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Masse de la Terre

masse de la planète Terre

La masse de la Terre, notée M⊕, est estimée à 5,972 2 × 1024 kg


(5,972 2 Rg). Elle est déterminée aujourd'hui en divisant la
constante géocentrique GM⊕ par la constante de gravitation G. La
précision de sa valeur est limitée par celle de G, le produit GM
pouvant être déduit directement des mesures de géodésie
spatiale avec une précision bien supérieure.

Notations
La masse terrestre est couramment notée M⊕ ou MT, notation
composée de la lettre M majuscule de l'alphabet latin, initiale de
« masse », suivie, en indice, de ⊕, symbole astronomique de la
Terre, ou de la lettre T, initiale de « Terre ».

Dans la littérature scientifique anglo-saxonne, elle est


couramment notée ME ou simplement E[1].

Définition et expression
La masse terrestre est définie comme le rapport de la constante
géocentrique de la gravitation, notée μ⊕ et valant GM⊕, par la
constante (universelle) de la gravitation, notée G[1] :

Cette définition est, de prime abord, tautologique puisque la


constante géocentrique de la gravitation est égale au produit de la
constante (universelle) de la gravitation par la masse terrestre.
Elle s'avère utile car la constante géocentrique de la gravitation
est connue avec davantage de précision que ses facteurs et
G.

Dimension et unités
La masse terrestre a, par définition, la dimension d'une masse :

Dans le Système international d'unités, elle s'exprime donc en


kilogrammes (kg)[1]. Dans le système CGS, elle s'exprime en
grammes (g). Dans le système astronomique d'unités, elle
s'exprime en masses solaires (M⊙ ou MS, voire simplement S).

Valeur
La masse terrestre est estimée à[1] :

soit :
,

où est la masse du Soleil.

En 2018, une étude reposant sur la détection de neutrinos


traversant la Terre a donné un résultat cohérent avec le précédent,
mais moins précis[2] : .

Ordre de grandeur
Article détaillé : Ordre de grandeur (masse).

Masse solaire : M☉ ≈ 333 060,402 M⊕[3]


Masse jovienne : MJ ≈ 317,828 M⊕[4]
Masse lunaire : ML ≈ 0,012 3 M⊕[5]

Composition
La masse de la Terre comprend celle de son atmosphère, qui est
estimée à 5,148 0 × 1018 kg avec une variation annuelle, due à la
vapeur d'eau, de 1,2 à 1,5 × 1015 kg en fonction de l'utilisation des
données sur la pression de surface et la vapeur d'eau. La masse
moyenne de la vapeur d'eau est estimée à 1,27 × 1016 kg et celle
de l'air sec à environ 5,135 2 × 1018 kg[6]. L'atmosphère ne
représentant donc qu'un millionième de la masse de notre planète,
elle est bien inférieure à l'incertitude sur la masse totale de la
planète et sa prise en compte n'a donc aucune incidence sur les
calculs.
Stabilité relative
La masse de la Terre varie continuellement. Le gain de masse
résulte de la poussière interstellaire captée par la planète. On
estime sa masse à environ quarante tonnes par jour[7],[8], soit
10 000 à 20 000 tonnes par an. En un million d'années, la Terre
accrète ainsi moins d'un cent-milliardième de sa masse.

À l'inverse, son atmosphère est soumise à une perte de masse


régulière, due aux températures élevées de la thermosphère[9],[a].
Dans les deux cas, ces variations sont extrêmement faibles en
comparaison de la masse totale de la Terre et cette dernière peut
donc être considérée comme constante même à l'échelle de
plusieurs millions d'années par rapport à aujourd'hui.

Utilisation
Article détaillé : Masse terrestre (unité).

Bien que la masse solaire soit l'unité de masse du système


astronomique d'unités, la masse terrestre est couramment
utilisée, en astronomie, comme une unité de masse quand il s'agit
d'exprimer des masses planétaires, en particulier d'une planète
tellurique du Système solaire — Mercure, Vénus et Mars — ou
d'une exoplanète tellurique.
Méthodes directes pour déterminer GM
Cette section et les suivantes décrivent comment on a déterminé
de manière de plus en plus précise la masse de la Terre, à partir
des premières idées formulées par Isaac Newton à la fin du
xviie siècle jusqu'à l'époque contemporaine. Une grande partie de
l'historique de cette détermination concerne l'histoire de la
géodésie et se trouve intimement liée à la détermination de la
figure de la Terre, l'autre partie appartenant à l'histoire de la
physique et la série d'expériences ayant eu pour but de déterminer
la constante de gravitation, initiée tout à la fin du xviiie siècle par
Henry Cavendish.

