La Revue

SAINE
ABONDANCE

Octobre 2019 • n° 12
Votre présence
est si précieuse
Ce mois-ci je voudrais remercier Lyliane de m’avoir
envoyé ce formidable message :

Je suis assez débutante en jardinage mais de-

puis un an je suis Fan de Saine Abondance.
Comment remercier Florence qui nous en-
voie quasi chaque jour un message opti-
miste, éclairé, en relation avec la période de
l’année etc.
Ses encouragements m’aident à garder le
cap. Mon jardin n’est pas un « modèle à ex-
poser mais je l’aime comme il est. J’expéri-
mente que la méthode préconisée me donne
bien plus que prévu et ce sans trop de peine
(Leitmotiv de Florence et elle a raison). Merci
pour ce soutien et aussi pour tout ce que Flo-
rence nous partage de son savoir. Sans cela,
j’aurais abandonné.
De tout cœur : Merci pour tout.
Lyliane
 Sommaire

4 Pour bien commencer

Le regard permacole du mois
Le geste incontournable du mois

8 Mon association végétale

Epinard - Cerfeuil - Arnica
Portraits de plante
• Son Histoire
• Ses bénéfices pour ma santé
• Ses atouts biodiversité chez moi
Comment les cultiver de A à Z

25 Mon défi permacole du mois

Ne plus gaspiller mes légumes !

29 Vous avez du talent !

La photo de Mina
Témoignage
Pour bien commencer
Le regard permacole du mois
Nous sommes en octobre, et dans certaines régions il commence déjà à faire
froid !

Ce mois-ci, c’est un peu la fin des légumes d’été, les tomates vont certainement
prendre leur premier coup de gel, les courgettes ont sérieusement attrapées
l’oïdium et commencent à dépérir…

Tout ceci n’est évidemment pas un problème pour le permaculteur prévoyant,

qui a préparé sa saison froide tout au long de l’été, et même avant !

De nouveaux légumes apparaissent dans le potager ; on commence à récolter

la mâche, des choux à foison, des courges, etc…

Les fleurs d’été s’éteignent, laissant la place à de nombreuses fleurs d’automne

comme les asters… C’est un beau spectacle, et une sorte de second souffle que
s’offre la nature, afin de nous émerveiller… !

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 Pour bien commencer

Octobre, c’est donc le début de la basse saison, durant laquelle on passe moins
de temps à semer, planter, …

Bien sûr, les récoltes sont toujours présentes, mais l’automne nous laisse un
peu de temps pour prendre du recul, nettoyer, organiser le potager, et même
commencer à prévoir la saison prochaine !

L’automne, c’est aussi le moment pour planter des arbres, mais nous en par-
lerons le mois prochain ! Passons aux astuces du mois, et travaux à ne pas
oublier !

En attendant, n’oubliez pas de vous occuper de vos plantes les moins rustiques !

Octobre, c’est en effet le bon moment pour protéger nos plantes les plus sen-
sibles au froid. Car oui, comme vous le savez, nos végétaux ont une tolérance
au froid qui diffère selon les espèces.

Il y a plusieurs types de froid, les températures basses négatives, le gel,

mais également températures basses positives, qui elles vont entraîner des
troubles physiologiques chez nos plantes. On pourrait prendre l’exemple
d’un pied d’aubergine ayant été planté trop tôt au printemps et qui pren-
drait un énorme retard de croissance en raison d’un choc thermique.

Nous cultivons souvent des plantes vivaces sensibles au froid comme la ver-
veine citronnelle, ou des plantes d’intérieur que l’on sort pendant la belle sai-
son comme les bégonias. Selon votre climat, il va falloir protéger ces plantes à
l’aide d’un paillage très épais, d’un voile d’hivernage, d’une serre, d’un tunnel,
ou tout simplement en les rentrant à l’intérieur.

N’oubliez pas de protéger ces végétaux sensibles, au risque de les perdre

durant la saison froide !

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 Le Club Saine Abondance • Octobre 2019 • n° 12

Le geste incontournable ce mois ci

Construire un châssis-froid ?
Pourquoi pas ! Si vous n’avez pas de serre, pas de tunnel mais envie de jardiner
pendant la saison froide, cette solution est la plus simple et peut s’avérer très
belle et économique si vous êtes un peu bricoleur/se dans l’âme !

Le mois d’octobre promet encore de belle journée, propice à ce genre de tra-

vaux !

Ce châssis froid vous sera utile pour vos cultures d’automne à récolter cet hi-
ver, puis pour vos semis de février/mars en préparation du printemps.

Mais un châssis froid, c’est quoi ?

Concrètement cela ressemble à un
potager en carré que l’on aurait équi-
pé de fenêtre vitrée sur le dessus.
Ainsi on peut les ouvrir et les fermer
au gré de nos besoins et de la météo.

Cela protègera vos cultures du froid,

du vent, des fortes pluies, de la neige,
des oiseaux, et des ravageurs en tout
genre !
Un exemple de châssis avec charnières
Si vous avez déjà des potagers en facile à mettre en place
carré vous pouvez chiner de vieille
fenêtres ou porte fenêtres, d’an-
ciennes parties de serre et placer
les charnières directement sur votre
structure !

Si vous avez un potager classique en

pleine terre, vous pouvez soit créer
une toute nouvelle structure de po-
tager en carré soit faire bien plus ra-
pide et créer un cadre de 20 cm de
haut et l’équiper d’une partie vitrée
sur le dessus avec la même tech-
Un exemple de structure sans charnières
nique exposée plus haut. Vous pour-
rez ainsi déplacer ce châssis au gré
de vos besoins dans votre jardin et
protéger les zones que vous voulez.

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 Pour bien commencer

Alors, qu’est-ce que vous attendez ?

Les choses impératives à savoir avant de vous lancer :

Le châssis froid comme son nom le laisse supposer n’est pas chauffé et ne per-
met donc pas la culture de végétaux non adaptés à la saison.

Il faudra choisir soigneusement son emplacement. La meilleure configuration

étant exposé sud, proche d’un mur pour protéger du vent.

