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Ne 28 AOUT 1984 2 | INFORMATION Unité Nationale de Sélection et de Promotion de la Race Bovine Normande Normande CONCOURS NATIONAL NORMAND les 15 - 16 - 17 - 18 novembre 1984 dans le cadre de la Foire Internationale de NANTES, Parc de la Baujoire EXPOSANTS : Engagements jusqu’au 25 septembre 1984 Arrivée - Pesée des animaux Vendredi16novembre _Opérations du Jury Jugement des Sections Samedi 17 novembre ~ matin Prix spéciaux - aprés-midi Présentation de descendances Vente de génisses - soirée Buffetet SOIREE NORMANDE Dimanche 18 novembre Colloque race NORMANDE Défilé des animaux avec remise des prix Pour tout autre renseignement, adressez-vous 4 I'UPRA, ou votre syndicat d'élevage départemental. Normande optimum technice-éeonomique en tauritons NORMANDS so. site eniro 340 ot 370 ko Ge potds carcasse. La fourchette. de poids Gereasse est ldo 4 Jo conformation et état ‘dogras des animaun. Upra Normande, Information Revue technique trimestrielle DDRECTON ADMINISTRATION, UBLCTE 16-18, rue des Carméiites, 14300 CAEN Tol. (91) 86.14.45 Abonnements nan: 55,121, (dont 4% TVA) Publicité Ordres et clichés doivent Pparvenir trois semaines. avant parution Gérant ©, DUPUY Rédaction :D. BOURGINE Impressions PAGNON (3356.96.80 No. de Commission Pate + 5220 SOMMAIRE Flash Information En MAYENNE, plus de 340 kg carcasse et un GMO supérieur 41100 g en taurillons SARTHE - 38 éleveurs en tere année de contréle laitier : prés de $000 kg de moyenne BRETAGNE, des résultats encourageants our une premiére année de relance Des nowvelles des U.S.A. Dossier Maison NORMANDE Les quotas et leurs conséquences: La transplantation d'embryons parle Docteur JONDET .... 2... La transplantation en race NORMANDE Economie Le taurillon, un complément a la production laitiore enpétiodede quotas... eee cece Dossier Production Viande a Taurillons : résultats technico-économiques: en BRETAGNE Fédération des Groupements Le rajounissement de I’age au vélage contribue Aameéliorer le revenu par J. BAUDOUX, E.D.E. Orne 7800 reproducteurs commercialisés en 1983 Renforcer I'action des groupements pour faire face Ala crise del'élevage ... . . . « Programme des présentations-ventes de génisses afautomne . . =.= Stet 4° de couverture Dans nos prochains numéros : © Essai de testage viande en race NORMANDE © Résultats des commissions d'agrément © LaNORMANDE dans les lycées agricoles UPRA NORMANDE No 28 1 FLASH INFO EN MAYENNE, PLUS DE 340 kg. DE CARCASSE, UN G.M.Q. SUPERIEUR A 1100 g. EN TAU- RILLONS MAND trouve sa pleine jus- tification économique dans la production de taurillons abat- tus au bout de 16-17 mois d'engraissement. Les _ateliers d'engraissement de jeunes bovins en taurillons recherchent I A valorisation du veau NOR- des veaux NORMANDS pour leurs qualités de conformation (70 % des carcasses sont classées en A), leurs qualités de croissance (1100g. par jour d’engraisse- ment), qui conférent a ’éleveur un bon revenu en valorisant des car- casses demandées sur le march Nous vous présento sous les résultats technico-6co- nomiques issus de plus de 1000 taurillons NORMANDS enregis- ‘trés par I'E.D.E. de la Mayenne. RESULTATS TECHNIQUES “TAURILLONS” \Veaux laitiers de 3 semaines NORMAND Période du: Tor Jail ®2 ‘er ullet@5 | ausosuinas | aust Décembress - Nombredlevages a at + Nombredelots ee 6 8 Nombre animauxmisenplace oa ‘15 Poidsaarivée kg) 6 st ~ Nombre de turilons sorts 455 78 YoPertes 56 38 * Poidsdocarcassfka) ied igs. = Temps de présence enatelier ours) 520 497 (17,1 mois) 16,3 mois) = Groismcoparjourdeprisenceonatatorl) | 1077 105 ~ Prix achat 1200. 1728. = Prick. carassehorscomplémentsepri) | 1976 F. 2180 F. + Valeur aout paraninlietparmos deprésence sor | SF. (Ref. ETABLISSEMENT DEPARTEMENTAL DE LA MAYENNE) Maison de Agriculture -9, rue de I’Ancien Evéché - 53002 LAVAL Cédex Tél. (43) 59.27.40 Les atelirs d'engraissement de taurilons racherchent des veaux NORMANDS pour Tours quattes de conformation, de croissance et d'engraissement 2 UPRA NORVANDE No 28 SARTHE, 38 ELEVEURS EN tére ANNEE 'DE CONTROLE LAI- TIER: PRES DE 5000 KG. DE MOYENNE | L’ prospection des éleveurs pour le contréle laitier se poursuit en SARTHE, dans le cadre de la convention GIE Pays de Loire. Le Syndicat de Contréle Laitier nous a fourni les éléments qui caractérisent les 38 éleveurs a Vissue d'une premiere année de contréle : Moyenne économique : 4907 kg de lait & 40, avec la répartition sui- vante plusde 6000 kg: 3éleveurs 5600 - 6000 kg: 3éleveurs 5000 5500 kg: 11 éleveurs 4500 5000kg: 9leveurs. 4000 4500 kg: 9 éleveurs. 3800 4000 kg: 3éleveurs Moyenne des effectifs :20,8 vaches par élevage. Notons encore que 10 de ces éle- veurs sont acheteurs de génisses. amouillantes au BV.RN. a Pautomne, que 11 éleveurs pensent confier une partie de lour effectit génisses au Groupement “Génis- ses NOR. 72”, et la moyenne d'age de ces élevours est de 40 ans. PLUS DE 150 PERSONNES A LA 38me JOURNEE NOR- MANDE DE SEINE-MARITIME EST pour valoriser leur travail, éfléchir aux moyens de promotion et préparerles jeunes éleveurs a assumer leurs res- Ponsabilités, que I'Association des Eleveurs NORMANDS. de Seine- Maritime organise, chaque anni une journée technique dans un éle- vage. Cette année, M. et Mme Pierre VITREBERT, dlevours a NEUVILLE- FERRIERES,” pres de NEUFCHA- TEL, accueiliaiont les quelques 150 Participants a cette journée, qui ont apprécié le travail réalisé. Jugez-en vous-méme FLASH INFO ElevogeITREBERT fen ne dacs ar ‘Numéro moyen de lactation ar] 2B Noyeseconniveparoce 50 | 7a 18 “| 0 @ a| 2 Ont tt | 30 Niveauvélage 9. delat) a | 26 ieralowebptioos) att | 8 Dweenoyemetsisenen TT | 79 Vetere ssi vee wa ‘oF Vangebeprha aust en BRETAGNE, DES RESULTATS ENCOURAGEANTS POUR LA tere ANNEE DE RELANCE E G.LE. Lait-Viande de la L région, et ts responsables professionnels ont fait le point al'issue d'une tare année de relance dans les départements bretons. les résultats technico-économi- ques issus d'une étude conduite par les Centres de Gestion de la région ont permis de situer avec précision la place de la NORMANDE dans économie de I’élevage regional (CI. bulletin Ne 26, page 14). Ces résultats ont été largement diffusés par un montage audio- visuel qui a élé présente dans les Ecoles, et par une plaquette éditée parle G.l.E. et tirée 45000 exemplai- res, reprise par 'lle-et-Vilaine a 35.000 unites, animation technique se poursuit auprés des organismes techniques, de développement et des laiteries en particulier. En vue d'élargir la base de sélection, 700 éleveurs ont recu une équipe de prospection, 230 ont opté pour W'essai gratuit de contrdle laitier pendant 4 mois, et 150 éleveurs ont adhéré au con- trdle laitier. Compte tenu des résultats, V'action de prospection des éleveurs au contrdle laiier va se poursuivre. 650 petites genisses ont été col- lectées et mises en élevage, et Monsiur Claude DUPUY réafsant une demonstration d'accouplement lors de la Jounée de Iélevage NORMAND de Seine-Mariime chez Mr et Mme Piorre VITREBERT & NEUVILLE-FERRIERES. 