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INTRODUCTION

L’activité portuaire constitue un pilier essentiel de l’économie gabonaise. Le port de


Libreville/Owendo, port autonome de l’État gabonais et principal port du pays, joue un rôle
primordial dans le développement économique et social du Gabon. Cependant, ce port souffre
de certaines défaillances liées à la suractivité du trafic du flux de marchandises et son
caractère de port spécialisé. C’est dans cet élan qu’interviennent les ports secondaires
notamment le port dit port môle qui lui répond à des besoins tels que le cabotage du transport
de personnes Libreville-Port-Gentil et un lieu de déchargement de l’activité de pêche. Doté
d’une infrastructure vétuste et inadaptée au trafic actuel (moderne) qui date de 1954, il est de
moins en moins aux normes pour les charges des activités sans cessent croissantes. Face à ce
constat, les autorités gabonaises ont lancé en 2013 le projet de modernisation du port môle de
Libreville qui est aujourd’hui dans un état de décrépitude avancé afin de doter le pays
d’infrastructures portuaires modernes, capables de soutenir la croissance économique à long
terme et soutenir le port principal d’Owendo, en y diversifiant ses activités.

L’intérêt de ce sujet réside dans l’importance stratégique du port môle pour l’économie
gabonaise et dans l’urgence de sa modernisation pour permettre au pays de tirer profit de sa
position géographique privilégiée en tant que carrefour maritime de l’Afrique centrale. A côté
de cet intérêt général, nous avons :

Intérêt géographique : Le port môle de Libreville, situé sur la côte ouest de l’Afrique centrale,
constitue un point d’entrée stratégique pour les échanges commerciaux du Gabon. Sa
localisation offre une connexion directe avec d’autres pays de la région et favorise les flux
internationaux.

Intérêt scientifique : Ce sujet suscite l’intérêt des chercheurs en économie maritime, en


logistique, en tourisme et en géographie, qui peuvent analyser les conséquences de la
modernisation du port môle de Libreville dans ces domaines d’étude.

Intérêt économique : La modernisation du port peut avoir un impact significatif sur


l’économie du Gabon en favorisant les échanges commerciaux, en attirant les investissements
et en stimulant la croissance économique. Le développement du potentiel touristique
contribue également à la diversification de l’économie locale et à la création d’emplois.
Intérêt social : La modernisation du port môle de Libreville peut améliorer les conditions de
vie des populations locales en créant des opportunités d’emploi et en favorisant le
développement économique. Elle permet également de promouvoir la valorisation du
patrimoine culturel et naturel, renforçant l’identité locale et favorisant les échanges
interculturels.

Intérêt environnemental : La modernisation du port doit être abordée de manière durable, en


minimisant les impacts environnementaux des activités portuaires et en préservant les sites
naturels. Cela contribue à la préservation de l’écosystème marin et à la durabilité des activités
touristiques.

En considérant ces différents intérêts, il devient crucial d’étudier la modernisation du port


môle de Libreville dans une perspective globale, prenant en compte les aspects économiques,
sociaux, environnementaux et géographiques pour parvenir à un développement équilibré et
durable.

Le port môle de Libreville, situé sur la côte ouest de l’Afrique centrale, joue un rôle
stratégique dans le développement économique du Gabon. Il constitue un point d’entrée
essentiel pour les échanges commerciaux du pays, permettant l’importation et l’exportation de
marchandises. Toutefois, dans un contexte de mondialisation et de concurrence accrue entre
les ports, il est devenu nécessaire de moderniser le port môle de Libreville afin de répondre
aux exigences croissantes des activités portuaires. Le problème qui se pose est de concilier ces
deux dimensions apparemment contradictoires : d’un côté, il est crucial d’améliorer
l’efficacité et la compétitivité du port pour stimuler les échanges commerciaux du Gabon ; de
l’autre côté, il est essentiel d’exploiter le potentiel touristique de la région afin de favoriser la
croissance économique et la création d’emplois dans le secteur du tourisme.

