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DE L’ATTENTION
sans hyperactivité
COMPRÉHENSION ET INTERVENTIONS
LES ÉDITIONS QUEBECOR
Une division de Éditions Quebecor Média inc.
7, chemin Bates
Outremont (Québec)
H2V 4V7
Tél.: (514) 270-1746
www.quebecoreditions.com
ISBN 2-7640-3007-3
Gouvernement du Québec – Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres – Gestion SODEC.
Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite ou transmise sous aucune
forme ou par quelque moyen technique ou mécanique que ce soit, par photocopie, par enregistrement
ou par quelque forme d’entreposage d’information ou système de recouvrement, sans la permission
écrite de l’éditeur.
Imprimé au Canada
DÉFICIT
DE L’ATTENTION
sans hyperactivité
COMPRÉHENSION ET INTERVENTIONS
Remerciements
Introduction
PARTIE I:
La compréhension du déficit de l’attention
Chapitre 1:
Coucou la lune, ici la terre!
Chapitre 2:
Les symptômes du déficit de l’attention
Chapitre 3:
Les causes du déficit de l’attention
Chapitre 4:
Attention et anxiété
Chapitre 5:
Histoires de cas, les amis de Luna
PARTIE II:
Les interventions
Chapitre 6:
Les différents traitements
Chapitre 7:
Les interventions des parents
Chapitre 8:
Les interventions des enseignants
Chapitre 9:
Les traitements non reconnus
Conclusion
Sites Internet
Bibliographie
REMERCIEMENTS
Dans la détresse, mieux vaut créer que détruire. Un merci spécial à tous
ceux et à toutes celles qui m’ont donné de la rétroaction sur ce livre: Jean-
Claude Chiasson, Hélène Daigle, Patricia DeGrâce, Dr Gilbert Dru, Sylvain
Fecteau, Denise Fougère, grand-mère, maman, François Mathieu, Hélène
Pelletier-Baillargeon, Dr Nancie Rouleau, amis de Rivière-du Loup, de la
Cité de l’amitié et du District scolaire no 7.
LA COMPRÉHENSION DU
DÉFICIT DE L’ATTENTION
CHAPITRE 1:
Commençons notre propos par cette phrase lue dans le dossier scolaire d’un
enfant présentant un déficit de l’attention. Cet enfant fréquentait l’école
primaire dans les années 1980. Malheureusement, à cette époque, peu de
gens connaissaient ce problème.
Cet enfant ressemblait beaucoup à Luna. Attendez de la connaître. À la
maison, Luna est calme et tranquille. Souvent, ses parents doivent lui
répéter plusieurs fois la même chose: soit qu’elle n’entend pas, soit qu’elle
oublie tout simplement ce qu’on lui a demandé.
Un jour, Luna reçut de sa mère de l’argent pour aller acheter un pain à
l’épicerie. Elle en revint avec un sac de graines de fleurs! Elle avait
remarqué les jolies fleurs dans un parterre le long de son chemin et avait eu
envie d’en faire pousser. Dans le magasin, elle s’était dirigée vers l’étalage
de graines de fleurs. Elle n’avait même pas hésité entre le pain et les fleurs,
car elle avait oublié le pain!
Côté rangement, c’est une horreur. Les vêtements de Luna gisent où elle les
a enlevés, ses jouets sont abandonnés où elle s’en est servie et le tube de
dentifrice doit oublier à jamais qu’il a un bouchon. Luna essaie parfois de
faire le ménage de sa chambre. Elle commence à ranger, voit quelque chose
d’autre qui l’intéresse et… elle commence à faire autre chose en oubliant
qu’au départ, elle faisait du rangement.
Lorsque Luna entra à la maternelle, elle semblait un peu confuse et
léthargique. Son regard se perdait souvent par la fenêtre. Lors de causeries,
elle s’exprimait un peu mais à côté du sujet. À la période des jeux libres,
elle commençait un jeu avec un autre enfant mais sans vraiment jouer avec
lui, elle abandonnait ensuite le jeu et en commençait un autre. Elle ne
semblait pas toujours écouter lors des explications; l’enseignante demanda
alors à ses parents: «Est-ce que l’audition de Luna a été vérifiée
dernièrement?»
Je suis la maman de Luna. Je peux vous dire que ça n’a pas été
facile pour mon mari et moi la première fois que l’école nous a
téléphoné. Nous étions assez désemparés; nous ne pensions pas
qu’un enfant pouvait avoir des difficultés à la maternelle. Luna
entendait bien, mais nous avions remarqué à la maison qu’il
fallait lui répéter ce que nous avions déjà dit. Cela ne nous avait
pas inquiétés.
Maman
Enfin, une autre raison pour laquelle le déficit de l’attention peut sembler
difficile à observer est la chimie du cerveau. Celle-ci n’étant pas stable, le
problème va parfois sembler moins présent qu’à d’autres occasions. Il
devient donc important d’observer son enfant dans différentes situations et
de juger celle qui est stimulante pour lui. Il faudra alors prendre garde de ne
pas essayer d’observer la présence d’un problème d’attention dans de telles
situations.
Garçons ou filles?
Le déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité serait plus fréquent chez
les garçons. Cependant, le déficit de l’attention sans hyperactivité serait
probablement plus fréquent chez les filles. Ici encore, un manque de
dépistage ne permet pas encore de tirer une conclusion définitive à ce sujet.
En réalité, plus de garçons sont dépistés, mais les filles, quant à elles,
passent davantage inaperçues.
Le déficit de l’attention,
ça n’existait pas avant...
Contrairement à l’impression qu’on peut avoir, le déficit de l’attention n’est
pas une nouvelle problématique. Les essais pour le décrire datent de 1972,
année où le Dr Virginia Douglas, de l’Université McGill, a créé un
précédent en mettant l’accent sur le problème d’attention pouvant se
manifester seul alors que, depuis le début du siècle, cette problématique
était toujours liée à celle de l’hyperactivité
Ces élèves étaient alors dits paresseux, démotivés et lâches. Leurs
études pouvaient ne pas se prolonger bien longtemps, et prenaient même fin
parfois dès les premières années du primaire. Ils se retrouvaient donc
rapidement sur le marché du travail. De plus, en y réfléchissant bien, nous
pouvons revoir dans notre passé des compagnons de classe qui étaient bien
perdus dans leurs rêves.
Ce qui est nouveau avec le déficit de l’attention, c’est qu’il est
davantage diagnostiqué cliniquement depuis la sortie du manuel Diagnostic
DSM-IV en 1995. Dans les éditions précédentes du DSM, les personnes
devaient manifester des traits d’hyperactivité pour être diagnostiquées.
Celles qui n’avaient que le déficit de l’attention n’étaient donc pas encore
reconnues bien que le problème soit connu depuis 1972.
Enfin, ce qui peut nous donner l’impression que la problématique est
nouvelle, c’est l’intérêt que lui portent les médias pour toutes sortes de
raisons. Malheureusement, les informations qui sont transmises se basent
souvent sur des peurs. Il y a beaucoup de culpabilité ressentie dans
l’entourage des personnes qui ont un problème d’attention le lendemain de
ces reportages. Il faut toujours garder en tête que cette culpabilité ronge
l’énergie nécessaire à l’intervention.
Et le positif?
