Table des matiéres ec green 2000.8
L._ Ecarts notés dans la phase antérieure & la signature du contrat iene ipociais a
41 Défaut de mise en place d'une équipe de projet pour condui dun « cahier de
2.2 Non définition par le Prodac d'exigences minimales au [baal heidi dag
charge », cause d'une simple consolidation de Voffre commerciale de g1 ontractuelies
Failles relevées dans la phase d’élaboration et de stabilisation des clauses c ‘a0
t du contrat : 29.600.536.000 TTC pour la mise en place de 4 casurs de
DAC de 130 iheet non de DAC complets, une option onéreuse suscitant des soupgons a
surfacturation dénoncés par locafriqu
Engagement contractuel de mise en place de
Ge DAC complets, une option sujette a critique .
21.1.1 Option validée de mise en place a‘ASTC ou coeur de Dac
2.1.1.2 Proposition de réorientation technique du projet green par la Direction tech iq
Prodac ...
I
urs de DAC de 130 ha et non
11
Bt souPsons de surfacturation’ de green dénoncés par locafriqy .
22 Choix de Vincoterm CIF (ou CAF coat, assurance, fret) dans un contrat clé en
main, une Aérésie procédurale.
23 Non définition du. /Pourcentage applicable au titre de la garantie de bonne
exécution (GBE), un vide juridique non encore comblé.
24 Formulation Evasive de fa clause. ‘Sur les assurances.
26 —Surle réglement des dittér
réglement des différends sans,
échéant
‘arbitrage comme mode alternatif de
précision de ses modalités de mise en ceuvre le cas
2.7.1 Absence de clause sur les conditior
fournisseurs de green 2000
2.7.2 Absence de clause
risques de contentieux, si
2.7.3 Absence d'autres clauses tout aussi essentielies
TI. Manquements relevés dans la mise en oeuvre du contrat
31 Surla ‘notification et l'enregistrement du contrat
3.11 Retard d'un an du prodac dans la notification du cont
Manoeuvre inacceptable pour un projet autorisé a titre exceptions
des motifs d’urgence
& green 2000, une
nel pour, entre autre,
2
3.2 Emission par le Ministre de tutelle d'un ordre de service de démarrage antérieur
4 la notification et a l'enregistrement du contrat. 23
3.13 Validation en toute ilégalité par le Prodac des demandes de paiement avant
méme |a notification et enregistrement du contrat... 23
3.1.4 Palement par Locafrique de la somme de 2.461.180 794 FCFA avant méme la
Notification et l'enregistrement du contrat . 2
3.1.5 Réglement, par green, des frais d’e
nregistrement et de timbre A Partir des
Paiements recus de Locafrique au titre de l'avance de démarrage..
démarrage.
32 SurVavance de Pessenensssassvaees
oo 25
321 Bénéfice, pour green, dune avance de démarrage de 5.016,383,928 FCFA sans
versement de la caution correspondante..... 28
322 Validation et transmission régultres des demandes de lemon ae Vavance
de démarrage non cautionnée, une faute lourde de gesticn
3.2.3 Palement de favance de démarrage par Locarique sans ls caution requis:
8... 283.2.4 Non effectivité des ponctions représentatives des remboursements de I'avance
de démarrage, une passiveté de locafrique a corriger-...
3.3 Non-paiement par Green méme de la redevance de régulation ..
4.2
green
3.4.3
garantie as
3.5 Non effectivité,
garantie (RG)... saeB2
a Détaut de production par green d'une garantie de performance non dénoncée par
37 Non Souscription de polices d’assurance par green 2000 relativement aux
3.8 — Sur les prestations lies aux études.
3.8.1 Indisponibilité d'études exhausti
de contrdle.....
