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Le jour même du bouclage de ce livre,

Daniel Miraskill mon mentor s’est éteint.

Je dédie ce livre à sa mémoire,


ainsi qu’à celle de sa femme Annick.
V.V.
Viktor Vincent en 7 points

1. La bibliothèque secrète
En octobre 2013, Viktor et ses collaborateurs Sylvain Vip, Nikola
Carton et Maxime Schucht ont réuni dans un studio parisien l’ensemble de
leurs bibliothèques. Cette large collection regroupe des livres anciens et
actuels traitant de l’hypnose, de l’illusion mais aussi de la mise en scène, de
la psychologie cognitive ou encore du théâtre. Chacun possède une clef et
peut aller y travailler quand il le souhaite. Néanmoins, l’adresse doit rester
secrète et aucun invité n’est autorisé.
Le hasard fait que cet appartement se trouve au numéro 221 bis, comme
le repaire de Sherlock Holmes.

2. Le thé
Le thé préféré de Viktor est le « Earl Grey », il en boit une théière
complète chaque jour en travaillant. Préparer le thé est pour lui une sorte de
rituel, un processus alchimique apaisant qui accompagne toutes ses
créations et prises de décisions.

3. Le cabinet de curiosités
Curieux de tout ce qui sort de l’ordinaire, Viktor collectionne certains
animaux naturalisés présentant des difformités. Ci-dessous vous pouvez
voir un caneton à deux têtes qu’il a baptisé Castor et Pollux. Pour lui, il est
la preuve que tout est possible.

4. Le spiritisme
Dans son enfance, Viktor était fasciné par l’un de ses grands oncles qui,
disait-on, était capable de faire tourner les tables. Ce personnage incroyable
a nourri l’imaginaire de Viktor en inventant des histoires fantastiques liées à
certains objets qu’il possédait. Ainsi, une simple pièce de monnaie devenait
le centre d’une histoire incroyable.
5. Le cinéma
Viktor a étudié la mise en scène et la direction photo dans une école de
cinéma. Il réalise lui-même les films projetés dans ses spectacles et trouve
son inspiration au cinéma. L’un de ses films favoris est The Prestige de
Christopher Nolan, film fantastique mettant en scène la rivalité entre deux
illusionnistes et leurs obsessions.

6. Les entre-sorts
Comme tous les enfants, Viktor aimait les fêtes foraines et la barbe à
papa. Mais il ne manquait jamais d’aller voir les entre-sorts comme la
femme sans tête ou la tête sans corps. Il fut très marqué par la femme
gorille, entre-sort dans lequel une femme se transforme en gorille qui finit
par s’échapper dans le public.

7. Les mathématiques
C’est son père qui lui a transmis le goût des mathématiques. Très jeune,
il lui fait résoudre des équations simples où les lettres sont remplacées par
des cases à remplir. Il l’entraîne aussi au calcul mental et lui apprend les
bases complètes de la trigonométrie avant l’âge de 10 ans. À cette époque,
Viktor veut devenir mathématicien, sans savoir ce que fait réellement un
mathématicien…
L’art du mentalisme

Définition du mentalisme
Le mentalisme est un art du spectacle utilisant un mélange d’astuces,
d’illusions, de suggestion et de psychologie pour recréer des phénomènes
paranormaux comme la lecture de pensées ou la prédiction de l’avenir.

Cette branche de l’illusionnisme existe depuis très longtemps et a


toujours rencontré un très grand succès car elle touche à l’intime et à ce que
nous avons de plus secret. Les thèmes abordés par cette discipline touchent
souvent l’irrationnel et la spiritualité et jouent parfois de certaines
croyances.

L’histoire du mentalisme
L’histoire du mentalisme côtoie celle des médiums car pendant
longtemps les mentalistes se faisaient passer pour des voyants capables de
prouesses psychiques moyennant salaire. Vous trouverez dans ces quelques
lignes certains personnages emblématiques, d’hier et d’aujourd’hui, connus
du grand public et ayant contribué à la naissance de cette discipline.
Le culte du secret

Les secrets sont précieux, ils sont notre force et notre faiblesse, ils
cultivent le merveilleux et la curiosité. J’aime le mentalisme et les mystères
qu’il suscite… J’ai voulu faire ce livre pour vous transmettre mon goût de
l’étrange et vous permettre, vous aussi, de plonger vos amis dans un monde
fantastique…

Dans ce livre je vais vous livrer quelques techniques secrètes que vous
pourrez expérimenter dans le but de divertir vos amis et non d’abuser d’eux.
Il est important de ne pas révéler ces techniques à vos spectateurs afin de ne
pas casser la magie que vous venez de créer. La sensation
d’émerveillement, ce saisissement si particulier lorsque l’impossible se
produit est probablement la plus belle sensation que je connaisse.

Vous devenez maintenant les dépositaires de certains secrets, c’est à


présent entre vos mains qu’ils continueront à vivre en remplissant leurs
fonctions premières : émerveiller et divertir. Je vous souhaite une bonne
lecture.
Anton Mesmer

Franz Anton Mesmer était un médecin dont la thèse de doctorat fut


l’influence des planètes sur le corps humain. À cette époque, médecine et
ésotérisme faisaient bon ménage face aux terribles maladies dont personne
ne savait rien. Mesmer est le fondateur de la théorie du magnétisme animal
connu sous le nom de mesmérisme. Il prétendait pouvoir guérir ses patients
par imposition des mains et par des « passes magnétiques » qui selon lui
permettaient de rétablir l’équilibre des fluides intérieurs.

Il était un proche des musiciens Gluck, Haydn et Mozart qui fera


d’ailleurs référence à Mesmer dans son opéra Cosi fan tutte. Il s’installe à
Paris en 1778 dans un hôtel de la place Vendôme où il reçoit sa clientèle
fortunée qui ne cesse de s’accroître.
Mesmer chercha désespérément à faire valider ses théories par
l’Académie des sciences sans aucun succès. Vers 1784, Louis XVI mandate
plusieurs médecins et scientifiques dont l’ambassadeur des États-Unis,
Benjamin Franklin, et le chimiste Antoine Lavoisier, pour mener l’enquête
et faire la lumière sur les pratiques de Mesmer. La conclusion de cette
enquête se résume par la phrase de l’astronome Jean Sylvain Bailly :
« L’imagination sans magnétisme produit des convulsions… le magnétisme
sans imagination ne produit rien. » Aujourd’hui, Franz Anton Mesmer est
associé à l’hypnose, il est certain que les quelques résultats qu’il obtenait
étaient dus à des états de transe de ces sujets qui répondaient à des
suggestions hypnotiques. Mesmer parlait d’un sommeil magnétique, il
s’agissait en réalité d’un sommeil hypnotique.
Les sœurs Fox et la naissance
du spiritisme

Le spiritisme est né aux États-Unis dans la cité lacustre de Hydesville


dans l’état de New York. C’est là que la famille méthodiste du docteur Fox
s’est installée en 1847. Les deux jeunes sœurs Margaret et Kate disaient
qu’elles assistaient à d’étranges phénomènes la nuit tombée. Les meubles
bougeaient, les cadres se penchaient et des coups résonnaient sur les murs.
Les deux sœurs disaient qu’elles étaient capables de communiquer avec les
entités responsables de ces phénomènes.

Elles utilisaient pour cela un système de code, le nombre de coups sur


les murs et les meubles correspondant au rang chiffré des lettres de
l’alphabet. Ainsi, les coups formaient des messages et répondaient
clairement aux questions posées. La famille, très religieuse, priait pour
délivrer sa maison de ces esprits indésirables mais très vite la nouvelle que
l’on pouvait communiquer avec les morts grâce aux deux petites filles se
répandit.
Dans la nuit du 31 mars 1848, les sœurs entrèrent en communication
avec un esprit se présentant comme un colporteur assassiné et dont le
cadavre était caché dans la maison. Des fouilles dans la cave révélèrent la
présence de cheveux et d’ossements humains. Pour beaucoup la preuve de
la communication avec le monde des esprits était alors faite. Ces
événements donnèrent naissance au courant du spiritisme qui gagna tous les
États-Unis et totalisa en seulement cinq ans des millions d’adeptes à travers
le monde dont Victor Hugo ou sir Arthur Conan Doyle, le créateur de
Sherlock Holmes.

Rapidement les sœurs Fox organisèrent des séances publiques payantes


et firent de très gros profits. Des dons de passionnés de spiritisme affluaient
du monde entier. D’autres médiums, ou prétendus tels, profitèrent de cet
élan. Ainsi Dunglass Home connut un grand succès auprès de Napoléon III
et de l’impératrice Eugénie tandis que Raspoutine émerveillait le tsar
Nicolas II et son épouse Alexandra Feodorovna en Russie.

En 1888, Margaret avoua que tout cela n’était que le fruit d’une simple
farce destinée à effrayer ses parents et que l’engouement pour ces
phénomènes les avait, elle et sa sœur, totalement dépassées. Les deux sœurs
s’étaient ainsi enfermées elles-mêmes dans une histoire dont elles ne
pouvaient plus s’échapper et s’étaient retrouvées condamnées à devoir
toujours en faire plus. Lors d’une séance publique, elles révélèrent de quelle
manière elles s’y prenaient pour produire les coups des supposés esprits.
Cette révélation précipita leur perte, même si l’année suivante Margaret
tenta de revenir sur ses déclarations. Kate meurt à l’âge de 56 ans en 1892
et Margaret disparaîtra l’année suivante à l’âge de 59 ans, toutes deux
totalement ruinées.

Les aveux des sœurs Fox et de beaucoup d’autres médiums ne semblent


pas entamer les croyances des adeptes de plus en plus nombreux à cette
époque. Les tensions en Europe, la guerre franco-prussienne, la préparation
de la guerre mondiale et les épidémies font de cette époque une période
propice aux fantômes, aux séances de spiritisme et aux revenants sonnant
les cloches de l’apocalypse.
Les frères Davenport

En 1865, les frères Ira et William Davenport s’installent à Paris afin de


donner des représentations publiques de leurs pouvoirs de médium. Ils
proposent de mener des séances spirites dans la salle Herz de la rue de la
Victoire et d’entrer en contact avec l’esprit de nos disparus. Dans leurs
séances, ils devaient s’enfermer dans l’obscurité la plus totale pour entrer
en communication avec l’autre monde, ainsi ils s’enfermaient dans une
sorte de grande armoire posée sur des tréteaux pour l’isoler du sol. Des
instruments de musique étaient à disposition des esprits pour leur permettre
de manifester leur présence. Plusieurs cloches, sifflets et tambourins étaient
alors enfermés avec eux dans cette étrange armoire. Pour être certains qu’ils
ne jouaient pas de ces instruments eux-mêmes, les frères étaient solidement
attachés par des cordes et de la farine était mise dans leurs mains ce qui les
empêchait de les ouvrir sans en répandre partout. Une fois que les portes de
ce mystérieux cabinet étaient fermées, le public pouvait entendre le bruit
des cloches et des sifflets provenant de l’intérieur de l’armoire. Ouverte, les
deux frères étaient toujours solidement attachés avec la farine dans leurs
mains. Ces spectacles ont fait grand bruit et la salle était comble soir après
soir.
Malheureusement pour les frères Davenport, certains sceptiques
commencèrent à émettre des doutes sur leurs dons de médium et un soir
l’un d’eux est monté sur scène et a glissé dans la main des frères du tabac à
priser à la place de la farine. Les frères ne se rendirent compte de rien et
quand l’armoire s’est rouverte, les frères montrèrent qu’ils étaient toujours
attachés et que dans leurs mains il y avait toujours… de la farine ! Cette
erreur mit le feu aux poudres, il fut alors évident pour chacun que les frères
se détachaient, jouaient eux-mêmes des instruments avant de se rattacher et
de remplir leur main d’une nouvelle quantité de farine. Ce soir-là, le public
retourna le théâtre de fond en comble, l’armoire fut détruite et les frères
forcés de quitter le théâtre puis le pays. Ils poursuivirent leur tournée en
Europe avec, je pense, plus de précautions…
Harry Houdini et les médiums

Le célèbre illusionniste connu comme le roi de l’évasion était un


passionné de spiritisme. Il souhaitait plus que tout entrer en contact avec sa
mère Cecilia Steiner décédée en 1913 et consultait les médiums les uns
après les autres pour y parvenir. Aucun d’entre eux n’a pu établir de contact
mais plusieurs tentèrent, sans succès, de bluffer l’illusionniste par la ruse et
des principes psychologiques. Houdini se lança alors dans une croisade
contre ces charlatans et fit des démonstrations publiques expliquant
certaines techniques utilisées par ces mentalistes se faisant passer pour des
médiums.

