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CHAPITRE IV

Modèles basés sur la mécanique ondulatoire

IV-1 Dualité onde – corpuscule, hypothèse de De Broglie


IV-2 Principe d’incertitude d’Heisenberg
IV-2-1 Nombres quantiques et orbitales atomiques
IV-2-2 Configuration électronique des éléments et règles
de remplissage des orbitales atomiques
Dualité onde-corpuscule
La physique classique permet de connaitre l’évolution d’un système à
l’échelle macroscopique au cours du temps, elle se révèle insuffisante
pour rendre compte des phénomènes à l’échelle microscopique.
Il a fallu créer une autre mécanique appelée mécanique quantique ou
ondulatoire. Cette dernière se base sur la description de la structure
électronique des atomes.
Si E est l’énergie d’un photon et  la fréquence de la radiation
lumineuse, E et  sont alors liés comme suit:
E = h (1) ; h : Constante de Plank.
D’un autre coté, E et la masse du photon sont également liés selon
Einstein par: E = mc2 (2); c: la célérité de la lumière, m est équivalente à
l’énergie.
Selon la théorie de la relativité, le photon possède une masse relativiste
(m) et non pas une masse physique.
En égalant (1) et (2) nous aurons:

mc2 = h = hc/   = hc/mc2   = h/(m.c) (3)

avec: h et c sont respectivement la constante de Planck et la célérité de la

lumière (3.08 ms-1).


La relation (3) montre à la fois l’aspect ondulatoire et corpusculaire
de la lumière.
I-Hypothèse de De Broglie:
Par analogie, De Broglie postula que la matière comme la lumière
possède un double aspect : ondulatoire et corpusculaire. Il associe à toute
particule de masse m qui se déplace avec une vitesse v, une onde
monochromatique de longueur d’onde notée , sachant que cette dernière
n’est pas en général une onde électromagnétique, elle n’est
électromagnétique que si la particule est un photon.  s’écrit donc:
 = h/mv (4)
Selon De Broglie, même les gros objets (macroscopiques) ont des
propriétés ondulatoires. A l’échelle microscopique et macroscopique, les
objets étudiés peuvent être des électrons, noyaux, atomes, ...,véhicule,...
Exemple 1:
1- Considérant une balle de tennis (échelle macroscopique) de masse 114
g qui se déplace avec une vitesse v = 175 km/h.
La longueur d’onde associée à cette balle est : = h/(m.v)

 est très petite qu’elle ne peut être mesurée par aucun instrument.
-Valeur négligeable (n’ a aucun sens physique)-
2- Un électron est soumis à une différence de potentielle (ddp) de 100V.
La longueur d’onde associée à cet électron est :

-Valeur significative-.
Exemple 2:
Quelle est en Å la longueur d’onde () associée à chacun de ces systèmes
suivants:
a) Une voiture de masse 1t se déplaçant avec une vitesse de 100 km/h.
b) Une bale de fusil de masse de 2g dont la vitesse est de 700 m/s.
c) Un proton accéléré par une ddp de 150 V dans le vide.
d) Un électron d’énergie cinétique de 54 eV.
*******************
a)  ? Avec : m=1t =103 kg ; v = 100 km/h = 100 103/3600= 27,77 m/s

-Cette longueur d’onde est négligeable-


b)  ? Sachant que: m=2g ; v = 700 m/s

-Valeur négligeable (n’a pas de sens physique).


c)  ? Sachant que: ddp = 150 V , Ec = ½ mv2 ; m = 1,00728 uma

-Valeur significative-.
d)  ? Sachant que: m = 9,110-31 kg ; Ec = 54 eV= ½ mv2 :

-Valeur significative-.

Conclusion: Les propriétés ondulatoires de la matière se manifestent


uniquement à l’échelle microscopique (particules microscopiques comme
les électrons et les protons). Elles n’ont aucun sens à l’échelle
macroscopique.
II-Principe d’incertitude d’Heinsenberg:
- Le principe d’Heinsenberg affirme qu’il est impossible de mesurer
simultanément et avec précision la position x et la quantité de mouvement
(P) d’un corpuscule. Il se traduit par l’inégalité suivante:
Sachant que : P = m.v  P = (m.v) = mv (m : la masse). On aura
donc: 
x et v : Les incertitudes sur la position et la vitesse respectivement.
Constante de Planck : h = 6,62 10-34 J.s.
- En mécanique quantique, les caractères ondulatoire et corpusculaire de
la matière sont deux propriétés complémentaires impliquant en particulier
l'impossibilité de déterminer simultanément la position exacte et la
vitesse d’une particule.
Exemple:
Quelle est l’incertitude sur la position (x) des systèmes matériels
suivants:
a) Un véhicule roulant à une vitesse de 601 km/h ayant une masse de
500 kg.
b) Une balle de fusil de masse de 2g dont la vitesse est de 70010 m/s.
c) Un proton dont la vitesse est déterminée à 1m/s près.
Solution :
a) Un véhicule roulant à une vitesse de 601 km/h ayant une masse de
500 kg.
x ? Sachant que: v = 60 km/h et x = 1 km/h, m = 500kg.
-Cette incertitude est trop faible (non mesurable).
b) x ? Sachant que: v = 700 m/s et v = 10 m/s, m = 2g.

