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Mathématiques Pour L'Économie (Méthodes Et Corrigés)
Mathématiques Pour L'Économie (Méthodes Et Corrigés)
2n +3n +2; =0
On constate que le rang du systéme (1) est égal a 1. De cette équation,
on ne peut choisir au maximum que deux vecteurs propres linéaire-
ment indépendants. Par conséquent, la dimension de Tespace propre
est inférieure a la dimension de espace spectral ( DimE() =
2.<3= (DimS(\) = 1)).
Pour trouver les deux vecteurs propres {7.7}, posons successive-
ment 2; = 0, 2% =0 et résolvons l’équation du systéme. On obtient
% = (0.1,—3) et % = (1.02) . Ces deux vecteurs sont libres.
© Combinaison linéaire des vecteurs propres
Pour obtenir le troisiéme vecteur, utilisons la combinaison linéaire sui-
vante :
3B 1a 0 1
(A-DV, = aV) +6V, @]-2 — %/=a} 1 |+6] 0
2 3 1% -3 —2
2a, + 32 +2, =b
> (UW) |-24 ~ 3m ~2 =a
—3a — 2b
Qn + Bx + 2Testez vos connaissances [145
Aprés développement, on obtient :
ah = (D+ N)t = Dt + CLD x NY + CED? x N?
0 wt oo yo 1
lee g wife al
Lo 0
Avec P =| " et i
Par conséquent, on obtient
+ oer
¥ MOTS CLES
@ Application tinéaire # Matrice semblable
@ Base de Jordan # Polyndme caractéristi
@ Espace propre Polyndme matriciel
Matrice de Jourdan # Théoreme de Cayley-Hamilton
# Matrice diagonalisable # Valeurs et vecteurs propres
Matrice non diagonalisable
Y_TESTEZ VOS CONNAISSANCES
© Quelle est I'utilité de la réduction des matrices ?
© Quelle différence faites-vous entre la matrice diagonale et la matrice de Jordan ?
# Dans R, quelles sont les deux raisons qui empéchent une matrice d’éire diagonalisable ?
Enoncez le théoréme de Cayley-Hamilton
# Déterminez les valeurs propres et les vecteuts propres des matrices A, B et C. Diagonalisez-les.
~4 -6 0 Oo. -l -3 -2 -1
A=|3 5 Of B=|1 2 1Jee=/2 1 1
65 11 -2 53 1Corrigés des exercices d’entrainement [149
Eléments sous droits d'auteurCorrigés des exercices appliqués a l'économie [153
Pour tester vos connaissances et approfondir la matiere
de ce chapitre, vous trouverez des exercices complémentaires
et leur corrigg, ainsi qu’un glossaire, sur le site internet
universite.deboeck.com
ents sous droits d'auteur
i2. Différentielle et approximation d'une fonction [157
misation. L’approximation d'une fonction revient a trouver le plan
tangent au voisinage d'un point. Elle permet de rendre linéaire
une fonction. La notion de différentielle d'une fonction permet
de prendre en compte 'ampleur de cette opération.
Fonctions de classe n
V_DEFINITION
Une fonction f de plusieurs variables est dite de classe C” (n > 0) dans Dy, si toutes les
dérivées partielles jusqu’a l'ordre n sont définies et continues au voisinage du point My dans
le domaine D; ouvert (continiment différentiable).
‘VY THEOREME DE SCHWARZ/YOUNG
Soit f une fonction de plusieurs variables, lorsque les dérivées partielles secondes de la fone-
tion sont définies et continues au voisinage du point My sur un ouvert Dy, alors on a
O° f(Mo) _ O° f(Mo)
Ox!da
ax?”
VM, €D, eR":
Remarque : a priori, il n’existe aucune raison pour que ces deux dérivées soient liées. I
s‘agit des dérivées calculées partir des fonctions différentes. Ge théoréme s'applique égale-
ment aux dérivées partielles ordre supérieur,
Soit: une fonction de plusieurs variables f de classe C! au point
‘My, et des aceroissements Az, donnés, on appelle différen-
tielle partielle de la fonction f par rapport a la variable <,
au point M, pour un accroissement Az,, Yexpression® :
PE iy) x dx, = 2
(Mo) x da;, pour i = 1,2,....
Soit une fonction de plusieurs variables f de classe C' au point
Mg, et des accroissements Az, donnés, on appelle différentielle
totale de la fonction f la somme des différentielles partielles de la
fonction en ce point. On note :
af) = So 2 (aly) x dm = 2 (aly) x dr
pour i
+2)
3 Si An, = dr, en revanche Af + df en général. Cependant Af = df
pour des variations infinitésimalement de Az,3. Caractéristiques d’une fonction de plusieurs variables [161
Exemple!
Soit la fonction f(z,y,2) = In(zyz) et x,y,z € R* est une fonetion
concave car
VFM) =| 0
32| Fonctions homogénes
L’homogénéité des fonctions est une hypothése que lon retrouve
souvent en économie. Elle permet plus généralement d'évaluer la
relation de proportionnalité entre les variables de la fonction &
modifier (rendement d’échelle). Ce qui a une incidence sur la
véracité de la théorie de la productivité marginale
¥_DEFI
ro
Pour a étant un nombre réel positif, une fonction de plusieurs
variables f définie sur un ouvert. D; CR" est dite homogene de
degré a lorsque: ¥.. ¢ RL, f(AM) = A°f(M)
V_ THEOREME
Sif est une fonction homogene de degné « dont les dérivées par-
tielles sont définies et continues (f € C"), on a les propriétés
suivantes :
— grad f(M) qui représente les dérivées partielles premigres
sont des fonctions homogenes de degré (a-1),
> Mx grad f(M) = a x f(M) [identité d' Euler]
Exemple
Soit f(x,
le point M = (2,y) tel que
WA RL SAM) = Ardy + (Av)? = 7M).
