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La logistique inverse, cas de GPC carton

La logistique, l’avantage concurrentiel par le service qu'elle procure ou par les coûts
qu'elle génère, est désormais à la base de la performance des entreprises, c'est avant
tout grâce à elle ou à cause d'elle que des stratégies sont rendues possibles ou
échouent.
Si depuis de nombreuses années, les entreprises consacrent des efforts importants à
améliorer le flux des matières des fournisseurs de matières premières et de composants
jusqu’au point de consommation, plusieurs secteurs d’activités doivent consentir des
investissements importants pour améliorer le retour des produits dans des filières à
valeur ajoutée.
Si plusieurs industries, notamment celles de l’automobile, de la fabrication
d’ordinateurs ou de la téléphonie conçoivent des produits dont plusieurs composants
peuvent être réutilisés ou recyclés, les structures permettant de récupérer ces derniers
sont souvent déficientes voire absentes. Réutiliser la matière est une chose, encore
faut-il mettre la main dessus. Ainsi, pour répondre aux exigences des clients qui
désiraient des produits faits de matières recyclées, les entreprises canadiennes de pâtes
et papiers ont effectué de nombreuses alliances pour assurer leur emprise sur la matière
première : les déchets de papiers et cartons. Cet exemple montre l’importance
stratégique que revêt, pour de nombreuses organisations, ce que plusieurs appellent la
reverse logistics ou la logistique inverse.
Notre rapport présentera dans une première partie la logistique inverse, son historique,
ses sources, ses étapes, ses activités, ainsi que la sa place dans la logistique, puis nous
allons voir quelles sont les motivations qui poussent les entreprises à opter pour la
logistique inverse, comment mettre en place un système de la logistique inverse et
quelles sont les caractéristiques d’un bon système de logistique inverse ?
Quant au deuxième chapitre, il sera consacré à une étude appliquée sur la société GPC
carton, à travers laquelle nous allons répondre à quelques questions concernant notre
sujet qui est la logistique inverse.

Année universitaire : 2010/2011


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La logistique inverse, cas de GPC carton

ère
1 partie

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Chapitre 1 : définition et historique de la logistique inverse

I-Historique
Durant les trente dernières années, les définitions de la logistique étaient focalisées sur
ses activités opérationnelles d’entreposage et de transport de produits finis. Au fil des
années, cette définition s’élargit pour tenir compte des activités reliées à la gestion des
matières premières, des stocks de produits en cours de production et de l’information.
Aujourd’hui la satisfaction du consommateur est le souci majeur de la logistique
puisqu’elle est considérée comme un processus de maximisation de la valeur.
Néanmoins, dans le sens traditionnel le mouvement des flux des matières découle du
fournisseur vers le client/consommateur final. Cette perspective unidirectionnelle a
évolué vers une nouvelle réalité : le retour de produits ou de matières dans des réseaux
à valeur ajoutée. Immédiatement, cette affirmation renvoie aux divers programmes de
collecte des produits recyclables établis dans de très nombreuses municipalités et
entreprises. À cette pratique, on peut ajouter les retours ou les rappels de produits vers
les points de production.
Ce phénomène en devenir de la logistique inverse été traité à près de 30 ans par
plusieurs chercheurs et économistes. Comme dans bien d’autres domaines, l’intérêt
des chercheurs s’est manifesté après la mise en œuvre de telles pratiques dans le
secteur manufacturier. Par exemple, la fonderie de cuivre Noranda Canada, au
lendemain de la Seconde Guerre mondiale, refondait les douilles usagées d’obus, la
bouteille de lait vide récupérée par le laitier, ou depuis de nombreuses années, les
bouteilles de boissons gazeuses et de bières qui sont retournées au marchant, sont des
pratiques de logistique inverse. Dans son livre « Today and Tomorrow », Ford

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abordait le système de production du Modèle T, Henry Ford 1décrivant les pratiques


qu’il avait implantées au cours des années 1920, pour récupérer les rebuts et les
réutiliser pour fabriquer d’autres produits.
Deux grandes catégories de décisions sont renfermées par le concept de la logistique
inverse :
 le choix des réseaux de distribution.

 le choix des activités de planification et de contrôle des stocks.

Fleischmann2 a soulevé une première caractéristique de la logistique inverse :


L’asymétrie, elle provient de deux éléments :
 les matières ne reviendront pas nécessairement au producteur initial, elles
peuvent être redirigées vers d’autres industries.

 ces réseaux de logistique inverse peuvent nécessiter le recours à d’autres types


d’intermédiaires (third party) qui ne sont nullement présents dans les réseaux
traditionnels, par exemple des récupérateurs, des centres de récupération et de
tri, des désassembleurs.

En bref, et Comme le souligne Fleischmann, il reste encore beaucoup de travail de


recherche à effectuer pour identifier des bonnes pratiques de gestion et des bons outils
de planification applicables à la logistique inverse. Par exemple, le développement
d’outils optimisant les routes de collecte, la réalisation d’études évaluant l’impact de la
logistique inverse sur la gestion des stocks et finalement l’intégration des
caractéristiques de la logistique à rebours aux outils de planification et contrôle de la
production.

1
Henry Ford (30 juillet 1863 à Dearborn (Michigan, États-Unis) - 7 avril 1947, Dearborn) est le fondateur de la Ford Motor
Company. Sa conception de l'automobile Modèle T révolutionne le transport et l'industrie américaine.
2
Fleischmann est un fabricant allemand de trains miniatures, fondé en 1887 par Jean Fleischmann à Nuremberg. Après
avoir fabriqué des jouets, Fleischmann est devenu en 1949 un fabricant de trains miniatures.

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II-Définition

Une panoplie de définitions ont été discutés mais les plus couramment rencontrées fut
donnée en 1998 par Rogers3 et Tibben-Lembke4. Elle est basée sur la définition de la
logistique faite par le Council of Logistics Management (CLM) et ils définissent la
logistique inverse comme étant « le processus de planification, d’implantation, et de
contrôle de l’efficience, de la rentabilité des matières premières, des en-cours de
production, des produits finis, et l’information pertinente du point d’utilisation
jusqu’au point d’origine dans le but de reprendre ou générer de la valeur ou pour en
disposer de la bonne façon ».
Ceci dit, que la logistique inverse est le processus de planification, de mise en place et
de contrôle de la performance :
 de l’utilisation des matières premières ;
 des en-cours : stock, production, produits finis ;
 de la gestion de la chaîne d’information depuis le client vers le fournisseur afin
de récupérer, créer ou disposer de la valeur quant aux produits vendus et les
emballages associés, en minimisant l’impact sur l’environnement et l’utilisation
des ressources mises en œuvre.
En effet, cette définition met l’accent sur un point précis, elle précise que le client est
la source de la logistique inverse.

