You are on page 1of 225
méthode illustrée de création architecturale une nouvelle maniére analyser, de concevoir, de pratiquer, d’enseigner l’architecture. Abondamment nourrie d’exemples construits ou imaginés, cette méthode se présente sous la forme d’un répertoire of les mots clés Eclairent les divers aspects du processus d’analyse et d’élaboration du cadre biti. Le point de vue “‘systémique” donne a l’exposé son unité, dans un champ disciplinaire que ne peuvent désigner le seul terme d’architec- tureouceluid’ urbanisme, ou encored’art urbain. Lacréation etutili- sation du terme “urbatecture” témoignent de la nécessité d’une continuité dans la création et dans la réalité morphologique du cadre construit. Llouvrage ne s'adresse pas aux seuls professionnels, étudiants, ensel- gnants ou chercheurs. Au lecteur non spécialiste, il propose une démystification de architecture, méme dans ses aspects dits “‘techni- ques”. Il démontre aussi que larchitecture est un terrain si riche qu’elle peut étre abordée de fagons aussi diverses que la politique ou laphilosophie. Les auteurs, Claire Duplay et Michel Duplay, sont constructeurs, enseignants et chercheurs. Praticiens d'une architecture expérimentale trés diversifiée, ensel- gnants 4 l’Ecole d’architecture UPA( de Paris, ils ont publié de nom- breux articles méthodologiques qui ont fait d’eux les théoriciens de architecture structuraliste. Cette deuxitme édition comporte de nombreux compléments et des améliorations destinées & rendre plus explicite la trame qui sous-tend la succession des themes. ISBN 2-281-15090.9 méthode illustrée de création architecturale Claire et Michel Duplay Claire et Michel Duplay methode illustrée de création architecturale deuxiéme édition refondue ISBN 2-281-15090.9, 2° edition ISBN 2-281-16062-3, 1» éition ISSN 0224-7402 © CEP Edition (Editions du Moniteur), Paris, 1885 ‘Au ees atin 40 ge ao 11 mars 1957 sou rortonttion ou earodueton te lation en gue consttusrel une corirelacon sanctonnée pat ls eticles 425 & 429 du Code = A Addition ‘Analyse morphologique ‘Appropriation ‘Architecture Architecturologia ‘Artisan, artiste ‘Arturbain Autoconstruction Autostabiité Banaue t Caractere Canale Charte d'Athenes Ging Climat Combinatoire ‘Comparaisons Compétence Complexité Composition Consommation Construction Couleur Goat Gouvrement Cebatiité D Dare Detail Dimensionnement Dispositit E Echelle Eclectisme Elément Emprise Epaisseur Espaces Esthétique 121 124 125 134 135 147 156 Index Evolutwt Experimentation Facade F Facade uibaine Foure uae fges Foneton Fonetonnaisme Géométrie Ls) Habitants Habitat t Industialsation Intégration Imtermédiaire L Langage Lingaire Livres (¢’architecture) Mailage Matériau Matire Methode Miiew Mobile Mode Module Modutorne Morphologie Mutipicité Mystitication Nombre (grand) ° 0b) ‘Omementation ut Parcelle 159 161 167 176 173 181 182 190 192 203 208 220 229 236 241 248 247 247 257 262 264 266 273 278 278 279 283 28 208 280 293 295 296 299 Pari Pavillonnaire Pedagogie Places Postique Polwalence Programmation urbaine Progres Prolfération| Proportions: Quotidienne (archecture) Recherche eégle du jeu Repetitivte Représentation Reseaux Rue Ruptures Signes Structure Style Style moderne Superposition Symétrie Systeme architectural Systeme urbain Temps Tissu urbain Toponymie Trame Transparence Travail Typologie unite Urbanisme Ville Vocabuiaie Q R - 305 306 307 311 317 317 318 322 323 324 325 329 332 340 341 345 38a 358 362 362 371 373 375 376 377 388 393, 395 399 400 407 409 413, 417 419 419 428 De meme qu'un ensemble = une ville — peut &tre congu par composition ou pat combi raison dans un sysiéme, une théorie peut éte présontée linéairement ou par ses #iéments et leurs relations, énoncés dans ln ordre arbitraite. A un exposé linéaire, nous avons preféré Vrordre alphaberique d'un reper tore qui rintroduit pas de hié rarchie ni d’erdre de succession dans le ternps. C'est une conven tion externe, sans aucune inci dence sur le contenu, qui per met de foulleter ou de lite vraiment, Comme I'écrivait Viollet-le-Duc, justifiant son choix de la forme du dictionnaire, & la place d'un trate ou d'une histoire, xcette forme ...] nous oblige, pour ainsi line, 9 las diseaquer sApare ments. li s'agissait de monu- ‘ments ; il s'agira pour nous de mots ‘clés, de phases de méthode, dobjectifs, de carac. tires morphologiques, de com- paralsons ou de critiques. Mais la lecture d'un mot, méme important, ne peut se sulfre & clle-méme. En fat, les mots, qui servent de repdres, sont de sim: plos tétes de chapitre, ot soule Une lecture compléte peut per- mettre une totale compréher: sion. La liste des termes taités ‘est bien éoignée de ce que serait une liste exhaustive des mots ‘wlatits a architecture, Le choix Avant-propos es termes significattsrefote un engagement, de méme que le contenu trés partel de certains mots, dont ne sont traités que les ‘aspects qui nous intéressent. expression de ce livre sera la plus simple possible, au risque de paraitre simpliste, comparée 2 celle de la moyenne des lives de recherche architecturale Crest, enetfet, une entreprise de démystification, dans un domaine qui se préte trop bien au verbiage creux. Les mots n'y sont pas définis, mais. situés dans l'expiication d'un proces- sus d’élaboration du cadre bail Concrétsation d'une vision du monde. Didactique, mais partial ce nvest pas seulement un livre pour spécialistes. I! postule, en effet, que architecture et'urba- risme, mdme dans lours aspucts its tlechniquess, intéressent tout lo monde, et peuvent etre rengagess au méme tite que la politique et la philosophie. I est possible que les techniciens soent frustrés, voire indignés paar tant d'elipges, de désinvol- tute dans Ia citation architectu: rale, de parti pris dans Iinterpeé tation d'un trait de tel batiment Mais s‘agissant d'ilustrer_une ‘méthode, il est souvent bon de s'appuyer sur le disparate appa- rent pour mieux souligner le prin- cipe semblable et de puiser dans des registres tres divers. pour mettre en évidence ce que tol concept & de généralisable, Le repertoire est done & lie sans se comporter en spécialiste, comme ila été écrit L'architec: ture est, en effet, un des derniars domaines ot une interprétation ft une action globale (ou du moins une volonté d'action glo- bale) sont possibles, Relais de la géoméitrie grecque, de la théolo- ie moyendgeuse, 'aménage- ‘ment de l'espace, 8 toutes les chelles, correspond & la préé rminence contemporaine de la pratique dans les formes que prennent les relations de homme avec I'univers, En fait, ni architecture, ni Vurbanisme, ni art urbain ne peuvent bien désigner la disci- pine dont nous traitons ; c'est ppourques nous utlions le terme d'urbatecture, Ce néologisme, méme sans étymologie cohé- ronte, état indispensable. Art de cconcevoir et utiliser des syst- mes urbains, euxmémes combi- ant des éléments architectu- raux, U'urbstecture provient du fegroupement de l'aspact mor: phologque de lurbanisme, y ‘compris le traitement des sites, ft de la dimension urbaine de Varchitecture, Par définition, Cotte discipline supprime la cup” ture entre architecture et urba- risme. Ele postule d’aileurs que architecture est urbsine, quelle ‘que soit ia densité de cette ville, 10 Avant-propes Cola signtie que l'on concoit un riley, cadre de la quotidiennets et -non une collection d'objets architecturaux juxtaposés. Essentiellement morphologique, urbatecture n'est cependant pas formelle, S'attachant aux systémes, elle en étudie aussi bien les rdgles du jeu dynami- ues que les figures statiques, Liidée de systeme, 8 tous les riveaux, est au copur des proces: sus analytiques ou créateurs pré: sentés, issus euxinémes d'un systéme de pensée. La création fest une systématique et l'archi tecture un langage combina- toi. On pourra donc qualifier cette urbatecture de systémiqua. La théorie architecturale est nnécessaie. On observe, d'une fpart, une qualité moyenne de architecture et de I'urbanisma, ards inférioure & Vidée que l'on peut se faire d'une moyenne, d'autre part, 12 publication de travaux de recherche, jongleries intellectuelles qui s‘auto: fentretiennent et se développent an miliey confine. Et on regrette, alors, de ne pas trouver 8 line, a apprécier et & contester des théories générales de 'archi- tecture, partiaies et engagées, polémiques et pédagogiques, ‘vee leurs illustrations, comme fen écrivait par exemple... II faut donc les éerite ot cola a 6x6 notre ambition; présenter_ une ‘manire d'analyser, de conce voir, d'exarcer, d'enseigner Varchitecture, d@ théorisor sa pratique, de pratiquer sa théore. Les structures du secteur de la construction (effectivement décourageantes, mais manquer d'eau n’empiche pas d'avor soif) servent de prétexte 2 deux attitudes de fuite se cantonner dans I'explice- tion de certains phénomenes, la description dos modeles cultu- fel, le démontage des idéolo ies, par crainte d'affirmer un engagement théorique — se réfugier dans lesthé. tisme ; de ce point do we, aucune critique n’est recevable, la libeté de l'artste dot tre complete. Le critique passe alors pour un censeur de la créativté, ‘méme si les habitants sont gra- vernont affectés par l'exercice ue le créareur fait de sa bert. Mais, pendant ce temps, on Consult, ot les bureaux d'étu- des ou les entreprises ne s‘embarrassent pas de ces dél- ccatesses de pensée. C'est pour quoi ce répertoire prétendra feussi avoir un egpect utiitaire