500 génisses amouillantes ont été commercialisées. Un programme de présentation-vente a été mis en place (Cf. détail des ventes en fin de bulletin). Compte tenu de ces premiers résultats, 'ensemble des actions du programme est reconduit > continuer l'information par la rédaction darticles a caractére echnico-économique issu d'un réseau d'élevages NORMANDS larai ~ dlargir la base de sélection en pro: longeant les actions de prospec- tion controle laitier. La prime génisse de testage passe de 300 F. & 400 F. a laquelle s’ajoute la. prime Coopérative d’insémi ration. aider a la collecte des petites Génisses et leur mise en élevage, ct favoriser la commercialisation des génisses amouillantes par les Groupements de Producteurs de Reproducteurs. L'ASSOCIATION DES ELEVEURS DE L'EURE A REALISE UNE BONNE CAMPAGNE COMMER- CIALE N 1983, 12 génisses ont été E ‘commorcilises tors de la 2me présentation-vente de BERNAY. Le niveau moyen du Yer controle des 7 femelles qui sont restées dans le département de 'EURE se situe a 21,7 kg 40,7 de T.B. et 31,6 de T.P. Diautre part, "Association a réalisé la vente de 110 femelles au cours du dernier exercice, en nette progression. Compte tenu de ces résultats encourageants, le Président DRIEUX, en accord avec ses éle- veurs, organise une 38me présen- tation-vente de génisses le 14 Septembre 1984 aux anciens abattoirs de BERNAY. UPRA NORMANDE No.28- FLASH INFO DES NOUVELLES DE LA NOR- MANDE AUX ETATS-UNIS ECIL MASHBURN éleveur C eiratsns tot centre des Etats-Unis) a acheté “BRIGADIER”, un taureau NORMAND (CAPUCIN par SOMP- ‘TUEUX), pour la somme de 25.0005 dollars U.S., un record pour IOWA BEEF EXPO organisateur de la vente. “BRIGADIER” est né dans I’éle- vage de M. et Mme Francis OUVERSON a Hanlontown (lOWA) qui élévent 150 vaches NORMAN- DES. Leur fils, Craig OUVERSON est Président de l’Association Nord Américaine des éleveurs de NORMANDE. Cecil MASHBURN s'est récem- ‘ment déplace en NORMANDIE pour visiter des élevages et prendre des contacts pour acheter des repro- ducteurs qui seront utilisés en race pure, mais en systéme allaitant, ou fen croisement sur HEREFORD et ANGUS. La NORMANDE est tres appréciée aux Etats-Unis pour ses qualités maternelies, ses qualités laitiéres pour Vallaitement des brou- tards, sa vitesse de croissance, son format, et la composition corporelle de sa carcasse. D’ailleurs, une vente de 35 males et femelles NORMANDES a 6t6 organisée & DES MOINES en IOWA en Fevrier ; le prix moyen des animaux NORMANDS se situait a 1824 dollars U.S. soit plus de 15.000 F. ‘Monsieur MASHBURN. membre de association nord-américaine des éleveurs de NORMANDE, en visite chez Monsieur et Madame Marc LECOMTE a FOULOGNES (14) vivemont interesse par cote file de BARACUDA Une délégation de 'Association Nord-Américaine a préevu un deplacement au Concours Natio- nal de NANTES. M. JEAN SORNAY LAISSE LA STATION DE RECHERCHE SUR LA VIANDE DE VILLERS- BOCAGE OUS venons d'apprendre que M. Jean SORNAY, Ingenieur Agronome, Direc teur de la Station de Recherche sur la viande de Villers-Bocage, avait, pour raisons personnelles demis- sionné de la direction de cette Station. Depuis la création de cette station exemplaire de l'ITEB, les responsa- bles de la race Normande, SCTN et UPRA avaiont eu maintes fois Voccasion de collaborer avec M. Jean SORNAY et son equipe, que ce soit pour lossai_ de testage viande, les confrontattions de juge- ment en vif avec les qualités de car casse au la formation des techni- ciens. A chaque fois, ils avaient ren contré aupres de lui competen: ouverture d'esprit, profité de ses conn: celles de ses collaborateurs en par- ticulier MM. MORAND et COULON. C'est avec un vif regret que nous voyons M. SORNAY quitter la direc tion de cotte Station, et a region, et nous profitons de cette occasion pour le remercier de la fructueuse ‘collaboration qu'il nous a apportée. COTISATIONS U.P.R.A. NORMANDE ANNEE 1984-1985 4) - ADHESION SIMPLE 2) - ADHESION COMPLETE Etablede moins de 20 vachos Etablede 2140 vaches Etablede plusdo40 vaches 4, UPRA NORMANDE No. 28 587 F. 105,46F, 1anr. = FLASH INFO FRANCIS JOYEUX NOUS A QUITTES. N matin de Mai, dans le pri temps de cette Normandie quilaffectionnait comme sa Loire-Allantique natale, Francis JOYEUX nous a quittés. Baigné dés son enfance dans le milieu de I'élevage, il devint vite un passionné de la race Normande. Son enthousiasme et sa curiosité. aidés de son extraordinaire don d'observation (des animaux... et des hommes... allaient tres tot faire de lui un Expert en la matiere. Les échanges avec son pere, fon: dateur du Centre de Lisieux, avec les producteurs de viande de la region, lui permirent d'approfondir ‘ses connaissances. Monsieur JOYEUX recevant des mains de Madame PEREZ Presidente de la Foire Intemnationata de BOGOTA, un sou- vente pour sa participation en tant que juge unique de la tace NORMANDE en juilet 1981 Eloveur & Notre-Dame-de-Livaye, iIconstata durement, au niveau dela production laitiere de ses vaches, le danger d’uliliser des taureausx fils de champions ou non encore testes. Lun des premiers, il réalisa que sui- vant sa formule i fallait utiliser : “le meilleur sur du bon”. Aussi, dés que la banque de semence du GNA fut créée il fit inséminer tout son éle- vage avec les *Nylon", “Neuilly’, Printanier” et "Kangourou” de epoque, faisant en § ans progres ser sa mayenne d'étable de plus de 1000 kg. La ferme “trop Paysd’Auge" (sans. batiments adaptes, plantée de pom- miers) qu'l louait ne permettant pas) Vintensification, ses enfants ayant choisi d'autres professions, il se resolut a valoriser ses connaissan- cces dans le secteur para agricole et faire le dur sacrifice de vendre son cheptel Il commenga sa carriére de tech- nicien dans "Orne pour y donner les premiers conseils d'accouplements et collaborer au démarrage du Bureau de Vente. Il préta ensuite ses services au Bureau de Vente de Seine-Maritime et a la disparition de celui-ci entra comme technicien a ia SCTN et en meme temps acheteur des veaux males destinés a linsémi- nation par le GNA. Si ses connaissances, son objec tivité, son coup d’cal étaient unani- mement appréciés, c'est sa bonte cependant non dénuée de fermeté, son amitié, qui nous ont le plus mar ques. ‘Avec lui, c'est une somme de connaissances, une figure de I'éle- vage Normand qui disparait, mais plus que tout c'est "homme, I'am, Tami de tous, éleveurs et techni- ciens, que nous regrettons aujourd'hui UPRA NORMANDE No,28 6 LIMITATION DE LA PRODUCTION LAITIERE eS LES QUOTAS ET LEURS CONSEQUENCES La décision et application d'une limitation de Ia production laitiére dés la présente campagne met en évidence une mauvaise maitrise de cette production depuis plusieurs années. ‘Afin de respecter engagement pris @ BRUXELLES, de ne pas dépasser le plafond de 25,6 mil lions de tonnes pour la campagne 1984-85 (soit 1983 diminué de 2%) tout en assurant la modernisation des systémes de production et Vinstallation des jeunes, it a donc été décidé de “libérer” un poten- tiel de 1 million de tonnes avant la fin de la campagne. Pour atteindre ce million de ton- nes pendant la campagne 1984- 85, ilest prévu que 30.000 a 40.000 éleveurs essentiellement des éle- veurs agés (livrant peu de lai cessent leurs livraisons depuis le ter Avril 1984, LES CONSEQUENCES GENE- RALES DE L’APPLICATION DES QUOTAS Appliquer les quotas sans faire de distinction raciale, c'est enrayer le développement des races non dominantes numériquement. Dégradation de la valeur tech- nologique du lait: Compte tenu de la pyramide des Ages qui caractérise les détenant les troupeaux de race mixte, la proportion d'animaux de ces types qui va disparaitre dans Ouest, par cessation de produc- tion, devrait étre supérieure a celle de ceux de race laitiere spécialisée. La part de lait pauvre a transformer (en_matiere protéique notamment) va étre plus élevée : la dégradation © RA NDE Nos de la valeur technologique du lait va done se poursuivre. Cette situation inquidte les transformateurs qui dans certaines usines en sont venus. Aaugmenter le volume des cuves de fabrication a fromage de fagon a fabriquer le méme nombre de fro- mages, et préserver ainsi la produc~ tivite de leurs installations. Ilest possible que l'impact sur les races, au niveau national, soit plus équitable du fait des nombreuses demandes d’arrét de livratson dans des régions peuplées d’animaux de type specialise. Or, le retrécissoment des marges et laccroissement de la concur- rence font que l'on attache une importance accrue au rendement. Le progrés génétique enregistré par los races laitieres au cours des der- nies années a conduit 4 un aceroissement des quantités de lait Appliquer les quotas sans fare de distinction raciale, c'est envayer le développement {des rices non dominantes numériquement. livrées ('augmentation de la collecte est davantage die a I'amelioration de la productivité des animaux qu’a augmentation des effectifs natio- aux), mais aussi l'appauvrisse- ment du lait, et on peut affirmer que la baisse du taux protéique notam ment est en grande partie due a la holsteinisation du troupeau national. Le temps est donc venu de s'interroger s'il faut continuer & APPRECIER LA PRODUCTION LAITIERE SOUS L'ANGLE DU VOLUME. Pour notre part, il nous semble urgent de CONSIDERER LE LAIT COMME UNE MATIERE PREMIERE QUI DOIT ETRE ADAPTEE A SA TRANSFORMA- TON EN PRODUITS COMMER- CIALISABLES. Répercussion profonde sur le marché de la viande : ‘Au coursde ces derniéres années, Lg