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Plan Comptable Des Stes Sportives+Associations
Plan Comptable Des Stes Sportives+Associations
La Fédération Royale Marocaine de Football (FRMF) est une association à but non lucratif qui a été
reconnue d’utilité publique par le décret n°2-15-948 du 15/12/2015. Elle est affiliée à la FIFA, à la
CAF, à l’UNAF et à l’UAFA, elle est constituée de plusieurs associations sportives et selon a loi n°
30.09 relative à l’éducation physique et aux sports, publiée au BO du 4 novembre 2010, notamment
ses articles 15 à 21, fait obligation à chaque association sportive de créer une société anonyme (SA)
sportive lorsque l’effectif de ses licenciés majeurs professionnels ou ses recettes ou sa masse
salariale dépassent les seuils fixés par voie règlementaire. Ces SA sportives doivent se conformer à
des règles spécifiques, notamment l'approbation de leurs statuts par le ministère de tutelle, la
gestion sportive avec des activités commerciales liées à l'image collective de l'équipe et aux contrats
sportifs, ainsi que la détention d'au moins un tiers des actions par l'association sportive. De plus, des
relations entre l'association sportive et la SA sportive sont formalisées dans une convention
approuvée par le ministère.
La Fédération Royale Marocaine de Football (FRMF) attribue des licences aux clubs affiliés, exigeant
des obligations légales, comptables et financières conformes aux règlements internationaux,
notamment ceux de la FIFA et de la CAF. Ces règlements visent à promouvoir la transparence dans le
financement, la propriété et le contrôle des clubs. Des obligations comptables et financières
précises, telles que la présentation d'états financiers annuels audités, l'absence d'arriérés de
paiement et la justification de ressources suffisantes, sont établies.
La Fédération a également mis en place une Commission du Contrôle de Gestion (CCG) capable de
sanctionner les clubs en cas de non-respect des règles financières et comptables. Les clubs de
football organisés en sociétés anonymes sont soumis à des lois spécifiques relatives aux obligations
comptables des commerçants et aux sociétés anonymes.
Le plan comptable régissant les opérations comptables des sociétés sportives a été soumis à
l'examen du Comité Permanent du Conseil National de la Comptabilité (CNC) lors de sa 81ème
réunion, qui s'est tenue le 27 janvier 2021. Il a été officiellement publié par le biais de l'avis du CNC
numéro 19, daté du 8 juin 2022, en conformité avec les dispositions du décret numéro 2-21-165 du
19 mai 2022, qui a modifié le décret initial numéro 2.88.19 du 16 rabii II 1410 (16 novembre 1989)
établissant le Conseil National de la Comptabilité, il vise à fournir aux clubs un cadre de référence
unique pour gérer leurs finances, assurer la transparence des informations financières soumises à
des auditeurs externes et renforcer leur gouvernance.
Cette transparence financière devrait améliorer leurs ressources et rationaliser leurs dépenses, en
plus d'aider à lutter contre le blanchiment d'argent conformément à la loi n° 43.05 de 2007. En
unifiant les pratiques comptables, ce plan facilitera les contrôles internes et externes, améliorant
ainsi l'image des clubs auprès de leurs parties prenantes et des instances régissant le football, y
compris les concours financiers publics qu'ils reçoivent.
Chaque Club affilié doit préparer, à la clôture de chaque exercice comptable, des états financiers
conçus pour refléter fidèlement la composition de ses actifs et passifs, sa situation financière et ses
performances.
Pour garantir cette fidélité, la comptabilité doit se conformer aux sept principes comptables
fondamentaux établis par le CGNC, à savoir :
5. Le principe de prudence.
6. Le principe de clarté.
1. Présentation des états financiers : Le plan comptable définit les normes de présentation des états
financiers, notamment le bilan, le compte de résultat, et le tableau des flux de trésorerie.
2. Méthodes comptables : Il précise les méthodes comptables à suivre, telles que les règles de
comptabilisation des revenus, des charges, des actifs, et des passifs.
3. Normes de consolidation : Le plan comptable peut inclure des directives sur la consolidation des
états financiers en cas de détention de filiales ou d'autres entités liées.
