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PROLÉGOMÈNES - LA

PENSÉE ÉCONOMIQUE
AU TRAVERS DES ÂGES
SECTION 1 - LES DÉMARCHES PRÉCLASSIQUES (LE MERCANTILISME ET LA PHYSIOCRATIE)

§1 Le mercantilisme
Le mercantilisme a dominé durant environ quatre siècles, du XVème siècle au XVIII ème siècle, et a connu
une apogée à des époques variables selon les pays.
Trois propositions : le populationnisme, le protectionnisme et le pré -quantitativisme.

La thèse populationniste : la natalité est la base de toute expansion.


L’homme, sans lequel aucune richesse ne peut surgir, doit croître et multiplier car la natalité, au travers de
l'emploi qu'elle suscite, est appréhendée comme la base de toute expansion.

Le protectionnisme : dopage des exportations et le freinage des importations.


Convaincus par les thèses de Machiavel, les mercantilistes préconisent un protectionnisme rigoureux, dans
la mesure où ils sont persuadés que seule l'accumulation de métaux précieux assoit l'autorité du Prince et
qu'en sus du pillage fortuit des civilisations perdues cette accumulation exige le dégagement d'un surplus
externe : il faut doper les exportations et freiner les importations.

Le quantitativisme monétaire : le niveau général des prix d'une nation est lié à la quantité de monnaie qui y
circule.
Les idées mercantilistes sont pré-quantitativistes parce que, à l'inverse de celles des Classiques, elles
demeurent non formalisées et ne font état d'aucune scission entre la sphère réelle et la sphère monétaire
de l'économie.

§ 2. La physiocratie
Auteurs non physiocrates qui ont critiqué les idées mercantilistes : William Petty (1623-1687, UK) et
Richard Cantillon (1680-1755, UK) et Pierre Le Pesant de Bois-Guilbert (1646-1714, FR) et Etienne Bonnot
de Condillac (1715-1780, FR),
Les physiocratiques critiquent des idées mercantilistes.
L'école physiocratique, menée par le docteur François Quesnay (1695-1774), était libérale en ce qu'elle
proclamait une confiance aveugle en l'ordre naturel, et voyait dans la terre l'unique source de la richesse,
et non plus dans les métaux précieux,

On lui reconnaîtra trois mérites essentiels. Elle a posé le problème de la valeur des choses :
1) Se trouvent opposées la valeur d'usage (la valeur d’un objet dépend de l’usage qu’on en fait), et
2) La valeur d'échange veut que la valeur d’un objet soit sujette à l'acceptation d'une dualité des prix :
▪ D’un côté, un prix fondamental des marchandises qui reflète leur coût de production et,
▪ De l'autre, un prix de marché dont les variations sont soumis à la loi de l'offre et de la demande.
3) Elle a conçu un Tableau économique (l'ouvrage de François Quesnay) qui présente les flux de revenus
irriguant l'économie, mettant ainsi en relief les liens d'interdépendance entre les agents ; cette
démarche a formé l'embryon de la comptabilité nationale contemporaine.

SECTION 2 - LA DOCTRINE LIBÉRALE

Première doctrine prônant le libéralisme, elle élaborera tant de nombreux concepts que des lois dans des
champs d'analyse diversifiés : la production, la répartition, la monnaie, l'échange, la croissance, l'équilibre...

Les grands écrits classiques furent publiés entre 1776 et 1850 environ. Ils prennent donc place à une
époque où la philosophie des Lumières marque son empreinte. Au plan technique, l'Europe connaît une
révolution d'ampleur inconnue jusqu'alors et, s'agissant des relations sociales, la composition sociologique
de la population active change. C’est l’éclosion du capitalisme industriel.

Les plus grands auteurs ainsi que ceux de leurs ouvrages majeurs sont :
- Adam Smith (1723-1790) : Théorie des sentiments moraux, 1759 : La richesse des nations, 1776 ;
- David Ricardo (1772-1834) : Principes d'économie politique et de l'impôt, 1817 ;
- Robert Malthus (1776-1834) : Essai sur le principe de population. 1798 ;
- Jean-Baptiste Say (1767-1832) : Traité d'économie politique, 1803 ; Catéchisme d'économie politique, 1817
;
- John Stuart Mill (1806-1873) : Principes d'économie politique, 1848.

§ 1. De la valeur et de la répartition
Les Classiques adoptent une conception objective de la valeur.
Chez Smith, la théorie de la valeur travail commandé prévaut : une marchandise tire sa valeur de sa
capacité à acquérir une certaine quantité de travail, quelle que soit la forme que puisse revêtir ce travail.
Chez Ricardo, la théorie de la valeur travail incorporé domine : un objet n'a de valeur qu'en raison de la
quantité de travail incrustée en lui.

Théorie de la valeur et théorie de la répartition forment l'avers et le revers d'une même médaille,
puisqu'on ne peut concevoir de partage des revenus sans production préalable.
Pour ce qui est du travail, les Classiques affirment :
- En longue période le salaire s'identifie au minimum de subsistances ;
- Théorie du fonds de salaire : en courte période, le salaire est déterminé par la rencontre de l'offre
et de la demande de main-d’œuvre, cette dernière restant dimensionnée à l'accumulation du
capital productif.
En ce qui concerne le capital, plusieurs thèses ont fourni des explications divergentes de la détermination
du profit. Mais toutes le justifièrent en tant que tel. La rente (rétribution de la terre) est évaluée de façon
différentielle, car elle est mesurée par l'écart existant entre le rendement d'un lopin de terre donné et le
rendement constaté sur la terre la moins fertile.

Les analyses du partage du revenu nationales proposes par Adam Smith et Robert Malthus étaient très
incomplètes.
David Ricardo a proposé l'argumentation la plus solide :
• Dans une vision statique, la rente est fixée de manière différentielle, le salaire se cale sur le
minimum de subsistances et le profit s'appréhende comme un résidu, c'est-à-dire la fraction de la
production subsistante une fois les autres facteurs rétribués
• Dans une vision dynamique, si la masse des rentes et celle des salaires n'ont de cesse de s'étendre,
le montant global des profits s'amenuise au point de devenir nul ; dès lors, l'avènement de l'état
stationnaire devient inéluctable.

§ 2. De la monnaie
La théorie monétaire classique repose sur deux grands principes :

1. La théorie quantitative de la monnaie expose que les mouvements de prix résultent toujours des
fluctuations enregistrées dans le stock de monnaie ; autrement dit, plus la circulation monétaire dans une
économie est forte, plus le niveau général des prix qu'on y relève est élevé, et réciproquement.

2. Le mécanisme d'équilibration par les prix entraîne deux conséquences :

1. l'équilibre automatique des comptes extérieurs


Quand, dans une économie, la quantité de monnaie en circulation est faible, les prix y sont bas, ce qui
encourage les exportations et pénalise les importations.
L'excédent des comptes extérieurs qui en découle provoque l'afflux de métaux précieux et renchérit le niveau
général des prix en raison de la théorie quantitative. Cette hausse des prix va ensuite amputer les
exportations et stimuler les importations : peu à peu, l'excédent aux frontières disparaît.
Conclusion : l'équilibre de la balance des comptes se réalisant automatiquement, sans l’intervention du
gouvernement.
2. la répartition harmonieuse du stock d'or mondial.
Au laisser-faire répond en écho le laissez-passer. Le partage équitable de la quantité disponible d'or procède
d'une logique analogue.
Supposons que le globe soit composé de deux nations.
- Dans la première, les prix sont bas, car les réserves métalliques y sont modestes ; grâce au
mécanisme qu'on vient de décrire, on sait que des entrées d'or se produiront rapidement.
- Dans la seconde au contraire, le niveau de prix initialement élevé favorise des fuites d'or, de sorte
qu'en définitive les surplus métalliques dont elle disposait s'achemineront vers la première.
Ces raisonnements, trop mécaniques pour être plausibles, ont néanmoins connu des prolongements
pratiques.
L'histoire factuelle apprend en effet que, durant la période de suspension de la convertibilité de la livre sterling
(1797-1820), des positions bullionistes catégoriques ont été exprimées. Leur message était simple :
Toute élévation du prix du lingot d'or au-dessus de son prix d'émission accompagnée d'une dépréciation du taux
de change est symptomatique d'un excédent de circulation monétaire dans l'économie.
Défendues par des hommes aussi illustres que Ricardo et Malthus, elles aboutirent à critiquer très sévèrement la
politique d'émission de la Banque d'Angleterre qui ne se souciait guère de la quantité des biens et des services
existants.
Quelques années plus tard, elles initièrent un débat capital entre les partisans du principe de circulation Currency
principale — et ceux du principe de banque —Banking principale.
Fidèles aux thèses ricardiennes, les premiers réclamaient la couverture intégrale de la circulation par des réserves
métalliques tandis que les seconds, plus pragmatiques, niant tant la théorie quantitative de la monnaie que le
postulat du rééquilibrage automatique des balances de comptes extérieurs, préconisaient une couverture-or
partielle.
Aux termes de la loi, ce sont les premiers qui eurent gain de cause car l'Act de Peel de 1844 prévoyait des
dispositions très strictes mais, en réalité, du fait de suspensions à répétition de cette loi, ce furent les seconds qui
virent leur thèse corroborée en réalité.

§ 3. Du commerce international
La théorie classique de l'échange international est amplement redevable aux travaux d'Adam Smith, de
David Ricardo et de John Stuart Mill.
Adam Smith inventa la théorie des avantages absolus qui, en prenant le soin de mettre en exergue les relations
existantes entre le commerce et le développement économique, se comprend aisément : sitôt que la
production domestique d'une marchandise est soit impossible, soit trop onéreuse, il est de l'intérêt de la nation
considérée d'acheter ladite denrée à des pays tiers. L'avantage essentiel du commerce international réside donc
dans la réduction des coûts qu'il occasionne.

Due à David Ricardo, la théorie des coûts comparatifs marque un indéniable progrès analytique.
Le coût comparatif d'un bien par rapport à un autre est, dans tout pays, mesuré par le rapport des
quantités de travail nécessaires à leur production dans chacun des pays, il se peut qu'en dépit de
l'existence d'un double avantage absolu en faveur d'une économie concurrente une nation ait tout de
même intérêt à se spécialiser. Ainsi un pays se doit-il de poursuivre sa spécialisation internationale tant que
la quantité des biens qu'il exporte lui procure plus de biens en échange que s'il les produisait. En sorte que
liberté de l'échange et obligation de spécialisation internationale paraissent indissociablement liées.

Comblant en partie les insuffisances du modèle ricardien — adoption de la théorie de la valeur travail
incorporé, constance des coûts de production et vigueur supposée des demandes nationale et
internationale de produits —, la théorie des valeurs internationales qu'a suggérée John Stuart Mill vise à
résoudre le problème des conditions d'équilibre dans les relations planétaires. Par le biais de la
construction de fonctions de demande réciproque l'offre d'exportations d'un pays étant égale à la demande
d'importations de l'autre dans un modèle à deux intervenants, et inversement —, elle montre comment le
jeu des forces de marché permet de repérer le point terminal de l'échange et ce, au sein d'une zone dont les
contours sont plus resserrés que ceux qu'entrevoyait Ricardo. À la limite, l'équilibre de l'échange se produit
à l'intersection des courbes de demande réciproque des pays qui y participent.
§ 4. De la dynamique et de l'équilibre
La conception smithienne de la croissance suppose que la propriété soit garantie, la liberté de commerce
assurée et la division du travail avérée.

Au-delà de ces considérations institutionnelles, elle établit que l'accumulation du capital se trouve à l'origine
de la dynamique économique :
- D’un côté, en effet, l'accumulation de capital — l'investissement en termes modernes — accentue la
division du travail tout en étirant l'échelle de production, fait qui occasionne des profits
supplémentaires et, partant, une accumulation nouvelle de capital ;
- De l'autre, l'accumulation autorise le versement de salaires décents qui encourage la natalité, donc
la demande globale et, à terme, une division du travail qui suscite à son tour une accumulation de
capital neuf. L'analyse malthusienne de l'expansion fait sienne la démarche précédente, niais y
ajoute deux singularités que constituent le rôle de la population et celui de la demande. Le principe
de population tient en ce que les hommes croissent selon une progression géométrique et les
subsistances en raison d'une progression arithmétique ; en découle un déséquilibre croissant qui
explique que, fatalement, l'humanité court à sa perte.

Malthus fut le seul grand classique à privilégier une approche de l'économique par la demande en arguant
qu'il était vital pour une nation de stimuler la demande efficace (efficient demand).

La loi des débouchés (Français Jean-Baptiste Say, Fra) :


L'offre, sitôt créée, suscite sa propre demande, elle expose qu'une fois le temps d'ajustement écoulé, l'offre est
égale à la demande sur tous les marchés, ce qui consacre l'idée d'automaticité des équilibres.
Neutralité de la monnaie : celle-ci est en effet dénuée de toute utilité à partir du moment où les produits
s'échangent contre d'autres produits. En d'autres termes, hors le privilège de rendre les échanges plus fluides,
la monnaie ne fait que les voiler.

À cette conception optimiste des choses se sont opposé les vues pessimistes de Malthus :
La sous-consommation permanente du revenu qu'entraîne la formation d'épargne empêche un écoulement
correct de la production ; par suite, cette réfutation conclut à l'inéluctabilité des crises, symbole vivant des
déséquilibres économiques.

Cette pensée libérale très critiquée :


• Le libéralisme qui prêchait l'égalité des nations conduisait, en fait, à affermir la domination
britannique de par le monde,
• Ses préceptes n'étaient pas appliqués, quand ils n'étaient pas contredits, et
• Les tensions sociales devenaient de plus en plus conflictuelles

SECTION 3 - LES THÈSES CONTESTATAIRES

Les courants opposés au libéralisme figurent : le socialisme utopique, le socialisme scientifique et les
mouvements de réaction non socialistes.

§ 1. Les penseurs socialistes idéalistes


Claude Henri de Rouvroy, comte de Saint-Simon (1760 – 1825), est l'inventeur de l'industrialisme qui, du
point de vue économique, confine à une apologie de l'industrie et, au plan social, préconise une
organisation pyramidale de la société dont les chefs d'entreprise doivent occuper le sommet.
Écartelé après sa mort entre deux tendances, l'une mystique et l'autre révolutionnaire, l'industrialisme
saint-simonien fit montre de penchants socialistes en ce qu'il se préoccupa d'agencer le pouvoir et la
production de façon rationnelle, et en ce qu'il considéra le travail de l'homme comme une valeur de tout
premier plan.

Avec Jean-Charles Léonard Sismonde de Sismondi (1773-1842), le socialisme technocratique.


Dénonçant avec véhémence la récurrence des crises et l'exploitation ouvrière dont le capitalisme
est porteur, il suggère des solutions hésitantes dans la mesure où, tiraillé par l'impératif de justice
sociale et l'exigence du respect des libertés individuelles, il recommande une intervention nuancée de
l'État et songe à faciliter l'accès de tous à la propriété, dans le but d'atténuer les antagonismes sociaux.

Par leurs écrits et par leurs actes, deux hommes, Charles Fourier (1772 -1837) et Robert Owen (1771-
1858), illustrèrent le socialisme associationniste.
- Fourier, philosophe, humaniste mais aussi doux rêveur à partir d'une conception pour le
moins farfelue des relations sociales, créa des phalanstères qui, fondés sur l'utopisme
fraternel, se soldèrent par de cuisants échecs.
- De loin plus réaliste, Owen dirigea une entreprise modèle de plus de deux mille salariés dans
laquelle la rentabilité rivalisait avec la bonne ambiance au point qu'elle accueillit plus de vingt mille
visiteurs en une dizaine d'années ; cette expérience, à dire le vrai positive, engendra le mouvement
coopératif mondial.
-
Rédigés avec une plume trempée d'acide, les écrits de Pierre Joseph Proudhon (1809-1864) ont été
jugés par la postérité comme singulièrement violents. D'une nature révoltée et tourmentée, cet au teur
inspira le socialisme populiste. Incluant tout à la fois une virulente condamnation de la propriété et un
désaveu de l'inégalité, cette doctrine, au soir de sa vie, sera affadie quelque peu pour donner naissance
au mutuellisme dont le corps de pensée vise à conjuguer liberté et égalité. D'où les railleries
franchement acerbes de Karl Marx !