Lors des journée ensoleillée (même en hiver !) il sera impératif d’ouvrir le châs-
sis. Sinon vaut végétaux brûleront.

Il faudra arroser peu mais plus souvent comparées à vos cultures extérieures
car la température sera plus élevée sous la serre et le sol se desséchera plus
vite.

Le châssis froid est plus esthétique qu’un tunnel, plus résistant, et composé de
matériaux plus écologiques, surtout si vous choisissez des matériaux recyclés
pour le construire. C’est définitivement une super idée permacole à mettre en
place.

Bien sur s’il vous est possible d’avoir une serre, ne vous en privez pas !

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 Le Club Saine Abondance • Octobre 2019 • n° 12

Mon association végétale

Épinard - Cerfeuil - Arnica

Portrait de plantes
L’épinard, l’herbe de Perse.
FICHE BOTANIQUE :
Nom latin : Spinacia oleracea L
Famille Botanique :
Chénopodiacées
Origine : Moyen orient
Partie utilisée : Feuilles L’épinard sauvage - Blitum bonus-henricus

L’épinard, Spinacia oleracea L., est originaire de Perse.

Son nom viendrait des fruits que porte sa forme sauvage, qui sont épineux. Ce
légume fut nommé par le naturaliste Carl von Linné au milieu du 18ème siècle.

Ce légume fait partie de la famille des Chénopodiacées, grande famille com-

prenant de nombreux légumes : betteraves, blettes, etc.

Sa culture a commencé au Moyen-Orient, avant de s’étendre en Europe grâce

à l’expansion de l’Islam. Il remplaça rapidement l’arroche et la tétragone,
grâce à sa culture simple et son goût plus fin, moins rustique.

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 Mon association végétale

C’est Catherine de Médicis qui rendit l’épinard populaire en France, et à partir

du 16ème siècle. Arriva alors en France l’épinard de Hollande, à graines rondes.

La forme des feuilles de l’épinard cultivé est oblongue et légèrement ondulée,

tandis que l’épinard sauvage a des feuilles ayant plutôt une forme de fer de lance.

Côté culture, l’épinard se cultive essentiellement durant les périodes fraîches

de l’année : automne, hiver et début de printemps. Le reste du temps, on subs-
titue sa culture à d’autres verdures, comme l’épinard de Nouvelle-Zélande ou
Tétragone cornue, qui résistent mieux à la chaleur et risquent moins de monter
à graines.

En effet, l’épinard est assez sensible aux jours longs et aux nuits fraîches du
printemps, ces dernières déclenchant sa montée à graines.

L’épinard est une plante dioïque (des plants sont mâles et d’autres sont fe-
melles), et nécessite donc une pollinisation croisée pour se reproduire.

Cette dernière est assurée par le vent et par les insectes.

L’épinard, une mine d’or nutritionnelle !

Pour l’anecdote, une histoire raconte
que c’est la secrétaire d’un médecin
qui aurait mal placé la virgule lors de
la rédaction du bilan énergétique.
Ainsi le taux serait passé de 2,7 mg
pour 100 g à 27 mg !
Malgré ce que nos grands-parents
ont bien pu nous dire, je suis déso-
lée de vous annoncer que l’épinard
n’est pas riche en fer !

Rien ne prouve cette histoire mais le fond est vrai, l’épinard ne possède que
2,7 mg de fer pour 100 gr, ce qui est peu lorsque l’on sait que l’apport pour un
homme adulte est de 10 mg par jour.

Encore pire ! L’épinard contient une grande quantité d’acide oxalique qui est
connu pour inhiber l’assimilation du fer ! Sacré affaire…

Mais ne soyez pas déçu, l’épinard a d’autres atouts !

Que m’apporte l’épinard ?

L’épinard est l’une des meilleures sources de vitamine B9, très utile pour le re-
nouvellement cellulaire, de vitamine C (si vous consommez l’épinard cru), très
utile pour le système immunitaire, la formation du collagène, l’énergie, le sys-
tème nerveux, l’absorption du fer !

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 Le Club Saine Abondance • Octobre 2019 • n° 12

Il est également une bonne source SMOOTHIE VERT POUR UN

de vitamine E, utile dans la protec-
tion des tissus. De magnésium, utile
PETIT DÉJEUNER SANTÉ
pour le système nerveux, les fonc-
tions musculaires et neurologiques,
la santé des os et des dents…

Enfin, les épinards contiennent éga-

lement, entre autres, du calcium. Il
est utile pour les os, la coagulation
sanguine, la contraction musculaire.

Vous l’aurez compris, l’épinard est

une plante à avoir au potager, tant
pour ses bienfaits nutritionnels que
pour la facilité de sa culture. Nous en
parlerons dans les prochaines pages.
Les épinards se consomment aus-
si bien cru que cuits, et aujourd’hui
je voudrais vous partager une re-
cette que j’adore consommer au
petit déjeuner, un régal !

L’épinard et la biodiversité Il vous faudra :

• 20 cl de lait d’amande
Il occupe souvent les bordures des • 2 poignées d’épinard
jardins familiaux pour marquer l’em- • 1 banane
placement des carrés de cultures • 1 demi-pomme
mais saviez vous que l’épinard une fois
monté en graine peut servir d’engrais (Ajouter de la spiruline, ou du cur-
vert en effet l’épinard se cultive faci- cuma en petite quantité pour un
lement aux côtés des autres légumes. coktail 100 % santé !)
Gertrud Franck, dans sa méthode
des cultures associées, l’utilise même Mixez le tout au blender et régalez-
comme engrais vert et en cultive donc vous !
énormément dans son jardin.

Le cerfeuil, la feuille qui réjouit.

FICHE BOTANIQUE :
Nom latin : Anthriscus cerefolium
Famille Botanique : Apiacées
Origine : Grèce
Partie utilisée : Feuilles

Le cerfeuil, Anthriscus cerefolium, est une plante herbacée de la famille des

Apiacées, comme la carotte, le fenouil, le panais, etc.

