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7 Méthodes du dev perso à oublier

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11 MILLIARDS
DE DOLLARS
PAR AN EN
MOYENNE.
C’est le poids de l’industrie du développement personnel.

On ne va pas se le cacher, c’est un véritable business.

Un business qui représentait 32% du marché du livre en 2018.

J’évolue dans ce domaine depuis de nombreuses années, et je sais à quel point ce


secteur peut attirer des prêcheurs de bonne parole et autres néo gourous en tous
genres.

Soyons lucides : quand il y a un gâteau énorme à se partager, on peut être à peu près
certain que tout le monde n’a pas les meilleures intentions.

Le problème, c’est qu’on assiste à une recrudescence de théories non-fondées, de


conseils parfois basés sur l’appréciation d’auteurs plus ou moins spécialistes ou de
vérités assénées sans aucune preuve scientifique, sans aucune nuance.

C’est pour lutter contre cette tendance que deux chercheurs bossent à temps plein
dans mon équipe et valident ou invalident par la science tout ce que je peux dire et
écrire.

Derrière cette effervescence de contenus, se cachent souvent des enjeux marketing


considérables.

Comme si on pouvait tous rentrer dans des cases, et qu’il suffisait de se répéter tous les
jours devant notre miroir qu’on est une personne TOUJOURS extraordinaire pour avoir
confiance en soi.

La réalité est bien plus complexe.

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7 Méthodes du dev perso à oublier

Chaque jour, des dizaines de nouveaux bouquins sont édités, des centaines de podcasts
sont diffusés et des milliers d’articles de blog sont publiés, nous martelant toujours les
mêmes conseils pour aller mieux :

Répète-toi des affirmations positives (auxquelles tu ne crois pas vraiment) devant


ton miroir tous les matins

Lis un livre de développement personnel par mois (et tant pis si les conseils ne
s’appliquent pas à ta vie)

Pratique la visualisation positive et imagine fort comme ta vie sera belle et sans
embûches

Trouve ta mission de vie grâce à cette conférence de 2 heures

Fais la liste de toutes tes qualités (et essaie de pas te comparer aux autres)

Mets toi au sport (Parait que ça rend belle/beau et on s’en fout si t’aimes pas ça)

“Fake it until you make it”

Ces conseils ne sont pas tous à jeter, mais rares sont les personnes qui parviennent à
garder un regard critique dessus.

Le problème majeur, c’est que ces conseils sont souvent mal compris, mal appliqués
ou mal interprétés.

Au point d’avoir simplement l’effet inverse.

Avec ce guide, j’espère pouvoir te donner quelques clés pour t’aider à prendre un peu
de hauteur, à affûter ton regard et à prendre le chemin de la véritable, durable et
profonde confiance en soi.

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#1
ERREUR

La pensée positive a fait son trou dans le monde du développement personnel ces
dernières années, au point de donner lieu à des séquences particulièrement drôles au
cinéma.

Le Journal de Bridget Jones a fait un véritable carton.


Dans cette comédie romantique, on suit le parcours
d’une héroïne ultra réaliste, devenue une véritable
icône de la célibataire moderne.

Bridget Jones n’est pas très bien dans sa peau et


multiplie les régimes dans l’espoir de séduire son
hypothétique grand amour. A plusieurs reprises, on la
voit en train de s’essayer aux affirmations positives
pour essayer de se rebooster.

Face à son miroir, elle nous offre des scènes hilarantes, en se répétant des phrases à
peine caricaturales, comme :

“Je renonce à tous les hommes, aux cigarettes et aux glucides”

ou encore

“Il faut choisir son régime et s’y tenir. C’est ce que je vais faire. Dès que j’aurai fini mon
pain au chocolat”.

Ces séquences fonctionnent particulièrement bien tant elles font écho à la réalité.
Pendant longtemps, j’ai moi-même été un fervent défenseur de la pensée positive et
autres affirmations, convaincu de leurs bienfaits sur le long terme.

Aujourd’hui, je continue de relire des citations et affirmations qui m’inspirent pour


programmer mon esprit et le nourrir de punchlines motivantes. C’est un outil que je
trouve puissant et stimulant.

Mais comme d’habitude, tout n’est pas tout noir ou tout blanc. Il me paraît important
d’apporter quelques nuances à cette pratique qui peut s’avérer néfaste, pour plusieurs
raisons.

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7 Méthodes du dev perso à oublier

Après plusieurs mois passés à me répéter des affirmations positives pour développer
mon assurance, j’étais convaincu que la personne timide que j’étais avait totalement
disparu.

Que je ne serai plus jamais envahi par le stress avant de prendre la parole en public.

Et puis la réalité m’a rattrapé.

Ça peut paraître idiot, mais à l’époque j’ai réellement cru que mon manque de confiance
en moi, c’était de l’histoire ancienne.

Quand j’ai été invité à présenter ma première conférence TedX, la bulle a éclaté.

J’étais en proie à une énorme perte de confiance en moi, et toutes les affirmations
positives que je m’étais assénées n’avaient plus aucun impact. Pire, elles avaient
même l’effet inverse : à force de me persuader que toutes les émotions désagréables
n’avaient pas leur place, je me suis retrouvé littéralement paralysé par le stress en la
préparant.

A force de croire que je DEVAIS être excellent, à force de me mettre une pression
monumentale, j’avais perdu de vue le fait que c’est simplement impossible.