La fonction / est donc homogéne de degré 2.
xy + y? une fonetion définie sur Dy CR’ (f €C") et
‘ Les fonctions linéaires, les fonctions constantes et les fonctions affines
sont coneaves ef convenes,4. Extrema d’une fonction libre [165
4.2| Cas des conditions du premier ordre suffisantes
Les fonctions concaves (cu convexes) possédent trois propriétés
particuliéres intéressantes en économie. D'abord, leurs candidats
& Yoptimum sont automatiquement des maxima (ou minima) glo-
baux. Par conséquent, l’étape traditionnelle du test sur la nature
de extremum est inutile. Ensuite, la somme des fonctions conca~
ves (convexes) est une fonction concave (convexe). Et enfin, les
ensembles de niveau des fonctions sont des fonctions intérieures
dintervalles convexes.
V_ THEOREME
Si la fonction f, définie sur un ensemble convexe, est concave
(respectivement, convexe) ct que ces dérivées partielles pre-
mires soient continues, pour que la fonction f admette un maxi-
mum (respectivement minimum) absolu en My € Dy, il faut et il
suffit que Viy,) = 0.
Régles pratiques de convexité de f
Critére 1: si la fonction f définie sur un ouvert Dy ¢ R® peut
6tre mise sous une forme quadratique! par le biais de ses termes
du plus haut degré (ou sous forme de trindme du second degré),
alors:
— la fonction f est convexe si l'ensemble des termes du plus
haut degré est tel que b? — dac < 0 eta > 0.
— la fonction f est concave si l'ensemble des termes du plus
haut degré est tel que 6? — dac < 0 eta <0
— la fonction f n’est ni concave ni convexe si l'ensemble des
termes du plus haut degré est tel que 6? — dac > 0.
Exemple
Soit la fonction libre f(x,y) = ry ty? —3r+2
Sa forme quadratique de plus haut degré est Q(a,y) = 27 + ay + y?
avec a= b= 1. Par conséquent, la fonction f est convexe car
Yensemble des termes du plus haut degré 2? + zy + y* est tel que
W—4dac = -3.< eta =1>0.
® Une forme quadratique définie sur R? est une fonction a valeurs réelles
qui s'écrit sous la forme suivante : Q(z,,22) = ax? + bry, + er} +d5. Extrema d’une fonction contrainte [169
V_ THEOREME
Sila fonction Z définie sur un ensemble convexe est une fone-
tion concave (respectivement convexe) et que ces dérivées
partielles premigres sont continues, pour que la fonction L
admette un maximum contraint (respectivement minimum)
absolu en My € Dy, ilfaut et il suffit que grad L(Mo) = 0
Critére pratique de convexité de 1
Sila fonction fest concave (respectivement convexe) et les fone-
tions contraintes {g,}?_, avee g,(m,~-,) = 0 sont linéaires,
alors le lagrangien L est concave (respectivement convexe) et les
conditions du premier ordre sont suffisantes pour juger de la
nature de l'extremum.
Exemple iy
jack +
Soit la fonction contrainte JEM) = PW 2 ys eRe
ser +2y+32=4
1
Lz,.2,d) = r3y3 +2 +4 — 1 —2y —
La fonction fest concave car les signes des mineurs principaux extraits
de la matrice des dérivées secondes de la fonction f sont :
2 3
AL =F <0, Ay = > 0 As = 0%
et la fonction g(x,y,2) = 2 + 2y +32 —4 estlinéaire,
En consequence, la fonction L est concave.
Ob wh aes Sox 0
ons. {2y 3
OL
Bevin a0
aL
S242 -Qy-32-0
ax « 1
Diaprés Téquation (3) \ = 5. En utilisant V'équation (1) et (2), nous
obtenons & ; ; en remplacant cette expression dans la contrainte,
= 11
ceci permet dobtenir Je point candidat My = qa - Ce point est
un maximum Lié, et la valeur maximale de la fonction est (My) = 45
5 Le zéro sera considéré comme un signe négatif, pour conserver Valter
nance des signes.Corrigés des exercices dentrainement [173
V_CORRIGES DES EXERCICES D’ENTRAINEMENT !
3) Extrema libres
2. 1. Utilisation du critére 1
Soit A(z,y) =1—z* —y". La fonction h est une fonction concave car l'ensemble
de ses termes du plus haut degré 1-—2?—y? est tel que
# —4ac = -3 < Oet a =—1<0. Alors, avec h € C’ sur R’, la condition néces-
saire est suffisante pour trouver 'extremum et déterminer sa nature,
hy,
ar) (0
ONS: VA = [: | fe ce systéme homogéne donne pour solution évidente
y
hy
My = (0.0) . Ce point est maximum avec (0.0)
2, Utilisation du critere 2
Soit g(x,y) = 327 + y? — ay , si g € C? sur R® alors est Vg =
Frans
vo
Ge
Sy
yo PP
(° —4er
-1
. } La fonction g est convexe car
A, =6>0et A,
Par conséquent, la condition nécessaire est suffisante pour trouver extremum et
déterminer sa nature.
