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précis de grammaire des lettres latines LYCEES CLASSES PREPARATOIRES ENSEIGNEMENT SUPERIEUR R. MORISSET, Inspecteur Général de l’Instruction Publique J. GASON, professeur de premiére supérieure (Chartes) au Lycée Henri IV A. THOMAS, professeur agrégé au Lycée Fustel de Coulanges a Strasbourg —. BAUDIFFIER, professeur au Lycée Kléber a Strasbourg EDITIONS MAGNARD « 6, RUE LACEPEDE « PARIS 5 REPERTOIRE ALPHABETIQUE DES EXEMPLES-TYPES (circulaire ministérielle du 20 aoat 1979) Abiit neque umquam rédiit Abindat divitiis, nulla re caret . Accépi litteras a patre Age quod agis.. Alexinder,cum Clituminterfectsset, magnitddinem facinoris perspéxit. a drborum| ome in horto Amo patrem.. Amora patre . Angébat Hamilearem amissa Sicilia Rncequann egatistcogitatel Ardor gaudidmque maximum Audi ut Ciceréne cénsule. Credit se esse bedtum .. Cum absit a culpa, accusatur Cum amico cendbam... Cum Athénae florérent, nimia libér- tas civitatem miscuit ..... Cum Caesar in Galliam veni tidnes erant Cupidus legéndi histériam Cuipidus legéndae histé: Dicunt Homérum caecum fufsse Dignus est qui imperet Dignus laude eee Déceo piieros grammaticam Déctior Petro. Déctior quam Petrus . Déctior quam putas a Domus et hortus est pulcher .. Domus et hortus sunt pulchra ..... Donec eris felix, multos numerabis amicos Do panem fratri ...... Dum quaerit escam, répperit gallus margaritam 2 315 65 97 273 499 189 189 82 59 116 437 500 155 524 63 457 463 510 76 499 497 504 445 449 449 401 346 135 60 182 182 193 162 164 498 66 498 Eo lusum ... Eo Lutétiam Errére humanum est Est héminis ratiénem sequi Exspécta dum rédeam Exspécta dum rediero Fame intériit Ferire gladio .... Fértior est quam prudéntior Haec est invidia Haec postquam dixit Hoc fecit ne poenas daret Homérus dicitur caecus fulsse Ibam via Sacra. Id stddeo lisdem libris utor quibus tu (atque, ac tu) a é Impédio ne proficiscatur . Is est quem omnes admiréntur Iter feci per Galliam . Liber Petri . Litterae quas scripsisti mihi jucun- dissimae fuérunt .. Maerére conficior... Magna voce clamat Me paénitet erréris mei Mihi colénda est virtus Mihi est liber Mihi non licet esse pigro Misit legatos qui pacem péterent Natus est Athénis Ne hoc faciamus Ne hoe féceris Nemo non venit ... Noli hoc facere . Non nemo venit Las Nonne amicus meus es?.. Num insanis? 446 83 163 125 500 498 74 73 183 229 496 496 72 524 462 85 77 233 480 546 8s 118 262 116 75 397 117 70 165 545 82 422 422 317 422 317 320 320 Les chiffres renvoient aux numéros des paragraphes Sderint, dum métuant Orat te pater ut ad se vénias ..... Orat te mater ut filio ignéseas suo Partibus factis, verba fecit leo . Pater amat liberos suos, at eérum vitia reprehéndit Pater est bonus : Pater et mater sunt boni Peciinia hémines besitos non reddit Peritus belli ..... : Puer decem annos natus - Puer egrégiae indolis. Puer egrégia indole Pugndndum est - Pugnatur Quaero num pater tuus vénerit (veneritne pater tuus).... Quaero quis vénerit Qualis pater, talis filius Quam: ,tamen decéptus es Quanquam abest a culpa, accusatur Quartum jam annum regnat Quas scripsisti litteras, eae mihi jue cundissimae fuérunt Quid (est) novi? Quid facerem? . cupis, maneo .......... Quo quis déctior, eo modéstior est Rédeo ex urbe . Rédeo Roma Res ita se habébant dntequam in Siciliam veni Res juctinda auditu Scio vitam esse brevem Scriptarus sum ... 923 243 243 453 244 154 161 154 133 431 120 120 398 467 466 341 511 509 104 272 127 425 425 502 543 84 84 498 446 460 434 Si hunc librum leges (Iégeris), lactus ero ee Si sunt dii, sunt boni Si vénias, laetus sim Si venires, laetus essem . Si venisses, laetus fulssem Sécrates accusatus est, quod juven- tdtem corrdmperet......, Stideo amicitiae Suddeo ‘ Suadeo tibi ut legas ........ Sum Lugdini ....... Tace quo mélius Tam prudens est non possit ...... Tértia hora véniet Timeo ne non véniat Timeo ne véniat Tres annos regnavit Urbem captam hostis diripuit Urbs Roma Ut desint vires, tamen est laudinda voldntas ....... ost Utor meméria .. Utrum vigilas an dormis? Ut seméntem facies (Geceris), ita metes . . Validior manuum dextra est Vas areum - Vas ex auro Venit in hortum .. Victi sunt cénsules ad (apud) Can- nas Vidistine Romam? Vigilisne an dormis?. a Vires mihi desunt .... 0... coee © by Editions Magnard, Paris Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés pour tous pays. 515 515 516 516 516 505 64 475 475 82 546 242 525 531 100 479 479 103 436 34 512 134 423 65 324 537 187 121 83 82 320 321 64 histoire de la langue latine |. DE L’ « INDO-EUROPEEN » AU LATIN. Le latin se rattache a la vaste famille des langues indo-européennes. Ces langues présentent des ressemblances de vocabulaire, de morphologie et de syntaxe qui permettent de les considérer comme issues d'une langue commune, l'indo- européen, dont nous ne possédons aucun texte, mais que les linguistes reconstituent par comparaison entre les langues qui en dérivent. Cette langue mére fut parlée, il y a quelque 7 000 ans, par des hommes qui connais- saient le cheval, le boeuf, le mouton, le chien, le loup et l'ours, le hétre, le bouleau et le saule (mots que l'on retrouve dans différentes langues indo-européennes), et habitaient une région située dans les steppes du sud de la Sibérie et de la Russie. Ces hommes se sont livrés & de lentes migrations et, au IIt millénaire, des groupes se sont séparés du noyau primitif en direction de l'ouest et du sud, Ces groupes se sont installés, & des dates différentes, dans des régions allant de I’Europe occidentale aux confins de I'Inde; ils ont, par suite de la supériorité de leur civilisation, imposé aux peuples plus anciennement établis leur domination et leur langue. Mais, séparées de la souche primitive, les langues indo-européennes se sont progressivement différenciées selon les besoins et les contacts nouveaux, tout en conservant des caract8res communs. Appartiennent & la famille des langues indo-européennes : — le tokharien (parlé jadis dans le Turkestan chinois — déchiffré au XX* siécle) ; — les principales langues de |'Inde (dont une langue ancienhe, le sanscrit); es langues de I'iran (dont le persan actuel); — le hittite (parlé en Asie Mineure au Il* millénaire av. J.C., déchiffré au XX* siécle, la plus ancienne des langues indo-européennes connues); le grec (avec ses différents dialectes); — les langues italiques (osque. ombrien, LATIN) ; — les langues celtiques (gaulois, gallois du Pays de Galles, breton); — les langues slaves (russe, polonais, tchéque, bulgare, serbo-croate); — les langues baltes (lituanien); ° — les langues germaniques (anglais, allemand, flamand, langues scandinaves). Vers la fin du Ilt millénaire dut se produire la derniére scission dans un groupe indo-européen qui remontait la vallée du Danube, Les uns continuérent leur route vers l’ouest et formérent les peuples de langues celtiques. Les autres, se dirigeant vers le sud, devaient se fixer en Italie sous le nom d’Osques, Ombriens et Latins. 2.LA DIFFUSION DU LATIN Le latin n'était donc, & l'origine, qu'un dialecte indo-européen parlé dans une petite région d'ltalie, le Latium. D'autres langues étaient parlées en Italie 7 — d'autres dialectes italiques, en particulier l"osque et l'ombrien, en Italie centrale; — le grec dans les colonies grecques de Sicile et d'Italie méridionale (Grande Gréce); —l’étrusque (langue non indo-européenne) en Etrurie; — le gaulois dans la plaine du P8 depuis invasion de 390 av. J.C. Lexpansion politique de Rome permit a la langue latine de s'imposer d’abord dans toute I'ltalie, puis dans la majeure partie de I'Empire romain. (Mais la Grace et le bassin oriental 'de la Méditerranée, hellénisé depuis la conquéte d’Alexandre, échappérent a cette emprise linguistique et continuérent & parler grec.) Le latin est ainsi devenu, avec le grec, l'une des deux langues de civilisation du monde antique. 