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Taxonomic literature - A selective guide to botanical ‘publications and collections with dates, commentaries and types Frans A. Stafleu and Richard S. Cowan Second edition Taxonomic Literature refers to the title filmed here as follows: Heckel, fcloward Marie 6), French naval ‘and botanist; Dy. scl. nat. Montpellier rg fo en otany and (Cound and) decoy of the bata garden at Marseille. (He 2519. Les plantes médicinales et taxiques de la Guyane frangaise (catalogue rag et alphabé- tique). Macon (Protat fréres, imprimeurs) 1897. Oct. (Pl. méd. Guyane frang. Publ: Jan-Feb 1897 (p. 13: Jul 1896; Nat. Nov. Mar(2) 1897; Bot. Zeit. oral 1897), p. (1+ 93. Copies: MO, USDA. ~ Also issued as Ann, Mus. colon. Marseille-4? 67-159. 1898. LES PLANTES MEDICINALES ET TONIQUES DE LA GUYANE FRANCAISE (Catalogue rdisonne et alphabétique) paw Le be Evocann HECKEL nate ) MACON PHOTAT FRERES. IMURIMELKS 1897 _ Bios : f 4 Lremploi de Ia plupast dé laates médiginales de nos colonies - francaises est resté longtémps livré &1' empirisme le plusjgrossier- Fai cherehé & en rationaliser l'utilisation! aw moins poyr les plus, - intéressantes d'entre ples ou. pour celles “dont l'usage: était. si généralement répandu parmi I habitants de ces colonfes qu’elles s'imposaient forcément a I'attention des cherchenrs : els-le hola, le dagi-gogo, le bonduc,le doundaké, le bakis, e's ‘ Déliy Ie hatiatjor, Ye kinkélibah, le bois piquant, ilm'a para qu’en vue de favoriser ce sn Bt méthbdique vet nombie. Le gros def'armée pitisme, qui seul. a dicté les diverses applications thérapeutiques: dont elles sont lobjet;/et encore, cet emploi fst-il le plus souvent emprunté aux’ pratiques les plus anciénnes des aborigénes de ces)“ colonies. Toutefoisy, ces données, si grossiftes qu’elles puissent aire, je Vai yépété/hien des fois, portent en elles, le plus souvent, « 4, Ainsi,il est hen entendu qu'un seul catalogue englobera Jes. Antillgs frangaises, et il fyut s‘attendre' a voir certaines plntes médicinales insérées. dans Ip travail agtuel se retrguver dans celui dés Antilles, dont a, fore a ~ des affinités étrgites avec celle ‘de la Guyane, A . — 12 un fond sérieux de yérité; il convient de la dégager des erreurs ou dos exagérations qui l'entourent. ’empirisme, on le sait bien par Yhistoire des drogues les plus en honneur qui forment le meilleur de notve arsenal thérapeutiyne (Guinguina, juborandi, kola, maté, cte.},a devaneé de beaucoup les conquétes dela science. I importe done de faire & cét empirisme Ia part qui lui revient dans l'étude des produits médieinanx nouveaux, c'est-a-dire le consulter sans, enthousiasme irréfléchi, ef ne- jamais le tepousser avec un'mépris déraisonnable, Pour moi, j'estime qu'il faut lui donner, dans ces inventaires coloniaus, fa place: & laquelle ila acquis’ des droits incontestables, en éclairant, pour d'autres drogues aujourd’hui Ares appréciées, les premiéres investigations scientiliques d'un jour: quia souvent servi @ guider les pas hésitants des chercheurs travers les obscurités du début. Dans ce fatras de données empi- riqifs souvent incohérentes, la science saura bien reconnaitre ce qui lui appartient. ~ Aprés avoir esquissé Vinventaire actuel de la Guyane’ francaise ct celui des colonies les plus anciennes, c’est-A-dire les mieux connues, mon intention est d’en étendre, si,c'est possible, le “bénéfice & toutes nos. po: ions tropicales d’outre-mer. C'est 1a une wuyre aussi ingrate qfobscure, mais qui, j'en suisa nie restera pas sans utilité. Je considere, en elfet, que j’aurai ainsi préparé le réservoir commun, auquel s‘alimenteront, dans l'ave- nir. les principales sources de recherches thérapeutiques. d’ordre végétal. Qu’on Je veuille ou non, il faut bien reconnaitre que Cest dans les régions tropicales qu'on a rencoritré jusqu’ici et qu'on rencontre encore les médicaments les plus actifs et les plus en honneur dans notre thérapeutique officielle, en dehors, bien entendu, des produits de synthése, qui. semblent, ‘en. ce moment, prendre une place de plus en plus marquée dans notre arsenal médical, Les: produits végétaux (alealoides, glucosides, résines, yommes-résines, tanins, etc.), que les plantes accumulent en elles parce qu’elles ne peuvent les expulser au dehors, sont le résullat de leur-activité vitale. Ils y seront d’autant plus abon- ure, | oe io ° — By | diints et plus complexes. que ee milieu, résultat_ou tacteur. de fette activité) végétale, sera plus intense; c'est ce qui arrive précisément dans, és régions chaudes et humides de notre globe, entre les tropiques etl’ équateut de Pun’ et de Iautte hémisphére. oit id vie végétale fatteint son nfaxinium dexpansion ef d'dctivité. Il faut donc étudier les‘produits végé- taux de-nos eblonies tropicales avec l'assyrance d'y tyouver ‘des’ matiéres-noivelles dont-la puissance phygiologique (ces produits sont des armes de défense pour Jes plantes) répondra- yr ‘activité de Ja vie végétale dans ces régions. Les catalogues quijje veux. dres- ser constittieront par suite,je dois l'espérer, Te cangvas ‘sur lequel s'exerceral esprit d'investigation des médecins etdespharmaciens désireux jde jeter du jour sur la véritable valeur de ces drogues. Je serai aidé, dans njon’auyre -d’'inventaire, par les publica- tions qui semblent se presser Theure actuelle sur la flore de ces -eolonies. A cet égard, on peut dire que notre domaine d’outre- mer, aprés avoir, a lq fin du siécle dernier et, an commencement de, celui-ci, vivemept exejté “Vintérét et stimulé Yarden: des. hotanistes, ‘semblaif un pet -délaissé & ‘notre époque. L’esprit de “ces recherches somineillait fans nos colonies. pendant que l'idée coloniale. elle-méyhe ‘était profondément’assoupie en France, ‘Mais le revel Side produit, of voll due-viennent aw jou, apres les Btudes sur Vherbier du Gabon par Baillon, aprés la Flore de la Guyane de Sagot, celle de La’ Réunion de J. de Cordemoys celle des Anfilles: francaises ‘par le.R. P. Duss, les études de M. Pierre et/de M. Franchet-sur le’ Congo, enfin la Flore fores- liére ile Cofhinchine par Pierre. Ce dernier ouvrage ést un véri- table monument, Ces. flores, pour ne’ parler que des publications > ~./ frangaigés, se font remarquer, pour le plus grand. nombre, par une pafticularité que j'enregistre avee quelque satisfaction; elles donnént, & ¢dté deg descriptions botaniques, l'emploi médicinal empirique ow Tutilishtion induatriclte de ees plantes, Je puiserai , a ces données et les. renforcerai par deg renseignements locaux qui me ‘sont fournis soit par mes correspondants spéciaux (méde } ik ins. pharmaciens, ‘etc.),. soit par des fainilles eréoles, origi- naires de ces colonies, qui ont pu ou su longuement metire a Tessai la valeur thérapeutique‘de ces drogues végétales, ‘soit enfin par le’résultat de mes propres recherches. En ce qui foucheaux plantes, qui ont été bien éYadiées déja, je me bornerai, aprés en avoir donné 'utilisation/la plus substantielle. et analyse chi- miqne, 4 renvoyer le Jectenr aux travaux qui-les ont fait con naitre ow aux classiqies qui en font mention détaillée. Mais jinsisterai davantage/ sur cellés dont les” propriétés ignorées,” ayant été Vobjet d'ducune étude