Pour l’histoire, sachez qu’Harry Houdini est né le 24 mars 1874 à


Budapest, qu’il est le fils d’un rabbin et que son véritable nom est Ehrich
Weisz. Il est mort le 31 octobre 1926, le jour d’Halloween à Détroit aux
États-Unis. Tous les ans, dans la nuit du 31 octobre, plusieurs adeptes
tentent d’invoquer son esprit.
Existe-t-il une vie après la mort ? Il serait bien imprudent de tirer une
conclusion ferme et définitive à ce sujet. La seule chose dont nous pouvons
être sûrs c’est que nos proches défunts continuent d’exister par les effets
qu’ils ont eus sur nous au cours de leur existence. Ce qu’ils étaient a laissé
des traces dans nos vies, ce qu’ils ont fait résonne dans notre propre histoire
et influence d’une manière ou d’une autre le cours de nos vies. Nous
sommes les dépositaires involontaires et inconscients des mémoires qui
nous précèdent.
Alexander, l’homme qui sait

Claude Alexander Conlin dit Alexander est né en 1880 aux États-Unis à


Alexandria dans le Dakota du Sud. Cet homme de spectacle se présentait
comme un médium, il était coiffé d’un turban oriental et n’avait comme
matériel qu’une simple boule de cristal dans laquelle il était censé voir le
passé, éclaircir le présent et révéler l’avenir. Ses spectateurs étaient invités à
poser des questions qu’ils formulaient par écrit à l’abri des regards et qu’ils
scellaient dans des enveloppes. Sans même ouvrir les enveloppes,
Alexander répondait aux questions posées avec une grande précision. Il
utilisait pour cela un mélange d’astuce et de psychologie afin de créer
l’illusion parfaite d’un don d’extralucide. Ses spectateurs étaient médusés
par une telle clairvoyance ; il leur était impossible de faire la différence
entre la réalité d’un pouvoir surnaturel et l’illusion d’Alexander tant celle-ci
était parfaite. Il baissera le rideau sur ces performances en 1927 à l’âge de
47 ans.

Alexander est probablement l’homme le plus mystérieux du


mentalisme, tant sur le plan de sa carrière artistique, des méthodes qu’il
employait et de sa vie personnelle. Décédé en 1954, Alexander laisse
derrière lui de grandes interrogations et de nombreuses histoires entourent
sa vie. Il aurait était marié près de quatorze fois, aurait extorqué 50 000 $ à
un magnat du pétrole et aurait tué au moins quatre personnes.
Myr et Myroska

Vous avez forcément entendu parler de Myr et Myroska. Ce couple


d’artistes présenta pendant 40 ans un incroyable numéro de télépathie dans
le monde entier. Myroska restait sur scène les yeux bandés tandis que son
mari Myr descendait dans la salle pour recueillir les objets que le public lui
donnait.

Si insolite soit-il, Myr devinait à chaque fois de quel objet il s’agissait et


donnait des détails précis comme les numéros de série de clefs, les phrases
gravées au dos de certaines montres ou même le nombre de dents sur un
peigne resté dans la poche d’un spectateur.
Beaucoup ont supposé l’existence d’un code verbal secret entre les
époux permettant à Myr de coder à sa femme les objets que le public lui
tendait, ce qui demande un travail colossal et une capacité intellectuelle
hors norme. Il est en effet probable qu’ils utilisaient un code qu’ils
maniaient parfaitement sans se faire remarquer, cette capacité à elle seule
les rapproche du monde surnaturel.

Mais l’existence d’un code (dont personne ne sait rien) n’expliquerait


pas tout, de toute évidence leur secret est bien plus complexe et leur grande
force est d’avoir su mélanger les méthodes pour semer le trouble.

Aujourd’hui encore, leurs secrets demeurent, ce qui est à mon sens le


plus beau cadeau que l’on puisse faire à cet art du mystère qu’est le
mentalisme. Ils sont aussi à l’origine de cette phrase que tout le monde
connaît : « S’il n’y a pas de truc c’est fort mais s’il y en a un, c’est encore
plus fort. »
Uri Geller

Notre époque compte aussi ses mystificateurs et usurpateurs. Uri Geller


est un mentaliste né à Tel-Aviv le 20 décembre 1946. Dans les années 1970,
il affirme posséder des pouvoirs psychokinétiques lui permettant d’agir sur
la matière à distance. Il prétend pouvoir plier des fourchettes par la seule
force de son esprit, faire bouger les aiguilles des boussoles à distance et
même arrêter ou faire redémarrer les montres sans même les toucher.

En 1979, il affirme que ses pouvoirs s’accroissent d’année en année et


qu’il sera en mesure de plier la tour Eiffel au cours de l’année 1986. Dans
ces démonstrations, Geller montrait notamment qu’il était capable de
deviner un dessin enfermé dans une enveloppe, cet exercice est aujourd’hui
un des classiques du mentalisme et est toujours très apprécié du public.
Il est l’auteur de plusieurs livres qui l’ont rendu richissime, il anime
également une émission adaptée dans plusieurs pays et dirige une ligne de
bijoux. L’illusionniste James Randi fut le premier à démontrer la fraude et
les techniques utilisées par Geller pour simuler ses pouvoirs. Même s’il
affirme le contraire, Geller est un mentaliste utilisant des techniques
rationnelles pour arriver à des résultats étonnants.
Derren Brown

Derren Brown est un mentaliste anglais né le 27 février 1971 à Purley,


Londres. Il est aujourd’hui le mentaliste le plus connu de la planète. Depuis
plus de dix ans il enchaîne les succès à la télévision et au théâtre en
repoussant toujours un peu plus les frontières de l’esprit humain.

En 2003, il joue à la roulette russe en direct sur Channel 4 et déchaîne


les passions. Après cette expérience, rien ne sera plus comme avant. En
2004, il organise dans l’une de ses émissions spéciales une séance de
spiritisme avec plusieurs étudiants dans un bâtiment désaffecté. Il y
démontre la suggestibilité de notre esprit et combien il est manipulable. De
même en 2006, il conditionne à leur insu plusieurs personnes à commettre
un braquage. Il repoussera aussi les frontières du possible dans une série
d’émissions spéciales où il hypnotisera une partie de l’Angleterre, fera
sauter la banque d’un casino et prédira en direct le résultat du tirage de la
loterie nationale.

Au théâtre, ses spectacles Something wicked this way comes, Evening of


Wonder, Enigma, Svengali, Infamous et Miracles déplacent les foules et
sont toujours couronnés des plus grandes récompenses théâtrales. Son talent
et sa créativité font de lui un artiste majeur au Royaume-Uni tous secteurs
confondus.
Daniel Miraskill et Genifer

De leurs vrais noms Daniel Dupont et Annick Wrobel, ce couple


d’illusionnistes a nourri mon envie de faire du spectacle pendant des
années, aussi, j’ai voulu les intégrer à ce chapitre. Je me souviens avoir
assisté à l’un de leurs numéros où Annick (Genifer) retrouvait dans la foule
qui remplissait la salle les propriétaires des objets qui lui étaient présentés.
La psychologie de la mise en scène, le regard habité d’Annick et le pouvoir
de suggestion de Daniel donnaient à cette expérience une dimension
incroyable qui plongeait le public dans un mystère absolu.

Ils ont présenté cette expérience et beaucoup d’autres à travers le


monde. Dans un théâtre tunisien, leur impact fut si grand que la foule fut
prise de panique et la salle dut être évacuée. Je considère Daniel Miraskill
comme mon mentor, il a su faire grandir en moi ce sixième sens du
spectacle et je lui en serai éternellement reconnaissant. Sa femme s’est
éteinte il y a plusieurs années mais son regard hypnotique et son immense
gentillesse brûleront toujours en moi.
Notre esprit nous joue des tours

Nous voyons la lune telle qu’elle était il y a une seconde, le soleil tel
qu’il était il y a 8 minutes et les étoiles telles qu’elles étaient des siècles
auparavant. Devons-nous faire confiance à nos yeux ? Certaines personnes
amputées ressentent encore des douleurs dans leurs membres fantômes.
Pouvons-nous faire confiance à nos sens ? Notre esprit peut nous jouer des
tours et nous donner une vision faussée de la réalité. Nos sens, notre
logique, notre instinct, notre mémoire peuvent nous tromper, notre
méconnaissance de certains phénomènes aussi et le tout forme parfois des
illusions convaincantes qui remplacent la réalité. Le mentaliste que je suis
utilise ces défauts que nous avons tous pour créer l’illusion, pour pénétrer
les pensées, anticiper les réactions et surtout pour divertir son public.

Vous trouverez dans ce chapitre plusieurs expériences interactives que


vous pourrez partager avec vos amis avant de les vivre vous-même à la
lecture de ce livre. Respirez lentement, installez-vous confortablement et
jouez le jeu des expériences à venir, je vous promets que vous serez surpris.
Illusions d’optique

1. Notre perception de la réalité n’est pas toujours conforme à la réalité


elle-même. Il est possible de voir des choses qui n’existent pas ! De quoi
remettre en cause bien des certitudes. Si certains ne croient que ce qu’ils
voient, ils seront surpris par les images qui suivent.

En dépit des apparences, les lignes sont bel et bien parallèles.

2. En promenant votre regard dans l’image, des points noirs


apparaissent aux intersections des lignes et disparaissent dès que vous
tentez de les fixer.
3. Regardez le visage au centre du cercle puis rapprochez l’image de
vos yeux avant de l’éloigner. Vous verrez les cercles tourner.
4. Sans bouger la tête, concentrez-vous sur le visage. Au bout de 10
secondes, vous verrez les taches claires s’estomper lentement.

5. Il ne s’agit pas d’une spirale mais de cercles concentriques. Pour vous


en assurer, faites un tour complet avec votre doigt en le plaçant sur l’un des
cercles.
6. Tenez l’image face à vous puis fermez votre œil gauche. Observez le
visage avec votre œil droit. Approchez lentement l’image de votre visage à
25 cm environ, le point noir disparaît.

Ces illusions d’optique exploitent certaines faiblesses de notre esprit


pour créer une rupture avec la réalité. C’est notre manière d’interpréter le
réel qui est ici pointée du doigt. Très souvent, notre cerveau se laisse aller à
la facilité et interprète mal ce qu’il perçoit, habitué à certains mécanismes,
notre esprit préfère créer une illusion plutôt que de remettre en question ses
automatismes. Ces illusions résultent de la différence entre la réalité et ce
que notre esprit s’attend à voir.

