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Le guide

de la normalisation
Première approche
Ce guide, offert par AFNOR Éditions, a été rédigé
par le Pôle Veille et Expertise Documentaire.

© AFNOR 2011
Couverture : création AFNOR Éditions – Crédit photo © 2011 Fotolia
ISBN 978-2-12-465332-4
AFNOR – 11, rue Francis de Pressensé, 93571 La Plaine Saint-Denis Cedex
Tél. : + 33 (0) 1 41 62 80 00 – www.afnor.org
Sommaire

LA NORMALISATION, UN PUISSANT LEVIER ÉCONOMIQUE

1 INTRODUCTION
1.1 Les bénéfices de la normalisation 6
1.2 Qu’est-ce qu’une norme ? 7
1.2.1 Définitions de la norme par les organismes de normalisation 7
1.2.2 Les différents types de normes 7
1.3 Autres documents appelés normes 8
1.4 Normes et certification 8

2 LA NORMALISATION FRANÇAISE
2.1 Comment la normalisation est-elle organisée en France ? 9
2.1.1 Le rôle d’AFNOR 9
2.1.2 Le rôle des bureaux de normalisation sectoriels 10
2.1.3 Le rôle des pouvoirs publics 10
2.1.4 Le rôle des experts 11
2.2 Comment une norme française est-elle élaborée ? 11
2.3 Zoom sur les principaux types de documents normatifs français 12

3 LA NORMALISATION EUROPÉENNE
3.1 Les organismes européens de normalisation 12
3.1.1 Le CEN 13
3.1.2 Le CENELEC 15
3.1.3 L’ETSI 17
3.2 Comment une norme européenne est-elle élaborée ? 17
3.3 Zoom sur les principaux types de documents normatifs européens 18
3.4 Quelques définitions utiles 19
3.5 Normes harmonisées et directives « nouvelle approche » 20
3.6 La révision de la « nouvelle approche » 21
3.7 La notion de « période transitoire » 22
3.8 Le marquage CE 22
3.9 Quelques liens utiles 22

4. LA NORMALISATION INTERNATIONALE
4.1 Les organismes internationaux de normalisation 23
4.1.1 L’Organisation internationale de normalisation (ISO) 23
4.1.2 Le Comité électrotechnique international (CEI) 23
4.1.3 L’Union internationale des télécommunications (UIT) 23
4.2 Élaboration d’une norme ISO ou d’une publication CEI 24
4.3 Les principaux types de documents normatifs élaborés par l’ISO ou la CEI 24
4.4 Hiérarchie entre documents normatifs nationaux,
européens et internationaux 25

ANNEXES
Annexe 1 Liste des bureaux de normalisation sectoriels français 26
Annexe 2 La normalisation dans le monde 27
Annexe 3 Quelques chiffres 27

CÔTÉ PRATIQUE...
En bref, une norme... 28
Où et comment vous informer sur les normes 28
Liens et contacts utiles 28
Index des principaux sigles et acronymes 29
Bibliographie 30
Sitographie 31

4 Le guide de la normalisation – Première approche


LA NORMALISATION,
UN PUISSANT LEVIER ÉCONOMIQUE

Les échanges économiques s’effectuent à travers trois filières officielles de nor-


dans un environnement complexe et de malisation :
mondialisation croissante.
Nationale pour la France avec AFNOR1
Tout opérateur économique recherche et l’UTE2.
des outils fiables qui favorisent la clari­
fication des transactions entre les Européenne avec le CEN3, le CENELEC4,
différents partenaires et assurent aux l’ETSI5 et les normes harmonisées
consommateurs qualité et sécurité des dans le cadre des directives « nou-
produits et services qu’il propose. velle approche ».
En outre, toute société (artisan, PME ou
Internationale avec l’ISO6, la CEI7 et
grande entreprise), toute collectivité,
l’UIT8.
administration ou association cherche à
développer son activité et à innover. Plus qu’un simple panorama de la norma-
Les documents normatifs contribuent lisation, ce précieux guide vous accom­
à atteindre ces objectifs, tant au niveau pagnera dans vos stratégies de développe-
national et européen qu’international. ment en consolidant votre connaissance
du monde de la normalisation.
Cependant, comment identifier et diffé­­­
rencier les documents normatifs néces­
saires à une activité, un produit, un service ? AFNOR Éditions
Quelles sources utiliser pour les retrou- Pôle Veille et Expertise Documentaire
ver, y accéder, les veiller ?
Quels sont les bénéfices de la normali­
1 Association Française de NORmalisation.
sation ? 2 Union Technique de l’Électricité.
3 Comité Européen de Normalisation.
Existe-t-il des liens de parenté entre les 4 Comité Européen de Normalisation
différents documents normatifs ? ELECtro­technique.
5 European Telecommunications Standards Institute
Certains sont-ils obligatoires ? (Institut européen de normalisation des télécom-
munications).
AFNOR Éditions a élaboré ce guide pour 6 Organisation internationale de normalisation.
7 Commission Electrotechnique Internationale
vous aider à vous repérer parmi les diffé- (International Electrotechnical Commission).
rentes sources d’information normative 8 Union Internationale des Télécommunications.

Le guide de la normalisation – Première approche 5


1 INTRODUCTION même clarifier les transactions client/
fournisseur et faciliter les échanges.

1.1 Les bénéfices  Harmoniser les pratiques et les


de la normalisation règles, permettant de développer des
marchés.
La normalisation est un outil stratégique Favoriser l’intéropérabilité et la com-
au service des organisations qui donne patibilité technique des systèmes.
confiance aux consommateurs.
Rationaliser la production et réaliser
Les normes répondent à des questions
des économies d’échelle par la maî-
techniques, commerciales, managériales,
trise des caractéristiques techniques
sociétales ou environnementales. Elles
des produits, la satisfaction client, la
représentent l’état de l’art à un moment
validation des méthodes de produc-
donné.
tion et les gains de productivité.
Il en résulte que la normalisation contri-
bue directement à la croissance de l’éco- Réaliser des transferts de technologies
nomie française. nouvelles dans des domaines essentiels
pour l’entreprise et la collectivité :
AFNOR a réalisé et publié en juin 2009 nouveaux matériaux, technologies
une étude sur l’impact économique de la innovantes, systèmes d’information,
normalisation (http://groupe.afnor.org/ électronique, etc.
etude-impact-economique/appli.htm).
Fournir des modes de preuve de confor-
Cette étude met en exergue que les
mité à la réglementation (notamment
normes contribuent à 25 % de la crois-
dans le cadre du marquage CE).
sance du PIB.
En outre, plus de 66 % des 1 790 entre-
Servir de base à une évaluation, notam­
ment dans le cadre d’une certification.
prises sondées estiment que la norma-
lisation génère des bénéfices pour leurs Définir un niveau de qualité et de
activités. 69,3 % des PME de moins de 250 sécurité des produits.
salariés considèrent que la normalisation
a un impact positif dans leur domaine, ba- Aider le consommateur à choisir les
layant l’idée reçue selon laquelle la nor- produits dont l’aptitude à l’emploi
malisation serait l’apanage des grands est conforme à ce qu’il attend, contri-
groupes industriels. buant ainsi, en assurant sa protection
et en donnant confiance, à la transpa-
La valeur ajoutée de la connaissance et de
rence et au progrès.
l’utilisation des normes est remarquable :
Anticiper, innover, faire évoluer une
Définir un langage commun entre gamme de produits et être compétitif
professionnels d’un secteur et par là pour conquérir des marchés.

