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USTHB/FGC – 2023/2024 TOPOGRAPHIE-02

3 ème Année LIC. ACAD. GC

Troisième année Licence Génie Civil

Rappels Topographie 1

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Chapitre 0 : Rappels &Généralités

I.1 : LA TOPOGRAPHIE ET SON UTILISATION

La topographie est l'art de la mesure puis de la représentation sur un plan ou une carte des formes et
détails visibles sur le terrain, qu'ils soient naturels (notamment le relief) ou artificiels (comme les
bâtiments, les routes, etc.). Son objectif est de déterminer la position et l'altitude de n'importe qu'el
point situé dans une zone donnée, qu'elle soit de la taille d'un continent, d'un pays , d'un champ ou d'un
corps de rue.

La topographie s'appuie sur la géodésie qui s'occupe de la détermination mathématique de la forme


de la terre (forme et dimensions de la terre, coordonnées géographiques des points, altitudes,
déviations de la verticales...). La topographie s'intéresse aux mêmes quantités, mais a une plus grande
échelle, et elle rentre dans des détails de plus en plus fins pour établir des plans et des cartes à
différentes échelles. La cartographie proprement dite est l'art d'élaborer de dessiner les cartes, avec
souvent un souci artistique et ne doit pas être confondue avec la topographie.
La topographie se dit aussi de la disposition, ou du relief d'un lieu.
La topographie permet de mener des travaux à l’échelle d’une ville ou d'un pays en utilisant une
représentation planimétrique (planimétrie) et altimétrique (altimétrie) identique sur l'ensemble de son
territoire. Ces travaux peuvent être des constructions d'autoroutes, des ponts, tunnels, etc.
Les travaux de topographie sont menés par des géomètres, des topographes ou des géomètres-experts.
Dans une perspective linguistique, la topographie sert à décrire l'espace d'un lieu. Elle fait partie de la
typologie descriptive qui regroupe plusieurs types de descriptions selon l'objet d'écrit.
Pourquoi ce cours de topographie ?
C’est pour vous, les futurs ingénieurs, qui serez amenés à résoudre des problèmes d'aménagement ou
de géniecivil et qui se résument à :
- Savoir lire un plan topographique,
- Etre en mesure de définir les caractéristiques des plans d’exécution,
- Pouvoir effectuer des opérations topographiques sur le terrain.

I.2 : GÉNÉRALITÉS ET DÉFINI TIONS


La géodésie est une des sciences de base nécessaires au topographe. Sa maîtrise n'est pas
indispensable : elle relève du domaine du spécialiste mais un aperçu centré sur les incidences de la
forme et des caractéristiques de la terre sur la topographie est indispensable. Ceci permet d'introduire
et de justifier les problèmes de projection plane et leurs incidences sur la carte de base, les choix de
points et de surfaces de référence pour un système de coordonnées général, etc. Mais, définissons dans
un premier temps, le vocabulaire de base.
a. Topométrie : du grec : topos signifiant le lieu et métriesignifiant l'opération de mesurer. C'est
donc l'ensemble des techniques permettant d'obtenir les éléments métriques indispensables à la
réalisation d'un plan à grande ou très grande échelle.

Ces éléments nécessitent des différentes mesures sur le terrain suivies de nombreux calculs, schémas
et croquis. C'est un domaine vaste qui demande de nombreuses compétences auxquelles l'outil
informatique est aujourd'hui indispensable.

