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75.2 DECRET SUR LA REGLEMENTATION DU TRAVAIL Décret n° 67-126/MFP/T du 7 septembre 1967 portant partie réglementaire du Code du travail (dispositions générales) (Journal Officiel n° 19 du ler octobre 1967) Le Président de la République ; ‘Vu la Constitution du 8 novembre 1960 ; Vu la loi n° 62-12 du 13 juillet 1962 instituant un Code du travail de la République du Niger ; ‘Vu le décret n° 67-09 du 2 janvier 1967, portant organisation du ministére de la fonction publique et du travail ; Vu Pavis du 15 novembre 1966 émis par le comité technique consultatif d’hygiéne et de sécurité des travailleurs ; ‘Vu Vavis du 18 janvier 1967 émis par la commission consultative du tra- vail 5 Sur le rapport du ministre de la fonction publique et du travail ; Le conseil des ministres entendu ; Décréte : LIVRE J - DES INSTITUTIONS TITRE I - LES SERVICES DU TRAVAIL Chapitre I- LA DIRECTION DU TRAVAIL ET DE LA SECURITE SOCIALE (Application des articles 145 et 147 du Code du travail) Article premier, - La direction du travail et de la sécurité sociale, instituée auprés du ministre du travail, est chargée : - de I’élaboration de la législation et de la réglementation relatives au tra- vail, 4 Pemploi et a la sécurité sociale des travailleurs salariés ; - de organisation et du contréle des inspections du travail, de l’inspection médicale du travail et du service de la main-d’ocuvre ; 75.2 - de organisation et du controle des organismes placés sous la tutelle ou relevant du ministére du travail, en particulier la caisse nationale de sécurité sociale et le centre de formation professionnelle de Niamey ; = de Is liaison avec les organisations professionnelles ; - de Ja liaison technique avec les organismes internationaux dans le do- maine du travail et de la sécurité sociale, en particulier l’Organisation interna- tionale du travail ; = de toutes études et documentation sur le travail et Jes problémes sociaux en liaison avec les départements ministériels intéressés, Art. 2. - La direction du travail et de la sécurité sociale est assurée par un fonctionnaire du corps des inspecteurs du travail Le directeur du travail et de la sécurité sociale est nommé par décret pris en conseil des ministres sur proposition du ministre du travail. Art. 3 - Le directeur du travail et de la sécurité sociale publie chaque année un rapport général sur les activités des services et organismes placés sous son contréle. Un arrété du ministre du travail précise les modalités d’éta- blissement dudit rapport. Chapitre II - LES INSPECTIONS DU TRAVAIL (Application de l'article 145 du Code du travail) Art. 4 - Décret n° 90-203/PRN/MFP/T du 24 octobre 1990). Il est eréé neuf (9) inspections du travail : 1° - Liinspection du travail d’Agadez : La compétence de cette inspec- tion s’étend aux arrondissements d’Agadez, Bilma, Tehirozérine et & Agadez commune. 2° - Ltinspection du travail d’Arlit : La compétence de cette inspection couvre "arrondissement 4’ Adit. 3° - Viinspection du travail de Diffa : La compétence de cette inspection s’étend & ensemble des arrondissements du département et & la commune de Diff. 4° - inspection du travail de Dosso : La compétence de cette inspection s’étend a |’ensemble des arrondissements et communes relevant du départe- ment de Dosso. 5° - Liinspection du travail de Mavadi : La compétence dv cette inspec- tion s’étend 4 [ensemble des arrondissements et communes relevant du dépar- tement de Maradi. 75.2 6° - Liinspection du travail de Niamey : La compétence de cette inspec- tion s’étend a ensemble des communes relevant de la communauté urbaine de Niamey. 7° = Vinspection du travail de Tahoua : La compétence de cette inspec- tion s°étend A Vensemble des arrondissements et communes relevant du dépar- tement de Tahoua. : 8° - Liinspection du travail de Tillabéry : La compétence de cette ins- pection s*étend ensemble des arrondissements et communes relevant du département de Tillabéry. 9° - Vinspection du travail de Zinder : La compétence de cette inspec- tion s’étend 4 l'ensemble des arrondissements et communes relevant du dépar- tement de Zinder. Art. 5. » Les inspections du travail sont placées sous l’autorité d’un fone- tionnaire du corps des inspecteurs du travail ou, 4 défaut, du corps des contré- leurs du travail. Les inspecteurs et contréfeurs du travail sont affectés par arrété du minis- tre du travail. Art. 6, - Les inspecteurs du travail visitent au moins une fois par an les établissements assujeyfis a leurs controle, Us peuvent prendre copie ou extraits des documents dont ils peuvent requérir la production Chaque visite d’inspection donne liu 4 un rapport dinspection dont une ampliation est adressé au directeur du travail et de la séeurité sociale. Art, 7, = Les inspecteurs du travail adressent dans le mois qui suit, a la direction du travail et de la sécurité sociale, un rapport mensuel dactivité dont la contexture est fixée par le ministre du travail. Art. 8. - Les inspecteurs du travail adressent avant le 15 février de année suivante au directeur du travail et de la sécurité sociale, un rapport annuel d’activité dont la contexture est fixée par le ministre du travail. Art, 9. - Dans le ressort territorial des inspections du travail, des bureaux du travail peuvent étre eréés, Des contréleurs du travail peuvent étre affectés soit au si¢ge des inspec- tions du travail pour assister tes inspecteurs du travail soit a la t&te de bureaux du travail. . 75.2 Art. 10 - Dans le cadre des attributions qui leur sont confiées en vertu des dispositions de l’article 152 du Code du travail, les contréleurs du travail sont chargés de veiller 4 V application des dispositions législatives et réglement: res et de procéder a toutes enquétes en matiére de travail, emploi et sécuri dans le ressort de leur compétence. Ts rendent compte aux inspecteurs du travail dont ils relévent de leur ac- tion et regoivent de ceux-ci toutes instructions nécessaires. Les bureaux du travail sont gérés en matiére de personnel et de matériel par l’inspecteur du travail du ressort. Chapitre Il - INSPECTION MEDICALE DU TRAVAIL (Application de article 154 du Code du travail) Art. 11. - Afin de compléter l’action des services de l’inspection du travail en vue de l’application de la législation relative 4 I’hygiéne du travail et a Ja protection de la santé des travailleurs, des médecins inspecteurs du travail peuvent éfre nommeés dans les services de l’inspection du travail. Art. 12. - Les médecins inspecteurs du travail exercent une action perma- nente en vue de la protection de la santé des travailleurs au lieu de travail. Cette action porte en particulier sur l’organisation et le fonctionnement des services médicaux dentreprise visés aux articles 351 4 383 du présent décret. Leur action s’étend aux établissements d’enseignement technique et cen- tres de formation professionnelle. En vertu de la prévention des maladies professionnelles, les médecins ins- pecteurs du travail sont autorisés A examiner tes travailleurs et & faire aux fins @analyse tous prélévements portant notamment sur les matiéres mises en oeuvre et les produits utilisés. Art. 13, - Les médecins inspecteurs du travail agissent en liaison avec les inspecteurs du travail et coopérent avec ceux-ci 4 l’application de la réglemen- tation relative 4 I’hygiéne du travail. Ils doivent fournir a l’inspecteur du tra- vail dans le ressort duquel se trouve |’établissement visité ainsi qu’au direc- teur de la santé publique le compte rendu des constatations faites au cours des visites, accompagné de leurs propositions. Les médecins inspecteurs du travail regoivent du directeur de la santé pu- blique des directives pour tout ce qui conceme les questions sanitaires d’ordre général. 75.2 Is adressent chaque année avant le ler février au directeur du travail et de la sécurité sociale et au directeur de la santé publique, un rapport de leur acti- vité au cours de Pannée écoulée. Art. 14, - En Pabsence d’un corps des médecins inspecteurs du travail, les médecins inspecteurs peuvent étre : 1° - soit recrutés et nommés par voie d’arrété par le ministre du travail avec [’agrément du ministre de la santé ; 2° - soit désignés, sur la demande du ministre du travail, par le ministre de fa santé parmi les médecins du service de santé et nommes par atrété du minis- tre du travail. Dans ce cas, Papplication des dispositions du présent chapitte ne peut en- trainer Pattribution d’aucune indemnité de fonction. Art. 15. - Les frais de déplacement des médecins inspecteurs du travail et les frais éventuels d’analyses et d’expertises dans les conditions du dernier atinga de (article 12 sont imputés sur les crédits normaux de fonctionnement des services du travail. Chapitre IV - LE SERVICE DE LA MAIN-D’OEUVRE (Application de l'article 174 du Code du travail) Art. 16. - Le chef du service de la main-d’oeuvre est chargé, dans le cadre des directives techniques qu’il regoit, de |’exécution de toutes les opérations relatives a (’utilisation et a [a répartition de la main-d’ocuvre, conformément aux dispositions de l’article 174 du Code du travail. En patticulier : 1° - Tl aide les travailleurs & trouver un emploi correspondant a feurs capa- cités et les employeurs 4 recruter les travailleurs dont ils ont besoin. A cet effet : Ul enregistre les demandeurs d’emploi, s’enquiert de leurs qualifications professionneltes, de leur expérience et de leurs gods, contrdle fe cas échéant Jeurs aptitudes physique et professionnelle, les aide a obtenir sil y a lieu une orientation, une formation ou une réadaptation professionnelle. 1 obtient des employeurs des informations précises sur les emplois vacants et les qualifications demandées. 75.2 Il dirige vers les emplois vacants les candidats qui lui paraissent répondre aux conditions requises ; 2° - Il assure, dans la mesure de ses moyens, la mobilité professionnelle et géographique de la main-d’oeuvre en vue dadapter Voffte aux possibilités @emplo dans les diverses professions et régions ; 3° - Il vise les contrats de travail et dapprentissage dans les conditions prévues a Particle 31 du Code du travail et Particle 81 du présent décret ; 4° - II regoit les déclarations d’entreprise, de mouvement de travailleurs et les déclarations annuelles de main-d’oeuvre ; 5° - Il établit les statistiques annuelles de l’emploi et les transmet avec le résultat de ses analyses et ses observations au directeur du travail et de la sécurité sociale avant le ler avril de chaque année. Art. 17, - Le chef du service de la main d’oeuvre est nommeé par arrété du ministre du travail parmi les fonctionnaires du corps des inspecteurs du travail. Un contréleur du travail peut étre détaché, a défaut @’inspecteur du travail, & cet emploi. Art. 18, - Des représentants locaux du service de la main-d’ oeuvre peu- vent tre nommés par arrété du ministre du travail dans les localités ot une forte densité de main-d’ oeuvre le justifie. Les inspecteurs et contréleurs du travail ou a leur défaut les chefs de cir- conscription administrative sont les représentants locaux du service de la main- oeuvre en |’absence de représentants nommeés. Us sont chargés de consigner sur un registre spécial fes déclarations 4” of- fires et de demandes d’emploi. Ils adressent mensuellement au chef du service de la main-d’oeuvre un état des offres et demandes d’emploi formulées et un état des offres et demandes d’emploi satisfaites. Art. - 19. Tout travailleur recherchant un emploi est tenu de requérir son. inscription auprés du service de la main-d’oeuvre ou des représentants focaux de ce service. Chaque chef d’établissement est tenu de notifier au service de la main d’ocuvre ou aux représentants locaux de ce service, toute place vacante dans son entreprise. Tout emploi de main-d’oeuvre étrangére est soumis au visa périodique du service de la main-d’oeuvre et & la délivrance d’une carte d’emploi de tra- vailleur étranger dans les conditions qui pourront étre précisées par arrété du ministre du travail. 