3
Dale Rogers est le Directeur de centre de management de la logistique the Center for Logistics Management et
professeur de la foundation de management de la chaine logistique à l'Université du Nevada. Il est aussi le président
de la Sustainable Supply Chain Council. Il est également le président de la Reverse Logistics Executive Council
(http://www.rlec.org), cette organisation professionnelle est consacrée à l'amélioration des pratiques de la logistique
inverse.
4
Tibben lembke est un professeur agrégé de Supply Chain Managemeny à l’université du Nevada , Il a obtenu son doctorat
et MS diplômes en génie industriel de la Northwestern University et son baccalauréat en mathématiques avec
concentration en informatique de St. Olaf College, Northfield, Minnesota ,il est aussi co-auteur, avec le Dr Dale Rogers, de
"Reverse Logistics for Competitive Advantage", et "Going Backwards: Reverse Logistics Trends and Practices"

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La définition de Dowlatshahi5 est « un processus dans lequel un manufacturier accepte


systématiquement des produits ou des pièces précédemment expédiés du point de
consommation pour possiblement les recycler, les remettre à neuf ou en disposer. »

III- Les notions voisines de la logistique inverse

Il est vrai que plusieurs termes ont été utilisés pour représenter le même concept qui
est la logistique inverse. Les expressions couramment rencontrées sont la logistique
inverse, la distribution inverse, la logistique verte ou le recyclage. Plusieurs auteurs,
dont Byrne et Deeb (1993), présentent ces mots comme étant des synonymes. Par
contre, après l’analyse de leur définition, on remarque que certaines définitions se
limitent qu’à une partie bien spécifique de la logistique inverse.
Les lignes qui suivent vont définir les termes les plus rencontrés à côté de la logistique
inverse, soit la distribution inverse, la logistique verte, la logistique à rebours et le
recyclage.

1- Distribution inverse :

Une des premières descriptions du concept de logistique inverse est la distribution


inverse (Reverse distribution) et fut donnée en 1981 par Lambert et Stock. Ils la
décrivent comme « aller dans la mauvaise direction sur une voie à sens unique étant
donné que la grande majorité du flot des expéditions est dans une direction ». Ils
mentionnent que les réparations sous garantie, pour le remplacement ou pour le
recyclage représentent les raisons des retours. Les auteurs semblent mettre l’emphase
sur les coûts associés à ramener les produits du client vers l’entreprise et traitent le
problème de logistique inverse en terme de l’impact sur le système de distribution.
Carter et Ellram (1998) présentent la distribution inverse comme « le retour,
mouvement à contre-courant d’un produit ou de matière découlant de la réutilisation,
du recyclage ou de la disposition. Ce mouvement à contre-courant peut être associé
5
Shad Dowlatshahi est un professeur des opérations de management Il est titulaire d'un doctorat en génie industriel de
l'Université de l'Iowa. La carrière de Dowlatshahi s'étend sur plusieurs années d'administration de l'éducation, les affaires et
l'expérience industrielle à partir de laquelle il a acquis des affaires internationales et efficace expérience en gestion.
Dowlatshahi a été active dans les organisations civiques et professionnelles tout au long de sa vie.

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aux problèmes environnementaux, tout comme à la qualité et l’usure (dégradation


dans le temps) et qui sont souvent effectués par des nouveaux membres auxiliaires au
système. »
La distribution inverse donc s’intéresse au recyclage, à la remise en état, à
l’élimination des déchets et se préoccupe d’utiliser des contenants réutilisables. Ces
préoccupations, qui sont effectivement environnementales, prêtent à la distribution
inverse une étiquette tout à fait « écolo ». Mais ces activités prennent un sens différent
lorsqu’on voit ses autres responsabilités : Produits de remplacement, réparations sous
garanties et retour des produits sont des activités qui relèvent plutôt des services
après-vente (SAV).

En imaginant que c’est la notion qui aurait été historiquement développée la première
du fait du besoin de ramener les produits défectueux du client vers l’entreprise, on
comprend qu’il fallait en gérer les coûts. Ces coûts sont ceux générés par la gestion des
déchets liés aux réparations (gestion des produits dangereux ou coût financier de
l’élimination des pièces et ensembles destinés aux casses, pressions législatives à
administrer, etc.).

Du coup, la Distribution inverse semble conduite à des préoccupations


environnementales par le biais de préoccupations financières.

2- Logistique verte :
La logistique verte ou (Green logistics) selon Rodrigue et al. (2001) est « un système
de distribution et de transport efficient ami de l’environnement». Wu et Dunn (1995)
mentionnent que la logistique verte c’est plus que la logistique inverse car elle cherche
à économiser les ressources, à éliminer des déchets et à améliorer la productivité. Hart
(1997) va plus loin en ajoutant qu’elle doit avoir la plus petite empreinte sur
l’environnement. Cette définition reprend également l’idée d’éco-conception des
produits (fabrication sans l’utilisation de matière toxique) permettant un retraitement
plus aisé des déchets à un coût plus faible.

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La logistique verte, elle, se détache des fonctions que nous identifions comme liées au
SAV et se tourne vers des activités comme concevoir pour l’environnement tout en
cherchant à améliorer la productivité mais n’oublie pas d’éliminer les déchets comme
le faisait la part la plus « amie de l’environnement » de la Distribution inverse.

Concevoir pour l’environnement est une notion très importante qui démontre la
conscience environnementale de la Logistique verte. On peut y voir la volonté de
réfléchir aux questions du cycle de vie produit et/ou de construction d’une chaîne
logistique performante minimisant son impact sur l’environnement.

3- Recyclage

Le recyclage est utilisé dès l'âge du bronze. À cette époque, les objets usagés en métal
sont fondus afin de récupérer leur métal pour la fabrication de nouveaux objets. Dans
toutes les civilisations, l'art et la manière de « faire du neuf avec du vieux » existent.
Par exemple, les vieux chiffons, puis les papiers et cartons, sont récupérés pour faire
de la pâte à papier. La situation change avec le développement progressif puis massif
de l'industrialisation et de la consommation. La gestion des matières premières et des
déchets devient peu à peu de plus en plus difficile, les unes devenant trop rares et les
autres trop envahissants.
Le recyclage est un procédé de traitement des déchets (déchet industriel ou ordures
ménagères) qui permet de réintroduire, dans le cycle de production d'un produit, des
matériaux qui composaient un produit similaire arrivé en fin de vie, ou des résidus de
fabrication. L'un des exemples qui illustre ce procédé est celui de la fabrication de
bouteilles neuves avec le verre de bouteilles usagées.
Le recyclage a deux conséquences écologiques majeures :
 la réduction du volume de déchets, et donc de la pollution qu'ils causeraient
(certains matériaux mettent des décennies, voire des siècles, pour se dégrader) ;

 la préservation des ressources naturelles, puisque la matière recyclée est utilisée


à la place de celle qu'on aurait dû extraire.

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C'est une des activités économiques de la société de consommation. Certains procédés


sont simples et bon marché mais, à l'inverse, d'autres sont complexes, coûteux et peu
rentables. Dans ce domaine, les objectifs de l'écologie et ceux des consommateurs se
rejoignent mais parfois divergent ; c'est alors le législateur qui intervient. Ainsi, en
particulier depuis les années 1970, le recyclage est une activité importante de
l'économie et des conditions de vie des pays développés.