Deux problématiques découlent de ce problème :

1. Quels sont les défis techniques, financiers et environnementaux liés à la modernisation


du port môle de Libreville ?
2. Comment concilier les activités portuaires et touristiques dans un même espace
urbain ?

Les hypothèses suivantes peuvent être formulées :


1. La modernisation du port môle de Libreville nécessite des investissements massifs que
seule une concession au secteur privé peut permettre.

2. La cohabitation des activités portuaires et touristiques à Libreville peut générer des


externalités négatives qu’une bonne gouvernance urbaine peut atténuer.

La méthodologie utilisée dans ce travail sera basée sur :

Recherches documentaires :

Les recherches documentaires constituent une méthode essentielle pour recueillir des
informations préexistantes sur le sujet de la modernisation du port môle de Libreville et ses
implications pour les activités portuaires et touristiques. En effet notre recherche
documentaire s’est accentuée sur des revues de presses en ligne telles que Gabon Média Time,
RFI, Jeune Afrique. Par la suite, la consultation de divers articles et travaux sur internet sont
venus renforcer nos recherches.

Enquête de terrain :

L’enquête de terrain est une méthode qui permet de recueillir des informations directement sur
le terrain, en interagissant avec les acteurs locaux et en observant les réalités concrètes. C’est
à cet effet que nous nous sommes rendu sur les sites du port mole de Libreville et la
promenade Nord de la Baie des Rois constaté ce qui a été fait, ce qui se fait et ce qui sera fait
dans le futur.

Entretiens :

Les entretiens sont une méthode qui permet d’obtenir des informations approfondies et des
perspectives personnelles des experts et des parties prenantes clés. L’orientation des entretiens
a commencé avec Monsieur Mayombo Mayombo Caled et Monsieur Éric. Ces rencontres
nous ont permis de mieux comprendre le processus de modernisation du port mole et de ses
environs afin de cerner le problème et les enjeux autours du projet.

Notre plan se présente en deux parties : dans la première partie, il sera question de présenter
les résultats de modernisation à travers l’état de lieux du port môle de Libreville et la
construction du champ triomphal. Dans la seconde partie, il s’agira de la discussion, dans
laquelle nous présenterons les défis techniques, financiers et environnementaux du projet et
les interactions entre les activités portuaires et touristiques et les mesures à prendre pour une
cohabitation harmonieuse dans la ville.

RESULTATS

1- État de lieu du Port Môle de Libreville

Le Port Mole de Libreville qui était à l’origine un quai, fut créé en 1954 pour développer les
activités de pêche et évacuer les grumes, mais surtout pour assurer les liaisons commerciales
maritimes tant avec les pays riverains de la sous-région (Cameroun- Congo) qu’avec la
métropole. Cette infrastructure couvre aujourd’hui une superficie approximative de 4ha,
compte 880 m2 de hangars et dispose 280 m de linéaire de quai, offrant un tirant de 2 m, bien
que celui-ci, du chenal d’accès soit en fait de 11m.

Après la construction du principal port du Gabon, celui d’owendo le 01 janvier 1974, le Port
Mole avait dorénavant comme mission d’accueillir les activités de pêche qui se déroulait à
Libreville et la réception des navires de faible tonnage, de pêche ou de cabotage.

Etant spécialisé dans la pêche, le port disposait de 800 mètres carrés destinés aux hangars
utilisés pour la conservation des produits halieutiques issus de la pêche par des compagnies
maritimes qui avaient fait de ce port leur port de déchargement.
A- Les activités de la zone avant du Port Mole

Les activités de la zone avant du Port Mole regroupent les activités commerciales liées à
l’agroalimentaire, l’électroménager, les loisirs, la bureautique, etc…