§ 2. Les penseurs socialistes scientifiques


Représentée par Karl Marx (1818-1883) et son ami Friedrich Engels (18201895), cette tendance
révolutionnaire doit beaucoup à la philosophie, à celle de l'histoire en particulier. Les idées d'un
Feuerbach ou d'un Hegel y affleurent constamment, de telle sorte qu'elle s'offre comme une théorie de
l'économie aussi bien qu'une théorie économique de l'histoire.
Dans le premier cas, le marxisme atteste que l'évolution des sociétés est tributaire des modifications des
rapports sociaux qu'elles subissent ;
Dans le second, il avance que c'est l'état des forces économiques existantes qui caractérisent une phase
de l'histoire. Son déterminisme technique est patent.
Enfin, rappelons que le marxisme constitue :
- Une pensée ;
- Il constitue également une philosophie de l'action dont le but avoué est d'exacerber les luttes
de classes afin de précipiter l'avènement du socialisme.

D'un point de vue strictement analytique, le marxisme reprend à son compte les prémisses de la théorie
classique de la valeur parce qu'il prend fait et cause pour la valeur travail incorporé. Il s'en détache
toutefois lorsque, alléguant que la plus-value est du travail impayé, il conclut à l'exploitation des masses
ouvrières et, de fait, à la thèse de l'aliénation de l'homme par l'homme.
Enfin, la loi de la baisse tendancielle du taux de profit annonce l'effondrement inévitable du système
capitaliste. Dans la doctrine marxiste le politique l'emporte sur l'économique
A mesure de son développement, le capitalisme se heurte à une double fatalité :
1) Economiquement, des crises convulsives apparaîtront à des moments de plus en plus rapprochés du fait
de la persistance du déséquilibre entre l'épargne et l'investissement.
2) Socialement, les capitalistes, de moins en moins nombreux et de plus en plus riches au motif de la
concentration, et les salariés, de plus en plus nombreux et de plus en plus pauvres par les licenciements
successifs, sont condamnés à se heurter.
Sous de tels auspices, seule la révolution est salvatrice. Elle permet :
- Dans un premier temps : l'instauration d'un socialisme d'État dépeint par :
o L’abolition de la propriété privée des moyens de production,
o La dictature du prolétariat,
o L’incitation au progrès technique et
o La suppression des inégalités.
- Plus tard, elle favorise l'accès à la phase supérieure qu'est le communisme, phase que dépeignent :
o Le dépérissement de l'État,
o La création de coopératives coordonnées par un plan central et
o L’égalité entre les sexes.

Le marxisme dont les excès politiques et les manquements économiques et sociaux ne sont plus à prouver
est aujourd'hui une idéologie déclinante. Peut-être s'aperçoit-on, enfin, que la croyance en un dogme, fût-il
suggestif, a de tout temps été préjudiciable à l'homme !

§ 3. Les penseurs non socialistes antilibéraux


Le protectionnisme était profondément antilibéral, sa vocation étant précisément de dénoncer et de
combattre les excès du libre-échange. Il avait plusieurs formes :
- Industriel, provisoire et conquérant en Allemagne avec Friedrich List (1789-1846),
- Agricole, industriel et durable aux États-Unis avec Henri Carey (1793-1879),
- Frileux et conservateur en France avec Jules Méline (1838-1925),
L 'étatisme, en soi, ne le fut pas moins. Incarné par Charles Brook Dupont White (1807-1878), il s'est fait le
chantre d'une intervention active des pouvoirs publics dans l'économie afin, entre autres, de corriger la
répartition jugée trop injuste du revenu national. En plus de ce rôle de partenaire social explicitement
reconnu, il incombait à l'État d'atteindre des objectifs qui, à l'instar de la promotion du progrès ou de la
lutte anticyclique, faisaient de lui un authentique agent économique. La doctrine classique qui
recommandait le non interventionnisme étatique dans les affaires économiques et sociales était niée...

La réaction sociologique, pour sa part, conteste l'appréhension trop conceptuelle qu'ont les libéraux de la vie
économique. C'est pourquoi Auguste Comte (17981857) et Frédéric Le Play (1806-1882), chacun à sa manière
— le premier en vantant les mérites de l'expérience, le second en élaborant de minutieuses monographies —
militeront pour accorder la prépondérance au fait.

L'Ecole historique allemande -- auteurs tels que Wilhelm Roscher (1817-1894), Bruno Hildebrand (1812-
1878), Adolf Wagner (18351917)
Max Weber (1864-1920), Werner Sombart (18631941) et Arthur Spiethoff (1873-1957), a, nonobstant
certaines inflexions chez tel ou tel, proposé une méthode d'analyse fondée sur la collecte historique des
faits cherchant à extraire l'économie politique de l'univers abstrait dans lequel les Classiques l'avaient
enfermée.

Aussi peu doctrinaires, les ingénieurs français du XIXe siècle —


Jules Dupuit (1801-1866),
Antoine Cournot (1801-1877),
Emile Cheysson (1836-1910) ...
—ont aussi fait progresser l'économie empirique. Parce qu'ils avaient à se colleter avec des problèmes
pratiques — Comment irriguer une terre ? Comment ériger un pont ? Comment assurer la résistance d'un
bâtiment ? Comment produire efficacement et au moindre coût ?... —, ils s'efforcèrent de mettre au point
des outils qui contribuèrent à promouvoir une rationalisation des choix dans de multiples domaines,
notamment administratifs.
Sous des angles d'attaque distincts, ces pensées ont mis en relief maintes faiblesses de la construction
classique : son abstraction, son universalité, son perpétualisme et, somme toute, son mépris de l'homme.
Mais le message libéral demeurera vivace puisqu'à plus d'un égard les économistes marginalistes le firent
leur.

SECTION 4 LA THÉORIE NÉOCLASSIQUE

L'économie néo-classique est née au tournant des années 70 du X1Xeme siècle, elle est souvent dénommée
marginaliste du fait de l'accent qu'elle porta sur la dernière unité produite, consommée ou échangée.
Outre qu'elle accentua le caractère abstrait du credo libéral, elle vanta les uniformités économiques. «
L'hédonisme, selon le mot de François Perroux, est une tentative pour faire de l'économie politique une
science exacte ».
§ 1. De la valeur
Autant les écrivains classiques énoncèrent une théorie de la valeur objective, autant les auteurs
néo-classiques marquèrent leur préférence pour une approche subjective : n'ont de valeur que les
objets auxquels on en accorde.
Plus scientifiquement, pour le Français Léon Walras (1834-1910), la rareté d'une marchandise est
cause de sa valeur en échange ; pour l'Anglais Stanley Jevons (1835 1882), les rapports des degrés
finals d'utilité des consommateurs l'expliquent ; pour l'Autrichien Carl Menger (1840-1921), c'est
l'intensité relative avec laquelle on ressent un besoin qui la fonde.

Par-delà ces nuances, ces conceptions qui confirment la primauté des choix individuels sont loin
d'être satisfaisantes. Elles posent sans démontrer que l'utilité et la rareté se situent en amont de
la valeur : ce faisant, elles transforment des égalités en causalités, ce qui est une erreur. Elles
partent généralement d'un modèle à deux agents, puis généralisent les solutions ; or, est-on en
droit de passer d'un équilibre bilatéral à un équilibre compétitif sans formuler certaines réserves ? Elles
laissent à penser que la valeur des biens capitaux est liée à celle des biens de consommation, ce qui n'est
pas évident...

Il faudra attendre Alfred Marshall (1843-1924) pour disposer d'une théorie synthétique de la valeur. Pour
lui, l'intersection des courbes d'offre et de demande dorme la valeur d'échange ou le prix du marché du
bien considéré. À juste titre, il écrit : « Il serait tout aussi raisonnable de discuter sur le point de savoir si
c'est la lame supérieure ou la lame inférieure d'une paire de ciseaux qui coupe le morceau de papier que de
se demander si la valeur est déterminée par l'utilité ou le coût de production », et ajoute que l'importance
de la demande dans la détermination de la valeur est inversement proportionnelle au temps, et que celle
du coût de production, en revanche, lui est proportionnée.

§ 2. Du capital et de son prix


Pour ce qui est du capital, les penseurs néo-classiques signalèrent son aspect bidimensionnel : d'une part,
et c'est son aspect quantitatif, il mesure l'effort d'investissement, tandis que, de l'autre, et c'est son aspect
temporel, il appréhende la durée durant laquelle le capital est placé. On opposera donc capital investi et
quantité de placement de capital.
S'agissant de son prix, ils distinguèrent le taux normal ou encore naturel de l'intérêt qui s'assimile au
rendement de la dernière unité de capital investie, et le taux monétaire qui symbolise le coût du capital
emprunté. Dès lors, la supériorité de celui-ci par rapport à celui-là diffère la décision d'investir alors que
son infériorité la précipite. Ainsi s'expliquerait l'alternance des mouvements expansifs et récessifs de
l'économie, autrement dit ses fluctuations, selon Knut Wicksell (1851-1926).

§ 3. De la monnaie et du niveau général des prix


Le schéma primitif d'analyse néo-classique est dichotomisée au point que sa ressemblance avec
l'approche classique est frappante. Rappelons que la dichotomie implique la scission de l'économie en
deux sphères disjointes : au sein de la sphère réelle, toutes les grandeurs sont fixées (production,
consommation, investissement. Échange, emploi, prix relatifs), cependant que la sphère monétaire ne
sert qu'à déterminer le niveau général des prix d'après le principe quantitativiste.
Dans les recueils originels, tels ceux de Léon Walras et d'Irving Fisher (18671947), même si le concept de
monnaie désirée par les agents remplace celui de monnaie nécessaire aux échanges, dichotomie et
quantitativisme sont clairement affichés.
Puis, peu à peu, la référence à la dichotomie se relâche quand elle ne disparaît pas carrément — cf. la
Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie (1936) de John Maynard Keynes (1883-1946) —
et le quantitativisme s'amollit s'il ne se réforme — cf. la Théorie monétaire du revenu nominal de Milton
Friedman (1912-2006) pour s'identifier à une approche néo-quantitative.

§ 4. De l'équilibre général et de l'optimum


La théorie de l'équilibre général qui découle de la réalisation simultanée de l'ensemble des équilibres partiels est
due à Léon Walras. Au moyen d'un appareil mathématique plus lourd que sophistiqué, décrit dans ses Eléments
d'économie politique pure (1874), cet économiste développe des systèmes d'équations qui témoignent de
l'interdépendance des actes et dont la résolution, pour des domaines aussi variés que ceux de la production, de
l'échange, de la monnaie, du crédit... conduit à formuler des lois d'établissement et de variation des prix,
connues en économie politique sous le nom de lois de l'office et de la demande.
Le modèle walrasien n'est qu'une vue de l'esprit. Les hypothèses de mesurabilité des utilités individuelles, de
concurrence pure et parfaite, de plein-emploi des facteurs (travail, capital et terre) de la production en font foi. Il
n'en reste pas moins que sa formalisation a ouvert la voie à de très nombreuses recherches ; il n'est donc pas
exagéré de tenir Léon Walras pour un des fondateurs de l'économie politique moderne.
Son successeur à la chaire de Lausanne, l'Italien Vilfredo Pareto (1848-1923), conçut la notion d'optimum. Dans
son Alarme! d'économie politique (1906). Il définit ce dernier comme étant la position dans laquelle il n'est plus
possible d'améliorer la situation d'un individu sans détériorer simultanément celle d'au moins un autre. Ses
travaux eurent un retentissement considérable : repris par d'autres auteurs s'efforçant d'intégrer des
phénomènes aussi délicats que la production de biens publics et d'externalités, ils inspirèrent des théories aussi
diverses que celle des jeux ou de l'optimum social en régime collectiviste.
Dominant jusque dans les années 30, la pensée néo-classique fut à son tour ébranlée par les conjectures
keynésiennes.

SECTION 5. LA REVOLUTION KEYNESIENNE KEYNES (CAMBRIDGE)

L'équilibre classique est général 21 équilibre keynésien est global L'équilibre classique :
- vision micro
-économique des choses : la somme des équilibre partiels obtenus sur des marchés spécifiques conduit à
l'équilibre général de l'économie.
- L'équilibre keynésien :
- s'appuie sur une démarche délibérément macroéconomique qui fait des quantités et des prix des
grandeurs déterminées par confrontation d) agrégats. L'équilibre classique : la totale flexibilité des
variables garantit la permanence de l'équilibre ainsi que son optimalité
- L'équilibre keynésien : la viscosité des comportements fait du chômage un phénomène purement
involontaire. Ce qui contredit la thèse libérale de l'automaticité de l'équilibre sur le marché du travail. Le
schéma classique est dans un cadre statique
- (au sein d'une même période de temps) :
Le processus qui décrit les mécanismes de retour à l'équilibre opère par les prix, le salaire sur le marché au
travail, le taux d'intérêt sur le marché du capital, les prix sur ceux des biens et des services. Les libéraux
raisonnent en longue période. Confiance quasi aveugle dans les automatismes marché. Ils ont pour une
intervention étatique minimale, de type structurel :

À défaut, ils demeurent persuadés que 1) activisme des pouvoirs ne fait rien moins que de déstabiliser le
système économique tout entier. cenodeilekeyne.si# la statique comparative prévaut la situation de départ
se compare avec une situation d'arrivée le processus de tâtonnement joue prioritairement sur les quantités
(consommation, investissement, emploi, dépenses publiques. _j vu la crise des années 30, Keynes a focalisé
son attention sur la courte période pour apporter une réponse immédiate au fléau du chômage. Conscients
de l'instabilité congénitale du secteur privé (entreprises et ménages), les Keynésiens optent pour une
action publique vigoureuse
- la politique budgétaire, d'essence conjoncturelle, est appelée de leur vœu.

SECTION 6 LES COURANTS MODERNES

§1. Autour du keynésianisme

L'école de Cambridge
- Richard Kahn Joan Robinson Pietro S Raffa James Meade : elle a radicalisé la critique de la pensée néo
- classique (sa normativité, ses micro)
-fondations, son statisme et son postulat de neutralité monétaire ont été dénigrés)
-
- elle s'est voulue positive, en étendant l'analyse keynésienne à la longue période (travaux de Domar et
Harrod sur le thème de la croissance). Elle a conçu des modèles de répartition à l'instar de ceux de Kalecki
et de Kaldorz. Le courant dit de la synthèse
-
- Fondé par John Hicks
- elle a recherché à intégrer la pensée de Keynes à celle de Walras.
- Le modèle LS
-LM (liqeeidity
-money) décrit les équilibres sur les marchés des biens et de la monnaie et permet d'évaluer la demande
globale et d'apprécier ses réactions à des chocs budgétaires ou monétaires.
- ce courant s'intéresse aux conditions de déplace-ment dans le temps de cet équilibre : les mouvements
court ont donné lieu à plusieurs interprétations :
- Samuelson
- Lundberg Netzer les mouvements longs produisent deux versions de la croissance ç i
-l 'une optimiste : rééquilibrage automatique de Solow 2
- l'autre pessimiste : stagnationnisne de Hansen, Higgins, Scueezy. Les post
-keyne.si# Davidson, Galbraith, Eichner
Ils ont mené des investigations dans le domaine conjoncturel. (Courbe de Phillips) et structurel.
Ils condamnent le libéralisme les théoriciens du déséquilibre ÷ s essaient d'imaginer un paradigme réaliste
ils remettent en cause des notions telles que l'information parfaite ou l'autoroute des équilibres.
- méfiance à l'égard des politiques économiques globales
- Recommandation d'un recours à des mesures sectorielles
- ils ne rejettent pas totalement la pensée libéral r

§2 Autour du libéralisme
Trois nouvelles pistes se dégagent : l'approfondissement des thèmes traditionnels, la construction d'une
nouvelle micro-économie et l'apologie du laisser-faire.

