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LES CONTRATS SPECIAUX SEMESTRE 5 Professeur Oualji imane a Introduction: I- Notions Le contrat est l'instrument juridique le plus répondu et le plus fondamental, clest une construction intellectuelle que partagent plusieurs disciplines sans nécessairement que le contenu soit identique. Le contrat est le support indispensable de toute opération d’échange ct I'un des mécanismes essentiels de Yactivité économique, ce dernier connait une véritable évolution tant sur le plan quantitatif que sur le plan qualitatif. Sur le plan quantitatif, il suffit de dénombrer les contrats que chacun conelut chaque jour. Le contrat est omniprésent méme s’il n’ existe nine nécessite pas toujours de rédaction d’un écrit, Sur Ie plan qualitatif, les contrats se diversifient et se spécialisent. Les contrats classiques ne cessent de se diversifier et de se complexifier; d’autres contrats apparaissentt : ex. leasing, franchise. Cette spécialisation résulie de la volonté des acteurs économiques de disposer instruments contractuels opérationnels, efficaces et offrant un cadre sur mesure. Le droit devient de plus en plus proche de la réalité. Vente, bail, mandat, construction, tant de contrat soumis au régles communes qui figurent dans le livre I du DOC mais obéissant également chacune 4 des régles juridiques particuligres. Un contrat peut done se situer au carrefour de plusieurs types de niormes, les unes générales et les autres spéciales. Le principe de l’autonomie des volontés ~explique-que les parties restent-libres-de-conclure -ou-pas-mais-aussi- Sous langle des parties : la liberté contractuelle parait en théorie plus large. Le droit applicable sera celui que les parties ont choisi. Le recours au contrat innommé révéle tout son intérét : - Il leur permet de réaliser une opération économique dans un cadie juridique plus souple constitué du droit général auquel elles peuvent déroger i Les parties ont la certitude que le juge ne pourra combler les lacunes qu’en tenant compte de leur commune intention. : Les. parties peuvent échapper aux dispositions impératives =~ _ applicables a un contrat nommé qui présente pourtant une proximité avec le = conteatqu’ellesiontcréé: 35 27 aie eT EA gage Sous Pangle-du-juge: il n’est pas tenu-d?appliquer un régime préétabli par te tégisiateur et peut intervenir avec plus de libertéIl-pourra s*inspirer d’autres obscures du droit. S Il L'évolution du droit des contrats: L'évolution du droit des contrats est marquée par une articulation variable entre le droit spécial et la théorie générale des contrats Avant le code civil: Le droit romain des contrats, est, pour lessentiel, un droit des contrats nommés, De son caractére procédural, il ressort qu'un contrat n'est valable que s'il entre dans l'une des catégories auxquelles est attachée une action, soit par la loi, 4 soit par le préteur. Du caractére formaliste du droit romain, il ressort une distinction entre trois catégories de contrats: Les contrats verbis qui se forment par le prononcé d'une formule sacramentelle exemple (la promesse requiert un dialogue précis entre le créancier (le stipulant) et le promettant), Les contrats litteris tels que l'expensilatio (sorte d'emprunt font naitre obligation de inscription d'une somme d'argent sur un livre de compte tenu par le paterfamilias Les contrats re tel que le mutuum (prét de consommation), le gage et le dépét, sont des contrats réels qui se forment par la remise d'une chose. Les conventions n'entrant dans aucune de ces catégories sont dépourvues d'effet juridique < Les contrats consensuels apparaissent plus tardivement, au début de la période du droit classique, mais sont en nombre limité. Le droit romain ne compte en effet que quatre contrats se formant consensu: la vente, le louage, le mandat et Ia société Il faut attendre le droit du Bas Empire et le développement du commerce pour que se développent les contrats innommés. Sous justiciens, les préteurs accordent ainsi a la partie qui a spontanément exécuté sa prestation une action pour contraindre son cocontractant a exécuter la sienne Ancien droit La théorie générale s'est développée, grace a la renaissance des contrats innommés. Suztout, les progrés de l'autonomie de la volonté et le triomphe du consensualisme, au XV éme siécle, établissent fermement les bases de la théorie générale: une convention est obligatoire, non parce qu'elle se coule dans un moule prédéterminé par la loi, mais parce que les parties l'ont voulue. Apparait ainsi, en amont des contrats spéciaux _Depuis le code ci ‘essentiel du droit des co ‘générale. des obi le droit_ comm propres & certaines catégories de contrats, seule une fonction résiduelle est attribuée: dispenser les parties de tout prévoir et fournissant au juge les régles qu'elles n'auraient pas stipulées. Le régime des contrats spéciaux ne présentait quiun intérét secondaire, de pure commodité Uf- La qualification juridique La qualification suppose de rattacher une situation de fait donnée a une catégorie juridique prédéfinie en vérifiant que la premiére satisfait aux critéres d'identification de la seconde.C’ est l’opération fondamentale pour un jutiste. Nommer juridiquement, c’est surtout préciser la catégorie de rattachement qui déterminera ensuite le droit applicable 4 une situation de fait donnée. s ‘A Pégard des contrats spéciaux, la question est de savoir quel statut régit tel ou tel contrat individuel conclu par les parties, c’est-A-dire dans quelle catégorie contractuelle il convient de le classer pour déterminer son régime juridique II s'agit de l'étape essentielle par laquelle il faut passer pour chaque contrat. L'important est de qualifier les faits dans Je respect des normes et des institutions juridiques existantes. La qualification oriente le choix du régime juridique applicable ; par exemple, savoir s'il est, ou une vente, ou un bail, ou un prét, afin de le rattacher aux régles de la vente, du bail, ou du prét. [La qualification est 'opération intellectuelle d’analyse juridique qui permet de rattacher une situation coneréte Aune catégorie juridique préexistante, en Sreconnaissant en lui les caractéristiques essenticlles de la catégorie de > fattachement, cette opération s'opére en deux temps: ur _ Ltidentification des eriteres- dela catégorie abstraite pressentie: un transfert de propriété et un prix pour la vente, une mise & disposition et un prix pour un bail, un travail subordonné et rémunéré pour un contrat de travail = Lacomparaison du contrat 4 qualifier avec ce cadre de référence en examinant conerétement ses éléments. Si les données de fait coincident avec les critéres prédéfinis, le contrat est rattaché a cette catégorie et obéira au régime correspondant. A défaut d'autres rapprochements devront étre envisagés. Parfois, a qualification exige linterprétation du contrat en cherchant ce que les parties ont voulu. Selon la régle générale, le juge ne peut interpréter un contrat clair, & peine d’étre censuré par la Cour de cassation pour dénaturation: seules des stipulations ambigtics, obscures ou contradictoires peuvent étre interprétées. Se pose la question, comment qualifier un contrat? ‘contrat c’est= ~ La doctrine préconise la recherche de Tobligation caractéristique du dire obligation fondamentale- ou-essentielle- sans laquelle les nauraient pas contractés-et-autour-de-laquelle. s'organise_l'ensemble_ds Yopération, en cas d'insuffisance de ce oritére dans nombre de cas, le recours au critére de l'économie générale est suggéré Pour qualifier un contrat et lui donner un nom, il faut préciser les traits caractéristiques et les comparer aux traits caractéristiques prédéfinis par le législateur. Par exemple : - la vente : les traits caractéristiques de la vente sont le transfert de propriété d'une ehose contre le paiement d'un prix payable en argent. 6 ange : les traits caractéristiques de I'échange sont le double transfert de propriété d'une chose. On transfert la propriété d’une chose contre le transfert de la propriété dune autre chose. - le contrat de louage : les traits caractéristiques du louage sont l'octroi d'un droit de jouissance portant sur une chose contre le paiement d'un prix. - le_contrat . d'entrepris les traits. caractéristiques du contrat d'entreprise sont I'accomplissement d'actes matériels contre le paiement d'un prix. TV Les sources: La premiére source est bien entendu la loi. Il y a le DOC essentiellement, un peu le code de commerce et énormément de lois qui n’ ont jamais été codifiées. La question est de savoir si en matiére de contrats spéciaux les lois sont impératives ou supplétives. La majorité des régles du DOC en matiére de contrats spéciaux étaient et sont restées suppltives, Exemple : transfert de propriété,...). Dans ce cadre, la liberté contractuelle j joue un réle important Les parties peuvent écarter une loi et ainsi modeler leur relation contractuelle selon leur volonté et leurs besoins (il faut cependant qu’il existe une volonté réelle des parties d’écarter Ia loi supplétive, A défaut c’est la loi impérative qui s'applique) mais la plupart des lois récentes sont _impératives. Le droit des contrats spéciaux est devenu progressivement un. droit rempli de régles dordre public. Exemple : Iégislation sur les. baux, protection du consommateur,...). Le contrat est parfois un contrat "prét--porter" établi par les dispositions obligatoires de la loi, la liberté contractuelle n'a aucun réle a jouer ou alors un réle minime. 2 Des ay. a des sources internationales __ également, “Elles ne sont pas directement applicables. aux contrats.internes. Elles intéressent les contrats internationaux. Mais indirectement certaines sources internationales influencent le droit des contrats. Exemple : La Conventicn de Vienne sur la vente internationale de marchandises de 1980 La jurisprudence joue également un rdle. Certains arréts fondateurs ont également un rOle important dans le droit des contrats spéciaux. Exemple : Parrét Besse (1991) en “-matigre dé groupes de _—_—_contrats?. 