La chaîne du recyclage est la suivante :

3.1 : Collecte de déchets

Les opérations de recyclage des déchets commencent par la collecte des déchets.
Dans les pays développés, les ordures ménagères sont généralement incinérées ou
enfouies en centres d'enfouissement pour déchets non dangereux. Les déchets collectés
pour le recyclage ne sont pas destinés à l'enfouissement ni à l'incinération mais à la
transformation. La collecte s'organise en conséquence.
La collecte sélective, dite aussi « séparative » et souvent appelée à tort « tri sélectif 6 »
est la forme la plus répandue pour les déchets à recycler. Le principe de la collecte
sélective est le suivant : celui qui jette le déchet le trie lui-même.
À la suite de la collecte, les déchets, triés ou non, sont envoyés dans un centre de tri où
différentes opérations mécanisées permettent de les trier de manière à optimiser les opérations
de transformation. Un tri manuel, par des opérateurs devant un tapis roulant, complète
souvent ces opérations automatiques. Avant ce stade, le verre brisé est systématiquement
écarté pour éviter les risques de blessure.
3.2: Transformation :

Une fois triés, les déchets sont pris en charge par les usines de transformation. Ils sont
intégrés dans la chaîne de transformation qui leur est spécifique. Ils entrent dans la
chaîne sous forme de déchets et en sortent sous forme de matière prête à l'emploi.

6
« Tri sélectif » est une tautologie car, par définition, Trier, c'est Sélectionner, et inversement

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3.3: Commercialisation et consommation :

Une fois transformées, les matières premières issues du recyclage sont utilisées pour la
fabrication de produits neufs qui seront à leur tour proposés aux consommateurs et
consommés.
En fin de vie, ces produits seront probablement jetés, et certains d'entre eux pourront
être à nouveau récupérés et recyclés.

Suite aux définitions précédentes, on remarque que la logistique inverse englobe la


distribution inverse et la majorité de la logistique verte. La partie de la logistique verte
qui n’est pas incluse dans la logistique inverse traite de la conception du produit.
Malgré cela, la logistique va tout de même être influencée. La figure 1 illustre la
relation entre ces trois termes et englobe tous les éléments de la définition proposée.

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Figure 1 : Définition de la logistique inverse proposée avec ses inter-relations des


définitions précédentes

4- Logistique à rebours
Un autre synonyme à la logistique inverse est présenté; comme étant la logistique à
rebours. La définition qu’il en donne est celle de Rogers et Tibben-Lembke. Elle est
préoccupée par les activités associées à la manutention et à la gestion d’équipements,
de produits, de composants, de matériaux ou même un système technique entier à être
repris.

Une définition de la logistique à rebours doit tenir compte de trois paramètres :

La logistique à rebours est associée autant à un produit qu’à un déchet possédant une
valeur de récupération ou de réutilisation. Ainsi, les papiers récupérés, les produits
défectueux ou les retours suite à un achat par catalogue peuvent être considérés comme
des intrants d’un réseau à rebours.

Le destinataire final de ces produits retournés ou de ces déchets peut être le producteur
initial, un intervenant différent de la même industrie ou un intervenant d’un autre
secteur d’activités. Par exemple, un produit défectueux sera réacheminé vers son
producteur, le papier récupéré sera retourné dans l’industrie papetière alors que les
pneus seront valorisés par des producteurs de tapis en caoutchouc.

La logistique à rebours implique davantage que la seule décision du choix du réseau


de distribution. Elle comprend un ensemble d’activités de gestion qui sont présentées
au tableau ci-dessous.

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Activité Définition
Collecte Démarche visant à détourner les actifs secondaires et à les diriger
vers un
réseau à valeur ajoutée.

Triage Séparation des différentes matières qui auraient été récupérées en


vrac (par
exemple papier, aluminium, fer plastique, etc.) ou démontage des
produits
complexes en leurs différentes composantes (par exemple,
ordinateur).

Entreposage Constitution d’un volume suffisant pour permettre un transport de


façon
économique.

Transport Déplacement des actifs secondaires vers les activités de traitement


intermédiaire ou de retraitement.

Traitement Série d’activités en vue de préparer les actifs secondaires pour les
intermédiaire activités
de retraitement (par exemple lavage, granulation, filtration). Cette
activité
peut consister en des contrôles exhaustifs de la qualité des matières
récupérées.

Retraitement Activités permettant à l’actif secondaire de retrouver un état lui


permettant
d’être réutilisé. Ces activités peuvent prendre la forme de
réparation, de
reconditionnement ou de recyclage des actifs.

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Chapitre 2 : la logistique inverse dans le système logistique

I- La logistique inverse et la logistique


La logistique inverse est née suite au besoin des entreprises de structurer les retours.
Souvent le système de logistique traditionnel n’est pas fait pour s’occuper de la
logistique inverse. De même, il est mentionné que la croissance des ventes hors
magasin va augmenter dans les dix prochaines années et que 15% de ces achats seront
retournés. Aussi, il faut prendre en considération que le pourcentage de retour varie en
fonction de l’industrie. Dans le sondage de Rogers et Tibben-Lembke, les résultats
montrent un taux de retour de 2-3% pour les produits domestiques chimiques et
jusqu’à 50% pour les revues de publication. La figure 2 simplifie ce que la logistique
inverse présente dans la chaîne logistique.

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Figure 2 : Logistique inverse et chaîne logistique

II- Différence entre la logistique traditionnelle et la


logistique inverse.
La première différence entre la logistique inverse et la logistique traditionnelle, est
qu’il est plus difficile de prévoir les retours car ils sont aléatoires. Le transport ne se
fait plus d’un point vers plusieurs mais plutôt de plusieurs points vers un seul. Le
processus est complexe pour les entreprises car, outre la diversité des produits et
matériaux à transporter, un grand nombre d’intermédiaires est mobilisé sur chacune
des étapes. De gros volumes doivent parfois être entreposés. La gestion des stocks est
particulièrement sensible. Le manque d’uniformité de la qualité et de l’emballage des
retours rend la gestion du flux difficile.

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Les modèles d’organisation du réseau sont complexes. Il faut traiter les retours, les
évaluer pour les remettre en état ou à neuf en changeant un certains nombres de pièces,
gérer les stocks qui peuvent varier de manière erratique, mettre en oeuvre un recyclage
efficient ou acheminer les déchets ultimes vers un lieu de stockage final. Il faut donc
créer un réseau optimisant les différents flux allers et retours entre les unités de
production et les distributeurs, en localisant les entrepôts, les centres de désassemblage
ou de recyclage.
Plus le produit contient de composants, plus les acteurs et filières à mobiliser seront
nombreux et plus les actions de transformation sur le produit seront importantes.
L’éco-conception fait partie des solutions permettant de réduire les matériaux sensibles
pour l’environnement, le nombre de composants, l’hétérogénéité des matières
premières utilisées permettant une collecte plus simple et facilite les opérations pour
démonter et trier.
Il est encore plus complexe de fixer un prix. La vitesse requise pour le traitement est
mal déterminée d’autant plus qu’il ne s’agit souvent pas d’une priorité pour
l’entreprise.
Les coûts de distribution sont plus difficiles à identifier.
Du point de vue commercial, il est plus complexe de revendre les produits retournés.
Ainsi, la logistique inverse n’est pas à l’heure actuelle un système proactif mais
essentiellement réactif. L’élément déclencheur du processus est un retour vers
l’entreprise.
Un retour d’emballage dans le but de recyclage ou de réutilisation pose clairement un
problème de collecte. Pour optimiser les coûts logistiques, il faut identifier le nombre
de contenants, le nombre de dépôts et leur localisation, organiser les circuits de
distribution, la collecte et la relocalisation des contenants et enfin organiser la chaîne
en minimisant les coûts.

