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8 CHAPITRE I : INTRODUCTION A LA MACROECONOMIE Plan du chapitre 1. Qu’est-ce que Ia macroéconomie ? 2. Les outils de la macroéeonomie. Obici Définir ce qu’est la macroéconomie. Distinguer microéconomie et macroéconomie. Maitriser Pobjet et la méthodologie de la macroéconomie. Lobjectif de ce premier chapitre est de présenter le cadre de référence et les concepts fondamentaux Macrogconomiques qui vont permettre d’aborder ensemble des questions auxquelles {a macroéconomie s*intéresse, 1. Qu’est-ce que la macrogconomie ? Comment diminuer le chémage ? Que devraient faire les pouvoirs publies pour relancer la croissance 2 Sommes-nous en récession ? Comment en sortir ? L’inflation est-elle un probléme ? La banque centrale doit-elle remonter son taux d’intérét directeur 2, etc, La macroéconomie s’efforce de répondre a ces questions (et a bien d’autres). Pour cela, elle fait appel un grand nombre d'outils (définitions, données stati 1. Définition La macroéconomie est une branche de la science économique (comme I’est également, par exemple, | microéeonomie) qui étudie les caractéristiques globales d'une économie. Elle repose ainsi sur une approche globale de I’économie. Elle ne se préoccupe pas des détails concemant les individus, comme les choix en matiére de consommation et de production des agents économiques, mais étudie Vensemble de "économie. La macroéconomie raisonne done a partir de quantités agrégées dans Jesquelles les individus sont regroupés en catégories homogénes, Elle étudie par exemple l'évolution de la consommation globale (done agrégée) des ménages. Ainsi, I'objectif de Ia macroéconomie est de deéfinir puis d’analyser les problémes globaux, tels que le chémage, l'inflation ou bien encore la croissance économique. ues, modéles, etc.). Mais au-dela de ces explications, la macrogconomie nous est directement utile, que nous soyons Gtudiants, enseignants ou méme toute personne qui n’étudie ou n’enseigne pas l'économie, Elle permet de comprendre des phénoménes concrets pour lesquels nous pouvons tous avoir un intérét, A titre d’exemple, la macroéconomie permet d’ q les programmes économiques proposés par les patis politiques @ la veil des élections; prises en matiére de licenciement ou de recrutement ; sur 1’ igmentation ou la diminutio ie ensde en macroéeonem ” oe ne avec Ia parutior nations » ie moder Jativement « «économie mode ement dater I'émergence ces sce te i 4 ie re ches sur la nature ¢ cele Recherehes stare comme une branche de on « ie s*effectuait a travers 1 étude de I’économ aie jeune ». des années 1930, l'étude de lec de I'économie par les eeettet (usqu ression des années I que. L’analyse de Bay sae tener dV econome dine par Pécle Classique. L aeauilbre de marché, ot tune conception générale ei ¢ les marchés ont 2. Les principaux courants de p Si nous pouvons raisonnabl Touvrage d'Adam Smith « 1761, la macroéconomie peut & : te ques repose sur une approche mi e at néfaste puis} n Fee ei tnt enemas ms cn A PS tendance a s‘autoréguler. L’économie est alors analy: a tit ainsi A un équilibre i i i nieuse. i interdépendants dont 1°équilibre se fait de maniére harmo se agalement| vn) optimum général (c'est-i-dire de l'ensemble des marehés de l'économie) qu eae ‘ é conception aeieudiondaet conséquences dans les années 1930 vont i pe fa ca ae peeet générale de I’éconor C'est avec cette crise et la pao ai 1936, if a oRHen. alena Maynard Keynes «Théorie Générale de Emploi, de nig et dela Monnaie > abe 8 vertablement émerger Ia macroéconomie et se forgerun dscours distnet au sein de économie. be Keine de « macroéconomie » est dalleurs introdut dés 1933 par Ragnar Frish et, depuis son émergence dans les années 1930, Ja macroéconomie a fait l'objet de nombreux développements | travers différents courants de pensée. Aujourd’hui encore, avec Ia crise qui secoue I’économie mondiale depuis 2008, la macroéconomie fait toujours Vobjet d’approfondissement voire de nouvelles investigations puisque la macroéconomie, dans sa forme actuelle, est remise en cause pour ne pas avoir su prévoir et analyser correctement la crise initiée sur le marché des subprimes. Un des aspects de la macroéconomie est sa relation, parfois ambigué, avec la politique économique mise en place par un gouvernement. Depuis Keynes, de nombreux économistes sont convaincus gu’un gouvernement a non seulement le droit mais aussi le devoir d'intervenir dans I’économie afin de corriger les défaillances du marché. Cependant, l’expérience des années passées, mise & jour dans Jes années 1970, a montré que les gouvernements sont faillibles. Dune maniére générale, on peut distinguer deux grandes catégories d’économistes (courants ou coles) qui saflrontent et constituent les principaux courants de pensée en macroéconomie + ~ Les néoclassiques: qui font confiance aux mécanismes du marché pour résliser Péquilibre automatique et pour qui toute intervention de l’Etat est nuisible. Et ~ [és Keynésiens : qui rejettent I'hypothése de 'autorégulation des marchés et pronent Vintervention de I’Etat pour rétablir l’équilibre. jeabiet n'est pas ici de savoir laquelle des deux catégories a raison ou tort, mais de comprendre les raisons qui expliquent adoption de Pune ou Iautre de ces deux postures, 3. Distinction macroéconomie/microéconomie Economiques (individus, ie s'intéresse ainsi a la ess delle, du_marché, sur lequel ce Ne, étudier arbitrage entre travail et loisir pour un individu ; Pourquoi tin eonsommateur préfere les transports en commun a la voiture ; ‘comment le producteur utilise capital et travail dans un processus de production ; etc, macroéconomie s'intéresse a I'étude des caractéristiques globales d’une économie. Elle Sur les liens qui existent dans l'ensemble du systéme, Son raisonnement ne se fait pas au niveau individuel mais global, Dés lors, la macroéconomie va, par exemple, s’ = laconsommation giobale d'une éconoi > _lerevenu global d'une économie ; > laproduction globale d'une économie ; = ate, La macroéconomie et la microgconomie s‘opposent sur leur objet, leur définition, mais aussi sur leur méthodologie. Ainsi, la macroéconomie repose sur le holisme méthodologique, c'est-a-dire sur Vidée que le TOUT est différent de la somme des parties, alors que la microéconomie repose, quant & elle, sur Vindividualisme méthodologique, c'est-a-dire sur Vidée que le TOUT peut étre expliqué et décrit a partir des propriétés et des actions des parties. Dés lors, pour répondre a une question d’ordre macroéconomique, il ne sera pas suffisant additionner des réponses d’ordre microéconomique. Exemple : Le paradoxe de I’épargne Pour bien comprendre cette posture adoptée par la macroéconomie, prenons l'exemple du paradoxe de l’épargne (développé, notamment, par Keynes), Si les ménages anticipent que la situation économique va étre amenée a se dégrader, ils vont, naturellement, réduire leurs dépenses et accroitre leur épargne. Mais, la réduction des dépenses va alors nourrir un cercle vicieux : réduire les dépenses, C'est moins consommer ce qui peut contraindre les entreprises a licencier. Dés lors, il en résulte une contraction de I’activité et de l'emploi. Les ménages, ainsi que les entreprises, peuvent donc se Fetrouver dans une situation pire que s‘ils n’avaient pas adopté un comportement prudent et logique. ‘Cest done un paradoxe puisque le comportement de prudence adopté (Epargner pour faire face des temps « difficiles ») finit par affecter I’économie dans sa globalité A inverse, des anticipations optimistes pour le futur peuvent inciter les ménages a réduire leur épargne donc a accroitre leurs dépenses de consommation. Cela stimule la croissance et entraine une augmentation des embauches de la part des entreprises, ce qui provoque une accélération de la croissance. Dans ce cas, un tel comportement contribue a l'amélioration de la situation de tous les individus. siste téresser A: A travers V'exemple ci-dessus, nous voyons que les résultats de l’effet combiné des décisions individuelles peuvent différer de ce qu’attendaient les individus. Ils peuvent méme produire l’effet inverse a celui désiré. C'est un résultat fondamental de la macroéconomie ! Ainsi, le fonctionnement de I économie, d’un point de vue macroéconomique, dépasse la somme des comportementsindividuels, Pour résumer, «le tout est plus que la somme des parties » (Aristote) Si Ia microéconomie consttue le fondement du comportement individuel, le comportement collectif Tesulte de décisions individueles prises sans connaissance complete des agissements des autres, Crest ones Va developer en parlant d'un défaut de coordination qui peut conduire a des Adésequilibres au sein de !"économie. Dés lors, Keynes oppose a cette approche microéconomique un discours a prior strictement alternatif I'approche classique qui va légitimer intervention de Etat dans la régulation de nos économies, La macroéconomie qui émerge dans les années 1930 apparait done comme une alternative a la Par les économistes classiques. Elle fut élaborée 970, wacroéconomie es! J sujet de controverses tant ch ki conomie est un grand suet lan depuis les années I be on les hommes politiques. économistes que chez connate A économie son! tal mie et la microéconot a ceclne smble sans tenir comp! économiques. Ja macroéconon économie dans son ense! des fondements micr Bien que distinctes l'une de l'autre, En effet, il n'est pas possible d”étudier des individus. La macroéconomie a done 4, Les outils de la macroéconomie Variables endogenes et variables exogenes iy ix, les taux Lrobjet de la macroéconomie va ere d'expliquer activité globale, le panes) is ented STimert, ete explication de ces phénoménes va sano faire pol noe variables a expliquer ou endoganes et les variables explicatives ou ex¢ i # Une variable - définie Erne ‘une grandeur ou une quantité qui peut prendre n’importe quelle valeur & ’intérieur d’un domaine préalablement défi En macroéconomie, une variable est une grandeur synthétique associ ard comportements collectifs (PIB, consommation, emploi, etc.). Ces variables sont done analysées Jorsque I’on étudie I’économie sous un angle global. iée aux agrégats et & des Les variables endogénes sont les variables que l'on cherche a expliquer en termes économiques. II Sagit de la variable expliquée (ou a expliquer). Les variables exogénes sont les autres variables, celles que l'on ne cherche pas a expliquer, mais que I’on prend comme acquises, « données », afin dexpliquer les variables endogénes. Ainsi, la variable exogéne est la variable explicative de la variable endogéne. Autrement dit, la variable exogene est la variable utilisée pour expliquer la variable endogéne, Par exemple, le macroéconomiste va chercher a expliquer comment le revenu (Ia variable exogene) peut influencer la consommation (la variable endogene). 