LIMITATION DE LA PRODUCTION LAITIERE er) amélioration de production laitibre a 6té de 1,4 2,8 % : d'autant plus faible que le niveau laitier attoint par les éleveurs était élevé ; pour les années a venir on l'estime a 1,5 %. ‘Au dela de la réduction de produc- tion latiere, le cheptel laitier va donc régresser. De la plus ou moins grande recon- version du troupeau laitier en trou- Peau allaitant dépendront, a court terme, les abattages de vaches, et a plus long terme la baisse plus ou moins prononcée de la production de viande et d'animaux d'élevage. Pour les 3 prochaines annees, moins d'une vache laitiare eliminee sur 4 sera remplacée par une allai- tante. Cette réduction du cheptel laitier frangais et communautaire, et cette faible reconversion lait-viande, en ce qui conceme le cheptel repro- ducteur, auront pour conséquence une production supplémentaire de viande rouge de l'ordre de 3 a 4 % les deux prochaines années. Par rapport a la seule production de viande de vache de réforme, il en résultera un apport supplementaire de l'ordre de 6 a7 % par rapport a 1983. Tous les types de viande pourront étre touches par la réces: sion des prix qui en decoulera, tant les vaches de réforme que les bovins d'engraissement, On peut done penser que cette baisse des prix a la production. si alles ost rapercutée meme partello- ment au niveau des prix de détail maintiendra au moins la consomma: tion de viande bovine. A plus long terme. par contre, & partir de 1987, et particulierement vers les années 1990, ilcievrait inver: soment en résulter une reduction de production de 'ordre de 6 a 7 % par rapport a 1983, et UN DEFICIT EUROPEEN DE PRODUCTION DES VIANDES BOVINES, La diminution du nombre de vaches laitieres de bonne conforma: tion pour la réforme et de “moules’ pour produire des veaux de qualité Capables de faire de bons veaux de boucherie (et done de transformer la Poudre) ou des taunillons, risque de provoquer un deficit encore plus important dans les catégories de bons animaux de découpe situes entre la viande de fabrication et la viande partois “de luxe" des races spécialisées, Conséquences sur le marché des protéines Privilégier un systéme de produc- tivité en volume, par vache, serait ‘augmenter la proportion de lait pro- duite a base de concentré et de soja importé en particulier. LA NORMANDE FACE AUX QUOTAS Depuis de nombreuses années deja, les reponsables de la race Normande avaient prévu, si ce n'est Ie terme et la brutalité des mesures, tout au moins lorienta- tion des marchés du lait et de la viande dont nous commengons a voir ou prévoir les effets : excé dent de quantité de lait, probleme de qualité de celui-ci, et progres- sive diminution de la production de viande. C’est pourquoi l'o la race a-telle ét choisie et maintenue vers Vaugmentation de la quantité de Matiere Utile mais en tenant compte des taux et de la confor- mation bouchére. Ce choix tant critiqué ou décrié il y a quelques années, place aujourd'hui la race dans une position privilégiée pour Vavenir grace a sa souplesse utilisation. II faut done alla fois le savoir et le faire savoir et mener les actions pour tirer profit de ses atouts. Augmenter la pression de sélection, développer le Controle Laitier Compte tenu des mesures mises en place (prime de cessation d’acti- vite, allocation dattente, aide a la Feconversion), la NORMANDE peut étre sensiblement touchée quant a ses offectifs. II faut savoir que pour ces trois primes, plus de 16.000 dossiers, toutes races, ont été déposes a ce jour pour les régions du Grand-Ouest, BRETAGNE PAYS de LOIRE et BASSE-NOR- MANDIE ; toutefois, il apparait pre maturé de savoir dans quelle pro- portion la race va étre touchée par ‘ces mesures. Meme sila soudaine limitation de. la production laitiere et les mesures improvisées qui l'accompagnent vont étre douloureuses et vont avoir de graves conséquences humaines et économiques. il faut les considé- rer comme un accident, certes avee des blessés, mais qui ne doit pas remettre en cause le chemin par- L'AMELIORATION GENETIQUE RAPPELONS-LE EST UNE CONS- TRUCTION A LONG TERME, 5, 10 ANS, L'ARRET OU LA DIMINU- TIOND DE L’EFFORT DE SELEC- TION N'AURAIT AUCUN EFFET ‘SUR LES PROBLEMES ACTUELS, MAIS PORTERAIT AUX ELE- VEURS UN PREJUDICE CONSI- DERABLE A MOYEN ET LONG TERME. Il faut done non seulement main- ais augmenter la base de n: vaches contrélées insé- minées en testage ot avec les meil- leurs taureaux, et augmenter le nombre de taureaux mis a"épreuve. Le plan de retance est approuve et actuellement mis en place dans toutes les régions d'influence NORMANDE. En BRETAGNE, oii a commencé depuis un an, c'est plus de 300 adhérents au Controle Laitier qui ont été nouvellement recrutés dans le cadre du G.LE. Lait-Viande. Des résultats identi ques, a léchelle de leur popula- tion Normande, peuvent étre obtenus dans les autres régions, HAUTE et BASSE-NORMANDIE, PAYS de LOIRE et POITOU-CHA- RENTES ; c'est a ces conditions que le Schéma de Sélection trou- vera sa mesure et que le progres ‘génétique sera assuré dans "ave- rir, Exploiter I“Effet" Quotas sur les volumes Les quotas sont exprimés en volume : pour un quota identique éleveur_ de NORMANDE pourra conserver davantage de vaches. Exemple : pour un quota de 200.000 litres, il faudra conserver 47 vaches NORMANDES et seule- ment 39 vaches Pie-Noires. (Cal- oul fait a partir de la moyenne de Production de lait brut de chaque race). Or, les études technico-écono- UPRA NORMANCE No. 28-7 LIMITATION DE LA PRODUCTION LAITIERE Ee miques ont montré que le niveau de Marge Brute par vache laitiére, qu'elle soit NORMANDE ou FRI- SONNE était identique. Cola tient au fait: = que le lait est mieux valorisé pour la NORMANDE ("effet dovrait 6tre amplifié avec les nouvelles normes de paiement du lait privilégiant la Matiere Protéique), et dans ce domaine Vavance de la NORMANDE est incontesté. = que la part du produit viande est supérieure : meilleure valorisa~ tion des veaux, taurillons, vaches de réforme. = qu'elle consomme moins de concentré par kilo de Matiére Utile produit. Done, pour un quota de 200.000 lites, le niveau de marge brute per- mis par les vaches laitieres sera supérieur dans le cas d'un élevage NORMAND (plus grand nombre de Marges Brutes par vache sur exploitation). Nous ne perdons pas de vue que éleveur quia moins de vaches peut liberer des surfaces pour des cultu- res de vente ; mais cela n’est pas toujours vrai pour des régions a vocation herbagere qui, pour des raisons agro-climatiques, ne peu- vent reconvertirfacilement leurs sur- faces, D'autre part, les perspectives de commercialisation des céréales n'offrent pas toutes les garanties que on pourrait souhaiter, et de toute facon la marge brute ’hec- tare est inférieure pour les cultu- res avec un troupeau laitier. ‘On peut aussi penser a valoriser les qualités de production lait viande associées de la NOR- MANDE. Par exemple, un trou- peau de 40 vaches 5000 kg de lait, peut respecter un quota de 200,000 litres annuels avec une plus-value de deux ordres Fichesse du lait et valorisation de la viande. Léleveur qui éléve tous les males nés du troupeau laitier en soit equi valent de 100.000 litres de “quotas supplémentaires”. 8 UA NORMANDE No.2 CONSEILS AUX ELEVEURS On pouvait ogiquement s'inquié- ter en se demandant sila diminution de production prévue serait atteinte tant qu'on ne connaissait pas. le nombre d’éleveurs souhaitant opter pour les mesures d'arrét de produc- tion, dautant plus, qu'apres. une pause en Mars|'accioissement dela collecte avait repris en Avril (1,6.% de plus qu'en Avril 1983), et on Mai. Gependant, le nomre de deman- des diarrét de liviaison ou de pro- duction, les conditions climatiques des mois de Juin et dea tere quin- zaine de Juillet laissent penser que la diminution globale de production vaétre importante au coursdu3eme Irimestre 1984 On peut donc, espérer que des élevages livrant moins des 200.000 ites faticiques puissent bénéticier de reports de quotas. faut voir la situation avec tu dité, il ne faut pas céder a la pani que mais bien raisonner les mesu- res. On peut donner les conseils suivants : ~ si des éliminations de femelles sont décidées : iner d'abord les vaches & problémes de santé (mammite, fécondité etc...) et ne pas se laisser tenter par la valeur mar- bien conformées, mais sacrifier les vaches de préference agées en orientant son choix d'aprés une estimation rentabilité glo- bale des vaches du troupeau. =ne pas estimer cette rentabi- lité sur la production en volume de lait, mais d’aprés le revenu que ces femelles peuvent apporte (prix du lait + veau + valeur de réforme-consomma- tion de concentré). Ce raisonne- ment est d’autant plus vrai dans es troupeaux mixtes ou il faut se souvenir que le revenu d'une Normande est identique a celui d'une vache de race spécialisée produisant 1000 litres do lait de plus. + dans venir, nous aurons besoin plus que jamais d’un matériel génétique performant. 