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 Mon association végétale

Il est originaire d’Asie centrale, et son nom vient du grec chairophyllon, qui dé-
riverait de chairô, « se réjouir », et de phyllon, « feuille ».

Le cerfeuil est une plante aromatique cultivée pour ses feuilles, au goût légè-
rement anisé. Il entre dans la composition des « fines herbes », avec la cibou-
lette, le persil et l’estragon !

Au jardin, le cerfeuil est cultivé pour aromatiser les plats, ou pour ajouter une
note de fraîcheur dans des mescluns. C’est une plante aromatique peu cultivé,
malgré son potentiel !

Il apprécie une ombre légère, et des sols légers, riches et frais.

Il se cultive de mars à septembre, ou octobre sous serre.

Le cerfeuil, plante aromatique, mais aussi médicinale !

Le cerfeuil, et accessoirement la carotte sauvage (Daucus carota) sont à ne surtout
pas confondre avec la ciguë, une plante sauvage très toxique qui lui ressemble.

COMMENT FAIRE LA DISTINCTION ?

La cigue, Conium maculatum :
• La tige est glabre, pas de poils et
pas et pas de duvet
• La tige comporte des tâches
rouges violacées
• Les fleurs sont très petites et fines
Le cerfeuil et la carotte sauvage :
• La tige dispose de poil et de duvet
• La tige est homogène, sans tâches
• la carotte dispose d’une coupelle
de feuilles fines et pointues à la
base de l’ombelle.

Carotte sauvage

Cerfeuil

Astuce : Froissez une feuille et sentez ! vous reconnaîtrez l’odeur anisé du

cerfeuil, ou de la carotte fraîche pour la carotte sauvage.

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 Le Club Saine Abondance • Octobre 2019 • n° 12
Cette plante s’utilise soit dans la
nourriture, soit en usage externe :
en cataplasmes, décoctions, in-
fusions, jus frais…
En plus de ses qualités gustatives, le
cerfeuil réserve quelques surprises !
Cette aromatique est également une
plante médicinale. Il offre ainsi des
effets dépuratifs, diurétiques, réso-
lutifs (calme les inflammations).
Au Moyen-âge déjà, il était reconnu
pour soigner les contusions, la toux,
et certains problèmes d’estomac.
Bu en tisane, le cerfeuil favorisera la
digestion.
Ses propriétés agissent contre de
nombreuses pathologies : la goutte,
l’asthme, les bronchites, ou encore
les calculs rénaux.
En décoction, les graines et les fleurs
sont utilisées dans des bains de
siège, pour lutter contre les hémor-
roïdes.
Et pour la biodiversité ?
Le cerfeuil est une plante mellifère et
sa présence attirera très tôt au prin-
temps les pollinisateurs. Celui-ci sera
aussi un atout de taille pour garder
vos pollinisateurs au jardin cet hiver
en leur proposant de quoi se nourrir
entre deux sommes dans un de vos
abris.
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Le cerfeuil aura tendance à perdre
un peu son goût à la cuisson. Si
vous l’utilisez en cuisine, veillez à
le mettre en fin de cuisson, voire
cru, ciselé, sur votre préparation.
On utilise le cerfeuil généralement
dans des salades, potages, ou
pour assaisonner une vinaigrette…
Pourquoi ne pas créer votre
propre mélange aromatique pour
la cuisine ?
Il vous faudra faire sécher vos aro-
matiques puis peser les plantes
sèches à hauteur de :
• 30 gr de ciboulette
• 20 gr d’échalote
• 20 gr de persil
• 15 gr de cerfeuil
• 10 gr de basilic
• 5 gr de thym
Réduisez le tout en poudre, mé-
langer et conserver dans un bocal
fermé.
Essayez vos propres proportions
et créer votre mélange parfait !
Une recette simple et saine à
soupoudrer partout.
 Mon association végétale

L’arnica montana, la panacée des chutes

FICHE BOTANIQUE :
Nom latin : Arnica montana L.
Famille Botanique : Asteracées
Origine : Europe
Partie utilisée : Fleurs

L’arnica montana porte bien des noms, dont le surnom de Panacea lapsorum,
signifiant « Panacée des chutes ». Mais partout dans le monde, son nom latin
est le plus répandu.

Cette jolie fleur jaune fut, étonnamment, utilisée assez tard en médecine !
On n’en trouve trace dans les traités botanique de l’antiquité, elle apparaît
soudain dans les écrits au moyen âge, la plus ancienne illustration se trouve
dans un traité botanique de 1558. Mais la mention d’arnica telle qu’on la
connaît apparaît seulement en 1625.

Certains médecins de l’époque ce sont essayés de la prescrire en interne, mais

la posologie est très sensible car l’arnica est très puissante ! Un excès pour en-
traîner des troubles grave et même la mort. Les animaux d’Alpage le savent
bien et s’en tiennent soigneusement éloignés.

Sa forte concentration en fait une plante idéale pour l’homéopathie, qui utilise
des doses infinitésimales. L’efficacité de l’arnica en homéopathie n’est plus à
prouver pour soulager les courbatures, les douleurs dentaires, etc.

Pour ce qui est de votre utilisation à la maison, l’arnica sera une formidable
alliée !

Elle a des propriété anti-inflammatoire, anti-coagulant et circulatoire, antimi-

crobien, réparateur cutanée.

Cependant, pour des questions de toxicité il est impératif de vous en servir

uniquement en externe.

Pour cela voici comment créer à la maison un macérat d’arnica amélioré, qui
vous suivra partout !

