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Criminilogie
Criminilogie
Objet de la criminologie La criminologie étudie les facteurs de l’action criminelle et les processus du
passage à l’acte afin de déterminer les moyens de répression et de prévention pour lutter contre la
délinquance. Préciser l’objet de la criminologie permet de savoir quelle place elle occupe parmi les
sciences criminelles. Ces dernières sont constituées par l’ensemble des champs disciplinaires
concernés par le phénomène criminel et certaines ont des rapports avec la criminologie.
Le crime est un phénomène universel, auquel se trouve confronté toutes les sociétés.
Sa connaissance s’impose, vue son caractère énigmatique et problématique. Ainsi, la
criminologie en fait son objet, puisque, littéralement parlant, c’est la science du crime.
Ou encore de manière générale, la science du phénomène criminel. A l’égard de ce
phénomène, il nécessaire de formuler trois observations préliminaires :
Conception de crime
1. **Conception Morale :** Cette conception du crime repose sur des normes morales et éthiques. Les
actions criminelles sont considérées comme intrinsèquement mauvaises, en violation des principes
moraux acceptés par une société donnée. Les jugements moraux peuvent varier d'une culture à l'autre,
et cette conception peut être liée à des valeurs religieuses, éthiques ou culturelles spécifiques.
2. **Conception Naturaliste :** La conception naturaliste du crime suggère que certains individus
peuvent être prédisposés biologiquement à commettre des actes criminels en raison de facteurs
génétiques, neurologiques ou physiologiques.
3. **Conception Légaliste :** Selon cette conception, le crime est défini par la loi. Tout acte contraire
aux lois établies est considéré comme criminel. Cette conception peut
varier d'une société à l'autre en fonction des lois en vigueur
4. **Conception Sociologique : ** le crime émerge en réponse à des besoins sociaux, influencé par
des facteurs tels que les inégalités, les tensions sociales et les normes culturelles
La conception sociologique du crime examine les facteurs sociaux qui contribuent à la déviance et au
comportement criminel. Elle s'intéresse aux inégalités sociales, aux structures économiques, aux
dynamiques culturelles, aux influences de groupe, et à d'autres facteurs qui peuvent conduire à des
comportements déviants.
5. **Conception Extrapolitique (ou Extrapénale) :** Cette conception élargit la vision du crime au-
delà du cadre légal. Elle inclut des comportements qui ne sont pas nécessairement définis comme
criminels par la loi, mais qui peuvent être socialement nuisibles ou déviants. Cela peut inclure des
actes tels que la trahison sociale, la négligence, ou d'autres actions dommageables pour la société.
Chacune de ces conceptions offre une perspective unique sur le phénomène criminel, permettant une
compréhension approfondie de ses différentes facettes.
Les différentes conceptions du crime reflètent souvent des perspectives et des priorités
différentes, et aucune d'entre elles ne peut prétendre être exhaustive ou universellement
applicable dans tous les contextes.
Notion de crime :
N’étant pas soumis aux contraintes de vocabulaire qui pèsent sur les juristes, les criminologues
utilisent les termes crime, délit, délinquance et infraction dans le même sens. Ils préfèrent toutefois
le mot crime pour désigner les faits graves. Cependant, ils ne voient pas tous la notion de la même
peine. Certains adoptent le regard du sociologue (une déviance). D’autres fondent leur analyse sur la
définition juridique de l’infraction. D’autres croient découvrir dans les faits sociaux une notion de
crime fondée en raison et en justice.
On entend par crime « tout acte prévu comme tel par le li et donnant lieu à l’application
d’une peine de la part de l’autorité supérieure » (Pica).
Qu’en est-il de la légitimité des lois qui créent les crimes? Elles ne manquent pas d’être
entachées par les soupçons qui pèsent sur tout pouvoir.
Que vaut une incrimination si elle procède de l’arbitraire, de l’opportunisme ou du
fanatisme.
Dans les théocraties d’hier et dans les états totalitaires d’aujourd’hui, les pouvoirs ont
criminalisé des actes comme le blasphème ou la dissidence dont le caractère criminel ne
nous paraît pas du tout évident.
Quand la sanction pénale s’abat sur des délits d’opinion, faut-il y voir des crimes?
Dans plusieurs pays aujourd’hui, certains actes caractérisés comme criminels soulèvent de
graves doutes. Le refus de porter le voile islamique. Les fumeurs de marijuana. Nous sentons
qu’il y a de vrais crimes et d’autres qui n’en sont pas. des criminalisations qui sont fondées en
raison et en justice et d’autres qui sont les fruits amers de l’égarement, du fantasme ou de la
volonté de puissance. La question: est-il possible d’affirmer qu’une loi est injuste?.