6 75.2 Art, 20. - Il est interdit 4 toute personne de faire connaitre ses offres et ses demandes d’emploi par voie d’affiches ou par tout autre moyen de publicité. Toutefois, fes insertions d’offres et de demandes d’emploi dans la presse sont autorisées A condition qu’elles soient munies du visa préalable du service de la main-d’oeuvre ou des représentants locaux de ce service. Dans tous fes cas, les offres et les demandes d’emploi destinées a étre insérées dans la presse doi- vent étre domiciliées au service de la main-d’oeuvre ou A sa représentation locale. Art. 21. - Sous réserve de Happlication des dispositions légales et régle- mentaires en matiére de réquisition civile des personnes, nul employeur n’est tenu d’agréer le salarié présenté par le service de.la main-d’ocuvre. Sous ré- serve de Papplication des dispositions de Particle 11, 5° du décret n® 65-116 du 18 att 1965, relatif au paiement des prestations familiales aux chémeurs, nul travailleur n’est tenu d’accepter Pemploi qui lui est proposé par ce service. TITRE I - LES ORGANISMES CONSULTATIFS Chapitre I - LA COMMISSION CONSULTATIVE DU TRAVAIL (Application de Particle 158 du Code du travail) Art. 22. - La commission consultative du travail est composée en nombre égale de représentants des employeurs et de représentants des travailleurs. Le nombre des représentants de chacune de ces catégories est fix & sept. Un arrété du ministre du travail fixe la répartition numérique de ces repré- sentants entre les organisations d°employeurs et les organisations de travailleurs a raison de leur représentativité, Un représentant du ministre des finances re- présente le gouvernement en tant qu’employeur. Les représentants des services intéressés de I’Etat sont invités a participer aux travaux de fa commission a titre consultatif. Le ministre du travail nomme par arrété les membres de la commission consultative du travail soit sur la désignation des organisations d’employcurs et de travailleurs les plus représentatives soit directement @ leur défaut. Il est nommé dans les mémes conditions et simultanément autant de mem- bres suppléants que de membres titulaires. Lorsqu’une vacance se produit parmi les membres de la commission par suite de décés, démission ou déchéance, il est pourvu a la désignation, d’un nouveau membre dans un délai maximum de trois mois. Le mandat des mem- 7 75.2 bres ainsi désignés prend fin la date A laquelle aurait expiré le mandat des membres qu’ils remplacent. Il peut étre mis fin au mandat d’un membre de la commission consultative du travail par le ministre du travail sur la demande de P organisation qui I’a désigné, Art. 23. - La durée du mandat des membres est de trois ans. Le mandat est renouvelable indéfiniment. Art, 24, - Les membres de a commission consuttative du travail doivent atre Agés de 25 ans au moins, jouir de leurs droits civils et politiques et savoir lire et écrire le francais. Sont déchus de leur mandat les membres qui ne satisfont pas aux condi- tions ci-dessus précisées. Art, 25 - La commission consultative du travail se réunit & Niamey sur convocation et sous la présidence du ministre du travail ou, a son défaut, du directeur du travail et de la sécurité sociale, Elle peut en outre s¢ réunir sur la demande écrite de la majorité de ses membres. Elle se réunit également, aprés I’établissement du rapport annuel du direc- tour du travail et de la sécurité sociale, pour étudier fa situation et les problé- mes de Yemploi et de la formation professionnelle. La convocation indique Pordre du jour de la séance. Elle est accompagnée d’une documentation préparatoire. Tout membre titulaire dans limpossibilité d’assister 4 une séance de la commission en saisit son organisation professionnelle qui désigne a sa place un des membres suppléants nommeés par |’arrété du ministre du travail prévu a Particle 22 alinéa 5. Art. 26. - La commission consultative du travail élit chaque année dans son sein une commission permanente composée d’au moins quatre membres dont deux sont élus par les représentants des employeurs et dewx par les repré- sentants des travailleurs. Eile désigne dans les mémes conditions un nombre égal de suppléants. Art. 27. - La commission permanente se réunit sur convocation et sous la présidence du ministre du travail ou 4 son défaut, du directeur du travail et de la sécurité sociale. 8 75.2 Art. 28. ~ Elle examine a la demande de son président tous problémes de la compétence normale de la commission consultative pour lesquels elle a regu délégation ou pour ceux présentant un caractére d’urgence exceptionnelle Les avis émis par Ja commission permanente sont présentés a fa commis- sion consultative lors de sa plus proche réunion. Art. 29. - A la demande du président ou de la majorité des membres de la commission consultative du travail ou de sa commission permanente, peuvent €tre convoqués 4 titre consultatif, des fonctionnaires qualifiés ou des personna- lités competentes en matigre économique, juridique, médicale, sociale ou eth- nographique. Ces experts et conseillers techniques expriment leurs avis sur les questions inscrites a Pordre du jour mais ne prennent pas part au vote. La commission consultative du travail ainsi que sa commision perma- nente peuvent également demander aux administrations compéenies par Y'in- termédiaire de leur président, tous documents ow informations utiles a ’ac- complissement de leur mission. Art. 30. - La commission consultative ainsi que sa mission permanente ne peuvent valablement émettre d’avis que lorsque fa moitié plus un au moins de ses membres est présente. Lorsque ces conditions ne sont pas remplies, la réunion est de droit ren- voyée a trois jours francs. A cette date, la commission consultative ou sa commiss‘on permanente peuvent valablement délibérer quel que soit le nombre des mt bres présents, Elles se prononcent 4 la majorité des membres présents. Le président de la commission consultative ainsi que le président de la commission permanente ne prennent pas part aux votes. Art. 31, - Le secretariat de la commission consultative du travail ou de sa commission permanente est assuré par un forctionnaire ou un agent de Padmi- nistration désigné par le ministre du travail. Art, 32. - Chaque séance de la commission consultative du travail ou de sa commission permanente donne fie 4 \’établissement d’un procés-verbal. Tout membre de ces commissions peut demander insertion au procés- verbal des déclarations faites par lui et P’annexion audit procés-verbal des no- tes par [ui établies et déposées avant la fin de la séance. Les différents avis 9 75.2 émis pat les membres de ces commissions sont mentionnés aux procés-ver- baux. Ces procés-verbaux sont conservés dans les archives de la direction du travail et de la sécurité sociale. Art. 33. - Il ost tenu un registre des avis émis par la commission consulta- tive du travail ct par sa commission permanente. Ce registre est déposé 4 la direction du travail et de la sécurité sociale et tenu a la disposition du public par le secrétaire de ces commissions. Art. 34, - Les fonctions des membres de la commission consultative du travail ct de sa commission permanente sont gratuites. Toutefois peuvent étre allouées éventuellement des indemnités de perte de salaices égales aux salai- res non pergu, sur justifications. Art. 38. - Lorsqu’ils sont appelés a siéger aux réunions de la commission consultative du travail ou de sa commission permanente, les membres de ces commissions ne résidant pas & Niamey ont droit & la gratuité du transport dans les mémes conditions que les fonctionnaires du 2éme groupe. Une indemnité journaliére de déplacement leur est en outre distribuée dans Jes conditions suivantes : ) - Pindemnité est due pour toute journée ou fraction de journée consacrée aux réunions de la commission consultative du travail ou de sa commission permanente. Le taux et les conditions d’attribution et de perception de l’indemnité sont ceux fixés pour les fonctionnaires du 2tme groupe. Elle est mandatée sur production d’un état établi par le secrétaire de la commission et signé par le directeur du travail et de la sécurité sociale ; b) - Pindemnité joumaliére de déplacement est également due pour toute journée de déplacement, par voie normale, en vue de se rendre & Niamey ou de retourner a leur résidence. Elle est mandatée sur présentation d'une feuille de route délivrée par les autorités administratives au vu de la convocation. Les dépenses sont imputables au budget national. Art. 36. - Le licenciement d’un membre de la commission consultative du travail est soumis a la décision de P’inspecteur du travail dans les conditions définies 4 Particle 163 du Code du travail. 10 75.2 Chapitre If - LE COMITE TECHNIQUE CONSULTATIF D’HYGIENE ET DE SECURITE (Application de l’article 130 du Code du travail) Art. 37. - Le comité technique consultatif, institué auprés du ministre du travail par l’article 130 du Code du travail pour ’étude des questions intéres- sante ’hygiéne et la sécurité des travailleurs, est composé, outre le ministre du travail ou le directeur du travail et de la sécurité sociale qui te représente, président, de dowze membres comprenant : - quatre membres représentant les administrations et établissements pu- blics de l’Etat ; = quatre membres représentant les employcurs ; - quatre membres représentant les travailleurs. Art. 38. - les membres des administrations et établissements publics de PEtat sont = - un représentant du ministre de la santé ; = un représentant du ministre des travaux publics ; = un représentant de la caisse nationale de sécurité sociale ; - un inspecteur du travail. Art. 39. - Les représentants des employeurs et les représentants des tra~ vailleurs sont nommeés par I’arrété du ministre du travail, soit sur proposition des organisations d’employeurs et de travailleurs les plus représentatives, soit directement a leur défaut. Ils doivent satisfaire aux conditions exigées a'l’article 6 du Code du travait des membres chargés de Padministration ou de la direction d’un syndicat professionnel. Tl est nommé, dans les mémes conditions et simultanément, autant de mem- bres suppléants que de membres titulaires. Art, 40. - La durée du mandat des membres est de trois années. Le mandat est renouvelable indéfiniment. Lorsqu’une vacance se produit parmi les membres du comité par suite de départ, décés, démission ou lorsqu’un membre perd le qualité qui avait motivé sa désignation, il