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MÉDIATHÈQUE de CHÂTEAUNEUF

Journal
des lecteurs

Octobre 2023 N° 48
Sommaire

Les gens de Bilbao naissent où ils veulent, Maria Larrea ...........48


À la ligne, Joseph Ponthus.............................................................5
Cinq petits indiens, Michelle Good ..............................................6
L’enragé, Sorj Chalandon ..............................................................7
Terre natale, Ayad Akhtar .............................................................8
Au pays des purs, Kenizé Mourad .................................................9
Les guerres précieuses, Perrine Tripier ........................................10
Dans tes yeux, Yves Giombini ....................................................11
Les mangeurs de nuit, Marie Charrel ..........................................12
Patria, Fernando Aramburu ........................................................13
Sarek, Ulf Kvensler .......................................................................14
J’aimerais tant que tu sois là, Jodi Picoult ................................15
Double V, Laura Ulonati...............................................................16
Prix littéraire Marie-Anne Rouan..................................................17

Coups de cœur
Reste, Aline Dieudonné ................................................................18
Je ne suis pas là, Lize Spit............................................................18
L’invitée, Emma cline ...................................................................19
Les caprices d’un astre, Antoine Laurain.....................................19
La poule et son cumin, Zinab Mekouar ......................................20
Le prince de Bombay, Sujata Massey ...........................................20
Immortelle randonnée, Compostelle malgré moi, J.-C. Rufin....21
La plaisanterie, Milan Kundera ...................................................21

BD
Carnets d’Orient – Suites algériennes Cycle 3, Ferrandez..........22
Les parrains (Intégrale), Chauvel, Le Saëc .................................22
Babylone, Giroud, Nicloux ..........................................................23
Amours fragiles, Richelle, Beuriot...............................................23
Édito

“ Les automnes se suivent et… se ressemblent : trop de chaleur,


trop d’accidents climatiques, trop de guerres.
Ce numéro en est le reflet : des sujets graves qui s’appuient sur des
données historiques. Voyez comme certains enfants ont été (mal) traités,
il n’y a pas si longtemps, au Canada, mais aussi en France : on ne sort pas
indemne de la lecture de « Cinq petits indiens » ou de « l’Enragé »
Des romans qui nous emmènent dans des pays plus lointains et nous
éclairent sur des situations que nous ne comprenons pas toujours : le
Pakistan, entre autres : Au pays des purs ou « Terre natale » Anne a raison
de souligner que « ces pages ne seront pas des chants de fête ».
Qu'importe si elles peuvent nous aider à mieux comprendre notre
monde ?
Mais nous vous présentons aussi des romans qui sont de véritables odes
à la vie, comme « Dans tes yeux » ou « Les guerres précieuses »
Des Bandes dessinées qui balaient également des grands pans d’histoire
comme les Suites algériennes ou mettent en images de belles histoires
romancées « Amours fragiles »
Et puis… de nombreux coups de cœur qui seront peut-être demain les
vôtres ! Alors, détendez-vous et, où que vous soyez, prenez un bon livre


« Lire n’est pas nécessaire pour le corps, seul l’oxygène l’est, mais un
bon livre oxygène l’esprit ». Dany Laferrière

Marie-Claude
Les gens de Bilbao naissent où ils veulent
Maria Larrea
Grasset

Ce premier roman autobiographique raconte la quête des origines de


la narratrice. Ses parents Victoria et Julian, l’une galicienne, l’autre
Basque de Bilbao, ont tous deux été abandonnés à la naissance et élevés
dans des orphelinats religieux. Ils sont venus en France à l’âge adulte,
après une jeunesse difficile, pour chercher l’avenir que l’Espagne de
Franco leur refusait. Ils s’installent à Paris où ils travaillent comme
gardiens au théâtre de la Michodière. Leur fille, Maria, la narratrice, en
montage parallèle avec la jeunesse de ses parents, nous raconte son
enfance entre un père devenu alcoolique et violent et une mère résignée,
et sa scolarité d’enfant du peuple moquée par les petites bourgeoises du
quartier. Après une adolescence difficile, Maria, diplômée de la Fémis et
mère à son tour, découvre qu’elle a été adoptée. Commence alors le
deuxième volet du roman, une enquête quasi policière entre Paris et
Bilbao pour percer le secret de sa naissance.
Maria Larrea, dans cette autobiographie romancée, décrit de manière
frappante les méfaits de la société espagnole franquiste et l’hypocrisie de
l’Eglise catholique, ainsi que les problèmes d’intégration des immigrés
espagnols en France. Elle nous offre surtout une réflexion puissante sur
la famille, ses non-dits, les liens du sang confrontés aux liens affectifs. Son
écriture est percutante, rapide, imagée, parfois burlesque, souvent
émouvante, avec un rythme plein de rebondissements, dans une
atmosphère qui rappelle les films d’Almodovar.

