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Module 1 - Gestion Des Dechets Du BTP Et Management Environnemental
Module 1 - Gestion Des Dechets Du BTP Et Management Environnemental
Au cours des dernières années, la protection de l’environnement est apparue comme une
nécessité qui dépasse les frontières d’un état pour atteindre une dimension planétaire. En effet,
plusieurs catastrophes naturelles et plusieurs maladies sont attribuées au comportement non
responsable de l’être humain envers l’environnement. Ainsi, le monde a connu ces dernières
décennies plusieurs catastrophes qui tirent la sonnette d’alarme et qui ont mis en évidence des
problématiques diverses affectant la planète :
- Le réchauffement climatique lié à l'effet de serre
- Le trou de la couche d'ozone
- La déforestation
- Le problème des ressources en eau
- La régression et dégradation des sols
- La pollution atmosphérique
- Les sécheresses
- Les marées noires
- Les catastrophes industrielles
- Les accidents nucléaires
- Les inondations et ouragans
L’être humain est à l’origine de toutes ces catastrophes. Seul un comportement responsable de
tout le monde et à tous les niveaux permettrait à l’humanité de minimiser les dégâts dans l’avenir.
La gestion des déchets reste l’un des plus grands défis qui se posent sur les chantiers. Ces
déchets sont de trois types : non dangereux inertes, non dangereux non inertes ou dangereux, et
doivent être gérés dans le respect de l’environnement et de la santé humaine.
Réduire leur production et diminuer leur dangerosité, les gérer sans mettre en danger la santé
humaine et sans nuire à l’environnement, mettre en œuvre la hiérarchie de leurs modes de
traitement, les traiter au plus près de leur lieu de production, assurer l’information et la
participation du public : tels sont les objectifs de la politique de prévention et de gestion des
déchets.
Plusieurs millions de tonnes de déchets de chantiers de bâtiment dont les deux tiers sont
inertes et de millions de tonnes de déchets des travaux publics essentiellement inertes
(majoritairement des terres) sont produits annuellement dans le monde.
Les conditions d’élimination des déchets de chantiers sont incertaines du fait de la multiplicité
des intervenants sur chaque chantier, de la nature diverse des déchets et de la variabilité de leurs
lieux de production.
Le rejet incontrôlé dans la nature des déchets de chantier est à l’origine de la constitution de
décharges sauvages et « points noirs » qui par un effet d’entraînement attirent toutes sortes de
déchets dont le caractère non inerte ajoute à la pollution visuelle des sites, une pollution
biologique, voire toxique.
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La figure 1 présente la répartition massique des déchets en fonction des secteurs d’activités.
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Ces derniers se caractérisent par leur très grande diversité dans la taille, dans la
concentration et dans la fréquence et donc dans la production des déchets dans le temps et dans
l'espace. Ils sont dans leur majorité des déchets inertes, c’est-à-dire qu’ils sont étroitement
associés à la source avec des déchets du second œuvre dans le cas des chantiers de démolition
et de réhabilitation de bâtiments.
Sont-ils dangereux ? En principe non, puisque les déchets du BTP sont composés de
déchets inertes, donc non dangereux. Mais du fait du manque de place sur les chantiers, d'un
défaut d'information ou tout simplement du je-m’en-foutisme de la part des maçons et autres
travailleurs sur le site, il arrive fréquemment que des déchets spéciaux (type peinture, solvant)
soient déposés avec les déchets non dangereux et les polluent.
La multiplicité des intervenants sur un même chantier, maître d'ouvrage, maître d’œuvre,
bureau de contrôle, entreprises générales et sous-traitantes, tous directement ou indirectement
multiplie les difficultés de la gestion des déchets, chaque partenaire ayant une part de
responsabilité.
Cette contrainte résulte pour l’essentiel des évolutions constatées dans les activités de production
et de consommation :
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2. TYPES DE DÉCHETS SOLIDES SUR UN CHANTIER BTP
Plusieurs déchets sont rencontrés sur les chantiers essentiellement liquides et solides. Ces
déchets sont classés en 3 classes :
Classe I : Déchets Inertes (DI) : ne se décomposent pas, ne brûlent pas et ne produisent
aucune réaction chimique, physique ou biologique durant le stockage.