4. Inventaire et évaluation des actifs : Il établit des règles pour l'évaluation et la comptabilisation
des actifs, y compris les actifs immobiliers, les actifs financiers, les équipements sportifs, etc.
5. Gestion des passifs : Il précise la manière de comptabiliser les passifs, y compris les dettes, les
obligations envers les joueurs, les salaires, et d'autres engagements.
6. Gestion des revenus : Le plan comptable peut inclure des directives sur la comptabilisation des
revenus, notamment les droits de diffusion, les revenus de billetterie, les ventes de marchandises,
etc.
7. Règles de gouvernance : Il peut inclure des exigences de transparence et de contrôle interne pour
garantir une gestion financière saine.
8. Audit financier : Il peut définir les exigences en matière d'audit externe par des commissaires aux
comptes indépendants.
9. Obligations légales : Le plan comptable peut faire référence aux lois et règlements nationaux et
internationaux auxquels les clubs de football doivent se conformer.
10. Règles spécifiques à la FRMF : Il peut inclure des règles spécifiques édictées par la Fédération
Royale Marocaine de Football (FRMF) concernant la comptabilité, la gestion financière, et la
transparence.
Le texte précise les règles de comptabilité et de gestion financière que les sociétés sportives affiliées
au Maroc doivent respecter. Il énonce les principes clés suivants :
Comptabilité :
Gestion financière :
- Respect des délais de paiement, évitant les arriérés, notamment envers les joueurs et le
personnel.
- Système d'information pour suivre les finances, la trésorerie, les budgets, etc.
Contrôle interne :
- Mise en place d'un dispositif de contrôle interne pour protéger le patrimoine, respecter les lois et
règlements, garantir la fiabilité des opérations, et prévenir les fraudes et les erreurs.
- Les organes délibérants doivent définir les procédures et moyens nécessaires pour atteindre ces
objectifs et s'assurer de leur bon fonctionnement.
Ce chapitre se penche sur les normes de comptabilité applicables aux sociétés sportives, tout en
considérant des particularités liées à des revenus et dépenses spécifiques. Les principales
particularités sont les suivantes :
A. Produits Particuliers :
- Les recettes de la billetterie, qui représentent les revenus générés par la vente de billets pour les
événements sportifs, sont comptabilisées en tant que produits d'exploitation dans le poste
"Billetterie, recettes de matchs".
- Les contrats de sponsoring avec des partenaires publics ou privés génèrent des revenus
d'exploitation comptabilisés sous "Produits de sponsoring et de publicité".
- Les subventions des organismes publics sont traitées différemment en fonction de leur objectif. Si
elles financent des investissements, elles sont réparties sur la période d'amortissement du bien. Si
elles couvrent des frais de fonctionnement, elles sont enregistrées comme produits d'exploitation.
B. Charges Particulières :
- Les opérations liées aux joueurs, telles que les transferts, les recrutements, les prêts, entraînent la
comptabilisation de ces contrats comme immobilisations incorporelles. Les coûts d'acquisition
comprennent les primes de transfert et les frais directs, et peuvent être répartis sur la durée du
contrat, sans dépasser 5 ans.
- Les primes de signature, les primes de rendement et les bonus sur contrat sont différenciés et
comptabilisés conformément à leurs caractéristiques.
- Pour l'équipe cédante et les autres parties bénéficiant d'une partie de la prime de transfert, les
indemnités de transfert sont enregistrées comme produits de mutation.
- Les contrats de joueurs sont amortis linéairement sur la durée contractuelle, au maximum sur 5
ans. Les valeurs résiduelles sont généralement nulles.
- La société sportive évalue régulièrement les contrats des joueurs en cours, tant au niveau du
joueur que de l'équipe, afin de prendre en compte les performances et les rentabilités attendues.
-Dépréciation des Contrats de Joueurs : En cas de perte de valeur réversible, les sociétés sportives
doivent enregistrer une provision pour dépréciation pour réduire la valeur nette comptable du
contrat à sa valeur actuelle. Pour des réductions de valeur irréversibles, une dotation aux
amortissements supplémentaire équivalente à la perte est comptabilisée. Lors de la cession de
contrats de joueurs, la différence entre le prix de cession et la valeur comptable nette constitue une
plus ou moins-value de cession, enregistrée comme une cession d'immobilisation incorporelle.