4.1-La modélisation Pour expliquer un phénoméne, I'économiste peut avoir recours a la modélisation, c'est-a-dire A Velaboration d'un modéle économique. En effet, il est impossible voir méme inutile, pour un Economiste, de représenter la réalité économique dans ses moindres détails. L’économiste va alors chercher a adopter une représentation simplifiée de Ia réalité au travers d'un modele économique ermettant de mettre en évidence et d’expliquer les liens entre les différentes variables étu: Un modéle est une série d’hypothéses relatives aux princi i I principaux déterminants di i variable et permettant d'expliquer et de prévoir celleci eR Un modéle peut prendre une forme littéraire ‘ou, ce qui Pe ¢ |. ce qui est le plus souvent le cas, peut ét i une ral mathématique Le modéle est ainsi constitué d'une variable eiteuase See soe ee mee a méme encore de variable dépendante — et d’une ou plusieurs fa = i : ae ee pice ‘galement qualifiée de variables explicatives ou encore de variables Le modéle va alors établir des relations de it ie Pesigaeecatrays cal dt i causalité entre les variables exogénes et la variable Variable(s) exogene(s) Variable endogene Figure 1 — Le modéle Te modéle construit, I’économiste cherche expliquer l'influence des variables exogenes sur le endogéne. Méme si le modéle construit est une représentation simplifiée, le modéle pris lobalité peut étre complexe puisque, la plupart du temps, le modele contient un grand bre de variables exogénes. S ce cas, I’économiste a le plus souvent recours 4 des hypothéses qui peuvent paraitre non S A Ia réalité mais qui sont nécessaires pour parvenir a isoler les différentes causes d'un Exemple : la consommation des ménages Supposons que nous cherchions & expliquer la consommation des ménages. Nous pouyons penser que cette consommation va étre influencée par le revenu des ménages ainsi que les prix & la consommation. Bien entendu, la consommation des ménages peut dépendre d'autres paramétres tels que le taux de chémage par exemple. Si nous adoptons une forme mathématique de ce modéle, nous disposons de l’ossature suivante : ‘Consommation des ménages = f (revenu, prix, chémage) Lexpression (I) nous indique que la consommation des ménages dépend du revenu, des prix a la ‘consommation et du taux de chémage. La fonction f( ) signifie « fonction de toutes les grandeurs recensées (intégrées) entre les parenthéses ». Le terme fonction indique ici que la consommation ddépend (est fonetion) de ces variables (revenus, prix, chomage). Supposons a présent que nous souhaitions alléger lécriture de l'expression (|). Pour cela, nous allons adopter la notation suivante. La consommation des ménages sera représentée par C, le revenu des ménages par R, les prix a la consommation par P et le taux de chémage par T. Dés lors, l'expression (l) peut s’écrire : C= f(R, P,T) ‘Comment rendre compte de Iévolution du revenu des ménages sur leur consommation ? Pour répondre a cette question, |'économiste va devoir analyser la relation entre la variable R et la variable C sous ’hypothése que les autres variables, P et T, restent inchangées. Il cherche done isoler effet d'une variable exogéne sur la variable endogéne. Pour cela, !"économiste va poser Thypothése toutes choses égales par ailleurs, ceteris paribus en latin. Cette hypothése est incontournable a partir du moment oi un phénoméne, dans notre cas la consommation, est expliqué par plusieurs variables. Cette hypothése va permettre d’analyser, tour & tour, influence de chacune des variables exogénes sur la variable endogne. Dés lors, en posant cette hypothése, I’économiste va pouvoir étudier comment la variable « revenu « (R) agit sur la variable « consommation » (C), les autres variables, « prix » (P) et « taux de chomage » (T) , restant constantes, Cette hypothése toutes choses égales par ailleurs est trés importante car elle repose sur la séparation des différentes causes d'un phénoméne. En effet, ne pas faire cette hypothése ne permettrait pas diisoler une variable par rapport aux autres pour expliquer un méme phénoméne. Si, dans les sciences exactes, le fest scientifique est relativement « aisé » A réaliser, il n’en va pas de méme dans les sciences sociales en général et dans la science économique en particulier. Le test, en sciences sociales, s‘effectue « grandeur nature » ; le laboratoire correspond au monde réel. @ est extrémement comple e nationale, 4 «aig, économie nationale, ¢s! € rr eee leur, te systéme que Mon edi, Ia SOE MOST Tne ies difficlle dee resto Par ailleurs, Ie syn tines de milliers de variables: Il es! CO ier Jes variables les Pp et possede plusieurs diz ee méme temps. Das lors, rapport aux autres afin de d ris paribus va perme nective sur le phenome Mhypothése ceter i jécerminer leur influence FesP ‘et économie normative 's approches vis des recommandations. La ositive et économie 4.2-Les différentes approches : éeonomie positive ee ' é adopter plus Le macro-éeonomiste, et 'éeonomiste en général peuvent Bona decision publigue : analyser les effets des choix publics o8 ise distinction entre ces deux approches repose sur le débat normative, Economie positive et économie normative ‘it jectives ou Liéconomie positive définit le monde tel qu'il est. Elle a trait aux exotiaions ee cy scientifiques du fonctionnement de l'économie, Son but est done diétablit des liens énitt Oe fais sans aucun jugement de valeur. Dans ee cas, I’éeonomiste espére agit comme un SeiCN Ate rigoureux et « dépassionné », Dans ce cadre, l’objectif de I"économiste est d’essayer de comprendre. le fonctionnement de économie et du monde en général dans la réalité. L’analyse positive vise, par exemple, a étudie! , : ~ les effets d'une politique économique (augmenter les dépenses publiques par exemple) ; = leseffets d'une réforme de la fisealité (une hausse des taux d’imposition par exemple) ; = ete. Dans cette optique, l'économie positive con exogéne. lére ainsi la politique économique comme une donnée L’économie normative quant a elle définit le monde tel qu’il devrait étre, Elle fourit des prescriptions ou recommandations fondées sur des jugements de valeurs personnels. L’économic normative va donc plus loin que I’économie positive. Dans ce cas, I’économiste est influencé soit par ses orientations politiques soit par ses convictions théoriques. Cette démarche ne peut done éviter les Jugements de valeurs. Dans le cadre de I’analyse normative, I’économiste adopte le réle d'un conseiller et examine quels sont les outils de politiques économiques qu’il doit mobiliser pour atteindre les objectif’s souhaités. A titre d’exemple, un conseiller économique peut dire : « pour résorber le chomage, il faut adopter telle ou telle mesure », I! s’agit alors de propositions : si l'on change ceci, il arrivera cela. Une frontiére complexe Ces deux approches sont cependant imbriquées I’une dans l'autre. Toute analyse d’un phénomene économique doit nécessairement débuter par une analyse positive afin de déterminer et de comprendre les caractéristiques du phénoméne étudi Par exemple, on peut s’interroger sur les effets d’une réduction des dépenses publiques. En revanche, €t c'est Ia que I’économie normative intervient, la recommandation de diminuer ces dépenses publiques repose sur un jugement de valeur ; cette réduction remet-elle en cause le role de I’Etat ? Va-telle nuire a la croissance économique 2 Permettra-t-elle une réduction de la fiscalité ? Etc. On pourrait ainsi multiplier les questions (donc les recommandations) qui sous-tendent les effets de cette réduction. L’analyse qui découle de ces recommandations dépend des priorités et des préférences du décideur (ie, celui qui prend la décision de diminuer les dépenses publiques). les CHAPITRE 2: LES CONCEPTS FONDAMENTAUX DE LA MACROECONOMIE, Plan du chapi 1. La mesure de la richesse : le produit inté 2. Le chomage : définition et concepts associés. 