scientifique, donnent cepen= dant quelques proniesses, soit & cause de emploi trés répandu et trés populaire dé leurs diverses parties constituantes, soit en raison de-leur payenté botanique avec des végétaux ayant: déj& fait leurs preuves comme véritables médicaments. ~~ Vappelle de tous mes veux la mise en céuvre des matériaux dont je vais essayer de faciliter l'étude aux chercheurs de l'ave- nir!, Ainsi deviendront définitivement aequises & la science les quelques vérités que 'empirisme aura pu faire émerger du grand inconnu, dont le poids se fait encore ‘si lourdement sentir sur notre riche domaine colonial. Ainsi seront mieux connues, aprés une étude pharmacognosique, ¢’est-a-dire d’application, certaines especes végétales pour lesquelles la morphologie, en dehors de ‘toute investigation anatomique, a seule été mise en cause jus- quici pour les classer et. les dénommer. Toutes ces recherches, qui se donnent mutuellement, appui, arriveront a se compléter les unes par les autres, au grand avantage de la meilleure con- naissance des formes végétales exotiques. Je ctois avoir donné, par 30 années d'étude pure ou appliquée du domaine botanique | 4,11 leur sera toujours faeile d'avoir Ja plupart. des matériaux de recherehes soit au Musée Colonial de Marseille, dont les collections s’enri- chissent tous les jours de produits nouveaux destinés A l'étude, soit_en s‘adressant 4 M. Bassi¢ves, directeur du Jardin botanique de Baduel, X Cayenne. La complaisanee bien connue de ce fonctionnaire dévoué & la science, mest un sdr garant de empressement qu'il metira a répondre & ces demandes, o ve . eee eae eee doutre-mer, un exemple qui peut étre utilement suivi’ par les jcunes générations actuelles.. Elles trouveront dans les inven- taires que j’établis, sans autre préténtion que “de servir leurs recherches et de fuciliter leurs travaux, des indications de quelque utilité et puisées dans ce but aux meilleures sources. I] leur suf- fira, pour-en tirer quelque profit, de suivre le sillon que j'ai traeé péniblement, ayant tout & déblayer autour de moi, sur un terrain embroussaillé, Je voudrais épargner aux jeunes cette pénible besogne aecrue de tous les embarras multiples, que je connais bien pour les avoir subis, et qui ont retardé ma course en amoin= drissant I’ bonne volonté qui abondent dans nos colonies, pour én obtenir le moindre renscignement: sur’ ce qu’on peut y étadier, sur les moyens de se-procurer’ les: matériaux de ces études. et: sur’ leur emploi local. Ce travail, je Vai fait et je veux. que les autres en profitent. . Dans ces catalogues, j'ai placé, quand il existe ou quand j'ai “pu le connaitre, le nom indigene au-devant "de chaque drogue'et tout & fait en vedette pour bien indiquer I'importance de cette. notion’ elle facilitera singuliérement Ja recherche’ sur place de ces matériaux d’étude, méme-par des personnes étrangéres a la hotanique, L’ordre alphabétique que j'ai adopté, en prenant pour base les noms indigénes, est. de. nature’ a faciliter encore les recherch& dans. ce catalogue. J’y ai recourt uniquement dans ce ~ but. Quand le nom’ eréole ou indigéne n’existe pas, ou quand je n'ai pu Te connaitre. j'ai da placer en ordre alphabétique le nom scientifique lui-méme, et j'ai da recourir, bien entendu, pour, ce classement, & la premiere lettre du nom générique. 4 Le lecteur trouvera dans ce catalogue, comme ‘dans ceux qui suivront, quelques plantes qui ‘ne sont pas spéciales 4 la flore de Ja colonie mise e cause. J'ai cru devoir faire une place aux végétaux qui, aprés leur introduction dans une colonie donnée, y ont’ acquis droit de cité et s'y sont popularisés. et vulgarisés tendue de mon cuyre coloniale; je veux parler de: “cette pénible correspondance & échange# avec les hommes de ~ — 6 ~ ales delewr td’entrer dans les pratiques usuelles médi ic. Leur origine est indiquée telle qu'on la’ connait. s rapide de nos connaissances coloniales et eghai des recherches & venir m’a inspiré le courage d'entreprendre ces nomenelatures, malgré leur imperfection, Jeur aridité et le peu de relief qui peut en résulter pour leur auteur, Ma seule satisfac tion, je la trouve dans Je plaisir que j'éprouve_a tracer_un cadre de travail. qu'assurément je ne remplir qui attirera ainement des travailleurs. J'ai conscience, en publiant ces matérioux, de rendre encore obscurément service & cette branche spéciale de Ia hotanique appliquée qui a pris une si grande place Buans ma vie scientifique. De plus, ils ne resteront pas sans utilité .j/aime a l'espérer. En effet, dans nos possessions tropicales, dont je vais dresser le catalogue botanique appliqué & “art de guérir, en me basant surtout sur la réputation aequise & ces plantes, les habitants pourront tirer aussi quelque profit des notions {jue j'y esquisserai. Is suivront, en attendant. mieux, les indications médicales que j'y porterai. Quand ces emplois scront rationalisés par l'étude méthodique, nos colons pourront aban- donner certaines drogues pour recourir uniquement a celles qui auront résisté a I'épreuve de la pierre de touche scientifique. Pour le moment, ils pourront trouver dans: cette nomenclature quelques indications dont Vexpérience leur démontrera ou V'ina- nité ou Ja valeur. En tout cas, ils n’auront pas & redouter,de recourir 4 un emploi de ces plantes tel qu'il ura été indiqué. Le pis qui puisse leur arriver, c'est, aprésavoir suivices indications, de wen titer aucun profit curatif. Mais nul mal n'en peut résulter, car je m’en tiendrai strietement aux données fournies par une jusqu’aup nouvelle pal Finkérét du prog: i pas, mai pour nos coloni longue expérience aux populations de chacune des colonies dont - je moceuperai. — Du rete, il n'est pas mauvais que les habitants de nos colo- p rt nies s‘habituent de plus en plus a se soigner exclusivement avee les produits naturels de leurs pays, ott It vieille Europe va, sou- vent puiiser les meilleurs et les plus tenommeés de ses médicaments, : | — Ti = a Il serait bon également que les médecins coloniaux, sans.récou- rir & peu prés uniformément, corhme cela se pratique aujour- hui, aux produits consacrés par la science métropolitaine, prissent la résolution d'étudier et de mettre a profit.la matiére médicale exotique propre & Ja colonie out ils professent leur art. Co.serait un réél bénéfice pour tout le monde!. Les approvisionnements de nos hdpitaux coldniaux pourraient:se faireen partie sur place, et les pharmaciens de cés hépitaux pourrgient y préparer des’ pro duits spéciaux & chaque colonie, sans recourir, comme‘on le fait aujourd’hui, exclusivement i la nomenclature métropolitaine, Nos colonies sont actuellement assez importantes (Céte occidentale @ Afrique, Soudan, Indo-Chine, Congo, Madagascar) pour avoir chacune lcur pharmacopée propre, comme’ Va fait Inde et aussi V'Australie, affranchies a cet égard de la métropole anglaise, Dans les catalogues que je prépare ‘aujourd’hui, je voudrais’ qué” Ton'trouvat le germe des futurs Codes: coloniauz dont le besoin sé fera certainement sentir un jour ou Vautre. © Pour le bien mettre en évidence, je tracerai immédiatement aprés celui-ci, et dans la limite od Ventreprise est aujourd'hui réalisuble (réserve nécessaire au moins pour ce