Cours DAF - Thème N ° 3 - Droit Commercial - KG

Droit des affaires
Me. Kawtar Gharbaoui

Droit des affaires
Université Mundiapolis Casablanca
Année universitaire 2023 - 2024
Droit des Affaires - Université Mundiapolis Casablanca - Me. Kawtar Gharbaoui

Titre III – Droit Commercial

I. La qualité de commerçant

Quid – La qualité de commerçant
Pouvons-nous être commerçant de manière

systématique ?

Quid – La qualité de commerçant
 L’article 6 du Code de Commerce apporte une réponse

exhaustive à notre interrogation :
 Conformément aux dispositions dudit article « sont
commerçants ceux qui exercent des actes de
commerce et en font leur profession habituelle ».

1. La commercialité par nature
 L’article 6 du Code de Commerce énumère à partir de

là, 18 activités commerciales qualifiées d’acte de
commerce par nature :
 « (…) la qualité de commerçant s'acquiert par
l'exercice habituel ou professionnel des activités
suivantes :
1) l'achat de meubles corporels ou incorporels en vue
de les revendre soit en nature soit après les avoirs
travaillés et mis en œuvre ou en vue de les louer ;
2) la location de meubles corporels ou incorporels en
vue de leur sous-location ;

3) l'achat d'immeubles en vue de les revendre en

l'état ou après transformation ;
4) la recherche et l'exploitation des mines et
carrières ;
5) l'activité industrielle ou artisanale ;
6) le transport ;
7) la banque, le crédit et les transactions
financières ;
8) les opérations d'assurances à primes fixes ;

9) le courtage, la commission et toutes autres opérations
d'entremise ;
10) l'exploitation d'entrepôts et de magasins généraux ;
11) l'imprimerie et l'édition quels qu'en soient la forme et le
support ;
12) le bâtiment et les travaux publics ;
13) les bureaux et agences d'affaires, de voyages,
d'information et de publicité ;
14) la fourniture de produits et services ;

15) l'organisation des spectacles publics ;
16) la vente aux enchères publiques ;
17) la distribution d'eau, l'électricité et de gaz ;
18) les postes et télécommunications. »

Quid - Article 6 du Code de
Commerce
Un acte isolé exercé dans le cadre d’une

activité commerciale est-il considéré comme
étant un acte de commerce ?

Quid - Article 6 du Code de
Commerce
 Seule la répétition de cet acte, dans un cadre

professionnel lui confère l’étiquette d’acte de
commerce.
 NB : L’activité professionnelle doit être exercée de

manière personnelle, indépendante, régulière et à
titre principal.

Cas pratique - Espèce n°1
L’association « Chemsi » ayant pour but la protection des enfants démunis

s’apprête à entamer un nouveau projet associatif afin de pouvoir subvenir aux
besoins fondamentaux desdits enfants.
Dans le but d’acheter des vêtements neufs aux enfants pour l’hiver 2022,
l’association s’est donnée pour objectif de vendre les œuvres d’une peintre
très connue, en vue de procéder aux achats nécessaires, grâce au bénéfice
réalisé.
Leur seule devise étant : « Vente au profit de la solidarité ».
 L’activité exercée par l’association est-elle commerciale ?

Quid – Acte de commerce par nature
La liste énumérée par l’article 6 du Code de

commerce est-elle exhaustive ?

Quid – Acte de commerce par nature
 L’acte de commerce peut être défini comme étant : « l’acte qui

réalise une entremise dans la circulation des richesses, effectuée
avec l’intention de réaliser un profit pécuniaire ».
 Certes, l’article 6 susvisé énumère un certain nombre d’actes de
commerce par nature ; toutefois, il ne s’agit nullement d’une liste
exhaustive.
 Le Code de Commerce tout en dressant la liste des activités
commerciales a laissé la voie ouverte à travers son article 8 qui
dispose que « la qualité de commerçant s’acquiert également par
l’exercice habituel ou professionnel de toutes activités pouvant être
assimilées aux activités énumérées aux articles 6 et 7 ».

2. La commercialité par accessoire
 Conformément aux dispositions de l’article 10 du Code

de Commerce, « sont également réputés actes de
commerce, les faits et actes accomplis par le
commerçant à l'occasion de son commerce, sauf
preuve contraire ».
 Ainsi, un acte est qualifié d’acte de commerce par
accessoire, lorsqu’il est accompli par le commerçant
pour les besoins de son commerce et dans le cadre de
l’exercice de sa profession.