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Aspects Logistique traditionnelle Logistique inverse

Descriptions
Prévision Relativement Plus difficile
simple
Points de distribution Plusieurs à un
Un à plusieurs
Qualité des produits Non uniforme
Uniforme
Emballage des Non uniforme
produits Uniforme
Indéfinie
Destination / route Définie
Mal définies
Options de disposition Claires
Dépend de plusieurs
Prix Relativement facteurs
uniforme Pas considérée
Importance de la Reconnue comme une
vitesse priorité
de disposition Facilement Moins facilement
Coût de distribution identifiable Identifiable

Cohérence Incohérence
Gestion des stocks
Facile à gérer Plus complexe à
Cycle de vie du produit gérer
Directe entre les Compliquée
Négociation parties
Bien connues Compliquées par
Méthodes de plusieurs facteurs
marketing Plus transparent Moins transparent

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Visibilité du processus
Tableau 1 : Différences entre la logistique traditionnelle et la logistique inverse

Chapitre 3 : sources, étapes et activités de la logistique inverse

I. Sources de la logistique inverse


En se basant sur les définitions présentées, les sources ou origines de la logistique
inverse concernent les retours vers l’entreprise. Selon Rogers et Tibben-Lembke
(2001), les retours peuvent être divisés en deux classes : les produits et l’emballage.
Quant à Light (2000), elle mentionne trois éléments soit : la gestion des retours, le
retour d'emballage et réutilisation, et finalement les campagnes de rappel. Elle ajoute
que le dernier élément est un processus très dispendieux et une source de stress pour
l’entreprise.
Pour plus de détails, Smith et al. (1996) présentent un cadre de travail pour bien gérer
une campagne de rappel et font ressortir l’importance de la logistique inverse dans le
processus.
Les deux premiers éléments que Light (2000) donne sont les mêmes que Rogers et
Tibben-Lembke (2001). La gestion des retours devra composer avec les retours en fin
de vie, les retours commerciaux, les retours sous garantie et les rejets et rebuts de
production. Dans le cas des retours commerciaux, il y a plusieurs raisons qui
expliquent leur existence. La fin de contrat de location est une des raisons les plus
courantes (Fleischmann (2001)) puisque le retour du produit est implicite à la nature
de la transaction.
Les retours commerciaux découlent des politiques de service à la clientèle misent
en place par l’entreprise. Les politiques varieront en fonction du type d’entreprise et du
type de client. Les secteurs de la vente par catalogue et du commerce électronique font
face est des niveaux de retour élevés. En 1998, Rogers et Tibben-Lembke (1998)
mentionnent que le taux de retour pour la vente par catalogue se situe entre 18% et
35%. Selon Coletto (2000), 10 à 30% des livraisons sont retournées dans le secteur du
commerce électronique. Les raisons mentionnées par Lee et al. (2002) qui expliquent
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le haut taux de retour sont le produit ne répond pas au attente du client, le client
change d’idée, les erreurs dans la commande, lors du prélèvement en préparation de
commandes, dans l’expédition, dommage dans le transport, …

Les rejets et rebuts de production doivent eux aussi être traités par le système de
logistique inverse. Ici, l’entreprise cherchera à obtenir la valeur maximum par la
réparation, le recyclage, l’envoi à l’enfouissement, etc. Finalement, le matériel
d’emballage peut être retourné à l’entreprise pour être directement réutilisé ou pour
être recyclé. Lorsque le matériel est réutilisé, il faut mettre en place un système pour
collecter le matériel. Kroon et Vrijens (1995) répondent à quatre questions soit :
Combien de contenants doivent être disponibles dans le système? Combien doit-on
avoir de dépôts de contenants et quelle est leur localisation? Comment doit-on
organiser la distribution, la collecte et la relocalisation des contenants? Quels sont les
coûts de service, de distribution et de collecte? Tout cela doit être examiné afin de
minimiser le coût total de la logistique. De plus, Jimison et al. (2000) ont vérifié que
l'augmentation de la consommation d'essence qui s’ensuit est moindre en termes
d’impact environnemental que l'utilisation des matières premières. Le tableau ci-
dessous montre la classification des sources qui peut être faite.

Tableau 2 : Classification des sources de la logistique inverse

Classes Sources
Production Rebuts de production
Rejets de production
Emballage Retours
Produits Retours sous garantie et rappel
Retours en fin de vie
Retours commerciaux

I- Étapes de la logistique inverse


La plupart des auteurs dont Rogers et Tibben-Lembke (1998), Schwartz (2000),
Marcoux et al. (2001) et Giuntini et Andel (1995b) semblent proposer principalement
quatre étapes : la porte d’entrée (barrière), la collecte, le tri et le choix de traitement.

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1. La barrière : d’abord reconnaître le produit et opérer les transactions comptables


nécessaires.
2. La collecte : elle peut se faire auprès d’un client externe ou interne.
3. Le tri : après réception, le produit est examiné et testé afin de déterminer où le
produit ira pour l’étape suivante.
4. Le choix de traitement : le produit peut être renouvelé ou retiré.

Nous allons détailler chaque étape:

La première étape est le point d’entrée dans le système de logistique inverse ou la


reconnaissance du retour. Rogers et Tibben-Lembke (1998) mentionnent que cette
première étape est cruciale pour réussir à gérer le système et assurer sa profitabilité. Ils
ajoutent qu’il faut faire la séparation des produits défectueux ou sans garantie dès leur
arrivée. Giuntini et Andel (1995b) vont plus loin. Ils parlent de l’importance de
l’information sur le flot de transactions en support au retour. Le fait de recevoir un
retour entraîne des transactions comptables sur les stocks et les ventes.

La deuxième étape, la collecte, permet de récupérer le produit auprès du client peu


importe qu’il soit externe ou interne. Ici, la collecte peut être faite de plusieurs façons.
Giuntini et Andel (1995b) soulèvent plusieurs questions à considérer pour la collecte.
La première est de savoir ce qu’il arrive si le client ne retourne pas le produit dans un
délai raisonnable. Par exemple lui charge-t-on une pénalité? Aussi, l’entreprise utilise-
t-elle un contenant réutilisable dans le processus de retour? Enfin, à qui incombe la
responsabilité des coûts de transport pour l’aller et le retour?