Avoir un déficit de l’attention ne prédit pas nécessairement un échec pour la
personne qui en est atteinte. La plupart occupent une profession et mènent
une vie qui répondent à leurs besoins. L’important, c’est de connaître ses
forces et ses difficultés, de s’accepter tel que l’on est, de structurer et
d’adapter le plus possible son environnement et de se construire une bonne
estime de soi.
En parlant d’estime de soi, ces personnes ont souvent de très belles
qualités. Par les rêvasseries, elles se consacrent souvent à l’élaboration de
plusieurs idées empreintes de créativité. Elles sont souvent très habiles dans
les arts tels que le dessin et la musique.
Leur entourage les décrit comme étant très attachantes et dépourvues de
méchanceté. Lorsqu’elles peuvent entrer en relation avec les autres, elles
sont touchées par leurs difficultés. Elles sont de bonnes Samaritaines pour
leurs amis, les gens et les animaux.
Elles sentent beaucoup les choses, ce qui les amène à trouver des
solutions, des réponses auxquelles personne n’avait pensé. Cependant, elles
ne peuvent pas toujours expliquer comment elles ont fait pour y arriver
étant donné leur caractère intuitif et instinctif. Elles ressentent les choses
sans toujours comprendre pourquoi.
Parfois, cela leur joue des tours: comme elles ne comprennent pas
concrètement l’importance de leurs impressions sur une situation, elles vont
avoir tendance à se fier davantage à la logique pour prendre des décisions.
Lorsque leurs impressions se trouvent plus tard confirmées, elles se rendent
alors compte qu’elles auraient dû se fier à leurs premières idées.
CHAPITRE 2:
C’est pour cette raison que j’insiste auprès de Luna pour qu’elle
ferme sa radio et qu’elle dit que la musique l’aide à rester
concentrée. Je comprends mieux maintenant.
Maman
Manque d’écoute
Luna est tellement dans la lune, parce qu’elle rêve éveillée, qu’elle entend
le son de la voix de son interlocuteur mais ne s’y arrête pas. Ce manque
d’écoute fait en sorte qu’elle va souvent demander que l’information lui soit
répétée. Souvent, juste après avoir demandé «Qu’as-tu dit?», elle peut
entendre dans sa tête ce que la personne vient de dire.
Cela peut devenir frustrant pour l’interlocuteur: il pourra avoir
l’impression que ses propos ne sont pas importants ou intéressants. Mais
cela s’avère également une source de frustration pour Luna. Avec le temps,
elle se rend compte qu’elle est souvent obligée de demander aux autres de
répéter. Elle peut en devenir gênée et faire semblant, lorsque c’est possible,
d’avoir compris ce qu’on lui a dit.
Oublis fréquents
Luna peut oublier ce qu’elle allait faire ou dire, ce qu’elle venait de lire ou
d’écouter, où elle a mis ses effets personnels. Elle peut même bien savoir
ses leçons le soir et, le lendemain, ne plus s’en souvenir pour le test.
L’attention étant une porte d’entrée de la mémoire, si elle fait défaut
l’information est mal classée et certains points importants peuvent même ne
pas entrer et laisser ainsi des trous dans l’image mentale que l’on a en
mémoire. L’entrée des informations dans la mémoire étant ainsi remuée, il
est difficile de la récupérer efficacement. De là vient la variabilité du
rendement.
Difficulté d’organisation
Luna peut avoir beaucoup de difficulté à se préparer le matin pour aller à
l’école: se lever, faire sa toilette, s’habiller, manger, faire son sac d’école,
etc. Ceci représente beaucoup d’actions pourtant routinières à mettre en
ordre et à réaliser pour arriver à temps à l’école. Dans les travaux, c’est le
même problème. Sortir le bon cahier, les crayons, la gomme à effacer, elle
se penche, tout tombe sur le plancher... Cette difficulté peut être également
visible sur papier où il faut commencer à écrire en haut, à gauche, sur une
feuille. Ensuite, résoudre un problème une étape à la fois peut devenir un
cauchemar.
La chambre à coucher peut ressembler à un véritable capharnaüm où
tout traîne. Si les objets d’utilisation courante de la maison disparaissent, ils
se trouvent probablement dans ce fouillis. Certains parents y retrouvent
parfois des objets disparus depuis longtemps. «Qu’est-ce que la bouteille
de ketchup faisait dans ta chambre?» «Je n’en ai aucune idée!»
Relations sociales
Luna avait de la difficulté à se faire des amis et à les garder. Elle passait
souvent inaperçue et était moins choisie par ses pairs dans les sports. Elle se
tenait souvent à la périphérie d’un cercle social sans aller vers le centre. De
plus, elle était tellement timide et réservée qu’elle ne se mêlait pas souvent
à une conversation et, lorsqu’elle le faisait, elle pouvait avoir de la difficulté
à la suivre.
En effet, Luna est très concrète, ce qui crée une incapacité à saisir les
nuances d’une donnée ou d’une information; comprendre les blagues et les
sous-entendus devient alors une torture. Luna avoue qu’elle riait souvent
pour faire comme les autres. C’était également difficile pour elle de
comprendre le langage non verbal des autres et ainsi d’interpréter de façon
intégrale leur message. Luna est parfois peu consciente des conséquences
sociales de ses actions. Elle n’interprète pas bien, agit en fonction de ses
interprétations et, parfois, fait des gaffes.
Luna peut être immature dans les jeux et les intérêts sociaux: avec les
plus jeunes, les relations sont souvent moins difficiles.
Ce ne sont pas toutes les personnes comme Luna qui souffrent de leurs
difficultés sociales; certaines préfèrent parfois la solitude, ce qui leur
permet de consacrer plus de temps à leurs idées. Luna peut aussi être
blessée par l’impression de ne pas appartenir au groupe. De telles difficultés
font qu’elle se sent quelquefois à part des autres. Son estime d’elle-même
peut en être atteinte.
Hypersensibilité
Cette hypersensibilité peut se ressentir sur les plans émotionnel et physique.
Sur le plan émotionnel, par exemple, Luna peut parfois se sentir facilement
blessée par les gestes et les paroles des autres.
Immaturité
Comme je l’ai déjà mentionné, l’immaturité des enfants atteints du déficit
de l’attention peut leur faire rechercher des amis plus jeunes qui les
acceptent souvent mieux et qui les sécurisent davantage parce qu’ils sont
plus faciles à comprendre et à diriger.
Leur immaturité fait qu’ils peuvent avoir une faible tolérance à la
frustration. L’esprit exigeant le plaisir immédiat, ils sont peu capables
d’attendre et d’anticiper.
Et l’alimentation?
Le déficit de l’attention n’est pas causé par la consommation de sucre, de
colorants et d’additifs alimentaires. Certaines personnes qui ont tenté de
restreindre la consommation de ces produits affirment qu’elles ont une
meilleure attention. Cependant, il n’est pas question ici de laisser croire que
le déficit de l’attention se guérit de cette façon; il faut plutôt envisager une
meilleure qualité de vie.
Le diagnostic
Pour obtenir un diagnostic, plusieurs professionnels tels que les
psychologues, les neuropsychologues, les médecins, les pédiatres et les
psychiatres peuvent accomplir cette tâche. Le diagnostic se pose à l’aide
d’évaluations lors desquelles les parents et les enseignants fourniront des
renseignements. Ces évaluations feront ressortir la panoplie de symptômes
démontrés par la personne ainsi que leur durée dans le temps. On tiendra
compte que les symptômes peuvent être causés par l’anxiété et la
dépression, car ces deux problématiques ont des symptômes semblables au
déficit de l’attention.