qui touche la: grande ile que l'on vient d'annexer a la France; et qui a limipor- tance de la métropole), le cadre des plantes usitées & Madagascar et aux Mascareignes. Ma résolution paraitra sans doute bien témé- raire. Jo m’eri console en pensant que ce premier essai, si impar- 1, Je dois reconnaitre que quelques médecins militairés coloniaix sont entrés-ou entrent franchement dans cette voie de l'étude clinique et de Yulilisation des médicaments-negres, comme certains les appellent avee un mépris non déguisé, quine met en relief que leur ignorance. Je cite-volon- tiers, comme modeles de ces tendances aussi nouvelles que idignes d’éloges et dencouragement, abord Je D* Corre, un précurseur, puis SM, Drevon, Rangon et Maclaud, dont, je'espdre, Pexemple sera contagieux,*M. le D? Rangon a donné une lange part &Fexainen des plantes médicinales dans son Voyage exploration scientifique en Haute~Gambie; M. Drevon ena fait de méme dans sa Topographie médicale de la Guinée francaise. Je ue. puis passer sous silence le remarquable travail du, professeur C, Sambue. sur la. Floreet ta matiore médicale de la Sénégambie, (Kcole de pharmacie de Mont- pellier, #886.) 7 —B— : fait el si informe qu'il puisse sortir de ma plume. attirera l'atten- tion de nos médecins coloniaux. aujourd'hui en possession. de Madagasear, et hatera heugé de la connaissance de ses richesses thérapeutiques En ce quiconcerne Ia Guyane, & laquelle je donne le premier ns cette série coloniale, aucun autre travail de ee genre wa éLé entrepris & ma connaissance, si l'on en exclut l'amas des données médicales empiriques qui accompagnent les descriptions’ botaniques dans la Flore de la Guyane d'Aublet. Il faut faire exception tontefois pour la thése de M. Jousset, intitulée Des piluntes usuelles de la Gayane, et soutenue &1'école de pharmacie dv Montpellier en 1870, Ce travail tres conscienciewx, mais un peu limite, m’a fourni quelques données dont j'ai profité. Je dois signaler aussi comme sources précieuses de renseignements, les deux théses du D* Louis Planchon, sur les produits des Apocynées (1894) et sur ceux des Sapotacces (1888), qui m’ont été, en rai- son méme des détails précis qu’elles renferment, d'une haute uti-’ lité. Fai trouvéaussi quelques renseignementsappréciables dans Les plantes utiles des colonies francaises (1886), de De Lanessan. Ce livre est devenu classique; il ne peut pas ne pas étre consulté. Fen dirai autant du Résumé de la matiére médicale et towicolo~ gique coloniale de A. Corre et Lejanne, et des applications therapeutiques contenues dans la magistrale Histoire des plantes, de Baillon, & la fin de chaque famille végétale, J'ai également appris de M, Janneney, le savant auteur de La Nouvelle-Calé- donie agricole, presque tous les noms indigenes des plantes et la plupart d’entre tes propriétés qui leur sont attribuées empiri- quefent!, Je lui en adresse ici tous mes remerciements. Je ne puis passer sous silence la publication toute récente tou- 1, Je me fais un devoir de donner ici une mention toute spéciale a Vexcel- lent Traité des drogues vigétales, de G. Planchon et Collin, qui m’a été d'un puissant secours et dont je ne saurais trop louer ici lordonnance, C'est le premier ouvrage de ce geyre qui ait comme faire une place sériewse 1x produits nouveaux el peu connus de nos colonies frangaises, en dehors de ceux qui Sont utilisés depuis ‘longtemps. — Dp chant la matiére médicale coloniale entreprisé par M. Bocquillon- Limousin et comprenant, sans catégorisation d'origine, les. pro- ‘duits dans leur ensemble de toutes nos colonies francaises. Fort de cet exemple, je fais en terminant, un supréme appel.a tous ceux que l’élucidation de ces questions iitéresse, et en parti- ‘culier aux médecins et aux pharmaciens coloniaux, pour qu’ils veuillent bién adresser au Musée Colonial de Marseille, ot elles seront étudiées, les plantes avec leurs produits, que je signale ici ‘a T'attention des chercheurs comme méritant une étude sérieuse et approfondie. Ils rendront service tout a Ja fois & la-sciencé, &.la colonie qu’ils habitent et & leur profession, quien tivera lés premiers profits. J’engage aussi les médecins coloniaux a vérifier sur place les propriétés médicinales que jé ‘signale comme propres. aux plantes qui sont consignées dans ce catalogue ou quile seront dans ‘” les catalogues a venir, C'est un contréle nécessaire qui leur revient: ‘de droit et qui sera d’autant plus efficace qa’il aura été entrepris _ str les lieux mémes, avec des végétaux frais. — Pour pouvoir colo- “niser utilement, il importe de bien posséder tous les éléments de ° résistance qu’une colonie peut offrir a Européen dans sa lutte contre V'inclémence du climat et surtout contre toutes Iés causes’ multiples de déchéance physique qui V’entourent. dans un. milieu pour lequel il n'est pas me powrequel il n’a pas été préparé. Lentretien de la santé est lazremiére condition du. succes pour le colon : it lui faut done connaitre d'abord tout eé qui, parmi: les productions naturelles d'un milieudonné, peut assurer le maintien de ses forces physiques. Etudier 4 fond ces ressources précieusés, c'est done servir le plus utilement Ia causé des colonies et sur- tout de la colonisation. Cette considération, dont’ l’importanes “n'a pas besoin d’étre démontrée. suflirait, en dehors de toute autre, a justifier 'wuvre que j'entreprends aujourd'hui. E. HECKEL, ‘ Institut Colonial de Marseille. os Juillet 1896. PLANTES MEDIGINALES OU TOXIQUES EMPLOYEES” A LA GUYANE, FRANGAISE, ‘Abérémow ou Pérébier. — Persea otiaNensis Aublet-(U’rticées- ,- Artocarpées). Se trouve communément ‘sur ‘les bords dela.’ “ rivigre Kourou. Ses tiges, flexibles et- molles, donnent uné Score remarquable dont le: lait. est émployé comme snthel--*- minthique. Le litex du Bagassa guianensis Aublet, plante de’ - Ja méme famille, dome aprés coagulation une gutta a: étudier; frais, ce latex serait, dit-on; purgatif par sa résine (a yériffer). Keajou rouge. — Swierenta Manadoni Jacq. (Méliacces-Cédrélacées). = Décoetion de Vécorce employée’ pour pansér les blessures pir armes‘a feu. Cette écorce est-amére, astringente, fébrifuge et antiseptique. C'est cette derniére propriété sans doute qu'elle doit ses applications comme topique dans le traitement des plaies de tous les genres. Son fruit (capsule ovoide) donne, par - ses graines: une huile dite de Caraba, non étudiée; comme Vécorce du reste. Acajou vrai; Acajou femelle ; Cadre acajou. — Crpreta oporata L. {Méliacées-Cédrélaccés). Liextrait du bois est fébrifuge. Ce bois laisse exsuder une résine aromatique; L'infusion des. feuilles et-des fleurs est considérée comme antispasmodique et employee en injection contre les maux d’oreilles. L’écorce est tres astrin~ gente, amére et constitue un bon tonique et fébrifuge. Le fruit serait anthelminthique. L’huile des graines est recommandée = 2 pour la.cicatrisation des bralures et des blessures. Cet arbre °° odorant, fort commun’ au. quartier de Mana, posséde un beau bois rougedtre d’¢hénisterie : Ja résine aromatique du. bois est a étudier. Acoma ou Acouma; Mavémé ou Mavévé. — Howatium nacemosum Jacq. (Samydacées-Homalinées). C'est. le Racovbea guia~ nensis d’Aublet, le « mavémé » des créoles. Voir Mavévé. Les racines,dit Aublet, s’emploient en infusion contre la gonorrhée; elles sont encore employées de nos jours & titre d’astringént; . | Acouroa ; Acuroa; Acouron, — Grorrrma’ ‘vioLacea Pers.; Acou- ROA yioLacka Aublet (Légumincuses). Arbrisseau a fruit dore qui serait, dit-on, précieux contre le tétanos d'origine tellu-- rique. (A étudier sérieusement en raison de cette derniére affir- mation.) Ahouat. — On connait, sous ce nom, & la Guyane deux espéces différentes de Thevetia, savoir : 1° Tuev.xenurouis Juss. (A houai neriifolia Plum., Nerio affinis angustifolia Pluk., Cerbera* foliis linearibus Plum., Cerb, Thevetia Li, Cerb. peruviana Pers.) et 2° le Tanverta Anovat D. C.