Françoise

4
À la ligne Feuillets d’usine
Joseph Ponthus
La Table ronde

Joseph Ponthus, né Baptiste Julien Joseph Cornet, est décédé trop tôt
d’un cancer à l’âge de 42 ans. Éducateur spécialisé et écrivain, il suit sa
femme en Bretagne. Il ne trouve pas de travail dans son domaine et s’ins-
crit dans une agence d’intérim qui le fera travailler en tant qu’ouvrier.
Son regard et ses talents d’écriture nous laissent un témoignage unique
et historique sur les conditions de travail et sur le métier d’ouvrier en usine
alimentaire. À la suite de la publication de ce livre, l’auteur en envoie un
exemplaire à son employeur : sa mission ne sera pas renouvelée.
Un récit-roman autobiographique haletant, époustouflant, cinglant,
choquant, bouleversant et réaliste !
Prouesse de style : écrit comme un poème en prose, nous retenons
notre souffle tant la réalité quotidienne décrite nous place face à nous-
mêmes et notre propre condition humaine, presque bestiale…
Un récit écrit sans aucune ponctuation mais qui ne manque pas de ryth-
me, un rythme de vie effréné comme les chaînes de production.
D’ailleurs, Joseph Ponthus dit lui-même que c’est « l’usine qui a donné
le rythme : sur une chaîne de production, tout s’enchaîne très vite, il n’y
a pas le temps de mettre de jolies subordonnées. Les gestes sont
machinaux et les pensées vont à la ligne ».
Un ouvrage remarquable de littérature contemporaine ; l’auteur a pris
le temps de décrire les situations vécues et les nécessaires références cul-
turelles lui permettant de tenir le coup : des chansons pour se donner du
courage à affronter la journée et les lendemains. Une littérature nécessai-
re comme un cri sans voix.
Une fin de lecture sans point
À la ligne
Et un frisson parcouru lorsque l’on referme ce livre
Que l’on trouve finalement magnifique
On a alors envie de dire à l’auteur
Merci…
Pour l’existence de cet ouvrage
Pour ce labeur vécu
Et partagé
Comme un journal intime avec le lecteur
Pourvu que tous le lisent et le sachent !
Virginie
« À la ligne » a reçu le grand prix RTL-Lire, le prix Eugène-Dabit du roman populiste et
le prix des lycéens 2021-2022, ainsi que le prix Régine Desforges du premier roman
2019.

5
Cinq petits indiens`
Michelle Good
Seuil

Ce récit est l'histoire de cinq enfants amérindiens du Canada qui, de


six à seize ans, ont été enfermés dans un pensionnat catholique contre le
souhait de leurs parents. L’autrice Michelle Good dont la mère a fait
partie de ces survivants nous propose un récit poignant.
Clara, Kenny, Maisie, Howie, Lucie qui étaient tous dans le même
pensionnat, se croiseront à nouveau une fois « libérés » ou échappés. Ils
ont partagé des conditions de vie très difficiles, les maltraitances, les abus
sexuels, les humiliations et seront complètement livrés à eux-mêmes à
leur sortie.
Tout au long de leur vie d’adulte, ils resteront toujours des enfants
blessés, apeurés avec pour conséquence la violence, la fuite, la colère, le
suicide, les « tocs ». Des séquelles subsistent, ils sont marqués à vie. Pour
beaucoup les liens familiaux sont rompus. Comment se débarrasser de
ces années de traumatisme ? Comment se reconstruire et fonder une
famille ? Pour beaucoup, vivre normalement est impossible.
Pourtant certains trouveront la force de parler et de faire éclater ce
scandale qui éclaboussera L'Église et l'État canadien. Ils seront
indemnisés ; est-ce un prix suffisant pour une enfance volée ?
On suit avec intérêt ces personnages. On est touché par leur histoire.
L’auteure raconte aussi la solidarité et la communauté entre eux,
l'énergie vitale qui s’en dégage, la révolte et l'action… pour nous faire
comprendre que toute cette histoire n'est pas qu'une spirale sombre…
Le roman alterne, selon les chapitres, les récits de chacun d'entre eux
et leur façon d'avoir vécu, enduré cela.
Une très belle écriture poignante et dérangeante qui nous donne un
récit très humain.
Une histoire à lire absolument.
Éric
Michelle Good a 67 ans, son père était d’origine franco-anglaise, sa mère indienne cree,
de la réserve de Red Pheasant, dans la province de Saskatchewan au Canada. Pendant
quinze ans, cette avocate a défendu les droits des «survivants» des pensionnats
d’Indiens. On estime que quelque 150 000 enfants – dont au moins 4 000 y seraient
morts – ont été éduqués de force dans 139 écoles tenues par des religieux de 1831 à
1996.

