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Organisation et fonctionnement d'un service comptable au sein

d'une entreprise publique

INTRODUCTION

1. PROBLEMATIQUE

L'existence de toute organisation est justifiée par une mission fondamentale


bien déterminée. Ainsi, de même qu'une entreprise de grande distribution a
comme mission première de distribuer des produits aux consommateurs, la
REGIDESO a pour mission économico-sociale d'offrir un produit fini qui
n'est rien d'autre que de l'eau, aux consommateurs congolais.

Pourtant, pour mieux réaliser sa mission, chaque organisation a besoin de


son environnement afin de se procurer des ressources qu'elle va essayer
d'utiliser de la manière la plus conforme possible à cette mission.

Ce devoir est beaucoup plus large et peut être exercé au profit de


l'ensemble des partenaires de l'entreprise. Afin de répondre à ces besoins
d'informations, l'entreprise doit se doter d'une comptabilité qui a un double
but de produire d'informations synthétiques et d'aider la direction générale à
prendre des décisions et à contrôler à posteriori l'impact de ces décisions
sur la santé de l'entreprise.

Ainsi, Claude PEROCHON qualifie la comptabilité d'une « technique


d'information quantitative décrivant, en unités monétaires, l'activité et la
situation de toute entité économique et plus spécialement de
l'entreprise. (1(*)) Dans ce même ordre d'idée, nous allons aborder, dans le
cadre de ce travail, l'organisation comptable d'une entreprise qui tient
depuis un bon temps le monopole de la distribution d'eau sur l'ensemble de
territoire congolais, la REGIDESO de Kinshasa.

Par ailleurs, comme le besoin primordial de chaque entreprise est d'avoir


une bonne organisation afin d'aboutir à un résultat positif ; c'est ainsi qu'il
faut la mise en place des moyens importants et apprendre à les employer
et les orienter en un but fructueux.

Nul n'est censé ignorer que dans toute entreprise en déclin, la


préoccupation de bon nombre de gestionnaires demeure la recherche des
moyens efficaces à utiliser pour rentabiliser leur activité afin d'en assurer la
survie. L'organisation d'un service comptable apparait de nos jours comme
un outil de gestion important. Elle est sans doute l'outil auquel les
personnes qui veulent le progrès de leur activité recourent pour rationaliser
leur gestion. Partant de cette considération, nous avons décidé dans le
cadre de l'élaboration de notre travail, de mener des recherches sur
l'organisation et le fonctionnement du service comptable au sein de la
REGIDESO.

Ainsi, notre préoccupation ou problématique s'articulera sur les questions


suivantes :

· Comment est organisé et fonctionne le service comptable de la


REGIDESO ?

· Cette organisation permet-elle à la comptabilité de la REGIDESO de livrer


aux décideurs une information pertinente ?

· L`entreprise sous-étudie respecte-t-elle les principes comptables


généralement admis dans sa comptabilité ?

Nous tenterons de répondre à ces préoccupations dans les lignes qui


suivent.

2. HYPOTHESES DU TRAVAIL

Définies comme propositions de réponses aux questions que l'on se pose à


propos de l'objet de la recherche, formulées en des termes tels que
l'observation et l'analyse fournissent une réponse, les hypothèses que nous
avons retenues sont les suivantes :

En République Démocratique du Congo, la comptabilité est réglementée et


le plan comptable général congolais constitue la base d'une bonne
organisation comptable. La comptabilité de la REGIDESO est organisée
suivant les principes généralement admis et la législation comptable de la
R.D. Congo.

Une information comptable est qualifiée de pertinente ou utile quand elle


est susceptible d'avoir une influence sur le jugement que ses destinataires
peuvent porter sur le patrimoine, la situation financière et le résultat de
l'entité ainsi que sur les décisions qu'ils peuvent être amenés à prendre.
L'information comptable contenue dans les états de synthèse de la
REGIDESO fait l'objet d'une mission régulière des commissaires aux
comptes, dans le but d'en certifier la sincérité et le reflet de l'image fidèle.
Cette information est également à la base de la tenue régulière de l'organe
suprême de l'entreprise, qui tient compte de l'information comptable dans
des décisions importantes concernant les nouvelles orientations. De ce fait,
nous pouvons déduire que l'information contenue dans les états financiers
de la REGIDESO est utile ou pertinente.

3. CHOIX ET INTERET DU SUJET

Le choix du présent réside dans la mesure où nous voulons approfondir


notre connaissance sur le fonctionnement d'un service comptable en tant
que futur gestionnaire.

Quant à son intérêt ;

Sur le plan personnel, cette étude trouve son intérêt dans le fait qu'elle
nous aidera à mieux maîtriser, sur le plan pratique, la mise en place ou la
structuration d'un service comptable dans une entreprise. Ce travail
constitue, pour nous, une entrée dans le monde des chercheurs qui placera
notre modeste nom dans le monde scientifique.

Sur le plan scientifique cette étude se veut une base d'information aux
éventuels chercheurs qui se pencheront sur l'organisation d'un service
comptable d'une entreprise et qui voudront savoir quelque chose sur la
REGIDESO et surtout sur son organisation et son fonctionnement
comptable.

Sur le plan social, ce travail pourra servir nombreuses entreprises


publiques que privées qui, faute d'organisation de service comptable, ne
tiennent une comptabilité qu'à titre de formalité légale, statutaire ou fiscale
mais ne s'en servent nullement pas dans la prise des décisions
importantes.

4. DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE

L'exigence scientifique nous recommande de délimité notre étude dans


l'espace et dans le temps. C'est ainsi nous avons orienté nos investigations
vers la Régie de distribution d'eau « REGIDESO », de Kinshasa-Gombe,
comme cadre spatial ; Quant à la délimitation dans le temps, nous avons
opté pour une délimitation ponctuelle de 2008 à 2011 la période de
l'exécution du travail.

5. METHODES ET TECHNIQUES UTILISEES

a. Méthodes de recherche
Madeleine GRAWITZ défini la méthode comme l'ensemble d'opérations
intellectuelles par lesquelles une discipline cherche à atteindre la vérité
qu'elle poursuit (2(*)).

Ainsi, tout travail scientifique doit suivre une certaine démarche, une
certaine voie désignée sous le terme de méthode afin d'arriver à
l'acquisition de nouvelles connaissances. Dans le cadre de notre étude,
nous avons fait recours à la méthode comparative qui consiste à confronter
deux ou plusieurs choses pour déceler les ressemblances et les différences
qui existent entre elles.

Suite à cette méthode, nous avons pu comparer l'organisation et


fonctionnement du service comptable de la REGIDESO aux normes
prescrites par le plan comptable général congolais afin d'en apprécier la
conformité.

En outre, la méthode systémique ou méthode d'analyse des liens


d'interdépendance entre les éléments d'un ensemble cohérent appelé
système, nous a permis d'analyser l'organisation comptable de la
REGIDESO dans le but d'en relever les points forts et d'éventuels points
faibles.

Enfin, la méthode déductive dont l'objet est d'étudier essentiellement par


une chaîne de raisonnements logiques, les conséquences d'un principe,
partant de quelques vérités simples et évidentes nous a aidé à construire
une explication du système comptable en vigueur à la REGIDESO et en
apprécier la pertinence de l'information.

b. Techniques de recherche

La technique est l'outil mis à la disposition de la recherche et organisé par


la méthode dans un but prédéfini. Les techniques sont au service de la
méthode en tant qu'outil des travaux nécessaires à l'exploitation et à la
récolte des données sur le terrain. Notre étude a nécessité essentiellement
la technique documentaire ainsi que l'observation directe, notamment
l'interview de différents agents des services concernés par nos
investigations. Les ouvrages de comptabilité et les manuels de procédures
ont constitué pour nous les principaux documents analysés.

6. CANEVAS DU TRAVAIL (RESUME DU TRAVAIL)

Outre l'introduction et la conclusion, ce travail s'articule autour de quatre


chapitres, dont les deux premiers forment la partie théorique et les deux
derniers l'Approche pratique.
En ce qui concerne la partie théorique nous avons :

§ Le premier chapitre qui traite des considérations générales sur les


concepts de base;

§ Le deuxième chapitre aborde les généralités sur l'organisation comptable.

Pour ce qui de la partie pratique, nous détenons :

§ Le troisième chapitre qui fait la présentant le champ qui nous a servi pour
investigation, la REGIDESO ;

§ Le dernier chapitre intitulé « Organisation et fonctionnement d'un service


comptable au sein de la REGIDESO ».

Ière Partie : APPROCHE


THEORIQUE DE L'ETUDE

CHAPITRE 1 : CONSIDERATIONS
GENERALES SUR LES CONCEPTS
FONDAMENTAUX
Nous avons trouvé nécessaire, avant d'entrer dans le vif de notre sujet et
dans le souci de la clarification, de commencer par les considérations
générales en rapport avec nos investigations.

C'est ainsi que nous aborderons dans ce chapitre, les généralités sur
l'entreprise et la comptabilité.

1.1. LES GENERALITES SUR L'ENTREPRISE

Pour satisfaire ses besoins, l'homme consomme les biens et services qu'il
se procure généralement par échange contre la monnaie. Ces biens sont
produits par l'entreprise.

La production des biens et des services implique la mise en oeuvre de


ressources matérielles, de travail et de capital nécessaire à la réalisation de
l'objet social pour lequel l'entreprise a été créée.
Professeur BUSHABU, quant à lui, confirme que la communication entre
l'auteur et le lecteur ne peut être possible que si le premier utilise un code
accessible par le second. (3(*))

Dans cette optique de permettre une lecture aisée de notre travail et éviter
des interprétations contradictoires, nous avons jugé important de procéder
par la définition des concepts clés autour desquelles gravitera notre
démarche scientifique.

1.1.1. Définition de l'entreprise

Le concept « Entreprise » admet plusieurs acceptations selon les différents


auteurs, entre autres :

L'entreprise est un organisme autonome qui produit des biens ou des


services pour un marché, en vue de réaliser un profit. (4(*))

L'entreprise est l'ensemble de moyens utilisés pour la réalisation, du profit


et sous la responsabilité d'une même personne juridique, d'opération
commerciale ou financière poursuivie pendant une période (5(*)).

L'entreprise est considérée comme un organisme ou une entité


financièrement indépendante produisant pour le marché des biens ou des
services (6(*)).

Partant de toutes ces définitions, nous pouvons résumer que l'entreprise


est une identité économico-social qui opère dans un environnement donné
en produisant des biens ou des services en vue de satisfaire les besoins de
la communauté, en vue de réaliser un profit.

1.1.2. Rôle de l'entreprise (7(*))

La gestion efficiente de l'entreprise suppose la poursuite des trois objectifs


qui caractérisent son rôle :

- Rôle économique ;

- Rôle social ;

- Rôle financier.

A. Rôle économique

- Satisfaire les besoins de la clientèle aux meilleures conditions de prix et


de la qualité ;
- Veiller apporter l'équilibre entre l'offre et la demande ;

- Innover ou créer des nouveaux procédés ;

- Valoriser les matières premières ;

- Favoriser l'entreprise des devises ;

- Participer au développement économique.

B. Rôle social

Ici l'entreprise joue un double rôle :

- L'entreprise doit fournir les emplois ;

- L'entreprise doit rechercher l'amélioration de la condition morale et


matérielle des agents qui collaborent au fonctionnement de celle-ci.

C. Rôle financier

Celui-ci consiste à assurer la rentabilité de l'entreprise et son équilibre


financier.

Ces trois rôles apparemment opposés ne peuvent être atteint que par le
développement de la productivité économique de l'entreprise.

1.1.3. Classification des entreprises (8(*))

Nous pouvons classer les entreprises en se plaçant à des points de vue


très variés, c'est-à-dire en choisissant divers critères :

- D'après leur nature juridique ;

- D'après leurs modes d'activités économiques ;

- D'après leur module économique ;

- D'après leur taille ou dimension.

1.1.3.1. D'après leur nature juridique

Nous avons :

A. L'entreprise individuelle
Celle-ci exploitée par un individu agissant sous sa seule responsabilité, elle
présente sous trois formes essentielles :

§ Entreprise artisanale ;

§ Entreprise agricole ;

§ Entreprise individuelle ou commerciale.

B. L'entreprise sociétaire

Celle-ci est constituée par un groupe de personnes appelée « associés »,


cette constitution se fait par mise en commun d'un capital social. On
distingue les sociétés des personnes et les sociétés des capitaux.

- Sociétés des personnes : La responsabilité des associés est


déterminante par la constitution de la société (SNC et SCS).

- Sociétés des capitaux: Le capital est divisé en action négociable,


l'actionnaire ne participe pas directement à la gestion de l'entreprise et sa
responsabilité est limitée au montant de son effort (SARL).

1.1.3.2. D'après leurs modes d'activités économiques

Ce secteur d'activité se regroupe à l'intérieur des ensembles plus vastes et


traditionnels. D'où nous avons :

A. Entreprise de production

Elle comprend :

- L'exploitation agricole : l'activité consiste à fournir au consommateur les


biens de consommation issus de la faune et de la flore.

- Les entreprises extractives minières, énergétiques : qui fournissent


entreprises soit des sources d'énergies électriques, pétrole, etc. soit les
matières minéraux et matériaux.

B. Les entreprises commerciales

Sont des entreprise qui sont dans un but lucratif, achètent des
marchandises pour les revendre en l'état ou après une légère
transformation.