1 faut faire une place particuliére a la pratique contractuelle. Dans Ie droit des * Cour de cassation Assemblée plénlére Audience publique du 12 Juillet 1991 N* de pourvol: 9013602 contrats spéciau, la pratique est une source a part entiére du droit. La pratique conceme les contrats ou les formules inventés par les avocats, les notaires, les juristes d’entreprise ou les organismes professionnels. Il peut s’agir de contrats totalement nouveaux ou importés de P’étranger (ex : du monde anglo-américain). Le contrat de distribution sélective a été ainsi inventé par la pratique. En cas de litige, les parties puis éventucllement le juge vont d’abord se référer au contrat lui-méme pour résoudre le litige. C’est souvent le contenu du contrat qui dicte Ia solution a un probléme relatif au contrat. A cela s’ajoute un phénoméne marquant de complexification et de spécialisation Cette complexification a donne naissance 4 de nouvelles figures complexes du + sdroit des contrats: les groupes de contrats et les chaines de contrats. La complexification aboutit aussi A une spécialisation de plus en plus poussée du droit des contrats spéciaux. “Ee code civil connait-certains contrats-spéciaux-qu’il réglemente_: La vente, Véchange, le louage, la société, le prét, le dép0t et le séquestre, le mandat et la transaction. Depuis le Code civil, de trés nombreux nouveaux contrats sont apparus. De plus, des contrats connus lors de l'apparition du code civil (1804) se sont transformés, affinés, complexifiés. C'est le phénoméne de _réglementation. Par exemple, le code civil avait une conception assez unitaire de la vente. Mais aujourd’hui, il y a plusieurs droits de la vente. Il faut distinguer la vente entre professionnels et consommateurs de la vente entre professionnels. Il faut aussi distinguer la vente de meuble de la vente d’immeubles, et au sein de la vente @immeubles il faut distinguer la vente d’immeubles batis de la vente — @immeubles a construire, et dans le cadre de la vente d’immeubles a construire, les régles sont différentes selon qu’il s’agit d’une vente a terme ou d”une vente en ~__Pétat fatur_d°achévement,... Idem pour le contrat de transport qui obéit a des —-régles différentes selon que Je transport est matitime, aérien, fluvial, terrestre ow multimodal:—— -- : < Le bail a usage @’habitation, le bail professionnel et le bail commercial obéissent a des régles différentes. ~ Il faut également faire la distinction entre les contrats civils et les contrats commerciaux. En réalité, cette distinction n’est pas conforme a la réalité dans la mesure ob un méme contrat peut étre soit civil soit commercial soit mixte (cx : vente). Cependant, certains contrats sont toujours commerciaux ex : vente de fonds de commerce. 8 1 Lorsqu’un contrat est qualifié de commercial, il obéit 4 des régles particuliéres issues du particularisme du droit commercial. Exemple : liberté de la preuve, présomption de solidarité, prescription ... V- Les classifications traditionnelles des contrats Tl existe plusieurs classifications : = Celle qui distingue contrat synallagmatique et contrat unilatéral - Celle qui distingue contrat commutatif et contrat aléatoire - Celle qui distingue contrat a titre onéreux et contrat a titre gratuit ‘intérét de cette précision se situe au niveau des obligations réciproques : - Pexception d'inexécution - la résolution du contrat - la théorie des risques : on vise ici la situation o l'une des parties a un. contrat: synallagmatique est mise dans l'impossibilité absolue d'exercer les prestations en raison d'un cas fortuit ou cas de force majeure). - Contrat consensuel-contrat solennel-contrat réel LE CONTRAT CONSENSUEL est un contrat qui se réalise par le seul échange de consentement. LE CONTRAT REEL se caractérise par la remise d'une chose pour exister. LE CONTRAT SOLENNEL qui requiert l'accomplissement de formalités particuligres en terme de yalidité. Ces formalités le’sont a titre probatoire ou a des fins d'opposition aux tiers. = Contrat intuitu personae - contrat non intuitu personae Le contrat intuitu personae est conclu en considération de la personne et le non intutitu personae ne I'est pas. La personne du cocontractant est I’élément déterminant ———Par-nature, .les-contrats.ne-sont.pas Jntutitn personae. contrat d'entreprise, la mandat,-::.2) - - Contrat 4 exécution instantanée - contrat successif Le Contrat-4 exécution instantanée s'exécute en un trait de temps et ne nécessite pas une durée d'exécution. Par exemple, pour le contrat de vente, il y a une exécution instantanée méme si I'on prévoit que le prix sera échelonné, LE CONTRAT SUCCESSIF suppose que les prestations caractéristiques du contrat s'exécutent dans la durée..Par exemple, le bail, la concession de vente exclusive, il y a une permanence dans I'exécution. ° Contrat a durée déterminée- contrat & durée indéterminée Le Contrat 4 durée déterminée est un contrat qui prend fin par I'échéance de son terme. Cex: vente, bail, Ce terme peut étre un terme précisé par les parties. (Elles prévoient par exemple que le bail prendra fin a une date déterminée) ou bien les parties peuvent ne rien prévoir comme date mais prévoir que le contrat aura la durée nécessaire 4 sa réalisation.( Si on loue un balcon pour assister & un défilé, si on a pas précisé de terme A ce contrat il va de soi que le contrat prendra fin quand le défilé est passé). Le terme sera done celui qui est précisé par les partie ou celui qui s’impose naturellement en fonction de l'objet du contrat. Le contrat est & durée indéterminge suppose une résiliation 4 ne pas confondre avec résolution c’est 4 dire la manifestation de volonté de mettre fin au contrat. ~ soit & amiable (dans ce cas, il faut l'accord des deux parties) ~ soit'unilatéralement (dans ce cas, elle est de droit dans les contrats a durée indéterminée). : VI- Les classifications modernes des contrats On trouve depuis quelques années en doctrine des auteurs qui proposent une nouvelle classification qui s’oriente sur des contrats spéciaux eux-mémes. Les auteurs proposent de classer les contrats en différentes catégories. Un des critéres proposés est la distinction entre les contrats portant sur un bien et les contrats portant sur un service ( contrat de service) . 1) Les contrats qui portent sur les choses ou les biens : On vise les contrats ayant pour objet la propriété ou 'usage @’une chose. ~ Ils’agit de la vente, ce contrat porte sur le transfert de propriété d’une chose. = C’est aussi le cas de Péchai 2)--- Les.Contrats.qui portent_sur un servi 5B -Cest ce que-certains auteurs appellent les_contrats de services. La notion de contrat de service permet d’englober les contrats qui portent sur une prestation (une obligation) et non sur le transfert d'un droit réel au cocontractant = On peut qualifier de contrat de service le contrat d’entreprise, Ce contrat porte sur l’exécution dune prestation matérielle contre le paiement d’une somme argent. - - le contrat de louage 10 - Le contrat de mandat, contrat qui accorde le pouvoir d’accomplir des actes juridiques pour le nom et le compte d’une personne contre le paiement d’un prix - Le contrat d’assurance un Premiére part ente C’est le contrat Je plus important, le plus usuel, que nous passons quotidiennement, et méme plusieurs fois par jour. C’est ’archétype des contrats. L’Artiele 478 DOC défini la vente comme : un contrat par lequel I'une des parties transmet la propriété d'une chose ou d'un droit 4 T'autre contractant contre un prix que ce demier s‘oblige a lui payer. Plus précise que le droit frangais qui parle de livrer quelque chose, alors que ce qui est important, c’est surtout le transfert de propriété, car la vente est un contrat translatif de propriété. Chapitre L: Les éléments distinetifs : Pour qu’tn contrat soit une vente, il doit comporter trois éléments, le transfert de propriété A I’acquéreur, le prix payable au vendeur et la chose. Ces conditions permettent de distinguer la vente des contrats voisins. Section 1: Le transfert de propriété Le transfert de propriété permet de distinguer la vente du bail, du prét et du mandat La vente est donc un contrat translatif de propriété. Ce transfert va permettre de distinguer la vente d’autres contrats qui ressemblent a la vente mais n’engendrent aucun transfert de propriété : contrat de bail, de prét, d’entreprise. Ex: bail. Contrat qui impose un transfert d’usage de la chose. Bailleur transfére au locataire l'usage de la chose, et pas de la propriété. Et ce n’est qu’un transfert temporaire, car le locataire 4 un moment devra bien restituer la chose qu’on lui a louée. Tly a parfois des combinaisons de vente et de bail ob la jouissance précade ou se substitue au transfert de propriété : La location vente : bail assorti d’une vente : ce contrat a successivement ‘Ta nature d'une location, puis celle dune vente. Le bail -proprigtaire, le bien nest pas le gage des créanciers du loca -du-vendeur, sauf clause contraire, pendant la période de location Le crédit bail ; bail assorti d’une promesse de vente : a la fin du bail, locataire a la possibilité d’acheter le bien qu’il a loué* " prtcle 431 du code de commerce : Constitue un contat de crélt-ball, confomément aux depositions de article 8 du dahie portant loin" 3-93:147 du 15 moharrem 1424 (6 ult 1953) relat &Vexercice de activité des établissements decréit et de leur contdle: 11) _ toute opération de location de biens ¢ équinement, de matériel ou doutiage qu quelle que soit sa qualification, donne au locatare la possbilté d'acquerir, & une date fxéo ever le propriétare, tout ou partie ées biensloués, moyennant un pri convenu tenant compte, au moins pour partie, des versementseffectués a titre