Impossible d’être TOUJOURS un excellent leader, un excellent orateur, une personne


hyper inspirante.

Le problème, avec certaines affirmations positives, c’est qu’elles nous éloignent de la


réalité parce qu’elles sont tout simplement fausses. Biaisées.

Quand tu te dis “Je suis TOUJOURS extraordinaire”, ce n’est pas réaliste. Est ce que tu
en as conscience ?

Est-ce que tu penses vraiment qu’en te répétant tous les jours des phrases comme “Je
suis toujours un excellent leader”, tu deviendras vraiment un meilleur manager ?

Honnêtement, je n’en suis plus du tout convaincu. Cette injonction permanente


à la positivité t’empêche d’accepter des émotions désagréables qui arriveront
FORCÉMENT.

Pourtant, elles sont à la fois saines, indispensables et utiles.

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En te répétant “Je suis toujours heureux, quoi qu’il m’arrive”, tu t’englues dans un
schéma de pensée nocif. Les affirmations positives, quand elles sont mal formulées,
t’empêcheront, à terme, de surmonter des événements sur lesquels tu n’as aucun
contrôle.

Ce mécanisme ne te permet pas de tirer les leçons et les apprentissages qui


pourraient te faire grandir. Tu balaies tes émotions sous le tapis, jusqu’à former une
masse énorme que tu ne veux pas voir. Jusqu’à te prendre les pieds dedans, et t’étaler
de tout ton long.

Tu comprends l’idée ?

C’est OK de ne pas toujours être confiant, serein, heureux. C’est OK d’être en colère,
d’avoir envie de pleurer ou de tout envoyer bouler.

Parce que OUI, c’est vrai, les vertus de la pensée positive ont fait leurs preuves, mais
pas chez tout le monde.

Une étude menée par Joanne Wood, enseignante et chercheuse en psychologie, a


cherché à en savoir plus sur l’effet des affirmations positives.

Elle a séparé les participants en deux groupes : le 1er était doté d’une basse estime de
soi, et le 2ème, d’une haute estime de soi.

La chercheuse a d’abord évalué le niveau de bien-être mental des participants, en les


invitant à noter toutes leurs pensées et émotions pendant quatre minutes.

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7 Méthodes du dev perso à oublier

Pour évaluer les effets de la pratique d’affirmations positives, la chercheuse divisa


ensuite chaque groupe en deux :

Le premier groupe devait se répéter la phrase “​​Je suis une personne digne d’être
aimée” toutes les 15 secondes, à chaque fois qu’une cloche retentissait

Le deuxième groupe de contrôle n’avait rien de particulier à faire

Quand la chercheuse a à nouveau mesuré l’humeur des participants, elle a remarqué


que le groupe a faible estime de soi se sentait encore plus mal après avoir répété
cette affirmation. Par contre, elle a observé une légère amélioration de l’humeur des
sujets à haute estime de soi.

Et oui, c’est aussi là que ça se corse.

Pour les personnes qui souffrent d’un manque de confiance en elles, la pratique
d’exercices de pensée positive peut se transformer en catalyseur de mal-être. Elle
peut amener des personnes vulnérables à prendre des décisions abruptes et sans
retour en arrière possible : quitter leur job du jour au lendemain sans assurer leurs
arrières financièrement, envoyer bouler des proches violemment et sans préavis, dire
non à une promotion car elles ne se pensent pas à la hauteur…

Se répéter des affirmations


positives, pourquoi pas.
Mais pas n’importe comment.
Pas dans n’importe
n’importe quel
contexte.
Ce que je vais te dire est un peu violent, j’en conviens, mais passer du temps à te répéter
que tu es le/la meilleur(e), c’est comme pisser dans un violon. Ça ne te servira à rien.
Sauf peut-être à t’empêcher d’y arriver.

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#2
ERREUR

Est-ce que tu as envie d’améliorer ta vie, de changer


ta situation actuelle, d’être plus heureux, plus aimé,
plus riche, de prouver à ceux qui essaient de te
décourager que tu es capable d’y arriver ?
Si tu lis ces lignes, c’est probablement qu’à un moment donné, tu as voulu changer ce
sentiment d’anxiété qui t’habitait, ce besoin d’être plus. Plus confiant(e), plus sûr(e) de
toi.

Le contexte dans lequel tu te trouves au moment où tu passes du temps à lire des


piles de livres de développement personnel est très important à prendre en compte.

Pourquoi ?

Parce que, quand tu commences à plonger dans le monde du développement


personnel, il y a très souvent une anxiété plus ou moins identifiée qui accapare ton
esprit.

Un problème que tu as envie de résoudre, un mal-être lié à ta situation pro, à ta


relation de couple, à ta relation avec les autres ou encore à un traumatisme que tu
veux résoudre.

Et il n’y a rien de mal à vouloir tout mettre en œuvre pour changer ta situation
actuelle. Au contraire, c’est quelque chose de très puissant.

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7 Méthodes du dev perso à oublier

La problème, il vient de l’état de vulnérabilité dans lequel tu peux te trouver à cet


instant T.

Si ton monde est en train de vaciller et que tu vois tout en noir, tu dois avoir conscience que
tu es dans un état de sensibilité extrême. Et ça, ça peut être vraiment problématique.