6
L’Enragé
Sorj Chalandon
Grasset

Ce livre est écrit à partir d’une histoire vraie qui s’est déroulée le 27 Août
1934.
Il faut dire qu’à cette époque, les enfants qui n’étaient pas « sages »
étaient envoyés dans des colonies pénitentiaires, que l’on devrait plutôt
appeler bagnes.
Dans la première partie du livre, nous allons connaître dans quelles
conditions vivent les pensionnaires de ces colonies pénitentiaires. Les
enfants peuvent y entrer à partir de 12 ans jusqu’à 21 ans, du moins jusqu’en
1974, date à laquelle l’âge de la majorité est passé à 18 ans (à condition de
s’être bien conduit, sinon c’est le bagne).
Pourquoi enferme-t-on un enfant de 12 ans ? Parce qu’il a volé 3 œufs car
il avait faim, qu’il est orphelin. Je vous laisse découvrir la vie de ces enfants.
Que s’est-il passé ce 27 Août ? Lors du dîner au réfectoire, Camille
Loiseau n’a pas respecté l’ordre dans lequel on devait manger son repas. Il
a eu l’audace ou l’inconscience de manger son morceau de fromage en
premier. Réaction du surveillant : il le frappe, lui casse les dents. C’est le
geste de trop pour Jules Bonneau, surnommé La Teigne. Il se lève, sa
cuillère part, elle frappe un chef à la tempe. Tous les pensionnaires se
lèvent, s’ensuit un tumulte incommensurable, les gardes sifflent pour
appeler du renfort et prévenir de la mutinerie. Plusieurs gardes sont blessés,
les pensionnaires décident donc de s’enfuir à l’aide d’échelles.
N’oublions pas que nous sommes sur une île, les habitants, même les
vacanciers viennent aider les gardiens, les gendarmes, d’autant plus qu’une
récompense de 20 francs est offerte pour chaque détenu rattrapé (ce qui
représente à l’époque 3 kg de pain).
Certains mourront noyés, d’autres se rendront de leur propre gré et
d’autres seront échangés contre récompense.
Tous ont été retrouvés, sauf un : La Teigne, la suite de son aventure est
imaginée par Sorj Chalendon, nous y retrouvons entre autres « La Rousse »,
qui est Sophie l’infirmière de l’établissement et faisons la connaissance de
Ronan Kadarn. La seconde partie du livre donne un peu d’espoir dans l’hu-
manité et rappelle qu’il ne faut jamais baisser les bras.
Une chose est sûre lorsque vous irez en Bretagne, lorsque vous emprun-
terez les routes, vous aurez une pensée pour ces petits et grands êtres. Les
derniers centres ont été fermés en 1977.
Brigitte

7
Terre natale
Ayad Akhtar
Fayard

« La majorité établie emprunte son image du "nous" à une minorité


de ses meilleurs éléments, et modèle son image du "eux" d'après la
minorité des pires éléments parmi les marginaux vilipendés ».
Norbert Elias, sociologue, cité dans Terre natale
Au titre français du livre de l'Américain de descendance pakistanaise
Ayad Akhtar manque un mot : Élégies. Avec un certain regret, on y chante
la perte de quelque chose, du beau « rêve américain » fait d'accueil, de
liberté et de solidarité, riche de toutes les possibilités, au profit de la
seule « poursuite sacrée de la richesse, qui semble être la dernière
passion encore vivace ». On déplore que le pays soit redevenu - ou soit
resté - une « colonie » — « c'est-à-dire un endroit défini par le pillage des
ressources, où l'enrichissement était essentiel et l'ordre civique
secondaire ».
À la fois roman et mémoire, Terre natale est un mélange très habile
de réalité et d'auto-fiction, si bien mélangées que le lecteur finit par se
perdre - à dessein, car quelle meilleure image de notre époque de fake
news que ce brouillage de pistes entre le vrai et le faux, ou mieux encore,
l'immense mensonge qu'incarne un des personnages-clés du livre,
Donald Trump ? (Soigné un moment par le père cardiologue, qui depuis
lors l'idolâtre).
Les autres personnages sont le narrateur Ayad Akhtar et sa mère, qui
ne s'est jamais remise des horreurs qu'elle a vues en tant qu'enfant lors
de la partition de l'Inde, des amis pakistanais qui finissent par rentrer au
pays, un financier qui aide l'auteur à s'enrichir, une petite amie qui lui file
une maladie - tous sont criants de vérité, ce qui permet au lecteur de
comprendre des points de vue qu'il ne partage pas forcément mais qui
désormais vont nuancer le sien. On le sait, les connaissances peuvent
mettre à mal les convictions, voire parfois les ébranler.
L'auteur nous a prévenus dès le début que « ces pages ne seront pas
des chants de fête ». Qu'importe si elles peuvent nous aider à mieux com-
prendre notre monde ?
Anne

8
Au pays des purs
Kenizé Mourad
Fayard

On ne présente plus Kenizé Mourad. En revanche, que sait-on du


« pays des purs », autrement dit du Pakistan, au-delà des clichés ?
En dédiant son livre « aux sœurs grands reporters et correspondantes
de guerre » l'auteure souligne que Tout y est vrai (comme elle le dit elle-
même lors d'une interview) : c'est une photographie du Pakistan actuel et
de ses problèmes, mais aussi de ses richesses et de ses espoirs.
Le pays inquiète : il est censé être le plus dangereux de la planète car
il a l'arme nucléaire et héberge des extrémistes qui pourraient s'en empa-
rer - scénario catastrophe s'il en fut. Qu'en est-il des mouvements indé-
pendantistes au Balouchistan, financés par les Chinois, de l'acquisition
par ceux-ci du port stratégique de Gwandar. ? Dans ce pays de paradoxes,
pièces de théâtre et défilés de mode coexistent avec des millions de sans-
abri fuyant des désastres climatiques ; la petite « mère Thérèse » qui orga-
nise la rénovation des bidonvilles de Karachi est assassinée par la mafia
qui veut s'emparer du terrain. La fameuse loi contre le blasphème
condamne trois fois plus de musulmans que de chrétiens (ou autres), car
on en profite pour dénoncer ses voisins et s'emparer de leurs biens. Rien
n'est simple.
Notre personnage principal, la journaliste Anne Le Guennec, est
envoyée là-bas pour apprendre, si possible, ce qui s'y trame ; plutôt naïve,
elle a de la chance d'en sortir vivante. Sauvée par l'amour, pourrait-on
dire. Il semblerait que l'auteur, qui connaît bien le pays et y a de la famil-
le, voudrait que l'on en retienne une image plus nuancée et positive et
que l'on apprécie la remarquable résilience de son peuple. Réussit-elle
son pari ? À vous de juger.
Anne