4 3. LES ETAPES DE L'HISTOIRE DU LATIN Le latin fut d'abord une langue de paysans; i ne commenca a prendre une forme littéraire qu’aprés la conquéte de la Grande Gréce (IIlt siécle) qui mit Rome en contact avec 'hellénisme. L'histoire de la langue latine se confond alors avec celle de sa littérature . On distingue : @ Ia période de formation (llr et Ilt sigcles av. J.C.) avec Caton I’Ancien, Plaute, Térence; @ l'époque cicéronienne (I* s. av. J.C.), période classique par excellence, avec Lucréce, Catulle, Cicéron, César, Sallustes @ le sidcle d’Auguste (fin du Its. av. J.C. - début du I Horace, Tibulle, Properce, Ovide, Tite-Live; © [a période impériale (fin du I**s. et Ilt s. ap. J.C.), avec Phadre, Quinte-Curce, Sénéque, Quintilien, Juvénal, Tacite, puis, aprés ‘une période de décadence, Suétone et Apulée; © Mépoque de Ia littérature chrétienne (Illt au V* s. ap. J.C.), avec Tertullien et saint Augustin. ‘Au cours de cette longue histoire, le latin a évolué lentement (de méme que le frangais s'est modifié au cours des sitcles). La langue poétique, avec des archaismes, des hellénismes, une plus grande liberté dans l'ordre des mots, présente drailleurs des différences avec la prose. Mais le prestige des prosateurs de I'époque cicéronienne (en particulier Cicéron et César) et des poates du sidcle d’Auguste (en particulier Virgile) a imposé la langue de ces auteurs comme modéle aux écrivains des siécles suivants. Encore aujourd'hui, quand on rédige un theme, c'est César et Cicéron que l'on s'efforce d'imiter et les « régles » de Ta grammaire latine correspondent a la langue de ces auteurs. 4.DU LATIN AUX LANGUES ROMANES La langue parlée, plus libre et moins fixée que le latin littéraire, évolua plus vite que la langue écrite (de méme qu’aujourd’hui le francais parlé a évolué et différe de la langue écrite). De plus, dans les différents pays conquis par Rome, elle se modifia selon les habitudes de prononciation des peuples étrangers. De méme que l'indo-européen primitif avait donné naissance & Ia floraison des langues indo- européennes, de méme le latin perdit son unité et donna naissance aux diffé- rentes langues romanes : italien, francais, provengal, espagnol, portugais, romanche (de l’est de la Suisse), roumain. 5. PERSISTANCE DU LATIN A partir du V* siacle ap. J.C. le latin s'était effacé comme langue littéraire, mais il se maintint comme langue savante. S’enrichissant au fur et & mesure des nouveaux besoins de la pensée, il resta jusqu’au XVII siécle la langue de l'enseignement dans les Universités (le quartier de la Sorbonne a Paris ne s'appelle-t-il pas le Quartier latin 2), la langue internationale utilisée dans toute l'Europe par les diplomates pour rédiger des traités, par les gens instruits et les savants pour correspondre, par les &crivains pour rédiger des livres de portée universelle. Le latin, toujours vivant, a ainsi continué a exercer son influence sur le frangais, et n’a jamais cessé d'étre le réservoir ot! l'on puisait pour former de nouveaux mots frangais d'origine savante. Encore aujourd'hui, il reste la langue de |’Eglise catholique, et_par li-méme une langue vivante, celle des Encycliques, des débats au Concile de 1962, des publications officielles du Vatican. Enfin, les années qui viennent verront peut-étre se réaliser le yoeu du Congrés d’Avignon (1957) demandant, par la bouche de savants venus du monde entier, que le latin redevienne la langue scientifique internationale. ap. J.C.), avec Virgile, la prononciation 6. La prononciation restituée est celle des Latins du I* sigcle avant J.C. telle que les grammairiens modernes ont pu la reconstituer, la restituer. PRINCIPE ; Chaque lettre se prononce, et toujours de la méme facon Leeeres | Prononctation Exemples Leweres | Prononeiation Exemplet A o audit (0-0u-di-t) M_ | m/ (sans na- | templum (té-m-plou-m) B b bene (bé-né) N_ | 1|salisation)| sapientia (s0-pi-é-n-ti-a) c k cecidi (Ké-ki-di) ° ° moenia (mo-é-ni-a) D d deus (dé-ouss) P p pulcher (poulsk-hé-r) ead é diei (di-é-i) Qu kou aqua (a-kou-a) #3 f facio (fa-ki-o) R r | pulcher (poul-k-hé-r) G | gdur (goat) | agnus (a-g-nouss) a 88.6 rosa (ro-ssa) H | “waspiré » | hora (ho-ra) t gratia (gro-ti-a) ts i diei (di-é-i) u ou monui (mo-now-i) J y (yeux) ejus (é-youss) v ‘ou (ouate) | amavi (a-ma-oui) Kk k Kalendae (kalé-n-do-é) | X | ks (excts) | exeo (ék-sé-o) t |e ¢mitey | vila fio) | byetia rac) REMARQUES : 1. Le signe U surmonte une voyelle breve: X = a bref (comme dans patte) Le signe — surmonte une voyelle longue : & = a long (comme dans pate). 2. Les diphtongues (ae, aul, eu, 0€) sont toujours tongues. On les prononce en faisant entendre successivement, mais de facon ‘continue, les deux voyelles qui les composent. 3. L! @ aspiration » de I’h, trés faible a linitiale, n’est plus sensible a l'intérieur des mots (d’od des contractions du type nihil > nil). 4. En latin, il n’existait qu'un seul signe pour écrire i et j, u et v. Ex. : Juvenis s'écrivait IVVENIS (majuscules), iuuenis (minuscules). Les lettres j et v ont été ajoutées au XVI‘ siécle pour rendre la lecture plus facile. 7. L'ACCENT. Dans les mots latins de plusieurs syllabes, une syllabe était prononcée de facon plus aigué et sans doute plus forte que les autres. Elle portait I'accent tonique. © Dans les mots de deux syllabes, I'accent tonique est sur la premiére : Ex. : bona - ciira - résae [la diphtongue compte pour une seule syllabe]. @ Dans les mots de plus de deux syllabes, I'accent tonique se trouve — sur l’avant-derniére syllabe (pénultiéme), si elle est longue par nature ou par position (cf. § 602) — sur la syllabe qui précéde I'avant-derniére (antépénultiéme), sila pénultiéme est bréve @ Les mots d'une seule syllabe ont aussi l’accent tonique, sauf certaines excep- tions (prépositions, conjonctions). REMARQUES : 1. Quelques mots d'une seule syllabe appelés enclitiques se joignent au mot qui les précéde et reportent l'accent sur la derniére syllabe de celui-ci. Les principaux enclitiques sont les conj. de coord, -que : et, -ve : ou, la particule interrogative -ne : est-ce que, lindéfini quis : quelqu’un : | monére | tégére Erat eritque. Il était et if sera Dixerit quis. Quelqu'un pourrait dire ainsi que la préposition cum : avec quand elle se soude 4 un pronom personnel ou relatif. 2. Pratiquement, seuls les mots de trois syllabes ou plus présentent une difficulté d'accentuation. Pour tous ces mots, nous indiquons l'accent. Si le texte dont on dispose n’est pas accentué, on déter- minera accent en’se reportant : © au dictionnaire qui indique la quantité de la pénultigme (mais la connaissance de certaines ragles simples sur la quantité des syllabes exposées aux § 601-602 permet d’éviter le plus souvent ce recours au dictionnaire); © aux tableaux des § 608 et 609 qui permettent de déterminer la place de I'accent quand celui-ci porte sur la terminaison oe ee ee 8. PLAN DE LA GRAMMAIRE (mer Tres Te [eT tee) eT ae] | == [7 _testvte | | [| es eas sll ET ADJECTIFS y ) PRONOMINAUX | masculin i SAEs 3 genres | féminin | "UES Mors) / neutre _/?| es 2 nombres| singuller LADJECTIF | | QUALIFICATIF| | VOCATI et || ACCUSATIF | CGS GENITIF | | DATIF [os a | ABLATIF 9 DECLIN s_LOCATIF I. le nom \0. Il y a5 déclinaisons de noms, caractérisées par leur génitif singulier : 1 2 3 4 § NOMINATIF SG. “a -us, -er, -um variable “us, -U “es GENITIF SG. vae us -ei > En retranchant la terminaison du génitif singulier, on obtient le radical. ||, TRAITS COMMUNS AUX 5 DECLINAISONS I. Sauf a la 2 déclinaison (type déminus), le vocatif se confond avec le nominatif. 