L’agroalimentaire représente une des plus grandes activités qui est pratiquée au port mole. Il
regroupe deux grandes catégories de commerçants, ceux possédant des espaces aménagés et
ceux exerçant à la sauvette. Cette catégorie est très souvent représentée par les femmes qui
vendent des sacs, lunettes, accessoires de beauté ou encore les fruits et légumes venant
notamment du Cameroun, Togo etc…Cette activité ne nécessite pas obligatoirement des
structures appropriées pour écouler leurs produits. Ce sont les commerçants qui vont vers la
clientèle pour faire un chiffre d’affaires. On peut les rencontrer souvent aux accès du port lors
des débarquements ; elles usent de ces stratégies pour avoir une meilleure visibilité de leurs
produits, d’autres usant souvent de malice se débrouille pour se retrouver sur les quais afin de
mieux écouler leurs produits. On y trouve aussi des magasins spécialisés dans la vente des
produits électroménagers et meubles de qualités, etc. Ces activités reposent sur des syro-
libanais.
D’une autre part ; on retrouve les endroits de divertissement, les bars et restaurants. Ces
établissements sont tous, pour la plupart, fréquentés par les passagers en transit au port mole
mais aussi par des riverains de la capitale qui voient en ce port un lieu de divertissement loin
de la ville. Ces endroits ont façonné un nouveau visage du port en le présentant comme un
lieu de divertissement.

B- Les activités de la Zone Interdite (ZAR)

Les activités liées au portuaire se subdivisent en deux notamment le cabotage national et le


cabotage internationale.

 Le cabotage national

Par définition, le cabotage consiste à l’acheminement de marchandises ou de passagers par


mers entre des ports d’une même région, ou encore considéré comme une navigation qui
consiste à se déplacer sans jamais perdre de vu les côtes.

Le cabotage national se fait grâce à des compagnies de transport maritime qui sont installées
au port mole de Libreville. On y trouve la SONAGA (Société de Navigation Gabonaise),
LOGIMAR (logistique maritime), NST (nouvelle société de transport), compagnies qui se
sont installées dans le transport des passagers entre Libreville et Port-Gentil. Elles font
généralement la traversé en 4heures environs par des catamarans qui disposent d’un confort
acceptable lors du voyage même si ; il faut le souligner, ces navires de constructions plus ou
moins légères sont facilement sensibles aux effets de la houle offrant ainsi des émotions
désagréable (mal de mer) lors notamment des allés Libreville Port-Gentil car naviguant à
contre-courant.

La ROYALCOAST MARINE, quant à elle, est une entreprise qui opère spécialement dans le
transport logistique et l’acheminement des marchandises entre les deux capitales.
Nouvellement installée, elle dispose d’un navire le LYNE MERVEILLE.

 Le cabotage international

Le cabotage international désigne, quant à lui, une navigation sans jamais s’éloigner des
côtes, lorsqu’elle peut se faire entre deux ou plusieurs pays d’une même zone économique
c’est-à-dire l’Afrique centrale ou entre deux zones économiques distinct.
Stratégique pour le Gabon et Libreville en particulier, le cabotage international permet
d’approvisionner le pays en produits de première nécessité en provenance du Cameroun, São
tomé et principe, mais aussi avec certains pays d’Afrique de l’ouest.

Ces échanges concernent une variété de produits, aussi bien à l’importation qu’à
l’exportation. A l’importation, ce sont le plus souvent des produits vivriers destinés au plus
grand nombre et des produits manufacturés comme : le savon, l’huile, le gari, le chocolat et
bien d’autres. Et les produits tels que les oignons, les haricots, les pommes de terre, les
tomates, les sacs d’arachides, les sacs de couscous, gari etc…

A l'exportation, par contre, les produits transportés sont en général des produits destinés au
recyclage. C’est notamment le cas des boites de tout genre, bouteilles plastiques, cartons
vides.

Le transport de ces marchandises se fait dans des navires de plus de 500 tonneaux
généralement habitués à faire ce même trajet.

2- Etat des lieux de la Baie des Rois

Issu du schéma national des infrastructures, le projet de La Baie des Rois est passé par une
multitude d’étapes, de sa conception à sa configuration actuelle, déterminée en 2011. «Dès
2012, l’Etat lance tout un tas d’études environnementales, de faisabilité, de gouvernance et
anticipe également sur la réalisation des travaux de remblaiement sur la mer pour la
réalisation de ce projet-là. Celui-ci ne s’est jamais appelé la Marina de Libreville», a expliqué
le 18 août à Libreville, le directeur général de la Façade maritime du champ triomphal
(FMCT), la filiale du Fonds gabonais d’investissement stratégique (FGIS) en charge de la
Baie des rois.