Utilisation de la troisième loi de Kepler

En effet, on peut a priori envisager deux types de mesures pour


déterminer le produit GM. D'une part, la troisième loi de Kepler
appliquée au mouvement d'un satellite[b] (masse Ms) autour de la
Terre (masse M) s'écrit :

Ici G désigne la constante d'attraction universelle, a est le demi-


grand axe de l'ellipse de Kepler, et τ est la période de révolution
orbitale. Lorsque la masse du satellite est négligeable (Ms ≪ M),
on obtient GM ≅ 4π2a3/τ2. Bien sûr, afin d'obtenir une valeur plus
précise du produit G (M+Ms), on doit apporter des corrections
(calculables) pour tenir compte d'effets perturbateurs. Il n'en
demeure pas moins que des mesures astronomiques de a et τ, et
éventuellement une mesure indépendante de GMs, permettent de
déterminer avec précision le produit GM. Ce dernier est souvent
appelé constante de gravitation géocentrique, ou simplement
constante géocentrique.

Utilisation de pendules

À gauche : pendule simple


(mathématique) ; à droite : pendule
composé (physique). Le point de
suspension O et le point de
balancement O' sont réciproques :
lors d'une translation du point de
suspension en O', le point O devient
centre de balancement, de sorte que
la période d'oscillation du pendule ne
change pas. En effet, O' se trouve de
O à la distance l, le long de la
direction OG, où G est le centre de
gravité du pendule.

D'autre part, on peut aussi déterminer cette constante GM au


moyen de mesures pendulaires. En simplifiant un peu, quitte à
apporter des corrections lors d'une détermination précise, on
néglige la force centrifuge et on suppose la Terre sphérique.
L'intensité de l'accélération gravifique à la surface terrestre vaut
alors g = GM/R2, où R est le rayon moyen de la Terre. Pour un
pendule simple de longueur l, cette accélération produit une
période d'oscillation T = 2π√(l/g). Par conséquent, une
connaissance de la longueur l et une mesure de la période T
permet de déterminer le produit GM au moyen de la formule :

Le concept de pendule simple est une abstraction mathématique.


En réalité, on utilise toujours un pendule composé. Ce dernier se
compose d'un corps massique de forme géométrique en principe
arbitraire, mais en fait soigneusement étudiée, oscillant autour
d'un axe horizontal en un point fixe. La période d'oscillation d'un tel
pendule est fournie par T = 2π√[I/(mgd)], où I est le moment
d'inertie du corps de masse M par rapport à l'axe de balancement
et d la distance de cet axe au barycentre. On définit la longueur
synchrone l du pendule composé comme la longueur du pendule
simple ayant la même période, soit l = I/(md) pour l > d.

Dans leurs expériences pendulaires, des observateurs comme


Richer, Bouguer, Maupertuis et d'autres avaient l'habitude
d'employer la demi-période T1/2 plutôt que la période T. Un
« pendule battant la seconde » était un pendule pour lequel il
s'écoulait une seconde de temps entre deux passages successifs
de la masse à sa position la plus basse. Avec g = 9,81 m/s2, la
longueur d'un pendule battant la seconde est donc l1s = g/π2 ≅
0,994 m (soit 440,6 lignes)[c]. Du temps de Huyghens et Richer, on
n'avait sans doute pas prévu l'utilisation du pendule comme
balance, mais vers cette époque l'horloge à balancier, autrement
dit la pendule, commençait à être employée comme garde-temps
par les astronomes. C'est dans cet ordre d'idées qu'il faut
comprendre l'observation de Richer en 1672, à savoir qu'un(e)
pendule battant exactement la seconde à Paris (à 49° de latitude
Nord) retardait environ deux minutes et demie par jour à Cayenne
(à 5° de latitude Nord). La période du pendule était donc plus
longue qu'une seconde à Cayenne. Pour la ramener à une seconde
à Cayenne, Richer devait raccourcir la longueur du pendule de plus
d'une ligne, de manière à maintenir le même rapport l/g qu'à Paris.
Comme Varin et Des Hayes constatèrent des déviations similaires
un peu plus tard à Gorée (15°N), l'idée avait germé à l'Académie
royale des sciences de Paris, peu avant la parution des Principia
de Newton, qu'un corps pèserait moins à l'équateur qu'aux pôles. Il
est implicite dans cette conjecture que le pendule peut servir non
seulement comme garde-temps, mais aussi comme instrument
permettant des pesées. On raconte que Newton aurait
accidentellement entendu parler en 1682 de la découverte de
Richer lors d'une réunion de la Société Royale de Londres. Il
calcula les poids relatifs, selon sa théorie non encore publiée, d'un
même corps à Paris, Gorée et Cayenne et obtint un bon accord
avec les résultats des mesures pendulaires, confirmant ainsi
simultanément la théorie de l'aplatissement et la théorie de la
gravitation.
Suggestions d'Isaac Newton

Portrait d'Isaac Newton


(1643–1727) par Godfrey
Kneller (1689).