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 Le Club Saine Abondance • Octobre 2019 • n° 12
MACÉRAT D’ARNICA
2 options :
La méthode à chaud, qui permet
d’utiliser son macérat bien plus
rapidement et qui est particulière-
ment conseillé si vos plantes sont
fraîches. La cuisson douce permet-
tra l’évaporation de l’eau ce qui per-
mettra une meilleure conservation
de votre produit. Car qui dit eau, dit
possibilité de développer des bac-
téries, donc des moisissures !
Astuce : Ramassez vos plantes en
milieu d’une journée ensoleillé pour
réduire l’eau contenu sur ou dans la
fleur. Ne les ramassez pas le matin
à cause de la rosée ! Laissez flétrir
vos fleurs deux trois jours dans un
endroit sec et aéré.
Marche à suivre :
• Remplissez un pot type Par-
fait de fleurs, recouvrez le tout
d’huile afin que l’huile dépasse
les fleurs d’environ 2,5 cm
• Faites cuir au bain marie, à feu
doux idéalement pendant 2 à
3 heures, minimum 1 heure.
• Filtrez, laissez refroidir complè-
tement, et conservez dans un
contenant stérilisé, et étiqueté !
(Huile – plantes – date). Le mieux
est une bouteille teintée pour la
conservation !
La méthode traditionnelle à
froid, demande plus de patience
mais conserve mieux les actifs ! Il
est préférable d’utiliser des plantes
sèches pour éviter toute contami-
nation microbienne due à l’eau.
Marche à suivre :
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• Remplissez un pot type Parfait de
fleurs, recouvrez le tout d’huile
afin que l’huile dépasse les fleurs
d’environ 2,5 cm, refermez le pot.
• Laissez macérer 4 à 6 semaines.
• Remuer de temps en temps, et
rajouter de l’huile si les fleurs ont
« tout bu ».
• Filtrer et conservez dans un
contenant stérilisé, et étiqueté !
(Huile – plantes – date). Le mieux
est une bouteille teintée pour la
conservation !
Pour le choix de l’huile je vous
conseille le tournesol, mais vous pou-
vez parfaitement en utiliser d’autre
avec des propriétés intéressantes.
Vous pouvez conserver votre macé-
rat aussi longtemps que se conserve
l’huile choisie, pour l’huile de tourne-
sol par exemple c’est 1 à 3 ans se-
lon l’entreposage. (chaleur/lumière).
Pour une super huile SOS je vous
conseille d’ajouter de l’huile essen-
tielle d’Hélichryse Italienne. Elle est
extrêmement réputée pour le soin
des bleus et des bosses, et pour
une cicatrisation rapide !
Le dosage est de 10 gouttes pour
50 ml de macérat, vous pouvez aus-
si ajouter 4 gouttes de vitamine E
pour la conservation si vous en
avez chez vous. Vous pouvez adap-
ter cette recette à d’autres plantes,
telles que la camomille, le thym, la
verveine, la bourrache, la rose, etc.
 Mon association végétale

Plus qu’une plante médicinale,

l’Arnica donne un coup de pouce à la biodiversité !
L’Arnica est issue de la famille des Asteracées et ceux-ci sont bénéfiques pour
la biodiversité ! C’est même une des familles les plus attractives pour les in-
sectes auxiliaires ! Il en existe de toutes sortes, certaines étant annuelles et
d’autres vivaces.

Ainsi, n’hésitez pas à installer de l’arnica dans votre potager, cette plante atti-
rera énormément les pollinisateurs, ainsi que plusieurs sortes de coccinelles.

L’arnica se glisse alors aisément dans l’association du mois, puisque les épi-
nards sont parfois sujets aux attaques de pucerons. En plaçant des Asteracées
non loin de ces derniers, vous attirerez les coccinelles, friandes de pucerons !

Bien évidemment, ça n’est pas une association à proprement parler dans le

sens où si vous semez plusieurs mètres d’épinards, vous n’allez pas planter des
dizaines de plants d’arnica : vous en aurez beaucoup trop !

Quelques pieds suffisent pour toute une famille, à moins d’avoir de nombreux
enfants un peu trop casse-cou !

Ainsi, l’arnica pourrait entrer dans ce que l’on appelle une « zone tampon »,
une zone où l’on dispose des plantes médicinales et utiles pour la biodiversité.
Ces zones peuvent être placées un peu partout dans le potager. Elles doivent
être bien réparties, car selon les espèces d’insectes le rayon d’action est limité
à quelques mètres seulement. Une larve de coccinelle ne va pas pouvoir par-
courir plus de quelques mètres pour trouver de quoi manger, alors autant en
accueillir un peu partout dans le potager pour assurer une protection à toutes
vos plantes !

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 Le Club Saine Abondance • Octobre 2019 • n° 12

Comment les cultiver de A à Z

L’épinard et le cerfeuil se cultive assez facilement. Le cerfeuil est cependant
parfois capricieux pour germer, et l’épinard peut craindre l’hiver dans certaines
régions froides.

Si vous ne pouvez pas cultiver l’épinard, essayez l’arroche qui convient mieux
dans certains contextes.

Tous deux sont des légumes feuilles, ainsi si vous souhaitez jardiner avec la
lune, semez-les en jours feuille.

L’arnica est une plante très rustique, qui une fois installée ne nécessitera que
peu d’entretien !

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 Mon association végétale

Comment cultiver l’épinard ?

Le cycle de production de l’épinard est intermédiaire, et dépend du stade de
récolte. Comptez généralement entre 2 et 4 mois.

Calendrier de culture

L’épinard se sème à deux périodes de l’année : au printemps pour les variétés

de printemps/été, et en automne pour les variétés d’automne/hiver.