est procédé son remplacement dans un délai maximum de deux mois. 11 75.2 Le mandat des membres ainsi désignés prend fin avec le mandat des autres membres du comité. Art. 41. En dehors des cas pour lesquels son avis est obligatoirement re- quis en vertu des dispositions du Code du travail et de ses textes d”application, Je comité technique consultatif peut @tre consulté sur toutes les questions inté- ressant Phygiéne et la sécurité des travailleurs. Art, 42. - Le comité technique consultatif se réunit 4 Niamey sur convoca- tion et sous {a présidence du ministre du travail ou, a défaut, du directeur du travail et de la sécurité sociale. La convocation indique l’ordre du jour de la séance. Elle est accompagnée dune documentation préparatoire. Le comité peut également se réunir a la demande de la majorité de ses membres. Art, 43. - A la demande du président ou de Ia majorité du comité, peuvent atre convoqués A titre consultatif des forctionnaires qualifiés ou des personna- lités compétentes en matiére d’hygiéne et de sécurité. Ces experts ou techniciens expriment leur avis sur les questions prévues a Pordre du jour mais ne prennent pas part au vote, Le comité peut également demandes aux administrations compétentes ainsi qu’aux entreprises privées fous documents ou informations utiles P’accom- plissement de sa mission. Art. 44. - Le comité technique consultatif peut constituer des sous-comités chargés de procéder a I’étude des questions soumises & son avis. Ces sous-comités sont complétés par des personnes ayant une compétence particuliére sur les questions mises 4 I’étude et qui participent aux travaux avec voix délibérative. * Art. 45 - les avis que le comité technique consultatif est appelé a fournir sont donnés, soit en séance pléniére, soit par un sous-comité lorsque ce dernier a été expressément mandaté a cet effet. Art. 46. - Le comité ne peut valablement émettre d’avis que lorsque Ja moitié plus un, au moins, de ses membres est présente. Le comité se prononce a la majorité des membses présents, le président ne prenant pas part au vote. 12 75.2 Art. 47, - Le secrétariat du comité est assuré par un fonctionnaire ou un agent de ’administration désigné par le ministre du travail et mis a la disposi- tion du directeur du travail et de la sécurité sociale. Art. 48. - Chaque séance du comité ou des sous-comités donne lieu a Pétablissement d’un procés-verbal, Tout membre du comité ou d’un sous-comité peut demander l’insertion au procés-verbal des déclasations faites par lui ct 'annexion audit proces-verbal des notes par lui établies et déposées avant la fin de la séance. Ces procés-verbaux sont conserve dans Ses archives de la direction du tra- vail. Art. 49. Il cst terfu“an registre des avis émis par le comité technique con- sultatif. Ce registre cst déposé a la direction du travail et tenu 4 la disposition des membres du comité et de ses sous-comités par le secrétaire, Art. 50. - Les fonctions des membres du comité technique consultatif sont gratuites, Toutefois pourront étre allouges éventuellement des indemnités de perte de salaire sur justifications. Les membres du comité ne résidant pas a Niamey sont remboursés de leurs frais de transport et de déplacement dans les conditions prévues pour les fone- tionnaires du deuxiéme groupe, sur présentation dune feuille de route déli- vrée par les autorités administratives au vu de la convocation. Les dépenses sont imputables au budget national. Art. 51. - Le licenciement d’un membre du comité technique consultatif est soumis 4 la décision de l’inspecteur du travail, dans les conditions définies 4 [article 163 du Code du travail. TITRE Ill - CONVENTIONS COLLECTIVES Chapitre J - DEPOT DES CONVENTIONS COLLECTIVES (Application de l'article 70 du Code du travail) Art. 52. Toute convention collective de travail doit étre déposée au secré- tariat du tribunal du licu ot elle a été conclue. Art. 53. - Le dépét est effectué aux soins de la partie la plus diligente 4 frais communs et en triple exemplaire. 3 75.2 Le secrétaire dresse procés-verbal du dépét ct cn délivre immédiatement récépissé. Deux exemplaires du texte de Ia convocation collective signés par les par- ties sont adressés, dans les deux jours suivant son dépat, par le secrétaire au directeur du travail ainsi qu’ Pinspecteur du travail du ressort. La date du dépét, telle que portée sur le récépissé délivré par ledit secré- taire, sert de point de départ pour le délai d’ application de la convention. Art. 54. - les modifications apportées 4 la convention collective initiale doivent étre établies, déposées, notifiées et publiées dans les mémes formes et conditions. Art. 55. - Les parties qui adhérent 4 une convention collective, en confor- mité des dispositions du demier alinéa de V’article 69 du Code du travail, doi- vent notifier par écrit leur adhésion au secrétariat du tribunal du travail ot le dépat de la convention a été effectué. Elle donnent avis de cette notification aux parties contractantes par lettre recommandée. Art. 56. - En cas de démission d’un groupement ou d’un membre d’un groupement partie 4 une convention, {a notification doit étre faite par écrit au secrétariat ofl fe dépét a été effectué, La notification peut étre adressée par lettre recommandée ; dans ce cas, le regu de la poste tient lieu de récépissé. Art. 57, La dénonciation de la convention collective fait objet d’un acte écrit adressé par son ou ses auteurs au sccrétariat ob le dépdt de la convention a été effectué. Lorsque Ia dénonciation est faite par lettre recommandée, le regu de la poste tient lieu de récépissé, Art. 58. - Toute convocation collective entrant en vigueur doit faire l’objet dun avis affiché dans tous les établissements oi! la convention est applicable. Communication en est donnée a toute personne intéressée par les soins du chef d’établissement ou de son préposé. Art. 59. - Des copies cettifiées conformes des conventions ainsi que des modifications, adhésions, démissions ou dénonciations sont délivrées par le secrétaire du tribunal du travail sur papier libre aux frais du demandeur. 4 75.2 Art. 60. - Les conditions de forme, de dépat et de publicité prévues pour les conventions collectives sont valables pour les accords d’ établissements. Chapitre I - EXTENSION DES CONVENTIONS COLLECTIVES (Application de Particle 78 du Code du travail) Art. 61. - Tout projet d’extension d’une convention collective de travail doit faire Pobjet d’un avis d’extension auquel est annexé le texte in extenso de la convention et qui regoit la publicité suivante 1° - communication aux syndicats et autres groupements professionnels intéressés ; 2° - affichage, a ’emplacement spécialement réservé a cet effet, dans les locaux de la direction du travail et de la sécurité sociale et des inspections du travail ; 3° - publication au Journal Officiel (partie non officielle). Art. 62. - Les syndicats, les groupements professionnels et toutes person- nes intéressées qui estiment devoir formuler des observations sur les clauses de la convention dont I’extension est envisagée, ou un avis sur l’opportunité de J’extension de tout ou partic de ses dispositions, en considération de la situa tion de la branche d’activité considérée, doivent adresser leurs remarques ou suggestions au directeur du travail et de la sécurité sociale dans le délai de trente jours 4 compter de la publication de Pavis au journal officiel. Art. 63, - L’arrété d’extension d’une convocation collective fait obligatoi- rement référence au numéro du journal officiel contenant en méme temps que Pavis d’extension, le texte intégral de la convention. Les parties de cette convention qui ne seraient pas étendues seront repro- duites intégralement dans le corps méme de ’arrété, avec les références de sa publication au journal officiel. Art. 64. - Le retrait d’extension est soumis aux mémes formalités que celles qui avaient précédé ’extension 15 75.2 LIVRE II - LE TRAVAILLEUR TITRE I. - CONTRAT DE TRAVAIL ET CONDITIONS DE TRAVAIL Chapitre I - CONTRAT DE TRAVAIL (Application de Particle 33 du code de travail) SECTION L - Formes et modalités du contrat de travail Art. 65, - Tout contrat de travail stipulant une durée déterminée supérieure 4 trois mois ou nécessitant [’installation dun travailleur hors de sa résidence habituelle doit étre constaté par écrit devant le représentant du service de la main-d’ oeuvre. Art. 66, - Le contrat de travail comporte obligatoirement les énonciations suivantes 1° - en ce qui conceme l’employeur - pour les personnes physiques : les nom, prénoms, profession et domicile ~ pour les personnes morales : la raison sociale, la nature des activités, Padresse. Si Pengagement est conclu par l’entreprise d’un tiers, la date des pouvoirs des délégués a ce demier sera précisée: 2° - en ce qui conceme le travailleur : - les nom, prénom, sexe, date et lieu de naissance, filiation, nationalité, situation de famille, résidence habituelle et profession. 3° - lorsque le travailleur est déplacé de sa résidence habituelle : - le licu d’ou le travailleur se rend aux frais de 'employeur au liew d’em- ploi ; - le lieu oft le travailleur a Je droit de se rendre aux frais de ’employeus en congé régulier ou en fin de contrat. 4° - la nature et la durée du contrat. 5° - Je classement du travailleur dans la higrarchie professionnelle et la convention collective applicable. 6° - Ie salaire et Jes accessoires du salaire. 16 75.2 7° - Je ov les emplois que fe travaitleur sera appelé a tenir, le ou les lieux ob il sera appelé a servir. 8° - les conditions de résiliation du contrat ; la durée de préavis pour les contrats autres que ceux 4 durée déterminée. 9° ~ les modalités d’application des dispositions de la loi et de Ja conven- tion collective concernant fes congés payés ainsi que les voyages et transports. 10° - lorsque le travailleur est logé par ’employeur en vertu de disposi- tions de la loi et des textes réglementaires, de fa convention collective ou du contrat ; toutes précisions relatives aux conditions du logement, qui devront répon- dre en particulier aux conditions d’hygitne et comprendre le mobilier essen- tiel, compte tenu du nombre de personnes logées avec Ie travailleur et indivi- duellement désignées au contrat. 