1l faut done pour *aprés-quo- tas" garder les génisses debon- nes origines et les filles des tau- reaux de testage (pour avoir des taureaux connus) NE, PAS DEGAPITALISER EN GENETI- QUE, c'est-a-dire CONTINUER AINSEMINER AVEC LES MEIL- LEURS TAUREAUX ET CEUX DE TESTAGE. - en période difficile il est néces- saire de serrer au maximum les coats de production ; s'il vaut mieux raisonner la distribution de concentré, il ne faut cepen- dant pas brutalement 'arréter pour les vaches qui le méritent. ~ sinous avons vu que le Controle Laitier est nécessaire a la race pour continuer a construire la génétique, IL_EST ENCORE PLUS INDISPENSABLE _AU- JOURD'HUL AUX ELEVEURS COMME GUIDE POUR LA CONDUITE ECONOMIQUE DU TROUPEAU. ABANDONNER L'INSEMINATION ET LE CONTROLE LAITIER CONSTITUERAIT DES MESURES SUICIDAIRES Ces réflexions et ces conseils ont 6té élaborés, en commun dans le cadre de la Maison Normande, par les “Bureaux” de 'UPRA et de la SCTN, ainsi que par les représen- tants de la Federation des Syndicats des Eleveurs Normands. Ces éleveurs ont également estimé que plutdt que de s’enfer- rer dans l'application de mesures hatives, dont les résultats sont incertains quant a leurs effets et fort discutables quant a leur nature, ils souhaitaient qu'un exa- men global tenant compte des régions, des races, des potentiali tés pour l'avenir, soit entrepris pour la campagne future et cola de fagon décentralisée. Notre production laitiere est un atout pour le pays, done pour Europe, a condition toutefois d'apprendre a ladapter, non a coup de serpe, mais avec nuance ot mesure. DOSSIER MAISON NORMANDE [SS LA TRANSPLANTATION D’EMBRYONS UNE NOUVELLE ACTIVITE POUR UNE COOPERATIVE D’INSEMINATION La pratique de t'insémination artificielle a permis, au cours des 25 demiéres années, d'obtenir des résultats parfois spectaculai- res en matiére d'amélioration de la production bovine. La trans- plantation d'embryons a pour but d'augmenter les potentialites de reproduction des femelles en fei sant naitre, a partir d'une meme vache, plusieurs veaux chaque année. La premiére expérience positive cut icu aux Etats-Unis en 1950. Cependant, vingt ans furent nécessaires pour que les cher- cheurs obtiennont des résultats satisfaisants qui permettent application pratique de la techni- que. Les efforts se muliipliont dans le monde entier pour amélio- rer les conditions de collecte, la conservation par congélationet le transfert proprement-dit. Dans le cadre de notre Union de Coopératives _a'Insémination, nous avons commencé les opéra~ tions do transplantation en 1978. Au cours de ces quatre années, nous avons collecté plus de 3000 embryons & partir de 600 vaches donneuses. Le nombre moyen d’embryons récupérés par vache et par opération a cugmenté continuellement, passant de 4,11 en 1978 a 10,19 en 1983 (moyenne d’embryons utilisables par vache 2,22 en 1978 et 6,6 en 1983). PRODUCTION DES EMBRYONS Les vaches donneuses doivent etre _d'excellentes _reproductrices avec une bonne fécondation, un état sanitaire parfait tant du paint de vue génital que général. On peut égale- ment utiliser des génisses qui répondent aux mémes conditions, Traitement de la stimulation ovarienne : La stimulation de l'ovaire des: vaches donneuses realisée pendant longtemps avec "hormone PMSG, est aujourd’hui obtenue par action de la FSH et de prostagiandine. Quand apparait la chaleur, vingt quatre heures aprés avoir terminé le traitement, on effectue deux insemi- nations, la premiére entre la 128me et 18eme heure d'apparition des symptomes de chaleur, et la deuxiéme entre la 246me et 368me heure. La grande variabilite de la réponse a la stimulation ovarienne dune vache a l'autre est encore un probleme important que nous devons affronter en matiere de pro- duction d'embryons. Collecte des ombryons : Une sonde du type FOLEY (avec 13 canaux) permet de récuperer les embryons a Vintérieur des cores uterines, par voie cervicale, sous anesthésie locale entre le 7ame et le ‘Teme jours apres la fécondation. II est important de savoir que Fembryon ne peut étre congelé, dansies conditions optimales, apres le Beme jour. Pour cette raison, nous collectons les embryons le 7eme ou Je Beme jour afin de pouvoir cangeler ceux qui, pour n‘importe quelle rai son, ne peuvent étre utilisés imme diatement. Un des trois canaux de la sonde serta gontler in situ, leballon qui doit fermer la come a irriguer en empé: chant ainsi toute possibilité d’écou- lement du liquide, et par consequent toute perte eventuelle d’embryon. Dans l'autre canal, on introduit un liquide physiologique a 20-25 degrés centigrades (milieu et tam- pon phosphate enrichi avec du La collecte des embryons s‘eitectue par vow comico, Sous anesthésie locale, entre le 7ome et le Teme your apres fecondation. UPRA NORMANDE No 29-9 DOSSIER MAISON NORMANDE =e sérum bovin) par injection de 50 a 100i ; (600 mi par corne) ces quan- tites étant successivement récupe- rées par le troisiéme canal qui débouche dans une éprouvette conservée au bain-marie (plus de 35 degrés). On laisse decanter le liquide de lavage de l'utérus durant 30 minutes, 100 mi conservés sont examines dans des boites de Petri avec l'aide d'un microscope binocu- laire (grossissement de 40 a 100). Les embryons localisés sont aspirés l'aide d'une pipette Pasteur, rincée dans le liquide de collecte sterile et disposée dans un milieu "82", (solu- tion de composition complexe com- posée principalement d'acides ami- és élaborés par Menezzo en 1976) ‘sous un mélange gazeux de gaz car- bonique, d'oxygane et d'azote (5-5 21 90 % respectivement). La collecte. ui dure environ 20 minutes permet de récupérer un peu plus de 50 % ‘des embryons produits par la don- neuse, en|’état de morula ou blasto- cyste (7éme et B&me jour) Examen et estimation de la qua- lité des embryons : Bien qu'un certain nombre de tests basés principalement sur la qualité métabolique de l'embryon soient actuellement a l'étude dans différents laboratoires, nous ne dis- posons seulement aujourd'hui que de criteres morphologiques_ pour evaluer sa qualité. Al'age de 10-11 jours on apprecie mieux ia qualité de ceux-ci. Le 108me jour, |'embryon est un blastocyste spherique sorti de sa zone pelucide, il mesure un quart de mm, et présente un bouton embryonnaire clairement visible ; le 11 me jour, la taille est variable et peut arnver a deux ou trois centimé: tres. Cepencant, comme nous avons dit, c'est au 7éme ou me jours (160 microns) que les fombryons sont collectés tant donne que le 8eme jour constitue la limite actuelle pour le congeler. Au cours de l'année 1983, nous avons soumis 110 vaches au traite ment de stimulation ovarienne, des. quelles 93 % répondirent positive ment. Nous avons récolté 1.128 ‘embryos que nous avons classé de la maniere suivante = 627 (66 %) juges utiisables ~ 134 (12 %) degenérés 367 (32 %) d’ovules non tecondés 410 UPRA/NORVANGE Ne. 28 Fertilité des vaches posterieu- rement a la production des embryons : La question qui nous vient log quement esprit, en ce qui concerne les vaches denneuses, est de savoir ce qui va Se passer en ce Qui concerne sa. fertiité. Une enquéte en cours montre, @ partir des 106 premiéres réponses, que la fertilté n'est pas altérée. En effet, si excepté 8 vaches qui eurent une gestation “accidentelle” (qui plus est indésirable) avec un embryon laisse involontairement dans la matrice au moment de la collecte, les autres présentérent un taux satisfaisant de hon retour en chaleur aprés linsemi- ration Jere chaleur 55 vaches (53,40 %) 2echaleur 13 vaches (12,60 %) Se chaleur 19 vaches (18,45 %) TRANSFERT DES