Une petite enquête sur le développement de l’enfant depuis sa naissance
sera aussi effectuée. Cependant, il peut être difficile de dépister la présence
du problème avant l’entrée à l’école. Souvent, celui-ci est repéré à l’école:
l’enfant doit rester attentif durant de grandes périodes, fournir un effort
constant, commencer des tâches, passer par les transitions, interagir avec les
autres, suivre des consignes et s’organiser.
Bien observer l’enfant dans sa classe est très utile, car c’est surtout là
qu’il éprouve des difficultés. Des observations pourront aussi être
effectuées lors d’une évaluation intellectuelle dans une situation de travail
individuel.
Enfin, l’administration d’épreuves psychologiques individuelles qui
tentent de mesurer l’attention soutenue, l’attention partagée et l’attention
sélective pourra s’avérer fort utile.
Quant aux tests neurologiques, ils ne peuvent pas encore confirmer le
diagnostic. Ce sera probablement possible dans l’avenir avec l’avènement
des PET-Scan (Amen, 1997). Cependant, de tels tests peuvent confirmer
que le déficit de l’attention n’a pas une autre origine, par exemple une
confusion avec l’épilepsie petit mal (forme légère d’épilepsie).
Autres problèmes physiques ayant des
symptômes semblables
Il est important de faire vérifier l’audition de l’enfant qui présente de tels
symptômes ainsi que sa capacité d’audition dans le bruit (audition centrale),
car les symptômes se ressemblent beaucoup. Cependant, même si un enfant
a un problème d’audition centrale, cela n’empêche pas qu’il ait un déficit de
l’attention. Certains professionnels du domaine avancent même que le
trouble de l’audition centrale et le déficit de l’attention ont les mêmes
symptômes, car ils seraient la description d’un même problème mais d’un
point de vue différent. Cette hypothèse n’est pas confirmée, mais sera
probablement discutée dans les années à venir.
Un médecin veillera aussi à vérifier si la personne présente des
problèmes de la glande thyroïde, car l’hypothyroïdisme peut causer des
problèmes de concentration. Il en est de même pour le diabète,
l’hypoglycémie et l’épilepsie petit mal.
Attention et anxiété
1. Décris l’événement qui s’est produit, la situation qui t’a causé des
problèmes.
2. Quelles ont été tes idées? Que t’es-tu dit dans ta tête?
Histoires de cas,
les amis de Luna
L’histoire d’Étienne
Étienne a neuf ans. C’est un garçon qui réussit assez bien en classe. Mais
cela n’a pas toujours été ainsi. Dernièrement, il a écrit une rédaction ayant
pour thème: Un crayon magique qui fait les devoirs tout seul!
Le déficit de l’attention d’Étienne est découvert vers la fin de sa
première année scolaire, qu’il redoubla. Il est très désorganisé en salle de
classe, il oublie ses devoirs à l’école. Sans l’attention de l’enseignante pour
le mettre à la tâche, il peut dessiner des petits bonshommes pendant
plusieurs minutes. À la maison, les devoirs qui devraient prendre 20
minutes peuvent durer deux heures, entrecoupés de pleurs et de grincements
de dents d’Étienne et de ses parents.
Au premier bulletin, les résultats en français sont faibles, surtout la
lecture. Au deuxième bulletin, ils ne sont toujours pas satisfaisants. Les
devoirs le rebutent de plus en plus. Étienne se dirige vers un échec, il le sait.
Une discussion entre l’enseignante et les parents fait ressortir les
inquiétudes de chacun. À la maison, tout va bien avec Étienne: c’est un
enfant facile, sauf les catastrophiques devoirs. Du côté social, il a des amis
qui partagent avec lui des aventures imaginaires. Étienne, pourtant si
intelligent dans la vie quotidienne, ne semble pas pouvoir apprendre. D’un
commun accord, on le réfère en psychologie.
Plusieurs tests et des grilles comportementales avec l’enseignante et les
parents montrent qu’Étienne présente une intelligence dans la moyenne
pour son âge. Sa mémoire, son raisonnement logique et sa perception
visuelle sont bons. Cependant, son problème répond aux critères du déficit
de l’attention sans hyperactivité.
Les parents d’Étienne sont rassurés de savoir que leur fils est intelligent.
Ils consultent immédiatement leur médecin, et celui-ci lui prescrit un
traitement qui lui convient. Étienne n’a pu sauver son année scolaire, mais
il est revenu l’année suivante avec la même enseignante qui en profita pour
lui donner des responsabilités. Il a réussi à obtenir de meilleurs résultats en
lecture, mais il déteste toujours ses devoirs. Cependant, il continue son
cheminement tout en se maintenant dans la moyenne.
L’histoire d’Élise
Élise a 14 ans. Elle aime vivre en retrait des autres. Elle ne les évite pas,
mais ne les recherche pas non plus. Toutes les tentatives de ses différentes
enseignantes à travers les ans d’essayer de l’intégrer au groupe ont échoué.
Elle a toujours été, malgré tout, d’une humeur agréable et n’a jamais semblé
souffrir de cet isolement. C’est une lunatique. Elle aime beaucoup lire et
fréquenter assidûment la bibliothèque municipale.
Pour la première fois, Élise a de la difficulté à l’école cette année-là.
Elle doit s’adapter à un changement important: au lieu d’avoir juste une
enseignante pour toutes ses matières, comme c’était le cas auparavant, elle a
une enseignante par matière et doit, de plus, changer de groupe pour chacun
de ses cours. Cette situation lui cause de grandes difficultés à s’organiser.
Une évaluation psychologique fait ressortir une intelligence dans la
moyenne supérieure, mais aussi un déficit de l’attention et de l’anxiété. On
offre donc à Élise un encadrement particulier. Elle rencontre régulièrement
une compagne de classe ayant de la facilité à l’école avec qui elle se monte
un plan d’étude pour gérer la préparation de ses différents travaux et
examens. Fini le temps où elle pouvait se préparer le soir précédent.
Élise entreprend également un travail sur le contrôle de son anxiété avec
l’aide d’un psychologue et de ses parents.
L’histoire de David
David a 11 ans. Tout le monde l’aime. Il est souriant, serviable, attachant.
Cependant, depuis sa 1re année, il a des difficultés scolaires.
En effet, ses parents expliquent que leur fils sait toute la matière étudiée
le soir à la maison alors que le lendemain, au test, il ne semble plus la
savoir. C’est décourageant. En classe, David est perdu et doit constamment
recevoir des explications supplémentaires. L’enseignante doit également
l’aider à se mettre au travail.
David est référé dès le deuxième mois d’école en psychologie, car ses
parents et son enseignante ont constaté rapidement qu’il avait des
difficultés. Une évaluation intellectuelle a fait ressortir un potentiel dans la
moyenne. Sa mémoire est excellente. Cette instabilité dans ses
apprentissages est causée par un déficit de l’attention.
Les parents consultent immédiatement leur médecin qui prescrit à David
un psychostimulant. Dès les premières journées, David semble davantage
lunatique. Le médecin ajuste la posologie et change même la médication.
