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Espaces vectoriels (debut) (niliew) 1 (fin) (debut) La notion d'espace vectoriel est une structure fondamentale des mathématiques modernes. Il s'agit de dégager les propriétés communes que partagent des ensembles pourtant trés différents. Par exemple, on peut additionner deux vecteurs du plan, et aussi multiplier un vecteur par un réel (pour Fagrandir ou le rétrécir). Mais on peut aussi additionner deux fonctions, ou multiplier une fonction par un réel. Méme chose avec les polynémes, les matrices,... Le but est d'obtenir des théorémes généraux qui s'appliqueront aussi bien aux vecteurs du plan, de Fespace, aux espaces de fonctions, aux polyndmes, aux matrices,... La contrepartie de cette grande généralité de situations est que la notion d’espace vectoriel est difficile & appréhender et vous demandera une quantité conséquente de travail! Il est bon d'avoir d’abord étudié le chapitre « espace vectoriel R" » 1. Espace vectoriel (début) Dans ce chapitre, K désigne un corps. Dans la plupart des exemples, ce sera le corps des réels R. 1.1. Dét n d’un espace vectoriel Un espace vectoriel est un ensemble formé de vecteurs, de sorte que Yon puisse additionner (et soustraire) deux vecteurs u,v pour en former un troisiéme u + v (ou u—¥) et aussi afin que Von puisse multiplier chaque vecteur u d'un facteur A pour obtenir un vecteur A -. Voici la définition formelle Définition 1. Un i-espace vectoriel est un ensemble non vide E muni + d'une loi de composition interne, cest-d-dire d'une application de E x E dans E EXE OE (wv) oo uty + d'une loi de composition externe, cest- lire d'une application de K x E dans E : KxE > E Aw Aw qui vérifient les propriétés suivantes Lutv=vtu (pour tous u,v €£) 2.u+(v+w)=(u+v)4+w (pour tous u, vw € E) 3, Texiste un élément neutre Oy © E tel queu+0,=u (pour tout uF) 4, Tout u € E admet un symétrique w’ tel que uu! = 5. 1-u=u (pour toutue £) e- Cet élément w’ est noté —u. 6. A-(uu)=(Au)-u (pour tous 2,ueK, we E) 7. Autv)=A-ut2A-v (pour tous 2€K, u,v € F) 8. (A+p)-u=A-utp-u (pour tous Awe K, we EB) Nous reviendrons en détail sur chacune de ces propriétés juste aprés des exemples. 1.2. Premiers exemples Exemple 1 (Le R-espace vectoriel R?). Posons K = R et £ = R?, Un élément u € F est donc un couple (x, y) avec x élément de R et y élément de R. Ceci siécrit R= {(ny)|xERy ER} + Définition de la loi interne. Si (x, y) et (x’, y’) sont deux éléments de R?, alors : Got GY =Otx y ty). + Déinition de la loi externe. Si A est un réel et (x, y) est un élément de R?, alors : A-Guy)=Ax,Ay). élément neutre de la Joi interne est le vecteur nul (0,0). Le symétrique de (x, y) est (—x,—y), que fon note aussi -(x, y). uty Lexemple suivant généralise le précédent. C'est aussi le bon moment pour lire ou relire le chapitre « Liespace vectoriel R" », 139 ESPACES VECTORIELS 1. ESPACE VECTORIEL (DEBU Exemple 2 (Le R-espace vectoriel R"). Soit n un entier supérieur ou égal & 1. Posons K = R et E = (x Xay-0y Xn) AVEC XY, Xp) -+0)q des éléments de R. + Définition de ta loi interne. Si (x1,...,Xq) et (x},-+-X4) sont deux éléments de R®, alors : Un élément u € E est done un n-uplet Cee kn) tO eK) = OX eh AIDE + Définition de la loi externe. Si 2 est un réel et (x1,..., Xn) est un élément de B", alors : A(t py eoesXy) = (Ay es Aas Lélément neutre de la loi interne est le vecteur nul (0,0,...,0). Le symétrique de (x;,...42,) est (Gey... -x,), que Fon note —(5,..,9) De maniére analogue, on peut définir le C-espace vectoriel C", et plus généralement le K-espace vectoriel Kr Exemple 3. Tout plan passant par Vorigine dans 8° est un espace vectoriel (par rapport aux opérations habituelles sur les vecteurs). Soient K = R et E = un plan passant par Vorigine. Le plan admet une équation de la forme : ax +by+cz=0 ota, b et c sont des réels non tous nuls. Un élément w€ £ est done un triplet (noté ici comme un vecteur colonne) (}) tel que ax + by +ez =0. Soient G ) et a) deux éléments de #. Autrement dit, ax-+by ter et ax! + by! +c2! Alors (8) est aussi dans # car on a bien : a(x +x/)+ by ty) +ele+2')=0. Les autres propriétés sont aussi faciles a vérifier : par exemple I’élément neutre est (3) setsi(}) appartient a, alors ax + by +cz= 0, que Yon peut réécrire a(—x) + b(—y) + (2) = 0 et ainsi —() appartient & g Attention | Un plan ne contenant pas Vorigine n’est pas un espace vectoriel, car justement il ne contient pas rs le vecteur nul (0). 