2. Les noms neutres ont trois cas semblables : nominatif, vocatif et accusatif. Au pluriel, ces trois cas comportent un « 3. Les noms masculins et féminins ont | I'accusatif sg. terminé par -m Vaccusatif pl. terminé par -s. 4. Les terminaisons du datif et de I’ablatif pluriel sont semblables. BH Pour toutes les déclinaisons LOCATIF : voir page 14 FORMES D'ORIGINE GRECQUE : voir page 15 GENRE ET NOMBRE : voir pages 16-17 7 |. Formes postiques : gén. sg. en Ai au lieu d Types: (Met F T= | DECLINAISON DES NOMS (FEMININS — quelques masculins) . Type : rosa, ae, f. : a rose, une rose. Terminaisons SINGULIER - NOMINATIF rosa -a ATIF rosa a ACCUSATIE rosam -am GENITIF rosae -ae DATIE rosae -ae ABLATIF rosa 4 PLURIEL - NOMINATIF rosae -ae VOCATIF rosae ~ae ACCUSATIF rosas sas GENITIF ros4rum -4rum DATIF rosis «is ABLATIF |_rosis -is PARTICULARITES DE LA I DECLINAISON . Familia, ae, f. : famille 2 gardé un génitif sg. archaique en -as dans paterfamilias, patrisfamilias, m. materfamilias, matrisfamilias, f. pere de famille mare de famille . Dea, deae, f. : déesse et fila, af: fille font au dacif et Tablatifpluriel deabus ct filidbus quand il faut éviter une confusion avec le dat.-abl. pl. de deus, dei, m. : dieu et filius, ii, m. : fils. Deis et dedbus : Aux dieux ef aux déesses. Filiis et filiébus : Aux fils et aux > Mais on peut trouver deis, filiis venant de dea, ia, il n'y a pas de risque de confusion. : terrai gén. pl. en -um au lieu de «arum : agricolum. [2'] DEcLINAISON DES_NOMS [a] ECLINAISON DES NOMS GEN. SG. (MASCULINS) (NEUTRES) d6minus, i, m. puer, pieri, m.|ager, agri, m.|_templum, maitre enfant | champ temple SG.N. déminus — |-us >| leager templum | -um V._ démine -e = | ager |templum = |-um. AC. déminum —|-um um | agrum— |templum G. démini “i “i agri templi D. démino -0 agro |templo | -o AB. démino -0 agro |templo— | -0 PL.N. démini agri templa|-a ._ démini agri templa -a 0: | gros |templa —|-a 6rum| puerérum| -rum | agrérum|templérum -6rum| pleris agris templis poeris _-is agris _|templis puer- divus, i, m. est employé parfois en pros souvent en poésie, au lieu de deus (génitif ed ic cCeeaeen vine pluriel fréquent : divum, ef. § 23). PL.N. | dei, dii, di viri V._ | dei, dii, di i, viri, m. : homme se décline sur puer, oS ene ene lall steceure mais son radical est en -ir. Bel lac eaewaiulel victe Ce mot a des composés, par exemple : AB. | deis, diis, dis | | viris 20. 2 2B. PARTICULARITES DE LA 2: DECLINAISON tridmyir, tridmviri : triumvir decémvir, decémviri : décemvir > Sur le gén. pl. de ces composés, cf. § 23. Trois mots en -us sont du neutre : vulgus, i: fa foule, es gens virus, i : poison pélagus, i (poétique) : mer Leur accusatif singulier est done en -us (régle des trois cas semblables, cf. § 11). lls n'ont pas de pluriel. Locus, i, m. : lieu a deux pluriels : —loca, érum, neutre (fréquent) : les lieux, les endroits, —loci, érum, masc. (plus rare) : passages d’un auteur, lieux communs. Les noms en -Yus ont un vocatif singulier contracté en -T. Tu quoque, mi fili! Toi aussi, mon fils! -_ Vérgili! (6) Virgile! & Mais les noms propres en -ius (d'origine écrangére) ont un voeatif régulier en «| Darie! (6) Darius! Les noms en -fus, -Yum présentent parfois, au génitif singulier, au lieu des formes en «ii, des formes contractées en -T (correspondant la prononciation, mais a éviter dans I'écriture, en particulier en theme). ingénium, gén. ingénii, prononcé et parfois éerit ingéni. Un génitif pluriel en -um (au lieu de -6rum) a été conservé dans certains noms : @ monnaies, mesures (cf. page 60) : sestértius, ji, m.—nummus, i,m. denarius, ii, m médius, sesterce denier boisseau Decem milia sestértium, Dix milliers de sesterces, 10 000 sesterces. © deus, divus : diev (cf. § 17) - s6cius, ii, m. : allié - faber, fabri, m. : ouvrier dans des expressions consacrées par l'usage pater deum homindmgue : (Jupiter), pére des dieux et des hommes praeféctus fabrum : chef des soldats du génie praeféctus sécium : chef des alliés © les composés de vir (cf. § 18), et parfois liberi, drum : enfants (gén. pluriel : tridmvirum — decémvirum — liberum, 3 cété de erérum) @ en poésie, pour des raisons de métrique, de trés nombreux autres mots. 3 | DECLINAISON DES NOMS I, LES NOMS A RADICAL TERMINE PAR UNE CONSONNE Ils sont en général imparisyllabiques (une syllabe de plus au gén. qu'au nomin. sg.) 24. Types : MASCULINS ET FEMININS NEUTRES consul, cénsulis, m. : consul fulgur, falguris, n. : éclair, foudre SG.N. {consul |—] fulgur a Vv. | consul ey ous fulgur — AC. | cénsulem | -em fulgur G. | cénsulis fdlguris D. | cénsuli folguri AB. | cénsule fulgure PL. N. | cénsules folgura V._ | cénsules folgura AC. | cénsules fulgura G. | cénsulum D. | constlibus AB. | constlibus fulgdribus 25. NOMS MASCULINS ET FEMININS SE DECLINANT SUR CONSUL 1, Sans changement de radical. Exemples dolor, doloris, m. soleil douleur 2, Avec changement de radical (cf. § 32). Exemples : civitas, itis, f miles, itis, m. : cité soldat custos, ddis, m. fraus, fraudis, f. : ruse gardien milier, mulieris, f. : femme lux, lucis, f. : lumiére rex, regis, m. : roi quies, quictis, f. : repos __virtus, tis, f. : courage judex, icis, m. + juge pes. pedis, m. : pied Venus. eris. f. regio, onis, f. : contrée, région lapis, idis, m. : pierre mos, moris, m. : coutume pulchrituido, inis, f. : beaut sanguis, inis, m. : song Hles meurs —_Jaappiter, Jovis, m. : Jupiter et des noms & bos, bovis, m. : boeuf —f. : vache sus, suis, m. : pore —f. : truie formes irrég, gén pl. : Boum — dat.-abl.. pl. bubus (bobus) abl. pl. : subus 3. Par exception, un groupe de noms parisyllabiques (la maisonnée) : pére mere | fréve homme jeune | vieillard | chien N. SG. pater, m. | mater, f. | frater, m.| jivenis, m. | senex, m. | canis, m. G.SG. patris’ | matris’ | fratris’ | jovenis senis canis, G.PL. patrum | matrum | fratrum | jévenum | senum | canum ainsi que paréntes, um, m. : les parents — et, le plus souvent : vates, is, m. : devin sedes, is, f. : sitge, séjour. 26. NOMS NEUTRES SE DECLINANT SUR FULGUR. |. Sans changement de radical. Exemples : ver, veris, n. : printemps marmor, marmoris, n. : marbre 2, Avec changement de radical : a) les noms en -en, | -us/-ori -us/-eris flumen, inis, n. : cours d’eau, fleue | corpus, oris, n. : corps | scelus, eris, n. : crime b) quelques noms isolés. Exemples : caput, itis, n. : t6té, copitale jus, juris, n. : droit iter, itineris, n. : chemin, pl. : les lois, le droit voyage rus, ruris, n. : campagne aes, aeris, n. : bronze, airain @s, oris, n. : bouche, visoge cor, cordis, n. : coeur Il, LES NOMS A RADICAL EN -i- 27. Types : MASCULINS ET FEMININS NEUTRES civis, civis, m. : cifoyen, concitoyen mare, maris, n SG.N. | civis mare Vv. | civis mare AC. | civem mare civis maris | civi mari | AB. | cive mari | PL.N. | cives méria | Vv. cives méria | AC. | cives (is) méria G. | clvium mérium | clvibus méribus AB. | civibus méribus 28. NOMS MASCULINS ET FEMININS SE DECLINANT SUR CIVIS 1. PARISYLLABIQUES (méme nombre de syllabes au gén. et au nomin. sg.) en -is -es -er civis, is, m. : citoyen | clades, is, f. : défaite | imber, bris, m. : pluie 2, FAUX IMPARISYLLABIQUES (ils ont perdu par évolution phonétique une voyelle au nominatif sg. On les reconnait & ce qu'lls ont 2 consonnes & la fin du radical avant la terminaison -is du génitif sg.). Ex. : urbs, uRBis, f. : ville mens, meNTis, f. : esprit 3. Quelques imparisyllabiques monosyllabes. Exemples : lis, litis, f. : procés nix, nivis, f. : neige 29. PARTICULARITES Ont l’accusatif en-im et l'ablatif en-i : I. des noms géographiques. Exemple : SG.N.V.