Rien n’y fait, David ne semble pas pouvoir bénéficier d’un traitement
pharmacologique.
Pour faciliter ses apprentissages, ses tests sont donc adaptés lorsque cela
est possible. Des choix de réponses lui sont proposés puisqu’il peut
reconnaître la matière qu’il a mémorisée, mais il ne peut la récupérer en
mémoire à cause de son attention. David continue à travailler fort et ses
parents l’encouragent beaucoup. Il sait que son cheminement scolaire sera
difficile et, heureusement pour lui, il l’accepte.
L’histoire de Mireille
Mireille a sept ans. Elle provient d’un milieu socioéconomique difficile.
Elle a été placée en adoption par les services sociaux. En classe, elle est
complètement perdue. On attribue d’ailleurs ses difficultés scolaires à ses
problèmes affectifs.
Les enseignantes lui donnent toute l’aide possible en classe. De plus,
elle travaille individuellement à de la récupération avec un tuteur. Les
enseignantes demandent une évaluation psychologique, car elles ont
l’impression que Mireille est intelligente et que ses problèmes affectifs ne
sont pas la seule source de ses difficultés.
L’évaluation psychologique révèle que Mireille est forte au niveau non
verbal (elle est davantage manuelle). Au niveau verbal, elle manque de
vocabulaire et de connaissances générales. Cela la situe dans la moyenne
faible quant à son apprentissage. Sa mémoire est bonne, mais Mireille ne
peut soutenir son attention.
Comme les symptômes du déficit de l’attention se manifestent
également aux épreuves la mesurant, Mireille est examinée par son médecin
qui lui prescrit un traitement.
Le traitement est efficace. Mireille récupère rapidement la matière avec
l’aide de ses enseignantes et de son tuteur. Celui-ci se charge de lui donner
une bonne structure de travail et des trucs de mémorisation, ce que Mireille
intègre très bien. Il faut souligner les efforts concertés de tous:
enseignantes, tuteur et famille d’adoption.
Après deux années scolaires qui se déroulent bien, tous se demandent si
Mireille pourrait être fonctionnelle sans l’aide de médicaments. Après
consultation du médecin, elle cesse sa médication. Tous les intervenants
sont très fiers de ses progrès, et Mireille aussi! Mais tous demeurent
conscients qu’elle devra être soutenue et suivie de très près afin de
continuer son bon cheminement.
PARTIE II
LES INTERVENTIONS
CHAPITRE 6:
Le déficit de l’attention n’est pas curable bien que, dans certains cas, le
problème puisse s’atténuer au cours de l’adolescence. En effet, la
maturation du cerveau peut se poursuivre jusqu’à la fin de l’adolescence,
entraînant parfois une amélioration de la condition de la personne.
Le traitement doit privilégier trois modes d’action (traitement
multimodal). Les voici.
La compréhension et l’acceptation du
problème par la personne et son entourage
Premièrement, il est important que l’enfant et son entourage comprennent le
problème. L’enfant doit être accepté tel qu’il est. Il faut comprendre son
handicap et l’aider à le lui faire comprendre.
La problématique doit lui être expliquée par un vocabulaire approprié à
son âge sans lui cacher la vérité. Il peut être utile d’utiliser une comparaison
comme celle du portier décrite au premier chapitre. Il faut également lui
expliquer que le déficit de l’attention n’est pas un manque d’intelligence, de
l’idiotie, etc.
Les difficultés spécifiques que lui cause le déficit de l’attention ainsi
que des moyens de les détourner doivent lui être mentionnés. Il faut donner
un rôle actif à l’enfant dans les moyens qui seront utilisés. Par exemple,
puisqu’il perd beaucoup ses effets personnels, on peut lui dire que l’on
prendra le temps avec lui de les identifier en y écrivant son nom.
L’enfant doit s’accepter tel qu’il est et se déculpabiliser, car ce n’est la
faute de personne et la culpabilité prend beaucoup d’énergie. Il faut plutôt
garder son énergie pour lutter et insister davantage sur les forces sur
lesquelles il peut compter. Chacun de nous a de ces forces, et il est toujours
difficile pour une personne en détresse de les repérer. Un petit travail sur
l’estime de soi peut être utile. À ce sujet, je vous recommande les excellents
ouvrages de travail (il y en a un pour chaque groupe d’âge) de Danielle
Laporte, psychologue, «Comment développer l’estime de soi de nos
enfants», publiés par l’hôpital Sainte-Justine.
Le parent peut vérifier si l’enfant a des questions concernant le déficit
de l’attention. Il ne faut pas avoir peur si on ne connaît pas toutes les
réponses: on peut toujours se renseigner par la suite pour les trouver auprès
des différents professionnels impliqués dans le diagnostic.
Il est également important d’écouter les sentiments de l’enfant par
rapport à son problème. Quelle en est sa compréhension? A-t-il des idées
fausses à ce sujet? Encore une fois, il ne faut pas amener l’enfant à penser
que ce n’est pas de sa faute pour qu’il se déresponsabilise. Il doit
comprendre que certaines de ses difficultés peuvent diminuer quelque peu
s’il participe à organiser son environnement avec les personnes qui veulent
l’aider.
Il faut aussi éduquer la société, car beaucoup de mythes et de fausses
idées entourent ce problème. Trop de gens pensent encore que la personne
pourrait faire mieux si elle fournissait davantage d’efforts. En fait, plusieurs
ont une opinion sur le sujet sans en avoir même les connaissances de base!
Ils transmettent alors leurs peurs et appréhensions plus que de réels
renseignements.
Enfin, une thérapie pourra viser à développer certaines habiletés, dont
apprendre à se fixer des objectifs et des buts précis et réalistes, favoriser
une organisation générale, développer des habiletés sociales et le
développement personnel.
La médication
Si la personne ne souffre pas de son problème et que sa vie familiale,
scolaire et sociale est agréable, la médication n’est pas nécessaire.
Cependant, si la personne souffre gravement dans une de ces sphères et
qu’elle perd la plupart de ses énergies pour arriver à mener une vie normale,
la médication devient aussi nécessaire qu’une paire de lunettes pour un
myope (Parisien, 1996). La consultation d’un médecin est alors absolument
nécessaire pour envisager ce type d’intervention.
La médication ne rajoute rien à l’enfant. Elle lui permet de se servir de
ses forces voilées par son problème. Certains prétendent que le médicament
n’est qu’une béquille puisque la personne doit vivre avec ce problème toute
sa vie. C’est en partie vrai; cependant, ce n’est pas une raison pour mal la
vivre.
L’enfant est en développement et à l’âge où s’effectuent de nombreux
apprentissages. Il faut absolument que son potentiel soit maximisé à cette
période de sa vie où il est en train de découvrir ses forces, ses limites et sa
personnalité. Il faut mettre toutes les chances de son côté. On doit
considérer la médication comme un instrument qui permet à l’enfant
d’utiliser pleinement son cerveau.
Je n’ai pas aimé l’idée de prendre des médicaments.
C’est tannant. Mais je me suis rendu compte assez vite
qu’il y avait une porte dans ma tête que je n’avais jamais
vue avant, celle de mon attention en ligne droite. Oui,
oui, mon attention était pas mal trop répandue avant.