de loyers (eréit-ball mobi); 2 La location accession A la propriété : combinaison de location et de vente La location-accession a la propriété immobiliére est réglementée par la loi du n°51-005, « La location-accession est un contrat de vente par lequel un vendeur s’engage envers un accédant a lui transférer, aprés une période de jouissance & titre onéreux, la propriété de tout ou partie d’un immeuble moyennant le versement dune redevance, telle qu’indiquée a Varticle 8 de la présente loi, jusqu’a la date de la levée de l’option ». Le propriétaire loue son bien a un locataire en contrepartie d’une redevance (loyer) et le locataire dispose d’une option d’achat au terme de la période fixée dans le contrat. Distinction de la vente du contrat de prét. Quand on préte une chose, on en transfére Pusage @ l’emprunteur. On ne transfére pas la propriété. Et ce transfert d’usage ‘est ‘temporaire : I’emprunteur devra aun certain moment restiftier la chose. A premiére vue, la différence parait évidente : étre emprunteur, ce n’est pas étre acquéreur, puisqu’il faut restituer la chose prétée. Pourtant, il existe des hypotheses ot I’on peut hésiter. Par exemple, Lorsqu’un commergant vend du gaz liquéfig, la fourniture des bouteilles qui le contiennent et doivent étre restituées aprés usage est-elle un prét ou l’exécution d’une obligation née d’une vente L’élément décisif: c’est Pobligation de restituer que le prét impose nécessairement et que la vente ne permet qu’a titre exceptionnel Vente avec consignation de l’emballage, le récipient consigné est-il prété ou vendu ? Prét ou-vente avec faculté de rachat . Dans la pratique commerciale, il est habituellement prévu, le plus Souvent par les conditions générales de vente, que la consignation constitue un prét a | usage, généralement assorti d’une clause pénale garantissant Ja restitution de Pemballage®. La Jurisprudence précise qu’il y a prét. A usage ou dépot si Pemballage doit éire restitué par ’acheleur et que Son usage est gratuit simon, i y avente avec faculté de rachat” Distinction entre la vente et:le mandat: Le transfert de propriété permet de distinguer les 2 dans la plupart des cas: 2) toute opération de location de biensimmobilersb usage professionnel, achetés par lepropritaire ou construts pour son compte, qui, quelle que soit sa qualification, permet au locatalre de devenir proprgtaire de tout ou parte des blens lous au plus tard & expiration du ball (crédt-ballimmobir). $ Lalo $1.00 est promulguée par Dahir n“20-3-2002 du 16 ramadan 14244 8.0. du 15 janvier 2008) * thomas Canfin Canformité et vices cachés dans le dott de la vente édtion PubliBooks 2010, Page 74 7 cass. Gy. 1, 2 mars 1954, D;, 1954,275 ; ICP G, 954.8317 mJ. Hémard ; RTD civ,1954.510 13 Pour le contrat de mandat, il n’y a pas de transfert de propriété. C’est un mécanisme de représentation conventionnelle. Toutefois dans des situations intermédiaires, se posent des difficultés de qualification. Dans plusieurs cas, les rapports entre la vente et le mandat soulévent des difficultés : Pachat pour revendre ct le dépét-vente. D’autres techniques contemporaines de distribution commerciale, plus complexe, mélent le mandat et la promesse de vente : la concession exclusive, la distribution sélective et le franchisage ressemblent un peu aux contrats constituant des agents commerciaux®. ex : quand une personne achete un bien pour le revendre immédiatement : c’est un marchand de bien ou un agent immobilier? Si intermédiaire a remis ou doit remettre au vendeur une somme déterminges 4 ’avance quel que soit le prix qu’il obtiendra de l’acquéreur ultime, ily a vente. Dans le cas contraire, notamment s’il doit rendre des comptes, est ‘payé aw pourcentage, ity amandat ou commission. Distributeurs de certains produits peuvent ne pas devenir propriétaires des biens qu’ils achétent et qu’ils vendent. Ils sont un simple mandataire. Ex : situation des pompistes : dans certains cas, ils achétent des produits pétroliers pour les revendre aux consommateurs : ils deviennent propri¢taires. Dans d’autres cas, simples mandataires entre usagers et compagnie pétroliare. Dépdt vente : une personne qui veut vendre un bien la donne en dépot tune autre qui va chercher un acquéreur. Une fois celui-ci trouvé, vente aura lieu. [ _ pépat, et mandat de vente, et enfin si l’acquéreur est trouvé : vente. Fréquent pour les distributeurs de presse notamment: mandat de les vendre au public. Si 1 journaux déposés non vendus, ils retournent & 1’éditeur. Pareil pour euvres Dépét, mandat, vente, et d'autres. qualific ésolutoire-denon-revente-On-vend-d-un-dépositaire, mais s°il ne trouve pas lui méme dacheteur; le contrat-sera-résolu. ee Qualification : vente sous condition résolutoire, ou contrat innomé proche de la vente Section? : Le prix: * article 879 du DOC « Le mandat est un contrat par lequel une personne charge une autre d sesomplir un acte lice pour le compte du commettant. Le mandat peut étre donné aussi dans Fintérét du mandant et Gu mandataire, cu dans celui du rmandant et d'un ters, et méme excusivement dans Tintérét un tiers ‘ph LalourieL, Avmés Les cantrats spécloux. Defiénci, 4 dition 2008. Page S2 4 En principe quand un contrat est translatif de propriété, on parle de vente, mais parfois on utilise un autre terme : la cession ou transfert de droits incorporels. Par ex quand la vente porte sur un. fonds de commerce, on utilise le terme de cession d’un fonds de commerce, car la vente ne porte pas sur un bien corporel, mais un ensemble de biens, de droits. De méme quand on vend des actions de sociétés, des parts sociales, on utilise plutét 4 nouveau le terme cession. Quand on céde des droits intellectuels : brevets, marques, on parle plutot de cession. Le prix est une somme d’argent que ’acquéreur s’engage a payer au vendeur : encore plus caractéristique de la vente. Vente et donation : La Donation est un contrat qui transfére la propriété un bien du donateur-au donataire, mais‘ titre gratuit. La. distinction est facile A établir-. Mais parfois, 1a différence s’estompe par exemple dans le cas de la donation avec charges qui impose au donataire certaines prestations et qui devra faire quelque chose : on se rapproche de la vente, mais on ne Patteint pas, car il n’y a pas de prix Vente et contrat d’échange : le contrat d’échange est défini par l’article 619 du DOC"; ily aun double transfert de propriété : chacune des parties au contrat va transférer 4 l’autre la propriété d’un bien, mais il n’y a pas vente dans Véchange. Exemple : Cession d'une créance contre un immeuble ou I'inverse ; échange de droits sociaux ; échange de monnaies scripturales portant sur les taux d'intéréts (Swap).Construction d'une usine contre vente de ses produits: Un fabricant d'automobiles livre des automobiles 4 une entreprise colombienne qui, en contrepattie, lui remet du café (compensation industrielle). Toutefois des difficultés surgissent lorsque les biens échangés ne sont pas exactement de méme valeur, dans ce cas de figure il faudra compenser, donc une des parties peut avoir A verser a l’autre une certaine somme : une soulte. -.---Mais cette soulte n’est pas.un prix, et donc.cela ne devient pas pour autant— une vente. Bt ce sauf si la soulte est trés importante, si elle est supérieure 4 la valeur du bien remis en échange, dans ce:cas, elle devient un prix, et I’échange n’est plus un échange, elle devient une vente. On applique au contrat d’échange toutes les régles du contrat de vente, sauf une ; la rescision pour Iésion (régle propre a la vente non applicable a l’échange) Ac’est le seul enjeu de la qualification. 4 article 619 du DOC « U'écharge est un contrat par lequel chacune des parties remet & autre, ttre de propriété, une chose ‘mobili ou immobile, ov un droltincorporel, contre une chase ou un autre drait de méme nature ou de nature diférente 15 Distinction entre vente et contrat d’apport en société : apporteur ne regoit pas un prix, mais des droits sociaux : il devient associé dans la société, et cette qualité d’associé emporte toute une série de prérogatives. Il faut distinguer aussi la vente de la dation en paiement. Vente / contrat de distribution : Contrat cadre qui va avoir pour objet de réglementer toutes les ventes futures. II n'y a ni transfert de propriété, ni prix. On les a pendant longtemps assimilé a des contrats de vente : on exigeait que le prix des ventes futures soit déterminé dans le contrat de distribution (contrat de franchise ...). A l’heure actuelle, la jurisprudence a précisé qu’il ne faut confondre le contrat cadre avec ses contrats d’application (ex : contrat de vente) : dans ce cas le contrat s’apparente au contrat de promesse de contracter 5 Section 3 : La chose Distinction entre vente et contrat d’entreprise : En principe le contrat d entreprise'n'a pas pour effet un transfert de propriété il n’y-a qu’un engagement = produire= un certain travail, a foumir uncertain service. .Cependant, Lentrepreneur fournit en plus des services une certaine matiére, certains matériaux nécessaires a la construction, qui vont devenir la propriété du maitre de Pouvrage. Contrat qui va donc finalement se tourner vers un transfert de propriété. La difficulté va étre de distinguer le contrat d’entreprise du contrat de vente. ILy a certains contrats qui sont difficiles a distinguer dans des hypothéses particuliéres : Commande d’objets, d’ceuvres d’art. Est-ce un contrat de vente ou entreprise ? Une fois que le peintre a réalisé son travail, il va céder Pceuvre : |. plutot vente mais Ia commande consiste 4 fournir un certain travail : plutét un © contrat d’entreprise. Selon une jurisprudence constante, « il y a vente lorsque la fourniture ~ porte sur une chose de série et contrat d’entreprise lorsque la prestation a pour -Section-1-: Les caractdres-du-contrat de vente ~---C’est-un- contrat-synallagmatique + il-y-a-des -obligations-de. part. -et d’autre, Le vendeur s’engage a fournir un bien, et Pacheteur A payer un prix. C’est un contrat a titre onéreux : car il y a un prix a payer. C’est un contrat commutatif, car les obligations du vendeur et de Pacquéreur sont en principe équivalentes, si elles ne le sont pas, la rescision pour Iésion sera possible. C’est un contrat consensuel : 1a vente se forme par le seul échange des volontés des parties. Mais il existe certains contrats solennels : c’est le cas de la vente d’un immeuble ou droit immobilier (Article 489 du DOC) Pour la vente du 16 oo _ Pune de. Pautre. fonds de commerce : I’écrit s’impose mais il n’est pas exigé comme condition de validité, la diversification du contrat de vente : expression du phénoméne de spécialisation du droit des contrats spéciaux. Il existe une pluralité de régimes juridiques applicables la vente. Ces régimes juridiques vont dépendre de Pobjet dela vente. (Meuble, immeuble, fonds de commerce) et selon modalités de paiement du prix : au comptant ou a crédit. Aussi en fonction de la qualité des parties : commergants ou non commergants, Vente entre un professionnel et un consommateur, ou entre professionnels Section 2 : Les Formes Spécifiques et types De Vente : > La vente sous condition suspensive ‘la vente a option’: IL se peut que Pun des contractants ait besoin de temps de réflexion avant de décider de s’engager, il exige alors de autre partie de lui offrir la possibilité @opter soit pour la validation soit la rétractation."! La condition d’option doit étre exprimée d’une maniére expresse, elle peut étre prévue au moment de la conclusion ou peut faire objet d’une clause additionnelle. Les parties sont libres de fixer le délai ou la durée pendant laquelle il est possible d’exercer l’option, toutefois ce délai ne doit pas dépasser la durée fixée par la loi, A savoir pour les immeubles urbains le délai est de 60jours par contre, illest de Sjours pour les choses mobiligres. ‘A supposer que le bénéficiaire de l’option désire se rétracter, le contrat est non avenu, et les parties doivent restituer réciproquement ce qu’elles ont requ L’acquéreur perd le droit de se rétracter s'il dégrade la chose yolontairement ou s’il la transforme."? > Lavente a livrer avec avance de prix : Le « selem » est un contrat par lequel I’une des parties avance une somme ‘déterminée en numéraire a I’autre partie, qui s’engage de son c6té a livrer une 1 ice 8 32 uO aw uo — elle ne faisait P objet d’aucune réglementation p quantité déterminée de denrées ou d'autres biens mobiliers dans un délai convenu entre les parties."> Les biens faisant objet d’un « selem » doivent étre clairement spécifiés, fongibles par nature ot halal. Il ne peut par ailleurs s’agir d°or, d’argent ou de devises. Il n’est toutefois pas nécessaire qu’ils existent au moment de la conclusion du contrat (il s’agit d’une exception a la régle générale de la finance islamique qui interdit les ventes & terme). II importe par ailleurs de noter que le «selem » ne peut s’appliquer 4 une matiére premiére ou un bien spécifique et identifié dans la mesure ot la matiére premiére/le bien en question risque d’étre détruit(e) avant la livraison, ce qui entraine une incertitude excessive. Le contrat « selem » peut étre avantageux tant pour le vendeur que pour Lacheteur, En effet, comme le vendeur regoit le prix d’achat a l’avance, il peut Piititiser A d’autres fins productives. Quant A l’acheteur, comme il régle immédiatement le prix d’achat, celui-ci est moins élevé que le prix normal qu’il auirait payé au moment de la livraison dans des conditions identiques. Historiquement, le « selem » était, dans la pratique, utilisé pour financer des activités agricoles. Copendant, a Pheure actuelle, il est employé pour financer cértaines activités commerciales ou industrielles, en particulier lors des phases antérieures a la production et 4 exportation. > LaV.EFA. La vente en Pétat futur d’achévement est une convention par laquelle le vendeur s’oblige a édifier un immeuble dans un délai déterminé et Pacquéreur s’engage A en payer le prix au fur A mesure de l'avancemént des travaux," et le contrat préliminaire n’est conclut que lorsque l’achevement des fondations de la construction au niveau du rez-de chaussée sont terminées en plus de la délivrance @une attestation par un ingénieur. ~: La VIEFA est une pratique raison-des-avantages-qu’elle offte aux par problémes aussi bien pour le promoteur que pour l’acq ce vide Iégislatif et de remédier aux problémes soulevés par cette pratique notamment la pratique des avances, le législateur a adopté une loi permettant de régir les rapports entre promoteurs et acquéreurs, c’est Ja loi 44-00 qui est rentrée en vigueur le 8 Novembre 2003. are 23 du 00. “pee 28 de e440. La réglementation de la vente d’immeuble en |’état futur d’achévement n’a vu le jour qu’avec l’adoption du Dahir n°1-02-309 du 25rajeb1423 (Boctobre2002) portant promulgation de la loi n°44-00 relative a la. vente @immeuble en I’état futur d’achévement complétant le Dahir 9ramadan1331 (12aout1 913) formant le code des Obligations ct Contrats'>. Le législateur marocain a considéré par l’adoption de cette réglementation (loi n°44-00) la vente d’immeubles en état futur d’achévement!* comme étant une nouvelle espéce particuliére de vente s’ajoutant a la vente réméré, la vente sous condition suspensive en faveur de Pune des parties (ou la vente a option) et la vente & livrer avec avance de prix (selem).. Ce texte de loi n°44-00 relative ala VEFA n’a pas cules effets escomptés, elle a été critiquée pour ses conditions peu respectées et difficiles A appliquer. Dans un souci de mieux protéger les parties lors d’une venté @’immeuble Aconstruire spécifiquement l’acquéreur, dans des conditions raisonnables et plus — applicables comparent 4 la loi précédente (loi n°44-00),le législateur marocain adopte une nouvelle loi qui est, la loi n°107-12 modifiant et complétant les dispositions des articles suivant 618-1, 618-2, 618-3, 618-4, 618-5, 618-6, 618-7, 618-8, 618-9, 618-10, 618-13, 618-14, 618-16, 618-18, 618-19 et 618-20 de la loi n°44-00 relative a la vente d’immeubles en I’état futur d’achévement complété par le Dahir du 9 ramadan 1331 (12 aofit 1913) formant Code des Obligations et des Contrats, promulguée par le Dahir n°!-16-05 du 3 février2016"”. Ce nouveau dispositif prévoit dans sa nouvelle mouture, des mécanismes a méme de promouvoir l'investissement dans le secteur imimobilier ‘et @encourager Pacc’s au logement, avec des conditions abordables et avec un paiement a échéance. = Dont les’ principales dispositions de la loi n°107-12 relative & la vente @immeubles en I’état futur d’achévement, figurent!® ; . arn »..__L obligation dapplication_de_la Joi Sous. pei i contrat, pour faire face aux pratiques qui portent préjudice essentiellemient aux acquéreurs et &.a loi ; “Dulletin Officiellen® $054 page 3183 di Maovembre2002 * En France, la vente dimmeubles 8 construlre a ét6 exo et réglomentée par I Tol n°67-3 du 3janvier1967, complétée parle écretn"67-1166 du 22d6combre1967 et par d'autres textes postéreurs. Les rgles générales de la vente dimmeubles 8 constture ont &t intégrées dans le Code cil (article 1601-1et sulvants) et reprises ders le Code dela construction et de ‘habitation (article L.216-1 et suivants). © Bulletin OMficiele 0%6440 du 18f€vrie2016. °* Communique de presse :Minlsttre de THabitat ct de a Politique de la Vile Adoption du Projet dell n°12-107 modifiant et ‘complétant la lo n°44-00 relative & la Vente en Etat Futur é’Achévement (VEFA) Mardi 24 mars 2015 19 * La mise en place d’un nouveau contrat dit « contrat de réservation » en vertu duquel le vendeur peut obtenir une avance de Tacquéreur avant la conclusion du contrat préliminaire en offrant toutes les. garanties nécessaires 4 l’acquéreur pour la sécurité de cette opération; ¢ L’établissement du contrat de réservation ou du contrat préliminaire de vente en I’état futur d’achévement par acte sous seing privé 4 date certaine ou par acte authentique , dés l’obtention du permis de construire, non aprés l’achévement des travaux des fondations au niveau du rez-de-chaussée comme ¢’était le cas de Pancienne loin°44-00. © —Ladurée de validité du contrat de réservation est de six(6) mois, aux termes de laquelle il-faut passer au contrat préliminaire de vente en 1’état futur d’achévement ou sa résiliation. © Un droit de rétraction de un(1) mois pour le bénéficiaire & compter de la date de signature du contrat de réservation et obligation de restitution intégrale des avances dans les sept(7) jours de exercice de ce droit. © Le paiement du prix lors de la signature d’un contrat de VEFA est par un pourcentage & payer au fur et mesure de l’avancement des travaux de constructions. * Lobligation de déterminer dans le contrat de VEFA le prix définitif au métre carré et la superficie approximative ou le prix de vente globale lorsqu’il s’ agit de acquisition des logements sociaux. © L’obligation du vendeur de déposer auprés du rédacteur de Vacte préliminaire de vente en 1’état futur d’achévement, des copies conforme de plan d’architecture portant la mention« ne variateur », du béton armé, du cahier de charges et de la caution bancaire ou tout autre __ garantie similaire ou I’assurance au lieu et 4 la place de l’obligation d ~~ annexer les copies précitées tel qu’il était prévue par l’ancien texte de loi —-»—L’aequéreur qui-bénéficie-de-Pune-des garanties, que doit lui. conférer-le-vendeur; en-exécution de la-loi- et-qui-couvre-ses-droits, peut pratiquer une saisie conservatoire 4 V’encontre du vendeur sur un bien appartenant a ce dernier ; © Levendeur et Pacquéreur apposent leurs signatures sur le cahier des charges, aprés examen de ’architecte et la correction des signatures, une copie conforme est livrée a ’acquéreur. © Le renforcement des droits