Plus tard, Isaac Newton suggéra deux méthodes différentes pour


déterminer séparément soit G, soit M. Ces procédés, qui allaient
être appliqués tous les deux au cours des décennies et siècles à
venir, consistaient (1) soit à mesurer au laboratoire l'attraction
entre deux corps de masses connues et séparés l'un de l'autre
d'une distance connue, dans le but de déterminer G, (2) soit de
mesurer la déviation du fil à plomb près d'une montagne de masse
calculable M' pour estimer le rapport M/M', et par conséquent la
masse M de la Terre.

Les premières tentatives pour déterminer la masse de la Terre par


la méthode (2) sont celles de Bouguer, lors de l'expédition au
Pérou (1735-1744) . La première expérience pour mesurer au
laboratoire G, et donc M, ne fut tentée et réussie qu'une
soixantaine d'années plus tard. C'est la célèbre expérience de
Henry Cavendish datant de 1798.

Le fait qu'une détermination directe de la constante


gravitationnelle G ne fut tentée que bien après la mort de Newton
résulte sans doute d'une sous-estimation malencontreuse des
possibilités pratiques de réaliser une telle expérience. En effet,
Newton considéra l'attraction entre deux sphères (chacune
possédant une densité égale à celle de la densité moyenne de la
Terre et un diamètre de 1 pied) et écrivit que « si elles étaient
distantes l'une de l'autre ne fût-ce que de 1/4 de pouce, elles ne se
rejoindraient pas sous l'action de leur attraction mutuelle, même
dans des espaces dépourvus de résistance[d] en un temps plus
court qu'un mois... À vrai dire, même des montagnes entières ne
seront pas suffisantes pour produire un quelconque effet
perceptible ».

Rappelons que Newton avait établi dans ses « Principia » que


l'attraction gravifique à l'extérieur d'une configuration sphérique
étendue est la même que celle d'un point concentrant toute la
masse qui serait situé au centre de la sphère. En un point intérieur
à la sphère, cette proposition reste valable à condition de ne
considérer que la masse comprise à l'intérieur de la sphère
concentrique passant par le point intérieur en question. Il s'ensuit
que les couches sphériques extérieures n'exercent pas d'effet
gravifique sur un point intérieur. En vertu de ce théorème, l'intensité
de la gravité à la surface de la Terre, supposée sphérique, peut
s'écrire :

.
Ne connaissant ni G ni la densité moyenne ρ de la Terre, cette
dernière relation fut de peu d'intérêt pratique pour Newton.
Toutefois, par un raisonnement heuristique, il était arrivé à la
conclusion que la densité moyenne devait être comprise entre 5 et
6 fois celle de l'eau. Voici son raisonnement : Tout ce qui est plus
léger doit flotter sur ce qui est plus lourd. En particulier, tout ce qui
est plus léger que l'eau devrait flotter à la surface des mers. La
densité moyenne de la Terre est donc supérieure à celle de l'eau.
Elle doit aussi être supérieure à celle des roches se trouvant à la
surface de la Terre, qui sont environ deux fois plus denses que
l'eau. Elle doit encore être supérieure à celle des roches qu'on
rencontre dans les mines profondes, qui sont en général environ
trois à quatre fois, et parfois même cinq fois plus denses que
l'eau. Par conséquent, la Terre devrait en moyenne être environ
cinq à six fois plus dense que si elle consistait entièrement d'eau.
Ayant ainsi une estimation de <ρ>, Newton aurait aisément pu
trouver l'ordre de grandeur de G. Il est donc étonnant qu'il se soit
si grossièrement trompé sur le temps que mettent deux sphères à
entrer en contact sous l'effet de leur attraction mutuelle.
Masse de la Terre et déviations de la verticale

Expériences de Bouguer au Chimborazo

Par suite de la présence d'une


montagne (le volcan Chimborazo
dans les expériences de Bouguer au
Équateur), la direction de la verticale
se trouve affectée par l'existence
d'une composante d'attraction vers le
barycentre de la montagne, en plus de
la composante d'attraction vers le
centre de la Terre. Cette déviation de la
verticale (notée δ) est d'autant plus
grande qu'on est proche du
barycentre de la montagne.

Lors de l'expédition en Équateur, Bouguer a en fait essayé de


déterminer la densité moyenne de la Terre par deux méthodes
différentes. Ses observations n'ont pas abouti à des valeurs
précises, mais elles ont donné lieu dans les décennies suivantes à
des affinements. Ceux-ci ont finalement conduit à des valeurs de
<ρ> lesquelles, sans être très précises, ne sont pas loin de la
bonne valeur. La première des méthodes employées par Bouguer
est celle préconisée par Newton, à savoir mesurer la déviation de
la verticale produite par une montagne, la seconde fait intervenir
seulement des mesures pendulaires et a été inventée et mise au
point par Bouguer lui-même.