3.8.2. Absence d’étude méme dimpact sur l'environnement
3.9 Permissivité du dispositif de contréle du. Prodac... 37
3.9.1 Modifications substantielles de la consistance des prestations prévues dans le
contrat sans aucune base légale et avec un maintien des cotits... 38
3.9.2 Validation des demandes de paiement par le Prodac sur la base de simples
factures ... erent
3.9.3. Absence de transparence dans le processus de contractualisation des
Prestations connexes au contrat green... +43
3.9.3.1 Contractualisation avec un « commercant de détail hors magasin » pour la prise en
charge des aspects liés au transit, un choix ayant entrainé un préjudice financier de plus d'un
demi-milliard contre |'Etat... 43
3.9.3.2. Validation d’une demande de paiement de prestations de communication sans mise
en concurrence, sans contrat et sans justificati... A
3.10 Inconséquence de Locafrique pour suspension tardive de palements suite au
constat de manquements aux dispositions contractuelles....
3.10.1 _Inconséquence de locafrique pour paiement de dépenses entachées
diirrégularités dénoncées par ses soins AD
3.10.2. Suspension des paiements, une mesure conservatoire intervenue tardivement
mais opportune pour la Se ee Se Eat se ae en 51
3.11 Absence de réelles mesures nom unt
alertes de Locafrique sur le non-respect par Green de ses obligations contractuelles...53
3.12 Réaction ambivalente du Ministre de la Jeunesse signataire du contrat suite aux
alertes de Locafrique sur le non-respect par Green de ses obligations contractuelles...53
3.13 Difficile corrélation entre le taux de décaissement et le niveau d'exécution
physique...
000 SSPar ordre de mission n° ..., Madame, Messieurs ........inspecteurs des finances ont
fecu mandat de procéder a la Vérification Administrative et Financiére (VAF) du
Programme des Domaines Agricoles Communautaires (PRODAC) sous la supervision
de Monsieur Samba Laobé Dieng, Inspecteur général des Finances.
En exécution de cet ordre de mission une réunion d’ouverture s’est tenue le
Mercredi 22 février 2017 dans les locaux du Prodac avec le Coordonnateur national
et lessentiel de son équipe ; laquelle réunion avait servi de prétexte aux vérificateurs
Pour partager avec l'entité auditée les termes de référence de la mission et les
attentes en termes, notamment, de supports documentaires, Suite a cette séance de
travail, un chronogramme de travail a été établi dans Voptique d'accélérer le
Processus de prise en charge des diligences retenues au titre de la mission et
stabiliser les différentes constatations devant servir de supports au rapport final.
Toutefois, ce souhait n’a pu étre réalisé pour des raisons extérieures a Inspection
Générale des Finances (IGF) Puisqu’é peine la mission enclenchée, une nouvelle
commande de lautorité a été enregistrée.
epetaiostes au Ministre d jomie, des Finances e
‘aire réaliser, par IGF, une verification administrative et finan
universités du Sénégal.
ciére de toutes les
Dans la phase préparatoire de cette mission, une requéte additionnelle s’y est greffée
avec pour objet |’évaluation des budgets de ces universités. La formulation de ces
deux requétes par |’autorité laissait apparaitre I'urgence de leur priorisation par
rapport aux autres missions retenues dans le programme de I'IGF. Ainsi, ces deux
Nouvelles missions, en raison de la complexité de lenvironnement des entités a
auditer, les universités mais également de la largesse du périmétre considéré, 5
derniéres années, ont nécessité, pour leur exécution diligente, la ventilation de
Véquipe de \1GF mobilisée pour la VAF sur le Prodac dans les différents groupes
constitués a cet effet.
Cette redéfinition des priorités est d’ailleurs fa principale raison pour laquelle la
mission sur le Prodac a été mise en vellleuse pendant 7 longs mois. Ce n’est, en
effet, qu’au mois de février dernier, suite 4 une séance de travail, que le MEFP a
demandé la réactivation de la mission sur le Prodac tout en invitant & une
redéfinition de objet initialement retenu.