Les titres des livres de développement personnel font rêver, c’est certain. Ils te
promettent de t’aider à …

Développer une confiance en toi incroyable

Reprendre le contrôle de ta vie, de tes émotions, de tes décisions

Petit à petit, tu te mets à les dévorer, les uns après les autres. Tu as la sensation de
gagner en maturité, tu commences à mettre en place des routines quasi militaires
pour changer tes habitudes.

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Tu es galvanisé(e) par tes progrès et ta nouvelle manière d’avancer dans la vie pendant
que les autres font la fête, et vivent une vie remplie de plaisirs que tu juges parfois vides
de sens.

Tu es persuadé(e) que tu as réussi à remonter la pente, à reprendre ta vie en main. Tu


te sens beaucoup mieux, plus en contrôle.

C’est à ce moment PRÉCIS que le piège se referme sur toi.

Le développement personnel t’aide à te sentir mieux. Il n’y a aucun doute là-dessus.

C’est précisément la raison pour laquelle j’ai décidé de consacrer ma vie à transformer
celle des autres. Au bureau, on a créé le mur des 100 000 rêves. Il s’agit des rêves
accomplis par les personnes que mon équipe ou moi avons accompagnées. C’est ce
mur qui me remet les pendules à l’heure quand je suis épuisé. C’est ce mur qui donne
un sens à tout le travail qu’on fait au quotidien depuis toutes ces années.

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7 Méthodes du dev perso à oublier

Mais j’aimerais attirer ton attention sur la satisfaction que tu ressens quand tu
tournes la dernière page d’un énième bouquin de développement personnel. C’est
une sensation très puissante.

Tu as l’impression que tu viens de débloquer le niveau d’un jeu vidéo, que ton
personnage a récupéré tous ses points de vie et a acquis de nouvelles compétences
imparables.

Un pic de dopamine vient inonder ton cerveau, tu te sens plus motivé(e) que jamais et
très vite, tu ressens le besoin d’en lire un nouveau, d’expérimenter ce nouveau shoot,
d’avoir de nouveau l’espoir qu’un autre outil pourrait aussi te changer la vie.

Alors, tu fonces chez ton libraire ou sur Amazon pour te procurer de nouveaux bouquins.

Mais il faut avoir conscience que ton état d’excitation est similaire à celui d’un
alcoolique qui se sert discrètement un “dernier” verre ou à celui d’un drogué qui
s’apprête à se faire un nouveau rail de coke.

C’est violent, je sais, mais c’est pourtant le même mécanisme qui tire les ficelles…

Celui de l’addiction.

C’est extrêmement facile de se laisser bercer par les belles histoires racontées dans les
livres. De se laisser convaincre par un auteur qui enfonce des portes ouvertes, avec des
études pseudo scientifiques à l’appui, quand il y en a.

Même si l’effet de ces livres sur ton corps et ton esprit ne sont EN RIEN comparables à
ceux de la drogue, ils te plongent dans l’ILLUSION.

Une illusion massive qui te colle des œillères. Qui te donne l’impression de progresser
comme jamais. Après avoir lu ce livre, tu te sens profondément accompli(e), galvanisé(e)
même. Tu es persuadé(e) que ta vie ne sera plus jamais la même.

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Pourtant, au bout de quelques semaines, quand apparaissent les premières difficultés,
le premier conflit avec ton mari, tes enfants, ton collègue qui t’agace… tu te rends
compte que RIEN N’A CHANGÉ.

L’auteur M.J. Demarco a baptisé ce concept “Faire semblant d’agir” ou action faking.

Ça consiste à mettre en place des choses qui te DONNENT L’IMPRESSION de progresser


alors qu’en réalité, quand tu prends un peu de recul sur tes ressentis ou tes réactions,
il n’y a pas l’ombre d’un changement dans ton quotidien.

A quoi ça ressemble concrètement ?

C’est des heures passées à vider et trier chacun de tes placards pour essayer de te
sentir mieux, c’est passer une heure tous les mois à fixer des objectifs que tu passeras
ton temps à repousser, pour finalement ne jamais aller au bout.

C’est enchaîner des livres business sans jamais passer à l’action, faire des études de
marché interminables plutôt que de décrocher ton téléphone pour commencer à
démarcher des clients potentiels.

Ça te parle ?

Il faut savoir que c’est la PIRE forme de procrastination qui soit. Parce que tu te
donnes l’impression d’avancer. Tu es convaincu qu’en lisant toujours plus de livres,
en te fixant des objectifs toujours plus ambitieux, tu prépares le meilleur terrain pour
passer à l’action.

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7 Méthodes du dev perso à oublier

Sauf que tu ne le fais jamais.

Alors oui, dévorer des livres de développement personnel peut réellement t’aider à
débloquer tes frustrations, à mieux te connaître, à comprendre des mécanismes en toi,
c’est indéniable.

Mais quand tu SURCONSOMMES du contenu, tu passes plus de temps dans un état


PASSIF que dans un état ACTIF. Tu repousses tes actions à plus tard, tu remplis ta
bibliothèque de bouquins et tu surcharges ton cerveau d’informations.

Tes progrès sont minimes, par contre tu es passé(e) maître dans l’art de te convaincre
que tu deviens une meilleure version de toi-même.

Le marché des livres de développement personnel pèse plusieurs dizaines de millions


d’euros en France, alors autant te dire que c’est un business juteux qui n’attire pas que
des enfants de cœur.

Il faut avoir conscience que les éditeurs ont tout intérêt à te garder dans un état de
vulnérabilité et de tristesse latents, simplement pour te faire acheter leur dernier
livre prétendument life changing.