C. Les entreprises de prestation de service


Sont les entreprises qui vendent des services rendus (les entreprises de
transport, les entreprises d'expertise comptables, etc.)

1.1.3.3. D'après leur module économique

Nous avons :

A. Les entreprises privées

Celles dont le patrimoine, à son origine, provient de particuliers et dont la


gestion est entre les mains des particuliers. Elles sont subdivisées en
entreprise individuelle et sociétaire.

B. Les entreprises coopératives

Ce sont des associations des personnes qui se proposent d'assurer


essentiellement à leurs membres et à des éléments étrangers. Leur but
n'est pas la recherche d'un profit maximum, mais elles sont tenues comme
entreprise d'assurer sa rentabilité pour survivre.

C. Les entreprises publiques

Celles dont les moyens d'actions ont été financées totalement par le
pouvoir public (l'Etat). Exemple : SNEL, La REGIDESO, OCC, etc.

Ce module ne cherche pas le grand profit mais, la recherche de l'intérêt


général. Les entreprises publiques proprement dites comprennent les régis
directs, les régis de l'Etat et les régis municipales. Les recettes et les
dépenses peuvent être confondues dans le budget ou de la collectivité
locale.

Pour certains, leur autonomie financière se traduit par le vote d'un budget
annexe. Les offices sont des établissements publics industriels et
commerciaux, gérés selon les méthodes d'une entreprise privée, mais
soumis au contrôle et à la vérification de finance et la cours de compte.

D. Les entreprises mixtes

Celles dont une partie du capital appartient à l'Etat et l'autre au particulier.


Ex. : SEP-CONGO, MIDEMA, etc.

1.1.3.4. D'après leur taille ou dimension

Nous distinguons :

A. Petite entreprise
Elle est considérée comme étant celle dont l'effectif est compris en une et
cinquante personnes, la limite supérieure peut être dix pour les unes, vingt
ou cinquante pour les autres.

B. Moyenne entreprise

Elle est celle dont l'effectif est compris entre 1O et 500 salariés, la limite
inferieure pouvant être 10, 20, ou 50 et la limite supérieurs à 200, 300, ou
500 selon le pays.

C. Grande entreprise

Elle est celle dont l'effectif est supérieur à 500 personnes limite pouvant
être basé à 300 voire même 1000 personnes. (9(*)) Exemple : BRALIMA,
BRACONGO, CONGO TEX, etc.

1.1.3.6. Caractéristiques des entreprises

Les caractéristiques principales peuvent être retenues pour les entreprises :

- La base capitaliste, c'est-à-dire qu'elles ont besoin d'un capital initié ;

- La recherche d'un profit sauf exception près ;

- Un produit (bien ou service) est destiné à l'échange ;

- La participation du profit se fait sous forme de salaire et appointement et


également sous quatre formes dans le but de réaliser ses objectifs.

1.1.4 Différentes fonctions de l'entreprise

La détermination de fonction de l'entreprise est nécessaire pour créer les


regroupements des travailleurs. On appelle « fonction de l'entreprise » les
groupes d'action apparentés ou homogènes constituant chacun une unité
interdépendante d'un objet défini essentiel à l'objet commun poursuivit par
l'ensemble de l'entreprise.

Toutes les opérations à effectuer dans une entreprise se rattachent à des


fonctionnements. Celles de FAYOL sont :

§ Fonctions principales ;

§ Fonctions auxiliaires.
1.1.4.1. Fonctions principales

Les fonctions principales sont celles qui participent directement aux


activités de production de l'entreprise, elles se subdivisent en :

§ Fonction d'approvisionnement ;

§ Fonction production ;

§ Fonction distribution.

A. Fonction d'approvisionnement

Cette fonction est chargée de l'achat et du stockage des matières


premières. Tous les frais engagés pour l'achat et le conditionnement des
ses matières forment le coût d'achat.

B. Fonction production

Cette fonction a la tâche de transformation de matière en produit fini. C'est


la fonction qui distingue l'entreprise industrielle de l'entreprise commerciale.

C. Fonction distribution

Cette fonction assure la distribution du produit fini de l'entreprise aux


consommateurs. La distribution du produit se fait à travers des canaux de
distribution, un canal est le chemin suivi par le produit fini de l'entreprise
jusqu'aux consommateurs.

1.1.4.2. Fonctions auxiliaires

Ce sont des fonctions d'aide des fonctions principales, on trouve dans cette
catégorie les fonctions suivantes :

§ Fonction administrative ;

§ Fonction financière ;

§ Fonctions sécurité.

A. Fonction administrative

Cette fonction diffère par nature puisqu'elle s'exerce à tous les échelons et
dans les services de l'entreprise. Les attributions qu'elle confère croissant
dans le même sens que la responsabilité hiérarchique.
B. Fonction financière

Du point de vue de l'organisation, la gestion financière dépend de la sous


fonction de la gestion administrative, pour obtenir la concordance
permanente entre la poursuite des objectifs de production et la disposition
des moyens financiers appropriés. D'où FAYOL conclut que la condition
essentielle du succès d'une firme est d'avoir une gestion financière saine.

C. Fonction sécurité

Elle comporte deux aspects, à savoir : la sécurité des personnes et celle


des biens. Cette fonction est à considérer comme responsable de
développement de l'esprit de sécurité dans une entreprise et moyen
d'entreprise pour la protection de tous.

1.2. GENERALITE SUR LA COMPTABILITE

1.2.1. Historique de la comptabilité (10(*))

L'enfance de la comptabilité remonte à celle de l'humanité : les Sumériens


et Assyriens nous ont laissé de nombreuses tablettes d'inventaires (terres,
bétails, hommes).

Depuis l'origine de l'homme, nous trouvons dans toutes les anciennes


civilisations de preuves de l'existence de la comptabilité.

La comptabilité nous est venue de l'ancienne Egypte (vers 2800 av. J.C.),
de Babylone (vers 2000 av. J.C.) et de la Grèce (vers 2000 av. J.C.).

La comptabilité simple, par laquelle la caisse ou les achats et les ventes


sont devenus avec le temps une variable science.

L'évolution et la révolution industrielle ont intervalle achat et vente ;


transport, stockage, transformation, salaire et rémunération de personnel,
avantages sociaux,, obligation fiscale, financement de l'entreprise,
investissement. Ces opérations ont fait sentir la nécessité d'une notification
des comptes.

1.2.2. Définition de la comptabilité

La comptabilité est ensemble des écritures relatives aux mouvements


d'argent ou de marchandises d'une association, d'une entreprise, d'une
administration, d'une collectivité ou d'un ménage (11(*)).
La comptabilité est un système d'organisation de l'information financière qui
permet :

- Des saisir, classer, enregistrer des données de base, chiffrées ;

- De fournir après traitement approprié, un ensemble d'informations


conforme aux besoins de divers utilisateurs intéressés.

La comptabilité est l'ensemble de systèmes d'information subjectifs ayant


pour objet, la mesure de la valeur des normes et des résultats d'une
entité (12(*)).

La comptabilité est une science des comptes, qui a pour objet l'organisation
des écritures par le choix judicieux des livres et des comptes nécessaires
afin d'en suivre facilement les opérations et d'en présenter les
résultats (13(*)).

De ces différentes définitions, nous pouvons retenir que la comptabilité est


une technique qui consiste à constater et enregistrer les activités d'une
entité économique dans le but de présenter à une date déterminée, l'état du
patrimoine et du résultat de cette entité.

1.2.3. But de la comptabilité

La comptabilité s'assigne un double but :

- L'inventaire de patrimoine de l'entreprise ;

- Déterminer et exprimer les résultats réalisés par l'entreprise à la fin.

1.2.4. Rôles et importance de la comptabilité

1.2.4.1. Rôles de la comptabilité(14(*))

La comptabilité joue trois rôles nécessaires pour l'entreprise :

- Rôle financier ;

- Rôle fiscal ;

- Rôle juridique.

A. Rôle financier
La comptabilité joue un rôle financier primordial dans la vie de l'entreprise
dans la mesure où elle permet au gestionnaire :

- D'être renseigné sur les conditions passées et actuelles ;

- De mieux appréhender le futur en vue d'améliorer son résultat.

B. Rôle fiscal

La comptabilité joue un rôle important dans la détermination de l'assiette


fiscale. Elle aide le gestionnaire et l'Etat d'avoir connaissance de montant
réel qui revient à l'Etat à titre de contribution sur professionnel.

C. Rôle juridique

Elle est un moyen de communication et de preuve, et un moyen de


justification pour le gestionnaire en cas de conflit lui opposant à un tiers et
lui permet de justifier sa gestion auprès de législation.

1.2.4.2. Importance de la comptabilité (15(*))

La comptabilité a une importance capitale dans une entreprise, elle


permet :

- Au gestionnaire de prendre décision, c'est un outil de direction ;

- Au responsable de l'entreprise et aux particuliers, d'obtenir des


informations nécessaires sur l'entreprise, c'est un système d'information.

1.2.5. Types de comptabilité (16(*))

La comptabilité consiste à employer des comparaisons, l'oeil ou la boussole


d'une entreprise. Elle peut revêtir plusieurs formes dont il sied d'étudier
dans ces points.

Pour faire face au large objectif défini dans le point précédent, la


comptabilité se divise en trois grandes parties, qui sont :

- La comptabilité générale ;

- La comptabilité budgétaire ;

- La comptabilité analytique d'exploitation.

A. La comptabilité générale
C'est un instrument de gestion dans une entreprise, et a pour mission
essentielle, l'enseignement du jour au jour des opérations économiques de
l'entreprise et son environnement.

La comptabilité générale fournit la situation de l'enregistrement à des tiers


tout en organisant les charges et les produits suivant leur nature. Elle est
tenue de façon périodique pour donner la situation du patrimoine et de
créance afin de déterminer le résultat global de l'activité, et cette
comptabilité dite générale est fondamentalement dans une entreprise.

B. La comptabilité budgétaire

La gestion d'une entreprise moderne se réalise autour d'un tableau de bord


appelé « Budget ».

Le contrôle budgétaire constitue donc un système de gestion comptable,


d'une surveillance très stricte, du fonctionnement de l'entreprise sur base
des prévisions en matière des recettes et des dépenses sur une longue
période.

La comptabilité budgétaire a pour tâche principale « organisation de façon


chiffrée des prévisions faites au niveau de chaque direction, service sur
base des objectifs fixés, d'où l'élaboration des budgets »

C. La comptabilité analytique d'exploitation

Elle est une comptabilité de détail, elle contrôle et évalue avec précision les
coûts de production, les charges qui doivent être ventilées selon leur
destination.

Cette comptabilité poursuit trois buts majeurs :

- Déterminer la valeur des produits consommés ou fabriqués et, ici, elle,


revêt un aspect comptable ;

- Etablir ce prix de revient unitaire des produits vendus enfin de déterminer


le prix de vente possible et les marges commerciales, et à ce point, elle
prend un aspect statistique permettant de suivre les conditions de
rentabilité et des la production d'une entreprise ;

- Explorer l'incidence des divers facteurs du coût de production enfin


d'améliorer les méthodes de production et minimiser le prix de revient, à ce
titre, elle revêt un aspect analytique.
Nous disons que la comptabilité analytique d'exploitation qui est d'optique
interne, peut être comprise comme une fonction spéciale de la comptabilité
générale.

1.2.6. Méthodes de comptabilisation Financière

Il existe deux méthodes de comptabilisation :

- La comptabilité simple ;

- Et la comptabilité en partie double.

A. La comptabilité simple

Elle est basée sur la distinction des recettes et des dépenses et la


détermination d'un solde entre le total des dépenses et le total des recettes
telles qu'elles apparaissent dans le journal de banque et le journal de
caisse.

Chaque événement économique est reporté sur un cahier à deux colonnes


:

- La première colonne pour décrire l'événement,

- La deuxième pour mettre son montant, en plus ou en moins selon qu'il


s'agit d'un encaissement ou d'une dépense pour celui qui tient la
comptabilité.

Ce type de comptabilité dit « de caisse » ne permet pas de faire apparaître


les variations de stock (et, plus généralement, du patrimoine), de sorte
qu'elle peut laisser penser que tout va bien alors qu'on est en train de
vendre les "bijoux de famille" (et inversement, faire croire que la situation
est difficile, alors que c'est simplement le stock qui grossit). Elle ne convient
donc que pour gérer un stock dont la valeur est stable ou relativement
faible, c'est-à-dire pour des particuliers ou de toutes petites entreprises dont
les événements économiques sont très simples (par exemple : un cafetier
qui encaisse au comptoir les consommations et rend la monnaie).

Néanmoins, la comptabilité de caisse peut être perfectionnée par l'usage


du plan comptable, permettant de déterminer des sous-totaux et des soldes
par catégorie.

Le solde général peut alors être subdivisé entre le solde des comptes de
bilan et celui des comptes de résultats.
B. La comptabilité en partie double

La comptabilité en partie double est une technique qui fonctionne sur la


correspondance entre des ressources et leur emploi, entre une origine et
une destination.

Elle est basée sur un postulat bien connu des scientifiques : rien ne se
crée, rien ne se perd, tout se transforme. En terme économique, cela se
traduit par deux règles :

- Toute la valeur qui circule dans une entreprise ne fait que se déplacer ;

- L'enrichissement d'une entreprise résulte de sa capacité à prélever cette


richesse sur des tiers.