L'approfondissement des thèmes traditionnels


- L'équilibre général et l'optimum
- Gérard Debre (1921-2004)
-théorie de la valeur, 1959. Ses travaux font le pont entre la théorie des jeux et la théorie de l'équilibre
général
- Kenneth Arrow (1921) _Social Choice and individual value, 1951_ses travaux allèrent l'individualisme
méthodologique et la logique des choix collectifs
- Arthur Cecil Pigou (1877. 1959). The economics of welfare, 1920
-travaux centrés sur la notion d'optimum La construction d'une nouvelle micro- économie *

Les néo-classiques modernes considèrent que la microéconomie traditionnelle est insuffisante.


Traditionnelle

La théorie du capital humain (comportement de consommateurs.


La théorie de l'offre (comportement du contribuable)
La théorie de la Recherche d'emploi (comportement du chômeur).
La théorie de l'efficience (comportement individuel)
La théorie de la décision (comportement du joueur)

Le monétarisme ilotes à nouvelle macroéconomie classique et l'Ecole du public Choice font l'apologie du
libéralisme. Son triple message :
-les fluctuations du stock de monnaie régissent les mouvements conjoncturels,
- l'inflation est un phénomène monétaire 3
- toute politique dirigiste est nocive et elle provoque une socialisation de l'économie cette Ecole est en
faveur d'une économie de marché effective. Elle repose sur l'hypothèse de Rationalité des anticipations.

Déf. : une anticipation est rationnelle lorsque toute

§3. Autour du marxisme.


- révisionnisme
- l'orthodoxie
- les représentations modernes L'utopisme est la première forme que veut revêtir le déviationnisme. Le
réformisme : l'Etat doit devenir propriétaire des moyens de production grâce à des réformes socialistes
hardies. Le révisionnisme répudie le matérialisme marxiste, le système socialiste doit s'installer dans
l'harmonie, non dans le conflit.

La theorie de l’emotion :
l'émergence récente de la neuroéconomie. Proche de l'économie comportementale, elle vise, à l'instar
d'autres neurosciences, à évaluer l'incidence de facteurs cognitifs et émotionnels lors des prises de
décision. Autrement dit, à partir des réactions du cerveau à divers stimuli observables grâce à des appareils
ultramodernes (scanner, imagerie par résonance magnétique), elle étudie les zones cérébrales affectées de
manière à cerner les réactions. Neurofinance ou neuromarketing en forment aujourd'hui de prometteuses
applications

2- L'orthodoxie
- retour aux sources de la pensée de Marx
La théorie de l'impérialisme
La théorie rénovée du capital

- La pensée marxiste contemporaine trop de débats, à l'Est


- économie mathématique
- néo-conservatisme
- néo-Réformisme

les débats, à l'ouest


- néo-marxisme
- école de la régulation les nouvelles orientations :
- la compréhension des motivations
- l'environnement social
- la gouvernance et la réglementation
PREMIERE PARTIE
: LE MONDE
Chapitre 1 : La donne

Onde de choc de la mondialisation sociétale.


Vecteurs matériels mais aussi immatériels —> flux réels et migratoires, prégnance de la finance,
tertiarisation, nouvelle approche de la gouvernance, bouleversement des modes de communications
et de transport —> accélération du temps

A. Les économies développées

34 États appartenant à l’OCDE (Organisation de Coopération et de Développement


Économiques) : Allemagne, Australie, Autriche, Belgique, Canada, Chili, Corée, Danemark,
Espagne, Estonie, États-Unis, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Irlande, Islande, Israël, Italie,
Japon, Luxembourg, Mexique, Norvège, Nouvelle-Zélande, Pays-Bas, Pologne, Portugal,
République slovaque, République tchèque, Royaume-Uni, Slovénie, Suède, Suisse, Turquie

Le chômage en OCDE reste élevé : 6,2% = 45 millions de personne sans emploi.

PIB mondial en 2016 : + 3,0% ; prevision de 2017-2018 : + 3,5 %

Contraction du déficit des administrations publiques : -4,2% en 2016 contre -12,2 % en 2010

Dans la zone Euro la conjoncture enregistre un léger rebond : + 1,5% qui s’est maintenu en
2016

Chômage élevé en zone euro malgré des progrès : Espagne 18,7% ; Grèce 23,3%

B. Les économies émergentes

BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) :


- 40% de la population mondiale
- 43% des réserves monétaires
- 1/5 du PIB mondial
Priorités différentes des pays riches : la lutte contre le protectionnisme et l’acquisition d’une
meilleure représentation dans l’ensemble des institutions internationales l’emportent sur les soucis
de relance de l’activité et de stabilisation économique.

Brésil : 9ème puissance économique mondiale


- redressement économique relevé en 2013 : 2,5% contre 1,10% en 2012, n’a pas duré (0,2% en
2014, -4,0% en 2015 et -4,3% en 2016)  moins performant des BRICS : nécessité de réformes
fiscales et de plus d’ouverture internationale
- ralentissement de la croissance : 1% en 2015
- dette publique : 65% du PIB
- inflation : > 8,5% en 2016
- taux de chômage : 13,7% contre 4,8% en 2014
- déficit public : -2,5% en 2016
- réformes fiscales = grandes ouvertures aux échanges
- demande intérieure - consommation des ménages et investissement 2017 = plombée par baisse
des salaires et augmentation des prix + pouvoir politique chancelant

Russie : 12ème puissance mondiale


- taux de chômage cool : 6,0% en 2016
- progrès dans l’économie numérique
- équilibre des comptes publics
- richesses en matières premières et fort potentiel d’échanges avec Asie
- décélération de la croissance : 4,3% en 2011, 3,4% en 2012, 1,3% en 2013, 0,6% en 2014, -3,5%
en 2015 et -0,2% en 2016
- inflation : 5,3% en 2016  pouvoir d’achat qui recule et montée de la pauvreté
- hydrocarbures : 2/3 des exportations russes, 1/2 du budget fédéral
- inégalités et corruption très importantes (fuite des capitaux : plus de 153 milliards de $ en 2014
et 57 en 2015)
- taux directeur ramené à 9,25% en avril 2017
- 1% de la population accapare 71% de la richesse
- Rouble s’effondre au cours et prix des hydrocarbures ralentissant l’économie russe
Inde : 7ème puissance mondiale
- compte de grands mastodontes industriels et beaucoup de startups
- avait régulièrement régressé depuis 2010, taux de croissance établi à 5,8% en 2014 pour monter
à 7,1% en 2016
- forces nationalistes en 2014 améliorent le climat des affaires
- hausse des prix : 2,2% en 2016
- agriculture : 17% du PIB (part trop forte) mais aussi importance industrielle et tertiaire
- PIB = 1/5 de celui de la Chine
- industrialisation pas assez poussée
- fertilité, malnutrition infantile et pauvreté trop fortes
- 4e producteur mondial de gaz à effet de serre
- balance extérieure déficitaire
Chine : 2e puissance mondiale
- percée technique, investissement à l’étranger explosant, ainsi que l’activité financière
- comptes publiques centraux déséquilibrés, de façon modérée
- amélioration du niveau de vie de la population et de la qualité de la production
- surinvestissement des infrastructures
- dépendance aux exportations
- inadéquation d’une offre à une consommation avide de biens indisponibles
- prospérité de l’économie souterraine et délocalisations en nombres
- menacée par dynamisme d’économies concurrentes
- hausse des prix perturbant le pouvoir d’achat et favorisant la grogne salariale ( montée en
flèche du nombre de « promenades » (grèves))
- distribution des revenus récemment inégalitaire
- dissimulation de rémunération effective
- salaire ouvrier rejoignant celui des pays émergents
- taux de croissance tombé de 10,4% à 7% (6,8% en 2016 = taux le plus bas depuis 25 ans)
- colonisation rampante de l’Europe
- variable environnementale sacrifiée au profit la productivité
- vieillissement s’accélère, déséquilibre quantitatif entre les sexes
- prétérition de le chinois
- = nombreux défis : économiques, sociaux, environnementaux, démographiques, politiques
Afrique du Sud : 33e
- 2x la France
- richesse sous-sol = métaux précieux = industrie minière 1er employeur du pays
- socle législatif & activité financière importants pour investisseurs
- 0,3% de croissance en 2016 contre 1,1% en 2014 (recul à cause des grèves)
- 1/3 des exportations avec zone euro = ralentissement de l’activité intensifié
- importance du secteur industriel
- inflation : 6,2% en 2016
- chômage : 27%
- retard infrastructurel, service public défaillant, comptes nationaux déficitaires
- système éducatif caca, inégalités sociales de ouf, pauvreté, corruption
BRICS :
- real, rouble, roupie, yuan, rand ont baissé voire crashé face au dollar  augmentation du coût de
la dette due à des difficultés internes
- instigations de chine  BRICS créent en juillet 2015 la NBD (nouvelle banque de
développement) à Shangai (NBD = 50 milliards de $ devant doubler à terme)

C. Les économies en développement

- Essor incertain du microcrédit (prêts de 200 à 300 € à taux d’intérêt entre 18 et 60%) = milliers
d’institutions donnant milliards de $ à 155 millions d’acteurs de la vie économique & sociale.
- Croissance soutenue (3,7% en 2016) mais nombreux défis : faim, malnutritions, pandémies, fléaux
naturels, endettement, carences éducatives et sanitaires, dépendance des exports…
- APD (aide public au développement) en progression mais insuffisante : 142,6 milliards en 2016
contre 137,2 en 2015
- Instabilité des prix alimentaires, fonte des stocks, climat, carences des réseaux de distribution,
montée des agro carburant (pression sur matières premières)
- 60 à 90% du budget des ménages sont consacrés à l’achat de nourriture
- Afrique la plus touchée, puise dans ses ressources mais réserves eau (aquifère sous terraine) et
matière première +++
- Les lions africains pourraient rejoindre les BRICS (Nig, Egy, Mar, Alg, Tun)
- Sécurité alimentaire passe par revalorisation de la filière agro-al
- Défis démographique – enjeux : déséquilibre nord-sud, diasporas, heurts
intercommunautaire, religieux, paradis fiscaux, terrorisme, fuite des cerveaux, trafics…
Atouts de l’Afrique :
- 5% de croissance depuis 2000
- résilience à la crise mondiale, vitalité démographique
- matières premières, surfaces cultivables, réserves d’eau
- situation financière souvent assainie et constitution de marchés régionaux pouvant attirer les
investisseurs étrangers
- consolidation classe moyenne au pouvoir d’achat
- essor infrastructures
Lions africains : Algérie, Botswana, Egypte, Maurice, Maroc, Tunisie
3 au 5 juin 2008 : conférence FAO32 à Rome

Nombreux défis à relever :


- défi démographique : 9 milliards d’hommes en 2050 —> alimentation, flux migratoires…
- défi écologique : modifications du climat impactant la faune et la flore, les catastrophes
naturelles
- terrorisme, commerce d’arme
- pauvreté, pandémies
- fuite des capitaux, paradis fiscaux
- chiffre d’affaire de l’économie illégale estimé à 1500 milliards de $

II L’intrication des échanges

A. Flux de population

7 milliards d’humains le 31 octobres 2011 et 9 milliards en 2050 pour se stabiliser à une dizaine à
la fin du siècle —> 4 naissances par seconde, vieillissement alarmant, masculinatsation tendancielle
(105 garçons pour 100 filles naissant), urbanisation galopante (1/2 vit en ville et en 2050 2/3).

75 millions de migrations en 1975, 250 millions en 2015 (soit 3% de la pop) surtout vers l’Europe
puis l’Asie, l’Amérique et l’Afrique
3/5 en provenance des pays riches
- 72,5 millions en Europe
- 71 millions en Asie
- 62 millions en Amérique
- 17 millions en Afrique

3/4 des flux dans 10% des pays


Migrants représentant plus de la moitié de la population dans certains pays : Emirats arabes unis,
Qatar, Monaco, Vatican…
1/2 des migrants = femmes

Mobilités économiques (travail saisonnier ou clandestin (dominant  plus de ½ des flux = au


moins 130 millions d’individus)) ou politiques (donc subies)

Déplacement de population enduré = persécution religieuse, politique, ethnique (exemples :


Syriens, Irakiens, Afghans, Erythréens

Exode rural et traditions évincées du fait de la modernité ( besoin d’éducation/formation force au


départ)
Difficultés dues aux flux : statut des personnes, séparation des familles, économie des transferts
(600 milliards de $ en 2015 donc les ¾ dans des nations en voie de développement), fuite des
cerveaux, poche de sous-emplois, disparité de rémunération, terrorisme camouflé, types de
couverture sociale, coexistence culturelle, malvivre…

Ralentissement des mouvements de populations avec la crise récente : baisse d’offre d’emplois et
politiques d’immigration plus restrictives ; baisse de mouvements tranche avec ceux des familles de
réfugiés (14,4 millions en 2014) et de demandeurs d’asile (800000 auprès des pays de l’OCDE en
2014) augmentant de façon rapide à cause d’événements dramatiques récents

B. Flux de marchandises
Internationalisation des échanges commerciaux patente
Série de rounds à l’OMC visant à baisser les tarifs douaniers depuis Seconde Guerre mondiale :
Annecy, Torquay, Genève, Dillon, Kennedy, Tokyo, Uruguay, Doha (encore inachevé) = force
motrice de la croissance mondiale

Montée du niveau de vie due à l’alphabétisation, recul de la pauvreté er augmentation du niveau de


vie

Volume du commerce mondial : +2,7% en 2015 (équivalent à 2013 & 2014)


Manque de vigueur des importations des pays riches & ralentissement de l’activité des économies
émergentes
Volatilité des taux de change & chute du prix de l’or noir
Taux de croissance des échanges comparable à celui de la croissance économique
Economies émergentes & développement  repli plus rapide que les économies développées

Exportations mondiales : 16 000 milliards en 2015.

L’Europe reste le premier marchand du monde (37,3% des exportations, 32,2% des importations)
devant l’Asie (34,2% export et 30,8% import), l’Amérique du Nord (14,4% export et 19,3%
import), le Moyen Orient (5,3% exp et 4,3% imp), l’Amérique du Sud et Centrale (3,4% exp et
3,8% imp), la CEI (Communauté des Etats indépendants, 3,1% exp et 2,1% imp) et l’Afrique (2,4%
exp et 3,4% imp).

Flux intra-régionaux plus importants : 2/3 en Europe


Produits manufacturés les plus échangés

Exportations > importations : Moyen Orient, CEI, Allemagne, Pays Bas


Exportations = importations : Asie, Amérique latine, Afrique, Belgique, Canada
Exportations < importations : USA, France, RU, Japon

90% du commerce planétaire des biens couverts par 30 pays

C. Flux de services

Montant des échanges de services : 29,6% de celui des marchandises = 4 700 milliards de dollars.
Valeur des biens : -5,0 % contairement a l’année d’avant = + 7,4 %

Les service de voyages chute = -5,0% et represente ¼ du total 26%


Secteur tertiaire premier dans les économies développées (1/3 pour le secteur des voyages).

L’activité des pays européens est dominante (47,0% du total mondial), devant l’Asie (27,3%),
l’Amérique du Nord (16,8%), l’Amérique du Sud et Centrale (3,0%), le Moyen Orient (3,0%),
l’Afrique (2,1%) et la CEI (2,0%).

55,4% des flux de services commerciaux par 30 pays

Les services de transport= 1/5 = 18,6%

Part des pays dans l’exportation

- Europe 47,0% du total mondial

- Asie 27,3%
- Amerique du nord 16,8%

- Amerique du sud et central 3,0%

- Afrique 2,1 %

- Communauté des Etats indépendants 2,0%

Exportateurs les plus importants :


- Chine
- États-Unis
- Royaume Uni
- Allemagne
- japon
Importateurs les plus importants :
- Etats-Unis
- Chine
- Allemagne
- japon
- Royaume Uni
Trente pays assurent plus de 90% des flux de services commerciaux sur le globe

Grandes économies (sauf chine Japon et Allemagne) excédentaires Italie, Irlande à l’équilibre

Accord de libéralisation des services dans le monde signé en 2005 : gestion d’eau, éducation,
transports en commun, parcs naturels

D. Flux d’informations

Basculement multi-sectoriel et mondial —> e-économie


Nombreux bouleversements avec l’essor de nouvelles technologies de l’information et de la
communication dans le monde du travail ou même juridique mais aussi transformations sociales
(esprit pionnier, anglais universel)

Chiffre d’affaire et de dépenses : 4500 milliards de dollars à l’échelle mondiale.