Pose-toi la question : est-ce que tu as vraiment besoin de lire 15 livres différents pour
comprendre comment développer ta confiance en toi ? Est-ce que tu as passé plus
de temps à essayer de t’approprier des concepts, à décortiquer ta personnalité et tes
faiblesses sous tous les angles plutôt qu’à avancer CONCRÈTEMENT dans ta vie ?

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#3
ERREUR

Pour améliorer notre confiance, on est souvent encouragé à pratiquer des exercices
de visualisation positive, à s’imaginer en train de raconter une histoire incroyable à
une audience attentive et passionnée.

On se lève aux aurores pour s’atteler à notre routine matinale et visualiser en détail à
quoi ressemblerait notre vie si on était…

Un excellent orateur, capable de captiver l’attention de nos proches quand on


leur raconte nos derniers exploits

Assez confiant(e) pour aborder un homme ou une femme qui nous plaît depuis
plusieurs mois

Assez sûr(e) de soi pour pousser la porte du bureau de notre boss, oser s’affirmer
et demander cette augmentation qui n’arrive jamais

Sur le moment, on se crée une véritable bulle, un état de bien-être profond, dans lequel
tout semble d’une simplicité enfantine.

Le niveau de confiance qui nous anime atteint des sommets, on se sent heureux et
apaisé.

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7 Méthodes du dev perso à oublier

Pourtant, de la même manière que les affirmations positives, la visualisation peut


réduire la probabilité de réaliser tes objectifs.

C’est un outil puissant, mais peu de gens sont capables de l’utiliser à leur avantage.

Selon une étude du Journal of Experimental Social Psychology, visualiser l’atteinte


d’un objectif nous donne la sensation que tout sera facile pour l’atteindre pour au
final, réduire nos chances d’y parvenir.

La vie est faite de luttes, de doutes, de problèmes à gérer. C’est inévitable. Ce schéma
de pensée t’empêche de te préparer aux difficultés et te paralyse littéralement au
premier obstacle venu.

Quand la réalité nous rattrape, qu’on se retrouve dans une situation qu’on est pas capable
de gérer, on ne ressent pas juste une petite déception. On se prend littéralement un
mur en pleine face. Et ça fait mal.

Le fait de te focaliser sur des fantasmes va avoir tendance à te dépouiller de ton


énergie. A te faire oublier que tu vas quand même devoir déployer quelques efforts
pour réussir à aller où tu veux.

Prenons l’exemple d’un nageur de compétition. Ses innombrables heures passées


dans le bassin et tous ses sacrifices ont enfin porté leurs fruits : il s’apprête à participer
aux Jeux Olympiques.

Avec son coach, il est en pleine préparation mentale pour atteindre le Graal et rapporter
la médaille d’or à la maison.

Son coach pourrait lui proposer deux types de visualisations :

Option 1 : Il est juché sur la première marche du podium, les yeux


embués de bonheur, des frissons sur tout le corps, encore haletant de
l’exploit qu’il vient d’accomplir. La foule hurle son nom et il brandit la
coupe avec une explosion d’énergie inespérée, son coeur tambourine
dans sa poitrine, il vit le meilleur moment de sa vie

Option 2 : Dans le vestiaire, il finit consciencieusement sa routine


d’étirements qui précède chaque compétition. Puis il inspire
profondément, et pousse fermement la porte qui mène au bassin
Olympique. Il ne reste plus que quelques minutes avant le coup
d’envoi. Il se hisse sur le plongeoir et se met en position. Il est
profondément calme, prêt à donner toutes ses tripes pour réaliser
le meilleur temps qu’il n’a jamais atteint. Le bruit de la foule devient
sourd, des vagues de stress serrent sa poitrine mais il reste concentré.
Il parvient à catalyser l’énergie du stress pour la transformer en
moteur. Il arrête de trembler, et fait pleinement confiance à son corps
jusqu’à réaliser un départ qui cloue au sol tous ses adversaires. Quand
l’un de ses adversaires commence à arriver à son épaule, il ne se laisse
pas déconcentrer et voit son énergie se décupler encore davantage…
jusqu’à toucher le premier la margelle qui signe sa victoire
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A ton avis, de ces deux types de visualisation, laquelle sera la plus efficace pour lui
permettre de dominer le stress qui l’animera avant de plonger ?

Beaucoup de gens appliquent mal la visualisation positive, à tel point qu’ils se


focalisent uniquement sur le résultat dont ils rêvent : ils s’imaginent bien dans leur
peau, sûr(e)s d’eux, pleinement confiant(e)s.

Le problème, c’est que ça les empêche de se préparer au chemin sinueux qui les
mènera à la réalisation de leurs objectifs. Ils ne se mettent pas en condition pour
gérer une situation de stress, un événement inattendu ou un déferlement d’émotions
qui arriveront, inéluctablement.

En s’éloignant de la réalité, ils oublient à quel point la vie peut être imprévisible et
s’auto-perusadent que tout sera simple.

Mal utilisées, les affirmations positives peuvent donc non seulement nous faire perdre
notre temps, mais surtout détruire littéralement notre motivation et nous rendre
impuissants, en proie à un stress qui nous engloutira.

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7 Méthodes du dev perso à oublier

#4
ERREUR

Quand on tape “séminaire développement personnel” sur Google, on trouve près de 7


millions de résultats. Ce volume est un bon indicateur du nombre d’infopreneurs plus
ou moins qualifiés qui tentent de vendre monts et merveilles à une audience en
quête d’une meilleure version d’eux-mêmes.