9
Les guerres précieuses
Perrine Tripier
Gallimard

Mais comment peut-on écrire à 24 ans un premier roman aussi poé-


tique et flamboyant sur le souvenir ?
Souvenirs d’une vieille dame d’ailleurs.
L’auteure explique que ce récit lui a été soufflé par la tristesse éprou-
vée lors de la vente par ses grands-parents de la maison familiale qui
réunissait tout le monde.
Quand on apprend en plus qu’elle aime dessiner et peindre, lire
Colette, Proust et Virginia Wolf, la précision et la beauté de ses descrip-
tions ne nous semblent plus que des évidences.
Ici, la narratrice, une vieille femme installée depuis peu dans une mai-
son de retraite, se souvient…
Elle voulait mourir dans la Maison, elle n’y arrivera pas. Elle pose le
problème de la transmission, de ses racines auxquelles elle s’est accro-
chée, cherchant à faire revivre le passé jusqu’à en vouloir à tous ceux qui
l’ont désertée et se retrouver seule, avec en toile de fond son immense
chagrin pour la mort de sa petite sœur Harriet à 30 ans.
« Je suis partie parce que la Maison voulait me tuer ».
C’est au gré des saisons que nous découvrons la vie dans la Maison
depuis son enfance.
Chaque chapitre est une ode à la saison évoquée
En été « nous laissons les journées s’écouler comme un filet de
lumière liquide ».
À l’automne « les branches entrecroisées au-dessus de nos têtes
dégoûtent lentement posant la pulpe liquide de leurs doigts invisibles
sur nos cheveux perlés de pluie ».
En hiver « c’est une lumière d’ampoule crue, un acier de couperet,
pas le blanc virginal des robes d’été, ni la peinture blanche émoussée
par la lumière du jour, sur les façades de la maison ».
Au printemps « on s’étire comme un chat paresseux glissant hors de
la sieste, heureux comme un funambule qui se déplie, à l’heure douce
d’un zénith nouveau ».
Tout est poésie !
Un retour sur une vie, chacun jugera de sa réussite !

Marie

10
Dans tes yeux
Yves Giombini
Des livres et du Rêve

Sans même le savoir, j'attendais cette histoire depuis plusieurs années…


Voilà le genre de livre qui m'inspire, que je relirai à mes petits-enfants afin
qu'eux aussi aillent s'envoler avec Yves Giombini dans des endroits où le
temps n'est plus, là où TOUS les Arts se retrouvent et se mélangent, là où la
Musique joue jusqu'à l'infini.
Je ne connaissais pas l’auteur avant de recevoir ce livre il y a quelques
jours. Je suis allé sur sa page Facebook et j'ai rencontré un homme, un
poète, un amoureux de la peinture, de la sculpture, de la musique, du
théâtre, de l'Histoire (la belle Histoire… pas celle où les hommes s'entre-
tuent), des sciences aussi et ouvert à tellement d'autres choses… J'ai eu l'im-
pression qu'il avait déjà vécu plusieurs vies…
Dès le commencement de ma lecture, j'ai su.
J'ai su que l'ouvrage que j'avais entre les mains allait me secouer, me tou-
cher, j'ai su très vite que je risquais d'arriver en retard à mon travail… Tant
pis, je resterai plus tard ce soir !
Bouleversant.
Comment tellement de poésie, de beauté, d'amour, de rencontres impro-
bables, de voyages, dans l'espace, dans le temps, ont-ils pu entrer dans aussi
peu de pages ?
J'ai eu un mal fou à sélectionner des extraits tellement chaque phrase a
son importance.
Il y a de la magie dans l'écriture d'Yves Giombini.
« Les hommes font la guerre, certains font l'amour, les enfants rient ou
pleurent, ici, on naît, là, on meurt, ailleurs et partout, on mange, on boit,
on crie, on rêve, on crève, on espère, on pleure, on se désespère, on apprend,
on oublie, on jubile, on attend… La planète est belle vue d'en haut, presque
irréelle. Devant tant de beauté, on n'imagine pas le malheur. On ne le voit
pas. Et parce qu’on ne le voit pas, il n’existe pas. »
Ce moment a été pour moi comme une parenthèse hors du temps, hors
de tout… J'ai fini ma lecture dans un square où des enfants jouaient avec
leur nounou, leur maman, et je les ai trouvés beaux, j'ai vu des oiseaux voler
dans le ciel en me tournant autour, une guêpe s'est même posée sur mon
bras, je n'ai pas eu peur.
« Dans tes yeux » a agrandi mon horizon, a ouvert beaucoup de choses en
moi.
Vous l'avez compris, c'est un énorme coup de cœur…
Un roman indispensable. Une histoire inspirante !
Jean Paul
11
Les mangeurs de nuit
Marie Charrel
L’Observatoire