Nouvelle économie comme un pan de l’économie traditionnelle permettant son renouveau

Enjeu considérable : 1/3 des terriens utilisent Internet, 1200 milliards d’euros de chiffre d’affaire du
e commerce, grandes firmes (Google, Facebook, Apple)

Secteur de l’information grand créateur d’emplois 2/3 des nouveaux depuis 2000 aux USA, 700
000 en France

III L’explosion des mouvements de capitaux.

A. Investissements de portefeuille
Investissement de portefeuille : achat par des détenteurs de fonds non-résidents de titres de
propriété ou de créance émis par des agents nationaux, ou l’inverse (mais pas pour objectif la prise
de contrôle d’une entreprise)  placements guidés par le rendement mais risqués

Investisseurs importants :
- fonds de pension (personnes voulant se constituer une retraite)
- fonds de placement (personnes voulant engranger des plus values à court terme)
Avantages pour l’entreprise : drainent rapidement une épargne étrangère sans risque particulier
pour elle mais peuvent causer des problèmes boursiers mondiaux

Dans la balance des paiement : avoirs constitués de titres étrangers acquis par les résidents et
engagements qui traduisent des souscriptions par des non résidents d’actifs émis par des résidents.

B. Investissements directs vers l’étranger

Véritables investissements, IDE dès que montant supérieur à 10% du capital social de l’entreprise
concernée —> stratégie économique de prise de contrôle donc opérations de fusion acquisition

Depuis 2007, mouvement d’abord descendant puis ascendant = 1979 milliards dollars (mais pas
retrouvé le niveau de 2007). Inverser en 2008 = 1697, puis aggraver en 2009 = 1198 reprise en
2010 = 1309, puis 2011 = 1524, 2012= 1350 , 2°13 = 1467, 2014= 1228, 1760 milliards en 2015

Pays en voie de développement : 43,4 % (30,7% en Asie) des flux entrants et 34,6% des flux
sortants (31,9% pour l’Asie)
Pays développés : 54,6% % des flux entrants et 60,8% des sortants
Pays en transition : 2,0% des flux entrants et 0,8
% sortants
USA premier pour les deux terre d’accueil avec
380 Mds contre 107 en 2014 et d’origine avec
300 contre 317 du capital international

Secteurs :
- secteur manufacturier : 27%
- services : 64%
- matières premières et agriculture : 7%
Etude de l’OCDE sur les IDE : vecteur essentiel de la mondialisation, fournissant des financements
durables, améliore l’insertion de ces pays, l’accès au travail, l’environnement

C. Prêts hypothécaires

Trois clauses attenantes aux subprimes :


- taux d’appel très bas pour les 24 ou 36 premières mensualités : 1 à 3,5%
- hausse brutale après : 6,5 à 12% contre 4 à 6% pour les opération ussuelles
- transformation par les organismes de ces prêts en produits financiers complexes
Augmentation sans cesse du taux directeur, donc celui des subprimes —> impossibilité de
rembourser donc renégociation ou vente de leur maison —> effondrement des prix de l’immobilier
et difficultés pour les banques devenant insolvables
4100 milliards de dollars de pertes sur le secteur financier mondial
Récession un peu partout entraînant plans de relance aggravant les déficits
publics Danger de l’éclatement d’une bulle financière

D. Fonds souverains

Fonds souverains : fonds détenus par des Etats ou par leur banque centrale et destinés à être placés.
Actifs financiers gérés dans la durée avec des objectifs dûment affichés (géopolitique
omniprésente)

Plus de 100, implantés dans une quarantaine de pays : puissance financière colossale —> gèrent en
2016 plus de 9000 milliards de dollars
Plus importants :
- Norvège (835 Mrds $)
- Abou Dhabi (773 Mrds $)
- CIC chinois (750 Mrds $)
Plus dynamiques :
- Qatar
- Singapour
- Chine
250 Mrds $ investis annuellement dans les pays du Golfe
2016  Arabie Saoudite crée le plus gros fonds du monde (2000 Mrds $)
Montée d’un nouveau financement : crowdfunding (17 milliards de dollars dans le monde en 2014
= 170% de plus qu’en 2013)

Chapitre 2 : Les défis

I L’enjeu des ressources

A. Les matières premières énergétiques

- le pétrole
50$ en janvier 2007  130 en 2008  60 en 2009 puis monté à 120$ en 2011
Juin 2012 à juin 2014  stabilisation à 110$
Chute depuis l’été 2014 : 45 dollars printemps 2015  sous les 30 dollars juin 2015 ; baisse due à
augmentation de l’offre et repli de la demande
Orée 2016  remontée à 40, prévision 50$

Plus importantes réserves prouvées :


- Venezuela
- Arabie Saoudite
- Canada
Perdants (gros exportateurs de pétrole) :
- Pays :
- Russie —> récession en 2015 : -3%
- Arabie Saoudite
- Emirats Arabes Unis
- Iran : budget financé à 3/4 par le pétrole
- Koweït
- Nigeria  contrecoups sévères (90% des rentrées des devises & 75% de l’abondement
budgétaire)  chute du naira et hausse des taux d’intérêt ; expansion ralentie (7%  4% en
2015)
- Venezuela  dans la merde pour rembourser la Chine ; forte récession (-8% en 2015) ;
inflation à 300% ; or noir = 60% du budget national et 90% des rentrées de devises
- Norvège
- Firmes : -15% dans le budget d’investissement des Majors (Exxon, Shell, Chevron, BP,
Gazprom, Statoil (Norvège), Total, Conoco Phillips, PetroChina, Rosneft)

OPEP : Algérie, Angola, Arabie Saoudite, Emirats Arabes Unis, Equateur, Indonésie, Iran, Irak,
Koweït, Lybie, Nigeria, Qatar, Venezuela  croissants dans la production mondiale d’or noir

Gagnants :
- Pays : USA, UE, Japon, monde émergent (surtout Chine et Inde)
- Secteurs : transports, agriculture, pêche, chimie, tourisme

- le charbon

Combustion Charbon = 60% des émissions de gaz à effet de serre


Houille rattrapant le pétrole comme source énergétique mondiale : 33,1% pour le pétrole, 30,3%
pour le charbon. Prix bas, grandes réserves.

Plus grands producteurs :


- Chine (45,7%)
- USA (12,9%)
- Inde (7,6%)
Plus grandes réserves :
- USA (28%)
- Russie (18%)
- Chine (13%)

- le gaz

USA : 1er producteur mondial d’hydrocarbure (devant Russie et Arabie Saoudite)

Aux 3/5, les ressources sont en Russie (21,4%) et au Moyen-Orient (38,4%). Le gaz ne permet des
surplus exportables que pour une poignée de pays : Russie, Canada, Norvège.

- le nucléaire
Côté civil et militaire

Part dans la consommation : 5%


Premiers producteurs :
- USA
- France
- Russie
Arrêt total : Allemagne, Japon

Réserves + importantes uranium :


- Australie
- Kazakhstan
- Canada
- Niger
- Afrique du Sud

- les énergies renouvelables

Part dans la consommation : 2 à 3%


Domaine éolien : Chine, USA, Allemagne et Espagne
Domaine solaire : Allemagne, Italie, Espagne et France

B. Les matières premières non énergétiques


1. Les quantités

Emergence de la notion de développement durable sur la scène médiatique mais pression de la


demande des pays émergents, créant des marchés dérivés très volatils

2. Les prix

Coûts d’exploitation en augmentation poussant à la hausse les cours.


Minerais & métaux industriels ont chuté d’un quart à ½ de leur valeur, pareil pour les métaux
précieux & terres rares. Surproduction & ralentissement de la demande.
Prévision 2016 : soit frein, soit continue comme ça
Hyper concentration géographique : 90% des terres rares (métaux spécifiques provenant d’oxyde de
minéraux) se situent en Chine
Approvisionnement en métaux, minéraux usuels  exploitation croissante  redressement du
cours inévitable

3. Les denrées, càd matières premières agricoles

Sujet majeur, auquel la situation des pays en voie de développement est directement liée.

Accentuation du déséquilibre offre demande et négociations portant davantage sur des anticipations
de production que sur des productions effectives.

Bonne performance du secteur agraire  modération des cours

Cours des denrées orienté à la baisse en 2015


Cours des matières premières devrait se redresser
II L’enjeu de la finance

A. L’engrenage de la dette

1. La dette publique

Ensemble des engagements financiers bruts de la sphère publique : l’Etat, les organismes
d’administration centrale, les collectivités territoriales, les caisses de sécurité sociale. Elle est
scindée en dette interne portée par des agents résidents et en dette externe portée par des étrangers.

60 000 milliards de dollars en été 2016 = dette mondiale


Dette en % PIB par pays :
- Japon 250%
- Italie 122%
- Royaume Uni 99%
- France 98%
- USA 87%
- Allemagne 85%

Raisons de cet endettement :


- Amérique du nord : bulle immobilière qui a éclaté en 2008 entraînant récession en 2009 donc
plan de relance —> plombage des comptes publics
- USA ont frôlé le défaut de paiement en 2011
- Europe : euro en 1999 permettant de lever des fonds à bas coûts —> États ayant trop emprunté et
ayant laissé filé les déficits sans dévaluer

Pas de limite à la dette publique tant que monétisation possible, càd quand une banque centrale se
porte acheteuse de titres, elle les prend en portefeuille et crée de la monnaie au profit de l’émetteur
de la dette.

Contamination des banques par les emprunts récurrents des États en 2011 2012

Nombreux prêts concédés au prix de mesures d’austérité drastiques imposés par les bailleurs : le
FMI, la BCE et l’union européenne (la Troïka)  conflit entre assainissement des comptes et
relance

Quelles solutions ?
- émission d’euro bonds (obligations) pour aboutir à une mutualisation des dettes de l’ensemble
des États de la zone euro ? Non de l’Allemagne en juin 2012
- gestion de 60% de la dette nationale par les Etats européens via une agence européenne 
plombé par la fin de non- recevoir allemande en juin 2012 (40% restant par Etat émetteur)
- union bancaire : surveillance des banques par la BCE ? Dispositif acté
2. La perversion institutionnelle

Deux types d’institutions : agences de notation, paradis fiscaux.

- les agences de notation


Agences de notation = Institutions aux pouvoirs controversés visant à évaluer la solvabilité
financière des sociétés impliquées.

Apparition aux USA au XIXe siècle :


- Moody’s Investors Services Incorporation en 1909
- Poor’s Publishing Company créée en 1916, La Fitch Publishing Company 1924
- Ficht Rating
Rémunérés par des entités diverses : Etats, collectivités publiques, entreprises… qui les sollicitent
afin de faire une étude et de signifier leur verdict.

Notes allant de AAA (sécurité maximale) à CC ou D (défaut de paiement).


Allemagne, la Finlande et le Luxembourg n’ont plus trois fois la meilleure notation : déclassés par
Moody’s. France dans aucune des trois.

Notes attribuées pèsent sur les conditions financières que subissent les emprunteurs.

Critères de notation pas profondément transparents, conflits d’intérêt dus à leur mode de
rémunération, discontinuité des procédures contrastant avec la continuité des quotations, position
oligopolistique guère compatible avec l’utilité publique.

- les paradis fiscaux


Ils viennent à l’origine des USA et sont apparus au XIXe siècle au New Jersey et au Delaware.
Plusieurs caractéristiques :
- faiblesse ou absence d’imposition pour les non résidents
- procédure souple et rapide des entreprises désirant s’implanter
- secret bancaire renforcé
- liberté absolu des mouvements de capitaux
- présence d’un grand centre financier
- stabilité politique et économique
- et parfois signature d’accords entre pays pour éviter une double imposition des filiales
Emergence de la finance off shore aux Caraïbes, phénomène accru dnas les années 90 : beaucoup
de personnes physiques, d’établissements et de grandes entreprises ont pratiqué l’évasion fiscale à
grande échelle (euphémisme d’optimisation fiscal souvent).

Plus de 10 000 milliards de dollars chaque année dans le monde pour le seuls particuliers (4 à 5 fois
le PIB de la France).
Tous acteurs confondus : 30 000 milliards de dollars en 2014 (15 fois le PIB de la France).

Dispositions internationales pour lutter contre ces pratiques :


- liste de pays dressé par l’OCDE : blanche, grise ou noire selon qu’il voulait bien négocier, était
réticent ou se refusait à négocier
- procédures médiatisées
- Peer Review Group publiant des rapports réguliers mais ne dispose pas de moyens coercitifs.
- efforts du Luxembourg, Autriche et Suisse : accords proposant de taxer les fraudeurs et de
reverser le montant des pénalités aux pays fraudés.
- La Suisse propose de taxer les fraudeurs et de remettre l’argent aux pays en question
Devrait devenir la norme à partir de 2020 = la règle d’échange automatique d’info entre pays

III L'enjeu de la Gouvernance

A. Assignation des rôles entre l'état et le marché

1. Les missions de l’État

Alternance de mouvements ascendants et descendants de la puissance de l’Etat dans l’histoire


mondiale

État semblant de retour aujourd’hui : interventions dans le secteur financier, plans de relance,
impulsions industrielles (états généraux de l’industrie en France en 2010 : 23 mesures)
L’histoire prouve que l’action de l'Etat est nécessaire mais en elle-même insuffisante.

2. Les missions du marché

Le marché fluidifie les transactions, favorise la transparence et promeut l'essor des économies
émergentes. Il canalise des sommes au montant vertigineux a l'échelon mondial. Mais les risques
financiers et politiques qu'il entraîne sont exorbitants : fièvre honteuse, bulles spéculatives, essor
anarchique des produits dérivés, ou malversations…

Sentiment que le marché tyrannise la décision publique au point de la censurer.

Marché capable du meilleur (drainage de l'épargne vers les PED) comme du pire (transmettre en les
amplifiant les ondes de choc financières).
Simple outil redoutablement efficace mais beaucoup trop débattus par les différents courants
économiques : le marché n’est que le lieu obligé de l’échange, il réagit plus qu'il ne provoque,
sanctionne plus qu'il n’indique

L’analyse économique prouve que le rôle du marché est nécessaire mais lui aussi insuffisant.

Trop de paradoxes dans le monde contemporain :


- taux de prélèvement obligatoires (entre 1/3 et une 1/2 de la richesse) : les pays capitalistes se
socialisent (propriété collective des moyens de production et d'échange) ; mais pays socialistes
obligés de se libéraliser

- pays se proclamant socialistes (chine, cuba, vietnam) faisant la part belle au marché

- l’État est a la diète au motif de surcoûts et d’endettement publics successifs mais on lui demande
toujours plus

-économe émergentes ou en dvplt  vante l’initiative en l’introduisant + mise en œuvre de chantier


de protection social

Au total, un Etat dépouillé de ses apories, un marché apuré de ses excès, une économie centrée sur
l’homme, est le seul projet qui vaille.

B. La réorganisation des structures décisionnelles

1. La gouvernance d’entreprise

Loi de mai 2016 dite loi sapin 2 doit encadrer et non plafonner les gains des dirigeant des grandes
entreprises en rendant contraignant le vote de l’assemblée génénrale des actionnaires
Passage d’un modèle vertical (pyramidal) à un modèle horizontal (subdivision des firmes en centres
de décisions autonomes et DIT)

« Entreprises globales » (10% du PIB mondial, 1/3 des échanges planétaire, 50 millions de
personnes) ? Mais liens étroits avec la mère patrie, souvent centrées sur une seule zone

Nombreuses réformes nécessaires car asymétries d’informations pouvant nuire aux actionnaires

Etats n’ayant plus le monopole de la définition des normes sur le plan mondial : multinationales
formant des canaux d'influence importants.
2. La gouvernance d’État

Regroupement d’Etats pour répondre à la mondialisation : MercoSur, UE, AELE… —> accusés de
dissoudre la souveraineté nationale

Il faut reformuler la gouvernance étatique de trois manières différentes :


- contraindre l'administration à se cantonner à sa fonction d’exécution (et non trancher)
- assigner les grandes impulsions aux pouvoirs publics et les tenir le plus possible a l'écart de la
gestion
- modifier le champs et le contenu de la politique économique en fonction des circonstances.
Les États n'ont pas disparu mais leur missions sont a redéfinir et leurs action a amender.