des acquéreurs par la mise en place dune nouvelle garantie au profit de Pacquéreur appelée : «Garantie d’achévement des travaux », dont les contours doivent étre tracés par le décret d’application visé en l’Article 619-9 de la loi. 20 e + L’acquéreur peut désormais conserver son droit par le biais dune prénotation qu'il peut requérir d’office du conservateur de la propriété fonciére. De ce fait, l’acheteur n’est plus teu de demander Paccord du vendeur contrairement ce qui était prévu par l’ancien texte (Loi 44-00) sur la VEFA. Ce droit ne peut, toutefois, étre exercé que si Pacquéreur a procédé au paiement d’au moins 50% du prix de vente principal. Le droit de Vacquéreur de résilier le contrat et de réclamer une indemnisation en cas de non-respect par le vendeur du délai de livraison. > La vente d’un immeuble soumis au régime de la copropriété immobiligre : ae ty8 aed Cest organisation de la propricté d'un immeuble bati réparti par lots, entre plusieurs personnes. Certaines parties de l'immeuble sont la propriété de Yensemble des copropriétaires et destinges & lusage de tous : murs, escaliers, couloirs... Ce sont les parties communes. Elles sont administrées par l'ensemble des copropriétaires par des décisions prises en assemblée selon diverses régles de majorité. D'autres parties de limmeuble appartiennent & chaque copropriétaire et sont réservées & son usage exclusif : par exemple les appartements, sont des parties privatives. Le droit de propriété de chaque copropriétaire sur ses parties privatives s'insctit dans le cadre d'une organisation collective, dont les régles lui sont imposées et auxquelles il doit contribuer, Le régime de copropriété est régi par la Joi 18-00, qui a apporté plusieurs innovations : * Pélargissement du champ d’action de la copropriété en I’étendant a usage. professionnel, commercial, aux coopératives et ~-associations-qu’ilssoient immatriculés.ou non, : * _ Renforcement du réle du syndic et la eréation du conseil syndical ainsi que la détermination des attributions de Vassemblée générale des copropriétaires en lui attribuant le pouvoir & méme de contraindre -les copropriétaires récalcitrant & se pilier aux régles. © Ladistinction enire les parties communes et les parties privatives. © L’obligation faite aux copropriétaires initiaux d’établir un réglement de copropriété et de le déposer a la conservation fonciére ou au secrétariat du greffe du Tribunal de 1ére Instance. > La vente 4 réméré Est la vente dans laquelle le vendeur conserve le droit de reprendre la chose -vendue dans un certain délai contre remboursement du prix et dépenses utiles qui ont augmenté la valeur de Ja chose.'° Exemple :le vendeur recourt 4 ce type de contrat pour faire face a une crise financiére et pour utiliser le prix pendant une période déterminge dans l’attente de récupérer son bien ultéricurement. Chapitre 1) a formation du contrat de vente Conditions habituelles du droit commun des contrats. Il faut que les parties aient consenties. Précision : le consentement doit porter au moins sur la chose “Wendue et sur le prix de vente, qui sont les éléments essentiels du contrat de vente. A partir du moment ot il y a accord sur la chose et sur le prix, le contrat de vente © @3t valablement formé. Le processus du contrat de vente peut cependant étre trés long : peut durer des mois, des années ... En dehors du consentement des parties, il faut qu’elles soient capables de contracter, la capacité exigée est de faire des actes de disposition, sauf pour les meubles de faible valeur v : par ex : pour acheter un journal. Vente sur un meuble de faible valeur est un acte d’administration : un mineur peut acheter seul un journal. II faut un objet, une cause licite. A ce sujet il existe un ceriain nombre de choses illicites, hors du commerce, dont on ne peut faire ni l’acquisition, ni la vente, Processus de formation de la vente quand il dure un certain temps. Puis réglementations propres a certaines ventes. i Section 1 : Les avants contrats __La vente peut se former instantanément dés lors qu’il y a accord immédi ~~ sur la-chose et sur le prix. Mais le plus souvent, la vente va.se former par é et-dans-ce-cas,-il- existe-une-période précontractuelle-qui-va se traduire parla. ~~conclusion d’un avant contrat —- La promesse de vente Sous-section 1 : Le pacte de préférence Sous-section 2: La promesse de vente La vente ¢’un bien immobilier se déroule généralement en deux étapes correspondant, la premiére, & la formalisation de Pintention du vendeur et de 22 Pacheteur de réaliser la transaction et a la détermination des conditions de la vente et, la seconde, & la conclusion définitive de Pacte de vente, avec paiement par Pacheteur du prix convenu dans le contrat et cession du bien par le vendeur & Pacquéreur.° Cependant, avant contrat vaut déja vente ferme, avec début d’exécution suivant les clauses qu’il comporte, mais donnant ou prévoyant la possibilité d’un désistement unilatéral ou réciproque selon les conditions que les parties auraient prévus a cet effet. Bien que n’étant pas régie spécifiquement par le droit, la promesse de vente immobiliére devient aujourd’hui la régle en matiére de vente ; Nécessitant, avant la conclusion du contrat définitif, des études, Pobtention ou la recherche de documents ou d’autorisations administratives, la réalisation de certaines conditions déterminant le transfert de propriété du bien ou simplement la mise en forme définitive du contrat de vente.?! Bien que la simple promesse de vente ne erée point d’obligation” ; Ces avant- contrats ont force de loi entre les parties qui les signent. Ils engagent celle ci dés lors qu’il y a rencontre de consentement sur la chose, le prix et les autres clauses du contrat.’ Lune des précautions importantes a prendre est insertion dans le compromis de vente de clauses comportant les conditions suspensives prévoyant @obtenir, en vue de la conclusion de acte définitif, les documents et les informations auprés de agence urbaine et de Ja conservation fonciére, le cahier de charges et Ie réglement de copropriété qui précisent la nature des servitudes existantes et Ja situation hypothécaire du bien, éventuellement existence et la es_du_syndicat_sur_le_propriétairedu_bien, afin_de pouvoir s*assurer de la possibilité de réaliser le projet. Il est & relever que Pexécution d'un avant-contrat comportant des conditions suspensives ne commence que lorsque ces conditions sont réalisées. Si celles-ci ne se réalisent pas et que le contrat définitif est impossible & conclure, le candidat acquéreur est libéré de ses obligations contractuelles et récupére les avances qu'il aurait versées. En régle générale, celles-ci sont récupérables si les conditions suspensives ne se réalisent pas, si le contrat ne peut étre exécuté du fait fr ute, eso 1 peparatves vente cimmeule, emas-aer, 858 manstduoos. 23. du vendeur ou si le vendeur et ’acheteur prévoient dans le compromis de vente, Ja possibilité de se désister réciproquement.* Section I : Les conditions de formation du contrat de vente ‘Le contrat de vente est un contrat consensuel qui est soumis au principe de la liberté contractuelle. Il y a quelques manifestations de formalismes, quelques restrictions au principe de la liberté de vendre et au principe de la liberté de ne pas vendre. Il y a aussi des réglementations légales impératives qui imposent un certain contenu. Sous section I : Le consentement .. La forination de la vente obéit & un certain nombre de conditions de fond auxquelles s?ajoutent, a titre exceptionnel, des conditions de forme. “© Les quatre exigences formulées par le droit commun Iui sont naturellement ajplicables : le consentement des parties, leur capacité & contracter,-un objet et une cause valables. A- La liberté du consentement ‘A Vinstar de Ja liberté contractuelle, Ja liberté de vendre et d’acheter comporte deux aspects, 'un positif, autorise 4 conclure une vente avec le cocontractant de son choix ct aux conditions librement convenues. L’autres négatif, permet A quiconque de refuser de vendre ou d’acheter. Toutefois cette liberté soufite des restrictions qui s’attachent tant6t & interdire tant6t a rendre obligatoires les actes d’achat ou de vente i- Restrictions Ja liberté de vendre ou d’acheter Certaines interdictions de_vendre et méme-:soit A sa--nature- (chose _hors_le_ commerce), Ux Iégales(autorisations administratives) ou conventionnelles — ( @inalignabilité) . D’autres interdictions tiennent & un défaut de pouvoi chose, soit parce que le vendeur n’en est pas le seul propriétaire, soit parce qu’il ‘n’a aucun droit dessus Ily a aussi des interdictions qui tiennent au défaut de capacité juridique du vendeur ou de I’acheteur = gota poten oe Facque omar, Sem £ M1201 on De facon générale on peut définir la capacité comme étant aptitude d’une personne a étre titulaire de droits et A les exercer. Le législateur marocain cherche avant tout a protéger |’incapable chaque fois que ce dernier veut établir une transaction ou opération. Du cété du vendeur, la vente est l'archétype de I'acte de disposition, ce qui justifie des régles de capacité rigoureuses?® La protection du patrimoine de incapable qui veut s’engager dans un contrat de vente se fait en prenant en considération l’auteur du contrat, celui-ci peut étre soit l’incapable lui-méme, soit son représentant. 1.1 Les atteintes conventionnelles Dans certains cas on ne pourra pas vendre, ou pas 4 qui on veut. Ex : dans le cadre d’une promesse de vente. La promesse de vente engendre une limite. Ex 2: Parfois dans les libéralités, on peut aussi insérer des clauses dinalignabilité. Du coup, le donataire ne pourra plus l’aliéner, au moins pendant un certain temps. 