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b. Topographie : association de topos et de graphein qui, en grec, signifie décrire. C'est donc la
science qui donne les moyens de représentation graphique ou numérique d'une surface terrestre.
La nuance entre ces deux techniques réside dans le fait qu'en topographie le terrain est représenté in
situ alors qu'en topométrie les calculs et reports sont des phases ultérieures au travail sur le site.
c. Topologie : c'est la science qui analyse les lois générales de la formation du relief par les
déformations lentes des aires continentales appelées mouvements épirogéniques, atténués
ultérieurement par les actions externes : érosion due à la mer, au vent, à la glace, à l'eau et à la neige.
d. Géodésie : c'est la science qui étudie la forme de la terre. Par extension, elle regroupe l'ensemble
des techniques ayant pour but de déterminer les positions planimétriques et altimétriques d'un certain
nombre de points géodésiques et repères de nivellement.
e. Cartographie : c'est l'ensemble des études et opérations scientifiques, artistiques et techniques
intervenant à partir d'observations directes ou de l'exploitation d'un document en vue d'élaborer des
cartes, plans et autres moyens d'expression. Ci-après, est donnée une classification des cartes en
fonction de leur échelle et de leur finalité :

Echelles Finalité
1/1 000 000 à 1/500 000 Cartes géographiques
1/250 000 à 1/100 000 Cartes topographiques à petite échelle
1 /50 000, 1/25 000 (base), 1/20 000 Cartes topographiques à moyenne échelle (IGN)
1/10 000 Cartes topographiques à grande échelle
1/5 000 Plans topographiques d'étude, plans d'urbanisme
1/2 000 Plans d'occupation des sols (POS), descriptifs parcellaires
1/1 000, 1/500 Plans parcellaires, cadastraux urbains
1/200 Plans de voirie, d'implantation, de lotissement
1/100 Plans de propriété, plans de masse
1/50 Plans d'architecture, de coffrage, etc.

f. Canevas : c'est l'ensemble des points connus en planimétrie et/ou en altimétrie avec une
précision absolue homogène (figure I.1).
g. Echelle : l'échelle d'un plan ou d'une carte est le rapport exprimé dans la même unité entre
une longueur mesurée sur la carte et la même longueur mesurée sur le terrain.
L'échelle est toujours indiquée avec 1 au numérateur.
: ℎ ( é).
= : é .
: é ê é .
Exemples :
a) Si on mesure une distance de 3.5cm sur plan et que la distance sur le terrain est
35m, l'échelle sera : 3.5/3500 = l/1000.

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b) Si on mesure une longueur de 6.5 cm sur plan à l'échelle de l/500, la longueur
réelle sera : 6.5×500 =3250 cm=32.5 m.
c) Inversement si longueur mesurée sur le terrain est ; 80 m, elle sera représentée
sur plan à 1/200 par : 80/200-0.4 m=40 cm.

Figure I.1. Canevas (Système de points d’appuis)

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I.3 : F ORMES ET DI MENSIONS DE LA TERRE
I.3.1 : Géoïde
En apparence la Terre a la forme d'une sphère. En fait, elle est légèrement déformée par la force
centrifuge induite par sa rotation autour de l'axe des pôles : la Terre n'est pas un corps rigide. Cette
déformation est relativement faible : « tassement » de 11 km au niveau des pôles par rapport à un
rayon moyen de 6 367 km et « renflement » de 11 km au niveau de l'équateur. Elle a donc l'aspect
d'un ellipsoïde de révolution dont le petit axe est l'axe de rotation : l'axe des pôles (fig. I.2.b.).
La Terre est une surface en équilibre. La surface du niveau moyen des mers et océans au repos n'a
pourtant pas une forme régulière et ne coïncide ainsi pas avec un ellipsoïde de révolution : elle n'est
pas régulière mais ondulée, présente des creux et des bosses (fig. I.2.a.). Par exemple, la surface de la
mer se bombe au-dessus d'un volcan et se creuse au-dessus des grandes fosses océaniques parce que
les reliefs créent des excès ou des déficits de matière produisant ainsi des variations locales du champ
de pesanteur. Or la surface d'un fluide en équilibre est en tout point normal aux forces de pesanteur :
on dit qu'elle est équipotentielle du champ de pesanteur. La Terre, non rigide, peut être considérée
comme un fluide ; la direction des forces de pesanteur varie d'un endroit à un autre en raison de la
répartition hétérogène de la matière composant la Terre ; sa surface n'est donc pas régulière.
Figure I.2.a. Ellipsoïde et géoïde