L’étape de tri consiste à décider vers où le produit ira pour la prochaine étape.
Cette étape demande que le produit ait été préalablement reçu. Tout d’abord, le produit
doit être examiné ou testé pour déterminer son état. Ensuite, une décision concernant
sa disposition sera prise.

Dans Giuntini et Andel (1995b), deux choix de disposition sont présentés soit : le
renouvellement ou le retrait. Pour le renouvellement, les deux options possibles sont
l’extension de la durée de vie utile du produit ou celle de la matière. Dans le premier
cas, l’entreprise peut remettre à neuf, réparer ou réutiliser le produit. Dans le deuxième

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cas, l’entreprise peut recycler des pièces du produit en matière première, réutiliser des
pièces du produit ou encore reconfigurer le produit pour être utilisé dans une autre
application. Il est à noter que la majorité des activités de renouvellement généreront
aussi des rebuts. Finalement Giuntini et Andel (1995b) mentionnent que les données
recueillies à chaque étape peuvent aider l’entreprise à améliorer son produit. *

II- Activités de la logistique inverse


Les activités de la logistique inverse sont en support aux étapes de la logistique
inverse soit la porte d’entrée (barrière), la collecte, le tri et le choix de disposition.
Rogers et Tibben-Lembke (2001) divisent les activités en deux groupes : les produits
et le matériel d’emballage tel que montrés au tableau 5. Lorsque le produit est revenu à
l’entreprise, celle-ci doit choisir quelle option prendre avec le produit. Elle peut donc
le retourner au fournisseur. Si le produit n’a pas été utilisé, elle peut le revendre
normalement ou par l’intermédiaire d’un magasin entrepôt. Cependant, si le produit ne
peut être vendu sans intervention, l’entreprise doit évaluer sa condition et décider de la
meilleure option, soit de le remettre en état, ou bien de le remettre à neuf ou encore de
le reconditionner. Si aucune des options précédentes n’est possible à cause de la
condition du produit, l’entreprise peut récupérer des pièces ou alors des matériaux et
les recycler avant d’envoyer le reste à l’enfouissement. Concernant ce dernier point,
l’entreprise doit évaluer quelle est la décision qui lui coûtera le moins cher. Une autre
possibilité est de donner les produits à des organismes de charité. Quant au matériel
d’emballage, il y a moins de possibilités. La première est la réutilisation du matériel
d’emballage. Parfois, il se peut qu’on ait à remettre en état pour continuer à le
réutiliser. Lorsque la réparation n’est plus possible, il y a toujours l’option de
récupérer une portion du matériel et d’envoyer le reste à un site d’enfouissement.

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La logistique inverse, cas de GPC carton

Matériel Activités de la logistique inverse


Produits Retourner au fournisseur
Revendre
Vendre via magasin entrepôt (Outlet)
Reconditionner
Remettre en état
Remettre à neuf
Récupérer certains matériaux
Récupérer tous les matériaux
Recycler
Donner
Enfouir
Emballage Réutiliser
Remettre en état
Récupérer certains matériaux
Récupérer tous les matériaux
Recycler
Enfouir

Tableau 3 : Activités de la logistique inverse de Rogers et Tibben-Lembke (2001)

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La logistique inverse, cas de GPC carton

Chapitre 4 : pourquoi une logistique inverse ?

I- Motivations
Les motivations à se lancer dans la logistique inverse sont variées selon Rogers et
Tibben-Lembke (1998), Carter et Ellram (1998), Langnau (2001a) et Dowlatshahi
(2000). Dans la littérature on retrouve comme principales motivations : les
législations, l’aspect marketing et l’intérêt des consommateurs désirant des produits
sains pour l’environnement, l’aspect économique ainsi que les aspects écologique et
environnemental.

1- Législations

La première raison de faire de la logistique inverse peut être de nature légale. En


effet, plusieurs pays ont mis en place des lois pour diminuer la quantité de produits
envoyés vers les sites d’enfouissement (Lee et al. (1998) et Langnau (2001a)). En
Europe, il y a la directive de la Communauté européenne sur le matériel d’emballage
qui stipule que le client peut le laisser au détaillant et que ce dernier doit en assurer le
recyclage (Fleischmann et al. (1997)).

Un des plus gros défis auquel est confrontée une entreprise est de connaître et être à
jour vis-à-vis les lois et règlements. Ainsi, Stasiak et al. (1996) proposent une base de
données de réglementations environnementales qui facilite la recherche par les usagers
et dont la mise à jour est faite par les agences et gouvernements.

Les produits de consommation électronique, étant donné leur court cycle de vie, se
retrouvent rapidement au rebut. En 1995, Sony Europa (Scheidt et al.) participe au
programme CARE VISION 2000. Le programme cherche à augmenter la valeur du
recyclage en électronique en développant des méthodes de démontage, de séparation

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La logistique inverse, cas de GPC carton

de matériel et de récupération de produit, et alors rendre la réutilisation des pièces et


modules possibles.

Le recyclage des véhicules automobiles est en place depuis plusieurs années. Aux
États-Unis, Gupta et Isaacs (1997) expliquent que le recyclage est fait en deux étapes,
la première consiste à démonter les pièces de valeur pour les réutiliser et la deuxième,
à envoyer le reste de la carcasse au recyclage pour les matériaux. Giuntini et Andel
(1995a) mentionnent que BMW conçoit une voiture faite pour le désassemblage et que
des pièces reconditionnées retrouveront vie dans un nouveau véhicule. Lee (1997)
traite de la gestion du recyclage des voitures en fin de vie à Taiwan.

2- Aspect marketing et l’intérêt des consommateurs désirant des produits sains


pour l’environnement

Initialement créé en Allemagne, le programme "Green Dot" permet à une entreprise


membre d’apposer un rond vert sur l’emballage du produit. Ce symbole doit être bien
visible et indique aux clients que la compagnie Duales System Deutschland reprendra
le matériel d’emballage pour qu’il soit recyclé. L’initiative a été étendue au reste des
pays membres de la Communauté européenne. Un autre facteur qui influence les
entreprises à faire de la logistique inverse est l’intérêt grandissant du public pour des
produits sains pour l’environnement selon Byrne et Deeb (1993). Dans Transportation
& Distribution en 1993, on mentionne que 80% des répondants étaient prêts à payer
plus cher pour des produits qui ont un impact moindre sur l’environnement.

3- Aspect économique

L’aspect économique est aussi un facteur très important. Les législations viennent
souvent obliger les secteurs où il est moins rentable pour l’entreprise à mettre en place
un bon programme de logistique inverse. Selon Byrne et Deeb (1993), la façon de
calculer le retour sur l’investissement pourrait être en cause et serait le premier
obstacle pour une compagnie qui veut faire de la logistique inverse. Généralement, si
la reprise d’un produit permet de générer des économies par rapport à la fabrication

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La logistique inverse, cas de GPC carton

d’un produit neuf ou l’achat de matière première neuve, il y a un réseau de la


logistique inverse de développer (Fleischmann (2001)).

