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LUXATION DE L’EPAULE

I. Introduction - définition :
1) C’est la perte totale et permanente entre la tête humérale et la cavité glénoïde.
2) La luxation de l’épaule est la plus fréquente des luxations articulaires.
3) Elle présente de nombreuses formes cliniques et de multiples complications ; dont
le TRT est une urgence.
4) Elle présente des complications variées dont la raideur et l’instabilité chronique.
5) La rééducation est un temps essentiel pour prévenir les raideurs et les récidives.

INTERET DE QUESTION
1 . Fréquence : plus fréquente des luxations (60%) ; srt en milieu sportif

2 . Age & sexe: adulte jeune, sexe masculin

3 . Cpls : marqués raideur & récidive, d’où l’intérêt PEC MPR

II. Rappel anatomique :


L’épaule est :
- un complexe articulaire de 5 articulations dont gleno-humérale est la principale .
 Articulation gléno-humérale :
- Très mobile (énarthrose = 3DDL), mal emboité & particulièrement exposée aux
luxations ;cette incongruence est compenser par :
Moyens stabilisation passive:
*Bourrelet glénoïdien : augmente la profondeur du cartilage glénoidien
* Capsule : certaine laxité
* Ligaments

Moyens stabilisation active:


1)coiffe rotateurs
rô le de centrage et de stabilisation de TH (le sus épineux, le sous épineux, le sous
scapulaire, le petit rond, et le tendon du long biceps).
C’est la clé de la physiologie car elle permet à l’épaule d’associer deux performances
contradictoires : Grande mobilité et Stabilité.

2)Les muscles longitudinaux

 articulation sous deltoïdienne


 articulation scapulo-thoracique
 l’articulation sterno-costo-claviculaire
 l’articulation acromio-claviculaire
III. mécanismes :
1) La luxation de l’épaule est une pathologie de l’adulte jeune.
2) La luxation antérieure ; Est de loin la luxation la plus fréquente. Elle survient le
plus souvent suite à une chute sur la main ou sur le coude, épaule étant en abduction
et en RE.
3) Lors du choc, la tête humérale transformée en butoir n’a d’autre issue que la partie
antéro-inf de l’articulation, son déplacement peut provoquer plusieurs lésions :
a) Un décollement capsulo-périosté a la partie ant de la glène.
b) É rosion ou fracture parcellaire du bord antéro-int de la glène.
c) Fracture enfoncement de la tête humérale.
4) On distingue deux entités :
a) É paule stable : Le traumatisme initia la été violent, il ya possible complications,
mais si bien traiter on ne devrait pas observer de récidives.
b) É paule instable : Le traumatisme initial était insignifiant, La luxation est due à
une hyperlaxité ligamentaire à un default de taille ou d’orientation de la glène,
l’instabilité est bilatérale.
IV. Diagnostic :
A. Luxation antérieure ou antéro-interne :
 C’est la plus fréquente et la plus typique. 04 formes :
1 . extra- coracoïdienne : subluxation

2 . sous- coracoïdienne : plus fréquente

3 . intra –coracoïdienne : rare

4 . sous- claviculaire : exceptionnelle, lésions osseuse + vasculonerveuse (plexus b) :

fréquent

1) Reconnue cliniquement par :


A.1. Interrogatoire :
1) É tat civil et profession. Antécédents médico-chirurgicaux (notion de récidive).
2) Histoire de la maladie : date et mécanisme de l’accident (qui est le plus souvent
indirecte : chute sur la main ou le coude épaule en abduction et RE).
3) Symptomatologie : douleur et impotence fonctionnelle absolues.

