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Corrigé de la PC2 : Résolution analytique d’équations hyperboliques linéaires et non linéaires en 1D 28 mars 2022 EXERCICE 1 (EQUATION DE TRANSPORT A VITESSE VARIABLE) On considére I’équation de transport a vitesse variable 2 (2,1) =o, eR, t>0, u(z,0) = w(2) oitu’ C}(R) et (x, t) sera définie dans chaque question. Question 1. On suppose que c(z, 1) = x. Est ce que le probléme est bien posé dans C}(R x R*)? Tracer les caractéristiques dans le plan (zt). Calculer la solution clas- sique en tout point x et tout temps t Corrigé de la question 1. On est dans le cadre du théoréme vu en cours : la vitesse c est bien lipchitzienne par rapport a x et ce indépendamment de ¢ et ug € C}(R) done d’aprés le cours il existe bien une unique solution dans C(R x R*). Toujours d'aprés le cours, la stabilité dans C}(IR x It’) n'est pas claire. Nous verrons ce que nous arrivons & obtenir dans ce cas. Cherchons les courbes caractéristiques, notées X(t), associées au probléme, Par définition, on a: a an d [Fe +3] x9 = FheKOM Ou sry) OU yey x(0,0) + x0 HKO.9 Par identification, on obtient donc X'(t) = c(X(#), 1). En ajoutant la donnée d'une position initiale, nous notons X,, la courbe caractéristique de pied xo, définie par : {f (0) = © (X(t), t) = Xeo(t) Xz0(0) = 20, d’équation X,,(t) = roe. Ces courbes caractéristiques sont tracées sur la figure 1, dans le plan habituel (c, ). La courbe caractéristique de pied zy = 0 a pour équation x = 0; les autres courbes caractéristiques sont données par : z)\. tare o t=tn(Z) sino zo Zo 1 FiGure 1 - Courbes caractéristiques d’équation X,,(!) = x0 e! Revenons a l'expression de la solution. Si l'on note U,,(t) := u (Xro(¢),¢) Ia valeur de la solution le long de la courbe caractéristique de pied zo, on a d’aprés ce qui précéde : a a= UO = Fu (Xao(0,9] Ou Ow oe ),t) éf. des caracté [ me z| (%(0),4) (par déf. des caractéristiques) 0, V(to,t) € Rx R*, (carw est solution classique) > U,,(t) = Uy,(0), V(o,t) ER x Rt, > u(Xro(t),t) = u(Xr9(0),0) = u2(xo), V(x0,t) € Rx RY. On connait donc la solution « le long des courbes caractéristiques. On cherche maintenant I'expression de u(c, t), V(r, !). D'aprés le théoréme de Cauchy Lipchitz, les courbes remplissent tout le demi plan et elles ne se rencontrent jamais. Autre- ment dit : V(z,t)€RxR*, 3! x € Rtel que x = X,,(t). Suivant les notations du cours, on note xr) = X(0;-r,t). Dans le cas qui nous oc- cupe ici, on peut déterminer X(0;-x, t) explicitement Wat ERXR, 2=X,,(() ora aye Sm =r, doit on conclut V(x,t)ERxR', X(0;2,t)=re! Finalement, la solution prend done nécessairement la forme suivante : V(a,t) RXR, u(x,t) = u(Xrp(t),t) = u(X(0;x, t)) = w%(xe) Si il existe une solution, on vient donc de montrer avec la méthode des caractéris- tiques qu'elle est nécessairement donnée par l'expression ci-dessus. Montrons maintenant que cette fonction est bien solution classique de I’équa- tion. Tout d'abord, c'est une fonction C! qui vérifie bien la condition initiale : u(x, 1) w(2). De plus ona Ou On rt) =e t(w)'(cet) et B(x, 1) = -ae-"(u®)(xe), YEDP est donc bien vérifiée. Etudions maintenant la stabilité. Nous avons de maniére évidente [elem rae) = [el ex) et 5 we oy. ey < [NY my [Se cm emeney < Iu) re Par contre, le contréle de la dérivée en temps de w est moins claire sauf si u? est & support compact. En effet, dans ce cas, nous montrons facilement qu’il existe une constante C' > 0 qui dépend du support de w° telle que Ou “Hay! By lemenxnr) S Ew) r= at Question 2. On suppose que e(z,!) = 1 pourz < 1 ete(x,t) = x pourz > 1. Estce que le probléme est bien posé? Tracer les caractéristiques dans le plan (r,t). Calculer Ja solution classique en tout point x et tout temps t Corrigé de la question 2. On est toujours dans le cadre du