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Cours de thermodynamique II Module16

Chapitre I : Principes de la
thermodynamique

I- Généralités
La thermodynamique étudie les rapports entre les phénomènes thermiques et
mécaniques des corps dans leurs états macroscopiques.

Energie chaleur  Energie travail

Etude des transformations

Energie travail  Energie chaleur

1. Notion de système

Une portion limitée de l’espace (univers) par une surface servant de frontière réelle
ou fictive (surface limitant une certaine masse de fluide), et décrite par des variables
thermodynamiques (P, T, V, S, U, n, , Cp…..). Ce Système est en relation avec le
reste de l’univers (ME ; Milieu Extérieur), et les principaux transformations
susceptibles d’être opérées sont les suivantes :

- Transfert d’énergie travail


- Transfert d’énergie chaleur
- Transfert de masse

Selon le type du transfert, on peut classer le système en :

 Système isolé : frontières imperméables à n’importe quel type d’échange avec


le milieu extérieur.
 Système fermé : frontières imperméables aux échanges de la matière avec le
milieu extérieur, contraire est dit ouvert.
 Système adiabatique : frontières imperméables aux échanges de la chaleur
avec le milieu extérieur, contraire est dit diathermique.

Les enceintes considérées :

 Vase-close : masse constante


 Transvasement : débit de fluide

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2. Transformations

Le passage d’un état d’équilibre à un autre état d’équilibre. On distingue différents


types de transformations, parmi elles on rencontre souvent :

 T= Cte Transformation isotherme


 V= Cte Transformation isochore
 P= Cte Transformation isobare
 Q= 0 Transformation adiabatique
a. Transformation quasi-statique

Le passage par une succession d’états d’équilibres très voisins les uns des autres
(assez lente pour que chaque état ait le temps de s’établir).

b. Transformation réversible

Si on peut inverser le sens d’évolution (revenir en arrière) et que le système repasse


par exactement les mêmes états d’équilibres. Une transformation réversible est quasi-
statique, mais une transformation quasi-statique n’est pas forcément réversible.

Exemples :

c. Transformation irréversible

On ne peut pas ramener le système à sont état initial en passant par les mêmes
chemins des états par changement des conditions extérieures.

 Transformation rapide irréversible


 Transformation lente peut être réversible s’il n’y a pas de frottement

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II- Premier principe de la thermodynamique


 Pour un système fermé
Etablie par Joule/Helmholtz vers 1860, principe de conservation et d’équivalence
entre énergie chaleur et énergie travail.
Energie interne : fonction d’état constituée de :
 Energie cinétique microscopique des particules
 Energie des interactions des particules
 Energie de liaison des molécules
 Energie de liaison des constituants des l’atome
Energie interne représente-elle l’énergie totale ?
C’est le cas dans des nombreuses situations, mais en générale

ET  U  EC  E P

Enoncé : à tous système thermodynamique fermé est associé une fonction d’état E
(Energie) ; au cours d’une transformation quelconque la variation de cette fonction
d’état est égale à l’énergie reçue par le système de la part de milieu extérieur, positive
si elle est reçue et négative si elle est cédée.

ET  E f  Ei   recu

Dans de nombreuses cas le système est généralement au repos (Ec=Ep=0)

ET  U   recu
L’énergie reçue se décompose en deux formes; énergie travail (W) et énergie chaleur
(Q), d’où :
U  W  Q
 Pour un système ouvert

dM  M t  dt   M t   dm1  dm2
PPT pour un système ouvert (la surface imaginaire) est :

Et  dt   e2 dm2   Et   e1dm1   Wtot  Q

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Dans l’expression du travail total Wtot , on distingue le travail des forces de pression
indispensables pour aspirer et refouler la masse dm2 et dm1 respectivement :

Wentrée  P1Ve  P1 v1  0dm1  P1v1dm1


Wsortie  P2 Vs  P1 0  v2 dm 2   P2 v2 dm 2

D’où P1v1dm1P2v2 dm2 appelé travail de transvasement

Donc :

Et  dt   Et   dE  Wutile  Q  P1v1dm1 P2v2 dm2 e1dm1  e2 dm2  Pext V

dE  Wutile  Q  Pext V  eC  eP  u  Pv dm12

Pour un régime stationnaire avec une paroi indéformable :

 M t  dt   M t     dm1  dm2

 dV  0

 dE  0

D’où :