EMBRYONS lexiste deux méthodes de trans- fert, une qui consiste a mettre dans 'utérus de la receveuse apres avoir sorti la come uterine par une inter- vention chiturgicale (laparctomie). autre méthode consiste a le pas- sser dans l'utérus par la voie trans- cervicale a l'aide d'un cathéter qui traverse le col de la matrice de la méme maniére que pour une insémi- nation artificielle. Ce second sys- teme peut présenter des résultats un peu inférieurs dans un certain nom- bre de cas, maisilest maintenant str quillest ala fois plus simple et beau- coup moins cotiteux. En ce qui nous conceme, nous avons toujours uti- lisé la méthode transcervicale. Différents types de pistolets ou catheters ont été deja ultilisés pour placer des embryons, le dernier La recherche des embryons consiste a laisser décanter le liquide de lavage de 'utérs, les embryons sont alors locaksés 4 aide dun micrascope binoculaire (rossissement 40.8 100019, DOSSIER MAISON NORMANDE (UM.V, L'AIGLE) dans lequel lonitice de sortie n’est pas terminal mais lateral, nous a permis d’amsliorer les taux de gestation Transfert des embryons frais : Les embryons juges aptes pour le transfert sont places dans une pail- lette de 0.25 ml en suspension dans le milieu B2. Les femelles receveu- ses comme les donneuses doivent @tre en excellent otat physiologique et sanitaire. Elles sont, dans lamajo- rite ces cas. des genisses d'un poids et d'un age convenables pour la saille. Il est procede a une syn~ Chronisation de chaleurs par exem ple en deux doses de 0.5 mia 11 jours G'intervalle d'un produit syn thetique analogue 4 la prostaglan: ine. Les embryons collectes sont transferés chez les receveuses le Teme et 8éme jour de presentation de la chaleur, el le plus rapidement possible apré, sa recuperation (moins de 6 heures) operation se realse a aide d'une sonde ou d'un pistolet dinse- mination et I'embryon est place dans lovaire porteur du corps lute: que. Transfert d’embryons congeles = Differentes methods de congola tion d'embryons de bovins ont ete préconisees a partir de la propost tion initiale de WILLADSEN et al (1976), citons pour rappeler la tech: ique semi rapide (RENARD et al. 1981) et la technique rapide (BOUYSSOU et CHUPIN 1981), quana les embryons se congelent dans les tubes de verre denombreu- ‘595 manipulations sont nécessaires, Promierement, apres la décongela tion et avant le transfert pour assurer elimination du cryoprotecteur. Ensuite, pour cultiver les embryons decongelés durant plusieurs heures avant de les introduire dans la pail- lette et les placer dans la femelle receptrice, RENARD et COL, (1982) élabore- rent une technique pour congeler et pouvoir transplanter directement les embryons mis en paillettes. Ceux-ci sont placés a température ambiante dans trois bains (5 minutes chacun) constitues par une solution de PBS + 20 %e de sérum de foetus de veau contenant des concentrations crois santes de glycerol (0,5 M., 1M. et MOLETTE. de elevage FRETAY. St Georges-de-Remiernbaultile-t-Vlaine) a donne 5 veaux par receveuses nterposoes. L un est morta ia naissance. Sur notre photo. les 1 survivants (2 femetl 2 males cedés au GNA). C'est un exomple du travail ealese par "Tequipe ae transplantations” de 'URCEO (MLE GUILLOUX. MM. RABADEUX. Madame VINCENT, MOLETTE IVCLCAN sur (8.34 de TP sori encore 561 xg de MU. MOLETTE aun index de + 972 4g do fat en contormaiion et en mamelle. 1.5M). Chacun des embryons est introduit dans une pallette de 0.5 ml Ref. A101 CASSOU, IMV,). Lemon: tage est realise par aspiration de dif ferentes fractions de liquide ou de gaz dans l'ordre suivant : milieu B2 MENEZO, glycerol 1.5 M. contenant Fembryon, une bulle dair, solution de sucrose pour la dilution uliérieure du glycérol et enfin une autre bulle d'air. Les paillettes sont placees Immediatement a ~7 degrés centi- grades dans le congelateur pro: gramme, au bout de 7 minutes on rovaque un changement de phase de la fraction de glycerol (embryon) paar le contact de la paroi de la pall- Jette avec 'extremité d'une fine baguette de metal préalablement refroidie avec''azote liquide. Lacris- talisation se propage le long de la paillette et le refroidissoment a Fintérieur du_congélateur se com- pléte alors @ une vitesse de 0,3 dogré centigrade par minute jusqu'a arivée a ~ 30. Aprés une stabilisa tion de 15 minutes, elles sont retroi digs rapidement a mains 120 degrés et immédiatement plongées dans azote liquide pour sa conservation. SAUTEUR) produit une moyenne de 7105 kg dealt 45.00 TB 1.6eM taux + 48 kg de MU. a eté ponte La decongélation se realise par Immersion au bain-mane (plus de 37° durant 8 minutes), Le glycerol se diffuse a 'extérieur des cellules et le sucrose qui ne peut y peneter limite les chocs osmotiques. Cette technique de congéiation et decongelation en “pailletles pretesa Templo” améliore considerable- ment le systeme de MASSIP et al: si los ombryons étaient également congelés en pailiettes, il serait nécessaire de les retirer avant le transfert pour effectuer par otape la dilution du cryo-protecteur. Nous disposons dans notre Union. de Cooperatives d'une réserve de plus de 600 embryons congoles. LES RESULTATS Avec des embryons fra Siils sont transplantés dans les 6 heures qui suivent la collecte, on peut espérer un taux d’implantation de 65 %, dans la mesure ou les jembryons et les receveuses ont été sélectionnés consciencieusement. Cependant, quelles que soient les precautions qui sont prises, la LUPRA NOBVANGE Ne!28/ 14 DOSSIER MAISON NORMANDE a nature ne respecte pas la sévérité mathématique a 100 %. L'expé- rience acquise montre que dans les cas de transplantation d'embryons de qualité douteuse, rares sont les gestations méme avec d'excellen- tes receveuses. De méme, transté- rer d'excellents embryons sur des receveuses meédiocres amene au meme résultat : mediocre, o’est- dire moins de 30 %. Des 334 embryons _normaux recueilis 'année passée, 265 furent transférds en frais, et le taux de ges- talion fut de 55% en moyenne. Lladresse du technicien est fonda- mentale pour travailler avec douceur et asepsie impeccable atin a’éviter de provoquer des lésions ou de contaminer la vache, tant durant la collecte que pendant le transfert Avec des embryons congelés : Pour les 110 embryons congelés et transterés, le taux de gestation dépasse légérement 45 %, chiffre que nous considérons satisfaisant, le taux de gestation devant néces- sairement otre inférieur avec des embryons congelés. AVANTAGES DE LA TRANS- PLANTATION EMBRYONNAIRF - Multiplication des descen- dants males et femelles d'une vache d'élite tout en réduisant Vintervalle des générations, puisque les veaux. naitront plus tét que dans la reproduc- tion normale. = production de jumeaux volonté. ~ Prochainement, choix par les éleveurs d'embryons de sexe connu. - Implantation a distance d'une race déterminée en utilisant comme support les vaches autochtones. = Création de “génotheque” gardant des embryons conge- és de races en voie de dispari- tion. 12 UPRA NORMANDE No. 28 POSSIBILITES FUTURES AMELIORATION DES TECHNI- QUES ACTUELLES Maitrise de la réponse ovarienne au traitement de stimulation Des essais en cours ont pour objet de substituer hormone FSH a la PMSG pour tenter de réduire la varia~ de la réponse ovarienne. Cette nouvelle technique est plus contrai- gnante (injections pendant 4 jours consécutifs). Elle n'a malhoureuse- ment pas encore apporte I'améliora- tion espérée, bien que le nombre d’ombryons de bonne qualité ait ten- dance & augmenter, Nouvelles méthodes d’apprécia- tion de la valeur des embryons Actuellement, et a l'aide des seuls critéres morphologiques, I n'est guere possible de retenir, pour le transtert, plus de 60 % de morule ou blastocytes examinés. Pour parfaire le tr, les chercheurs s‘orientent vers la mesure de activité métabolique dos ombryons (RENARD ot al., 1980), ainsi que vers la determination des ‘modifications survenant dans 'equi- pement enzymatique : libération de déshydrogénase lactique, entre autres (RENARD et al., 1982), Développement de nouvelles méthodes de congélation des embryons, Liemploi de _Diméthysulfoxyde (OMSO), de glycérol, de 1.2 propané- diol permet aux embryons de conser- ver leur vitalité apres congélation (WILMUT et ROWSON 1973 ; WiL- LADSEN et al., 1976 ; BOUYSSOU et CHUPIN, 1980; RENARD et al., 1981) €en utilisant des vitesses de refroidis ssement lentes (7 h.) ou plus rapides (2h. 30), RENARD et al. (1982) qui, Tors du dégel, se servent d'une solu- tion de sucrose pour assurer le retrait du glycérol contenu dans 'embryon, effectuent le transfert directement, sans éliminor lo cryoprotecteur. tis ‘obliennent 50 % de gestations a 60 jours. Cependant, dans la pratique Courante, les résultats sont encore quelque peu infériours & ceux inhé- rents au transfert d' embryons frais. Determination du sexe des embryons. La détermination du sexe de Vembryon est réalisable dans un laboratoie de __cytogénétique (WINTENSERGER-TORRES et PO- PESCU, 1981 ; POPESCU et al 1981). Un fragment de blastocyste est prélevé pour pouvoir caractériser les chromosomes sexuels sur des cellules en division au stade meta- phase. Cependant, cette technique, de “sexage” n'est pas dénuée de dif ficultés puisqu'une réponse atfirma- tive ne peut guére concerner plus de 60 % des embryons, méme sis sont récoltés 13 jours, moment ou leur taille permet de les manipuler facile- ment Il ne taut pas moins de 6 heures pour connaitre leur sexe ; ce délai est Jong pour I'embryon frais qui doit etre transplanté le plus vite possible apres la recolte. De plus, comme un embryon de 13 jours ne peut etre congelé, les recherches s‘orientent plutot surle "sexage” 4 7-8 jours : un fragment du biastocyste encore inclus dans sa pellucide est prélevé & Vide du micro-manipulateur, le reste, porteur du bouton embryon- naire étant congele et mis en réserve. Toutetois, bon nombre de aifficutes demeurent du fait, notamment, du ris- que dene disposer, 47-8jours quede {és peu de métaphases a examiner. RECOURS A DES TECHNIQUES NOUVELLES Maturation d'ovocyte in vitro Les ovaires des femelles impube: res constituent une source abon- dante d'ovocytes portés par des foll cules a uifferonts stades, ovocytes qui pourraient étre fécondes, transté- és a l'état frais, ou congelés pour constitution de stocks. Depuis quel ques années, les études poursuivies fen ce sens n'ont pas encore permis daboutir aux buts recherchés. Elles ‘ont cependant contribué a améliorer les connaissances sur les exigences de lovocyte, sur la composition des milieux utilisables, sur les relations de Fovocyte, sur la composition des milieux utlisables, sur les relations de Vovooyte et des cellules qui 'entou rent au sein du follicule. Microchirurgie sur les embryons En simplifiant la technique propo- sée par WILLADSEN (1979) chez les bovins, 'équipe de LN.RA. a deja obtenu plusieurs gestations en utili- DOSSIER MAISON NORMANDE a sant des “morceaux” d'embryons (O2IL et al, 1982) aprés section de 14 embryons, 6 paires d'embryons jumeaux se sont développées. Il est done possible de tire parti de la tot Potence des cellules encore indiffé- renciées de morula De plus, laréalisation, chez a sou- fis, de gretfes de noyaux de cellules tembryonnaires sur des abuts fecon- dés “énucléés (LLMENSEE et HOPPE, 1981) ouvre des horizons ‘en matire de reproduction chez la vache. Comme le souligne du MES- NIL du BUISSON (1981), "des ovo- cytes bovins produits par matura- tion in vitro seraient alors le matériel de choix comme couts-receveurs LA TRANSPLANTATION D'EM- BRYONS : UNE TECHNIQUE APPELEE A CONNAITRE UN DEVELOPPEMENT. La congélation d’embryons en paillette “préte a emploi” facilite grandement le travail du techni cien, le libérant ainsi dela sugges- tion de la synchronisation des chaleurs des réceptrices, opéra- tion obligatoire quand on travaille avec des embryons frais. Si dans les années a venir la réponse ovarienne la super-ovu- lation peut étre maitrisée, et si de nouvelles méthodes ot procédés, ‘comme la maturation des ovocy- tes in-vitro, la micromanipulation d'embryons, le sexage, se déve- loppeni, il est probable que la transplantation d'embryons en bovins connaisse et obtienne un développememnt similaire a celui de l'insémination artificielle. Raymond JONDET Vétérinaire Directeur Général de 'U.R.C.E.0. REFERENCES = BOUYSSOU @), et CHUPIN (0) - La congélation en ‘deux étapes | des fembryons de bovins avec deux eryopro- tecteurs. Elevage et Insemination (UNCELA) mars 1981-1982, 19-22. = du MESNIL du BUISSON (F.) - Trans: plantation embryonnaire chez les bovins Bull. GT. 1988, 1, B, 296, 57-60. ~ ILLMENSEE (K,)'and HOPPE (P.C.) ‘Nuclear transplantation in Mus musculus developmental potential of nuclei from preimplantation embryons. Cell, 1981 23,9-18. ~ MENEZ0 (¥,)- Miiou synthétique pour la surve et la maturation des gamotes et ppour la culture de feout fecondé. CA. Acad. Sci, 1976, 282, 1967-1970. ~OziL (P) HETMAN (Y.) and PENARD U.P) - Production of monozygotic twin’ by micromanipulation and cervical trans: fer in the cow. Veterinary Record, 1982. 110, 126-127. ~ POPESCU (C.P.) CRIBIU (E.P.) BOS. CHER (J,) de DAPPER (M,), DA COSTA (M) HENRY (MO) WINTENBERGER TORRES (Set REBOURS (C)- Lacyto- {génétiquede 'embryon bovin, Elevage et Insgminaion (UNCELA) Janv. 1881, 1 ~ RENARD .P.) 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Commission of the European Communities, Luxembourg, 1976, 117, 124 = WINTENGERGER-TORRES (S) ot POPESCU (CP) - Le choix du sexe du \veauest-il pourbientot7 L'Elevage Bouin 1981, 102, 35-36, CONTRIBUTION DE LA TRANSPLANTATION EMBRYONNAIRE AL’ACCELERATION DU PROGRES GENETIQUE utilisation classique des “meres a taureaux”, grace aux accou- plements raisonnés avec des “péres.a taureaux" permet d’obtenir, en ‘moyenne, la mise en testage d'un taurillon par mare d'élite. Avec la mise en couvre de la transplantation embryonnaire, on arrive déja a multiplier par 2 ou par 3 le nombre de taurillons testés issus d'une meme vache. Or, les chercheurs de INRA et de l'ITEB (COLLEAU, MOCQUOT) rapportent qu'on peut faire encore mieux grace a la constitution de “noyaux de sélection" composés de génisses d'un niveau génétique initial trés élevé (files issues d'accouplements rai- sonnés). Ces génisses sont alors utilisées comme donneuses dembryons le plus tot possible (a l'age de 13 a 18 mois). En tablant sur une collecte de 4 & 6 embryons par femelle, on peut assurer le renouvellement des génisses donneuses dans le “noyau de tion”, en méme temps que la production d'un a deux males a mettre en testage. Aprés collecte, les génisses donneuses peuvent étre retrocédées a des éleveurs pour accomplir une carriere de produetti- cos de lait. Ainsi, le procédé habituel des “meres a taureaux" autorise une acceleration du progres génétique de 10 a 15 %, la méthode des “noyaux de sélection” en réduisant lintervalle des générations, per- mettrait une accélération beaucoup plus rapide, laquelle pourrait atteindre 50 % UPRA NORVANDE No'28 19 DOSSIER MAISON NORMANDE LA TRANSPLANTATION EN RACE NORMANDE On peut considérer quiilexiste4 voies pour l'utilisation de la trans- plantation : + dans le cadre du Schéma de Sélection sur les Meres a Tau- reaux pour procréer les futurs taureaux d'insémination artifi- cielle. ~ pour multiplier la descendance d'une tres bonne vache dans un élevage. = pour vendre des embryons d'un 6levage a un autre. + pour exportation. Nous pouvons tenter d'analyser les 4 voies, LA TRANSPLANTATION DE MERES A TAUREAUX : Rappelons tout _d'abord que le choix des Meres a Taureaux est a la fois un examen (sur normes minima) et un concours permanent entre les. meilloures vaches en synthese dé la race production, origin, conforma- tion). Or, chaque année, des vaches retenues parmi les meilleures Meres a Taureaux n'ont jamais de fils testés. Los raisons pouvont etre multiples : parce qu’elles ont donne des femelles pendant _qu’elles 6taient classées Mares & Taureaux, parce qu'avant d'étre classées elles avaient été inséminées avec un geniteur qui n’était pas Pere a Tau- eaux, soit parce que le male entré fn station de contréle individuel n’a pas été retenu a une des élimina tions (11. mois sur croissance et conformation ou 15 mois sur la pro- duction de semence), Sliln’est pas question de retenir de trop nombreux males d'une méme vache pour ne pas dil 44 UPRA NORMANDE No. 28 nuer la variabilité génétique de la race, il est important d'avoir la sécurité de tester un ou deux fils des toutes meilleures fomolies de la race, et c'est pourquoi un pro- gramme de