Pour Mindiquer, nous avions envisage quelques titres, tels {que ePetit manuel de larchitec- ture structuralster, «Pett néces- saire d'architectures, «Botte outils architecturauxe, expri ment, out l'utitarisme, une forme diactivisme, un peu boy- scout, en face du confort de observateur critique Un tel but opérationnel implique la prise en compte de facteurs tres divers et des synthoses par: fois si balancées qu’elles peu- vent en paralire pales, par rap- ort & des écoles plus brutales qui rencontient une adhésion directe auprés de supporters passionnés, mals qui négligent sciemment’ des données tres importantes. Ainsi, Ia primauté de I'esthétiaue, sans consiaéra- ton du bien-étre des habitants, ‘vous apporte la gloiication par les revues architecture : la pi ‘mauté de I'écologi, sans cons deration de la ville (car la diffe tence urbaine n'est pas grande fentre une vila Phénix et la mat ‘son Solaire type), vous fit béne- ficior de la consécration par la presse marginale ; la primauté du fonctionnalisme ‘solation- iste, sans considération de Frinégration évidernmment nces- saire, vous situe d’embiée dans le cours du processus décision- nel; de méme que la primauté de l'économie, sans considéra- tion de a qualité. Tandis que cos choix simples ont des partisans, fet pas toujours des adversairos represents, les syntheses équil brées, qui sont propres au métier Garchitecte, n’emportent pas ladhésions vives. Par aillous, les développerents méthodologiques de ce réper tore trouvent leurs assises dans lune interpretation plus générale des cxuvres de culture, de chil sation, ou des rapports de pou: voir. Cette unité de pensée quasi fobsessionnalle conduit 8 des croisements ou a des rencontres avec d'autres courants d'idées on spécifiquement architect: raux. C'est que les choix, en ‘architecture et en urbanisme, sont liés & des chox dans diaurres domainas. En élargis- sant le champ des sujets évo- {ués, on s'éloigne de la xboite 8 utifss et on rencontre une dif ‘cult majeure risquer dene pas etre original, car dans le domaine de lobservation des phéromeénes sociaux, ls consom- mation d'idées est grande. Si Fron youlait é1re original, il fav: ‘rait déborder tous ceux qui sont detaches de toute contrainte de réalisme, alors que l'objectit est do fonder sur une théorie une action réelle. Or cette activité a, sur la vie dos habitants, dos consequences majeures. L'archi- tecte ou lurbaniste, par des decisions cites stechniquess, ‘agit sur la sueur ou le bonheur des habitants, ce qui forme un butoir efficace aux. élucubra- Complexe de par ses objects et Avant-propos 11 vaste dans son champ d'applica tion, la méthode que nous pro- posons prend la forme d'un réseau de continutés croisées (de la recherche a ’exercice pro- fessionnel, du détal architectural au fragment de tissu utbain, de architecture traditionnelle & Varchitecture contemporaine...) le vocabulaire sert souvent de conducteur. Commencons par Addition» Addition LVaddition est un des modes de composition : celui qui permet de conciler le grand nombre ‘vee la démocratio légaité! et révolutivité (possiblité de substi- tution). Un outl qui peut se composer sur le mode additionnel pout aussi etre utilisé sur le mode hié- rarchisé, Avor Ia composition ‘dditionnelle comme objectif ‘conduit a donner &I'élément des propriétés qu'il conserve lorsqu’il est eaddiionnés, mais qu'on Avaurait pas songé 3 lui donner s'il était fragment d'un tout Dans les ats plastiques, en part culier en peinture, les recherches ‘ans cette direction datent d'un siecle. Mais en additionnant on put faire un objet : Vasarely, en Utiisant des éléments petits, Cconstitue un objet canta Plus proche de nous est Iart la mosaique qui, & partir o'elé ‘ments semblables de mate, de dimensions, différenciés seule- ment parla couleur (qui n’influe pas sur le mode de combi raison), abtient une ceuvre sign fiante, par addition organisée. SSI on considére que I'unité de programme de l'nabitat urbain est le logement pour une famille, ppourguol Ie réunion, dans une unite de bat, de ces logements, devraitelle prendre la forme d'une fusion ob chaque unité stain paaniamarenite 7 Comme si dans une mosaique, sous prétexte que la mer, vue au loin, présente une grande sur- face de bleu, on remplacait les 2 000 petits carreaux par une ‘grande plaque. utilisation des fléments permet une beaucoup plus grande subtlité dons ‘tall, des vibrations que ne peut créer’ un matériau unificateur Bien sir, 'analogie entre le car- eau de céramique et le loge: ‘ment s'arréte I ‘On pourrait rapprocher le mode addiionnel de la dominante analytique se notre civilisation (par rapport a dautes, plus synthétiques, totalisantes, révé- Ios} ou bien du mode de travail de ordinateur important est que I'ensemble- reésultat, que l'on obtiendra_ par addition des unités, ne soit pas pris dans sa globalté comme point de départ. Il ne peut étre point de départ que pour Féchelle supérieure eee... ainsi ramené a son juste niveau, Cependant addition et composi- tion ne sont pas incompatibles, & condition que les ensembles composts se comportent en élé ments du systime du niveau ‘supérieur [voir les mots »Compo- sition» et «Systémes) Le mode d'association addition- nel a des tépercussions dans tous les domaines : autostabilté plutdt que hyperstaticité, systéme plutét que composition, émocratie plutdt que hiérar= chie, parcelle plut6t que plan de Addition ne signfie pas absence organisation, mais autre forme dorganisation, plus ouverte aux ‘adaptations, plus soupl, traitant des éléments finis en une combi raison rion ferméo. Cola se tra ‘lit par un bat formé dséments composants sur un parcel, dans un tissu urbain mails Construction additionnelle Le mode additionnel a des lois O'harmonie différentes des ‘gles de composition classique, ‘dont je:gherng::c)"applicaton eat: Elle n'est pas monolthiaue, mais faite 4'éléments composants. Le principe de construction prété: Tentiel est Vautostabilité, assu- fant la possibiité denlever et d'ajouter des éléments sans per turber ensemble (et intégrant tts simplement ies joints de dia tation. Quant au codt de la ‘quand on connalt le cod de cha- (ue élément additionnel Architecture additionnelle Le modile de la petite maison tnifamiliale, sous la pression de Frurbanisation rapide nécessitant lune concentration de Ihabitat, 3 donne — Lihabitation & loyer modéré HLM, type ereconstruction considérée comme emauvaise architectures ; + fan - — Lunité de grandeur conform, considerée ‘comme bonne architecturen alors que la réponse & la densif cation de I"habitat doit se faire par un prdcessus d’addition, ‘gone rupture d'échelle. Unités de bati additionnelles Elles sont caractérisées par la possibilits d'appropriation, d'évolutivité, par la. souplesse dans la réalisation ; elles s'asso- eiant sur un parcalaire ov cha: cune est & la fois autonome et Contigué, cola 8 la place de grands batiments. unitaires barre, tour ou tasi. Cette forme d’association bilte le pignon latéral quo détes- tait architecture moderne. Si Fron souhaite que toutes les uni tes de Dati n’aient pas Ia méme hauteur, Ia_méme coupe, & Frinterieur de ta réqle du jeu, des morceaux de pignons apparsl tront nécessairernent. Les rapprochements sont slés tores comme lest I'esthétique {es rues, avec le rencuveliement des unités de Dati selon la mode {du moment, Dans certains cas, notamment dans composition est nécessaire, mais ele testa soumise au systéme de niveau supérieur les limites des coins sont des rmitoyens, D | f sO, © WAS Hoh ca Hots urbains additionnels addition se fait sur un mailage, fet pas sur un systime radio- concentrique. Le mailage assure la possibiite de réatser le ville par étapes, chaque étape étant qulbrée en soi,.et permet des rostructurations plus facile, 7 =] sau) ton. Fa) Sab) | free Ba De ea Me Eo Ei ae be, ¥ oie Analyse morphologique Exercice méthodologique visant 2 determiner le structure d'un btiment, d'un ensemble de bétiments, ou d’un tissu urbain. Linterat de cet exercice réside dans la correspondance entre les phases de l'analyse ot celles de a conception d'un langage. Une analyse peut étre aussi gio- bale ou interdiscipinaire : com- porter des éclairages par toutes les branches des sciences socia: les (économie, sociologie, psychologie). C'est alors, pourle moindre bétiment, une masse Enorme.d'informations hétéro genes, caractéristiques de la ‘monographie, mais dont Ia val dite explicative se limite au cas particulier. Cos informations peuvent ultérieurement étve les ‘sources de tavaux d'historions ‘ou de géographes, tradtionnelle ‘ment utlisateurs de documents de seconde main. Sion souhalte que l'apport de analyse d'un cadre bati soit direct, il faut que son domaine soit spécitiquement architectural (morphologique) de sorte que le langage expicité par lanalyse, avec ses éléments et sa syntaxe, soit analogue & un out élaboré ‘par un concepteur. L'apport de analyse morphologique peut se résumer on trois points 1. Elargissement du vocabulaire ct développement quantitatit de Vinformation ; 2. Nourriture de imagination, favorisant son exercice ulté- 3. Exercice méthodologique appliqué & V'enalyse, en vue de ‘en utlisation ultérieure dans la conception architecturale. 