C'est donc une technique basée sur un enregistrement réciproque et


simultané de deux évènements : un débit et un crédit.
Conventionnellement, le débit représente un enrichissement financier ou un
accroissement du patrimoine, le crédit représentant l'inverse.

Exemple de l'achat d'un véhicule : une entreprise qui achète un véhicule


10.000 unités monétaires augmente son patrimoine puisqu'elle a un
véhicule. C'est un débit. En contrepartie, elle doit payer ce véhicule, donc
faire diminuer sa trésorerie, évènement que l'on inscrit au crédit.

Cette technique est bien supérieure à la comptabilité simple. En effet, elle


permet d'enregistrer non seulement les opérations financières immédiates,
mais aussi les opérations différées dans le temps : les emprunts, les prêts
et les réserves ou provisions pour des opérations envisagées de façon
certaine.

De même, elle permet à tout instant d'assurer que la richesse et les avoirs
(ce que l'entreprise possède et qui est au débit) sont égaux aux dettes (ce
que l'entreprise doit, et qui est inscrit au crédit) : si de la richesse est créée
(supposons la vente de services), le résultat de l'opération sera
comptabilisé au bilan comme une dette envers l'actionnaire. On fait ainsi
toujours correspondre une opération de recette ou de dépense avec un
moyen de la réaliser.

Ceci donne une image la plus fidèle possible de l'état des richesses d'un
organisme à tout moment et de ses interactions avec les différents acteurs
dont il dépend.

Certaines opérations (avec taxes par exemple) font entrer en jeu plusieurs
débits et plusieurs crédits dont les sommes des débits doivent être égales
aux sommes des crédits. Elle recourt à un plan comptable pour catégoriser
les opérations, mais chaque compte peut être débité ou crédité et dispose
donc d'au moins deux colonnes.

L'historique des écritures reflète ainsi à chaque date, la photographie de la


situation financière de l'entreprise, avec ses acquis, l'état de sa trésorerie,
l'évaluation des risques, ses dettes et ses créances. Cette technique offre
en outre des garanties de cohérence beaucoup plus grande que celle d'une
comptabilité simple. L'égalité entre les débits et les crédits permet en effet
des contrôles sous plusieurs angles de la rigueur de la comptabilité.
Notamment, le solde des comptes de bilan et celui des comptes de
résultats doivent être égaux d'une part et d'autre part s'équilibrer : l'un
créditeur (somme des crédits supérieure à celle des débits) et l'autre
débiteur (somme des débits supérieure à celle des crédits).

Ce système ne garantit pas complètement contre la fraude : généralement


les opérations sont techniquement correctes (débit=crédit), mais la fraude
provient de pièces comptables inventées ou trafiquées et/ou d'affectations
de comptes erronées, voire à des abus de confiance (signature de deux
chèques pour une même opération par exemple). Parfois ce sont des
systèmes virtuels très sophistiqués qui sont employés.

Le terme "partie double" est parfois pris au sens de comptabilité générale.


Cette association est impropre car il existe des comptabilités analytiques
tenues en partie double.

Il est important de noter que la comptabilité est une technique protéiforme


c'est-à-dire susceptible de prendre diverses formes ou d'en changer
fréquemment selon les besoins des utilisateurs.

Nous précisons que dans toutes les deux méthodes, on passe des écritures
datées, chiffrées (montant), allouées à un compte, explicitées par un libellé
et correspondant à un document répertorié qui doit toujours en retour
pouvoir justifier une écriture comptable (une facture, un relevé de compte
bancaire, une feuille d'impôt à payer, etc.).

Une écriture comptable ainsi justifiée peut alors être opposable à des tiers
(État, actionnaires, organisme sociaux, justice, etc.).

On subdivise généralement les opérations en catégories correspondant à


des comptes numérotés et libellés que détermine le plan comptable. On
distingue les « comptes de bilan » et les « comptes de résultat ».

Les comptes de bilan correspondent à ce que l'entité possède (les


bâtiments, les machines, les comptes clients, les liquidités, les avoirs
divers) et ce qu'elle doit (les capitaux propres, les dettes envers les
fournisseurs, les organismes sociaux, les salariés, les établissements
financiers, etc.)

Les comptes de résultat correspondent à l'activité de l'entité pour produire


les richesses inscrites au bilan. On distingue les produits (vente de
matières produites ou de services, de marchandises ou production
immobilisée) et les charges engagées pour atteindre ces produits (achats
de fournitures, d'énergie, de services, frais généraux, etc.)

1.2.7. Principes comptables(17(*))

De même que la comptabilité se fonde sur une convention, avons-nous dit,


sa tenue repose également sur certains principes scindés en quatre
groupes qui sont :

- Les principes liés au fondement de la comptabilité ;

- Les principes liés à la saisie des faits ;

- Les principes liés à l'évaluation ;

- Les principes liés à la présentation de l'information financière.

1.2.7.1. Les principes liés au fondement de la comptabilité

a) Principe de l'identité d'entreprise

L'entreprise constitue une entité distincte du propriétaire ou la masse des


associés, c'est-à-dire que la personne « entreprise » est différente de la
personne « propriétaire de l'entreprise » et que les opérations qui vont être
effectuées sont celles d'entreprise et non propriétaire.

b) Principe de l'unité monétaire

A ce niveau, c'est la monnaie qui est considérée comme le dénominateur


commun qui permet de mesurer l'activité et le patrimoine de l'entreprise.

c) Prince de la permanence des méthodes

Vu ce principe, la méthode comptable une fois déterminée choisit une telle


méthode pour votre entreprise. Il ne faut pas changer, elle est utilisée
jusqu'à la fin de la série d'entreprise ; c'est-à-dire une fois que la méthode
comptable est choisie, il ne peut pas faire l'objet d'un changement.

d) Principe de la continuité de l'entreprise


On considère la vie de l'entreprise comme étant non limitée, c'est à dire la
vie de l'entreprise est illimitée.

1.2.7.2. Les principes liés à la saisie des faits

a) Principe de justification

Tout enregistrement ou toute écriture comptable doit s'appuyer sur une


pièce justificative. En d'autre terme, il ne doit pas y avoir enregistrement en
comptabilité s'il n'y a pas des pièces justificatives. Cela pour aider de
preuve en cas de conflit entre l'entreprise et les tiers.

b) Principe d'universalité ou d'exhaustivité

Ce principe dit que la comptabilité doit saisir l'ensemble des opérations des
avoirs, des droits et obligations d'une part, et l'ensemble d'engagent et de
responsabilités d'autre part, concernant l'entité à laquelle elle se rapporte.

c) Prince de non compensation

Toute compensation entre les avoirs et les dettes, entre les engagements
et les droits, entre les charges et les produits, est interdite.

d) Principes de spécialisation des exercices

Parfois « principe de séparation d'exercice ». Ce principe veut qu'on calcule


le résultat d'un exercice en y comparant tous les produits et les charges le
concernant totalement.

1.2.7.3. Principes liés à l'évaluation

a) Principe de l'évaluation distincte

Ce principe dit que pour chaque objet, un groupe d'objets, une règle
d'évaluation, le plan comptable général congolais détermine les règles
d'évaluation pour chaque élément.

b) Principe de prudence

La prudence implique que la situation financière d'une entreprise ne peut


être présentée de manière plus variable qu'elle soit en réalité. Ce principe
s'énonce comme suit : Toute charge probable doit être comptabilisée tandis
que tout produit probable ne peut être comptabilise que s'il est réalisé.
1.2.7.4. Les principes liés à la présentation de l'information financière

a) Principe de période (ou de périodicité)

La durée de vie de l'entreprise est subdivisée en périodes sur lesquelles on


tient la comptabilité. A la fin de la période, il faut pouvoir présenter la
situation de l'entreprise (Bilan) et le résultat (T.F.R.). L'exercice va du
1erJanvier au 31 Décembre, la date du 31 Décembre n'est qu'une date
théorique. Les entreprises dans la pratique vont jusqu'au 31 mars de
l'année suivante pour leur exercice selon le plan comptable général
congolais, tandis que jusqu'au 30 Avril pour le système comptable
d'organisation pour l'harmonisation des droits des affaires en Afrique
(SYSCOHADA).

b) Principe de l'image fidèle

Ce principe signifie que toute personne qui prend connaissance des états
financiers doit se faire à la description faites des valeurs actives et passives
des charges et produits, ainsi que des droits et engagement.

Enfin, il était question dans ce chapitre de définir et d'apporter quelques


explications claire permettant la compréhension des concepts organisation
et entreprise. Ainsi fait, nous passons au deuxième chapitre.

CHAPITRE 2 : CONSIDERATIONS
GENERALES SUR L'ORGANISATION
ET SUR L'ORGANISATION
COMPTABLE
Ce chapitre se propose d'éclairer les concepts organisation et organisation
comptable.

2.1. CONSIDERATION SUR L'ORGANISATION

2.1.1. INTRODUCTION

Peter DRUKER disait que « l'organisation n'est pas une fin en soi, mais un
moyen de réaliser le bon fonctionnement de l'entreprise et d'obtenir le
résultat qu'elle se propose ».
C'est pourquoi, toute entreprise qui se crée doit avoir les structures fiables
avec comme fondation l'organisation, qui est en fait un courrier de
transmission transformant toutes les activités de l'entreprise à une
commande.

Cette organisation sera d'autant plus efficace, stable et plus directe que
lorsqu'elle aura moins à peser sur les activités individuelles des
collaborateurs en modifiant leur rythme de travail.

Ainsi, l'organisation se propose la mise en oeuvre, le fonctionnement


harmonieux des moyens humains et matériels en vue d'un objectif
déterminé.

2.1.2. DEFINITION DE L'ORGANISATION

Etymologiquement, le mot organisation vient du grec « Orgamen » qui veut


dire harmonie.

L'organisation est définie comme étant l'ensemble des activités


coordonnées qui ont pour objet d'établir et de maintenir les meilleures
conditions de travail dans toutes les entreprises, dans tous les services
publics et privés(18(*)).

Elle est définie encore comme étant une science qui étudie le principe de
gestion de l'entreprise et elle a comme instrument de travail.

Sur le plan technique, l'organisation peut être définie comme la


combinaison harmonieuse de l'ensemble des moyens nécessaires au
fonctionnement d'une entreprise en vue d'obtenir le meilleur rendement.

2.1.3. L'ESPRIT ET LA METHODE DE L'ORGANISATION

L'organisation n'est pas la copie d'un ensemble des procédés aux recettes,
mais il s'agit avant tout de créer un état d'esprit qui tend à oeuvrer vite et
bien, c'est-à-dire avec méthode.

La méthode ou la science de l'organisation est essentiellement inductive et


expérimentale. L'organisation a ses matériels propres, ses fichiers, ses
machines comptables et des ordinateurs ; mais il n'en subsiste pas moins
qu'on fasse plus des bons travaux avec les bonnes méthodes.
2.2. CONSIDERAION SUR L'ORGANISATION
COMPTABLE

L'organisation d'un service comptable relève de l'organisation scientifique


du travail et comporte l'examen de nombreuses questions : Organiser un
service, c'est le pouvoir de lui doter des rouages nécessaires à son bon
fonctionnement.

2.2.1.DEFINITION DE L'ORGANISATION COMPTABLE

Elle est définie comme étant un ensemble de méthodes et de moyens


destinés à la saisie des informations produites par les opérations
économiques dans le but de faciliter et ceci à travers les meilleures
compréhensions du déroulement de ses activités à travers ainsi les
données économiques et son environnement (19(*)).

Selon nous, elle peut être définie comme étant un ensemble des moyens
humains, matériels et financiers indispensables et nécessaires pour un
meilleur fonctionnement du service comptable de l'entreprise.

Pour mettre au point une organisation comptable, nous devons suivre deux
optiques qui sont (20(*)):

- Organisation matérielle ;

- Organisation conceptuelle.

2.2.2. ORGANISTION MATERIELLE

Pour parler de l'organisation matérielle, nous devons faire appel à


l'organisation du bureau comptable et de son environnement. Le travail d'un
comptable fourni demande une forte concentration pour la bonne
imputation, le bon enregistrement des opérations. L'étude des divers
documents exige un minimum de réconfort du cadre du travail bien adapté.

En effet, il faut veiller à ce que l'installation soit en mesure de permettre au


comptable de bien accomplir ses taches journalières en évitant certaines
fatigues provoquées par les mauvaises conditions.

Il faut :

- Une bonne aération (la climatisation)

- L'éclairage
- La bonne couleur (teint clair)

- L'absence de bruit

- La table du comptable doit être conçue de façon à permettre le retrait de


certains documents au niveau des divers tiroirs. C'est ainsi qu'on
recommande que les documents qui sont les plus utilisés soit placés dans
le tiroir droit, tandis que d'autres documents peuvent occupés le tiroir
gauche ;

- Les matériels de bureau doivent être en bois ou en métal, cela a un


certain impact sur l'organisation du travail comptable du fait qu'ils donnent
un aspect esthétique assez attrayant qui renfort le confort du bureau de
comptable. Sa table doit être nécessairement disposée est aménagée de
façon rationnelle.