Inévitablement, on y trouve à boire et à manger. C’est l’un des problèmes majeurs


avec l’émergence de coachs auto-proclamés, qui essaient de nous vendre un idéal à
atteindre en un minimum de temps, sans le moindre effort.

Quand vous voyez ce genre de phrases d’accroche, c’est clairement un signe qu’il y a
anguille sous roche :

Devenez millionnaire en 3 semaines

Perdez 15 kilos en un mois, sans vous priver

Obtenez un état d’esprit de maître zen en seulement 3 jours

S’il suffisait d’assister à un seul séminaire pour produire tous les changements dont
on avait besoin, ça se saurait. Certaines stratégies marketing sont redoutables pour
nous faire croire qu’assister à un séminaire peut résoudre des problèmes profondément
ancrés et complexes.

La philosophie qu’on essaie de distiller avec mon équipe à travers nos programmes de
coaching et nos séminaires, c’est tout l’inverse de ça. On n’a pas la prétention de te
permettre d’acquérir une confiance en toi inébranlable en seulement 3 jours. On
va te donner les premiers éléments à mettre en place, t’aider à les mettre en pratique
concrètement, avec des protocoles et des méthodes éprouvés.

Tes progrès ne se mesurent pas à la quantité de séminaires ou de livres de


développement personnel que tu consommes. Il est essentiel que tu parviennes à
trouver un écosystème qui fonctionne véritablement pour toi, une communauté qui
te soutienne et une équipe pédagogique de qualité pour réussir à vraiment avancer.

Prends le temps de te tourner vers un ou des coachs qui t’inspirent profondément.


Il ne suffit pas d’avoir traversé un burn-out ou un deuil pour s’autoproclamer coach
et séminariste. Quelques-uns parviennent pourtant à faire débourser des sommes
colossales à des gens qui n’en ont pas les moyens. Et ceux qui préviennent que le
processus sera long et difficile se font rares.
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Ces “coachs” ne sont pas tous fondamentalement mauvais ou mal intentionnés.
Beaucoup manquent simplement d’entraînement, d’une formation assez solide,
d’une compréhension assez fine de la complexité de l’humain pour créer un déclic
chez les personnes qui suivent leurs séminaires.

C’est ce qui m’a, en partie, motivé à créer ma propre école de coaching, l’EDEC.

Mais c’est un autre sujet.

Un autre élément à comprendre, c’est le fait que sur le moment quand on est entourés
d’une foule de personnes qui sont dans la même dynamique que nous, on peut se
sentir réellement reboosté. C’est pourtant souvent une sensation illusoire, qui se
dissipe en quelques jours.

L’un des problèmes fondamentaux avec les séminaires, c’est aussi l’absence totale
de méthodologie pédagogique. La plupart du temps, il s’agit plutôt d’une série de
speechs inspirationnels qui place l’audience dans une situation totalement passive.
Elle engrange une quantité astronomique d’informations qu’elle ne prend jamais le
temps de mettre en pratique.

Pourtant, une étude menée par IBM a montré qu’un enseignement purement
théorique ne permettait de retenir que 10% des informations après 3 mois. Une coquille
vide.

Par contre, quand on mêle la théorie à la pratique, c’est une autre histoire. On retient
65% d’informations supplémentaires après une période identique. Donc il ne faut pas
hésiter à jeter un œil au programme pédagogique (quand il y en a un) pour t’assurer
que le séminaire comporte des étapes de mise en pratique solides.

C’est génial d’être prêt à investir du temps et de l’argent pour te former et monter en
compétences. Mais ce sera toujours dans ton intérêt d’être pointilleux dans ton choix.
Si le formateur, le programme pédagogique ou le contenu ne sont pas à la hauteur, tu
risques de perdre tout simplement confiance en toi en réalisant que tu n’avances pas.

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7 Méthodes du dev perso à oublier

#5
ERREUR

Tu as peut-être déjà eu à lister toutes tes qualités en lisant un bouquin, en regardant


une vidéo de motivation ou en faisant un bilan de compétences pour trouver la voie
vers le job de tes rêves.

Comme disait Héraclite, “Rien n’est permanent, sauf le changement” - Il faut être
conscient que cette liste de “qualités” ne reposera finalement que sur une représentation
de toi à un instant T. Une représentation fondamentalement biaisée puisqu’il s’agit
d’un jugement filtré par ta propre perception ou de celle de ton entourage.

Tu t’es probablement même retrouvé(e) à devoir envoyer un mail à tes amis pour leur
demander leur avis honnête sur les qualités qu’ils pourraient te prêter.

Alors certes, ça peut être très


instructif et valorisant de savoir
tout le bien que les autres pensent
de toi - encore faut-il avoir assez
d’assurance pour leur demander !

Si on ose pas - par peur d’être jugé


ou d’avoir l’air d’être en quête de
reconnaissance par exemple -
on va essayer naturellement de
se débrouiller tout(e) seule pour
s’atteler à cette tâche épineuse.

Lister ses propres qualités est


un exercice qui peut être TRÈS
laborieux pour certain(e)s. Pire
encore, ceux qui ont une basse
estime d’eux-mêmes vont avoir
beaucoup de mal à se trouver la
moindre qualité.