3. La gouvernance interétatique

La coopération interétatique est empirique : gage de rebond et de stabilité.

Ensemble de règles établis dans Balde II et Balde III permettant de consolider financièrement les
systèmes bancaires.
G20 comme première instance de coopération internationale
Secouse de l’éco mondial en 2008 2009 sauver par G8 G20 = révision des normes aret des régime
de régulation

C. Le recours à de nouveaux instruments

Recours centré sur le concept d’intelligence économique remplaçant celle de veille stratégique : elle
n’est pas que passive, mais offensive, et elle créé des emplois transversaux compatibles avec la
nouvelle configuration des firmes et des Etats. Connotation stratégique et politique

- intelligence économique, outil stratégique


Intelligence économique : ensemble des actions coordonnées de recherche, de traitement et de
distribution, en vue de son exploitation, de l'information utile aux acteurs économique. Mot clé de
la mondialisation.
—> engendre tant des relations de coopérations que de conflits

- intelligence économique, facteur de production


Economies émergentes : secteur alimentaire en danger, accès à la modernité onéreux, enseignement
supérieur demeurant fragile, défi de la maîtrise de la science de la communication

Pour s'en sortir : créations d’info-sphères incontournables.

- intelligence économique en perspective


Véritable culture du renseignement, constituant une aide essentielle à la décision et donc
bouleversement culturel
La volonté de domination déserte l'espace réel pour investir l'espace virtuel : le savoir occupe une
place centrale.
- intelligence économique en action
Outil capable d'anticiper les évolutions.

L'intelligence économique est avant tout une action concrète qui se fixe la réduction de la pauvreté
pour objectif premier.

Aspect mondial de l'intelligence économique posant la question de gouvernance de l'info sphère.

- intelligence économique en France


En France, une délégation interministérielle D2ie rattachée au premier depuis 2013. Composée de
15 personnes et pilotée par un homme proche du monde de l'entreprise. Elle s’est vu cofier la
politique publique d’inteligence economique PPIE

3 axes stratégiques :
- Recueil d'information pour faciliter la prise de décision publique
- Service de la compétitivité : assurer la présence et l'influence françaises
- Sécurité économique : risques et menaces, protection patrimoine et savoirs
3 missions :
- coordination interministérielle
- politique publique de grands projets
- études de dossiers thématiques pour des recommandations opérationnelles
IV L'enjeu des stratégies

A. Libre-échange versus protectionnisme

1. Pour la libération des échanges

Deux remarques essentielles :


- sur le plan conceptuel : vertus de la libre circulation pour les échanges et donc la croissance et le
niveau de vie —> état vers lequel il convient de tendre, étant donné qu’il n’existe pas et qu’il n’a
jamais existé à l’état pur.
- sur le plan pratique : des cycles de négociation se déroulent sous l'égide de l'OMC pour
libéraliser les échanges (notamment réduction des droits de douane) —> multilatéralisme.

Trois conditions pour relancer le multilatéralisme


- repenser les règles de votation et ne plus exiger l’unanimité qui bloque
- reconsidérer la place de chacun en fonction de sa puissance économique effective
- refondre l’architecture décisionnelle mondiale et faire en sorte que la communication de l’OMC
vis à vis des peuples et de leur gouvernement soit améliorée.

2. Pour la protection des échanges

Obstacles au libre échange susceptibles de pallier les effet d’une concurrence exacerbée,
notamment défense de l’emploi souvent alléguée. Préférence de nombreux pays pour des accords
régionaux plutôt que mondiaux
Protectionnisme justifiable à court terme mais préjudiciable à long terme —> diminue le pouvoir
d'achat par des taxes, limite le choix des acteurs de l’économie, freine l’innovation et retarde la
croissance.

Le nombre de participans dans les négociations comérciales internationales et passé de 25 en 1947


à 162 en novembre 2015 , réticence des pays développer
Concurrence entre G8 et G20 nouvelle

Plusieur pays prefereréai des accord régionaux plutôt que mondial

Délocalisation vs relocalisation.

1. Le processus de délocalisation

Dislocation géographique des activités : conception, production, consommation dans des territoires
différents, pour tirer le meilleur parti des avantages de chaque pays

Dépense de personnels importante : coût horaire d’un ouvrier français respectivement de 2, 5, 10 et


40 fois plus élevés que celui d’un ouvrier taïwanais, marocain, polonais ou vietnamien.
Dans la zone euro le cout des horaires = 4,4 euro de l’heure en Bulgarie, 42 euro de l’heure en
Danemark , France 35, 6 euro de l’heure, Allemagne 33

Quels critères supplémentaires ? flexibilité (horaires modulables, droit du travail, protection sociale
inexistante), technique (habileté, contrôle qualité), commercialisation (expérience du personnel),
connaissance (qualification, protection de la propriété intellectuelle), fiscalité (locale nationale,
douanière), conditions d’installation (prix de l’équipement, des brevets, de l’énergie, des
matériaux), conditions financières, livraisons, proximité, main d’œuvre expatrié…

Il faut nuancer l’idée que les délocalisations entraînent du chômage.

Plusieurs implications des délocalisations encore à décrier :


- dumping social inhérent à une couverture sociale dérisoire
- dumping fiscal pratiqué par les entreprises satisfaites de profiter de détaxes ou de surfer sur le
flou des législations
- dumping monétaire dû à la sous évaluation de la devise locale
- dumping environnemental : dans les pays développés, les coûts de dépollutions vont croissants
alors que dans les pays émergents ils sont sciemment exclus des comptes
Ces avantages pour les entreprise se cumulent et se renforcent.

-opération de délocalisation sauvegarde certains emplois

-le pvr d’achat en terre d’acceil = porteur de débouchés+ augmente la demande de travail dans le
pays d’origne

-la délocalisation peut favoriser l’essor d’activités connexes liées à affrétement, financement ect..
des transferts de marchandise, stimule l’embauche

-processus d’investissement délocalisés joue dans les deux sens


Nombreux autres dérèglements : exploitation d'enfants, travail au noir, contrefaçons, trafic,
pratiques douteuses….

2. Le processus de relocalisation

Fait neuf ayant surgi récemment et restant marginal mais touchant des secteurs comme le textile et
l’habillement.

Phénomène dû aux coûts de délocalisation : coordination des réseaux, recherche de partenaires


compétents et fiables, transmission des informations, aides en tout genre à fournir, réactivité,
dépendance politique et systématisation de la contrefaçon.

Deux arguments de poids sur les inconvénients de la décentralisation :


- inconvénient au niveau humain : le retour du chômage. inconvénient économique : le déclin
industriel (plus que 12% de l’emploi global en France) non compensé par des créations
d’emplois dans le tertiaire

Fiscalité en France : 34,4% (2ème après Malte 35%) contre 25,6% de moyenne en zone euro —>
réforme fiscale nécessaire.

Mais inéluctabilité du processus de délocalisation qui va de pair avec la mondialisation.

C. Rigueur versus croissance.

1. Au plan analytique

Keynésiens prônant la relance budgétaire (par l’augmentation de la dépense publique).


Libéraux : aucune efficacité de la politique budgétaire car agents économiques anticipant la hausse
d’impôts future (théorème de l’équivalence néo-ricardienne)

Deux succès dans le sens du keynésianisme : New Deal de Roosevelt et expérience du docteur
Schacht en Allemagne dans les années 30, mais aussi bienfaits des pays ayant mené des politiques
libérales

2. Au plan factuel

Depuis le choc de 2007 et la contraction mondiale, deux thèses :


- la consolidation de la reprise constitue un préalable à l’engagement de réforme de fonds (France
depuis 2012, US avec la politique du « quantitative easing » (politique d’aisance monétaire basée
sur le rachat massif de la dette publique, Europe en mars 2015)
- l’assainissement des comptes publics conditionne le redémarrage de l’économie (Allemagne par
rapport aux expériences menées avec succès en Suède et au Canada qui a baissé l’emploi public
dans les années 90)

Essoufflement des modèles de croissance traditionnels

-France après deux plans de rigueur = 11 millards le 24 aout 2011, 7mllrds trois mois aprés

V L'enjeu du futur
A. Le modèle de la mondialisation compétitive

Prolonger en les exacerbant les tendances contemporaines, transposant à l’échelle planétaire


l'allégorie de Bernard de Mandeville : le fait pour une nation de poursuivre ses propres intérêts la
ferait ispo facto contribuer a la prospérité de la ruche universelle.

Valoriser a outrance les avantages comparatifs (Nord = connaissance, savoir faire, Sud= main
d’œuvre pléthorique et bon marché).

Mais 3 difficultés :
- propension naturelle des nations au débordement de l'aire d'intervention des pays avivant
d’inévitables rivalités
- coût et temps nécessaire à la reconversion obligée des personnes
- violente bataille juridique car la course aux normes est un ingrédient vital de la compétition pour
les Etats et les personnes.

B. Le modèle de la mondialisation inversée

Plan international : nouveau protectionnisme préconisé pour régir les accords commerciaux au
prétexte que nombres de pays privilégieraient les accords régionaux plutôt que mondiaux

Plan monétaire : un chacun pour soi monétaire (sortie de l’euro de tel ou tel pays). Sur le papier,
cela peut paraître tentant car d’allure chirurgicale.

Plan économico-politique : la démondialisation (Walden Bello)

C. Le modèle de la mondialisation maîtrisée

Idée de la stabilisation de la mondialisation avec un pouvoir démocratique en intégrant les


implications. Deux exigences :
- le remodelage de la gouvernance : véritable gouvernance mondiale pour instaurer un vrai
contrôle
- le respect de l’humain : améliorer l’impact de la société civile
DEUXIEME PARTIE :
L’EUROPE
4 millions de km2 et, en 2015 508 millions de personnes, soit 7% de la planète.
3ème entité démographique derrière la Chine et l’Inde.
Croit du fait de son accroissement naturel et du solde migratoire + 200 000 personnes recensées en un an.

En 2015 PIB de l'Europe à 28 : 18 162 milliards de dollars :

1ère puissance économique au monde Premier exportateur


Premier marchand du globe Première puissance industrielle
Premier importateur Première puissance tertiaire

2/5 des investissements mondiaux contre 1/5 pour les E-U et 3% pour la chine

Premier territoire d’attractivité du capital Plus grand stock d’or du monde,


international Plus grand nombre de sièges de firmes
Echanges principalement réalisés avec E-U puissantes (à égalité avec les E-U (25%))

Taux de chômage à 9,5% dont 11,0% dans la zone euro contre 5,5 au E-U et 3,3 % japon

Prix Nobel de la paix en 2012.

C HAPITRE 1 : H ISTOIRE ET GEOGRAPHI E


I Analyse rétrospective

L’Europe est peuplée depuis 35000 ans environ, le processus de sédentarisation a permis l’éclosion des
civilisations.

L’EUROPE ANTIQUE
Avec l’apparition de l’écriture c’est son entrée dans l’histoire, puis l’âge du cuivre, bronze et fer. Et le début
des guerres, apparitions de nouvelles langues et des migrations. L’antiquité oppose deux modèles de
civilisations : gréco-romaine (civilisation urbaine) et celtique, germanique… (rurales). Les grecques (et leurs
modes de pensée, art et mode d’organisation en cité-Etat) se répandit vite. L’Egypte, la Perse et l’Inde en
subirent les conséquences. Rome a aussi nourri des visés sans socle politique préalable, elle fonda un
immense territoire au sein duquel la citoyenneté se gagnait et le latin langue véhiculaire. Le droit est l’un
de ses lègues les plus précieux. Rome enfanta aussi le christianisme.

L’EUROPE MEDIEVALE
Ce fut des invasions slaves, germaniques et arabes qui lui donnèrent un nouveau tour politique. Les
peuples du nord méditerranée se soudèrent autour de Charlemagne pour créer un Empire vaste et
éphémère. L’Empire Romain devint l’Empire Byzantin à l’est pendant 1 millénaire. L’Eglise propage le droit
romain et les textes. La féodalité impose la vassalité. L’Europe connut 2 siècle de prospérité qui favorisa
l’élan humaniste. Le bas moyen âge et sa contraction démographique accentuée par la guerre de 100 ans,
le schisme des Eglises et la peste noire affaiblissent les deux piliers que sont la papauté et la royauté. Le
climat de haine et de violence engendra de nouvelles puissances (Russie, Pologne, Hongrie).

L’EUROPE IMPÉRIALE
Avec la renaissance, Machiavel et les Mercantilistes imposent un nouveau model politique et économique.
Charles Quint préside un Empire gigantesque et les invasions ottomanes ont été endigués. Découverte de
l’Amérique. Et extension de l’Europe par les phénomènes de comptoirs, compagnies et de la Chrétienté.
Croissance forte grâce aux conquêtes coloniales et renforcement des royaumes. Règne du roi Soleil.
L’Absolutisme triomphe jusqu’à l’avènement des lumières au XVIIIe. La révolution industrielle et les
poussés nationalistes débutent. Les concepts d’Etat et de Nation fusionnent. Poussées nationalistes : par
exemple l’épopée Napoléonienne. L’Europe agonit sous les luttes internes. Rare Européistes du XIXe :
Aristide Briand ou Victor Hugo. De fortes rivalités redessinent les empires coloniaux avant d’engendrer les
2 WW qui vont aviver les mvt extrémistes et la crise de 1929. Seul Hitler croyait en l’avènement d’une
Europe nouvelle. CDG a eu une vue prémonitoire. Protectorats Américains et Soviétiques sur l’Europe
d’après-guerre.

L’EUROPE CONTEMPORAINE
Histoire de l’après-guerre : décolonisation et guerre froide ont accéléré la création de l’UE. L’intuition de R
Schuman et J Monnet + la volonté conjointe de CDG et Eisenhower ont été des éléments très important.
Construction Européenne de 1945 à 1958. Importance des traités de Rome, Maastricht, Amsterdam,
Lisbonne et de Nice. Il faut connaitre les pays fondateurs et leurs dates d’adhésions (ceux des autres aussi)
ainsi que les dates des grands évènements (euro, plan Marshall… temps forts de l’UE)

1947 : Plan Marshall d’aide à la reconstruction


éco de l’Europe 1986 : Europe à 12 : Espagne Portugal

1948 : Entrée en vigueur du traité créant le 1986 : Acte unique


Benelux
1990 : Réunification de l’Allemagne
1950 : déclaration de robert Schuman
1992-93 : traité de Maastricht (création de l’UE)
1951 : Traité de Paris (Communauté Européenne
du Charbon et Acier) 1994 : espace économique européen / marché
unique européen
1957- 1958 : Traité de Rome (CEE et EURATOM)
Europe à 6 : l'Allemagne, de la Belgique, de la 1995 : Europe à 15 : Autriche, Finlande, Suède
France, de l'Italie, du Luxembourg et des Pays-
Bas. 1999 : euro devenant la monnaie unique dans 11
Etats membres (pièces et billets en 2002)
1962 : PAC.
2004 : Europe à 25 : Chypre, Estonie, Hongrie,
1967 : Fusion des exécutifs des trois
Lettonie, Lituanie, Malte, Pologne, République
communautés (CECA, CEE et Euratom)
tchèque, Slovaquie, Slovénie
1968 : Union douanière entre les Six
2005 : rejet du projet de traité constitutionnel
1973 : Europe à 9 : Danemark, Irlande et RU par la France et les Pays Bas

1979 : premières élections du parlement 2007 : Europe à 27 : Roumanie Bulgarie


européen au suffrage universel direct
2013 : Europe à 28 : Croatie
1981 : Europe à 10 : Grèce
2016 : Referendum Brexit
1985 : accords de Schengen
II Analyse cartographique

A. Les frontières textuelles

Traité de Rome (1957), article 217 : « tout État européen peut demander à devenir membre de la
Communauté ».
Traité d’Amsterdam (1997), article 49 : « tout État européen qui respecte les principes fondamentaux de
l'Union - liberté, démocratie, respect des droits de l'homme et des libertés fondamentales ainsi que de
l'État de droit - peut demander à devenir membre. »
Critères de Copenhague (1993) : démocratie stable, primauté du droit, respect des droits de l'homme et
des minorités, dotation d'une économie de marché viable, capacité à intégrer les règles, normes et
politiques communes.
Conseil européen de Madrid (1995) —> autre critère : adaptations des structures administratives.