Hannah est née en 1928, de parents japonais, dans un camp de bûche-


rons de l'ouest canadien ; elle porte un prénom bien américain, comme
un signe d'espoir d'intégration à la société canadienne ; mais son père l'a
nommée aussi Hoshiiko, enfant d'étoiles et l'a bercée de légendes japo-
naises.
Jack est un homme à la fois enraciné dans sa forêt natale et épris de
liberté, amoureux de la nature sauvage au point d'y consacrer sa vie
comme creekwalker, patrouilleur de rivières à saumons. Lui aussi a eu
une enfance imprégnée de légendes grâce aux récits de sa mère adoptive,
une Indienne.
La rencontre de ces deux personnages permet à l'auteure de lever le
voile sur un épisode douloureux de l'histoire du Canada et du Japon et
de croiser l'Histoire avec les légendes des deux civilisations. La mère
d'Hannah est une « picture bride », envoyée du Japon sur la foi d'un
échange de photos, une de ces femmes destinées à combler le manque
de femmes chez les immigrés. Le racisme qu'Hannah subit à l'école explo-
se lors la deuxième guerre mondiale qui voit l'alliance du Japon et des
nazis ; le cantonnement des familles signe son paroxysme.
Des chapitres courts font éclater les lieux et la chronologie, mais loin
de nuire à la puissance du récit, ils l'amplifient, faisant du roman une ode
à la splendeur de la nature, à la beauté des rencontres. L'invitation à son-
der l'invisible stimule notre imagination. La pérennité des légendes loin-
taines offre un splendide contrepoint aux vicissitudes de l'Histoire des
nations. « Les histoires errent dans le monde comme les akènes du
pissenlit charriés par le vent, lui disait son père… Il faut les sauver… en
les laissant entrer en soi… elles te guérissent de l'inférieur, comme un
médicament ».
Des histoires qui, comme nos contes occidentaux, savent rendre plus forts.
Nicole
Marie Charrel, journaliste, a écrit Les danseurs de l'aube, histoire sur le destin de
danseurs épris de liberté rattrapés par la folie du monde.

12
Patria
Fernando Aramburu
Actes Sud

Né la même année (1959) et au même endroit (San Sébastián/Donostia)


que le mouvement séparatiste basque ETA, Fernando Amaburo dit qu'il a
toujours eu en lui le livre-phénomène qu'est Patria.
Très bien accueilli par le public espagnol - plus d'un million d'exem-
plaires vendus - ainsi que le fut l'excellente série télévisée qui en fut tirée,
ce long roman de quelque 600 pages, bien que profondément ancré dans
un milieu particulier, dépasse aisément les frontières car son sujet est avant
tout la complexité de l'âme humaine.
Divisé en 125 chapitres courts, autant de moments de vie, il est polypho-
nique, à la troisième personne la plupart du temps, sauf quand l'individu
en question parle à cœur ouvert et là surgit le « je » inattendu ; tout le
monde s'exprime et aucun n'est jugé. L'action commence en 2011, année
où l'ETA annonce le désarmement, et remonte jusque dans les années 80,
passé qui n'est pas passé. C'est l'histoire de deux familles, autrefois très
liées, le point névralgique de rupture entre elles étant l'assassinat de Txato,
entrepreneur jalousé à cause de son succès : celui-ci avait tardé à payer le
racket mafieux exigé par l'ETA et était alors devenu l'homme à abattre. Ce
qui finit par arriver en 1990. Bien des années plus tard, en 2011 donc, sa
veuve Bittori, qui soupçonne le fils militant de son (ex-) meilleure amie
MIren de l'avoir tué, revient au village pour obtenir la réparation morale et
les excuses de la part du coupable. Ledit fils, Joxe Mari, languit en prison
depuis 1994. Des crimes, il en a commis, mais celui-là ? On ne le sait pas.
En arrière-plan, durant cette vingtaine d'années, la société évolue ; allant
de la jeune fille qui refuse d'embrasser son copain dans la rue jusqu'au
mariage gay – celui du propre frère de Joxe Mari.
Le temps, la mémoire, l'oubli, le pardon – autant de thèmes universels
et de personnages inoubliables.
Choisir ou rejeter la violence, parler ouvertement ou se taire par peur
des représailles, fuir ou rester sur place – dilemmes qui n'arrivent pas qu'au
Pays basque dans les années de plomb. Faites donc comme des milliers
d'autres lecteurs – plongez-vous dans l'univers foisonnant et enrichissant
de Fernando Aramburu. Vous ne le regretterez pas.
Anne