Classe II : Déchets Industriels Banals (DIB) : également classés comme « déchets
ménagers et assimilés » : sont produits par l’industrie, artisanat, le commerce
et les services, ne présentent pas de caractère dangereux ou toxiques et ne
sont pas inertes.
Classe III : Déchets Industriels Spéciaux (DIS) ou Déchets Industriels Dangereux (DID) :
contiennent des substances toxiques et nécessitent des traitements spécifiques
à leur élimination.
Les principaux déchets rencontrés sur les chantiers pour ces 3 classes sont :
Classe III
Classe II
Classe I Déchets Industriels Spéciaux
Déchets Industriels
Déchets Inertes (DI) (DIS) Déchets Industriels
Banals DIB
Dangereux (DID)
- Terre - Plâtre + polystyrène - Produits de protection du bois
- Pierre expansé - Produits de peinture
- Béton - Plâtre + filasse contenants des solvants
- Ciment - Plâtre+ mélange de - Huiles hydrauliques
- Terre cuite carton, bois et acier - Liquides de frein
- Porcelaine - Béton cellulaire - Huiles de moteur
- Faïence - Métaux - Huiles de boites
- Ardoise - Verre - Produits explosifs
- Parpaing - Bois non traité - Accumulateurs au plomb
- Fibrociment - Plastiques - Amiante (friable et lié).
- Céramique - Laine de verre - Produits contenant du
- Matériaux à base de - Quincaillerie goudron,
Gypse - PVC - Lampes à économie d’énergie
- Enrobé bitumeux et - Pots de peinture et - Peintures, vernis, colles,
asphalte coulé vernis à l’eau solvants contenant des
- Autres matériaux sans - Colles et mastics séchés substances dangereuses,
goudron - Emballages de papier, - Pinceaux, chiffons souillés
- Enrobés bitumeux en carton, plastique avec des produits dangereux,
asphalte coulé - Textiles - Produits absorbants pollués
- Autres matériaux sans - Équipements aux hydrocarbures
goudron électroniques - Transformateurs au
- Enrobé bitumeux sans - Piles et accumulateurs pyralène…
goudron (sauf plomb, Ni cd , - DEEE (déchets
- Plâtre mercure ) d’équipements électriques et
- Plâtre + laine minérale électroniques) contenant des
- Plâtre cartonné substances dangereuses,
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Selon les statistiques, les déchets du BTP se répartissent selon les proportions suivantes :
Une catégorie peut être dégagée à part : Les emballages qui représentent 1%.
Environ 50% des déchets non dangereux du BTP sont en mélange et donc non triés sur le
chantier (distinction B et TP non disponible). Ils peuvent donc l’être ultérieurement soit à l’atelier
soit sur une installation spécifique.
Le tri a un impact important sur les coûts de traitement. Trier les déchets permet une
économie d’environ 50% par rapport au coût de traitement des déchets non triés.
Le coût de gestion des déchets de chantier représente 3,5% du chiffre d’affaire du secteur
du bâtiment.
Des fiches signalétiques des déchets de chantier sont élaborées par la FFB pour aider à
mieux trier les déchets. Ces fiches permettent aux acteurs sur les chantiers d’affecter
chaque type de déchet à sa catégorie (DI, DIB, DD).
Des conseils pratiques sont fournis pour la gestion des déchets de chantier et la réduction
des coûts de leur élimination.
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II. GÉNÉRALITÉS SUR LES DÉCHETS ISSUS DES CHANTIERS DU BTP
L'urbanisation présente un caractère exponentiel (nettement avéré depuis les années 1800) qui
semble être vécu comme une fatalité par la plupart des gouvernements et aménageurs. En 1800,
à peine 3 % de la population mondiale vivait en ville, contre 15 % en 1900, 50% en l'an 2000, et
au rythme actuel 65% de la population sera urbaine en 2025, et plus de 80 % dans de nombreux
pays.
L'urbanisation apporte à la société un nouveau mode de vie moderne, lui ouvre de nouveaux
horizons, lui procure de nouvelles compétences et l'engage dans un processus d'apprentissage.
Cependant, une urbanisation rapide et incontrôlée pose de graves problèmes de gouvernance.