-Recrutement de Joueurs : Le recrutement de joueurs professionnels de plus de 23 ans sans
indemnité à l'ancien club est expliqué. Les contrats de joueurs formés en interne sans licence
homologuée ne sont pas inscrits en immobilisations. Les premiers contrats professionnels de joueurs
de moins de 23 ans recrutés à partir d'autres clubs donnent lieu à des indemnités de formation selon
les règles de la FIFA.
-Dépenses de Formation : Les dépenses de formation des jeunes joueurs et entraîneurs sont
comptabilisées comme charges au moment où elles sont engagées. Les sociétés sportives gérant des
centres de formation distincts doivent présenter les résultats de ces centres de manière séparée.
Les états de synthèse, tels que le bilan, le compte de produits et charges, l'état des soldes de
gestion, le tableau de financement et l'état des informations complémentaires, sont expliqués. Ils
offrent une vue d'ensemble de la situation financière de la société sportive. Les états de synthèse
doivent être établis conformément aux principes comptables fondamentaux, au moins une fois par
exercice et selon le modèle proposé par le plan comptable.
Structure du Bilan : Le bilan est structuré en trois parties : le financement permanent, le passif
circulant hors trésorerie, et la trésorerie au passif. Du côté de l'actif, on trouve l'actif immobilisé,
l'actif circulant hors trésorerie et la trésorerie à l'actif.
Le Plan Comptable des Associations (PCA) a été approuvé lors de la VIIIème Assemblée Plénière du
Conseil National de la Comptabilité (CNC) le 11 mars 2003. La version précédente de ce plan, datant
de 2003, est désormais obsolète et remplacée. La mise à jour du PCA découle d'une demande du
Chef du Gouvernement, notifiée par lettre n°611 datée du 6 mai 2022. Cette actualisation a pour but
de permettre aux associations et aux organismes à but non lucratif de mieux refléter et d'améliorer
leurs performances financières, de gestion et organisationnelles. Elle vise également à s'aligner sur
les principes constitutionnels de transparence et de responsabilité comptable instaurés par la
Constitution de 2011.
De plus, cette mise à jour prend en considération les évolutions législatives et normatives, aussi bien
au niveau national qu'international. Un accent particulier est mis sur les très petites associations et
autres entités à but non lucratif. Un modèle comptable simplifié a été conçu pour les aider à mieux
gérer leur comptabilité conformément aux normes généralement acceptées, une fois que leurs
capacités matérielles, humaines et de gestion sont renforcées.
Contexte : L'association est légalement définie comme une collaboration durable entre deux ou
plusieurs individus mettant en commun leurs compétences ou leur activité dans un but autre que la
recherche de bénéfices. Sa validité est soumise aux principes généraux du droit régissant les contrats
et les obligations. La loi relative aux obligations comptables des commerçants, conformément à son
article premier, s'applique à toute personne physique ou morale exerçant une activité commerciale.
Ces personnes doivent tenir une comptabilité conformément aux exigences de cette loi et aux
tableaux annexés. Une association s'écartant de ses activités statutaires et se livrant à des
opérations commerciales peut être dissoute dans les conditions spécifiées par l'article 71. Toute
activité commerciale doit être prévue dans les statuts de l'association.
Le champ d'application du présent plan comptable inclut les fondations, les associations reconnues
d'utilité publique, celles recevant des subventions publiques, et toutes les autres associations ayant
l'obligation légale, réglementaire, statutaire ou contractuelle de tenir une comptabilité.
La comptabilité des associations et des organismes à but non lucratif doit être exhaustive et inclure
l'ensemble de leurs activités, y compris les activités lucratives réalisées conformément à leurs
statuts, de manière permanente ou occasionnelle.