13
Sarek
Ulf Kvensler
La Martinière

Anna et sa meilleure amie Milena ont pour habitude de partir tous les
ans en début d’été pour faire une randonnée dans le parc sauvage du
Sarek en Suède, son compagnon Henrik les accompagne.
Elles se connaissent depuis leurs années de faculté où Henrik a été
leur professeur.
Pour des raisons professionnelles, Anna décale cette expédition au
mois de septembre.
Une semaine avant leur départ, lors d’un déjeuner, Milena propose à
Anna que son nouveau compagnon Jakob rejoigne leur groupe.
Dès le début, Anna semble ressentir un malaise par rapport à cet
homme qu’elle n’a pas encore rencontré. D’après les informations com-
muniquées par Milena, elle fait des recherches sur Internet. Elle semble
persuadée qu’il a été impliqué pour féminicide dans la première affaire
où elle a été juge…
Jakob, habitué de la montagne, change la destination du périple et le
petit groupe se trouve confronté à des conditions climatiques extrêmes.
Anna est retrouvée seule par des randonneurs, à peine consciente, en
état d’hypothermie et sérieusement blessée.
Elle est rapatriée à l’hôpital de Gällivare où l’inspecteur Anders
Suhonen tente de comprendre où sont passés ses compagnons et l’origi-
ne de son état physique.
Au fur et à mesure de ces entretiens, nous découvrons ce qui est arrivé
à travers les récits d’Anna.
Les descriptions des paysages sont époustouflantes.
Ouvrez ce livre et vous ne pourrez plus le lâcher tant vous êtes pris
par ce drame psychologique.
Brigitte

14
J’aimerais tant que tu sois là
Jodi Picoult
Actes Sud

Mars 2020 à New York. Diana, vingt-neuf ans, occupe le job de ses
rêves chez Sotheby’s. Elle vit une belle histoire d’amour depuis quelques
années avec Finn, un interne en chirurgie. Ils ont de nombreux projets
dont un prochain voyage aux îles Galápagos. Mais l’ombre du coronavi-
rus plane déjà et oblige Finn à rester à l’hôpital. À sa demande, elle déci-
de finalement de partir seule malgré les risques sanitaires. Mais rien ne
va se passer comme prévu. Une fois sur place, elle perd sa valise, son
hôtel est fermé et toute l’île est confinée. Pour couronner le tout, elle ne
parle pas l’espagnol et le wifi ne passe pas ! Diana va apprendre à se
débrouiller seule…
J’aimerais tant que tu sois là ne relate pas seulement les aventures de
Diana aux Galápagos, mais traite aussi de cette crise sanitaire sans précé-
dent. L’autrice, nous fait part de ses angoisses et de ses peurs et réalise
un véritable travail de journaliste. Elle nous offre une introspection
brillamment décrite à travers le personnage de Diana. La solitude fait
rejaillir son passé, les souvenirs heureux comme d’autres douloureux
avec ses parents. Cette première partie est un peu lente et descriptive.
La seconde partie est beaucoup plus rythmée et étonnante et c’est là
que Diana commence à repenser sa vie…
Jodi Picoult s’intéresse à l’après pandémie et amène assez justement
le sujet de la remise en question après avoir subi une épreuve trauma-
tique.
Lecture facile, de plus en plus prenante au fur et à mesure des cha-
pitres. Laissez-vous embarquer !
Marie-Claude
Jodi Picoult, autrice américaine de La tristesse des éléphants, Mille petits riens, Une
étincelle de vie

15
Double V
laura Ulonati
Actes Sud

C’est l’histoire de deux sœurs dont l’une devient célèbre et l’autre moins.
Vanessa pas encore Bell, Virginia pas encore Woolf. Les filles de Leslie
Stephen et de Julia Duckworth, tous deux à leur manière tyrans domestiques
et monstres intellectuels. Raides comme la loi victorienne et passionnés
d’eux-mêmes.
Un parfum d’inceste rôde dans la demeure très triste et très chic de
Kensington. Vanessa et Virginia se protègent de leurs demi-frères d’un
amour de siamoises, parfois traversé de jalousies féroces.
Qui raconte ? Vanessa le plus souvent. Et puis à la pointe contemporaine
de ce triangle féminin, le « je » tourmenté de l’insaisissable narratrice dont la
vie a beaucoup à voir avec celle des deux sœurs.
Vanessa Bell. La postimpressionniste qui s’essaie à l’abstraction et au desi-
gn, mais surtout la mal aimée du père écrivain et savant. Virginia Woolf.
L’écrivaine précoce que le père adule. Toutes deux horrifiées par le sort fait
aux femmes de leur temps. Toutes deux pétries d’une folle ambition créatri-
ce et de désirs saphiques avoués. Envie de fuir les vieilles barbes qui les cour-
tisent, de renverser la table de la bonne société avec le thé et les petits
scones. Toutes deux hantées par la folie d’une sœur internée, la pauvre
Laura. La mort prématurée des parents les libère d’un poids, fait éclore aus-
sitôt des fleurs noires de leurs mains, les fait s’épanouir dans un petit cénacle
d’amis d’avant-garde.
Virginia a épousé la littérature et fait un mariage blanc avec son Léonard.
Vanessa collectionne les amours et trouve dans la maternité un double de
son art. « Virginia ne comprenait pas. Elle ne voyait pas la gloire qu’il y
avait à bercer, à baigner un enfant ». Leurs chemins divergent mais la fusion
est là au fond. Toutes deux quittent Londres pour s’installer à la campagne
dans le vert Sussex. Puis la mort pointe à nouveau son œil de hibou. Vanessa
Bell perd son fils Julian engagé dans les Brigades Internationales en Espagne.
Quand l’Angleterre entre en guerre contre Hitler, Virginia s’enferme dans
une mélancolie qui n’alterne plus avec des exaltations. Un soir de mars 41,
elle met des pierres dans les poches de sa robe et s’enfonce dans l’Ouse voi-
sine.
Aux antipodes d’une biographie, Double V est un long poème en prose à
cette Vanessa oubliée comme à sa sœur suicidée, une ode aux femmes dont
le siècle ne voulait pas.
Patrick