3. Pouvoir d'achat, indice des prix et inflation brut (PIB). Object Définir et mesurer les principales grandeurs de Ia macroéconomie. Distinguer une grandeur nominale et une grandeur réelle, Tour tépondre aux grandes questions macroéconomiques, le macroéconomiste utilise la théorie et observation. L’observation consiste en la eollecte de statistiques qui vont lui permettre de valider ou Cer ine theorie, dans le champ de spécialité qu’ilétudie (marché du travail, marches financiers, etc). Ge chapitre présente les trois principales variables macrosconomiques : le. produ intérioge tag (PIB), le taux d’inflation et le taux de chomage. I. La mesure de la richesse + le produit intérieur brut (PIB) Comment mesurer la performance macroéconomique d'un pays ? Pour répondre a cette question, les Sconomistes et les institutions (Banque mondiale, FMI, banques centrales, etc.) considérert le produit intérieur brut (PIB) comme le meilleur indicateur de performance, ntérieur brut (PIB) mesure la produetion globale d'une économie, c'est-a-dire l'ensemble des richesses oréées, Le PIB est caleulé pour une zone géographique donnee (le plus souvent un pays, Tans aussi une région, ou un groupe de pays) et pour une période de temps précise (généralement Tannée). Cette definition du PIB s’appule sur les principes élaborés par la comptabilité nationale que nous étudierons dans le chapitre 3. \4 PIB ne doit pas etre confondu avec le PNB qui correspond au produit national brut 2. PIB et PNB be PIB mesure la richesse créée au cours d’une période de temps (généralement l'année) par Tensemble des producteurs résidents dans le pays studi, quelle que soit la nationalité des broducteurs. Le PNB mesure, quant a lui, la richesse créée au cours d’ane période de temps par les Producteurs nationaux, quel que soit l'endroit oi ils résident. Ainsi, la marocain qui rés En revanche, sa Mesure du PIB UJoxiste trois fagons pour définir le PIB dune économie, Selon la comptabilité nationale, le PIB peut se caleuler selon trois approches (optiques) : l'approche optique) de la production, l’approche (optique) de la demande et I’approche (optique) dee Fevenus. Ces optiques ou (et doit etre) identique. retenue, le résultat est du, quelle que soit 'approche Bien entent 2 optiques Le tableau suivant présente un cempittéetssonine Téconomie pour une ges generées dans 1.0) e dela Le PIB correspond imme des valeurs ajoul période donnée. i ae zOptique dele demanct is dans I'économ une période donnée. ive et distribués dans 3. Optique des revenus Le PIB est la somme des r économie pour une période donnée Les optiques 1 et 2 définissent le PIB sous lan} sous l'angle des revenus qui lui sont associés. revenus des facteurs issus de l'activité product le de Ia produetion alors que loptique 3 Hraborde Supposons qu’il existe deux industries dans économie : une industrie métallurgique (qui prodult go Facier) et une industrie automobile (qui produit des véhicules). i " L'industrie métallurgique produit et vend pour une valeur de 1000 millions de dirhams d’acier pour Vindustrie automobile. Afin de simplifier notre exemple, nous supposerons que I’industrie métallurgique extrait elle-méme le minerai de fer nécessaire a la fabrication de l'acier. L’industrie automobile produit et vend pour un montant de 2000 millions de dirhams de véhicules par an. Pour produire, ces deux industries ont besoin de machines et de main-d’euvre, c’est-i facteurs de production (respectivement le capital et le travail). Ces facteurs de production sont rémunérés sous forme de profit, pour le facteur capital, et de salaire, pour le facteur travail. Enfin, nous supposerons que ces deux industries versent des intéréts aux préteurs en rémunération des capitaux empruntés. L’ensemble des informations et opérations est résumé dans le tableau 1 ci-aprés. dire de suse meralicinas | Andastrie automobile | Production* (1) 1.000 2.000 Consommations intermédiaires (2) 0 1000 Salaires (3) 100 400 Intéréts versés (4) 30 10 Coats totaux (5) = (2) + (3) + 4) 130 1410 870 590 Profit (= (1)—(5)) * Ja production correspond également aux ventes effectuées par chacune de ces industries. ‘optique de la production, Selon cette optique, le PIB correspond a la somme des valeurs ajoutées générées dans I’économie pour une période donnée. Le terme « valeur ajoutée » est au coeur de cette définition. La valeur ajoutée d'une industrie correspond a la richesse qu’elle crée durant le processus de production. Cette valeur ajoutée se mesure done comme la différence entre la valeur de la production de l'industrie et la valeur de ses consommations intermédiaires. - Pourquoi faut-il soustraire (done « éliminer ») la valeur des consommations intermédiaires ? C'est trés simple. Si nous mesurions le PIB de notre économie en additionnant les productions des dusiries métallurgique et automobile, nous comptabiliserions la production de l’acier deux foi qu’ il est extrait puis yendu sous forme d’acier a I’industrie automobile puis une | est transformé puis vendu sous la forme d’une automobile a un la valeur totale des ventes correspond a 3 000 millions de dirhams, sc somme des ventes des deux industries métallurgique et automobile (3 000 = 1 000 +2 000). Or, ce montant n’est pas celui du PIB, Pour éviter cette double comptabilisation, la comptabilité nationale s'appuie sur Ja notion de valeur ajoutée. Cette demiére correspond A ce qui est ajouté a Ia valeur des biens finaux pour chaque industrie lors du processus de production. Le calcul de la valeur ajoutée correspond a Ia différence entre la valeur de la production d'une industrie (done la valeur des ventes) et la valeur de ses consommations intermédiaires (i.e. la valeur des biens utilisés et détruits au cours du processus de production), Revenons a présent & notre exemple. Dans notre économie, I’industrie métallurgique n’utilise aucune consommation intermédiaire (que nous notons C/-MET) puisqu’elle extrait elle-méme le minerai de fer. La valeur ajoutée de l"industrie meétallurgique (que l'on note VA-MET) est donc égale a sa production (notée P-MET) moins les consommations intermédiaires Ainsi :VA-MET =\P-MET,— CI-MET;= | 000 ~ 0 = 1 000 millions de dirhams. Liindustrie automobile, quant a elle, produit pour un montant de 2000 millions de dirhams mais utilise acier comme un bien intermédiaire, ie. un bien utilisé dans le processus de production. Dés lors, nous yoyons que la valeur ajoutée de l'industrie automobile est égale a 1 000 millions de dirhams, soit, en notant VA-AUT Ia valeur ajoutée de l'industrie automobile, P-AUT la production automobile et CI-AUT les consommations intermédiaires de l'industrie automobile : VA-AUT = P-AUT~CI-AUT = 2 000-1 000 = 1 000 millions de dirhams. Ainsi, le PIB de notre économie correspond a la somme des valeurs ajoutées de nos deux industries et. est donc égal a: PIB= VA-MBT + VA-AUT = | 000 + 1 000=2 000 millions. Bien évidemment, ce calcul peut également s’écrire PIB = (P-MET + P-AUT) ~ (CI-MET + CI-AUT) = (1 000 +2 000) ~ (0 + 1 000) = 2 000 millions de dithams. Nous voyons, a travers notre exemple, que la valeur du PIB (2 000 millions de dithams) n'est pas égale & la somme des ventes de nos deux industries (3 000 millions de dirhams) Production Consomrnations intermédiaires Valeur ajoutée L’optique de la demande Selon cette optique, le PIB est la valeur (en dirhams, en euros, en dollars, etc.) des biens et services « finaux » produits dans I’économie pour une période donnée. Le terme « finaux » a toute son importance dans cette définition. II s'agit des biens (et services) destinés aux acheteurs finaux que sont les ménages, les entreprises, I’Etat et les acheteurs étrangers. La encore, il faut éviter les erreurs de double comptabilisation. Dans notre exemple, nous avons deux ventes : la vente, par l'industrie métallurgique, de l’acier a l'industrie automobile et la vente, par Vindustrie automobile, d’un véhicule & un consommateur. A nouveau, si nous comptions les deux Yentes, nous comptabiliserions les ventes de I’acier 4 deux reprises. La comptabilité nationale différencie donc les ventes de biens intermédiaires et les ventes de biens finaux. Caleuler le PIB selon l’optique de la demande, c’est done laisser de cété les ventes de biens intermédiaires et ne prendre en compte que les ventes de biens finaux. Suivant cette optique, et compte tenu des informations données par le tableau 1, le PIB de notre économie est égal a 2000, c’est-a-dire au montant des ventes de l'industrie automobile, Ces demigres “Correspondent & une consommation finale (par exemple l'achat d'une automobile par un ménage) 6 5 issus de activité productive ‘ensemble des revenus plusieurs Lioptique des revenus ae Dans ce cas-la, le PIB est Ia somme des revenus des ise ae i distribués dans Péconomie pour une période donnée. Il sat ¢ Mee et rendre rémunérant les facteurs de production et versés par les firmes: formes : é ae faci ~ les salaires versés aux employés. I! s’agit de Ja rémunération du fas = les profits que I'entreprise peut conserver ou verser (out Ou Pare) tS, de dividendes. II s’agit de la rémunération du facteur (de production) capital ce : pena me Alafinnee = les intéréts versés aux préteurs. Il s’agit dans ce cas de rémunérer I'épargne pret = les taxes prélevées par I'Etat sur es ventes (ce que l'on appelle les impéts indirects) ; eur (de production) travail ; .) A ses actionnaires sous forme > etc. A partir de notre exemple, nous voyons que la somme des revenus des facteurs de production est égale & 2 000 millions de dirhams, soit le montant du PIB. Salaires Intéréts versés Profit 870 590 1460 Total 1000 1000 2000 Letableau ci-dessus présente un récapitulatif des trois optiques. Valeur ajoutée au prix de base PIB (approche de la production) = + Impéts sur les produits = Subventions sur les produits Dépense de consommation finale + Formation brute de capital fixe PIB (approche de la demande) = +4/~ variation de stock + Exportations de biens et services = Importations de biens et services Rémunérations des salariés + Excédent brut d’exploitation et revenu PIB (approche des reyenus) = mixte brut + Impéts sur la production et les importation = Subventions d’exploitation ‘4. PIB récl et PIB nominal ; ir les notions de PIB réel et de PIB nominal, il nous faut effectuer la distinction entre et vari nnaie courante, c’est-a-dire en dirham, en Le PIB réel, également appelé PIB en volume ou PIB en dirhams constants, est mesuré aux prix «une année dite de référence (ou de base), Ainsi, tout accroissement du PIB réel correspond uniquement a une augmentation des quantités produites (il s‘agit alors d'une progression en volume), Exemple : PIB nominal et réel du Maroc en 2021 En 2021, le PIB nominal du Maroc est évalué & 12842 milliards de dithams (MMDH) contre seulement 528,7 MMDH en 2004. Est-ce que la production a plus que doublé entre ces deux dates ? La réponse est bien évidemment négative. En effet, le PIB nominal correspond a la somme des quantités des biens finaux produits multipliés par leur prix courant. L’augmentation du PIB nominal de 784.2 MMDH entre 2004 et 2021 résulte de deux éléments ~ augmentation des quantités produites de biens finaux ; + Paugmentation des prix des biens finaux ; Ces deux explications peuvent également se combiner. Il faut donc, pour réellement mesurer Névolution de la production, isoler l'augmentation des prix. C’est pourquoi nous raisonnons 4 partir du PIB réel qui correspond a la somme des quantités des biens finaux produits multipliés par un prix constant, ¢’est-i-dire par un prix qui correspond a une année de base (de référence). Ainsi, lorsque le PIB réel du Maroc passe de 562,8 MMDH en 2004 1086,1 MMDH en 2021 (en retenant l'année 2014 comme année de base), nous sommes assurés que "effet des prix a été éliminé et que, par conséquent, la production de biens (les quantités produites) a été multipliée par presque 2 (1,92) entre ces deux dates, 4.1-Le taux de croissance du PIB Pour l'année 2021, le taux de croissance du PIB se calcule de la maniére suivante : PIB 2021 - PIB 2020 PIB 2021 - * 100 ou bien PIB 2020 PIB 2020 *100-100 = Aux prix courants = (1284,1 / 1152,4)*100 -100 = +11,42% 1172,2 / 1086,1)* 100 -100 = +7,92% Ainsi, le taux de croissance du PIB nominal a été de + 11,42 % tandis que celui du PIB réel a été de + 7,92 %. D'une maniére générale, le taux de croissance du PIB pour ’année t fait référence au taux de croissance du PIB entre les dates t~1 et t. Si nous notons Y le PIB, son taux de croissance vaut (ust Les périodes oi le taux de croissance est positif sont appelées des périodes d’expansion tandis que les périodes oii le taux de croissance est négatif sont appelées des périodes de récession. 