En 1738, Bouguer tenta de déterminer la densité moyenne (et donc


la masse) de la Terre en effectuant des mesures de la déviation
de la verticale provoquée par l'attraction d'une montagne située à
proximité de la station d'observation. Pour son expérience, il
choisit le volcan Chimborazo (6 250 m d'altitude, situé à la latitude
de 1°25’S), montagne appartenant à la Cordillère des Andes et
possédant une forme suffisamment régulière pour estimer la
position du barycentre. Une première station fut établie sur le
versant sud à une altitude de 2 400 toises (un peu moins de 4700
mètres) située sur le même méridien que le barycentre
approximatif. On y fit des observations méridiennes d'un groupe
d'étoiles boréales et d'un groupe d'étoiles australes,
respectivement. À la suite de la déflexion du fil à plomb d'une
quantité δ due à l'attraction du Chimborazo proche, la hauteur
apparente des étoiles du groupe boréal devait être inférieure à la
hauteur réelle (c'est-à-dire à la hauteur qu'on observerait à la
même latitude et au même moment dans une région dénuée de
topographie) de la quantité δ, tandis que la hauteur apparente des
étoiles du groupe austral devait être supérieure à la hauteur réelle
d'une quantité δ. Or, comme il ne connaissait pas la hauteur réelle
des étoiles observées, Bouguer fit établir une seconde station à
174 toises en contrebas et à environ 3 500 toises à l'ouest de la
première station, pour y effectuer des mesures similaires sur les
mêmes étoiles. L'ensemble de ces mesures permettait d'écrire des
équations d'observations qu'on pouvait utiliser pour éliminer les
hauteurs réelles inconnues. Bouguer calcula que la déviation
théorique de la verticale, compte tenu du volume de la montagne,
devait se chiffrer à δth ≅ 1’43”ρ/ρ, si ρ est la densité moyenne des
roches constituant la montagne. La valeur qu'il mesurait était ρmes
≅ 8”. On en déduit un rapport ρ/ρ plus grand que 12, alors que la
vraie valeur en est voisine de 2. Bouguer se rendit évidemment
compte que ses déterminations de ρ/ρ tombaient loin de la réalité,
à moins d'accepter l'idée que le Chimborazo ne fût creux. En
réalité, les expériences de Bouguer n'étaient que des tentatives
infructueuses qui devaient plus tard servir de modèle à d'autres
expériences du même type.

Expériences de Maskelyne au Mt. Schiehallion

De nouvelles mesures de déviation de la verticale allaient être


l'œuvre d'une équipe de savants britanniques. En effet, l'astronome
Nevil Maskelyne (1732–1811) proposa en 1772 une répétition de
l'expérience du Chimborazo, dans des conditions climatiques et
sociales moins pénibles. À cette fin, une commission de la Royal
Society of London sélectionna le mont Schiehallion (en) (ou mont
Schehallien) dans le Perthshire en Écosse. Cette montagne, dont
le sommet s'élève à 1010 m, possède une courte arête orientée
est-ouest, et des pentes abruptes au nord et au sud. Elle se prêtait
fort bien aux expériences bien que sa masse, et par conséquent
son effet sur la direction de la verticale du lieu, fût évidemment
beaucoup moindre que celle du Chimborazo. On fit des relevés
soignés entre les années 1774 et 1776, qui conduisaient à établir
deux stations sur le même méridien, l'une sur le versant nord,
l'autre sur le versant sud. En chacune des stations, Maskelyne
effectua quelque 170 déterminations de distances zénithales
apparentes de plus de 30 étoiles, et trouva pour les deux stations
une différence de hauteur moyenne de 54″ 6. La différence entre
cette valeur et la différence de latitude mesurée (42″ 9), soit 11″ 7,
fut attribuée à la déviation de la verticale causée par la montagne.
Le géologue écossais James Hutton (1726–1797), l'un des
fondateurs de la géologie moderne, ainsi que le physicien
britannique Sir Henry Cavendish (1731-1810) participèrent aux
calculs, qui donnèrent le résultat ρ ≅ 1,79 ρ. Une première
estimation de la densité de la montagne, ρ ≅ 2,5 g/cm3, fixait la
densité moyenne de la Terre à ρ ≅ 4,5 g/cm3. Plus tard, en 1821, le
mathématicien écossais John Playfair détermina avec plus de
soin les densités de diverses couches de roches du mont
Schiehallion. Il arriva ainsi à amener l'estimation de ρ dans une
fourchette allant de 4,56 à 4,87 g/cm3. En 1821, on adopta
finalement la valeur ρ = 4,95 g/cm3. Beaucoup plus tard, en 1855,
R.E. James et A.R. Clarke répétèrent l'expérience du mont
Schiehallion sur les flancs du « Arthur's Seat » (Siège d'Arthur), un
ancien volcan se trouvant tout près d'Édimbourg. Ils obtinrent la
valeur assez réaliste ρ = 5,3 g/cm3.