«Ce sont les populations qui l’ont ainsi dénommé. Initialement le projet s’appelle
requalification de la façade maritime du champ triomphale ou requalification du front de mer
de Libreville. Voici comment s’appelle le projet dès 2011, quand il est créé. Et à l’issue de
l’ensemble des études dont je vous parle, en 2015, un projet d’aménagement de ce type est
développé par une société d’aménagement», a affirmé Emmanuel Edane. C’est donc en 2015,
que La Baie des Rois, telle qu’on la connait aujourd’hui, a été amorcée par FMCT, société
d’aménagement qui développe le projet.
A travers le communiqué du 5 Août, la Façade Maritime du Champ Triomphal (FMCT),
annonçait l’ouverture de la promenade nord pour le 20 Août, le projet de la baie des rois,
prioritaire pour le secteur immobilier et de l’habitat. Lancé en 2013 sous l’appellation de
« champ triomphal port Môle », la Marina de Libreville se voulait un hub attractif avec un
centre de conférences, des commerces, des bureaux érigés sur les mines de Gabon expo, l’ex
foire de Libreville. Forces est voir que les travaux de la Baie des Rois ont débuté du côté nord
avec des bungalows érigés le long du littoral. Ces bungalows abritent différents commerces
tels que des restaurants, snack bar, magasins de location des équipements de loisirs (rollers,
trottinette, skates etc.)

La baie des rois est une zone d’aménagement à usage mixte, c’est une nouvelle façon de faire
la ville. C’est la volonté de pouvoir proposer une ville durable, connecté et inclusive. La
construction de la baie des rois se décline sous 3 phases :

La phase 1 de remblaiement sur la mer, La phase 2 de viabilisation, La phase 3, le


développement immobilier.

Actuellement la phase 3 est une zone de 13ha appelé zone Nord qui prévoit la construction de
dix bâtiments et plusieurs équipements. Au bout du ponton et face à la mer c’est la création du
Marina d’une capacité de deux cent (200) bateaux. Face à la Marina un projet d’hôtels, juste
derrière cette dernière un projet de centre commercial. Puis, sur la partie droite de la zone 1
(une), il y a un projet de logements dont 7 (sept) bâtiments en projet de construction et de
développement, en face nous avons la station de traitement des eaux usées qui filtre les eaux
avant de les rejettes dans la nature.

Planche : La promenade Nord de la Baie des Rois


Maquette du projet de la Baie des Promenade Nord, bungalows à Promenade Nord,
usage commercial, cliché : bungalows à usage
Rois, cliché : Groupe n°1, 2023 Groupe n°1, 2023 commercial, cliché :
Groupe n°1, 2023

Poste de police sécurité publique, Zone qui servira à l’établissement Maquette du projet de la
cliché : Groupe n°1, 2023 d’un pont, cliché : Groupe n°1, Baie des Rois, cliché :
2023 Groupe n°1, 2023

DISCUSSION
A. Les défis techniques, financiers et environnementaux liés à la modernisation du port
môle de Libreville.

La modernisation du port môle de Libreville s’avère une entreprise titanesque eu égard à


l’ampleur des travaux qu’elle nécessite. D’un point de vue technique, les contraintes sont
énormes en termes de conception et de réalisation des nouvelles infrastructures portuaires.
Celles-ci doivent répondre aux normes internationales en matière d’ingénierie portuaire et
permettre l’accostage de navires de grande taille afin d’espérer un jour de se positionner
comme un hub régional que le port de Libreville entend assumer. La complexité des travaux
de modernisation du port môle réside également dans le fait qu’ils doivent se faire sans
interruption significative de l’activité portuaire. Pour ce qui est du champ triomphal le défi
technique réside en la création des îles artificielles avec l’extraction du sable de mer