théoréme vu en cours : méme si la vitesse c(:r) n'est pas C", elle est lipchitzienne. Tout ce qui a été dit ala question précédente reste vrai, et on peut affirmer sans calcul qu'il existe une unique solution, la stabilité n’étant pas toujours assurée globalement La courbe caractéristique issue de 2» est toujours donnée par Xio(t) = ©(Xzo(t),t), Xxq(0) = 20: On remarque que V(z, t) € R x R*,c(x,t) > 0. Les courbes caractéristiques sont donc strictement croissantes (elles “avancent vers la droite”). ftudions maintenant plus précisément la forme que peuvent prendre ces courbes en fonction de la valeur de zo Cas li) >1 Dans ce cas, ona Vl > 0,Xz9(!) > Xx(0) > 2 > 1, d’ou on peut conclure que 3 Y'équation des courbes caractéristiques est donnée par la méme expression qu’a la question 1 puisque (X,, (1),l) ~ Xz.(t)-Ona done X(t) = Xao(t) (car X.,(t) > 0, = X,,(t) = toe! Cas 2:09 <1 Dans ce cas, ona: X},() =1 tant que X,,(#) <1 ) <1, ie. pourt <1— 29 = X,,(t)=x0+t tant que X,, (¢) At; = 1 x, on obtient done X,,(1 — zp) = 1. A partir de ce moment, 'équation vérifiée par la courbe caractéristique est donnée par : X14, (t) = c(Xso(t),t) = Xeol(t), (car X,,(t) = Xzu(t) dou on tire Xz,(t) = Xr(th) eh 8 = et (pourt > f = 1-29). Si on utilise les notations du cours (c'est a dire avec le flot caractéristique X(t; 74, s)), on peut aussi écrire X,, (0) := X(b;x0,0) = X(t:1,1 — zp) : la courbe caractéristique qui passe par le point (ro, 0) passe aussi par le point (1, 1 ~ 0). Récapitulatif:: En regroupant tous les cas, on obtient : ty tt sity 1-10, zoe’ Sia 2 1 ‘Toutes ces courbes peuvent s’exprimer sous la forme t = f(z), ce qui est plus pra- tique pour les tracer dans le plan (, t) (ef. figure 2) : jx — x0 siz <1(zoneA), ic > 0S o taj(x) = ME) +1 —#0 six > Letze <1 @oneB) n (=) siz > let» > 1 (zone). Xo La encore, d'aprés le théoréme de Cauchy Lipchitz, les courbes remplissent tout Je demi plan et elles ne se rencontrent jamais. Autrement dit, pour tout (x, t), il existe une et une seule caractéristique qui passe par (2, 1): Vz, ERXR*, zo, Xro(l) Ficu —Courbes caractéristiques dans le cas de la question 2. et, sion note > = X(0;z, t) comme a la question précédente, la solution de l'équa- tion prend donc nécessairement la forme u(x,t) = w°(X (052, 1)) Plus précisément, Zone (A): six <1, alors X,,(t)=« + m=2-t(<1) 1(<1) Zone (C):siz>e! alors X,,(t)=2 = to= re (21) Zone (B):sil e' (zone C) Nous avons, comme d’habitude, que s'il existe une solution classique, elle est donnée par cette expression, d’out ’'unicité. On peut montrer également qu’elle est bien C” puisque qu’ elle est C' dans chaque zone et qu’a la traversée des interfaces entre les zones, {(x,t),x = 1} et {(z,1),x = e'}, elle est bien C! (notons qu'il suffit de vérifier la continuité de la dérivée en temps a la traversée des interfaces, la continuité de la dérivée en espace étant assurée par’ EDP. )On peut montrer enfin que cette fonction vérific la condition initiale et "EDP les calculs sont laissés au lecteur. Enfin le résultat de stabilité est le méme que celui de la question précédente, il suffit de raisonner zone par zone! Question 3. On va considérer maintenant un cas ota fonction c() est discontinue en — 0. On sort alors du cadre du cours. Plus précisément, on suppose maintenant que c(x,t) = 1 pourx <0 etc(x,t) = x pours > 0. Question 3a. On cherche une solution u(x, t) qui soit une solution classique dans chacun des demi-espaces x < 0) et x > 0. Montrer, a I'aide de la méthode des ca- ractéristiques que la fonction v est alors entiérement déterminée. Montrer que cette fonction est discontinue en général. Corrigédelaquestion3a. Appliquons laméthode des caractéristiques comme pré- cédemment, mais en se restreignant 4 chaque quart de plan. Cas tix <0 Les courbes caractéristiques sont