Quid – Acte de commerce par
accessoire
 Quelles sont les conditions permettant à un acte d’avoir

l’étiquette d’acte de commerce par accessoire ?

Quid – Acte de commerce par accessoire
Doit être accompli par un

commerçant ;
Acte de commerce par accessoire
Doit être en lien avec l’activité

commerciale du commerçant.

accessoire
 Un transitaire qui achète un conteneur pour les besoins

de son activité commerciale.
 S’agit-il d’un acte de commerce ?

accessoire
 Tout d’abord, il est à noter qu’il ne s’agit pas d’un acte de

commerce par nature. Le transitaire n’achète pas le conteneur en
question pour réaliser du profit, mais pour transporter les
marchandises pour le compte de ses clients.
 En outre, dans la mesure où l’achat du conteneur a pour principal
but de faciliter l’exercice de son activité, il s’agirait d’un acte
accessoire, nécessaire à l’activité du transitaire.

accessoire
 Si un acte de commerce n’est pas considéré comme

étant un acte de commerce « par nature », quel est
l’intérêt d’identifier cet acte comme étant un acte de
commerce par accessoire ?

accessoire
L’acte de commerce par accessoire sera

soumis aux règles propres au droit commercial.

accessoire
Qu’en est-il des actes accomplis par un

commerçant dans le cadre de sa vie
personnelle ?

accessoire
Les actes accomplis par le commerçant en

dehors des cas évoqués ci-dessus demeurent
de nature civile.

Cas pratique espèce n°2
 Hassan, distributeur de produits alimentaires ayant des difficultés

financières s’est trouvé dans l’obligation d’emprunter une somme
d’argent auprès d’une des banques de Casablanca, sans en
préciser l’affectation exacte.
 Pressé d’épouser la fille de ses rêves, il en profite pour organiser son
mariage.
 Il décide dès lors de consacrer une partie du crédit pour
l’aménagement de son local et de laisser l’autre partie pour le
paiement des prestataires, organisant sa cérémonie de mariage.
 Le prêt contracté par Hassan est de nature civile ou
commerciale ?
3. La commercialité par la forme
 Certains actes sont commerciaux, quelle que soit

l’activité de la personne qui les accompli
(commerçante ou non), en raison de leur forme.
 Ainsi, la forme de l’acte lui confère directement la
qualité d’acte de commerce.
 C’est le cas des effets de commerce : Lettre de
change, billet à ordre, etc.

Quid – Acte de commerce
Après avoir distingué entre la commercialité par

nature, la commercialité par accessoire et la
commercialité par la forme, quels sont les actes
donnant lieu à la qualité de commerçant ?

 Concernant les actes de commerce par accessoire : Puisque pour

accomplir un acte de commerce par accessoire, il faut être commerçant,
les actes de commerce par accessoire ne donnent pas la qualité de
commerçant. Ils ne sont commerciaux que parce qu’ils sont faits par des
commerçants.
 Concernant les actes de commerce par la forme : Puisque les actes de
commerce par la forme peuvent être accomplis par des commerçants ou
des non commerçants, ils ne donnent pas la qualité de commerçant.
 Ainsi, seule la pratique d’actes de commerce par nature, de manière
habituelle et professionnelle, donne la qualité de commerçant.

Pouvons-nous parler d’actes mixtes ?

 L'acte mixte désigne un acte conclu entre un commerçant et un

non commerçant. Il est donc commercial pour l’une des parties et
civil pour l’autre partie.
 L’acte mixte se caractérise par une application distributive de deux
règles :
 Les règles de droit commercial d’une part, et les règles de droit civil
d’autre part.

II. Les conditions juridiques de
l’exercice du commerce

1. Limites tenant aux personnes
Incapacités
Incompatibilités
Interdictions

1.1. Les incapacités
Principe Exception
Seul un majeur peut être La loi autorise le mineur à exercer le commerce
commerçant. sous certaines conditions. Celui-ci doit être
émancipé. En d’autres termes, il doit être
Ainsi, ne peuvent être spécialement autorisé à exercer le commerce.
commerçants les mineurs, et
les majeurs incapables. A cet effet, dès l’âge de 16 ans, le mineur ou
son représentant légal peut demander au
tribunal de déclarer sa majorité de manière
anticipée.
La décision judiciaire de déclaration de

majorité doit être inscrite au registre du
commerce.