Wutile  Q  eC  eP  u  Pv dm12

Wutile  Q  eC  eP  u  Pv 

Wutile  Q  eC  eP  h

Si de plus le système est globalement au repos :

Wutile  Q  h  Wutile  Q  H

III- Deuxième principe de la thermodynamique


1. Pour un système fermé
Dû aux travaux de Carnot (1824) et Clausius (1854)

Limites du premier principe :

Pour un cycle W  Q  U  0    W  Q il semble qu’il y ait équivalence entre l’energie


travail et l’énergie chaleur, le premier principe peut laisser penser que le moteur W  0 avec
une seule source de chaleur Q  0 peut exister, alors que l’expérience montre que ce moteur
n’existe pas.

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Dans la réaction chimique H 2  O2    H 2O , le premier principe de la thermodynamique
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appliqué à la chimie dit que l’on récupère une quantité de chaleur (variation de l’enthalpie
du système), alors on pense qu’on fournissant la même quantité d’énergie on peut inverser la

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réaction, alors que c’est impossible, il faut avoir recours à des procédés plus complexes. Donc
le premier principe de la thermodynamique ne peut donner aucune infimration sur le
caractère inversible de cette réaction.

 Le premier principe est insuffisant pour expliquer ces phénomènes et étudier la notion
d’irréversibilité.

Enoncé du deuxième principe :

Pour un système thermodynamique donné, il existe une fonction d’état S (J/K)


appelée entropie (Grec. entropia ; signifiant qui revient en arrière) possède les
propriétés suivantes :

 S est extensives
 Lors d’une évolution adiabatique d’un système fermé S  0
 Lors d’une évolution quelconque d’un système fermé S  Séch  Scrée

Q
S éch provient du transfert thermique S éch   avec Tsurf est la température de
Tsurf

surface du système, S crée un terme de création d’entropie, toujours positif ou nul.

 S crée  0 pour une transformation réversible


 S crée  0 pour une transformation irréversible

Donc il apparait que :

- PPT est un principe de conservation


- DPT est un principe d’évolution

Entre deux états voisins dS  Séch  Scrée , S peut être négative si S éch  0 et S éch  Scrée

Pour une évolution adiabatique réversible, si l’évolution de 1 à 2 est possible, donc


l’évolution inverse l’est aussi :

1    2 S  S 2  S1  0

2    1 S*  S1  S 2  0

D’où S  0 , donc une évolution adiabatique réversible est isentrope.

Enoncé de Kelvin Planck :

On considère une machine thermique monotherme

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- PPT : W  Q  U  0    W  Q
Q1
- DPT : S  S éch  S crée    S crée  0    S  S éch 
T1

Q1
Pour un cycle : S  0     0    Q1  0 (T exprimé en Kelvin tjrs >0)
T1

Donc W  Q    W  0 ce qui explique que la machine monotherme ne peut jamais


produire du travail.

Enoncé : Il est impossible de réaliser une machine thermique monotherme.

Enoncé de Carnot :

On considère une machine thermique ditherme :

- PPT : W  Q  U  0    W  QC  QF 
QC QF QC QF
- DPT : S  Séch  Scrée    S crée    S crée  0    S  S éch  
TC TF TC TF

QC QF
Pour un cycle : S  0     0
TC TF

Si la machine est un moteur, donc W  0    QC  QF  0 , les deux quantités ont des


signes opposés, supposant que la machine emprunte de la chaleur à la source froide et
restitue une autre quantité à la source froide, c-à-d :

QF Q QF QC
QF  0 ; QC  0     QC  0    QF  QC  0     C    0
TF TC TF TC

Ce dernier résultat est contradictoire avec le DPT, donc l’inverse est vrai.

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Enoncé : Un moteur emprunte de la chaleur à une source chaude et restitue une partie à la
source froide en produisant du travail.

2. Pour un système ouvert

On suppose que la température de la frontière du système considéré est uniforme


(T0).