Dans le dernier test, Le point disparaît en se glissant dans la partie


aveugle de notre œil droit, là où le nerf optique rejoint la rétine, zone
dépourvue de photo récepteurs. Si nous ne percevons pas ce trou dans notre
vision, c’est parce que notre cerveau le remplit en imaginant une réalité
probable. Ainsi, quand le point disparaît, vous voyez du gris à la place du
point. Cette surface grise n’existe pas, elle est créée par votre cerveau !
Mais si nous ne pouvons plus faire confiance à ce que l’on voit, à quoi peut-
on se fier ?
Mona Lisa

Observez attentivement ce portrait !


Bien qu’il soit à l’envers, vous reconnaissez la Joconde.
Regardez-la attentivement, ne voyez-vous rien de choquant ? Non ?
Vraiment ? Mettez l’image à l’endroit et vous verrez !

Comment avons-nous pu ne pas remarquer une chose aussi flagrante ?

Les yeux et le sourire ont été placés à l’envers par rapport au reste de
l’image. Nous percevons donc le sourire et le regard à l’endroit quand
l’image est à l’envers, c’est-à-dire comme nous en avons l’habitude ! Aussi
rien ne nous choque ! Pourtant le reste de l’image est bel et bien à l’envers !
Pour pallier cette incohérence visuelle, notre esprit va créer une illusion
cognitive et remettre virtuellement tout dans le bon sens. Ainsi, l’image que
nous voyons semble conforme à l’image que nous nous attendons à voir et
que nous connaissons tous sur le bout des yeux !
Les figures impossibles

Regardez attentivement ces images, elles représentent des objets qui ne


peuvent pas exister dans la réalité. Pourtant notre système de représentation
en perspective est capable de les représenter ! De quoi nous mettre en garde
contre les modèles que nous utilisons pour retranscrire la réalité, ils peuvent
aussi avoir leur part de chimère.
Lisez la phrase suivante à haute
voix
Sleon une édtue de l’Uvinertisé de Cambridge,
l’odrre des ltteers dnas un mot n’a pas d’ipmrotncae,
la suele coshe ipmrotnate est que la pmeirière
et la drenèire soeint à la bnnoe pclae. Le rsete puet
êrte dnas un dsérorde ttoal et vuos puoevz tujoruos
lrie snas porlbème. C’est prace que le creaveau
hmauin ne lit pas chuaqe ltetre elle-mmêe, mias
le mot cmome un tuot

Il est très étrange de voir avec quelle facilité nous pouvons lire ce texte.
Notre cerveau a enregistré des milliers de mots et sait les reconnaître même
si les lettres ne sont pas dans le bon ordre. En effet, à force de lire, nous
voyons les mots non pas comme une succession de lettres dans un ordre
précis formant des syllabes, mais comme un ensemble de lettres, une sorte
de sac qui contient les bonnes lettres dans le désordre. Nous voyons les
mots comme une globalité et c’est cette éducation, cette programmation qui
nous donne ce super pouvoir !

Lisez ces couleurs à voix haute le plus rapidement possible


Maintenant, ne lisez pas les couleurs qui suivent mais dites à haute voix
le plus rapidement possible la couleur de l’encre qui a servi à les imprimer.

Cela prend plus de temps car notre cerveau est programmé pour lire les
mots que nous voyons, aussi lorsqu’il voit le mot « Blanc », il ne peut
s’empêcher de le lire. Dans cet exercice, notre cerveau doit apprendre à
ignorer une information alors qu’il est programmé pour la prendre en
compte. Ces ordres contradictoires le font bugger.
Image en négatif

Fixez cette image pendant une trentaine de secondes puis regardez une
surface blanche, vous verrez une tache apparaître puis celle-ci se
transformera en un portrait, celui d’un barbu plutôt connu.
Quel doigt ?

Tendez vos mains face à face, mettez-les ensuite dos à dos, baissez la
main droite et placez la paume de la main droite contre la paume de votre
main gauche et serrez vos doigts. Pliez vos bras vers vous et retournez
l’ensemble afin d’avoir vos mains jointes et croisées face à vous.

Mettez-vous face à un miroir et regardez vos mains dans le miroir. En


fixant le reflet de vos mains, choisissez mentalement l’un de vos doigts, un
annulaire par exemple, et tentez de le faire bouger du premier coup sans
faire bouger vos autres doigts. Difficile n’est-ce pas ! Avec toutes ces
inversions, le cerveau ne sait plus où il en est et commande un doigt à la
place de l’autre. Vous pouvez faire faire cette expérience à un ami,
choisissez le doigt vous-même mais attention à ne pas le toucher, vous
permettriez à votre ami de sentir le bon doigt à bouger.
Une affaire en or

Au départ nous avons une plaque de chocolat de 25 carrés, après un


découpage astucieux vous obtenez un 26e carré. Observez les opérations
suivantes et vous verrez !
Vous pouvez essayer avec une feuille de papier quadrillé et une paire de
ciseaux, cela fonctionne ! Si vous êtes gourmand, faites-le avec une vraie
tablette de chocolat ! Recommencez l’opération une seconde fois pour un
27e carré puis une troisième fois pour un 28e et continuez ainsi indéfiniment
pour produire une infinité de carrés de chocolat. Montez votre entreprise,
inondez la France de votre chocolat puis l’Europe et enfin le monde. Dans
mon infinie bonté, je ne vous demanderai que la moitié des bénéfices.
Ne pensez pas à un éléphant rose

Il est très important de ne pas imaginer un éléphant rose en train de


voler autour de vous tandis que vous lisez ce livre. Si vous imaginez cet
éléphant rose, avec ses petites ailes roses et sa petite trompe rose en train de
virevolter autour de vous, cela signifie que l’esprit humain ignore la
négation et qu’il n’a pas d’autre choix que de faire le contraire de ce qu’il
lui est dit !
La perception des nombres

Voici deux questions simples à deux problèmes théoriques simples.


Pour y répondre, faîtes confiance à votre instinct.

Première question : Dans une piscine sale, un nénuphar pousse.


Chaque jour il double de surface. En huit jours il occupe déjà la moitié de la
surface totale de la piscine. En combien de jours aura-t-il recouvert la
totalité de la piscine ?

Deuxième question : Prenez une feuille de papier pour imprimante


classique. Pliez-la en deux 42 fois de suite. Quelle sera l’épaisseur de la
feuille au 42e pliage ?

La plupart des personnes interrogées ont répondu 16 jours à la question


numéro 1 et environ 1 à 2 cm à la question 2. Ce qui prouve que notre esprit
a parfois du mal à gérer instinctivement certains calculs car ces réponses
sont loin de la réalité !

Il faut en réalité 9 jours au nénuphar pour couvrir la totalité de la


piscine. En effet, il double sa surface chaque jour, si en huit jours il a
recouvert la moitié, en doublant sa surface le lendemain il recouvrira l’autre
moitié de la piscine. Si la plupart des gens répondent 16 c’est par
automatisme. Ils entendent « double sa surface » et « moitié », alors il
double le temps sans même réfléchir. Notre instinct cherche à prendre le
chemin le plus court, il cède à l’évidence et commet de ce fait une erreur.
Le mentaliste peut exploiter cette faiblesse pour proposer des chemins
séduisants menant vers une impasse ou un résultat erroné.

Dans le cas de la feuille de papier, la réponse est surprenante.


L’épaisseur au 42e pliage serait de 439 804 km soit une distance supérieure à
celle qui sépare la Terre de la Lune ! En effet, une feuille fait environ
0,1 mm d’épaisseur, en la pliant une fois, on double son épaisseur et on
passe à 0,2 mm. En pliant une deuxième fois on double encore l’épaisseur
en passant de 0,2 à 0,4 mm. À chaque pliage, on multiplie par deux
l’épaisseur et on le fait 42 fois de suite ! L’épaisseur totale et donc égale à
l’épaisseur de la feuille multipliée par 2 et cela 42 fois de suite !
Épaisseur = 0,1 mm × 2 × 2 × 2 × 2 × 2 ×.... × 2
= 439 804 651 110,4 mm

Soit 439 804 km

Bien sûr, en réalité, il est impossible de plier une feuille 42 fois de suite,
il s’agit d’une vue de l’esprit. Notez que la surface de la feuille est divisée
par 2 à chaque pliure. Ainsi, pour une feuille de 21 cm par29,7cm, sa
surface finale à la42e pliure serait de 0,00000000000000141 m2 (1,41. 10-
14 m2), soit mille fois plus petite que la surface recouverte par la taille
estimée d’un atome libre.

Il nous est difficile d’aborder ces nombres tant ils sont grands ou petits.
Notre esprit n’a pas l’habitude de les gérer et lorsque nous commettons une
erreur celle-ci est aussi gigantesque que les nombres que nous manipulons.
Une autre histoire donne le vertige ! Un calife veut remercier son vizir
en mettant dans chaque case de son échiquier une pièce d’or qu’il pourra
garder. Le vizir refuse ce cadeau trop précieux mais accepte de remplacer
les pièces d’or par des grains de blé. Mais au lieu de mettre un grain dans
chaque case, le vizir demande, à chaque nouvelle case, de mettre le double
de grains que dans la précédente. Ainsi, il y a 1 grain dans la première case,
2 grains dans la deuxième, 4 dans la troisième et ainsi de suite jusqu’à la
dernière case. Il y a 64 cases sur un échiquier et un grain de blé pèse en
moyenne 40 mg. À ce rythme, dans la dernière case, il y aurait plus de
369 milliards de tonnes de blé, soit plus de 2 500 fois la production de blé
de l’Union européenne de cette année. Et cela seulement dans la 64e case !
Si nous additionnons les grains contenus sur toutes les cases, cela
représente environ 738 milliards de tonnes de blé au total sur l’échiquier. Le
vizir avait bien calculé, mieux que les 64 pièces d’or promises, le blé aurait
fait de lui l’homme le plus riche du monde à travers tous les âges !

Enfin une dernière question ! Imaginez 100 joueurs de tennis


concourant pour un tournoi. Chaque match est éliminatoire, le perdant
quitte le tournoi. Combien faut-il de matchs pour avoir un unique
vainqueur ? Proposer une réponse avant de lire la suite…

Là encore notre cerveau est en ébullition, le problème est complexe et il


est difficile de s’y retrouver sans prendre une feuille et un crayon ! Nous
tentons de trouver des réponses graphiquement en visualisant des arbres
logiques dont les branches se séparent en 2 pour symboliser les matchs,
avec d’un côté le gagnant et de l’autre le perdant. Nous nous disons qu’au
départ il y a 50 matchs puis 25 puis 12 matchs avec un 13e joueur qui
attend… Bref, nous nous compliquons l’existence pour rien ! Là encore,
c’est notre habitude, notre éducation qui nous joue des tours… Nous avons
été entraînés à solutionner ce genre de problème par des arbres à multiples
sorties mais ce n’est pas la technique à adopter même si vous finirez tout de
même par vous en sortir.

En réalité la réponse se trouve dans l’énoncé. Sur les 100 joueurs il faut
un vainqueur. Donc il faut éliminer 99 joueurs pour n’en garder qu’un.
Chaque match est éliminatoire, donc pour éliminer 99 joueurs il faut 99
matchs. C’est tout, il n’y a pas de calcul à faire !