| vis Tiberis, is, m. : le Tibre AC. | vim G. | — 2. quelques noms communs féminins : Deel = puppis, is : poupe febris, i AB. secdiris, is : hache tussis, i ray turris, is : (une) four sitis, is : AC. G. 3. le nom irrégulier vis, fém. = singuler (ans gnitif | dai viene force b — pluriel (avec changement de radical) : les forces [> Ae: 30. NOMS NEUTRES SE DECLINANT SUR MARE |. PARISYLLABIQUES en -e. 2. FAUX IMPARISYLLABIQUES en -al et en -ar (ces noms se terminaient a l'origine en =e comme mare). Exemples : Animal, dlis, n. : étre vivant, animal nectar, aris, n. : nectar vectigal, dlis, n. : tribut, impét QUELQUES REMARQUES HISTORIQUES SUR LA 3+ DECLINAISON 31.La 3+ déclinaison résulte de la confusion de deux déclinaisons voisines : —celle de noms dont le radical se termine par une consonne, celle de noms dont le radical se termine par la voyelle =i 32.Dans les noms imparisyllabiques (p. 10), le radical se termine par une consonne. Ex. : pes, pedis : radical ped- homo, héminis : radical homin- 1, Au nominati (et vocatif) singulier : — tant6t il n'y a pas de désinence : consul — soror: — tantét on trouve la désinence -s : plebs — hiems. Des altérations se sont parfois produites au nominatif : — quand un radical terminé par n n’avait pas de désinence, le n final a disparu : nominatif sermo, alors que le radical est sermon; — les gutturales ¢ ou g du radical suivies de la désinence -s ont donné x dux vient de *due-s rex vient de *reg-s; —les dentales d ou t du radical ont disparu devant une dési pes vient de *ped-s 2. Dans les noms neutres en -us/oris et -us/eris, ainsi que dans quelques noms masc. et fém, (ex. flos, floris), le s du nominatif appartient au radical. Mais, par leffet d'une loi phonétique (rhotacisme), I's s'est transformé-en F quand il s'est trouvé entre deux voyelles : corporis vient de *corpos-is floris vient de *flos-is. 3. Enfin la voyelle intérieure du radical se modifie souvent entre le nominatif et le génitif. - Exemples de ces alternances vocaliques : disparait pater. tris i flumen, i :homo,inis | u/e : scelus, eris is | w/o: corpus, oris | u/i : caput, itis e 33.Dans les noms parisyllabiques et faux imparisyllabiques (p. 11), le radical se termine par la voyelle Crest ce qui explique le gén. pl. en -ium, les cas semblables du plur. neutre en ~ia (I'i appartient au radical), les abl. sg. en i des neutres (mari) et méme de certains masc. et fém. (cf. § 29). Laccusatif pluriel masc. et fém. est parfois en -is : civis « urbis. 34.Mais ces deux grands types de déclinaisons ont eu tendance a se confondre. Les Latins eux-miémes ont parfois hésité entre deux formes : 1. ATPABL. SG. of certains noms parisyllabiques ont des formes en =i ou en +e. = Ex. : navis, is, fs navire ABL. SG. nave — navi classis, is, f. :flotte classe — clas amnis, is, m. : fleuwe amne — amni pluie imbre— imbri igne —igni, en particulier dans ferro ignique : par le fer et par le feu aqua et igni : par l'eau et par le feu. 2. Au GEN. PL., ou certains noms ont des formes en -um et en -i tis, f. 2 cité, Etat GEN. PL. m= EX. : itatum — civitatium palus, adis, f : marais palddum — palidium fraus, fraudis, f. : tromperie, ruse fraudum — fratidium mensis, is, m. : mois mensum — ménsium sedes, is, f. : sidze, séjour sedum — parfois sédium vates, is, m. : devin vatum — — parfois vatium 35. 36. 37. 38. 39. [747] DEcLINAISON DES NOMS qs Types : MASC. (et quelques fém.) NEUTRES exércitus, us, m. cornu, us, n. armée corne, aile (d'une armée) SG.N. | exércitus cornu V._ | exércitus cornu AC.) exércitum cornu G. | exércitus cornus D. | exercitui cérnui AB. | exércitu cornu PL.N. | exércitus cérnua V._ | exércitus cérnua AC} exércitus cérnua G. | exercituum cérnuum D. | exercitibus cérnibus AB. | exercitibus cérnibus PARTICULARITES DE LA 4* DECLINAISON Domus, us, f. : maison emprunte certaines formes a la 2° déclinaison. Dat.-abl. pluriel en -ubus : Rah Gas Certains noms ont parfois au dat.-abl. Nl edomus pluriel une forme ancienne en -ubus. AG aledemitinn Exemples G. domus arcus, us, m.:orc DAB. : arcubus D. | démui LOCATIF: lacusy usm. loc Hicubus AB. domo | domi quercus, us, f. : chéne quéreubus tribus, us, f. : tribu tribubus oN domus artus, us, m. ; articulation Artubus V. | domus AC.) domus domos Dat. singulier en -u : On trouve parfots Gia leaeracrnacororam| un dat. sg. en u (au liew de ui) particulié- rement dans les neutres. Ex. : cornu pour cérnui D. — démibus AB. |_démibus | DECLINAISON DES NOMS (FEMININS — 2 masculins, ef. page 16) Type : res, rei, f. : chose, et, selon le contexte : objel, fait, situation, affaire, entreprise, réalité, intérét, utilité, etc. Fes gestae : hauts faits, exploits SG.N. | Res sert 4 former, le nom composé respublica, Vv. reipdblicae : [’Etat, les affaires publiques, la AC. politique, lintérét public. oe Res entre aussi dans de nombreuses expressions. AB. Exemples res secindae : bonheur PLN ‘ res fat is: patrimoine res advérsae :_malheur a res militéris : art militaire res novae : révolution > Les mots de la 5+ décl. ne s'emploient pas au pluriel, sauf dies et res (pluriel complet), spes : espoir et spécies : opparence (pluriel réduit au nomin. et acc,). Bo9R REMARQUES GENERALES SUR LES DECLINAISONS 40. LE LOCATIF 4l. Le locatif est un 7° cas du singulier, indiquant le lieu ow l'on est (question ubi, cf, § 82). Il est en -ae 4 la I" déclinaison, en =i ailleurs. On le rencontre |. Dans les noms de villes et de petites iles, au singulier des deux premiéres déclinaisons. > Par « petite ile », il faut entendre une ile portant le méme nom que sa ville principale, c'est-a-dire, pratiquement, toutes les iles sauf la Grande-Bretagne : Britdnnia — Jo Corse : Cérsica — Ia Sardaigne : Sardinia — fa Sicile : Sicilia — Ja Crete : Creta. I= DECLINAISON 2+ DECLINAISON (Sum) Romae : d Rome (Roma, 2e, f.) 2 @ Lyon (Lugdénum, i, n.) Ithacae : 4 Ithaque ({thaca, ae, f.) Rhodes (Rhodus, i, f.) REMARQUE : A la 3* déclinaison, on trouve Tiburi : 4 Tibur (Tibur, uris, n.) et Carthi 4 Carthage (Carthdgo, inis, f.); mais V'ablatif est beaucoup plus fréquent. 2. Dans les trois noms communs : 2 BECL, 3* DECL. 4 DECL. humus, i, f. : sol | rus, ruris, n. : campagne | domus, us, f. : maison (Sum) humi : par terre | ruri : d la campagne domi : 6 la maison, chez moi, chez toi. 3. Dans certaines expressions, parfois avec un sens de temps pour indiquer le moment ‘oli une action se passe : domi militiaéque : <4 la maison et au service militaire (domi bellique) chez soi ef en campagne dans la vie civile et dans la vie militaire en temps de paix ef en temps de guerre témpori : d temps vésperi : le soir (a cété de véspere) NOMS EMPRUNTANT LEURS FORMES A PLUSIEURS DECLINAISONS 1. Noms changeant de déclinaison au pluriel : SG. | pogma, atis, n. : podme PL. | poémata, orum 3° D. | vas, vasis, n. : récipient, 2D. | vasa, 6rum : vases, vase bagages (d'une armée) 2. Noms ayant, A cdté de formes réguliéres, quelques formes d'une autre déclinaison : : soir - AC. vésperum - GEN, et LOC. vésperi (2° D.) ‘epos - AC. réquiem - GEN. requiéi - AB. réquie (5° D.) lébe - GEN. plebéi (5* D.) et plebi (2° D.) dans tribtinus plebi : tribun de la plebe plebi scitum : décret du peuple vesper, eris, m réquies, étis, f. plebs, plebis, f. 3D. 4 D. | domus, us, f. : maison (cf. § 36) 3. Noms pouvant suivre deux déclinaisons différentes : 2+ ou | ficus, i ou us, f. laurus, i ou us, f. pinus, i ou_us, f. 4D. figuier lavrier pin I ou| matéria, ae ou matéries, iéi, f. luxdria, ae ou luxaries, iéi, f. 5° D. bois de construction, matiére le luxe, les excés REMARQUE : Le dictionnaire renseignera éventuellement sur. d'autres anomalies plus rares. 