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Imagine l’effet que ça fait de se retrouver devant une feuille blanche, stylo en main, à
devoir trouver à quel point on est une personne formidable quand on ne s’aime déjà
pas particulièrement. On hésite, on pense à certains adjectifs… puis on se ravise tout
de suite à l’idée de les coucher sur le papier.

L’état d’esprit des personnes ayant une basse estime d’elles-mêmes va les amener
à remettre en question chacune des qualités qu’elles pourraient se trouver, à se
dévaloriser en se comparant systématiquement aux proches qu’ils admirent.

Rien de plus déprimant, non ?

Pour peu qu’on arrive à lister quelques qualités et à rebooster son égo quelques
secondes, on se rend vite compte qu’il va en falloir un peu plus pour parvenir à
développer réellement sa confiance en soi. Cette pratique va nous pousser à croire
qu’on doit être parfait pour avoir une chance de réussir, qu’on doit développer telle
ou telle qualité pour être la personne qu’on aimerait être, ce qui au final, peut être
complètement paralysant et démoralisant.

Pire encore, cet exercice va avoir tendance à renforcer l’opinion qu’on a de nous-
mêmes, à nous enfermer dans des cases préconçues : Moi je suis comme ça et c’est
tout.

Imagine par exemple que tu te considères comme quelqu’un qui communique très
bien, capable de gérer une équipe et de transmettre des informations efficacement.

Arrive l’instant fatidique du bilan de fin d’année. En passant la porte du bureau de ton
boss, tu es plutôt confiant(e), convaincu(e) que tout se passera bien. Ce que tu ne sais
pas encore, c’est que tes croyances vont être mises à rude épreuve.

Ton supérieur commence par évoquer les points à améliorer. Il a remarqué que tes
collaborateurs ne comprenaient pas toujours bien ce que tu leur disais, qu’ils ne
respectaient pas les deadlines et que le rendu final de ton équipe ne correspondait
pas aux attentes.

Puis il termine par les points positifs.

Mais tu n’écoutes déjà plus.

Un bourdonnement de colère et de frustration assourdit tes oreilles.

Tu te mets instantanément sur la défensive, en cherchant à remettre la faute sur les


autres, à te justifier par tous les moyens pour préserver l’image que tu as de toi. Tu
deviens complètement étanche à toute forme de critique ou de feedback.

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7 Méthodes du dev perso à oublier

Ça te parle ?

Si tu supportes difficilement la critique ou que tu as du mal à te remettre en question,


c’est probablement dû aux croyances que tu as envers toi-même. Et lister tes qualités
ne fera que renforcer ces croyances.

C’est ce qu’on appelle le biais de confirmation. Ton cerveau va chercher à confirmer ce


que tu penses de toi en cherchant dans la réalité des éléments qui vont dans ce sens.
L’histoire que tu te racontes sur toi est tellement ancrée que tu t’y accroches comme
une moule à son rocher.

Le problème, c’est que quand quelqu’un OSE ébranler ces croyances, tu le prends
comme une agression, comme une attaque personnelle. C’est dommage car tu
passes à côté d’opportunités réelles de travailler sur tes points faibles et tu te fermes à
des dialogues potentiellement constructifs.

Tu dépenses ton énergie à chercher des réponses alors que tu les as sous les yeux.

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#6
ERREUR

Depuis 2001, le Programme National Nutrition Santé (PNNS) créé par le gouvernement
a pour mission d’améliorer la santé de la population française. Tu n’as pas pu échapper
à son slogan “Manger-bouger”, qui t’incite à adopter une alimentation équilibrée,
associée à une pratique sportive régulière.

C’est indéniable, la pratique régulière d’un minimum d’activité physique est un vecteur
essentiel au maintien d’une bonne santé.

Le problème, c’est que cette injonction à faire du sport a aussi des travers dévastateurs
quand on décide de s’y plier pour les mauvaises raisons.

Sur Instagram, les hashtags #fitboy et #fitgirl nous proposent près de 40 millions de
résultats.

Les images de transformations physiques impressionnantes fleurissent sur les réseaux


sociaux, au cinéma, dans la publicité ou les magazines grand public. On est littéralement
inondés de photos de corps parfaits, musclés, et conformes aux standards de beauté
du 21ème siècle.

Même si l’émergence relativement récente


du mouvement “body positive” nous invite à
accepter et à aimer notre corps tel qu’il est, il
reste encore du chemin à faire pour changer
les mentalités et le regard souvent trop
critique qu’on lui porte.

Ce n’est pas simple de réussir à s’aimer


quand on est sans arrêt incités à faire du sport
dans le but d’avoir confiance en soi.

C’est là que le serpent se mord la queue…

Une personne complexée par son physique va inévitablement se retrouver confrontée


au conseil de se mettre au sport…

No pain no gain, qu’ils disent.

22
7 Méthodes du dev perso à oublier

Alors, tant bien que mal, elle se fixe des objectifs de perte de poids, en se mettant une
pression énorme pour atteindre un idéal physique fantasmé.

Est-ce que ça t’est déjà arrivé de te dire “C’est décidé, je me mets au sport !” et de
prévoir une activité physique tellement intense et régulière que tu n’arrives plus à tenir
le rythme ?

De dévaliser les magasins pour te constituer un arsenal d’appareils de sport et de


tenues avant même d’avoir commencé à soulever le moindre poids ?