Ce n'est pas la quantité de déchets qui pose problème, mais plutôt l'incapacité des
gouvernements et des sociétés d'élimination des déchets de s'en débarrasser.
La gestion des déchets : collecte, transport, valorisation et élimination des déchets et, plus
largement, toute activité participant de l’organisation de la prise en charge des déchets depuis
leur production jusqu’à leur traitement final, y compris les activités de négoce ou de courtage et
la supervision de l’ensemble de ces opérations.
Le producteur de déchets : toute personne dont l’activité produit des déchets (producteur initial
de déchets) ou toute personne qui effectue des opérations de traitement des déchets conduisant
à un changement de la nature ou de la composition de ces déchets (producteur subséquent de
déchets).
Le détenteur de déchets : producteur des déchets ou toute autre personne qui se trouve en
possession des déchets.
La collecte : toute opération de ramassage des déchets en vue de leur transport vers une
installation de traitement des déchets.
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Au niveau des modes de traitement des déchets, il faut différencier :
La prévention : toutes mesures prises avant qu’une substance, une matière ou un produit ne
devienne un déchet, lorsque ces mesures concourent à la réduction d’au moins un des items
suivants :
La valorisation : toute opération dont le résultat principal est que des déchets servent à des fins
utiles en substitution à d’autres substances, matières ou produits qui auraient été utilisés à une
fin particulière, ou que des déchets soient préparés pour être utilisés à cette fin, y compris par le
producteur de déchets.
L’élimination : toute opération qui n’est pas de la valorisation même lorsque la dite opération a
comme conséquence secondaire la récupération de substances, matières ou produits ou
d’énergie.
Le réemploi : toute opération par laquelle des substances, matières ou produits qui ne sont pas
des déchets sont utilisés de nouveau pour un usage identique à celui pour lequel ils avaient été
conçus.
La réutilisation : toute opération par laquelle des substances, matières ou produits qui sont
devenus des déchets sont utilisés de nouveau.
Le recyclage : toute opération de valorisation par laquelle les déchets, y compris les déchets
organiques, sont retraités en substances, matières ou produits aux fins de leur fonction initiale ou
à d’autres fins. Les opérations de valorisation énergétique des déchets, celles relatives à la
conversion des déchets en combustible et les opérations de remblaiement ne peuvent pas être
qualifiées d’opérations de recyclage.
Le remblayage : opération de valorisation par laquelle des déchets appropriés sont utilisés, en
remplacement de matières qui ne sont pas des déchets, à des fins de remise en état pour combler
des trous d’excavation ou pour des travaux d’aménagement paysager.
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3. RESPONSABILITÉS DES ACTEURS SUR LES CHANTIERS DU BTP
Selon le code de l’environnement qui détermine les responsabilités des producteurs et des
détenteurs de déchets :
« Tout producteur ou détenteur de déchets est tenu d’en assurer ou d’en faire assurer la gestion
[…]. »
« Tout producteur ou détenteur de déchets est responsable de la gestion de ces déchets jusqu’à
leur élimination ou valorisation finale, même lorsque le déchet est transféré à des fins de
traitement à un tiers. »
« Tout producteur ou détenteur de déchets s’assure que la personne à qui il les remet est
autorisée à les prendre en charge ».
La responsabilité commence dès que le déchet est produit et ne cesse qu’une fois le déchet
complétement et correctement éliminé. La responsabilité du producteur ne cesse pas une fois le
déchet remis à un tiers.
De nombreuses entreprises sont susceptibles de générer, lors de leur chantier, des déchets du
BTP. Les activités faites en régie par l’administration, les collectivités territoriales ou les chantiers
des particuliers génèrent des déchets du BTP qui doivent également être pris en compte.
Construction de bâtiments
Génie civil
Travaux de démolition
Travaux de terrassement courants et travaux préparatoires
Travaux de terrassement spécialisés ou de grande masse
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Forages et sondages
Travaux d’installation électrique dans tous locaux
Travaux d’installation électrique sur la voie publique
Travaux d’installation d’eau et de gaz en tous locaux
Travaux d’installation d’équipements thermiques et de climatisation
Travaux d’isolation
Travaux de plâtrerie
Travaux de menuiserie bois et PVC
Travaux de menuiserie métallique et serrurerie
Agencement de lieux de vente
Travaux de revêtement des sols et des murs
Travaux de peinture et vitrerie
Autres travaux de finition
Travaux de charpente
Travaux de couverture par éléments
Travaux d’étanchéification
Travaux de montage de structures métalliques
Travaux de maçonnerie générale et gros œuvre de bâtiment
Autres travaux spécialisés de construction
Les paragraphes suivants présentent une liste non exhaustive des déchets produits avec leur
classification, selon le type de chantier.
