortement réticulé (75 % de liaisons covalentes et 25 % de liaisons faibles).
2
Composites
Exercices
1. Les réactions chimiques potentielles entre la matrice et le renfort sont-elles plus fréquentes
dans les composites à matrice métallique ou dans ceux à matrice polymère ?
2. Pourquoi utilise-t-on des composites stratifiés faits d’un empilement de couches renforcées
dans différentes directions ? Citer les types d’endommagement qu’ils sont susceptibles de
subir en service ?
3. Quelles propriétés cherche-t-on à améliorer avec un composite à matrice céramique par
rapport à l’utilisation de la matrice pure ?
4. Un composite est fait d’une matrice de polyester (module d’Young Em ) qui est renforcée
d’une fraction volumique φf de fibres de verre continues alignées (module d’Young Ef ).
(a) Calculer le module d’Young longitudinal Ec de ce composite.
(b) Quelle déformation ε subissent la matrice et les fibres lorsqu’on applique une contrainte
longitudinale σ au composite, inférieure à sa limite d’élasticité Re ?
(c) Si on applique cette contrainte σ sur une section S0 , quelles sont les forces Fm et Ff
qui s’exercent respectivement sur la matrice et sur les fibres ?
A.N. : Em = 3,4 GPa ; Ef = 70 GPa ; φf = 40% ; σ = 60 MPa ; S0 = 300 mm2 .
5. Un composite à matrice métallique est fait d’une matrice d’alliage d’aluminium renforcée
de fibres continues de carbure de silicium (fraction volumique φf = 35%). Les propriétés
des composants sont données dans le tableau suivant.
Propriété Al SiC
Module d’Young E (GPa) 70 500
Limite d’élasticité Re (MPa) 280 —
Résistance à la traction Rm (MPa) 520 2500
Déformation après rupture εR (%) 11,7 —
Masse volumique ρ (g/cm3 ) 2,7 3,21
Après avoir tracé schématiquement la courbe de traction de chacun des composants (ma-
trice et renfort) sur un même graphe :
(a) Calculer la rigidité spécifique Es du composite.
(b) Calculer la déformation εrc du composite à l’instant de sa rupture.
(c) Calculer la limite d’élasticité Rec du composite.
6. On considère un composite « polyépoxyde – fibres de verre ». Les fibres industrielles
sont continues et de type E. On suppose que la matrice reste dans son domaine élastique
jusqu’à la rupture des fibres.
(a) Calculer la fraction volumique φ0 de fibres pour que la résistance à la traction du
composite Rmc soit au moins égale à celle de la matrice Rmm .
(b) Quelle est la fraction volumique φ1 de fibre qui conférera au composite une résistance
dix fois plus élevée que celle de la matrice ?
(c) Quelle sera alors la masse volumique ρc du composite réalisé ?
Matériau module d’Young résistance à la traction masse volumique
Données : Polyépoxyde Em = 2,4 GPa Rmm = 75 MPa ρm = 1,3 g/cm3
Verre type E Ef = 75 GPa Rmf = 2100 MPa ρf = 2,54 g/cm3
IUT Lyon 1 - Génie Mécanique et Productique
Science des matériaux – 2e semestre – M2104 – examen 2018-2019 – durée : 1h30
Aucun document autorisé. Calculatrices non programmables. Répondre sur la feuille exclusivement.
3. Donnez l’intervalle de solidification d’un alliage contenant 90% de zirconium. (0,5 pt)
4. Quelle est la solubilité maximale de l’argent dans la phase γ ? (0,5 pt)
5. On porte un alliage contenant 90% de zirconium à 900 K. Quelles sont les phases en présence ?
Déterminez leur composition et leur proportion. (1,5 pts)
6. On considère 10 mol de l’alliage défini à la question précédente. Quelle est le nombre de moles de
zirconium dans chacune des phases ? (0,5 pt)
1. Donner la plage de durée de vie attendue pour une amplitude de contrainte de 340 MPa. (1 pt)
2. On veut utiliser ce matériau pour réparer la poignée d’un duromètre qui sera utilisé par de nombreux
étudiants en TP à l’IUT. Cette pièce de l’appareil a un diamètre d de 0,5 mm.
À raison de 10 mesures par étudiant et par an, sachant qu’il y a 330 étudiants par année, quelle
est la force de traction maximale F que l’on peut exercer sur la poignée à chaque utilisation si l’on
souhaite que cette réparation tienne au moins 25 ans ? (1 pt)
On applique une force de traction longitudinale sur une pièce cylindrique de diamètre d. Le PE qui
constitue la pièce a un degré de polymérisation N .
2. Quelle force maximale Fmax pourra-t-elle supporter ? (1,5 pts)
Données : d = 1 cm ; N = 900.
2. Le cahier des charges impose que la masse volumique de ce composite n’excède pas 1,45 g/cm3 et
que le module de Young du matériau soit supérieur à 70 GPa. En déduire la gamme de fraction
volumique φ en renfort qu’il est possible d’ajouter. (1 pt)
3. On choisit un composite avec une fraction en fibre φ0 de 15%. Quelle sera la résistance de ce
composite ? (1,5 pts)