A.2. Examen clinique :


Inspection :
1. L’attitude vicieuse du membre en abduction-rotation externe empêche de
ramener le coude au corps (signe de Berger)
Le patient soutient son membre lésé avec le membre sain
2. torse nu (de manière comparative) :
- On retrouve une saillie externe de l’acromion :signe de l’épaulette
- avec une déformation en coup de hache externe.
- Le sillon deltopectoral est effacé.
La palpation :
1) Vacuité de l’espace sous acromial.
2) Abduction irréductible : le coude ne peu être amener au corps = signe de
BERGER.
3) La tête humérale en position sous coracoïdienne, palpable dans l’aisselle.
À rechercher des lésions associées d’emblée :
1) Lésions nerveuses :
 Atteinte du circonflexe (sensibilité du moignon de l’épaule).
 Atteinte des autres branches du plexus brachial (sensibilité et mobilité de la
main).
 Le blessé doit être prévenu de son déficit neurologique avant la réduction.
2) Lésions vasculaire :
 Le pouls radial est systématiquement palpé ; son abolition peut
correspondre à une compression de l’artère axillaire.
 La persistance de cette abolition après réduction de la luxation impose une
artériographie en urgence et le rétablissement de la continuité artérielle.
3) Lésions cutanés : Sont exceptionnelles.
4) Lésions osseuses : rechercher les Fracture du trochiter, fracture de la tête
humérale.
5) Lésions générales :
 Rechercher d’autre lésions associées (crane, rachis, thorax, abdomen).

A.3. Bilan paraclinique :


La Radiologie est indispensable elle ; Confirme le diagnostic, précise la variété et
recherche d’éventuelles fractures associées.
Cliché de face :
- La tête humérale est en position basse sous coracoïdienne.

Cliché de profil :
1) La tête humérale est déplacée en avant de la glène.
2) À rechercher attentivement les complications osseuses :
 Fracture de la grosse tubérosité.
 Fracture du col huméral.
 Fracture de la glène humérale.

B. Luxation postérieure :
1 . L. sous acromiale

2 . L. sous épineuse
B.1. Circonstances de survenue : trois cas peuvent se présentés :
1) Choc direct sur la face antérieure de l’épaule.
2) Par rotation interne forcée du bras.
3) Crise comitiale : les lésions bilatérales doivent être recherchées devant un coma
post critique.

B.2. Clinique :
1) Inspection : elle est trompeuse.
2) Attitude du traumatisé du membre sup mais aucune modification du galbe de
l’épaule.
3) RI fixée de l’épaule (RE impossible) : c’est le maitre symptô me il faut le
rechercher.
B.3. Radiologie :
Cliché de face :
1) Empiétement entre la tête humérale et la glène.
2) L’interligne glenohumérale n’est pas libre quelque soit la qualité de la
radiographie.

Cliché de profil :
1) La tête humérale est déplacée en arrière de la glène, le DGC est confirmé.
2) On retrouve souvent une encoche traumatique de la partie ant de la tête
humérale.

C. Autres formes :
C.1. Luxation inférieure :
1 . L. sous-glénoïdienne

2 . L. Erecta

3 . L. sous-tricipitale

1) Rare, Succède à un choc sur le membre sup en grande abduction (chute de


cheval).
2) Dans sa forme typique elle réalise la luxation erecta.
3) Le DGC clinique est évident et confirmer par la Rx.
4) Les lésions de la coiffe sont constantes, et les lésions neurologiques fréquentes.

C.2. Luxation supérieure :


- Exceptionnelle, Ne peu se produire qui s’il y a fracture de la voute acromio-
claviculaire.
V. Prise en charge thérapeutique :
- Elle comporte :
1) Une réduction en urgence.
2) Contention.
3) Rééducation.

A . TRT ORTHOPEDIQUE
1)Réduction : Précoce S/AG + Rx contrôle
2)Contention( Immobilisation) : Immobilisation du membre supérieur, en RI,
coude au corps, fixé par un bandage de DUJARIER pendant 3 semaines.
En cas de fracture du trochiter le bondage de DUJARIER se fait avec un coussin
d’abduction.

B . CHIRURGICAL
 Indiqué :
1. L. incoercible / irréductible
2. Si atteinte vasculo-nerveuse / Fr. totale l’humérus

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