4.2-Le déflateur du PIB Comme nous l’avons montré, il existe une différence entre PIB nominal et PIB réel, Cette différence mesure I’évolution des prix. Le déflateur du PIB ou indice implicite des prix du PIB est un instrument de mesure du niveau des prix. II calcule la variation des prix dans une économie au cours d’une période e utilisant le PIB. Il se définit comme le ratio entre le PIB nominal et le PIB réel : PIB nominal Déflateur = = PIB réel ___Le déflateur du PIB est utilisé pour déterminer Ia part de la croissance d’une économie qui est due & la hausse des prix. Il est calculé afin de lisser la hausse des prix dans une économie et, par conséquent it pas ré e, car s'il n'est pas utilisé, la croissance ne serait de corriger ses estimations de croissanc car elle pourrait étre surévaluée. A ne Si nous notons le déflateur P, le PIB nominal Yn et le PIB réel dela maniére suivante + P=teoy,=Pxy, i i iplié De cette relation, nous pouvons dire que le PIB nominal est égal au PIB réel multip ia jati PIB, est Le taux d'accroissement du déflateur du PIB, c’est-A-dire le taux de variation du déflateur du approximativement égal a : nous pouvons rééerire Ia relat par le déflateur ‘Taux de croissance du PIB nominal ~ Taux de croissance du PIB réel Le taux d’accroissement du déflateur du PIB peut étre qualifié du taux d’inflation. $. La construction du PIB 5.1-Une économie avec un bien Supposons, dans un premier temps, que [économie ne produise qu'un seul type de bien : ordinateurs par exemple. Pour simplifier, nous supposerons qu’il n’y a qu’un seul type de v: @ordinateurs (nous ne faisons pas de différence entre les portables, les tablettes, etc.). Les caractéristiques de la production des ordinateurs sont données par le tableau Tableau I - Une économie avec un bien final 1 50 000 100 2 55 000 120 3 58.000 150 Construisons a présent les PIB nominal et réel, Pour cela, il faut multiplier les quantités d’ordinateurs (que nous noterons Qa) par le prix des ordinateurs (que nous noterons Pa). Nous adopterons les notations suivantes : Qo, et Pox désigneront, respectivement, la quantité d’ordinateurs et le prix des ordinateurs pour l'année t. L'année t correspondra, tour a tour, a l'année 1 puis année 2 et enfin Pannée 3, Le PIB nominal est égal a: Qo,1 * Po, = 50.000 x 100 Qua * Poa = 55 000 « 12 Qo3 Pos = 58.000 x 150 000 000 pour I’année | ; 600 000 pour I’année 2 ; 700 000 pour l'année 3, Le PIB nominal passe donc de 5 000 000 en année | 46 600 000 en année 2 puis 8 700 000 en année 3. Ceci représente, respectivement, des taux de croissance de + 32,0 % entre l'année | et I’année 2 et de +31,8% entre l'année 2 et I’année 3. Pour Ja construction du PIB réel, nous choisissons l'année 1 comme année de référence (de base). ile en multipliant les quantités des années 1,2et3 par le prix de l'année 1 insi, le PIB réel est égal a: i 0,000 100 = 5 000 000, pour I’année 1. Ne Le PIB réel passe done de $ 000 000 en année I & 5 500 000 en année 2 puis & $ 800 000 en année 3. Ceci représente, respectivement, des taux de croissance de + 10,0 % entre l'année I et Pannée 2 et de + 5,5 Yeentre l'année 2 et l'année 3. Le tableau suivant résume nos calculs. cea Pry Wie Eee eaters Peeps Ss) fue Lc bsltak Men Ac $0000 100 5000000 + $000000 2 $5000 120 6 600 000, 5 500.000 +32,0% + 10,0% 3 58000 150 8700 000 5 800.000 +31,8% +5,5% Regardons & présent ce qu'l se passerait si nous ehoisissions l'année 2 comme année de référence et hon plus Vannée 1, La construction du PIB nominal ne change pas. Par contre, le PIB réel est désormais égal &: Qos * Po2 = 50 000 x 120 = 6 000 000, pour l'année | ; Qua * Poa = 55 000 x 120 = 6 600 000 , pour l'année 2. Entre 'année | et année 2, le taux de croissance du PIB réel est de +10,0% ; Qo3 * Poa = 58 000 * 120 = 6 960 000, pour l'année 3. Entre année 2 et l'année 3, le taux de croissance du PIB réel est de +5,5 %. Nous voyons que si les taux de croissance restent identiques, le niveau du PIB réel change lorsque l'on choisit une autre année de référence. Le tableau ci aprés résume nos calculs, eco Wee iy Piss : Aa 1 5000 000 6 000 000 2 5 500 000 + 10,0% 6 600 000 + 10,0% 5 800 000 +5,5% 6 960 000 +5,5% Dans la pratique, la construction du PIB repose sur Ia production de plusieurs biens finaux et non d’un seul comme dans |’exemple précédent. 5.2-Une économie avec deux biens Pour comprendre conerétement la construction du PIB réel, envisageons un exemple dans lequel une économie produirait & présent deux biens : des ordinateurs et des pommes. Le tableau ci-dessous présente les caractéristiques de cette production sur les années | et 2. ~ Quantité Ordinateurs. 50.000 Pornmes 10.000 5 ‘Nous adopterons les notations suivantes : J | P,, et Pp, désignent, respectivement, les prix unitaires des ordinateurs et des pommes pour l'année t jteurs et des pommes pour 5 i ités produ ! a sti de 34.8%, éyolution des quantités proc omnicef riant les quantités d’ordinateurs et oa Annee I Dans ce eas, le PIB rel sobtent en mult isissons l'année 1, Dans ce cas, le P nat secures par leurs prix espectfs de ann I (année de ase). Soit : : + pour année | : Raa PIB real = Pai Qqi-F Pan % Qqy = (50 000 x 100) + (10.000 x 5) =5 + pourlannée2 : ee, Be Téel= Pps * Opa Ps % Qaa = (55.000 * 100) + (20 000 x 5) = 5 600 i de +10,9 %. Le taux de croissance du PIB réel est année 1 mais l'année 2. comme A i i i: us 1 I A présent, regardons ce qu'il se passe si nous choisissons non p! elise ae de ee Le calcul du PIB nominal ne change pas. Par contre, le caleul du PIB réel présent sur les prix des ordinateurs et des pommes de l'année 2. Das lors : * pour l'année |: Q PIB reel = P,.2 X Qui + Paz X Qo, = (50 000 x 120) + (10 000 9) = 6 090 000 ; + pour l’année 2 : PIB réel = Pp2 x Qpa + Poa x Qoa = (55 000 x 120) + (20 000 x 9) = 6 780.000. Avec ce changement d’année de base, le taux de croissance du PIB réel est désormais de +11,3 % et non plus de +10,9 %, Dans le eas oii I’économie ne produisait qu’un seul type de bien final, le changement de l'année de base n’affectait pas le taux de croissance. Ici, en présence de deux biens finaux, le taux de croissance se modifie avec le changement de l'année de base, Du coup, quelle année de base choisir ? Pourquoi choisir une année de base plut6t qu'une autre ? Au Maroc, le HCP determine une année de base pour mettre en place la comptabilité nationale. Les comptes nationaux changent réguliérement de base : 1980, 1998, 2007 et 2014 (depuis 2022), 6. Ladécomposition du PIB La definition ‘du PIB le présente comme Ia somme des biens et services « finaux » produits par les agents économiques. Il faut a présent sinterroger sur la répartition de cette production finale. Autrement dit, il ne faut pas seulement s'intéresser a la production totale de biens et services ‘finaux » mais également & la maniére dont cette production finale est répartie selon son utilisation, La comptabilité nationale répartit le PIB en quatre grands groupes : La consommation. Nous noterons cette grandeur C ; {rinvestissement. Nous noterons cette grandeur I. Parla suite, nous effectuerons une distinction entre V'investissement en capital fixe (FBCP) et ’investissement en stock (IS) ; Les dépenses publiques. Nous noterons cette grandeur G } Les exportations nettes. Nous noterons cette grandeur NX. Ainsi NX exportations et M les importations, Pleat suivant présente la décomposition du PIB selon ces quatre grands groupes pour année X = M, avec X les La décomposition du PIB nominal Marocain en 2020 ‘Valeur en MMDH En % du PIB [PIB ) 1152.4 100 | Consommation (C) 6807 59,1 Investissement (I) 302,2 26,2 Dépenses publiques (G) 223,7 19,4 Exportations nettes (NX) 83,6 27,2 Exportations (X) 354,9 30,7 Tmportations (M) 438,5 38, Tnvestissement en stock (Is) 29.4 2,5, ‘Source : HCP (base 2014) La consommation (C) est constituée de l'ensemble des biens et services achetés par les ménages * a ratare. voiture, habillement, chambre dhétel, prestation médicale, ete. En 2020, la consommation représentait 59,1 % du PIB, La consommation est la grandeur la plus importante du PIB. Liinvestissement (1), appelé formation brute du capital fixe (FBCF) ou encore investissement &n capital en capital fixe en comptabilité nationale, est achat de biens destinés une utilisation fire, Tre doit pas etre confondu avec Pinvestissement en stock (Is) qui représente l'aceroissement des stocks de biens détenus par les entreprises. En effet, d’une année & l’autre, il est possible qu'une diférence existe entre les biens produits et les biens achetés ou vendus. Cette difference est appelée Variation de stocks, Sila différence Entrées en stocks — Sorties de stocks) est positive (négative), Ia Variation de stocks est positive (négative). Les variations de stocks sont, généralement, faibles. Ainsi, £12020, elles représentent 29,4 MMDH (il s'agit donc dune variation de stocks positive) soit 2,5 % du PIB. Nous devons également distinguer l'investissement des entreprises (achat de terrains, de matériels, e., destinés 4 la production des entreprises) de linvestissement des administrations et de celui des ménages. En effet, au sens strict du terme, les ménages n’investissent pas. Le seul investissement que les rménages effectuent est 'achat d'un bien immobilier (appartement ou maison). En 2020, l'investissement représente 26,2 % du PIB. Les dépenses publiques correspondent a l’achat de biens et services par les administrations publiques. Ces achats sont trés hétérogenes puisqu’ils vont des fournitures de bureau aux Equipements militaires en passant par les services rendus par les fonetionnaires. Les dépenses publiques ne comptabilisent ni les transferts vers les ménages (du type Sécurité sociale), ni les intéréts payés sur la dette publique (la charge de la dette publique). En 2020, les dépenses publiques représentent 19,4 % du PIB. Les exportations nettes (NX) rendent compte des échanges du pays avec le reste du monde. Il s’agit de la différence entre les exportations (X) et les importations (M) de biens et services. Les exportations sont les ventes de biens et services domestiques au reste du monde — la production nationale vendue au reste du monde ~ et les importations correspondent aux achats de biens et services au reste du monde destinés & un usage domestique (consommation, investissement) — la production étrangére vendue a I’économie nationale, Les exportations nettes sont aussi appelées solde extérieur des biens et services de la Nation. Si les exportations sont supérieures (inférieures) aux "_importations, le solde extérieur des biens et services est excédentaire (déficitaite). En 2020, nous notons ¥ le PIB, nous pouvells: éorire 16 publiques et des exportations nettes. Sin suivante : ieee i tre les exportations (X ) Nous pouvons réécrire I'équation en décomposant les exportations neltes en p et es importations (M) : Na caterer i i ions (M) & gauche : Nous pouvons enfin réaliser un dernier aménagement en fasant passer les importations (M) & Get Sunn soni II s'agit d'un équilibre ressources- Cette équation constitue une identité (un équilibre) comptable. I , c'est-adire d'une égalité entre les ressources de I’économi ion de ses ressources (ses emp! ie domestique (Ia production Y et ois) que sont la consommation, emp les produits importés M) et I'u Vrinvestissement, les dépenses publiques et les exportations. Cet équilibre ressources-emplois doit toujours se vérifier. Il constitue la base fondamentale de la macroéconomie. 7. Les contributions a la croissance Nous avons vu précédemment comment calculer le taux de croissance du PIB et quels sont ses determinants. Il serait & présent intéressant de savoir expliquer et de calculer les contributions a la croissance du PIB, En effet, lorsque le PIB augmente de 2 %, compte tenu de sa composition, étudier les contributions la croissance du PIB permet de comprendre quels ont été les éléments qui ont influencé cette croissance. Autrement dit, la croissance du PIB peut étre décomposée en la somme des contributions de ses différentes composantes. Comment calculer une contribution ? Pour répondre a cette question, appuyons-nous sur les chiffres du HCP pour les années 2020 et 2021. Le tableau ci-dessous présente ces chiffres. Le PIB et ses composantes (en volume, MMDH) 2020 2021 PIB(Y) 1082.4 1169.6 ‘Consommation (©) 61,6 715.8 Investissement (1) 298.9 326.6 Dépenses publiques (G) 2210 233,3 Exportations nettes (NX) =134,5 =161,2 | Exportations (X) 345,8) 375.8 | Importations (M) 480.3, 537 Investissement en stock (Is) 35,3 i 55 ‘Source : HCP Pour l'année 2021, la croissance du PIB réel a été de + 8 %. Quelles furent les contributions de ses intes 2 11 s’agit du produit entre le poids de cette composante dans le PIB en 2020 et le taux ice [entre 2020 et 2021] de cette composante, = nous, par exemple, & J-consommation (notée C). La contribution de la consommation se Bee che ‘ ion a la croissance du PIB [a8 + us, \ «100 = +5% 1082,4 661,6 Au tite de Vannée 2021, Ia croissance du PIB récl a été de +8% et la contribution de la consommation a la croissance du PIB a été de +5 %, I s’agit done d'une contribution positive. D'une maniére générale, la contribution de la consommation a la croissance du PIB entre les dates t-1 et tse calcule comme : [aia 1] 0 Ce calcul peut étre reproduit pour l'ensemble des composantes du PIB : de stocks, les dépenses publiques et le solde extérieur. Par definition, la somme des contributions doit étre égale a la croissance du PIB. A titre d’illustration, en 2019, la croissance du PIB a été de +3 %. Les contributions furent de : + 1,3 % pour la consommation ; +0,5 % pour linvestissement ; +0,9 % pour les dépenses publiques ; + 0,8 % pour le solde extérieur. = 0,5 % pour la variation de stocks ; investissement, la variation Cela signifie que la contribution négative est venue diminuer la croissance du PIB. La somme des contributions 1,3 % + 0,5 % + 0,9 % + 0,8 % + (~0,5 %) est bien égale A la croissance du PIB (+3 %), 8. Le PIB, une mesure du bien-étre ? Le PIB réel permet de connaitre Je niveau de richesse réelle global, c’est-d-dire la quantité physique (en volume) de biens et de services produite par une économie, Le taux de croissance du PIB réel permet, quant a Jui, de déterminer la vitesse & Jaquelle cette production globale évolue. Toutefois, le PIB réel peut étre une mesure biaisée du niveau de vie d’une économie, Pourquoi ? Une économie qui aurait une population plus élevée, toutes choses égales par ailleurs, aurait alors un PIB plus élevé tout simplement parce que plus de personnes travailleraient. Dit d’une autre maniére, 'a population d'un pays qui aurait, par exemple, un niveau de PIB réel de 100 milliards de dollars connaitrait un niveau de vie supérieur a celui d’un autre pays qui aurait le méme niveau de PIB réel mais le double du nombre d’habitants. Ainsi, pour mieux évaluer le niveau de vie d’une économie, il faut tenir compte de la population, Cela nous permet de definir ce que Von appelle le PIB réelparhabitant, Le PIB réel par habitant (que Von peut également dénommer le PIB réel par téte) est égal au rapport entre le PIB réel ot la » Le PIB par habitant représente une mesure du niveau moyen de iteur permet done une comparaison des niveaux de vie (moyens) au niveau onomies qui se différencieraient tant par leur niveau de PIB réel que par la eau ate pose un tel exercice de Cae ne es i " ey “17 662 267,86 325,41 Unis in 11511 835,39 1 ie France 3.030 632,39 oe Allemagne 4 100 987,90 is Japon 6 657 981,73 126, ‘ation du PIB réel par habitant pour : cours d'une année et Ce tableau nous permet de «justifier » |'utl (i) mesurer Ia richesse moyenne produite par un pays au (ii) Gi)réaliser des comparaisons internationales. Alors que le PIB réel des Etats-Unis représente plus du doubl exact), le PIB réel par habitant des Etats-Unis est quasiment France est presque 4 fois moins élevé que celui de la Chine mais est 5 fois plus fort que celui de la Chine, Cependant, le PIB récl par (ee est une mesure du niveau de vie moyen de chaque habitant. ca suppose ue la richesse globale créée a été répartie de maniére égalitare entre tous les habitants du pays, Or, nous le savons, au sein d'un pays, la réparttion de la richesse ne se fait pas de maniére égalitaire. ‘ i Répétons-le, le PIB réel par téte (ou PIB réel par habitant) est une mesure du niveau de vie moyen, je, une mesure de la production moyenne par habitant. Cet indicateur indique le niveau de richesse moyen par habitant si la répartition de cette richesse était égalitaire. 1 permet une comparaison au niveau international des performances moyennes des pays de l'économie mondiale. le de celui du Japon (2,65 fois pour étre 1 égal A celui du Japon. Le PIB de la Te PIB réel par habitant de la France TI, _ Les autres grandeurs de la macroéconomie Si le PIB est la principale variable a partir de laquelle les économistes apprécient les résultats macroéconomiques d'un pays, il en existe d'autres parmi lesquels "inflation et le taux de chdmage. Si nous nous intéressons & ces deux variables en particulier e’est parce qu’elles ont une relation plus ou moins directe avec le PIB, 1. Le chmage ; définition et concepts associés a) Définition Selon le HCP, « un chémeur est toute personne agée de 15 ans et plus, qui n’a pas une activité professionnelle et qui est & la recherche dun emploi. ». La définition des chomeurs est extrémement sensible aux criteres retenus, La définition sur laquelle reposent Je plus souvent Jes études statistiques est celle du Bureau international du travail (BIT) car cela permet, notamment, d’effectuer des comparaisons internationales. Dés Jors, un chOmeur est une personne en age de travailler, c’est-A-dire qui a 15 ans ‘ou plus et qui doit remplir simultanément trois conditions : - éire sans emploi, c'est-a-dire ne pas avoir travaillé, méme pas une heure, durant une semaine de référence 5 __Gire disponible pour prendre un emploi dans les 15 jours ; a \é activement tin emploi dans le mois précédent ou en avoir trouvé un qui commence Nols; © ‘emploi et celles sans emploi mais en recherchant un font par conséquent ¢. ay saci aucune démarche de de nombre de chémeurs population active totale ww de chomage = x 100 ulation active totale regroupe ainsi le nombre de chémeurs, ie. les personnes sans emploi mais ‘en recherchent un et le nombre de personnes ayant un emploi. Dés lors + lation active = nombre de chémeurs + nombre de personnes employées Compe tenu des définitions préeédentes, nous voyons que le taux de chémage évolue en fonction du nombre de chémeurs mais aussi de I’évolution de la population active totale. Dés lors, nous devons associer au taux de chémage une autre statistique qui correspond au taux d’activité (que l'on peut ‘également appeler taux de participation), Ce demier se mesure de la maniére suivante : lation active Taucide pane — pepiration tas 100 4 Bi population en age de travailler Les personnes en ge de travailler sont celles Agées de 15 4 63 ans. Le calcul du taux d’activité est trés utile pour mieux comprendre I’évolution du taux de chémage. On peut méme dire que le taux de participation vient compléter le taux de chomage. ‘Notons enfin que les taux de chémage et de participation peuvent se calculer pour la population totale mais aussi selon plusieurs catégories : le sexe, I’Age, le niveau de qualification, etc. Cela permet avoir un diagnostic plus précis sur l'utilisation de la main-d°oeuvre, Ja dynamique de la population en Age de travailler, etc., mais aussi, sur longue période, sur les changements structurels de nos économies (sociaux et sociétaux par exemple). Tableau 1 : Les indicateurs del activité selon n Je milieu de résidenc .e et le sexe active agée de 15 anset Se eeiiaall 9.399 2,881 7-511 ae 2 Taux de féminisation de la E yg ; population active (%) x ux a ulation 5,3 aux d’activité selon le sexe (€n%) Masculin : Saunas 7 nS OMRON Féminin 2 : 18,7252 20,9 Taux d’activité selon age (en %) 15:24 ans 354 d2ap 206) 289 23,9 25-34 ans. roma) 2mns9 A614) 60,1 35-48 ans 053272. 