G2\(6e—y) (0
9,|l27-2}- (oJ?
ce systéme homogene donne pour solution évidente My = (0,0). Ce point est
minimum avee h(0,0) = 0.
S. : la matrice des dérivées premiéres est Vg =
4) Extrema contraints
1 CNetCs
9(z,y) = 2? + ry ty?
1. Soit la fonction contrainte 2 2
se.2? +9 -2=0
Construisons la fonction de Lagrange correspondant au programme ci-dessus :
Uc,y,d) = 2 +9? + ay + Na? + 7 -2).CHAPITRE
Formes quadratiques :
conditions
du second ordre
+ Introduction
. Formes quadratiques : notions essentielles
Nature d'une forme quadratique
. Détermination du signe d'une forme quadratique
« Formes quadratiques et conditions du second ordre
vPpwna82] CHAPITRES — Formes quadratiques : conditions du second ordre
RAE a aoe |
La forme quadratique est indéfinie si elle est strictement) posi-
tive pour certaines valeurs du vecteur X et strictement négative
pour d'autres, c'est le cas lorsque les coefficients sont alternative
ment précédés des signes plus et moins.
Exemple
La forme quadratique Q(X) = 2? — 2} est indéfinie. En effet, pour les
couples (1,0) et (0,1), la forme quadratique prend une valeur ppsitive
et une valeur négative (Q(1,0) = 1 et Q(0,1) = 1). Cette condlusion
était prévisible puisque les coefficients de la forme quadratique sont
alternativement précédés des signes plus et moins.
4] Détermination du signe d'une forme
quadratique
Puisque les écritures polynomiales des formes quadratiques sont
identiques aux écritures matricielles qui leur sont associées, étu-
dier le signe d'une forme quadratique revient & étudier le signe
de la matrice A des coefficients associés a la forme quadratique.
En utilisant quelques concepts déja vus sur les matrices, &
savoir la propriété des matrices symétriques, les valeurs propres
d'une matrice, les déterminants des matrices... 'étude dujsigne
de la forme quadratique devient plus commode. Nous présente-
rons dans cette section deux critéres pratiques et opératignnels
pour déterminer la nature des formes quadratiques qui sont les
conditions nécessaires et suffisantes : le critére des valeurs pro-
pres et le critére des mineurs principaux.
4d] Méthode des valeurs propres: critére n° 1
Les valeurs propres jouent un role prépondérant dans de|nom-
breux aspects de la théorie économique (stabilité de Péquilibre
dans des modéles dynamiques linéaires et résolution d'un sys-
teme linéaire dynamique...). En outre, l'étude des signes des
valeurs propres est un élément clé pour déterminer la nature
d'une matrice symétrique.188] CHAPITRES - Formes quadratiques : conditions du second ordre
_5 | Formes quadratiques et conditions du
second ordre |
|
La correspondance entre les propriétés des formes quadratiques,
les critéres opérationnels et les conditions du second ordre sont
au ceeur de cette section. II s’agit d’appliquer les principaux résul-
tats de la section précédente au probléme optimisation. La clé
de la prise de decision sur la nature des extrema des fonctions de
plusieurs variables se base essentiellement sur les propriétés de
la matrice associées aux dérivées secondes. C'est ainsi que les
deux critéres présentés ci-dessus facilitent cette étude surtout
lorsque la régle traditionnelle conduit & une incertitude. Cest le
cas par exemple lorsque l'on est en présence d'une fonction de
deux variables ou plus, et que la matrice hessienne est égale a
z6r0. Nous présentons ici une alternative permettant de résoudre
ce dilemme |
5.1] Nature d'une forme quadratique et optimalité :
correspondance
Position du probleme
Gardons & lesprit le fait que déterminer le signe d'une formp qua-
dratique Q(X) revient a déterminer si le vecteur candidat #20
optimise, ou n‘optimise pas cette fonction. Ainsi le vecteur @ est
Tunique minimum global de la forme quadratique si et seulement
si la forme quadratique est définie positive. De méme, le vecteur
# est unique maximum de la forme quadratique si elle est défi-
nic négative.
Les théorémes énoneés (critéres pratiques) pour détermi-
ner la nature des formes quadratiques permettent de déterminer
le signe d'une forme quadratique lorsque les vecteurs peuvent
prendre n'importe quelle valeur a priori dans R". Lorsque les
contraintes s'ajoutent au probleme d'optimisation sous-jacent, la
caractérisation d'une forme quadratique devient plus délicate. La
propriété symétrique des formes quadratiques permet de lever
cette difficulté apparente. Ainsi, les conditions du second ordre,
permettant de distinguer les maxima des minima dans uh pro-
bléme d'optimisation avec ou sans contraintes linéaires, seront.
étudiées a travers la matrice hessienne.192| CHAPITRES — Formes quadratiques : conditions du second ordre
V_THEOREME 3
Si le déterminant du plus grand mineur principal nord-ouest pair
ordre n est négatif, ou si les valeurs propres de la mattice H
n'ont pas toutes le méme signe, la forme quadratique est indéfi-
nie sur R” et le vecteur A constitue un point de col (H(A) est
indéfinie + AH, <0 sin est pairs A <0 et A; > 0),
Exemple
Pour la matrice H(A,) =
Soule
t
Régle des valeurs propres
-a)
P(A) =
—2 — &y)(-6 — As)
My =6<0
Le plus grand mineur principal nord-ouest pair est d'ordre 2, illest de
signe négatif, ou comme les valeurs propres de la matrice H n’ont pas
toutes le méme signe, la forme quadratique est indéfinie sur R°. Le
vecteur A, constitue un point de col.Exercices d'entirainement [197
¥_EXERCICES D’ENTRAINEMENT
AJ nature des extrema libres
Déterminer et préciser la nature des extrema des fonctions suivantes
1 fle,y,2
= rlny +zIny—y,
2 gzy2=2+y +2 +ay+yeter,
3 Ale,y) = 2? + y* — 2y",
4 Kaz,y) = 25 + y* + 92y — 36,
5 jajyz) = 2? + 2y? + 2? — 42 - Qry + Qyt+5.