J F M A M J J A S O N D
Semis en extérieur
Semis sous serre

Les compagnons : rotation des cultures (pas d’épinards

Choux, radis, navet, haricot, fraisier,
chicorée, artichaut, carotte, céleri,
concombre, laitue, melon, oignon,
poireau, pois, roquette, etc.
L’épinard n’aimerait pas... sa propre
compagnie ! Ainsi, évitez de cultiver
deux fois de suite des épinards au
même endroit.
Les maladies
L’épinard est sensible à la fonte des
semis. Ainsi, lorsque votre semis
vient d’être réalisé, il faut que le sol
soit suffisamment humide pour ne
pas avoir à ré-arroser avant la levée,
ou une seule fois à la limite. Vous
pouvez aussi, comme je vous l’expli-
quais les mois derniers, saupoudrer
votre rang de charbon de bois réduit
en poudre.
Pour les autres maladies, moins
communes, l’action est surtout pré-
ventive : si vous êtes sujets à des
maladies du feuillage, aérez votre
serre régulièrement, espacez davan-
tage vos plants, ne fertilisez pas trop
(voire pas du tout), et respectez une
sur la même zone pendant 4 ans).
Quelle variété choisir ?
Il existe plusieurs variétés d’épinard,
certaines variétés sont plus adap-
tées à la culture de printemps, et
d’autres sont spécifiques à l’hiver.
Voici quelques variétés qui
conviennent en ce moment :
•• Epinard « Géant d’hiver » en cli-
quant ici : Disponible chez Ferme
de Sainte Marthe
•• Epinard « Verdil » en cliquant ici :
Disponible chez Kokopelli
•• Epinard « Première récolte » en cli-
quant ici : Disponible chez Kokopelli
Personnellement, je conseille la va-
riété Géant d’hiver.
A cette période, je vous conseille de
semer vos épinards sous serre Ils
sortent mieux et produisent plus gé-
néreusement durant l’hiver grâce à
la protection que la serre leur offre.
Pour pousser encore un peu plus la
production, on peut rajouter sous la
serre des arceaux avec un voile d’hi-
vernage. Microclimat assuré !

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 Le Club Saine Abondance • Octobre 2019 • n° 12

Le guide du semis

L’épinard est une plante adaptée aux climats doux et humides.

•• Température minimale de 5 degrés.
•• Température optimale de croissance entre 15 et 20 degrés.
•• Températures négatives supportées selon les variétés : -7 degrés

Ainsi, sous votre serre, les épinards s’épanouiront très bien ! Veillez à le semer
début octobre pour qu’il puisse s’installer correctement avant l’arrivée de l’hiver.

L’épinard n’apprécie pas les sols tassés, asphyxiés. Ainsi, je vous recommande-
de décompacter un peu la terre avant le semis ou la plantation. Son enracine-
ment profond pourra s’épanouir dans les meilleures conditions !

Le semis direct, C’est fini ! Vos épinards devraient bien-

comment s’y prendre ?
Pour réussir votre semis direct, il faudra
intervenir sur une planche de culture
préalablement nettoyée des adven-
tices qu’elle héberge. Si la zone était
paillée, il vous suffit d’écarter le paillage.
Commencez par arroser copieuse-
ment la zone, en plusieurs fois pour
bien imbiber le sol.
Quand l’eau est bien infiltrée, tracez
des sillons.
Semez vos épinards à 1/2 cm de pro-
fondeur, en poquets de 3/4 graines
tous les 15 cm sur le rang. Si vous faites
plusieurs rangs côtes à côtes, espacez
vos rangs de 20/25 cm et semez en
quinconce pour gagner de l’espace.
Arrosez une dernière fois si vous en
ressentez le besoin.
tôt sortir… ! Veillez à bien désherber la
planche pour que vos épinards aient
toute la place pour se développer !
Conduite de la culture
L’épinard a une croissance rapide, et
il est donc très sensible aux périodes
de sécheresse. Si vous le cultivez en
extérieur, il n’aura généralement peu
besoin d’arrosage, mais pour une
culture sous serre vous ne pourrez
pas vous en passer. Maintenez le sol
humide en arrosant quand cela est
nécessaire. Si votre sol est peu fertile
où a accueilli un légume gourmand
cet été (tomate, etc), pensez à rajou-
ter du compost au moment du semis.
Une dose d’environ 2/3 kg par m² est
préconisée.
La récolte
La récolte de l’épinard commence
quand le pied a atteint 6 à 7 feuilles.
Récoltez les feuilles du pourtour du
plant, et laissez les autres pour qu’il
puisse continuer à grandir. Si vous
coupez tout d’un coup, ce qui est
possible, le rendement final sera
moindre.

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 Mon association végétale

Comment cultiver le cerfeuil ?

Calendrier de culture

Le cerfeuil, se sème en mars et en octobre sous serre, et d’avril à septembre en

extérieur. Pour les semis de juillet et août, sachez que vous aurez de grandes
chances que vos cerfeuils montent rapidement en graine. Ainsi, privilégiez des
semis aux autres périodes, ou semez-le à mi-ombre.

J F M A M J J A S O N D
Semis en extérieur
Semis sous serre

Les compagnons les racines ! C’est un légume à part et

Le cerfeuil étant une plante aroma-
tique, il possède de nombreuses pro-
priétés répulsives pour les ravageurs.
Il protégerait ainsi les autres plantes
contre les pucerons, les limaces, les
escargots, et certaines maladies
dues à des champignons. À essayer !
Vous pouvez le placer aux côtés de
tous vos légumes, il n’y a aucune
contre-indication dans les manuels.
Il se plaira davantage au pied de lé-
gumes qui montent en hauteur, car
le sol sera plus frais.
Les maladies
Le cerfeuil est rarement ravagé. Vous
ne devriez pas avoir de problème sur
cette culture !
Quelle variété choisir ?
je vous décrirais sa culture une pro-
chaine fois.
Faites votre choix parmi les variétés
qui se sèment en ce moment :
•• «Cerfeuil frisé» : Disponible chez
Ferme de Sainte Marthe
•• «Cerfeuil commun» : Disponible
chez Ferme de Sainte Marthe
Un cerfeuil vivace ? Voici ce dont
le jardinier paresseux a besoin ! Il
existe en effet un cerfeuil vivace,
le cerfeuil musqué ! Ses feuilles
sont un peu plus sucrées que le
cerfeuil commun, mais il faudra
attendre 1 an après le semis pour
commencer à le déguster. Il se
ressème très facilement.
Disponible chez Ferme de Sainte
Marthe

Il existe plusieurs variétés de cerfeuil :

commun, frisé… Il existe même un
cerfeuil tubéreux dont on consomme

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 Le Club Saine Abondance • Octobre 2019 • n° 12

Le guide du semis

Le cerfeuil est assez simple à cultiver, comme la plupart des aromatiques. Le

seul bémol est qu’il est parfois capricieux pour germer. Ainsi, vous pouvez faire
tremper vos graines dans de l’eau 24 h avant de semer. La levée intervient dans
les 3 semaines qui suivent le semis.