La surface des mers et océans au repos recouvrant toute la Terre est appelée géoïde (fig. I.2.a.).
Le géoïde, niveau des mers prolongé sous les continents, est donc une surface gauche à laquelle on ne
saurait appliquer des relations mathématiques de transformation. Il est la surface de référence pour la
détermination des altitudes, autrement dit la surface de niveau zéro. En réalité, la référence en altitude
dépend du choix du repère fondamental et du système d'altitude. Il s'ensuit que la surface de niveau
zéro est légèrement différente du géoïde ; l'écart est constant et représente l'altitude du point
fondamental au- dessus du géoïde.
Remarque
Lorsque le topographe (ou le maçon) cale la bulle de son niveau, il matérialise un plan tangent au
géoïde qui correspond à la surface d'équilibre des eaux (pente d'écoulement des eaux nulle). On
obtient ainsi partout l'orientation de la verticale physique d'un lieu. Il est intéressant de noter
qu'aucune autre référence n'offre de telles facilités.

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I.3.2 : Ellipsoïde de révolution
I.3.2.1 : Définitions
La surface la plus proche du géoïde est un ellipsoïde de révolution, c'est-à-dire un volume engendré
par la rotation d'une ellipse autour d'un de ses deux axes. La terre tournant autour de l'axe des pôles
(de demi-longueur b, fig. I.2.b.), cette rotation engendre un cercle équatorial de rayon a.
Les dimensions de l'ellipsoïde sont déterminées en comparant la distance par mesures géodésiques et
la différence de latitude par mesures astronomiques entre deux points d'un même méridien.
Un méridien est l'intersection de la surface de l'ellipsoïde avec un plan contenant l'axe des pôles : c'est
donc une ellipse.
Un parallèle est l'intersection de la surface de l'ellipsoïde avec un plan perpendiculaire à l'axe des
pôles : c'est donc un cercle.
Tous les méridiens sont égaux entre eux (à quelques écarts près). Leur rayon de courbure diminue des
pôles vers l'équateur, donc leur courbure (inverse du rayon) augmente.
Il n'existe pas un ellipsoïde global unique mais plusieurs ellipsoïdes locaux définis pour chaque pays,
chacun adoptant un ellipsoïde le plus proche possible du géoïde local. Ceci explique que les
ellipsoïdes diffèrent d'un pays à l'autre. Pour la géodésie française, on utilise l'ellipsoïde défini en
1880 par Clarke et dont les caractéristiques, très légèrement modifiées par l'IGN par rapport à
l'ellipsoïde initial, sont les suivants :
Demi-grand axe : a = 6 378 249,20 m
Demi-petit axe : b = 6 356 515,00 m

Aplatissement : = = ,

Excentricité e :e = = 0,006 803 487 646

Figure I.2.b. Ellipsoïde de révolution


C'est l'ellipsoïde de référence actuellement utilisé comme surface de projection pour l'établissement de
cartes et plans assez étendus.
Il a été choisi le plus proche possible du géoïde, c'est pourquoi :
• il est tangent au géoïde au Panthéon, à Paris ;
• les écarts entre géoïde et ellipsoïde ne dépassent pas 14 m en France.

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Ces caractéristiques sont en cours de modification afin de mettre en place un système international, de
plus en plus nécessaire. Le développement du GPS et des travaux de géodésie réalisés au niveau
européen imposent ces modifications.
I.3.2.2 : Systèmes de coordonnées
A/ Système géocentrique
Un système de référence géocentrique est un repère (O, X, Y, Z) (fig. I.3.a.) tel que :
 est proche du centre des masses de la terre (au mieux à quelques dizaines de mètres près pour
les systèmes réalisés par géodésie spatiale) ;
 l'axe OZ est proche de l'axe de rotation terrestre ;
 le plan OXZ est proche du plan du méridien origine.
Dans un système de référence géodésique, un point de la croûte terrestre est considéré fixe bien
qu'il soit soumis à de faibles mouvements, dus aux marées terrestres, d'une amplitude inférieure
à 30 cm et aux mouvements tectoniques, provoquant des déplacements inférieurs à 10 cm par
an.