579 659 60,5 45-59 ans 901253 S21 668 56.8 (60 ans et plus Fie /amMME MM 5 A 0038/4000 19723/4) Taux dactivité selon le dipléme (en %) Sans diplome Tei) 185) 352) 536 438 Niveau moyen 69144 42d 442 42,7 Niveau supérieur 661 442 563535 56.0 ‘Structure de la population active selon le dipléme (en %) Sans dipléme 479 508 341 714 «48,6 Niveau moyen 36,4 20,0 37,7245 32,6 Niveau supérieur 15,629 ;20s ena 18,8 Non déclaré (Cron ON Mo GAO 0} 0.0 eral 100-100 «100100 100 1u chOmage selon le milieu de résidence et le sexe- Population active en chomage (en sliaray ippemie aes 2278.0 297) 2508 Taux de féminisation de la population ~ 34,6 18,7 32,1, active en chomage (%) i Taux de chémage (en %) Pei ies 20840 180s. Niet Taux de chomage selon le sexe (en%) Maseulin ‘ = Wy ne Féminin iz 5 36.38 168 Taux de chémage selon l'Sge (en %) 15-24 ane TL es 25-34 ans Ara gNT 269 w auaslen 09) RSE 35-44 ane 62 87 35) 24 70 45 ans et plus 37, 40 37. 13 38 Taux de chémage selon le diplome (en %) Sans diplome 46 45 78 2a 46 Niveau moyen gee ee ee ee Niveau supérieur Fa agi 2 8 nisi Aone 28/6 UN 28 Faux de chémage eelon le niveau scolaire (en %) ‘Sang niveau scolaire 27 29) 59 43 28 Primaire 6A 95 93, 38. 69 College Fay eae Cond See ew ‘Secondaire 15 TRO 280) SON Supérieur i AMT 2A OSE ‘Autres niveaux 26 7A 5A a8 3,0 Un niveau élevé de chOmage est un probléme a la fois économique mais aussi social. run point de vue économique, le chomage signifie le « gaspillage » d'une ressourty {humaine}. Lorsque le chomage augmente, cela signifie qu'une quantté importante de biens et services ne sont produits, II s’agit par conséquent d'une perte pulsque économie aurait pu étre plus riche avec cette production. ‘Diun point de vue social, le chomage entraine de nombreuses souftrances, Y compris morales et émotionnelles, puisque les personnes concernées ont un revenu faible. Des revets plus faibles ntrainent des privations (réduction de la consommation par exemple) et des séquelles physiques et Harnsaiques, Un individu trop longtemps au chomage peut se sentir rejeté par la societé ct, & cause sa « valeur » personnelle. ‘ que soient son age, son niveau de qualification, son sexe, etc, au vu des poste, ins individus i que le milieu une diminution Okun 1d" b) Laloi do . agne en genera ation du : sume pviode de forte eoissanee S'@¢cONPTT respond dune ae acre Gere loimonttel de Te ae pride de fable erisMne® COTS NT croissance con ui taux de chémage et, & l’inverse, U ree assez simple |W i epondre & la ation svexplique de ™ davantage afin de re ae Ainsi, il © iste une wiches par les entrepr xiste ul taux de chémage. Cette rel i ses pour pr ‘une augmentation des emba diminution du chomage- 1 de emploi et une a du PIB demande, doit une augmentation de Ven Je taux de croissance du PIB” ieee oe ations du chomage et le mage est conn! relation inverse entre les vari B et I’évolution du taux de chomag' rminer le {aUX Cette relation négative entre la croissance Soe aahur OKit on 196 Te terme de oi d’Okun. Cette loi fut établic en de croissance nécessaire pour que le taux de chémage se peeled ‘ juuge top élevé, une période de croissance relativement « sovun pour le faire baisser, A l'inverse, si le taux de chémage est Jue’ = viel eominiveau naturel, le taux de croissance du PIB doit étre compatible ave Tom le taux de chémage est un indicateur de état de l'économie et souhaitabley. 0 et permet de dét in effet, si le taux d et « longue » Ser table », cvest-adire proche de ce taux de chémage. Dés lu taux de croissance « je chomage est era nécessaire 2, Pouvoir d’achat, indices des prix et inflation ‘Si nous disposons de 100 DH en 2020, pouvons-nous acheter Ja méme quant ‘Autrement dit, ces 100 DH de 2020 ont-ils le méme pouvoir d’achat, biens, qu’en 1990 ? La réponse est bien évidemment non. Pourquo! prix. Cette hausse des prix est ce que I’on appelle l'inflation. Le niveau général des prix sert a mesurer ['évolution de ensemble des prix dans |'économie, Cette ‘mesure repose sur la construction d’un indice (gl prix de l'économie. ité de biens qu’en 1990? la capacité a acheter des cause de l'augmentation des Jlobal ou agrégé) des prix qui intégre l'ensemble des a) Panier de biens et indices des prix Nous allons, dans un premier temps, construire un panier de biens a l'aide d’un exemple trés simple. Ce panier est représentatif des choix de consommation d’un individu. Imaginons un consommateur qui achéte, pour satisfaire ses besoins, 2 litres de lait, 3 kilogrammes oranges et 2 baguettes de pain. Supposons que pour l'année , le prix respectif de ces denrées alimentaires soit 7 DH le litre de lait, 10 DH le kilogramme d’orange et 1,10 DH la baguette. Le prix total du panier de biens, i.e. intégrant le coat de l'ensemble de ces achats, est alors égal 4 : (2 7)+( * 10) + (2 * 1,20) = 46,2 DH Pour l'année / + 1, imaginons une accumulation d’événements météorologiques défavorables. Des lors, le prix respectif des trois denrées alimentaires devient 8 DH le litre de lait, 15 DH le kilogramme dorange et 1,20 euro la baguette, Le prix total du panier de biens est désormais égal &: (2 8) + « 15) + (2 * 1,20) = 63,4 DH Cet exemple trés simple montre, au passage, que calculer le niveau général des prix ne revient pas & faire une moyenne des prix des biens. En effet, chaque bien n’étant pas consommé dans les mémes proportions, il faut impérativement pondérer le prix du bien par sa quantité, A présent, caleulons les indices des prix. I! s'agit bien de calculer plusieurs indices (en 1" currence: ici deux) et non un seul indice. Nous verrons pourquoi dans quelques lignes. Nous devons tout base. En effet, choisir une année de base permet de normaliser indice égal & 100 pour l'année de base. Cel a, « e de A partir de notre exemple, nous pouvons done caleuler deux IPC + celui de année 1 (noté /PC)) et celui de l'année +1 (noté JPC)s1). En effectuant ce calcul, nous obtenons les résultats suivants : Prix du panier de biens de Cannée t 1PC, = ee ae = 4620 100 = 100 Prix dit panier de biens de Tannée izes Prix du panier de bi I _ Prix du panier de biens de Lannée (+1 , 199 - 6340, 199 =13723 IPG is "Prix du panier de biens de lannée t 46,20 Nous notons que pour lannée de base, I'IPC est égal a 100. Que signifie ce résultat, pour l'année + 1, de 137,23 ? i L'IPC de année £+ | nous indique combien cobie, en 1+ 1, le panier de biens par rapport a l'année 1. ie. achat en 1+ 1 de 2 litres de lait, 3 kilogrammes d’oranges et 2 baguettes de pain, par rapport au cott de ce méme achat en 1. Ici, indice des prix est passé de 100 pour l'année ¢ a 137,23 pour année ¢+ 1. L'augmentation a ainsi été de +37,23. Le prix du panier de biens a done augmenté, Bien évidemment, le nombre de biens et services dans l'économie ne se limite pas & trois comme dans notre exemple, Il en existe plusieurs dizaines de milliers. Aussi, les indices de prix construits par exemple pat le HP reposent sur un panier de biens regroupant un ensemble représentatif de biens et services destinés a la consommation. b) Le taux d’inflation Grice aux indices de prix calculés précédemment, on peut mesurer !’inflation. Définition Linflation décrit une hausse générale et continue des prix. Les termes « générale » et « continue » sont fondamentaux pour décrire un phénomene inflationniste. Ainsi, dans une économie od il y aurait n biens, on ne peut pas considérer qu'il y a de I’inflation si le prix d'un seul de ces biens augmente, Tes prix des n~ | autres biens restant constants ou si les prix des » biens augmentent & la période ¢ mais restent constants aux périodes suivantes (en f+ 1, 1 +2, ete,). Le taux d’inflation, calculé a partir de IPC, mesure ainsi le taux de croissance du niveau général des prix entre deux dates TRG Taux dinflation = 1 |x 100 IPG} Si nous notons Tx inf le taux d’inflation a la date t, que vaut Vinflation dans le cadre de notre exemple ? Réponse : rossé de + 37,23 %. ; question si anodine 46,20 | (\) = 72,87 Priv du panier de biens de Lance { = = Prix duc panier de biens de Tange 1 : ier de bins de Lande +1. 