Isostasie et limites de la méthode de déviation de la


verticale

Article détaillé : Isostasie.


Les expériences au fil à plomb montrèrent qu'il n'est guère
possible de déterminer la masse de la Terre à mieux de 10 % près
par la méthode de la déflexion de la verticale. La raison en réside
surtout dans une certaine compensation des effets d'attraction
des montagnes par un mécanisme appelé « isostasie ». En
répétant en 1849 l'expérience de Pierre Bouguer dans les
Pyrénées, Petit se rendait compte que tout se passait comme si
les Pyrénées repoussaient un peu le fil à plomb au lieu de l'attirer.
En particulier, Petit calcula l'influence de la chaîne des Pyrénées
sur la direction du fil à plomb à Toulouse et trouva que la valeur
observée était très inférieure à la valeur théorique. En fait, on se
rendit vite compte que cette constatation s'appliquait de façon
quasi-générale et que l'attraction des montagnes était plus petite
que les valeurs qu'on calculait en supposant que la matière sous-
jacente avait une densité normale. Le mont Schiehallion et
l'Arthur's Seat constituent des exceptions notables, sans doute à
cause de leurs étendues limitées qui ne permettent guère la
compensation isostatique.

L'histoire de ce concept géodésique important qu'est l'isostasie


est exposée avec plus de détails dans l'article correspondant.
Pour le moment, revenons-en à la détermination de la masse de la
Terre et à la méthode pendulaire inventée par Pierre Bouguer à cet
effet.
Masse de la Terre et mesures au pendule

Formule de Bouguer

Pierre Bouguer par Jean-


Baptiste Perronneau (1753).

Considérons l'intensité de la pesanteur g(P) en un point P situé à


une distance r du centre de masse de la Terre, ainsi que l'intensité
de la pesanteur g(Q) en un autre point Q situé à une distance r' de
ce même centre de masse. Notons par h la différence d'altitude
entre Q et P, de sorte que h > 0 si Q est à une altitude plus élevée
que P, et h < 0 dans le cas contraire.

Bouguer a montré que pour des mesures effectuées à la surface


terrestre, on a sensiblement :

R étant le rayon moyen de la Terre. C'est la célèbre formule de


Bouguer. Le deuxième terme, qui commence avec le signe moins,
représente la variation de l'intensité de la pesanteur produite par
une variation d'altitude, sans tenir compte de la contribution des
couches situées entre l'altitude de P et l'altitude de Q. On appelle
cet effet la correction à l'air libre, ou la correction de Faye, pour
honorer l'astronome Hervé Faye (1814–1902) qui en a fait grand
usage. Le troisième terme correspond à l'attraction d'un plateau
de densité uniforme ρ et de dimensions horizontales très grandes
(idéalement infinies). Il est censé tenir compte de l'attraction des
masses situées entre l'altitude de P et l'altitude de Q lorsqu'on
effectue des mesures en Q et qu'on les réduit à l'altitude de P. On
l'appelle la correction de plateau. Écrite autrement, cette formule

de Bouguer devient : .

On voit ainsi que la densité moyenne ρ (et donc la masse) de la


Terre s'exprime en fonction de quantités connues ou mesurables,
à condition de pouvoir estimer correctement ρ. Pierre Bouguer et
ses successeurs mesuraient les quantités g(P) et g(Q) au moyen
de pendules. Maintenant, on utilise des gravimètres qui résultent
d'une évolution des pendules pour s'adapter de mieux en mieux
aux contraintes en précision de la gravimétrie et de la
géodynamique. En particulier, Bouguer et ses collaborateurs ont
appliqué la relation précédente pour déterminer la densité
moyenne de la Terre en Équateur, au cours des années 1737–
1740. À cette fin, ils mesuraient les longueurs respectives d'un
pendule battant la seconde en trois endroits d'altitudes fort
différentes : (1) sur l'Ile de l'Inca dans la rivière Émeraude, à une
altitude comprise entre 30 et 40 toises, située à une distance
d'environ 60 kilomètres au sud-ouest de Quito ; leurs mesures y
fournissaient une longueur du pendule de 439,21 lignes ; (2) à
Quito-même, à une altitude de 1466 toises et une latitude de 0°,25
S, où la longueur du pendule était de 438,88 lignes ; (3) enfin au
sommet du Pichincha, proche de Quito, à une altitude de 2434
toises, où la longueur du pendule était de 438,69 lignes.