Une fois votre rang de cerfeuil sorti de terre, éclaircissez le semis en laissant
un plant tous les 5/10 cm pour commencer. Vous pourrez, quelques semaines
après la levée, éclaircir à 15 cm en récoltant les tous jeunes plants.

Le semis s’effectue en ligne. Si vous semez votre cerfeuil avec vos épinards, il
faudra espacer vos lignes d’épinards d’au moins 40 cm, et semer au milieu, à
20 cm de chaque rang d’épinard, votre cerfeuil.

Il pourra commencer à être récolté

jeune, c’est là que les feuilles sont
les meilleures, et il finira par laisser
la place aux épinards. Si ces derniers
deviennent trop envahissants, n’hési-
tez pas à récolter les feuilles qui oc-
culteraient le cerfeuil.
Le cerfeuil se sème très superfi-
ciellement, les graines étant assez
petites. Enterrez-les à peine, et es-
sayez d’arroser avant de semer pour
ne pas déranger les graines après le
semis. Pour ré-arroser avant la levée,
arrosez en fine pluie de manière à ne
pas déranger les graines.
Conduite de la culture
Le cerfeuil ne demande pas grand-
chose de particulier, si ce n’est un
peu d’eau, régulièrement, surtout si
votre sol ne la retient pas beaucoup.
ALTERNATIVE URBAINE :
Vous pouvez tout à fait cultiver
ses deux plantes sur un balcon,
et certainement derrière une fe-
nêtre si celle-ci est orientée au
sud. Il faudra bien veiller à avoir de
la luminosité, sans quoi la culture
pourrait se solder par un échec.
Mais qui ne tente rien n’a rien ! Ain-
si, je vous invite à tester à la mai-
son, même si vous pensez que les
conditions ne sont pas optimales.
L’épinard aura certainement be-
soin d’un pot d’au moins 3/4 L
pour s’épanouir. Le cerfeuil, lui, se
contentera d’un pot d’1 à 2 l. Se-
mez quelques graines par pot, et
récoltez selon les besoins.
N’oubliez pas d’arroser régulière-
ment !

La récolte

La récolte du cerfeuil commence dès

les premières semaines, surtout si
vous avez semé très serré. Plus vous
attendrez, plus le plant résistera à
la récolte et produira de nouvelles
feuilles.

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 Mon association végétale

Comment cultiver l’arnica ?

L’arnica est une plante vivace très rustique qui apprécie les terres acides,
pauvres, sableuses, caillouteuses, bien drainée et n’est pas incommodée par
les hivers froids et neigeux.

Elle supporte des températures négatives allant jusque -30 degrés.

Souvent, elle ne fleurie que la seconde année, alors patience !

Calendrier de culture

J F M A M J J A S O N D
Semis
Plantation

Les compagnons Quelle variété choisir ?

L’arnica peut se cultiver absolument Trouver de l’arnica en plant n’est pas

partout, elle ne nuit à personne, au toujours facile.
contraire !
Peut être serez vous chanceux et
Les maladies connaîtrez vous un voisin qui en
cultive.
L’arnica est très rarement atteinte de
maladie, du moins on peut toujours Si ce n’est pas le cas je vous propose
récolter les fleurs avant que la maladie de vous tourner vers la variété :
ne s’en soit emparée. Il existe tout de
même la mouche de l’arnica, qui pond Arnica des plaines : Disponible chez
ses œufs dans les boutons floraux. Si Aromatiques
vous êtes sujet à cette mouche (ce
qui est très rare), il faudra placer un
voile anti-insectes sur vos plants.

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 Le Club Saine Abondance • Octobre 2019 • n° 12

Le guide du semis

Côté semis, vous pouvez les commencer mi-février sous abris. Les graines
d’arnica étant toutes petites, semez-les très superficiellement en les recou-
vrant d’une très fine couche de terreau (quelques millimètres). Tassez le ter-
reau pour mettre les graines en contact et arrosez-en très fine pluie. Le terreau
devra rester humide en surface, afin de ne pas empêcher la germination de se
produire.

Conduite de la culture

Pour réussir sa culture, votre potager devra satisfaire à quelques exigences.

•• Votre sol doit absolument être acide ou neutre. Si votre terre est calcaire, ce
n’est même pas la peine d’essayer ! Pour pallier ce problème, il est possible de
la cultiver en bac, dans de la terre de bruyère ou de la tourbe. Vous pourrez
ainsi la voir s’épanouir chez vous, même si votre sol est alcalin.
•• L’exposition doit être ensoleillée. L’arnica aura du mal à fleurir sinon, et ses
propriétés médicinales pourraient ne pas atteindre leur optimum dans les
mauvaises conditions.
•• L’altitude : l’arnica pousse naturellement entre 600 m et 2 400 m, si vous
êtes plus bas (ou plus haut !), il est possible que sa culture ne fonctionne pas.
Étant à 500 m chez moi, sa culture fonctionne.

Mis à part ces trois conditions, l’ar-

nica ne demande guère plus ! Elle
résiste à des températures allant
jusqu’à – 30 degrés et se satisfait
d’une terre pauvre.
La récolte
On récolte les fleurs de l’arnica au
tout début de la floraison, lorsqu’elles
sont à peine ouvertes.
Une fois votre première récolte d’ar-
nica réalisée, vous pourrez passer à
l’utilisation !
ALTERNATIVE URBAINE :
Vous pouvez très certainement
cultiver de l’arnica en pot. Il fau-
dra seulement utiliser un ter-
reau acide, comme de la terre de
bruyère, placer des cailloux et du
sable afin de permettre un drai-
nage efficace et ne pas trop l’ar-
roser.
L’arnica étant très résistantes au
froid, pas besoin de la rentrer l’hi-
ver !

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 Mon association végétale

Calendrier Lunaire
Quel est le meilleur jour pour les planter ? Et si vous expérimentiez des planta-
tions en accord avec les cycles de la Lune ?

