Levures et Levuroses
1- définition :
Levure = levare = lever, levain, fermenter
Champignons unicellulaires végétatifs (2 5 1)
Reproduction par bourgeonnement (blastospores)
Colonies ressemblant 4 des colonies de bactéries
Formation de filaments (mycelium) ou de pseudofilaments (pseudomycelium)
dans :
— certains genres, certaines espéces
— certaines situations (Iésions, milieux de culture).
Principaux Genres d’intérét médical :
= Candida (Torulopsis)
— Cryptococcus
— Trichosporon
— Geotrichum
— Rhodotorula
= Saccharomyces
— Malassezia
2- eritéres d’identification :
caractéres morphologiques
caractéres physiologiques
Le genre Candida
1- Morphologie et description :
- levures blanches non encapsulées, non pigmentées
- unicellulaires
- multiplication par bourgeonnement (possil
pseudomyeélium et de myeélium)
- morphologic pauvre, l’identification repose en grande partie sur des tests
biochimiques
ité de croissance sous forme de
2. Epidémiologie et mode de contamination :
- endogéne (C.a) et exogéne
- cosmopolite
- notion de terrain
- tropisme pour les muqueuses
- la contamination se fait souvent a partir de la souche (saprophyte)
hébergé par le maladie ; cependant possibilité de colportage en milieu
hospitalier par exemple.
- phase asexuée par bourgeonnement
- pas de phase sexuée connue par C.a
- quand reproduction sexuée = Ascomycotina
1Facteurs favorisants le développement de C.a
Facteurs physiques et mécaniques :
- humidité, macération (intertrigo, périonyxis)
= accouchement (mére/nn)
- prématurés : personnel soignant
- médicaux chirurgicaux
Facteurs physiologiques
= grossesse
= transpiration
Facteurs médicamenteux
= oestroprogestatifs
- antibiotiques
- immunosuppresseurs
Facteurs li maladie primaire
- diabéte
- cancer
- leucémies
- grefies
Pathogénicite est fonction de leurs localisations trés variées
Leur fréquence est en augmentation : incidence croissante des facteurs favorisants
(+ maladie nosocomiale)
Candidoses superficielles
3.1- candidoses digestives :
Muguet buceal : langue noire ou blanche, face interne des joues, voile du palais et
le pharynx
Perléche : fissuration des commissures labiales, a fond blanchatre
Glossite (langue érythémateuse, douloureuse, ATB)
Stomatite (dentiers, inflammation chronique)
Oesophage : muguet oesophagien, localisation fréquente chez les sidéens
Gastro-intestinal (estomac, gréle, colon, + diarrhées)
Péri-anale (+ intertrigo périanal, sillon interfessier) plis génitocruraux et méme le
siége chez les nourrissons.
3.2- Candidose génitales
Vaginite et vulvo-vaginite = muguet vaginal = MST, leucorrhées abondantes,
blanchatre, prurit vulvaire
Métrite (inflammation de utérus)
Balanite (gland) et balano-posthite (gland + prépuce) = MST
3.3- Candidoses cutanées et unguéalesIntertrigos : digito — palmaire et digito plantaire, réle favorisant de "humidité et
de la macération, se rencontre au niveau de tous les grands plis.
Folliculites :
Péri-onyxis
Onyxis : candida pénétre par la sertissure de ongle,|"onyxis est accompagné de
périonyxis
3.4- Candidose muco-cutanée chronique (CMCC)
Atteinte des muqueuses buccale, vaginale
Atteinte de la peau et des ongles
Granulomes moniliasiques hyperkératosiques
Dés |’enfance
Marqué au niveau des mains et cuir chevelu
Production de cornes cutanées
Candidoses profondes :
Origine endogéne (foyer digestif) ou exogane (traumatisme vasculaire, cathéter)
Candidoses viscérales et sept iques
‘gie, greffe, , ATB, immunosuppresseurs
Symptomatologie pauvre : frére inexpliquée rebelle au AB + altération de PEG
Dissémination : rein, coeur, yeux, poumons, .