2) nesive dec oarmacommnas
Déterminer la nature des extrema des fonctions liées suivantes :
2
a
fan= 7+ 4
se ty=1
f(X) = oP +3 + ob tym + ayy + 05
2 o(X) = 2, + my +25~3= 0 avec pour point critique (0,3/2,3/2)
se fo
9X) = 2} +m + -3=0
SX) = oP + 28 + 2} + ayy + yey + 25
3 avec pour point critique A, = (1,1,1).
se. (XK) = 2 +a + 25 — 02. Equations de récurrence d’ordre na coefficients constants [203
équations de récurrence linéaires est de répondre a cette ques-
tion.
Pour aborder ce chapitre, les prérequis recommandeés sont
la connaissance des suites numériques notamment, les suites
récurrentes (suites géorétriques et arithmo-géométriques) et
quelques notions relatives aux fonctions numériques, notamment
la notion de limite. L’objectif du chapitre est axé sur la mise en
place de la notion d’équations de récurrence et sur la maitrise de
la résolution des équations de récurrence linéaires d’ordre 1 et 2.
_2 | Equations de récurrence d’ordre na
coefficients constants
11 est important de comprendre que nous allons maintenant tra-
vailler essentiellement sur des fonctions comme des objets mathé-
matiques. Cette section qui vise 4 mettre en place la notion
d’équation de récurrence en donne un apergu.
V_ DEFINITION
Soit une suite de nombres réels ag.oy.---.a,', On appelle une
6quation de récurrence linéaire d’ordre n a coefficients constants
Péquation :
VEEN, C23; Up = aqhyy + eUj_o + aml + alt)
oi g(t)? est une application de ensemble N dans ensemble &
qui représente des fonctions classiques (polynéme, exponenticile
ou trigonométrique).
RA aaN nels
Lorsque 9(t) est égale A 2éro quel que soit t, on dit que Féquation
de récurrence linéaire d’ordre 1 a coefficients constants est
homogéne, ou qu'elle est sans second membre.
+ Les nombres réels ag, 0). sont déterminés & partir des conditions
NR / tr dt)4. Equations de récurrence linéaires d’ordre 1: un second membre quelconque
Exemple
Soit Uy = 20,4 +6.2! + 3°. Trouvons sa solution particuliére.
Rapidement, on s‘apergoit que la solution générale de Péquation homo-
gine est W; = A2*. Puisaue Vy = Vi) + vi) = 6.2t
quence, il est a résoudre deux équations de récurrence
Up = Wy, +624)
Up = W, 1 +3! 2)
af en consé-
1. Solution particuliére de Péquation (1)
Puisque g()) = 6.2 (fonction exponentielle de base 2) et que a = 2
(2 est olution de Téquation homogene), alors le terme général de
le premiére solution particuliére est Vi") = pu.2t
Comme la solution particulire est un point invariant, elle doit vérifier
Téquation de récurrence spécifique Up = 2U;_1 + 6.2. En remplagant
done la valeur de Y;, 2 la place de U, dans I'équation de récurrence
spécifique, on obtient :
peat = 2(e— atl 4 6.2! > neat = a(t 1) 26 + 6.2t
bt =d(t-) +6 >
Alors, le terme général de la premiére solution particuliére est
v= =61ot = anottl
2 Solution particulidre de Péquation (2)
Puisque go(t) = 3° (fonction exponentielle de base 3) et que a = 2
(base solution de Téquation homogene), alors le terme général de la
seconde solution particuliére est vf?) =
en remplagant donc la valeur de vy ila place de Uy dans Péquation de
récurrence spécifique U, = 2U,_1 + 3, on obtient :
o3t = 20.3¢- 4 3f
=> 3egfl
c.3*. Pour les mémes raisons,
eat] 4 g.gt-l
Sic= 24+ 3ae=3
Alors, le terme général de la seconde solution particuliére est:
V2) = at = sh +1
fn conséquence, V; = Vf!) +Vj2 = syat +! 43! *! et
y = ae ¢asat tly ght]
204220| CHAPITRE9 - Equations de récurrence linéaires
72] Reégles opérationnelles de stabilité
7.2.1 Equations de récurrence linéaires d’ordre 1
Sachant qu'une équation de récurrence linéaire dordre 1 est une
suite géométrique de raison a, étudier son comportement asyrny
totique revient a rechercher la limite de son terme général qui
dépend de sa raison.
Si |a1 < 1, la suite solution de Péquation de récurrence est
une suite convergente (localement stable et globalement stable)
Quitter léquilibre ne pose aucun probléme de retour a léquilibre,
car la dynamique d’équilibre décrit des forees centripetes.
Si \al > 1, la suite solution de l’équation de récurrence est
une suite divergente (localement instable et globalement insta-
ble). Quitter 'équilibre pose un probléme au retour, car la dyna-
mique d’équilibre décrit des forces centrifuges.