(Ahouai Thevetia, Ahouai [ructus venenatus J. Bauh., Cerhera Ahouai L.). Ces deux végélaux toxiques deviaient, dans leurs propriétés physiolo- giques. étre étudiés comparativement avec le Cerbera Man- ghas de Nouvelle-Calédonie et le Tanghinia venenifera de’ Madagascar qui s’en rapprochent sensiblement (A pocyrices) . Le premier est nommé, en Amérique tropicale, d’oit it est’ - originaire et d'ou il a été introduit dans I'Inde et dans l’Asie chaude : « ahouat », « yorre », « abia de Matlo »,« jaca, « noir de serpent », ete.; le second : « ahouat du Brésil », © noir ahouai », « ahouat des Antilles », « noix de serpent», « bagaye & collier », ete. Cette derniére dénomination vient de Vemploi, dgja signalé par Clusius, de ses: noyaux vides pour faire des sonnettes bruyanles que les indigenes s'attachent aux jambes et au cou comme colliers, Le fruit et la graine de ces’ deux espéces sont-des toxiques. puissants (nurcolico-Ae mort. stirvient apres des convulsions violentes et des id gastro-intestinaux. Une -amande machée. ou broyée ‘dans Ie lait ‘améne’une purgation énergique (en un quart d’heure} > souyent suivie de vomissements: On Vemploie conime purgatif. « dans ‘le rhumatisme ‘et les hydropisies «Ja dose d'une demi amande. “C'est ‘surtout. comme. féhrifage qu'elle ést. utilisée: concurremmient avee I’écoree. Pilée avee'du rhumi, 'amande est / un, bon alexitére.: deux graines broyées dans.un verre de rhum suffisent; Te liquide est bu’ par fraction, et la. pulpe presse est appliqués sur la blessure. La dose rhaxinia en poudre, déeoe- ~ tion, macératian, teinture; extrait .aquetix doit correspondre 4 Ogr. 25 d'extrait. De Vey ena isolé la’ thévétine + c'est un gluco- : side eristallisé dont Vaction est: télanisante; il est-trés amer, @ un goat métallique ef picoft Ia Jangue quill finit par engourdir. La graine contient,. en forte’ proportion, une hiuile fixe qui. est / purgative; On y trouve,.comme dans. toutes'les autres parties “de la plante, Je pséudo-indican, substance jaune, amorphe, qui. bleuit magnifiquement par Jes “avides (chlorhydrique). C'est une trés. belle matiére colorante: .L'indican-a été employé.en médecine. Ajouva; Ajoubona, — Qcores cutaxensis’ Aublet; Ongopapiye-wurs= ") nuxsis Nees (Laurinées). L’huile du fruit, jaunatre; & odeur - agréable, est employée contre les rhamatismes. Feuilles odo- riférantes émployées comme résolutives et en” cataplastes antiseptiques (huile essentielle). L'écorce s’emploie dans le traitement des abcés. Alamande; Orélio. —Atzamaypa caraantica L.: ORBEA GRANDILORA Aubl. (Apocynées-Carissées). Latex abondant, constituant un “purgatif énergique qui ourait réussi- dans. phisieurs' cas de coliques saturnines i, la dose de 8 & 46 gouttes. A dose modé- rée, 10/1000, Vinfusion des feuilles est un purgatif cathartique ‘excellent. A dose plus: forte, c'est -un purgatif émetique vio; Avinale'de Muatiwt Colonial. 189%. 6 eae yee Jenl. Plante tres reps Tinde, en Malaisie, ndue’ existe encore aux Antilles,-dans Ceylan, Alaman. — ‘Sonsxrw Mere L.(Solan¢es), Plante tecommandée. conte la cardialgie et. les tranchées a Vintérieur; & l'extérieur, contre les uledres rongeants, lés -caneers en -suppuration, les brélures profondes, les dartres’ OnJa conseille aussie cataplasmes contre les coliques néphrétiques, Cette plante wi ,dw reste officinale en France et son histoire a été, faife ‘avi ‘détail dans tous les traités classiques de matiére médicale. “Aloes: — AGave “ateatcaxa, L. (A maryllidées).. Racines) sudpri- fiques et antisyphilitiques. (renfermiant’ peut-éire “dé Ta nine). La racine et les feuilles laissent exsuder par ingision “yn sue sucré qui apres fermentation donne un. liquide aleoo- lique {poulqueé) qui est laxatif. Amandier;, Badanier. — ‘Trewnatia Carita Ly (Combirglacces) Ecorce des racines astringente, usitée contre la dyseuterie, la diavrhge, L'écoree des tiges est préconisée contre 1 is fievres bilieuses. L’huile des graines est considérée comme fancissant difficilement. Un onguent connu dans Ie pays, et r les maladies de peau, se prépare en mélangeant/ Ie sue des jeunes feuilles au lait des amandes. Les feuilles macérées dans Thuile de paluie sont appliquées sur les abees des amyg- dales, Ambotay; Corossol ambotay. —Anona Asuoray Aubjet (Anonacées). Eeoree amére, aromatique et pave reconmandée dgja-du temps d’Aublet, en décoction, pour la cicatrigation des. ulcéres sanciens appelés mal-négres dans le. pays.)C'est_ um aiitisep- tique et un excitant par son huile essentielle, Ambélani, — Anurianta actpa Aublet (Apocy)ée). Voir Quienben- dent. Ambrette; Calalow musqué. -- Hivisccs Anrttoscut’s L. (Malvacces). Les graines.& odeur de’ muse sont einployées comme mastici toire contre la carie dentaire et I'halgine fétide, Leur infusion re SB - est considérée comme véphalique el, stomachique;'on la regarde SS aussi comme antispasmodique. Amourette. — Menicaco arsones Aublet (Li égumineuses). T'infu- ion ‘des feuilles est purgative, celle des fleurs, d'apres Aublet, “> serait bonne, contre les affections pulmonaires (2). yee ‘Amourette blanche, '— Sorants -Borsunante Dun. (Solanées}. baies's'emploient en cataplasmes maturalifs (2). “anacardier ‘Acajow 4 pommes. — Anacanpitinoccmenrane L.: Cas-- svviint poten Lam, (Térébinthacées). Le péricarpe du fruit, “-renferme, dans des loges spéciales creusées en ses parois;-un sue ‘. oléagineux pourpre, noircissanta lair et Acre; ce suc estemployé’. coniré les douleurs ‘causées par la carie dentairé; on l'emploie aussi pour détruire les verrues¢t les cors i il pourrait mémeservir ‘comme vésicant. Ce-sue est. composé : 1° d'acide' anacardigue; blané,-cristallisé, inodore,‘d’une saveur dere et brilante, aro. ‘Sanatique il est inaslable dana Pedu et donne avec Vacide.sul- -* _forique une couleur rouge de sang ; 2” de cardol, liquide oléa-. “'gineux, jaune, trés altérablé, insoluble dans ’eau, soluble ‘dans Véther et vésicant; 3° de-lacide galligue, une gomme résiné et” une matiére colorante. L’embryon. contient une huile.douce Susitée pour faire des émulsions (loochs. pharmaceutiques) au Tien et place des amandes douces, et employée aussi: dans Vali- + mentation sous le nom d'huile de -carathes. La graine tout. entire se mange che ou grillée; Chez Jes végétaux. agés, I’écorce du trone laisse exsuder, + -spontanément ow apres incision; une gomme (cashew-gum des - é Anglais) qui se eoneréte en masses stalactiformes d'ume couleur _ jaune ‘ou. rougeatre: et ‘qui se. dissoutincomplétement: dans Yeau + employéé aux. mémes tisages. que da gonime arabique, — elle est-un mélange de’ gomme ordinaire et de bassorine.. Les feuilles ainsi que-!’