Sachant que pour une période fixée, en l'occurrence une seconde,


l'intensité locale de la pesanteur est proportionnelle à la longueur
du pendule, et en admettant que la situation géographique de
Quito corresponde à celle d'un haut-plateau, la relation empirique
trouvée par Bouguer fut ρ ≅ 4,5 ρ. On sait actuellement que cette
valeur 4,5 du rapport ρ/ρ conduit à une estimation deux à trois
fois trop grande pour la masse de la Terre. Néanmoins, cette
détermination historique prouvait que la Terre n'était pas creuse ou
remplie d'eau en son intérieur, comme certains le soutenaient à
l'époque.

Expériences au pendule au cours du xixe siècle

Beaucoup plus tard, en 1821, F. Carlini trouva, au moyen de


mesures pendulaires effectuées dans la région de Milan, la valeur
ρ = 4,39 g/cm3. Cette valeur fut portée en 1827 par Edward Sabine
à 4,77 g/cm3, puis en 1841 par C.I. Giulio à 4,95 g/cm3.
D'autre part, G.B. Airy tenta de déterminer ρ en mesurant la
différence de période fournie par un pendule à la surface et au
fond d'une mine. Les premiers essais eurent lieu en Cornouailles
en 1826 et 1828. Ils furent des échecs à cause d'un incendie et
d'une inondation. Finalement, en 1854, Airy aboutit à la valeur
6,6 g/cm3 lors de mesures faites dans une mine de charbon à
Harton dans le Sunderland. La méthode employée par Airy
présuppose que la Terre possède une stratification sphérique. En
outre, Airy admet des valeurs particulières pour la densité en
profondeur. Plus tard, en 1883, des expériences effectuées par
Robert von Sterneck (1839–1910) à différents niveaux dans des
mines de Saxe et de Bohême conduisaient à des valeurs de la
densité moyenne ρ comprises entre 5,0 et 6,3 g/cm3. Celles-ci
mettaient en évidence le peu de crédit qu'on pouvait accorder aux
hypothèses faites par Airy. En fait, en 1855, Pratt et Airy lui-même
avaient suggéré indépendamment qu'il devait exister une
compensation des densités en profondeur. C'est ainsi que fut
forgé le concept d'isostasie qui limite la possibilité de mesurer ρ
avec précision, tant au moyen d'un fil à plomb que d'un pendule.
Malgré ces possibilités réduites d'arriver à une estimation précise
de la densité moyenne de la Terre de cette manière, T.C.
Mendenhall réalisa en 1880 une expérience gravimétrique à Tokyo
et au sommet du Fujiyama. Son résultat est ρ = 5,77 g/cm3.
Expérience de Cavendish
Article détaillé : Expérience de Cavendish.

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Schéma de la balance de torsion de


Michell et Cavendish.

Newton lui-même avait suggéré deux méthodes pour déterminer


la masse de la Terre. Celle consistant à se servir de l'attraction
d'une montagne ne peut guère fournir de résultats précis, à cause
du phénomène d'isostasie. L'autre méthode envisagée par Newton
consistait à déterminer directement la constante de gravitation G.

Vers la fin du xviiie siècle, John Michell ouvrit la voie à une telle
mesure directe de G au laboratoire, évitant les incertitudes
attachées aux estimations de l'effet de grandes entités
géologiques comme celles impliquées dans les expériences de
déviations de la verticale provoquées par des montagnes ou dans
les mesures de différences de la pesanteur entre le sommet et le
fond d'une mine. Michell construisit une balance de torsion afin de
mesurer directement la force d'attraction F s'exerçant entre deux
sphères pleines de masses m1 et m2. Si d désigne la distance
entre les centres de masse respectifs de ces sphères, la loi
d'attraction universelle de Newton requiert que F = G m1m2/d2. En
mesurant F, m1, m2 et d, on obtient G. L'appareil de Michell
comprenait une barre horizontale AB, de centre C, d'une longueur
de 6 pieds, suspendue à un point fixe O au moyen d'un fil vertical
OC dont la longueur est de 40 pouces (environ 102 cm). Des
sphères de plomb de 2 pouces de diamètre, donc de masse m1
valant[e](4π/3) (2 x 2,54/2)3 x 11,34 ≅ 778,4 grammes, étaient
suspendues en A et B au moyen de deux fils de fer très courts. Cet
équipage était logé dans une étroite armoire en bois. À l'extérieur
de cette armoire, Michell avait prévu la possibilité d'amener un
système composé de deux grosses boules de plomb de 8 pouces
de diamètre, chacune ayant une masse 43 fois supérieure à une
petite sphère, c'est-à-dire près de 50 kilogrammes (exactement
49,8176 kg). Ces deux grosses masses m2 se placent de part et
d'autre du plan OAB, à proximité des deux petites masses m1 de
manière que dans chaque couple (m1, m2) les masses s'attirent
chacune avec une force F = Gm1m2/d2 agissant
approximativement dans une direction horizontale,
perpendiculairement au plan OAB. Le fil OC est ainsi tordu par un
couple horizontal d'un angle ϑ, que l'on peut mesurer par exemple
à l'aide d'un système optique. Soit k la raideur en torsion du fil OC.
A l'équilibre on a donc kϑ = 2Gm1m2/d2, d'où l'on peut tirer G =
kϑd2/(2m1m2), à condition de pouvoir mesurer la raideur du fil de
torsion. Pour ce faire, on évalue le moment d'inertie de l'équipage
m1ABm1, soit I1, par rapport à l'axe OC et on mesure dans une
expérience auxiliaire la période d'oscillation de cet équipage
autour de OC lorsque le système des grosses boules de masses
m2 se trouve éloigné. Si T1 désigne cette période, on a k =
4π2I1/T12. Ainsi, la constante G est caractérisée en termes des
quantités mesurables m1, m2, L, d, ϑ, I1 et T1.