Octobre 2019
Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Samedi Dimanche
30 1 2 3 4 5 6

Nœud lunaire

7 8 9 10 11 12 13

Pleine lune

14 15 16 17 18 19 20

21 22 23 24 25 26 27

28 29 30 31 1 2 3

Légende
Jour fleur : concentrez-
vous sur elles c’est le
moment !
Jour feuille : semez, plan-
tez, repiquez vos légumes
feuilles en lune montante,
et taillez et tondez en lune
descendante.
Jour racine : portez Lune montante
attention aux bulbes,
légumes racines.
Lune descendante
Jour fruit : vos fruitiers
sont à l’honneur c’est
aussi le moment de vous
occuper des graines ! Nœud lunaire : Ne pas jardiner

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 Le Club Saine Abondance • Octobre 2019 • n° 12

La carte des climats

Lille

Le Havre
Reims

Paris

Strasbourg
Brest

Rennes
Le Mans

Dijon
Nantes

Limoges
Clermont-Ferrand Lyon

Grenoble

Bordeaux

Nice
Toulouse Montpellier

Marseille

Zone de référence Retard de 0 à 10 jours Avance de 0 à 10 jours

Retard de 10 à 20 jours Avance de 10 à 20 jours

Zone montagneuse : en montagne, l’altitude et l’exposition

ont des influences qui varient beaucoup sur de courtes distances.
Prendre pour base les régions de plaine voisines et apporter
une correction d’environ 4 jours de retard pour 100m d’altitude

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Mon défi permacole
du mois :
Ne plus gaspiller mes légumes !
L’automne, c’est la période où l’on a encore quelques légumes d’été qui trainent,
ainsi que de nombreux légumes de conservation : betteraves, carottes, choux,
navets, etc…

Mais il est parfois difficile de les conserver en terre tout l’hiver, notamment à
cause des rongeurs.

Ce mois-ci, je vous mets au défi de vous lancer dans la lacto-fermentation !

Il s’agit d’un procédé vieux comme le monde, qui permet de conserver vos ali-
ments sans stérilisation, sans réfrigérateur, et (presque) sans matériel !

Pourquoi fermenter ?

La lacto-fermentation est le moyen le plus écologique de conserver ses ré-

coltes, ainsi que le plus économique. De plus, c’est également la méthode la
plus saine, et de loin !

En effet, comme vous le savez peut-être, les bactéries, les levures, les microbes
en général sont bénéfiques pour l’être humain.

En fermentant vos aliments, de nombreux microbes bénéfiques vont se déve-

lopper dans vos conserves. La prise d’aliments fermentés va enrichir et diver-
sifier votre microbiote intestinal, annuler l’effet de l’acide phytique (substance
présente dans les céréales complètes et qui empêche l’assimilation du fer et du
calcium), rendre certains minéraux mieux assimilables par votre corps, amélio-
rer la digestibilité des aliments, etc.

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 Le Club Saine Abondance • Octobre 2019 • n° 12

Pour bénéficier de tous ces bienfaits, vous n’êtes pas obligés de consommer de
grandes quantités d’aliments fermentés. Quelques grammes par jour suffisent.

Comment s’y prendre ?

Vous aurez besoin de bocaux type Le parfait, avec des joints. Ensuite, il vous
faut simplement des légumes et du sel.

Quelques règles d’hygiène :

Nettoyer votre plan de travail, lavez vous les mains.

Préalablement vous devrez stériliser vos bocaux en les plongeant dans l’eau
bouillante 10/15 minutes.

Pendant ce temps lavez vos légumes soigneusement.

Il existe deux méthodes différentes, la fermentation avec ou sans ajout d’eau.

Si vous n’ajoutez pas d’eau, vous aurez simplement besoin d’ajouter dans votre
conserve 1 % du poids de vos légumes en sel.

Prenons l’exemple de betteraves râpées lacto-fermentées.

Vous aurez besoin :

•• 1 kg de betteraves
•• 10 g de sel
•• un bocal type Le parfait.

Commencez par râper vos betteraves et mettez-les dans un saladier. Ajoutez

vos 10 g de sel et commencez à mélanger avec vos mains (propres !). Après une
minute, la betterave va commencer à dégorger. Pressez fortement la betterave
pour faire sortir le jus. Une fois que vous avez un peu de jus au fond du sala-
dier, vous pouvez commencer à remplir votre bocal. Vous devez bien tasser les
betteraves, de sorte à ce qu’il n’y ait aucune poche d’air dans le bocal. Ajoutez
de temps en temps un peu de jus. Lorsque votre bocal est quasiment rempli, à
2 cm du bord, c’est terminé. Vous pouvez installer le joint et fermer votre bocal.

Vous voyez, c’est très simple ! Une fois vos bocaux réalisés, vous pouvez les
stocker entre une et trois semaines (la durée de fermentation dépend des lé-
gumes) à température ambiante.

Je vous recommande de disposer des assiettes ou des coupelles sous vos bo-
caux durant cette période car la fermentation a tendance à faire sortir du jus
du bocal. Une fois la fermentation terminée, après une dizaine de jours pour la
betterave, vous pouvez goûter votre préparation.

26
 Mon défi permacole du mois :

Pour le stockage, choisissez un POUR ALLER PLUS LOIN

endroit frais. Les légumes ain-
si conservés peuvent se garder
plus d’un an.
Il existe une seconde méthode,
pour conserver des légumes en
plus gros morceau comme des
radis entiers, des tomates ce-
rises, Ou encore des haricots
verts…
Je vous recommande le blog Nicruni-
cuit, de Marie-Claire Frédéric. De
nombreuses recettes y sont expli-
quées. Son livre « aliments fermentés,
aliments santé » est également très
intéressant !

Ici, on mettra directement les lé-

gumes dans le bocal, et on rem-
plira celui-ci avec une saumure.