6 Le guide de la normalisation – Première approche


1.2 Qu’est-ce qu’une norme ? développement économique et l’inno-
vation tout en prenant en compte des
Étymologiquement, norma est un terme objectifs de développement durable10. »
latin désignant la règle, l’équerre. Une norme est issue d’un consensus
Historiquement, les premières normes entre les différents acteurs d’un mar­
sont nées dans les domaines de l’électricité ché : producteurs, pouvoirs publics,
et de la métallurgie pour résoudre des laboratoires, utilisateurs, consommateurs,
problèmes d’interchangeabilité. fédérations ou syndicats professionnels…
Puis la normalisation s’est étendue à Elle est, en règle générale, d’application
tous les types de produits industriels. volontaire et sert de document de réfé-
Actuellement, elle dépasse le cadre de rence entre les différents partenaires de
la technique et aborde presque tous les la vie économique.
domaines en s’ouvrant au monde de la
Néanmoins, une norme peut être rendue
santé, de l’environnement, des services,
obligatoire par un texte réglementaire
des processus…
(arrêté ou décret) signé du ministre char-
gé de l’industrie et du ou des ministères
intéressés.
1.2.1 Définitions de la norme par
les organismes de normalisation ††Voir article 17 du décret n° 2009-697 relatif à
la normalisation11 (publié au JORF du 17 juin
« La norme est un document établi par 2009) qui stipule : « Toutefois, les normes
consensus, qui fournit, pour des usages peuvent être rendues d’application obliga-
communs et répétés, des règles, des toire par arrêté signé du ministre chargé de
lignes directrices ou des caractéristiques, l’industrie et du ou des ministres intéressés. »
pour des activités ou leurs résultats, ga-
rantissant un niveau d’ordre optimal dans ††Voir fiche Normes obligatoires sur le portail
un contexte donné9. » AFNOR : http://www.afnor.org/profils/acti-
vite/industrie/normes-obligatoires
« La normalisation est une activité d’inté-
rêt général qui a pour objet de fournir des
documents de référence élaborés de ma-
1.2.2 Les différents types de normes
nière consensuelle par toutes les parties
intéressées, portant sur des règles, des On distingue quatre grands types de
caractéristiques, des recommandations normes :
ou des exemples de bonnes pratiques,
relatives à des produits, à des services, à Les normes fondamentales qui concer­
des méthodes, à des processus ou à des nent la terminologie, les symboles, la
organisations. Elle vise à encourager le métrologie.

9 NF EN 45020 (juillet 2007) Normalisation et activi- 10 Article 1 du décret 2009-697 du 16 juin 2009 qui
tés connexes – Vocabulaire général (norme iden- abroge le décret 84-74 du 26 janvier 1984.
tique à la norme ISO/CEI guide 2 :2004) 11 Décret n°2009-697 relatif à la normalisation.

Le guide de la normalisation – Première approche 7


Les normes d’essais qui décrivent des Normes industrielles : certains fabri-
méthodes d’essais et d’analyse et qui cants élaborent leurs propres spéci-
mesurent des caractéristiques. fications de produits. Elles peuvent
Les normes de spécifications qui parfois faire référence à des normes
fixent les caractéristiques d’un pro- nationales ou internationales exis-
duit ou d’un service, les seuils de per- tantes ou constituer un référentiel pri-
formance à atteindre et l’aptitude à vé sans lien avec le système normatif.
l’emploi. Ces normes internes ont pour but de
capitaliser un savoir-faire unique dans
Les normes d’organisation qui s’inté-
un domaine précis.
ressent à la description d’une fonc-
tion dans l’entreprise, d’un mode de Règlement technique : le règlement
fonctionnement. technique est un document qui
L’objectif d’une norme peut être de décrire contient des exigences techniques,
précisément les caractéristiques d’un soit directement, soit par référence
produit ou d’un service. Il s’agit alors à une norme, une spécification tech­
d’une norme de performance. Elle peut nique ou un code de bonne pratique,
aussi décrire précisément les moyens ou bien en en intégrant le contenu.
à mettre en œuvre pour que le produit Il peut s’accompagner d’indications
présente les caractéristiques définies. Il techniques décrivant certains moyens
s’agit alors d’une norme de moyens. pour se conformer aux exigences du
règlement, c’est-à-dire une disposition
On retrouve les définitions des différents
réputée satisfaire à ces exigences14.
types de normes dans la norme NF EN
45020 (juillet 2007) Normalisation et
activités connexes – Vocabulaire général.
1.4 Normes et certification

1.3 Autres documents La certification est une procédure par


appelés normes laquelle une tierce partie donne une assu-
rance écrite qu’un produit, une organisa-
Normes professionnelles : les profes-
tion, un service, un système qualité ou un
sions sont généralement organisées
personnel est conforme aux exigences
autour d’une instance qui défend
spécifiées dans un référentiel. Ce réfé-
leurs intérêts et consigne les règles
rentiel peut être un document émanant
de l’art, l’état de la technique ou du
d’un organisme officiel de normalisation,
savoir-faire. Ces documents n’ont pas
d’une source émettrice à caractère régle-
de portée légale mais s’imposent de
mentaire ou une spécification provenant
fait au sein de la profession et de ses
d’une organisation privée.
partenaires (spécifications OTUA12,
BNIF13…).
14 Définition extraite de la norme NF EN 45020 (juil-
let 2007) Normalisation et activités connexes –
12 Office Technique pour l’Utilisation de l’Acier. Vocabulaire général (norme identique à la norme
13 Bureau de Normalisation des Industries de la Fonderie. ISO/CEI guide 2:2004).

8 Le guide de la normalisation – Première approche


Les différents types de référentiels, l’édition spécialisée (AFNOR Éditions,
normes, règlements techniques, codes éditeur de solutions et de services
d’usage, spécifications professionnelles d’infor­­mations professionnelles et
peuvent ainsi servir de base à l’attribu- régle­­­­men­taires) et la formation (AFNOR
tion d’une marque. Cette marque, qui Compétences pour la formation aux
relève d’une démarche volontaire de la systèmes de management, méthodes
part de celui qui souhaite l’obtenir, est un associées et audit). Ce groupe a comme
gage de qualité pour le consommateur. particularité d’être au service de l’intérêt
Elle peut également constituer un mode général pour sa mission de normalisation
de preuve de sécurité du produit dans des tout en exerçant une partie de ses
conditions normales d’utilisation pour le activités dans le domaine concurrentiel.
consommateur (exemple : la marque NF). AFNOR est le membre représentant la
France à l’ISO et au CEN.
2 LA NORMALISATION
FRANÇAISE 2.1.1 Le rôle d’AFNOR