1.2. Les atteintes légales Parfois c'est la loi qui porte atteinte A la liberté de vendre : - Certaines personnes sont incapables de disposer : Jes “mineurs, les mmajeurs sous tutelle ~ Dans certaines hypothéses, le vendeur, méme capable n'a pas le pouvoir d'aliéner seul le bien visé. II doit obtenir le consentement d'une autre personne car la vente est un acte de disposition Les indivisaires ne peuvent aliéner un bien indivis que s'ils y consentent tous (article 815-3 du Code civil). Les droits de préemption et droit de retrait Les.droits-de-préemption ou de retrait sont des droits de.préférence, mais de source légale. C'est la différence avec le Pacte de préférence qui est conventionnel. Ces droits permettent a un tiers de se substituer 4 Pacquéreur d'un bien. Pour protéger les intéréts de certaines catégories de personnes, le Iégislateur leur confére un droit légal. La distinction est difficile elle est-méme discutée. 2% (Fcollar-Dutilleul et Ph, Delebecque, Contras cis et commerciaux, Dalloz 2031, n°40) 25 Classiquement, on dit que le droit de préemption est un droit exereé avant la vente définitive. Une personne va préempter le droit et se substituer 4 Pacquéreur pressenti, potentiel. Le retrait, c'est ’exercice de ce méme droit, mais aprés la vente. Dans ce cas, le bénéficiaire du droit de retrait (Ie retrayant) va se substituer a Pacquéreur qui avait définitivement le bien. L’acquéreur est alors appelé le retrayé. Autrefois la plupart des droits étaient des droits de retrait. Mais aujourd'hui la plupart sont des droits de préemption et sont done exeroés avant la vente definitive. Applications II faut préciser au passage que souvent on les nomme droits de ‘préémption, mais en réalité, ce sont des droits de retraits. L’Article 974 du DOC ‘dispose « Si l'un des communistes vend a un tiers sa part indivise, les autres cointéressés peuvent racheter cette part en remboursant a l'acheteur le prix, les =~ -Joyaux cofts du contrat, et les dépenses nécessaires ou utiles par lui faites depuis la vente. La méme disposition s'applique en cas d'échange. Chacun des communistes peut exercer le retrait dans la proportion de sa part indivise ; il doit exercer le retrait pour le tout, en cas dabstention des autres. II doit payer comptant ou au plus tard dans un délai de trois jours, passé lequel lexercice du droit de retrait est sans effet. » Article 975 : Le retrait s'étend de droit, non seulement la part vendue par le communiste, mais aussi a ce qui en fait partie a titre d'accessoire ; il peut aussi avoir pour objet l'accessoire d'une part indivise, lorsque l'accessoire est vendu indépendamment du principal dont il fait partie. ‘Article 976 : Aprés une année a partir de la date oti le communiste a cu = connaissance de la vente opérée par son coiritéressé, il est déchu du droit d'exercer le retrait, s'il ne justifie d'un empéchement Iégitime, tel que la violence. Ce délai | —-—court méme contre les.mineurs,.s'ils ont un rey tant Jégal. —— TH faut & occasion de certaines ventes vérifier que le vendeur a le pouvoir droit des procédures collectives. Ainsi, les dirigeants de sociétés ne peuvent acheter les biens sociaux (régime des conventions réglementées). Dans le cadre d’une procédure de redressement Les dirigeanis sont dessaisis de leurs pouvoirs de disposition’*, 2 price 594 du code de commarce dispose « Dans le jugomentarrétant le plan ou le modifiant, le tribunal peut décider que Jes bens qui estime indispensable la continuation de Fentrepclse ne pourrentétre aliénés, pour une durée quil fixe, sans son ‘utorisation. Tout acte passé en violation de cette nalnabilté est annulé a demande de tout intéresséprésentée dans le 26 de disposer: II faut aussi-tenir compte de l'interférence-du droit des sociétés oudu..___ il y a quelques incapacités spéciales d’acquisition qui frappent certains acheteurs : o’est le cas des mandataires et des administrateurs et les gens de justice pour l’acquisition de droits litigieux Article 480 du DOC dispose : « Les administrateurs des municipalités et établissements publics, les tuteurs les conseils judiciaires ou curateurs, les péres qui gérent les biens de leurs enfants, les syndics de faillite, les liquidateurs de société, ne peuvent se rendre cessionnaires des biens de personnes quiils représentent, sauf dans le cas ott ils seraient copropriétaires des biens a aliéner. Ne peuvent également les personnes ci-dessus se rendre cessionnaires des créances quelconques contre ceux dont ils administrent les biens. Ils ne peuvent recevoir les biens en échange ou en nantissement. La cession, vente, échange ou nantissement peut toutefois étre ratifi¢e par celui pour le compte duquel elle a lieu, s'il a capacité d'aliéner, ou par le tribunal, ou par toute autre autorité compétente, sous réserve des régles y relatives exprimées dans notre dahir sur la procédure civile ». L’Article 481 ajoute que: Les courtiers et experts ne peuvent se rendre acquéreurs, ni par eux-mémes, ni par personne interposée, des biens meubles ou immeubles dont Ja vente ou estimation leur a été confiée, ni les recevoir en échange ou en nantissement, le tout a peine de nullité qui peut étre prononcée, ainsi que les dommages. Sont réputées personnes interposées, dans les cas prévus aux articles 480 et 481 ci-dessus, la femme et les enfants, méme majeurs, des personnes qui y sont dénommées. -Le cas d’ Pincapable : Le mineur et l’incapable qui ont contracté sans l’autorisation de leur pére, futeur ou curateur ne sont pas obligés & raison des engagements pris par eux et Ainsi le contractant doit étre Incide et clairvoyant pour ne pas se faire tort, or Pincapable ne posséde pas. les contrats conclus par lui ne l’engagent pas et ne produisent pas d’ effets sur son patrimoine”*. En outre la capacité peut s’acquérir pour le mineur s’il a un degré de discemement suffisant pour conclure lui-méme ses actes, on parle ici ’émancipation. <élal de trols ans & eompter de la conclusion de Facte ou de sa publication. Linaliénablité des biens est inscrite au registre du commerce de lentreprse "anise sds 2 arr8t 5740 du 27 novembre 2011,D0ss cv 3349/1/2/2012, As Sth a5 med Ra S92 UB pat Ge Deg ele Sosy Eolaedaapne cB yy MnP lady oi ee dol DI 27 Tt La technique d’émancipation permet au mineur de participer normalement au commerce, et de passer tous types de transactions y compris les contrats de vente, Les obligations prises par le mineur ou l’incapable peuvent étre validées suite A une approbation du pére, du tuteur ou du curateur.” Le mineur péut lui-méme procéder & la confirmation de ses obligations s'il arrive a bénéficier de I’émancipation, ou s'il atteint ’age de majorité. En dehors de ces procédés, le contrat de vente est valable sans avoir besoin @étre confirmé, chaque fois qu’il procure effectivement un bénéfice au patrimoine de lincapable. -Le cas du représentant : Les contrats de vente passés par le représentant de l’incapable, engagent “syormalement ce dernier, il arrive qu’ ils revétent le caractére préjudiciable a son patrimoine. Y — La Nature Des Pouvoirs Du Représentant : On peut classer les actes du représentant en trois catégories : -Les actes qui ne nécessitent pas une autorisation spéciale, ce sont actes administration. -Les actes qui nécessitent une autorisation spéciale du juge de la famille, sont des actes de disposition. -Les actes qui sont formellement interdits.2” Article 269 du code de 1a famille « Si le représentant Iégal entend entreprendre un acte qui oppose ses intéréts, ceux de son conjoint ou ceux de Pun “de ses ascendants ou descendants aux intéréts de I’interdit, il saisit le tribunal qui peut-Lautoriser_a cette—fin_et -désigner. un_représentant_de I’interdit_pour_la—_— -conclusion-dePacte et la préservation-des intéréts.de-ce dernier.» -—— ate 2- Laliberté de ne pas vendre La loi oblige a vendre. Les hypothtses sont faciles & imaginer : la saisie du bien, expropriation, Certaines sanctions peuvent s’appliquer en cas de-refuus de vente : Un commergant ne peut pas refuser de vendre un bien @ un consommateur sous peine de sanctions pénales 20 La réglementation des prix et de la concurrence : Elle fit tout d'abord, imposée par I'Etat pour le bon fonctionnement du systtme économique national. Elle a pour objet de diriger l'économie en assurant la stabilité des prix et en évitant que les commergants ne se fassent une concurrence sauvage nuisible 4 cux- mémes mais aussi aux clients. Cette réglementation de la concurrence s'est développée aprés la guerre”), Cette réglementation a un impact important sur les régles de la vente et spécialement sur celles de la vente mobiliére? (loi 104-12 loi 99-00) : elle interdit, par exemple, les pratiques discriminatoires dans la vente, les prix imposés, les ententes dont l'objet ou leffet est de restreindre le libre jeu de la concurrence. Elle donne done a la vente une physionomie particuligre par rapport 4 la vente du DOC. De nombreuses dispositions sur les ventes agressives sont reprises dans le Code de la consommation’? L’Article 49. de 1a loi 06-99 dispose qu’il est interdit de refuser A un consommateur la vente d'un produit ou la prestation d'un service, sauf motif Iégitine ; Parfois un refus de vente peut étre constitutif de pratiques anticoncurrentielles dans les relations entre professionnels. Parfois, le refus de vente peut étre sanctionné lorsqu’il est motivé par des motifs prohibés (le sexe, la religion, la race, ...) sous peine de lourdes sanctions pénales. B- La qualité du consentement Par de la l’application des vices du consentement, le Iégislateur a cherché, assurer une protection plus forte de la volonté des parties en évitant qu’elle soit altérée par une information imparfaite sur les éléments du contrat Lobligation de renseignement et d’information. Lobligation de renseignement a pour objectif de permettre a Pacheteur de prendre sa décision en pleine connaissance de cause, dans la mesure od son Nee en 2040, Ia réglementation dela concurrence vise alors lutter contre Ia pénurle de marchandises et contre fe marché ole. Aprés 1945, les ordonnances di 30 juin 1945 visalent& assurer la Iberté de la concurrence et de circulation des, richesses, Toute cette matlare a étérefondue par fordonnance du ter décombre 1986 sur la iberté des pix et de fa concurrence, quia été xécemment modifi parla fo du er jullet 1996 intégrée dans le Code du Commerce (Art. 410-1 5., ppar la loi NRE du 15 mai 2001 et par ordonnance du 13 novernbre 2008, ® DAMIR N* 114-116 DU 2 RAMADAN 1435 (30 JUIN 2024) PORTANT PROMULGATION DE UA LO] N" 104-12 RELATIVE ALA LUBERTE DES PRIX ET DE LA CONCURRENCE1 -Bulletin Officer” 6280 du 10 chaoual 1435 (7 Aodt 2014), p. 3731. V.Lidot, Vingtiéme anniverstire de Fordontiance du Ler décembre 1986, Litec 2008,p.163}. 