11° - éventuellement les clauses particuliéres convenues entre les parties, en particulier l’engagement essai, Art, 67. - Le contrat est rédigé en langue frangaise et établi en quatre exemplaires. Test soumis par ’employeur au visa du représentant du service de la main- @oeuvre, Art. 68. - Un certificat medivat attestant que {c travailleur est physique- ment apte a satisfaire aux obligations stipulées au contrat, relatives 4 la nature et au lieu du travail, est obligatoirement annexé audit contrat. Art. 69. - Le représentant du service de la main-d’oeuvre vise les 4 exem- plaires du contrat aprés avoir : i? - procédé aux verifications et formalités prévues a Particle 31 du Code du travail ; 2° obtenu les signatures des deux parties, ou, si une ne sait pas signer, aprés avoir expressément mentionné le fait et avoir fait apposer par l’intéressé ses empreintes digitales au bas du contrat ; la partie intéress¢ aura la faculté de se faire assister par deux témoins lettrés, Art. 70. - aprés visa, le représentant du service de la main-d’oeuvre remet un exemplaire a P'employeur, un exemplaire au travailleus ; Je troisiéme exem- 17 75.2 plaire est destiné au service de la main-d’oeuvre, le quatriéme a l’inspecteur du travail du lieu d’emploi Si fe visa a lieu sur pices dans les conditions prévues au dernier alinéa de Particle 31 du Code du travail, le chef du service de la main-d’ceuvre remet 4 Pemployeur l’exemplaire du contrat destiné au travailleur. Dans ce cas, un accusé de réception du contrat par Je travailleur est adressé par 'employeur au service de la main-d’ocuvre dans le délai maximum dun mois. SECTION IL - Formes et modalités de engagement a Pessai Art. 71 par écrit. ‘engagement 4 essai est facultatif et obligatoirement stipulé Art. 72. - Sauf stipulations particuliéres des conventions collectives, dans Jes conditions des alinéas 2 et 3 de l'article 32 et de l’alinéa 4 de l’article 73 du Code du travail, la durée de engagement a |’essai est égale a la durée du préavis. Art, 73. - L’engagement a Pessai est 4 terme maximum caleulé de quan- tigme a quantiéme. Il est réalisable avant terme sans préavis. Il peut néanmoins étre stipulé par écrit Pobservation dun délai de préavis en cas de résiliation avant terme par l'une ou Pautre partic. Art, 74: - En cas de rupture de l’engagement 4 l’essai par le travailieur, \es frais de voyage aller et retour sont intégralement a la charge de l’employeur dans le délai de quinze jours pour compter de la date ou ’employeur a mis le titre de transport de retour a la disposition du travailleur. Passé ce délai et sauf cas de force majeure, Marticle 124 du Code du travail devient applicable en ce qui concerne la participation du travailleur aux frais de voyage aller et retour. Art, 75. - Pendant la période d’ essai le travailleur doit étre rémunéré au moins au taux minimum de salaire de la catégorie professionnelle dont reléve Pemploi qui est confié. Art. 76. - Si le travailleur est maintenu en service 4 l’expiration de Penga- gement 4 V’essai, renouvellement éventuel compris, les parties sont définitive- ment li¢es par contrat de travail dont les effets rétroagissent au début de la période d’essai. 18 75.2 Chapitre Il - CONTRAT D’APPRENTISSAGE (Application de Particle 53 du Code du travail) SECTION L - Les conditions de forme et de fond Art. 77. « Est considéré comme maitre le chef de I’établissement ainsi que le préposé spécialement désigné et chargé de la formation de l’apprenti. Art. 78, - La durée du contrat d’apprentissage est fixe compte tenu des usages de la profession, des conventions collectives ou des réglements sy rap- portant. Elle ne peut toutefois étre supérieure 44 ans. Art. 79. - Le contrat d’apprentissage est établi conformément au modéle annexé au présent chapitre. Art. 80. - Le contrat d’apprentissage peut étre constaté par acte sous signa- tures privées. I est rédigé en quatre exemplaires soumis par le maitre au visa du service de la main-d’ oeuvre. I est obligatoirement annexé un certificat médical attestant que l’apprenti est physiquement apte a satisfaire aux obligations relatives 4 la nature et au ficu du travail stipulés au contrat. Art. 81. - Le représentant du service de la main d’ocuvre vise les quatre exemplaires du contrat, aprés avoir donné connaissance au maitre, 4 l’apprenti et A son représentant légal si l’apprenti est mineur, des obligations réciproques, qui leur incombent sauf dans le cas oi le visa a lieu sur piéces. Art. 82. - Le contrat d’apprentissage est signé par le maitre, par les parents ou le tuteur de Papprenti mineur ou leur représentant. I est signé par l’apprenti s'il est majeur. Si le maitre, les parents, le tuteur ou leur représentant ou l’apprenti sont dans Vimpossibilité de signer, mention en est certifiée sur le contrat d’appren- tissage sur la foi de deux témoins lettrés qui y apposent leur signature. Art. 83. - Aprés visa le représentant du service de la main-d’oeuvre remet un exemplaire au représentant légal de l’apprenti s’il est mineur, dans le cas contraire a l’apprenti !ui-méme, un exemplaire au maitre ; le troisigme est adressé a l’inspecteur du travail du lieu d’emploi, le quatriéme exemplaire est conservé au service de la main-d’oeuvre pour étre versé au dossier de l’ap- 19 75.2 prenti, Lorsque le visa a liew sur pigces, ’exemplaire destiné au représentant de P'apprenti est remis a ce demier par ’intermédiaire de Pinspecteur du tra- vail du lieu d’emploi ou son suppléant légal. Art. 84. - Le service de Ja main-d’ocavre remet a |’apprenti une carte @apprentissage. Art, 85, - Lorsque le maitre est dans obligation de tenir le registre d’em- ploycur prévu a article 167 du Code du travail, il y fait mention du contrat @apprentissage. Art. 86. - Nul ne peut étre agréé comme apprenti s'il n’a pas atteint Page de 14 ans révolus. L’Age est constaté par la production dun extrait d’acte de naissance ou dun extrait de jugement supplétif d’acte de naissance. Art. 87. - Un arrété du ministre du travail peut preserire dans certaines professions en ce qui concerne l’emploi de jeunes gens de moins de 18 ans Pobligation d’un contrat d°apprentissage. SECTION IL. - Effets du contrat d’apprentissage Art, 88 - Le maitre doit observer toutes les prescriptions légales ou régle- mentaires relatives au travail des jeunes et des enfants si l’apprenti est par son ge considéré comme tel Toutes les fois que, dans le cadre de l’organisation de l’enseignement pro- fessionnel, des cours professionnels sont organisés pour les apprentis dans Patt, le métier ou la profession prévus au contrat, le maitre laissera & Papprenti le temps et la liberté de les suivre, il contrélera son assiduité & ces cours. Art. 89. - L’apprenti est rémunéré dans la mesure de sa contribution a la production de Ventreprise. Le contrat peut prévoir des échelles d’augmentation du taux de la rémuné- ration en cours d’apprentissage. Toutes les obligations et garanties prévues par fe Code du travail en ma- titre de sataires s’attachent a la rémunération de Papprenti Dans certaines professions ott !’apprentissage représente pour le maitre une perte de temps et d’argent, compte tenu notamment de la valeur des matié- res premiéres employées ou de l’usure particulitre de Poutillage résultant de 20 75.2 Vinitiatton aux méthodes de travail, il peut étre prévu au contrat que |’apprenti ne percevra aucune rémunération, voire méme qu’il versera une redevance a3 maitre. Dans ce dernier cas cette redevance doit tre appréciée au contrat ; elle varie selon les métiers et en fonction des différentes données inheérentes 4 cha- que cas d’espéce. Elle peut étre modifiée d’accord avec tes pasties pendant Pexécution du contrat d’apprentissage. Le représentant du service de la main-d’oeuvre apprécie le bien-fondé de cette clause. En cas de contestation, le ministre du travail statue aprés consul- tation des organisations professionnelles intéressées. Art. 90. - Le maitre est tenu de ne pas avoir un nombre d’apprentis supé- rieur a |’effectif de la moitié de ses salariés dans le métier objet de l’apprentis- sage, sauf dérogation accordée par Pinspecteur du travail. Art. 91. - Lorsque la pénurie de main-d’oeuvre qualifiée ou importance des frais exposés par le maitre le justifient, il peut étre prévu au contrat d’ap- prentissage que apprenti s’engage, aprés achévement de ’apprentissage, a exercer son activité professionnelle pour le compte de son ancien maitre pen- dant une période qui ne peut excéder deux années, faute de quoi Papprenti sera tenu de verser a titre de clause pénale une somme qui sera fixée en considéra- tion du préjudice qui pourra en résulter pour te maitre. Le contrat doit prévoir dans ce cas la catégorie professionnelle et le salaire qui seront garantis 4 intéressé. Le représentant du service de la main-d'oeuvre apprécie 'opportunité de cette clause. En cas de contestation, l¢ ministre du travail statue aprés consul- tation des organisations professionnelles intéressées. Art. 92. - En fin d’apprentissage, le maitre délivre & l'apprenti un congé @acquit ou certificat constatant exécution du contrat d’apprentissage et fai- sant état du temps passé l’apprentissage et des travaux accomplis. Ampliation de ce certificat est adressée a service de Ia main-d’ocuvre pour are versée au dossier de Papprenti. SECTION ML - Résil ion et résolution du contrat d’apprentissage. Art. 93. - Le contrat d’apprentissage ne peut prendre fin qu’a J’cxpiration de la dusée prévue au contrat par accord des parties. Le contrat ne peut étre rompu par volonté unilatérale de Yun ov de Pautre des contractants. 21 75.2 Toute rupture unilatérale du contrat donne lieu au paiement d’une indem- nité dont le montant doit étre prévu au contrat ou laissé a |’appréciation de la juridiction compétente. Les deux premiers mois sont considérés comme période d’essai pendant laquelle le contrat peut ére résilié par la seule volonté de ’une des parties sans donner lieu au paiement de indemnité de résiliation prévuc 4 Palinga précédent. Art, 94. - Le contrat d’apprentissage est résolu de plein droit : 1° par la mort du maitre ; 2° - lorsque le maitre ou l’apprenti vient d’étre frappé d’une condamna- tions prévues 4 l’article $7 du Code du travail ; 3° - si P’apprenti ou le maitre sont appelés au service militaire ; 4° - pour les filles mineures apprentices logées chez le maitre dans le cas de divorce du maitre ou dans le cas de décés de I'épouse du maitre ou de toute autre femme de sa famille qui dirigeait la maison a |’époque du contrat. Art, 95. - Le contrat d’apprentissage peut étre résolu a la demande d’une des parties : 1° - dans le cas o¥ Pune des parties manquerait aux stipulations du contrat, 2° - pour cause infraction grave ov habituelle aux prescriptions des arti- cles $8 461 inclus du Code du travail ou des autres dispositions légales ou réglementaires concernant les conditions du travail des apprentis ; 3° - dans le cas d’inconduite habituelle de la part d’une des parties ; 4° - lorsque le maitre transporte sa résidence hors de ’'unité administrative of il habitait lors de la convention. Néanmoins, la demande de résolution du contrat n’est recevable que pendant 3 mois a compter du jour oi! le maitre a changé sa résidence. 5° - lorsque le maitre ou Papprenti encourt une condamnation comportant un emprisonnement de plus d’un mois. Art. 96. - Les actions en résolution de contrat d’apprentissage sont portées devant les tribunaux du travail qui réglent les indemnités ou restitutions qui pourraient étre dues & Pune ou l'autre des parties, méme dans le cas de réso- lution de plein droit dans les conditions visées a article 94. 