1 Elargissement du vocabulaire et développement quantitatit de Visformation Letude tres approfendie d'un ‘exemple ne parait pas, au pre- mier abord, propre & répondre & tun but equantitatifs. Cependant, les tissus les plus rustiques, ou les plus fades en spparence, se révelent d'une complexité interne extraordinaire, do corto 4qu’a la limite chacun renferme fen lu-méme la combinatoire que Von peut dégager de tous les tis- sus étudi6s, Les informations acquises por: tent sur toutes les phases qui seront ensuite celles de la ‘conception d'un outil architect ral et urbain, par exemple —dimensionnements de base, mesure do la variation dans a reépatiiit ; — division géométrique de espace, propristés des angles, effets des déformations ; — techniques de construction, & le fols dans leur principe et dans leurs détails, avec leurs implica- tions urbaines directes ; — modaltés de groupement des Unites urbaines, de desserte des Unites de bati; = mailages urbains, citféren- ciation des spaces en croux, lingaires ou ponctuels Les échelles relatives des pleins et des vides, de méme que tou: tes les autres grandeurs contr Duant aux qualités »d’échellon auront été mesurées avec préc- sion et intéioris6es comme une donnée pour la conception, La richesse des informations ccontenues dans un tissu urbain méthodiquement analyse rendre plus ambitiouses les propositions architecturales ultérieures, per- metira d’éviter le simpiisme, ‘quelle qu’en soit la tendance. 2 Nourritive da imagination, favorisant son exercice uhé- riour La multiplicité des réponses don: inges 3 un méme probleme appa- ‘elt, au premier regard, comme un échantilonnage incohérent. La premiére quéte sur le terrain ‘se traduit souvent par une colle: tion de photographies émervell les de tout ce qui est remarqua- ble et particulier. Ensuite, 'obl- ‘gation de dessiner améne néces: ‘sairement a 'établissement de la typologie. C’est quand la typolo: io ost constitube que 'on distin= ‘gue les variations autour de cha- ‘ave type, ainsi que les variables ormettant de concevoir, avec dautres données et d'autres objectifs, une typologie analo- que. Vimagination se nourrit de la gystématique et y wouve les assises nécessaires 8 son expression. Analyse morphologique 19 3. Exercice_méthodologique appliqué & analyse, en vue de son utilisation ultérieure dans la conception architecturale exercice est de type structurs- liste : décomposition, énoncé des éléments et de la structure de leurs relations, c'est-d-dire des lois qui régissent lours com- binaisons. C'est une fagon de décrire une couvre, ici I'auvre collective des habitants de la ville. Elle décrit sans vreiment expliquer > sans rechercher si Vrusage de tel matériau résultat do Ia proximité de tall caritre, sans fouller dans les archives de la vile pour en détaller histoire, sans mettre en évidence les fac- tours économiques, sociaux, culturels qui déterminent le bat Nous n’étudions pas le spour quot 7, mais le «comment 7» Le caractére limit6 de exorcice permet diatteindre un bon niveau de détall et de précision morphologique. II faut, en effet, que lanalyse soit trés fine et Ia méthode bien assimilée pour qu'ensuite la méme méthode puisse tre appliquée 8 Ia conception d'un tissu, c'est dire & sa recomposition, avec, des éléments en nombre limits qui, dans ce cas, auront 616 inventés et non pas dégagés par décomposition, architecture traditionnelle —combinatoire — est, para Goxalement, le support d'un exercice préparant & |'élabors- ‘ion de_systimes constructifs industriaisables analyse met en évidence Ie logique d’élaboration d'un tissu urbain, en partant du. syst8me constructi# de I'unité de bat jusqu’au mode de structuration Urbaine (lots, maillage) et & la délimitation globale de Ia ville, paar une succession de décisions ‘utonomes, sur une organisation spatiale — support que ces déci sions contribuent & la fois 8 ‘conserver et 2 faire évoluer. La coherence des decisions autonomes est assurée par — Vrexistence d'un registre tech- nique wrés limité, variant peu dans le temps —un consensus sur I'architec- tue, a Mintérieur de la classe bbourgeoise urbaine. Ce consen- sus se différencie du modele culturel par le fait qu’ll n’est pas intériorisé comme valeur indivi duelle; en I'absence d'un mar- che ouvert de consommation du logement. Par ailleurs, "étude des constan- tes constructives et de la diver sité de leurs assemblages pré- pare & la conception® de sys ames industialisables contem- pporains analogues — systémes d'éléments composants combi rrables — qui sont les outils nécessaires @ l'élaboration de véritables tissus urbains, En effet, I'industiaisation du cadre Dati doit dire wbs diférente de celle des objets de consomma- tion (8 laquelle la comparait Mar- cel Lods). L’habitat n’est pas tune machine. ‘MM. M. Fils (un ami de Le Corbu- sier] est un Américain auquel ses revenus eussent permis de meu- bler le plus somptueux hétel de la rue de Varenne ou de 'avenue du Bois. Mais il a acquis, au bord e la Seine, une vile maison ‘aux fagades de plate lisse, per ces bien réguliérement de fené- tees uniformes ; de ces maisons sans age dont Paris est sriche et qui nous offrent un modéle accompli du gite “‘standard”” tout au moins le standard de époque prémachiniste.» Passéisme ? Les tissus apportant des ensei- ‘gnements suffisants pour mériter lune analyse qui ne soit pas une étude critique sont toujours ‘anciens» (nous les appelons traditionnelss), d'od U'accusa- tion de passéisme. Par exemple, do la part de Marcel Lods (Lette au directeur du «Carré bleu, du 13 octobre 1975, aprés. la publication, dans le n® 2-78, des travaux de morphologic urbaine, effectués par les étu- diants de l'unité pédagogique architecture n° 11: Nous ne trouvons pas dans le passé dexemple utiisable. Le _pro- bléme est neuf, les mayens sont neufs, il s‘agit de découvrir des solutions neuves, Rechercher celles-ci dans lo passé me sem- ble tenir d'un raisonnement ana- logue & celui que ferait un cons- tructeur d'automobiles qui, ayant a préparer les Vingt-Quatre Heures du Mans, irait passer son temps au musée de la Voiture & Chantilly.» De méme, Le Corbusier écrivait (dans «Les Plans do Paris») sRefusons d'accorder le moindre regard & ce qui est...) Lorsque Sodome brilait, la femme de Loth regarde derriére elle : pétr- fige, elle fut changée on statue de sel» Nous pensons, au contraire, {qu'il faut établr existence d'un domaine autonome d'acauisition de connaissances, de théorie, de conception : la’ morphologie architecturale et urbaine. I faut ‘acquérir une culture, et ce ne sont pas les ensembles batis ‘contemporains qui fourniront un ‘champ dobservation fécond, Les tissus homogénes tradition els présentent des types d'espaces, des rythmes, etc. dont on peut tirer des lois vala- bles & notre époque, car, si les techniques ont évolué, homme ‘8 peu changé dans ses dimen: sions et ses besoins relationnels * Grille d’analyse d'un échantillon de tissu urbain Depuis 1974, dans le cadre de notre séminaire de morphologie Uurbaine & I'unté pédagogique (UP) n° 1, 20 villes ont été analysées chaque année suivant cotte grille, ob important n'est pas seulement le contenu des différents chapitres, mais ordre de succession des phases, reproduisant ordre juste oe conception d'un systéme urbain. 1. Eléments composants cons- ‘ruits « Systéme constructif 1. Systeme porteur 1.1. Solutions constructives 1.2, Dimensions 1 cist ut ca} uw 11.13, Matériaux. 2. Systéme de couverture 1.1.2.1, Tertasses ou pentes, nombre de pentes 1.2.2. Types de pentes 1.2.3. Matériaux 1.2.4. Contraintes de raccor- dement ipentes et maté riaux! 1.3, Systéme de remplissages 1.3.1. Localisation par rap- port au sytéme porteur 1.3.2. Matériaux 1.3.3. Percements 1.1.4, Systime des ouvertures 1.1.4.1. Dimensionnements 1.1.4.2. Types de disposition 1.1.4.3. Matériaux Document final partie : Typolo- ie des systémes construct 1.2. Unités de bati 1.2.1.1, Organisation interne Organisation en plan Desserte des niveaux Relations entre les cifféren- tes fonctions 1.2.1.2. Dimensionnements Emprise Niveaux Document final partie: Typolo- gie des unités de bat Synthase partielle 1.1. et 1.2. : Relations entre systémes: constructs et unites de bat 1.2.2, Propriétés associatives es unités de bat 1.2.2.1, Modes. d’association ‘entre eux des types d'unités de bat Repertoire des cas possibies Repertoire dos cas observes Fréquence 1.2.2.2. Conséquences des ‘associations primaires finter- nes & la parcelle) sur las associations secondaires lexternes & la parcallel Document final partie! : Récepi- tulation des associations duni 1s de bat 1.3, Parcellaire et utilisation du parcellaire 1.3.1. Caractéristiques des par- colies 1.3.1.1. Forme 1.3.1.2 Dimensionnements 1.3.13. Relations au réseau 1.3.2. Mode de regroupernent des parcelles Synthdse partielle 1.3.1. ot Analyse morphologique 21 1.3.2. : Relations entre typolo. ie des parcalles at typologie des ots, : Document final partie: Typolo: ie parcellaire Synthése partielle 1.2. ot 1.3. Relations entre associa tions des unités de béti entre lies et parcellare. Typologie 9s utlsations du parcelare. 1.4. lots issus des associa tions de parcolles Document final partiel: Typolo- gie des tors. 1.8, Contacts avec le réseau de liaison 1.8.1. Degré (direc, indirect ou ull 1.8.2. Eléments_supplémentai- es spécislement destings & assurer le contact. 