AFNOR oriente et coordonne la program-


2.1 Comment la normalisation mation des travaux de normalisation. Sur
est-elle organisée en France ? la base des besoins recensés auprès des
partenaires économiques et sociaux et
La normalisation française est organisée des contributions des bureaux de nor-
par la loi du 24 mai 1941 relative à la nor- malisation, AFNOR identifie les normes à
malisation15 et par le décret n° 2009‑697 élaborer en France ou au sein des orga-
du 16 juin 2009 qui fixe les statuts de la nisations de normalisation européennes
normalisation et de ses différents acteurs : et internationales. Elle participe aux
AFNOR, les bureaux de normalisation sec- travaux d’élaboration des normes euro-
toriels, les experts et les pouvoirs publics. péennes et internationales. Pour ce faire,
AFNOR, créée en 1926, est une association elle est le membre français des organisa-
qui relève de la loi de 1901 concernant tions de normalisation européennes et
les associations à but non lucratif 16. C’est internationales (CEN, CENELEC, ISO).
aujourd’hui un groupe international Elle organise également les enquêtes
de services organisé autour de quatre publiques sur les projets de normes éla-
grands domaines de compétences : la borés par les bureaux de normalisation.
normalisation (AFNOR Normalisation, L’enquête publique consiste en la mise
opérateur central du système français à disposition du projet de norme sur le
de norma­lisation), la certification (AFNOR site Internet d’AFNOR pendant la durée
Certification, prestataire de services et de celle-ci, qui ne peut être inférieure à
d’ingénierie en certification et évaluation), quinze jours, afin de permettre à toutes
15 Loi du 24 mai 1941 relative à la normalisation. les parties intéressées de faire valoir
16 Loi du 1er juillet 1901 relative au contrat leurs observations.
d’association.

Le guide de la normalisation – Première approche 9


Enfin, AFNOR assure l’homologation, la Animer et assurer la gestion adminis-
publication, la diffusion et la promotion trative et technique des groupes de
des normes. travail.
Dans les domaines transversaux (sym-
2.1.2 Le rôle des bureaux boles, qualité…) ou ceux pour lesquels il
de normalisation sectoriels n’existe pas de BN sectoriel agréé (agroa-
limentaire, technologies de l’informa-
Les bureaux de normalisation (BN) sec- tion, santé…), l’élaboration des projets
toriels sont des structures financées par de normes est effectuée par l’Association
les entreprises et partenaires du secteur. française de normalisation.
Au nombre de vingt-cinq (voir liste à l’an- Le nouveau décret organise l’évaluation
nexe 1), ces BN gèrent les activités de nor- de ces bureaux de normalisation secto-
malisation dans un secteur d’activité éco- riels, notamment à travers la délivrance
nomique défini (mécanique, électricité, d’un agrément d’une durée maximale de
bâtiment, aéronautique…). Ils sont man- trois ans (art. 11).
datés par le ministère de l’Économie, de
l’Industrie et de l’Emploi et AFNOR pour : 2.1.3 Le rôle des pouvoirs publics
Animer les commissions de norma-
lisation et les groupes d’experts des Les pouvoirs publics, représentés par
filières françaises, européenne ou un délégué interministériel aux normes
internationale. qui exerce les fonctions de commissaire
du Gouvernement auprès d’AFNOR et
Proposer un programme annuel de par des responsables ministériels aux
normalisation.
normes, assurent :
Proposer des positions techniques La définition et la mise en œuvre de la
sectorielles françaises sur les plans politique française de normalisation.
européen et international. Le suivi des travaux de normalisation.

10 Le guide de la normalisation – Première approche


La promotion de la normalisation document existant reconnu (spécifica-
comme moyen de répondre aux exi- tion professionnelle, norme étrangère…)
gences fixées par la réglementation. soit par la rédaction d’un nouveau docu-
La vérification de la cohérence des ment à partir d’éléments fournis par les
projets de normes en cours d’élabo- partenaires intéressés par le sujet. Ce
ration avec les objectifs de la régle- travail doit être réalisé dans les dates
mentation. cibles décidées par la commission de
norma­lisation.

2.1.4 Le rôle des experts La durée d’élaboration d’une norme fran-


çaise varie selon qu’il s’agit de la révision
Appartenant à tous les secteurs écono- d’une norme existante ou d’une création.
miques (producteurs, distributeurs, asso-
ciations de consommateurs, organismes  La phase de validation
de prévention, associations de protection La consultation des projets de norme en
de l’environnement, collectivités locales…) France est ouverte à tous. On parle alors
et reconnus spécialistes dans leur domaine, d’enquête publique. Cette dernière ne
ils ont pour mission de : concerne que les documents destinés à
Participer aux travaux de normalisa- devenir des normes homologuées. Elle
tion des différentes filières (française, vise à contrôler la conformité du docu-
européenne, internationale). ment de travail à l’intérêt général et à
Assurer la fiabilité et la pertinence vérifier qu’il ne soulève aucune objection
du contenu technique des normes et de nature à en empêcher l’adoption.
leur mise à jour. C’est à cette étape qu’une information est
notifiée aux différents pays européens
(dans le cadre de la directive 98/34/CE
2.2 Comment une norme française du 22 juin 1998, modifiée, prévoyant
est-elle élaborée ? une procédure d’information dans le
domaine des normes et réglementations
 Le projet de norme
techniques et des règles relatives aux
services de la société de l’information).
Un sujet de norme peut être proposé par
L’enquête publique est annoncée sur le
toute personne ou organisation concer-
site www.enquetes-publiques.afnor.org
née. Cette proposition est soumise à une
et le projet de norme peut être téléchar-
commission de normalisation regroupant
gé pendant toute la durée de l’enquête
toutes les parties prenantes du secteur
publique. La durée habituelle d’une
donné. La commission travaille sur le
enquête publique est d’environ deux
sujet pour aboutir à un consensus. C’est
mois. Les avis et commentaires sont
le projet de norme.
ensuite étudiés lors d’une réunion de
L’élaboration d’un document de travail dépouillement à laquelle sont conviés les
peut être faite soit par la reprise d’un contributeurs.

Le guide de la normalisation – Première approche 11


 La publication Fascicule de documentation (FD) : docu-
ment normatif d’information, de source
Une fois finalisée, la norme est publiée
française, européenne ou internationale,
par AFNOR et révisée régulièrement.
publié par AFNOR. Une norme internatio-
AFNOR, responsable de la gestion de nale ISO, qui n’a pas recueilli le consen-
la collection des normes françaises, en sus suffisant au plan français, peut être
assure la cohérence et la pertinence, afin publiée en fascicule de documentation
d’éviter de conserver des documents qui par AFNOR.
seraient devenus obsolètes en raison de
Référentiel de bonnes pratiques (BP) :
l’évolution du marché, de la technique ou
publication émanant d’une profession
de la réglementation. La mise à jour de
donnée pouvant, à terme, devenir une
la collection des documents normatifs
norme et se voir ainsi conférer une recon-
français est un processus continu.
naissance officielle.
Accord (AC) : élaborés par des acteurs
2.3 Zoom sur les principaux types identifiés comme spécialistes dans leur
de documents normatifs domaine, ils sont destinés à fournir une
français solution temporaire dans des domaines
Norme française homologuée (NF) : norme peu stabilisés. Ils peuvent servir de base
homologuée par décision du conseil à l’élaboration ultérieure d’une norme ou
d’administration et signée par le directeur sont amenés à disparaître.
général d’AFNOR. L’homologation confère Guide d’application (GA) : ces guides
à la norme son caractère officiel et d’application des normes contiennent
national. Les normes homologuées sont des recommandations résultant d’une
des documents dont la valeur technique réflexion collective pour faciliter l’appli-
est reconnue et peut constituer une cation par une profession particulière ou
référence dans une réglementation, un présenter une synthèse des points clés
marché public, ou servir de base à une d’une norme ou d’une série de normes.
marque NF. Une norme homologuée
peut être rendue obligatoire à l’appui 3 LA NORMALISATION
d’une réglementation notamment dans EUROPÉENNE
les domaines de la sécurité, de la santé et
de l’environnement. La publication de ces 3.1 Les organismes européens
normes fait l’objet d’une annonce dans la de normalisation
revue Enjeux d’AFNOR. Le Comité européen de normalisation
Norme expérimentale (XP) : norme fran- (CEN), le Comité européen de normalisa-
çaise nécessitant une période d’expéri- tion électrotechnique (CENELEC) et l’Ins-
mentation ou de mise à l’épreuve et qui, titut européen de normalisation des télé-
dans un délai maximal de cinq ans, est communications (ETSI) constituent les
examinée pour être homologuée, remise trois organismes de normalisation recon-
à l’étude ou supprimée. nus au niveau européen par la directive