Maintenant, je peux mieux la contrôler. Je veux quand
même vous dire que, les jours de vacances, j’aime bien
être dans la lune de temps en temps! Quoique des fois,
je suis un peu tannée de commencer des jeux et de ne
pas les finir.
Luna
Je peux vous dire que nous avons été vraiment surpris, après
avoir su que Luna avait un déficit de l’attention, d’apprendre
qu’elle pouvait prendre des médicaments. Nous ne savions pas
que cela existait et nous ne comprenions pas trop. Nous pensions
que les médicaments étaient des calmants donnés aux enfants
hyperactifs, et Luna n’est pas du tout hyperactive. Nous avons
demandé au médecin un peu de temps pour réfléchir et il nous a
proposé un essai d’un mois parce que de toute façon, il
semblerait que les médicaments ne fonctionnent pas toujours.
Eh bien! c’est assez surprenant de voir l’effet. Luna ne semble
plus la même. Elle est beaucoup plus présente d’esprit et elle
réussit mieux en classe qu’avant. Cependant, nous avons encore
un petit peu peur de tout cela. C’est étrange de voir son enfant
différent alors qu’on l’a toujours connue dans la lune. Nous
avons décidé de prendre une année scolaire à la fois. On verra.
Maman
Mode d’action
Le stimulant agirait sur le système nerveux central comme
neurotransmetteur en bloquant ou en facilitant la communication entre les
cellules nerveuses, en stimulant les centres responsables de l’éveil et en
régularisant l’activité de certains secteurs du cerveau.
Les limites
La médication n’est pas miraculeuse. Les activités plus difficiles faisant
appel à des processus cognitifs plus complexes ne semblent pas être
améliorées par les stimulants. Il en est de même des facultés de
raisonnement et d’abstraction. Il semblerait que ses effets sur le rendement
scolaire peuvent prendre jusqu’à quelques mois à se faire sentir, selon le
retard scolaire de l’enfant.
Cette question de retard est importante à saisir. Souvent, de la
récupération sera nécessaire pour l’enfant. La médication facilite
l’attention, mais ne peut pas permettre à l’enfant de rattraper
automatiquement la matière qui n’a pas été apprise, d’où l’importance
d’agir tôt lorsque le déficit de l’attention est découvert. Si l’école n’offre
pas la possibilité à l’enfant de se rattraper sur le plan scolaire, les parents
devront trouver une façon de le faire (par soi-même, avec l’aide d’un tuteur,
etc.). En ayant comblé son retard, l’enfant pourra mieux suivre son groupe
classe dans les matières principales.
Même si l’attention est mieux gérée avec l’aide d’un médicament, la
personne doit travailler à reprendre le contrôle de sa vie, ce qui ne se fait
pas sans efforts. Par exemple, que faire pour remettre ses travaux à temps?
pour ne plus perdre ses mitaines? etc. Des interventions visant à développer
de telles attitudes seront décrites pour les parents et les enseignants aux
chapitres 7 et 8.
Enfin, il semblerait que la médication est efficace chez 95% des
personnes qui y ont recours. Un très faible pourcentage, donc, ne peut en
bénéficier.
Les effets secondaires
Les effets secondaires les plus courants sont le mal de ventre les deux ou
trois premières semaines, une perte d’appétit et de poids, des maux de tête
et des difficultés de sommeil. Il est ici intéressant de noter que beaucoup
d’enfants atteints du déficit de l’attention ne sont pas de grands mangeurs;
leurs parents les qualifient souvent de difficiles.
Si les effets secondaires ne disparaissent pas, le médecin verra à ajuster
le dosage peut-être trop élevé, à changer de médication ou à en ajouter une
autre selon le problème.
Cette médication n’est pas recommandée pour les personnes qui
présentent des troubles d’anxiété. Elle peut augmenter les tics moteurs chez
celles qui en ont déjà. Il leur est alors possible de prendre une autre
médication pour contrer cet effet.
Les stimulants peuvent avoir chez certaines personnes un effet de
rebond lorsque leur action se termine en fin d’après-midi. Cet effet se
caractérise par des sautes d’humeur, de l’agressivité et de la fatigue. Bien
que cela soit rare, si la situation se présente et se maintient, il est important
d’en discuter avec le médecin traitant qui verra l’utilité de donner une petite
parcelle de comprimé pour atténuer cet effet (disparition plus graduelle de
l’effet). Cette particule du médicament pourrait également être utile dans le
cas des devoirs. Une période d’exercice physique planifiée chaque soir
après l’école pourrait également atténuer cet effet ainsi qu’un temps de
repos en solitaire.
Les quelques interventions qui suivent peuvent vous aider à mieux aider
votre enfant. Rappelezvous qu’il n’y a rien de tel pour un enfant que de
sentir la confiance, le soutien, l’estime et l’amour que ses parents lui
portent.
Oublis fréquents
Ces interventions s’appliquent aux enfants qui ont des oublis fréquents,
parfois causés par une facilité à se laisser distraire.
• Faire de courtes listes, utiliser des «noto-collants» de couleur.
• Placer une affiche «Est-ce que tu as tout?» près de la porte de sortie de la
maison.
• Se préparer à rappeler souvent à l’enfant ce qu’il a oublié. Lui parler
comme si c’était la première fois que la consigne était dite, ne pas lui
faire de remontrances pour ses oublis.
Difficulté d’organisation
Il est important de comprendre pourquoi l’enfant a de la difficulté à
s’organiser. Est-ce que cela vient du fait qu’il se laisse distraire facilement
ou d’une réelle difficulté à s’organiser lui-même? En aidant l’enfant à se
monter une structure pour une certaine action, on regarde s’il peut suivre
cette structure. S’il le peut, le problème vient d’une difficulté à s’organiser.
S’il ne le peut pas, c’est probablement qu’il se laisse distraire.
Routine
• Avoir une routine, un environnement structuré, de la constance. La routine
externe aide à compenser le manque d’organisation interne.
• Prévenir l’enfant d’un changement de routine (par exemple, «Nous
partons dans cinq minutes.»).
• Bien préciser les règles de la maison ainsi que les conséquences aux
manquements; définir à l’avance les retraits de privilèges.
• Permettre à l’enfant de conserver et d’orienter ses idées, ce qui l’aidera à
se construire des habitudes qui prendront racine.
Ménage
• Encourager l’enfant à faire le ménage de sa chambre: attribuer une place
pour chaque chose, poser des crochets amusants pour l’inciter à accrocher
ses vêtements.
• Habituer l’enfant à ranger à mesure ce dont il se sert.
• Donner une ou deux corvées ménagères que l’enfant doit faire chaque
semaine, se préparer à le lui rappeler souvent de façon calme.
• Placer dans la salle de bain une feuille décrivant les actions à poser avant
de sortir de la pièce (ramasser son linge sale, accrocher sa serviette, etc.).
Voir à ce sujet un exemple d’une feuille de contrôle, à la page 119.
Planification
• Amener l’enfant à se fixer trois buts par jour; regarder son plan et voir à
la fin ce qu’il a atteint et comment il s’y est pris.
• Lui apprendre à se préparer une liste de projets qu’il doit absolument
réaliser dans une journée.
• Lui donner des responsabilités qu’il peut accomplir et voir à développer
son autonomie.
• Lui demander de planifier le repas et les activités pour les invités. C’est
une pratique importante, il aura le sens de l’accomplissement.