4- Aspect écologique et environnemental

Le dernier point concerne l’aspect écologique, environnemental et la venue de la


norme ISO 14000 comme motivateur à la logistique inverse. Murphy et al. (1994) font
remarquer que les livres récents en logistique traitent maintenant du mouvement vert et
du recyclage. Ils ajoutent que la personne responsable de la logistique a une certaine
influence sur le problème de pollution, de congestion, de disposition des déchets et de
conservation des ressources naturelles. La gestion efficace et la sensibilisation des
implications environnementales des activités de la logistique peuvent réduire de façon
significative l’impact négatif selon Wu et Dunn (1995). Carter et Ellram (1998)
mentionnent que, même sans pressions externes, les dirigeants auront de la difficulté à
convaincre les autres membres de l’organisation à mettre en place un programme qui
sera sain pour l’environnement. Ils concluent que des pressions externes et internes
sont requises pour stimuler l’implantation d’activités de logistique inverse.

II. Mettre en place un système de la logistique inverse :

Cinq points à considérer avant de mettre en place un programme :


1. L’entreprise doit vérifier si le besoin est présent et quel genre de ressource elle est
prête à engager en logistique inverse.
2. Elle doit décider du comment communiquer avec le client et quelle information
aussi.
3. Elle doit établir le fonctionnement des opérations de logistique inverse. En effet, les
coûts de transport peuvent être très dispendieux si on laisse au client le choix de
décider pour l’entreprise.
4. Il faut tenir compte des choix de disposition qui s’offrent à l’entreprise : remettre à
neuf, revendre, recycler, remballer ou détruire. En quatrième lieu, le développement
d’un système d'information pour recueillir l'information est nécessaire.

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La logistique inverse, cas de GPC carton

5. L’entreprise doit connaître les implications fiscales, financières et de crédits du


programme de logistique inverse qu’elle met en place. Lee et al. (2002) disent que les
coûts et le contrôle efficace sont des facteurs cruciaux dans l’élaboration d’un
programme de logistique inverse. Le programme qu’ils présentent comporte six
éléments. Le premier élément est le contrôle de l’autorisation de retour de
marchandise. Il faut du personnel formé pour s’assurer que la cause de retour est
légitime, que le client retourne ce qu’il a commandé et que le retour est dans les
normes de l’accord de vente. Le second élément traite du contrôle du transport. Ici, ils
donnent trois façons : utiliser des dépôts régionaux de consolidation, négocier des
taux préférentiels avec plusieurs compagnies de transport et enfin utiliser un système
automatisé pour la documentation de transport.
. La configuration des installations et des équipements est un autre élément. Ainsi, il
faut un endroit dédié pour faire le traitement de chaque projet majeur. Ceux-ci doivent
être assignés à un quai de chargement sauf que les tâches ou projets similaires peuvent
être localisés à proximité. Il est nécessaire de prendre en compte le flot de traitement.
Les tâches qui demandent plus d’électricité et d’éclairage doivent être près des
services électriques. Le contrôle et la gestion du flot de travail viennent ensuite. En
fait, il faut suivre le flot logique des tâches du projet, faire la saisie de données, avoir
du personnel adéquat et de qualité, et faire l’ordonnancement des livraisons, des
expéditions et du travail. Le cinquième élément traite de la gestion des systèmes
d’information. Ils doivent être flexibles et faciles d’intégration, complets quant à
l’information recueillie et la capacité de fonctionner en temps réel. Le dernier élément
traite de la gestion de la communication entre les différents intervenants.
Or, pour réussir l’implantation d’un programme de logistique inverse une
méthodologie en six étapes est configurée dont la première étape est la reconnaissance,
c’est-à-dire de reconnaître la réception d'une ressource matérielle d'un client interne ou
externe. La deuxième étape est d’aller chercher l'item. La troisième étape est de
décider quelle action prendre vis-à-vis de l’item. Une fois que la décision est prise,
deux possibilités s’offre à l’entreprise soit : tout d’abord de remettre à neuf, réparer et
réutiliser ou encore de retirer l’item. Dans le premier cas, la durée de vie du produit ou
celle de la matière sera augmentée. Tandis que dans le second cas, le produit sera

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La logistique inverse, cas de GPC carton

enlevé à cause de sa condition. La dernière étape traite de la réingénierie. Cette


dernière analyse le flot de retour des produits pour revoir les produits et de cette
façon réduire les retours à long terme.
C’est ainsi les meilleures pratiques pour une implantation réussie de la logistique
inverse. Ces pratiques sont divisées en deux composantes principales :
 la logistique,

 la gestion des déchets.

Du point de vue logistique, il présente cinq pratiques : la manipulation des retours au


niveau du magasin, la gestion du transport, le traitement centralisé, la technologie et la
gestion des rapports. Quant à la gestion des déchets, les cinq pratiques sont le
réassortiment, le crédit au détaillant, le partenariat avec les détaillants, les marchés
secondaires et finalement le recyclage.

III- Les caractéristiques d’un bon système logistique


inverse :

Les caractéristiques d’un bon système de logistique inverse envisagées sont d’utiliser
des sous-traitants spécialisés en logistique inverse, de prendre la décision de
disposition le plus près possible du client, d’avoir un système de mesure de
performance, de capturer rapidement les données pour faire l'analyse de la panne,
d’avoir une communication entre le système d'information et l'équipement de test et de
donner du pouvoir au personnel du service à la clientèle.
Le système de logistique inverse comme étant un processus embarqué et continu
impliquant un examen détaillé du cycle de vie du produit pour déterminer la quantité
d'énergie ou de déchet produit durant chaque stade, il doit supporter la mission
environnementale de la compagnie. En plus, la conscience accrue du client pour des
produits sains pour l’environnement ainsi que les législations. Rogers donne les points
clés pour un bon système. Le premier mentionné est d’éviter les retours en concevant
un système efficace. Le deuxième point est la réduction du temps de cycle pour la

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La logistique inverse, cas de GPC carton

disposition. Le point suivant est le système d’information de la logistique inverse. Le


système doit être suffisamment flexible afin de s’adapter aux changements futurs et
doit contenir l’information requise pour le manufacturier et le détaillant. Il y a un
avantage économique à utiliser des pièces remises à neuf ou en état. Finalement, il
mentionne que l’impartition est préférable et permet à l’entreprise de se concentrer
sur ses compétences élémentaires.

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La logistique inverse, cas de GPC carton

ème
2 partie

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La logistique inverse coordonne les flux physiques et d’informations des retours des
produits peu ou non utilisés (après vente), ou des produits usagés susceptibles d’être
réutilisés, retournant vers le cycle de production ou de commercialisation. Rogers et
Tibben-Lembke (2001),

Les auteurs (Rogers; Tibben-Lembke, 1998; Fleischmann, 2001; Dekker et al., 2004)
affirment que les objectifs pour implanter cette activité sont les suivants : économique,
commercial, législatif et gains d’image. La plupart du temps, dans les entreprises, ces
facteurs s’interagissent et ceci dans le but d’accroître leurs avantages stratégiques. Les
facteurs motivant l’implantation d’une logistique inversée varient en fonction du type
de produit ainsi que du type de retour : après-vente ou post-consommation. D’un autre
côté, les retours post-consommation sont réalisés pour des motifs environnementaux et
de récupération de la valeur du produit. Dans la phase d’après-vente, le retour se
réalise pour des questions d’image du produit et de marque, satisfaisant par la même
occasion les contrats d’approvisionnement ou la loi.