12 Le guide de la normalisation – Première approche


Les étapes d’élaboration d’une norme française homologuée

98/34/CE du 22 juin 1998 prévoyant une activités électriques, électroniques et de


procédure d’information dans le do- télécommunication. Il a été fondé en 1961
maine des normes et réglementations par les organismes nationaux de normali-
techniques (annexe 2) : le CENELEC pour sation français, allemand et des pays du
les domaines de l’électricité et de l’élec- Benelux. Il s’est élargi depuis et compte
trotechnique, l’ETSI pour les télécommu- aujourd’hui trente-et-un membres de
nications et le CEN pour tous les autres plein droit, qui représentent les orga-
domaines. nismes de normalisation des vingt-sept
pays membres de l’Union européenne
3.1.1 Le CEN (UE) et de trois pays de l’Association euro-
péenne de libre-échange (AELE) – Suisse,
Le CEN, dont le siège est à Bruxelles, est Norvège et Islande –, plus l’organisme de
l’organisme de normalisation européen normalisation croate devenu membre en
dans tous les domaines non liés aux janvier 2010 (voir page suivante).

Le guide de la normalisation – Première approche 13


Sigles des instituts
PAYS de normalisation
Préfixe des normes

Allemagne DIN DIN


Autriche ON OENORM ou ÖN
Belgique IBN NBN
Bulgarie BDS BDS
Chypre CYS CYS
Croatie HZN HRN
Danemark DS DS
Espagne AENOR UNE
Estonie EVS EVS
Finlande SFS SFS
France AFNOR NF
Grande-Bretagne BSI BS
Grèce ELOT ELOT
Hongrie MSZT MSZ
Irlande NSAI IS
Islande IST IST
Italie UNI UNI
Lettonie LVS LVS
Lituanie LST LST
Luxembourg ILNAS –
Malte MSA MSA
Norvège NSF MS
Pays-Bas NEN NEN
Pologne PKN PN
Portugal IPQ NP
République tchèque UNMZ CNS
Roumanie ASRO SR
Slovaquie SUTN SNT
Slovénie SIST SIST
Suède SIS SS
Suisse SNV SN

14 Le guide de la normalisation – Première approche


Certains autres organismes de norma­ 3.1.2 Le CENELEC
lisation sont affiliés :
Le CENELEC, qui siège également à
DPS (Albanie)
Bruxelles, est l’organisme de normalisa-
SARM (Arménie) tion européen dans le domaine de l’élec-
SCSMP (Azerbaïdjan) trotechnologie et de toutes les technolo-
gies afférentes. Il a été créé en 1973.
BELST (Biélorussie)
Depuis juin 2007, le CEN et le CENELEC ont
BAS (Bosnie-Herzégovine) décidé d’un rapprochement et les secré-
EOS (Égypte) tariats du CEN et du CENELEC sont assu-
ISRM (République de Macédoine) rés par une structure commune – le CEN-
CENELEC Management Centre (CCMC)
GEOSTM (Géorgie) depuis le 1er janvier 2010.
SII (Israël)
JSMO (Jordanie) Le CENELEC compte également trente-et-
LIBNOR (Liban) un membres nationaux :
LNCSM (Libye) Allemagne : Deutsche Kommission
INSM (République de Moldavie) Elektrotechnik (DKE-VDE-DIN).
Autriche : Österreichischer Verband
ISME (Monténégro)
für Elektrotechnik (OVE).
SNIMA (Maroc)
Belgique : Comité Électrotechnique
ISS (Serbie) Belge/Belgisch Elektrotechnisch
INNORPI (Tunisie) Comité (CEB-BEC).

TSE (Turquie) Bulgarie : Bulgarian Institute for


Standardization (BDS).
DSSU (Ukraine)
Chypre : Cyprus Organization for
Sont admis en tant qu’affiliés du CEN les Standardization (CYS).
organismes nationaux de normalisation Croatie : Croatian Standards Institute
(membres de l’lSO) d’un pays voisin entre- (HZN).
tenant des relations avec l’UE ou l’AELE. Danemark : Danish Standards (DS).
Il existe également des membres associés Espagne : Asociación Española
et des membres partenaires. de Normalización y Certificación
Les langues officielles du CEN sont l’alle- (AENOR).
mand, l’anglais et le français. Estonie : Estonian Centre for Standar-
Pour plus d’infos, vous pouvez vous dization (EVS).
rendre à l’adresse suivante : Finlande : Standardization in Finland
http://www.cen.eu/cen (SESKO).

Le guide de la normalisation – Première approche 15


France : Union Technique de Slovaquie : Slovak Electrotechnical
l’Électricité (UTE). Committee (SEV)/Slovak Standards
Grèce : Hellenic Organization for Institute (SUTN).
Standardization (ELOT). Slovénie : Slovenian Institute for
Standardization (SIST).
Hongrie : Hungarian Standards
Institution (MSZT). Suède : Svensk Elstandard (SEK).
Irlande : Electro-Technical Council of Suisse : Electrosuisse.
Ireland Limited (ETCI). Le CENELEC compte douze membres
affiliés : DPS (Albanie), BELST (Biélorussie),
Islande : Icelandic Standards (IST).
BAS (Bosnie-Herzégovine), ISRM (Répu-
Italie : Comitato Elettrotecnico blique de Macédoine), GEOSTM (Géorgie),
Italiano (CEI). SII (Israël), LNCSM (Libye), ISME (Monté-
Lettonie : Latvian Standard (LVS). négro), ISS (Serbie), INNORPI (Tunisie), TSE
(Turquie) et DSSU (Ukraine).
Lituanie : Lithuanian Standards Board
Pour plus d’infos, vous pouvez vous
(LST).
rendre à l’adresse suivante :
Luxembourg : Institut luxembourgeois www.cenelec.eu
de la normalisation, de l’accréditation,
de la sécurité et qualité des produits et  Structures d’organisation pour
services (ILNAS). les travaux de normalisation
Malte : Malta Standards Authority du CEN/CENELEC
(MSA).
Le CEN et le CENELEC ont des règles com-
Norvège : Norsk Elektroteknisk munes pour les travaux de normalisation,
Komite (NEK). définies dans leur règlement intérieur 17.
Pays-Bas : Nederlands Le bureau technique (BT) est responsable
Elektrotechnisch Comité (NEC). du contrôle du programme de normalisa-
tion, de sa planification et de sa réalisa-
Pologne : Polish Committee for
tion. Il crée pour cela des comités tech-
Standardization (PKN).
niques (TC). Les membres des comités
Portugal : Instituto Português da techniques sont les membres nationaux
Qualidade (IPQ). du CEN/CENELEC. Les secrétariats des
République tchèque : Czech Office comités techniques sont désignés par le
for Standards, Metrology and Testing bureau technique. Chaque TC se compose
(UNMZ).
17 Règlement intérieur CEN/CENELEC
Roumanie : Romanian Standards Partie 1 : Organisation et administration.
Partie 2 : Règles communes pour les travaux de
Association (ASRO).
normalisation.
Royaume-Uni : British Standards Partie 3 : Règles de structure et de rédaction des
publications CEN/CENELEC.
Institution (BSI). Partie 4 : Certification.