22 75.2 SECTION IV. - Mesures de contréle de Pexécution du contrat d’apprentissage Art. 97. = L’inspecteur du travail est chargé du contréle de Pexécution du contrat d’apprentissage. Il assure le respect des dispositions Iégislatives et réglementaires relatives au salaire, A la durée du travail, au travail de nuit, au repos hebdomadaire, au travail des femmes et des enfants, aux congés, 4 Phygiéne et la sécurité ainsi qu’aux accidents du travail. Il contréle la formation professionnelle des apprentis et peut, lorsque la formation professionnelle donnée par un chef d’entreprise ses apprentis est manifestement insuffisante, comme en vas d’abus dont l’apprenti est victime, limiter le nombre des apprentis dans [’établissement ou méme suspendre pour un temps le droit pour le chef de cet établissement de former des apprentis. Appel de cette mesure peut étre formé par le maitre devant le tribunal du tra- vail du ressort. SECTION V. - Commission de fin d’apprentissage Art. 98. - Les apprentis dont le temps d’apprentissage est terminé doivent subir, devant une commission professionnelle dite «commission de fin @ap- prentissage», un examen professionnel de fin d’apprentissage. Art. 99. - Cette commission est ainsi composée : - le direoteur du travail et de la sécurité sociale : président - un représentant du ministére de l’éducation nationale. - des techniciens qualifiés, désignés dans le secteur public et dans le see- teur privé par le ministre du travail en fonction des spécialités enscignées. Le nombre des techniciens relevant du secteur privé est au moins égal au nombre des techniciens relevant du secteur public. Le nombre des techniciens ainsi désignés et au moins de deux par spécia- lité enseignée. En cas de partage des voix, le président a voix prépondérante. Art. 100, - Les sujets des épreuves qui doivent étre proposées au choix du jury huit jours avant la date de examen, sont préparés par un technicien du secteur public désigné par le président en accord avee le ministre de I’éduca- tion nationale. 23 75.2 Art. 101. - Le jury désigne une commission de surveillance et de correc tion des épreuves, composée dau moins deux membres pour chacune des spé- cialités enseignées. Les membres de la commission de surveillance et de cor- rection des épreuves assurent en permanence le contréle du déroulement des épreuves. Art, 102, - L’examen de fin d’apprentissage comporte deux épreuves : 1° - une épreuve pratique portant sur Pexéeution dune pigee ou dun ouvrage. Cette épreuve est affectée du coefficient 3. Toute note inférieure 4 10 ost dliminatoire ; 2° - une épreuve de technologie. Cette ¢preuve est affectée du coefficient 1. Toute note inférieure a 5 est éliminatoire. Cette épreuve peut revétir la forme orale Art. 103. - Un certificat de fin d’apprentissage est accordé a tout apprenti ayant obfenu une moyenne générale de 10 sur 20 ayee mentions suivantes : ~ Passable ; 10 a 12 - Assez bien : 13 et 14 - Bien: 15416 - Trés bien : au-dessus de 16 Avant @arréter la liste des candidats admis, le jury pourra consulter les notes obtenues pendant l’apprentissage par ’apprenti lorsque celui-ci aura suivi des cours techniques. Art. 104. - Le certificat de fin d’apprentissage est signé par le ministre du travail ainsi que par le président de la commission d’examen. ANNEXE MODELE DE CONTRAT D’APPRENTISSAGE Entre les soussignés M. demeurant & exergant la profession de agé de Pune part : 24 75.2 et M exergant la profession de * demeurant a agissant en qualité de pére , mére, tuteur (1) du jeune (2) ge de néa le autre part : il a 6&8 convenu ce qui suit: ENGAGEMENT DE L’EMPLOYEUR M s’engage di prendre comme apprenti le jeune et lui enseigner méthodiquement, progressivement et complétement le métier de: I ne Pemptoiert que pour des travaux et que pour des services se rattas chant a Pexercice de son métier. TI ne lui demandera pas de travaux au-dessus de ses forces et ne lui inflis gera aucune punition corporelle. 1! lui laissera, conformément A organisation de I’enseignement profes- sionnel, le temps et la liberté pour suivre les cours professionnels (3) de —_ins= titués 4 ainsi que heures par jour pour suivre des cours diéducation générale ou religieuse (4). Il contrdlera son assiduité 4 ces cours. Il préviendra ses représentants des fautes graves qu°il pourrait commettre ainsi que des maladies, absences ou faits de nature & motiver leur intervention. Il s’oblige a se conformer & toutes les prescriptions légales ou réglementai- res du travail des jeunes gens et des enfants (1) Rayer les mentions inutiles. (2) Nom et prénoms de l'spprenti. G Indiquer le lieu et Ia nature de ces cours (4) Rayer les mentions inutites 25 75.2 I s’engage délivrer au joune,,....-.8 la fin de son apprentissage un cer- tificat constatant l’exécution du présent contrat, ENGAGEMENT DES REPRESENTANTS DE L’APPRENTI M. promet que son (1) respectera ses obligations envers le maitre. Il déclare que son (1) west lié par aucun contrat @’apprentissage * et qu’il est libre de tout engagement. Il contrdlera son assiduité aux cours professionnels, DUREE DU CONTRAT La durée du contrat est fixée a années. Les deux premiers mois de Papprentissage seront considérés comme pé- riode d’essai pendant laquelle le présent contrat pourra étre annulé, sans in- demnité, par la yolonté de Pune ou de Pautre des parties. EMPLOI APRES L’APPRENTISSAGE Aprés achévement de Vapprentissage, l’apprenti s’engage A exercer son activité professionnelle pour le compte de son ancien maitre pendant une durée de (au maximum 2 ans) faute de quoi il sera tenu de verser, & titre de clause pénale, la somme de dans laquelle sont compris les frais exposés par le maitre durant l’appren- tissage. L'ancien maitre lui garantit pendant cette période l’emploi en qualité de ala catégorie de la convention collective de PRESTATIONS ALLOUEES A L’APPRENTI L’apprenti recevra - les avantages en nature suivants : (1) Fils, fille, pupille. 26 75.2 - la rémunération mensuelle suivante (1) RESOLUTION DU CONTRAT Le présent contrat sera résolu de plein droit dans les cas prévus par Parti- cle du décret n® du portant partie réglementaire du Code du travail Il pourra étre résolu par accord des parties constaté par éerit et visé par le représentant du service de la main-d’ oeuvre. Tl pourra étre résolu sur la demande de l'une d’elles dans les cas prévus & Particle du décret précité, notamment par suite de mauvaise volonté, @Pabsences répétées ou d’incapacité notoire de l’apprenti, par action en résolu- tion introduite devant le tribunal du travail du lieu d’exécution du contrat. Cette juridiction fixera les indemnités et rétributions qui pourraient étre dues aux patties. La rupture du présent contrat de la part de Pune ou lautre des patties donnera lieu au versement dune indemnité forfaitaire de francs (oua une indemnité qui sera fixée par le tribunal du travail du lieu d’exécution du contrat). JUSTIFICATIONS PRODUITES Le représentant du jeune a produit les pices suivantes : 1°- un extrait de lacte de naissance du jeune (ov) - un extrait du jugement supplétif d’acte de naissance en date du ~ une carte didentité n° délivrée a le par 2° - un certificat médical d’aptitude physique a exercer la profession de Fait en quadruple exemplaire & le L’employeur (2) - Le représentant légal de I’apprenti (2) (1) prévoir ily a lieu les échelles d'augmentation en cours d'apprentissage. (2) les signatures doivent étre précédées de la mention «Lu et Approuvé» écrite de la main du signataire. 27 75.2 Chapitre III - TRAVAIL DES FEMMES (Application de Darticle 113 du Code du travail) SECTION L - Dispositions générales Art. 105, - Dans les établissements de quelque nature qu’ils soient, agrico- les, commerciaux ou industriels, publics ou privés, laiques ou religieux, méme lorsque ces établissements ont un caractére d’enseignement professionnel ou de bienfaisance, ou chez les particuliers, il est interdit d’employer les femmes A des travaux excédant leurs forces, présentant des causes de dangers ou qui, par leur nature et par les conditions dans lesquelles ils sont effectués, sont susceptibles de porter atteinte 4 leur moralité. Art, 106, - Dans les établissements industriels et commerciaux, les fem- mes ne peuvent étre employées 4 un travail effectif de plus de neuf heures par jour, coupé par un ou plusieurs repos dont la durée ne peut étre inférieure une heure. Art. 107 - Dans les usines, manufactures, mines, miniéres et carriéres, chantiers et ateliers et leurs dépendances, les femmes ne peuvent étre em- ployées & aucun travail pendant une période d’au moins onze heures consécu- tives comprenant ’intervalle écoulé entre dix heures du soir et cing heures du matin. Art. 108. - Dans les industries ott le travail s’applique 4 des matiéres qui seraient susceptibles d’altération trés rapide, il peut étre dérogé temporaire- ment aux dispositions de Particle 107 en avisant au préalable Pinspecteur du travail. Art. 109. - Il ne peut étre fait usage de la dérogation prévue a Particle 108 plus de quinze nuits par an sans [’autorisation préalable de l’inspecteur du travail, Dans tous les cas, les femmes doivent bénéficier d’un repos compensatoire de méme durée que le travail effectué en vertu de la dérogation. Art, 110. - Dans {es usines, manufactures, mines, miniéres et carriéres, chantiers et atclicrs, et leurs dépendances, les femmes ne peuvent étre em- ployées les jours de fétes reconnues ou légales, méme pour rangement d’ate- liers. I est toutefois dérogé aux dispositions de Palinéa précédent dans les usi- nes 4 feu continu. 28 75.2 Les femmes doivent alors bénéficier d’un repos compensatoire de méme durée que le travail effectué en vertu de la dérogation. Art. L1f. - Il ne peut étre imposé aux femmes de porter, trainer ou pousser tant a Pintérieur qu’a Pextéricur du lieu habituel du travail, des charges d’un poids supérieur aux suivants : 1° - port des fardeaux : 25 kgs 2° - transport par wagonnets circulant sur voie ferrée : 600 kgs, véhicule compris ; 3° - transport sur brouettes : 40 kgs, véhicule compris ; 4° - transport sur véhicules 4 3 ou 4 roues: 60 kgs, véhicule compris ; 5° - transport sur charrettes bras & 2 roues : 130 kgs, véhicule compris. Art. 112, - lest interdit d’employer les femmes aux travaux souterrains des mines et carrires Art. 113. - Il es interdit employer les femmes 4 la visite, au graissage, au nettoyage ou 4 la réparation des machines ou mécanismes en marche, ou dans les locaux od se trauvent des machines actionnées a la main ou par un moteur mécanique dont les parties dangereuses ne sont pas recouvertes d’un dispositif protecteur appropri. Art, 114. - Il est interdit d’employer des femmes au transport sur tricycles- porteurs a pédales et au transport sur diables ou cabrouets Art. 115, - Dans les établissements ou s’effectuent les travaux dénommés au tableau A annexé a: présent chapitre, l’accés des locaux affectés a ses opé- rations est interdit aux femmes. Art. 116. - Le travail des femmes n’est autorisé dans les locaux dénommés au tableau B annexé au présent chapitre que sous les conditions spécifi¢es audit tableau. Art. 117. - Les tableaux A et B précités pourront étre complétés, au fur et & mesure des nécessités constatées, par des arrétés du ministre du travail aprés avis du comité technique consultatif d’hygiéne et de sécurité. Art. 118, - Il est interdit d’employer Jes femmes a la confection, a Ja manu- tention et ala vente d’écrits, imprimés, affiches, dessins, gravures, peintures, emblémes, images et autres objets dont la vente, l’oflte, I’exposition, l’affi- chage ou Ia distribution sont contraires aux bonnes moeurs. 