1.8.3 Rythmes sur le réseau de liaison 1.8.3.1. Lisibles en facade 1.8.3.2. Lisbles en couverture 1.5.4. Composition des facades 1.8.4.1. Systtme construct de la facade (voir 1.1.3. et 114) 1.8.4.2. Eléments composants de la facade #1.5.4.3. RBgles de combinai- 1.8.4.4, Limites en coupe volume, terrasses en retvait, porte-é-taux, loggias, verié 1.8.4.8, Mesure de I'homoge- néité et de heterogensite des facades dans un Tot Document final partiel : Typolo- ie des facades 22 Analyse morphologique 1.8. Eléments d’ornementation vurbaine 1.6.1. Repertoire : porches, niches (statues), fenétres décorées, balcons, véran- das, lucarnes, enseignes, volets, éclairage, mobiier Urbain, escaliers 1.6.2. Fonctions constructives, Indicative, esthétiques Document final pariel: Typolo- gie de Vornementation ursaine 2. Eléments composants de liaison 2.1. Eléments linéaires = te systéme des voies 2.1.1, Réseau de desserte de Frelément de base du tissu urbain (la rue qui dassert la pareelle} 2.1.1.1. Données géométri- ‘ques : plans, coupes trans- versales, coupes longitudi- 2.1.1.2. Limites de Ia inéarité 2.1.1.2.1. Coupures : pont, carrefour, places 2.1.1.2.2. Variations brutales angle dimensionnement, rupture de pente, tournant 2.1.1.3, Affectation et taite ment du sol 2.1.1.3.1. Alfectation : chaus- 860, trottoirs, caniveaux, perrons. 2.1.1.3.2. Traitement : maté- Fiaux, utilisation des maté- fiaux, adaptation & des cas particuliers pente, escaliers, ‘marches, rampes), contras tes avec le bat 2.1.1.4. Limites verticales 2.1.1.4.1, Microvolumétrie des facades : redents, encorbel- lement (oir 1.8.4.4.) 2.1.1.4.2. Interpénétration pleinivide : arcades, gale- ries, passorellos 2.1.1.4.3. Autres limites : par, arbres, eau, vide 2.1.1.5. Limites en plafond interpénétration ciel/b&ti dentelles, cheminées, avan- cée des toits| 2.1.2. Autres niveaux du réseau (éventuellement) ‘Synthése partiollo 2.1.1. ot 2.1.2: Relations entre les niveaux du réseau = mailage (configuration et dimensionne- ment) Document final partiel: Typoio- gle des voies. 2.2. Eléments ponctuels 2.2.1. Imersection des voies 2.2.1.1, Etude statistique des types de croisements : qua tte branches, trois branches, décalage 2.2.1.2, Relations entre types de croisements et éléments constructifs 2.2.1.3. Traitement des coins 2.2.2. Les places 2.2.2.1. Configuration : forme ragulitre, ierégulitre, axe, centrée, aléatoire 2.2.2.2. Dimensionnement classement par paliers dimensionnels 2.2.2.3. Délimitation par le ati: tissu ou éléments exceptionnals 2.2.2.4. Affectation et taite- ‘ment du sol 2.2.2.5. Positionnement des places dans le maillage 2.2.2.6 Réseau en grappe des places : higrarchie at relations Document final partie: Typolo- gie des éléments ponotuels Synthase partielle 1.5. et 2.2. : Relations entre fagades et léments ponctvels. 3. Elements exceptionnels (équipements - monuments) 3.1. Rapport de Y'outil cons- tuctif de base avec out Constructif de élément excep- tionnel 3.2. Dimensionnement et configuration : rapports diéchelle 3.3. Degré d'intégration dans le tissu 3.4. Modalités d'insertion dans le mailage analyse porte sur des échantil ons de tissu urbain. || s'agt 'un échantilon au sens banal ‘petite quantité d'un matériau servant & en faire apprécier la valeurs et non au sens statist ue, car cet objet d'analyse n'a as 8 Gre construit ; il peut étre implement prélevé dans le tissu d'une ville, on le choisissant pour sa neutralité, I faut en effet {xiter qu'il présente des caracté- ristiques de centralité trop accentuées, avec une modifica- tion des fonctions d'origine et tune dislocation des relations ‘entre les fonctions et les formes. @ La confrontation danalyses por tant sur dos tissus différents, mais ayant les mémes caract ristiques et le méma mode de generation permet ¢'établir des typologies de vocabulaire archi tectural et urbain, dont Iintérét théorique est énorme = détermination de crtéres per: tinents de cistinction du serbia. ble et du ifférent, dans. le domaine morphologique, en 4 iat les classement sur critd- res tistoriques ou géographi- ques. Cette focalisation permet d'élucider ot oiluster la specif cité du morphologique — recherche des sources fonc- tionnelles. des dittérenciations morphologiques, avec leur extension ot leurs limites, afin de préciser les conditions de trans- Position d’un vocabulaire. faut, en effet, savoir dans quelle mosure des variations fonction: relies mécanisation, évolution des modes de vie! influent sur le vocabulsire architectural et urban ; — recherche des ensembles de modalités complémentaires, Les caractéristiques des élé- ments ne sont pas indépendan: tes, toutes les combinaisons ne sont pas viables. La contrainte d’unité le plus glo- balemant contraignante est celle du style qui affecte toute orne- mentation d'une facade, Ce style peut re illustré par son applica tion sur chacun des éléments de cette facade. 26 Appropriation Appropriation Phénomene conscient ou in- cconscient de correspondance, tessentie ou réelie, entre un milieu construt ot les besoins ou les sounaits de ses habitants Uacception la plus saugrenue figure dans «L'Art décoratit d'aujourd’huiv de Le Corbusier ‘Tous, nous nous posons le pro- blame’ de notre cadre extériur our nos aises, notre bien-étre, pour enchantement de nos Ccopurs, pour notre plaisir, pour, ‘aussi, la satstaction d'un sent ment de décence : nous vou- drions étre appropriés.» Le mot est utlisé sur le mode Passif pour signifier adaptation, Faccommadement dans un cl: mat de conformisme, Nous don: rnons au contraire & ce mot plutét un sens actif: il s'agit de s‘approprier un milieu, de se le rendre propre par la maniére de Vhabiter Diaprés Habraken, |'écheo de habitat contemporain vient de 6 que Varchitacte, comme technicien de espace, s'est cappropriéy ou a 66 chargé d'une téche que les habitants euxrmdmes pourraient légitime- mont revendiquer. L’habitant doit pouvoir échapper a une situation de consommateur pas- Sif de surface de plancher Le phénoméne ne concere pas seulement le logement, mais ‘aussi, d'une maniére plus large, "habitat (voir ce moth, equivalent humain du terrtoie animal, qui a peut cependant are fractionné On peut distinguer trois types fen plusieurs terrains, dispersés d'sppropriation : juridique, senti- ]*] [e]=] [e/a réponses libres, & T'initative de nthegenena seuntien| atttune tite j tables}, soit sous forme intermi chacun. tonte (cloisons mobiles) 32 Appropriation Rolations entre appropriation créatrice et support d'une architecture pulssante. Une base srchitecturale forte facilte |'aperopriation créatrice plus aistment qu'une base noutre. LE Noe aa Récapitulation des moyens Comma ‘season sors cho logement (gare ge Imgreion de db Modes rates ——_ ce agent aur ase) * damn voralos hr espace, shit (On peut, & la fois, étre optimiste quant au role créateur possible des habitants & lintérieur du logement, qui se fonde sur 'indi- Vidualisme, l'appropriation créa- trice se compiétant d'une appro- priation juridique, et moins opt- miste quant 2 la créativité Urbaine des contemporains, qui serait fondée sur un désir appropriation collective de la ville, forme de civisme rarement ‘observée quand il s'agit non pas d'une action défensive, mais dune initiative créatrice ‘collec tive Appropriation des lieux de travail Lleppropriation devrait pouvoir sfexorcer non seulement sur les lieux d'habitation, mais aussi sur las lieux de travail ou de loisirs la correspondance entre lieu ou milieu, et besoins ou désirs est toujours souhaitable. ‘un point da vue morphologi ue, comme pour le logement, et contrairement aux idées recues, appropriation nécessite le support d'une structure forte Appropriation 33 ‘0u incite & la créativté pour les @léments _complémentaires ot ‘donne ‘impression d'un appui de départ. En effet, la polyvalence néces- saire au fonctionnement et 3 Vévolutivité des eux de travail peut conduie, si elle est trop systématique, & une déshumani- sation de ces espaces (voir «Tra: vail. Le projet pour le centre dartisa- nat et de petite industrie du Vau- ‘reuil propose — des tabourets 8 plusieurs cor- beaux & des hautours différen: tes, destings & recevoir la cou- verture ou des planchers inter médiaires. Les tabourets peu: vent @tre espacés de 6m 8 13,20m (de 1,20m en 1,20 mi. Les planchers intermé- diaires, soutenus par des poutres appuyées sur le premier cor bboau, peuvent ére réalisés au ‘cours de la construction ou plus tard: ate ® — un catalogue de remplssages différents selon la fonction exacte du local et son emplace- ment (stockage, commerce, bureaux, petite Industrie ou act- vité artisanale). Les utiisateurs des locaux pourront choisir les facades dans le catalogue ou les realise Imes aveo certai- operat ile Ia ville nouvelle Les ateliers peuvent aussi 6voluer dans le temps. Aux ateliers muni- ipaux de Rochefort, concus selon un principe analogue, les Tufalajalalal|oe JE des planchers complémentaires destinés en particulier au range: ment du matériel 36 Appropriation Appropriation d'un équipement appropriation des équinements est habituollement associée a "ide de banalisation, de polyva lence. Mais pour dépasser effec- tivement l'adaptation fonction: naliste, il importe que architec: ia iO G ture soit fortement présente. La decomposition en sous-espaces doit étre deja inserite dans la géométrie de espace global, avec un fractionnement possible des systémes de ventilation et de chauffage. ll faut_ donc que le volume polyvalent sot luiméme une somme de sous: spaces, Architecture architecture est un langage morphologique qui_s’exprime par systémes combinatoires, Cette spécifcité est expliquée on divers secteurs de vocabulaire arentactre |s slanitcation “moyens mathode ‘fin