Figure I.3.a. Coordonnées géocentriques


B/ Système Géographique

Figure I.3.b. Coordonnées géographiques

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L'axe de rotation de la terre est l'axe des pôles PP'. Le cercle perpendiculaire à l'axe des pôles est
l'équateur. La demi-ellipse méridienne passant par les pôles et par un point A est la méridienne de A
(fig. I.3.b.).
Un point sur l'ellipsoïde est repéré par sa longitude et sa latitude (rapportées à la normale (na) à
l'ellipsoïde en A).
Elles sont définies ci-après.
 Longitude(λ) : la longitude d'un lieu A est l'angle dièdre formé par le méridien du lieu avec le
méridien origine. Elle est comprise entre 0° et 180° Est ou Ouest. Le méridien origine
international est celui de Greenwich (observatoire de la banlieue de Londres).
 Latitude (φ) : la latitude de A est l'angle j que fait la verticale (na) de A avec le plan de
l'équateur. Elle est comprise entre 0 à 90° Nord ou Sud. Les cercles perpendiculaires à la ligne
des pôles PP' sont appelés parallèles : ils sont parallèles au plan de l'équateur.
 Hauteur ellipsoïdale (h) : à un point A' situé sur la surface de la terre et sur la même
verticale que A, on associera une troisième coordonnée correspondant à la hauteur au- dessus
de l'ellipsoïde, notée h, mesurée suivant la normale (na).
Remarque
Par la suite, nous parlerons plus volontiers de coordonnées géodésiques puisqu'elles sont associées
à un ellipsoïde donc à un système géodésique donné.
C/ Systèmes géodésiques
Un système géodésique est défini par :
• un ellipsoïde, choisi le plus proche possible du géoïde local ;

• un système de représentation plane ;

• un point fondamental (sauf dans le cas d'un système géocentrique où il n'y a pas de point
fondamental) dont les coordonnées sont déterminées par des mesures astronomiques ; en ce point,
la normale à l'ellipsoïde est confondue avec la verticale c'est-à-dire la normale au géoïde.
La réalisation d'un système géodésique est concrétisée sur le terrain par un réseau de points connus en
coordonnées dans ce système. Cette réalisation étant fonction des techniques de mesure, de calcul et
de leurs évolutions, il peut exister plusieurs réalisations d'un même système géodésiques.
I.3.3 : Représentation plane de l’ellipsoïde
Tous les systèmes de projection de la surface d'un ellipsoïde sur un plan déforment les
longueurs.
Par suite, la représentation plane de l'ellipsoïde n'est qu'une correspondance ponctuelle entre points
de l'ellipsoïde M (λ, φ) et points du plan m (E, N), E pour coordonnée Est (ou X) et N pour Nord
(ouY) (fig.I.4.a.).
Les figures tracées sur l'ellipsoïde seront donc déformées quelle que soit la représentation adoptée.

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Figure I.4.a. Représentation plane

 Projections coniques (Ex : Projection de Lambert)


Dans ce type de représentation, les images des méridiens sont des demi-droites qui concourent
en un point image du pôle et les parallèles des arcs de cercles concentriques autour de ce point.
Elles peuvent être réalisées de deux façons :

Figures.I.4.b. Projections coniques

 Projections cylindriques (Ex : Projection de Mercator, Projection UTM)


Dans ce type de représentation, l’image des méridiens est un faisceau de droites parallèles, et
l’image des parallèles, un faisceau de droite parallèles, orthogonales à l’image des méridiens.
Elles peuvent réalisées de trois façons :

