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7 Mauvaises Habitudes - Ebook
7 Mauvaises Habitudes - Ebook
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11 MILLIARDS
DE DOLLARS
PAR AN EN
MOYENNE.
C’est le poids de l’industrie du développement personnel.
Soyons lucides : quand il y a un gâteau énorme à se partager, on peut être à peu près
certain que tout le monde n’a pas les meilleures intentions.
C’est pour lutter contre cette tendance que deux chercheurs bossent à temps plein
dans mon équipe et valident ou invalident par la science tout ce que je peux dire et
écrire.
Comme si on pouvait tous rentrer dans des cases, et qu’il suffisait de se répéter tous les
jours devant notre miroir qu’on est une personne TOUJOURS extraordinaire pour avoir
confiance en soi.
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7 Méthodes du dev perso à oublier
Chaque jour, des dizaines de nouveaux bouquins sont édités, des centaines de podcasts
sont diffusés et des milliers d’articles de blog sont publiés, nous martelant toujours les
mêmes conseils pour aller mieux :
Lis un livre de développement personnel par mois (et tant pis si les conseils ne
s’appliquent pas à ta vie)
Pratique la visualisation positive et imagine fort comme ta vie sera belle et sans
embûches
Fais la liste de toutes tes qualités (et essaie de pas te comparer aux autres)
Mets toi au sport (Parait que ça rend belle/beau et on s’en fout si t’aimes pas ça)
Ces conseils ne sont pas tous à jeter, mais rares sont les personnes qui parviennent à
garder un regard critique dessus.
Le problème majeur, c’est que ces conseils sont souvent mal compris, mal appliqués
ou mal interprétés.
Avec ce guide, j’espère pouvoir te donner quelques clés pour t’aider à prendre un peu
de hauteur, à affûter ton regard et à prendre le chemin de la véritable, durable et
profonde confiance en soi.
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#1
ERREUR
La pensée positive a fait son trou dans le monde du développement personnel ces
dernières années, au point de donner lieu à des séquences particulièrement drôles au
cinéma.
Face à son miroir, elle nous offre des scènes hilarantes, en se répétant des phrases à
peine caricaturales, comme :
ou encore
“Il faut choisir son régime et s’y tenir. C’est ce que je vais faire. Dès que j’aurai fini mon
pain au chocolat”.
Ces séquences fonctionnent particulièrement bien tant elles font écho à la réalité.
Pendant longtemps, j’ai moi-même été un fervent défenseur de la pensée positive et
autres affirmations, convaincu de leurs bienfaits sur le long terme.
Mais comme d’habitude, tout n’est pas tout noir ou tout blanc. Il me paraît important
d’apporter quelques nuances à cette pratique qui peut s’avérer néfaste, pour plusieurs
raisons.
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7 Méthodes du dev perso à oublier
Après plusieurs mois passés à me répéter des affirmations positives pour développer
mon assurance, j’étais convaincu que la personne timide que j’étais avait totalement
disparu.
Que je ne serai plus jamais envahi par le stress avant de prendre la parole en public.
Ça peut paraître idiot, mais à l’époque j’ai réellement cru que mon manque de confiance
en moi, c’était de l’histoire ancienne.
Quand j’ai été invité à présenter ma première conférence TedX, la bulle a éclaté.
J’étais en proie à une énorme perte de confiance en moi, et toutes les affirmations
positives que je m’étais assénées n’avaient plus aucun impact. Pire, elles avaient
même l’effet inverse : à force de me persuader que toutes les émotions désagréables
n’avaient pas leur place, je me suis retrouvé littéralement paralysé par le stress en la
préparant.
A force de croire que je DEVAIS être excellent, à force de me mettre une pression
monumentale, j’avais perdu de vue le fait que c’est simplement impossible.
Quand tu te dis “Je suis TOUJOURS extraordinaire”, ce n’est pas réaliste. Est ce que tu
en as conscience ?
Est-ce que tu penses vraiment qu’en te répétant tous les jours des phrases comme “Je
suis toujours un excellent leader”, tu deviendras vraiment un meilleur manager ?
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En te répétant “Je suis toujours heureux, quoi qu’il m’arrive”, tu t’englues dans un
schéma de pensée nocif. Les affirmations positives, quand elles sont mal formulées,
t’empêcheront, à terme, de surmonter des événements sur lesquels tu n’as aucun
contrôle.