Le financement est un aspect essentiel pour ces entités, provenant des cotisations, droits d'entrée,
apports personnels des membres, dons, ou contributions de donateurs publics ou privés. Ces
contributions peuvent avoir des caractéristiques juridiques variables, et certaines sont dédiées à des
projets ou missions spécifiques. Les excédents ou insuffisances (plutôt que bénéfices ou pertes)
reflètent la différence entre les produits et les charges. Les associations ne peuvent pas distribuer
ces excédents.
Ce plan comptable a été élaboré pour simplifier les règles pour les entités qui ne sont pas
légalement tenues de tenir une comptabilité ou dont les ressources ne dépassent pas certains seuils.
Il propose deux modèles, l'un basé sur une comptabilité de trésorerie respectant la partie double
(modèle simplifié), l'autre basé sur une comptabilité de trésorerie sans respect de la partie double
(modèle super-simplifié), destiné aux entités à ressources plus limitées. Ces mesures de
simplification couvrent les règles d'évaluation, de comptabilisation, de présentation, et
l'organisation comptable.
a. Apports de biens en nature (immobilisations) : Lorsque l'entité reçoit des biens par donation, ces
biens sont enregistrés à leur valeur actuelle à la date d'entrée, en fonction de leur valeur estimée en
fonction du marché et de leur utilité économique.
b. Donations temporaires d'usufruit : Les donations temporaires d'usufruit sont évaluées à leur
valeur actuelle au moment de la signature de l'acte de donation.
c. Legs et donations de biens destinés à être utilisés : Les biens reçus par legs ou donations qui
seront utilisés par l'entité sont évalués en fonction de leur valeur actuelle.
d. Biens provenant de legs ou de donations et destinés à être cédés : Les biens destinés à être cédés
sont évalués à leur valeur actuelle lors de leur entrée dans le patrimoine de l'entité.
Les contributions volontaires en nature, généralement des dons destinés à être redistribués ou
consommés en l'état, sont évaluées à leur valeur actuelle à la date d'entrée, en fonction du marché,
si deux conditions sont remplies : elles sont essentielles pour comprendre l'activité de l'entité, et
l'entité est en mesure de les recenser et de les valoriser de manière fiable.
a. Créances : Les créances provenant de legs ou de donations sont évaluées à leur valeur actuelle à
la date d'acceptation, jusqu'à ce que les fonds soient reçus ou les titres transférés.
b. Dettes : Les passifs résultant de legs ou de donations sont constitués par les dettes non réglées
par le défunt au moment de son décès, les dettes associées aux biens transférés, et toutes les
obligations résultant des stipulations du testateur ou du donateur acceptées par l'entité. Ces dettes
sont inscrites dans la comptabilité.
Les règles de comptabilisation en relation avec les excédents et les subventions pour les entités à
but non lucratif.
Subventions affectées à des projets ou utilisations bien définis (fonds dédiés) : Lorsqu'une
subvention d'exploitation est destinée à des projets ou à des utilisations spécifiques, toute partie
non utilisée en fin d'exercice doit être comptabilisée en tant que charge, en tant qu'engagement de
l'entité envers le tiers financeur, avec une correspondance au passif du bilan sous la rubrique "fonds
dédiés." Ces fonds ne peuvent pas être utilisés à d'autres fins que celles spécifiées par le tiers
financeur.
Fonds dédiés collectés par appel à la générosité publique : Lorsque des fonds sont collectés par
appel à la générosité publique pour des projets spécifiques, et que des montants non utilisés restent
en fin d'exercice, ils sont comptabilisés en charges sous "engagements à réaliser sur fonds dédiés,"
pour indiquer l'engagement continu de l'entité à achever ces projets. Une correspondance est faite
au passif du bilan sous la rubrique "fonds dédiés." Des informations détaillées sur les fonds dédiés
collectés par appel à la générosité publique doivent être fournies dans l'État des Informations
Complémentaires.
Donations temporaires d'usufruit ou autres droits similaires reçus : Les donations temporaires
d'usufruit sont comptabilisées dès la signature de l'acte de donation temporaire en tant
qu'immobilisations incorporelles, et elles sont amorties sur la durée de la donation temporaire. Cela
n'affecte pas le résultat de l'entité.
