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INSTALLATIONS CLASSEES ‘Arrété de mise en demeure d'achever des études de danger ‘en quatre jours. Inégulanité du fait de la briévet du délai ‘Arrété. de suspension du fonctionnement d'une installation classée utilisant du nitrate dammoniun, ‘Situation de pénil grave et imminent. Régulanité de Varrété malgré lnrégularité de la décision @ lorigine de la suspension. Conseil d'Etat, 14 novembre 2008, Ministre de I'Ecologie et du Développement durable, n° 297275 Wu le pourvoi, enrogistré fe 8 septembre 2006 au secrétariat du contentioux du Conseil d Etat, présente par le ministre de I Ecologie et du Développement dura- Dle ; le ministre de I'Ecologie et du Développement durable demande au Conseil G'Elal c'annuler arret du 3 jullet 2006 par lequel la cour administrative d'appel de Bordeaux a annule, ala demande de la societe Soferti, d'une part, le jugemont du 3 juillet 2003 du tribunal administratit de Bordeaux, cfaulre part, Varreté du 26 septembre 2004 du profel de la Gironde meltant en demeure colle Sociels e respoctor avant fo 1% octobre 2001 les dispositions de Faricle 8.1 de farrot Iministériel du 10 mai 2000, ainsi que, par voie cle conséquence, Farréte: du 42 oclobre 2001 portant suspension du fonclionnement des installations clas- sséos autorisées comprenant des substances dangerouses relevant de r'une des. Tubriques de: la nomenclature figurant a annexe 1 de Tarréte ministériel du 10 mai 2000, ot a condamné \'Elal a versor a la société Soferti la somme de 3.500 € ali ttre do Iatticle L. 761-1 duu Code de justice administrative ; (..) Considérant quo arr6t6 ministériol du 10 mai 2000, rolati a la prévontion des accidents majeurs impliquant des substances ou des préparations dangereuses. prdsentes dans corlaines catégories dinstallations classées pour la protection de Fenvironnement soumises autorisation, a 6t@ pris sur la base de Farticle 7 de la loi du 19 jullet 1976, ultérieurement codifié a Farticle L. 512-5 du Code de environnement, qui permet au ministre chargé de frenvironnement, apres Consultation dos ministros intéress6s ot du Consoil supeériour des installations. Classées, de fixer des régles générales et prescriptions techniques applicables Ux inslailations soumises @ alitorisation ; que solon les prescriptions issues do Varticle 8-1 do cot atrote ministérol « los études. do dangers détinios a Fat cle 3-5 du décret du 21 septembre 1977 susvisé décrivent, dans un document Unique @ fétablissement ou dans plusieurs documents se fapportant aux dife- rontos installations concoméos, les mesures df ordre technique propres a réeduiro la probabilté ot les effets des accidents majeurs ainsi que les mesures d'orga- nisation el de gestion pertinentes pout la prévention de ces accidents et la réduction de fours elfels =: que, d2s lors que, comme il en avail le pouvoir en vertu du second alinéa de Farticle 7 de la fol du 19 juillat 1976, le ministre avait rendu les prescriptions de Varlicle 8-1 applicables aux installations exislanies soumises & aulorisalion, ces prescriptions, bion que non incluses dans larrélé rofectoral d'autorisation de Finstallaion, avatent le caraclore de « conditions imposées Vexploitant » au sens de l'article L. 514-1 du Code de Fenvironne- ment ; qu'll en résulte que la cour administrative dappel de Bordeaux, des lors qu'elle rvavail ni retenu un moyen tré de fabsence de bien-fondé des prescrip- lions édictées par Fantcle 8-1, ni constalé leur observation par Fexploitant, devait Tegarder comme inopérant le moyen souleve devant elle par la socilé ‘Soferti lird de ce que la mise en demeure du préfet aurait méconny la procedure provue a Tarlicle 24 do la lol du 12 avril 2000 ; que par sulle, en accuoilant un tel moyen, la cour a entaché: son arrét diune erreur de droit; (..) Sur la légalité de 'arrété de mise en demeure du 26 septembre 2001 : (..) Considérant toutefois que, lorsqu'un manquement a Tapplication des candt- lions prescrites a une installation classée a été conslal6, la mise en demeure révue par les dispositions rappelées cl-dessus a pour objel, en tenant comple dos inlorots qui s'altachont a la fois a la protection de Fenvironnoment ot 2 la Continuité de exploitation, de permettre & 'expioitant de réqulariser sa situation dans un délai determing, ‘en vue d'éviter une sanction pouvant aller jusqu’a la susponsion du fonctionnoment de r'installation ; quil incombe done a adminis tration, pour donner un effet ullle a ces dispositions, de prescrire dans la rise fen demeure un délal en rapport avec les mesures @ prendre par lexploitant ; Quill résulto do Finstruction que l'arr6l6 du 26 septembre 2001 proscrivalt 2 exploitant d'avoir acheve on quatre jours les tudes de danger requises par "article 8-1 de rarreté du 10 mai 2000 ; que la nature des études en cause rendait, matériollement Impossible la mise on uvre d'une talle proscription dans un tol délai; quo, par suito, la société Soforti ost fondée @ soutonir que la mise on demeure édiclée par larreté du 26 septembre 2001 est iréguliere el a en deman- der pour ce motif lannulation ; Sur la logalité de 'arrét6 du 12 octobre 2001 : Considérant quil résulte de rinstruction que la suspension de Factivte prononcée par Farrété attaque a été motivée par lo dangor immédiat que constituat, ou égard {la localisation de la societ, ka poursuite de: son exploitation sans que tn dispose dune olude des dangers actualisée ; quiun tf6s grave accident venait d'intervenit ‘quolques jours plus 16 sur le site do ia sociate Grande-Paroisse, a Toulouse, mpl- uani du nitrate cfammonium tochnique, ot qu'un produit de’ mome nature, en provenance de Tusine de Toulouse, était utilisé par la société Soferti sur son’ste de Bordeaux; qu'on absence de connaissance des causes de faccident de Tou- fouso, el en fabsence des études de dangers concemant rexplottation do Bor. eaux, qui auraient permis d’en mesurer le risques, la continuation du fonction hement des instalalions expoilbes par la société Sofert sur son site de Bordeaux, impliquant droctemont lo produll on cause, eréait une situation do peril gravo at imminent; que par suite, les moyens tiés de ce que la décision ordonnant la suspension du fonctionnement de ces instalalions serait intervene ala sulle d'une miso on dlomeuro irégulire, ot a sullo d'une Gonsullation wrogulere du comite departmental ethygiene, sont inopéranis Considérant quill résulte de ce qui précéde que la société Soterti n'est fondée € demander la réformation du jugement du tribunal administratit de Bordeaux du 3 juillet 2003 qu’en tant quill a rejelé sa demande tendant a I'annulation de Farrote du 26 septembre 2001 ; (..) Décide : Article premier. — L’arrel du 3 juillet 2006 de la cour administrative de Bordeaux est annul, Art. 2. —L'arrété du 26 septembre 2001 du préfet de la Gironde est annulé. Art. 3. ~ Lo jugomont du 3 juillet 2003 du tribunal administratit de Bordeaux est Toformé on ce qu'll a de conirairo a la présente decision.

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