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Introduction

Introduction :
Introduction

La biodiversité apporte d'énormes avantages à l'humanité, depuis la récolte directe de plantes


et d'animaux pour l'alimentation, la médecine, les matériaux de construction et d'autres usages
jusqu'aux valeurs esthétiques, culturelles, récréatives et de recherche. (Baranitharanet al.,
2018). Les plantes sont une riche source de produits chimiques organiques bioactifs et
synthétisent un certain nombre de produits phytochimiques secondaire (Elumalai et al.,
2012 ; Gokulakrishnanet al., 2013), qui peuvent être utilisées pour tuer ou repousser les
organismes nuisibles ou des remèdes médicaux qui peuvent guérir des maladies comme le
paludisme (Mehlhorn, 2011). car ces produits végétaux ont des propriétés insecticides,
répulsives, antiappétantes et inhibant la croissance des insectes nuisibles (Isman & Seffrin,
2018 ; Haddi et al., 2020 ; Eden et al., 2020 ; Dai et al., 2020).
Les insectes sont les premiers arthropodes à avoir peuplé la terre, la plupart sont
inoffensifs, certains ont un intérêt économique, par contre d’autre tels que les diptères
hématophages ont un impact sur la santé humaine et animale (Marquardt, 2005). Ces
diptères en raison de leur hématophagie occupent une place toute particuliére à cause des
nuisances considérables qu’ils peuvent occasionner, mais surtout àcause de leur rôle de
vecteur potentiel de divers agents pathogènes (virus, bactéries, protozoaires…ect.)
(Takken&Knol, 2007 ; Mavoungouet al., 2008). Ils sont répartis dans diverses familles
telles que les Tabanidae (les culicoides), les Psychodidae (les phlébotomes) et les
Cératopogonidae (les culicoides), mais la famille la plus connue est celle des Culicidae
regroupant les moustiques (Mullen &Durden, 2002).

Plusieurs espèces de moustiques (Diptera: Culicidae), appartenant notamment aux genres


Aedes Meigen, Culex Linnaeus ou Anopheles Meigen, sont des vecteurs d’organismes
pathogènes responsables de zoonoses d’incidencemédico-vétérinaire considérable (Goddard
2008). Les femelles, par le biais d’un repas de sang sur unhôte vertébré, sont capables de
contracter etvéhiculer trois types d’agents infectieux selon lesespèces de moustiques:

1- Des virus responsables de nombreuses arboviroses (dengue, chikungunya, fièvre du Nil


occidental, fièvre de la vallée du Rift, ou encore fièvre jaune).

2- Des protozoaires du genre Plasmodium Marchiafava et Celli responsables du paludisme.

3- Des nématodesresponsables de filarioses (en particulier la filariose lymphatique et la


dirofilariose) (Goddard 2008; Mullen et Durden 2009).
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Le complexe Culex pipiens est un groupe de moustiques qui a pris naissance en Afrique, mais
qui s’est propagé par l'activité humaine aux zones climatiques tropicales. Lesmoustiques
appartenant à ce groupe sont des vecteurs importants de pathogènes humains dansle monde
entier (Berchiet al., 2007). Ils portent un certain nombre de maladies dévastatricestelles que
l'encéphalite de Saint-Louis (SLE), l'encéphalite du Nil occidental, l'encéphalite équine de
l'Est, l'encéphalite équine du Venezuela, l'encéphalite japonaise, Ross Riverencéphalite,
encéphalite de Murray Valley, fièvre de la vallée du Rift, et filarioseslymphatiques (El Kady
et al., 2008).

En Algérie, Culex pipiens est considérée parmi les espèces les plus abondantes (Berchi, 2000;
Soltani, 2001 ; Berchi et al., 2012 ; Aïssaoui et al., 2014 ; Amara et al., 2016; Belkhaouni
et al., 2016).

Actuellement, les programmes de lutte contre les moustiques sont confrontés à un sérieux
problèmeen raison de l'utilisation répétée et aveugle de pesticides de synthèsequi a conduit à
des résurgences de populations de moustiques et à ladéveloppement de résistance (Jaoko et
al., 2020). De plus, ila causé des effets néfastes sur des organismes non ciblés ainsi que
surperturbations dans les systèmes naturels. Par conséquent, la recherche d'alternativesles
mesures de lutte autres que les insecticides chimiques se poursuiventintensivement à travers le
monde. Cela a également suscité un regain d'intérêtdans les produits naturels qui sont une
riche source de produits chimiques bioactifs,et qui sont également des sources prometteuses
pour la lutte contre les ravageurs et les moustiques(Ntalli & Caboni, 2014 ; Ayinde et al.,
2020). A partir de ces points, celaun grand intérêt s'est porté sur les extraits de plantes comme
répulsifs et agents anti-moustiques.