14 42.NOMS INDECLINABLES OU DEFECTIFS 3°D. | fas, n.: N. et ACC.": ce qui est permis par les dieux, Ia loi divine nefas, n. : N. et ACC. : ce qui n'est pas permis par les dieux instar, n. : N. et ACC. : léquivalent fors, f. : N. : hasard - ABL. forte : par hasard sponte, f. : ABL. (employé avec i'adjectif possessif) : mea (tua, sua) sponte : de mon (ton, son) propre mouvement, sponranément 4D. | Noms a L’ABLATIF : : jussu (+ GEN.) ~ sur l'ordre (de) - rogatu (+ GEN.) : @ la demande (de} ijtissu (+ GEN.) : sans l'ordre (de) - ductu (| GEN.) : sous 1a conduile (de) natu : par la naissance, dans les expressions (cf. § 187) : major natu, minor natu : l'ainé, le cadet (de deux) 43.NOMS TIRES DU GREC Les noms d'origine grecque ont été d'ordinaire latinisés, et suivent les déclinaisons latines, Cependant quelques-uns d’entre eux, le plus souvent des noms propres, ont a certains cas du singulier des formes inspirées du grec que les poétes emploient de préférence. N.B. : Les formes ci-dessous ne sont pas destinées 4 étre apprises, mais elles constitueront un répertoire ‘uguel on se reportera le cas échéant I= DECLINAISON N. | Aenéas, m. : Enée cométes (cométa), m. : cométe| Andrémache (-a),. : Andromaque V. | Aenéa cométe (cométa) ‘Andrémache (Andrémacha) ‘AC. | Aenéan (Aenéam) cométen (cométam) ‘Andrémachen (Andrémacham) G. | Aenéae cométae | Andrémaches (Andrémachae) D. | Aenéae | cométae Andrémachae AB. | Aenéi cométe (cométa) | Andrémache (Andrémacha) 2: DECLINAISON N. | Delos (Delus), f. : Délos | flion (ium), n. :llion, Troie | Pérseus, m. : Persée V._ | Dele Ilion (lium) Pérseu AC. | Delon (Delum) ition (lium) Pérsea (Pérseum) G. | Dei | ia Pérseos (Pérsei) D. | Delo | tio Pérsei (Pérseo) AB. | Delo | fio Pérseo 3° DECLINAISON (IMPARISYLLABIQUES) N. | aer, m. : lair Thetis, f. : Thétis Dido, f. : Didon Vv. | aer Thetis Dido C. | dera (derem) Thétidem (Thetim, -in, -ida), Dido (Didénem) . | deris | Thétidos (Thétidis) Didus (Didénis) D. | éeri | Thetidi | Didéni AB. | dere | Thétide Didéne 3° DECLINAISON (PARISYLLABIQUES) REMARQUE : N. | Sécrates, m. : Socrate | poésis, . : poésie (On trouve aussi des accusatifs V._ | Sécrate (Sécrates) poésis pl. en -as : AC. | Sécraten (Sécratem) | poésin (poésim) eae Macédonas G.| Sécratis (Soerati) poéseos (possis) poonenes | Séerati AB. | Sécrate Tros, Trois, m. Macedo, onis, m. Troyen ‘Macédonien LE GENRE DES NOMS 44. Genre imposé par le SENS. Ces ragles sont impératives, et expliquent la plupart des exceptions du § 45. A. MASCULIN | __B. FEMININ — tres miles, peuples, métiers masculins | — étres féminins, métiers féminins — cours d’eau, vents, mois — arbres, pays, iles ATTENTION : les noms de choses ne sont pas forcément du neutre. 45. Genre indiqué par le TYPE DE DECLINAISON. A. MASCULIN @ 2 D. :—tous les noms des types puer et ager, —la majorité des noms du type déminus. > EXCEPTIONS —arbres. - Ex. :flcus : figuier - laurus : lourier pépulus : peuplier —terres.- Ex. : humus : sol - Aegyptus : Egypte |> Fem Corinthus Corinthe=Samus ‘Somos | — vulgus - virus - pélagus (cf. § 19) > NEUTRE @ 3D. : les noms imparisyllabiques en -or/-oris et -os -oris. > EXCEPTIONS : — soror : sur - uxor : femme, épouse - arbor : arbre > FEM — marmor : marbre- aequor : plaine, mer- cor (cordis) : cur 3 NEUTRE @ 4D, : la majorité des noms du type exércitus. > EXCEPTIONS —noms d'arbres. Ex. : quercus : chéne | —domus : maison = manus : main - porticus : portique > FEM. tribus :tribu-Idus, [dum (pl): les Ides| B. FEMININ, 1 @ ID. : la majorité des noms du type rosa. >» EXCEPTIONS — hommes. Ex. : agricola : paysan - incola : habitant | nauta : marin, matelot - Persa : un Perse |» masc. — cours d'eau. Ex. : Séquana : /a Seine - Trébia : Ja Trébie @ 3°D. : a) les noms imparisyllabiques en : -as/-Atis -es/-6tis_ —-us/itis —-us/didis -o/-inis -0/-6nis consonne +s —x = EXCEPTIONS — hommes et cours d'eau. Ex. : rex, regis : roi — ordo, inis : rang - sermo, Snis : conversation =» MASC. grex, gregis : troupeau b) les noms parisyllabiques et faux imparisyllabiques. > EXCEPTIONS : hommes et cours d'eau. Ex. : € citoyen —imber, bris : pluie - collis, is :colline-finis, is : fin ignis, is : feu - mensis, is : mois - orbis, is : cercle =» MASC. piscis, is : poisson - fascis, is : faiscecu —fons, neis : source - mons, ntis : mont - pons, ntis : pont e 5D. esque tous les noms du type res. ‘> EXCEPTIONS : dies : jour - meridies : midi > MASC. Toutefois dies est du féminin, au singulier, au sens de date, jour fixé : die dicta : ou jour dit. C. NEUTRE © 2° D. : noms du type templum. @ 4D. : noms du type cornu. @ 3°D. : imparis. du type fulgur (noms en -en/-inis, -us/oris, -us/-eris, etc.) parisyll. du type mare (et les noms en’-al/-Alis et -ar/aris, cf. § 30). I LE NOMBRE DES NOMS 46. Quelques noms ne se rencontrent qu'au SINGULIER, par exemple : — vulgus, i, n. : la foule, les gens — vestis, is, f. : le fissu, le vétement, les vétemenis, I"habillement —la plupart des noms-abstraits de la 5* déclinaison. 47. Le latin emploie souvent le singulier d’un nom avec un sens collecti hostis : les ennemis — miles : les soldafs — judex : les juges Equum arméato milite complent. Ils remplissent le cheval de soldats en armes. 48. Quelques noms ne se rencontrent qu’au PLURIEL. Exemples : I= DECLINAISON jae, drum, f. : les richesses e, drum, f. : le pidge, I'embuscade deliciae, drum, f. : les délices angdstiae, drum, f. : le défilé reliquiae, drum, f. : les restes épulae, drum, f. le banquet Kaléndae, érum, f.: les calendet | of. § 210 et quelques noms de villes : Nonae, drum, f.: les nones Athénae - Thebae - Syractisae 2+ DECLINAISON liberi, rum, m. : les enfants (jils et filles, quel | arma, drum, n. : les armes (défensives) que soit leur dge,par ropport d leurs parents) | eastra, drum, n. : le camp Pésteri, Grum, m. : les descendants, et quelques noms de villes : la postérité Delphi, érum : Delphes 3° DECLINAISON Quirites, ium, m. : citeyens romains majéres, um, m. : les ancétres Optimates, jum, m. : les aristocrates Preces, precum, f. : les priéres Penates, ium, m. : les Pénates cervices, um, f. : la nugue Manes, ium, m. : les Ménes moénia, ium, n. : les murailles fauces, ium, f. : la gorge, le défilé vérbera, um, n. : le fouet, les coups 4° DECLINAISON Idus, iduum, f. : les Ides (ef. § 210). 49. Les podtes emploient parfois le pluriel avec la valeur d'un singulier, pour donner plus dimportance 4 la chose : Sedet rex, sceptra teneiis. Le roi est assis, tenant son sceptre. 50.Quelques noms ont un SENS DIFFERENT AU SINGULIER ET AU PLURIEL : I= DECLINAISON littera, ae, f. : lettre de alphabet | litterae, drum : |. lettre (envoyée 4 quelqu‘un) 2. les lettres, la littérature cépia, ae, f. : abondance cépiae, drum : les troupes fortdna, ae, f. : sort, hasard, chance | fortdnae, drum : les biens, Ja fortune 2+ DECLINAISON auxilium, ji, n. : aide, secours | auxitia, érum = troupes auxiliaires comitium, ii, n. : le « comitium », le lieu de | comitia, orum : les comices réunion des comices rostrum, i, n. : bec (d'un oiseau), rostra, rum : les « rostres », éperon (d'un navire) fo tribune oux harongues impediméntum, i, n. : obstacle, empéchement | impediménta, drum : les bagoges 3+ DECLINAISON pars, partis, f, : lo partie artes, jum : les parties, le réle, le parti P: aedes, aedis, f. : le temple aedes, ium : les temples, fa moison finis, finis, m. : fin, limite fines, ium : les frontieres, le territoire parens, ntis, m. : pére; f. : mére Paréntes, um : les parents (le pére et la mere) (ops inusité), opis, f. : pouvoir, aide, secours Opes, opum : ressources, puissance } Du frangais au latin LES FONCTIONS DU NOM Les adjectifs employés comme noms (§ 166 é 169) ainsi que les pronoms (§ 219 d 299) ont les mémes fonctions que les noms. Leur syntaxe sera donc étudiée dans les pages suivantes (p. 18 4 40) en méme temps que celle des noms NOM SUJET 5l.Le sujet d’un verbe est @ au NOMINATIF — si le verbe est & un mode personnel : Sicilia magna insula est. La Sicile esi une grande fle. — si le verbe est a linfinitif de narration (§ 443) = Quotidie Caesar frumentum flagitére. Chaque jour Cesar réclamait du blé. 9 Al'ACCUSATIF — dans une proposition subordonnée infinitive : Scio vitam esse brevem, Je sais que la vie est courte. — dans les infintifs exclamatits (§ 443) : Tridmphum dgére piratam! Un pirate, remporter le triomphe! @ AI'ABLATIF dans la proposition participiale & l'ablatif absolu : Partibus factis, verba fecit leo. Les parts ayant été faites, le lion porta REMARQUE : Avec certains verbes impersonnels (liste me paénitet : § 397), ce qui est le sujet cen frangais est en latin le complément d'objet. Me paénitet. Je me repens (littéralement : le repentir me tient) Il. LE NOM MIS EN APOSTROPHE 52.Le nom mis en apostrophe (indiquant la personne ou parfois la chose que I'on interpelle) est au VOCATIF. Tu quoque, mi fili! To aussi, mon fils ! oy oe toda 53.Le nom en exclamation est le plus souvent a I'ACCUSATIF. © fortundtos agricolas! Me miserum! Bienheureux les paysans ! Que je suis matheureux ! / IV. LE NOM MIS EN APPOSITION 54. Un nom mis en apposition est au méme cas que le nom ou le pronom auquel i! est apposé. Quintus, Marci filius, laetus est. Teréntiam, Marci filiam, laudas Quintus, fils de Marcus, est joyeux. Tu loues Térentia, fille de Marcus. ATTENTION : En francais, l'apposition est parfois introduite par la préposition de la ville de Rome, Urbs Roma. Lile de Sicile. insula Sicilia Le sens permet de distinguer l'apposition du complément de nom : la ville de Rome : apposition — la puissance de Rome, les rues de Rome : c. de nom REMARQUES I. Le latin indique souvent, sous forme d'une apposition, une précision géographique qu'il est généralement inutile de traduire en francais Pyrenagi montes : les Pyrénées Flumen Arar : lo Saéne. 2. On peut trouver des appositions au sujet non exprimé d'un verbe : Consul, pontes reféci. [Etont] consul, j'0i refait les ponts. 3. A cété d'un nom propre, le latin emploie obligatoirement une apposition avec vir, ld oi le frangais peut employer seulement l'adjectif épithéte (cf. § 157) : Plato, vir doctus. Le savant Platon. jon un nom de ville complément de lieu, voir § 88. 4, Pour le nom commun en app 18 55, 56. 57. 58. 7 DXeai lene -Lattribut désigne une qualité, un titre attribués au sujet ou au complément d’objet par l'intermédiaire d'un verbe. II est au méme cas que le nom ou le pronom auquel il se rapporte. — NOMINATIF pour I'attribut du sujet d’un verbe 4 un mode personnel. —ACCUSATIF pour | I'attribut du complément d'objet direct, | Vattribut du sujet dans la proposition infinitive. —ABLATIF pour I'attribut du sujet dans la proposition participiale (ablatif absolu). L’ATTRIBUT DU SUJET par I’intermédiaire de esse, etc. Uattribut du sujet peut étre uni au sujet par I'intermédiaire de : esse :@ire | fieri : devenir vidéri : sembler, paraitre manére : rester, demeurer nasci : naire (et les composés permanére, remanére) | mori : mourir Sicilia magna insula est. La Sicile es! une grande ile. REMARQUE : On peut trouver un attribut se rapportant au sujet non exprimé d’un verbe Servus natus erat, rex mértuus est. II était né esclave, i) mourut roi. \ { DU SUJET par Mintermédiaire d’un verbe passif BATTRIEUT | Des MGBETy pari lintermadialpeMclUneversae sci Comme en francais, l'attribut du sujet peut se rencontrer en latin avec certains verbes passifs (indiquant une transformation, un jugement, un choix) : Filius a patre Quintus vocatur. Le fils est appelé Quintus par son pére. Cet exemple peut étre transposé a l'actif. L'attribut devient alors attribut du complé- ment d’objet direct : rater filium Quintum vocat. Le pére appelle son fils Quintus. EXEMPLES DE VERBES ACCOMPAGNES A LACTIF D'UN ATTRIBUT DU C.0.D. AU PASSIF D'UN ATTRIBUT DU SUJET fécére, efficére, réddére : faire, rendre vocare, appelldre, fieri, éffici, reddi : étre fait, étre rendu Terese vocdri, appelléri, | étre appelé, nomindre nominéri | | @tre nommé dic&re : dire, appeler dici : étre dit, étre appelé renuntidre, declarére : proclamer | renuntidri, declardri : étre proclamé credre : choisir (comme), nommer | credri : éire choisi (comme), étre nommé eligére, deligére : choisir (comme) | éligi, déligi : étre choisi (comme) habére, ducére, | considérer (comme) habéri, duci, | étre considéré (comme) existimare | J fenir (pour) existiméri | passer (pour) crédére : croire credi : étre cru numerére : mettre au nombre (de) numeréri : étre mis au nombre (de) LATINISMES 1. On dira : Mihi nomen est Petrus ou Mihi nomen est Petro. Je m'appelle Pierre. (L’attribut s‘accorde avec le nominatif nomen, parfois avec le datif mihi.) 2. Le verbe utor ayant un complément d’objet a l’ablatif (cf. § 65), l'attribut sera aussi a l'ablatif. Rex Atto atigure usus est. “Le roi se servit d’Altus comme augure. Le roi prit Atlus comme augure. 19 VI. LE NOM COMPLEMENT D'OBJET A, LE COMPLEMENT D'OBJET A L'ACCUSATIF 59.Le complement d’objet d'un verbe transitif (actif ou déponent) est a I'ACCUSATIF. Amo patrem. J'aime mon pere. {mitor patrem. J’imite mon pare. REMARQUE = En latin comme en frang tantot intransiivement. Hostes fUgiunt. Les ennemis fuient. sens intransitif : pas de compl. d'objet Hoc me fugit. Ceci m'échappe. (— fignore ceci.) sens transitif : compl. d'objet peut arriver que le mame verbe s’emploie tant6t transitivement, 60. DOUBLE ACCUSATIF Los verbes docére et rogare se traduisent différemment selon que leur complément d'objet a l’accusatif désigne une chose ou une personne : déceo dliquem : J'instruis quelqu'un | déceo aliquid : j'enseigne quelque chose rogo dliquem : j'interroge quelqu'un | rogo dliquid : je demande quelque chose Si ces deux canstructions se trouvent réunies, on a un double accusatif : Déceo piieros grammaticam. Rogant Cicerénem senténtiam. Jenseigne la grammaire aux ‘enfants. Ils demandent son avis d Cicéron. On rencontre aussi cette construction avec : — celare (éliquem éliquid) : cocher (quelque chose a quelqu'un). [> Mais on trouve aussi celére éliquem de dliqua re. _ péscére, postulare, flagitare (éliquem dliquid) : demander, réclamer (quelque chose @ quelgu'un}. & Mais la construction normale de ces verbes est péscére, postuldre, flagitére dliquid ab dliquo ; (comme les autres verbes signifiant demander, cf. § 97) REMARQUE : Au passif de rogare, c'est le nom de personne qui devient sujet. Cicero senténtiam rogitur. On demande son avis @ Cicéron. Au lieu du passif de docére, on emploie plutét le verbe discere : apprendre. Pueri grammédticam discunt. 6|.CONSTRUCTION DES VERBES COMPOSES AVEC LE PREFIXE TRANS- : trajicére : faire traverser — tradicére : faire passer transportére : transporter Ces verbes peuvent étre accompagnés, en plus de leur complément d’objet a I’accu- satif, d'un second complément 4 l’accusatif qui dépend de la préposition trans. Trajic&re cépias flumen. Faire traverser le fleuve @ des troupes. (= [acre cépias trans flumen) REMARQUE : Au passif, cet accusatif dépendant de trans subsistera. Cépiae flumen trajicidntur. 62. ACCUSATIF D'OBJET INTERNE Avec quelques verbes, bien qu'ils soient intransitifs, on trouve parfois a l'accusatif un nom de méme racine que le verbe. Ce nom est accompagné d'un adjectif épithate : Vivére vitam bedtam. Vivre (mener) une vie heureuse. I ACCUSATIF DE RELATION : voir § 77. B. LE COMPLEMENT D'OBJET A D'AUTRES CAS QUE L'ACCUSATIF 63. OBJET AU GENITIF 1, Verbes exprimant le souvenir ou l'oubli : meminisse, reminisci : oblivisci : oublier Beneficiérum mémini. Je me souviens des bienfaits. ‘> Mais ces verbes peuvent parfois se construire avee I'accusatif, notamment si le complément d'objet est un pronom ou un adjectif au neutre Multa mémini. Je me souviens de bien des choses se souvenir de 2. Le verbe miseréri : avoir pitié de Miserére nostri. Aie pitié de nous. 64. OBJET AU DATIF 1, Composés de sum (sauf absum et possum) : Vires_mihi_desunt. Les forces me manquent. 