d’établir la continuité de Varchitecture ainsi définie du riveau du plus’ petit espace intome @ a vile, sa dénomina- won s'infléchit en wurbatectures [esecwr] [nome Architecturologie Philippe Boudon («Sur lespace architectural) définit 'architec~ ture comme une certaine pen: 60 de I'espacer, la régle de pas- ‘sage de I'espace vrai 8 espace mental étant I'échelle, concept architecturologique de base Le point de vue de I'architecturo. logue est wes different du née. 1 s‘agit pour Boudon d'établir lune connaissance scientifique de architecture, i reproche, & juste tite, aux architectes leur manque de théorisation. sla théorie n'est chez lu [’arch= tectel qu'un moyen pratique de construire des objets architectu- ‘aux, il n'a gubre envisage de Constituer cette théorie en objet Ettandis que dautres disciplines Cont, pou a peu, conceptualise un espace de référence desting 2 les aider 4 comprendre leur part de la réalte, la part qui conceme Varchitecte tant en majeur partie lespace concret. il n'a Quére abstrait de celu-ci un ‘espace conceptuel aui lui per- ‘mettait de connattre et mesuret 2 propre démarche.» Ine faut pas oublier que 'archi- tecture, comme activité des architectes, n’a ps pour but la ‘connaissance despacos mais la ‘xéation d’espaces En vue de constituer un savoir Ccumulatit, Bouden estime que slo probldme est d’abstraire des ‘notions qui nous permettent de penser scientifiquement espace conerets. Il se fondo sur le pit cipe de Bachelard : «Pourquoi nfaccepterions-nous pas de oser abstraction comme la demarche normale et feconde de esprit scientifique 7» Mais encore faut-l que les concepts posés sciont opératoires. 1. Sauf 8 jouer sur les mots, si architecture a I'espace comme domaine, alle n’existe, méme en tant que pensée, qu'en determi nant des espaces avec des élé- ments de bati. architecture ‘est pas seulement une pensée de espace, mais une pensée de action sur espace, de la créa- tion d’espaces par des éléments concrets. architecte imagine non pas des lespaces souls, mais des ensem- bles bati + espace, Ce n'est pas tun détail, et iI nous semble que le Dati ne doit pas tre consideré comme une sorte d'espace mais ‘comme le signifiant d'espaces. Cela amane & n'établir aucune priorité dintérét entra morpho: Gie des espaces et structure du bat 2. Croyant dégager des concepts importants pour traiter des théo- ries de V'architecture, il n’évo- Que, lorsque l'étude se précise, ue des concepts qui s'appii quent 8 ce qu'on peut appeler architecture objet» produit par le reisonnement au coup par ‘coup. C'est le cas dela nation de part, comme axiomatique du projet Dans une architecture structura: liste combinatoire la notion de projet individua- lisé disparatt (du moins du point de vue methadologique) ; le part, dans son sens habi- tue, nexiste plus. Sy a com- position, ce n’est pas une axio- ‘matique qui ensuite sert de rif Architecturologie 37 rence & la pensée architectu- rale ; la composition est un point d'artvée et non un point de depart. Considérer & posterior, pour un ensemble construt selon notre méthode, le parti_ comme espace de référence de la pen- s¢0 serait une déformation absurde. On ne se pose pas le question du sparti> quand on fait des maisons, le long d'une dans une vile. I n'y @ «parts Aéventuellement) que pour un programme exceptionnel. De méme pour las relations entre la talle (nous disons le dimen- sionnement) et le matériau. Bou: don écrit que 'idée du matériau apparait postérieurement ‘comme conséquence partille de la tales ; V'erchitecte ne pense pas stel matériau, donc talle tale»; i! pense stele tail, done tel matériaus Con‘est pas parce que Viallete- Duc le conforte dans cette idée gu'elle s'applique a tous les pro ccessus de conception architectu: vale De méme la remarque de Bou- don sur sl'architecture sans architectes : [eElle ne devient, précisément, architecture qu’a partir du moment ou elle est regardée par un architecte, per- que et présentée comme telle ; lle n‘est pas architecture en so), fen substances] suscite les plus ‘grandes réserves, Boudon tient, pour la cohérence de son raisonnement, & ce que architecture soit, 6'abord, dans 38 Architecturotogie la ponsée en tant que projet dearchitectures explicitement dénommé, Une s‘intertoge pas sur les limites qualtatves : & partir de quel luxe s‘agitai ‘architecture ? Des enfants qui congoivent une cabane et la Construisant fonts de l'archi- twcture ? 3. Le mot urbanisme n’est jamais formulé, mais la chose Fest pas évoquée non plus. Or, pour nous, la continuité théor- que entre architecture et urba- risme est fondamentale. I n’est as certain que des notions, abs: traites a partir d’objets architec: turaux, soient utiisables quand la mative & titer sera_un féchantilon de tissu urban. Artisan Le statut diarisan est colul qui convient le mieux @ exercice de architecture, en raison de la nature de cette activité et de échelle de I'unite économique aqui lui assure un cadre adéquat — I s'agit o'une activité 8 la fois intellectuele et manusll, crés tive puis faibloment répéttive, tache a phases 18s dverses qui ddemandent successiverent des ‘ualités intellectuelles, le sens ‘des responsabiltés, de f'imagi ration créatrice et des connais- sances techniques. C'est une sorte de vestige d'un stade peu ‘vance de division du travail — L’échelle arisanale évite Vrarchitecte d’atteincre son wseuil d'incompétence», au-dela ‘duguel i consacrera son temps 8 ddes activités pour lesquells i ra pas été formé: relations publiques ou technico- commerciales, gestion finan: ciére, activités qu'il ne pourra pas déléquer car elles sont liées 8 son siatut de chef d'entreprise Ce sera un mauvais gestionnaie, ce qui a pou d"importance. En revanche, important est {quill fera exécuter sa téche spé- cifique d’architecte par un autre (Un de ses salar), ne remplis- sant donc pas la mission qui lula &t6 confiée personneliement en tant que concepteur. La mission de conception ne so délegue pas fat ne paut se résumer au dessin d'un petit eraquis que d'autres ‘agrandiront ; elle implique une {tude patiente des dimensionne- ents des espaces et de I'out Constructf qui exige temps et disponibilitéintellectuelie Le statut slibérale actual de Varcnitecte n'est pas Equivalent {celui d’artsan. La concurrence ‘qu'il étabiit entre les architectes ‘a des inconvénients, ’autant plus que la compétition la plus vive s'observe entre les architec- tes lle titre importe peu, mais le ‘le indépendant beaucoup! et Jes concepteurs non indépen- dants, de sorte que se trouvent foussées les conditions de la concurrence, et que certains peuvent étre amenés & souhaiter lun statut_ moins indépendant — une dépendance des collect ‘vités publiques, par exemple — pour conserver une indépen- dance intelloctuele ILn’y a donc pas d'équivalence centre stéche globale> et «rdle socials dominant (profession libérale...). En Grande-Bretagne, i la plupart des architectes sont salaris des collectivités locales, ils ont, copendant, une activité spécifiquement architecturale ‘organiser et mettre on forme espace par un langage d’élé- ‘ments consiruits, incorporent les données sociales, économiques it techniques. Certains projets de spécialisation des étudiants en architecture, sous le prétexte d’ajustement {avec la demande s'exprimant sur le marché du vavall, visent & ‘order plusieurs fiidres dont ‘quelques-unes seulement, et on nombre i188 réduit, correspon: Graient & la fonction d'archi- Le nombre d'architectes, qui a beaucoup augment6 cos dernié- res années, serait ainsi arificie lament stabilisé, méme sans sélection & entrée des établisse- ‘ments d'ensoignement : ily faurait de nombreux étudiants insarits, mais 1 sur 12 serait, & la sortie, architecte par sa fone: tion. Pourtant i existe un besoin social d'architecture considéra: ble et une forme d'exercice du type artisanal (individuel ov ‘groupé) peut assurer aux archi tectes un volume d'activités et tun revert tout 2 fait suffisent (faites le caleul Artiste Le rie de Vartste (comme celui de larchitecte) ne pout pas 58 ‘concevoir camme celui de déci- dor du beau pour tout la monde. ‘Son rdle principal est pédagog' ‘que, au service de l'expression de tous, ce qui exclut 'obscu- rantisme, I'art imperméable West vrai que c'est bien I'archi- tocte qui décide qu'il fera une architecture d'sléments combi natoires. Mais ce choix peut pé- parer un autre réle oi las possi- biltés d‘intervention de plusieurs origines, que permet cette archi- tecture, ‘seront exploitéos das la conception du batiment et pas seulement dans son histoire, Les couleurs ne se révolteront pas contre la toute-puissance du créateur qui les utilise bien ou mal Panne [eoaeurs arene | Oars aes mavennux storie | See as ian Paine [Teas “objet que Fon psco% de exeeour [core oe ve, 69 ton tre beret wen a deans De ces tableaux, on conclut que Vfarchitecture ne peut pas se Comparer aux autres arts Art urbain Si 'urbatecture est I'art de conce- voir et dutliser les systémes urbains, 'ar urbain pourrait étre defini comme aspect esthéti- que de l'urbatecture. Nous ne te développerons pas vraiment ici, car cet aspect est une préoccu- pation constante dans labora tion et I'ulisation des systémes 2 tous les riveaux. On ne peut pas Iisoler sous un vocable par: tieuler Le terme d'art urbain évoque ‘aussi le fait de se soucier des ‘espaces intérieurs a vile aussi priortaiement que des. loge: ments et de leurs groupements, ‘par opposition &I'urbanisme issu {e la charte d'Athénes, ne conce- vant qu'en termes de batiments, de réseaux et négligeant a figure urbaine. ‘A cet égard, il s‘agit d'un retour posit, dans la mesure obiln‘est as indissociable du monumen- talisme qui l'accompagne trop souvent. La qualité formelie des espaces intérieurs 3 la vile, art du quot dien, ost pourtant essentelle, Si la vill n'est qu’une juxtaposition de batiments, comme une co! lection d’objets, elle n‘a plus qu'une valeur d’échange valour marchande des loge: ments, (leur loyer ou leur valeur de récompense on pays soci liste). Toute valeur d’usage de la ville disparait quand disparait art urbain. Arturbain 39 Les valeurs esthétiques que véhi- cule Tart urbain et qui sont les valeurs tradtionnelles de la com: position doivent étre équilibrées par les valeurs de lesthétique combinatoir, qui interférent soit ‘au méme niveau, soit au niveau inférieur ou supérieur, suivant le sschéma alternatif dos relations fentve composition et systéme (voir «Compositions. ‘80 Art urbain La monumentalité Les bléments urbains monumen- taux, c'esta-dire anormalement ‘grands, ilustrent, dans les exer: ples que nous retenons, le der rier degré d'une gradation sans upture de "échelle des éié La pureté séométrique Le simplisme géométrique de cortaines organisations de bati ne doit pas exclure la iberté et la Fantaisie qui sont complémenta res (voir Ragle du jour les exemples dela place des Vosges et de la Grand’Piace d’Arras), A inverse, ine faut pas cantonner les éléments composes au hiveau du monumental : certains jespaces du logement peuvent ure trés rigidement composés, pour donner un support & appropriation (voir & sComposi tions "échelle domestique) L’ordonnancement La répotitivité des éléments, créant le sentiment de grandeur, fest & compister par le pittores: que qu'il ne faut pas caricaturet en proliferation indifféenciée Lurbatecture systémique peut prendre ces deux formes Kordonnancement, satistaisant la raison ; ou de multiples com: binaisons riches et inventive, satistaisant imagination ; for. mes qui peuvent, dans I'espace, se valorisor 'une Veuve. Le systéme urbain est luiméme un support a imagination, qui élo ne l'austerte formelle, erctemnemenenant conpssteen® * © Les deux ingrédients sont difé remment dosés gelon tes échan. tilons de tissu. En effet, s'il est nécassaire, dans une ville, de rencontrer des espaces organi ss, lessentie! du tissu naft dela vie ‘quotidienne des habitants, pour qui le pittoresque est un facteur didentification immé- dit. Lhomogeneité Voir a eMatériaus, «Couleurs et Regie du jour homogénéité que fon peut obtenir par les matériaux et la couleur Lert urbain waite tous les riveaux de systéme urbain Vesthétique dos figures urbaines (rues, places...) est indissociable de celle des unites de bat 42 Art urbain Utilisations particuliéres Pee are des équipe- des systemes urbains wt Les espaces publics chargés de Certaines applications des systé- symboles peuvent te direc: ‘mes urbains sont uniques en rai teurs de l'organisation urbaine. son de données partculles Creation de site (site, monument, reperes) qui font que aspect esthétique pré vaudra: Une forme urbaine peut exéer un site si caluici est inexistant. ‘Traitement des repéres urbains Los portes du quertier, les coins Tots, le mobilier urbain intégré {au bali forment des repéres pour la lecture du systéme urbain. Autoconstruction Mode de mise an auvre ot les futurs habitants construisent pour eux-mémes Tout te mason Chaerta anireare 2s nants | Raton ses Ces expériences sont des pas dans le bon sens, peut-dtre les seuls qui sont possibles, toutes choses égales d’ailleurs, Les cabanes écolagiques dans les bois sont plus jolies et plus sympathiques que les villas «Mon Réves, construites par les Castors oux-mémes, mais elles rolbvent du méme processus. La différence est dans le «projets qui précide a réalisation > dans le Premier cas, objectfs propre. ment architecturaux (morpholo- giques, artstques...) et atfirma: tion de Findividualisme ; dans le second cas, reproduction de moddles et conformisme, lind’ vidualisme ne s'exprimant que dans les details Estimer souhaitables la concep- tion et la mise en euvre des rem plssages par les habitants est, dans une cortaine mesure, le ccontraire de préconiser I'établs. sement d'un langage commun contre as différentes unités de biti, gui inclut, en particulier, les caractéristiques pour les remplis- sages, les ouvertures, les cou- leurs, mais avec une liberté dans la structure. Dans le premier cas, si les habi- tants interviennent ‘sur les élé- ments de facade, ossature devient le support commun, une sorte de langage minimal,' la fois plus et moins contraignant u'un langage complet Autostabilité Lautostabilté est une des condi tions constructives de lindépen: ance des éléments, done de la combinatoire Réduicant loa tansmissions de forces d'un élément sur 'autre, au prix parfois d’un gaspilage de matiére, ce principe constructit facilite la fragmentation, Mévolu tivitd des batiments, ainsi que leur mise en couvre Le langage écrit peut se compa: rer au langage architectural César_a choisi I'indépendance dos éléments lorsqu'ila décide le emplacement des «volumens Irouleaux) par des «codexs Ipages! pour le support matériel des textes, permettant ains! Ia lecture discontinue, ou en ordre ‘bt Banlieue Banlieue Le systéme banlieusard présente avec le systdme urbain une ditfé rence de nature, ce qui fait que Von ne peut pas passer de l'un & Vfautre par valution, mais qu'il faut une mutation structurlle Le changement des éléments {auguel on pense en oremier lieu, Fimmeuble de vile cempla- ‘gant le pavillon de banlieue) ne sufft pas : il faut changer aussi la ragle du jeu et le support géo- metrique Dans le systéme banlieusard les eléments sont tés contras. és, différents de taile, de pro- gramme, de maitre d’ouvrage, Ce sont souvent des formes batardes ou dérivées d’éléments Uurbains ou ruraux : le pavillon croisoment contre nature de 'rhdtel particulier et dela maison rurale; la barre, lot dégénérs — a ragle du jou se caractérise ar un laxisme qui confine & absence : pas d'associativité, liberté de architecture, indé: ppendance de la voiri et du bat; — le maillage résulte de desser tes préexistantes aux éléments (routes, chemins) et d'un parce! laire découpe 8 d'autres fins que Phabitat = re FMaorornerd || [Panton ]_{[Asmcanw ] ‘aigremnt| {| | sumtew Ff ne dot Jy I] feeboee| | i t] [Pecaarcte 1 ‘smucnre | ES i Roaseer]} srettme aon Sree bans Sais aban yas bariveard Beene Tmmeubl de wa, ur pa — Pavilon Bie nidgrancdvereatone. —— Tour ou bare rene, Element spkcniat pour Tiged ps — Amooanete ntovenne —— Pas daseocoivie bir —Agoewoment des BA ments ol Cu au ties de parle ndeves (sors umole ‘igremeri, gators: ov an bandes? Orgaigatan aiour oa paces pubes ues paces! — Espacos cubes ot des THomogerait staclu- gene wogprisart sie bt Sean aloge siazart one eran Rovies verry ‘eometoaye ——satenconinas naVensamble— Bowls de zoneye Lé superposition de deux systémes banlieusards, comme ‘ne banlieue peu dense pavillon naire et une banlioue dense de ‘grand ensemble, ne constiue as un tissu, entité dont on attend une homogénéité mini male. Los systémes, pour s'inté- grer, doivent 6ire compatibles Comporter soit des réqles du jeu communes, soit des éléments 7’) tenn —— See re De cette analyse, on peut déduire que — la charte o’Athénes, donnant 8 la eile» toutes les caractérst- ‘ques du systéme banlieusard, fest, en fait, une charte de la banlieue. Son application 8 cer- tains quarters de Paris Isocteur Italie) aintroduit la banlieue dans la ville, sous sa forme »grand ensembles —la difference majeure entre banlieue et vile n'est pas la den- site, mais la continuité. Sil est sans effet curatit de den- sifior la baolioue sans changer sa structure et d'y améliorer les cir- ‘culations, on peut. introduire dans le sysiéme urbain certaines caractéristiques des éléments de bati banliousard, dans la mesure od Ia structure urbaine les accepte : faibles hauteurs, Jardins privatifs, La poursuite du développement pavilonnaire extensit entretient le dépérissoment progressif des ceeurs de ville, Mais, ce qui est presque plus grave, lle sban: lieusardises 'espace rural. Trois corps de batiments agrico- Jes vendus comme trois résiden- (003 secondaires financent un pavilon sur garage planté au rmiliou de son terrain, e long de la route & la sortie ‘du village. Pourquoi les agriculteurs ‘aursientsis pas droit au type ‘habitat le plus banal ? Prtomtae La banlieue, sous ce nom, est ‘unanimement condamnée, sans ue Ia chose le soit nécassaire- ‘ment. Cotte condamnation a des justifications diverses. Le Corbu- sier écrit, dans «Les Plans de Parise - sll faut supprimer les banlieues et mettre la nature & Vintérieur des villas.» Puis, la vile des temps moderne’ n'a as de banlieue, Les techniques ‘modernes permettent de gagner fen hauteur co que l'on perdait en tenduew Son horrour de fa maison de ban: lique est d'origine morale. W io= rise (eVers. une architectures) Quand je ferai ma maison. 