définies par : XL(Q=1, (Car X(t) <0) Xz5(0) = 0, cesta dire Xxo(t) = 40 +t, ou encore, pour faciliter le tracé dans le plan (2, t) : ta2-2% En tout point (x,t) € R-* x R** passe une et une seule courbe caractéristique, dont le pied x) € R~* est donné par: 2=X,,(t) a9 =2-t Lexpression de la solution dans ce quart de plan est donc nécessairement u(z,t)=w(x-0), We <0,¥E>0 Cas2:2>0 Les courbes caractéristiques sont définies par : X(t) = X(t), (car X2,(t) > 0) Xx9(0) = 20: cesta dire Xz,(t) = toe! ou encore, pour faciliter le tracé dans le plan (r,t) (2) 6 Ficuri —Courbes caractéristiques dans le cas de la question 3. En tout point (x, ) € R** x R** passe une et une seule courbe caractéristique, dontle pied x) € R** est donné par : r=X,,(t) am =re* Lexpression de la solution dans ce quart de plan est donc nécessairement u(z,t)=u°(re), Vr >0,¥t>0. Récapitulatif : En regroupant les deux quarts de plan, on obtient les courbes ca- ractéristiques présentées sur la figure 3. La solution ne peut étre donnée par une autre expression que : lu(x—t) six <0, V(z,t)e R* x Rt, yt} (et) ER XR UH) = Lo eet) gig so On remarque alors que u(O-,t) =u2(-#), uO", 4) = u°(0), Vt > 0. En général, la fonction ainsi construite est discontinue en + = 0. Bien qu'il s'agisse d'une solution classique de I’équation dans chacun des quarts de plan, on ne peut pas considérer cette fonction comme une solution classique de I’équation dans tout le demi-plan R x R*. Question 3b. A quelle condition sur la donnée initialew°, la fonction est-elle conti- nue a travers x = 0? Montrer que dans ce cas, il s‘agit d’une solution "classique" au sens otiu € C(R x R*) et ou I’égalité ot est satisfaite en tout point deR x Rt. Corrigé dela question 3b. On voit que la fonction u construite la question précé- dente est continue sur R°— et sur R* car u® est de classe C’. Elle est continue en 0 si et seulement si We>0, uw u°(0), st constante dans | — oo, 0). Dans ce cas, la solu- autrement dit, si et seulement si u? tion donnée précédemment : (at <0, Vet) ERX RM u(x,t) [4D Sie ju’ (ze) siz >0, est continue en x = 0, ¥t > 0. De plus, on peut aussi remarquer que u est alors aussi C en x = 0, puisque Vt > 0 Ou 0.) = (0 0 et a) (ol. En effet, étant donné que w? est constante dans R~, u(r) = 0,¥x <0 et, comme u est C’, on a par conséquent aussi u’”(0) = 0. Pour les mémes raisons, on a également au au (07.1) - (0 7¢ ‘t > 0. BE 9) = Bel) = 01M Finalement, la fonction « ainsi construite est globalement C; c'est donc une so- lution classique. Question 4. On reprend Ja question précédente avec c(xr,t) = —1 pour x < 0 et (x,t) = 2 pours > 0. Question 4a. Montrer que la recherche d'une solution classique par morceaux ne Jadétermine entiérement que dans une zone du demi-plan xR que!'on précisera. Donner la forme générale d'une telle fonction. Corrigé dela question 4a. Les courbes caractéristiques sont toujours données par: fare ©(Xao(!). 0) X2,(0) = 20, Cas 1:29 >0 On obtient comme précédemment Vt > 0, X,,(t) = xo e' > 0. La solution s'exprime nécessairement comme u(z,t) =u? (we) siz > 0. Cas 2:2 <0 On obtient dans ce cas VI > 0, Xr9(l) = zo — | < —t. Les courbes caractéristiques 8 Ficu —Courbes caractéristiques dans le cas de la question 4. sont tracées dans la figure 4. On voit clairement que seule une partie du quart de plan R~ x R* est recouverte par les caractéristiques. Pour chaque point (1,1) < A (ie. tel que x < —1), il existe une et une seule courbe caractéristique passant par ce point, dont le pied est donné par : x) = 7 +t <0.La solution est nécessairement donnée dans cette zone par l’expression : u(z,t) w(x +t) six <—t. En revanche, en chaque point (x,t) ¢ B (ie. tel que -t < x < 0) il ne passe au- cune caractéristique de pied z» < 0. Dans cette région du quart de plan, on pourrait construire une infinité de solutions, de la forme u(z,t)=f(t+2), V(x,t)tq.