-Cette incertitude est trop faible (non mesurable).


c) x ? Sachant que: v = 1m/s, m = 1,007281,660310-27 kg.

= 630,3 Å
L’incertitude sur la position (∆x) est très importante contrairement à celle
mesurée sur la vitesse.

Conclusion:
1- Le principe d’incertitude de Heisenberg n’a aucun sens à l’échelle
macroscopique. Il n’est valable qu’à l’échelle microscopique.
2- A l’échelle microscopique, on ne peut pas mesurer l’incertitude
sur la vitesse et la position simultanément et avec précision.
Echelle microscopique
Un électron
m = 9,1110-31 kg
x = 1Å = 10-10 m
En appliquant l’expression suivante: v  h/(2mx)
 v 6,6210-34/(23,149,110-31)
v = 1,16106 ms-1
A l’échelle microscopique, l’incertitude sur la vitesse (v) est très
importante. La position d’un électron, possédant une quantité de
mouvement bien déterminée ne sera définie qu’avec une certaine
incertitude. On décrira alors sa présence dans un domaine de probabilité
de présence et non pas par sa position sur une orbite.
L’incertitude sur la vitesse de l’électron est énorme, donc si on la
mesure à 1Å prés (avec précision), on commet une grande erreur sur
sa mesure et vice-versa. De même, si on a une très grande
imprécision sur la position de l’électron par rapport au noyau, on
passe alors de la notion de : trajectoire (orbite) à la notion de :
domaine de probabilité de présence que l’on appelle : Orbitale
atomique: O.A.. Cette définition indique le passage de la localisation
d’un électron comme un point matériel sur son orbite à la perception
d’un nuage électronique ou à la notion de probabilité de présence de
cet électron autour du noyau.
III- Nombres quantiques:
1- Définition de l’orbitale atomique (O.A):

- On appelle orbitale atomique (O.A) : Un volume ou une région de


l’espace prés du noyau où la probabilité de présence de l’électron est
très grande.

- Il existe un système de quatre grandeurs quantiques caractéristiques à


l’électron (n, l, m, et s), ce système sert à définir l’état de l’électron se
trouvant dans l’orbitale atomique, ces quatre grandeurs sont appelées:
nombres quantiques.
2- Nombres quantiques
La résolution de l’équation de Schrödinger introduit d’autres
nombres quantiques (l et m) en plus du nombre quantique principal
n (déjà utilisé dans le modèle de Bohr). Puisque l’électron a des
propriétés ondulatoires, son mouvement est décrit à l’aide d’une
fonction sinusoïdale (ou complexe). Cette fonction est la solution
de l’équation de Schrödinger, elle est appelée fonction d’onde ( :
Psi) et notée n,l,m. Elle représente la probabilité de présence
l’électron en un point donné de l’espace à un instant donné autour
du noyau. Cette fonction d’onde définie l’orbitale atomique (OA).

Exp: n,l,m = 1,0,0  1,0,0  O.A : 1s (l’électron se trouve

dans l’O.A 1s avec : n = 1 ; l = 0 et m = 0).


2- Nombres quantiques:
n : Nombre quantique principal, il caractérise les niveaux
d’énergie (ou les couches). n=1, 2,3,4,5,6,7 avec : n 1

n 1 2 3 4 5 6 7
Couches K L M N O P Q
Nombre d’é 2 8 18 32

Le nombre maximum d’électrons dans une couche est égal à 2n2

l : Nombre quantique secondaire, il caractérise la sous-couche (SC)


(ou le sous-niveau) occupée. Il définit aussi la forme de l’orbitale.
L’énergie dépend également de l. Avec : 0  l  (n-1)

Une sous couche peut contenir au maximum 2(2l+1) électrons.


m : Nombre quantique magnétique, il donne le nombre d’orbitales
atomiques ou cases quantiques occupées par les électrons (chaque
orbitale est représentée par une case quantique).

Avec : - l  m  +l

A ces nombres quantiques, s’ajoute le quatrième nombre quantique qui


s’appelle : nombre quantique de spin (s). Il définit la rotation de
l’électron autour de lui-même lorsqu’il est soumis à l’action du champ
magnétique. Avec : s = +1/2 et/ou s = – ½.