écorce sont: riches én tanin : on les emploie 2 en lotions et en gargarismes astringents..La racine est regar-"* . ‘dée comme purgative (a étudier). a ’ e lw Le pédoncule floral hypertrophié, charnt, pyriforme, qu‘on désigne sous.le nom de pomme d'acajou tandis que le fruit: Sappelle noix dacajou, et qui est-de couleur jaune blané ow; rouge 4 maturité, a tine saveur aigrelette et agréable, On. le: mange en guise de fruit et on en fait des boissons fermentées ; aa Brésil, il passe pour sudorifique et antisyphilitique. Anda;. Bois Johana des créoles (Andalazou des “Brésiliens}, —. ANDA. Gowesn A. Juss.; Jotansesia prixcers Vellozo' (Euphorbiacées). Crest V'Anda-gu des anciens yoyageurs du. Brésil. L'écorce contient un suc laiteux, vénéneux, qui sert a eniyrer les pois- sons. Les amandes des graines sont purgalives : une seule suffi- raita purger un adulte, dewx pourraient le tuer. L’éeorce, passée. aw feu, est prise en infusion contre la diarrhée, Par expression, ‘on tire des semences, qui ont Ja grosséur d'une. chitaigne, 14 ¢/, d'une huile jaune. pale, transparente, d'une. faible saveur: cette huile purge & la dose de 50 gouttes. Elle est aussi appliquée comme topique contre les brilures. Cette buile n'a pas été analysée, . Angelin; Angelin & grappes. — Axmima racemosa Lam. (Césdlpi- niées). Plante introduite du Mexique. L’écorce et les graines sont anthelminthiques. L’écorce et le fruit sont excessivement amers. On prétend qu’a une certaine. dose, au-dessus de 1 gramme; Jes effets pourraient en étre mortels. Il ne faut donc les employer. quavec beaucoup de circonspection. (A. étudier comparative- ment avec l'Andira inermis H. B. K. qui jouit auiméme degré des mémes propriétés et a une écorce purgative.) Anguine amére, — ThucitosaXtuxs cucemmeina L.' (Cucurbitacées). Cologuinte & fruits oblongs. Anthelminthique, purgatif, vomi- 4, Gette espiee est comparable a la plante indienne, Trichosanthes pal= mata Roxb... dont les fruits sont-globuleux et sphériques, rouge foneé et de la grosseur d'une ora use, puissamment laxative me a Mélal see, et tris déparative, des’ grains de riz, llé-sert dans Mlude ‘anglaise & empoisoancr les corneilles. Ce sont deus variétés |, du 7. pubera Blume . — st - Lextrait dé la-plante est regatdé par le; “’. Cayenne comme Je meilleur'stomachiq WAsie; + .LeT. punctats L. (Fevittes neperaces/Poir.), plante indienne, introduite aux Antilles ; donne-une grafne’appelée noin dé ser- “pent, qui_y est employée comme ‘purfatif et passe pour étre. Yantidote du mancenillier et des. morpures de.serpent: ‘Anis, — Carum Axisea Baill.’ (Ombelliféres). Introduit et cultivé a Cayenne. Carminatif, vermifuge. / - ; ‘Malabaré employ és dépuratif, Introduite raocanyem vuEdarE Mart. (Palmiers-Cocol. nées), Racintes antisyphilitiques: L@ pulpe du péricarpe cuite est: rendrnmée ‘pour calmer: les coliqhtes. ‘L’huile épaisse du fruit (hiokio‘en eréole) est usitée en fridtion pour calmer les douleurs = rhumatismales ; cette plante est/ trés ‘employée dans le pays. Lhuile fraiche est, prescrite en Iivements laxatils, et en injec tions contre les douleurs d’oreijles. C'est le pendant. du pal. mier'& huile (Elwis guineensis) de V Afrique chaudé. Aracouchini, — Icica Anacoveurst/Aublet; I. umrenopnvica DC. Paoriww Anacovcuttt March. ({¢fébinthacées-Burséracées). La 5 résiné quiexsudedel écorce, légere jaunatre,aromatique, fliuide!, dit Aublet, comme la térébenthine, est employée contre les. maladies de la peau, et notamment le’ pian et la lépre. Donne de trés bons effets quand elle pst _mélangéc .& Liodoforme: dont-. elle atténue Vodeur forte. La/décoction dé cette résine rempla- ceraithuilede foie de mbrue. Appelée encore zeouehi alouchiy “ “cette résine est vulnéraife ef astringente..D'aprés Aublet, on la conserve. dans le Truif du /petit coui. Les caraibes Vutilisent ” pour la fabrication se ¥ rn fut trés employs en. Ja: mélant a. -Arouara; Aouara, — Thuile de Cerapact a/la coulgurrouge da rocou, (Bira drellana). méme famille des Légumineuses, on emploie pour le-méme OR Employée. comme antirhumatismale.'sudorifique et. diurétique en poudre a la dose de.0 gr. 60-en trois fois, ow en! décoction’ (10 p: 800). On la considers corime. odontalgique. Bois et feuilles sudorifiques et vulnéraires, Reméde classique et offi- cinal aux’\ Etats-Unis; son histoire’ est longuemient faite dans ‘tous les traltés de matiére médicale. " Bois-nivré. — Sous ce nom, l'on confond généralement plusieurs plantes d'un usage courant chez les Galibis, les Boschs ou les”: 2 negres d'habitation, pour étourdir ou empoisonner ‘ie poisson des rivierés. Ce sont\d'abord divers’ Galega (Légumineuses) ; entres airtres le Gaiioa Senicra:Buch-Ham. ou Tepanosia Pca ° puntaPers.;G.styearot Buchoz ou T, roxicanta Pers. ; Gorncres~ cexs Mill. ow T, raurescens D. G., dont la racine est employée. _Les feuilles jeunes.dn G.- Freese se Mangent soit crues,./ en salade, soit cuites en guise. d'épinar ds: “Asse commune ait: Maroni. Le G. cixenra L. ou Teen. civenrs Pers. est valtive, 2 daprés Aublet, sur les habitations’ pour. les. besoinsde la. “péche. C'est également la racine qui. est employée. Dans a usage, Te Sinapou (Teeunosta roxicania Pers,), dont-la ‘tige en” décoction légére est employée contre les palpitations; et cons = titwerait un bon succédané de la digitale: La Prscipra ExyTuRina -° ~ L., employée surtout pac Ies-Boschs et les Gilibis, ést recom- mandée dans ‘la médecine -eréole;, la. teinture alcoolique de. I'écorce ou des racines constitue en effet un analgésique remar-* quable dans les cas d’odontalgie et de névralgie, et un calmant soporifique dans les cas d'insomnie. Le Rosina Nicou Aublet a des racines toxiques employées pour la péche. Cette espece a 6té étudiée magistralement par le trés regretté. Geoflyoy : il en a extrait la nicouline, principe stupétiant.qui se range & caté des alealoides.de Yopium, de. Vatropine, de. Vaconitine, de la. nicotine, dela conicine!, Parmi les bois-nivré ou huis & enivrer As Annales de Clnstitut Colonial de Marseille, 1895. eS oe Og ae le poisson, citons les conami, dela famille des Euphorbiacées + le Coxami prAsinrensis Aublet ou Puyttanruus conameSw.!, dont. le sue laiteux et dere est employé comme dépuratif. Commune dans le haut’Maroni, cette plante est contusée entre-deux: cail- loux, puis rassemblée en Jongs balais dont on:bat lean des ruisseaux ou des riviéres, qu'on a génératement le soin de bar- rer au préalable. Le sue des Kuphorbiacées é ailleurs géné- ralement nuisible aux poissons? et on emploie au méme usage les Ph. urinaria L. et Ph, virosus Roxb. Le Conami indien, employé surtout par les Galibis, est I Evritonnta cotinores Miq.. Enfin. le Cumspww svvtvanense L.