6. 1.3. Terminologie et notations Rassemblons les définitions déja vues. + On appelle les éléments de E des vectewrs, Au lieu de K-espace vectoriel, on dit aussi espace vectoriel sur K. + Les éléments de K seront appelés des scalaires. + Lelément neutre Og s'appelle aussi le vecteur nul. I ne doit pas étre confondu avec Pélément 0 de K. Lorsqu'il n'y aura pas de risque de confusion, Og sera aussi noté 0. oni (rin) 140 + Le symétrique —u d'un veeteur w € E sappelle aussi Yopposé. + La loi de composition interne sur & (notée usuellement +) est appelée couramment 'addition et w+ u! est appelée somme des vecteurs wu et w’ + Laloi de composition externe sur E est appelée couramment multiplication par un scalaire, La multipli- cation du vecteur u par le scalaire A sera souvent notée simplement Au, aut lieu de At. Somme de n vecteurs. Il est possible de définir, par récurrence, addition de n vecteurs, n > 2. La structure dlespace vectoriel permet de définir laddition de deux vecteurs (et initialise le processus). Si maintenant la somme de n— 1 vecteurs est définie, alors la somme de n vecteurs ¥j,V9,...,¥, est définie par Vy tv to FV = (Vy En He FV pa) te Lrassociativité de la loi + nous permet de ne pas mettre de parenthéses dans la somme ¥ + ¥2+ "+" Yq. on notera yy ttt = Mini-exercices. 1. Vérifier les 8 axiomes qui font de R® un R-espace vectoriel. ax + by +ex 0 2. Idem pour une droite 9 de R° passant par lorigine définie par f te 9 de RY passant partorgine dine pac { OSE =O 3. Justifier que les ensembles suivants ne sont pas des espaces vectoriels : {(x,y) € B® | xy = 0}; {@y) eR? lx =1}; {ye R? |x > 0ety > 0}; {(@,y) ER |-1 E Au) > aw Crest-A-dire qu’a partir d'un scalaire A € K et d'un vecteur u € £, on nous fournit un autre vecteur, qui sera noté At. Axiomes relatifs & la loi interne. 1. Commutativité. Pour tous u,v € E, u+v =v +u. On peut done additionner des vecteurs dans Yordre que on souhaite. s 2, Espace vacrortel (rin) 141 2. Associativité, Pour tous u, v,w € E, on au+(v+w) = (u+v)-+w. Conséquence : on peut « oublier » les parenthéses et noter sans ambiguité u+v-+w. dire quil existe un élément de £, noté Og, vérifiant : pour tout u € E, u par commutativité). Get élément Og s'appelle aussi le vecteur nul 3. existe un élément neutre, Cest-a w+ Og =u (et ona aussi Op + u 4, Tout élément u de £ admet un symeétrique (ou opposé), cest-Adire quil existe un élément u’ de E tel que u+ul = 0, (et on a aussi u! +u = 0, par commutativité). Cet élément w’ de E est noté -u. Proposition 1. + Sil existe un élément neutre Og vérifiant Vaxiome (3) ci-dessus, alors il est unique. + Soit u un élément de E, Sil existe un élément symétrique u’ de E vérifiant Vaxiome (4), alors ilest unique. Démonstration. + Soient 0; et Of deux éléments vérifiant la définition de élément neutre. On a alors, pour tout élément ude E U4 0p =0p+u= — Alors, la premiére propriété utilisée avec u = 0(, donne 0/, + 0, = Op +0, = 0%, — la deuxiéme propriété utilisée avec u = 0, donne 0; +0/, = O', + Oy = Og — En comparant ces deux résultats, il vient 0, = 0%. + Supposons qu'il existe deux symétriques de u notés u’ et uw”. Ona: et u+0,=0,+u= utw =u tu et ut Su +a Or. Calculons u' + (u-+w") de deux facons différentes, en utilisant Passociativité de la loi + et les relations précédentes, A=0 ou =O; Soient u¢ E et 2K. Alors ona: Lopération qui a (u, v) associe u + (v) s‘appelle la soustraction. Le vecteur u + (—v) est noté uv. Les propriétés suivantes sont satisfaites : A(u—v) = Au—Av et (A—m)u Au pau. Démonstration. Les démonstrations des propriétés sont des manipulations sur les axiomes définissant les espaces vectoriels. 