Outre le défi technique, la modernisation du port môle de Libreville et la construction du


champ triomphal constituent des projets d’investissements pharaonique, chiffré à plusieurs
milliards de FCFA, soit plus de 55 milliards FCFA pour le port môle et plus de 200 milliards
FCFA1 pour la construction du champ triomphal. De tels montants excèdent largement les
capacités financières actuelles du gouvernement gabonais, déjà fortement endetté, ainsi que
celles de l’opérateur public du port. Par conséquent, le financement de ce projet ne peut être
envisagé sans faire appel aux investisseurs privés, nationaux ou étrangers, par le biais d’une
concession portuaire. Néanmoins, l’octroi d’une telle concession ne va pas sans soulever de
nombreuses questions quant au périmètre exact des activités concédées, à la durée de la
concession et aux garanties pour préserver, in fine, la souveraineté de l’Etat gabonais sur ce
port stratégique. Le choix du concessionnaire privé a dû faire l’objet d’un appel d’offres
transparent assurant une concurrence équitable entre les divers investisseurs potentiels nous
l’espérons. Enfin, les conditions de partage des revenus et de transfert des actifs en fin de
concession devront être clairement stipulées dans le contrat pour défendre les intérêts publics.
Ainsi, si la concession de la modernisation du port môle ou du champ triomphal au secteur
privé a semblé incontournable pour sa réalisation, elle n’en demeure pas moins un défi pour
garantir l’équilibre entre intérêts privés et obligations de service public.

Enfin, sur le volet environnemental, la modernisation du port môle de Libreville n’est pas
sans impact sur l’écosystème marin et les populations riveraines. L’augmentation du trafic
maritime et des activités portuaires pourrait générer une pollution accrue des eaux du port et

1
https://www.lenouveaugabon.com/fr/infrastructures/2704-8995-le-port-mole-dans-la-phase-de-realisation-des-
structures-maritimes-et-terrestres
perturber la faune et la flore aquatiques. Par ailleurs, l’extension des terre-pleins portuaires se
fera au détriment d’espaces initialement dédiés à d’autres usages, tels que la pêche artisanale
ou les loisirs. L’extraction de sable en mer par exemple peut avoir des conséquences sur
l’environnement, notamment en accélérant le retrait des plages et favoriser l’érosion du sol
qui est doré et déjà observable. Une étude d’impact environnemental plus approfondie aurait
évalué tous ces effets indésirables et proposer des mesures d’atténuation adéquates. La seule
satisfaction reste la plante de 600 arbres qui fait de la modernisation du port môle un projet
écologique.

B. Conciliation des activités portuaires et touristiques.

Outre ces défis de la modernisation du port môle, il faudra relever le défi de la conciliation
avec les activités touristiques avec la construction du champ triomphal dans l’espace urbain.

Si le port et le tourisme peuvent entretenir des relations de synergie en termes de retombées


économiques, le développement de l’un peut aussi engendrer des externalités négatives sur
l’autre, qu’il convient de gérer. Le port môle de Libreville occupe une place centrale dans la
ville, le long de la magnifique baie de l’estuaire du Komo, qui constitue aussi un attrait
touristique indéniable pour la capitale gabonaise. Toutefois, le développement des activités
portuaires dans cet espace peut, par exemple, dégrader le paysage, polluer les eaux de la baie
ou perturber la quiétude des touristes et populations locales.

A l’inverse, l’essor de nouvelles infrastructures hôtelières ou touristiques aux abords du port


peut compliquer son fonctionnement en limitant ses possibilités d’extension ou de circulation.
Ainsi, si le port et le tourisme sont deux piliers de l’économie de Libreville dont les
dynamiques sont à la fois complémentaires et concurrentielles, une gestion concertée de
l’espace urbain qu’ils partagent apparaît nécessaire à leur développement harmonieux. Une
telle gouvernance urbaine implique une prise en compte croisée des projets et contraintes de
chaque secteur d’activité par l’autre, pour optimiser leurs synergies et minimiser leurs
externalités réciproques.