Une autre source de lutte biologique est présentée par l'utilisation de produits à base de
plantes qui sont les métabolites secondaires (les extraits aqueux, les poudres et les huiles
essentiels des plantes.). C’est l'une des meilleures alternatives pour la lutte anti-culicidienne.
Ainsi, l’étude des préparations à base de plantes sans effets indésirables chez les organismes
non ciblés et qui sont facilement biodégradables, est l’un des buts de recherche pour la lutte
anti-vectorielle (Jang et al.,2002 ; Papachristos & Stamopoulos, 2002; Roy & Limonoids,
2006; Ould El Hadj et al., 2006; Zouiten et al., 2006; Lucia et al., 2007; Michaelakis et
al., 2008; Idrissi & Hermas 2008; Eleni et al., 2009; Kemassi et al., 2010 ; 2012 ; 2013 ;
2014). Dès l’Antiquité, les Chinois, les Grecs et les Romains utilisaient des plantes ou extraits
de plantes avec du soufre et de l’arsenic (NAS, 1969). Sous les tropiques, l’utilisation du

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neem (Azadirachta indica juss. Meliaceae) est répertoriée depuis au moins 4000 ans (Larson,
1989). Au XIXe siècle, seuls quelques composés d’origine végétale étaient identifiés et
abondamment utilisés comme répulsifs ou produits toxiques parmi lesquels il y avait la
nicotine (alcaloïde) et ses dérivés, la roténone, les pyrèthres et les huiles végétales.

Melia azedarach L. (Meliaceae) a plusieurs noms communs tels que Chinaberry et Persian
lilas. Il est indigène en Inde et a été introduit aux États-Unis, au Brésil, en Argentine et en
Afrique, en raison de sa grande tolérance climatique. Il a été cultivé comme plante
ornementale pendant un nombre d'années non enregistré et s'est bien adapté (Baranitharan et
al., 2020 ; Jaoko et al., 2020) et a été utilisé comme une bonne source de médicaments
traditionnels. À ce jour, de nombreux scientifiques du monde entier ont concentré leurs
recherches sur M. azedarach pour ses propriétés prometteuses d'intérêt pour l'agriculture et la
médecine. En outre, M. azedarach présente une gamme d'activités biologiques. Des extraits
de ses fruits, graines et feuilles ont montré de nombreuses propriétés (Lau et al., 2021) dont
une activité pesticide (Al-Rubae, 2009). L'efficacité de tels extraits a déjà été démontrée
contre les insectes (Shadrach et al., 2018), ainsi que leurs effets antiappéttants retrouvés chez
de nombreux insectes (Pavela & Benelli, 2016 ; Baranitharan et al., 2018). Cependant,
l'huile extraite de ces parties d'arbre affiche plusieurs bioactivités contre un large éventail
d'insectes et d'autres organismes.

L'activité insecticide de M. azedarach est due à des triterpénoïdes biologiquement actifs ayant
un effet antialimentaire, c'est-à-dire qu'ils inhibent l'alimentation des insectes phytophages
entraînant la mort et des malformations des générations suivantes (Vergaraet al., 1997 ;
Carpinella et al., 2003). Des extraits de feuilles et de fruits ont été évalués sur divers
ravageurs avec des résultats prometteurs (Padrón et al., 2003 ; Mazzonetto & Vendramim,
2003 ; Pérez-Pacheco et al., 2004).

La bioactivité de l'azadiractine (un tétranotriterpénoïde) d'A. indica a permis de rechercher


des insecticides naturels dans la plupart des types similaires, y compris le melia (González-
Gómez et al., 2006). Parmi les triterpénoïdes des graines de M. azedarach, la méliacarpine,
similaire à l'azadiractine, est également active dans la régulation de la croissance des insectes
(Schmutterer, 2002).

L’utilisation de répulsif antimoustiques paraît comme un outil supplémentaire qui pourrait


être utilisé en combinaison avec d’autres stratégies de lutte contre les maladies. Les répulsifs
d’origine naturelle sont utilisés depuis des siècles à travers le monde. Dès l’Antiquité, des
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écrits d’historiens rapportent l’emploi d’huile végétale pour chasser les moustiques (Paluch et
al., 2010). Aujourd’hui encore en Afrique, il est courant de planter de la citronnelle devant les
maisons, car les croyances veulent que son odeur repousse les moustiques. En Inde et en
Afrique, on fait brûler de l’huile de graine de jatropha pour repousser les insectes. Dans de
nombreux pays, ils font partie des bases de la médecine traditionnelle, privilégiée par les
populations locales pour son aspect culturel et son faible coût (Rehman et al., 2014).

La présente étude a pour objectif d’évaluer l’activité régulatrice et répulsive de l’huile de la


graine entière de Melia azedarach sur le moustique Culex pipiens de la région d’Annaba.

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