À noter que les chantiers de bâtiment peuvent générer des déchets du TP (par exemple :
construction d’une infrastructure d’accès à un lotissement) et vice-versa (par exemple : présence
de bâtiments dans l’emprise d’une future infrastructure).
Bâtiment
Les trois grandes activités du bâtiment sont les chantiers de construction, de démolition et de
réhabilitation. Les déchets sont générés en fonction de la taille du chantier, de sa localisation, de
son accessibilité et des corps de métiers intervenant.
Les déchets sont générés en fonction de l’avancement des travaux et du corps de métier présent
sur le chantier. Ils sont rarement souillés ce qui permet un tri à la source plus aisé.
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Tableau : exemples de déchets générés lors de travaux en construction neuve
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b) Déchets issus de chantiers de déconstruction
La nature des déchets générés lors de la déconstruction de bâtiments est similaire à celle de la
construction. Quelques déchets supplémentaires peuvent toutefois être retrouvés en fonction des
matériaux utilisés à la date de construction du bâtiment.
Les déchets non dangereux inertes représentent 94 % du tonnage total des déchets générés.
Les déchets non dangereux non inertes produits sont pour 60 % des déchets en mélange
(matériaux inertes avec du plâtre, moquette avec des colles, etc.).
Les déchets dangereux générés sont en majorité des déchets minéraux pollués.
Tableau : quelques exemples d’autres déchets générés lors des travaux de déconstruction
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c) Déchets issus de chantiers de réhabilitation
Les déchets de chantier de réhabilitation sont de même type que les chantiers de construction
neuve et de déconstruction, avec :
des déchets non dangereux inertes (déchets en mélange, béton, briques, etc.) générés
en quantité moins importante qu’en construction neuve : 64 % du tonnage global,
des déchets non dangereux non inertes constitués à 90 % de déchets en mélange,
des déchets dangereux constitués par exemple de bois traités en profondeur par
imprégnation.
Travaux publics
Les déchets non dangereux inertes constituent 99 % en poids, des déchets générés. Les travaux
peuvent être entrepris au niveau :
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Tableau : exemples de déchets générés lors de chantiers de travaux publics
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6. CARACTÉRISTIQUES DU SECTEUR DU BÂTIMENT ET DES TRAVAUX
PUBLICS
Une très grande diversité dans la taille, dans la concentration et dans la fréquence des
chantiers et donc dans la production des déchets dans le temps et dans l'espace, qui
nécessitent une organisation de la collecte adaptée à la fluctuation de la production ainsi que
des structures de regroupement et de tri (plates-formes).
Une multitude d'intervenants sur un même chantier : maître d'ouvrage, maître d'œuvre,
coordonnateur en matière de sécurité et de protection de la santé (CSPS), bureau de contrôle,
entreprises et sous-traitants, tous directement ou indirectement concernés par la gestion des
déchets (NB : en fonction de la taille de chantier, tous ces intervenants ne sont pas présents).
Cette multitude augmente les difficultés de gestion, chaque partenaire ayant une part de
responsabilité.
Une très grande diversité dans les professions et la taille des entreprises (du major du
Bâtiment et des Travaux Publics à la petite entreprise) qui pose d'importantes difficultés pour
ce qui concerne l'information, la sensibilisation et la formation.
Une majorité de déchets qui ne peuvent pas suivre les filières traditionnelles de collecte et de
traitement des déchets ménagers et des déchets des autres entreprises, de par leur nature,
leur taille et le caractère pondéreux d’une majorité d'entre eux.
Une majorité de déchets inertes, parfois étroitement associés à la source avec des déchets
non dangereux (déchets du second œuvre) dans le cas des chantiers de réhabilitation de
bâtiments ou de routes, ponts, etc.