• Lui apprendre à modifier ses plans lorsqu’un imprévu se présente.
• Faire des cartes avec les étapes (en mots ou en dessins) pour chacune de
ses tâches.
• Lui faire une démonstration d’une tâche qui est difficile pour lui et la
répéter souvent afin qu’il intériorise les comportements nécessaires.
• Lui apprendre à terminer une tâche avant d’en commencer une autre.
• Avant que l’enfant quitte la maison, lui faire prendre l’habitude de vérifier
s’il a tout son matériel en pensant rapidement à l’horaire de la journée et
en regardant dans sa chambre et dans les pièces communes si un objet qui
lui appartient traîne.
• Pour aider un enfant du secondaire qui a de la difficulté à planifier son
horaire d’étude et de travaux, lui demander de se trouver un ami qui
pourrait l’accompagner dans cette tâche.
• Encourager l’enfant à se préparer une page de calendrier et à y inscrire sa
planification, puis à la placer bien en vue au-dessus de sa table de travail.
Trucs de mémorisation
Il est important de comprendre pourquoi l’enfant ne retient pas bien
l’information. Entre-t-elle dans sa mémoire ou a-t-il de la difficulté à aller
la récupérer lorsqu’elle y est? Pour savoir à quel niveau se situe le problème
d’un enfant qui a des difficultés de mémorisation, il faut faire quelques
petites vérifications après son étude. Si l’enfant ne peut pas nous dire ce
qu’il a retenu, il faut lui donner des choix de réponses ou des indices. Si
l’information lui revient avec des indices, il faut l’aider à «indicer» la
matière à l’aide de trucs de mémorisation. Des tests à choix multiples
pourraient également s’avérer une façon d’aider cet enfant. Si, par contre,
l’information ne revient pas avec des indices, c’est probablement parce
qu’elle entre difficilement dans sa mémoire. Il faut donc encore plus
travailler avec l’enfant à faire des liens avec la matière qu’il connaît déjà et
l’aider à classer toutes ces informations en mémoire. Une évaluation de la
mémoire par un psychologue pourrait s’avérer utile pour déterminer la
nature exacte du problème. Voici donc quelques trucs de mémorisation.
• S’assurer que tous les mots de la matière à retenir sont bien compris.
Sinon, l’enfant peut les chercher dans le dictionnaire pour les remplacer
par des synonymes plus faciles à retenir. Il est préférable de mémoriser
dans ses propres mots.
• Faire une phrase avec les mots à retenir (par exemple, les conjonctions:
mais ou et donc car ni or).
• Faire une phrase avec la première lettre des mots à retenir (par exemple,
Mon Vieux Tu Me Jettes Sur Une Nouvelle Piste pour Mercure, Vénus,
Terre, Mars, Jupiter, Saturne, Uranus, Neptune et Pluton).
• Faire un mot avec les abréviations (par exemple, AlSaMa pour Alberta,
Saskatchewan et Manitoba).
• Faire des liens et des rapprochements avec la signification des mots à
retenir (par exemple, une stalactite tombe et une stalagmite monte).
• Associer la matière à du connu (par exemple, Jacques Cartier est parti en
bateau jusqu’au Canada et il a fait le commerce des fourrures avec les
Amérindiens. Associer cet événement avec quelqu’un que l’on connaît
qui s’appelle Jacques et l’imaginer qui fait un voyage et qui s’arrête dans
une réserve indienne pour acheter un manteau de fourrure.). Il ne faut pas
hésiter à sortir de drôles d’idées!
• Associer les dates à du connu (par exemple, 1867, l’année de la création
de la Confédération canadienne peut être 18 ans l’âge adulte, et 67
l’année de l’Exposition universelle de Montréal.).
• Mettre en ordre alphabétique les mots à retenir et ne retenir ensuite que
les premières lettres.
• Visualiser des lieux auxquels il faut associer les éléments à retenir (par
exemple, pour se rendre à l’épicerie, il faut passer devant les feux de
circulation, un restaurant et une pharmacie. Il faudrait associer le litre de
lait aux feux, le dessert au restaurant et le shampooing à la pharmacie.
Pour se souvenir de ces trois objets, repasser le trajet dans sa tête.
• Demander à des amis leurs propres trucs.
Relations sociales
Ces interventions pourront peut-être aider les enfants qui ont de la
difficultés à se faire des amis et à vivre des relations sociales agréables.
• Faire observer des habiletés sociales chez les autres et encourager l’enfant
à les reproduire:
– comprendre le langage non verbal des autres;
– commencer une conversation;
– rendre service;
– exprimer ses sentiments et ses idées;
– demander de l’aide;
– dire un compliment;
– écouter la personne qui parle, la regarder;
– penser aux sentiments des autres;
– etc.
• Pratiquer une habileté à la fois, donner à l’enfant des commentaires sur
ses progrès, encourager la persévérance.
• Faire des jeux de rôles et des tempêtes d’idées.
• Lui montrer comment réagir au rejet des autres.
• Lui montrer à ne pas se sentir obligé d’être comme les autres. Il faut se
plaire à soi-même avant d’essayer de plaire aux autres. On se sent
beaucoup mieux dans notre peau si on peut se valoriser soi-même sans
attendre après les autres.
• L’encourager à inviter un ami, à lui téléphoner. En inviter d’abord un à la
fois pour de courtes périodes. Structurer la première activité de l’enfant
avec chaque ami.
• Observer l’enfant dans ses relations sociales pour voir ce qu’il fait bien et
ce qu’il ne réussit pas à faire. Ensuite, apporter des améliorations et les
pratiquer à l’aide de jeux de rôles.
• Lui demander sa perception d’un problème et la solution qu’il
envisagerait s’il devait le régler.
• Renforcer l’utilisation de ses habiletés sociales.
• Conseiller à l’enfant de ne pas rester trop longtemps à un endroit où il ne
se sent pas apprécié.
• L’inscrire dans une activité parascolaire de son choix.
Général
• Encourager l’enfant à faire des exercices physiques. Cela réduirait le bruit
mental, la frustration et stimulerait le système neurochimique (Hallowell
et Ratey, 1994). De plus, comme l’enfant peut devenir dépendant de
quelque chose, mieux vaut que cette dépendance soit orientée vers les
exercices plutôt que vers des habitudes malsaines comme la cigarette, la
drogue, etc.
• L’inscrire dans des activités parascolaires qui exploiteront ses talents.
• Récompenser ce qui va bien. Cibler un comportement qui pourra être
récompensé si l’enfant l’atteint.
• Laisser tomber ce qui n’est pas important (même si le siège de toilette
n’est pas replacé, ne pas en faire un drame).
• Reconnaître les efforts de l’enfant.
• Lui apprendre à demander de l’aide quand il en a besoin et à en donner
aux autres pour ne pas qu’il se fie toujours sur eux.
• Rester le plus calme et le plus patient possible.
• Demander à l’enfant ce qu’on veut qu’il fasse plutôt que ce qu’on ne veut
pas.
• Réserver un temps spécial, par exemple 15 minutes par jour, pour
l’enfant: être avec lui, s’intéresser à ce qu’il fait, l’écouter et lui donner
des commentaires positifs.
• Prendre le temps de s’asseoir en famille pour trouver une solution
convenable pour tous s’il y a un comportement particulier qui cause
problème.