29 ignorance est Iégitime. L’obligation est @’autant plus forte que le client n’est pas ou est mal informé. Elle varie également selon qu’il contracte avec un vendeur professionnel ou occasionnel. De maniére générale, la jurisprudence frangaise a tiré des articles 1134, alinéa 3, 1135 et 1602 du code civil une obligation de renseignement a la charge du vendeur, qui oscille entre obligation d’information, devoir de mise en garde et devoir de conseil, selon les situations, et se manifeste en amont comme en aval de la conclusion du contrat de vente. La jurisprudence a pu également rattacher Pobligation d'information 4 l’obligation de délivrance du bien vendu, au visa de Particle 1604 du code civil, une fois le contrat conclu. Le Iégislateur a, par ailleurs, introduit des dispositions spéciales dans certains domaines de la vente. En matiére de vente de biens de consommation, la Joi 31-08 organise la protection du contractant le plus faible en imposant au “= “professionnel une obligation de renseignement (articles. et suivants de la loi 31- 08), ce avant méme Ia conclusion du contrat. C Les mécanismes assurant l’existence méme du consentement Outre la violence, I’existence du consentement est affectée par les vices erreur et de dol, qui retiendront particuligrement notre attention. L’erreur correspond a la situation d’une personne qui se représente inexactement P’ objet d’une obligation. A l’occasion de la conclusion d’un contrat de vente, elle consiste plus précisément dans Pidée fausse que se fait un contractant de tel ou tel élément du contrat ou caractéristique de la chose. La doctrine distingue plusieurs types d’ erreurs : = [erreur obstacle, dés-lors-qu’il- manque au-contrat_une condition —essentielle asa formation. idre de-vente, its*ay lentité ~ de la chose au sens strict®® ° = Hee 7 L’erreur vice du c chose ou sur la personne du cocontractant, a titre exceptionnel. L’erreur n'est ainsi prise en considération qu’ condition de porter sur les qualités substantielles, déterminantes que la victime de erreur avait en vue quant a la (re Gi, 25 juin 1995, pourvol no 94-16.702, Bull 1996, |, no 274; Com, Jer décembre 1992, pourvoi no 90-18.238, Bull 1992, 1V,n0 393) 30 civ, 21 msi 2008, pourvol na 07-10.772, ull 2008, Il, ao 92 (erreur sur le ot vend; 30 prestation regue, a condition toutefois d’étre excusable”, L’erreur doit étre entrée dans le champ contractuel : le cocontractant doit avoir connu |’importance essentielle, aux yeux de la victime de l’erreur, que revétait la qualité défaillante ; ce sont les stipulations contractuelles qui permettront au juge de déterminer, souverainement, le caractére substantiel ou non, d’une qualité’. Le dol correspond une manceuvre ou un mensonge, par commission ou par réticence, ayant pour but et pour résultat de surprendre le consentement d’une partie, de provoquer chez le cocontractant une. erreur qui le détermine a contracter. Il doit émaner du cocontractant ou de son représentant.>* La réticence réside, quant a elle, dans le fait, pour un contractant tenu une obligation de renseignement, de garder le silence sur une information qu’il connait et devrait communiquer, face 4 quelqu’un qui est dans l’impossibilité de s*informer lui-méme. Elle constitue un dol lorsqu’elle a pour but délibéré @amener quelqu’un a contracter en le trompant. Ainsi, « le manquement & une = obligation précontractuelle d’information de Communication peut suffire & caractériser le dol par réticence si ne s’y ajoute la constatation du caractére intentionnel de ce manquement et d’une erreur déterminante provoquée par celui- ci>®, Exemple, ont été analysées comme réticences dolosives : le fait de taire, a Poccasion d’une vente immobiliére, l’existence d’un projet immobilier sur le terrain voisin, de nature a priver le jardin de ensoleillement déterminant pour Lacquéreur“’ . Néanmoins, l’achetcur n’a pas a informer le vendeur de la valeur dela chose qu’il est le seul 4 connaitre*! La réticence dolosive rend toujours excusable, Le dol entraine la nullité du contrat en ce qu’il cause une erreur chez sa victime, méme si l’erreur ainsi © provoquée n’aurait pas justfié la nullité: « erreur provoquée par le dol peut étre rise.en considération, méme lorsqu’ rte pas sur la substance de la chose, civ, 28 janvier 1913, 5 1913. substance de obligation d'un assureur) 82, Bull 1988, |-noS6 erreur srs ©: 1e Cy 26 février 1980, pourvel po 78-15.634, Bul, 1980, |, no 66 (preuve de Fauthentcité de Fobjet vendu) ;~ Com. 4 juillet 1973, pourvei no 72-12.129, Bull. 1973, V,ne 238, Le simple ménsonge, non appuyé dactes extérieurs, peut constituerun dol, 3e Ci, 6 novernbre 1970, pourvet no 68- 11.865, Bull 1970, Il, no 587. 2° (Com, 28 juin 2005, pourol no 03- 16.786, Bul 2005, W, no 140) * (e iv, 20 décembre 1995, pourvol no 9414.87, Bull. 1995, Il, no 268) 13¢ Gv, 17 janvier 2007, pourvoi no 06-10-42, Bul. 2007, no S ‘© rerreur:3¢ Gu, 21 Fvrer 2001, pourvel no 98-20.817, Bull. 2004 Il, no 20 31 das lors qu’elle a déterming le consentement du cocontractant »**. La tromperie doit étre antérieure ou concomitante A la formation du contrat. Elle doit étre appréciée in concreto. 2: Manifestation du formalisme Dérogations au principe du consensualisme, c'est-A-dire au principe selon lequel la vente se forme par le seul consentement des parties. 1.1. Les ventes formalistes - Deo Parfois, on exige que la vente soit passée par écrit. N’importe quel écrit, mais il faut un écrit, pour la validité de la vente. w «Ex : navire, cession de brevet et de marque. Parfois, cet écrit doit étre notarié. la VIEFA. —Parfois, on exige que certaines mentions obligatoires soient écrites. Ce qui est exigé, ce sont les mentions et non I’éerit. Mais indirectement, I’écrit est exigé. Ex : vente d’un fonds de commerce. - Lesenchéres publigues Certaines ventes forcées doivent étre faites selon un formalisme qui consiste.A suivre la procédure des ventes aux enchéres publiques. La vente va résulter de adjudication au profit d’un enchérisseur. On ne peut pas. vendre autrement qu’aux enchéres publiques un bien. On parle aussi de vente sur autorité de justice. Ex : La vente sur saisie immobiliére, Article 474 du code de procédure civile Dés que la saisie immobilidre est pratiquée ou a expiration du délai d'un ‘ois prévu au dernier alinéa de article 471, agent chargé de V'exécution, aprés avoir élabli_le cahier-des charges, procéde_aux frais avancés du créancier, & la -publicité Iégale. L'avis de la mise aux enchéres-indique la date d'ouverture des titres de propriété ct énonce les conditions de la vente. “ ‘Avis des enchéres et de la vente est porté a la connaissance du public : 1° Par affichage : a) A la porte de habitation du saisi et sur chacun des immeubles saisis, ainsi que dans les marchés voisins de chacun de ces immeubles ; b) Dans un cadre spécial réservé aux affichages, au tribunal de premiére instance du lieu d’exécution ; © (tre Gv, 13 ferier 2967, pourvo! no 5-11.78, Bul 1967, |, no $8), 32 enchéres, le dépét dans les bureaux du greffe du procts-verbal.d et des ©) Dans les bureaux de 'autorité administrative locale ; 2° Par tous autres moyens de diffusion (insertions dans la presse, communiqués radiophoniques...), ordonnés éventuellement par le président, suivant l'importance de la saisie. Les offres sont regues par l'agent chargé de l'exécution jusqu’a la cloture du procés-verbal d'adjudication et consignées, par ordre de date, au bas du procés- verbal de saisic. La vente d’un bien indivis aux fins de partage du bien : la licitation est la vente d’un bien indivis en vue d’un partage (a vente peut aussi étre amiable mais V’hypothase est que ce n’est pas possible). La vente aux enchéres peut tre volontaire, indépendamment de toute injonction légale. Il y a aussi des hypotheses de vente aux encheres privées. C'est le vendeur lui-méme qui va organiser des enchéres. - Autorisation judiciaire Pour la vente des biens d’un mineur, ventes dans le cadre dune procédure collective. Articles 185 4 200 ( De Ia vente d'objets mobiliers appartenant a des incapables) 2- Réglementation-du contenu de certaines ventes Parfois la loi intervient par des dispositions impératives pour imposer certaines régles, certaines obligations a un cocontractant dans un contrat de vente. Il s’agit de protéger des iniéréts catégoriels. 