1.2. Les incompatibilités
On distingue entre les incompatibilités visant :

Les membres de la fonction Les professions libérales :
publique :
Magistrats, militaires, fonctionnaires Avocats, médecins, commissaires aux

publics, etc. comptes, etc.

1.3. Les cas de déchéance
commerciale
Certaines personnes ne peuvent plus exercer une activité commerciale :
Personnes condamnées pénalement Personnes ayant subi une faillite

à des peines d’emprisonnement judiciaire.
(abus de confiance, vol, escroquerie,
émission de chèque sans provision,
etc.).

2.Limites tenant aux activités
Certains commerces sont interdits (vente

de produits illicite) ou encore réglementés
(pharmacie, opticiens).
En effet, certaines activités requièrent un
titre ou une autorisation particulière
(licence).

III. Les obligations du commerçant

1. Les obligations de publicité légale
Les obligations de publicité légale ont

pour objet de fournir aux tiers les
informations et renseignements propres au
commerçant ou à la société
commerciale.

1.1. L’immatriculation au registre de commerce :
La déclaration d’immatriculation
 Les commerçants ou sociétés sont tenues de s’immatriculer au registre du

commerce.
 Le registre du commerce est un service du greffe du tribunal de première
instance ou de commerce qui regroupe certains renseignements
concernant les commerçants individuels et les sociétés.
 Les renseignements à fournir lors de l’immatriculation au registre de
commerce sont ceux prévus par les articles 42 et suivants du Code de
Commerce (informations permettant d’identifier le commerçant ou la
société et informations permettant d’identifier l’activité commerciale).

1.1. L’immatriculation au registre de commerce :
La déclaration d’immatriculation
Conformément aux dispositions de l’article 39

du Code de commerce, « (…) la demande
d'immatriculation doit être déposée auprès du
secrétariat-greffe du tribunal dans le ressort
duquel est situé le siège social ou, s'il s'agit d'un
commerçant personne physique, soit son
principal établissement, soit le siège de son
entreprise s'il est distinct de son principal
établissement ».
1.1. L’immatriculation au registre de
commerce : Délais
 Conformément aux dispositions de l’article 75 du Code

de Commerce :
o L’immatriculation des personnes physiques doit être
requise dans les trois mois de l’ouverture de l’établissement
commercial ou de l’acquisition du fonds de commerce.
o L’immatriculation des personnes morales doit être requise
dans les trois mois de leur création ou de leur constitution.

1.1. L’immatriculation au registre de
commerce : Effets
 Après vérification de la régularité du dossier par le greffier, un numéro d’immatriculation au registre du

commerce est attribué à l’entreprise.
 Etant un service public, les tiers peuvent le consulter à tout moment. Par conséquent, le numéro
d’inscription au registre du commerce doit être mentionné sur tous les documents de l’entreprise :
facture, lettres, etc.
 Ainsi, toute modification, survenant au cours de la vie l’entreprise et affectant les conditions légales, doit
donner lieu à une déclaration modificative au registre du commerce.
 De même, toute entreprise cessant son activité doit demander sa radiation du registre de commerce.
La radiation doit intervenir également en cas de décès/interdiction du commerçant ou de dissolution de
la société.
 La radiation peut intervenir soit à la demande de l’assujetti soit d’office par le président du tribunal.
 NB : Toute personne immatriculée au registre de commerce est présumée avoir la qualité de commerçant.
 NB : Sans immatriculation au registre de commerce, la société n’existe pas juridiquement. Ainsi, ce n’est qu’à
compter de la date d’immatriculation au registre de commerce que la société acquiert la personnalité morale.

Quid – Registre de commerce
Le secrétaire-greffier peut-il procéder à des

mentions modificatives d’office ?

Quid – Registre de commerce
C’est le cas lorsqu’une décision judiciaire

prononce l'interdiction du commerçant
ainsi que celle ordonnant mainlevée ou
encore des décisions prononçant la
dissolution de la société.

1.2. Les autres obligations de publicité
Information des organismes sociaux Information des organismes fiscaux

Affiliation aux différents régimes de la Information de l’administration fiscale
sécurité sociale. de tous les caractères propres à
l’entreprise.

2. Les obligations comptables
 L’entreprise commerciale doit tenir une comptabilité

conforme à la législation comptable applicable, qui
impose la tenue de certains livres comptables et des
procédures d’enregistrement et de contrôle.