Bien souvent, on décide de se lancer à corps perdu dans tout un tas d’activités pour
finalement … tout abandonner au bout de quelques mois. Et on culpabilise d’avoir
jeté notre argent par les fenêtres, et de ne pas être capables de tenir nos engagements
envers nous-mêmes.

Les salles de sport ont bien compris ce mécanisme puisque leur business model
repose sur… les abonnés absents. D’après une étude réalisée dans une salle de sport
de Montréal, près de 50% des 1 500 nouveaux clients ont déserté les lieux après quatre
mois, malgré le paiement d’un abonnement annuel.

Deux chercheuses de l’université de Stanford ont analysé les données de plus de 60


000 personnes sur une période de 21 ans, pour déterminer le facteur qui influence
notre état de santé sur le long terme.

23
Elles ont remarqué que les personnes qui pensaient ne “pas faire assez d’exercice”
avaient +71% de risques de mourir sur la période que celles qui pensaient “faire
suffisamment/beaucoup d’exercice”.

Pourtant, l’ensemble de ces personnes pratiquaient une activité physique similaire.

Ce sentiment qu’on DOIT faire du sport pour avoir confiance en soi peut aussi
contribuer à causer un état de stress à l’idée de se donner en spectacle en public, de
s’intégrer à une équipe de sport collectif ou de ne pas être assez assidu. Et le stress a
des conséquences toutes aussi dévastatrices puisqu’il peut engendrer insomnies,
fatigue chronique, nervosité, dépression et même, c’est quand même un comble, une
prise de poids !

Les conséquences d’une telle charge mentale peuvent aussi alimenter des troubles
du comportement comme l’anorexie mentale, l’hyperphagie ou la boulimie. La liste de
ces pathologies est malheureusement non-exhaustive et bel et bien symptomatique
de notre époque.

D’après la Fondation de Recherche Médicale, près de 10 % de la population française


serait concernée par ces troubles, et les femmes sont d’ailleurs largement
majoritaires.

Dans l’inconscient collectif, le sport est perçu comme une véritable fontaine de
jouvence, qui permet de lutter contre les maladies chroniques, calmer les esprits
agités, aider les personnes en surpoids à avoir plus d’assurance etc.

Pourtant la pratique du sport non-encadrée n’est pas forcément bénéfique à


tout le monde, pour la simple et bonne raison que nous n’avons pas tous le même
métabolisme, la même condition physique, les mêmes objectifs ou tout simplement
les mêmes envies.

Alors OUI, je pense que le sport peut être bénéfique - dans certains cas - pour se
sentir mieux dans sa peau, plus charismatique, etc. OUI, l’activité sportive sécrète des
endorphines qui apaisent le mental.

Mais ce n’est pas toujours la meilleure idée de s’infliger de faire quelque chose qu’on
déteste. Ceux qui n’ont aucune affinité avec le sport vont être plus angoissés qu’autre
chose à l’idée de se lancer dans cette pratique tout en sachant pertinemment, au plus
profond d’eux-mêmes, qu’ils abandonneront dans peu de temps.

24
7 Méthodes du dev perso à oublier

#7
ERREUR

La société a tendance à glorifier ceux qui ont une grande confiance en eux
apparente : les hommes politiques, les speakers charismatiques, les acteurs…

Si notre parcours de vie ne nous a pas permis de développer une haute estime de
nous-même, on va avoir tendance à juger de manière très négative notre façon
d’être, notre timidité, notre peur de prendre la parole en public… On est conditionnés
socialement à tendre vers une certaine forme de conformité sociale, à gommer les
traits de notre personnalité qui nous différencient pour se construire une image lisse
auprès de notre entourage.

La peur du regard des autres est un problème récurrent chez ÉNORMÉMENT de


personnes que je coache. Même les sportifs accomplis ou les entrepreneurs à succès
en font les frais.

C’est une peur qui a des racines profondes. L’être humain est une espèce qui s’est
développée dans le but de s’épanouir au sein d’une communauté. Depuis des
millénaires, des mécanismes à la fois cognitifs, physiologiques et culturels se sont
mis en place pour nous permettre d’appartenir à un groupe.

A la base, ce besoin d’appartenance était vital puisque la tribu nous permettait


tout simplement de survivre. Faire partie d’un groupe est donc un besoin viscéral
profondément ancré en nous. C’est ce qui nous apaise et nous sécurise.

25
Cette peur prend aussi racine dans la croyance que, si tu te montres tel(le) que tu es,
sans filtre, sans arranger la vérité à ta sauce, sans en rajouter... tu risques d’être jugé(e)
peu confiant(e) ou de paraître faible.

Souvent, on va chercher à confirmer l’image qu’on a de nous mêmes dans les


réactions des autres : si j’ai l’impression que je manque de leadership, je vais focaliser
mon attention sur les réactions de mes collègues qui confirment cette croyance.

Quand on est dans un processus de développement personnel, on va essayer de trouver


des solutions. C’est une très bonne chose de chercher à travailler sur ses faiblesses.

Le problème, quand on se retrouve face à cette profusion de contenus et de conseils,


c’est qu’il est difficile de faire la part des choses sans connaissances un peu plus
poussées sur le sujet.

Soyons honnêtes : suivre le conseil “Fake it until you make it” (FIUYMI) revient à faire
semblant d’avoir confiance en toi, en espérant qu’un jour, à force de persévérance,
l’illusion devienne réalité.

Est-ce qu’il t’arrive parfois de moduler volontairement ta façon d’être, au point d’avoir
l’impression de ne pas être toi-même face à certaines personnes ?