Procédure d’adhésion complexe :


- Pays se déclarant candidat devant passer un « examen analytique » : le screening —> bilan
communautaire en coopération avec l’UE pour détecter les insuffisances.
- Ouverture d’une négociation bilatérale entre l’UE et le pays, officialisée par un PPC (Projet de Position
Commune) —> 35 chapitres discutés chapitre par chapitre.
- Projet de traité lorsque tous les chapitres sont clos, devant être ratifié à l’unanimité —> projet devenant
alors traité.
- Processus de monitoring : commission contrôlant les évolutions demandées et publiant un rapport
faisant un état des lieux annuel.

B. Les frontières actuelles

1. L’ouest

CEE 6 : 6 pays fondateurs de la CEE : Luxembourg, Belgique, Pays Bas, France, Allemagne et Italie.
CEE 9 1973 : RU, Irlande, Danemark (refus norvégien)
CEE 10 : 1981 Grèce
CEE 12 1986 : Espagne et Portugal
UE 15 1995 : Autriche, Suède, Finlande (à nouveau refus norvégien)

Certains désaccords mais bilan globalement positif.

2. L’est

Six étapes après la chute du mur :


- Allègement des droits de douane pour intensifier les échanges
- Constitution à l’ouest de fonds ciblés pour aider les pays de l’est dans certains domaines
- Création du programme PHARE (Pologne, Hongrie, Aide à la Reconstruction des économies), étendu à
l’ensemble des pays d’Europe de l’est.
- Procédures associatives
- Application des conditions politiques et économiques préalables édictés au Conseil de Copenhague à ces
pays
- Stratégies de pré adhésions pour favoriser la résorption des retards
- Création de la BERD : banque européenne de la reconstruction et du développement dont le siège est à
Londres.
Nombreuses candidatures vers la fin des années 90

UE 25 2004 : Estonie, Lituanie, Lettonie, Chypre, Malte, Hongrie, Pologne, Rep Tchèque, Slovaquie,
Slovénie.

UE 27 2007 : Bulgarie Roumanie (après avoir été refusées précédemment pour diverses raisons)

UE 28 : 2013 Croatie. (Retard dus au conflit serbo-croate des années 90) —> 76,11% de suffrage en faveur
de l’entrée dans l’UE.

Nombreux problèmes demeurant à l’est : corruption, disparités de développements, niveau de vie bas,
secteur agraire primant… La Suisse depuis 2006 participe au relèvement économique des pays
nouvellement entrés.

—> 28 membres : l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, la Bulgarie, Chypre, la Croatie, le Danemark,


l'Espagne, l'Estonie, la Finlande, la France, la Grèce, la Hongrie, l'Irlande, l'Italie, la Lettonie, la Lituanie, le
Luxembourg, Malte, les Pays-Bas, la Pologne, le Portugal, la République tchèque, la Roumanie, le Royaume-
Uni, la Slovaquie, la Slovénie et la Suède.

C. Les frontières négociées

Capacité d’extension seulement vers le Sud : Turquie et Balkans occidentaux

Programme PRINCE visant à aider les citoyens des pays membres et des pays candidats à mieux connaître
l'Union européenne en distribuant des fonds aux Etats.

Plusieurs programmes (jusqu’en 2006, programme CARDS) :


- Le programme PHARE
- le programme SAPARD ((Special Accession Program for Agriculture and Rural Development)
- le programme ISPA (Investment for Structural Policies for Proaccession)
- Le programme PATF (Post Accession Transition Facility)
- Le programme CARDS (Community Assistance for Reconstruction, Développent and Stabilisation)
- Refondus en un seul en 2007 : IAP (Instrument d’Assistance à la Préadhésion) devenu en 2014 IAP 2,
définissant le cadre d’octroi des aides pour le septennat 2014 2020.

Candidatures actées (càd reconnaissance officielle et réception de fonds de la part de l’UE) au printemps
2017 :
- Macédoine : candidature actée en décembre 2005, pas de négociation encore ouverte
- Monténégro : candidature actée en 2009, quelques chapitres ouverts, deux clos
- Serbie : candidature actée en 2012, 4 chapitres ouverts
- Islande : négociations rapides mais retrait elle-même de sa candidature en mars 2015 contre l’avis de sa
population.
- Albanie : candidature en 2012 (trois refus puis candidature actée en juin 2014), pas de chapitre ouvert
- Turquie : candidature en 1987 (actée en 1999), 16 chapitres ouverts mais négociations gelées, beaucoup
de contradiction avec les critères de Copenhague et opposition de certains pays (Allemagne, Autriche…)

D. Les frontières potentielles


A très long terme, l’Europe envisage l’adhésion de :
Bosnie-Herzégovine : complexité phénoménale sur le plan politique, candidature 2016.
Kosovo qui n’était qu’une province de l’ex Serbie, régie par la résolution 1244 des Nations Unies a voté son
indépendance. Dégel des relations avec la Serbie encourageant.
E. Les frontières contractées

Le Brexit s’appuie sur l’article 50 du traité de Lisbonne, et fait suite au référendum de juin 2016. 29 mars
2017, Theresa May enclanche l’article 50 ouvrant les négociations du divorce. Michel Barnier négociera
pour l’Europe.
Questions principales à régler : Facture de 60 milliards, sorts des citoyens européens installés au RU (3
millions) ou inversement (1,2 millions), agences européennes à déménager… Ensuite seulement se
dessineront les relations futures, commerciales notamment. LE RU doit désinscrire 19000 lois européennes
de sa législation. Velléités séparatistes de l’Ecosse et de l’Irlande. Si on ne parvient pas à un accord : clash
et vide juridique catastrophique pour les deux parties.

F. Les frontières controversées

Elargissements progressif par compromis successifs puis important après la chute du communisme. Bien
préparés (+ de 15 ans) mais on peut s’interroger sur le caractère prématuré de certaines adhésions. L’UE
s’interroge sur sa capacité d’absorption ou d’intégration.

L’Europe peut-elle continuer d’évoluer sans cadre institutionnel révisé ? Pas résolu depuis le rejet de la
Constitution européenne par la France en 2005. De même il faut prévoir la relation avec les voisins (Crise
Ukrainienne…)

Sentiment dans les pays riches que l’on commence à payer trop et dans les pays plus pauvres que les fonds
n’arrivent pas assez vite —> croissance de l’euroscepticisme des deux côtés. S’ajoute à cela la psychologie
des européens : tentation du doute de l’intérêt dans leur vie quotidienne.

Question religieuse restant prégnante (Turquie, Irlande…) mais l’appartenance religieuse ne doit pas
constituer un critère d’adhésion dans un ensemble laïc respectueux de la dignité et de la diversité
humaine.

Les concepts récents de patriotismes économiques et de nationalisme budgétaire forgés par la France et
par la Grande Bretagne, proviennent de ce que les citoyens ont, dans l’échelle des espérances, troqué la
paix par l’emploi comme but ultime.

C HAPITRE 2 : I NSTITUTIONS ET MECANISME S


I La spécificité des institutions

A. Les organes à caractère décisionnaire


1. Le Conseil européen

Créé en 1974, institutionnalisé dans l’Acte unique de 1986.

Les 28 chefs d’Etat ou de gouvernement, les ministres des affaires étrangères, le président du Conseil
européen (Donald Tusk), président de la commission (Jean Claude Juncker) et Haut représentant pour les
affaires étrangères et la politique de sécurité.

Article 202 du TCE : il assure « la coordination des politiques économiques générales des Etats membres et
dispose d’un pouvoir de décision ».
Réuni à Bruxelles 4 fois l’an : pouvoir d’impulsion et d’orientation et tranches les conflits irrésolus au
conseil des ministres. Attribution : les trois piliers : communauté européenne, politique étrangère et de
sécurité commune.

2. Le Conseil des Ministres

28 ministres des États membres, dépendant du thème de l’ordre du jour, siégeant à Bruxelles ou
Luxembourg plus rarement. Les ministres sont responsables devant le parlement de leurs signatures et
engage la responsabilité gouvernementale de leur pays.

Attributions :
- Adoption de la législation européenne
- Coordination des orientations de politique économique
- Conclusion des accords internationaux
- Approbation du budget communautaire
- Définition de la PESC sur la base des choix opérés par le Conseil européen
- Coopération entre les instances judiciaires et les forces de police nationales en matière pénale

Organe politique sécrétant le droit communautaire avec le Parlement européen :


- Le règlement : portée générale, s’applique immédiatement et uniformément à tous les Etats
- La directive : portée générale, elle contraint tout autant les Etats mais elle leur laisse le choix des
modalités d’entrée dans les droits nationaux
- La décision : incontournable mais ciblée.
- La recommandation : facultative et s’efforce de tendre à infléchir les législations nationales

Modalités de prise de décision variables selon les sujets : majorité simple, majorité qualifiée (souvent),
unanimité (pour les dispositions constitutionnelles et fiscales).

3. La commission européenne

28 membres nommés par les États pour 5 ans, investis par le Parlement européen qui dispose d’un droit de
censure —> légitimité.

Représente l’intérêt général —> monopole de l’initiative législative, enquêtes, gardienne des traités et de
leur application (donc saisine de la CJUE), exécution des règlements

Président proposé depuis 2014 à la majorité qualifiée par le Conseil européen (selon élections du Parlement
européen) et nomination devant être ratifiée par le Parlement européen.

Son président est, depuis 2014, proposé à la majorité qualifiée par le Conseil européen en tenant compte
des élections au Parlement, nomination devant être ratifiée postérieurement par le Parlement à la majorité
simple —> Jean Claude Juncker

Véritable moteur de l’intégration européenne.

4. Le Parlement européen

751 députés élus pour 5 ans au SUD selon un mode de scrutin propre à chaque pays. Siège à Strasbourg
mais certaines séances à Bruxelles. Secrétariat général à Luxembourg. 7 groupes politiques et 20
commission.

Rôle législatif, budgétaire et politique :


- Législatif : codécision avec le Conseil des Ministres
- Budgétaire : arrête les comptes en concertations avec le Conseil des ministres, contrôle l’exécution du
budget
- Politique : contrôle démocratique car le rejet des comptes entre dans ses prérogatives, il peut censurer
la commission, il interpelle le Conseil et la commission et au besoin rédige des pétitions et investigue par
le biais de commissions d’enquêtes. Il est à même de saisir la Cour de Justice pour faire valoir ses
prérogatives.

5. La Cour de Justice de l’UE

28 juges et neuf avocats généraux nommés pour 6 ans, renouvelables en accord avec les Etats membres.
Siège à Luxembourg. Instituée par le traité de Paris.

6 chambres : Ascendant du droit de l’UE sur les droits nationaux : dépositaire et interprète du droit, en cas
de litige avec une juridiction nationale, son avis l’emporte.

Secondée depuis 1989 par un tribunal de première instance constitué de 28 juges nommés par les Etats
pour 6 ans renouvelables et récemment par le tribunal de la fonction publique de l’UE composé de 7 juges
qui traient des litiges entre l’UE et ses fonctionnaires.

6. La Cour des Comptes

Instituée par le traité de Bruxelles de 1975, entrée en fonction en 1977.


28 membres nommés à l’unanimité du Conseil après approbation du Parlement pour 6 ans renouvelables.
Elle siège à Luxembourg.

Double vocation :
- Elle certifie la fiabilité, la légalité et la régularité des écritures budgétaire ainsi que celle des comptes de
tous les organismes périphériques
- Elle rend des avis ou effectue des visites d’inspection touchant les opérations financières conduites par
un Etat au nom de l’UE.

Totalement indépendante, dénuée de tout pouvoir de sanction, édite un rapport tous les ans. 800
collaborateurs. Informe l’OLAF antifraude en cas de découverte d’irrégularité.

B. Les organes à caractère consultatif

1. Le Comité économique et social européen (CESE)

Institué par le traité de Rome : émanation des « forces de terrain ». 353 membres pour 4 ans renouvelables
nommés par les gouvernements. Siège à Bruxelles.
Trois groupes :
- Groupe I : employeurs
- Groupe II : employés
- Groupe III : membres divers (ONG)

6 sections qui émettent des avis sur des propositions législatives. Soumission obligatoire des textes
d’orientation et des directives.

2. Le Comité des régions

353 membres (et 353 suppléants- nommés pour 4 ans en Conseil des ministres sur proposition des Etats.
Siège à Bruxelles. Expression des collectivités territoriales. Institué par le traité de Maastricht et intronisé
en 1994. C’est l’Avocat des causes locales.
Consulté obligatoirement par le conseil ou la commission quand les propositions engagent des secteurs
vitaux (éducation, santé, emploi…), mais qu’à l’occasion pour d’autres secteurs.

C. Les organes à caractère financier

Deux outils de la Commission pour juger si les Etats membres poursuivent une stratégie macroéconomique
en conformité avec les objectifs de l’UE :
- Grandes Orientations de Politiques Economiques (GOPE)
- Programmes de stabilité édités par les pays de la zone euro, et programmes de convergence par ceux
qui n’en font pas partie.

1. La BCE

Article 3A du Traité de Maastricht : prescrit « la définition et la conduite d’une politique monétaire et d’une
politique de change unique dont l’objectif principal est de maintenir la stabilité des prix »

L’IME (Institut Monétaire Européen) en 1994, successeur des sommets monétaires des années 60,
remplacé par la BCE au 1er janvier 1999. La BCE est une personnalité juridique

1 500 à 2000 fonctionnaires et 5 milliards d’euros de capital

Elle chapote le SEBC, le Système Européen de Banques Centrales. Elle a en son sein trois organes, présidés
par Mario Draghi :

- Conseil des gouverneurs : les membres du Directoire et les gouverneurs des BC des pays de
la zone euro (19 pays sur 28) —> donne les orientations de politique monétaire et détaille les
mesures à prendre, notamment la fixation du taux d’intérêt directeur.
- Directoire : exécutif du Conseil des Gouverneurs : un président (dirigeant aussi le Conseil
des Gouverneurs et le Conseil général), un vice-président, et quatre membres —> orchestre et
applique la politique monétaire arrêtée par le Conseil des gouverneurs. Il procure aux banques
centrales nationales les instructions.
- Conseil général : réunion de tous les gouverneurs des BC des pays de l’Union Européenne,
(y compris hors UE) du président et du vice-président du Directoire. Organe consultatif de la BCE.

2. La Banque européenne d’investissement

Instituée par le traité de Rome —> finance des projets à caractère essentiellement européen et ne cherche
pas le bénéfice.

Comprend un Conseil des gouverneurs, un Conseil d’administration et un Comité de direction. Elle est
actionnaire majoritaire du Fonds Européen d’Investissement.

3. Le Fond européen d’investissement

Fond d’épaulement, créé en 1994, destiné à doter les PME de capital à risque, pouvant aussi s’en porter
caution.

D. Les organes à caractère inter institutionnel

1. L’Office Européen de Sélection du Personnel (EPSO)

Créé le 26 juillet 2002 (opérationnel depuis 2003) —> chargé d’organiser les concours généraux en vue du
recrutement de personnel hautement qualifié.
2. L’Office des Publications Officielles des Communautés Européennes

Editeur de toute l’Union Européenne : JO en vingt-quatre langues.


3. L’Ecole Européenne d’Administration

Créée en février 2005 —> permet l’actualisation des connaissances des fonctionnaires européens

E. Les organes à caractère décentralisé

1. Les agences

Institutions décentralisées gravitant autour de la Commission, cherchant à apporter un soutien aux Etats
membres et à leurs habitants. Plusieurs catégories :
- Une trentaine d’agences communautaires (Droit public européen) : personnalité juridique, travaillent
dans l’économie et la monnaie (premier pilier).
- Agences de politique étrangère et de sécurité commune : PESC (second pilier).
- Agences de coopération policière et judiciaire : Euro Pol (réplique européenne d’Interpol), Euro Just
(l’Europe de la Justice), le Centre Européen de Police (troisième pilier).
- Agences exécutives (6 temporaires en 2015) : Programmes d’Initiative Communautaire.