1. + Le point de départ de la démonstration est Pégalité dans K : 0+0=0. + D'oi, pour tout vecteur de E, Pégalité (0+0)-u=0-u, + Done, en utilisant la distributivité de la loi externe par rapport & la loi interne et la définition de Vélément neutre, on obtient 0-u +0-u=0-u. On peut rajouter ’élément neutre dans le terme de droite, pour obtenir : 0-u+0-u=0-u+ 0p. + Fn ajoutant —(0-u) de chaque cété de l’égalité, on obtient : 0-u = Og 2. La preuve est semblable en partant de l'égalité 0; +05 = Og. 3. Montrer (—1)- u = —u signifie exactement que (—1) - u est le symétrique de u, cest-a-dire vérifie ut(-1)-u= 0g. En effet ut(Cl)-us1-ut(l)-u= (1+) -u=0-u= 0, 4, On sait déja que si A=0 ou w=Og, alors les propriétés précédentes impliquent Aw Pour la réciproque, soient 2 € K un scalaire et w € E un vecteur tels que A+ Supposons A différent de 0. On doit alors montrer que u = Og + Comme A # 0, alors A est inversible pour le produit dans le corps K. Soit A! son inverse. + En multipliant par AT les deux membres de 'égalité 2-1 = Oy, il vient : Av -(A-u) = 27 0, + D’oit en utilisant les propriétés de la multiplication par un scalaire (A! x A)-u = Oy et donc 1-w= Op. + Doiu=05. Mini-exercices. 1. Justifier si les objets suivants sont des espaces vectoriels. (@) Lensemble des fonctions réelles sur [0, 1], continues, positives ou nulles, pour l'addition et le produit par un réel. sun) 144 (b) Lensemble des fonctions réelles sur R vérifiant lim,_,,¢9 f (x) = 0 pour les mémes opérations. (©) ensemble des fonctions sur R telles que f (3) =7. (@ Lensemble Ri, pour les opérations x @ y = xy et A-x =x" (AER). (e) Lensemble des points (x, y) de R? vérifiant sin(x + y) = 0. ( Lensemble des vecteurs (x, y,2) de R® orthogonaux au vecteur (—1,3,—2). (g) ensemble des fonctions de classe 6? vérifiant f’” + f (h) Lensemble des fonctions continues sur [0,1] vérifiant [} f (x) sinx dx = 0. @ Lensemble des matrices (¢ }) € M2(R) vérifiant a +d =0. 2, Prouver les propriétés de la soustraction : A-(u—v) =A-u—A-v et (A=p)-u 3. Sous-espace vectoriel (début) est vite fatiguant de vérifier les 8 axiomes qui font d’un ensemble un espace vectoriel. Heureusement, il existe une maniére rapide et efficace de prouver qu'un ensemble est un espace vectoriel : grace & la notion de sous-espace vectoriel. 3.1. Dét n d'un sous-espace vectoriel Définition 2. Soit E un K-espace vectoriel. Une partie F de E est appelée un sous-espace vectoriel si: + Op EF, + wv EF pourtous uy eF, + A-wF pourtout A €K et tout € F. Remarque. Expliquons chaque condition. + La premiére condition signifie que le vecteur nul de E doit aussi étre dans F. En fait il suffit méme de prouver que F est non vide. + La deuxigme condition, cest dire que F est stable pour addition : la somme u + v de deux vecteurs u,v de F est bien stir un vecteur de F (car F est un espace vectoriel), mais ici on exige que u + v soit un élément de F + La troisitme condition, cest dire que F est stable pour la multiplication par un scalaire Exemple 7 (Exemples immédiats). 1. Lensemble F = {(x,y) € R? |x + y = 0} est un sous-espace vectoriel de R?. En effet : (@) @00eF, (b) situ = (x,y) et v= (xp, yo) appartiennent a F, alors x1 + y; =O et x2 + Yo =0 done (x; +2) + (1 + y2) =O et ainsi w+ ¥ = (x1 + x2, Yi + Yo) appartient a F, (© siu=(x,y)€F etA ER, alors x + y =0 done Ax +Ay =0, dot Aue F. 2. ensemble des fonctions continues sur R est un sous-espace vectoriel de espace vectoriel des fonctions de R dans R. Preuve : la fonction nulle est continue ; la somme de deux fonctions continues est continue ; une constante fois une fonction continue est une fonction continue. 3. Liensemble des suites réelles convergentes est un sous-espace vectoriel de espace vectoriel des suites réelles. Voici des sous-ensembles qui ne sont pas des sous-espaces vectoriels. Exemple 8. 