29 75.2 Il est également interdit d’employer les femmes & aucun genre de travail dans les locaux oi s’exécutent les travaux énumérés & Particle précédent. Art. 119. - L’emploi des femmes aux étalages extérieurs des magasins et boutiques est interdit d’une fagon absolue aprés vingt heures SECTION IL - Dispositions particuliéres aux femmes enceintes ou allaitant. Art. 120. - Il est interdit d’employer des femmes enceintes a des travaux excédant momentanément leurs forces ou représentant des dangers particuliers en raison de leur état. Ast. 121. - La durée totale du repos accordé aux méres allaitant leurs en- fants est fixée a une heure par jour durant les heures de travail, pendant la période de douze mois a compter de la naissance de l'enfant. Cette heure est indépendante du repos prévu & Varticle 106. Elle est répar- tie en deux périodes de trente minutes chacune, l’une pendant le travail du matin, Pautre pendant ’aprés-midi. Ces repos d’une demi-heure pourront étre pris par les méres aux heures fixées d’accord, entre elles et ’employeur. A défaut d’accord, ces repos sont pris au milieu de la demi-jourée de travail. La mére pourra toujours allaiter son enfant dans I’établissement. Une chambre spéciale d’allaitement devra, sur mise en demeure de ’ins- pecteur du travail, ére aménagée 4 cet effet dans tous les établissements ou a proximité de tout établissement employant plus de vingt-cing femmes. Art. 122, - Les femmes ne peuvent étre employées pendant une période de deux semaines précédent la date de l’accouchement. Linterdiction visant la période qui précéde Paccouchement s°aj que la femme ou le service médical de I’établissement aura no d’établissement I’état de grossesse et a date présumée des couches. lique lors- au chef Il est interdit d’employer les femmes en couches dans les six semaines qui suivent leur délivrance. Ces dispositions sont applicables sa préjudices de celles prévues 4 article 114, alinga 2, du Code du travail, reconnaissant aux femmes enceintes la fa- culté de suspendre leur travail pendant quatorze semaines consécutives a ’oc- casion de leur accouchement, dont huit semaines postérieures a la délivrance. Art, 123. - Il est interdit de faire porter, pousser ou trainer une charge quelconque par les femmes, dans les trois semaines qui suivent la reprise normale du travail, aprés leurs couches. 30 75.2 La méme interdiction s*applique pour les femmes enceintes, sous réserve de la notification de leur état & ’employenr, soit par les intéressées, soit par le service médical TABLEAU A. Travaux interdits aux femmes TRAVAUX 'RAISONS DE LINTERDICTION Cerise ou blane de plo (fabriaton de Ion Crass, alte de plomb et prot contenant xs cx pigments (vax de pint bse de}... Chir, di tases (Apis de) provenant de abutage des enimaux. Chorus sealing ease javel(Cbriestion de). Desinectistion des rua pate richlorue daze (cavaux ecu danse local detreposagetes bowteiles de chlor liquide ete production de icharure duzte teavau effects das fs chambres de dsinsection) nn Diverdstion des fis pr Tacdtyine ou Tetiyine ceavaux de. Ettiochage et dshiqutage des chiffon... Eras (ee fbiques a moyen de maitresarimales Bqvaisnge de nian (tater neon Lamaze de es parle merase (tlie. Maladies spéciles dues aux éwanations aisibles Maladie péciales dues aux émanations Emanaions aicibes, danger infection Emanations isbies Emanationsnusibles. Danger dincendie ct explosion | Emanatons ausbles. Danger incendie Cexplosion Emanations muses Peusides nusbles ‘Nanre 4s travail, Emanaions ruisibies Maladies spies des aux émanations Fone larinage du pmb. Maladie spciles dus au éranations Grae de minerais sulfur (auf le as preva saben B)ne Emnation misibles Emanations aisbles Maladies spécinles dues aux émanaions Maladies opéciales dues aux émaoatons Mésaux (aiguisage et polsage des). Poustdes dangereuses Meulitres et mele (extuction et fabrication des. Pousidres dangereuses Minium (Fabraion da) ean Maladies spéciaes dues aux émanations Palvérisation de peiature ou de vernisenfermant des mélanges toxiques ou inlarmanbles sau lorsquils sot effactués dans es conitons rglementires relatives aux mesure de protection des ouvriers exestnt des travaux de penture ou de verisage par pulvrisaion (ravaix Gappliction pan. anges toxiques ou ivlammables ‘Traitement des minerasdeplomb t de cuivre pour Fobesion des mésaux rts, manationsouisbles 31 75.2 TABLEAU B Etablissements dans lesquels l'emploi des fernmes est autorisé sous certaines conditions Citfons(vatement des) par |e acide ebbridique Cuivre (ésochage du) pares aides... Dorure et argenturt. Eaux gasses (extraction pour le fabrication es savons et autees usages des les conte dan tes) er (dérochage du. Fer (gavanisaton i} | Geitage des rinerns sulfreux quand les gaz sont condenses et que le mineral ne renferme pas darenic.. Mépsris. Ls femme seroat pas employee dang ls sles oi se dtgage te des Les femmes ne seront pas employées dans lex seies 08 se Aégagent le vapours acides Les femmes ae secont pas erplovées das es atlers ot se produisent des vapeur acids ou mercuric Les etmes ne eront pas employées dane ex scien empoie leeulfure ld carbone. Les femmes ne serort pas employes dan lex sce: oe dagaget des vapeus et ou Fon manipue dx asides Les femmes ne teront pes employes dans lex attics ou se dégagent des vapeur oi fon manipute des asides Ls ememes ne sero pas employes dans es steers oi Ton produit le grlage. = ems ne Sern pas eployées & epilation des peau ETABLISSEMENTS TRAVAUX, MOTIFS es Femmes ne Ser pas employees dans Acide stfarique ee ateirs ou s€ égnget es vara (abncation de). eo Yon manipule les acids Danger dciderts Les femmes na seront pas employes Blanchissement dans le atles oi se dégagent le clrure ite, pile, papery, et Tacie sulfveux vapeur nuisibles Les femmes ne seront pax enployée a Danger datfections Boyauderie. soullage, pulmonaices Les femmes ne seront pas enploytes das les stele ose dégngent ds vapeur de sultire de carbone et de benzine Vapour muisibies Cooutchoue (aval du) aves emplo: Les Femmes ne serot pas employees dana on ctuilesexoentees ov 4 sulfre decabone..._ atelier o Se dégagens le vapeur de sulfur de carbone Vapeursnuisibes vapeur isles Yapoursmuisibles Eransuone uisibies Emanstons wisibes Vapour isles ‘Vapours aisles Emssationsmuisibles 32 EABLISSEMENTS TRAVAU ‘MOTES Les fommesneseront pas employésa denies | Danger empoisnmeren] Superphosphate de chaun a de potsses lier ou 2 égagert des vapeur Cabecation des). acres et poussieres. Emanaons sunbles Telnaes Les fees ne seront pas employées dans les | Danger emp tetiers ou Fon emploie des matte wigs ‘Chapitre IV - TRAVAIL DES ENFANTS (Application de Particle 116 du Code du travail) SECTION L - Principes Art. 124, - Il faut entendre par enfant, au sens du présent chapitre, un enfant de moins de 18 ans. Art. 125. - I est interdit d’employer des enfants A des travaux excédant leurs forces, susceptibles de nuire & leur santé et a leur développement, présen- tant des causes de danger ow qui, par leur nature et par les conditions dans lesquelles ils sont effectués, sont susceptibles de porter atteinte & leur mora- lite: Art, 126. - L’emploi des enfants de mois de 12 ans est interdit d’une fagon absolue. SECTION IL - Travail des enfant de 12 et 13 ans Art. 127. - L’emploi des enfants de 12 et 13 ans est interdit méme comme apprentis sauf dérogations prévues a l’article 128. Art. 128, - Les enfants de 12 et 13 ans peuvent , en dehors des heures de frequentation scolaire, étre occupés a des travaux légers, sous réserve que ces travaux : a) ne soient pas de nature a porter préjudice a leur assiduité a Pécole ou a leur faculté de bénéficier de instruction qui y est donaée ; b) n’excédent pas deux heures par jour aussi bien les jours de classes que les jours de repos, le nombre total quotidien des heures consacrées a lécole et aux travaux légers ne devant en aucun cas dépasser sept ; \ 33 75.2 ©) n’excadent pas quatre heures et demi par jour en dehors des périodes de fréquentation scolaire Par travaux légers, il faut comprendre - les travaux légers domestiques correspondant aux emplois de marmiton, aide-cuisinies, petit boy ou petite bonne, gardien ou gardienne d’enfants ; - les travaux de cueillette, de ramassage, de triage exécutés dans les x- ploitations agricoles ; - les travaux légers a caractére autre qu’industriel sous réserve de l’autoti- sation spéciale, préalable et écrite de l’inspecteur du travail ; Tous travaux, méme légers, sont interdits aux enfants de 12 et 13 ans ~ les dimanches et jours de fétes légales ; - pendant la nuit, c’est-a-dire pendant un intervalle d’au moins douze heu- res consécutives comprenant la période située entre 8 heures du soir et 8 heu- res du matin. Art. 129. - Dans Pintérét de Part, de la science ou de l’enseignement, Viaspecteur du travail pourra accorder des autorisations individuelles en déto- gation aux dispositions de Particle 128, afin de permettre 4 des enfants agés de moins de 14 ans de paraitre dans des spectacles publics ainsi que de participer comme acteurs ou figurants dans les prises de vues cinématographiques. Toutefois, aucune dérogation ne sera accordée dans le cas d’un emploi qui, par sa nature ou les conditions dans lesquelles il est rempli, est dangerewx pour la vie, la santé ou la moralité des enfants Agés de moins de 14 ans qui y seraient affectés, notamment pour des spectacles de cirque, variétés et cabaret. En aucun cas, les enfants autorisés 4 travailler dans les conditions prévues au présent article ne devront étre occupés aprés minuit. SECTION UL - Travail des enfants de 14 4 18 ans Art. 130, - Les enfants agés de 14 4 18 ans ne peuvent étre employés & un travail effectif de plus de huit heures par jour. ry 75.2 Art. 131. - Le repos des enfants de 14 4 18 ans doit avoir une durée de douze heures consécutives au minimum et se situer dans la période comprise entre huit heures du soir et 8 heures du matin. Il peut toutefois avoir une durée de dix heures lorsqu’un repos compensatoire est accordé au milieu de la jour- née de travail Art, 132, - Dans les industries dans lesquelles le travail s’applique a des matiéres qui seraient susceptibles d’altération trés rapide, il peut étre dérogé temporairement aux dispositions des articles 130 et 131 pour les enfants de sexe miasculin agés de plus de 16 ans, en vue de prévenir les accidents immi- nents ou de réparer les accidents survenus. Art. 133. - Pour bénéficier de la dérogation prévue a l’article précédent, les chefs d’¢tablissements sont tenus d’aviser au préalable l’inspecteur du tra~ vail du ressort. Art, 134. - Dans les usines 4 feu continu, il peut également étre dérogé dans les mémes conditions aux disposition des articles 130 et 131 en ce qui conceme les enfants de sexe masculin de 16 ans révolus lorsque les besoins de leur apprentissage ou de leur formation professionnelle l’exigent, sur Pautori- sation spéciale délivrée par (’inspecteur du travail. Art. 135. - Daas les usines, manufactures, mines, miniéres et carriéres, chantiers, ateliers et leurs dépendonces, les enfants de 14 & 18 ans ne peuvent atre employés, méme pour rangement d’atelier, les jours de fetes légales. Art. 136. - Il est toutefois dérogé aux dispositions de article précédent dans les usines a feu continu en ce qui conceme les enfants de sexe masculin gés de plus de seize ans qui doivent bénéficier d’un jour de repos compensa- toire. Art. 137. - Les enfants des deux sexes placés en apprentissage ne peuvent atre tenus, les dimanches, 4 aucun travail de Jeur profession. SECTION IV. - Travaux interdits aux enfants de 14 a 18 ans Art. 138. - L’emploi des enfants est interdit dans tous les travaux qui met- tent en danger leur vie ou leur santé. Linspecteur du travail décide du caractére dangereux des travaux. 