2. Verbes exprimant la bienveillance, I’hostilité : favére : favoriser cédre : céder 6 | lrdsel + stirviter contre parcBre : épargner fid&re — Javoirconfianceen, | nocére : nuire d invidére : envier, jalouser confidére | se fier d parére : obéir d nubére : épouser (= prendre pour occiirrére : renconirer mari) imminére ; menacer diffidére : se défier de ignéscére : pardonner 4 insididri-: tendre un pidge @ | placére : plaire d servire : étre /'esclave de studére: s'oppliquer 6, étudier Stiideo amicitiae. fe recherche Pamitié, REMARQUE : Certains verbes ont un sens différent selon quills sont accompagnés d’un complément d'objet & 'accusatif ou d'un complément au datif consiilére — ACCUSATIF : consulter + DATIF cavére éviter, prendre garde ¢ crédére confier praestire ‘montrer, fournir providére prévoir 65.OBJET A L'ABLATIF I, Les 6 verbes déponents s frui : jouir de fungi : s'acquitter de ants : uti : se servir de, utiliser vesci : se nourrir de veiller @, s'intéresser a veiller sur faire confiance 4, se fier d Vemporter sur pourvoir é niti : s’appuyer sur potiri : s'emparer de Utor meméria. j’utilise ma mémoire. F Mais potiri est accompagné du genitif dans l'expression : rerum potiri : 2. Verbes de sentiment : gaudére | laetari | Helvétii sua victéri maerére se réjouirde | acre | s‘affliger de 3, Verbes exprimant l'abondance (ou Ia privation) ; abundére | abonder en, | carére : redundare | regorger de | egére, indigére : gloriari S‘emparer du pouvoir, étre maitre du pouvoir, avoir la suprématie, 1a souveraineté. se glorifier de gloriabantur. Les Helvétes se glorifiaient de leur victoire. '& Mais gaudére, maerére, dolére peuvent se construire avec I'accusatif, manguer de, étre privé de manquer de, avoir besoin de Abundat divitiis ; nulla re caret. | regorge de richesses ; i] ne manque de rien. Hi COMPLEMENTS DE VERBES DE CONSTRUCTION DIFFICILE : voir page 32. LE NOM COMPLEMENT D’OBJET SECOND (complément d’attribution et nuances de sens voisines) 66. Le complément d'attribution désigne la personne (plus rarement la chose) d qui l'on donne (on préte, on dif, on permet, on apporte, on envoie, il arrive) quelque chose. I! est au DATIF. Do panem fratri. Je donne du pain 4 mon frére. > Mais 4 la place du datif, on trouve souvent ad + ACC. avec les verbes seribére = écrire mittére : envoyer __ferre : porter Tibi litteras mitto - Ad te litteras mitto. Je tenvoie une lettre. 67. Inversement, le datif désigne parfois la personne ¢ qui l'on enléve quelque chose, avec les verbes : auférre : enlever —erfpére : arracher —adimére : dter — detréhére : retirer Mihi praeda eripitur. On m'arrache une proie. [> Mais ces verbes ont aussi d'autres constructions —ab -+ ABL. pour désigner la personne & qui l'on enléve quelque chose : ‘A me pracda eripitur. On m*orrache mo proie —de, ex ~- ABL. pour désigner le lieu d’od l'on enléve quelque chose + Mihi praeda de manibus eripitur. On m'orrache ma proie des mains EXTENSION DE L'EMPLOI DU DATIF 68. Le latin a employé de plus en plus fréquemment le datif, En particulier, de nombreux verbes composés d'une préposition (ad - ante - cum - in - inter - ob - prae - sub - super) admettent : — soit un complément construit avec la préposition répétée (en général quand le verbe est pris au sens propre) : Injic&re se in médios hostes. Se jeter au milieu des ennemis. — soit un complément au datif (en général quand le verbe est pris au sens figuré) : Iijicére terrérem hosti. Inspirer de lo terreur @ I"ennemi. = La construction de ces verbes doit étre vérifiée dans le dictionnaire. 69. DATIF D'INTERET Le complément d'intérét désigne la personne pour qui (plus rarement contre qui) on fait quelque chose. Il s'emploie avec toute espéce de verde. Pater non sibi labérat, sed liberis suis. Le pére travaille non pour lui, mais pour ses enfants Le datif d'intérét se rencontre notamment + 1. a cété du verbe videor : mihi vidétur, tibi vidétur, ei vidétur... : II me semble-(bon), il te semble (bon). i lui semble (bon) mihi videor, tibi vidéris, Sibi vidétur... :Je m'imagine, tu timagines, if ‘imagine Je crois, tu crois, if croit. 2, avec un participe pris comme nom et indiquant pour qui est vraie telle ou telle affirmation = intibus ab Epiro. Est éppidum primum ve Crest la premiére place forte « pour ceux qui arriyent <'Epire. quand on arrive d Epire 3. avec les pronoms personnels mihi, tibi, vobis, qui indiquent que l'on prend intérét a la chose, ou qu'on prend I'auditeur & témoin, ce qui donne de la vivacité a la phrase : Quo mihi abis? Od ten vas-tu done? (Oi te voiswje t'en aller?) (Comparez avec les tournures francaises : prends-mai le bon porti ~ on vous le suspendit:) 4, comme complément de l'adjectif verbal en -ndus, -nda, -ndum (¢f. § 117). 5. a cote des interjections vae, ei, hei (cf. § 332) 2 70,.DATIF DE POSSESSION Esse -- M DATIF se traduit souvent par avoir. Le datif exprime la possession. i_est liber. J'ai un livre. Démino est filius. Le maitre a un fils. Mihi nomen est Petrus (ou Petro). Je m'appelle Pierre. (Accord de I'ateribut, ef. § 58 - I+.) 7|.DATIF DE DESTINATION Le complément de destination ou de résultat indique en vue de quoi, avec quel résultat action est faite. Il se trouve dans quelques expressions traditionnelles : Canére recéptui, Sonner [pour] la retraite Diem constitéére colléquio. Fixer un jour pour Ientretien. Castris locum deligére. Choisir un emplacement pour le camp. 72.DOUBLE DATIF Certains verbes latins peuvent étre accompagnés de deux compléments au datif : —un complément d’attribution ou d'intérét indiquant pour qui l'action est faite ; — un complément de destination ou de résultat indiquant en vue de quoi, avec quel résultat l'action est faite : | Ceci sera pour toi < une chose d'od résultera une douleur | Ceci te causera de la douleur. Milites praesidio castris reliquit. Il Iaissa des soldats pour la garde du camp. Hoc erit tibi doléri, Le double datif se rencontre surtout avec les verbes suivants esse - venire, ire, mitt&re, relinquére, vértére, tribuére - dare mittere auxilio alicui : envoyer au secours de quelqu'un venire auxilio Alicui venir au secours de quelqu'un esse auxilio Alicui apporter du secours @ quelqu'un esse doléri alicui : causer de la douleur d quelqu’un esse gatidio dlicui : causer de Ia joie 4 quelqu'un esse curae Alicui donner du souci 4 quelqu'un esse odio alicui : Gtre un objet de haine pour quelqu'un, @tre hai de quelqu'un esse Usui Alicui : étre utile 4 quelqu'un esse saluti dlicui : €fre salutaire pour quelqu’un, sauver quelqu’un esse impediménto dlicui : tre un obstacle pour quelqu'un esse arguménto dlicui : servir de preuve é quelqu'un tre agréable & quelqu'un, tenir & cceur & qu'un icui: reprocher (qque ch.) @ quelqu'un esse cordi dlicui vértre (4liquid) vitio. iquid) vireati élicui : faire un mérite & quelqu'un (de qque ch.) dare (liquid) erimini élicul faire grief & quelqu'un (de qque ch.) jdono 1.04, , donner (qque ch.) en présent a quelqu'un dare (Aliquid) | maneri | faire cadeau & quelqu'un (de qque ch.) REMARQUE : ‘On peut trouver hébeo + DATIF au lieu de est mihi + 2 DATIF Hane rem habeo religioni — Haec res mihi est religié Je me fais un scrupule de cette chose. 