2.2.2.1Les aspects relatifs à l'organisation du travail du comptable

Dans le cadre du déroulement, de l'organisation de son travail dans une


entreprise, le comptable doit jouir pleinement de son indépendance,
autrement-dit, il est sensé connaitre par son intelligence la résolution des
certains problèmes qu'il rencontre dans l'exécution de ses tâches
journalières.

Il s'en tient et doit s'en tenir aux règles déontologiques à observer dans
l'accomplissement de ses tâches.

Nous pouvons citer notamment des règles ci-après :

- Le comptable doit respecter les règles relatives à l'installation c'est-à-dire,


il veillera à la détention des documents primordiaux pour l'exécution d'un
travail et les placer à un endroit accessible, à fin d'éviter la perte de temps
dans la recherche d'un document quelconque.

- Il veillera aussi à la bonne exécution de travail en fournissant un travail


propre, exact, ponctuel et de qualité dans le temps demandé par ses chefs
hiérarchiques ; cette bonne exécution des façons attentives en fournissant
certaines explications.

Un bon comptable est celui qui note toujours par écrit avec date à l'appui
certaines opérations pour ne pas les oublier.

2.2.2.2. La structure d'un service comptable

Le service comptable est divisé en 3 grandes parties, en titre d'illustration :


Le service comptable

Comptabilité générale

Comptabilité analytique d'exploitation

Comptabilité budgétaire

Il est à noter que le nombre des services qui fonctionnent au sein de la


division de la comptabilité dépend de la taille de l'entreprise.

Cette structure a pour rôle :

- De mettre en place l'organisation comptable,

- D'élaborer un plan comptable,

- D'enregistrer toutes les opérations afin d'en déterminer le résultat à la fin


d'une période,

- De produire les états comptables et les introduire.

2.2.2.3. Les moyens matériels et humains

a. Les moyens matériels

Les besoins éminents d'informations comptables en raison de


l'augmentation du volume des opérations, échange, calcul du prix de
revient, calcul des coûts..., exige la mise en oeuvre de moyens de travail
les mieux adaptés pour un meilleur rendement.

Les différents moyens matériels sont :

- Les locaux,

- Les machines,

- Les fournitures du bureau

- L'ordinateur, etc.

b. Les moyens humains

Dans toute structure organisationnelle requiert pour un fonctionnement la


présence d'hommes pour mettre en oeuvre et coordonner ce qui doit se
faire.
En effet, le service comptable fonctionne en son sein avec des ressources
humaines, celles-ci constituent un moyen puissant et indispensable, pour
toute bonne gestion.

Ainsi, le personnel à affecter au service comptable devra être qualifié et


formé techniquement, « Caissier, Aide comptable, Chef comptable,
Comptable, Analyste financier, Expert-comptable, Secrétaire et Huissier ».

v Caissier : Il possède aux paiements et aux encaissements, en


présentation des pièces justificatives et les enregistrer sur les documents.

v Aide comptable (Teneur des livres) : il enregistre les pièces comptables


sur les livres comptables, collecte et classe les documents comptables,
établi les balances et contrôle la concordance des journaux et des comptes
d'origine externe.

v Le chef comptable : Il conçoit le système comptable et assure la


répartition et la coordination des tâches à exécuter.

v Comptable : Il analyse les pièces d'origine, prépare les documents


d'imputation et traduit en écritures toutes les opérations et pièces.

v Expert-comptable : Il s'occupe de feed-back, contrôle l'exactitude des


écritures et la conformité aux procédures et instructions établies.

v Analyste financier : Son rôle est de faire sur base des états comptables
le diagnostic de la santé financière de l'entreprise.

v Secrétaire : il est chargé de l'organisation administrative de la fonction


comptable.

v Huissier (Planton) : Il est chargé des petits travaux et course.

2.2.3. LIVRES ET DOCUMENTS COMPTABLES

2.2.3.1. Livre

2.2.3.1.1. Définition

Le livre comptable est l'ensemble des documents comptables exigés par le


PCGC, que toute entreprise doit détenir, en fin d'y enregistrer
chronologiquement ses opérations comptables d'une période bien
déterminée.
2.2.3.1.2. Sortes des livres

a. Journal

C'est un livre comptable obligatoire, dont la tenue est normalisée ; on y


inscrit dans l'ordre chronologique les opérations de l'entreprise au jour le
jour.

Les éléments du journal sont :

§ Date de l'opération,

§ Le numéro d'ordre de l'opération,

§ Les comptes mouvementés par l'opération,

§ Les libellés,

§ Les flux de l'opération.

Il existe plusieurs tracés du journal adoptés, mais généralement celui le


plus connu se présente comme suit :

Numéros Dates, Comptes, Libellés Montant


C.D. C.C. Débit Crédit
30 57 01/11/2011 1.000.000 1.000.000

Marchandises

A Caisse

Achat Mses au comptant

b. Grand livre

Le grand livre est l'ensemble des comptes classés en ordre, dans lesquels
sont enregistrées les opérations liées à chaque compte.

Il donne les détails de toutes les écritures comptabilisées par numéro de


compte. C'est-à-dire le grand livre n'est rien d'autre que l'ouverture de
chaque compte enregistré dans le journal.

Tracé du Grand livre

D 30 C D 57 C D 10
c. Balance

La balance est un tableau récapitulatif de l'ensemble des comptes à une


date donnée. Ces comptes ont été constatés par le grand livre et situation
doit être en fin reportés dans la balance définitive.

Nous avons plusieurs sortes des balances, parmi lesquelles nous pouvons
citer :

- La balance à 4 colonnes

- La balance à 6 colonnes

- La balance à 8 colonnes

Tracé de la balance

La balance la plus utilisée est la suivante :

Balance arrêté au ...............


N° des comptes Intitulé des comptes Sommes Soldes
Débit Crédit Débit Crédit

Le rôle de la balance est de :

- Vérifier l'exactitude arithmétique des enregistrements comptables,

- Contrôler les enregistrements comptables.

2.2.3.2. Documents comptables

Nous ne pouvons parler de pièces justificatives sans faire allusion à


l'information, car sur ces pièces sont figurées des informations.

L'information est un outil des communications internes et externes.

a. Communication interne

Au sein d'une organisation, l'information doit :

- Favoriser la communication entre des membres de l'organisation ;


- Faciliter la décision ;

- Etre stocker enfin d'effectuer les analyses et comparaisons dans le temps.

b. Communication externe

Avec son environnement, l'information doit permettre de :

- Répondre aux obligations légales improvisées par l'Etat ; Ex. : Publication


annuelle de comptes (Etat financier).

- Répondre aux demandes des tiers (Banque, fournisseur, etc.) ; Ex. :


Transmettre le bilan d'une société à une banque pour obtenir un prêt.

- Augmenter la visibilité de l'entreprise ; Ex. : Campagne publicitaire,


Plaquette de présentation, etc.

c. Formes des informations

L'information peut être orale, écrite ou picturale (dessin, graphique, etc.),


elle peut être brute ou structurée.

Ex. : le bilan d'une société est une information structurée, dont la source
provient des différents documents comptables bruts (facture, bulletin de
paie, etc.).

d. Qualité de l'information

L'information doit être :

- Fiable ;

- Pertinente ;

- Disponible.

Le système de l'information est l'ensemble des moyens (matériels et


immatériels) et procédures utilisés pour transmettre les informations entre
les systèmes pilotages (dirigeants) et les services opérationnels
(production, approvisionnement, etc.) d'une organisation.

e. Fonctions du système d'informations (21(*))

- La collecte des informations,

- Le stockage des informations,


- Le traitement des informations,

- La diffusion des informations.

2.2.3.3. Les pièces justificatives

a. Définition

Une pièce justificative est un document par lequel le service comptable est
informé et peut traduire, en langage comptable, les pièces justificatives
fournissent ainsi la matière des écritures comptables auxquelles elles
confèrent, selon leur origine, une force probante plus ou moins grande.

b. Nature des pièces justificatives

Les pièces justificatives sont des documents normalisés établis en un ou


plusieurs exemplaires, soit par des tiers, soit par les services de
l'entreprise.

c. Diversité des pièces justificatives

Le service comptable doit ouvrir un dossier juridique, permanent contenant


des pièces juridiques suivantes :

Ø Pièces permanentes :

o Les statuts (si l'entreprise est une société) ;

o Les contrats commerciaux ;

o Les contrats de travail ;

o Les contrats de bail ;

Ø Pièces courantes

o Les pièces comptables d'origine externe (Ex. : Reçu, quittance, etc.)

o Les pièces comptables d'origine interne (Ex. :les factures clients, Bon de
livraison, Bon de sortie, etc.)

d. Valeur probante de pièces justificatives

La pièce justificative présente une force probante, soit en elle-même, soit


parce qu'elle peut être appuyé, en amont et en aval de l'acte qu'elle
rapporte, par d'autres pièces justificatives.
e. Circuit de pièces justificatives

Les flux des pièces justificatives doit être organisé. Cette organisation est
de la compétence du chef de l'entreprise. Elle est étroitement dépendante
de la structure de l'entreprise et doit obéir aux princes suivant :

· La circulation des pièces justificatives doit être fluide,

· La circulation des pièces justificatives doit être établie autant


d'exemplaires que de point de rétention,

· La pièce justificative originale doit parvenir au service de comptabilité,

· Au fur et en mesure de leur progression, les pièces justificatives doivent


recevoir la mention de point de rétention,

· Toutes les pièces justificatives doivent parvenir au service comptable.

2.2.4. INTERET ET OBJECTIF DE L'ORGANISATION COMPTABLE

2.2.4.1. Intérêt de l'organisation comptable

L'organisation comptable a une importance capitale au sein de son service.


Si le service de comptabilité n'est pas organisé, le suivi des certaines
activités devient impossible.

L'organisation a pour mission de satisfaire en information, toute personne


qui s'intéresse à la vie de l'entreprise.

Pour ce faire, celle-ci fait appel aux grands principes de l'organisation


scientifique, raison pour laquelle nous disons qu'une comptabilité bien
assise permet :

- de préparer le travail ;

- de diviser le travail en tâche ;

- de simplifier le travail dans l'exécution des tâches comptables ;

- de faire faciliter le contrôle des opérations et à la direction d'être en


possession d'information afin de prendre des décisions au moment voulu.
2.2.4.2. Objectif de l'organisation comptable

L'organisation comptable a pour objectif de fournir au service comptable


toutes les informations permettant par la suite, la saisie, le traitement de
ces informations, et en fin de produire des rapports synthétiques permettant
l'analyse et la prise de décision judicieuse de gestion.

Elle permet :

- de situer ce service comptable dans l'organisation générale de


l'entreprise ;

- d'assurer le contrôle interne par les 24 services comptables en empêchant


les erreurs et les fraudes et aussi faciliter le contrôle externe.

2.2.5. SYSTEMES, METHODES ET PROCEDES COMPTABLES

2.2.5.1. Les systèmes comptables

Nous appelons système comptable tout ensemble organique des registres


ou documents permettant l'inscription chronologique des faits dès que la
comptabilité en a pris connaissance.

Généralement nous avons les systèmes suivants :

- Système classique ;

- Système des livres auxiliaires ;

- Système centralisé.

1. Système classique

C'est le système le plus simple, pratique et clair, car il suppose l'emploi de


trois éléments comptables ou registres comptables :

- Le journal classique ;

- Le grand-livre ;

- La balance.

A. Système du journal unique

Toutes les opérations ont passées directement au journal sur base des
pièces justificatives, les montants débiteurs et créditeurs sont
immédiatement retranscrits aux comptes concernés dans les pages du
grand livre.

Pièces justificatives

Journal unique

Grand-livre

Balance

Bilan TFR

B. Système du journal grand-livre

Ce système consiste à tenir en lieu et place du journal et grand-livre un seul


registre, journal à la partie gauche et le grand-livre à la partie droite à
colonne variée.

JOURNAL GRAND-LIVRE
N° N° Cpte D N° Cpte C Libellés D C D C D C D C

Date

Ce système est utilisé sauf dans de très petites entreprises.

2. Le système des livres auxiliaires

Il consiste à couper à un certain nombre des comptabilités la tenue de la


comptabilité chacun tenant un registre de certaines opérations seulement :

- un caissier muni d'un livre de caisse qui va inscrire toute opération de


recette ;

- un comptable chargé d'achat enregistre sur un livre spécial des achats


effectués ;

- un troisième s'occupe des ventes ;

- un quatrième s'occupant des effets à payer et à recouvrir, les opérations


par lesquelles, il n'existe pas de livres auxiliaires sont enregistrées
directement du jour au jour.

Schéma 1. Comptabilité auxiliaire, livres auxiliaires


Journal

Grand livre

Caisse

Effet à recevoir

Effet à payer

Ventes

Achat

BALANCE
N° Cpte Compte Sommes Soldes
D C D C

Cette balance facilite le respect des écritures du journal, grand-livre et


permet de condenser toutes les écritures venant des livres auxiliaires en
une seule écriture et sera reportée au journal général.

3. Système centralisateur

Un journal originaire des opérations diverses est ouvert pour enregistrer les
faits de nature unique après que toutes les opérations principales ont été
écoulées pour être porté dans les journaux spéciales.

La centralisation peut se faire soit manuellement soit encore par


informatique des totaux mensuels : ce dernier cas permet par exemple à
l'entreprise de tenir ses livres sur place et de faire effectuer la centralisation
sur informatique par un cabinet comptable (22(*)).