John Michell mourut en 1793, avant d'avoir pu se servir de son


appareil pour déterminer la constante de gravitation. Celui-ci
passa d'abord à W. H. Wollaston, qui n'en fit rien, mais le confia
peu de temps après à Henry Cavendish (1731–1810). Celui-ci y
apporta quelques améliorations tout en lui conservant pour
l'essentiel la configuration imaginée par Michell. Il isola l'appareil
des courants d'air qui pouvaient perturber les mesures, et il ajouta
un télescope pour observer les déflexions. Sa célèbre
détermination de G fut publiée en 1798. En prenant la moyenne
des résultats de 29 ensembles de mesures corrigées de divers
effets (et en éliminant une erreur arithmétique signalée plus tard
par Bailey), la valeur de G déterminée par Cavendish fournit <ρ> =
5,448 ± 0,033 g/cm3.

De nombreuses autres mesures de G ont suivi celle effectuée par


Cavendish, mais beaucoup n'ont plus qu'un intérêt historique. Ainsi,
F. Reich fit des déterminations de G avec un appareil fort
semblable à celui employé par Cavendish. Convertis en valeurs de
la densité moyenne de la Terre, les résultats qu'il obtint sont ρ =
5,49 g/cm3 en 1837 et ρ = 5,58 g/cm3 en 1852. D'autre part, F.
Bailey obtint en 1842 la valeur ρ = 5,67 g/cm3. Alfred Cornu et
Jean-Baptistin Baille trouvèrent en 1873 des valeurs de ρ
s'échelonnant entre 5,50 et 5,56 g/cm3. Philipp von Jolly (en) utilisa
une balance ordinaire de haute précision et mesura la différence
de pesanteur entre le sommet et le bas d'une tour de 21 mètres de
haut. Il obtint ainsi en 1881 la valeur ρ = 5,69 g/cm3. Tout juste un
siècle après Cavendish, en 1898, Franz Richarz (en) et Krigar-Menzel
obtinrent, de manière analogue à von Jolly, la valeur ρ =
5,505 g/cm3. Un peu avant, en 1892, Poynting utilisa aussi une
balance (ordinaire) très sensible et précise, dont chaque plateau
était chargée d'une masse m1, et plaça une masse m2
alternativement sous l'un des plateaux, puis sous l'autre, de
manière que l'alignement entre les masses m1 et m2 fut
parfaitement vertical dans un cas comme dans l'autre. La valeur
qu'il obtint est ρ = 5,49 g/cm3. En 1895, Charles Vernon Boys
modifia l'instrument initial de Michell-Cavendish en remplaçant le
fil de torsion OC, initialement en fer, par un fil de quartz. Cette
innovation lui permit d'employer des masses (en or) plus faibles et
de réduire ainsi divers effets extérieurs à l'expérience mais la
perturbant de manière gênante. Par exemple, la variation de
l'inclinaison du plancher lorsqu'on bougeait les masses constituait
une telle perturbation, qu'il était difficile de chiffrer exactement.
Ses mesures avec l'instrument amélioré fournirent ρ =
5,527 g/cm3. En 1896, Karl Ferdinand Braun et Eőtvős Loránd
(Roland Eötvös) trouvèrent un résultat voisin de celui de Boys. Ils
utilisèrent aussi une balance de torsion, mais conçue par Eőtvős
lui-même. À côté de leur emploi pour mesurer G, les balances
d'Eőtvős allaient tout de suite trouver des applications pratiques
(et lucratives) en prospection gravimétrique, art qui était alors à
ses débuts. Elles restèrent opérationnelles sur le terrain pendant
plusieurs décennies, jusqu'à ce que des gravimètres d'un
maniement plus aisé les remplacent. À cause de leur sensibilité
extrême, les balances d'Eőtvős n'ont pas perdu leur intérêt, ni pour
la physique, ni pour la géodésie. Elles ont notamment permis de
vérifier avec une très grande précision, de l'ordre de 10-9,
l'équivalence des deux types de masse, pesante et inerte. Cette
équivalence est un postulat sur lequel Albert Einstein a fondé la
théorie de la relativité générale.