1, ensemble F; = {(x, y) € R? | x + y = 2} n’est pas un sous-espace vectoriel de R?. En effet le vecteur nul (0,0) n’appartient pas a Fy. 2. Lensemble F, = {(x, y) € R? | x = 0 ou y = O} n’est pas un sous-espace vectoriel de R’. En effet les vecteurs u = (1, 0) et v = (0,1) appartiennent a Fp, mais pas le vecteur u + v= (1, 1). 3. Lensemble F, = {(x, y) € R? | x > 0 et y > 0} n’est pas un sous-espace vectoriel de R. En effet le vecteur u = (1,1) appartient & F, mais, pour 4 =—1, le vecteur —u = (—1,—1) n’appartient pas & Fs. 3.2. Un sous-espace vectoriel est un espace vectoriel La notion de sous-espace vectoriel prend tout son intérét avec le théoréme suivant : un sous-espace vectoriel est lui-méme un espace vectoriel. C'est ce théorme qui va nous fournir plein d’exemples d’espaces vectoriels. ‘Théoréme 1. Soient E un K-espace vectoriel et F un sous-espace vectoriel de E. Alors F est lui-méme un K-espace vectoriel pour les lois induites par E. Méthodologie. Pour répondre & une question du type « L’ensemble F est-il un espace vectoriel? », une facon efficace de procéder est de trouver un espace vectoriel E qui contient F, puis prouver que F est un sous-espace vectoriel de E. Ilya seulement trois propriétés 8 vérifier au lieu de hut! vector sun) 146 Exemple 9. 1. Est-ce que ensemble des fonctions paires (puis des fonctions impaires) forme un espace vectoriel (sur R avec les lois usuelles sur les fonctions) ? Notons # ensemble des fonctions paires et 7 Yensemble des fonctions impaires. Ce sont deux sous- ensembles de lespace vectoriel $(R, R) des fonctions. 9 ={f © F(R,R)|Vx ER, f(x) = fX)} I ={f © F(R) Vx ER, f(x) =-f()} P et F sont des sous-espaces vectoriels de F(R, R). C'est trés simple a vérifier, par exemple pour F (a) 1a fonction nulle est une fonction paire, ©) sif,gEP alos frger, (© sif EP etsideRalors Af eF Par le théoréme 1, # est un espace vectoriel (de méme pour #). 2. Est-ce que ensemble A, des matrices symétriques de taille n est un espace vectoriel (sur R avec les lois, uusuelles sur les matrices) ? Hp est un sous-ensemble de espace vectoriel M,(R). Et clest méme un sous-espace vectoriel. Il suffit en effet de vérifier que la matrice nulle est symétrique, que la somme de deux matrices symétriques est encore symétrique et finalement que le produit @une matrice symétrique par tn scalaire est une matrice symeétrique. Par le théoréme 1, %, est un espace vectoriel. Preuve du théoréme 1. Soit F un sous-espace vectoriel d’un espace vectoriel (E, +,-). La stabilité de F pour les deux lois permet de munir cet ensemble d'une loi de composition interne et d'une loi de composition externe, en restreignant a F les opérations définies dans E. Les propriétés de commutativité et d'associativité de addition, ainsi que les quatre axiomes relatifs & la loi externe sont vérifiés, car ils sont satisfaits dans E done en particulier dans F, qui est inclus dans E. existence d'un élément neutre découle de la définition de sous-espace vectoriel. II reste seulement &justifier que siu € F, alors son symétrique —u appartient & F. Fixons u € F. Comme on a aussi u € F et que F est un espace vectoriel alors il existe un élément de F, noté =u, tel que u+(—u) = 0g. Comme u est élément de F, alors pour A =—1, (Lu € F. Et ainsi —u appartient ar. oO Un autre exemple d’espace vectoriel est donné par 'ensemble des solutions d'un systéme linéaire homogéne. Soit AX = 0 un systéme de n équations a p inconnues : ayy tp x 0 ‘On aalors ‘Théoréme 2. Soit A M,,(R). Soit AX = 0 un systéme a’ des vecteurs solutions est un sous-espace vectoriel de IP. uations linéaires homogénes a p variables. Alors Vensemble Démonstration. Soit F Yensemble des vecteurs X € RP solutions de P’équation AX un sous-espace vectoriel de R?. + Le vecteur 0 est un élément de F. + F est stable par addition : si X et X’ sont des vecteurs solutions, alors AX = 0 et AX’ = 0, done AK 4X) SAX + AX =0, et ainsi X +X’ F. . Vérifions que F est s 4, Sous-EsPace vEcTORIEL (MLieu) 147 + F est stable par multiplication par un scalaire : si X est un vecteur solution, on a aussi A(AX) = 2(AX) = 20 = 0, ceci pour tout A © R. Done AX € F. a Exemple 10. Considérons le systtme 1-23)\/x ° 2-46 ][ y }=| 0 3-6 9J\z ° Lensemble des solutions F € R® de ce systéme est : F={(x=2s-3ty Ols,ceR}. Par le théoréme 2, F est un sous-espace vectoriel de R°. Done par le théoréme 1, F est un espace vectoriel. Une autre fagon de voir les choses est d’écrire que les éléments de F sont ceux qui vérifient l'équation (x = 2y—32). Autrement dit, F est d’équation (x—2y + 32 = 0). Lensemble des solutions F est donc un plan passant par Vorigine. Nous avons déja vu que ceci est un espace vectoriel. Mini-exercices. Parmi les ensembles suivants, reconnaitre ceux qui sont des sous-espaces vectoriels 9} {@y2) ER lx ty (yz, 0) ER | x (yz eR? |2=1} (xy ER? |x? +xy 3 0} Ge yER®|x2+y? BI} (f € F(R,R)|f(0) = 1} (f © FRR) [fF =0} [f © F(R,R) | f est croissante } CeNanneaene (ue | (i) tend vers 0} 4. Sous-espace vectoriel (milieu) 4.1. Combinaisons linéaires Définition 3. Soit n> 1 un entier, soient v;,¥2,..., vq, M vecteurs d'un espace vectoriel £, Tout vecteur de la forme US Ay tAgvg tt Ann (0it Ay, Ag,.--4An Sont des éléments de K) est appelé combinaison linéaire des vecteurs ¥,, Vp... ¥y- Les scalaires A), 29,...,An Sont appelés coefficients de la combinaison linéaire, Remarque : Si Exemple 11. 1, alors v, et on dit que u est colinéaire & vy. 1, Dans le R-espace vectoriel R®, (3, 3, 1) est combinaison linéaire des vecteurs (1, 1,0) et (1,1, 1) car on a Pégalité (3,3,1)=2(,1,0) + (1,1, 0. s 4, SouS-ESPACE VECTORIEL (MILIEU) 148 2. Dans le R-espace vectoriel R?, le vecteur u = (2,1) mest pas colinéaire au vecteur vy = (1,1) car sil était, il existerait un réel A tel que w= Avy, ce qui équivaudrait A Pégalité (2,1) = (2,A) 3. Soit E = F(R, 8) lespace vectoriel des fonctions réelles. Soient fo, fr» fe et fa les fonctions définies par YeER fO=L AW=x, AO=x, fOI=x* x Alors la fonction f définie par WER f(x) =x9-2x7-7x-4 est combinaison linéaire des fonctions fy, fy, fo, f Puisque Pon a l'égalité f= fs 2f,- 7h — Aho: 11 4, Dans Mz,3(R), on considére A= ¢ 4 d'une combinaison linéaire de matrices élémentaires (des zéros partout, sauf un 1) : ac( ® ),(@ 10), ,/0 0 1)_(0 0 0). (0 0 o “lo 0 oJ*\o 0 0. 00 0) lo 10 oo1 Voici deux exemples plus compliqués. Exemple 12. soientu=( 3) et v= ($) deux vecters de R®. Montrons que w = (2) est combinaison linéaire de we On cherche dene 2 et wis que w= Au ny: ; 3 2) On peut écrire A naturellement sous la forme suivante 9 1 6 a ou A+ 6 2 2 |+ul4]=| 2a ]+[4u]=| 2asau 7, -1 2} \-a} \eu) (rato ‘Ona done 9 = Aton 2 = 2+4u 7 = ~A+2u. Une solution de ce systéme est (A On vérifie que Yon a bien —3, 4 = 2), ce qui implique que w est combinaison linéaire de uw et v. 6 42/4 2, Exemple 13. Soient u = 4) ety= (8). Montrons que w= (4) n’est pas une combinaison linéaire de u et v. Légalité 4 1 6 4 = A+6u 1}=al 2 }+ul4]} équivaut au systéme {4 —1 = 20444 8 -1 2, B= Atm. Or ce systéme n’a aucune solution. Done il n'existe pas A, u €R tels que w= Au+ wv. 4.2, Caractérisation d'un sous-espace vectoriel ‘Théoréme 3 (Caractérisation d'un sous-espace par la notion de combinaison linéaire). Soient E un K-espace vectoriel et F une partie non vide de E. F est un sous-espace vectoriel de E si et seulement si AutuveF — pourtousuveF et tous 2,ueK. Autrement dit si et seulement si toute combinaison linéaire de deux éléments de F appartient & F. ESPACES VECTORIEL 4, Sous-rspace vecToriat (Milieu) 149 Démonstration. + Supposons que F soit un sous-espace vectoriel, Et soient u,v € F, A, € K. Alors par la définition de sous-espace vectoriel : Aue F et uv € F et ainsi Au+ qv EF. + Réciproquement, supposons que pour chaque u,v EF, Awe Kona Au+uv €F. — Comme F n'est pas vide, soient u,v € F, Posons A= 4=0. Alors Au+ uy = Op € P. — Siu,v €F, alors en posant on obtient ut ve F. — Siu F et A.