Schéma 2 : Document, Journal légal, Grand-livre, Balance

Balance
Caisse

Effet à recevoir

Effet à payer

Vente

Achat

Journal

Grand livre

2.2.5.2. Les méthodes comptables

Elle est une combinaison d'écritures permettant de représenter les faits


comptables (23(*)). Elle consiste en un contrôle d'élément du patrimoine qui
permet de représenter les faits comptables. On distingue :

1. Les méthodes d'inventaire

La pratique distingue deux types de méthodes d'inventaire :

a) Inventaire permanent

Il est une organisation des comptes de stocks qui, par l'enregistrement


journalier de tous les mouvements, permet de connaitre à tout moment la
situation exacte des existants en caisse (24(*)).

Son utilisation permet à l'entreprise de connaitre l'évolution de ses stocks


en marchandises, en matières consommables, en emballages
commerciaux, en produits semi-ouvrés et en produit finis. L'entreprise ne
peut donc connaitre en permanence les composantes du résultat, l'ordre de
grandeur de celui-ci de dégager sa marge brute. Cette tenue est fondée sur
la formule ci-après :

Sortie des matières = Stocks initial + Achat - Stock final

b) Inventaire intermittent

Il enregistre seulement les mouvements d'entrées, ceux de sortie ne le sont


pas. Et à la fin de la période, on détermine la sortie par la formule :
Sortie des matières = Stocks initial + Entrée - Stock final

Cette méthode constitue une dérogation à la règle du plan comptable


général congolais. Car ce dernier recommande la méthode d'inventaire
permanent.

2. Les méthodes de valorisation

Ces méthodes concernent l'évolution des entrées et des sorties des


stocks :

- Les entrées en stock sont évaluées au cout d'achat ;

- Les sorties partent du principe comptable qui dit que tout le stock entré
dans le magasin doit sortir au prix auquel il était entré.

Voilà pourquoi « plusieurs méthodes ont été préconisées » (25(*)).

a) Méthode de cout moyen pondéré

Il existe plusieurs variantes de la méthode, mais toutes, à quelques


différentes près, obtiennent le cout moyen pondéré en faisant la moyenne
des existences en stocks et des entrées, en valeurs et en qualité.

b) Les méthodes d'épuisements des stocks

Elles comprennent deux variantes :

1. Méthode FIFO (Première entrée, première sortie)

Cette méthode consiste à évaluer les sorties au coût d'entrée. On ignore


toutes les fluctuations de prix pouvant intervenir depuis l'entrée du lot en
magasin. Il tend à diminuer le coût de production en période de baisse.

2. Méthode LIFO (dernière entrée, première sortie)

Les sorties sont calculées d'après les dernières entrées, d'abord les lots les
plus récemment achetés. LIFO a pour effet de produire des coûts de
production supérieur à la normale et d'évaluer les stocks à des prix trop
bas.

c) Les méthodes de coût préétablis et de coût standard

1. La méthode de coût préétabli


Elle est basée sur le coût établi à priori pour chiffrer les mouvements des
matières en valeur. Le coût préétabli est utilisé en vue d'une analyse de la
gestion de l'entreprise, par l'étude des écarts entre les charges réelles et
les charges préétablies.

2. La méthode de coût standard

Cette méthode consiste à valoriser les quantités sorties aux valeurs


unitaires stables. On élimine ainsi les fluctuations de prix pour permettre
une rapidité d'exécution des travaux.

2.2.5.3. Procédés comptables

Par procédé comptable, il faut entendre : les moyens matériels d'exécution


du travail comptable, on distingue : (26(*))

1. Les procédés et décalques manuels

a) Les procédés manuels

Jadis, les travaux comptables étaient entièrement exécutés à la main. Le


comptable accomplissait séparément toutes les phases de traitement sans
possibilité de décalquer.

b) Le décalque manuel

Le traitement par décalque permet l'inscription simultanée des opérations


au journal, celui-ci est recourt d'une feuille de carbone qui ne laisse
apercevoir que l'extrémité des lignes pour permettre le repérage de celle
sur laquelle l'inscription doit être reportée.

2. Les machines comptables

a) Le décalque mécanique

Il s'agit de la possibilité donnée par certaines machines automatiques de


faire du décalque sans carbone, grâce à la répétition automatique.

b) Les procédés informatiques

L'ordinateur permet de faire le traitement automatique de la tenue des


fichiers de comptes généraux et de fichiers comptables individuels
simultanément.
2.2.6. MANUEL DES PROCEDURES COMPTABLES ET
FINANCIERE

Le manuel des procédures est un condensé de dispositions et règles de


comptabilisation propres à l'entreprise. C'est un document qui permet à la
disposition des comptables des principaux circuits de traitement des
opérations comptables et financières.

Il permet d'éviter la déformation des instructions provenant de la hiérarchie


vers le bas. Dans les entreprises de petite et moyenne dimension, on le
désigne sous la forme de note de service.

2.2.6.1. Le plan comptable général congolais (27(*))

Les entreprises, au moment de leur constitution, se fixent un certain


nombre d'objectifs qu'elles doivent atteindre et ces derniers sont consignés
dans les statuts comme objet social.

Pour ce faire, les renseignements se font sur base du respect des


procédures et de documents prévus à les recevoir dans un cadre appelé
« Plan comptable » qui représenté le cadre des comptes que l'entreprise
doit utiliser pour l'enregistrement de toutes les opérations qu'elle réalise.
Donc, il est un instrument de l'organisation comptable.

Etant général, ce plan comptable fixe les grandes lignes à suivre par les
entreprises lors de l'exécution des travaux comptables. Son contenu
comprend dans une forme très générale :

1. Les dispositions générales et techniques

Cette partie comprend les principes généraux relatifs à la méthode, à


l'enregistrement des opérations et aux obligations devant être tenues dans
l'entreprise.

2. Les règles d'évaluation

Elles traitent les principes régissant l'évaluation des immobilisations, des


titres, des stocks et des questions relatives aux dépréciations et la
réévaluation.

3. Le cadre des comptes

Le cadre des comptes indiqués dans le plan comptable général congolais


regroupe les comptes de situation de la période (compte de bilan) ainsi que
les comptes d'exploitation et hors exploitation (compte de gestion). Ce
cadre comprend 9 classes de comptes ci-dessous :

- Classe 1 : Fonds propre er emprunts à plus d'un an ;

- Classe 2 : Valeurs immobilisées et engagées

- Classe 3 : Comptes de stocks

- Classe 4 : Comptes de tiers

- Classe 5 : Comptes financiers

- Classe 6 : Charges et pertes par nature

- Classe 7 : Produit et profit par nature

- Classe 8 : Solde de gestion

- Classe 9 : Compte analytique d'exploitation.

Chaque classe de comptes reprend les comptes principaux (comptes à


deux chiffres) les quels peuvent être subdivisés en comptes divisionnaires.
Selon les besoins réels d'information exprimés sur l'entreprise.

4. Les chiffres de comptes

Ils reprennent pour chaque compte principal, son contenu, ses modalités de
fonctionnement ainsi que tous les commentaires possibles pour rendre
aisée l'application du plan comptable congolais.

5. Les dispositions relatives à l'établissement de la liste des comptes

La liste des comptes indique pour un comptable le niveau donné des


comptes à utiliser obligatoirement par l'utilisateur du plan à condition
naturellement que les éléments de leurs contenus se retrouvent dans sa
gestion.

Dans le cadre du plan comptable général congolais, la liste des coptes


correspond aux comptes présentés dans le cadre des comptes et des
fiches de compte. Elle sert de base d'ouverture des comptes divisionnaires
et de sous-comptes au niveau d'études comptable sectoriel ou
professionnel.

6. Les nomenclatures à structure fixe


Elles permettent de faciliter la décomposition des comptes divisionnaires et
l'établissement de tableaux de synthèse. Elles concernent les biens et
services, les immobilisations corporelles et les contributions et taxes.

7. Présentation et contenu des tableaux de synthèses

Le plan comptable général congolais reprend les modèles de tableau de


synthèse. Il permet de synthétiser les informations à présenter dans
l'entreprise.

Les tableaux de synthèse à produire obligatoirement par les entreprises


comprennent :

- Le bilan ;

- Le tableau de formation de résultat ;

- Le tableau de financement ;

- Le tableau fiscal, économique et financier.

2.2.6.2. Le plan comptable particulier

La liste des comptes classés rationnellement constitue le plan comptable


d'une entreprise donnée. Il faut rappeler que le plan comptable d'une
entreprise varie avec l'importance de celle-ci, c'est-à-dire la taille ou la
dimension de l'entreprise et évidement la nature des opérations réalisées
par celle-ci.

Ainsi, le plan comptable particulier n'est rien d'autre que le plan comptable
général congolais appliqué à la réalité de l'entreprise.

Enfin, il était question dans ce chapitre d'expliquer et de démontrer d'où


relève l'organisation comptable. Nous y avions également illustré comment
une bonne organisation d'un service comptable au sein d'une entreprise
peut être maintenue selon les normes comptables universelles. Ainsi
illustré, nous abordons le troisième chapitre qui déclenche la deuxième
partie de notre étude.

IIème PARTIE : APPROCHE


PRATIQUE DE L'ETUDE
CHAPITRE 3 : PRESENTATION DE
L'ENTREPRISE REGIDESO
Ce chapitre décrit l'entreprise REGIDESO à travers son historique, son
objet social et sa nature ainsi que la structure administrative et ses
activités.

3.1. APERCU HISTORIQUE

L'histoire de l'eau en République Démocratique du Congo n'a pas un


commencement en soi-elle débute avec la première forme de vie sur cette
terre et évoluera avec elle, s'adaptant au fil des années à la croissance
démographique, l'organisation de la vie, l'expansion industrielle et le
développement du pays dans tous les domaines.

A l'arrivée des premiers explorateurs venus d'outre-mer et par la suite des


colonisateurs, l'approvisionnement en eau potable revêt un caractère
rudimentaire : celle-ci était puisée et utilisée en fonction des besoins
domestiques.

Peu à peu s'établir un mode de vie nouveau, les villages s'agrandissent,


d'autres se transforment en ville, des industries voient le jour. Cette lente
mais grande mutation faite vite naître la nécessité d'organiser à une grande
échelle l'approvisionnement en eau potable.

La Régie de Distribution d'Eau potable en République Démocratique du


Congo en sigle « REGIDESO » a son origine qui remonte au 18 novembre
1929. A cette date, vu le jour la société de distribution d'eau potable de
Léopoldville (Kinshasa)-Société à responsabilité limitée -établie dans cette
ville, mais dont le siège social se situe à Bruxelles. D'autres grandes
agglomérations urbaines disposent des équipements de production et de
distribution d'eau potable, dans le monde rural, par ailleurs l'initiative revient
aux propriétaires des petites moyennes industries naissantes.

Dès 1930, le ministre Belge de colonies institue la première ébauche de ce


qui allait devenir la REGIDESO, en constituant une Régie de Distribution
d'Eau de la Colonie à qui, il confie l'exploitation, le développement et la
modernisation des distribution d'eau potable de BOMA, MATADI,
COQUILATHVILLE (MBANDAKA) et STANLEYVILLE (KISANGANI).
Le 1er septembre 1934, la Régie de Distribution d'Eau de la Colonie reprend
pour son compte la Société de distribution d'eau de Léopoldville. Les
mutations socio-économiques dans les pays, notamment la croissance des
villes, information et le développement de l'activité industrielle et
commerciale, et leur implication démographique rendent impérieuse la mise
sur pied d'un organisme chargé d'assurer en développement plus rationnel
et plus prévisionnel des équipements modernes d'exploitation et de
distribution d'eau potable.

Le 30 décembre 1939, un décret royal crée la Régie de Distribution d'Eau


et d'Electricité du Congo-Belge et ou Rwanda-Urundi. Une institution
publique ayant pour objet :

§ L'exploitation au Congo-Belge et au Rwanda-Urundi des services de la


distribution d'eau et d'électricité ;

§ Les études et travaux nécessaires à l'établissement et à l'exploitation de


ces services ;

Il s'agit en d'autres termes de la réunification au sein d'une entreprise


nationale unique des principales productions et distributions d'eau potable
et d'électricité.

Le 12 janvier 1940, le Ministre des Colonies ordonne la reprise de la


gestion et l'exploitation des services de la Régie de Distribution d'Eau et
d'Electricité du Congo-Belge et du Rwanda-Urundi.

Le 27 février 1942, le Gouverneur général du Congo-Belge et du Rwanda-


Urundi est habilité à prendre également par voie d'ordonnance, les normes
qui, aux termes du décret royal du 30 décembre 1939 devraient faire l'objet
d'un arrêt ministériel. Plusieurs projets de distribution d'eau potable et
d'électricité à travers la colonie furent mis au point.

Le 11 février 1953, un arrêté ministériel met en place un « conseil de


l'électricité » ayant pour mission d'exploiter la branche l'électricité dans
plusieurs centres.

Le 06 février 1954, un autre arrêt ministériel institue une commission


chargée de la mise au point d'un cahier général des charges relatives aux
distributions publiques d'électricité au Congo-Belge et Rwanda-Urundi.

Les services de l'administration centrale de la Régie à Bruxelles


comprenaient :

§ Un service chimique ;
§ Un service d'exploitation ;

§ Un service du personnel et ;

§ Un service comptable.