Une saumure, c’est tout simple-

ment de l’eau contenant 3 % de
sel : pour 1 l d’eau, diluez 30 g de
sel. La saumure doit être versée
froide et jusqu’à 2 cm du bord du
bocal. La durée de fermentation
dépend ici aussi du légume.

Dans tous les cas, n’hésitez pas

à rajouter des aromates pour
Des feuilles de vigne fermentées pour
donner du goût à vos conserves.
réaliser des dolma grecs
Avec les betteraves, j’ajoute
quelques feuilles d’estragon : le
résultat est sincèrement déli-
cieux.

Les betteraves râpées lacto-fer-

mentées de cette façon pourront
se consommer telles quelles,
pas besoin de vinaigrette ! Vous
pouvez également ajouter des
graines de moutardes, de co-
riandre, des épices comme le
curry, le curcuma, etc.

Voilà un défi facile à relever,

qui va améliorer votre santé, et
prendre soin de vous.
Des betteraves râpées à l’estragon

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 Le Club Saine Abondance • Octobre 2019 • n° 12

Ne vous inquiétez pas, il y a peu de chances d’échec. Les bactéries néfastes,

comme les toxines botuliques, ne peuvent pas se développer dans de tels mi-
lieux (pH acide).

Si votre conserve a échoué, vous le saurez très vite : l’odeur en ouvrant le bocal
est pestilentiel, à tel point que vous n’aurez vraiment pas envie d’y goûter !

A VOUS DE JOUER !
J’invite tous ceux prenant part à cette expérience à partager leur aven-
ture sur le Forum Facebook ou sur Instagram avec le #défipermacole et
#saine-abondance. Prenez des photos !

Pourquoi ? Parce que chaque geste compte !

Il est primordial de partager vos petits gestes du quotidien pour rester mo-
tivé, mais aussi pour motiver d’autres personnes.

Grâce à vos expériences, à vos recettes, vous permettrez aux autres de dé-
couvrir de précieux conseils !

Je vous en prie, ne les gardez pas pour vous…

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Vous avez du talent !
Oui vous avez bien lu ! Vous avez du talent.

Chaque jour je suis émue de vous lire, de voir vos photos, votre art.

J’aimerais que tous puissent le voir et être émue, j’ai envie envie de partager
des sentiments de joie, de bienveillance et de réussite.

C’est pour cela que ce mois-ci je vous partage cette superbe photo prise par Mina

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 Le Club Saine Abondance • Octobre 2019 • n° 12

Et vous votre jardin, il en est où ?

Venez partager avec la communauté vos expériences ; réussies ou non !

Chaque mois je vous proposerais de participer au concours : Vous avez du

talent pour vous mettre à l’honneur et exposer dans la revue vos jardins, pho-
tos, expériences, constructions, poèmes, etc.

Le gagnant sera choisi par ses paires !

Comment faire ?
Rien de plus simple !

Rejoignez le Forum privé des membres et donnez le mot de passe :

Une graine de Baobab

Rejoindre le Forum du Club

30
 Vous avez du talent !

Témoignage

Lucien – J’ai vu une nette amélioration

Bonsoir Florence!

Abonné depuis juillet à Saine Abondance .A 78 ans je

tente la permaculture et c’est pas si simple qu’on le croit
et tous vos conseils sont les bienvenus .

J’apprécie beaucoup les documentations que je reçois

chaque mois ,très enrichissantes! Depuis quelques an-
nées je pratique la Grelinette et le paillage mais ma terre
très argileuse est longue à s’affiner mais petit à petit ça
vient.

Pour la première fois cette année j’ai tenté une planche

ensemencée avec un engrais vert (mélange améliorant
de Ste Marthe ) semé à l’automne 2018 que j’ai coupé
au rotofil au printemps et incorporé au sol par binage
et là j’ai vu une nette amélioration de texture du sol qui
est devenu bien vivant ; des vers de terre en quantité et
en cette année de sécheresse exceptionnelle j’ai eu sur
cette planche de belles récoltes qui ont moins souffert
de la canicule.

J’ai préparé trois planches de plus en engrais vert pour

l’an prochain à tester! je vous tiendrai au courant!

Continuez dans cette voie qui me va bien!

Prenez soin de vous!

Lucien

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 Nos valeurs
Simplicité
Biomimétisme
Bienveillance
Synergie
Long terme

Saine Abondance est un

média indépendant.

L’Info-lettre comme les

revues du Club Saine
Abondance sont 100%
SANS pub.

Et c’est grâce à vous.

La mission de Saine Pour nous contacter :

Abondance est de vous https://www.saine-abondance.com/contact/
accompagner chaque
jour par des petites
actions pour vous
reconnecter à la nature,
et votre nature.

La mission du Club
Saine Abondance est de
vous aider à découvrir la
permaculture appliquée
au jardinage, pour
récolter pas à pas, sans
erreurs, avec joie !

Crédits photo : Scisetti Alfio – Madeleine Steinbach –

Rido – Eileen Kumpf – Geshas – Hortimages – Paul
Aniszewski – Aleks Kend – anmbph – IanRedding –
Kelly Whalley – AC Rider – lbrix – goodluz – Anastas-
siya Bezhekeneva – MateuszSiuta – ggala – Oliver
Hoffmann – SakSa – wael alreweie – Carlos andre
Santos – Scisetti Alfio – Julian Popov – Viktory
Panchenko – Sandra_M – NeMaria – Cube29 – Palau –
airdynamic –Maria Kolyadina – Alex Leo – Fourlea-
flover / Shutterstock.com | Zocha_K – kameshkova /
Istockphoto.com | Guillaume Desfaucheux – Mina –
Florence Schmitt (illustration)

Le Club Saine Abondance

Octobre 2019 • n° 12

Éditeur : Saine Abondance • Adresse : c/o Fimisa S.A., Avenue de Morges 88

Rédacteur en chef : Equipe Saine Abondance et contribution de Guillaume

Desfaucheux, Jardinier Curieux à la Ferme de Cagnolle

Directrice de la publication : Florence Mont www.saine-abondance.com

ISSN : 2673 - 2122 (print) • 2624 - 8700 (web)