1je rmettrai une statue dans le vost- bule. Lorsqu’a sonné l'heure de bétir cette maison, ce n'est pas V"heure du macon ou du techn: cien, c’est I'heure ot tout homme fait au moins un pobme dans sa vie. Alors nous avons depuis quarante ans, dans les vil les et les peripheries, non pas {des maisons, mais des podmes.» Crest cet aspect postique de la ‘maison de banlieve qui attondrit les tsociologuarchitectess. C'est a maison modale, veritable ‘modelo culturel en vrai, celle ob se lisent les concepts’ énoncés par Gaston Bachelard. Elle est, incontestablement, un objet étude trés.intéressant, une source d'informations quasi iné- puisable sur les modalités appropriation, les relations or- dinales des gens et des choses, La banlioue exprime les contre dictions entra modéles de made do vie et d’habitat, elles que Banlieue 45 = retourner & la nature, non pas pour cultiver un potager, mais our consommer le vert d'un gazon ; — vivre 8 a campagne comme & 1a vill, et inversement, dans un miley qui est nil'un ni 'autre ; — aspicer & une vie communau- taire vilagooise, en s‘entermant dans des clotures — retrouver le temps de se iver 8 une activité créatrce telle que le bricolage, en sacrifiant la majeure partie de la durée des loisrs aux transports Par une curieuse déformation de Fresprit, étude aun phénomane pathologiaue a amené certains architectes 8 préconiser la mala- die comme reméde, & proposer sans tire, comme projets pour des villes nouvelles, des copies de banlieues. 1930, agrémen- tées de facades encore un peu plus kitsch, puisque les gens iment ca! Nous souhaitons, au contraite, ‘accentustion et la mise en valour du contraste morpholog- que entre vile et campagne sans franges dégradées intermé- aires De nombreux défensours, pas toujours désintéressés, de la maison individuelle, ont défendu leur point de vue en affirmant ‘que la distance de habitat au travail doit se mesurer en temps, fet non en kilometres : un bon réseau_autoroutier remplacerait la proximité De méme, dans une salle de réu: ‘ions noire au ecaur d'une tour, la lumidre électrique remplace: rait celle du sole! Restructuration de la banlieue Ii sera nécessaire soit de eréer un nouveau systéme liant voies de desserta et unités de bat, qui ‘complétera le systéme initial pour constituer un veritable tissu Urbain, soit detfectuer une muta- tion qui atfectera nécessairerent les ros poles du systéme bani: 2rd, ol sintroduira exiganca de ccontinuité qui prime calle de densité. La nouvelle structure doit com: prendre un mailage d'ensemble {ui relia los organisations indé- ppondantes et une régle du jeu qui Stablira une continuté morpho: logique. Sur cette nouvelle structure, une densification ultérieure sera possible. En ce qui conceme les éléments, ils doivent présonter des potentia lites de continuité, une lisibilts morphologique et tenir compte des caractéristiques partculiéres lieu. Parfols, apport dune igure urbane & composition simple [une place ordonnancée! peut eréer un site» urbain, Mais il serait sans effet de généraliser cette forme diintervention sans transformer plus fondamentalement la struc: ture. Enoutte, cette figure urbaine Isolde doviendrait un objet urbain ‘comme il existe des objets archi tecturaux : la bolle place rempla ccorait la supermarché comme repére ponctuelisolé Dans les cas désespérés, oi 'exs- tant est tel que T'intioduction <'une nouvelle structure n'est pas possible, ajoutor quolaues bancs, tepeindre les facades ou cacher les tours et les bartes deriére un Fideau de fumée démagogique, Crest simplement reporter 2 charge de la démoltion sur tes générations futures Cas de Ie région parisienne Du centre &la campagne, on tia- verse successivement ~ de la vraie ville do la banlieue selon le rayon suivi, de Vagglomération polyfonction: nelle sans structure (vile nou- velle) ou de la zone {résidentielle, industrille, commerciale ‘Actuellement dans cet anneau intermédiaire (baniiaue), on den- sifie, on met des équipements, ‘on améliore Ia circulation, mais sans la mutation structuraile qui serait nécessaire pour la trans- former en vile, de la_méme fagon qu’autrefois Saint- Germain-des-Prés et Passy se sont intégrés dans le tissu par: Caractére Selon Gromort le _caractére, Crest ce qui fait qu’s premitre ‘we nous apprécions un monu- iment pour ce qu'il est». Gromort introduit, ensuite, les distinctions suivantes = le caractére relatifs, Nous feconnaissons la fonction du batiment, car il ressemble Varchétype : I'églse 2 un clo- ‘cher, l'école a ades baios de forme un peu spécialer. Le Ceractére relat s‘obtient en «fa Sant tout ce qu'il faut pour que Véditice se classe dans sa caté- orig, en ressomblant 8 un type ‘courant dont nous. possédons tous une vague notion» — slo caractére absolue fait aue Véglse projetée se cistingue des autres égises (ailemme 3 résou- dre dialectiquerment) caractére en soin distingue le batiment de tous les édifices en général. Cette propriété découle, en tat, du reflet de la ersonnalité (du génie) de son concepteur. Concu comme un signe de conformisme (rattachement d'un batimont 2 sa catégorie), le caractire n'est pas une valeur véritablement esthétique, mais plutdt un factour de lisibiité lurbaine que l'on ne peut Qu'accepter, 3 condition, évi demment, que les caractéristi ques qui en découlent restent & Vintérieur de V’outil urbain, soient ‘expriméos par une des modalités ‘compatibles avec le systéme urbain, Ine faut pas, non plus, que la ressemblance atteigne Fidentiné Dans ce cas, aucun batiment ns auiant_de caractére (relat ‘Qu'un CES industralse, dont on reconnait immédiatement la fonction Nous retiendrons done une défi nition dfférente du caractare, definition que l'on peut illusrer par la formule «studio de carac: tren des agences immobilires, pour désigner la chambre de ser- vice dont on a fait apparalie les poutres : «Ensemble des carac: ‘iristiques des éléments d'un systéme qui font que les espaces {166s sont appropriabless, Le caractére est une qualité qui doit étve recherchée au niveau de tous les systémes. Caractéxe d'un logement sgrce 8 son double volume, son escalior central, ses éclarages contrastés, Caractdre d'un _batiment, gréce aux différenciations de riveaux, a des oriels, = Caractire d'une rue, grdce & ‘son trace, au traitement des tor tures, aux arcades qui la bor dont. NV est souvent plus remarquable ue les batiments euxmémes de la morphologie intérieure Le caractire est donc une qualité que le bat quil'entoure ete oréé cconférent & 'espace. Il peut étre contrasté sur les deux facades d'un batiment : ainsi certains Palais italiens, donnant sur la rue et sur un patio ou une cour, 50 Caractére: Les caractérstiques sont celles des parois internes de cet espace : par exemple, I'ensem- ble des facades autour d’une place, mais pas une facade d'un ‘objet, vue de dehors, Personne n'a suggéré que la place devant le Centre Georges- Pompidou 8 Beaubourg avalt du caractére en tant qu'espace Urbain. Diversité des formes d'appropriation Par défintion, le caractbre d'un espace le rend appropriable. Cotte valour esthétique tend & Njditier les espaces en fixant les ccaractéristiques du bati. Mais i ne s'agit que d'un des types Srespaces qui se conlrontent ‘dans un ensemble. Les autres types (spécifiques, destinés 3 une fonction précise ou banalise ble, polwalents, neutres au depart, support d’une Gventuelle, méme réalisés a le mame systéme architectural sont plus souples et variables. | Centralite La centralté est un phénoméne de concentration du signifié des ‘léments urbains indispensable & la vile : supportée par du babi, des figures urbaines qui ne sont pas nécessairement particulié tes, elle consiste en une densifi cation, une accélération des fonctions et des réseaux de rela tions. de la centralité La centralité a des aspects divers Qui n’appartiennent 3 un lieu uni= ue que dans les petites viles denses et unitaires Aspect topologique Le centre géographique, Je cen: tte de gravté de t'agglomera tion, ou lo point de convergence des voies principales, posséde lune vocation évidente de centre Urbain qu’iln’est pas indispensa, ble de contrarier. oe Copendant, cette évidence topo- logique débouche partois sur la ‘mort du centre :1'étoutfement, & la convergence des flux, est tel ue les activités se déplacent pour respirer, en particulier lors ue engorgement est celui dela Circulation automobile ae tty NPs ir Yay So, Se Yast Gane Soccer Centralité 51 Aspect fonctionnel Le centre monofonctionnel n'a de centre que l'sppeliation (cen: te commercial, administra, caulturel, cultuel) : la fonction Unique ‘exclut de I'urbanité et done, & plus forte raison, de la centraité. Un scentres_ mono: fonctionnel s'intraverit sous la forme dun batiment Mais, de toute fagon, la contra Ite est plus la résultante d'un ensemble de eux que d'une somme de fonctions. Les comparaisons anatomniques banales en montrent plutét V'épatsseur que la mutifonction alte Le centre est le canur de la ville. contre géographique et go métrique Le centre est I'fme de fa ville — ensemble de lieux historiques et symboliques. Le centre est le ventre de 1a ville. — lioux de commerce, halle. Le centre est le cerveau de la ville — centre culturel et créati. ‘Aspect morphologique Telle figure urbaine correspond 8 la sensibiité d'une époque, attire les habitants et animation. Par ‘exemple & Paris Palais-Royal, & la fin du ile : — Les boulevards et les belles perspectives la fin du XIXe si oe Los petites rues moyendgew ses aujourd'hui Il importe, de toute fagon, que les caractéristiques morphologi- ques soient distinctes, aifféron- ciant, sans désintégration, le lou d'une animation particule et Ctablissont sas limites Aspect symbolique Le contre historique, les 6ié iments exceptionnels et le tissu uiles environne ont un potential de centrale La conquéte