35 75.2 Appel de la décision de linspecteur du travail peut étre porté devant le ministre du travail, qui statue aprés avis du comité technique consultatif d’hy- giéne et de sécurité. Art. 139. - Il est interdit en particulier d’employer les enfants a la conduite ou au chauffage des machines a vapeur. Art. 140. - il est interdit en particulier d’employer les enfants au graissage au nettoyage, a la visite ou a Ia réparation des machines ou mécanismes en marche. Ast. 141. - ILest interdit d’employer les enfants dans les locaux ot se trouvent des machines actionnées a la main ou par un moteur dont les parties dangereuses ne comportent pas de dispositifs de protection appropriés. Art. 142. - les enfants ne peuvent étre employés au travail des cisailles et autres lames tranchantes mécaniques, ainsi qu’a celui des presses de toute nature non munies de dispositifs de sécurité. Art. 143. - Les enfants ne peuvent travailler aux scies circujaires ou aux scies ruban. Toutefois, il pourra étre dérogé aux dispositions de |’alinéa précédent sur autorisation écrite délivrée aprés enquéte et a titre révocable par l’inspecteur du travail pour les enfants agés de plus de 16 ans, qui pourront étre admis a travailler aux scies a ruban et aux scies circulaires. Art. 144, - I] est interdit d’employer des enfants 4 |’utilisation et 4 la ma- nipulation d’explosifs. Art. 145, - Les enfants agés de moins de seize ans, ne peuvent étre em- ployés 4 tourner des roues verticales, des treuils ou des poulies. Art. 146, - Il est interdit d’employer des enfants agés de moins de 16 ans aux travaux exécutés a |’aides d’échafaudages volants. Art. 147. - I] est interdit aux enfants de maniputer des produits chimiques dangereux et d’avoir accés aux ateliers oli sont manipulés des produits dange- reux ou susceptibies d’émanations nuisibles. La manipulation et l'emploi de Ia céruse, du sulfate de plomb et des peintures industrielles contenant ces pro- duits leur sont interdits, Art. 148, - Il est interdit d’employer les enfants dans les établissements ot les travaux entrainent fa production de poussidres nuisibles. 36 75.2 Art. 149, - Il est interdit d’employer les enfants dans les abattoirs et dans le transport des viandes. Art. 150, - I est interdit d’employer les enfants a la conduite et a la sur. veillance des lignes, appareils et machines électriques de toute nature dont la tension de régime par rapport a la terre dépasse 600 volts pour les courants contiaus et 150 volts (tension effieace) pour les courants alternatifs. Art. 151. - Les enfants ne peuvent porter, trainer ou pousser, tant a I’inté: rieur qu’a extérieur du lieu habituel dv travail, des charges d’un poids supé~ rieur aux suivant : 1° - Port des fardeaux : Gargons de 14 et 15 ans... Gargons de 16 4 17 ans Filles de 14 a 15 ans. Filles de 16 4 [7 ans. one 15 kilogrammes 20 kilogrammes .. 8 kilogrammes 10 kilogrammes 2° - Transport par wagonnets circulant sur voie ferrée : Gargons de 14, 15 16 et 17 ans... Filles de 14 et 15 ans. Filles de 16 et 17 ans. 00 kg, véhicule compris 150 kg, véhicule compris 300 kg, véhicule compris 3° - Transport sur brouettes : Gargons de 14, 15, 16, et 17 ans. . 40 kg, véhicule compris 4° Transport sur véhicules 3 ou 4 roues : Gargons de 14, 15, 16 et 17 ans. 60 kg, véhicule compris filles de 14 et 15 ans. 35 kg, véhicule compris Filles de 16 4 17 ans. .. 0 kg, véhicule compris 5° - Transport sur charrettes 4 bras : Gargon de 14, 15, 16 et 17 ans 130 kg, véhicule compris 6° - Transport sur tricycles-porteurs : Gargons de 14 4 15 ans... Gargon de 16 417 ans....... . 50 kg, véhicule compris 75 kg, véhicule compris Les mades de transport énoncés sous les numéro 3, 5 et 6 sont interdits aux enfants de sexe féminin 4 37 75.2 Le transport sur diable et cabarets est interdit aux enfants des deux sexes. Art, 152. - ll est interdit d’employer des enfants aux travaux souterrains dans les mines. Art. 153, - Les enfants agés dau moins 16 ans ne peuvent étre occupés dans les mines , miniéres et carrires que pour les travaux non souterrains les plus légers, tels que le triage et le changement du minerai, la manoeuvre ¢t le roulage des wagonnets dans les limites de poids déterminées A l'article 151 et 4 la garde ou a la manoeuvre des postes ¢°aération, Art. 154. - Il est interdit d’employer des enfants a la confection, la manu- tention et 4 la vente d°écrits, imprimés, affiches, dessin, gravures, peintures, emblémes, images et autres objets dont la vente, I’ offre, exposition, |’ affi- chage ou Ia distribution sont de nature a porter atteinte 4 leur moralité ou a exercer sur eux une influence ficheuse. Art. 155, ~ fl est également interdit d’employer les enfants 4 aucun genre de travail dans les locaux ot s’exécutent les travaux énumérés a Particle pré- cédent. Art. 156, - Il est interdit demployer les enfants Agés de moins de 16 ans dans les représentations publiques données dans les théatres, salles de cinéma, café-concert, cabarets ou cirques, pour l’exécution de tours de force périlleux ou d’exercices de dislocation Art. 157. - Hest interdit d’employer 4 un travail continu les enfants de sexe féminin agés de moins de 16 ans au travail des machines 4 coudre mue par pédales. Art, 158. - Il est interdit d’employer aux étalages extéricurs des magasins et boutiques des jeunes filles agées de moins de 16 ans. Les jeunes filles de 16 4 18 ans peuvent y étre employées pendant plus de six heures au plus séparés par des intervalles d’une heure au moins, SECTION V. - Dispositions diverses Art. 159. - L’emploi des enfants est subordonné a l’autorisation écrite des parents ou tuteurs, Art. 160. - les enfants doivent étre soumis avant leur engagement, aux frais de ’employeur, a une visite médicale devant le médecin de l’entreprise, ou, a défaut, devant un médecin agréé. 38 75.2 Art. 161. - Tout recrutement d’enfants doit donner lieu 4 |’établissement dune liste nominative adressée dans les huit jours 4 inspecteur du travail du ressort et précisant |’age des enfants et les emplois confiés. Art. 162. - Les chefs d’établissements doivent-également adresser a |’ins- pecteur du travail, pour chacun des enfants qu’ils emploient, un extrait d’acte de naissance ou, 4 défaut, un extrait de jugement supplétif en tenant lieu, ainsi que le certificat médical prévu a l’article 160. L’inspecteur du travail transmet ces piéces au service de Ja main-d’ocuvre, pour versement aux dossiers des intéressés. Art. 163, - L’emploi des enfants de moins de 18 ans, outre inscription au registre d’employeur, donne lieu a inscription sur un registre spécial dit regis- tre d’emploi des enfants dont le modéle est annexé au présent chapitre. Ce registre est coté et paraphé sans frais par le juge de paix du lieu de Ventreprise et tenu sans déplacement a la disposition de l’inspecteur du tra- vail. ANNEXE REGISTRE D’EMPLOI DES ENFANTS 1° - Page de garde Sur la page de garde doit figurer la mention suivante : Lemployeur soussigné reconnait formellement avoir pris connaissance des dispositions des articles 116 et 117 de la loi n? 62-12 du 13 juillet 1962 insti- tuant un Code du travail de la République du Niger et des articles 124 4 163 du décret n° du portant partie réglementaire du Code du travail. Fait a le 2° - Corps du registre ‘Nomet Datede Nometadresse Datede — Emploiconfié Date prénoms naissance des parents 'autorisation Centréeau sortie de patemelle travail 39 75.2 Chapitre V. - EMPLOI DES TRAVAILLEURS EN L’ABSENCE DE CONVENTIONS COLLECTIVES (Application des articles 37, 77 et 93 du Code du travail) Art. 164. - Le présent chapitre fixe, a défaut de conventions collectives ou de statuts particuliers, les catégories professionnelles et les conditions d’em- ploi des travailleurs, a exclusion des gens de maison. Art. 165. - Les travailleurs sont obligatoirement classés dans une des caté- gories suivantes A) - OUVRIERS ler catégorie - travailleur affecté 4 des besognes élémentaires ne nécessi- tant ni connaissances professionnelles ni adaptation : manoeuvre ordinaire, travailleur sans spécialité. 2eme catégorie - travailleur exécutant des travaux simples aprés mise au courant sommaire ; manoeuvre spécialisé. : ! 3éme catégorie - travailleur connaissant une partie sculement d’un métier nécessitant une certaine formation préalable, acquise par I’apprentissage d’un métier, ne possédant pas l’habileté et Je rendement exigés des ouvriers sp lisés : aide-ouvrier. deme catégorie - Ouvrier d’habilité et de rendement courants exécutant des travaux qui exigent des connaissances professionnelles certaines : ouvrier spécialisé, titulaire dun CAP comptant moins de 2 ans de pratique. Conducteur de voiture de tourisme, de transport de personnel jusqu’a 16 personnes, de véhicules poids lourd jusqu’a 3 tonnes 5 de charge utile, d’cn- gins agricoles légers. Seme catégorie - Ouvrier exécutant des travaux qualifiés exigeant des con- naissances professionnelles étendues : ouvrier professionnel. Conducteur de transport de personnel de 16 a 40 personnes, de véhicule poids lourd de 3 tonnes de 6 47 tonnes de charge utile. 40 78.2 Geme categorie - Ouvtier exécutant des travaux particulitrement qualifiés nécessitant une connaissance compléte de sa profession, une formation théori- que et pratique approfondie : ouvrier qualifié. Conducteur de transport de personnel de plus de 40 personnes - conducteur mécanicien de véhicule poids lourd de plus de 7 tonnes de charge utile. Hors catégorie - Ouvrier d’habileté exceptionnelle exécutant manuelfe- ment des travaux de haute valeur professionnelle : ouvrier hautement qualifié. B) - EMPLOYES ler catégorie - Travailleur affecté 4 des besognes élémentaires ne nécessi- tant ni connaissances professionnelles ni adaptation : manoeuvre ordinaire. 2eme categorie - Travaillcur exécutant des travaux simples aprés mise au courant sommaire : planton illettré, gardien; concierge. 3eme catégorie - Employé sachant lire et écrire, ayant certaines connais- sances professionneles, telles que : gargon de bureau, planton lettré, télépho- niste, pointeur effectuant des travaux élémentaires de pointage deme catégorie - Employé ayant une qualification qui nécessite une véri- table formation professionnelle, mais non confirmé dans son métier : employé de bureau, dactylographe, commis d’ordre, teneur de livres, aide-magasinier, encaisseur, pointeur. Séme catégorie - Employé ayant une qualification qui comporte une for- mation professionnelle complete : employé de comptabilité, dactylographe ca- pable de dactylographier trente mots 4 la minute avec une orthographe et une présentation parfaites, infirmier titulaire d’un certificat de connaissances pra- tiques. Géme catégorie - Employé qualifié possédant |’expérience de son métier et pouvant avoir des responsabilités limitées telles que celles d’aide-compta- ble, de magasinier, employé de comptabilité ayant le CAP, sténo-dactylogra- phie capable de prendre 90 mots en sténographic et de dactylographier 30 mots a la minute avec une orthographe et une présentation parfaites, Tame catégorie - Employé qualifié connaissant complétement un métier qui nécessite une formation professionnelle poussée et une longue pratique, tel que: comptable, caissier supérieur, employé de contentieux. 