16 Le guide de la normalisation – Première approche


de plusieurs groupes de travail (WG et membre du CEN, du CENELEC ou de
TG) constitués d’experts. Un comité tech- l’ETSI, ou d’une organisation sectorielle
nique a également la possibilité de créer nationale, européenne ou internatio-
des sous-comités (SC). nale. Il peut s’agir de la reprise d’un
document normatif existant (norme ISO
3.1.3 L’ETSI par exemple). Les travaux normatifs au
niveau européen sont régis par le règle-
Créé en janvier 1988 et basé à Sophia ment intérieur du CEN/CENELEC. Ce règle-
Antipolis en France, l’ETSI est chargé de ment définit les différentes publications
la normalisation des technologies de l’in- européennes et les différentes procédures
formation et de la communication (ICT) d’élaboration.
pour l’Europe en coopération avec le CEN
et le CENELEC. Les projets de normes européennes sont
préparés au sein des comités techniques
Il n’est pas composé d’organismes de
du CEN (TC). Chaque TC se compose de
normalisation nationaux contrairement
plusieurs groupes de travail (WG) dans
au CEN et au CENELEC mais regroupe
lesquels des experts rédigent les projets.
quelque sept cents membres apparte-
Ces projets, disponibles dans les trois lan-
nant aux administrations, opérateurs,
gues officielles du CEN (allemand, anglais
organismes de recherche, industriels,
et français), sont ensuite soumis à une en-
utilisateurs provenant de soixante-deux
quête publique d’une durée de six mois,
pays, issus de l’Union européenne, de
période pendant laquelle les différents
l’AELE18 et de l’Europe de l’Est.
organismes nationaux de normalisation
La politique générale de l’ETSI est déter- rassemblent les commentaires (objec-
minée par l’Assemblée générale où tous tions par exemple) dans leur pays, suivie
les membres sont représentés. d’une approbation par vote pondéré et
Les normes de l’ETSI peuvent être télé- de la ratification finale.
chargées gratuitement à partir du site de
Les normes européennes adoptées sont
l’ETSI.
mises en application dans leur intégralité
Pour plus d’infos, vous pouvez vous comme normes nationales dans un délai
rendre à l’adresse suivante : de six mois à partir de la date à laquelle
www.etsi.org la norme européenne est disponible et
toute norme nationale en contradiction
3.2 Comment une norme doit être retirée. Une norme européenne
européenne est-elle élaborée ? est réexaminée de manière périodique, à
des intervalles ne dépassant pas cinq ans.
La proposition d’élaborer une norme euro-
Au cours de sa durée de vie, une norme
péenne peut venir de la Commission euro-
peut être mise à jour en fonction des né-
péenne (pour les normes harmonisées),
cessités par des corrigenda, des amende-
d’un institut national de normalisation
ments ou par la publication d’une nouvelle
18 Association européenne de libre échange. édition incorporant les amendements.

Le guide de la normalisation – Première approche 17


3.3 Zoom sur les principaux types éventuellement faire l’objet d’une norme
de documents normatifs européenne, mais qui est actuellement
européens reporté, soit parce que le consensus
n’a pu être atteint, soit parce que le
Norme européenne (EN) : norme adoptée sujet abordé est en cours d’évolution
par le CEN/CENELEC, selon le principe technique. Une TS a pour objectif, entre
du consensus, qui doit obligatoirement autres, de fournir des spécifications dans
être reprise dans la collection nationale un contexte expérimental et/ou pour des
avec retrait de toute norme nationale en technologies en pleine évolution. Une
contradiction. Les normes européennes spécification technique ne peut pas être
constituent la référence commune en contradiction avec une EN ou un HD
dans les pays d’Europe, membres du mais les documents normatifs nationaux
CEN, pour la définition des exigences en contradiction peuvent continuer à
techniques liées à un produit, processus, exister. Une spécification technique est
service, dans le cadre des transactions réexaminée tous les trois ans au maximum.
commerciales. Rapport technique (TR) : document adop-
Document d’harmonisation (HD) : docu- té par le CEN/CENELEC dont le contenu est
ment normatif du CENELEC qui doit obli- informatif et qui n’est pas adapté à une
gatoirement être mis en application au publication comme norme européenne
niveau national, par l’annonce publique ou spécification technique. Aucune limite
de son titre et de son numéro HD, et n’est spécifiée pour la durée de vie des TR
par retrait de toute norme nationale en mais ils sont réexaminés régulièrement afin
contradiction. Les documents d’harmoni- de s’assurer qu’ils sont toujours valables.
sation ont le même statut que les normes Accord d’atelier CEN/CENELEC (CWA-
européennes mais sont complétés par Workshop Agreement) : document mis
des options nationales. La préparation et à disposition par le CEN/CENELEC dans
l’approbation d’un HD suivent la même au moins une des langues officielles, éla-
procédure que pour une EN. boré par un atelier CEN/CENELEC et qui
Prénorme européenne (ENV) : norme représente le consensus auquel sont par-
prospective d’application provisoire dans venues des organisations responsables
des domaines techniques où le degré de son contenu. Les documents norma-
d’innovation est élevé. Sa validité est tifs nationaux en contradiction peuvent
limitée à trois ans. Au bout de deux ans, continuer à exister mais un CWA ne peut
une enquête menée auprès des comités pas être en contradiction avec une norme
membres doit permettre de décider de EN (ou un HD pour le CENELEC).
son avenir. C’est un document expéri- Norme européenne de télécommunica-
mental et provisoire. Il est repris ou non tions (ETS) : élaborée par l’ETSI, elle est
dans la collection de normes nationales. soumise au vote des organismes de nor-
Spécification technique (TS) : document malisation des différents pays européens.
adopté par le CEN/CENELEC qui pourra Elle est reprise sous la référence NF ETS