Septicémie
Endocardite
Oculaire
Urinaire
Ostéo-articulaire
Neuroméningée
Pulmonaire
Péritonite
Congénitale
Candidoses allergiques :
Allergie aux métabolites de Candida
Recherche du foyer : cutanées ou respiratoires
4- Diagnostic au laboratoire :
Prélévement : LCR, expectoration, LBA, hémocultures, urines, MO, peau, pus,
biopsies...
ED direct:
Coloration histo PAS, GC
Gram, MGC, BM...
Formes levures, filaments mycéliens
Culture sur Sabouraud + ATB (genta, chloramphénicol) 30 - 35° C (25°C ou
37°C) D colories de levures en 24 —48 h
Identificatio
Tests de blastése : ( filamentation en 3h 4 37°c dans du sérum de Candida
albicans)Chlamydosporulation (en 24h sur milieu PC B de C.a)
Les autres levures : tests physiologiques et biochimiques (assimilations
fermentations)
L’isolement d'une levure n'est pas toujours significatif de sa pathogénicité. Le
résultat de la culture est & discuter en fonction des autres éléments du diagnostic
Diagnostic immunologique :
Dans les atteints viscérales
Recherche des Ac (ES, ID, IEP, IF) : interprétation difficile
Recherche des Ag circulants (chez les immunodéprimés)
5- Traitement :
Candidoses cutanées et génito-urinaires
Formes locales des dérivés imidazoles
Candidoses oro-pharyngées et gastro-intestinales,
Nystatine : Mycostatine®
Amphotéricine B : Fungizone®
Miconazole : Daktarin®
Fluconazole : Triflucan®
Kétoconazole : Nizoral®
Candidoses profondes :
Amphotéricine B : perfusion (milieu hospitalier)
+ flucytosine (Ancotil)®
Fluconazole : Triflucan®
Kétoconazole : Nizoral ®
Le genre Malassezia
Morphologie et description de Malassezia furfur
= _ ex Pityrosporon ovale ou orbieulare
- levure lipophile difficile 4 cultiver
- vie al’état commensal sur la peau
- pityriasis versicolor +++
- dans les squames = Levures rondes en « grappes de raisin » de 10 - 30
éléments et des filaments courts, épais, rectilignes ou incurvés
- Autres Iésions : Levures rondes ou ovales
2 Epidémiologie et mode de contamination
- commensal obligatoire de la peau, narines et du conduit auditif
- plus fréquent dans les zones riches en glandes sébacées: cuir chevelu, face,
trone, racines des membres
- absent des paumes et plantes
- champignon endogéne
= mycose chronique superficielle
= cosmopolite, tropical > tempéré- facteurs favorisant la pathogénicité :
humidité, sudation
chaleur, zones tropicales, été
grossesse, hypercorticisme
déficit immunitaire: SIDA
- jeunes adultes
3- Clinique :
- pityriasis versicolor
- Igsions superficielles du trone, cou, membres
= macules irréguliéres trés superficielles desquamantes
= couleur café au lait & brun, décoloration progressive
(d’oi le nom de versicolor)
- peu ou pas d’inflammation
= quelque fois prurit
- soulévement de I’épiderme = signe du copeau
pityriasis capitis :
sec (pellicules)
hyperdesquamation, prurit
- dermite s¢borrhéique :
- folliculite pityrosporique
- mycoses systémiques
sujets recevant par Voie orale ou parentale (perfuusions) des aliments riches en
lipides ou des intralipides.
4- Diagnostic au laboratoire
Prélévement par grattage, cellophane adhésive (Scotch test)
Examen direct : avec ou sans coloration
Culture sur Sabouraud + ac. Oléique
Lampe de Wood : Fluorescence jaune-vert
5- Thérapeutique
Le traitement local est le plus souvent suffisant
Sélénium (Selsun— lotion) raison de 2 applications par semaine, 3 semaines
de suite Dérivé imidazolé, ciclopiroxolamine, tolnaftate, 2 fois par jour
pendant 2 43 semaines. La formulation du kétoconazole en gel loussant
monodose permet un traitement en une, voire deux applications.