2.1. Les acquéreurs de fonds de commerce La loi impose au vendeur une obligation d'information formalisée par des mentions obligatoires dans I’acte de vente . Il s’agit d’informer Pacquéreur sur Pactivité du’ fonds de commerce: chiffre d’affaire, bénéfices, ...). D’aprés Varticle 81 du code de commerce, l’acte de vente est constaté par acte en la forme authentique.ou sous seing_privé..Le montant de la vente est dépos¢ auprés d'une instance dtiment habilitée & conserver les dépdts. Cet acte mentionne: 1) le nom du vendeur, Ia date et la nature de son acte d'acquisition, le prix de cette acquisition en spécifiant distinctement les prix des éléments incorporels, des marchandises et du matériel ; 2) ~'létat des inscriptions des priviléges et nantissements pris sur le fonds ; 3) stil y a lieu, le bail, sa date, sa durée, le montant du loyer actuel, le nom et I'adresse du bailleur ; “ Antcies 185.200 *brogés t*YH 4 Prenat 4) Yorigine de la propriété du fonds de commerce. Lorsque l'une des mentions prescrites par la loi ne figure pas dans Iacte de vente, lacheteur peut demander T'annulation du contrat si absence de cette mention lui a porté préjudice. Lorsque les mentions figurant 4 l'acte sont inexactes, l'acheteur peut demander l'annulation du contrat ou la réduction du prix si l'inexactitude des mentions lui a porté préjudice. Dans les deux cas, l'action doit étre intentée dans un délai maximum d'un an a compter de la date de l'acte de vente. Aprés enregistrement, une expédition de 'acte notarié ou un exemplaire de l'acte sous seing privé doit étre, dans les quinze jours de sa date, déposé au secrétariat-greffe du tribunal dans le ressort diguel est éxploité le fonds ou le principal établissement du fonds si la vente comprend des succursales. Un extrait de cet acte est inscrit au registre du commerce. Llextrait contient la date de I'acte, les noms; prénoms-et-domiciles. de Fancien et du nouveau propriétaire, la nature et le siége du fonds, le prix stipulé, Tindication et le sigge des succursales qui peuvent étre comprises dans la vente, Vindication du délai fixé a article 84 pour les oppositions et une élection de domicile dans le ressort du tribunal. Liextrait inscrit au registre du commerce est publié en entier et sans délai par le secrétaire-greffier, aux frais des parties, au Bulletin officiel et dans un journal d'annonces légales. Cette publication est renouvelée A la diligence de l'acquéreur entre le huitiéme et le quinziéme jour aprés la premiére insertion 2.2. Le consommateur Vente & domicile : On a toujours un droit de rétractation que I’on peut exercer pendant 7 jours, Pour toutes les yentes A distance, droit de rétractatic ‘Sous-section It: L’objet: -———--- Tlest unanimement admis que objet doit exister, étre certain, possible et licite, L’ objet du contrat de vente porte sur La chose et le prix Pour que le contrat soit valable, il faut que objet en vue duquel les parties contractent existe, contrairement le contrat ne peut se former. Mais cette condition n’exclut pas la validité des contrats portant sur les choses futures. A.la chose 1 L’existence de la chose : 34 wT 7 La chose doit exister au moment du contrat de vente. Donc la vente ne peut porter sur une chose qui a disparu au moment du consentement. Se pose le probléme de la perte seulement partiel de la chose. Elle a été partiellement détruite La solution est donnée par I’Article 513 du DOC qui dit que l’acquéreur a une option : soit Ia résolution du contrat, ou bien réfaction du contrat c'est-a- dire Ia réduction du prix de vente. 1.1. Ventes de choses futures : Une chose future est une chose qui n'existe pas, mais dont son existence est prévue par les parties. C'est le cas par exemple des fruits d'une récolte, de la péche dans une campagne de péche. L'article 61 du DOC dispose que " Les choses futures peuvent étre l'objet d'une obligation." Les obligations des parties dépendront de leur volonté, expresse ou implicite. La vente de choses futures peut étre soit un contrat commutatif, soit un contrat aléatoire, suivant l'objet de la vente. Si l'objet de la vente est non une chose éventuelle, mais la chose lorsqu'elle sera achevée (emptio rei speratae) , la vente est subordonnée & l'existence de la chose future. L'acheteur ne devra payer le prix convenu que si lachose existe. Si l'objet de la vente est la chance (emptio spei), l'acheteur devra en tout état de cause payer le prix convenu. Ces régles de droit commun sont dérivées du droit romain. L'exemple classique de 'emptio rei est la vente du coup de filet : 'acheteur doit payer le prix convenu méme si le pécheur revient bredouille, l'acheteur de la récolte sur pied doit la payer. Exceptions : Le Pacte sur successions futures : on ne peut pas vendre les biens d’une suecession future ( art 61 du DOC). ——},-2, ba détermination dela chose + a “La chose doit étre détermi ya déterminabk tous les contrats et pour les contrats de ventes. Lorsque la vente porte sur un corps certains : la chose doit étre désignée avec précision. Lorsque on a affaire a une chose unique, on a affaire 4 un corps certains. Les ventes de choses de genre : on distingue : : Ja vente en bloc : porte sur un ensemble de chose sur un liew déterminé. Dans ce cas, la chose vendue est déterminée par l’indication du lieu. On va indiquer l’endroit o2 les marchandises se trouvent. Par exemple pour la vente du mobilier dune maison, on indique le lieu. “Article 486: Vaut pour 35, 7 La vente au poids, au compte et & la mesure : la chose doit 6tre déterminable par son espéce et par sa quantité, On vend tant de kg de blé et de pommes de terre. L’individualisation résulte @une opération matérielle qui est le pesage ou la mesure etc, application fréquente pour les meubles et les choses mobilidres. Il y a une espéce particuliére qui est la vente par référence. On va commander une certaine quantité de ce bien. On désigne I’échantillon de ce produit et on en commande telle ou telle quantité. On est en présence d’une vente en compte et au poids ou a la mesure. L’individualisation de la chose va résulter de Popération de la découpe du tissu. Cela peut aussi concemer des immeubles. On va acheter des terrains qui représente telle ou telle parcelle. C’est seulement au moment de l’individualisation que la vente se fera. = Quant & la qualité de objet elle suppose que ce dernier soit certain, c'est- Acdire déterminé quant & son espace et au moins déterminable quant & sa qualité dé telle maniére qu’il ne dépende pas d’une seule partie de le fixer. 2 L’aliénabilité de la chose: ‘ L’objet doit étre possible, Vimpossibilité absolue empéche le contrat ; Pimpossibilité relative tenant a Pinaptitude seule du débiteur n’empéche pas le contrat de se former.‘ En principe toutes les choses peuvent étre aliéner. Sauf les choses qui sont hors du commerce juridique. De méme, en principe, les clientéles civiles sont incessibles*®. En fait, les éléments matériels sont cessibles ainsi que l'engagement de présenter le successeur ce qui constitue la régle. Civ. 2 nov. 1994, D. 94LR., 295.) Cette régle de l'incessibilité de la clientéle civile a été atténuée par un arrét =~ de la Cour de Cassation en date du 7 novembre 2000 qui a admis la cession d'une clientéle médicale, 4 l'occasion de 1a constitution ou de la cession d'un fonds ___fibéral d'exercice de 1a profession dans la mesure ott est sauvegardée Ia liberté de choix du patient. Cependant, 'apport de cette jurisprudence avait été limité par lot du-26 juillet-2005-de. sauvegarde des entreprises qui n'admet pas que la ¢ nt civile puisse étre-cédée par le biais d'un plan de cession. En pareil cas la cession ___ ne pouvait porter que sur-des-éléments- corporels-(Art.L.642-1,C.com.)_sauf s'il s'agissait d'offices ministériels dont la cession peut étre autorisée par le Gardé des sceaux, Cette restriction a été levée par l'ordonnance du 18 décembre 2008 qui n'interdit plus la cession de la clientéle civile ; L’objet doit étre licite, l’ objet est illicite lorsqu’il tombe sous le coup d’une prohibition légale ou lorsqu’il est contraire & Vordre public ou aux bonnes “Symae (0 tytn de cndton cans vant, hiss Parc 1998 “fev. 1 fevr 1990, Bulle | 38 =a clientéle des médecins et des chirurglens attachée excusivement et de fagon toujours précare ta personne du praticien est hors du commerce et ne peut faire Pabjet dune convention ; idem pour un notre CW ‘oct. 1993, Bul cv. 1,9” 293 36 moeurs.4” C'est un impératif d'ordre public qui explique l'inaliénabilité : sont hors du commerce les choses dangereuses pour I'acquéreur et pour la santé publique (armes ; jouets dangereux... drogue). L’objet du contrat doit étre licite, les individus ne peuvent par leurs conventions prendre des engagements contraires aux régles fondamentales gouvernant la société dans laquelle, ils vivent, ils ne peuvent vouloir que ce qui est permis. Dés lors, les contrats ne peuvent porter que sur des choses qui sont dans le commerce, c'est-d-dire des choses qui ne sont pas exclues du domaine des transactions entre particuliers. Les choses qui sont hors du commerce ne peuvent faire P objet de contrat."* Au Maroc toutes les choses qui sont considérées comme impures par la religion musulmane, ne peuvent faire |’ objet d’ obligation entre musulmans.”” De méme la vente de corps humain ou d’organes est interdite. En dehors de ces hypothéses, certaines choses peuvent étre inaliénables par clause d’ inaliénabilité. La licéité de ces clauses a été controversée car elles portent atteinte a la liberté contractuelle et surtout a la libre circulation des biens. Elles figent les patrimoines. La jurisprudence, aprés les avoir annulées, s'est orientée vers une distinction ; sont nulles les clauses d'inaliénabilité perpétuelle qui frapperaient pour toujours un bien d'inaliénabilité. Sont valables les clauses d'inaliénabilité temporaire 4 deux conditions : que l'inali¢nabilité soit temporaire et d'une durée brave et que la clause soit justifiée par un intérét légitime, temporaire, sérieux et légitime que le juge peut contrdler. 2 La vente de la chose d’autrui : 2-1 Le principe : La vente de la chose d'autrui est valable : 1. la propriété de la chose, *» La vente de chose d'autrui échappera a la nullité lorsque le transfert de propriété a 'acheteur est retardé au jour ott le vendeur devient propritaire. Crest le cas par exemple pour les ventes de choses de genre, puisque le transfert de propriété n'intervient que lors de I'individualisation de la chose. Ainsi, le vendeur doit éire propriétaire de la chose lors de son indi "aend ohe-Crde, laborer, Vertes dnesbes e,2008, neta, 2986.00. © Article 485 du DOC 37

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