18 Le guide de la normalisation – Première approche


suivie d’un numéro de type 300000 dans domaine d’application, en particulier
la collection française. Les nouvelles celles qui pourraient entraîner des en-
normes européennes de télécommuni- traves aux échanges.
cations sont maintenant désignées EN ou
Norme nationale en contradiction :
ES selon les nouvelles règles de l’ETSI.
norme nationale, ayant le même domaine
Norme ETSI (ES) : norme approuvée d’application qu’une norme européenne
selon la procédure d’agrément par les (ou Document d‘harmonisation pour le
membres de l’ETSI sans obligation de CENELEC) qui contient des exigences en
trans­­position en droit national. contradiction avec celles de la norme euro-
péenne (ou Document d‘harmonisation
pour le CENELEC).
3.4 Quelques définitions utiles19
Divergence nationale : modification, ad-
Amendement : document ratifié venant dition ou suppression au contenu d’une
en supplément d’une norme européenne norme européenne (ou Document d‘har-
(ou document d‘harmonisation pour monisation pour le CENELEC) dans une
le CENELEC) ayant déjà été diffusé aux norme nationale ayant le même domaine
membres du CEN/CENELEC pour mise en d’application que la norme européenne
application au plan national, qui doit être (ou Document d‘harmonisation pour le
lu conjointement à cette norme euro- CENELEC).
péenne (ou Document d‘harmonisation
pour le CENELEC) et qui modifie et/ou Note : la divergence nationale ne fait pas
complète les dispositions techniques pré- partie de la norme européenne (ou Docu-
alablement acceptées dans cette norme ment d‘harmonisation pour le CENELEC).
européenne (ou Document d‘harmonisa-
Divergence A : divergence nationale à
tion pour le CENELEC).
une norme européenne (ou Document
Corrigendum : document supplémentaire d‘harmonisation pour le CENELEC) due à
à une, deux ou aux trois versions d’une des règlements dont la modification n’est
publication du CEN/CENELEC qui corrige pas dans l’immédiat de la compétence du
une ou plusieurs erreurs ou ambiguïtés membre CEN/CENELEC.
introduites par inadvertance lors de
Divergence B : divergence nationale à un
la rédaction ou de l’impression et qui
HD due à des prescriptions techniques
pourraient entraîner une application
particulières et qui peut être maintenue
incorrecte ou dangereuse de ces versions.
pour une période transitoire déterminée.
Harmonisation : prévention ou élimina-
tion des différences entre les contenus Date de publication (dop) : date limite à
techniques de normes ayant le même laquelle une EN doit être mise en appli-
cation au niveau national par publication
19 Extraites du CEN/CENELEC Règlement Intérieur,
d’une norme nationale identique ou par
Partie 2, 2008, mise à jour de janvier 2010. entérinement.

Le guide de la normalisation – Première approche 19


Date de retrait (DOW) : date limite à Les normes conservent leur statut
laquelle les normes nationales en contra- de « documents d’application volon-
diction avec une norme européenne taire » (un fabricant peut appliquer
(ou Document d‘harmonisation pour le d’autres spécifications techniques
CENELEC) doivent être annulées. pour satisfaire aux exigences régle-
mentaires).
La présomption de conformité : la
3.5 Normes harmonisées conformité aux normes harmonisées
et directives « nouvelle vaut présomption de conformité aux
approche » exigences essentielles établies par les
directives.
Afin de remédier à la lenteur de l’éla-
boration et de l’adoption des textes Dans ce contexte, à terme, la grande
d’harmonisation technique européens majorité des réglementations techniques
(directives communautaires) qui visaient nationales relatives aux produits industriels
l’élimination des obstacles techniques devrait être remplacée par un nombre limi-
aux échanges, une résolution concer- té de directives « nouvelle approche » im-
nant « une nouvelle approche en matière posant le respect d’exigences techniques
d’harmonisation technique et de norma- identiques pour tous les pays européens
lisation » a été adoptée le 7 mai 1985 par le sur la base des normes européennes.
Conseil des Communautés européennes. Les directives « nouvelle approche »
Le système a permis de réduire la quan- doivent être transposées dans les légis-
tité de directives « produit par produit » lations et réglementations nationales.
en limitant l’harmonisation législative à Chaque directive précise les contrôles
l’adoption des exigences essentielles et et essais à faire effectuer sur un produit.
en confiant aux organismes de normali- Certains contrôles peuvent se faire sous
sation compétents la tâche de définir les la responsabilité du fabricant (auto-décla-
caractéristiques des produits. ration), d’autres doivent être faits par un
Cette « nouvelle approche » est fondée organisme notifié. Chaque État membre
sur quatre principes : désigne et notifie à la commission les or-
Seules les exigences essentielles en ganismes habilités à évaluer la conformité.
matière de santé, sécurité et protec- Les directives « nouvelle approche » ne
tion de l’environnement sont définies fixant pas de spécifications techniques
par les directives. précises mais se bornant à imposer des
Renvoi aux normes : les spécifications exigences essentielles de sécurité, elles
techniques nécessaires pour produire renvoient aux normes européennes dites
et mettre sur le marché des produits « harmonisées » pour les spécifications
conformes aux exigences essentielles techniques détaillées permettant de
sont élaborées par les organismes com- concevoir des produits sûrs répondant à
pétents en matière de normalisation. ces exigences. Une « norme harmonisée »

20 Le guide de la normalisation – Première approche


est donc une norme élaborée dans le produits aussi bien dans le cadre de la
cadre d’un mandat donné au CEN par la « nouvelle approche » que dans la légis-
Commission européenne pour venir à lation plus traditionnelle. C’est ainsi qu’un
l’appui des exigences essentielles d’une nouveau cadre réglementaire a été pro-
directive « nouvelle approche ». La liste posé. Celui-ci comporte deux parties défi-
des normes harmonisées en application nies respectivement par le règlement (CE)
d’une directive « nouvelle approche » est n° 765/2008 et la décision n° 768/2008/CE,
publiée sous la forme d’une communica- pouvant servir de point de référence pour
tion au Journal officiel de l’Union euro- la modification ultérieure d’actes législa-
péenne, série C. tifs individuels.
La norme harmonisée sert de guide pour Le règlement introduit des règles renfor-
l’application des directives européennes cées sur la surveillance du marché pour
« nouvelle approche » tout en restant protéger les consommateurs contre les
d’application volontaire. L’application de produits dangereux, y compris des pro-
ces normes simplifie néanmoins la tâche duits importés dans la Communauté en
du fabricant car elle lui permet de recou- provenance de pays tiers. L’objectif est
rir à des solutions reconnues comme aussi d’accroître la confiance dans l’éva-
« l’état de la technique20 » pour la concep- luation de la conformité des produits en
tion d’un produit et de constituer plus renforçant le rôle de l’accréditation des
facilement le dossier technique en fai- organismes d’évaluation de la conformité.
sant référence aux normes utilisées, sans La décision met en place un cadre juridique
avoir à décrire les solutions auxquelles il commun pour les produits industriels, qui
a recouru. servira de boîte à outils pour les réglemen-
tations sectorielles futures et permettra
3.6 La révision de la « nouvelle d’élaborer des définitions et des procé-
approche » dures communes, simples et cohérentes,
Dans sa résolution du 10 novembre 2003, pour la commercialisation des produits
le Conseil a invité la Commission à présen- industriels. Elle précise également le rôle
ter des propositions en vue de la révision et la signification du marquage « CE » et en
de la « nouvelle approche ». garantit la protection.
Celle-ci est finalement devenue une Un autre règlement CE n° 764/2008/CE
stratégie globale visant à définir un portant sur la reconnaissance mutuelle
nouveau cadre juridique pour une légis- complète ce nouveau dispositif. De nom­
lation d’harmonisation fixant les condi- breux produits ne faisant pas l’objet
tions de la commercialisation sûre des d’une législation harmonisée au niveau
communautaire sont encore soumis à des
20 Ou « état de l’art » selon la définition de la norme réglementations techniques nationales.
NF EN 45020 (juillet 2007) : « État d’avancement
d’une capacité technique à un moment donné, en Ce règlement vise à faciliter l’accès des
ce qui concerne un produit, un processus ou un
service, fondé sur des découvertes scientifiques,
fabricants de ces produits à l’ensemble
techniques et expérimentales pertinentes. » du marché communautaire.