La colonie est subdivisée en six secteurs.

En 1947, le fond du bien-être indigène sur requête du Ministère des


colonies, donne son accord pour confier à la Régie de distribution d'eau et
d'électricité l'alimentation en eau potable des centres coutumiers. La Régie
crée un service spécialise : « le service hydraulique » (janvier 1951).

Au 31 décembre 1959, la Régie exploite 46 stations d'alimentation


d'énergie électrique. Au lendemain de l'indépendance en 1960, la
REGIDESO en difficultés financières, matérielles et humaines. La
conjugaison de tous ces facteurs contraints à restreindre son champ
d'activité dans un premier temps, une nette démarcation s'établit entre le
Congo indépendant d'une part, et le Rwanda-Urundi d'autre part de même
les centres d'exploitations durent séparés.

A partir du 1er janvier 1964, un système d'organisation décentralisée


animée par trois directions générales distinctes au Congo est mis en place.
Cette décision de Ministre Congolais des Travaux Publics est entérinée le
25 août 1966 par l'ordonnance présidentielle n°66-460. L'administration
centrale est établie à Kinshasa et agissant par un conseil de gestion
nommée par le Président de la République pour une durée de cinq années
renouvelables. La REGIDESO est subdivisée en trois zones :

§ Zone Ouest (Kinshasa-Bas-congo, Equateur avec comme siège à


Kinshasa) ;

§ Zone Sud-Est : (Katanga-Kasaï oriental et Kasaï occidental siège à


Lubumbashi) ;

§ Zone Nord-Est : (Province orientale et le Kivu, siège Kisangani) ;

Ces trois zones, chacune est dirigée par un Directeur général assisté d'un
inspecteur. Vu les problèmes qui connaissent le REGIDESO, le Ministère
du Travaux Publics conclut pour une durée de cinq ans une convention
avec la COMINIERE - Société Anonyme Belge qui gère désormais et dirige
la REGIDESO.

L'ordonnance du 20 juillet 1973 intègre la REGIDESO dans la grande


famille des entreprises publiques et la place sous la supervision de l'Institut
de gestion du portefeuille.
Le 24 avril 1978, dans le souci de rationalisation des activités des
entreprises publiques, le Conseil Exécutif notifie à la REGIDESO la
décision de transférer à la Société Nationale d'Electricité « S.N.EL »
l'ensemble de ses exploitations de production et distribution de l'énergie
électrique avec prise l'effet au 1er janvier 1979. Dans l'entre-temps, la
REGIDESO continue la gestion du secteur électrique au nom et pour
compte de la SNEL tout au long de l'année 1979. Actuellement le siège
social de la REGIDESO se trouve sur Boulevard du 30 juin au numéro 65 à
Kinshasa/Gombe.

3.2. MISSIONS STATUTAIRES ET FORME JURIDIQUE

La Régie de distribution d'eau de la République Démocratique du Congo


est une entreprise publique à caractère technique et commercial.

La REGIDESO est dotée d'une personnalité juridique et a un siège social à


Kinshasa/Gombe. Elle fait partie du patrimoine de l'Etat et est placée sous
tutelle financière du Ministère du Portefeuille. La tutelle technique est
assurée par le Ministère de l'Energie. Elle jouit d'un monopole institutionnel
dans le domaine de la production et distribution (commercialisation) de
l'eau potable en RDC.

Les statuts juridiques de la REGIDESO fixées par la loi N°073-026 du 30


juillet 1973 lui donnant un cadre juridique cette loi donne plusieurs organes
statutaires dont :

- Un conseil d'administration ;

- Un conseil de gestion ;

- Un collège des commissaires aux comptes.

La loi n°78-197 du 05 mai 1978 prise en exécution de la loi n° 78-002 du 06


janvier 1978 portent disposition générale applicable aux entreprises
publiques. La REGIDESO est soumise au droit commun en matière fiscale,
toutefois, la législation relative à la contribution réelle et aux contributions
cédulaires sur les revenus ne lui est pas applicable. Les tarifs de la
facturation sont approuvés par le Ministère de l'Economie qui de les
diffusent par arrêté ministériel. La REGIDESO a comme objet :

- L'exploitation des distributions d'eau et des installations annexes, des


captages et traitement des eaux à distribuer ;

- L'établissement des distributions nouvelles ou l'extension des distributions


existantes ;
- D'effectuer également toutes les opérations se rattachant directement ou
indirectement à son objet mentionné ci-dessus.

Pour réaliser ses objectifs indispensables, la REGIDESO est soumise à un


processus suivant :

- L'extension : C'est le prolongement de la canalisation mère lorsque celle-


ci ne passe pas devant l'immeuble ou la propriété pour laquelle le
branchement à été sollicité ;

- Le branchement : C'est le tronçon de la canalisation avec accessoires


qui relie l'immeuble à la canalisation mère. Il est constitué de section
appropriée et du compteur avec son robinet de sûreté ;

- Le client : C'est le demandeur, personne physique ou morale d'un


branchement au réseau d'adduction d'eau potable ou d'une modification de
celui-ci ;

- L'abonné : c'est le souscripteur, personne physique ou morale d'une


police d'abonnement et fourniture d'eau ;

- Le compteur : c'est l'appareil destiné à l'enregistrement de la


consommation.

Notons que la REGIDESO détient le quasi-monopole de l'exploitation et de


la distribution de l'eau potable : sauf les zones qui elle n'est pas implantée
et moyennant convention particulière avec l'Etat.

3.3. STRUCTURE FONCTIONNELLE ET


ORGANISATION

3.3.1. Structure organique

3.3.1.1.Conseil d'administration

Il est composé de neuf administrateurs nommés par ordonnance du


Président de la République dont quatre sont de droit membres du comité de
gestion. C'est un organe d'orientation et de décision ayant les pouvoirs plus
étendus pour poser tous les actes d'administrations et de disposition en
rapport avec l'objet social de l'entreprise. Il est coordonné par un Président
du Conseil d'Administration (P.C.A), un Vice-président, un secrétaire et
secrétaire adjoint.
3.3.1.2. Comité de gestion

Il est composé de l'Administrateur Directeur Général (A.D.G), Délégué


Général Adjoint (DGA), Administrateur Directeur Financière (ADF),
Administrateur Directeur Technique (ADT) et un Représentant du
personnel. Il veille à l'exécution des décisions du Conseil d'Administration
et assure dans la limite des pouvoirs qui lui ont été délégués par ce dernier.
La gestion quotidienne de l'entreprise.

3.3.1.3. Collège des commissaires aux comptes

Il est composé de deux commissaires aux comptes au moins qui sont


nommés par le Président de la République.

3.3.2. Structure fonctionnelle

Les structures fonctionnelles de la REGIDESO sont à ce jour organisé en


deux catégories à savoir :

- les structures fonctionnelles centralisées;

- les structures décentralisés ou opérationnelles.

3.3.2.1. Structures fonctionnelles centralisées

La REGIDESO comprend actuellement 15 directions provinciales dont 5 à


Kinshasa, et 3 directions sous provinciales suivant la répartition politico
administrative de la RDC à savoir (les):

- Direction Technique inter-provinciale de Kinshasa ;

- Direction Provinciale de Kinshasa Nord, Kinshasa Sud, Kinshasa Ouest,


Bandundu, Bas-Congo, Equateur, Province orientale, Kasaï oriental, Kasaï
occidental, Maniema, Nord-Kivu, Sud-Kivu et Katanga ;

- Directions sous provinciales de : Kikwit, Isiro et Gbadolite.

La direction générale (administration centrale) est située au numéro 63


Boulevard du 30 juin dans le commune de la Gombe à Kinshasa. Ces
structures assurent les fonctions de directions générales et servent l'appui à
l'explication ce sont :

a. Les directions fonctionnelles :


- Direction financière ;

- Direction développement et réhabilitation ;

- Direction de l'organisation et de l'informatique ;

- Direction d'exploitation ;

- Secrétariat général.

b. Les organes d'état-major et autres services rattachés à la situation


direction :

- inspection générale ;

- service communication ;

- service de relation publique ;

- secrétariat comité S/DG.

3.3.2.2. Structures décentralisations ou opérationnelles

Celles assurant les fonctions d'exploitations. Il s'agit des directions


provinciales et sous provinciales comme nous l'avons décrit au point 3.3., la
REGIDESO à l'heure actuelle a 15 directions et 3 directions sous
provinciales. Les directions provinciales sont structurées en secteurs
(Kinshasa) agences (pour les autres et centres d'exploitation).

Il ressort de cette structure organique que celle-ci reflète une forme


pyramidale, ayant comme base les secteurs d'exploitation et comme
sommet l'ADG.

Définitivement, il était question dans ce chapitre de présenter l'entreprise


REGIDESO à travers son historique, sa localisation, son objet social, sa
mission statutaire, sa forme juridique et sa nature ainsi que la structure
administrative et ses activités. Après nous allons au quatrième chapitre.

1.1.1. 3.3.3. Structure organique

Conseil d'Administration

Comité de Gestion

A.D.G
A.D.G.A

Dépt. Tech.d'exploitation

Dépt. Recherche et Développement

Dépt. Commerciale et financier

Dépt. Res. Hum et Développement

Secrétaire Générale

Inspection et

Audit

Bureau Contrat programme

Organisation et méthode

Analyse financier

Relation publique

Coopération

Production

Distribution

Achats

Log. Magasin

Maintenance Atelier

Planification Programme

Projet Finance bilatéral et interne

Recherche et investissement

Projet Financement multinational

Finance et trésorerie

Commerciale
Informatique

Comptabilité

Relation professionnelle

Formation

Dévelop. Social

Direction Régionale et filiale Aut

Maintenance Atelier

Légende :

Aut : Autonomes

DGR : direction général Adjoint

Dévelop : Développement

Dépat. : Département

PDG : Président délégué général

Source : Regideso

La structure de la REGIDESO se présente de la manière suivante

CHAPITRE 4. ORGANISATION ET
FONCTIONNEMENT DE SERVICE
COMPTABLE DE LA REGIDESO
Ce chapitre traite le cas pratique de notre étude.
4.1. STRUCTURE DE LA DIRECTION DES
COMPTABILITES

4.1.1. MISSION DE LA DIRECTION DES COMPTABILITES A LA


REGIDESO

Il y a lieu de souligner que la comptabilité que la direction des comptabilités


de la REGIDESO est supervisée par l'Administrateur Directeur financier.

La note de service DGN°040/2004 donne les lignes suivantes quant à la


mission de la Direction des comptabilités. Il s'agit de :

- Veiller à la tenue régulière de la comptabilité, conformément aux normes


universellement admises ;

- Elaborer les états financiers dont le bilan, le tableau de formation de


résultats, le tableau de financement et le tableau économique, fiscal et
financier.

Il est à noter que la comptabilité au sein de la REGIDESO a pour objectif


de :

· présenter les états financiers viables aux normes du CPCC ;

· présenter la balance mensuelle ;

· passer les écritures de redressement et de la régularisation, etc.

La comptabilité de la REGIDESO est décentralisée dont chaque direction


urbaine ou provinciale produit ses propres documents comptables et
financiers qui sont : journal, balance, grand livre.

Le tableau de formation des résultats et le bilan sont produits d'une


manière considérée à la direction générale. Certes, la comptabilité de la
REGIDESO est tenue mensuellement dont chaque comptable de ce service
procédera à la vérification arithmétique.

A la fin de l'exercice, la direction des comptabilités qui coordonne la gestion


comptable de l'ensemble du pays produit le bilan consolidé, la comptabilité
comportant un compte de gestion produit à la fois, la comptabilité générale
et la comptabilité analytique.
4.1.2. ARCHITECTURE DE LA DIRECTION DES COMPTABILITES

La direction des comptabilités de la REGIDESO est structurée comme


suite :

Direction des comptabilités

Division comptabilité Générale

Division comptabilité Analytique

Service états comptables DG

Service états comptables Direction provinciale

Service comptabilité tiers

Service de fiscalité

Service comptabilité des immobilisations

Service comptabilité analytique Direction Générale

Service comptabilité analytique Direction provinciale

4.1.3. TACHES SPECIFIQUES A CHAQUE DIVISION

Ces tâches se rapportent à la comptabilité générale d'une part et à la


comptabilité analytique d'autre part.

1. Tâches spécifiques à la division de la comptabilité Générale

Pour atteindre les objectifs de la comptabilité générale, cette division est


subdivisée cinq services, à savoir :

- Service des états comptables Direction Générale ;

- Service des états comptables direction provinciale ;

- Service des comptabilités des immobilisations ;

- Service de fiscalité ;

- Service des comptabilités de tiers.

A. Service des états comptables Direction Générale


Il s'occupe de l'enregistrement des opérations comptables entre la
REGIDESO et les entreprises qui fournissent leurs prestations dans le
cadre des grands travaux potables qui s'effectuent dans l'ensemble du
pays :

Ces travaux sont notamment

- Travaux de réhabilitation et régularisation dans les réseaux ;

- Travaux de poste de canalisation ;

- Genre de contraction de bâtiment métallique ;

- Etudes du plan de drag de secteur de l'eau potable et assainissement ;

- Construction des usines d'eau ;

- Et d'autres travaux d'adduction en eau potable.