Tu comprends l’idée ?
C’est OK de ne pas toujours être confiant, serein, heureux. C’est OK d’être en colère,
d’avoir envie de pleurer ou de tout envoyer bouler.
Parce que OUI, c’est vrai, les vertus de la pensée positive ont fait leurs preuves, mais
pas chez tout le monde.
Elle a séparé les participants en deux groupes : le 1er était doté d’une basse estime de
soi, et le 2ème, d’une haute estime de soi.
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7 Méthodes du dev perso à oublier
Le premier groupe devait se répéter la phrase “Je suis une personne digne d’être
aimée” toutes les 15 secondes, à chaque fois qu’une cloche retentissait
Pour les personnes qui souffrent d’un manque de confiance en elles, la pratique
d’exercices de pensée positive peut se transformer en catalyseur de mal-être. Elle
peut amener des personnes vulnérables à prendre des décisions abruptes et sans
retour en arrière possible : quitter leur job du jour au lendemain sans assurer leurs
arrières financièrement, envoyer bouler des proches violemment et sans préavis, dire
non à une promotion car elles ne se pensent pas à la hauteur…
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#2
ERREUR
Pourquoi ?
Et il n’y a rien de mal à vouloir tout mettre en œuvre pour changer ta situation
actuelle. Au contraire, c’est quelque chose de très puissant.
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7 Méthodes du dev perso à oublier
Si ton monde est en train de vaciller et que tu vois tout en noir, tu dois avoir conscience que
tu es dans un état de sensibilité extrême. Et ça, ça peut être vraiment problématique.
Les titres des livres de développement personnel font rêver, c’est certain. Ils te
promettent de t’aider à …
Petit à petit, tu te mets à les dévorer, les uns après les autres. Tu as la sensation de
gagner en maturité, tu commences à mettre en place des routines quasi militaires
pour changer tes habitudes.
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Tu es galvanisé(e) par tes progrès et ta nouvelle manière d’avancer dans la vie pendant
que les autres font la fête, et vivent une vie remplie de plaisirs que tu juges parfois vides
de sens.
C’est précisément la raison pour laquelle j’ai décidé de consacrer ma vie à transformer
celle des autres. Au bureau, on a créé le mur des 100 000 rêves. Il s’agit des rêves
accomplis par les personnes que mon équipe ou moi avons accompagnées. C’est ce
mur qui me remet les pendules à l’heure quand je suis épuisé. C’est ce mur qui donne
un sens à tout le travail qu’on fait au quotidien depuis toutes ces années.
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7 Méthodes du dev perso à oublier
Mais j’aimerais attirer ton attention sur la satisfaction que tu ressens quand tu
tournes la dernière page d’un énième bouquin de développement personnel. C’est
une sensation très puissante.
Tu as l’impression que tu viens de débloquer le niveau d’un jeu vidéo, que ton
personnage a récupéré tous ses points de vie et a acquis de nouvelles compétences
imparables.
Un pic de dopamine vient inonder ton cerveau, tu te sens plus motivé(e) que jamais et
très vite, tu ressens le besoin d’en lire un nouveau, d’expérimenter ce nouveau shoot,
d’avoir de nouveau l’espoir qu’un autre outil pourrait aussi te changer la vie.
Alors, tu fonces chez ton libraire ou sur Amazon pour te procurer de nouveaux bouquins.
Mais il faut avoir conscience que ton état d’excitation est similaire à celui d’un
alcoolique qui se sert discrètement un “dernier” verre ou à celui d’un drogué qui
s’apprête à se faire un nouveau rail de coke.
C’est violent, je sais, mais c’est pourtant le même mécanisme qui tire les ficelles…
Celui de l’addiction.
C’est extrêmement facile de se laisser bercer par les belles histoires racontées dans les
livres. De se laisser convaincre par un auteur qui enfonce des portes ouvertes, avec des
études pseudo scientifiques à l’appui, quand il y en a.
Même si l’effet de ces livres sur ton corps et ton esprit ne sont EN RIEN comparables à
ceux de la drogue, ils te plongent dans l’ILLUSION.
Une illusion massive qui te colle des œillères. Qui te donne l’impression de progresser
comme jamais. Après avoir lu ce livre, tu te sens profondément accompli(e), galvanisé(e)
même. Tu es persuadé(e) que ta vie ne sera plus jamais la même.