Si a = ~1, la suite solution de Méquation de récurrence est
une suite divergente (le terme général présente une alternation
autour de l'équilibre (localement instable et globalement insta-
ble). Quitter Péquilibre pose un probléme, car P'équilibre est
alterné en fonction du rang de la suite,
Si a=
la suite solution de Téquation de récutrence
devient une suite arithmétique qui est convergente lorsque 9(t)
est 6gale A 26ro (localement. stable et globalement stable) ; par
contre, lorsque g(é)est une fonction classique et non nulle, la
suite est divergente
Exemple 1
Soit U, +5.
2
t
3) et a solution particu-
litre est V; = 2
Donc le terme général de l’équation de récurrence est
Uy =a(-3] +2 = @ ~2
sl +2
3
Puisque|—=|> 1, !équation de récurrence [J, est divergente et elle
présente des alternances explosives autour du point d’équilibre
v7. Equilibre et stabilité [225
Onpeut par ailleurs graphiquement représenter sur un repére cartésien la relation de récurrence, en
portant U; sur laxe des ordonnées et U,_; sur celui des abscisses, et tracer le graphe de f ot la pre-
miére bissectrice. Ainsi, en se servant du graphe de la fonction f, a chaque valeur de U,_y sur l'axe
des abscisses on peut associer une valeur de U, sur l'axe des ordonnées, En partant de cette valeur
U; sur laxe des ordonnées, et en traversant la premiére bissectrice, on la reporte sur 'axe des abscis-
ses, Elle devient la valeur initiale du terme suivant Up41, et ainsi de suite,
us oo
fo
me
>» FIGURE 91
7 “4 Uy Uy Uy Uy Equilibre et stabilité
En définitive, si on se donne une valeur initiale J) on peut déterminer graphiquement la suite des
points U; vérifiant la relation de récurrence grace au graphe de f. En fléchant ce graphe, en fonction
du mouvement observé des termes successifs de la suite (en /, = {—2:2) la suite est croissante majo-
rée en 2 et en Iy = [2;+00| la suite est décroissante minorée en 2), on détermine que la suite
converge vers une limite 2 lorsque t tend vers I'infini. En effet, les suites sont adjacentes.
3. Etude de variation de la fonction f
En posant le changement suivant U, = y et U;-, = « on obtient y= V7F=. Recherchons
Vequilibre et sa stabilité
VteN Uy, >0>5= {re R*/ f(x) =r}, pour > 2 =2 € Sest la solution unique.
Soit 1 =]-2 +001 CR, fle) = ae >0 sur J’, donc la fonction f est croissante et
monotone sur J’, Ge qui implique que la suite (U;) est monotone. Puisque pour
21, FQ) = {<1 alors la suite fonction est convergente et sa limite est 2.
4, Resolution par approximation
approximation li a ordre 1 de léquation non linéaire au voisinage du point d’éq
bre 2 est une équation de récurrence linéaire d’ordre 1 :
VEEN, Uy > -2 ty = JTF Oy ~ FCs 2) +2. Puisque |7
solution de 'équation de récurrence est une suite convergente (localement stable).
<1, la suiteCorrigés des exercices dentrainement. [234
5 80 2 80.
Pe Pa 3
-spat+ sm +o M-
ar 1 3 Pt ght 1
3
Alors p, = (Po ~19{-5] +16. Le prix d’équilibre est V, =16 = p* et Véqua-
tion de récurrence p, est convergente.
-2| Modéles macroéconomiques
1. Soit un modéle macroéconomique de type C, = Cy + e¥;. ot ¥, = C, + I, avec
T, = Ip
1. Pour les données fy = 100,Cy = 200, ¢= 0,9, Yj =4500, déterminons le
niveau d’équilibre intertemporel du revenu.
© Léquation temporelle d'équilibre (sentier temporel du revenu) est
¥, = C; +I) + ¥; = 0,9¥;_; + 300. C'est une équation de récurrence d'ordre 1.
Sa solution générale de 'équation homogene est W;, = A(0,9)' . La forme générique
de la solution particuliére est V, = a. Aprés substitution dans l'équation complete,
la solution particulire est V, = 3000. Par conséquent, le terme général de l'équa-
tion de récurrence est Y; = (Y) — 3000)(0,9)' + 3000 = 1500(0.9)' + 3000. Le
niveau d’équilibre intertemporel du revenu est V,; = 3000 = Y *.
© Btude de la stabilité du sentier temporel.
Puisque|0,9| <1, le sentier tempore) d’écrit par 'équation de récurrence Y; est
convergent. Comme 0,9 > 0, il n'a pas doscillation. ¥; est dynamiquement stable.
2. Pour les données I) = 100 ,Cy = 150,¢ = 0,75, Y = 400.
© L’équation temporelle d’équilibre (sentier tempore! du revenu) est
Y, =¢, + I, > Y, = 0,75Y,_, + 250.
Par conséquent, le terme général de l'équation de récurrence est
Y; = (% — 100)(0,75)' + 100 = 100[3(0,75)' +1].
Le niveau d’équilibre intertemporel du revenu est Vj = 100 = ¥ *.
© Etude de la stabilité du sentier temporel.
Puisque|0,75| <1, le sentier temporel décrit par 'équation de récurrence Y; est
convergent. Comme 0,75 > 0, il r’a pas dalternance. Y; est dynamiquement stable.