Le guide de la normalisation – Première approche 21


3.7 La notion de « période État membre pour réaliser les missions
transitoire » d’évaluation de conformité, de contrôle
et d’essais dans le cadre d’une directive
La période transitoire est définie comme spécifique. Le marquage CE est obliga-
la période qui s’écoule entre la date d’en- toire, il ne s’agit pas d’un certificat de
trée en application d’une directive et une qualification volontaire ou d’une marque
date ultérieure fixée par chaque directive, de qualité comme la marque NF. Il maté-
pendant laquelle les mesures nationales rialise la conformité d’un produit aux
transposant la directive communautaire exigences communautaires le concer-
coexistent avec les réglementations pré- nant et incombant au fabricant.
existantes.
La période transitoire offre la possibilité  Principaux domaines visés
au fabricant de mettre sur le marché par la nouvelle approche
et/ou en service dans un État membre et le marquage CE
un produit conforme soit à la directive Matériels électriques basse tension, réci-
soit à la réglementation nationale. Il pients sous pression, jouets, produits
s’agit d’une période d’adaptation de la de construction, compatibilité élec-
production aux contraintes juridiques tromagnétique, machines, dispositifs
nouvelles permettant d’écouler les stocks médicaux, appareils à gaz, ascenseurs,
de produits fabriqués conformément à la équipements hertziens et équipements
réglementation antérieure. de télécommunications, équipements de
protection individuelle, bateaux de plai-
3.8 Le marquage CE sance, instruments de pesage, appareils
et systèmes de protection destinés à être
Le marquage CE concerne les produits utilisés en atmosphères explosibles.
entrant dans le champ d’application
d’une ou plusieurs directives « nouvelle
3.9 Quelques liens utiles
approche » renvoyant à des normes. Il est
alors obligatoire pour tous ces produits
Plus d’information sur la réglementation
et confère le droit de libre circulation
européenne : http://eur-lex.europa.eu/fr/
sur le territoire de l’Union européenne.
index.htm
Pour apposer le marquage CE sur son
produit, le fabricant doit réaliser ou faire Plus d’information sur les normes harmo­
réaliser des essais, des contrôles précisés nisées : http://ec.europa.eu/enterprise/
dans chaque directive. Certains contrôles policies/european-standards/documents/
peuvent se faire sous la responsabilité harmonised-standards-legislation/list-
du fabricant (auto-déclaration), d’autres references/index_en.htm
doivent être faits par un organisme notifié. Plus d’information sur les organismes
Les organismes notifiés sont des orga- notifiés : http://ec.europa.eu/enterprise/
nismes indépendants, désignés par un newapproach/nando/

22 Le guide de la normalisation – Première approche


4. LA NORMALISATION ICS21 conçue pour faciliter l’harmonisa-
tion des outils d’information et d’abon-
INTERNATIONALE
nement tels que les catalogues, les
bibliographies, les bases de données et
4.1 Les organismes internationaux par conséquent promouvoir la diffusion
de normalisation mondiale des normes internationales,
régionales ou nationales et des autres
4.1.1 L’Organisation internationale documents normatifs.
de normalisation (ISO) Le guide décrivant la classification ICS
est téléchargeable sur le site de l’ISO à
Parce que le nom « Organisation interna- l’adresse suivante :
tionale de normalisation » aurait donné http://www.iso.org/iso/fr/
lieu à des abréviations différentes selon
les langues (« IOS » en anglais et « OIN » 4.1.2 Le Comité électrotechnique
en français), ses fondateurs ont opté international (CEI)
pour un nom court, universel : ISO. Ce
nom est dérivé du grec isos, signifiant La CEI (IEC en anglais), créée en 1906,
« égal ». Quel que soit le pays, quelle que compte plus de quatre-vingts pays
soit la langue, la forme abrégée du nom membres. Elle intervient dans le domaine
de l’organisation est par conséquent de l’électricité et de l’électrotechnique.
toujours ISO. Ses représentants nationaux allemand
et français, sont, tout comme pour le
Créée en 1946, l’ISO regroupe les orga-
CENELEC, le VDE22 et l’UTE.
nismes de normalisation nationaux de
plus de cent soixante pays. Elle a pour
4.1.3 L’Union internationale
mission de favoriser le développement
des télécommunications (UIT)
de la normalisation dans le monde afin
de faciliter les échanges internationaux L’UIT (Union Internationale des télé-
et réaliser une entente mutuelle dans les communications) est l’instance interna­
domaines scientifique, intellectuel, tech- tionale, membre de l’ONU, en matière de
nique et économique. normalisation et de réglementation.
Aujourd’hui constituée par plus de 192
 Le réseau d’information ISONET membres des administrations, de 700
membres professionnels et utilisateurs
Chaque institut de normalisation membre du domaine, l’UIT a publié environ 4 000
de l’Iso peut participer au réseau d’infor- spécifications sur les installations et équi-
mation ISONET (ISO information network) pements de télécommunications et de
qui se caractérise par des actions com- radiocommunication.
munes sur l’information normative.
21 International Classification for Standards.
Citons, par exemple, l’élaboration de la 22 Deutsche Kommission Elektrotechnik (DKE-VDE-
classification internationale des normes DIN).

Le guide de la normalisation – Première approche 23


Ses trois grands domaines d’activité Recommandations ISO/R, qui sont
correspondent aux références de ses amenées à disparaître ou être révi-
spécifications : UIT-T pour le secteur de la sées et publiées en tant que normes.
normalisation des télécommunications,
UIT-R, pour celui des radiocommunica- ISO guides ou ISO/IEC guides,
tions et UIT-D, relatif au développement documents d’ordre général pouvant
des télécommunications. consigner des lignes directrices, des
guides d’application.

Spécifications techniques
4.2 Élaboration d’une norme ISO internationales ISO/TS.
ou d’une publication CEI
Spécifications accessibles au public
Les procédures communes ISO et CEI (PAS) : documents normatifs qui
prévoient six stades de développement représentent un consensus parmi
dont seuls les trois derniers sont acces- les experts dans un domaine peu ou
sibles au public : non normalisé mais où des besoins
urgents du marché se font sentir.
NP : Proposition d’étude nouvelle
(New work item proposal). Il revient aux organismes de normalisa-
tion nationaux participant à l’ISO et à la
WD : Projet de travail (Working draft).
CEI d’assurer, d’une part, la diffusion de
CD : Projet de comité (Committee l’information et, d’autre part, la mise en
draft). place de structures appropriées permet-
DIS : Projet de norme internationale tant aux industriels de chaque pays de
(Draft international standard). contribuer et de participer aux travaux
en fonction de leurs intérêts. Le consen-
FDIS : Projet final de norme sus des acteurs est de règle pour qu’un
internationale (Final draft texte devienne une norme définitive.
international standard).
Les langues officielles de travail à l’ISO
IS : Norme internationale et à la CEI sont l’anglais, le français et le
(International standard).
russe.