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Pourtant, au bout de quelques semaines, quand apparaissent les premières difficultés,
le premier conflit avec ton mari, tes enfants, ton collègue qui t’agace… tu te rends
compte que RIEN N’A CHANGÉ.
L’auteur M.J. Demarco a baptisé ce concept “Faire semblant d’agir” ou action faking.
C’est des heures passées à vider et trier chacun de tes placards pour essayer de te
sentir mieux, c’est passer une heure tous les mois à fixer des objectifs que tu passeras
ton temps à repousser, pour finalement ne jamais aller au bout.
C’est enchaîner des livres business sans jamais passer à l’action, faire des études de
marché interminables plutôt que de décrocher ton téléphone pour commencer à
démarcher des clients potentiels.
Ça te parle ?
Il faut savoir que c’est la PIRE forme de procrastination qui soit. Parce que tu te
donnes l’impression d’avancer. Tu es convaincu qu’en lisant toujours plus de livres,
en te fixant des objectifs toujours plus ambitieux, tu prépares le meilleur terrain pour
passer à l’action.
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7 Méthodes du dev perso à oublier
Alors oui, dévorer des livres de développement personnel peut réellement t’aider à
débloquer tes frustrations, à mieux te connaître, à comprendre des mécanismes en toi,
c’est indéniable.
Tes progrès sont minimes, par contre tu es passé(e) maître dans l’art de te convaincre
que tu deviens une meilleure version de toi-même.
Il faut avoir conscience que les éditeurs ont tout intérêt à te garder dans un état de
vulnérabilité et de tristesse latents, simplement pour te faire acheter leur dernier
livre prétendument life changing.
Pose-toi la question : est-ce que tu as vraiment besoin de lire 15 livres différents pour
comprendre comment développer ta confiance en toi ? Est-ce que tu as passé plus
de temps à essayer de t’approprier des concepts, à décortiquer ta personnalité et tes
faiblesses sous tous les angles plutôt qu’à avancer CONCRÈTEMENT dans ta vie ?
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#3
ERREUR
Pour améliorer notre confiance, on est souvent encouragé à pratiquer des exercices
de visualisation positive, à s’imaginer en train de raconter une histoire incroyable à
une audience attentive et passionnée.
On se lève aux aurores pour s’atteler à notre routine matinale et visualiser en détail à
quoi ressemblerait notre vie si on était…
Assez confiant(e) pour aborder un homme ou une femme qui nous plaît depuis
plusieurs mois
Assez sûr(e) de soi pour pousser la porte du bureau de notre boss, oser s’affirmer
et demander cette augmentation qui n’arrive jamais
Sur le moment, on se crée une véritable bulle, un état de bien-être profond, dans lequel
tout semble d’une simplicité enfantine.
Le niveau de confiance qui nous anime atteint des sommets, on se sent heureux et
apaisé.
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7 Méthodes du dev perso à oublier
C’est un outil puissant, mais peu de gens sont capables de l’utiliser à leur avantage.
La vie est faite de luttes, de doutes, de problèmes à gérer. C’est inévitable. Ce schéma
de pensée t’empêche de te préparer aux difficultés et te paralyse littéralement au
premier obstacle venu.
Quand la réalité nous rattrape, qu’on se retrouve dans une situation qu’on est pas capable
de gérer, on ne ressent pas juste une petite déception. On se prend littéralement un
mur en pleine face. Et ça fait mal.
Avec son coach, il est en pleine préparation mentale pour atteindre le Graal et rapporter
la médaille d’or à la maison.
Le problème, c’est que ça les empêche de se préparer au chemin sinueux qui les
mènera à la réalisation de leurs objectifs. Ils ne se mettent pas en condition pour
gérer une situation de stress, un événement inattendu ou un déferlement d’émotions
qui arriveront, inéluctablement.
En s’éloignant de la réalité, ils oublient à quel point la vie peut être imprévisible et
s’auto-perusadent que tout sera simple.
Mal utilisées, les affirmations positives peuvent donc non seulement nous faire perdre
notre temps, mais surtout détruire littéralement notre motivation et nous rendre
impuissants, en proie à un stress qui nous engloutira.