Aujourd’hui, plus du tiers des déchets générés sont des déchets de construction – démolition, ce
chiffre n’est pas négligeable. Afin de le réduire, les organismes ont prévu dans un Plan de
Prévention et de Gestion des déchets rentré en application, les dispositions suivantes :
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De réelles potentialités de recyclage de nombreux matériaux contenus dans les déchets
du bâtiment, s’ils ne sont pas mélangés entre eux.
En se plaçant sur un plan prospectif, la réflexion sur la gestion d’un déchet ne doit pas se
limiter à la seule recherche d’une solution immédiate au problème posé par son existence. Sa
production n’est pas toujours une fatalité et des voies stratégiques sont à explorer qui peuvent
conduire à modifier profondément la nature du déchet et les quantités produites pour un procédé
donné. Il s’agit là d’une attitude qui peut entraîner des modifications importantes tant au niveau
du procédé que du produit. Cela explique que ces évolutions relèvent de la stratégie de
l’entreprise au-delà de la seule préoccupation déchet.
Le choix de cette stratégie est généralement imposé par les impacts écologiques ou toxiques liés
à l’usage de certains produits.
Exemple : interdiction des pyralènes (PCB), des CFC, du DDT et des insecticides organochlorés.
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Stratégie 2 : optimisation des procédés et innovation technologique
Cette stratégie est le champ privilégié de ce qu’il est convenu d’appeler les technologies propres,
sobres et économes. Le recours à l’automatisation et à des techniques de séparation
performantes (membranes, résines échangeuses…) permet souvent de substantielles
économies de fluides et de matières (réduction à la source), tout en évitant la production de
déchets dangereux (solvants, complexants…).
Il est possible, dans certains cas, de permettre le retour des déchets dans le milieu naturel sans
pour autant perturber ce milieu et poser des problèmes de type écologique, écotoxique ou
toxique. C’est en général le cas pour les déchets inertes mais aussi pour les sous-produits de la
décomposition thermique de molécules organiques en composés simples comme l’eau et le gaz
carbonique.
Il s’agit dans ce cas de l’enfouissement des déchets. C’est la traditionnelle mise en décharge
dans un contexte technique et réglementaire qui doit garantir l’innocuité du système au regard du
milieu environnant.
L’expérience montre que, pour la plupart des déchets, plusieurs stratégies peuvent être a
priori utilisées.
La première, la plus radicale, a été parfois utilisée ces dernières décennies, ce qui a permis de
stopper les effets négatifs de quelques substances particulièrement néfastes.
La seconde, la stratégie des technologies propres et des produits propres, constitue une source
permanente d’amélioration. On a en effet tendance, actuellement, à associer la recherche d’un
produit propre à une technologie propre.
Les trois dernières stratégies sont, en fait, celles qui relèvent directement de la gestion des
déchets, à travers les deux objectifs principaux de valorisation et d’élimination.
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En fait, la gestion optimale du problème des déchets conduit le plus souvent à utiliser plusieurs
stratégies successivement.
En conclusion, les deux premières stratégies appartiennent à ce qu’il est convenu d’appeler les
technologies propres, économes et écoproduits. Elles représentent une voie d’avenir
prometteuse en matière de développement durable, notamment par application de principes
relatifs au concept d’écologie industrielle.
Les trois dernières stratégies (valorisation – rejet éco compatible – stockage) constituent le
secteur proprement dit du traitement des déchets pour un couple procédé-produit donné.
Les principaux exutoires des déchets inertes sont les installations de regroupement, les centres
de tri, les plateformes de recyclage ou de concassage, les installations de stockage, les
entreposages et les utilisations à des fins d’aménagement. Certaines installations ne gèrent
qu’une activité mais dans un nombre non négligeable de cas, plusieurs activités co-existent sur
un même site.
Déchetterie : point d’apport volontaire pour les déchets produits occasionnellement par
les particuliers. Certaines déchetteries acceptent les déchets du BTP des professionnels
sous conditions (volume, tarif, etc.). D’autres sont exclusivement dédiées aux
professionnels du BTP.
Centre de regroupement ou de transit : installation réservée aux professionnels du
BTP : artisans et entreprises. Les déchets, initialement triés sur chantier, sont regroupés
et transportés vers une autre installation (plateforme de recyclage, de tri ou d’élimination).