23 Vill. LE NOM COMPLEMENT CIRCONSTANCIEL 73. INSTRUMENT, ne ABLATIF pag cos: \ (de, par, avec, av moyen de, & Naide de qque ch.) | sans. préposition, Ferire gladio. Frapper avec une épée. Certains ablatifs de moyen se traduisent en francais par des compléments différents : equo, curru, nave vehi : se déplacer 4 cheval, en char, en bateau proélic, pugna, bello vinc&re : vaincre av combat, @ la guerre miscére aqua vinum : mélanger l'eau ef le vin, méler l'eau au vin pédibus ire : aller 4 pied pila Idd&re : jouer 4 Ia balle De méme, les compléments suivants sont, en latin, des ablatifs de moyen : 1. ablatif de PRIX (indiquant le prix d'une chose, donc le moyen de la payer) : Hunc librum viginti assibus emi. J'ci acheté ce livre vingt as. 2. ablatif de CHATIMENT (indiquant la peine infligée, donc le moyen de punir) : Exsilie damnétus. Condamné a I'exil 3. ablatif indiquane la PARTIE (le moyen de saisir) Téneo lupum atiribus. Je tiens le loup par les oreilles. 4, ablatif de LIEU indiquant la route, le pont, fa porte utilisés : voir § 85, 2° . ablatif de TEMPS indiquant en combien de temps une action a été terminée (voir § 102) 6. ablatif du NOM DE CHOSE COMPLEMENT DU VERBE PASSIF : voir § 116, I*. 74, CAUSE(de, par, en raison de, par I'effet de, 4 Ia suite de) } eet eaten Il est mort de faim. Fame intériit. > Mais 1e complément de cause est souvent introduit par une préposition : ‘ob, propter - ACC. : d cause de - ex, de + ABL. : por suite de. Ainsi, en téte de phrase, pour cette raison, @ cause de cela, se dira quare - quam ob rem - quam ob causam - quam propter causam - qua de caus - qui ex causi 75. MANIERE(de, 4, avec, selon) : ABLATIF sans préposition. 1. Avec des noms déterminés par un adjectif ou un complément de nom Magna voce clamat. Il crie fort <¢'une voix forte. > Autres expressions fréquentes more majérum : selon la coutume des ancétres | aequo dnimo : < avec une dme égale> eddem ratiéne : de la méme fagon | ‘avec sérénité, avec calme > Mais on trouve parfois cum + ABL. : Magna cum cura. Avec un grand soin. 2. Dans des expressions usuelles ot le nom est employé sans détermination : jure : 4 bon droit - injuria : d tort - siléntio : en silence - ratiéne : avec méthode : eum cura : avec soin ou, de inter : avec soln). & Mais si le nom n'est pas déterminé, on emploie cum + ABL. préférence, l'adverbe de maniére correspondant (accurate, di 76, ACCOMPAGNEMENT (avec, en compagnie de) : cum + ABLATIF. Cum amico cendbam, Je dinais avec un ami. Le complément d’accompagnement exprime une idée d’hostilité dans : Pugnare cum aliquo Bellum gérére cum 4liquo Combatire contre quelqu’un Faire lo guerre é quelqu'un > Mais on emploie souvent l'ablatif sans prép. pour désigner les sroupes accompagnant un chef Dux émnibus eépiis proféctus est. Le chef partit avec toutes ses troupes. 78. Te. LE COMPLEMENT CIRCONSTANCIEL DE RELATION (OU DE POINT DE VUE) Le complément de relation indique 4 quoi s'étend une affirmation, sur quel point précis elle porte, (Traduction : en ce qui concerne, sous le rapport de, pour ce quiest de, quant 8). ACCUSATIF DE RELATION On trouve & l’accusatif de relation des pronoms neutres (sg. et pl.) qui s'emploient : —méme avec des verbes transitifs déji accompagnés d'un c.o.d. a l’accusatif : Id te méneo. Je favertis de cela. Je fen avertis. —méme avec des veroes transitifs indirects (se construisant normalement avec le génitif, le datif ou l'ablacif) : Id sttideo. Je m’applique d cela, — méme avec des verbes intransitifs : Hoc unum peccavisti. Tu as commis cette seule faute. — méme avec des verbes passifs : Ego id cogor. Je suis coniraint 4 cela. J’y suis contraint. REMARQUES I. Noter les expressions : id aetatis (— ed actite) : d cet dge - id témporis (— eo témpore) : d cette époque 2, Llaccusatif de relation ne se rencontre guére avec un nom, sauf dans I'expression : Magnam partem : en grande partie -_Maximam partem : pour la plus grande partie et, en potsie, 8 limitation du grec, dans des expressions comme Lécrimis 6culos suffiisus. < Inondé de larmes en ce qui concerne les yeux.> Les yeux inondés de larmes. GENITIF DE RELATION Le génitif de relation se rencontre : 1. dans les noms 4nimus et parfois mens : Animi turbstus. Troublé (en ce qui concerne son ame). 2. avec certains verbes de Ia langue judiciaire, pour exprimer : —le grief, le délit, avec : accusére : accuser - damnare, condemnare : condamner - absélvére : absoudre Accusire furti. Accuser de vol. Damnére furti. Condamner pour vol. > Mais on trouve aussi de-+ ABL. : Accusire de majestate, de vi. Accuser de haute trahison, de violence. — le chatiment, avec le verbe damnére, dans l'expression : Damnére cdpitis. Condamner @ mort. ‘> Mais on trouve aussi damndre cépite — et, en dehors de cette expression, on emploie toujours l'ablatif pour désigner la peine, le chatiment (ef. § 73, 2) CONSTRUCTION de interest + GEN. cf. § 109 — de me paénitet + GEN. cf. § 397. ABLATIF DE RELATION Uablatif de relation indique 4 quel point de vue une affirmation est vraie : Virtdte vincis. Tu I'empories en courage (par ton courage). Uablatif de relation est assez fréquent, et se rencontre en particulier dans les expression: mei senténtia, meo judicio : mon avis - spécie : en apparence revéra, reipsa : en réalité - centum numero : < 100 par le nombre®> au nombre de cent Vir quidam, Rufus némine. Un homme du nom de Rufus. 80. 8l. 82. 83. 84. LES COMPLEMENTS CIRCONSTANCIELS DE LIEU Le latin distingue 4 questions de lieu : i. Ube? 2, QUO... 3. UNDE Ubi es? Od es-tu? || Quo is? Ow vas-tu? Unde redis? D’ou reviens-tu? -—— Aux trois questions ubi, quo, unde, le latin construit = les noms communs (sauf domus, rus, humus) les noms propres de pays (Italia) ou de grandes iles (Sicilia) les noms propres de villes et de petites iles (cf. § 40) domus, us,f. : maison - rus, ruris, n. : campagne - humus, i, . : sol (A la question ubi, le LOCATIF introduit une distinction supplémentaire.) REMARQUE : Mais dans les deux cas, on indique la proximité, le voisinage avec une préposition. 1. avec préposition | 2. sans préposition | QUESTION UBI |. Noms communs — pays, grandes iles (dans, en) + ABLATIF Ambulat in horto. I se proméne dans le jardin. 2. Noms propres de villes et de petites iles (4) @ 1 et 2° décl, au sing. — domus, rus, humus : LOCATIF Sum Lugdani. Je suis @Lyon. Sum domi. Je svis chez moi. @ pluriel des deux premigres décl. — 3° décl. : ABLATIF sans préposition Natus est Athénis. II est né @ Athanes. REMARQUE = Pour indiquer le voisinage du lieu oii 'on est (ouprés de, prés de, chez) : — personne : apud + ACC. Sum apud déminum. Je suis chez le maitre, — those : prope, ad, apud + ACC. Sum prope urbem. Je suis prés de la ville —ville : apud, ad + ACC. Victi sunt cénsules ad (apud) Cannas. Les consuls furent vaincus pras de Cannes. QUESTION QUO I. Noms communs — pays, grandes iles (dans, en) : in + ACCUSATIF Venit in hortum. /! vient dans le jardin. 2, Noms de villes et de petites iles — domus, rus (4) : ACCUSATIF sans préposition Eo Lutétiam, Je vais d Lutéce. Eo domum. Je vais chez moi. REMARQUE : Pour indiquer le voisinage du lieu ou l'on va, la direction (chez, auprés de, vers) ad + ACCUSATIF. Ad déminum accéssit, Il alla chez le maitre. I aborda le maitre Ad urbem accéssit. Il alla vers Ja ville. I! s'approcha de la ville Ad Romam accéssit. Il alla vers Rome. _ Il s‘approcha de Rome. QUESTION UNDE I, Noms communs — pays, grandes tles (de I'intérieur de, de) : ex + ABLATIF Rédeo ex urbe. Je reviens de /a ville. 2. Noms de villes et de petites jles — domus, rus (de) : ABLATIF sans préposition Rédeo Roma. Je reviens de Rome. Rédeo domo. Je reviens de chez moi. REMARQUE : Pour indiquer le veisinage du lieu d’od “l'on vient (d'auprés de, de chez) : ab + ABLATIF. Rédeo a démino. Je reviens d’auprés du maitre, de chez le maitre. Rédeo ab urbe. Je reviens des abords de la ville. Rédeo a Roma. —_Je reviens des environs de Rome,

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