4.3 Les principaux types


de documents normatifs
élaborés par l’ISO ou la CEI

Normes ISO ou CEI/IEC.


Rapports techniques ISO/TR ou ISO/
CEI/TR.

24 Le guide de la normalisation – Première approche


4.4 Hiérarchie entre documents On peut également parfois trouver le
normatifs nationaux, européens terme suivant :
et internationaux
Équivalent (EQV) : la norme nationale
reproduit tout ou partie de la norme
Pour faciliter le rapprochement entre
internationale avec, toutefois, quelques
documents issus de collections de
différences rédactionnelles.
normes de différentes provenances, l’ISO
a mis en place un système de parenté Cette information relative au degré
internationale. Ce degré de correspon- d’équivalence doit être complétée par
dance est défini par chaque institut de une vérification des dates d’édition : date
normalisation national par rapport à la d’édition de la norme internationale ac-
norme internationale considérée comme tuellement en vigueur et date d’édition
document de référence. de la norme internationale reproduite
au moment de la publication de la norme
On distingue les parentés suivantes
nationale.
définies dans le guide ISO/CEI 21-1:200523 :
La consultation des normes identifiées
Identique (IDT) : la norme nationale
comme équivalentes est la meilleure garan-
reproduit intégralement la norme inter-
tie pour évaluer le degré d’équivalence.
nationale. Elle est identique à la norme
internationale du point de vue de son
contenu technique, sa structure et son
libellé.

Modifié (MOD) : la norme nationale


reprend la norme internationale avec
des modifications rédactionnelles ou
techniques clairement identifiées et
expliquées. La norme nationale reprend
la structure de la norme internationale.

Non équivalent (NEQ) : la norme nationale


peut traiter d’un sujet similaire, mais
elle n’est pas équivalente du point de
vue de son contenu technique et de sa
structure, et les modifications n’ont pas
été clairement identifiées.

23 ISO/CEI GUIDE 21-1:2005 Adoption, sur les plans


régional et national, de normes internationales et
d’autres documents internationaux à caractère
normatif – Partie 1 : adoption de normes interna-
tionales.

Le guide de la normalisation – Première approche 25


ANNEXES

 Annexe 1 Liste des bureaux de normalisation sectoriels français

BNA Bureau de normalisation de l’automobile


BNAAH Bureau de normalisation des activités aquatiques et hyperbares
BN - Acier Bureau de normalisation de l’acier
BNAE Bureau de normalisation de l’aéronautique et de l’espace
BNAME Bureau de normalisation des amendements minéraux et engrais
BNBA Bureau de normalisation du bois et de l’ameublement
BNCM Bureau de normalisation de la construction métallique
BNCT Bureau de normalisation de la céramique et terre cuite
BNEN Bureau de normalisation d’équipements nucléaires
BNEVT Bureau de normalisation de l’exploitation de la voirie et des transports
BNF Bureau de normalisation ferroviaire
BNG Bureau de normalisation du gaz
BNHBJO Bureau de normalisation de l’horlogerie, bijouterie, joaillerie, orfèvrerie
BNIB Bureau de normalisation de l’industrie du béton
BNIF Bureau de normalisation des industries de la fonderie
BNITH Bureau de normalisation de l’industrie textile et de l’habillement
BNLH Bureau de normalisation des liants hydrauliques
BNPE Bureau de normalisation du pétrole
BNPP Bureau de normalisation des plastiques et de la plasturgie
BNSR Bureau de normalisation des sols et routes
BNTB Bureau de normalisation des techniques du bâtiment
BNTEC Bureau de normalisation des techniques et des équipements
de la construction du bâtiment
CFONB Comité français d’organisation et de normalisation bancaires

UNM Union de normalisation de la mécanique

UTE Union technique de l’électricité

26 Le guide de la normalisation – Première approche


 Annexe 2 La normalisation dans le monde

* Normes européennes (EN) : reprise obligatoire dans les collections nationales


des pays membres de l’Union européenne.
** Normes internationales : reprise volontaire dans les collections nationales.

 Annexe 3 Quelques chiffres


La production et la collection de normes françaises et internationales en 2010 en
quelques chiffres :

Production 2010 Catalogue (fin 2010)

AFNOR 2 200 35 322

ISO 1 275 18 503

CEI 618 6 569

Le guide de la normalisation – Première approche 27


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28 Le guide de la normalisation – Première approche


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ou étrangères. BN : Bureau de normalisation.
Livres ou recueils « normes et BP : Référentiel de bonnes pratiques.
réglementation ».
BT : Bureau technique.
Bibliothèques virtuelles : BiVi Qualité,
BiVi Métrologie, BiVi Maîtrise des CD : Projet de comité (Committee draft).
risques et BiVi Fonctions Documen- CEI : Commission électrotechnique
taires. internationale (International
Them@ccès Routes, Them@ccès electrotechnical commission).
Eurocodes et Them@ccès Récipients CEN : Comité européen de normalisation
sous pression. (European committee for standardization).
Magazine Enjeux. CENELEC : Comité européen de norma­
… lisation électrotechnique (European
committee for electrotechnical
Norm’Plus : standardization).
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nement la mieux adaptée à vos besoins. GA : Guide d’application.

Le guide de la normalisation – Première approche 29


GT : groupe de travail (working group). Bibliographie
HD : Document d’harmonisation.
 Normes
IDT : identique.
NF X 50-088 (décembre 2009) Norma-
IS : Norme internationale (International
lisation et activités connexes – Activité
standard).
des bureaux de normalisation – Principes,
ISO : Organisation internationale de exigences et indicateurs (indice de classe-
normalisation (International organization ment : X 50-088)
for standardization). NF EN 45020 (juillet 2007) Normalisation
MOD : modifié. et activités connexes – Vocabulaire général
NEQ : non équivalent. (indice de classement : X 50-080)
ISO/CEI GUIDE 21-1:2005 Adoption, sur les
NF : Norme française homologuée.
plans régional et national, de Normes inter-
NP : Proposition d’étude nouvelle (new nationales et d’autres documents inter-
work item proposal). nationaux à caractère normatif – Partie 1 :
OTUA : Office technique pour l’utilisation adoption de Normes internationales
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PAS : Spécification accessible au public normalisation dans l’entreprise – Lignes
(Publicly available specification). directrices pour sa mise en œuvre (indice
de classement : X 50-710)
PME : Petites et moyennes entreprises.
NF X 50-711 (décembre 1994) La démarche
SC : Sous-comité (Subcommittee). normalisation dans l’entreprise – Inven-
TC : Comité technique (Technical taire et description des outils (indice de
committee). classement : X 50-711)
TR : Rapport technique (Technical
report).  Ouvrages et rapports
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