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LES MOYENS DE PAIEMENTS

Monnaie fiduciaire
L’utilisation de billets et monnaies demeure importante dans pratiquement tous
les secteurs, notamment dans le domaine agricole où ce mode de paiement est
fortement utilisé même pour des montants assez élevés (ex : collecte de produits
d’exportation). La monnaie fiduciaire en circulation occupe une grande part dans
la masse monétaire et représente environ 45 % des disponibilités monétaires en
2016.

De plus, le taux de bancarisation à Madagascar reste faible (4% de la population


ont un compte bancaire et il existe environ 8 guichets de banque pour un million
d’habitants). Le nombre de billets de banque détenus par habitant est de 31
unités.
Monnaie scripturale
Le chèque

Le chèque est un titre par lequel une personne (le tireur) donne l’ordre à un banquier (le tiré) de
payer à vue une somme d’argent à son profit ou à une troisième personne (le bénéficiaire). Ce
moyen de paiement est défini par le Décret-loi du 30 octobre 1935.
Toutes les banques commerciales locales, ainsi que le Centre des Chèques Postaux, peuvent
mettre à la disposition de leur clientèle des carnets de chèques.
Les chèques émis à Madagascar doivent être conformes aux caractéristiques définies
dans l’instruction n°001-DSP/08 du 3 octobre 2008 de Banky Foiben’i Madagasikara.
Les chèques conformes à cette instruction peuvent être traités au sein du Système Automatisé de
Compensation et de Règlement (S.A.C.R.) mis en exploitation par Banky Foiben’i Madagasikara
en Octobre 2009. Le traitement au moyen de ce système automatisé permet généralement à un
bénéficiaire d’un chèque tiré sur une autre banque que la sienne d’encaisser le montant
correspondant dans un délai de 2 à 5 jours ouvrables, en fonction des traitements internes au
niveau des banques concernées.
Actuellement, le chèque est le moyen de paiement scriptural dont l’utilisation est la plus
répandue à Madagascar. Cependant, compte tenu du nombre élevé de chèques impayés déclarés
chaque année, beaucoup d’individus et de commerçants refusent d’être payés par chèque.
Les chèques de banque, dont le paiement est garanti par l’établissement tiré, offrent une
meilleure protection et peuvent, de ce fait, être mieux acceptés.
L’utilisation des chèques est régie par les dispositions de la Loi n°2004-045 du 14 janvier
2005 relative à la prévention et la répression des infractions en matière de chèques.
Le virement et le prélèvement bancaire

Le virement bancaire est un transfert d’argent du compte (celui du payeur) à un autre (celui du
bénéficiaire), sur la base d’un ordre écrit émanant du payeur. Les comptes concernés ne sont
pas forcément domiciliés dans la même agence ou dans la même banque.

Un ordre de virement peut être ponctuel ou permanent (réalisé de manière répétitive à


intervalles réguliers).

Pour pouvoir effectuer un virement bancaire, il est nécessaire de connaître précisément, à part
le nom du bénéficiaire, le numéro de compte complet de celui-ci.

Depuis Octobre 2009, les virements interbancaires font l’objet d’un traitement automatisé au
sein du S.A.C.R. Les numéros de compte utilisés au sein du système doivent suivre le format du
Relevé d’Identité Bancaire (R.I.B.) comportant 23 chiffres. Le délai d’encaissement d’un
virement interbancaire est généralement de 1 ou 2 jours ouvrables.

Le prélèvement bancaire constitue un cas particulier de virement, en ce sens où c’est cette


fois-ci le bénéficiaire qui établit l’ordre de paiement ayant reçu l’accord du payeur.

Actuellement, seuls les prélèvements entre comptes tenus au sein d’une même banque sont
couramment pratiqués par les banques commerciales. Le prélèvement bancaire est
généralement utilisé pour le règlement de factures récurrentes (eau et électricité, abonnements
divers tels que les bouquets de télévision par satellite, le téléphone, l’accès internet…).
La lettre de change

La lettre de change est un écrit par lequel un créancier (le tireur), donne à un débiteur
(le tiré), l’ordre de payer à une échéance déterminée, une certaine somme à une
troisième personne appelée bénéficiaire ou porteur. La lettre de change est un effet de
commerce.

A Madagascar, l’utilisation de la lettre de change est régie par le Code du commerce.

Les lettres de change dont les caractéristiques sont conformes à celles recommandées
par Banky Foiben’i Madagasikara peuvent faire l’objet d’un traitement automatisé au
sein du S.A.C.R.. Le délai d’encaissement d’une lettre de change est généralement de 2
à 5 jours dans le cadre d’une opération interbancaire.

Les lettres de change non conformes aux caractéristiques recommandées par BFM
doivent faire l’objet d’un traitement manuel lorsqu’elles sont échangées entre deux
banques.

Les lettres de change sont surtout utilisées dans un cadre commercial.


La carte bancaire

La plupart des banques commerciales proposent à leur clientèle différents types de cartes :

les cartes de retrait : elles sont utilisables uniquement pour retirer des espèces au niveau
des Distributeurs Automatiques de Billets (D.A.B.) de la banque émettrice ;

les cartes de paiement : en plus de permettre le retrait d’espèces sur les D.A.B., elles
permettent également d’effectuer des achats auprès des commerçants affiliés au réseau de
cartes de la banque émettrice, au moyen de Terminaux de Paiement Electroniques (T.P.E.).

Certaines banques proposent à leur clientèle des cartes de paiement affiliées au réseau
international VISA. Ces cartes peuvent, sous certaines conditions (à vérifier auprès de votre
banque), être utilisées sur n’importe quel D.A.B. ou T.P.E. local arborant le logo VISA, même
s’il appartient à une banque différente de celle du porteur.

Des cartes de paiement prépayées VISA, non rattachées à un compte bancaire, sont
également présentes sur le marché depuis quelques années.

Les cartes de paiement émises par les banques locales peuvent être limitées à un usage local
ou être utilisables à l’étranger.
A l’heure actuelle, il est possible de payer par carte bancaire au niveau des magasins de
grande distribution (« grandes surfaces ») ainsi qu’au niveau de certains hôtels, restaurants,
pharmacie, …
Monnaie électronique

La monnaie électronique est une valeur monétaire stockée sous forme électronique
représentant une créance sur l’émetteur. Elle est émise contre la remise de fonds aux fins
d’opération de paiement et est acceptée par une personne physique ou morale autre que son
émetteur. Elle a un pouvoir libératoire et une unité de monnaie électronique équivaut à un
Ariary.

La forme la plus connue de monnaie électronique utilisée actuellement à Madagascar est la monnaie
mobile. Elle est actuellement utilisée dans le cadre de plusieurs types d’opérations :

 transfert d’argent domestique ;


 achat de crédit de communication ;
 règlement d’achats auprès de commerçants agréés ;
 paiement de factures récurrentes ;
 paiement de frais de scolarité, cotisations, prestations, redevances ;
 paiement d’impôts (en cours de test) ;
 réception de transferts internationaux…

L’utilisation de la monnaie mobile est de plus en plus répandue depuis son lancement en
2010, grâce au nombre sans cesse croissant d’utilisateurs de téléphonie mobile.
Il est à noter que les cartes de paiement prépayées sont également des supports de monnaie
électronique.

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