du centre, que symbolisent les_manifestations (3 Paris, de la Nation a ia Répu: Dique), est V'objectf des prises de pouvoir. L'envahissement du centre est enjeu des rapports force des différents pouvoirs — victoire des affaires privées les Central Rusinnss Distriat ain Etats-Unis; — victoire de la bureaucrat: le contre de Moscou. Lenvahisserent s‘etfectue soit ‘par démoiition et reconstruction, soit par modification de l'occu: pation interne du bati dans la méme envelope. Aspect sentimental Chacun a son contre dans une ‘grande vile : pour certains Par sions, le centre est rive gauche ; pour d'autres, il est rive droite Pour d’autres encore, le contre sera calui de leur quarter, ob se trouvent la mairie, le marché, église, les écoles. Cela fait que chaque centre d’une grande ville fest approprié par un groupe dif {érent de la population : groupe diage, de classe sociale, de outs communs, concerné par tune forme d’animation oiffé- rente Conditions de l'apparition et de la mobilité de la centralité Les mouvements de contralité se ceréent et se déplacent & linté riour du sectour central de la ville * Densité de la structure urbaine Dans le secteur central, la maille est resserrée pour assurer une plus grande fréquence des des- sertes. Le resserrement de la rmaille permet une densification {do l'ocoupation indispensable 3 slenimation», Celle-ci résulte de la concentration dans |'espace, avec réduction des distances, diactivités qui pourraient 8 Vinverse s'y étiter, sans créer aucun effet de centalité \ * Neutralité de la structure urbaine Pour que la central se const tue et puisse se déplacer, il faut ue les flux soient mocifiabes, que la circulation automobile puisse se concentrer dans des ‘voles différentes et done que la ville soit réguliérement iniguée, avec une réparttion ragulitre des parkings, au contrare de la plupart des villes nouvelles ai le centre est indiqué par une pan- cane (sCentre de view Il et se reconnait la surface tds impressionnante du parking Réserve d’espaces pour activités “bes vides en attente, éventuelle- ment hors du bati, ne peuvent tre ts nombreux, et les mut tions! doivent compléter les réservations Il somble prétérable d’atfecter Drovisoirement tout le terrain a es fonctions peu denses et, si Possible, sujettes a la mode, de Sorte qu'une mode nouvelle las fibéxe * Possibiités de mutations du pati Le renouvellement du bati sur luiméme en conservant la sup: port parceliaire et les figures Uurbaines est le moyen d'accueil lirdes fonctions nouvelles néces- aires a Vatfirmation éventuelie dune centralité. Le renouvele ‘ment peut s'accompagner d'une densification, ou d’un change: ‘ment d'emprise Le maintien d’un parcellare petit assure des déplacements mesu- rés et équilbrés des habitants ‘sans déportation massive. Une Ccentralité ne se constitue pas de facon autoritare et brutale, mais par une série de mutations sue- Cessives qui ajoutent d'autres 6léments 2 "habitat sans Vexclure. Certsines mutations nécessitent un renouvellement ‘morphologique au niveau de la figure urbaine. La flexibilité Lrbaine implique done de privilé ier Ia structure et non fa figure {en particulier sous sa forme ren- ‘due suniquer de composition Urbane) * Utilisation du site et carac: were Lraspect sentimental do la con- ttalté se traduit par une forme dappropriation, Les espaces publics, qu doivent, dans le tissu Urbain, avoir du wcaracté ‘pour 8tre appropriables, donne- ‘ont plus aisément son visage au contre si cette qualité est accen- tuée, cramatisée par quelques éléments urbatecturaux remar: quables. Le site pout constituer un de ces facteurs de dramatisation : un port vers lequel les rues conver gent, une boucle de fleuve ou un canal qui draine les contacts. Charte d’Athénes 53 Mais une erreur d'utilisation d'un site peut parfois étre l'obstacle défintf& la création d'une cen: tlie Des repares, méme d'échelle modeste, aident 8 créer Image d'un centre, dans la mesure ot ils sont intégrés dans un tissu ‘quis ponctuent, Ainsi, a Pars, fa fontaine Saint-Michel, pour tant coliée sur un immeuble, est lun repére important, alors que personne ne so donne rendez- vous 8 la tour Eiffel Charte d’Athénes Un groupe d'architectes indi- ‘gnés s'est réuni pour établir une réponse au rapport Peyrefite sur Ja violence, attribuant & Le Cor busier et 2 la charte d’AthOnes lune responsabilité dans I'exis- tence des grands ensembles. Indignés aussi par ces réponses, nous avons ouvert une troisiémne ccolonne, pour la réponse aux réponses (qui _n’implique évi ddemment pas une adhésion au rapport 5h Charte d’Athenes ‘Analyse du rapport par le groupe Texte du rapport Leur réponse Notre réponse: Exralts du rapport attibuant un ‘Ole néfaste & la hauteur des ‘constructions. ‘Separation des fonctions. Longtemps projet des utopistes, la division fonctionnelle de! vile fet devenue réalié au XX* sil. La vile moderne est le tiomphe do Turbanisme fonctionnalste ensemble urbain a été décom: posé en quartiers dont chacun répond 8 un besoin: Recommandation Reduie la tale des immeubles de grandes dimensions (nauteur des Constructions et longueur des fagades) Recommandation reserver, dans la conception des immeubles, des possibilites adaptation intérieure pour per mettre & l'occupant de person: haliser son logement autant que possible et d'empioyer ses loisirs 2 bricoler, Depuis Hippodamos de Milet jus: qu’a F.L. Wright, Gropius ou Le Corbusier, des architectes et des philosophes ont révé la vile par- faite... Le méme idéal ordre at ide bonheur sous-tend toute ten- tative, réele ou imaginaite, de construction urbaine. Cot idéal est le propre de I'utopie. Les urbanistes sont souvent pas: és 8 cOté de I'essentiel: latsser 2 individu la possibite de s'ex- primer. ‘Auires exvaits du rapport disant le contraire (violence dans les maisons individuelles) IMaut noter que Le Corbusier n'a jamais prévu de stourse dans ses projets, ou tout au moins ce aue Fron construit sous ce vocable Ou ca? Laquelte ? Voir le batiment du secrétariat & Chandigarh 1254 m de long et 42m de hauteur) = sacrée barren | mais admirable | Gadget 2 la mode du logement modiliable. Comme disait Le Corbusier = sDonnez-moi trois ‘cartes. postales et jexprimarai ma personnalité en les épinglant Rapprachement insidieux de Le Corbusier avec certains utopistes autoritires : tout le contraire oe Le Corbusier. Ditfamation HN sufft que le logement soit bien ‘adapté au mode de vie do ses habitarts ; et ceuxci n'éprou: ‘vent pas le besoin de le modifir. Voir fe pan de Paris, par exemale X tours ala place du cent, état sans douta une biague | Partout Cos architectes n‘ont jamais vu de grand ensemble, de zone de raisons individuelles, de zone industrielle, de centre commer cial Barre quand méme. Eltisme, mépris prétentioux, in périalisme architectural La Cité radieuse n’estelle pas la ville parfaite, congue en vue de ordre et du! bonheur des indivi dus? Voir Pessac (prés de Bordeaux les habitants. ont complétement ‘modifié les maisons concues par Le Corbusier ‘Seui architacte aurait le droit de Sexprimer, Ging points d'une architecture nouvelle 1926 Cinq points d'une architecture nouvelle 198., 1. Desplat vent iment au-dessus dus preserve 2, Union oot trate reste le tein perdu sausle bt ‘ant ore tre au poysage envvonnant 3. Le pan tre rend les tages indépendant ue da aus 4: Les tndves continues andes espace nti oats 5. La facade sore ranatume mur mas nun au uct Ae cuve ou termt 8 volo For ® ® 1 Ue btomenteincruste dan esl, n 2 ratonant fen tuelement pour minus negra Uinta a Peter 2. La court st adapta ax carabus mstques tab ou aucune gale entre du als ‘yttme 0 dlsmont tetacturaus ion vacation 8 e010 4, Lasouieruesctrant ces wes chi et cadres. Elles sont te regard gore mr lee ryan fc 5, 7.8. Tout ce qua 64 oubi en 1926 Leroace ban ast un dears 8 consi. 56 Climat Climat Leclimat agit sur toutes les com osantes des systémes architec turaux : éléments, mailags,réglo {UJeu. Les éléments natures eux mémes (soll, vent, pluie) for ‘ment une combinatoite d'autent plus large que les pays sont plus empérés ; 8 cela deviatréponde Une architecture dautant plus mplexe Sati Etéments Vent Ss Mallage Prue Régle du eu Uarchitecture structuraliste combinatcire, 2 l'opposé de architecture moderne qui est avide de prouesses techniques (oir sProgréss! et gaspilleuse énergie, doit redécouvtir les Informations perdues qui étaient incluses dansies legons dela tra ition ; celles-ci_prenaient en consideration les earacteres spe cifiques d'un leu donné, dont tenait compte I'histore ‘de la construction, Cependant, dans enthousiasme de a découverte de nouvelles Grorgiea ou de la redécuuverte e certaines formes dhabita, fe faudrait pas, en généralsant htivement la réponse directe Un probiéme, retomber dans de nouvelles erreurs, Il ne faudrait aS que, sous prétexte darchi- tecture ssolaires, on en artive & tendre impossible la vile, la rue 2 disperser le bat, alongeant les réseaux (et los déplacements, consommateurs d’énergieb, et détruisant espace agricole Ainsi, sous prétexte d'écologie, on fn reviendrait aux pres conse: quences dela chante d’Athénes Une réflexion sur erchitecture bioclimatique nest pas dissacia ble d'une ‘interrogation architec turale globale. Le soleil apport, de facon trés. variable selon orientation, la lumidre, la cha- Four... Le vent apporte le fold, la Pluie, le brut, les odeurs et i famporte la chaleur (I'énergia: a

You might also like