Les valeurs de G comptant actuellement parmi les meilleures ont


été fournies en 1930 par l'expérience de Paul R. Heyl (ρ =
5,517 g/cm3) et en 1942 par celle de P. R. Heyl et P. Chrzanowski
(ρ = 5,514 g/cm3). Zahradnicek obtint en 1933 la valeur ρ =
5,528 g/cm3 qui semble un peu moins précise. À l'aide de critères
statistiques appliqués à un ensemble de 25 déterminations de G
effectuées par Charles Vernon Boys et par Heyl, Harold Jeffreys
déduisit la valeur G = (6,670 ± 0,004) × 10−11 m3 kg–1 s–2. Cette
valeur a servi de référence en physique et, surtout, en géodésie et
en géophysique pendant la majeure partie de la deuxième moitié
du xxe siècle. Avec GM = 3,986 × 1014 m3 s–2, la valeur de G
indiquée par Jeffreys conduit à une masse totale M =
5,977 × 1024 kg et à une densité moyenne ρ = 5,517 g/cm3. Des
expériences plus récentes ont légèrement changé la valeur de G
acceptée pour le moment (à savoir
G = 6,672 59(84) × 10–11 m3 kg–1 s–2, conduisant à la masse de la
Terre mentionnée au début de cet article, M = 5,973 6 × 1024 kg),
mais de nouvelles expériences, certaines fondées sur des
méthodes différentes de celles utilisées jusqu'à présent, sont en
cours ou en projet dans divers laboratoires à travers le monde.
L'incertitude attachée à la masse M de la Terre, et d'ailleurs à
n'importe quelle masse cosmique, est proportionnelle à
l'incertitude attachée à la valeur de G. À l'heure actuelle, on
connaît le produit GM avec une très grande précision grâce aux
satellites artificiels et à la géodésie spatiale, mais les valeurs de
G, et donc de M, ne sont connues qu'avec une précision relative de
l'ordre de 10−4 à 10−5.

Notes et références

Notes

a. La température élevée a pour conséquence qu'une fraction


importante des molécules ont une vitesse supérieure à la
vitesse de libération, et échappent donc à l'attraction terrestre.
b. Historiquement, il s'agissait de la Lune, unique satellite naturel
de la Terre. Comme la trajectoire de son mouvement orbital
autour de la Terre est loin de représenter une ellipse
képlérienne toute simple et que la masse de la Lune n'est pas
négligeable vis-à-vis de celle de la Terre (elle en représente
environ 1/81), il n'est guère possible d'en déduire la valeur de
GM avec une grande précision. Les choses ont grandement
changé avec l'apparition des satellites artificiels depuis 1957.
c. Une toise vaut 864 lignes et correspond à 1,949 m. Un mètre
vaut donc environ 443,3 lignes, et une ligne vaut ainsi 2,256
mm.
d. C'est-à-dire même en l'absence de friction,
e. La densité du plomb est 11,34 fois celle de l'eau.

Références

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Naval Observatory et HM Nautical Almanac Office,
Astronomical Almanac (en) for the Year 2014, Washington et
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2. (en) Andrea Donini, Sergio Palomares-Ruiz et Jordi Salvado,
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7. (en) Christoph Leinert et Eberhard Grün, « Interplanetary dust »,
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Springer, coll. « Physics and Chemistry in Space » (no 20),
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Bibcode
1998Icar..135..469K (https://ui.adsabs.harvard.edu/abs/1998Icar..1
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9. Cornelis de Jager, « Les étoiles les plus lumineuses », La Vie
des sciences, vol. 7, no 1,‎1990, p. 1-12 (lire en ligne (https://ga
llica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5663785j/) [archive] , consulté
[PDF]

le 28 septembre 2014).

Voir aussi

Bibliographie

(en) K. E. Bullen, The Earth's Density, Londres, Chapman and Hall,


1975. (ISBN 0-412-10860-7)

Articles connexes

Masse terrestre (unité)


Masse de la Lune
Masse du Soleil

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