-t<2<0, avec f régulizre quelconque telle que (0) = u9(0) et /"(0) = u"(0) (cf. PC 1) Question 4b. Montrer que la fonction u est entiérement définie si on lui impose d’étre globalement continue. Montrer que cette fonction est de classe C" sila dérivée de w° est nulle & l’origine et qu'il s’agit alors bien d’une solution classique au sens défini a la question 3.b. Corrigé dela question 4b. On suppose que la solution u prend la forme wW(x+t) siz<—t, Vat) RXR u(z,t)= f(e+t) si-t0 Onaalors W>0, uOQY=/O, uot, = WO) 9 La continuité de u en x = 0 impose donc Ve>0, ul) =ur(O%,t) => We>0, fi) =w%(0), ce qui entraine que u(r, t) est constante égale a u°(0)) pour —t < x < 0, Elle est done entigrement définie. Par ailleurs 5 Ou du aor “o oe ae dx ©), alors que Ou A H=s0 =0 On en déduit que 2 est continue si et seulement si due oo) =0 ae) =9 Enfin, il est facile, comme dans la question 3, de vérifier que dans ce cas % est aussi continue, et qu’on a ainsi construit une solution classique (c’est a dire de classe C* et vérifiant !'équation en tout point du domaine), EXERCICE 2 (SOLUTION CLASSIQUE) On considére I’équation de Biirgers du. a a reR, t>0, oF Oe TER t>0, 1 out f(u) = 51%, avec la condition initiale suivante :°(z) = x Question. Calculer/a solution classique, On tracera les caractéristiques dans le plan (x, t) puis Ja solution en fonction de x a différents temps. Corrigé de la question. La condition initiale u(x) = x est croissante et C! sur R. D’aprés les théorémes du cours, le probléme admet donc une solution classique pour tout ¢ > 0, et la méthode des caractéristiques permet de construire cette so- lution, On peut récrire I'équation sous la forme suivante : 2 (uy HE Os: olt’on anoté a(u) = /"(u) = w. 10 De maniére similaire a l’exercice 1, les courbes caractéristiques, notées X(t), sont définies parla relation : Ou Ou d —+u—] (X(t), b gqluiXO.t [eH] Kw.9= Fe O.o) Ou Be ox (t), t) X(t) X(t), exe.) + xr 2 oxe.9 Par identification, on obtient donc xe) = u(X(#),). En ajoutant la donnée d’une position initiale, nous notons X,, la courbe caractéristique de pied xo, définie par : X(t) = u(Xaolt),#), X29 (0) = 20 Comme auparavant, la solution est constante le long des caractéristiques. En ef- fet, en notant U,, (t) := u(X.,(¢),¢) la valeur de la solution le long de la courbe carac- téristique de pied xo, on ad’aprés ce qui précdde (par déf, des caractéristiques) W(o,t) ER x R*, (caru est solution classique) > Ur,(t) = Ura(0), V(r0,t) ER x RY, > u(Xeg(t),) = uX9(0), 0) =u" (x0) = 20, V(x, t) ER x R* Les courbes caractéristiques vérifient donc X!, (¢) = u(X., (t),t) = 79 :leur équation est donnée par Xzo(t) = a0 (1+ t) Comme dans le cas de I’équation du transport, ce sont des droites. Mais dans ce cas non linéaire, elles ne sont plus paralléles! Soit (x,) € R x R**, Iexiste une unique caractéristique passant par (x, ‘), dont le pied zp est donné par Finalement (cf. figure 5), on a donc nécessairement u(x,t) = u(Xr9(t), 1) = 20 EXERCICE 3 (NAISSANCE DE U ONDE DE CHOC) On considére l’équation de Burgers avec la condition initiale suivante :u®(z) = sinx iL ht yg FIGURE 5 —Droites caractéristiques (4 gauche) et allure de la solution pour différents temps (a droite) Question 1. Montrer que les caractéristiques ne se croisent pas avant t = Corrigé de la question 1. u° rest pas une fonction croissante. D’aprés les théo- rémes du cours, il existe donc un temps maximal ¢* au dela duquel on ne peut plus appliquer la méthode des caractéristiques Seule la condition initiale w? change par rapport a l'exercice 2. Les droites carac- téristiques sont tracées sur la figure 6. Leur équation est donnée par : Xzq() = sin(xa)t + 20 Soit (x, !) € Rx R*. Appliquer la méthode des caractéristiques