16
PRIX LITTÉRAIRE
MARIE-ANNE ROUAN
Sous le parrainage de
Jennifer LESIEUR

PARTICIPEZ EN ÉCRIVANT
UNE NOUVELLE
avant le 31 mars 2024

THÈME 2024
"PLUS LOIN, PLUS HAUT: AU-DELÀ DE SOI"

Informations/inscriptions
mediatheque.ville-chateauneuf.fr

LES AMIS DE LA BIBLIOTHÈQUE DE CHATEAUNEUF


Nos coups
Reste - Aline Dieudonné - L’Iconoclaste

« Je ne veux pas qu'il s'en aille. Je ne veux pas qu'on me le prenne ».


Deux simples phrases qui résument merveilleusement bien ce roman.
Dans un chalet perdu au milieu des montagnes, une femme et son
amant se retrouvent en secret. Tous deux vivent cette parenthèse hors
du temps. Mais l’amoureux succombe d’une crise cardiaque en
quelques secondes et la narratrice se retrouve seule avec le corps sans
vie de son amant. Elle décide de garder le corps et de ne rien dire à
personne. Puis, aveuglée par la violence de l’événement, elle com-
mence à écrire des lettres à l’épouse et lui raconter cette histoire
d’amour infidèle.
Et tous ses souvenirs remontent à la surface…
Un roman qui sort des sentiers battus. Un cri du cœur et des tripes !
Il fallait oser … Aline Dieudonné l’a fait !
Marie-Claude

Je ne suis pas là - Lize Spit - Actes Sud

Ce livre raconte la tragédie d'un couple dévasté par la bipolarité de


l'un et l'impuissance de l'autre. Entre incrédulité et effroi, on assiste à
la chute de Simon qui jusqu'alors vivait parfaitement heureux avec
Leo. La transformation de Simon met fin à toute possibilité de vie
sociale normale et finit par mettre en danger Simon lui-même et les
personnes de son entourage.
On peut qualifier ce livre de thriller psychologique, la maladie étant le
criminel toujours en embuscade et surgissant de manière souvent inat-
tendue.
Lize Spit est une autrice belge : c'est son 2e roman
Marie-Christine

18
de cœur
Les caprices d'un astre - Antoine Laurain - Flammarion

Antoine Laurain a le don d'écrire de jolies histoires sur la découverte


de l'autre et l'apprentissage amoureux.
Cette fois-ci l'objet déclencheur n'est ni un chapeau (de Mitterrand)
ni un carnet rouge mais un télescope – ayant appartenu à un astro-
nome du XVIIIe siècle – qui aurait servi à observer le rare passage de
Vénus (on s'en doutait) devant le Soleil.
Vous êtes en de bonnes mains, lecteur, laissez-vous aller au gré du
vent et des étoiles.
Anne

L'Invitée - Emma Cline - La Table Ronde

Pour ceux qui ne connaissent pas encore Emma Cline, notamment


connue pour « The girls », où elle racontait de manière originale et
personnelle la secte « Manson », lisez ce livre passionnant et haletant
où l'on suit l'errance d'une délinquante au milieu des riches habitants
de Long Island.
L'été touche à sa fin à Long Island, et Alex n'est plus la bienvenue. Un
faux pas lors d'un dîner et Simon lui paye un billet retour pour New
York. Sans ressources, avec pour toute possession un téléphone qui a
pris l'eau et ce don qu'elle a d'orienter à sa guise les désirs des autres,
Alex décide de s'attarder dans les parages et se met à dériver tel un
fantôme entre les avenues bordées de haies, les allées de garage pro-
tégées par des grilles et les dunes écrasées de soleil.
Marie-Christine

19
Nos coups
La poule et son cumin - Zinab Mekouar - J.-C. Lattès

Kenza, fille d'aristocrate, et Fatima, fille de la bonne, resteront-elles


amies à vie ? Pas plus au Maroc qu'ailleurs, dirait-on.
Et comment réagira la première, devenue excellente élève à Sciences-
Po, quand on la traite de beurette (parce qu'on est toujours le larbin
de quelqu'un) ?
Pour en savoir plus, n'hésitez-pas à déguster ce livre finement épicé,
et vous finirez par comprendre bien plus que le sens du titre.