S t  dt   s2 dm2   S t   s1dm1   Scrée  Séch

Q
S t  dt   S t   dS  S crée   sdm12
T0

Pour un régime stationnaire :

 M t  dt   M t     dm1  dm2

 dS  0

Q
S crée   dms 12  0
T0

3. Identités thermodynamiques

Pour une évolution quelconque d’un système fermé, on a :

dU P
dS   dU ou bien dU  TdS  PdV
T T

En particulier, pour une transformation isobare :

dH V
dS   dP ou bien dH  TdS  VdP
T T

4. Exemples de calcul d’entropie (pour un gaz parfait)


On utilisant la première identité thermodynamique :

nR
dU  CV dT  TdS  PdV  dT
 1

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nR
CV 
 1
C P  CV  nR    CV  CV  nR    Relation de Mayer
nR
CP 
 1

nR dT P nR dT dV nR  T  V 
Donc dS   dV  V d’où S ln   nR ln   S 0
 1 T T  1 T V   1  T0   V0 

S0 est l’entropie pour T0 et V0.

Qui s’écrite sous la forme :


 1
nR  T  nR  V  nR  TV  1 
S ln   ln   S0 Ou bien S ln S
  1  T0    1  V0    1  T0V0 1  0

On utilisant la deuxième identité thermodynamique :

nR
dH  C P dT  TdS  VdP  dT
 1

 1
nR dT V nR dT dP nR  T  nR  P 
Donc dS   dP   nR d’où S ln   ln   S0
 1 T T  1 T P   1  T0    1  P0 

S0 est l’entropie pour T0 et P0.


  1
nR  T  nR  P  nR  T  P1 
S
D’où S ln   ln   S0 donc S ln
  1  T0    1  P0    1  T0 P01  0

nR  PV  
  S0
Avec le couple (P,V) : S ln
  1  P0V0 

Donc pour une transformation isochore V=Cte:

nR  TV  1  nR  T f 
S ln S  S  ln 
  1  T0V0 1  0   1  Ti 

Pour une transformation isobare P=Cte:

nR  T f  nR  V f 
S  ln  ou bien S  ln 
  1  Ti 
   1  Vi 

Pour une transformation isotherme T=Cte:

Vf  P 
S  nR ln 
 ou bien S  nR ln i 
 Pf 
 Vi   

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IV- Diagrammes thermodynamique


1. Diagramme de Clapeyron (P,V)

P Isochore

Isobare
Isotherme PV= Cte

Isentrope PVCte

- Une transformation isotherme d’un gaz parfait est représentée par la courbe
d’équation : P  Cte . Il s’agit d’une hyperbole de pente   P  .
V  V 

- Une transformation isentropique d’un gaz parfait où  = cte, est représentée par la
. Il s’agit d’une hyperbole de pente   P  .
Cte
courbe d’équation: P  
V  V 

2. Diagramme entropique (T,S)

T Isentrope

Isotherme

V- Etude de transformations réversibles (gaz parfait)


De plus si la transformation est adiabatique, elle est isentropique :

Compression : (système fermé ; vase-close)

0
 0

du  w  q  wisc ce qui donne du  w  q  wisc  u2  u1  CV T2  T1 

Compression : (système ouvert ; avec transvasement)

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0
 0

dh  wutile  q  wutile
c
 wisc ce qui donne dh  wis  q  wisc  h2  h1  C P T2  T1 

VI- Etude de transformations irréversibles (gaz parfait)


De plus si la transformation est adiabatique, elle est isentropique :

Compression : (système ouvert ; avec transvasement)

Les irréversibilités (pertes par frottement, dissipation visqueuses) sont assimilées à


une source de chaleur interne qint :

0
h  wirré  qad  wirré ce qui donne  h2  h1  CP T2,irré  T1 
c c
wirré

On introduit le rendement isentropique de compression définit par :

wisc T2,irré  T1
isc   1 donc c
wirré  wisc  qint
c
wirré T2  T1

VII- Transformations polytropique


Une transformation est dite polytropique, si à chaque instant le système est dans un
état d’équilibre interne avec un échange partiel de la chaleur avec le milieu extérieur,
et on cherche un coefficient (K) dit coefficient polytropique pour lier deux états (1) et
(2) par la relation de type : PV K  Cte

ln 2 
P
Pour un gaz parfait : K  P1 
ln 2   ln 2 
P T
 P1   T1 

La quantité de chaleur échangée est :

P2V2  P1V1 nRT2  T1 


Q12  W12  U12  Q12  U12  W12  CV T2  T1    CV T2  T1  
K 1 K 1

CV   1
 CV T2  T1   T  T   C T  T  K   
K  1 2 1 V 2 1  K  1 

Pour une transformation adiabatique K=donc : Q12  0

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