Pour assurer la cohabitation entre ces fonctions a priori contradictoires dans un même espace,
plusieurs principes d’aménagement peuvent être adoptés. Tout d’abord, il convient de créer
des zones clairement dédiées aux activités portuaires industrielles d’un côté, touristiques et
commerciales de l’autre, en les séparant par des limites physiques et visuelles comme des
clôtures ou des axes de circulation. Cette sectorisation permet d’éviter les conflits d’usage.
Ensuite, les flux de circulation liés aux activités portuaires (poids lourds, grues, etc.) et ceux
liés aux activités touristiques (piétons, voitures particulières, bus) doivent être organisés selon
des logiques différenciées pour limiter les interférences. On peut par exemple prévoir des
voies réservées aux poids lourds éloignées des zones touristiques.

Par ailleurs, certains aménagements peuvent contribuer à valoriser le patrimoine portuaire et


renforcer l’attractivité touristique du site, comme la piétonisation et le réaménagement
qualitatif de quais désaffectés, la réhabilitation de bâtiments à valeur architecturale, ou encore
la création d’un musée portuaire. Une signalétique adaptée aux visiteurs et aux usagers
professionnels facilite également les déplacements.

Enfin, des actions en faveur d’une meilleure cohabitation doivent être menées, par exemple
par la sensibilisation des professionnels du port au tourisme et à l’accueil des visiteurs ou par
la promotion du tourisme industriel via l’organisation de visites guidées à destination des
croisiéristes et des touristes locaux. On peut aussi encourager des activités complémentaires
favorisant les retombées économiques conjointes comme la pêche sportive, les croisières
fluviales au départ du port ou encore le développement de la plaisance.

Ainsi, en appliquant ces principes d’aménagement et d’exploitation, il est tout à fait


envisageable de moderniser le port môle de Libreville et d’en faire un lieu attrayant pour les
activités portuaires comme touristiques, générant croissance économique et emplois.

Néanmoins, une réglementation précise doit encadrer strictement les deux types d’usage pour
assurer la sécurité des biens et des personnes sur le site. Le succès d’un tel projet repose sur
une coopération étroite entre les autorités portuaires et touristiques.

Il est a souligné que depuis les années 1954 à nos jours, les changements au niveau du port
môle de Libreville sont visible. Entre démolition des angars, abandon et réduction de quai
sont les maux visibles qui minent le port le môle.

En effet, le port môle subit des changements dévalorisant son site. Tout d'abord, par
démolition des grand hangars qui fut exiger pour le stockage des marchandises. Ces hangars
qui abritaient Jadis des marchandises sont devenus des dalles pour certains angars et des
bâtiments vieillissant et abandonner pour d'autres.

Déplus, ces bâtiments defectuer sont devenus les abrits des moutons d'autres des poubelles
pour certains acteurs économique du port mole. Tout cela peuvent entrainer des reptiles et des
problèmes respiratoires à long terme dû aux mauvaises odeurs.
Enfin, concernant certains éléments affilier directement au port comme l’espace et le quai ont
été réduit à la faveur de d'autres entité. Le port môle qui n'est pas un port de à pêche ou de
plaisance primordialement, voie à son sein plusieurs structures accueillant des poissonnier et
des écailleurs de puissions à chaque centimètre du port en allant vers le quai. Déplus le quai
du port môle s'est vu être réduit au profit de la Garde républicaine. En effet, sur 220 mètre de
quai existant au port mole, l'autorité portuaire s'est vue céder près de 60 mètre de son quai à la
Garde républicaine.
CONCLUSION

La modernisation du port môle de Libreville représente une étape cruciale dans le


développement économique et touristique de la région. Ce projet ambitieux vise à améliorer
les infrastructures portuaires, à renforcer les activités commerciales et à promouvoir le
tourisme local. À travers cette modernisation, le port môle de Libreville se positionne comme
un hub régional attractif, capable d’accueillir des navires de plus grande taille et de faciliter
les échanges commerciaux internationaux.

L’impact économique de cette modernisation est considérable. En renforçant les capacités


portuaires, le port môle de Libreville peut attirer davantage d’investissements et de
partenariats commerciaux, stimulant ainsi la croissance économique de la région. Les
entreprises bénéficieront de meilleures infrastructures et d’une logistique améliorée, ce qui
favorisera le développement du commerce international et la compétitivité régionale. De plus,
l’augmentation des activités portuaires entraînera la création d’emplois locaux et contribuera à
la réduction du chômage.