transplantation d'une trentaine de vaches a été mis en place pour l'année 83-84 (voir bul- lotin N° 27, page 3). Ge programme a ete mene a bien par les équipes de 'OGER et de F'URCED et les veaux sont deja nes et entras en station. Pour l'annee 1984-85, dans le cadre des Unites de Sélection, membres de la SCTN et du GNA, le Conseil d’Administration de ce der nier a décide de porter le nombre de transplantations 4 80 vaches entrées sans veaux males de celles- ci en station. Un essai de transplan- tation sur génisses sera également réalisé. De son c6té. le Centre de REVILLE qui dispose maintenant d'une équipe de transplantation a également réalisé un certain nombre operations sur des vaches de sa region. LA TRANSPLANTATION INTRA-ELEVAGE : Malgré le codt relativement éleve, mais cependant abordable, d'une operation de transplant tion, nous pensons que cette op ration peut étre techniquement et économiquement valable dans un certain nombre d’élevages. | faut bien sur choisir des vaches remar- quables, en bon état de santé, sans Pour la campagne 1984-85, 80 des meileures méres & taureaux, n'ayant pas de make taste, soront transplant6as afin d'avow la seourte de mettre 4 'éprouve un ou deux his de chacune des toutes meileures vaches de la race. DOSSIER MAISON NORMANDE EE probleme de reproduction, et on peut suggerer afin c'éviter d'avoir es receveuses inutilisées sila don- neuse ne répond pas ou répond mal au traitement, de faire "opération sur deux ou trois vaches donneuses synchronisées en méme temps. Soulignons également que les col- lectes d'embryons doivent etre réali- sees de préférence sur des vaches jeunes, et qu'il n'est pas souhaitable Gaitendre qu'une vache soit en tin de carriére pour tenterie traitement LA TRANSPLANTATION INTER-ELEVAGE : Sauf cas particulier de voisinage, elle ne peut étre réalisée qu’avec des embryons congelés. avec un pourcentage de réussite un peu plus faible (moins 10 %) ce qui augmente d'autant le cout du veau obtenu. II fault bien sir ajouter la valeur geneti- que des embryons achetés. C'est pourquoi sicette pratique se justifio dans le cas de pure race 2 patits effectifs, ou dans des races en ‘cours de mutation de type, nous ne pensons pas gu’elle se développe d'une maniére importante dans Vimmeédiat en race Normande. LETRANSFERT D'EMBRYONS POUR L'EXPORTATION : Cette technique peut au contraire prendre un développement certain ans les années a venir. La diffé- rence de prix entre les reproduc tours en France et ceux de nom= breux pays étrangers acheteurs, les frais (de quarantaine, de transports etc...) produisent des coits a rani- vee trois ou quatre fois superieurs au prix de vente par les elevaurs fran- ais et rend prohibitit ces acquis tions. Liembryon, malgré fe cout de la technique, deviant done la parfaite- ment compatt la transplantation peut done ainsi étre congue sot pour s'implanter dans des paysnou- vweaux, soit pour créer des noyaux de haute valour genetique dans des pays exploitant déja la race. Nous sommes actuellement en train de nous organiser pour étre Capables de répondire ala demande dans les procheins mois. Nous devons étre, a ce sujet, & la fois vigilants et dynamiques, car non seulement nous exportons les embryons, mais nous suscite- rons ou développerons les expor- tations de semence, contribuant ainsi amortir les Schémas de Sélection Normands de nos Uni- tés de Sélection. U.P.RA. NORMANDE INFORMATION Nom - Prénom Ne rue ou lieudit BULLETIN D’ABONNEMENT Je m’abonne 4 U.P.R.A. NORMANDE INFORMATION pour 1 an, ot verse la somme de 55,1211. (dont 4% TVA) par chéque bancaire ci par virement postal 3 volets ci-joint (par mandat-versement & notre C.C.P. 443.15.Z. PARIS ‘Adresse : (écrire en capitales) Lio Lia yp yp yy REVUE TEcHNique | Commune TRIMESTRIELLE Code Postal a a Ned'élevage ee er oe | Remplissez et retournez ce bulletin accompagné de votre réglement a: U.P..A. NORMANDE INFORMATION — 16-18 Rues des Carméiites — 14300 CAEN UPRA NORVANDE No.28- 18; ECONOMIE LES TAURILLONS, UN COMPLEMENT ALA PRODUCTION LAITIERE EN PERIODE DE QUOTAS L’application des quotas cor nue & provoquer une certaine inquiétucle chez les producteurs de lait, Pour les éleveurs qui pour- suivent la production laitiére (la grande majorité), la question se pose au niveau de la production nouvelle 4 mettre en place pour pallier “effet quota”. Le choix d'une production complémen- taire sur les surfaces libérées est assez urgent, il y a intérét des maintenant a étudier les différen- les males pourles finir en taurillons, | poidsviffinengraissement | 628k9 tes possibilités, ‘opération qui n'a pas nécessité di Poids carcasse Mdkg portants investissements on LE TAURILLON, UNE. ee matiére de batiments. “Dans ce | rendementcarcasse 547% TION AU PROBLEME POSE systame de production, le produit | classement La réflexion émane d'une région brut taurillon représente 45 % du |” p i ‘ot le veau NORMAND se valorise produit brut lait, les résultats éco- difficilement sur le marché, car pas Momiques de Hatelier taurillons | © 8 assez nombreux pourconstituer des Permettent une valorisation des | croissance lots a mettre en elevage, represen- Surfaces équivalentes, —voire tant par ailleurs un approvisionne- supérieure a celle permise par le | Naissance-abattage afew: ‘ment irrégulier au cours de l'année. Si 'éleveur dispose d'une forte pro- Sortionursery-sbattage 1088g/our portion de terres labourables (bI6- exploitation fait actuellement mais), de surfaces en herbe avalori- 47,50 ha dont 7 4 10 ha de blé. Le | ALIMENTATION ser du fait de la réduction de la pro- reste est exploité en surface fourra~ | Ensiogemssveqlavterani6s duction later, il est possible de gére:mais 7a 10ha,prairestempo- | pussciuntoendy tera maintenir fe revenu de ces surfaces aires trefle tétraploide, Ray-grass | Pupes(@kafou dv tera en les consacrant a |"élevage du _ hybride) durée 3 ans et brome 3 ha. pei jeune bovin, encore faile-til dispo- Le chargement se situe | Enslagehorbe u20juin serde batiments amenageables. 2,2 UGBvha avec le troupeau dont | 19688fabatage. EXEMPLE EN CHARENTE- voici|'évolution au cours des 5 der RESULTATS ECONOMIQUES : MARITIME nires années Achatveau 1200F. M. Francis JOULIN, exploite un troupeau NORMAND ‘a. ST-POR- CHAIRE (Charente-Maritime) de 30 vaches avec une moyenne econo mique:5130kg. de lait 4.48 de TB. et 35 de TP. pour la campagne 1980- 81 et unatelier de 15 taurillons abat- tus 4 20 mois. Depuis, MM. Francis ‘et Christian JOULIN sont en GAEC. Pare-Fils ; cela a ét8 possible en augmentant _raisonnablement la production laitiare et en élevant tous lait” précise Christian JOULIN. UN ELEVAGE EQUITABLEMENT REPARTI ENTRE EFFECTIFS VACHES LAITIERES, TAURILLONS ET GENISSES PLUS DE 7000 F. DE MARGE BRUTE PAR HA DES.F.P. AVEC LES TAURILLONS : Cos résultats sont issus d'un lot de 11 taurillons NORMANDS nés dans I'exploitation, entrés en nur- sery du fer Septembre 1981 au 20 Février 1982, et abattus entre le 6 Avril 1983 ot le 5 Septembre 1983. Tempsde présence onatelier | 588jours Naissance-sortienursery | 767g/jour ‘Alimentation phasenursery | _640F. a Coit sorte nursery HOF, Vacheslatres | Tauitons | Génisses , ‘oo % 7 g | Saittowaoes 1495, oe 3 o é Coitcomplment 002F, GAECauterdanver 1988 % 2 a Codtpunes sour. 1984 8 a0 2 Gellginnin Coitalimentation PrévsionPost = = = = hase engraissement 201F, 16 UPRA NORWANDE No 23 ECONOMIE ‘CROISSANCE Neissance abattage 11989. Neissancesortienursery | 9139 Sortienursery-abattage | 12979. RESULTATS TECHNIQUES UN REVENU NET DE 3590 F. A L'HA. ‘Afin de bien situer les résultats technico-économiques taurillons, analy- ‘sons les résultats de production laitiere du GAEC JOULIN. RESULTATS TECHNICO-ECONOMIQUES PRODUCTION LAITIERE: s 1981 1982 1983 MARGE BRUTE PAR HA DE ‘S.F.P, : PLUS DE 16.000 F. Production par vache présente 4990kg ‘5480kg 5150kg Matiz Ute aoig | 6kg | 306Kg iaihetoa ene, ‘Taux Butyreux 46: 44% Pe ih aa TauxProtéique wt 33% Coitsortonursery 1040F. | | Laitvenduparvache assotives | agesives | a7i6ites Coitourage rior, | | Concent parle delat azer. ost. | o90r, ompléments aso, | | Prizmayendulivedetat tor | gor, | a75R. Coitalimenation phase engraissoment 2300 18h i982 1988 Frais divers 40,65ha 36,90ha_ 36ha Fraislevage wor. | | chargesatha ase. | aaear, | sar