nécessite de savoir sill existe une caractéristique passant par (st) et le cas échéant, si elle est unique. Autrement dit, il convient d’étudier si la question suivante : 30 ay € Rtel que X,, (1) = 2. Pour étudier ce probléme, nous introduisons la fonction hy(79) := Xza(t) qui as- socie & chaque zo la valeur prise a linstant ¢ par la courbe caractéristique de pied Zo. Ainsi, l'image de h, est 'ensemble des valeurs prises les caractéristiques & lins- tant ¢. Sih,(R) = R (est a dire si h, est surjective), alors pour tout x € R, il existe au moins une caractéristique passant par le point (7, !) Réciproquement, si h; est injective, cela signifie que pour chaque position x ¢ ilne peut pas exister plus d’une caractéristique passant pare point (, (). La question devient donc celle de I'inversibilité de h,, vt > 0: 3?! xo € Rtel que he(xxo) = x. La fonction h, est définie par helo) = x0 + sin(x0) t 12 12 08 o4 02 FiGurs 6 - Droites caractéri avec u° = sin. tiques dans le cas de l'exercice 3 : équation de Burgers elle est donc continue, et on a de plus ig, Mae) = donc d’aprés le théoréme des valeurs intermédiaires, h, est surjective, Vt © R*. Par ailleurs, h, est dérivable, et sa dérivée est définie par Ni (iro) = 1+ # cos(x0) > 0,0 ER, Vt < 1 Donc h, est strictement croissante sit < 1, ce qui assure qu'elle est injective. Finalement, sous la condition ¢ < 1, h; est donc bijective de R dans R. Pour tout (x,t) © Bx (0, 1, il existe une unique droite caractéristique passant par (, 1), dontle pied 9 est donné par : x9 = h(x). La valeur prise par la solution au point (, ) est donnée par u(a, t) = u(X2o(t), t) = w(ao) = (hy (x) Remarquons que dans ce cas, h;' (et par conséquent l'expression de la solution) n'est pas explicite. Question 2. Calculer I'instant t, auquel se croisent les caractéristiques issues des points x — etn +< 13 Corrigé de la question 2. Notons X, les caractéristiques issues des points + <. Ces caractéristiques sont d'équations : Xi(t)=nte+tsin(x +e) Sit, est le temps ott se croisent ces deux droites caractéristiques, alors on a: X(te) = X4(te) + te sin(n — ©) <7 +e+ te sin(w +e) ere 4 t, (sin(n —c) —sin(x +¢)) =2e be = sine On note que t. > 1, conformément aux résultats de la question précédente. Question 3. En déduire qu'il n'existe pas de solution classique aprés t = 1 Corrigé dela question3. Ona lim t. = eo ce qui montre qu'il n’existe pas de solution classique au dela du temps t* = 1 Notons que ce temps maximal d’existence aurait pu étre trouvé en appliquant la formule du cours : 1 (a¢deow) EXERCICE 4 (CONSTRUCTION DE L'ONDE DE DETENTE) On considére I’équation de Biirgers avec la condition initiale : 0, si r<0, wW(e)= 4 2/a, si OS 2a, poura > 0, Question 1. Construire la solution al’aide des caractéristiques. Corrigé de la question 1. La condition initiale est C’ par morceaux, croissante et, continue. La méthode des caractéristiques permet de construire une fonction u conti- nue et C! par morceaux vérifiant I'équation de Biirgers point par point dans tout ou- vert oi elle est C!. C'est une solution faible du probleme. 14 4s os 05 1s 2 FIGURE Droites caractéristiques dans le cas de l'exercice 4, pour « = 1/2 Comme précédemment, I’équation des droites caractéristiques est déterminée par: 0 sixy <0, X1,(t) = uP(e0) = 4 r/o Si0 <0 a +4}. Pour chaque point (x,t) € C, il existe une et une seule droite caractéristique passant par ce point, dont le pied zp est donné par Xzo(t) = Récapitulatif : La solution x est constante le long des caractéristiques, et sa valeur est donnée par u(Xes(0),) = w%(r0) soit, en regroupant tous les cas étudiés ci-dessus (fig. 8) : siz <0, si0tta Question 2. Est-ce une solution classique? Corrigé de la question 2. La solution n'est pas une solution classique puisqu'elle n'est pas C? 16 Question 3. Que