9g = 840 , 100 =100 Prix: du panier de biens » ase IPC a= Dace dus panier de biens de Tange t + | IPC, Liinflation est alors égale a : - 00, ican =| d 7 Re eat gacrae i isque [’anné a dé Nous voyons que les indices de prix ont changé (ce qui est normal puisque l’année de base modifige) mais le taux inflation reste identique. ea eaten eM Linflation ne doit pas étre confondue avec trois autres notions relatives @ ’évolution des pi désinflation, la déflation et hyperinflation, : He La désinflation correspond a un ralentissement de inflation. Autrement dit, le taux d’inflation baisse tout en restant strictement positif: ‘ La déftation décrit une baisse générale et continue des prix. Le taux d’ inflation devient donc négatif. La croissance économique est alors menacée. Enfin, la stagfation déerit une situation économique dans laquelle se conjuguent Ia stagnation de activité économique (faible croissance économique et chémage élevé) et la hausse des prix (inflation). iF 100 = 137,23 Les conséquences de l’inflation Si Vinflation constitue une des variables les plus étudiées par les économistes c'est pour différentes raisons, Tout d’abord, sa maitrise est lobjectif, ou l'un des objectifs, de la plupart des banques centrales des pays. Ensuite |'inflation engendre des déséquilibres au niveau des revenus des agents : ~ 2 répartition des revenus est affectée par inflation: les titulaires de revenus fixes, perdent du pouvoir d’achat par rapport a d’autres catégories ; i 'a distribution des revenus est également affectée : si les tranches d’imposition fiscale ne sont pas indexées sur inflation, les ménages vont payer de plus en plus d’impots au fur et & mesure gue leur revenu nominal augmente alors que leur revenu réel aura, quant a lui, diminué « la charge (les intéréts) réelle d’une dette (c'est-a-dire les intéréts nominaux diminués de Finfation) a tendance & diminuer. Dés lors, inflation est bénéfique aux emprunteurs et néfaste our les créditeurs, Le phénomene inverse se produit en cas de déflation. shake Malgré les déséquilibres que peut engendrer I'inflation, il faut toutefois souligner que celle: énéralement « préférée » a la déflation qui semble plus difficile a endiguer, ae: } ct ies ane 0) ~—_Lamesure de inflation prix & la consommation qui sert, le plus souvent, de définition des prix afin de mesurer I"inflation, i'étude du déMateur du PIB n'est pas inintétessante. Comple tenu' des déyeloppements précédents, nous savons qu'une aug alors que le PIB réel reste constant, est due & l'augmentation des prix nominal et PIB récl justifie ainsi la notion de déflateur du PIB. Lorsqu ii ‘ retire I'effet des prix sur I'évolution du PIB, ce qui permet de ne prendre en considération hausse des quantités, mentation du PIB nom! al, Cette distinction entre PIB l'on « déflate » le PIB, on que fa En reprenant les notations préeéclemment adoptées, le déflateur du PIB a la date f,noté 7, se définit comme le ratio entre le PIB nominal a la date / (Y4y) et le PIB réel a la date ¢ (Yi): M6 at P vA ur Pour l'année de base, le PIB nominal et le PIB réel sont égaux, le déflateur est done égal & | pour cette année-la, Ce n’est pas le niveau du déflateur qui intéresse les macroéconomistes mais sa variation entre deux dates, C’est done le taux daccroissement du déflateur qui va définir le taux 'inflation [mesuré partir du déflateur du PIB), Dés lors, le taux d’inflation, noté Tx inf, qui mesure le taux de croissance des prix au cours dui temps se définit comme : Tx inf = Tout comme I’IPC, le déflateur du PIB est égal & 100 A la période choisie comme période de base. Tableau : INDICE DES PRIX A LA CONSOMMATION EVOLUTION PAR DIVISION DE PRODUITS [indices mensuels_ Indices moyens annuels , Décembre Divisions de produits Produits alimentaires ‘01 Produit alimentaires et boissons non alcoolsées (02 - Boissons aleooistes et tabae Produits now alimentaires (3 - Anicles dhabillements et chaussures (04 Logements, eau, élecriité et autres combustibles | 102,0 (05 - Meubles articles de méaages et entreten courant dv feyer_] 101,0. 06- Sane J101,7 | 07- Transport (8 - Communication 09 Loisis et etre 10- Enseignement 11 - Restaurants et hel 12 Biens et services divers 104.2 } J43 [emis ft, ross 32 | J23_ fio39 fia | Hausse de PIPC annuel de 1,4% et de Mindicateur annuel d'inflation sous-jacente de 1,7 am LPC annuel moyen a enregisté, au terme de Mannée 2021, une augmentation de 1.4% pa ro Vrannée 2020. Conséquence de la hausse de lindice des produits alimentaires de 0,8% et de cel 7 produits non alimentaires de 1,8%. Les variations enregistrées pour les produits non alimentaires von! «une baisse de 0,2% pour les «Communications» & une hausse de 5,9% pour les «Transports». Sur cette base, lindicateur d'inflation sous-jacente, qui exclut les produits a prix volatiles et les produits & tarifs publics, aurait connu une hausse de 1,7% au cours de l'année 2021 par rapport a Pannée 2020. Tableau : INDICE DES PRIX A LA CONSOMMATION EVOLUTION PAR VILLE 1 Les plus fortes hausses a Beni-Mellal, Casablanca et Settat Les hausses les plus importantes de I’IPC annuel ont été enregistrées Casablanca avec 1,9%, a Settat avec 1,7%, a Marrakech et Safi avec 1,6' 4 Beni-Mellal avec 2,0%, & Meknés avec 1,4% et Kénitra, Rabat, Tanger et Al-hoceima avec 1,3%, 1%, a Errachidia avec 1,5%, & Dies ’ x Noe - Chapitre 3 : Le Circuit économique Le circuit économique Les équilibres ressources-emplois Définir les secteurs institutionnels. Définir le circuit économique. Distinguer un flux monétaire et un flux réel. Définir et construire ’équilibre ressources-emplois. comptabilité nationale est une représentation globale, détaillée et chiffrée de l'économie ationale dans un cadre comptable. Cette représentation de l'économie nationale repose sur _des conventions et des pratiques comptables inspirées de la comptabilité privée (les comptes & _ partie double par exemple). L__ L’élaboration de la comptabilité nationale L’laboration de la comptabilité nationale répond A un besoin d'information statistique macroéconomique. Elle permet de retracer I’histoire statistique de l'économie nationale en définissant et quantifiant les grandeurs économiques. Elle fournit un cadre conceptuel et comptable permettant d’exprimer Ia réalité économique. Elle repose sur des conventions et des nomenclatures. Au Maroc, c'est, essentiellement, au Haut commissariat au Plan (HCP) que revient la tache @'élaborer et de publier la comptabilité nationale. L’institution publie ce que l'on appelle les comptes de la nation. Cette publication se fait selon deux rythmes : les comptes nationaux trimestriels et les comptes nationaux annuels, 1. Les acteurs économiques et les secteurs institutionnels L’économie est constituée par des millions d’agents économiques. Comme il n’est pas possible de les analyser individuellement, la comptabilité nationale définit des secteurs institutionnels visant & les regrouper. Un acteur ou agent économique est un groupe homogéne de décideurs réalisant des opérations Economiques identiques et ayant des caractéristiques communes. Ce groupe peut étre composé d'une ou plusieurs personnes physiques (individus) ou morales (entreprises), Il ‘agit d'un centre de décision autonome. 4 os Un secteur institutionnel va donc étre une entité (unité) économique visant & Tegrouper, selon la nature de leurs activités et leur fonction principale, des agents ayant des comportements économiques identiques. La comptabilité nationale a pour objet d'enregistrer tous les mouvements des agents __ Sconomiques, quel que soit l’agent (mouvement entre eux), quel que soit le lieu (mouvement _ entre le lieu de résidence de l'agent, le Maroc en l’occurrence, et |°étranger). période de ee est l'année, le critére est celui de Ja résidence et non celui de la nationalité. lis, les opérations enregistrées sont celles réalisées sur le territoire national, juelle que. Hionalité de celles ou de ceux qui les réalisent, Pour cela, l'activité économique a té ee cont, et ie i : cecteurs inst els, On dira 4+ un », le sixiéme étan «cing + ul ionnels. O1 .cteurs institut regroupée en six du monde ou l'extérieur ‘ © Sociétés non-financiéres SNF ; Sociétés financiéres : SF 5 i ‘Administrations publiques : AP ; ae i ISBLSM ; aba sans but lucratif au service des ménages Reste du monde : RDM. ite i sont composés d’agents Ces cing secteurs institutionnels sont qualifiés Kereta ay igen ip économiques installés sur le terrtoire national depuis au ils neemec, L’ensemble des secteurs institutionnels peut étre regrou institutionnel : 'économie nationale, : se sional, aa ne Ean non-résidents, c’est-i-dire installés en dehors du territoire na q ic Je secteur entretiennent des relations avec les agents résidents sont regroupés dans institutionnel du reste du monde : RdM ou extérieur. a) Les sociétés non-financiéres — SNF : ji : La Banik fonction des SNF est la production de biens et services non financiers marchands. Elles ont une entité juridique propre qui se distingue de celle de leurs propriaires. Les SNF n’intégre done pas les entreprises individuelles dont la personnalité Juridique n'est pas distincle de entrepreneur, Ces demiéres font partie du secteur institutionnel des ménages. Les ressources des SNF sont nombreuses, mais principalement constituées de leurs ventes ou chiffre d'affaires, b)_ Les sociétés financiéres — SF Uss sociétés financires sont les sociétés dont lobjectif est de foumir des services G'intermédiation financiére. Les SF vont, par exemple, mettre en relation les secteurs institutionnels avec un besoin de financement (ces secteurs vont alors émettre des titres pour Se zefinancer ; os secteurs émettent des detts) avec les secteurs institutionnels qui dégagent une capacité de financement (ces secteurs « cherchent » & effectuer des placements financiers ; ils acquidrent des eréances). Ces intermédiaires sont principalement des banques et dee Soeigtés dassurances. Les ressources principales des SF proviennent de leurs activites dintermédiations, cest-a-dire, essentillement, des _marges _qurelles pergoivent en rémunération de ce service d’intermédiation financiére. ©) Les administrations publiques — AP Aorsaue Ton parle des AP, nous pensons immédiatement & 'Etat. Les AP vont bien au-dela de Etat puisqu’elles intégrent les administrations publiques centrales tat), les administrations publiques locales (communes, départements, régions) et les administrations de Sécurité sociale (régimes d’assurance, etc.). Leur fonction principale est de produire des emounces neimarchands ou d'effectuer des opérations de redistribution des tevenus) Les sociales, Ales des AP sont les prélévements obligaioires : impéts