À l’image des énigmes proposées plus haut, les statistiques fourmillent


de pièges qui ne sont que très rarement détectés. Cela vous donnera
l’occasion de manipuler les autres, notamment avec les expériences du
chapitre 4.
Madame Irma

Pensez à un nombre de deux chiffres, un nombre que personne ne peut


connaître à part vous, ne le dites pas à haute voix afin que personne ne
puisse connaître ce nombre. Faites maintenant un petit calcul ésotérique,
additionnez les deux chiffres qui composent votre nombre, si vous pensez à
47, faites 4 + 7 = 11, si vous pensez à 89, calculez 8 + 9 = 17… Soustrayez
maintenant ce nouveau nombre de votre nombre de départ et gardez le
résultat à l’esprit, prenez votre temps pour le calcul. Sur la page suivante,
regardez le mot qui se trouve face à votre résultat. Foncez maintenant à la
page 76 voir ce que madame Irma voit dans sa boule de cristal…
Prédiction et numérologie

Munissez-vous d’un papier et d’un crayon. Inscrivez un nombre de trois


chiffres différents sans le montrer à personne. Maintenant écrivez ce
nombre à l’envers, si vous avez écrit 123 écrivez 321. Soustrayez le plus
petit de ces nombres au plus grand et concentrez-vous sur ce nouveau
nombre de trois chiffres. S’il n’y en a que deux, ajouter un zéro devant.
Écrivez ce résultat à l’envers, additionnez ces deux nouveaux nombres,
concentrez-vous sur votre résultat unique qui dépend directement des
nombres que vous avez choisis. Allez à la page 91 pour découvrir la
prédiction.

Rendez-vous télépathique
Je vous propose un rendez-vous mais je ne vous dirai pas à quelle heure,
je vais vous laisser la découvrir vous-même ! Pour cela vous utiliserez votre
instinct. Regardez attentivement le cadran de l’horloge. Fermez les yeux et
imaginez une aiguille tourner dans votre imagination avant de s’arrêter sur
une heure pleine. Allez-y puis ouvrez les yeux. Parfait, placez maintenant
votre doigt sur l’heure que vous venez de visualiser dans votre esprit, ce
sera votre heure magique. Maintenant déplacez votre doigt dans le sens
contraire des aiguilles d’une montre pour remonter le temps de 5 heures,
laissez votre doigt sur cette nouvelle heure.

Maintenant, allez dans le futur et avancez de 9 heures. Vous allez


maintenant remonter le temps une dernière fois en utilisant votre heure
magique. Par exemple, si vous aviez choisi le nombre 11, déplacez-vous de
11 heures avec votre doigt en tournant dans le sens contraire des aiguilles
d’une montre et remontez ainsi le temps de 11 heures. Notez l’heure sur
laquelle vous venez de vous arrêter. Allez à la page 147 pour découvrir à
quelle heure nous avons rendez-vous.
Loto

Dans un instant, vous allez choisir les 4 nombres gagnants d’un jeu de
loto. Pour cela observez la grille suivante composée de 16 cases.

Avec un crayon de bois barrez au hasard les chiffres de l’une des


4 lignes horizontales. Parfait, barrez maintenant une des quatre lignes
verticales au hasard. Entourez le nombre à l’intersection des deux lignes, ce
sera le premier chiffre gagnant.

Les chiffres barrés ont été éliminés et ne peuvent plus être choisis, mais
il en reste encore beaucoup ! Barrez à nouveau une ligne horizontale et une
verticale et entourez le nombre à l’intersection.

Pour choisir le troisième nombre gagnant recommencez l’opération et


tracez enfin les deux dernières lignes possibles pour déterminer le
quatrième nombre.

Vous venez de sélectionner les quatre nombres gagnants de ce jeu de


loto. Additionnez ces quatre nombres et allez à la page 197 pour découvrir
ma vision de l’avenir.
Les visages

Parmi ces femmes se trouve le portrait d’une médium. Elle se cache


mais grâce à votre instinct vous allez tenter de la retrouver.

Placez votre doigt sur une image de femme.


Déplacez votre doigt à droite ou à gauche jusqu’à l’image d’homme la
plus proche.
Déplacez-vous vers le haut ou le bas jusqu’à l’image de femme la plus
proche.
Déplacez-vous en diagonale jusqu’à l’image d’homme la plus proche.
Déplacez-vous vers le bas ou la droite jusqu’à l’image de femme la plus
proche.

Allez à la page 265 pour découvrir le visage de la médium.


Où est la médium?
Comment lire dans les pensées ?

Dans ce chapitre, vous trouverez plusieurs expériences autour de la


lecture de pensées que vous pourrez reproduire avec vos amis. Si, dans les
grandes lignes, nous nous ressemblons tous, nous sommes des êtres uniques
avec notre propre histoire et notre propre personnalité aussi les techniques
qui vous seront expliquées ne fonctionneront pas avec tout le monde. Mais
ne vous inquiétez pas, vous trouverez quelques expériences diaboliques qui
étonneront vos amis à coup sûr. Si certaines expériences sont sans filet,
d’autres sont construites pour vous rattraper en toutes circonstances ou pour
vous permettre de vous entraîner tout en bluffant votre entourage.

Des astuces diaboliques aux techniques de programmation


neurolinguistique, des déductions logiques aux méthodes d’observation, des
mathématiques aux sciences physiques, vous trouverez tout un panel de
techniques dont le mentaliste que je suis raffole pour créer des illusions
convaincantes et divertissantes.
La lecture de pensée et autres dons
paranormaux

Il nous sera peut-être un jour possible de lire dans les pensées d’un
individu tel que nous le voyons dans les films fantastiques. Pour le moment
ce n’est pas le cas et aucun don télépathique n’a pu être observé en
laboratoire à ce jour.
Plusieurs études ont été menées sur le sujet, notamment pendant la
guerre froide aux USA et en URSS. L’objectif était de savoir si le don de
télépathie ou de vision à distance existait et si oui comment l’utiliser à des
fins militaires. Imaginez ce qu’une armée serait capable de faire en
prévoyant les mouvements des troupes ennemies ou en devinant ses
intentions par lecture de pensées ! Aucune preuve scientifique n’a émergé
de ces études. Pourtant plusieurs documents de cette époque ont fuité et
semblent apporter la preuve de l’existence de ces phénomènes ! Il s’agit en
réalité de faux documents destinés à être divulgués pour inquiéter l’ennemi.
La guerre froide était une guerre idéologique et psychologique, une guerre
d’information et de désinformation. L’objectif de ces preuves montées de
toutes pièces était d’impressionner l’ennemi en lui faisant croire que des
médiums surpuissants travaillaient aux côtés de l’armée et épiaient la
moindre de ses intentions grâce à leurs dons extralucides. À cette époque, la
paranoïa gagnait les deux parties et tout cela était considéré avec le plus
grand des sérieux.
Le document le plus connu est sans doute ce film où nous voyons une
femme, Nina Kulagina, capable d’affoler les aiguilles d’une boussole et de
bouger des objets à distance. Comme les défilés militaires, ce film d’effets
spéciaux rudimentaires monté par l’URSS était lui aussi censé prouver aux
yeux du monde la toute-puissance de l’État soviétique. Si aujourd’hui cela
peut nous sembler ridicule, ce film a fait son effet en son temps et a poussé
les États-Unis à approfondir leurs études sur le sujet. Aujourd’hui encore,
beaucoup sont impressionnés par ce film et croient en sa véracité. Il y a
tellement de documents de la sorte qui rôdent sur le Net que la foi en de tels
phénomènes n’est pas près de s’éteindre.

Je crois qu’il faut avoir l’esprit ouvert tout en gardant son esprit
critique. Après tout, ce genre de phénomène peut exister, mais si c’est le
cas, je souhaite en avoir la preuve scientifique. Le laboratoire de la
zététique créé par Henri Broch en juin 1998 propose d’étudier les
événements présentés comme paranormaux et pourrait peut-être un jour
nous apporter la preuve de leur existence. Beaucoup d’individus affirment
posséder des dons surnaturels et avoir passé des tests rigoureux avec succès
auprès de scientifiques en laboratoire. En réalité, aucun des tests
scientifiques menés sur ce sujet à ce jour n’a pu prouver l’existence de
pouvoirs extralucides. Depuis le 6 février 1987, le laboratoire de la
zététique propose un prix à celui ou celle qui reproduira, dans les conditions
de laboratoire, un phénomène paranormal. Le prix était d’abord de
500 000 francs, il est passé à 1 000 000 de francs en 1992 à l’occasion de la
100e candidature puis à 200 000 € lorsque la barre des 200 candidats a été
franchie. À ce jour, après presque 30 ans d’existence, le prix n’a jamais été
remporté par quiconque.
La clef du regard

En 1976, le psychologue Richard Bandler et le linguiste John Grinder


jettent les bases de la PNL, Programmation Neurolinguistique, dans
lesquelles ils abordent les clefs d’accès visuel ! Ils montrent ainsi que
lorsqu’un être humain pense à quelque chose en particulier, il ne peut
s’empêcher de regarder dans une direction particulière. Ainsi, ils ont établi
des liens entre la zone du regard et la pensée et les résultats sont bluffants.
Voilà une arme qui a passionné le mentaliste que je suis pendant des années.
Même si la PNL n’est pas une baguette magique sûre à 100 %, elle permet
de nombreuses choses.

Faisons ensemble une expérience… Visualisez un grand écran blanc


dans votre esprit et dessinez-y quelque chose de simple, posez le livre un
instant et prenez le temps de tout imaginer…

Bien, je ne sais pas à quoi vous pensez exactement (probablement une


maison ou un arbre mais ce n’est pas la question) mais normalement, en
vous concentrant sur cette image, vos yeux se sont dirigés vers le haut à
votre droite. C’est comme un réflexe, un passage obligé, un bug de notre
corps, lorsque nous imaginons quelque chose de visuel nous regardons en
l’air à notre droite… J’ignore pourquoi, mais c’est un fait avéré ! Et cela va
nous être utile !

Comme vous le voyez sur le schéma page suivante, chaque direction a


sa propre signification. Si vous regardez sur les côtés par exemple, cela
signifie que vous êtes dans l’écoute. Faites l’expérience avec l’un de vos
amis, asseyez-vous face à face, faites le silence autour de vous et posez
votre montre sur la table. Demandez à votre ami de se concentrer sur le tic-
tac de la montre. Pour éviter qu’il ne fixe la montre, demandez-lui de
fermer les yeux. Vous verrez au bout de quelques secondes ses yeux se
diriger sur les côtés. Même si les paupières sont fermées, vous pourrez tout
de même distinguer le mouvement de ses yeux.
La clef du regard expérience 1

Vous demandez à l’un de vos amis d’écrire sur un papier son fruit
préféré, le titre d’une chanson qu’il aime et le prénom d’une personne qui
lui est chère. Vous l’invitez ensuite à fermer les yeux et à se concentrer sur
l’un de ces éléments. S’il pense à la personne il doit s’imaginer assis en face
d’elle, s’il pense au fruit il doit s’imaginer en train de le manger et pour la
musique en train de l’écouter. Bien que tout cela ne se passe que dans son
esprit, vous lui révélez à quel élément il pense.
Comment ça marche ?
Vous allez observer le mouvement de ses pupilles à travers ses
paupières. Enfermé dans son monde intérieur, votre ami ne se rendra pas
compte des mouvements de ses yeux qui trahiront sa pensée.
Conformément aux clefs d’accès visuels de la PNL, s’il regarde vers le haut
c’est que sa vision est sollicitée, il pense donc à la personne qui lui est
chère. S’il regarde vers le bas cela signifie qu’il est concentré sur une
sensation physique comme l’expérience du goût, il pense donc à son fruit
préféré. Enfin, s’il regarde sur les côtés, c’est l’audition qui est sollicité, il
pense donc à sa musique favorite.
Vous pouvez recommencer l’expérience plusieurs fois de suite ou
demander à plusieurs amis de le faire simultanément, vous pourrez ainsi
deviner pour chacun d’entre eux l’élément auquel il pense. C’est la
répétition qui rendra cette expérience convaincante et divertissante.
La clef du regard expérience 2

Avec vos amis, vous établissez une liste d’une dizaine de fruits. Vous
invitez ensuite trois d’entre eux à choisir mentalement l’un de ces fruits et à
fermer les yeux. Vous expliquez que vous allez annoncer les fruits de la liste
les uns après les autres et que dès qu’ils entendront le fruit qu’ils ont choisi,
ils devront s’imaginer en train de le manger. Après avoir énoncé la liste,
vous déterminez les fruits choisis par vos amis !
Comment ça marche ?
Lorsque vous énoncez les fruits, prenez votre temps ! Laissez à vos
amis quelques secondes pour s’imaginer en train de manger leur fruit. Cela
vous permettra de les observer les uns après les autres. La comparaison de
leurs yeux vous aidera à identifier ceux qui sont en train d’imaginer de
manger leur fruit, vous identifierez plus facilement leur réaction par effet de
contraste avec ceux qui ne réagissent pas. L’expérience semble plus difficile
avec trois personnes alors qu’en réalité cela la rend plus simple !
Les 5 signes du mensonge

Le volume de la voix
Lorsqu’un individu invente un mensonge sur le moment, le volume de
sa voix baisse sensiblement et remonte en fin de phrase. En effet, lorsque le
menteur dit à voix haute son mensonge, il l’entend pour la première fois, il
teste donc en direct la crédibilité de son histoire et ne préfère pousser le
volume qu’à la fin des phrases lorsque son esprit a validé la cohérence de sa
phrase. En un mot, nous parlons plus bas lorsque nous ne savons pas si ce
que nous disons peut être crédible et nous parlons plus fort lorsque nous
n’avons pas à nous en préoccuper.