se passe-t-il lorsque « —> 0? Corrigé de la question 3. Lorsque « —» 0, la condition initiale tend vers un éche- lon (fonction discontinue) Cependant, tant que « > 0, les résultats précédents restent valides. Si on passe a la limite dans l'expression de la solution, on obtient la fonction suivante, qui est continue ds que ¢ > 0: 0, sir t, elle est constante donc elle est solution del'EDP Si0 1 réels y < \: < +- < Aw qui définissent N +1 zones du demi-plan plan P := RB x BR Zy={(xt)€Pfx2) b) On cherche constante dans chacune des zones ult, =wu, V@QeZ, Sj SN. (2) 7 Ficure 9 — Non unicité des solutions faibles constantes par morceaux. Les limites entres zones sont représentées par des lignes pointillées noires; les droites caracté- ristiques sont tracées en bleu (ici dans un cas oti a > 0). Question 1. On suppose que u donnée par (2) est solution faible de (1). Calculer w et uy et montrer que les nombres ), sont entiérement déterminés par les u; Corrigé de la question 1. Comme précédemment, !'équation des droites caracté- ristiques est donnée par Xz. (0) = 0 + w (0) t= ro tal La donnée initiale (constante) se propage le long de ces caractéristiques dans les zones Z, et Zy, seules a “toucher” la condition initiale t = 0. On a done nécessaire- ment (cf. figure 9) : Uo D’autre part, la ligne séparant les zones Z;.; et Z, marque une discontinuité si 1 £ u, il s'agit dans ce cas d'une ligne de choc. Notons «,(t) := A, 'équation de cette ligne de choc; I'application des relations de Rankine-Hugoniot le long de cette ligne donne : oO) (us — Wi=1...N. Ainsi, si les valeurs (1:,...,uy-1) sont connues, ces N relations permettent de déterminer les ),, Vi € [1, N]. Comme la fonction u ainsi définie est 6videmment une solution classique partout ou elle est réguliére (puisqu’elle y est constante), il s'agit bien d'une solution faible de (1) 18 Question 2. Montrer que si. tion constante. = 1ouN = 2, la seule solution possible est la solu- Gorrigé dela question 2. Le cas N = Lest évident : uw = u = a impose la valeur {constante) de la solution dans tout le demi-plan. La ligne de séparation entre 2, et 2, west par conséquent pas une ligne de choc. Pour N = 2, ce n'est guére plus compliqué : puisque wo = vw = a, la seule valeur restant a fixer est w. Or ona utu_ mta wtu ate A= y= SES a 2 2° 2 ce qui impose A; = Ao, et est incompatible avec les hypotheses \» > »; Question 3. On suppose que N = 3. Montrer qu'il existe une infinité de solutions non constantes paramétrées par deux récls (par exemple A, et \s) dont on précisera Je domaine de variation. Corrigé de la question 3. Il nous faut déterminer (1,112) ainsi que y < Ay < Ay partir des 3 équations mta ug + uy atu My > = 27 2 ar) Notons alors qu’on anécessairement u; = 2\,—a et up = 2A3—a, ainsi qu’une relation. supplémentaire entre les A, : A Des bs = Sia < dy, alors Ay > a + As — a = As, ce qui est incompatible avec la contrainte da < ds. De méme, la situation \; < « aboutit 4 une contradiction avec la contrainte At < Az. Hest donc nécessaire d’imposer la condition \1 < a < As. Finalement, pour tout (41,3) € ] — 00,a[]@,-+0o[, on a construit la solution illustrée sur la figure 10 et correspondant & m=2A,—a, m=23-a et A=AtTAS—@ Question 4. Montrer que pour N = 4, on ne peut pas trouver de solution non constante de la forme (2) Corrigé dela question 4, On a cette fois les quatre équations suivantes : uta ug + uy ‘us + Uz at us Ar OX a’ 2 2 . 2 2 Pour que A: > i, il faut que u; > aet pour que A; > As il faut que w < a, ce qui est incompatible. A 19 FiGURE 10 ~ Exemple de solution faible dans le cas N = 3. Les paramétres A; et As peuvent étre choisis librement (en respectant la contrainte \; < a < )s) pour construire d’autres solutions faibles. 20

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