Désormais, en lieu et place d'une VAF, instruction a été donnée & IGF de
circonscrire le périmétre de la mission a |’examen du contrat liant le Prodac &
Yentreprise israélienne, Green 2000. Sur la base de cette nouvelle orientation, la
mission a tenule ....une réunion de partage avec le coordonnateur national du
Prodac au cours de laquelle les nouvelles attentes de IIGF en termes de documents
souhaités ont été déclinées.La phase de collecte d’informations qui s’en est suivie 2 duré plus que planifige en
raison, principalement, de la pauvreté de la documentation mise a la disposition dela
mission par le maitre d’ouvrage. En effet, il a été noté un choix orienté dans la
production des documents afférents au contrat green 2000 puisque lessentiel de
ceux recus ne permettaient pas d’assurer un traitement équilibré et équitable des
différentes parties prenantes. Devant cet obstacle, l’alternative développée par la
mission a consisté & interpeller les autres acteurs du dispositif comme Locafrique,
bailleur de lopération.
‘Au cours de la réunion tenue avec I'équipe de Locafrique dans ses locaux le mercredi
30 janvier 2018, 'essentiel des documents nécessaires 8 une analyse abjective de la
situation a été remise a la mission.
La phase d’analyse documentaire et de triangulation des informations recueillies
bouclée, les vérificateurs, en vertu du principe du contradictoire, ont déroulé une
série d’auditions ayant permis d’entendre respectivement :
= Le 20 février 2018 :
¥ Monsieur Ibrahima Cissé, Gérant de la société TIDA ;
Y Madame Maimouna Ndour, Directrice générale du cabinet de consell et de
communication, 3 M universel ;
= |e 23 février 2018, Monsieur Mamadou Lamine Camara, Directeur général de
la société de transit, ITAA (International Transit Al Amine) ;
= le 7 mars 2018, Monsieur Mamina Daffé, Coordonnateur national du Prodac ;
= le 13 mars 2018, Monsieur Jean Pierre Senghor, ancien Coordonnateur
national du Prodac ;
= le 15 mars 2018, Monsieur Daniel Pinhassi, Coordonnateur général du projet
Green 2000.
Cette série d’auditions s’est tenue dans une séquence temporelle plus longue que
prévue en raison, notamment, de Vindisponibilité, pour contraintes professionnelles,
de certains: responsables. De plus, Monsieur Jean pierre Senghor, suite a son
audition, avait pris "'engagement de mettre & la disposition de la mission un certain
nombre de documents complémentaires dans optique de clarifier certains aspects
mettant en cause sa responsabilité personnelle. Seulement, malgré les multiples
relances de la mission pendant quasiment un mois, Monsieur Senghor n’a pu mettre
& disposition aucun document. Dés lors, tenant compte des contraintes de délai, la
mission a finalement pris acte de cet état de fait.
Ainsi, une fois cette séquence close, la phase décisive didentification et de
stabilisation des différentes constatations a été enclenchée dans la perspective de
produire le présent rapport qui, faut-il le préciser, passe en revue les aspects
ers du contrat conclu entre le Prodac et green 2000. Cependant,
juridiques et financi
des aspects techniques de ce contrat nécessitant une expertise
la prise en charge
Lt.
:
non disponible a IGF, un audit technique par un cabinet externe indépendant sera
retenu au titre des recommandations ne serait-ce que pour l'évaluation de limpact
financier des modifications substantielles opérées, sans aucune base légale, sur la
consistance des prestations retenues dans le contrat mais également les forts
soupcons de surfacturation dénoncés Par locafrique.
En definitive, le présent rapport fait une analyse linéaire du processus qui va de la
phase Préparatoire a celle de mise en ceuvre en passant par I’étape décisive de
"elaboration et de la signature du contrat. Par conséquent, les manquements
relevés par la mission seront, chronologiquement, spécifiés en fonction de ces trois
axes. Mais au préalable et a des fins de clarification, le contexte dans lequel le
contrat green 2000 a été signé fera l'objet d’un rappel avant le focus sur les
principaux textes ayant servi de supports d’analyse a la mission.
Mis en contexte, cadre juridique et documentaire
- &lément de contextualisation
Pour les études et aménagements des Domaines Agricoles Communautaires (DAC)
de Séfa, Keur Samba Kane, Keur Momar Sarr et Itato, loption d'un marché clé en
main a été retenue par le Prodac qui a saisi, a cet effet, la Direction Centrale des
Marchés Publics (DCMP) aux fins d’obtenir l’autorisation de passer un marché par
entente directe avec la compagnie israélienne green 2000.