Est-ce que tu choisis la tenue que tu vas porter à ta prochaine réunion avec la volonté
de paraître sûr(e) de toi ?

En faisant “comme si”… tu arranges la vérité, tu réajustes ta personnalité en permanence


pour AVOIR L’AIR plus sûr(e) de toi. C’est épuisant pour toi, mais aussi pour les autres.

Ce que je vais te dire est un peu abrupt mais en toute honnêteté, personne n’est dupe.

Une personne fausse, ça se SENT. Tu as déjà


probablement remarqué des gens dans ton
entourage qui essaient d’avoir un air assuré et
confiant. Ça ne fonctionne pas. Au contraire, c’est
un réflexe naturel pour les humains de s’éloigner
de quelqu’un qui ne nous paraît pas authentique.

Une étude publiée dans la revue scientifique Nature


Communications a démontré que l’intonation, le
volume et le rythme de la voix contribuent à donner
à l’audience la sensation que l’orateur a confiance en
lui, même sans comprendre le contenu du speech
de l’orateur.

Il me semble que réussir à contrôler en permanence


sa propre intonation relève de l’impossible. La
stratégie de “faire semblant” a donc de sérieuses
chances d’échouer tôt ou tard. Le manque
de confiance en soi finira par transparaître
inévitablement à travers la diction au point de
décrédibiliser petit à petit cette assurance factice.
26
7 Méthodes du dev perso à oublier

En singeant une personne qui TE semble confiante, tu perds de vue un autre élément
essentiel. La personne en face de toi a sa propre grille de lecture, forgée par son vécu,
ses expériences, ses rencontres… et tu ne peux en AUCUN CAS supposer qu’elle te
considérera comme quelqu’un de confiant.

Même si tu essaies de parler fort.


Même si tu taquines les autres
Même si tu étales ta culture comme de la confiture.
Ce pseudo conseil “Fake it until you make it” t’incite à essayer d’être celui ou celle que tu
aimerais être. Il te pousse, indirectement, à te demander en permanence quelle serait
la meilleure manière d’être perçu(e) comme quelqu’un d’intelligent, de confiant,
de charismatique...

Prenons un contre-exemple.

Imagine que tu sois particulièrement doué(e) pour te créer une carapace de confiance
apparente.

Est-ce que tu penses vraiment que tu te sentiras plus sûr(e) de toi en te déguisant en
quelqu’un que tu n’es pas ?

Jouer une pièce de théâtre pour essayer d’impressionner les autres, ça ne paye pas.

Ça peut même avoir un impact très néfaste sur ton propre épanouissement. En
incarnant quelqu’un d’autre, tu t’entoureras de personnes qui ne te correspondront
pas, tu amplifieras les traits du masque social que tu te peins. Pire encore, tu te priveras
de ta liberté d’être toi-même en essayant de ressembler à une caricature.

Le conseil “Fake until you make it”, quand il est appliqué à l’extrême, ne fonctionnera
pas. En revanche j’aimerais apporter quelques nuances.

Tu peux bien sûr prêter attention à la manière dont se comportent les personnes
qui t’inspirent. C’est bénéfique de prendre exemple sur tes mentors pour étudier leur
manière de réagir, leur langage non-verbal, leur posture, les mots qu’ils emploient.

L’idée ici n’est pas d’en faire une pâle imitation, mais d’essayer d’adapter leurs
comportements à TA personnalité, quand certaines situations s’y prêtent. De trouver
le juste milieu qui te convient à TOI. Sans donner le sentiment aux autres de porter un
masque.

Ne perds pas ça de vue : le conseil FIUYMI se concentre sur les apparences. Le pratiquer
à l’extrême ne dissipera pas les doutes et les croyances qui te tracassent quand tu
es seul(e) dans ton lit le soir.

Alors je te pose la question, qu’est-ce qui est le plus important pour toi : faire semblant
d’être confiant(e) pour essayer de le devenir ou t’inspirer de tes mentors pour développer
ta personnalité dans le bon sens ?
27
Les bonnes habitudes à prendre ?

Existe-t-il alors un moyen prouvé par la science de


retrouver confiance en soi, de manière durable et
authentique ?

La réponse courte. Oui.


Sinon, ce guide n’aurait eu comme seul intérêt de détruire les habitudes les plus
répandues sans même t’apporter de solution.

Ce sont mes recherches de ces 17 dernières années et plus de 2 300 accompagnements


individuels qui m’ont conduit à mettre au point un modèle.

Un modèle redoutablement efficace, prouvé par la


science et qui a fait ses preuves sur plusieurs milliers
de personnes.

Pour véritablement et durablement retrouver


confiance en soi.

C’est ce même modèle que le jeune David de 15 ans,


en proie à un manque de confiance maladif, aurait
aimé connaître.

Pour découvrir la méthode exacte que j’ai suivie


pour me débarrasser de cette petite voix dans ma
tête qui détruisait la confiance et l’estime que je
portais à mon égard.

Je partagerai avec toi plusieurs études saisissantes


et répondrai à cette question :

La confiance en soi est-elle un


cadeau de la génétique ?

Ou bien pouvons-nous, la
développer nous-mêmes, peu à
peu, même quand tout semble
perdu d’avance ?

SI TOUT CELA FAIT ÉCHO EN TOI, JE


T’INVITE À LA MASTERCLASS : ENTRAÎNÉ
POUR RÉUSSIR

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