Legs et donations : Les biens provenant de legs ou de donations sont comptabilisés à la date
d'acceptation. Les créances sont comptabilisées pour les montants à recevoir, tandis que les biens
autres que ceux destinés à être cédés sont inscrits à l'actif. Les passifs provenant de ces legs ou
donations sont également comptabilisés. Un engagement lié aux obligations stipulées par le
testateur ou le donateur est provisionné.
Les entités doivent suivre les règles d'organisation comptable spécifiées dans ce plan comptable. Si
l'entité est de petite taille ou a des enjeux financiers limités, des règles plus simples peuvent être
appliquées. La comptabilité doit répondre à certaines exigences fondamentales, notamment :
- Appuyer chaque transaction comptable par des pièces justificatives adéquates et régulières.
- Maintenir des livres et des supports pour générer les états financiers conformément au Code
Général de la Normalisation Comptable.
- Effectuer des inventaires pour vérifier l'existence et la valeur des actifs et des passifs à la fin de
chaque exercice.
L'entité doit avoir un organigramme, définir les rôles et les responsabilités, et établir un budget
équilibré. Si les produits d'exploitation annuels dépassent un certain seuil, un manuel d'organisation
et de procédures comptables est nécessaire. Les entités devraient encourager l'utilisation des
technologies informatiques et des nouvelles technologies pour améliorer leur comptabilité.
Gestion Financière :
Les entités doivent adopter des règles visant à rendre transparentes les ressources et les utilisations
de ces ressources. Elles doivent disposer en permanence de suffisamment de ressources financières
compatibles avec leurs opérations et engagements. La gestion financière doit être prudente et
respecter certaines règles, notamment :
- Payer les dettes dans les délais convenus pour éviter les retards de paiement.
- Collecter les cotisations et autres ressources budgétées conformément aux délais statutaires ou
contractuels.
- Acquérir des biens et des services par appel d'offres, sauf exceptions justifiées.
- Rendre compte des contributions financières reçues des organismes publics ou privés.
Toutes les dépenses supérieures à cinq mille dirhams doivent être réglées par des moyens de
paiement sécurisés et documentées correctement. L'entité doit être en mesure de fournir des
informations sur les prévisions budgétaires, les opérations réalisées, la trésorerie, les créances et les
dettes. Lors de la présentation des états financiers, l'entité doit comparer les réalisations aux
prévisions et fournir des explications pour les écarts significatifs.
Contrôle Interne :
L'entité doit mettre en place un dispositif de contrôle interne pour assurer la conformité aux lois, la
protection du patrimoine, la régularité des opérations comptables, la prévention des fraudes et des
erreurs. Les organes de direction doivent définir les procédures et les moyens pour atteindre ces
objectifs. L'intervention de personnel bénévole ne doit pas empêcher l'application de ces
procédures. Un système de contrôle interne efficace doit inclure une organisation appropriée, une
gestion sécurisée des comptes bancaires et des caisses, un contrôle budgétaire et une comparaison
des réalisations par rapport aux prévisions.
Modèle Normal : Le modèle normal du plan comptable des associations au Maroc doit être utilisé
par les associations à but non lucratif lorsque leur total annuel des produits d'exploitation dépasse
les seuils qui sont fixés par voie réglementaire. Ces seuils déterminent le niveau de complexité
comptable auquel une association est soumise. Si le total annuel des produits d'exploitation d'une
association excède ces seuils, elle est tenue d'adopter le modèle normal du plan comptable. Ce
modèle normal est plus détaillé et structuré que le modèle simplifié ou super-simplifié, ce qui
convient aux associations de plus grande envergure avec des activités financières et opérationnelles
plus complexes. Il permet une comptabilité d'engagement complète et exige que les associations se
conforment aux règles comptables du Code Général de la Normalisation Comptable (CGNC) et à
d'autres dispositions légales.
En résumé, le modèle normal du plan comptable des associations au Maroc est utilisé lorsque
l'association dépasse les seuils de revenus établis par la réglementation, ce qui traduit une
augmentation de ses opérations financières et de sa complexité comptable.