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7 Méthodes du dev perso à oublier
#4
ERREUR
Quand vous voyez ce genre de phrases d’accroche, c’est clairement un signe qu’il y a
anguille sous roche :
S’il suffisait d’assister à un seul séminaire pour produire tous les changements dont
on avait besoin, ça se saurait. Certaines stratégies marketing sont redoutables pour
nous faire croire qu’assister à un séminaire peut résoudre des problèmes profondément
ancrés et complexes.
La philosophie qu’on essaie de distiller avec mon équipe à travers nos programmes de
coaching et nos séminaires, c’est tout l’inverse de ça. On n’a pas la prétention de te
permettre d’acquérir une confiance en toi inébranlable en seulement 3 jours. On
va te donner les premiers éléments à mettre en place, t’aider à les mettre en pratique
concrètement, avec des protocoles et des méthodes éprouvés.
C’est ce qui m’a, en partie, motivé à créer ma propre école de coaching, l’EDEC.
Un autre élément à comprendre, c’est le fait que sur le moment quand on est entourés
d’une foule de personnes qui sont dans la même dynamique que nous, on peut se
sentir réellement reboosté. C’est pourtant souvent une sensation illusoire, qui se
dissipe en quelques jours.
L’un des problèmes fondamentaux avec les séminaires, c’est aussi l’absence totale
de méthodologie pédagogique. La plupart du temps, il s’agit plutôt d’une série de
speechs inspirationnels qui place l’audience dans une situation totalement passive.
Elle engrange une quantité astronomique d’informations qu’elle ne prend jamais le
temps de mettre en pratique.
Pourtant, une étude menée par IBM a montré qu’un enseignement purement
théorique ne permettait de retenir que 10% des informations après 3 mois. Une coquille
vide.
Par contre, quand on mêle la théorie à la pratique, c’est une autre histoire. On retient
65% d’informations supplémentaires après une période identique. Donc il ne faut pas
hésiter à jeter un œil au programme pédagogique (quand il y en a un) pour t’assurer
que le séminaire comporte des étapes de mise en pratique solides.
C’est génial d’être prêt à investir du temps et de l’argent pour te former et monter en
compétences. Mais ce sera toujours dans ton intérêt d’être pointilleux dans ton choix.
Si le formateur, le programme pédagogique ou le contenu ne sont pas à la hauteur, tu
risques de perdre tout simplement confiance en toi en réalisant que tu n’avances pas.
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7 Méthodes du dev perso à oublier
#5
ERREUR
Comme disait Héraclite, “Rien n’est permanent, sauf le changement” - Il faut être
conscient que cette liste de “qualités” ne reposera finalement que sur une représentation
de toi à un instant T. Une représentation fondamentalement biaisée puisqu’il s’agit
d’un jugement filtré par ta propre perception ou de celle de ton entourage.
Tu t’es probablement même retrouvé(e) à devoir envoyer un mail à tes amis pour leur
demander leur avis honnête sur les qualités qu’ils pourraient te prêter.
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Imagine l’effet que ça fait de se retrouver devant une feuille blanche, stylo en main, à
devoir trouver à quel point on est une personne formidable quand on ne s’aime déjà
pas particulièrement. On hésite, on pense à certains adjectifs… puis on se ravise tout
de suite à l’idée de les coucher sur le papier.
L’état d’esprit des personnes ayant une basse estime d’elles-mêmes va les amener
à remettre en question chacune des qualités qu’elles pourraient se trouver, à se
dévaloriser en se comparant systématiquement aux proches qu’ils admirent.
Pour peu qu’on arrive à lister quelques qualités et à rebooster son égo quelques
secondes, on se rend vite compte qu’il va en falloir un peu plus pour parvenir à
développer réellement sa confiance en soi. Cette pratique va nous pousser à croire
qu’on doit être parfait pour avoir une chance de réussir, qu’on doit développer telle
ou telle qualité pour être la personne qu’on aimerait être, ce qui au final, peut être
complètement paralysant et démoralisant.
Pire encore, cet exercice va avoir tendance à renforcer l’opinion qu’on a de nous-
mêmes, à nous enfermer dans des cases préconçues : Moi je suis comme ça et c’est
tout.
Imagine par exemple que tu te considères comme quelqu’un qui communique très
bien, capable de gérer une équipe et de transmettre des informations efficacement.