En un demi-siècle, le recyclage des papiers-cartons a connu une mutation


spectaculaire, passant du mode artisanal à un stade industriel majeur.

Que signifie recyclage du papier ? Comme tout le monde le sait, pour produire du
papier, il faut couper les arbres. Vu l'énorme quantité de papier consommée chaque
année (300 millions de tonnes environ), des forêts entières sont détruites dans le
monde, causant ainsi un déséquilibre dans la nature. De plus, une fois qu'on en a plus
besoin, le papier finit ses jours dans les décharges, mais de grandes quantités se
retrouvent dans la nature, polluant ainsi l'environnement. Le recyclage du papier
signifie aussi bien la réduction de la pollution de l'environnement qu'un nombre
inférieur d'arbres coupés.

La société GPC Carton est l’une des entreprises les plus connues au Maroc qui
applique parfaitement la logistique inverse.

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La logistique inverse, cas de GPC carton

Chapitre 1 : présentation de GPC carton

I- Présentation de la société GPC7

Depuis sa création en 1992 à Kénitra, la société GPC (Gharb Papier et Carton) s'est
consacrée à la fabrication de tous les types d'emballages en carton ondulé. Elle est le
fruit de la politique de diversification de Ynna Holding.

On compte actuellement 3 unités de production implantées respectivement dans les


régions du Gharb, du Souss Massa Draa et du grand Casablanca.

Reconnue pour son expertise en solutions d'emballage, GPC répond aux besoins des
secteurs industriels (huiles, sucres, boissons, produits laitiers, céramique, textile et
cuir, électroménager, etc.) ainsi que ceux des secteurs agricoles.

Afin de se différencier de la concurrence, GPC axe son orientation vers une adaptation
des emballages aux besoins spécifiques de ses clients. La société propose au client une
solution d'emballage développée par le centre de Recherche & développement selon
son usage spécifique (type de produit emballé, conditions de manutention & de
transport, stockage).

Cette étude personnalisée, en partenariat avec le client, permet d'aboutir à une solution
d'emballage. Cette démarche concerne aussi bien les emballages industriels que les
emballages agricoles et permet de développer l'utilisation du carton ondulé sur de
nouveaux marchés.

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www.gpccarton.com

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La logistique inverse, cas de GPC carton

II- Certification de GPC Carton8


 ISO 9001 management de la qualité
Des divers secteurs industriels à l’agriculture exportatrice, en passant par diverses
autres activités, les opérations de référence font confiance à GPC pour concevoir et
fabriquer des solutions d’emballage personnalisés, afin d’identifier les produits que
nous consommons chaque jour et de les transporter en toute sécurité.

 ISO 14001 V 2004 protection de l’environnement


Forte de son leadership pour la conformité aux normes internationales les plus
exigeantes de management de la qualité, santé et sécurité au travail et protection de
l’environnement (certifié par AFAQ France). GPC Carton vous assure le meilleur de
l’emballage au Maroc.

 OHSAS 18001 V 2007 santé et sécurité au travail


Notre engagement : distinguer vos produits en personnalisant leurs emballages et
sécuriser leur transport sur le territoire national et à l’export.

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www.gpccarton.com

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La logistique inverse, cas de GPC carton

Chapitre 2 : analyse du guide d’entretien

I- Présentation du guide d’entretien (voir annexe1)

Afin de favoriser la fiabilité de l’étude que nous menons concernant la logistique


inverse au Maroc, nous avons effectué un entretien avec un responsable en
logistique.
Les questions qui ont constitué l’entretien se sont focalisées autour des axes suivants :

1/ Quel est le rôle de la logistique inverse d’une manière général, et son rôle
à travers votre société ?
Cette première question vise à détecter, à travers la réponse du responsable l’idée que
la société concerné a à propos de la logistique inverse à savoir son utilité d’une
manière générale et au sein de l’entreprise.
2/ Quelles sont les raisons selon lesquels les produits sont retournés ?
En traitant ce point, nous avons envisagé de résumer les principales raisons qui
poussent les clients à retourner les produits aux fabricants.
3/ Comment le retour est-il réalisé ?
L’objectif de cette question est de déterminer le processus par lequel passe le produit
retourné du client vers le fournisseur ou le fabricant.
4/ Qu’est-il retourné ?
Connaitre les caractéristiques et les types des produits retournés est une opération très
importante pour surmonter ou au moins minimiser le taux des retours et donc
minimiser les pertes de l’entreprise.
5/ Qui réalise les retours ?

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La logistique inverse, cas de GPC carton

A travers cette question, nous cherchons à préciser les acteurs qui contribuent à la
réalisation des retours ainsi de déterminer leurs rôles.
6/ Lors du recyclage, est ce que vous ajoutez d’autres matières ?
Cette question permet d’avoir une idée sur le produit recyclé, est ce qu’il est le même
que celui d’origine ou bien d’autres matières entre en jeu pour sa fabrication ?

II- Interprétation du guide de l’entretien

Les réponses de l’entreprise GPC sur les questions du guide étaient comme suit :

1/ Quel est le rôle de la logistique inverse d’une manière général, et son rôle
à travers votre société ?
« Le rôle de la logistique inverse consiste à gérer et à optimiser les flux provenant du client
en direction du fabricant (un service après vente). Les retours des produits non conformes ou
défectueux entre dans ce domaine. En ce qui concerne notre société, elle nous permet de
récupérer à travers les retours des produits défectueux ou non conformes et la collecte du
vieux papier qui constitue la matière première pour la fabrication du papier recyclé».

Ainsi, nous déduisons que la logistique inverse est une activité connue comme
responsable de la planification et de la gestion du flux inversé de produits. Produits
défectueux, périmés, recyclables, surplus d’une erreur de commande, entre autres,
génèrent un flux contraire tout au long du canal de distribution vers la destination
adéquate de chacun d’eux. Elle joue un rôle très important puisqu’elle permet de
construire à partir des produits défectueux et du vieux papier de nouveaux produits
conformes aux exigences du client.

2/ Quelles sont les raisons selon lesquels les produits sont retournés ?
« Les raisons selon lesquelles les produits sont retournés sont comme suit :
 Produit non conforme : des erreurs d’impression, dimension, composition …etc.
 Des références abandonnées par le client

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La logistique inverse, cas de GPC carton

 Déchets de montage si la machine de montage est installée chez le client (exp :


plateaux agro-alimentaire)
 Déchets d’encartonneuse : machine de remplissage automatique des clients ...etc ».