B. Service des états comptables direction provinciale « SDPS »

Il a pour devoir :

- D'assurer le suivi de l'état d'avancement des travaux comptables de la


direction Générale, des Directions Commerciales de Kinshasa (Nord, Sud,
Est et Ouest), Direction de traitement des eaux et direction de distribution
de Kinshasa.

- De réceptionner et vérifier les comptabilités des directions de Kinshasa ;

- De réceptionner et vérifier les comptabilités : Equateur, Kasaï oriental et


Bandundu avant la saisie sur ordinateur ;

- De corriger les brouillards de ces provinces ;

- D'expédier les notes de débit et crédit aux Directions Commerciales


concernées ;

- D'expédier les journaux lettrés aux directions commerciales Kinshasa ;

- De justifier et faire le suivi des comptes inter-stations ;

- De réceptionner trimestriellement les cartouches et les bandes


magnétiques pour la consolidation (balance consolidée république).

C. Service comptabilité des immobilisations


Il a pour tâche d'assurer la gestion des immobilisations appartenant à
l'entreprise REGIDESO.

D. Service de fiscalité

Il s'occupe des relations de l'entreprise avec la direction générale des


impôts et autres entités décentralisées en matière des impôts indirects et
autres taxes telles que : Impôt sur le chiffre d'affaire, la taxe urbaine.

E. Service comptabilité de tiers

Il a pour tâche de tenir la comptabilité des clients, fournisseurs et autres


débiteurs de la REGIDESO.

2. Tâches spécifiques à la division de la comptabilité analytique

Pour atteindre les objectifs de la comptabilité analytique, cette division est


subdivisée en deux services ci-après :

- Service comptabilité analytique d'exploitation générale ;

- Service comptabilité analytique d'exploitation provinciale ;

L'importance de cette division est de promouvoir l'efficacité, la rentabilité, la


production et la détermination du coût de revient. Elle est une comptabilité
interne ; elle est destinée aux gestionnaires de la REGIDESO pour la prise
des décisions.

Elle permet également de calculer les coûts des biens et services proposés
par l'entreprise ; le contrôle de gestion et le classement des charges selon
leur destination.

4.1.4. FONCTIONNEMENT DU SERVICE COMPTABLE DE LA


REGIDESO

Ce service présente une panoplie de fonctions se communiquant entre


elles au moyen des pièces matérialisant ainsi leurs tâches. Il sied de
rappeler que le fonctionnement d'une entreprise nécessite une
immobilisation, sa capacité financière, des créances, des stocks ainsi que
des ressources humaines.

Le service comptable de la REGIDESO est organisé au sein de la direction


des comptabilités qui joue un rôle assez important fonctionnant à partir des
moyens humains, intellectuels dotés par les autorités de la REGIDESO.
· Les moyens matériels

- des locaux bien éclairés ;

- des mobiliers ;

- table de travail ;

- des ordinateurs ;

- des classeurs etc.

· Les moyens intellectuels

- le plan comptable général Congolais ;

- le plan comptable de l'entreprise REGIDESO ;

- les ouvrages spécialisés ;

- le code de procédures internes...

· Les moyens humains

Les moyens humains seront variables d'une entreprise à l'autre. En


REGIDESO, la qualification du personnel dépend selon qu'il s'agit des
travaux intellectuels (imputation, tableau de synthèse...) et les travaux sont
de la responsabilité du chef comptable ou d'un comptable de deuxième
échelon. Ce dernier vise les pièces justificatives détermine l'imputation et
distribue ces pièces entre le comptable de premier échelon. Les travaux
mécaniques qui sont l'enregistrement du journal et au grand livre qui sont
comptés aux aides comptables. Grosso modo les moyens humains de la
REGIDESO regorgent d'un personnel qualifiés.

4.2. ORGANISATION PROPREMENT DITE DE LA


REGIDESO

4.2.1. DES LIVRES COMPTABLES ET PIECES JUSTIFICATIVES

4.2.1.1. Livres comptables

La REGIDESO utilise les livres comptables ci-après :

1. Livre journal ou bordereau de saisie


Le livre journal ou bordereau de saisie au sein de la REGIDESO est un
journal provisoire manuel. Il est saisi et subdivisé en deux grandes parties :
celle de la comptabilité générale et celle de la comptabilité analytique
d'exploitation.

Il y a aussi la présence de brouillard qui est un journal provisoire qui


contient des erreurs qu'il faut tout d'abord les corriger avant de les imputer.

2. Grand-livre

Il identifie les mouvements des différents comptes enregistrés au cours de


la période des soldes reportés à nouveau.

3. Livre d'inventaire

Le livre d'inventaire constitue la liste de tout ce qui entre dans le cadre des
effets de la REGIDESO à la fin d'année.

4. Livre de paie

Il reçoit utile toutes les informations de paie salariale et spécifique de la


période.

5. Balance

Elle est constituée des soldes de début et de fin de période y compris les
flux de la période.

En constituant les soldes, la balance peut également les confirmer ou les


faires disparaitre pour la synthèse de tous les comptes.

6. Bilan

C'est dans le bilan que l'on présente le patrimoine ou la situation de


l'entreprise pour la synthèse de tous les comptes.

7. Le tableau de formation de résultat (TFR)

Il recense les charges et les produits découlant de l'activité ainsi que le


résultat dégagé (bénéfice ou perte).

4.2.1.2. Pièces justificatives

Pour une bonne organisation de sa comptabilité, la REGIDESO utilise les


pièces justificatives servant de support des informations comptables. Ces
pièces justificatives proviennent de deux sources : Interne et externe.
1. Pièces justificatives d'origine interne

Les pièces justificatives d'origine interne servant des rapports pour


l'enregistrement des opérations comptables à la REGIDESO sont les
suivantes :

a) Pièces de dépenses pour la caisse

Ces documents attestent la sortie de fonds au sein de la REGIDESO.

b) Bon de sortie magasin

Ce document est établi pour justifier toute sortie en magasin de matières et


fournitures par le service utilisateur.

2. Pièces justificatives d'origine externe

Les pièces justificatives d'origine externe sont les suivantes :

a) Extraits bancaires : Ce sont des documents établis par les banquiers de


la REGIDESO pour le développement de la situation du compte banque de
l'entreprise arrêté à une date quelconque.

b) Factures fournisseur à terme : Ce sont des factures provenant des


fournisseurs de l'entreprise REGIDESO.

c) Factures de clients : Ce sont les factures établies par la REGIDESO pour


compter ses clients.

d) Relevés de factures : La REGIDESO élabore un relevé de factures et


l'envoie à sa clientèle pour lui permettre de procéder à la réconciliation de
compte de client.

e) Note de débit : La note de débit élaborée par la REGIDESO est un


document qui a pour tâche de corriger la facture établie en cas de son
estimation.

f) Note de crédit : C'est le contraire pour la note de débit, la note de crédit a


pour but de corriger la facture émise en cas de surfacturation.

N.B. : En ce qui concerne la circulation des pièces comptables au sein de


la REGIDESO, elles doivent circuler avant d'être classées dans le souci du
contrôle.
Il est à signaler que les documents commerciaux sont classés dans les
classeurs pour constituer les archives. Le classement des documents
commerciaux se fait verticalement dans l'ordre chronologique.

Ces documents sont conservés pendant dix ans pour service en cas de
contestation.

4.2.2. PLAN ET SYSTEME COMPTABLE DE LA REGIDESO

4.2.2.1. Plan comptable de la REGIDESO

En effet, la REGIDESO se réfère aux normes du plan comptable général


congolais pour tenir sa comptabilité. Toutefois, elle a son plan comptable
particulier dont les comptes sont adaptés à la nature de ses activités.

Le plan comptable général congolais « PCGC » est un document de


référence qui contient les dispositions visant l'uniformisation de la
comptabilité en RDC. Il requiert d'une obligation pour toutes les entreprises
exerçant leurs activités en RDC. La REGIDESO n'est pas exclu à cette
logique c'est ainsi qu'il dispose d'un plan comptable particulier tiré sur
bases de normes du PCGC.

Sa liste des comptes est divisée en 10 classes. Les comptes comportent 4


à 8 chiffres. Les deux premiers chiffres indiquent le numéro des comptes
tandis que les restes se rapportent aux indices spécifiques.

La présentation du plan comptable particulier de la REGIDESO

Classe 1 10110 Capital


10221 Financement Katanda
17944 Intérêt BAD 14 centres
19116 Echange entre station
classe 2 22221 Réservoir béton au sol
22320 Valeur ajoutée au sol
22841 Ouvrage d'infrastructure
23100129 Travaux en cours REGIDESO
29100 Suspens à régulariser
Classe 3 30100 Marchandises (cafèterait)
36100 Stock en cours importations
39404067 Coûts préétablis des importations
Classe 4 40100062 Fournisseurs local
40100169 Groupe DOMBASI
40166004 RVA
48210 Compte abonné
Classe 5 50313 Principal 14 centres
55110 Chèques en caisse et chèques à l'encaissement
56510 Règlements en cours
59300 Fonds à recevoir
Classe 6 60906 Stocks vendus hors exploitation
62240 Transports agents en mission d'exploitation étrangers
64686 Gratuité gouvernement
68423 Dotation aux amortissements sur compresseur
Classe 7 70110 Ventes matières/Fournitures en l'état
71210 Redevance compteurs
76906 Subvention exploitation reçu HE
78320 Reprises sur provision abonnés
Classe 8 80100 Marge brute
81900 Valeur ajoutée
84900 Résultat S/cession immobilisation transfères
89100 Produits services échanges STA
Classe 9 91000 Comptes de reclassements
91220 Frais indirects
921542 Nettoyeurs
9474 Restauration

4.2.2.2. Le système comptable de la REGIDESO

La REGIDESO a un système comptable « centralisateur » qui consiste pour


elle à l'enregistrement des informations que contiennent les pièces
justificatives dans les différents journaux auxiliaires, ceux-ci permettent
l'élaboration à l'ordinateur. Ce système comptable de la REGIDESO se
schématisé de la façon ci-après :

Schéma : Le système centralisateur de la REGIDESO se présent comme


suit :

Pièces justificatives
Livres auxiliaires City Bank

Livres auxiliaires BCC

Livres auxiliaires Procrédit Bank

Livres auxiliaires UBC

Livres auxiliaires au comptant

Traitement sur l'ordinateur

Journal unique

Grand livre

Balance provision travaux d'infrastructure d'inventaire d'écriture de


régularisation et de redressement

Balance définitive

BILAN

TFR

Source : Direction des comptabilités de la REGIDESO

4.2.2.3. Les étapes de la comptabilisation

Les étapes de la comptabilisation sont :

· la comptabilisation des pièces dans les différents livres auxiliaires ;

· la vérification des livres auxiliaires des supports justificatifs des écritures ;

· la saisie des livres comptables sur ordinateur ;

· le tirage des journaux définit provisoires ;

· l'addition de la balance provisoire ;

· l'analyse de grand-livre de justification des comptes ;

· la passation des écritures de régularisation et de redressement en tenant


compte des inventaires établis ;
· l'édition de la balance définitive sur base de laquelle sont établis le
tableau de formation de résultat (TFR), le bilan, le tableau de financement
et le tableau économique fiscal et financier.

4.2.3. ORGANISATION ET SYSTEME COMPTABLE DE LA


REGIDESO

Les opérations comptables et financières sont traitées suivant les étapes


suivantes :

· la collecte des pièces comptables ;

· la tenue des livres ;

· la saisie des informations ;

· la justificative des informations.

4.2.3.1. La collecte des pièces comptables

Il sied de rappeler que les pièces justificatives sont très importantes, sa


communication requiert à la responsabilité du chef de l'entité concernée qui
doit veiller à l'établissement et à l'obtention des dites pièces, étant donné
qu'elles sont les contacts des engagements pris au nom de l'entité.

La circulation des pièces dépend de la structure de l'entreprise et doit obéir


aux principes suivants :

· la circulation doit être fluide ;

· les pièces justificatives doivent progresser de façon continue du service


émetteur ;

· les pièces justificatives doivent parvenir au service comptable pour


l'enregistrement et classement ;

· au fur et à mesure de leur progression, les pièces comptables doivent


recevoir la mention des points de détention.

La REGIDESO différencie les pièces justificatives d'origine externe (relevé


de banque...) à celle d'origine interne (feuille de paie...).
4.2.3.2. Livres obligatoires tenus par la REGIDESO

Il s'agit de l'enregistrement des opérations comptables dans les livres ou


journaux comptables. Il y a lieu de noter que l'enregistrement se fait à l'aide
de bordereau de saisi qui est un journal rempli mensuellement.

Il est important de rappeler que les opérations comptables et financiers de


la REGIDESO sont regroupées et classifiées selon la nature des opérations
à l'instar de la pièce justificative feuille de paie par exemple sont enregistrés
dans les livres auxiliaires salaires. Le système centralisateur consiste à
éclaté le journal unique en plusieurs journaux ou livres auxiliaires.

4.2.3.3. Saisie de l'information au sein de la REGIDESO

Il y a lieu de signaler que la pièce justificative est le support matériel de


l'information produite par les responsables des services pour matérialiser
leurs actes. Les pièces justificatives constituent la matière des écritures
comptables auxquelles elles confèrent selon leur origine, une force
probante plus ou moins grande. Une pièce comptable ne garde sa valeur
probante que lorsqu'elle est saisie en comptabilité.