Centre de tri : il s’agit d’installation sur laquelle s’opère le tri (manuel ou mécanique) des déchets.
En général, le tri est effectué sur des mélanges constitués en majorité d’inerte. A l’issue du tri, les
déchets sont évacués en fonction de leur nature, vers des installations de recyclage ou de
stockage.
Les installations de recyclage peuvent être fixes - les déchets arrivent sur l’installation pour y être
traités - ou mobiles - un concasseur est mis en place directement sur le chantier.
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Installation de stockage des déchets (ISD) : cette installation est destinée au stockage des
déchets. On distingue trois types d’installation de stockage en fonction de la nature des déchets
stockés :
Carrière : les déchets non dangereux inertes peuvent être valorisés pour la remise en état du
site. La loi prescrit les obligations de l’exploitant concernant les critères d’admission, de stockage,
les contrôles, la traçabilité des déchets et la remise en état du site.
Chaque entreprise est responsable de la gestion et de l’élimination des déchets qu’elle produit.
Ainsi, il est conseillé de :
proposer l’utilisation de matériaux moins polluants, recyclés et recyclables
veiller à la réduction des déchets à la source (emballages consignés, limiter les chutes…)
réaliser un tri sur le chantier en séparant au minimum les 3 catégories de déchets
orienter les déchets vers les filières conformes à la réglementation
assurer la traçabilité des déchets (bordereaux de suivi des déchets)
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Ce sont les travaux de démolition qui engendrent le plus de déchets. On estime que les
travaux de démolition engendrent la majorité des déchets des chantiers (65%) beaucoup plus
que la réhabilitation (28%) ou encore les travaux neufs (7%).
Les premiers acteurs de la construction/démolition/ réhabilitation sont les ouvriers présents
sur le chantier et doivent être sensibilisés pour avoir une attitude responsable.
Des comportements simples et quotidiens de la part des ouvriers d’un chantier,
contribueraient certainement à la préservation et à la protection de la nature.
Parmi, les comportements à adopter sur un chantier :
- Interdiction de brûler les déchets sur le chantier
- Ne pas enfouir des déchets autres qu’inertes sur le chantier
- Utiliser les bennes de chantier
- Respecter le tri des déchets dans les bennes
- Réaliser un nettoyage du chantier régulièrement
- Ne pas mettre de déchets dangereux dans les bennes à ordures ménagères
- Évacuer les bennes pleines.
Cas de l’Amiante
L’amiante est sans aucun doute, le matériau rencontré sur les chantiers qui a fait beaucoup
parler de lui, ces dernières années. Il s’agit d’un matériau qui a été largement utilisé dans le
bâtiment pendant des longues années pour ses qualités naturelles de résistance aux hautes
températures, ses propriétés physiques, chimiques et son faible coût. On le trouve encore dans
des tresses, des flocages, des faux plafonds, des enduits, des joints ou des tuyaux.
Le danger de l’amiante réside dans sa poussière et essentiellement dans ses
microparticules (inférieures à 3 microns).
Dans certains pays, la production et l'utilisation de l'amiante ont été interdites et des
campagnes de désamiantages ont été organisées à cause des maladies graves qu’elle engendre
tels que les cancers. Ces maladies peuvent se déclarées parfois plusieurs dizaines d'années
après la contamination.
Ainsi, l’usage de masques anti-poussières et de vêtements ad hoc est obligatoire dans les
zones à risques. L’émission des particules peut être également limitée en humidifiant le matériau
et en protégeant la zone d’intervention.
Les déchets inertes peuvent facilement être recyclés sous forme de matériaux, alternatifs aux
granulats de carrières, pour une utilisation en technique routière.
Ce type d’utilisation bénéficie notamment d’un encadrement technique et environnemental
complet. On distingue principalement :
Les granulats de béton,
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Les matériaux « tout venant » (mélange de béton, terre cuite, verre, céramique),
Les déblais de terrassement préalable à la construction.
Le recyclage des déchets inertes du BTP est principalement réalisé sur des installations
dédiées, soumises à la réglementation sur les Installations Classées pour le Protection
de l’Environnement. Il consiste en une succession de scalpage/criblage (tri par taille) et
de concassage (réduction de taille), avec un retrait éventuel d’éléments préjudiciables au
recyclage (bois, plastiques, plâtre, métaux, etc.).