Pour tester vos connaissances et approfondir la matiére
de ce chapitre, vous trouverez des exercices complémentaires
et leur corrigé, ainsi qu'un glossaire, sur le site internet
universite.deboeck.com3. Principes généraux de résolution [237
Y_DEFINITIO
Soient / un intervalle de R, g une fonction continue de I dans R
et dg,---,0,, tant des nombres réels, on appelle équation diffé-
rentielle linéaire d'ordre n a coefficients constants |'6qua-
tion de la forme
VteTa, #0, any” + anyl)) +--+ agy(t) = g(t)
V_ DEFINITION 4
Lorsque la fonction g(t) est égale & zéro quel que soit t, on dit
que l'équation différentielle linéaire a coefficients constants est
homogéne ou encore quelle est sans second membre. Sinon,
on dit que 'équation est complate, ou avec second membre.
_3 | Principes genéraux de résolution
Bien que de nombreux problémes d'intégration a priori simples
r’ont pas toujours de solutions qui puissent étre formulées expli-
citement, le choix des équations linéaires permet de contourner
généralement cet écueil. En effet, !'ensemble des équations diffé-
rentielles linéaires est une catégorie importante des équations
différentielles qui peuvent étre résolues explicitement par le
de deux théorémes généraux.
3.1] Théorémes
V_ THEOREME 1
(n=)
Pour tout systéme de conditions initiales (to, yo,do.--- suf"), si
sur un intervalle / ouvert de R sur lequel les fonctions coefficients
(ao(t),-*+.dn(t) ) et la fonction du second membre g(t) sont conti-
nues, 'équation différentielle linéaire a une solution unique.
V_THEOREME 2
La solution générale de l’équation différentielle linéaire A coeffi-
cients constants de terme général Y(t) est égale & la somme de la
solution générale de l'équation différentielle linéaire homogene
associée (1) et d'une solution particulidre de l'’équation différen-
tielle linéaire complete de terme général V(t) :
Y(t) = W)+V().242| CHAPITRE 10 ~ Equations différentielles linéaires
a rendre séparables les variables de l'équation homogéne que
intégre par la suite pour trouver la solution recherchée.
Ton
La seconde étape, quant a elle, est la résolution de l'équa-
tion avec second membre. Elle donne l'obtention de la solution
particuliére de l’équation complete. En posant la regle
elon
laquelle la forme générale de la solution particuligre prend exac-
tement la méme forme classique que le second membre de 'équa-
tion différentielle. La solution recherchée est. obtenue par identi-
fication, ou bien par une simple variation de la constante!
equation homogene.
Exemple
Résoudre sur ]~1;+00| :y—y
# Théoréme 2: ¥(t) = W(t) + V(t)
* Recherche de la solution générale de P'équation homogene W(t)
i dy _ dy
|
g-y=0>4=1 sachant que y = > & = dt, on obtient
y ay |
équation a variables séparées. |
Intégrons l'égalité ci-dessus :
dy . = mast y(t) = ke!
se faim ing =the ut) = ke + W(t) = ke.
* Recherche de la solution particuliére de l’équation complete V(Q)
Compte tenu de la forme du second membre de léquation diffe
de
une
ren-
tielle, le terme général de la solution particuliére est de la forme
V(t) = e'(at) et sa dérivée est V(t) = e'(at +a).
plagant les valeurs V(t) et V(t) dans I'équation compléte on ol
g-y=el > eat +a) —e'(at) =e > a=1.
Cette solution doit satisfaire Péquation différentielle complete. si
+ Done V(t) = te et en definitive
jent :
¥(t) = W(0) + VO) = (k + Be", avec & qui est une constantd arbi-
traire,
varier la constante, porter dans l'expression de léquation différentielle
expression obtenue et enfin substituer cette valeur dans la solution générale
second membre.
' A partir de la solution générale de féquation sans second ce
hire
widte4. Equations différentielles linéaires a coefficients constants |247
V_ CONDITION 2 (CNS)
L’équilibre de l'équation différentielle linéaire a coefficients
constants eij(t) + g(t) + agy(t) = g(t) est dit globalement
stable si et seulement si les coefficients de !'équation différen-
tielle vérifient que “+ > 0 et %>0
ay a
(Equilibre — d/stable “2 >o0e “>0).
% a
Exemple
Reprenons Vexemple précédent et étudions sur R le comportement
asymptotique de 'équation différentielle — 2 — 3y = 91
Liquation homogéne associée jj —2j —3y = 0 donne le polynéme
caractéristique r? —2r -3=0=+ A'=447 =3,y =-1 alors
W(t) = de" + pe".
Condition 1 (CNS) : une des racines du polynéme est positive, le
mouvement décrit par l!équation différentielle est divergent. Par consé-
quent ’équilibre est différentiellement instable.
Condition 2 (CNS) : les coefficients critiques de 'équation différen-
ticlle jj — 2) — 3y = 0 sont a, = -2 < 0 et a = ~3 <0, ils ne wéri-
fient pas la condition requise, alors l'équation différentielle linéaire est
instable globalement.
On généralise aisément les raisonnements précédents sur les équations différentielles linéal-
res d’ordre 2, lorsque l'on considére une équation différentielle linéaire d’ordre n définie
par:
Vte Ta, = 0, a, (ty + ay a(t)y"-) +++ + a (t)y(t) = g(t), avec pour équation caracté-
ristique associée P(r) = Sar‘.