• Laisser l’enfant assumer les conséquences de ses gestes. Par exemple, s’il
se lève en retard par sa propre faute, lui faire payer le taxi avec son argent
de poche.
Estime de soi
Hallowell et Ratey (1994) placent l’estime de soi au premier rang de
l’intervention. Selon eux, les enfants atteints du déficit de l’attention ont
déjà beaucoup souffert avant qu’on les diagnostique. Après des années de
difficulté, il est normal que l’estime de soi soit effritée. Ils ont vécu la
honte, l’humiliation, l’autoaccusation.
Leur imagination fertile peut être un tremplin pour relever leur estime si
on nourrit cette imagination. Ils peuvent utiliser la plus petite occasion et la
transformer, profiter de leurs rêves, mais ils auront besoin de planification
et de structure pour les conserver sur la bonne voie. Cependant, comme la
plupart des rêveurs, ils vivent avec peine lorsque leur rêve s’écroule.
On doit les aider à trouver leurs champs de compétence (plusieurs
d’entre eux ont des talents artistiques), leur procurer des occasions
d’expérimenter la prise de responsabilités, les aider à faire des choix et à
prendre les bonnes décisions en prévoyant les conséquences. Il faut les
féliciter lorsqu’ils persistent devant les échecs ou les encourager pour qu’ils
tiennent bon. L’important, c’est de faire de son mieux.
S’ils éprouvent des difficultés scolaires, cette recherche de compétence
devient davantage nécessaire dans le cadre d’une activité parascolaire dans
laquelle ils ont de l’intérêt, du plaisir et où ils vivent des succès (sans parler
nécessairement de compétition) dont ils se souviendront longtemps. On doit
voir à ce qu’ils puissent s’attribuer le succès qui leur arrive, et ce, grâce à
leurs propres ressources et efforts.
Il faut avoir des attentes réalistes envers eux et changer la perception
que l’on a de leurs difficultés. Il est également important de voir les attentes
qu’ils ont envers eux-mêmes.
Il faut leur apprendre le plus tôt possible que les autres n’ont pas
toujours raison car, malheureusement, ils recherchent souvent leur
approbation. Ils construisent leur mauvaise image à travers les yeux des
autres. C’est donc important que l’amour et l’acceptation viennent des
parents pour ne pas qu’ils les cherchent ailleurs.
Enfin, il est très important de se rappeler que l’autonomie n’est pas une
vertu si elle mène à l’échec.
Les interventions
des enseignants
Manque d’écoute
Ces interventions s’appliquent aux élèves à qui on parle et donne des
explications, mais qui ne sont pas là!
• Garder un contact visuel avec l’élève pour vérifier que l’on a son
attention.
• Enseigner des habiletés d’écoute (par exemple, «Garde tes yeux et ton
idée sur la personne qui te parle, mets tes mains sur ton bureau, sois prêt à
répondre à une question.»).
• Le nommer lorsqu’on lui adresse la parole.
• Mettre la main sur son épaule lorsqu’on lui adresse la parole.
Pertes répétées d’effets personnels
Ces interventions s’appliquent aux élèves qui perdent souvent leurs effets
personnels.
• Garder en réserve une seconde série de livres.
• Prévoir une trousse de secours avec crayons, gommes à effacer, règles,
etc.
Oublis fréquents
Ces interventions s’appliquent aux élèves qui ont des oublis fréquents,
parfois causés par une facilité à se laisser distraire.
• Combiner les directives orales à des directives écrites auxquelles l’élève
peut se reporter en tout temps.
• Demander à l’élève de souligner les mots importants dans les problèmes
écrits.
• Permettre à l’élève d’avoir un ensemble supplémentaire de livres pour la
maison.
• Faire de fréquentes inspections de matériel.
• Suggérer à l’élève d’utiliser sa calculette pour vérifier ses réponses.
• Proposer à l’élève une démarche de résolution de problème à laquelle il
peut se fier.
• Encourager l’imagerie mentale.
Difficulté d’organisation
Il est important de comprendre pourquoi l’élève a de la difficulté à
s’organiser. Est-ce que cela vient du fait qu’il se laisse distraire facilement
ou d’une réelle difficulté à s’organiser lui-même? En aidant l’élève à se
monter une structure pour une certaine action, on regarde s’il peut suivre
cette structure. S’il le peut, le problème vient d’une difficulté à s’organiser.
S’il ne le peut pas, c’est probablement parce qu’il se laisse distraire.
• S’assurer que l’élève a son matériel avant de commencer.
• Présenter au tableau le plan de la leçon.
• Présenter les travaux un à la fois pour éviter la surcharge de travail.
• Suggérer à l’élève qu’il s’écrive des notes à lui-même.
• Écrire la liste des devoirs et des leçons à un endroit spécifique du tableau.
• Vérifier que les devoirs de l’élève sont bien écrits dans son agenda (un
autre élève peut le faire) et qu’il mette les livres et le matériel à mesure
dans son sac.
• Vérifier les devoirs tous les jours.
• Laisser commencer le devoir en classe pour en vérifier la compréhension.
• Donner ses exigences face à la présentation des travaux.
• Encourager les améliorations.
• Demander de recommencer ce qui n’est pas bien fait.
• Aider l’élève à évaluer le temps que prendra la tâche. Pour commencer,
on peut demander à l’élève d’écrire au dos de sa feuille le temps
nécessaire pour accomplir le travail. Lorsqu’il débute, il écrit l’heure et
lorsqu’il termine, il écrit de nouveau l’heure et compare le temps estimé
au temps réel. De cette façon, il pourra s’améliorer.
• Encourager l’élève à se procurer des séparateurs pour classer son
matériel, à utiliser des codes de couleur pour ses livres.
• Organiser les tâches de cette façon: 1. définir les étapes de la réalisation;
2. donner les cours importants lorsque l’attention est à son maximum; 3.
revenir sur les étapes antérieures.
• Donner un échéancier clair et court.
• Lors de projets à long terme, vérifier fréquemment où il en est rendu.
• Ne pas trop donner de seconde chance pour les retards dans les travaux.
• Consacrer cinq minutes par jour à l’organisation du temps et de l’espace,
de la routine; annoncer les transitions.
• Orienter l’élève dans l’espace: S’il a de la difficulté à s’organiser sur sa
feuille, placer des repères visuels sur son pupitre, utiliser des feuilles avec
des interlignes larges et diminuer progressivement les interlignes, placer
une flèche de gauche à droite sur son pupitre, placer un repère sur son
poignet.
• Enseigner des règles de présentation des travaux (inscrire le nom en haut
à droite, paginer, mettre un titre, etc.).
• Montrer l’espace qui doit se trouver entre les mots en demandant à
l’enfant de placer son index après chaque mot écrit.
• Demander aux élèves de tracer une marge de chaque côté de la feuille.
• Montrer à l’élève comment tenir sa feuille lorsqu’il écrit.
• Encourager l’élève à ajouter une tablette à son casier pour l’aider à le
garder en ordre.
• Donner régulièrement du temps pour le ménage dans le casier et le
pupitre.
• Donner des responsabilités que l’élève peut assumer, voir à développer
son autonomie.
• Aider l’élève à se fixer des objectifs à court terme.