et catisations sociales, _d) Lesménages-M ie AR da fun ‘un ¢ sous le méme toit (méme Une consommation commune. t fonction principale de ® Les institutions sans but lucratif au service des ménages ~ ISBLSM fe be nom et cel aeronyme qui peut paraftre étrange, se « cache » ce qu'on appelait AVANI les administrations privées, c'est-A-dire les agents qui fournissent des services het mMarchands aux ménages lorsque ces derniers fournissent une cotisation + syndicats, partis POlitiques, associations (sportives ou autres), etc. Leurs ressources principales sont done ‘COnstituées par les cotisations versées par les adhérents ou les dons. 1) Le reste du monde ~RdM Le compte Rdm retrace l'ensemble des opérations économiques effectuées par les secteurs institutionnels résidents avec le reste du monde (les agents économiques non-résidents). L’étude de ce secteur institutionnel va, par exemple, permettre d’étudier trois soldes comptables qui ont leur importance * Le solde extérieur des biens et services de la nation ; = Lesolde extérieur courant de Ia nation ; * La capacité (+) ou le besoin de financement (-) de la nation 2. Les opérations économiques La complabilité nationale distingue quatre catégories d’opérations économiques :_ les opérations sur produits (ou sur biens et services), les opérations de répartition, les operations financiéres et les opérations de patrimoine (appelées également autres opérations accumulation). a) Opérations sur produits Les opérations sur produits indiquent Vorigine des biens et services disponibles pour Péconomie domestique (il s’agit des ressources) et leur utilisation par les agents économiques (les emplois). Les ressources en biens et services de la nation sont constituées par la production nationale (notée P) qui représente l’origine du circuit économique et les importations (notées M) qui est la part des biens et services produits par le reste du monde achetée par l'économie domestique. Les emplois de la nation, c*est-i-dire les utilisations qui sont faites de ces ressources, sont constitués par les consommations intermédiaires incorporées dans la production (notées C1), a consommation finale (notée CF), la formation brute de capital fixe (notée FBCF), les variations de stocks (notées VS) et les exportations (notées X) L'équilibre comptable, que nous étudierons un peu plus loin, doit assurer une parfaite égalité entre les ressources et les emplois. Dés lors : P+M=CI+CF+FBCF+VS+X — (1) L’équation (1) est en fait un équilibre ressources-emplois. Il s’agit d’un équilibre comptable, qui doit étre, et il le sera, respecté. Contrairement & I’équilibre comptable, I’équilibre macroéconomique peut ne pas étre respecté ; on parle alors de déséquilibre. Conformément ce que nous avons vu dans le chapitre 2, l’équation (1) peut étre modifiée comme suit afin de faire apparaitre le PIB et le solde extérieur de la Nation (les exportations nettes) : wi P=CI+CF+FBCF+VS+X-M <5 PIB=CF+FBCF+VS+NX Avec PIB=P-CletNX=X-M. Les opérations de répartition analysent la formation du revenu des agents. Ces revenus se forment au niveau de + La répartition primaire, II s‘agit des revenus directement issus du processus de production : salaires, excédent brut d’exploitation, revenus de la propriété, etc. ; La répartition secondaire. 1! s'agit des revenus qui ne sont pas directement liés au processus production, La répartition secondaire consiste 4 une opération de redistribution des ssseS, Elle s’effectue a travers un transfert aux ménages des prestations sociales. Ces spats (L Etat forme dim a oires sous f Ce Oba eioduits, sur le revert os prélevements 0 8 es ree, sues produ versements sont ii at a impots sur la production des entre de cotisations sociales. 7 nts fi Fee senenilt e jons sur les instrumes Les nts manciéres désignent lensemble des opérat en one contr 0 Ht vances (acquses ou cHdées) et Tes dees (COMMA! ES Et isang ory ine année entre Jes agents résidents entre eux d'une Parl résidents) d’autre part. c'est cours d'une reste du monde (les agents nom rencontrent des vendeurs ou wu d'un service. La quantité ues. 3. Les types de marché Un marché se définit comme un lieu (physiqt des offreurs et des acheteurs ou des deman échangée se détermine A travers cette rencontre. ye ou virtuel) ob se deurs d'un bien o L Plusieurs types de marché sont distingl a) Lemarehé des biens et des services Sur ce marché s‘effectuent les échanges ; économiques dans Ja mesure ol la production est destinée a la vente an D'une part, pour produire et se présenter sur Je marché des biens et services, le producteur peut alors étre vu comme un offreur des biens et des services. D’autre part, le consommateur peut étre yu comme demandeur de ses biens et services. Le prix d’équilibre sur ce marché se détermine pour le cas d'une économie de marché, via Ja confrontation entre Ioffe globale et Ja demande globale. des biens et des services entre les agents sur ce type de marché. b) Le marché du travail Sur ce marché se confrontent les offreurs et les demandeurs de travail. Sur le marché de travail, le consommateur peut constituer son revenu en offrant son travail en contrepartie d'une rémunération ou d’un salaire. L’acte de production améne les producteurs se présenter sur le marché de travail appelé aussi le marché de I’emploi comme demandeurs de travail. Le marché de travail permet Ja détermination du salaire d’équilibre, du niveau d'emploi et de celui du chomage, ©) Lemarehé des capitaux Lemarché des capitaux met en relation Jes agents économiques détenant un exeédent de capitaux et ceux qui ont des besoins de financement, Grice a cette jonction, le marchés des capitaux permet notamment le financement de I’économie, Crest sur Je marché des capitaux que se rencontrent les offres et demandes de capitaux & court, moyen et long ferme. Traditionnellement, Je marché des capitaux est divisé en 2 segments : le marché monétaire et Je marché financier, Le marché monétaire est celui sur lequel s'échangent les actifs trés liquides, Ce marché se subdivise Iui-méme entre marché des titres de créances négociables et le marché interbancaire. Les institutions financiéres et monétaires comme les banques et la banque ale sont Jes acteurs principaux de ce marché, Ce dernier influence le niveau du taux ‘intérét, Le marché financier se distingue du marché placé a court, mais 4 moyen et a long obligations, Les marchés financiers sont scindés en 4 compartiments : Ma monétaire dans Ja mesure od argent n'y est pas ferme, par exemple a travers les actions et les Jes titres. ire (occasior ir le marché obligataire que s'échangent les obligations des entreprises et des Etats, le marché primaire (émission) ou sur le marché secondaire (occasion). Le marché des changes i ‘Appelé le Forex, le marché des changes est celui sur lequel les investisseurs troquent Le marché des dérivés : F Sur ce marché que s'échangent des instruments financiers adossés 4 un actif sous-jacent imme une action ou une obligation. Les dérivés permettent de se couvrir contre les risques issociés aux fluctuations des différents sous-jacents, dont les matiéres premiéres, mais aussi Selon l'objet : Marché de Marché des capitaux biens et | Marché de travail| Marché de | Marché | Marché services change __| monétaire | financier Les biens et eee Les devises services fricetenian lamerociecs Les producteurs- Les vendeurs vendeurs de | Lapopulation | de devises (Ex: I B/S(Ex: | active (Ménages) | exportateurs van Ned 4 i el) tableau | tableau i a Tesacheteurs | Suivant | suivant Lesacheteurs | Lesemployeurs | ie sevines (Ey: Demandeurs | de B/S (Ex: (Entreprises et i eal ; ménages .) | administrations) | IPO") fe la valeur Le taux de Prix | monétaire du pee change (Cours B/s i de change) Marchés de cal & farché financier vTeurae des Valeurs de rou : (eve: Bours Marché monétaire eaclateal pie Marché secondait Marché Marché des TCN ‘Marché primaire interbancaire eS ‘Monnaie centrale NG Cr ee i Araceae doccasion oi éances Négociables) ons Objet I (tiguidité bancaire) | Créances NEgO eres Vendeurs de TON Speman ee reurs de vM | Revendeurs de VM pamersonaes® | perder de TON: Emetteurs de reurs cédent de Ce a *rauiate f agents abescinde_| Agents’ besoin de eee eee financement financement financement ‘Acheteurs de TON TeheteursdevM | Acheteurs de VM Banques 8 besoin 4 f Demandeurs f] ““Yeiiquidite | Agents excédent de || Agents a excédent de | Agents a excédent financement financement de financement aux dinteret Prix (directeur et Cours des TEN, Prix d'émission Cours des VM interbancaire I Le circuit économique La comptabilité nationale ne présente pas économie nationale comme un ensemble de marchés, mais comme un circuit (Piriou, 2008). Le circuit économique est une représentation simplifiée de l'activité économique qui permet de décrire, au moyen de flux, les relations entre les différents agents économiques. Chaque flux est caractérisé par sa nature et le sens du mouvement, représenté, par convention, au moyen d'une fléche orientée, II s’agit de flux bilatéraux, c’est-d-dire des flux de monnaie qui ont comme contrepartie des flux réels. Le flux est réel lorsque le vendeur vend un bien OU un service & un acheteur (un concessionnaire vend une automobile a un ménage) et le flux est ‘monétaire lorsque I’acheteur paye le prix du bien ou service au vendeur (le ménage paie la voiture) ; le travail fourni par un ménage a une entreprise (la force de travail) est un flux réel ct le salaire qu’attribue I’entreprise au ménage est un flux monetaire. és lors, comme chaque transaction implique un échange de biens (ou services) contre monnaie, a monnaie (flux monétaire) circule en sens inverse des biens et des services (flux réels). Cependant : Certains flux sont unilatéraux et n’ont pas de contre partie: il s’agit par exemple du service gratuit fourni par une administration (flux réel sans contre partie monétaire) ou encore de don effectué par un ménage a une association (flux monétaire sans contre partie

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