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Finances Locales - Budget Local
Finances Locales - Budget Local
[Finances-Les essentiels] Le
budget des collectivités locales
Auteur : Wiki Territorial
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Un espace d'échanges et de partage d'informations autour des collectivités territoriales.
[Finances-Les essentiels] Le
budget des collectivités locales
[Finances-Les essentiels] Le
budget des collectivités locales
Famille :
Tous les ans, les collectivités locales, par l’intermédiaire de leur assemblée délibérante, doivent adopter leur
budget. Il s’agit d’un acte important qui va ensuite leur permettre d’engager des dépenses et de recouvrer des recettes
pendant toute la durée de l’année civile.
Deux acteurs – l’exécutif local et l’assemblée délibérante – sont des acteurs internes à la collectivité tandis que
les trois autres – le comptable public, le Préfet et la Chambre régionale des comptes (CRC) – sont extérieurs à
la collectivité.
L’assemblée délibérante, composée de l’ensemble des élus de la collectivité, est la seule instance en capacité
de voter les budgets et d’approuver les résultats de l’ordonnateur à l’occasion de l’adoption du compte administratif.
Il s’agit, en effet, d’actes fondamentaux qui participent au bon fonctionnement de la collectivité. Aucune délégation
n’est donc ici possible.
[Finances-Les essentiels] Le
budget des collectivités locales
L’exécutif local, appelé ici ordonnateur, aura pour principales responsabilités de préparer et d’exécuter le budget
puis d’en présenter les résultats à la fin de l’exercice lors de l’approbation du compte administratif.
Bien souvent, l’ordonnateur accordera des délégations de signature à ses proches collaborateurs comme le
directeur général des services (DGS), le directeur des services techniques (DST) ou même plus simplement à un
agent de la collectivité, et ce, afin de rendre plus aisé l’exercice de sa fonction.
Il s’agit, en fait, d’un agent du Ministère de l’Economie et des Finances qui portera le nom de trésorier municipal,
de payeur départemental ou de payeur régional selon la nature du poste comptable qu’il occupe dans le réseau de
la Direction générale des finances publiques (DGFIP).
C’est le comptable public qui assurera le paiement effectif des dépenses de la collectivité. C’est lui aussi qui en
encaissera les recettes et suivra l’ensemble des opérations comptables de la collectivité à travers le compte de
gestion qu’il doit produire tous les ans en parallèle du compte administratif de l’ordonnateur.
A ce titre, il pourra engager sa responsabilité personnelle et pécuniaire devant la Chambre régionale des comptes
(CRC) en cas d’irrégularités commises par l’ordonnateur, si toutefois il ne s’est pas opposé à ce dernier en temps
utile, en refusant par exemple de prendre en charge un mandat ou un titre irrégulier.
1.4. Le préfet
Les services de la préfecture (ou de la sous-préfecture le cas échéant) assureront le contrôle de légalité et le contrôle
budgétaire sur les principaux actes à caractère budgétaire et financier adoptés par la collectivité.
Dans le cadre du contrôle de légalité, les services du Préfet pourront, par exemple, déférer au tribunal administratif
toute irrégularité entachant le budget comme l’éventuel non-respect du quorum lors du vote du budget ou de compte
administratif.
Dans le cadre du contrôle budgétaire, les services préfectoraux pourront, cette fois-ci, saisir la CRC.
La Chambre régionale des comptes (CRC) interviendra en amont, en cas de problèmes sur le budget ou le compte
administratif détectés par le Préfet, et en aval, à sa propre initiative, pour s’assurer de la régularité des opérations
comptables réalisées par le comptable public.
Dans ce dernier cas, la CRC pourra rendre un jugement afin de mettre « en débet » le comptable, c’est-à-dire,
prononcer contre lui une peine financière correspondant aux préjudices financiers qu’aura subi la collectivité du fait
de ses négligences (comme, par exemple, le non-recouvrement d’une créance auprès de débiteurs de la collectivité).
L’ensemble de ces cinq acteurs sont strictement indépendants. Cette séparation stricte des pouvoirs est ainsi
organisée afin de permettre un équilibre des pouvoirs entre la collectivité et l’Etat.
[Finances-Les essentiels] Le
budget des collectivités locales
Il s’agit d’une organisation répondant au principe de l’article 72 de la constitution du 4 octobre 1958 qui prévoit la
libre-administration des collectivités locales mais dans le cadre du respect des lois et règlements de la République.