Les mains
Un menteur aura tendance à se cacher le visage avec ses mains en
mettant par exemple une main sur le menton ou sur le nez. Il s’agit d’un
réflexe que nous avons tous depuis l’enfance et qui, bien qu’il s’estompe au
fil des années reste présent à l’âge adulte. Nous avons déjà tous vu un
enfant se cacher la bouche avec sa main juste après avoir menti et surtout
après avoir été démasqué. Comme si le geste voulait empêcher les
mensonges de sortir. Le menteur peut aussi se cacher derrière des meubles
ainsi, s’il est debout, il peut se mettre derrière une table ou un fauteuil pour
créer encore plus de distance.

Le vocabulaire
Lors d’un mensonge, le menteur va, par touches, employer un
vocabulaire qui n’est pas le sien, c’est une façon de prendre de la distance
avec son mensonge, comme si le menteur n’assumait pas le fait de mentir.
Une autre théorie explique que le menteur fouille dans son esprit à la
recherche d’histoires ou de circonstances analogues à l’histoire qu’il veut
raconter afin de créer un mensonge cohérent. Le menteur emprunte à
plusieurs histoires des éléments qui ne sont pas construits pour être
ensemble, ainsi, sans s’en rendre compte, le menteur ouvre son champ
lexical et des mots qu’il n’utilise pas habituellement refont surface comme
pour cimenter ses propos.

Le sourire
Lorsque le menteur excelle dans son art, il peut faire preuve de vanité et
se mettre à sourire comme pour se féliciter de vous duper. Ce sourire est
très particulier, il est tout en retenu, le menteur cherche à le cacher mais n’y
arrive pas, il n’est pas rare qu’un éclat de rire se fasse entendre, le menteur
cherchera à le justifier en racontant quelque chose qui prête à rire ou à
sourire. Cette justification arrivera comme un cheveu sur la soupe.
Le regard
Le regard dit tout. Un mensonge est souvent dit droit dans les yeux.
Vous remarquerez que dans une conversation normale et amicale, nous ne
regardons que rarement notre interlocuteur dans les yeux, nous parlons en
regardant ce qui se passe autour de nous et conformément aux clefs d’accès
visuels de la PNL (expliquées juste avant) nos yeux se promènent lorsque
nous faisons appel à nos souvenirs ou lorsque nous imaginons des choses.
Le menteur, lui, plonge ses yeux dans les vôtres et ne les quitte plus
Menteur menteur

Vous pouvez faire cette expérience au cours d’une soirée avec


quelqu’un que vous ne connaissez pas. Mettez-vous face à lui et dites-lui
que vous allez lui poser cinq questions et qu’il va devoir mentir à l’une
d’elles. À l’issue des questions vous révélez quand il a menti. Vous pouvez
recommencer avec une autre personne, celle-ci cette fois est priée de ne pas
répondre à haute voix mais de simplement penser à la réponse. Bien que la
personne soit totalement silencieuse, vous devinez lorsqu’elle a menti,
comme si vous lisiez dans son esprit.

Comment ça marche ?
Vous pouvez poser à votre cobaye toutes les questions que vous
souhaitez à condition qu’elles soient visuelles. Par exemple, vous pouvez
demander de quelle couleur est sa porte d’entrée ou ce qu’il a mangé ce
midi. Ou encore quelle est la marque de sa voiture ou ce qu’il voit de la
fenêtre de sa chambre. Le but est de stimuler son esprit sur un élément
visuel. Ainsi, avant de répondre, il doit accéder à l’information, il doit se
souvenir de la couleur de sa porte d’entrée et en faisant cela, ses yeux vont
se lever en haut à droite. En revanche, si ses yeux ne bougent pas, qu’il
vous regarde droit dans les yeux en vous disant « blanche » cela veut dire
qu’il vous ment et qu’il a nommé une couleur au hasard.

Il est aussi possible que votre ami pense d’abord à la couleur de sa porte
(ses yeux bougent vers le haut) puis qu’il donne une autre couleur. Dans ce
cas, c’est le temps entre le moment où il visualise dans son esprit la couleur
de sa porte (les yeux viennent juste de récupérer votre regard) et le moment
où il prononce la couleur qui vous permettra de détecter le mensonge. S’il
met plus de temps qu’aux autres réponses, cela signifie qu’il ment.
Pour plus de résultat, demandez à votre ami de fermer les yeux, ainsi il
fera moins attention aux mouvements de ses yeux en se croyant à l’abri
dans son monde intérieur. En réalité, même à travers les paupières, vous
pourrez distinguer sans problème le mouvement de ses yeux.

Vous pouvez aussi demander à votre ami de ne pas répondre à haute


voix mais de formuler une réponse pour lui-même, dans son esprit. Vous
appliquez la même technique que précédemment, il se trahira de la même
manière qu’il prononce ou non la réponse à la question. Cette expérience est
très impressionnante car la personne a les yeux fermés et ne répond que
dans sa tête, nous nous rapprochons de ce qui ressemble à de la lecture de
pensées, ne trouvez-vous pas ?
Dans le fond des yeux

Vous posez sur la table cinq objets différents comme par exemple une
pièce de monnaie, un briquet, un stylo, une clef et un téléphone. Vous
demandez à votre ami de se concentrer sur l’un des cinq objets et de ne le
dire à personne. Vous ramassez les objets et vous les présentez un par un à
votre ami, si ce n’est pas l’objet auquel il pense il doit se dire en lui-même :
« Ce n’est pas mon objet » et s’il s’agit de l’objet auquel il pense il doit se
dire « C’est mon objet ».Ainsi, vous lui présentez les objets un par un et
vous devinez l’objet auquel il pense.
Comment ça marche ?
Lorsque vous présenterez le bon objet à votre ami, vous verrez ses
pupilles se rétracter d’un seul coup. Le phénomène est plus ou moins
évident chez certains individus mais dans plus de 60 % des cas cela est très
visible. Vous pouvez tenter de le faire avec une dizaine d’objets ou plus
mais il ne faut pas que cela soit trop long. Lorsque vous tomber sur une
personne qui réagit bien, vous pouvez le faire trois fois de suite sans aucun
problème avec cinq objets seulement, c’est la répétition qui sera
impressionnante. Néanmoins, il faut faire attention à ne pas être à
l’extérieur par un grand soleil ou dans un endroit trop sombre comme une
boîte de nuit car sous ces luminosités, les pupilles ne réagissent pas aussi
visiblement.
Par extension, vous pouvez aussi le faire avec des chiffres. Demandez à
votre ami de penser à un nombre de deux chiffres et de se concentrer sur le
chiffre des dizaines. Comptez à voix haute et invitez-le à penser « stop »
lorsque vous prononcez son chiffre. Là encore, vous verrez ses pupilles se
rétracter lorsqu’il pensera stop et que vous prononcerez son chiffre. Ne
comptez pas trop vite, un chiffre par seconde c’est parfait. Vous pouvez
ensuite recommencer avec le chiffre des unités. Ainsi vous êtes capable de
deviner un nombre pensé entre 1 et 100, un télépathe n’aurait pas fait
mieux !
Rien ne vous empêche de le faire avec des lettres ou des listes de
mots… Vous avez en main un outil simple que vous pouvez décliner
comme vous voulez.
À chacun son objet

Dans cette expérience, vous demandez à cinq personnes de mettre un


objet leur appartenant sur la table. Vous ne voulez pas voir à qui
appartiennent ces objets, aussi vous quittez la pièce en compagnie d’un
spectateur qui vous surveillera. Vous demandez aux cinq spectateurs de bien
mélanger les objets sur la table et de former un tas afin de ne vous laisser
aucun indice. De retour, après une forte concentration, vous prenez chaque
objet un à un et vous les rende à son propriétaire.
Comment ça marche ?
Vous allez encore une fois utiliser la technique précédente. Dès que
vous présenterez l’objet à son propriétaire, ses pupilles vont le trahir. Il
vous suffit de poser les objets un à un devant chaque personne. Si vous
n’observez aucune réaction, mettez l’objet de côté et passez au suivant,
vous y reviendrez plus tard. Si vous avez du mal avec certains ne vous
inquiétez pas, par élimination, vous parviendrez à remettre les bons objets
aux bonnes personnes. Si vous êtes dans le doute, vous pouvez aussi
analyser les objets et tenter de deviner à qui ils peuvent appartenir en vous
basant sur votre bon sens et sur l’observation de certains détails des objets
(couleurs, styles, mode, objet masculin ou féminin). Pour ne pas tomber
dans les évidences qui ne bluffent personne, demandez à vos spectateurs de
choisir des objets neutres et classiques.
En vous en remettant au simple hasard, vous avez une chance sur 120
de réussir, c’est-à-dire 119 chances sur 120 de vous tromper. Vous pouvez
mettre en avant cette statistique afin de montrer la difficulté de cette
expérience et ainsi en accroître les réactions en cas de succès total ou
partiel !
Retrouver le voleur

Il s’agit cette fois d’une sorte de jeu de rôles autour d’une enquête
policière. Vous demandez à vos amis de choisir secrètement parmi eux un
voleur qui gardera sur lui votre bague ou autre bijou. Vous quittez la pièce
accompagné d’un témoin pour ne pas voir qui sera le voleur. De retour,
vous demandez à tout le monde de se concentrer sur le prénom du voleur.
Vous interrogez certaines personnes et très vite vous retrouvez le voleur et
votre bague !
Comment ça marche ?
Cette fois, vous pouvez être pratiquement sûr de réussir cette expérience
à chaque fois ! Vous allez encore une fois utiliser la technique de la pupille
mais la grande différence cette fois c’est que tout le monde connaît le
voleur, vous pouvez donc interroger plusieurs personnes en récitant un à un
les prénoms de tous les suspects en observant les pupilles de votre
« témoin ». Si celui-ci ne réagit pas bien, pas de problème, passez à
quelqu’un d’autre ! Si vous percevez un léger signal de la pupille sur un
prénom, gardez-le en tête et vérifier avec quelqu’un d’autre s’il réagit lui
aussi à ce prénom. Dans cette expérience vous pouvez recouper plusieurs
informations et ainsi être sûr de votre coup !
Lettre à un ami

Lors d’une soirée entre amis, vous conviez l’un d’entre eux à une petite
expérience. Vous lui demandez de se concentrer sur une personne présente
dans la pièce mais de ne surtout rien dire à haute voix, il doit se contenter
de répéter le prénom de cette personne plusieurs fois dans son esprit.