2. Les autorités de surveillance financières

- L’agence bancaire européenne


- L’autorité européenne des marchés financiers
- L’autorité européenne des assurances et des pensions professionnels
- Le Conseil européen du risque systémique
Essaye de détecter de futures instabilités, notamment dans le domaine financier et de préserver la stabilité
du système financier.

3. L’Institut Européen d’Innovation et de Technologie

—> renforcer la coopération dans ce domaine

4. Le médiateur européen

Chargé de désamorcer un conflit naissant, sollicité si une pratique européenne semble inéquitable.

5. Le Contrôleur Européen de la Protection des Données

Créé en 2001 —> veille au respect de la vie privée des citoyens.

II La complexité des mécanismes

A. Le traité de Nice (décembre 2000)

Recherche d’une nouvelle impulsion sur la gestion de l’UE

Six dispositions importantes :


- Un seul commissaire par État membre
- Changement de la pondération des voix au Conseil des Ministres sous l’impulsion de l’Allemagne
souhaitant un filet démographique —> au moins 65% de la population de l’UE
- Échec du passage du vote à la majorité qualifiée plutôt qu’unanimité sur certains sujets
- Facilitation des coopérations renforcées (8 pays cosignataires) sauf interdiction en matière de défense
- Retour à 751 parlementaires
- Meilleures définitions des attributions de la CJUE et du Tribunal de première instance
Déclaration de Laeken de décembre 2001 : le Conseil européen a décidé de convoquer une Convention sur
les questions essentielles pour le développement futur de l’UE

B. La Convention sur l’avenir de l’Europe et le projet d’une Constitution Européenne

105 personnalités dans cette Convention, présidée par VGE


Quel est le rôle de l’Union Européenne dans le monde ? Que choisir pour modèle ? Une union d’état nation
ou des Etats Unis d’Europe… et 56 autres questions soulevées à Laeken.

Création d’un projet de Constitution européenne en quatre parties :


- Formes juridiques et matérielles de l’UE
- Charte des droits fondamentaux
- Politiques et modalités du fonctionnement de l’UE
- Dispositions finales
-
Rejet par la France et la Hollande par référendum en 2005 —> recherche d’un compromis avec le mini
traité.

C. Le mini traité

Douze dispositions faisant consensus :


- Suppression du terme loi ou constitution
- Plus référence à l’hymne, à la monnaie, au drapeau et à la devise européenne
- Présidence de deux ans et demie (représentation sur la scène internationale)
- Diminution du nombre de commissaires
- Extension de la majorité qualifiée au troisième pilier européen, la justice-police
- Droit de véto conservé dans certains domaines : la défense, la diplomatie, la révision des traités, la
détention des ressources de l’Union Européenne, la fiscalité
- Plus aucune affirmation de la primauté du droit communautaire et de la personnalité juridique de l’UE
- Pouvoir de contestation des parlements nationaux d’un projet législatif de la Commission à partir du
moment où ils démontraient que cela empiète sur leur compétence propre.
- Suppression de la clause de la référence à une concurrence libre et non faussée.
- Partage net de ce qui relève de l’Union Européenne et de ce qui relève des États.
- Préconisation d’un droit d’initiative 1 millions de citoyens européens —> un référendum dans l’Union
Européenne.
- Référence maintenue aux héritages culturels, religieux et humanistes de l’Europe.

Résolution de trois problèmes du projet de Constitution :


- Charte des droits fondamentaux totalement rejetée par le RU et pas obligation de s’y soumettre
- Ministre des affaires étrangères remplacé par le haut représentant de la PESC
- Inflexion du vote à la majorité qualifiée : quatre pays peuvent provoquer un veto.

—> socle du traité de Lisbonne

D. Le traité de Lisbonne (2007 entré en vigueur en 2009)

Amende les traités antérieurs mais ne s’y substitue pas.


L’esprit de ce traité : UE plus démocratique et transparente : principe de subsidiarité, référendum
d’initiative populaire, opposabilité de la charte des droits fondamentaux, meilleure délimitation des
compétences respectives de l’UE et des États membres, possibilité de sortie de l’union, exemplarité en
matière de valeurs…

Les modalités : Reprend les modalités du mini-traité


A noter : Nombre de commissaire abaissé à 18 en 2014 mais réforme jamais appliquée.
III Les élections de 2014

A. La France

Abstentionnisme fort en France : 56,84% et euroscepticisme

71 sièges :
- 1/3 de sièges FN (1/4 des voix) multiplie par 8 ses représentants
- 20 UMP (21%)
- 13 PS (14%)

B. L’Europe

Forces conservatrices et libérales majoritaires mais en recul. (221 sièges contre 265)
Stabilité de Parti Socialiste Européen (190 sièges contre 184)
Montée très nette des partis souverainistes (70)

L’abstentionnisme très disparate —> 80% en Slovénie et Rep Tchèque, 90% en Slovaquie…

C HAPITRE 3 : B UDGET ET MONNAIE


I Le budget européen

Budget général + budget de la PESC + budget du FED (Fonds Européen au Développement)

Livres de comptes : 2 volumes :


- Recettes générales et recettes et dépenses de tout sauf la commission
- Recettes et dépenses de la commission
Présentation budgétaire sur la base des EBA (Etablissement du Budget sur base d’Activités) depuis 2004.
Forcément présenté puis voté à l’équilibre et obligatoirement inférieur à 1,24% du PIB européen.

Le montant est soit dit en crédit d’engagement soit dit en crédit de paiement :
- Crédits d’engagement : autorisation à dépenser en capital et fonctionnement —> 145,6 milliards d’euros
en 2015 (+ 2,1%). 1,04% du PIB de l’UE à 28.
- Crédits de paiement : concrétisation sur le plan comptable —> 141,2 milliards d’euros (+ 4,8%). 1,02%.

A. Les règles constitutives d’un budget

1. Clauses ordinaires
Ressemble à s’y méprendre aux clauses ordinaires des finances publiques françaises.

a. annualité budgétaire (année civile)


- Crédits d’engagement et crédits de payement sont dissociés.
- Crédits pouvant être dissociés (contreviennent au principe d’annualité) ou non (paiement en une
ou deux années)
- Reports tolérés pour les dépenses de fin d’exercice : période complémentaire

b. spécialité budgétaire :

- Affectation propre des crédits selon une nomenclature différentes n, n+1 n+2 avec deux exceptions
- Virement de crédit : prendre des crédits dans un domaines pour les affecter à un autre domaine mais
toujours dans la même enveloppe (virement acté si pas d’opposition du Palment et du Conseil après 6
semaines)
- Réserve : fonds d’urgence, notamment humanitaire, parité euro dollar erronée…

c. Unité budgétaire :

Un unique compte : recettes et dépenses dans un document unique. Deux exceptions :


- Budget de la PESC
- Budget du FED

d. Universalité budgétaire :

Pas de compensation entre les recettes ou les dépenses (on ne raisonne pas en recettes nettes ou en
affectation par avance)
Deux exceptions :
- Recettes négatives : lors de l’arrivée d’une marchandise étrangère dans l’UE (versement de 25% du droit
de douane au pays qui a taxé)
- Prélèvements de coresponsabilité sur les producteurs européens (PAC), car risque d’assèchement du
marché européen

2. Clauses spécifiques

- Unité de compte : comptes en euros.


- Equilibre : comptes seulement présentés et votés à l’équilibre, interdiction d’emprunt.
- Bonne gestion financière : règles d’économie, d’efficience (l’Europe peut le faire mieux qu’un État), et
d’efficacité (comparaison entre le bénéfice attendu et le coût à régler).
- Transparence budgétaire garantie par la Cour des Comptes.

B. La procédure

1. L’élaboration

Monopole de proposition du budget par la Commission jusqu’au 1er septembre de l’année n-1 —> examen
par le Conseil et le Parlement européen pendant le mois de septembre —> délais de 42 jours (1er octobre
au 15 novembre) pour qu’ils se mettent d’accord, pouvant amener à un rejet ou à la mise en place d’un
comité de conciliation.

2. L’exécution

- Exécution par la Commission mais aussi décentralisation des méthodes d’exécution par la
mise en place de comités consultatifs de gestion et de réglementation (des centaines !)
- Découplage total entre ordonnateur (prend la décision) et comptable (paye)
- Possibilité de soumettre un budget rectificatif passant par la même procédure (8 en 2014,
1 seul en 2016)

3. Le contrôle

Contrôle de légalité interne : l’apposition des visas des contrôleurs financiers.


Contrôle externe par la Cour des Comptes : déclarations d’assurance sur la fiabilité des comptes et la
régularité des opérations.
Contrôle politique : procédure de décharge par les parlementaires.
Coordination antifraude : unité UCLAF sous l’autorité du président de la Commission.
Accord Inter Institutionnel AII (signé par le Conseil, le Parlement et la Commission en 1988 et révisé en
2006) : cadre les modalités d’application en fonction des perspective financières, fixent des règles de
collaboration et arrête classification et taux maximaux d’augmentation.

C. Le cadrage financier pluriannuel

Programmations de sept ans en sept ans.


Mars 2010 (mi-chemin du septennat précédent clos au 1er décembre 2013) —> stratégie économique de la
Commission : « Europe 2020, une stratégie pour une croissance intelligente, durable, inclusive ».

1. Le contenu

Articulation de deux ambitions :


- Monter les performances en matière d’expansion, d’emploi, d’environnement
- Accroître la compétitivité de l’Europe dans le monde

Priorités puis objectifs :


- Essor économique rivé à la connaissance et à l’innovation (R&D à 3% du PIB)
- Développement soucieux de la diminution des ressources (Pari 20/20/20 : 20% d’énergies
renouvelables, -20 % gaz à effet de serre, réduction de 20% des dépenses énergétiques)
- Meilleure inclusion sociale (20 millions de personnes ne relèvent plus de la pauvreté et l’exclusion)
- Augmenter le taux d’emploi des 20-64 ans a 75%
- Niveau d’éducation : 40% des 30-34 ans diplômés du supérieur.

Objectifs divisés en initiatives phares :


- L’innovation, en facilitant l’éclosion et le financement pour re-booster le capital
- Mobilité des jeunes, internationalisation des études
- Création d’un agenda numérique, on veut aller vers un espace unique à haut débit informatique
- Augmentation du rendement des ressources
- Mise en place d’une politique industrielle simplifiée pour les PME notamment
- Affinement des compétences tout au long de la vie et l’activation de l’emploi
- Plateforme européenne de lutte contre la pauvreté

Objectifs et initiatives connectés à des engagements nationaux déclarés par les pays à Bruxelles (droit de
regard sur leur évolution).

2. Le financement

Plafond budgétaire (- de 1,24% du PIB européen) —> actuellement environ 1 % (contre 1,12 sur l’exercice
précédent)
Cadrage financier pluriannuel démarré en 2014 (présenté en juin 2011 mais deux mesures ayant fait
obstacles : l’augmentation du montant de l’enveloppe globale et la création d’une recette fiscale
européenne) —> marche arrière de la Commission et contraction du budget de l’UE (à 960 milliards) pour la
première fois.
Dépenses actées pour sortir de la crise : les dépenses se trouvent « mobilisées au service de la croissance,
de l’emploi, de la compétitivité et de la convergence dans le droit fil de la stratégie Europe 2020 »
Rubriques du budget pluriannuel 2014-2020 : (en milliards d’euros)
I/ Croissance intelligente et inclusive : 450
1a. compétitivité pour la croissance et l’emploi (125)
2b. cohésion économique, sociale et territoriale (325)
II/ Croissance durable : ressources naturelles 373
2.a PAC (277)
III/ Sécurité et citoyenneté 15
IV/ Europe dans le monde 58
V/ Administration (càd frais de fonctionnement) 61
VI/ Compensations (intitulé remplacé par Instruments Spéciaux) 0,27

D. La structuration budgétaire 2017

1. Les dépenses

134,898 millions d’euros en 2017 (soit - 6,25%) en crédits de paiement.


82% pour les deux premières rubriques, soit dynamisation du tissu productif et politique de cohésion.
40% a l’agriculture et au développement durable.
0,3% en Instruments spéciaux en augmentation pour l’accueil des migrants.

2. Les recettes

134,898 millions d’euros en 2017 : logique selon la règle d’équilibre


Quatre rubriques :
- Les RPT : Ressources Propres Traditionnelles : droits de douane et cotisation sucre : 14,9 %
- Ressources TVA : application d’un taux (0,30%) sur assiette (non normalisée dans l’UE) : 14,4 %.
- Ressources RNB (contribution sur le revenu national brut) : 69,5 %.
- Recettes diverses (très marginale) : 1,2 %

E. Questions en latence

Contribution des États :


- Allemagne : 21,57%
- France : 16,34% (soit 23,1 milliards d’euros : 8,5% des recettes de l’Etat)
- Italie 11,77%
- RU 12,51% (en 2017, le chèque britannique coutera aux autres membres 4.858 milliards)
- Espagne 8,15 %
—> 70% du budget à eux 5

Fiscalité très disparate selon les pays —> aller vers une harmonisation progressive.

Discipline budgétaire primordiale —> série de règles :


- Plan de stabilisation financière du 17 juin 2010
- Six Pack en décembre 2011 :
Volet préventif : plafond des dépenses publiques 3% du PIB et de l’endettement public à 60%
Volet correctif : réduction d’un vingtième de la dette chaque année.
- Two Pack en mars 2013 : droit de regard sur les projets de budgets et publications d’avis.
- Règle d’or (née du Pacte budgétaire du traité sur la stabilité, la coopération et la gouvernance du 2 mars
2012, pas ratifié par le RU et la Rep Tchèque) : rétablir l’équilibre des comptes publics nationaux —> si
plus de 60% d’endettement, pas plus de 0,5% de déficit budgétaire.

Un citoyen moyen travaille entre un trimestre et un semestre pour financer le budget national, il travaille
en moyenne quatre jours pour l’Europe.
II La monnaie européenne

A. Les antécédents

Intégration monétaire comme événement historique, transmission d’une mission régalienne.


Traité de Rome : période de 12 ans, plafonnée à 15, pour libérer les mouvements de capitaux et
coordonner les politiques.
Mémorandum de la commission en février 1968 visant à rendre les changements de parité plus difficile et à
mettre en place des concours financiers mutuels. Non appliqué en raison de mai 1968.
Plan Barre en 1969 puis rapport Werner plus ambitieux —> désir d’une union monétaire authentique.
Années 70 très turbulentes, (accord de Bruxelles en 1971, fin du SMI, le FEDER et le FECOM sont créés,
naissance puis disparition du serpent monétaire…) accélérant le processus.
Création du SME (système monétaire européen) le 13 mars 1979 jusqu’au 2 août 1993 : stabilité et
convertibilité des monnaies entre elle + solidarité européenne —> création de l’ECU, unité de compte
européenne plus stable puisque définie à partir de 9 des monnaies.

—> réussite jusqu’en 1993 : stabilisation des taux de change, convergence des politiques économiques et
désinflation générale mais préjudiciable à la croissance des pays faibles (alignement sur l’Allemagne)

B. Les vagissements

Conseil de Hanovre de juin 1988 : prévoit le traité de Maastricht (adopté le 7 février 1992) et plan Delors
prônant la réalisation de l’Europe économique et monétaire en trois phases :
1. Jusqu’à 1994 : accélérer stabilité des prix et fermeture des déficits + libre circulation
2. 1994-1999 : création d’un IME (ancêtre de la BCE) et adoption des critères de Maastricht :
a. Critère anti inflationniste : inflation ne devant pas être supérieure de plus de 1,5% à la
moyenne des trois meilleures économies de l’UE
b. – de 3% de déficit budgétaire
c. – de 60% de dette publique
d. Taux d’intérêt ne devant pas être supérieurs de plus de 2% à la moyenne des trois
meilleures économies
e. Monnaie stable dans les deux années précédentes
3. À partir de 1er janvier 1999 : communautarisation de la politique monétaire avec transfert à la BCE
et naissance de l’euro dès le 1er janvier.

Conseil de Bruxelles dès 2 et 3 mai 1998 : examen de passage (11 sur les 15 passent). Echec de la Grèce, par
ailleurs le RU, le Danemark et la Suède ne voulaient pas adopter l’Euro.

Pacte de stabilité et croissance signé en marge du traité d’Amsterdam pour éviter tout retour au laxisme :
- Consolidation des procédures de surveillances multilatérales des politiques économiques
- Hors circonstances exceptionnelles (guerre & récession), sanctions en cas de non-respect des critères de
Maastricht.