Formes étendue, récidivantes ou folliculaires :
Le traitement local seul peut ne pas suffire : un traitement systémique peut étre
proposé : kétoconazole, 1 comprimé/jour pendant 10 jours, en respectant les
contre-indications habituelles du médicament.Le genre Cryptococcus
i
Morphologie et description de Cryptococcus neoformans
ronde de 348 de
¥ capsule mucopolysaccharidique, caractéristique
¥ culture légérement ocre
v
v
bY
capsule m.e.e par montage dans ’encre de chine
existe 02 variétés :
C.n var. neoformans : cosmopolite, infecte les immunodéprimés ; forme
sexuée: Filobasidiella neoformans (sérotypes A-D)
C.n.var.gattii : répandue en Afrique noire ; forme sexuée: Filobasidiella
bacillispora (sérotypes B-C)
Les autres espéces dont la pathogénicité est douteuse sur la peau ou les
ongles: C. laurentii, albidus, terreus, uniguttulatus. (Elles ne poussent
pas 4 37°)
2- Epidémiologie et mode de contamination
* Cryptococcus neoformans est I’ espéce la plus fréquente en pathologie
humaine
sol des poulaillers, fientes de pigeon, fruits, lait
* cosmopolite
* porte d’entrée pulmonaire (basidiospore), plus rarement par inoculation
cutané
* notion de terrain (opportuniste)
* tropisme SNC, peau, os
> phase asexuée par bourgeonnement
* phase sexuée = filobasidiella neoformans (Basidiomycotina)
3- Clinique
34
32
cryptococcose
ressemble a de nombreuses autres maladies
retard dans le diagnostic
- Atteinte pulmonaire :
habituellement asymptomatique
‘ou simule un syndrome grippal
exceptionnelles formes pseudo-tuberculeuses ou pseudo-néoplasiques.
- Atteinte neuro-méningées :
fidvre
atteinte cérébrale = élément révélateur
méningo-encéphalite trés lente, phase de rémission
meéningite sub-aigué chronique + céphalées
trouble de l’humeur
signes neurologiques corticaux
crises comitiales = épilepsie- signes neurologiques moteurs
syndromes périphériques en fonction du territoire atteint
3.3- Atteinte cutanéo-muqueuses
- résulte d’une dissémination hématogéne (métastases)
- Lésions acnéiformes, pustuleuses, papileuses, nodulaires ou ulcéro-nécrotiques
- Situation : visage et extrémités des membres
- Association possible a des ulcération des muqueuses : bouche, nez, amygdales
3.4- Autres localisations
- atteintes osseuses
- articulaires
- oculaires
3.5- Forme disséminée :
= atteinte de tous les viscéres : ganglions, rate, foie, moelle osseuse, prostate
- fréquente chez les sidéens
4- Diagnostic au laboratoire
- Prél&vement : LCR, expectoration, LBA, hémocultures, urines, MO, peau, pus,
biopsies
- ED direct : encre de chine
- Coloration anapath PAS et MGG (capsule -) ; Muci-carmin (capsule +)
- PL liquide clair
Lymphocytaire
Hyperprotéinorachie (> 2g / L)
Hypoglycorachie
- Culture sur Sabouraud + ATB (sans actidione) 4 30 — 35° C, aspect coulant,
couleur beige.
= Caractéres biochimiques Auxano-Zymo, Uréase (+)
- Recherche Ag capsulaire par un test d'agglutination (surtout chez les sidéens)
= Recherche Ac : manque de fiabilité (immunodéprimés)
5- Thérapeutique :
Voir candidoses“LWy nari ang
‘ds*) op wintjaoXuropnesg
(dod) L'V'e ner ns
supaiqy *) ap sosodsopAweyyo
: *
IIBOjOydso|,SaAINOU! NO SaUby}Oe! ‘sleda ‘sjNOD sJUBWe|IJ Sep Je
sJUaWe|a OF — OT 8p « ulsie! ap Saddei6 » ua sapuo! sainAa] = sawenbs(ouTYD op os0u19) ojnsde_ pneimoges op naljru ans
isuputsofoau *D op 2INAdT] supulsofoau *D 2p SdUO]OD