Mais avant d’organiser ce vote, l’exécutif local devra obligatoirement organiser un débat d’orientations budgétaires
(DOB) dans les 2 mois qui précèdent la séance lors de laquelle l’assemblée délibérante votera le budget primitif de
la collectivité. Cette obligation ne s’impose toutefois qu’aux collectivités dépassant au moins 3 500 habitants.
Lors du vote du budget, l’assemblée délibérante va ordinairement adopter le budget par un vote effectué au niveau
des chapitres comptables (et beaucoup plus rarement par un vote au niveau des articles).
Une fois adopté, le budget devra encore être obligatoirement transmis à la préfecture dans un délai maximum de
15 jours afin de permettre aux services préfectoraux d’exercer le contrôle de légalité et le contrôle budgétaire prévus
par le code général des collectivités territoriales (CGCT).
Enfin, pour que le budget puisse devenir pleinement exécutoire, une dernière formalité sera nécessaire, il s’agit
de l’affichage en Mairie de celui-ci.
En vertu de ce principe, l’ensemble des opérations de la collectivité vont être retracées à travers deux comptabilités
différentes : la comptabilité de l’ordonnateur et la comptabilité du comptable public.
Pour effectuer des dépenses, l’ordonnateur devra suivre un schéma précis qui passera par trois phases :
l’engagement, la liquidation puis l’ordonnancement (ou le mandatement) de la dépense. De même, pour encaisser
des recettes, l’ordonnateur devra également suivre trois étapes, similaires à celles de la dépense : la constatation
du fait générateur, la liquidation puis l’ordonnancement du titre (cf. fiches sur les recettes et les dépenses locales).
Pour être effectivement payés ou encaissés, les mandats et titres adressés par l’ordonnateur devront être acceptés
par le comptable public qui, en cas de désaccord, pourra refuser leur prise en charge et procéder au rejet des
mandats et ordres de recette émis par l’ordonnateur.
Le principe de séparation entre l’ordonnateur et le comptable répartit donc précisément les rôles et les
responsabilités entre les collectivités locales et les services de l’Etat. Afin de faire respecter ce principe, une sanction
est éventuellement prévue à l’encontre des exécutifs locaux qui ne respecteraient pas strictement ce principe de
séparation en s’immisçant, par exemple, dans les fonctions du comptable public.
Les ordonnateurs peuvent, en effet, être condamnés pour « gestion de fait ». Ce sera notamment le cas lorsqu’un
ordonnateur aura procédé lui-même au maniement des deniers publics, prérogatives réservées au seul comptable
public (exemple : encaissement par le Maire des recettes de billetterie d’une manifestation culturelle organisée par la
commune ou encore versement par le Maire d’une subvention à une association municipale dont il assure également
la présidence).
[Finances-Les essentiels] Le
budget des collectivités locales
En cas de discordance entre l’un et l’autre, le Préfet saisira la CRC afin de déterminer l’origine des différences
constatées et d’arrêter définitivement les comptes de la collectivité.
Le CG est beaucoup plus complet que le compte administratif car il est tenu « en partie double », c’est-à-dire qu’il
permet de suivre les opérations réalisées avec les tiers, fournisseurs et redevables de la collectivité. Pour ce faire, le
comptable public utilisera des comptes qui seront absents du CA. Il s’agira des comptes de la classe 4 (les comptes
de tiers) et des comptes de la classe 5 (les comptes financiers).
Le CA est tenu en « partie simple », c’est-à-dire que les dépenses et les recettes y figurent sans la contrepartie
fournisseur, client ou redevable qui figurent à la classe 4 du compte de gestion.
Le compte de résultat est important car il permet à l’assemblée délibérante de contrôler la bonne exécution du
budget et au Préfet de constater l’éventuel déficit d’exécution de celui-ci pour ensuite, le cas échéant, saisir la CRC
qui proposera les mesures nécessaires au rétablissement de cet équilibre budgétaire.
[Finances-Les essentiels] Le
budget des collectivités locales
Cette reprise des résultats peut se faire soit par l’intermédiaire du vote d’un budget supplémentaire, soit
directement lors de l’adoption du budget primitif de l’année suivante.
Ainsi, entre l’adoption, l’exécution et la constatation des résultats de l’année budgétaire d’une collectivité, il peut
s’écouler une période de 18 mois.
Auteur :
GOSSIN Antoine
Thématique(s) :
Finances
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