Figures.I.4.c. Projections cylindriques

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I.4 : LES UNI TES DE MESURE
a) Les longueurs : Le mètre (m) avec ses sous - multiples et multiples.
Pour les sous - multiples du mètre on a :
- Le décimètre (dm) = 0,1 m = 10-1 m
- Le centimètre (cm) = 0,01 m = 10-2 m
- Le millimètre (mm) = 0,001 m = 10-3 m
Pour les multiples du mètre nous avons :
- Le décamètre (dam) = 10 m = 101 m
- L'hectomètre (hm) = 100m = 102 m
- Le kilomètre (km) = 1000 m = 103 m
b) Les surfaces : Le mètre carré (m2) est l'unité de mesure des aires (surfaces ou encore
superficie).
Pour les sous - multiples du mètre carré nous avons :
- Le décimètre carré (dm2) = 10-2m2
- Le centimètre carré (cm") = 10-4 m2
- Le millimètre carré (mm") = 10-6 m2
Pour les multiples du mètre carré nous avons :
- Le décamètre carré ou l'are (a)= 102m2
- L'hectomètre carré ou l'hectare (ha) = 104 m2 = 100 ares
- Le kilomètre carré (km2) = 106 m2 =100 ha.
c) Les angles : D'une façon générale on peut utiliser les trois unités suivantes pour la mesure d'un
angle :
- Le radian est défini comme étant l'angle au centre d'un cercle qui intercepte sur la circonférence de
celui-ci un arc égal au rayon du cercle.
La longueur de la circonférence étant égale 2π R
- Le grade correspond à l'angle au centre qui intercepte sur le cercle un arc égal au l/400ème de la
circonférence globale de ce cercle.
- La même définition peut être appliquée pour le degré.
L'angle au centre qui correspond au périmètre d'un cercle est donc égal à 2π
rd, or cet angle est aussi égal à 360° ou encore à 400 gr de telle sorte que :

2π rd = 360° = 400 gr

Parmi ces trois unités pour la mesure des angles, on utilisera exclusivement
le grade dans le domaine de la topographie, et on distingue uniquement les
sous- multiples du grade :
- Le décigrade (dgr) = 0,l gr
- Le centigrade (cgr) = 0,0 l gr
- Le milligrade (mgr) = 0,00l gr
- Le décimilligrade (dmgr) = 0,0001 gr.

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I.5 :RELATIONS FONDAMENTALES DANS UN TRI ANGLE Q UELCONQUE

= =

= + 2 .

La surface de triangle quelconque peut être déterminée de diverses façons :


1 1 1
= ℎ . = ℎ . = ℎ .
2 2 2
1 1 1
= . = . = .
2 2 2
1 . 1 . 1 .
= = =
2 sin 2 sin 2 sin
On peut également déduire la surface d'un triangle moyennant la connaissance de
ces trois côtés uniquement.

Soit p = demi périmètre du triangle =

1 1 1 +
= . = . 1 = . 1
2 2 2 2

Enfin :

s= p. (p a). (p b). (p c))

I.6 : LES DIFFERENTS INSTRUMENTS DE MEURE TOPOGRAPHIQUES


Il existe deux catégories d’instruments de mesure :
a) Pour les mesures directes : (la distance à mesurer est parcourue)

F.I.5.a :Chaine d’arpenteur. F


F.I.5.b : Mètre ou double mètre. F.I.5.c : Rubans en acier ou inox
(Actuellement abandonnée) (Pouvant aller jusqu’à 100m)

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Fig.I.5.d : Les roulettes en tissus, en plastique ou en acier.

Fig.I.5.e : Des jalons. Fig.I.5.f : a) fil à plomb donnant la verticale du lieu,VA ;


b) fils à plomb de différentes grosseurs.

Fig.I.5.g : Le pas ou le double pas. Fig.I.5.h : La perche graduée.

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b) Pour les mesures indirectes : (la distance à mesurer n’est pas parcourue)

F.I.6.a : Niveau optique F.I.6.b : Théodolite F.I.6.c : Tachéomètre


(Distances). (Distances et angles). (Distances et angles).