Deux principes fondamentaux :


- Indépendance de la BCE et de ses administrateurs. Mandat de 8 ans, unique et non révocable.
- Participation du président du Conseil européen aux réunions du Conseil des gouverneurs de la BCE sans
voix délibérative (et vice versa)

But premier et sans cesse répété : la stabilité des prix. (2% max de l’indice harmonisé des prix à la
consommation de la zone Euro)

La gestion des taux de change de l’union on pour but principal la garantie d’un taux garant d’importations à
prix modéré.
C. L’euro chahuté

Potentiel d’expansion même si prééminence subsistante du dollar.

Expansion de la zone euro :


- 2007 : Slovénie
- 2008 : Chypre et Malte
- 2009 : Slovaquie
- 2011 : Estonie
- 2014 : Lettonie
- 2015 : Lituanie
- Bientôt : Monténégro bien que non membre !
- Et la Bulgarie et la Bosnie qui sont soumis à des Currency board de leurs monnaies.  Soit 18 pays.
Grande zone d’influence mondiale, avec la parité rigide avec le franc pacifique (1 euro = 119,33) et le franc
africain (1 euro = 656 francs CFA). Réserve de change importante en Chine et au Qatar.

2/3 des exportations de l’euroland facturées en euros


1/4 du globe l’utilise couramment pour les échanges
2ème monnaie sur les marchés de devises étrangères
2ème monnaie dans les réserves de change mondiales (23,5%)

La crise des subprimes l’a ébranlé. L’économie grecque reste au bord du gouffre. D’autres pays, du sud
notamment, ont un endettement alarmant et un chômage excessif. Les prêts nombreux (Grèce, Irlande,
Portugal, Espagne, Chypre…), l’intervention du FMI ont cautérisé l’hémorragie mais n’ont pas levé toutes
les inquiétudes.

Deux leçons : 1/ l’orthodoxie financière revient sur le devant de la scène et 2/ l’Euro ne s’est pas effondré.
Pour l’éviter, l’Europe met en jeu :
- 2011 Système Européen de Surveillance Financière
- 2012 Mécanisme Européen de Stabilité issus du pacte budgétaire européen (25 état sans RU et Tchéquie)
(MES) inséré dans le pacte budgétaire européen signé en mars 2013. Fonds de 700 milliards d’euros.
- 2012 Union Bancaire : supervision des banques par la BCE et non par les états pour éviter de masquer les
fragilités. Mutualisation des risques (dont 100000 € de dépôt par citoyen)

E. L’euro en devenir

Monnaie fiable devant le rester, permettant aussi de contrebalancer la toute-puissance du dollar.

Symbole de l’intégration européenne —> embryon d’une identité européenne

Attractivité démontrée par les nouvelles adhésions malgré les difficultés grecques

Chapitre IV : réalités et mutations de la coopération


Bcp moins important, ce chapitre ne fait que quelques pages, à lire rapidement (p252-p262)
PARTIE 3 : LA FRANCE
Chapitre 1 : Démographie et socio-économie

Section 1 : Structures de la démographie

66, 991 millions d’habitants en tout, environ et dépasse les 67,5 millions si on compte les pop.
habitant en autre collectivité territoriales d’outre-mer 250 000 par an (265 000 en 2016)

Vieillissement de la population française : 1/4 a plus de 60 ans (25,3%) + 1/5 (19,2%) plus de 65
ans, cependant 9,1 % ont franchis le cap des 75%
Compression des effectifs de la classe d’âge 20-59 ans :

1/2 1/4 a moins de 20 ans (24,5%) contre 27,8% en 1990,


30, 6% en 1980 et 33,1 en 1970
785 000 naissances en 2016 —> taux de natalité 11,7 pour mille (femme française : 1,93 enfant :
2ème position en UE (1,59)
Âge moyen : 30 ans
22,9% d’enfants nés d’au moins un parent étranger
58,2% de naissances hors mariages
45,0% des familles ont 1 enfant ; 3,7% en ont 4 ou plus

Recul du taux de nuptialité : 3,5 pour mille (235 000 mariages en 2016 contre 239 300 en 2015
nettement moins qu’en 2000 avec 305 000 ou qu’en 1972 avec 423 000)
Âge moyen : 35,3 ans pour les femmes, 37,8 ans pour les hommes
1/5 de remariages
1/6 d’unions mixtes (recul) (15%)
4 PACS pour 5 mariages en 2015 189 000 en 2015 dont – de 5% pr couple homo

contre 1 Pour 5 en 2005

-587 000 décés st survenus en 2016 soit une baisse de 7000 par rapport a 2015
Taux de mortalité : 8,8 pour mille
Solde naturel de croissance : 200 000
Mortalité infantile stable : 3,8 pour mille en franc contre 4,0 en Europe et 2,0 au japon

125 000 divorces en 2013


2 300 000 de familles monoparentales
700 000 familles recomposées

Espérance de vie à la naissance : 85,4 ans contre 85,0 pour les femmes ; 79,3 contre 78,9 ans pour
les hommes.

Diminution du solde migratoire qui avait connu un pic en 2003 2004 ou il excédait 100 000 s’est
rabattu a 75 000 en 2007 (1/5 de notre croissance aujourd’hui) : 50 000 en 2011, chiffre qui a
augmenter depuis 67 000 + pop étrangére de 4,2 millions de personnes en 2015. Calcule de solde
migratoire resulte de 3 données :

Solde migratoire des personnes extraeuropéen

Solde migratoire sans donnée de durée


Solde migratoire des français

Section 2 : Structures du marché du travail

Population active : 28,7 millions en 2016 dont 14, 932 d’homme ( 52,0%) et 14,795 millions de
femmes (48,0%)

Paragraphe 1 : La population en emploi

Population active occupée : 25,7 millions. 2016


80% à temps complet.

Huit remarques
Tertiaire : 75,8% du total des emplois (industrie : 13,9%, construction 6,4% et agriculture 2,7%)

89,1% de salariés dont 86,4% en CDI


Affectation des emplois différente selon le sexe, sectoriellement mais aussi au niveau du type de
contrat (30,4% de femmes à temps partiel contre 7,9% des hommes en 2015) et la CSP (1/2 femmes
employée 45,2% contre 12,7% des hommes / 32,0% d’hommes ouvriers contre 8,2% de femmes et
19,7% des hommes cadre contre 14,2% pour les femmes
Durée hebdomadaire de travail : 39,0 heures pour les salariés en France (moins que UE) ; 51,1
heures pour les non-salariés (plus que UE) patron PME travaille 55 heures un exploitant agricole 58

Recul de l’entrée sur le marché du travail : 40,5% de moins de 25 ans en emplois en 2015 contre
47% en Allemagne RU et 63% au Pays bas

Fonction publique importante : 5, 448 millions de personnes (1/5 français) en 2016 soit 20% de
l’emploie globale en Fr
Quatre fonctions publiques :
- administration centrale : 1,9 millions personnes.
- établissements publics administratifs nationaux à recrutement public : CNRS (centre National de
la Recherche Scientifique) : 2,392.
- fonction publique territoriale : 1,895 millions
- fonction publique hospitalière : 1,161 millions.

Paragraphe 2 : La population sans emploi

Plus 2,882 millions de chômeurs au printemps 2015 (+ halo du chômage —> au total) : 10,0% (3%
en 1975) homme 10,5 femme 9, 5 %
Inégalités énormes selon :
- les CSP : 4% chez les cadres et professions intellectuelles vs 14,6% chez ouvriers et 20% non
qualfiiés
- le niveau de diplôme
1 jeune actif sur 4 cherche du travail 24,0% en 2015

Ancienneté moyenne au chômage : 14,6 mois ;= de 2/5 cherche un emploi = 43,1% depuis plus
d’un an et 18,2 % = 1/5 cherche depuis + de 2 ans
Taux de chomage chez diplomer sup = 6,3% Bac+2 et 6,2% pr diplôme sup d’au – Bac +2 cela
grimpe a 16,8% pr les titu du brevet et les non diplo

le nbr de chomeur frise 3,5 millions au printemps 2017

Section 3 : Structures des rémunérations

Paragraphe 1 : Montants des revenus

sphère privée et semi publique

Salaire mensuel pr poste a tps complet : 2225 e euros en 2014 en progression de 0,5 e consant
Cela profite au employer = +0,7% aux ouvriers= + 0,4 % et aux cadres = // professionnel
intermediere = 0,3%

Salaire moyen : 1783euros


Fonction publique d’Etat : + 2477 euros 0,3%
Agent territoirial : 1877 euros + 1,3%
Foctionnaire hospitaler : 2223 + 0,8 par rapport a 2013

Traitement des homme exedent ceux des Femmes ds ces trois fonction publique: 18% 12% 28%

remarques générales

Consommation des ménages divisée entre :


- dépenses propres : partie privée
- dépenses de tiers à leur profit : partie socialisée
Donc différence entre :
- consommation effective (càd totale) 1,6%
- dépense de consommation (consommation payée par le ménage) 1,5%
En 2015 :
Revenu disponible brut : 1332 milliards
Revenu disponible brut ajusté : 1 711 milliards = consomation final 1519 millards et 192 en épargne

Paragraphe 2 : L’affectation des revenus

Taux d’épargne (recul) : 14,5%


Demande courante des ménages : +0,3%
Coefficient budgétaire : poids de la dépense sur le revenu brut ajusté :
- logement : 31,5%
- alimentation : 13,4%
- transport : 13,2%
Epargne divisée entre épargne financière et non financière (destinée au financement de l’acquisition
de logement : 2/3)
Paragraphe 3 : Les éléments connexes au revenu

Le logement :

83% de résidences principales ; 9% de résidences secondaires, et 8% de logements vacants.


Moyenne : 91 mètres carrés.

58% de propriétaires ou en accession à la propriété (moins que UE)


1,5% sans eau courante et installations sanitaires

5 millions d’habitations de caractère social en 2014.

Conditions de vie

Accès à Internet : 73% des ménages


Voiture : 83%
Taux de départ en vacances : 65% environ (mais différent selon les âges et les CSP)
Cinéma au moins une fois : 2/5 des ménages ; 1/3 au théâtre, à un concert, au musée ou autre
spectacle.
Activité physique : 78% des femmes et 88% des hommes
Lecture : 43% des français n’ont pas lu un seul livre dans l’année passée.

Chapitre 2 : L’appareil productif français


I Aperçu général

3 552 000 entreprises


538 200 créations d’entreprises en 2013, 2/3 dans le sud
Texture PME-PMI très dense : 93% d’entreprises de moins de 10 salariés

Grands groupes (chiffre d’affaire) :


Total
Axa
Société Générale
BNP Paribas
GDF Suez
Grands employeurs :
Carrefour
Foncière Euris
Auchan
SNCF
PSA et BPCE
Grandes entreprises (bénéfices)
Total : 11,2 milliards d’euros
BNP Paribas
Sanofi Aventis
EDF
Plongée abyssale de GDF et dans une moindre mesure de Bouygues et de la SNCF
16 entreprises françaises dans les 100 meilleures mondiales (en terme de capitalisation boursière)
Entreprises artisanales : sociétés immatriculées au Répertoire des métiers et qui exercent une
activité professionnelle indépendante relevant de l’artisanat et figurant sur une liste éditée par le
Conseil d’Etat (surtout secteur de l’artisanat et moins de 20 employés) —> 1 100 000, 44% de
SARL, 1 800 000 personnes, 3/5 sans employés

16 800 dépôts de brevets en 2013 (notamment secteur automobile).


Quel institut ?
- France : INPI (Institut National de Protection Industrielle)
- Europe : OEP (Office Européen des Brevets) —> 266 000 demandes en 2013
2,3% du PIB dans la R&D

II L’agriculture

515 000 exploitations surtout petites et moyennes exploitations (moyenne de 55 hectares).


1 millions de personnes dans le secteur primaire

Production végétale en 2014 : 39 milliards d’euros (devant Italie, Espagne et Allemagne).


Production animale : 26 milliards d’euros (devant Allemagne, Italie et
Espagne). —> baisse par rapport à 2013
Déclin de la flotte française pour la pêche (3ème après Espagne et RU dans l’UE).

Industrie agro alimentaire : point fort et dynamique de notre économie :


- 575 000 personnes employées
- chiffre d’affaire : + de 178 milliards d’euros.
- surplus net : 7,6 milliards

III L’industrie

A. Plan multisectoriel

Production totale à 914,6 milliards d’euros (- 0,5%).

B. Le secteur de l’automobile

Chute de la production totale à 5,4 millions en 2013

PSA (8ème mondial) et Renault (10ème mondial) se partageant le marché à 51/49.

Part de marché dans l’UE : 15% (3ème derrière Allemagne, RU et devant l’Italie)

Echanges extérieurs déficitaires : -4 milliards contre -1,7 en 2012.

C. Le secteur du logement

- 1,3% en 2013 pour la production de logements

1,825 millions de personnes

D. Le secteur de l’énergie

Stagnation de la consommation
Structure de consommation primaire stable : 4,5% pour le charbon, 30% pour le pétrole, 15% pour
le gaz, 44 % pour l’électricité, 6,8% pour énergies renouvelables et déchet (légère hausse).
50% d’indépendance énergétique
2ème producteur mondial d’énergie nucléaire
IV Les services

Baisse de l’investissement et de la consommation pénalisant le commerce.

3 millions de personnes

Chapitre 3 : La conjoncture

Contraction de 2009 forte : plus de 3%.

Section 1 : Les agrégats du secteur réel

e
PIB en 2014 : 2125 milliards (+0,4%) —> 6 rang mondial (rétrogadé).
1  Etats-Unis et Chine
3  Japon
4  Allemagne
5  Royaume-Uni

Recul de production industrielle (-10% par rapport à 2007)

Offre globale : offre nationale + importations


Demande globale : consommation des ménages + I (investissement : FBCF) + exportations.
Variations de stock permettant d’obtenir l’équilibre.
Y (production)=C+I+X–M

C (conso des ménages) : +0,2% en 2013


CPU (conso publique) : potable
I : -1,3%
X-M (balance commerciale) : déficit de 53,8 milliards en 2014

Montant du commerce extérieur : 928 milliards en 2014 —> taux d’ouverture : 44%.
Exportations (+1%) > Importations (-1,3%) mais amélioration par rapport à 2013

60% du commerce extérieur avec l’UE

Plus grands importateurs :


- Chine
- USA
- Allemagne
- Japon
- Pays Bas
- France
Plus grands importateurs :
- USA
- Chine
- Allemagne
- Japon
- France
Partenaires français :
- exportations : Allemagne, Belgique, Italie, Espagne, RU
- importations : Allemagne, Chine, Belgique, Italie, USA
- surplus : RU, Hong Kong, Emirats arabes unis, Singapour, Corée du sud
- déficit : Chine, Allemagne, Belgique, Italie, USA

Section 2 : Les agrégats du secteur monétaire et financier

Indice des prix à la consommation (instrument de mesure de la variation des prix) : + 0,5% en 2014.

Liquidités :
- M1 (liquidité pure : instruments de paiement immédiat)
- M2 : (M1 + quasi monnaie : détour par un établissement bancaire nécessaire, on ne peut pas
payer avec directement)
- M3 (M2 + avoirs en bourse, instruments sur le marché financier) : 1910 milliards en 2014 (quasi
PIB français). M3H (harmonisé dans la zone euro) : 10 000 milliards d’euros

Les finances publiques (déficit et endettement) : rapport sévère de la Cour des Comptes en 2014
puis en 2015
Le déficit : 4% de déficit budgétaire en 2014 (85 milliards) —> trop mais amélioration
Souscripteurs : 2/3 de non résidents et 1/3 d’entre eux sont des non européens.
Trois solutions préconisées par Bruxelles pour réduire le déficit :
- monter les cotisations
- baisser les retraites
- monter l’âge des retraites
Prélèvements obligatoires (somme des charges fiscales et parafiscales (cotisations sociales)) :
46,7% pour les administrations publiques. 2ème taux le plus élevé de l’UE (à part Danemark)
Partie parafiscale la plus importante —> cotisations pesant sur le travail

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