(Composées), commun. sur les-bords du Maroni, est encore un-Conami, Le Phyllanthus gayanensis Klotsch se confond avec le Conami brasiliensis. Aublet cite un conami qu'il homme Coutenbou (Balliera aspera Aubl.), plante 4 odeur de céleri, a gotit amer, qui sert & eni- yrer le poisson. C'est le Clibadium asperum D. C. employé ainsi que le Clib. sylvestre Baill. (Baillera sylvestris Aublet.) Bois piquant; Bois amer. — Cette dénomination vulgaire s'applique a deux espéces, le ZaNtoxytom Perroter D. CG. et le Zan- THOXYLEY HERMAPHRODITE Willd., toutes deux dela famille des Rutacées-Simaroubées, et fondues le plus & ent dans Zayr, canpat: Lamk. Les travaux de MM, Heckel et. Schlagden- hauffen ? ont fait connajtre la constitution chimique de-l’écorce febrifuge de ces deux végétaux, produit qui entre de plus en plus dans’ Ja pratique médicale & la Guyane. L'écorce, amére, -contient deux principes actifs : 1° la santhopicrite; 26a zantho- _ picrine.La solution aqueuse de Valcaloide (zanthopicrine) injéc- ide par-voie hypodermique a la dose de 0 gr. 005 a une gre-. F YT q 8 8 «Ce végétal, avee quelyues autres Phyllanthus, est employé aux mémes case aus Antilles, ~~ 2. Voir, & cet Ggurd, étude de MM. Ed. Heckel et Boinet loxique des suesd'Euphorbe dans Ie Bulletin de V'Assoe Favancement des sciences, 1891 3 Comptes renius del’ Acad des sciences, ait 1884, et-Ann. Inst, Col, 1897. a : nouille produit rapidement une.paralysie générale. Lia’ respira~ tion et 1a circulation se‘ralentissent-puis cessent.. et ‘Ja’ mort strvient au bout d'une demi-heure. L’effat est:le méme.sur Tes : lapins et les cobayes. Ces auteurs: ont tiré de. I'éeoree, outre : Valealoide’ et 1a zanthopicrite, principe amer cristallisable des: > > écorees jeunes,-une. substance tésineuse.azotée, ‘soluble’ dans Venu, jouissant des caractéres. chimiques des alealoides. Sielle —- > en. differe par ses propriétés physiques, elle s’en-rapproche par. son action physiologique, En résumé, l’écorce est xin antifébrile” puissant, regardé & tort par les créoles comme léquivalent de: = Ja quinine: C'est -en réalité un’ excellent tonique et’ un fébri fage auquel on peut recourir pour certaines formes de.la fievre palustre.'On la fait macérer dans: le rhum. le vin’ blanc ow le yermout,'et la boisson ainsi obtenue est’ reconmandée contre’ les fiévres intermittentes dans les cas ot: la quinine ne produit plus d'effet. : ‘Bois rouge; Triane; Houmouri. — Homuits warsammens Jaum, St-Hil, (Humiriacdes). Décoction de I’éeores contre les: maux de gorge, Voir Houmou’ Bois Saint-Martin, ~ Birreks rinniruGa Bélanger; Picraess-excursa * ‘Lindl, (Rutacée-Simaronbée). Plante fébrifuge. C'est le Quassia 7 de la Jamaique : dvogue bien connue dont Pétude est-faile dans’ tous les traités classiques de matiére médicale. ~Bois-savane, — AGNaNTHUS PyRaiDates Ait.; Cony PUNcrATs. Willd. (Verbéniacées}. Plante éniolliente et rafraichissante. Bois-savon. —.Loxcuocanecs LATiroLus HB: Le o8 Kunth;. Loxcu. canpes DG. (Légumineuses-Papilionaeées). Veuillesicritantes, . : purgatives, vomitives, Le bois-coupé en fragments fail mousser Ceau,comme le sevon. C'est également un hois-nivré, mais beau coup nioing employé que ceux que nous avons cités plus haut. vox Contiont de la saponine (2) (a étudier'de prés), Existe alas. fe / Bois-tabac ; manaba._ oa Masanea vittosa Aublet >. dierent vin= oss Vahl (Verbéna¢ées). Excitant sudarifique par ses feuille Bougquet-corail. — Jatkorns wecrwipa. L. (Euphorbiacées). Petit médicinier, Les graines fraiches sont purgatives, émétiques, Mires et séches. elles deviennent dangereuses et contiennent. une huile dere et drastique, dont Teffet, d’aprés les’ eréoles, serait enrayé’par ‘absorption d'un verre de vin blanc. Bouguet-soda ou soldat. — Ascrepias cvuassavica L, (Asclépiadées). Ipeca sauvage. La racineest purgative et-vomitive, Ladécoction en corrhées. Introduit de V's mérique australe, Voir Ipéca-nagre. Bourghoumy, — Ixca Beacon D.C. (Mimosees). Fritits astrin- gents, préconisés contre les phlegmasies catatrhales, la diat- ” enteric. 1ca AubleL (Serophalariées): Voir Herbes’ aux rhée et la d. Bacora aq britures. Plante adoucissqnte employée en eataplasines contre les gergures, les crevasses et les brilures. Borrmaavia uirsuta Lin. (Nyctaginées). Antic Feuilles en cataplasmes contre les indurations du foie. Boenuaavia pirrusa Sw. (Nyctaginées). Racines emména- gogues, diurétiques et sudorifiques. Voir Ipéca. Byxsontua vennsscrora Rich. et Juss, (Malpighiacées). Bois. ngent et vulnéraire. Beoree fébrifuge, (A étudie _ Byrsowiaa spicata Rich, et Juss. (Malpighiacées), Cette plante. sins nom vulgaire conbu, contient beaucoup de tania. Les fruits, acides et astringents, sont employés contre la dysenterie, Britivilligre. — Voir Spigelia anthelmia 1. Buuxrensia awewcana L, (Solanacées). Pas de nom ‘eréole. Baies sucrées dont on fait un sirop astringent employé dans le cas de diarrhées rebelles. Buisson de la Guyane. — Hanns sypauanica T.. (Apocyn 2). Décor tion des feuilles et des jeunes tiges antisyphilitique. [. Plan- astringente et est recommandée en injections danslesled- ©. = 99 — chon (Les Apocynees; p/178) dit que c'est une'plinte trés riche on Jatex et ajoute que De Candolle, doute qu'elle’ appartienne au genre Echites. (A étudier.) G Cacao sauvage. —- Pacmina aquatica Aublet (Stercaliacées.) Plante** entiére en décoction alexitére ; analysée par Boequillon Limousin; Cacatin, — FAcand pextanpsa Aublet; Facana-euvanensis Lamk. (Rutacées), Fagarier, poivre negre. Résine astringente.et vulné--* raire.-La plante donne des semences noires, luisantes, huileuses. (a étudier), Les’ parois des: capsules sont ‘piquantes et arom: tiques (Aublet). C’est peut-étre. Zanth. hermaphroditum Willd. “Gate. — Correa, ananica L.. (Rubiacées). Infusion théiforme. des: graines vertes contre les migraines (caféine), Ja fievre (tania) et les acces de goutte. Introduit. Gaimite. —- Curvsoryinun Caintro’ L. (Sapatacdée). hand tonique, excitante, Amande amére (& étudier). “ Galalou; calou, — Hustscus uscutenrvs L. (Malvacées). Plante: émol- liente, cultivée comme. aliment et tres employée comme simple mucilagineux. rafraichissant : feuilles en “cataplasmes:émol— ients, les racines remplacent celles de la guimauve, Les leurs - sont employées.en infusion contre les phlegmasies, des mu- ~ quenses, La décoction des fruits est récommandée aux poit naires (2). La décoction des feyilles s'administve en lavements ° rafraichissants. Les eréoles:recommandent aux gens allaiblis par “Aes excis, les fruits. coupés, bouillis dans la sauce.de pois verts, a laquelle.on ajoute une laitue, dele chicorée,-un jaune d’eeut: et un peu-de cannelle et de sucre. Le: fruit bouilli dans le lait, est’ recommandé! soir -et matiit, ‘pour le rhume, ow en guise de lait'de poule pour les estomacs des convalescents. - Galalou-diable, — Matvasiscus annongus Cay: (Matvacdes), Un ~~ _finiment 4 base-de cette plante est usité pour les brilures. ‘Annales de UTustitut Célonial. 