(a) (b) (c)


FigI.6.d : Les trépieds (supports d’appareils topographiques) :
a) à tête plate en bois. b) lourd en métal. c) à rotule avec canne de centrage.

Fig.I.6.e : Les mires parlantes.

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I.7 : NOTIONS SUR LES FAUTES ET LES ERREURS
Mesurer est l’action de comparer une grandeur (quantité) par rapport à une grandeur de même
espèce prise comme référence.
L’inexactitude d’une mesure quelconque est due à deux causes différentes : l’erreur ou la faute.
A) Les erreurs
Une erreur est l’inexactitude due à l’imperfection des instruments de mesure et éventuellement
la lecture des mesures. Les erreurs peuvent être minimisées en effectuant un bon choix des instruments
et des méthodes de mesure.
A.1 : Erreurs systématiques : elles proviennent généralement des défauts de construction des
instruments de mesure. Une erreur systématique se produit toujours dans le même sens (elle est
constante en valeur absolue et en signe).
Exemple : Un ruban de 20m trop long de 2cm → la distance mesurée sera plus courte que la
distance réelle.
Si avec le même ruban, on mesure une distance et qu’on trouve 117,42m :
, ×
- la correction sera de : = 12 , et

- la valeur exacte est de : 117,42+0,12 = 117,54m.


A.2 : Erreurs accidentelles : elles se produisent de manière aléatoire variables dans la grandeur et
dans le sens, même si les conditions de mesurage sont les mêmes. Elles sont dues à la fois à
l’utilisateur et à l’environnement.
On peut toutefois diminuer leur influence en répétant les mesures.
a) Erreurs vraies : ce sont les erreurs faites par rapport à une valeur exacte parfaite.
b) Erreurs apparentes : ce sont les écarts des mesures à leur moyenne.
Dans ce chapitre, on va étudier les erreurs apparentes, ce qu’on appelle : Théorie des erreurs.
B) Les fautes
Ce sont des inexactitudes grossières qui proviennent de l’opérateur ou de son aide. Les causes
fréquentes sont : La maladresse, l’inattention ou l’oubli.
Exemple :Un résultat de 123,28m mesuré avec un ruban de 20m pour une distance réelle de
143,28m → Oubli d’une portée (20m).
C) Constatations statistiques sur les mesures directes
Quand la valeur exacte X est inconnue (cas le plus fréquent), on adopte comme valeur approchée la
plus probable « la moyenne arithmétique des mesures », désignée par : Xm.
Où : X : la vraie valeur de l’inconnue ;
X1, X2, …..,Xn : ensemble des mesures ;
⋯ ∑
= = : moyenne arithmétique ;

ei = X – Xi : l’erreur vraie ou erreur absolue d’une mesure i ;


νi = Xm– Xi : l’erreur apparente d’une mesure i, appelée aussi écart ou résidu.

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C.1 : Erreur moyenne quadratique ou écart type, σ
Pour un nombre donné de mesures n :

⋯ ∑
=± =± , (νi = Xm – Xi)

La formule suivante donne de meilleures estimations :


=± .

C.2 : Erreur probable, εp


On l’appelle aussi écart probable, elle est définie comme étant une erreur dont la probabilité d’être
dépassée en valeur absolue est d’environ 1/2.
εp = 0,6745 .σ ≈ 2/3 .σ.
C.3 : Erreur maximale ou tolérance, εm
C’est la limite à partir de laquelle l’erreur peut être considérée comme étant une faute :
εm = 2,7 .σ ≈ 4 .εp.
C.4 : Ecart type d’une moyenne arithmétique ou précision, εx

= .

C.5 : Précision d’une fonction, εf


La précision d’une fonction X=f(a,b,c) dépend des dérivées partielles de ses variables ainsi que de
leurs précisions respectives :

=± + + , avec :

( , , )
=± ∙ = , : précision de a ;
( , , )
=± ∙ = , : précision de b ;
( , , )
=± ∙ = , : précision de c.

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