Conclusion :

n≥1 0 ≤ l ≤ n-1 - l ≤ m ≤ +1 s = 1/2


Les sous couches ou orbitales atomiques dépendent de la valeurs
du nombre quantique secondaire (l) :
Si : l = 0  la sous couche : s
l = 1  la sous couche : p
l = 2  la sous couche : d
l = 3  la sous couche : f
l = 4  la sous couche : g

0 ≤ l ≤ n-1

Une sous couche peut contenir au maximum 2(2l+1) électrons.


Sous-couche : s m= 0 Chaque case ne
peut contenir
l=0
au maximum
que 2 électrons.
Sous-couche : p m = -1 0 1
l=1

Sous-couche : d m = -2 -1 0 1 2
l=2

Sous-couche : f m = -3 -2 -1 0 1 2 3
l=3

Sous-couche : g -4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4
m=
l=4
- Rotation de l’électron:
L’électron est toujours en rotation autour de lui-même, ce mouvement
est dit de spin, le quatrième nombre quantique (s) caractérise le
mouvement de l'électron sur lui même et peut prendre seulement deux

valeurs différentes s = ± ½.
Exemple : Quels sont parmi ces jeux de nombres quantiques, ceux
qui sont permis ?

Solution:
(a): non permis car 0  l  n-1, l1 (g): non permis car s  0
(b): non permis car –l  m  1 (h): permis
(c): permis n1
(i): permis
(d): non permis car s  3/2 0  l  (n -1)
(e): non permis car –l  m  1, m5 -l  m  l
(f): permis s = 1/2
3- Représentation des orbitales atomiques :
Orbitale s: Les orbitales (s) sont caractérisées par l=0, m=0, toutes les
orbitales (s) ou (ns) ont une symétrie sphérique car la probabilité de
présence de l’électron varient de la même façon dans toutes les
directions autour de noyau.
Orbitales p: elles sont caractérisées par l =1 et m=-
1,0,+1, trois valeurs de m correspondent à trois
orbitales: px, py, pz possédant la même forme. Elles
sont allongées sur les trois axes (X, Y et Z
respectivement).
4- Configuration électronique et règles de remplissage des
orbitales atmiques (O.A) :
La configuration électronique est la répartition des électrons de
l’atome sur les orbitales atomiques (s, p, d et f). Le remplissage doit
impérativement respecter les règles suivantes :
a- Principe de stabilité: Remplissage des OA
On commence par remplir les niveaux d’énergie les plus bas (les
plus proches du noyau).

b-Principe d’exclusion de Pauli: Les quatre nombres quantiques


de deux électrons se trouvant dans la même case quantique ne sont
pas identiques (car leurs valeurs de s sont différentes (+ ½ et – ½)).
-La rotation de l’électron autour de lui-même est représentée par
des flèches, si la flèche est dirigée vers le haut, le nombre
magnétique de spin s = + ½, si elle est dirigée vers le bas s = – ½.

c-Règle de Hund: L’état fondamental correspond à une multiplicité


de spins maximale (nombre maximum de spins parallèles).

d-Règle de Klechkowsky : Le remplissage se fait par ordre


croissant de (n + l). Si ce nombre est le même pour deux sous-
couches, la sous-couche qui a n le plus petit se remplie en premier.
Exemple: (4s et 3d): 4s sera occupée et remplie avant 3d.
4p et 3d ont la même valeur de (n+l) mais n(4p)  n(3d) donc 3d
sera occupée et remplie avant 4p.
Le remplissage des orbitales s’effectue dans l’ordre suivant :

Schéma de la règle de Klechkowski

Ordre de remplissage des orbitales atomiques:


1s, 2s 2p, 3s 3p, 4s 3d 4p, 5s 4d 5p, 6s 4f 5d 6p, …..
5-Ordre de remplissage selon Klechkowsky :

- Le remplissage se fait de façon à donner des couches séparées qui


commencent toujours par la valeur du nombre quantique n : 1s2, 2s2
2p6, 3s2 3p6, 4s2 3d10 4p6, 5s2 4d10 5p6, 6s2 4f14 5d10 6p6,…

- n se place toujours avant les sous-couches s et p. Les sous-


couches d et f sont précédées par (n-1) et (n-2) respectivement.
-La valeur la plus élevée de n correspond à la période de l’atome (il
existe 7 lignes dans le tableau périodique correspondant à 7
périodes). La couche externe ou (couche de valence): est la
dernière couche. Électrons de valence = 4  Groupe (IV)
Exp: 6C : 1s2, 2s2 2p2

Couche de valence

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