Vous vous placez ensuite debout face à lui, vos mains sur ses épaules et
vous l’invitez à fermer les yeux et à imaginer qu’il marche péniblement
dans le désert et que ses pieds s’enfoncent dans le sable. Vous expliquez que
vous allez réciter l’alphabet et qu’au moment où vous prononcerez la
première lettre du prénom de la personne à laquelle il pense, il devra
imaginer un panneau stop sortir du sable et se dresser face à lui.
Ainsi vous récitez l’alphabet jusqu’au bout puis vous demandez à votre
ami d’imaginer qu’il est toujours dans le désert et qu’il marche vers la
personne qu’il a choisie.

À cet instant, dans le silence le plus absolu, vous demandez à une


personne dans la pièce de venir se placer debout face à votre ami, lorsqu’il
ouvre les yeux, il a face à lui la personne à laquelle il pense !
Comment ça marche ?
Cette technique vous permettra de découvrir les pensées d’une personne
à condition que le champ des possibles soit limité, comme dans le cas des
personnes invitées lors d’une soirée.

Lorsque vous demandez à votre ami de fermer les yeux et d’imaginer


qu’il marche péniblement dans le désert et que ses pieds s’enfoncent dans le
sable, vous pourrez voir à travers ses paupières qu’il regarde vers le bas. En
fait, il regarde ses pas dans le sable, il vit sa vision comme si elle était
réelle. Lorsque vous prononcerez la première lettre de l’alphabet du prénom
auquel il pense, vous verrez ses yeux se diriger vers le haut cardans son
imagination, il verra un panneau sortir du sable et se dresser devant lui, il ne
pourra pas s’empêcher de le suivre du regard, même s’il a les yeux fermés
et même si cela ne se passe que dans son imagination.
À ce stade, vous connaissez la première lettre du prénom et au vu du
nombre limité de personnes dans la pièce, il est possible que cette seule
information vous permette d’identifier la personne à laquelle il pense. Si ce
n’est pas le cas, vous pouvez recommencer le même procédé avec la
deuxième lettre afin de départager les personnes possibles.

Une fois identifiée, vous demander à votre ami d’imaginer qu’il marche
vers cette personne et vous placez celle que vous avez identifiée devant lui.
Cette mise en scène apportera le maximum d’impact, votre ami sera surpris
de voir devant lui la personne à laquelle il pense. Pour un maximum d’effet
pour les spectateurs qui regardent l’expérience, vous pouvez demander à
votre ami de dire à haute voix à qui il pense avant d’ouvrir les yeux, succès
garanti !
Dans quelle main ?

Nous connaissons tous ce jeu ! Dans son dos, quelqu’un cache une
pièce dans l’une de ses mains et vous devez deviner dans laquelle elle se
trouve. Il existe plusieurs techniques pour gagner à ce jeu

Comment ça marche ?
Lorsque vous jouez plusieurs fois de suite, il semble exister une
récurrence inconsciente chez les joueurs. La plupart du temps, vos amis
cacheront d’abord la pièce dans leur main droite s’ils sont droitiers et à
gauche s’ils sont gauchers. La deuxième fois, par esprit de constance, ils
laisseront la pièce dans la même main que la première fois. Ce n’est que la
troisième fois qu’ils changeront de main. Lorsque vous avez en face de
vous une personne qui veut vous défier ou vous ennuyer, elle sera plus
encline à laisser la pièce toujours dans la même main.
Leur corps peut aussi trahir vos amis et vous aider à deviner où se
trouve la pièce. Lorsqu’ils ramènent leurs mains face à eux, la main qui
détient la pièce arrive généralement la première mais il est parfois difficile
de déterminer laquelle est arrivée en premier. La position des pouces peut
aussi vous aider, le pouce de la main détenant la pièce est souvent placé
sous les doigts alors que celui de la main vide est placé sur le côté.

La position du pouce se remarque généralement lors des premiers


coups, plus vous avancerez dans le jeu et plus vos amis tenterons de garder
le contrôle et ferons attention à vous présenter deux mains identiques et de
même grosseur. Vous pouvez aussi observer le nez de votre ami qui aura
tendance à pointer légèrement vers la pièce, surtout si vous lui demandez de
fermer les yeux. Vous pouvez aussi placer vos mains simultanément sur
celles de votre ami puis, sans prévenir, exercer une pression identique sur
ses mains, vous sentirez une plus grande résistance du côté de la pièce.
Inutile d’être violent, le mouvement doit être souple et surtout ne pas gêner
votre ami. Vous pouvez aussi prendre ses mains fermées dans les vôtres et
faire bouger ses bras en décrivant de petits cercles, encore une fois, l’un
d’eux sera plus contracté et se laissera moins faire, c’est là où se trouve la
pièce.
Contact

Vous demandez à l’un de vos amis de se placer de bout face à vous.


Vous placez vos mains face à face avec les siennes de sorte que les
extrémités de vos doigts soient en contact avec les siennes, comme si vos
mains étaient l’image des siennes dans un miroir et inversement. Vous lui
demandez de se concentrer sur l’un de ses doigts et de ne rien dire à haute
voix. Après une intense concentration, vous retirez vos mains des siennes et
vous avez devinez à quel doigt il pense ! Vous recommencez l’opération
plusieurs fois avec le même succès.

Comment ça marche ?
Comme avec le pendule, il s’agit de la réponse idéomotrice, lorsque
nous pensons à l’un de nos doigts nous ne pouvons nous empêcher de le
bouger. En réalité, il ne bouge pratiquement pas, il faut donc travailler sa
sensibilité pour déceler le mouvement mais cela présente un avantage, votre
cobaye ne se rendra pas compte qu’il bouge et la méthode restera secrète.
Pour ressentir ce mouvement il faut être attentif à la pression que vous
exercez sur les doigts du spectateur, il ne faut pas trop appuyer pour ne pas
empêcher son mouvement. Pour que le spectateur baisse sa garde, et
amplifie le mouvement involontaire de son doigt, demandez-lui de fermer
les yeux. En revanche, vous gardez bien les yeux ouverts et vous observez
attentivement les doigts de votre spectateur pour déceler le moindre
mouvement. Répétez plusieurs fois la phrase : « Concentrez-vous sur votre
doigt » et marquez une pause après chaque phrase pour attendre la réponse
idéomotrice. Si elle ne vient pas répétez la phrase avec plus d’autorité :
« Concentrez-vous sur votre doigt, le doigt auquel vous pensez, rien que ce
doigt » et attendez quelques secondes la réponse. Si celle-ci ne vient
toujours pas, vous pouvez lui demander de ne surtout pas bouger le doigt
auquel il pense ce qui l’invitera bien sûr à faire le contraire sans même qu’il
ne s’en rende compte !

C’est comme si je vous disais de ne pas penser à un éléphant rose, vous


ne pourriez pas vous empêcher de l’imaginez. Ainsi, dès que vous lui
demanderez de ne pas bouger son doigt, il le fera dans la seconde sans s’en
rendre compte, surtout s’il a les yeux fermés. Il vous dira ensuite qu’il ne
bougera pas son doigt mais c’est déjà trop tard pour lui ! S’il n’a toujours
pas bougé son doigt ou plutôt si vous ne l’avez toujours pas senti bouger,
vous avez encore un dernier recours. Vous allez répéter la phrase : « Ne
bougez pas le doigt auquel vous pensez, soyez fort, résistez ! » Puis, sans
prévenir, vous allez exercer une pression rapide et identique sur tous les
doigts. Ainsi, vous sentirez qu’un doigt en particulier fait de la résistance,
c’est le doigt auquel il pense !

Cette opération est délicate, il faut être bien concentré pour déceler la
résistance d’un doigt surtout lorsque la personne pense à un doigt situé aux
extrêmes. Parfois la confusion s’installe et plusieurs doigts sont possibles.
Dans ce cas je me dis que la personne en face de moi a choisi
l’affrontement plutôt que la coopération et que de ce fait, elle ne pense
probablement pas à un doigt de sa main forte (droite si elle est droitière,
gauche si elle est gauchère). Je choisis donc l’un des doigts possibles dans
sa main faible. Si le petit doigt fait partie des options je le choisis
directement. Avec des spectateurs particulièrement expressifs, vous pouvez
tenter l’expérience plusieurs fois de suite sans aucun problème.

Vous pouvez aussi adapter cette expérience pour deviner autre chose
qu’un doigt. Pour cela demandez à votre spectateur d’associer chacun de
ses doigts à une information particulière et de se concentrer sur le doigt
correspondant à l’information à laquelle il pense. Ainsi vous pouvez, par
exemple, faire une liste de dix objets, associer ces objets aux doigts,
demander à votre ami de penser à l’un des objets et donc à l’un de ses
doigts. En devinant le doigt vous devinerez l’objet. Pour vous souvenir de
la liste vous pouvez utiliser une astuce mnémotechnique décrite dans le
chapitre 6 sur la mémoire.
Pour donner encore plus d’intérêt à l’expérience, vous pouvez dire que
vous n’y arrivez pas avec les doigts et que vous voulez tenter autre chose…
En réalité, vous avez deviné le doigt auquel il pense et vous en avez déduit
l’objet grâce à la mnémotechnique mais bien sûr vous n’avez rien dit. Ainsi
vous pouvez révéler l’objet auquel il pense comme vous le voulez et quand
vous le voulez ! Ce n’est plus qu’une question de mise en scène pour
obtenir le maximum d’impact. Vous pouvez par exemple placer vos mains
sur son front et lui demander de crier dans son esprit l’objet auquel il pense
pour le deviner ensuite après une intense concentration. Le mentaliste que
je suis aime beaucoup ces mises en scène car elles fascinent et amusent
beaucoup le public, en tant qu’artiste, c’est là mon premier objectif.
Télépathie par téléphone

Vous téléphonez à l’un de vos amis pour une expérience de télépathie à


distance. Vous lui demander de dessiner sur trois cartons un symbole
différent comme un cercle, une croix et un carré. Vous invitez votre ami à
placer les symboles en ligne devant lui dans l’ordre qu’il souhaite et de les
mélanger. Bien que vous soyez à l’autre bout du fil à des kilomètres de
distance, vous vous concentrez et vous lui révélez l’ordre des symboles tel
qu’il les a lui-même disposés !

Comment ça marche ?
Il s’agit ici de cacher par la mise en scène un principe logique qui vous
permet de savoir à l’avance l’ordre final des symboles. Il faut faire une
diversion, une mise en scène pour que votre ami ne se rende pas compte
qu’il est manipulé.
Demandez à votre ami de dessiner sur trois bouts de papier un symbole
différent, un cercle sur le premier, une croix sur le deuxième et enfin un
carré sur le troisième. Vous pouvez le faire en même temps que vous lisez
les instructions pour une meilleure compréhension. Dites à votre ami de
placer les symboles en ligne devant lui dans l’ordre qu’il souhaite. À ce
moment vous n’avez aucune idée de l’ordre et vous le lui faites remarquer
afin de montrer la difficulté de l’expérience.
Vous lui dites ensuite d’inverser la position du cercle avec celle du
carré. Vous faites remarquer que ce changement ne peut en aucun cas vous
renseigner sur la position des symboles car cela dépend de l’ordre de départ.
Afin de stimuler son esprit et son acuité visuelle, vous allez lui demander de
faire plusieurs changements semblables à celui qu’il vient de faire.