Arrive l’instant fatidique du bilan de fin d’année. En passant la porte du bureau de ton
boss, tu es plutôt confiant(e), convaincu(e) que tout se passera bien. Ce que tu ne sais
pas encore, c’est que tes croyances vont être mises à rude épreuve.
Ton supérieur commence par évoquer les points à améliorer. Il a remarqué que tes
collaborateurs ne comprenaient pas toujours bien ce que tu leur disais, qu’ils ne
respectaient pas les deadlines et que le rendu final de ton équipe ne correspondait
pas aux attentes.
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7 Méthodes du dev perso à oublier
Ça te parle ?
Le problème, c’est que quand quelqu’un OSE ébranler ces croyances, tu le prends
comme une agression, comme une attaque personnelle. C’est dommage car tu
passes à côté d’opportunités réelles de travailler sur tes points faibles et tu te fermes à
des dialogues potentiellement constructifs.
Tu dépenses ton énergie à chercher des réponses alors que tu les as sous les yeux.
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#6
ERREUR
Depuis 2001, le Programme National Nutrition Santé (PNNS) créé par le gouvernement
a pour mission d’améliorer la santé de la population française. Tu n’as pas pu échapper
à son slogan “Manger-bouger”, qui t’incite à adopter une alimentation équilibrée,
associée à une pratique sportive régulière.
C’est indéniable, la pratique régulière d’un minimum d’activité physique est un vecteur
essentiel au maintien d’une bonne santé.
Le problème, c’est que cette injonction à faire du sport a aussi des travers dévastateurs
quand on décide de s’y plier pour les mauvaises raisons.
Sur Instagram, les hashtags #fitboy et #fitgirl nous proposent près de 40 millions de
résultats.
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7 Méthodes du dev perso à oublier
Alors, tant bien que mal, elle se fixe des objectifs de perte de poids, en se mettant une
pression énorme pour atteindre un idéal physique fantasmé.
Est-ce que ça t’est déjà arrivé de te dire “C’est décidé, je me mets au sport !” et de
prévoir une activité physique tellement intense et régulière que tu n’arrives plus à tenir
le rythme ?
Bien souvent, on décide de se lancer à corps perdu dans tout un tas d’activités pour
finalement … tout abandonner au bout de quelques mois. Et on culpabilise d’avoir
jeté notre argent par les fenêtres, et de ne pas être capables de tenir nos engagements
envers nous-mêmes.
Les salles de sport ont bien compris ce mécanisme puisque leur business model
repose sur… les abonnés absents. D’après une étude réalisée dans une salle de sport
de Montréal, près de 50% des 1 500 nouveaux clients ont déserté les lieux après quatre
mois, malgré le paiement d’un abonnement annuel.
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Elles ont remarqué que les personnes qui pensaient ne “pas faire assez d’exercice”
avaient +71% de risques de mourir sur la période que celles qui pensaient “faire
suffisamment/beaucoup d’exercice”.
Ce sentiment qu’on DOIT faire du sport pour avoir confiance en soi peut aussi
contribuer à causer un état de stress à l’idée de se donner en spectacle en public, de
s’intégrer à une équipe de sport collectif ou de ne pas être assez assidu. Et le stress a
des conséquences toutes aussi dévastatrices puisqu’il peut engendrer insomnies,
fatigue chronique, nervosité, dépression et même, c’est quand même un comble, une
prise de poids !
Les conséquences d’une telle charge mentale peuvent aussi alimenter des troubles
du comportement comme l’anorexie mentale, l’hyperphagie ou la boulimie. La liste de
ces pathologies est malheureusement non-exhaustive et bel et bien symptomatique
de notre époque.
Dans l’inconscient collectif, le sport est perçu comme une véritable fontaine de
jouvence, qui permet de lutter contre les maladies chroniques, calmer les esprits
agités, aider les personnes en surpoids à avoir plus d’assurance etc.
Alors OUI, je pense que le sport peut être bénéfique - dans certains cas - pour se
sentir mieux dans sa peau, plus charismatique, etc. OUI, l’activité sportive sécrète des
endorphines qui apaisent le mental.
Mais ce n’est pas toujours la meilleure idée de s’infliger de faire quelque chose qu’on
déteste. Ceux qui n’ont aucune affinité avec le sport vont être plus angoissés qu’autre
chose à l’idée de se lancer dans cette pratique tout en sachant pertinemment, au plus
profond d’eux-mêmes, qu’ils abandonneront dans peu de temps.