• Répéter souvent les consignes
Trucs de mémorisation
Si vous désirez, en tant qu’enseignant, connaître quelques trucs de
mémorisation pour aider les élèves à classer dans leur mémoire les
informations reçues, reportez-vous à la rubrique «Trucs de mémorisation»,
à la page 106.
Relations sociales
Ces interventions peuvent aider les élèves qui ont de la difficulté à se faire
des amis et à vivre des relations sociales agréables.
• Encourager les interactions sociales avec ses camarades de classe; si
l’élève est retiré et très timide, lui fournir du soutien.
• Encadrer les relations sociales.
• Encourager les comportements appropriés.
• Fixer des buts sociaux avec l’élève et instaurer un système de
récompenses.
• Entraîner l’élève aux habiletés sociales en petits groupes.
• Valoriser publiquement l’élève.
• Permettre à l’élève d’aider les autres dans un domaine où il excelle.
• Aider un élève à acquérir des habiletés sociales dans des situations où il a
de la facilité (sport, arts, etc.).
• Aider l’élève à développer un sentiment d’appartenance.
• Organiser des jeux et favoriser les projets coopératifs.
Lecture, écriture, devoirs
Ces interventions peuvent aider les élèves qui ont de la difficulté, par
exemple, à faire leurs devoirs.
• Rencontrer les parents au début de l’année scolaire pour leur expliquer en
quoi vont consister les devoirs, le temps que l’enfant devrait prendre pour
les faire et le genre d’aide qu’ils peuvent apporter à leur enfant.
• Modeler le genre d’aide que les parents peuvent fournir à leur enfant.
• Féliciter les enfants qui ont bien fait leurs devoirs.
• Avoir une petite discussion avec l’enfant qui gère mal ses devoirs pour
voir avec lui en quoi consiste le problème.
• Toujours écrire les devoirs au même endroit sur le tableau.
• Vérifier que les enfants ont bien pris en note leurs devoirs.
• Toujours avoir le même horaire de devoirs.
• Faire écouter la lecture d’un livre sur cassette ou par quelqu’un pendant
que l’enfant lit silencieusement.
• Accorder un temps supplémentaire pour la lecture, choisir des textes plus
courts, raccourcir ce qui doit être lu, éviter la lecture orale si l’enfant est
faible en lecture.
• Permettre à l’élève de lire à voix basse pour lui-même s’il en a besoin.
• Si l’expression orale est faible, accepter toutes les réponses verbales,
encourager l’élève à parler de ses nouvelles idées ou expériences, choisir
des thèmes faciles dont l’élève pourra parler.
• Demander à l’enfant d’écrire un mot avec son doigt pendant qu’il l’épelle.
• Enseigner des stratégies pour faire des examens.
• Encourager l’élève à se parler à lui-même lorsqu’il procède à une solution
de problème.
• Donner des exemples pour faciliter la compréhension.
• Ne pas demander de terminer à la maison le travail qui n’a pas été
complété en classe.
• Encourager l’élève à se parler à lui-même de façon plus positive.
Général
• Avoir des attentes réalistes et positives.
• Porter une attention particulière aux talents et aux projets réalisés par
l’élève.
• Démontrer chaleur, patience et humour, constance et fermeté.
• Accroître les communications entre la famille et l’école.
• Envoyer à la maison des messages positifs.
• Demander à l’enfant ce qui l’aide le plus.
• L’aider à trouver du plaisir en classe, lui montrer l’aspect amusant, le
stimuler pour qu’il réussisse et se sente plus confiant.
• Viser la qualité des travaux plutôt que la quantité.
• Tenir compte du potentiel d’implication; l’enfant a besoin de se sentir
engagé, branché. Dès qu’il s’implique, il se sent motivé et moins enclin
au décrochage.
• Préparer des centres d’intérêt pour le stimuler.
• Poser à l’enfant des questions qui favorisent l’autocritique; il est souvent
mauvais observateur de lui-même.
• Encourager l’enfant à s’autoévaluer sur un point précis. Coller une petite
feuille à son pupitre et lui demander de vérifier s’il fait bien l’action à
chaque signal de votre part. Lui donner des exemples de réussite du
comportement.
• Faire attention de ne pas reprendre le jeune devant les autres et de lui faire
sentir, par frustration ou par fatigue, que toutes ces interventions sont des
extra. Il ne faut pas s’imaginer qu’on peut le changer; on peut seulement
l’aider.
• Faire découvrir à l’anxieux ses habiletés et les lui rendre évidentes, le
jumeler avec un autre élève lors de travaux stressants, être chaleureux
dans ses interventions.
• Soutenir l’élève déprimé au début des tâches et graduer les défis; l’aider à
accepter les pertes et les échecs en analysant avec lui la situation; l’aider à
avoir des objectifs réalistes; le valoriser.
Afin d’éviter la médication, les parents peuvent être tentés par l’essai de
solutions souvent très coûteuses qui n’ont en aucun cas prouvé leur
efficacité et qui sont souvent très coûteuses. Les publicités vantant ces
solutions débutent très souvent par une mise en garde contre les
médicaments, puis présentent un traitement alternatif. N’hésitez pas à
consulter votre médecin avant de vous engager dans des dépenses et dans
de faux espoirs.
Voici une liste de moyens critiqués répertoriés par Goldstein et Ingersoll
(1992) dans leur article «Contreversial Treatments For Children With
ADHD». Il est toujours possible, toutefois, que de futures recherches
éliminent certaines de ces controverses.
Le Candida albicans
Cette levure, qui croît dans le corps humain, serait responsable d’infections
telles que les vaginites et le muguet lorsqu’elle devient plus forte que le
système immunitaire. Pour certains, celui-ci ainsi affaibli serait vulnérable à
plusieurs maladies, dont le déficit de l’attention. Aucune donnée
scientifique ne confirme toutefois cette hypothèse.
Traitements chiropractiques
Cette théorie avance que les troubles d’apprentissage sont causés par deux
os spécifiques du crâne qui coinceraient des tissus cérébraux. Ce traitement
n’a pas de base scientifique et il peut être très douloureux.
Dysfonction vestibulaire
Le Dr Harold Levinson a publié un livre en 1981 expliquant comment
corriger les problèmes d’apprentissage en traitant les dysfonctions
vestibulaires. Une dysfonction du système de balancement du corps
(système vestibulaire) pourrait être corrigée à l’aide de médication pour les
troubles locomoteurs. Aucune étude scientifique n’appuie cette théorie.
Traitements ostéopathiques
Les ostéopathes croient que les difficultés éprouvées par le corps humain
proviennent de pressions sur les nerfs par des os déplacés. Ces difficultés
pourraient être traitées par des manipulations physiques. Certains
ostéopathes pensent que le déficit de l’attention est un problème de cette
nature. Encore une fois, les recherches démontrent qu’une dysfonction des
neurotransmetteurs, et non pas du système nerveux central lui-même, est à
l’origine du déficit de l’attention.
financièrement:
1. Est-ce que la théorie est conforme aux connaissances existantes de
l’anatomie, de la médecine, de la psychiatrie, de la psychologie et de
l’éducation?
2. Est-ce que la théorie est conforme à ce qui est connu à propos du déficit
de l’attention?
3. Quelle est la qualité de la preuve scientifique sur l’efficacité du
traitement?
4. Quels sont les coûts du traitement et les dangers qui y sont associés?
Conclusion