À défaut de possibilité d’usage technique, permettant une économie de ressources
naturelles, ces déchets sont soit :
Utilisés en réaménagement de carrières,
Éliminés en installations de stockage.
Le plan de prévention et de gestion des déchets issus de chantiers du bâtiment et des travaux
publics fait l’objet d’une évaluation environnementale (code de l’environnement).
Cette évaluation consiste à intégrer les enjeux environnementaux et sanitaires tout au long de la
préparation du plan. Elle prend en compte les effets prévisibles et permet d’analyser et de justifier
les choix retenus au regard des enjeux identifiés.
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Les étapes de l’évaluation environnementale sont prévues par le code de l’environnement.
Le rapport environnemental doit présenter le processus qui a abouti au choix d’un scénario.
L’ampleur et le degré de précision des informations contenues dans le rapport environnemental
peuvent être demandés auprès de l’autorité environnementale en amont de l’élaboration du
projet. Ils portent sur :
une première hiérarchisation des enjeux environnementaux,
l’identification des pressions exercées sur les ressources et les milieux naturels,
l’identification des conflits d’usages dans certains secteurs du territoire considéré.
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V. LE SYSTÈME DE MANAGEMENT ENVIRONNEMENTAL
À l’heure où tous les scientifiques s’entendent pour reconnaître l’impact de l’homme et de ses
activités sur le réchauffement climatique, certaines entreprises et administrations tentent de
réduire leur empreinte sur la planète. Les acteurs économiques et services publics qui se soucient
de leur impact énergétique peuvent mettre en place au sein de leur organisation un Système de
Management Environnemental (SME).
Qui peut construire un SME ? Les usines, les entreprises grandes, moyennes et petites, bien sûr,
mais aussi les restaurants, les hôpitaux, des communes, les administrations publiques, les
écoles, etc.
Il existe différents outils de gestion environnementale, les plus connus sont ISO 14001 et EMAS.
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ISO 14001 : C’est une norme internationale créée par les entreprises au travers de l’«
International Organization for Standardization » basée à Genève. Ce modèle a été conçu
pour être applicable partout dans le monde, quels que soient le type et la taille de l’organisation
et surtout quel que soit le niveau d’exigence de la législation en vigueur. Il ne formule pas
d’exigences en matière de performance environnementale. Il suffit que les organisations qui se
sont impliquées dans la mise en œuvre d’ISO 14001 s’engagent à se conformer à la législation
et à suivre le principe d’amélioration continue de leurs résultats en matière d’environnement.
Un Système de management environnemental vise par définition la norme ISO 14001. Celle-ci
représente la norme de toutes les entreprises ou administrations qui intègrent un SME. Outre le
fait d’accompagner les organismes dans la réduction de leur impact environnemental, cette
norme permet de démontrer l’efficacité du dispositif. Si les organismes ne sont pas tenus
d’appliquer cette norme, elle est pourtant la parfaite représentation du SME. La norme ISO 14001
engage en effet l’entreprise ou l’administration dans un cercle vertueux consistant à améliorer
progressivement sa gestion pour limiter ses impacts sur l’environnement. Elle assure aussi à
l’organisme le respect des réglementations environnementales.
L’engagement des organisations à réduire les impacts de leur activité sur l’environnement est
encore limité. Les organisations s’engagent uniquement dans le but de se mettre en conformité
avec les règlements. Mais depuis l’apparition de la norme ISO 14001, beaucoup d’organisations
complètent leur management de la qualité avec un volet environnemental. En effet, la mise en
place du système de management environnemental ISO 14001 permet aux organisations de
bénéficier d’une meilleure notoriété et ainsi de séduire de nouveaux clients et d’en tirer un
avantage.
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Fortes de ces efforts continuels pour préserver l’environnement, ces sociétés sont, sur le long
terme, généralement plus performantes économiquement.
La démarche de certification à la norme ISO 14001 présente plusieurs avantages dont la maîtrise
des questions environnementales qui peuvent aboutir à une meilleure gestion des charges de
l’entreprise. En effet, cela aide à la prise de décision importante dans l’entreprise et à anticiper
les problèmes liés aux impacts environnementaux de ses activités.