A lappui de cette requéte, le PRODAC invoquait comme motif le souci d’accélérer le
Processus de contractualisation pour éviter tout retard dans le démarrage des
travaux de réalisation des premiéres Unités Autonomes d’Exploitation (UAE) et,
conséquemment, des infrastructures de base compte tenu des engagements pris en
matiére de création massive d’emplois et de |impatience des jeunes, futurs
bénéficiaires.
En plus de \impératif d’urgence, le programme mettalt, également, en lumiére
Vexpertise « unique » de la société green 2000 qui ferait d’elle la seule société 4
méme de réaliser parfaitement le modéle souhaité dans la séquence temporelle
souhaitée (moins de 8 mois). Cet argumentaire avait pour support documentaire les
éléments ci-aprés transmis a organe de contrdle a priori.
Le document prouvant que c’est green 2000 qui a développé un concept
similaire (Agriculture Service and training centers, ASTC) aux DAC ;
Vacte attestant que cette compagnie détient le monopole exclusif du modéle ;~ le document prouvant qu’elle en détient le brevet délivré par Voffice israéllen
des brevets,
Au terme de son analyse, la DCMP non satisfaite de ces arguments a, aprés
quasiment 6 mois d’échange de correspandances avec l'entité demanderesse (fin
Janvier 2015 8 juillet de la m&me année), fini par émettre une objection & la requéte
du PRODAC ; lavis négatif de la DCMP ayant été motivé par limpossibilité pour le
Programme d'apporter la preuve que seule la société retenue est en mesure, sur le
plan technique, de satisfaire ses besoins.
A ce sujet, il convient de relever le rejet fondé et justifié en Droit de la DCMP car
comme Vexige article 76 du code des marchés publics, pour autorisation d'un
marché par entente directe sur le fondement de lexclusivité, encore faut-l
démontrer impossible respect du principe de substituabilté, En clair, rautorité
Contractante doit pouvoir apporter la preuve que seule la technologie offerte par la
compagnie avec laquelle elle souhaite contracter est 3 méme, techniquement, de
répondre & ses besoins.
Seulement, autant cette position de la DCMP est juridiquement défendable, autant le
temps mis pour en arriver a cette conclusion est difficilement compréhensible au
regard notamment des principes d’efficacité et d'efficience qui doivent gouverner
tout achat public. Néanmoins, consciente des enjeux qui s‘attachent a I’exécution de
ce projet, la DCMP tout en s‘opposant a la procédure d’entente directe a,
néanmoins, suggéré un appel d’offres international (AOT) en procédure d’urgence qui
implique une réduction du délai de préparation des offres 4 15 jours en lieu et place
des 45 requis par l'article 63 alinéa 2 du CMP pour |'AOI classique.
L/AOI suggéré par la DCMP au-dela de lavantage qu'll offrait en termes de
raccourcissement des délais et de mise en concurrence ouverte, aurait sans doute
permis également d’établir I’existence d'un monopole de fait détenu par le prestataire
au cas ol au terme du délai de préparation des offres, son offre était la seule a étre
recue ; la probabilité de réalisation de cette hypothése étant faible vu le nombre
entreprises, méme au niveau local, aptes a réaliser les travaux objet du présent
contrat.
Toutefois, estimant qu’un AOI méme en procédure d’urgence ne fera que retarder de
12 & 16 mois au moins le démarrage des réalisations alors que l’entreprise
israélienne n’aurait besoin que 7 4 8 mois pour livrer les premiers DACS complets, le
PRODAC a fini par saisir 'Autorité de Régulation des Marchés publics (ARMP) par
lettre en date du 10 juillet 2015 d'une demande d’autorisation de conclure, a titre
exceptionnel, un marché par entente directe avec la compagnie Green 2000.
furgence combiné a celui de la détention d’un droit d’exclusivisité, a
L’argument de | _
' cent justificatif 4 |’ARMP pour autoriser, par décision n°
servi de sous-jat ur
198/15/ARMP/CRD du 15 juillet 2015, le PRODAC, a titre exceptionnel, 4 contracter