Modèle simplifié : Le modèle simplifié s'applique aux entités dont le total annuel des produits
d'exploitation reste en dessous des seuils fixés par la réglementation. Plusieurs mesures de
simplification sont envisageables, telles que :
- Ces entités n'ont pas l'obligation d'utiliser la comptabilité d'engagement, mais elles peuvent se
contenter d'une comptabilité de trésorerie en partie double.
- Les enregistrements et les états comptables résultants doivent être signés en fin d'année par le
président et le trésorier de l'entité.
- Elles sont autorisées à utiliser les comptes spécifiés par le modèle simplifié du CGNC pour la
préparation des états financiers, conformément à la nomenclature des comptes fournie en annexe.
- Les opérations sont enregistrées en fonction de la date d'encaissement (pour les recettes) ou de la
date de décaissement (pour les dépenses).
- Toutes les transactions financières doivent être enregistrées en indiquant le mode de paiement, et
les pièces comptables doivent être numérotées et classées par compte bancaire ou compte de
caisse.
- La centralisation des écritures peut être réalisée une fois par exercice par la création d'une balance
générale des comptes.
- Ces entités peuvent utiliser des méthodes d'évaluation simplifiées pour les amortissements et
l'évaluation des stocks, sans avoir à suivre strictement la règle du prorata temporis.
- En fin d'exercice, l'entité doit calculer et documenter les dettes et les créances, en indiquant les
détails des clients et des fournisseurs, les références des pièces justificatives et leurs dates.
- La situation de trésorerie de fin d'année doit refléter avec précision les recettes et les dépenses de
l'entité et correspondre au solde figurant sur le relevé bancaire ou le solde en caisse.
- Dans tous les cas, si l'entité s'engage significativement envers des tiers, cet engagement doit être
clairement décrit et évalué en termes de montant.
- Ces entités sont autorisées, en cas de besoin, à enregistrer les petites dépenses (dépenses de faible
montant) sur la base de pièces justificatives internes signées conjointement par le président et le
trésorier de l'entité ou par des personnes mandatées par les organes compétents. De plus, elles sont
dispensées de l'obligation d'établir un manuel d'organisation comptable.
Comptabilité super simplifiée : Les entités relevant du modèle super-simplifié sont exemptées de
l'obligation de tenir une comptabilité d'engagement, au lieu de quoi elles peuvent utiliser une
comptabilité de trésorerie. Cette démarche vise à fournir aux très petites entités un système
comptable simple et économique, d'une part, et à leur offrir un cadre clair pour standardiser leurs
rapports financiers avec des tiers, ainsi que pour les préparer progressivement à l'application des
dispositions du plan comptable actuel, lorsque leurs ressources s'amélioreront. Pour ces entités dont
le total annuel des produits d'exploitation ne dépasse pas les seuils réglementaires, les mesures de
simplification suivantes sont applicables :
- Elles ne sont pas tenues d'adopter la comptabilité d'engagement, mais plutôt une comptabilité de
trésorerie en partie simple, que ce soit sur support manuel ou informatique.
- Les enregistrements comptables et les états financiers correspondants doivent être dûment signés
en fin d'année par le président et le trésorier de l'entité, ou par des personnes désignées par les
organes compétents de celle-ci.
- Toutes les opérations financières doivent être documentées en indiquant le mode de paiement, et
les pièces comptables doivent être numérotées et classées par compte bancaire ou compte de
caisse.
- À la fin de l'année, l'entité doit calculer les dettes et les créances en indiquant les débiteurs et les
créanciers concernés.
- La situation de trésorerie de fin d'année doit refléter de manière précise les recettes et les
dépenses de l'entité et doit être cohérente avec le solde figurant sur le relevé bancaire ou le solde
en caisse.
- Si nécessaire, ces entités peuvent également enregistrer les petites dépenses (dépenses de faible
montant) en se basant sur des pièces justificatives internes signées conjointement par le président
et le trésorier de l'entité.
En ce qui concerne les états financiers de fin d'année, ils sont simplifiés et comprennent :
3. Un résumé des missions, des moyens mis en œuvre et des principaux résultats obtenus.
6. La situation de la trésorerie.