Anne

Le prince de Bombay - Sujata Massey - Charleston

La visite d'Édouard, Prince de Galles, en Inde en 1921 fut un désastre,


car elle se déroulait sur fond d'émeutes menées par ceux qui dési-
raient s'émanciper du joug britannique.
L'assassinat/suicide ? d'une jeune fille lors du passage du convoi royal
exige une enquête, qui est placée aux mains de la seule avocate femme
(Parsi) du parquet, qui doit déployer des trésors de tact et de finesse
pour la mener à bien. Si vous aimez les polars historiques bien docu-
mentés ce livre est pour vous.
Anne

20
de cœur
Immortelle randonnée, - J.-C. Rufin - Guérin
Compostelle malgré moi
C'est difficile d'expliquer l'attraction du Chemin de Compostelle aux
personnes qui ne l'ont jamais fait, mais Jean-Christophe Rufin a
écrit quelque chose d'exceptionnel. En dehors de la nature, l'histoire,
l'architecture, des rencontres… dans son livre Immortelle
Randonnée, Compostelle malgré moi, il a capturé des
éléments essentiels avec beaucoup d'humour et d'émerveillement. Il
explique comment un tel voyage, même quand il est achevé, reste
inoubliable et l’on sait qu'un jour on va reprendre la route.
Joan

Hommage à Milan Kundera

Écrivain tchèque naturalisé français, disparu le 11 Juillet 2023


« Je suis né un 1er avril. Cela a une signification métaphysique »,
confiait Kundera à son ami et compatriote Antonin Liehm.
Les titres de ses romans sont des trouvailles et campent l'auteur
parmi ceux qui choisissaient le registre de la méditation doucement
ironique sur l'existence : Risibles amours, La plaisanterie, La vie est
ailleurs, Le livre du rire et de l'oubli, L'insoutenable légèreté de l'être.
Parmi eux La plaisanterie, son premier roman, donne le ton. Le
héros, étudiant a écrit sur une carte postale, en trois mots, un éloge
ironique de Trotsky. Résultat, dénoncé à Staline par ses camarades
communistes, il a été envoyé plusieurs années dans un camp de tra-
vail ; quand il revient dans sa ville natale, il n'a qu'une idée, se venger.
Les aléas et l'ironie du destin font que le roman dépasse largement le
manifeste anticommuniste !
Nicole

21
BD et Romans
Carnets d’Orient - Suites Algériennes (1962-2019)
Cycle 3
Scénario et dessin : J. Ferrandez
Tous les éléments pour pouvoir raconter l’Histoire
de façon chronologique ont été mis en place dans
les cycles précédents.
Cette suite à la série des « Carnets d’Orient »
couvre la période de « l’après-départ » des Français.
L’auteur nous décrit les difficultés rencontrées
depuis l’Indépendance et la montée de l’intégrisme
islamiste. Pour ce faire il crée un personnage,
Yanis, journaliste, fruit des personnages principaux
des Carnets d’Orient, qui sera impliqué dans cette
Algérie post-coloniale…

Les Parrains ( Intégrale)


Scénario : D. Chauvel
Dessin : E. Le Saëc
Mafia!!
Son histoire débute à New York en 1909….
Au travers des grands noms de cette organisation
(Lucky Luciano, Al Capone, Bugsy Siegel…), l’au-
teur nous montre toute la puissance, la corruption
de ce Syndicat du crime qui a pu gangréner l’admi-
nistration américaine pendant de si nombreuses
années…

Une bonne documentation, des per-


sonnages réels, une très belle lecture. Martine
22
graphiques
Babylone
Scénario : F. Giroud
Dessin : P. Nicloux

Max Ferlan travaille pour l’Agence Babylone. Il a pour


mission de secourir une jeune femme mariée de force
en République Démocratique du Congo.
Mais lorsqu’il arrive là-bas, le pays est en plein coup
d’État….

Amours fragiles
Scénario : P. Richelle
Dessin : J.-M. Beuriot
Cette série en 9 tomes retrace l’histoire d’un jeune
allemand timide sentimentalement, d’abord étudiant
puis soldat, dans le contexte sombre de la montée du
nazisme.
C’est avant tout un grand roman d’amour entre
Martin et Katarina, mais qui n’a été qu’un alibi pour
nous montrer le côté tellement odieux de certains
personnages
Au travers de tous les événements historiques qui se
dérouleront pendant cette période de l’entre-deux-
guerres, nous verrons un jeune homme se transfor-
mer en héros….

Très belle série avec un


personnage très attachant. Martine
23
Médiathèque Municipale
de Châteauneuf
1, rue du Baou
Tel. : 04 93 42 41 71
mediatheque@ville-chateauneuf.fr

Journal des Lecteurs


écrit par et pour les lecteurs

Mise en page :
L’esp@ce Multimédi@
Rédacteur en Chef :
Marie-Claude LAMBERT

Impression :
Zimmermann - Villeneuve-Loubet

Couverture : Leonie Verbrugg


Ils ont participé à ce numéro :
Éric Bataillou Virginie Kevorkian
Patrick Breton Marie-Claude Lambert
Martine Deprez Nicole Leroy
Jean-Paul Dos Santos Guerreiro Joan Meredith
Marie Christine Garnier Françoise Monasse
Marie Elise Gutton Brigitte Ruty
Anne Hannan

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