1897. a — 100 — ‘ Galebassier. — Crescentia Crante L. (Bignoniacées), Plante diu- que, employée contre Vhydropisie et la diarrhéé, Chair dur” uit pateuse. purgative, vomilive et vermifuge. Elle entrait, du temps d’Aublet, dans Ia composition du sirop fle calebasse, encore recommande par les eréoles: | Calebasse-colin. — Corrocrrrs*eiasexsis Aublet \(Myrfacées) . - Boulet de canon. abricot-imacaque, Pulpe ét gtpines rafrai- chissantes. Fleurs trés parfumées. Calebasse-terre. — LaGeNanta veuGlnis Ser. (Cucurbitacées), Graines contre Uhydropisie. Suc violemment’ purgatif. Pulpe vénéiieuse entourant les graines, On emploie quelquefois les graines comme ténicides (péporésine,d’ Heckel). Gamara. — Ackoniciipiim camana Schomb. (Lauirinées). Bois amer, aromatique (a éiudier). On conseive seé fruits fendus et. dessé- chés pour les employer dans les cas de dysenterie, ‘1'A. chrysophyllam. Meiss. constitue l'un des hois de Sassafras de Cayenne; il est’ aromatique ct-amer, (Il conviendrait de l’étu- dier_comparativement avec le précédent.et avec lés. autres Sassafras, voir page 70.) Campéche. —~ Hewatoxyton Camprcmaxen 1, (Légumineuses). Bois et écorce astringents, recommandé contre les diarrhées chro- niques. Gananga, — Cayanca ocnecou Aublet (Angnacées), Feuilles “aro- “ matiques, excitant du systeme nerveux, donnent une essence remarquable. (II conviendrait de voir si les flours de cette espece pourraient remplacer celles du Cananga odorata Roxb., origi- naire des Moluques, qui-servent a préparer le dorri-borri, la fameuse pommade avec laquelle les Malais se frictionnent les cheveux pour prévenir et guérir les fievres, et qui fournissent Fessence d'ylang-ylang, prépatée aux Philippines.) Caméraire. — Cavenanis savivoiia L, (Apocyndes). Existe a la @ Cuba, Saint-Domingue el a la Jamaique. La cumé- Guyane — 101 ~ raire és{-un arbre. & tronc-élevé, trés: commun dans les foréts humides et trés riche en sue Jaiteux, si fortemient toxique que: Jes naturels du pays en empoisonnent Jéurs fléches’de chasse. ~- Les. singes tués: par ces flecheg peuvent étre. mangés impu- nément aprés ablation de la chair en contact avec le:poison. Ce’ sue fait partie aussi de certaines mixtures destinées des usages eriminels. Jl est singulier que Von dise le fruit comestible quoique purgatif. 1 sera prudent de s'en méfier (Jousset). _ Canari. macaque, — Lucyrais Granpivrona Aublet (Myrtacées), Pulpe acidule, tafraichissanite, L’infusion des fleurs est recommandée. contre les ophtalmies. Les graines sont comestibles ; 'émulsion ‘on est _préconisée contre ‘les affections des voies urinaires. On s dit douées de propriétés ‘narcotiques (ce dernier. point est” acontréler eta étudier). ‘anne Congo. — Costus araniccs L. (Scitamindes-Zingibéracées). ” Les racinés sont’ améres. C'est un tonique puissant, tré: employé dans le'pays. Le thizome a une fine odeur-de violette On_en fait une tisane ‘antiblennorrhagiqite, dépurative et di rétique. Introduit de Pinde. ; Canne-feu, — Dierrensachia Seccixe Schott; Caranicm se “s Vent.’ (Aroidées), Entre; d’aprés Baillon, dans la. composition .- du curare, Plante a suc caustique et vésicant, redoutable, Les C. scandens Willd. {introduit de l'Afrique tropicale) et Philoden= dron hederaceum Schott ont les ménies propriétés. (A étudier.) Ganne a-sucre — Saccitanum orricinanem L. (Graminées). Le sucre en pondre ow la cassonade blanche sont’ considérés coutme, détersifs.A Tintérieur, on -considére’ 1a cassonade _brune comme vérmifuge. On emploie Je suere tinément, pulvérisé en insufllations sur les taies de la eornée; Entin on recommande contre. les rhumatismes un mélange de suere et de tnélasse, de’, savon noir et de talia, en frictions. Canelle-girofiée. — Dicyeviuien canvoruviiarew Nees (Caurihees:. Le bois a Vodeur de la rose. L’éeorce, tres aromatique, a un — 102 — gotit poivré. C'est un tonique tres cnergique. Cette écorce ren? ferme de Vhuile essentielle’ laquelle elle doit son odeur avoma- tique, une résine qui lui donne sa saveur chaude et poivrée,-de la gomme et du tanin. Descourtilz la cite comme. contrepoi- son de la racine de ‘harhadine (Passiftora guadrangularis. L..); elle entre dans la composition du curare du haut Amazone Caraipé. — Caraira avevstiroita Aublet (Ternstreemiacées). el racine astringentes employées contre la dysenteri Carambol. — AveERRHOA cARAunoLa L. (Géraniacées), Plante intro- duite des Indes Orientales, Le sirop des fruits est préconisé & bon droit contre les fiévres bilieuses. C'est un excellent anti- scorbutique. A, du reste, par son fruit, les mémes applications que soif congénére A, Bilimbi. Voir ce dernier mot. Carapa. — Canara euranensis Aublet (Méliacées). L'huile des graines, épaisse, amére, unie au rocou, sert aux Galibis & enduire les cheveux et la peau pour la protéger contre la pigqire des moustiques et les attaques des chiques. L’écorce, tannique, est amére, fébrifuge, et contient la carapine (Robinet), principe amer, trés soluble dans I’alcool et I’éther, insoluble dans T'éau. L’acide acétique la dissout sans laltérer, et l'eau Ja précipite de cette solution. La décoction des feuilles du.carapa est employée pour laver les plaies et les uleéres dtoniques. farata. — .Bronrtia.Kanatas L. (Broméliacées). Le suc’ de la plante est employé pour la cicatrisation des plaies récentes; la teinture alcoolique est employée comme détersive des ulcéres. Le suc, qui est amer, pourrait, dit-on, remplacer le savon (con- tient peut-étre de la saponine ; a vérifier). Introduit de Panama. Caractére-des-dames ou Rose changeante. — Hintscus murapitas .L. (Malea } nes émollientes, Introduit de Chine. Carmentine rouge. — Justicia voccrsza Aublet; JAcowinta. coccintta ~ Hiern (Acanthacées). Cette plunte, qui croit dans les lieux humides de ile de A étudier,) cayenne, est unexcellent stomachique amer. — 103 — * Carmentin on Carmentine. — Jesticta Pecronatas Jacq Dianthera pec- toralis Gmel. (Acanthacées). On en fait un thé peetoral et un. © sirop renommé. Gasse. = Cissta’ Mistuia L, (Légamineuses). -Cultivé, Purgatif doux, laxatif bier’, connu. Introduit de Asie tropicale. Gasse. — Cassia nnasiviaxa Lamk; Cassia oraxbrs L. (Légumi- neuses): Pulpe amére, d'un -gotit désagréable, purgative ow laxative. Introduit de Panama. : * Gasse-Para.—Cassts jaVanica Aublet (Léguminceuses). Mémes usage: que le Canéficier officinal. Sans doute la méme que C. grandis Cainga.. — 1° Crococca’ racemosa L. (Rubiacées), dite Cainga-des Antilles, saris nom créole.. Les racines sont, un violent drastique: 2° Cmococea anocirtea Mart. (Racines de Catnea da. Codes): Cette racine est. Acre et fétide: dtant fraiche., Desséchée,’ elle présente d'abord un peu le goat du café, puis elle devient nau= “séeuse. L'infusion est’ un'émétique-drastique violent. On l’em= ploie avec héaucoup de succés. contre: les hydropisies essen= tielles. Ces deux espécés, dites, la premidre, Catnea des Antilles, et la seconde (qui est officinale), Cainea du Brésil, existent ensemble & la Guyane. Malgré la. dilférence de leurs: pro=. pristés médicinales réunies, elles ont la méme composition chi niique. (Etude. 4’ reprendre “comparativement pour les deux © ‘Chiocoeca:) Gdre blanc. — Icica antissia Aublet ( Térébinthacées-Burséracées\. Résine aromatique employée fraiche en émulsion par décoction dans Veau contre les “allections des bronches et des poumons. Crest la Caragne blanche de Baillon qu'il ne faut pas confondre avee la Caragne verte de-ln Nouvelle-Espagne, qui est fournie par l'Amyris Caragna Humb: Gentauréo; contaurétie deCayenne. — Les créoles désignent sous ce nom plusieurs plantes qui semblentjouir:de propriétés toniques. et. {ébrifuges ; ce sont les Gentianées suivantes, qu'il fandrait — 104 — étudier comparativement avec la. petite centaurée et les autres plantes médicinales frangaises appartenant & Ia méme famille + 40 Exacem eetaxexse Aublet. Infusions recommandées. Ainer, tébrifuge; trés employé. 