Frais financiers ‘300F. Produits Pha 9492 F. 13016 F, 13301 F. Pertessuranimalsoti | Margebruteatha seer. | _asssr_| _550F TOTALCHARGES S210 Proditbratsans ceomplément de prix near. MARGEIsansbatiment — | 3272F. MARGElaecbitiment | 3172F ‘Complémentse prix 469F. MARGE par aial a6 Nombre dotaurionsparha des FP, MARGEIWarhadeSF. Mais 00 POLKA fille d’AMER : Tore lactation & 2 ans 10 mois 5197 kg do lat 841,801 34,8 soit 398 kg de MU. 141 cm au garrot, 41 aux ischions, UPRA NORMANDE No.28- 17 ECONOMIE RESULTATS TECHNIQUES : LOT MAIS 82 10 taurillons NORMANDS nés sur exploitation entrés en nur- sory du2 Octobre 80 au 26 Janvier 1981 abattus entre le 4 Mai 82 etle 4 Octobre 82 Temps présence Poids iffinengraissement Poids carcasse Rendementcarcasse | cuassemenr 584jours 697g. 38,3ka, 55% R 10 CROISSANCE Naissanceabattage 1 108gujour Naissance-sortienursery | 913g./jour Sortionursory-abattage —_|11756.jour RESULTATS ECONOMIQUES : PLUS DE 14.000 F. DE MARGE BRUTE PAR HA DE S-F.P. ‘Achat veau ‘Alimentation phase nursery Coitsorte nursery ‘Alimentation fourages Complements Goitalimentation phase engraissement 18 UPRA NORWAABE No 28 Auirestrais Autres ais Fraisdlevage oor, Fraisélevage 80. Fraistnanciers 00. Fraisfnanciers 300. Perteparanimalsort 40F, Pertespar animal sort - Totalcharges soot. | | Totaleh Produltbrt sans - _1aF Margoparhadesurt four. prine.desvaches | 7098F | 11053F | ~ 9055F Noyenned able enkg) [ie _[_ 4007 = Moyenne de concen parfidelat S % = Pramoyenpariredelatade 1 | 168i = TH) Sans une exotation verdant dua WansTonne pox moyen est de 1.55 Les exploitations realisant le vélage précoce dégagent des marges brutes par hectare de surface fourragere consacrée aux bovins latirs, supenieures de 30 a 60 %. ERA NORMANDE No.6 28 DOSSIER GIE LAIT-VIANDE DE BRETAGNE Se ACCELERATION DE LA PROGRESSION DES PERFORMANCES DES GENISSES gne disposent du cheptel laitier le plus important de France, 1969500 vaches laitiéres fin 1982, soit 15 % du troupeau fran- is. Outre le role qu'il joue pour des productions complémentaires: telles que la viande (vaches de réforme, production organisée de jeunes bovins, production impor- tante de viande de veau), le chep- {el laitier concerne directement a des degrés divers, 75.000 éleveurs en Bretagne, soit les 3/4 des agri culteurs de la région. Ces quelques chiffres tradui- sent & eux seuls toute limpor- tance que représente le cheptel laitier pour "économie régionale. Is expliquent également que le G.LE. Lait-Viande de Bretagne a reguliérement, depuis 1973, consacré une partie de ses moyens (liés aux Conventions Régionales d'Amélioration des Productions Bovines) encoura- ger la production locale de génis- ses de qualité fortement defi taire ily a peu encor Lobjectif recherché est d'assu- rer les besoins locaux de renou- vellement du cheptel pour rendre la Bretagne moins tributaire des ‘achats a l'extérieur dans un pre- mier temps, puis, en faire une région exportatrice & image des pays du Nord de la C.E.E. LA BRETAGNE A IMPORTE BEAUCOUP DE GENISSES POUR LA PERIODE 1970-80 En Bretagne, la demande de génisses “amouillantes” (prétes vyolor) demoure siovée depuis au moins une dizaine d’années : Pour les. 1612s lactations (de référence) la progression de 1975 a 1982 se situe a + 750 kg, soit plus de 100 kg par an. 24 (ERA NORRIANGE No 8 hepa ~ De 1978 & 1978-79, la realisation du Plan Régional d'Eradication de la Bruceliose, mis en place par le GLE, Lait-Viande, a entrainé des abattages importants, augmen- tant par contrecoup les besoins ppourlerepeuplementdes étables. Depuis les besoins de renouvelle- ment du cheptel lati sont restés importants et sont & mettre en relation avec un taux de réforme fleve, nécessité parla sélection et Ia spécialisation latiore de plus en plus marquee Le deséaulbre entre les disponi- bilités et les basoins locaux en génisses de qualité a entrainé tout @ Ia fois des importations massives de Vetranger (16 500_génisses impor- tes en 1977, de Grande-Bretagne, Allemagne Fédsrale ou des Pays” Bas). et des achats importants dans les autres regions frangaises (18 000 genisses en. 1977, vonant surtout des régions d'elevage du Nord dela France) Get état de fait état nacceptable de par la situation de dépendance dans laquelle elle placait la Breta- gne. En outre, cola roprésontait, voila 5 6 ans, une hémorragie de devises de plus de 100 millions de francs par an pourla France et le double pour la Bretagne compte tenu des achats a Vintériour de lhexagone Enfin des risques sanitaires importants existent car les autres régions n’ont pas élimine la Brucel- lose comme''a fait a Bretagne, sans ublier les risques d introduction de nouvelles maladies telles que'.8.R par exemple Grace aux efforts information ot de sensibiisation de ensemble dos DOSSIER GIE LAIT-VIANDE DE BRETAGNE ee producteurs de la région d'une part et aux actions d'encouragement ala production de génisses conduites dans le cadre du G.L-E. Lait-Viande, la situation n'est plus celle-la. Iin'en demeure pas moins qu'il est possi- ble de mieux faire encore. Pour cela il importe d'abord de prendre conscience de la qualité des génisses produites en Bretagne. Les résultats devraient mettre a mal quelques idées surfaites, et démon- trer que la Bretagne peut désormais prendre sa place dans le marche de la genisse laitiére, [objet de la présente étude réali- sée avec le concours financier de ['Etablissement Public Régional, et avec la collaboration des Syndicats de Controle laitier de Bretagne, de TARSOE, et des EDE., est clapprécier la qualité des génisses produites en Bretagne. CARACTERISER PRECISE- MENT LA QUALITE DES GENISSES: Les animaux concernés et les critéres retenus pour l'étude. Initialement ce travail devait por- ter sur les génisses ayant véle en 1975, 1979 ot 1980 soumises au Contréle laitier dans les 4 départe ments breton (Gétes-du-Nord, Finistére, Ille-et-Vilaine, Morbihan). la été possible de I'étendre a celles qui ont eu leur 1% vélage en 1981 1982 et au début de 1983. Ceci a permis de mieux cerer les évolu- tions sur une plus longue période, et A partir des ertéres suivants = lage au vélage - le niveau de depart - les résultats des 1 lacta- tions (lat, T.B., T.P., Matiere Util). L’étude a dabord corcemé les animaux Pie-Noirs cest-a-dire la race Frangaise Frisonne (y compris les animaux de sang Holstein), la plus importante en nombre d’ani- maux en Bretagne et qui comporte des génisses venant de'exterieur, y compris de ('étranger. L’étude a également porté sur les génisses de race Normande et de race Pie- Rouge des Plaines. Pour chaque race et chaque année de vélage, ila 618 possible de classer les génisses en plusieurs Groupes plus homogénes. i Hiss Génisses venant des autres regions de France ~ Génisses importées de l’étran- ger, Ditférenciées selon le pays d'origine : Angleterre - Allemagne Fédérale - Pays-Bas. = Génisses bretonnes ayant une D.N., c’est-a-dire nées en Breta- gne. inscrites au Livre Zootechni- Que et dant les origines et la filia~ tion sont connues. Il s'agit du groupe le plus important actuelle~ ment tant par le nombre d’ani- maux que par l'espoir qu'il auto- rise pour l'avenir, = Génisses sans D.N.,clost-2-dire sans origine connue. LES 3/4 DES GENISSES CON- TROLEES SONT INSCRITES AU LIVRE ZOOTECHNIQUE Les effectifs contrélés, en Bre- tagne en race Normande, ont di nué consicérablement ces demiéres années La moitié de letfectif controle actuel se trouve en Ille-et-Vilaine et le tiers dans les Cotes-du-Nord, La diminution d'ensemble des effects controlés est importante, mais olle concerne surtout les ari maux n’ayant pas d'origine connue (sans D.N). ‘A inverse, le nombre des génis- ses d'origine bretonne et présentant des garanties zootechniques (ayant tne D.N. validée) demeure stable. I s‘agit la d'un atout important pour Vfavenir de la Normand. Pour les 5 premiers mois de 1983, on enregistre une augmen- tation sensible du nombre des génisses bretonnes _ titulaires d'une D.N., 4 660 génisses con- trélées (au lieu de 4393 pour la méme période de 1982, soit + 267 génisses et + 6 %). La région BRETAGNE dispose @ elle seulo al choptl lati le plus important de FRANCE, soit 15 % du troupeau national 0S ae UBB NORMANDE No. 28-28:

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