€K (et pour n'importe quel v, en posant = 0), alors Aw F, 4.3. Intersection de deux sous-espaces vectoriels Proposition 3 (Intersection de deux sous-espaces). Soient F, G deux sous-espaces vectoriels d'un K-espace vectoriel E. Lintersection F 9 G est un sous-espace vectoriel de E. ‘On démontrerait de méme que l'intersection FMF, P,1---F, d'une famille quelconque de sous-espaces vectoriels de F est un sous-espace vectoriel de E. Démonstration. Soient F et G deux sous-espaces vectoriels de E. + Og €F, Og €G car F et G sont des sous-espaces vectoriels de E; done 0g € FG. + Soient u et v deux vecteurs de F 1G. Comme F est un sous-espace vectoriel, alors u,v € F implique uty €F. De méme u,v € G implique u+v € G. Doneu+ ve FG. + Soient u € FAG et AE K. Comme F est un sous-espace vectoriel, alors u € F implique Au € F. De méme u € G implique Au € G. Done Aue FAG Conclusion : F 1G est un sous-espace vectoriel de EF. o Exemple 14. Soit 2 le sous-ensemble de IR? défini par 9={(x,y,2)€R? |x+3y+2=0 et x—y +2: o} Est-ce que % est sous-espace vectoriel de R°? Lensemble est l'intersection de F et G, les sous-ensembles de RS définis par: F={(x,y,2) €R® |x +3y+z=0} (x, y,2) €R? [xy +22 =0} Ce sont deux plans passant par lorigine, done des sous-espaces vectoriels de R®, Ainsi 9 =F NG est un sous-espace vectoriel de R°, cest une droite vectorielle. Eseaces vEcTortets 5. Sovs-eseace vecrortet (FIN) 150 Remarque. La réunion de deux sous-espaces vectoriels de F n’est pas en général un sous-espace vectoriel de F. Prenons par exemple E = R?. Considérons les sous-espaces vectoriels F = {(x,y) |x =0} et G = {(x,y) ly =0}. Alors F UG n'est pas un sous-espace vectoriel de R, Par exemple, (0,1) + (1,0) = (1, 1) est la somme d'un Alément de F et d’un élément de G, mais n’est pas dans F UG. Mini-exercices. 1. Peuton trouver ¢€ 3 tel que les vecteurs (7B) et (4 4 <2) sent colinéaires? : 4 2, Peut-on trouver t € tel que le vecteur (<1) soit une combinaison linéaire de (3) et (3, )? 5. Sous-espace vectoriel (fin) 5.1. Somme de deux sous-espaces vectoriels Comme la réunion de deux sous-espaces vectoriels F et G n'est pas en général un sous-espace vectoriel, il est utile de connaitre les sous-espaces vectoriels qui contiennent & la fois les deux sous-espaces vectoriels F et G, et en particulier le plus petit d’entre eux (au sens de inclusion). Définition 4 (Définition de la somme de deux sous-espaces). Soient F et G deux sous-espaces vectoriels d'un K-espace vectoriel £. Lensemble de tous les éléments w+, oli u est un élément de F et v un élément de G, est appelé somme des sous-espaces vectoriels F et G. Cette somme est notée F + G. On a done F+a utv|weRyveGh Eseaces vEcTortets 5. Sovs-eseace vecrortet (FIN) 151 Proposition 4. Soient F et G deux sous-espaces vectoriels du K-espace vectoriel E. 1. F +G est un sous-espace vectoriel de E. 2. F+Gest le plus petit sous-espace vectoriel contenant & la fois F et G. Démonstration. 1. Montrons que F + G est un sous-espace vectoriel. + 0; €F, 0; €G, donc 0; = 0g + 0p EF +G. + Soient w et w’ des éléments de F + G. Comme w est dans F + G, il existe u dans F et v dans G tels u+ v. Comme w’ est dans F +4, il existe w’ dans F et v’ dans G tels que w’ =u +v', Alors (ety VD =WHW) +O 4+) EF +G, carutu EF etv+y eG. + Soit w un élément de F +G et A € K. Iexiste u dans F et v dans G tels que w Aw = Aut v) = (Au) + (Av) € F + G, car Awe F et Av EG. +. Alors 2, + Lensemble F +G contient F et contient G : en effet tout élément u de F s'écrit u=u-+ 0 avec u appartenant a F et 0 appartenant & G (puisque G est un sous-espace vectoriel), donc w appartient & F-+G, De méme pour un élément de G. + SiH est un sous-espace vectoriel contenant F et G, alors montrons que F +G CH. Cest clair : si u € F alors en particulier u € H (car F C H), de méme si v € G alors v € H. Comme H est un sous-espace vectoriel, alors u+v € H. Exemple 15. Déterminons F + G dans le cas oit F et G sont les sous-espaces vectoriels de R® suivants : o}. CoyzdeR ly of et Ga f(y,2) ER |x Un élément w