2° Exaccn rexcrrouiva Aublet: C'est la centaurelle violetfe. de Cayenne. Amer, fébrifuge: tres employée. 3° Covrorne, spicata Aublet ; Exaccm spicarum Wahl. Centau- rée blanche de Cayenne, propre aux lieux humides. Plante tres amére, stomachique et vermifuge. C'est, dit Aublet, & propos de cette derniére plante, un reméde excellent pour rétublit le cours des régles (emménagogue] 4e Covrovpea Ravosa Aublet jouit des mémes propriétés, Cest la centaurée’ rouge des créoles. Toutes ces plintes dovraient étre étudiées de pres. Cerise carrée. — Everxia Micuria Lamk; E, ustevons L. (Myrta- cées). Pitange du Brésil. Fruit acide, rafraichissant. Plante aro- matique. Cerise ronde. — Maxpromia rrsiaroun L. (Malpighiacées). L'éeorce laisse exsuder une gomme pectorale recommandée. {A étudier sérieusement.) Cestreau. — Cxstacm ocrenst L, (Solanées). Narcotique peu employé aujourd'hui, combiné autrefois au Datura par les piayeurs. On appelle de ce dernier nom les nagres sorciers-ou ensoreeleurs et empoisonneurs. Introduitdel’ Amérique australe Chevelure-de-Vénus. — Irons vinipis Chois. (Convolvulacées). Les feuilles sont dites détersives; les-racines donnent une poudre sternutaloire. (A étudier.) Gitronnier. — Crracs mzpica Lin, (Rutacées)Ecorce employée en bols fébrifuges Citronnelle. — Sous ce nom, on désigne communément. trois plantes différentes : 1° 'Axpropocox Scuaxantuus L, (Grami- nées), introduite, qu'on emploie en infusions sudorifiques et — 105 — contre les flux diarrhéiques; 2° sa variété l'Axn. crreiopoRus Hort.-ex’ Desf., dont on fait des infusions sudorifiques, et 3° la Vennena tripitytea L’Hérit, (Verbéracées), dont la décoction est recommandée en’lotions contre le pian rouge.M. Jousset dit, a propos de I'Androp. Schoenanthus, qu'on pr feuilles vertes ou stches une infusion théiforme, stimulante et antispasmiodique, ‘dont Vusage est journalier dans Jes hépitaux ° inaritimes: Cette infusion, d'un gout agréable; d'une odeur par- - fumée, peut remplacer le thé; auquel certaines personnes la pré- ferent. Il ajoute ; « Mentionnons én. passant que notre ami et. « distingué collague. M. le DF Heckel, préparé, avec. le « mémes feuilles, en Nouvelle-Calédonie, un-hydrolat et une « huile essentielle qui ont été utilisés comme succédanés, le « premier de l’eau de menthe, le second de l’essence de citron, « et qvil a employé avec succés 'hydrolat dans le pansement « des plaies uléérées longues ase cicatriser, (Loe. cit.,.p.13 et w 14.) Crest 1a un pansement rend antiseptique par essence de citronnelle. = Crowe: ravresceys Aublet (Capparidées), Plante commane dans les .fossés de Ja ville de Cayenne. Les fruits écrasés sont.” vésicants. Le suc de toute la plante et. particuligrement -des feuilles est employé comme vésicant a la place des cantharides dont iln'a pas I’action facheuse sur les voies urinaires. (Plante d’un haut intérét, a étudier.méthodiquement en se basant sur les principes connus dans les Capparidées.) Cuvsta raxapanant Choisy; C. macrocanra Spreng. (Guiti- feres). Donne: un ‘suc jaunatre’ (4 étudier) qui se’ rapproche de la gomme-gutte par sa couleur et ses propriétés purgatives, Coachi- — Quassia Amana L. (Rutacces-Simarubées). Le bois, amer, réduit en copeaux, remplace le houblon dans la fabrication de la biére, surtout'en Angleterre. Oa en emploie la décoction en lotions contre les malingres etles uleéres vénériens: Liinfusion amire de'ce bois et surtout des racines fraiches est, préconisée — 106 — contre les fidvres rebelles. Gest un amer tonique, apéritif et fébrifuge. On en extrait l'alealoide connu sous le nom de quas- sine, Codio. — Ascrrrtas cunassavica L, (Aselépiadées), (Voir Bouquet- soldat.) Le suc laiteux de In plante est préconisé contre les cors aux pieds. Goour vert. —*Nrctaxona Rotier Schomb. (Laurinées). Bibirn des Arrouagues. Le principe amer de l'écorce est un alealoide, Ia behérine ow hibérine identique & la buvine, d’aprés Walz, et & la pélosine du Cissampelos Pareira d'apres Flickiger. Dans le bois méme, M. Maclagana trouvé un autre alcaloide, la nectan- drine, qui existe a-Tétat de traces dans la jeune écorce.. Les graines contiennent de l'acide béhérique. L’écorce est entrée dans ia pharmacopée des Guyanes hollandaise et anglaise (Cortex beberi), comme tonique, amére et fébrifuge. Elle ren- ferme, outre la bébcrine, du tanin et une résine. Comon. — OENocanrrs Bacana Mart. (Palmiers). L'émulsion de la pulpe des fruits cst trés rafraichissante. Ces fruits, de la grosseur d'une olive, sont trés recherchés par les habitants de Cayenne. La graine est enveloppée d’une matiere blanchatre; cest cette matiére que l'on mélange & l'eau, aprés y avoir fait bouillir le fruit, pour préparer le lait de coco. Ce lait, qui rap- pelle beaucoup le chocolat, est trés nourrissant et excellent au gout, Les eréoles en sont friands; breuvage trés adou- cissant, tempérant. : Les mémes usages sont communs aux fruits et graines d'Ev- rerbr oLERACES Mart., autre palmier de la Guyane appelé Piso. Concombre (petit). — Crevuis Anounta L. (Cucurbitacées). Con- combre épineux. Le suc du fruit, mélé 4 Vhuile, s'applique sur les contusions. Introduit d'Afrique tropicale. Congono. — Piper rrirouies L. (Pipéracées), Commun sur les murailles et les vieux trones d’arbres, Thé purgatif, S’emploie = 107 = a Vextérieur sur les bubons vénériens. Cet usage est signalé, par Aublet chez lesnagres de Madagascar. (Peperomia trifolia Diet.) Gonguéricou. — Xysorra rnvrescess Aublet. (Anonacées), (Alasa pegretroe en Caraibe). Fruits aphrodisiaques’ et servant - d’épices. On. les recommande ainsi que les bdurgeons contre les affections catarrhales des muqueuses urinaires. On jes” emploie aussi en décoction avec le Galanga contre la carie-den~ taire. : o Copahu. — Plusieurs plantes de la Guyane portent ce nom et four--*- nissent un baume employé généralement aux mémés usages : 1° Copatrena cuyanensis Desf. (Légumineuses) donne une oléo- = résine par incision du trone. On l'emploie contre la gonorrhée. ~~ 2° Corarreea practéata Benth. donne un’ baume dont l’émul- > sion, par décoction, est recommandée contre les affections pul- monaires. 3° Copairens peartona Benth, jouitdesmémes propriét 4° Copaireka ‘orrtcixatis L. se rencontre ‘sar des bords du_ Maroni. ee Il est inutile d'insister sur des produits (oléorésines) qui sont = -steonnus et.si bien étudiés. “ Copaia, — Brexowta Corasa-Aublet; Jacanaspa Coraia Don (Bigno=' niacées.) C'est longuent pian de Cayenne. L’écorce des jeunes branches est émétique et purgative. Elle est trés employée. en poudre comme antisyphilitique. Les négres, dit Aublet, emploient le sue des feuilles pour préparer un extrait qui's'ap» 2 plique en frictions ou en cataplasmes en: cas de pian. Infroduit’ de Panama. Coquelicot. — MELAsToMa GRaxpirLoxum Aublet; Ruvxemaxtarna GraxpirLona D.C, (Mélastomacées). Fleurs en tisanes tresappré- ciges contre les bronchites, pneumonies. On en fait un bon sirop béchique. . Gorossol. — ANoxa wentcats L. (Anonacées). Fruit mir, agréable, antiscorbutique et fébrifuge. Vert, on le fait sécher et on le

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