4l 75.2 Hors catégorie - Personne! supéricur qui posséde les connaissances pré- vues pour Jes employés de la 7éme catégorie assurant des travaux comportant une part d’initiative et de responsabilité. ©) - AGENTS DE MAITRISE lére catégorie - Agent d’encadrement exergant d’une fagon permanente un commandement sur un effectif maximum de 20 travailleurs dans sa spécia- lité et participant ou non a leurs travaux. me catégorie - Agent d’encadrement chargé de faire exécuter par des salatiés, équipes ou groupes de salariés de professions différentes les travaux qui lui sont confiés. Il est en général placé sous les ordres d’un agent de mai- trise de categorie supérieur ou d’un cadre. 3éme catégorie - Technicien pouvant avoir des responsabilités limitées. Agent d’encadrement répondant a \a définition de Vagent de maitrise de 2éme vatégoric mais ayant des responsabilités plus étendues, dame catégorie - Technicien ayant des responsabilités ot placé sous les ordres directs d’un chef de grande entreprise ou d’un directeur de petite et moyenne entreprise. Seme catégorie - Agent supérieur dirigeant du personnel et ayant des res- ponsabilités étendues sous les ordres d’un directeur, Art. 166. - La période dessai ne peut excéder 8 jours pour les manoeuvres et aide-ouvriers, 1 mois pour les ouvriers et employés, trois mois pour les ca- dres. L’engagement a l’essai comme l’engagement définitif doivent étre stipu- lés par écrit, Art. 167. - En cas de contestation de classement, une commission prési- dée par Vinspecteur du travail du ressort ou son suppléant Iégal se réunit, a la demande de ’une des parties, en vue de déterminer le classement en fonction de la classification et de l’emploi occupé. Art. 168, - La commission prévue 4 Particle 167 comprend deux représen- tants des employeurs et deux représentants des travailleurs de la profession intéressée, désignés pat les syndicats d’employeurs et de travailleurs ou, a défaut, par Pinspecteur du travail du ressort. Art. 169. - La durée du préavis est fixée & 8 jouts pour le personnel au salaire horaire ou journalicr, 1 mois pour le personnel payé au mois. a2 75.2 Art. 170, - Les majorations pour heures supplémentaires sont celles qui sont prévues aux articles 244 et 245. Art. 171. - Les salaires minima des jounes travailleurs, & l'exception de ceux qui sont liés a leur employeur par un contrat d’apprentissage, peuvent étre caleulés en prenant pour base le taux du salaire du travailleur adulte de la méme catégorie professionnelle et en appliquant les abatements ci-aprés : -de 14 4 15 ans ........ .. 50% ~de 15 a 16 ans... . 40 % -de 16 417 ans .. 30 % - de 17.418 ans. . 20% Art. 172. « Des primes d’ancienneté sont allouées aux travailleurs dans les conditions ci-aprés : ~ aprés cing ans de présence continue dans la méme entreprise : prime égale & 10 % du salaire minimum de sa catégorie ; - aprés dix ans de présence continue dans la méme entreprise : prime égale 5 % du salaire minimum de sa catégorie ; = aprés quinze ans de présence continue dans la méme entreprise : prime égale 4.15 % du salaire minimum de sa_catégorie. Chapitre VI. - EMPLOI DES GENS DE MAISON (Application des articles 37 a 41, 77 et 93 du Cade du travail) Art. 173. - Est réputé employé de maison ou domestique, au sens du pré- sent chapitre, tout salarié embauché au service d’un ou plusieurs particuliers et occupé, d’une fagon réguliére aux travaux de la maison plus de 20 heures par semaine. : SECTION L - Engagement Art. 174, ~ L’engagement d’un employé de maison doit toujours faire ob- jet d'une lettre d’engagement stipulant I’emploi et le salaire convenus. Si une période d’essai de 8 jours durant laquelle chacune des parties pourra reprendre sa liberté sans préavis est convenue, elle doit étre mentionnée ex- pressément sur la lettre d’engagement. L’employeur peut faire procéder a ses frais, avant engagement, a Pexa- men médical du travailleur. 43 75.2 SECTION Il. - Emplois et rémunération Art. 175. - les gens de la maison regoivent la rémunération minimum fixée par décret pris en application de Particle 93 du Code du travail. Les emplois gens de maison sont notamment les suivants : A) DOMESTIQUES 1° - Gardien d’enfant, petit boy ou marmiton 2° - Blanchisseur repasseur 3° - Domestique a tout faire 4° - Domestique de popote servant jusqu’A six personnes 5° - Domestique de popote servant plus de six personnes. B) BOY-CUISINIERS 1° - Boy-cuisinier assurant seul le service d’un célibataire ou d’un ménage sans enfant 2° - Boy-cuisinier assurant seul le service d’un ménage avec enfant. ©) CUISINIERS 1° - Cuisinier 2° - Cuisinier de popote servant jusqu’a six personnes 3° - Cuisinier de popote servant plus de six personnes. Art. 176. - Un abatement de 10 % peut étre effectué sur les salaires des employés débutant dans la profession ou la spécialité et ayant moins de 2 ans de pratique, Un abattement peut étre effectué sur les salaires des employés de maison de moins de 18 ans dans les conditions suivantes : -de 14 415 ans .. 25% + de 15 a 16 ans 20 % - de 16 417 ans weed 5 % ~ de 17 4 18 ans ........ - 10% Art. 177. - Des primes d’ancienneté sont allouges aux employés de maison dans les conditions ci-aprés : - aprés cing ans de présence continue chez le méme employeur : prime égale 4 5% du salaire minimum de sa catégorie ; 44 ~ apsés dix ans de présence continue chez le méme employeur : prime égise 10% du salaire minimum de sa catégorie 5 ~ aprés quinze ans de présence continue chez le méme employeus : prime égale & 15 % du salaire minimum de sa catégorie. Si Je salaire global est supérieur au salaire minimum augmenté de la prime @ancienneté, celle-ci est considérée camme incluse et n’a pas 2 figurer sur le bulletin de safaire. Art. 178. - Le logement et la nourriture constituent des avantages en na- ture qui ne sont jamais obligetoices pour Pemployeur comme pour Pemployé de maison. Lorsqu’ils sont accordés, leur valeur peut étre dédvite des salaires. Elle est fixée suivant accord des parties. Art. 179 - Le paiement du salaire a icy chaque mois 4 date fixe et au plus tard deux jours aprés Ja fin du mois de travail y donnant droit, Des acomptes sont payés a la fin de fa premiére quinzaine si !’employé en fait la demande expresse. Les retenves sur salaires ne sont autorisées que dans les conditions pré- vues a Particle 105 du Code du travail. Art. $80 - Un bulletin de paie est obligatoirement délivré 4 tout employe de maison. Tt doit contenir les indications suivantes : 1° - Ie nom de Pemployeur ct le numéro d’immatriculation de celuivi a la caisse nationale de sécurité sociale ; 2° - la période de référence ; 3° - ja classification professionnelle ; 4° - te montant du salaire convenn ; 5° ~ tes heures supplémentaires, fe cas échéant ; 6°- Je montant des avantages en nature 4 déduire s'il y a fiew 5 7° - les retenues réglementaires ; 8° - les retenves pour cessions au saisies-arrét ; 9° - Je salaire net a verser. Le bulletin de paic doit étre émargé par Fintéressé ou recevoir fappasition de ses empreintes digitales. 75.2 SECTION IIL - Durée du travail - repos - congés Art. 181. - Compte tenu des arréts et temps morts inhérents a la profes- sion, la durée des services des employés de maison est fixée par application du principe des équivalences, des 60 heures réglementaires donnera droit & la rémunération effectif. La durée de présence fixée a I’alinéa précédent ne comprend pas les pério- des de temps consacrées aux repas des travailleurs. Pour Ies travailleurs agés de moins de 18 ans, la durée du repos entre deux jourées de travail ne doit étre en aucun cas inférieure 4 11 heures. Art, 182, - Toute heure supplémentaire effectuée au-dela des 60 heures réglementaires donnera droit a la rémunération suivante : /173,33 du salaire mensuel majoré de 25%. - Un repos compensatoire pourra étre accordé aux lieu et place des heures supplémentaires effectuées, Art, 183, - Le repos hebdomadaire, qui est de 24 heures consécutives, @ licu en principe le dimanche. D?accord parties, il peut toutefois étre fixé a un autre jour ou donné a raison de deux demi-journées dans la semaine. Art. 184. - L’employé nc peut s’absenter sans autorisation ni justification. Des absences de deux journées ou de quatre demi-journées non autorisées ni justifiées, au cours du méme mois, peuvent étre considérées comme un aban- don de travail justifiant la rupture du contrat sans indemnité ni préavis. Art. 185. - En cas de maladie dOment constatée et attestée par un certificat médical, l’employé qui a moins de 2 ans de services a droit A son salaire plein dans fa limite du préavis dans une méme période de six mois. - aprés deux ans de services et jusqu’A cing ans, Pemployé a droit & un mois a plein salaire au cours de la méme année ; - aprés cing ans, il a droit & un mois & plein salaire et deux mois & demi- salaire au cours de la méme année. Art. 186. - Le personnel domestique acquiert droit au congé payé a la charge de l’employeur dans les conditions fixées & Varticle 119 du Code du travail et aux articles 269 & 278 du présent décret. 46 75.2 Le congé est acquis aprés une durée de services effectifs d’une année. Avec Paccord des parties, il peut toutefois se cumuler sur un maximum de deux années, Sauf le cas de rupture ou d’expiration du contrat de louage de services, le congé ne peut étre remplacé par une indemnité compensatrice. Art. 187. - L’employé de maison recruté hors du lieu d’emploi ou déplacé de ce lieu par l’employeur durant l’exécution du contrat, a droit au paiement de ses frais de voyage du lieu de sa résidence habituelle au lieu d'emploi et viee- versa, SECTION IV. - Ré ation du contrat de louage de services Art. 188, - La résiliation du contrat de travail est subordonnée a un préavis de 8 jours. Le préavis commence a courir du jour de la remise de sa notification Pintéressé. Deux heures par jour, pendant les heures de travail, 4 ’exclusion des heu- res de repos, doivent étre accordées, durant cette période 4 l’employé de mai- son pour lui permettre de chercher un nouvel emploi. Ces deux heures, qui n’entrainent aucune diminution des appointements sont prises alternativement, un jour au choix de ’employé, un jour au choix de Pemployeur. Art. 189. - Dans le cas de rupture par l’employeur, ou de son fait, du contrat de louage de services, sauf le cas de licencicment pour faute lourde, le travailleur a droit , aprés un an au service du méme employeur, a une indem- nité de licenciement égale a : - 20% du salaire mensuel moyen des 12 demiers mois pour chacune des 5 premiéres années de présence consécutives ; - 25% du méme salaire pour chacune des années de présence consécutives au-dela de la cinquiéme. Bénéficient de cette indemnité de licenciement, les travailleurs qui, 4 la suite d’embauches successives pour le compte du méme employeur, totalisent Ie nombre d’années de présence nécessaire a son attribution. 47

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