de F +G s'écrit w =u + v oft u est un élément de F et v un élément de G. Comme u € F alors il existe x € R tel que u = (x,0,0), et comme v € G il existe y € R tel que v = (0, y,0). Done w=(x, y,0). Réciproquement, un tel élément w = (x, y, 0) est la somme de (x,0, 0) et de (0, y,0). Done F+G={(x,y,z) €R° | z=0}. On voit méme que, pour cet exemple, tout élément de F + G s’écrit de fagon unique comme la somme d'un élément de F et d'un élément de G. Exemple 16. Soient F et G les deux sous-espaces vectoriels de R? suivants : F={(xyz)eR'|x=0} ec G={(,y,2) eR] y= Eseaces vEcTortets 5. Sovs-eseace vecrortet (FIN) 152 Dans cet exemple, montrons que F + G =°, Par définition de F + G, tout élément de F + G est dans R°. Mais réciproquement, si w = (x, y,2) est un élément quelconque de R° : w = (x, ¥,2) = (0, ¥,2) + (x,0,0), avec (0, ¥,2) € F et (x,0,0) € G, done w appartient a F + G. Remarquons que, dans cet exemple, un élément de R° ne s'écrit pas foreément de facon unique comme la somme d'un élément de F et d'un élément de G. Par exemple (1,2,3) = (0,2,3)+(1,0,0) = (0,2,0)+(1, 0,3). 5.2. Sous-espaces vectoriels supplémentaires Définition 5 (Définition de la somme directe de deux sous-espaces). Soient F et G deux sous-espaces vectoriels de E. F et G sont en somme directe dans E si + FNG=(0¢}, + F4G On note alors F @G=E. Si F et G sont en somme directe, on dit que F et G sont des sous-espaces vectoriels supplémentaires dans E. Proposition 5. F et G sont supplémentaires dans E siet seulement si tout élément de E s la somme d’un élément de F et dun élément de G. rit d'une maniére unique comme Remarque. + Dire qu'un élément w de E s'écrit d'une maniére unique comme la somme d'un élément de F et d'un élément de G signifie que si w= u+v avecwe F, v eG et w=u' +v! avecu’ EF, v' eG alorsu=u" etvay + On dit aussi que F est un sous-espace supplémentaire de G (ou que G est un sous-espace supplémentaire de F), + Iln'y a pas unicité du supplémentaire d'un sous-espace vectoriel donné (voir un exemple ci-dessous). + Lexistence d'un supplémentaire d'un sous-espace vectoriel sera prouvée dans le cadre des espaces vectoriels de dimension finie. Démonstration. + Supposons E = F ©G et montrons que tout élément u € E se décompose de maniére unique. Soient done w=viwetu=vtw avec y,y € F etw,w € G, Onaalors y++w=v'+w’, done v—v’ = w'—w. Comme F est un sous-espace vectoriel alors vy —v’ € F, mais d'autre part G est aussi un sous-espace vectoriel done w/ —w € G. Conclusion : y—v/ = w!—w € F 1G. Mais par définition d’espaces supplémentaires FAG = {Og}, done v—v! = Og et aussi w/w = Og. On en déduit v = v’ et w = w’, ce qu'il fallait démontrer. + Supposons que tout u € E se décompose de maniére unique et montrons E = F ® G. Eseaces vEcTortets 5, Sovs-eseace vector (FIN) 153 — Montrons F 1G = {0g}. Siw € FG, il peut s'écrire des deux maniéres suivantes comme somme un élément de F et d'un élément de G usOgtu et usu Op. Par l'unicité de la décomposition, u=0,. — Montrons F-+G = £. I n'y rien a prouver, car par hypothése tout élément u se décompose en u = v-+w, avec ve F etweG. a Exemple 17. 1. Soient F = {(x,0) €R?| x ER} et G= {(0,y) eR? | y ER}. Montrons que F © G = R®, La premire facon de le voir est que Yon a clairement F NG = {(0,0)} et que, comme (x, y) = (x,0)+(0,y), alors F +G = R?. Une autre fagon de le voir est d’utiliser la proposition 5, car la décomp. x,0) + (0, y) est unique. ition (x,y) 2. Gardons F et notons G’ = {(x,x) €R? | x © R}. Montrons que l'on a aussi F @ G’ = R? : (a) Montrons F 1G‘ = {(0,0)}. Si (x,y) € F. 9G" alors d'une part (x, y) € F done y = 0, et aussi (ey) £6! done x = y. Ainsi (x,y) = (0,0). (b) Montrons F +6’ =R?. Soit w= (x,y) € R?. Cherchons v € F et w € G’ tels que u =v + w. Comme , et comme w = (xp, 9) € G alors x» = yp. Il s'agit done de trouver x; v=(x,,91) €F alors y, et x, tels que Gy) = Gr,0) + (ra, *2), Done (x, ¥) = (x; +2432). Ainsi x = x, +x, et y = xp, doll xy =x—y et xp = y. On trouve bien Gy=G-y,0)+0,y) qui prouve que tout élément de R? est somme d'un élément de F et d'un élément de 6’. 