2.1. La tenue quotidienne des livres
comptables
Le livre journal Le grand livre Le livre inventaire
Sert à enregistrer Permet de classer Sert à réaliser un
toutes les opérations méthodiquement inventaire annuelle
effectuées par dans des comptes de l'ensemble des
l’entreprise au jour le ouverts les écritures éléments d'actif et
jour. portées de passif de
chronologiquement l'entreprise.
au livre journal.

2.2. La tenue annuelle des documents
de synthèse
Le bilan Le compte de résultat L’annexe
Décrit séparément les Récapitule les Complète et

éléments actifs et produits et les commente les
passifs de l’entreprise, charges de l’exercice informations fournies
et fait apparaître de et permet, de par le bilan et le
façon distincte, les déterminer le résultat compte de résultat.
capitaux propres. de l’exercice.

3. Obligations diverses
Ouverture d’un compte Paiement par chèque Conservation des

bancaire ou virement bancaire documents comptables
Le commerçant devra Le commerçant devra Le commerçant devra

obligatoirement obligatoirement utiliser obligatoirement conserver
d’ouvrir un compte un compte-chèques les documents comptables
dans un établissement pour les règlements pour une période minimum
bancaire ou dans un d’une valeur de 10 ans.
centre de chèques supérieure à 10.000,00
postaux. MAD, ou encore
procéder à leur
paiement par virement
bancaire.

IV. Les biens de l’entreprise
commerciale : Fonds de Commerce

1. Les éléments du fond de commerce
 Toute entreprise réunit, pour atteindre son objectif, des biens sans
lesquels l'exploitation serait impossible.
 Le fonds de commerce apparait comme un ensemble de biens que le
commerçant affecte à l’exercice de son activité commerciale. C’est
l’ensemble des éléments mobiliers corporels et des éléments
incorporels appartenant à un commerçant et qui constituent une
entité juridique distincte des éléments qui le composent.
 NB : Le fonds de commerce peut être exploité par son propriétaire, ou par un
tiers. Le cas échant, le fonds de commerce est donné en location-gérance.
 NB : Comme tout bien, le fonds de commerce peut être cédé à titre onéreux,
c'est-à-dire vendu ou encore apporté en société.

Les éléments incorporels
La clientèle et l’achalandage
Le nom commercial et l’enseigne
Les droits de propriétés industrielles et commerciales
Le droit au bail

Les éléments corporels
Le matériel et l’outillage
Les marchandises

V. Les règles juridiques propres aux
actes de commerce

V. Les règles juridiques propres aux
actes de commerce
Règles commerciales
Principe de la liberté de la preuve : Article 334 du Code de Commerce.
Principe de la solidarité entre codébiteurs : Article 335 du Code de

Commerce.
Application du régime propre au débiteur commerçant se trouvant en état
de cessation de paiement (redressement / liquidation judiciaire).
Juridiction compétente : Juridiction commerciale en principe - Cf tableau
récapitulatif de la compétence juridictionnelle.
Justice Arbitrale : Intervient comme mode de règlement des différents lorsque

les parties aux relations commerciales en conviennent contractuellement.
Prescription commerciale de 5 ans : Article 5 du Code de Commerce.

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 L’article 6 du Code de Commerce apporte une réponse

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 L’article 6 du Code de Commerce énumère à partir de

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8) les opérations d'assurances à primes fixes ;

14) la fourniture de produits et services ;

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Un acte isolé exercé dans le cadre d’une

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 Seule la répétition de cet acte, dans un cadre

 NB : L’activité professionnelle doit être exercée de

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La liste énumérée par l’article 6 du Code de

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 L’acte de commerce peut être défini comme étant : « l’acte qui

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 Conformément aux dispositions de l’article 10 du Code

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Doit être accompli par un

Acte de commerce par accessoire

Doit être en lien avec l’activité

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 Un transitaire qui achète un conteneur pour les besoins

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 Tout d’abord, il est à noter qu’il ne s’agit pas d’un acte de

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 Si un acte de commerce n’est pas considéré comme

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L’acte de commerce par accessoire sera

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Qu’en est-il des actes accomplis par un

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Les actes accomplis par le commerçant en

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 Hassan, distributeur de produits alimentaires ayant des difficultés

 Certains actes sont commerciaux, quelle que soit

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Après avoir distingué entre la commercialité par

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 Concernant les actes de commerce par accessoire : Puisque pour

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Pouvons-nous parler d’actes mixtes ?

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 L'acte mixte désigne un acte conclu entre un commerçant et un

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