En parallèle, la modernisation du port môle de Libreville jouera un rôle essentiel dans le


développement du tourisme local. Avec des installations portuaires modernes et la
construction du champ triomphal, la ville sera en mesure d’accueillir un jour des navires de
croisières et de promouvoir le tourisme maritime. Les touristes pourront découvrir les
merveilles naturelles de la région, telles que les plages idylliques et la riche biodiversité
marine. Ils ont d’ailleurs pu contempler cela avec l’ouverture de la promenade Nord de la baie
des rois, un lieu riche en couleurs et en aménagement de loisirs. De plus, la modernisation du
port offrira de nouvelles opportunités pour le tourisme d’affaires, en attirant des conférences,
des événements et des salons internationaux.

Par contre, il est important de noter que la modernisation du port môle de Libreville doit
s’accompagner d’une gestion responsable et durable des ressources. Des mesures
environnementales ont été pris selon les cas et doivent être mises selon d’autres cas afin de
minimiser les impacts négatifs sur les écosystèmes marins et terrestres pour le futur. Des
stratégies de développement durable, telles que l’utilisation d’énergies propres et l’adoption
de pratiques respectueuses de l’environnement, doivent être intégrées dans la planification et
la mise en œuvre de ce projet.

Enfin, le projet de modernisation du port môle de Libreville doit s’atteler à concilier les
fonctions portuaires et touristiques pour dynamiser l’économie gabonaise sans quand les deux
activités se nuisent. Tout en maintenant l’activité industrialo-portuaire, ce projet ambitionne
de valoriser le potentiel touristique du site en créant des infrastructures d’accueil et de loisirs.
Un équilibre reste à trouver entre ces usages parfois contradictoires dans un espace restreint.
Le succès de cette reconversion dépendra de la capacité des autorités à coordonner les intérêts
des différents acteurs concernés.
BIBIOGRAPHIE

Ndjambou L.E. et Loungou S. (2014), « La conquête de l’hinterland sous régional par les
ports camerounais et gabonais. Une stratégie entre concurrence et complémentarité »,
Gabonica. Revue Gabonaise des Géosciences Politiques, n°8, vol.61, janvier-juin.

Ndjambou L.E , Loungou S et Ibouanga B. (2019), « Comment dynamiser les ports gabonais.
Esquisse d’une stratégie de conquête d’un hinterland international », Revue Espace
Géographique et Société Marocaine N° 28/29, Aout 2019.

Webographie

https://www.gabonreview.com/la-baie-des-rois-une-evolution-maitrisee-2/

https://www.rfi.fr/fr/podcasts/reportage-afrique/20230427-gabon-la-baie-des-rois-une-ville-
du-futur-au-c%C5%93ur-de-libreville

https://www.lenouveaugabon.com/fr/infrastructures/2704-8995-le-port-mole-dans-la-phase-
de-realisation-des-structures-maritimes-et-terrestres

https://fmct-gabon.com/fr/la-baie-des-rois/

https://www.gabonmediatime.com/gabon-loprag-decline-sa-vision-pour-la-viabilisation-du-
port-mole-de-libreville/

https://www.ingerop.fr/fr/port-de-libreville-gabon

https://d-design.rs/portfolio/port-mole-de-libreville-gabon/

https://www.infographie-paysagere.fr/images/CV/Brun/images/Brun_jean_projet_tut.pdf
Annexe

Concession zone C, cliché : Pancarte du Poste de Police, Plan de construction de la


Groupe n°1, 2023 cliché : Groupe n°1, 2023 Baie des Rois, cliché :
Groupe n°1, 2023
Batiment pour les

Bâtiment qui servira pour Bâtiment qui servira pour les Projet d’embarcation par les
les bureaux, cliché : Groupe logements, cliché : Groupe navire de plaisances, cliché :
n°1, 2023 n°1, 2023 Groupe n°1, 2023

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