3. De facon plus générale, deux droites distinctes du plan passant par lorigine forment des sous-espaces supplémentaires. Exemple 18. Est-ce que les sous-espaces vectoriels F et G de R* définis par F={(x,y,z)e€R3|x-y-z=0} et G={(x,y,z)ER ly sont supplémentaires dans R°? Lom) 154 1. lest facile de vérifier que F 1G = {0}. f et de G, alors les coordonnées de u vérifient appartient a G), done u = (0,0, 0). R?. effet si élément u = (x, y,2) appartient a T'intersection de F x—y—2=0 (caru appartient F), et y=2=0 (caru 2. Ireste démontrer que F + Soit done u = (x,y,2) un élément quelconque de R? G tels que u =v +w. Lélément v doit étre de la forme v = (y; +21, 1,21) et élément w de la forme w= (x,0,0). On au=v-+wi et seulement si y; = y, 1 =2, Xp =x—y—z. Ona done faut déterminer des éléments v de F et w de (x, ¥2) =(¥ +2,¥2) + (xy —2,0,0) avec v =(y +2, ¥,8) dans F et w= (x—y—2,0,0) dans 6. Conclusion : F ®G = R*, Exemple 19. Dans le R-espace vectoriel ¥(R,R) des fonctions de R dans R, on considare le sous-espace vectoriel des fonctions paires et le sous-espace vectoriel des fonctions impaires .f. Montrons que 9 ®.¥ = #(R,R). 1. Montrons #9. = {0.5x,m)} Soit f € PN#, cest-A-dire que f est & la fois une fonction paire et impaire. Il s'agit de montrer que f est Ja fonction identiquement null. Soit x € R. Comme f(—x) = f(x) (car fest paire) et f(—x) =F (x) (car f est impaire), alors f (x) =—F (x), ce qui implique f (x) = 0. Ceci est vrai quel que soit x € R; done f est la fonction nulle. Ainsi # 1. = (Og(a,2) 2. Montrons # +f = F(R,R). Soit f € F(R, R). Il s'agit de montrer que f peut s'écrire comme la somme d'une fonction paire et d'une fonction impaire. Analyse. Si f = g +h, avec g € 9, hE F, alors pour tout x, d'une part, (a) f(x) = g(x) +h(x), et autre part, (b) f(-x) = g(-x) + h(x) = g() — h(x). Par somme et différence de (a) et (b), on tire que g(x) Synthese. Pour f © F(R,R), on définit deux fonctions g,h par g(x) = Alors d'une part f(x) = g(x) +(x) et d'autre part g € # (vérifier g(—x A(x) =—hGd)). Bilan: F +9 = F(R,R). soos) ho) = fO)-f-x) 2 ia et h(x) = Efe, g(x) eth eg (verifier z En conclusion, # et # sont en somme directe dans #(R,R) : ¥ © F = F(R,R). Notez que, comme le prouvent nos calculs, les g et h obtenus sont uniques. 5.3. Sous-espace engendré ‘Théoréme 4 (Théoreme de structure de Fensemble des combinaisons linéaires). Soit {vy,...,vq} un ensemble fini de vecteurs d'un K-espace vectoriel E. Alors : + Lensemble des combinaisons linéaires des vecteurs {v,,...,Vq} est unt sous-espace vectoriel de E. + Crest le plus petit sous-espace vectoriel de E (au sens de Vinclusion) contenant les vecteurs V1,.-.,%p Notation. Ce sous-espace vectoriel est appelé sous-espace engendré par v,...,¥, etest noté Veet(s,...,¥%). ‘Ona done we VEC, -5%q) <—S idexiste y,..,Ay EK telsque w= Ayyy +++ Ann Eseaces vEcTortets 5. Sovs-eseace vecTortet (FN) 155 Remarque. + Dire que Vect(vy, fie que si F est un sous-espace vectoriel de contenant aussi les vecteuts ¥j,...,¥q alors Vect(¥, F. + Plus généralement, on peut définir le sous-espace vectoriel engendré par une partie ¥ quelconque (non nécessairement finie) d'un espace vectoriel : Vect ¥ est le plus petit sous-espace vectoriel contenant ¥. vq) est le plus petit sous-espace vectoriel de F contenant les vecteurs ¥,...,%q signi- Yq) © Exemple 20. 1. £ étant un K-espace vectoriel, et u un élément quelconque de £, ensemble Vect(u) = (Au | € kK} est le sous-espace vectoriel de £ engendré par w, Il est souvent noté Ku. Si u n'est pas le vecteur nul, on parle d'une droite vectorielle, K=Vect(u) Vect(u, v) 2. Siuetv sont deux vecteurs de F, alors Vect(u, v) = {Au+uy | A,u © K}. Siu et v ne sont pas colingaires, alors Vect(u, v) est un plan vectoriel, 3. Soient w= (1) et v= (2) deux vecteurs de R®, Déterminons ¥ = Vect(u,y). (Ppevectr)

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