—+Si ’équation caractéristique donne 7 racines réelles distinctes, la solution générale de
Téquation homogéne associée est de la forme W, = $7 Ae" avec {A,}/.y une famille de
constantes réelles arbitraires.
Si elle donne une racine complexe conjuguée r = pe” , on associe A cette racine et a sa
conjuguée les solutions linéairement indépendantes p' cosét et p'sin dt. La différence
avec les 6quations d’ordre 2 est que l'on peut trouver des racines complexes (simples ou
multiples) qui coexistent avec des racines réelles (simples ou multiples).
ioCHAPITRE
Systemes d equations
de recurrence et
différentielles linéaires
1. Introduction
2. Equations et systémes de récurrence linéaires d’ordre n:
réduction a un systeme d’équations d’ordre 1
Résolution d’un systéme de récurrence linéaire d'ordre 1
. Equations et systémes différentiels linéaires d’ordre n : reduction
aun systeme d’ordre 1
« Resolution d’un systeme différentiel linéaire d’ordre 1
6. Equilibre et stabilité des systémes de récurrence et différentiels
pw
y3. Resolution d’un systeme de récurrence linéaire d’ordre 1. [259
¥_DEFINITION
Soit \ une valeur propre de la matrice A. Un vecteur (non
nul) @ est appelé vecteur propre généralisé pour A associé & A
lorsque (A—AI)7 #0 mais pour un entier = m>1
(A-ADT)™t=0
V_ THEOREME
Supposons que A= PJ4P~' soit une matrice carrée dordre 2
avec une valeur multiple 7 et seulement un vecteur propre V; qui
engendre lespace propre. Soit Vp un vecteur propre généralisé
associé? V, et r. Alors, la solution générale du systéme d’équa-
tions de récurrence X; = AX,_; est:
DOGAN + wtp; + wAlDi41 avec p; qui sont les
it
colonnes de la matrice de passage P de Jordan.
xX,
Exemple
Déterminons la solution du s;
my — 4m y— Hy 4 =0 (m
%
ue + m1 — 2H) = 0 1 alma
4 ya
I Jem=ana
Le polyndme caractéristique de la matrice A est P{A) = (4—3)?. La
1a
matrice de passage associée aux valeurs propres est P — i a}
Sachant que X, = }0(G.M + tN“), + w Alps alors
ti
x . af? 1
(ri) = bs + dat ie +h a()|
2 = AS + py (e.a'! + 3)
2
MW = A, 3t — yt.
2 V, est tel que (A= rl), = Vy4. Equations et systemes différentiels dordre n: réduction & un systéme d’ordre 1 [263
En conséquence, 'équation de récurrence linéaire ordre 6 s'écrit :
2)(t) = 3x,(t) + 5xy(t) + xy(t) + x5(t) + Qz6(t) +7
a(t) = a(t)
ag(t) = x(t)
E4(t) = a9(t)
Bilt) = a(t)
H(Q) (8 5 1 1 2y(m()) (7
a(t)} |1 0 0 0 Olah} fo
ein |=]0 1 0 0 offen] +fo
i()| [0 0 1 0 Olja] Jo
a(t)] [0 0 0 1 Offa} [0
X(t) = AX) +B
Exemple 2
Réduisons a ordre 1 le systéme d’équations différentielles linéaires
ordre 3 suivant :
t) + a(t) — 43(¢) + aft) = 3x a4
OD} He) + HH — 441) — 5y(t) = 0
a(t) = 1-2)
Soient les fonctions intermédiaires suivantes
a(t) = a(t) ;n(t) = ¢ > 2(t) = 2; et a(t)
Le systéme donné devient
2) = a(t) = 2.
A(t) = H(t) —47,(t) + 2) + 3x44
tal) = —ult) + Ayalt) — Sys(t)
al) =1- 2)
Pour simplifier lécriture, posons les relations suivantes: 1,(t) = y(t)
et z(t) = x3(t) = ys(t) . Alors le systeme devient
4(t) = a(t) — 4y(t) + 2(t) + 3x 4°
u(t) = —2(t) + dy(t) — 52(t)
At) = 1- x(t)
al) (1 -4 1\(a@) [34
2] AO) = 4 -5iim(t)) +] 0
a(t) 0 0 =I} a(t) 1
Xp = AXy_ +B5. Résolution d’un systéme différentiel linéai
Parconséquent,
w(t) = Bet HH + hoe +8t+8 =H MH Sey! +8t+8.
© Enfin, en reportant ce résultat dans la derniére équation, on obtient
aussi une équation de récurrence linéaire
Alt) — v(t) = (9 + AEH pee +16t+ 8.
La solution de son équation sans le second membre est. y(t) =
Son second membre v(t) est de la forme
u(t) = te + dt + kt*)e' +at +b.
Le remplacement et l'identification dans l'quation donnent
y(t) = (8+ a + eye — 16t — 24
On déduit, y(t) = (e+ At-+ de +Ut)é —160- 24.
de, 1s)e
u(t) = (x +8t+—P + at’ Je — 161-24
2 6
Alors ¥(t) = } w(t) = (2 + Mt 3 Je + 8t+8
w(t) = (0+ te! -4
‘* Par conséquent, la solution recherchée de X(t) est obtenue en
posant X(t) = PY(®).