– Échangez la place de la croix avec celle du symbole qui se trouve à sa


droite s’il y en a un.
– Échangez le cercle avec le symbole qui se trouve à sa gauche s’il y en
a un.
– Échangez le carré avec le symbole qui se trouve à sa droite s’il y en a
un.
Regardez l’ordre de vos symboles, ils sont dans l’ordre : cercle, croix,
carré. Il ne peut en être autrement, c’est une question de logique mise en
avant par Karl Fulves. Il vous suffira donc de dire à votre ami que grâce à
vos dons de télépathe, vous percevez l’image d’une croix au milieu, que
l’image est un peu flou mais qu’il vous semble bien voir un cercle à gauche
et un carré à droite. Vous serez surpris par la réaction de votre ami !
Télépathie par téléphone 2

Vous allez faire vivre à vos amis une incroyable expérience de


télépathie à distance. Vous demandez à l’un d’entre eux de choisir une carte
au hasard puis de prendre son téléphone et de composer le numéro que vous
avez inscrit depuis le début sur une feuille de papier. Vous expliquez qu’au
bout du fil se trouve votre ami Matthieu avec qui vous avez l’habitude de
communiquer par la pensée. Vous ne parlez jamais à votre ami, vous vous
contentez de fixer la carte choisie et de vous concentrer. Au bout de
quelques secondes votre ami Matthieu reçoit une image mentale et annonce
au téléphone que la carte choisie est le roi de cœur, ce qui est tout à fait
exact !
Comment ça marche ?
Il s’agit d’un code. Bien que vous ne parliez jamais à votre ami
Matthieu, vous lui codez la carte choisie subtilement. Si vous écrivez le
numéro de téléphone de votre ami télépathe sur le papier, vous avez
volontairement omis d’écrire son prénom car c’est là que le code se cache !
En effet, Chaque carte correspond à un prénom différent, ainsi lorsque vos
spectateurs téléphoneront à votre ami, vous leur donnez le prénom
correspondant à la carte choisie, dans notre exemple, pour le roi de cœur il
s’agit du prénom Matthieu. Ainsi en demandant après Matthieu au
téléphone, ce sont vos spectateurs qui coderont à votre place la carte qu’ils
viennent de choisir. Votre ami n’a pas besoin de connaître la liste par cœur,
il peut avoir enregistré dans son téléphone le tableau et le consulter
librement à tout moment lorsqu’il reçoit l’appel. En ce qui vous concerne
vous avez un petit travail à faire pour mémoriser le tableau à moins que
vous ayez la possibilité de le consulter secrètement. Vous pouvez, par
exemple, consulter le tableau dans votre téléphone ou dans votre répertoire
au moment de chercher le téléphone de votre ami. Dans ce cas, vous
donnerez le numéro de votre ami après le choix de la carte mais cela n’a pas
vraiment d’importance.
Le sourcier

Dans le chapitre 5 « Agir sur la matière », vous trouverez une partie sur
le fonctionnement du pendule. Cela vous permettra de réaliser l’expérience
suivante. Invitez l’un de vos amis à cacher un objet dans la pièce mais pour
ne rien voir de ses déplacements, vous quittez la pièce assisté d’un témoin
qui vous surveillera… Quelques minutes plus tard, vous réapparaissez,
aucun indice ne peut vous aiguiller pour retrouver l’objet. À la manière
d’un sourcier, vous confectionnez un pendule à l’aide d’un lacet et d’une
clef que vous faites tenir par l’un de vos amis. Lentement, le pendule vous
conduit vers l’objet, plus vous vous approchez et plus votre auditoire
s’émerveille des réponses du pendule. Vous finissez par retrouver l’objet.

Comment ça marche ?
Comme vous l’avez lu dans le chapitre « Agir sur la matière », vous
comprenez que le pendule peut répondre à des questions par « oui » ou par
« non » en se balançant ou en tournant. C’est la personne tenant le pendule
qui, par des micros mouvements involontaires et inconscients, entraîne le
mouvement du pendule. Son inconscient répond donc aux questions via le
pendule, à condition bien sûr qu’il en connaisse les réponses.
Vous pouvez donc retrouver l’objet caché en posant les bonnes
questions au pendule. Pour cela, tracez d’abord une frontière imaginaire
coupant la pièce en deux et demandez au pendule de quel côté se trouve
l’objet. Si le pendule ne bouge pas, ce qui est très rare, il y a deux
possibilités : soit votre ami a décidé de vous ennuyer, soit l’objet se trouve
sur la frontière et l’inconscient de votre ami ne sait pas trop quoi répondre.
Pour pallier ce problème, tracez une nouvelle frontière invisible,
perpendiculaire à la première, ainsi vous coupez la pièce en deux mais dans
l’autre sens, si l’objet se trouvait sur la première frontière il ne peut
maintenant plus se trouver sur la nouvelle et le pendule répondra sans
hésiter.

Pour ne pas faire d’erreur, posez au pendule la question deux fois afin
de tout verrouiller. Ainsi, vous demandez au pendule si l’objet se trouve
dans la partie droite de la pièce puis vous demandez si l’objet se trouve
dans la partie gauche. Le pendule doit vous donner deux réponses
cohérentes. En effet, l’objet se trouve soit à droite, soit à gauche. Si le
pendule répond « oui » aux deux questions il y a un problème ! Dans ce cas,
il vous suffit de faire tenir le pendule à quelqu’un d’autre qui sait lui aussi
où se trouve l’objet. En fait, tout le monde peut tenir le pendule, tous sauf
votre témoin qui comme vous n’a aucune idée de l’endroit où est caché
l’objet. Il est même intéressant de faire participer tous vos amis, ils peuvent
tenir le pendule les uns après les autres, à chaque question. Surtout que de
cette manière le phénomène s’amplifie, le succès des uns encouragera le
succès des autres.

Lorsque vous savez de quel côté se trouve l’objet, vous retracez une
nouvelle frontière coupant en deux la partie désignée par le pendule. Vous
reposez la question au pendule et il vous dit dans quelle partie se trouve
l’objet. À ce stade, vous avez divisé le terrain de recherche par quatre. Avec
ce principe dichotomique, vous divisez toujours par deux la surface de
recherche. Ainsi à la troisième question il reste un huitième de la surface
initiale, après la quatrième question il n’en reste plus qu’un seizième et plus
qu’un trente-deuxième à la cinquième question. À présent, vous avez une
zone relativement petite dans laquelle chercher, cette zone mesure un mètre
carré pour une pièce mesurant 32 mètres carrés à la base.

C’est ensuite la taille de l’objet caché qui va vous aider à le retrouver,


plus l’objet est gros et moins il y a de cachettes possibles ! Ne choisissez
pas une pastèque mais un objet grand comme une balle de tennis. Lorsque
vous aurez l’habitude, vous pourrez le faire avec un trombone. Faites
mentalement l’inventaire des cachettes possibles puis posez des questions
directes au pendule du genre : L’objet se trouve-t-il dans la soupière ?
L’objet est-il sous la table ? L’objet est-il dans le pot de fleur ? Même si
vous ne posez pas les bonnes questions et que le pendule répond toujours
« non », cela reste impressionnant pour vos amis car eux savent où n’est pas
l’objet et s’amuse du fait que le pendule semble le savoir lui aussi. Lorsque
le pendule répond « oui », allez à la cachette désignée et sortez l’objet.
La découverte est incroyable pour votre auditoire. Il vit la recherche de
l’intérieur et assiste à une succession de réponses correctes du pendule, ce
qui est au moins aussi impressionnant que le fait de retrouver l’objet en lui-
même. Ce processus peut vous sembler long à la lecture mais c’est là
l’intérêt de cette expérience qui présente une progression dramatique
naturelle jusqu’au final.

J’aimerais vous mettre en garde sur un cas précis. J’ai montré cette
expérience à mes amis et le pendule donnait des réponses incohérentes, il a
répondu « oui » à deux questions antagonistes. Mes amis sont tous très
intelligents (sinon ils ne seraient pas mes amis) et ils ont trouvé une
méthode pour me piéger. Ils avaient caché l’objet sur l’un d’entre eux,
l’objet était donc en mouvement et il m’a fallu un moment pour m’en
rendre compte. Si vos amis sont aussi brillants que les miens, commencez
par demander au pendule si l’objet est caché sur l’un d’eux, juste par
précaution.
La clef du pendule

Dans cette expérience vous allez faire la démonstration du pouvoir du


pendule en retrouvant une carte choisie dans un jeu emprunté, mélangé et
que vous ne touchez jamais.
Comment ça marche ?
Cette expérience est inratable mais elle est aussi idéale pour tester vos
amis et mesurer leur degré de réceptivité au pendule, c’est-à-dire leur
suggestibilité, leur sensibilité aux effets idéomoteurs. À l’issue de cette
expérience, vous pourrez ainsi en tenter d’autres basées sur les principes du
pendule avec une grande probabilité de succès.

Cette expérience est inratable car elle utilise une astuce diabolique qui
consiste à utiliser une carte clef, c’est-à-dire une carte qui vous permettra de
retrouver celle choisie par votre ami. Commencez d’abord par emprunter un
jeu de cartes et demandez à votre ami de le mélanger, de choisir lui-même
une carte sans la montrer à qui que ce soit et de poser le jeu sur la table. Au
cours de ces opérations il est fort probable que vous puissiez apercevoir la
carte du dessous du jeu, cette carte sera votre carte clef, retenez-là.

Si votre ami ne vous laisse pas voir la carte du dessous il vous suffit de
demander à quelqu’un d’autre de mélanger le jeu pendant que votre ami
regarde secrètement la carte qu’il vient de choisir. Plus le jeu sera manipulé
et plus vous aurez d’occasions de prendre connaissance de la carte
inférieure du jeu. Dans notre exemple, imaginons que la carte du dessous
soit le trois de trèfle. Faites poser le jeu sur la table face à votre ami et
demandez-lui de poser la carte qu’il a choisie sur le dessus du jeu puis de le
couper. Par cette action, votre ami vient d’enterrer sa carte dans le jeu et de
placer la carte clef, c’est-à-dire le trois de trèfle, au-dessus de la carte qu’il
a choisie.

Pour perdre complètement sa carte, vous invitez votre ami à couper le


jeu plusieurs fois de suite afin que lui-même n’ait plus aucune idée de
l’endroit où elle se trouve. Vous résumez la situation en disant que vous
n’avez jamais touché le jeu, qu’il a été mélangé plusieurs fois, que votre
ami a choisi lui-même une carte, qu’il l’a remise dans le jeu et qu’à ce stade
il n’a aucune idée de l’endroit où elle peut se trouver tant le jeu a été
mélangé.