Nous remarquons que les raisons qui poussent les clients à retournés les produits à
GPC Carton sont :
La non conformité des produits avec les critères demandés par le client c'est-à-dire
qu’ils constituent des produits inutilisables par le client à cause des erreurs
d’impression ou des dimensions qui sont inférieures ou supérieures à ce qui est
demandé ou encore une mauvaise composition de l’emballage et cela dépend de la
marchandise emballée vu que chaque produit demande certaines conditions
d’emballage, ainsi le retour peut être dû aux déchets de montage si la machine de
montage est installé chez le client ou encore des déchets d’encartonneuse.

3/ Comment le retour est-il réalisé ? (processus)


« Après la réclamation du client, le responsable qualité se déplace chez ce client pour donner
son avis à la Direction Commerciale qui approuve ou non le retour.
Si le retour est accepté, l’expédition se charge du transport ».

Pour GPC Carton, le processus du retour suit les étapes suivantes :


 Après détection du besoin de retour, le client fait une réclamation au fabricant.
 Pour vérifier si vraiment le client à besoin de retourner le produit au
fournisseur, un responsable qualité doit se déplacé pour approuver ce sujet.
 Si le retour est accepté, l’expédition se charge du transport du produit à
retourner et le transporter du client vers le fournisseur.

Mais en général, la collecte des produits papiers-cartons s’organise autour de trois


grands circuits :

 le circuit industriel, par lequel transitent les déchets des industries


transformatrices, tels que les imprimeries.

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La logistique inverse, cas de GPC carton

 le circuit industriel et commercial, par lequel transitent les déchets de la grande


distribution, de l’industrie et des moyens commerces : emballages de transport
usagés, journaux invendus

 le circuit ménager, par lequel transitent les déchets des collectivités locales
(ménages, petits commerces, petits bureaux) : emballages, journaux et
magazines, produits de bureaux.

4/ Qu’est-il retourné ? (caractéristiques du produit et types de produit).


« Des cartons (caisses, barquettes, plateaux plaques), ce sont en général des emballages en
carton ondulé ».
Nous constatons que la majorité des retours de GPC Carton sont des emballages en
carton ondulé et qui prennent la forme des caisses, des barquettes, des plateaux ou
encore des plaques.
Ceci dit, dans la plupart des entreprises qui s’occupent de la logistique inverse des
papiers et cartons, les principales raisons de l’existence des retours sont dues à des
erreurs d’expédition, aux produits endommagés durant le transport, aux produits
défectueux ainsi qu’aux excès de stock dans le canal. Il est important de préciser que la
fin de vie utile du produit n’est pas un facteur créateur de retours

5/ Qui réalise les retours ? (acteurs et rôles)


« Les retours sont réalisés par l’expédition, son rôle est de faire le retour en optimisant les
charges, pour cela, le retour se fait généralement par les transporteurs qui livrent prêt du
client, dans ce cas là, le retour est à demi tarif ».

D’après cette réponse, il est clair que GPC cherche à réduire ses coûts de transport
puisqu’elle profite de la présence des transporteurs prés du client pour collecter les
produits à recycler.
Ceci dit que celui qui s’occupe de la distribution s’occupe également de la collecte des
retours comme c’est le cas de l’entreprise COCA COLA, celui qui est chargé de
distribuer la limonade est le même qui collecte les bouteilles vides.

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La logistique inverse, cas de GPC carton

6/ lors du recyclage, est ce que vous ajoutez d’autres matières ?


« Oui, des matières sont ajoutées pendant le recyclage mais en général ce ne sont que des
produits qui facilitent la fixation des fibres ou pour la coloration du papier ».

Il s’est avéré que pour recycler un produit, GPC a besoin d’ajouter quelques matières
qui jouent le rôle des fixateurs des fibres ou des matières pour colorier le papier.
De plus, une feuille de papier-carton est un support fabriqué à partir de fibres de
cellulose. Ces fibres sont principalement extraites du bois ou de papiers et cartons
récupérés pour être recyclées.
Comme tout matériau naturel, la fibre de cellulose a un cycle de vie. Issue du bois, elle
peut être recyclée plusieurs fois mais finit par se dégrader. Elle doit donc être
renouvelée d’où l’apport nécessaire de fibres neuves.
D’un autre côté, il est important de signaler que la boucle du recyclage apporte un
bénéfice énergétique en permettant d’éviter des opérations consommatrices d’énergie.
En réutilisant plusieurs fois la fibre, le recyclage permet d’éviter des opérations
d’énergie dans le processus de fabrication du papier. Dans la phase de valorisation des
papiers et cartons usagés, il fait également l’économie de l’énergie nécessaire à
l’élimination.

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La logistique inverse, cas de GPC carton

Synthèse

L’ensemble des produits en papiers et cartons arrivés en fin de vie, caisses en carton
ondulé, emballages ménagers …, présente un dénominateur commun : la fibre de
cellulose, matière première d’origine qui reste réutilisable pour la fabrication de
nouveaux produits en papiers et cartons. Une fois collectés et triés dans des circuits
clairement identifiés, ces produits usagés redeviennent, par l’effet d’une opération de
régénération, une matière neuve qui redonne des produits neufs. Ainsi que la caisse-
carton et les emballages en papiers ou en cartons donneront naissance à de nouveaux
emballages.
On peut déduire alors que le recyclage est une pièce à double faces, il est à la fois :
Un mode de production
Recycler, c’est transformer un déchet en une nouvelle matière première qui servira à la
fabrication de produits neufs. Ces produits neufs seront alors de nouveau mis à
disposition du consommateur.
Un mode de valorisation
Recycler, c’est réutiliser la fibre présente dans le produit en papier ou en carton usagé,
et cela plusieurs fois de suite. Le recyclage permet ainsi de valoriser les papiers et
cartons usagés en les réutilisant ce qui permet de mieux gérer le volume des déchets.

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Conclusion

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La logistique inversée est une gestion du flux inversé de produits. Produits défectueux,
périmés, recyclables, surplus d’une erreur de commande, entre autres, génèrent un
flux contraire tout au long du canal de distribution vers la destination adéquate de
chacun d’eux.

Dans notre cas on a élaboré un guide d’entretien où on a posé des questions à une
entreprise de carton à Kenitra, l’objectif de cette étude est d’atteindre une meilleure
compréhension des pratiques de la logistique inversée au Maroc et des éléments qui
doivent être gérés pour obtenir une bonne performance de l’activité dans un secteur
spécifique de l’économie, dont la logistique est considérée comme complexe.

L’analyse des résultats montre que la logistique inversée est une activité qui gagne une
place importante dans les entreprises. Néanmoins, il existe encore des entreprises qui
ne considèrent pas la logistique inversée comme stratégique.

Et ces derniers qui n’appréhendent pas la logistique inversée comme une activité
risquent d’avoir une faiblesse dans leur déroulement de travail car la faible importance
attribuée à la logistique inversée par rapport à d’autres fonctions de l’entreprise est
l’obstacle majeur à son développement.

Dans cette étude il n’est pas affirmé que la logistique inversée est plus importante gue
les autres opérations, mais elle est sans aucun doute une activité essentielle dans la
gestion des flux.

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