-1 1 O}(n) —nl) + volt)
X()=PYH=|1 0 Olle w(t)
To =1 Uys) (ml) — veld + vs(0)
a(t) = (y+ Bt +he + qe +161 + 24 + (8+ Mt + ee +848
a(t) = (e+ Bt + de + gore —16t — 24
a(t) = (Wat AP + Lye —101 24 (9+ M+ Fee 8-8 + OE
a(t) = el-te FELOAFD+UA-B)—a +a]+ 2ut + 32
a(t) = e'(u + Bt +he +it)- 16t — 24
a(t) = elie +50 —1) +--+ B)4A- B+ | = 2at — 32
2696. Equilibre et stabilité des systemes de récurrence et différentiels 73
6.3 | Critéres de stabilité differentielle d'un systéme
6.3.1 Systeme différentiel linéaire: criteres de stabilité
Le systéme homogéne d’équations différentielles est défini par
Végalité X(t) = AX(t) + X(t) = A'X(0). Son comportement
asymptotique dépend du module des valeurs propres de la
matrice des coefficients A. Présentons & present quelques crite-
res généraux et pratiques.
V_CRITERE GENERAL
Condition nécessaire et suffisante
Lamatrice A est différentiellement stable (A-W/stable) si et seule-
ment si les valeurs propres de la matrice A sont strictement néga-
tives (ou de parties réelles négatives)
(A= d/stable & Vj; A, < 0 (ou Re(A,) < 0)).
Condition nécessaire
Si la matrice A d'ordre pair est différentiellement stable (A-d/
stable), alors nécessairement tous les coefficients du polynome
caractéristique sont positifs (A—d/stable + ¥; a, > 0).
V_CRITERES PRATIQUES
Régle de la diagonale dominante (CS)
Si dans chaque ligne de la matrice A tous les termes de la diago-
nale principale sont négatifs (trace) et que la valeur absolue de
chacun de ces termes diagonales lemporte sur la somme des
valeurs absolues des autres termes de chaque ligne, alors les
valeurs propres de la matrice A sont strictement négatives.
Yiay <0
et
(A= d/stable si =ViA <0%
lal> Dlas|
a
Interprétation économique : le fait que les termes de la diagonale soient
tous de valeur négative veut dire que lorsque le prix d'un bien augmente par
rapport & celui de Méquilibre, sa demande diminue en mettant en fonction dews
effets : un effet de direct (ou de revenu) et un effet de substitution. Ele fait que
le terme de la diagonale lemporte en valeur absolue sur la somme des autres
termes de la ligne, exprime la force attraction quexerce Tequilbre (effet
revenu ou direct 'emporte sur Veffet de substitution) par rapport aux 6véne-
ments exereés par le prix des autres biens qui forcent en sens opposé.278| CHAPITRE 11 — Systemes d’équations de récurrence et différentielles ling.
2 Déterminer l’équilibre et la stabilité lorsque le systéme d’évo-
lution des prix est défini par les relations :
1
A =m + Gm +2
4d
Any
m+284) CHAPITRE 12 ~ Optimisation statique |
1 | introduction
On définit taditionnellement la science économique comme
l'étude des allocations optimales des ressources rares. Les termes
« optimal » et «rare » dans cette definition évoquent, de maniére
plus ou moins explicite, le probléme d'optimisation. Un probleme
dans lequel les variables a priori ne prennent pas n'importe quel-
les valeurs, a fortiori elles sont contraintes. En économie, la réso-
lution de ce type de probleme basée sur la recherche des valeurs
extrémales constitue une action continue. Ainsi, comme un outil,
la technique d’optimisation est au coeur de la science économique
comme lest le concept de la rationalité, |
Loptimisation représente l'ensemble des techniques de
recherche de lextremum d'une fonction de plusieurs variables.
Ces techniques se déclinent de maniére différente selon le
contexte temporel du modéle considéré. Toutefois, quels que
soient les cas, traditionnellement et sauf indication contraire, la
méthode de recherche de Textremum, depuis lavénement du
calcul différentiel, réside en deux étapes. La premiére étape
determine les candidats a Yextremum. Dans cette étape, une
fonction admet un extremum lorsque ses dérivées premieres sont
nulles (gradient). La résolution de ces équations dérivées donne
les points critiques recherchés. La seconde étape, quant elle,
détermine la nature de extremum a travers le signe de la dérivée
seconde de la fonction aux points critiques (formes quadratiques
associées aux dérivées secondes)
Les prérequis pour aborder ce chapitre sont la connais-
sance des fonctions de plusieurs variables (chapitre 7) et les
formes quadratiques (chapitre 8). L'objectif du chapitre est une
présentation des techniques d’optimisation dans sa diversité.
_2 | Théorémes fondamentaux d'optimisation
Lavenement du calcul différentiel au XVII*° siécle a permis de
caractériser le minimum (maximum) d'une fonetion par léqua-
tion de sa dérivée premigre nulle. On a ainsi résolu du coup un
grand nombre de problémes pratiques relatifs a l'étude d'une
fonction. Présentons les principaux résultats qui découlent de
cette procédure. |292] CHAPITRE 12 ~ Optimisation statique
Enremplacant ces valeurs dans l’équation (3) on obtient deux vecteurs
points : Ay (33) avec A=1 et = ($e) avec \=-1. |
22 2
|
Intéressons-nous & la condition sufiisante.
* Condition suffisante : nature de fextremum |
Les dérivées secondes sont: f=-2\; Ly =-4\; Ly
Ly = Ly =0 ; Ly = Dye = 2-22 et Dy = Ly = 3-4.
Les formes quadratiques associées aux dérivées secondes sont données
par les matrices symétriques suivantes.
“2 a