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7 Méthodes du dev perso à oublier
#7
ERREUR
La société a tendance à glorifier ceux qui ont une grande confiance en eux
apparente : les hommes politiques, les speakers charismatiques, les acteurs…
Si notre parcours de vie ne nous a pas permis de développer une haute estime de
nous-même, on va avoir tendance à juger de manière très négative notre façon
d’être, notre timidité, notre peur de prendre la parole en public… On est conditionnés
socialement à tendre vers une certaine forme de conformité sociale, à gommer les
traits de notre personnalité qui nous différencient pour se construire une image lisse
auprès de notre entourage.
C’est une peur qui a des racines profondes. L’être humain est une espèce qui s’est
développée dans le but de s’épanouir au sein d’une communauté. Depuis des
millénaires, des mécanismes à la fois cognitifs, physiologiques et culturels se sont
mis en place pour nous permettre d’appartenir à un groupe.
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Cette peur prend aussi racine dans la croyance que, si tu te montres tel(le) que tu es,
sans filtre, sans arranger la vérité à ta sauce, sans en rajouter... tu risques d’être jugé(e)
peu confiant(e) ou de paraître faible.
Soyons honnêtes : suivre le conseil “Fake it until you make it” (FIUYMI) revient à faire
semblant d’avoir confiance en toi, en espérant qu’un jour, à force de persévérance,
l’illusion devienne réalité.
Est-ce qu’il t’arrive parfois de moduler volontairement ta façon d’être, au point d’avoir
l’impression de ne pas être toi-même face à certaines personnes ?
Est-ce que tu choisis la tenue que tu vas porter à ta prochaine réunion avec la volonté
de paraître sûr(e) de toi ?
Ce que je vais te dire est un peu abrupt mais en toute honnêteté, personne n’est dupe.
En singeant une personne qui TE semble confiante, tu perds de vue un autre élément
essentiel. La personne en face de toi a sa propre grille de lecture, forgée par son vécu,
ses expériences, ses rencontres… et tu ne peux en AUCUN CAS supposer qu’elle te
considérera comme quelqu’un de confiant.
Prenons un contre-exemple.
Imagine que tu sois particulièrement doué(e) pour te créer une carapace de confiance
apparente.
Est-ce que tu penses vraiment que tu te sentiras plus sûr(e) de toi en te déguisant en
quelqu’un que tu n’es pas ?
Jouer une pièce de théâtre pour essayer d’impressionner les autres, ça ne paye pas.
Ça peut même avoir un impact très néfaste sur ton propre épanouissement. En
incarnant quelqu’un d’autre, tu t’entoureras de personnes qui ne te correspondront
pas, tu amplifieras les traits du masque social que tu te peins. Pire encore, tu te priveras
de ta liberté d’être toi-même en essayant de ressembler à une caricature.
Le conseil “Fake until you make it”, quand il est appliqué à l’extrême, ne fonctionnera
pas. En revanche j’aimerais apporter quelques nuances.
Tu peux bien sûr prêter attention à la manière dont se comportent les personnes
qui t’inspirent. C’est bénéfique de prendre exemple sur tes mentors pour étudier leur
manière de réagir, leur langage non-verbal, leur posture, les mots qu’ils emploient.
L’idée ici n’est pas d’en faire une pâle imitation, mais d’essayer d’adapter leurs
comportements à TA personnalité, quand certaines situations s’y prêtent. De trouver
le juste milieu qui te convient à TOI. Sans donner le sentiment aux autres de porter un
masque.
Ne perds pas ça de vue : le conseil FIUYMI se concentre sur les apparences. Le pratiquer
à l’extrême ne dissipera pas les doutes et les croyances qui te tracassent quand tu
es seul(e) dans ton lit le soir.
Alors je te pose la question, qu’est-ce qui est le plus important pour toi : faire semblant
d’être confiant(e) pour essayer de le devenir ou t’inspirer de tes mentors pour développer
ta personnalité dans le bon sens ?
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Les bonnes habitudes à prendre ?
Ou bien pouvons-nous, la
développer nous-mêmes, peu à
peu, même quand tout semble
perdu d’avance ?