Une entreprise qui a mis en place un système de management environnemental ISO 14001 jouit
également de certains avantages concurrentiels dont la reconnaissance sur les marchés. Les
consommateurs sont de plus en plus attirés par les entreprises qui prennent des engagements
en faveur de l’environnement. Étant la preuve objective de l’engagement de l’entreprise à
respecter l’environnement, la certification à la norme ISO 14001 rassure les clients, les
collaborateurs et les partenaires de l’entreprise.
La norme ISO 14001 est une norme appliquée aux systèmes de management environnemental
pour répondre aux préoccupations environnementales des consommateurs. Elle a été créée par
l’International Organization for Standardization (ISO) ou l’Organisation Internationale de
Normalisation. La norme ISO 14001 fait partie des normes d’organisation.
L’ISO 14001 permet d’aider un organisme à obtenir les résultats escomptés de son système de
management environnemental, lesquels constituent une valeur ajoutée pour l’environnement,
pour l’organisme lui-même et pour les parties intéressées. En cohérence avec la politique
environnementale de l’organisme, les résultats escomptés d’un système de management
environnemental incluent:
L’amélioration de la performance environnementale;
Le respect des obligations de conformité;
La réalisation des objectifs environnementaux.
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Les contrôles et les actions correctives qui consistent à faire un suivi systématique du
planning de l’entreprise pour mesurer la réalisation des actions planifiées et le bon
fonctionnement du système de Management environnemental
La revue de direction qui vérifie l’efficacité de la politique environnementale et la
conformité des actions planifiées à la législation et aux réglementations applicables.
La norme ISO 14001 est applicable aux organismes de toutes tailles, de tous types et de toutes
natures, et s’applique aux aspects environnementaux de ses activités, produits et services que
l’organisme détermine et qu’il a les moyens soit de maîtriser, soit d’influencer en prenant en
considération une perspective de cycle de vie. La présente Norme internationale n’établit pas de
critères spécifiques de performance environnementale.
Le principe fondamental est basé sur le modèle de « la roue de Deming », du nom du théoricien
de la qualité qui l’inventa. Il est également appelé modèle Plan – Do – Check – Act (PDCA), ce
qui peut se traduire en français par : Planifier – Agir – Vérifier – Réagir.
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Une fois cet inventaire réalisé, on complète les données en estimant les quantités mises en jeu
(consommation d’eau et d’énergie, quantité de matières premières consommées, quantité de
déchets produits, etc.).
À ce stade, on peut, généralement, identifier certains problèmes et dégager des pistes
d’amélioration pour les résoudre ou les réduire.
Ensuite, elle définit les priorités d’action et rédige un plan d’actions, qui consiste à planifier la mise
en œuvre des améliorations. Pour cela, elle identifie les pistes d’amélioration à apporter et définit
des priorités ; elle identifie les personnes qui vont faire le travail et détermine les moyens
nécessaires ainsi que les délais de travail.
Un plan d’actions répond, pour chaque tâche d’amélioration identifiée, aux questions suivantes :
qui fait quoi, avec qui, comment et dans quels délais ?
En entreprise, cette vérification se fait d’abord à travers un audit interne (réalisé par les membres
du personnel) et ensuite via un audit externe (réalisé par l’auditeur d’un organisme agréé). À la
suite de l’audit externe, si toutes les conditions définies auparavant ont été remplies, l’entreprise
reçoit un certificat qui est valable 1 ans (dans le cas de l’EMAS) ou 3 ans (dans le cas de l’ISO).
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Un SME est un processus d’amélioration continue. Donc, lorsque les objectifs définis
initialement sont atteints, on s’en fixe de nouveaux plus ambitieux. Ces objectifs sont définis dans
un nouveau plan d’actions qui sera mis en œuvre et ainsi la roue de Deming ne s’arrête jamais.
Les systèmes de management environnemental ne sont pas les seuls outils disponibles pour
intégrer le développement durable dans la gestion d’une entreprise. D’autres alternatives, moins
coûteuses existent. Elles permettent souvent de s’adapter plus facilement à la nature, à la taille
et aux types d’activités ainsi qu’aux moyens financiers de l’entreprise concernée.
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NORMES DU ISO : Systèmes de management environnemental
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