Certes, la mémoire humaine est incapable de mémoriser de grosse


donnée. C'est ainsi que la REGIDESO fait recourt à l'ordinateur comme
mémoire écrite capable de stockés plusieurs données, c'est ainsi que la
comptabilité est le service d'information à conserver dans l'ordinateur
comme mémoire écrite.

L'ordinateur saisie l'information brute qui sera traitée pour la rendre


utilisable dans le système comptable tout en respectant la méthodologie
des procédés utilisés par la REGIDESO.

La quintessence du traitement est de tirer des documents de synthèse à


savoir le bilan, le tableau de formation de résultat, le tableau de
financement et le tableau économique fiscal et financier.

La REGIDESO utilise le procédé informatique SIP ou IBM/AS 400 qui traite


une comptabilité par contre de type multi société c'est-à-dire chaque centre
traite à part entière ces données.

4.2.3.4. La justification des comptes

Elle consiste à s'assurer de l'exhaustivité des opérations enregistrées en


retraçant le solde aux écritures comptables et en vérifiant les pièces
justificatives.
C'est ainsi que les différentes écritures correctives pourront ainsi être
passées avant l'édition de la balance provisoire.

4.3. MANUEL DES PROCEDURES COMPTABLES

Il implique de signaler qu'il existe des notes d'instructions comptables sur la


tenue de certains comptes qui présentent certaines particularités ainsi qui
celles relatives à l'établissement des inventaires de fin d'exercice
comptable.

Ces notes d'instruction se trouvent dans les dossiers de la division


comptable qui, pour un effort pour confectionner le manuel des procédures
reprennent toutes les notes des années antérieures de sorte que chaque
comptable soit en possession de cet important document.

4.4. MOYENS MATERIELS DE LA REGIDESO

La REGIDESO, sa comptabilité de gestion est informatisée ayant des


personnels computers (PC) dans chaque direction commerciale et
provinciale. Il est à noter que dans la direction générale la plus part de
bureau sont informatisés.

Les PC installés à la Direction Générale sont interconnectés au grand


système informatique « grand ordinateur » placé exclusivement au
4ème niveau de l'immeuble de la REGIDESO.

Les moyens matériels de la REGIDESO ne se reposent pas


nécessairement au système informatisé mais il a aussi des outils, des
machines de travail tels que :

· Livres auxiliaires ;

· Calculatrices ;

· Cartouches ;

· Photocopieuses ;

· Bics, crayons et lattes ;

· Bandes magnétiques, etc.

La REGIDESO pratique une comptabilité intégrée, le bordereau de saisie


qui sert également de livres auxiliaires et saisie sur le micro-ordinateur a
été conçu de sorte qu'en utilisant une comptabilité de gestion, qu'on puisse
immédiatement compléter la partie réservée à la comptabilité analytique.

Il sied de rappeler que chaque direction à sa station autonomie tenant sa


comptabilité et cette comptabilité est décentralisée.

4.5. COMPTABILITE DES OPERATIONS DE LA


REGIDESO

Sous ce point, nous allons à priori présenter le bordereau de saisie et


ensuite la tenue de quelques livres ou journaux auxiliaires.

4.5.1. PRESENTATION DU BORDEREAU DE SAISIE

Le bordereau est un support dont on enregistre les opérations du jour au


jour et selon le code. Les informations proviennent d'une note de débit,
d'une note de crédit une facture, caisse, banque...

Les opérations sont enregistrées mensuellement selon le centre et on


pratique une comptabilité intégrée.

Spécifique du bordereau de saisie :

- Indice station : c'est le code attribué au centre ayant 5 positions


opérationnelles.

- Le code du journal : c'est le numéro identifiant chaque livre auxiliaire en


comptabilité composé de 2 positions.

- La pièce justificative : elle a six positions dont les 2 premières


représentent le code journal et les quatre dernières constituent la pièce
justificative.

- Lettrage : c'est un terme de référence pour justifier les comptes qui se


solde pour justifiés les comptes vulnérables. Il comprend une composition
des indices station à 5 positions de la pièce justificative ce qui fait un total
de 11 positions.

- La date comptable : qui comprend l'année en 4 positions, le mois en 2


positions ensuite le jour du mois. Remarque : il s'avère de signifier que
nous avons les mois qui se terminent au 28, 29, 30 et 31 jour. Sur ce, la
date comptable prends que 30 jours.
- La position : elle indique la côte qui porte le montant dans le compte sur le
bordereau de saisie.

- Le libellé : Est une succincte, note explicative de l'opération.

- L'imputation : elle indique la nature que doit prendre une charge dans les
opérations financières de la REGIDESO.

4.5.2. TENU DE QUELQUES LIVRES AUXILIAIRES

4.5.2.1. Livre auxiliaire salaire des agents (LAS)

a) Définition

Ce livre enregistre l'écriture relative à la saisie des charges sociales, c'est-


à-dire les charges ayant traits à la rémunération du personnel. Elle est
constituée d'une part de salaire de base ainsi que tous les avantages
barémiques imposables et non imposables relatifs à la catégorie socio
professionnelle de l'agent diminué, d'autre part des différents retenus au
profit de :

· l'Etat : Impôt professionnel sur le revenu ;

· les créditeurs sociaux : INSS, INPP et syndicats ;

· l'entreprise : avance et prêt accordés au convient du mois.

b) Pièce justificative

Qui est la feuille de paie

c) Ecriture comptable

Début Crédit Comptes


Classe 6 42100 Compte de la classe 6

42200 Avance ordinaire accordée

42300 Avance spéciale accordée

43100 Prêt société accordée

46400 IPR

42400 Créditeurs sociaux


Net à payer

d) La contre partie

C'est la retenue, le versement, le paiement dans le livre auxiliaire de caisse


par : - 65 : SD à la balance.

· 42100, 42200, 42300 sont débités lors du paiement dans le livre de caisse
dépense ;

· 46400 lors du versement ou retrait par les organismes concernés par


caisse ;

· 43110 : SC à la balance ;

· 42400 : lors du paiement du débit salaire à la caisse ou par la banque.

4.5.2.2. Livre auxiliaire sortie magasin (LASM)

a) Définition

Les matières et fournitures stockées au magasin ne constituent pas en soi


une charge pour l'entreprise, c'est plutôt la consommation qui dévient une
charge à comptabiliser dans le livre auxiliaire sortie magasin.

b) Pièce justificative

C'est le bon de sortie

c) Ecriture à passer

Début Crédit Comptes


61220 61210 Pour les imprimés et fournitures informatiques

61710 Pour les matériels d'entretien du réseau

Pour les imprimés et fournitures de bureau

d) La contre partie

Le compte 31100 magasins n°1 accuse toujours un solde débiteur à la


balance. La REGIDESO utilise la méthode du coût de remplacement pour
valoriser son stock en magasin. Celle-ci se calcule sur base du taux du jour
de la devise.
A l'entrée, les articles sont comptabilisés au coût de revient moyen
pondéré, les prix d'achat étant convertis en monnaie étrangère forte au taux
du jour d'achat.

Les sorties sont enregistrés au taux mensuel communiqué par la direction


générale. Il ressort d'une opération qui occasionne le boni vu le mal de
valorisation selon que le taux mensuel est supérieur ou inférieur au prix
moyen pondéré appliqué à l'entrée des marchandises.

· Le bon est comptabilité comme suit :

D 31100

C 74530

· Le mal est comptabilisé comme suit :

D 64 830

C 31 100

Au fait, les entrées et les sorties fictives pouvant donner à la marchandise


une valeur pour le renouvellement du stock.

4.6. ANALYSE CRITIQUE DE L'ORGANISATION


COMPTABLE DE LA REGIDESO

4.6.1. FORCES

L'analyse critique faite sur l'organisation comptable relève les constants ci-
après constituant la force de ladite organisation :

- L'application dans la REGIDESO du système comptable centralisateur est


un bon signe, compte tenu de la taille, mais aussi de la nature et
l'employeur de ses activités ;

- La procédure informatique dans le traitement des informations comptables


répond favorablement à l'objectif comptable de la REGIDESO, car elle
diminue la durée du travail comptable, assure également la sécurité du
travail comptable en évitant des erreurs de rapport. Elle rend les documents
comptables plus visibles et enfin e facilite l'exploitation des renseignements
comptables ;
- Pour la tenue de sa comptabilité, la REGIDESO enregistre les opérations
comptables en se référant aux pièces justificative ;

- La comptabilité de la REGIDESO est organisée d'après les normes du


plan comptable général congolais (PCGC) ;

- Une bonne organisation de la comptabilité analytique d'exploitation.

4.6.2. FAIBLESSE

Les éléments ci-après méritent d'être signalé comme désavantageux à une


bonne organisation comptable à la REGIDESO, à savoir :

- Le personnel affecté à la comptabilité n'est pas suffisamment formé aux


nouvelles techniques de la comptabilité ;

- L'inexistence d'un code des procédures comptables ;

- L'insuffisance d'outils par rapport à l'effectif de la direction de comptabilité.

Pour clore, dans ce quatrième chapitre qui traite le cas pratique de notre
étude, nous avions eu à démontrer en long et en large comment est
organisé et fonctionne le service comptable de la dite entreprise
« REGIDESO » avant que nous fassions l'étude de l'efficacité de ces deux
derniers.

CONCLUSION
Nous voici arrivé à la fin de notre travail intitulé « l'organisation et le
fonctionnement d'un service comptable dans une entreprise publique » cas
de la REGIDESO pour une période allant de 2008 à 2011.

En effet, notre interrogation majeure a été de connaître comment est


organisé et fonctionne le service comptable au sein de la REGIDESO.

C'est ainsi que ce présent travail est subdivisé en deux parties ayant
chacune deux chapitres.

La première partie porte sur l'approche théorique de l'étude et comprend


les chapitres suivants :
Au premier chapitre, nous avons donné quelques explications sur les
considérations générales des concepts « organisation et fonctionnement »
d'un service comptable.

Au deuxième chapitre nous avons parlé des considérations générales sur


l'organisation et sur l'organisation comptable, celui-ci nous a aidé à parler
d'où se relève l'organisation comptable et comment doit-elle être implantée
dans une entreprise, afin de faciliter la bonne gestion de cette dernière.

La seconde partie s'articule sur le cadre pratique du sujet et comprend les


derniers chapitres ci-après :

Le troisième chapitre, dans lequel nous avons présenté la REGIDESO à


travers son historique, son objet social, sa localisation, ses activités et sa
structure organique.

Et pour finir, le quatrième chapitre nous avons d'abord démontré en long et


en large comment est organisé et fonctionne le service comptable de la
REGIDESO, avant que nous fassions l'étude de l'efficacité de ces deux
derniers.

Alors pour mieux passer cette étude, nous nous sommes posé les deux
questions suivantes :

- Comment parvenir à concevoir une bonne organisation d'un service


comptable au sein d'une entreprise?

- Comment est organisé et fonctionne le service comptable au sein de la


REGIDESO ?

En tant qu'analystes externes, la réalisation de cette étude n'a pas été


aisée car la confidentialité qui caractérise la plupart des entreprises
publiques en général et particulièrement de la REGIDESO n'a pas été de
nature à nous faciliter l'accès à certaines informations. Nous pensons,
néanmoins, que les informations recueillies suffisent et nous aident pour
répondre aux exigences scientifiques.

Ainsi, après étude nous sommes arrivés aux constats suivants :

Constats positifs :

- La structure de la direction de comptabilité de la REGIDESO est bien


organisée ;

- Dans la direction des comptabilités de la REGIDESO, chaque agent a sa


tâche ;
- Les livres comptables et les pièces justificatives de la REGIDESO
circulent et sont bien gardés ;

- La REGIDESO utilise deux procédés (procédé manuel et informatique)


dans son service de comptabilité.

Constats négatifs :

- La publication des états financiers est faite après deux à trois ans ;

- L'entretien de son bureau comptable n'est pas du tout régulier ;

- la REGIDESO n'a pas la capacité de mettre en place des stratégies


efficaces de suivi ;

- L'organisation et le fonctionnement de service comptable de la


REGIDESO n'étaient pas efficaces de 2008 à 2011.

Pour pallier à cette situation préjudiciable et l'améliorer, nous suggérons


aux dirigeants de la REGIDESO les mesures suivantes :

- La REGIDESO doit mettre en place des moyens efficaces pour améliorer


son emplacement de service comptable, c'est-à-dire mettre les matériels
nécessaires pour un bon exercice de son service comptable ;

- Les chefs comptables doivent veiller à tout enregistrement effectué, pour


une bonne suivie et empêcher à toute tentative de vol ;

- La REGIDESO doit renforcer sa politique commerciale en s'approchant


d'avantage de la population ;

- Les autorités de la REGIDESO doivent élargir son service de comptabilité


même au niveau des agents ;

- L'Etat doit se comporter en vrai propriétaire, en vue d'aider la REGIDESO


à améliorer sa rentabilité, l'Etat doit laisser la REGIDESO fixer ses tarifs en
s'adaptant à l'évolution de l'environnement macro-économique.

Pour clore, ce travail est susceptible d'être enrichi par d'autres recherches
car certaines données dont nous avions besoins pour mieux exploiter notre
thème n'étaient pas disponibles.

Nous n'avons pas non plus la prétention d'avoir réalisé une analyse
exhaustive. Ainsi, nous sollicitons l'indulgence de tous lecteurs pour les
imperfections qui se seraient glissées.

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