Ainsi, aux yeux de votre public, l’expérience se déroule dans des


conditions draconiennes, pourtant vous savez que la carte de votre ami se
trouve sous votre carte clef, le trois de trèfle, et cela quel que soit le nombre
de coupes effectuées. Viens maintenant le temps de la révélation.
Confectionnez un pendule à l’aide d’une chaînette et d’une bague et
demandez à votre ami d’étaler sur la table les cartes faces en l’air. En
regardant les cartes, vous cherchez votre carte clef, le trois de trèfle. Dès
que vous l’apercevez, notez la carte qui se trouve juste après, c’est celle
choisie par votre ami ! Le reste repose sur la mise en scène mais cela vous
permettra avant tout de tester la suggestibilité de votre ami…

Donnez le pendule à votre ami et faites deux tas avec les cartes de sorte
qu’elles soient toutes visibles, il est important que votre ami sache dans
quel tas se trouve sa carte. En désignant un tas, demandez au pendule si la
carte s’y trouve et attendez la réponse. Le pendule répond par oui ou par
non en se balançant ou en tournant. Dans la plupart des cas, le pendule
répondra correctement. Si les mouvements du pendule sont marqués et
rapides, cela signifie que votre ami est très sensible aux principes
idéomoteurs. Avec un sujet réceptif, vous pouvez aller loin et réaliser ce qui
semblera être des miracles… À chaque fois qu’un tas de cartes est désigné,
vous le divisez en deux parties égales, toujours faces visibles, et vous
reposez la même question au pendule. Ainsi, le nombre de cartes diminue
au fur à mesure et vous vous rapprochez de sa carte. Quand il n’en reste
plus qu’une dizaine, vous pouvez aussi tester votre ami pour voir comment
réagit sa pupille en tentant les expériences décrites précédemment mais
cette fois avec des cartes et non avec des objets ou des prénoms. Si sa
pupille ne réagit pas, ce n’est pas grave car vous connaissez déjà la carte.
Si le test du pendule échoue complètement, si rien ne se passe ou si les
mouvements ne sont pas assez marqués, dites que c’est une question de
sensibilité, prenez le pendule vous-même à la manière d’un sourcier qui
utilise sa baguette pour trouver de l’eau et retrouvez vous-même la carte, ce
qui aura un fort impact. Le but de cette expérience étant de mesurer
secrètement la sensibilité de votre ami, laissez-lui plusieurs occasions
d’essayer.
La bonne couleur

Vous présentez à vos amis un pot rempli de feutres de couleurs


différentes. L’un d’eux est invité à choisir un feutre et à le placer dans vos
mains tandis que vous les avez dans votre dos. Bien que vous ne puissiez
voir la couleur choisie, vous parvenez tout de même à la deviner.
Comment ça marche ?
Il s’agit d’une expérience inratable dont vous pouvez vous servir pour
vous entraîner à repérer les dilatations de pupille. L’astuce utilisée est
diabolique tant elle est simple, efficace et invisible. Lorsque vous tenez le
feutre dans votre dos, vous ne pouvez pas voir de quelle couleur il s’agit,
mais vous pouvez déboucher le feutre, faire un petit point sur votre main et
le reboucher. Ainsi, en gardant le feutre dans votre dos et en ramenant
naturellement votre main face à vous, vous pouvez voir le point et donc la
couleur du feutre ! Pour ramener votre main face à vous de manière
naturelle, vous pouvez par exemple demander à votre ami de reculer un peu
et le guider en mettant votre main sur son épaule.

Grâce à cette astuce, vous saurez toujours de quelle couleur il s’agit,


mais je vous invite à vous baser sur la méthode expliquée précédemment,
celle des dilatations et rétractions de la pupille, avant d’utiliser cette astuce.
En récitant les couleurs une à une, tentez de repérer le signal de la pupille et
si vous ne le percevez pas, utilisez l’astuce de secours. Si vous percevez le
signal, utilisez aussi l’astuce pour confirmer votre impression, de cette
manière, vous pourrez vous tester et mesurer vos progrès sans jamais vous
tromper !
Les dés à jouer

Tandis que vous avez le dos tourné, vous demandez à l’un de vos amis
de lancer trois dés et de les placer les uns sur les autres pour former une
petite tour. Vous lui demandez ensuite d’additionner secrètement les valeurs
des faces qui sont en contact l’une avec l’autre. Vous lui faites remarquer
que cette somme varie en fonction de la manière qu’il a choisie d’empiler
les dés. Bien que vous ayez toujours le dos tourné, vous devinez le résultat.
Vous pouvez recommencer encore une fois avec un résultat différent.
Comment ça marche ?
Cette démonstration exploite une caractéristique particulière des faces
d’un dé. Sur tous les dés, la somme des valeurs des faces opposées est
toujours égale à 7. Ainsi, les faces 1 et 6 sont opposées, tout comme les
faces 2 et 5 ou 3 et 4. Suite à cette particularité, si votre ami additionnait les
faces supérieures des trois dés avec leurs faces opposées, il obtiendrait 3
fois 7 soit 21. Mais dans le calcul qu’il effectue, il n’additionne pas le
chiffre supérieur de la tour, le 4 dans notre exemple, le résultat total est
donc de 21 – 4 soit 17.

Grâce à cette astuce, un simple coup d’œil sur le chiffre supérieur vous
donnera le résultat total du calcul, il vous suffira de retirer ce nombre à 21.
Pour prendre connaissance du chiffre, vous allez vous retourner une petite
seconde sous le prétexte de vous adresser à votre ami. En effet, dès qu’il a
constitué sa tour retournez-vous sous prétexte de lui demander de faire
l’addition et de dire à tout le monde de se retourner pour ne pas voir ce qu’il
fait.
Ainsi, lorsqu’il fait l’addition, vous avez le dos tourné comme tous vos
amis, ce qui ne vous empêchera pas de deviner le résultat final. Vous
pouvez le révéler de la manière que vous voulez et recommencer tout de
suite après si vous le souhaitez, le résultat sera différent à moins que le
chiffre 4 ne soit, encore une fois, au sommet de la tour.
Prédiction

Dans cette expérience, vous écrivez secrètement une prédiction que


vous froissez en une boulette et que vous remettez à un spectateur. Vous lui
demandez en suite d’effectuer plusieurs calculs dans son esprit afin de le
stimuler, il doit répondre le plus vite possible à chaque fois. Vous lui
demander ensuite d’annoncer un outil et une couleur au hasard. Lorsqu’il
regarde dans la boulette de papier, il découvre que vous aviez prédit ses
choix !

Comment ça marche ?
Cette expérience est très amusante et fonctionne dans 90 % des cas. Le
but des questions mathématiques du départ est de conditionner votre ami à
répondre rapidement. Ces questions ne doivent pas être trop complexes
mais doivent être posées avec un rythme soutenu afin de créer l’ébullition et
la précipitation dans l’esprit de votre ami. Dès que vous lui demanderez de
citer un outil il vous répondra un marteau et pour la couleur il choisira la
couleur rouge. C’est étonnant mais c’est un fait avéré, essayez-le vous serez
surpris. L’explication vient du fait que le marteau est l’outil le plus
classique, celui qui nous vient le plus vite en tête lorsque nous ne
réfléchissons pas, de même pour la couleur rouge. Ce qui est important,
c’est la phase du début pour désarmer votre ami et ne pas lui laisser le
temps d’imaginer un tournevis jaune.

Vous pouvez aussi demander autre chose qu’une couleur et un outil en


vous référant au tableau suivant. Vous pouvez aussi tenter de faire le grand
chelem en posant plusieurs questions entrecoupées de questions
mathématiques. Une grande correspondance des réponses
La loi du Chaos

Le battement d’ailes d’un papillon peut provoquer un ouragan à l’autre


bout de la planète. Voici la base de l’effet dominos qui assure que chaque
élément est lié et que la plus infime des actions peut provoquer la pire des
réactions en bout de chaîne. L’expérience qui va suivre est une illustration
de ce principe.

Vous présentez un jeu de dominos à vos amis et vous leur demandez de


mélanger les pièces avant de leur remettre une enveloppe scellée.
Ensemble, ils doivent s’unir pour réaliser une combinaison de dominos, ils
doivent utiliser toutes les pièces afin d’augmenter encore l’infinité des
combinaisons qui s’offre à eux. Vous expliquez que chacune de leur action
va modifier l’aspect final de la combinaison, qu’à chaque domino tout est
possible et qu’ils vont ainsi créer un arrangement unique qui leur ressemble.
Après quelques minutes, ils vous présentent ce qu’ils ont construit.
Attention, ils doivent respecter les règles de base du jeu de dominos pour la
succession.

Vous faites remarquer que les extrémités de la chaîne sont formées d’un
4 et d’un 2. L’enveloppe remise au départ est ouverte. On peut y lire :
« Vous formerez ensemble une combinaison unique ayant à ses extrémités
un 4 et un 2 ». Vous pouvez recommencer l’expérience tout de suite après.

Comment ça marche ?
Comment avez-vous réussi ? Est-ce parce que vous connaissez bien vos
amis ou parce que vous avez un don hors du commun ? Rien de tout cela, si
vous avez réussi, c’est grâce à votre mise en scène et à votre pouvoir de
persuasion. Dans cette expérience vous devez convaincre vos amis de
l’infinité des combinaisons qui s’offre à eux alors que ce n’est pas du tout le
cas. En fait, il existe plusieurs combinaisons mais toutes auront les mêmes
chiffres à leurs extrémités ! Avec un jeu complet de dominos, vous pouvez
réaliser une boucle en utilisant toutes les pièces. Si vous enlevez un
domino, vous brisez cette boucle et vous créez deux extrémités dont les
chiffres correspondent aux valeurs du domino que vous avez retiré. En effet,
si vous cassez la boucle en enlevant les dominos 4 et 2, vous avez deux
extrémités, l’une porte le chiffre 4 et l’autre 2. Ainsi, en enlevant le domino
4/2, vos amis n’auront pas d’autre possibilité que de réaliser une
combinaison dont les extrêmes sont 4 et 2 à condition qu’ils utilisent tous
les autres dominos. Au fur et à mesure de la construction, les possibilités se
réduisent et le jeu s’organise pour trouver l’équilibre auquel il ne peut
échapper.

Vous pouvez recommencer l’expérience avec un autre résultat ! Pour


cela, mélangez les dominos sur la table et dites à vos amis de se retourner
pour vous laisser écrire secrètement votre prédiction. À l’abri des regards,
remettez le domino 4/2 que vous aviez enlevé et enlevez-en un autre, le 3/1
par exemple. Vous notez donc dans votre prédiction que la combinaison
aura cette fois pour extrémités un 3 et un 1. Non seulement la répétition de
l’expérience sera impressionnante mais elle montrera en plus qu’elle ne se
termine pas toujours de la même manière et que tout est possible.
Les tricheurs dévoilés

Deux hommes se présentent à des scientifiques en expliquant qu’ils sont


capables de communiquer entre eux par la force de la pensée et qu’ils sont
prêts à en apporter la preuve. Tous les deux seront enfermés dans des
cabines séparées et isolées de tout. Un scientifique présentera un chiffre
compris entre un et dix à l’un d’entre eux pour qu’il le transmette à l’autre.
Afin de signifier au récepteur qu’il est prêt à envoyer l’image et que le
récepteur puisse se préparer à la recevoir, l’émetteur a à sa disposition un
bouton poussoir commandant l’allumage d’une ampoule dans la cabine du
récepteur.

Cette ampoule est construite de manière à toujours briller de la même


façon et une seule fois afin d’éviter tout système de codage. Les deux
hommes seront fouillés avant et après l’expérience et les cabines seront
comme des cages de Faraday empêchant l’émission ou la réception d’ondes
radio. Les deux hommes relèvent le défi et contre toute attente obtiennent
des résultats stupéfiants, en effet plus de 95 % de réussite sur plus de 200
tests. Comment cela est-il possible ? Est-ce la preuve de l’existence du don
télépathique ? Beaucoup seraient prêts à le croire tant la procédure est
honnête et les possibilités de fraude impossibles. Pourtant, d’ingénieux
tricheurs ont trouvé la parade !
Comment ça marche ?
L’explication de leur technique est plus impressionnante encore que les
effets qu’elle produit ! Les deux hommes communiquaient entre eux grâce à
la lampe et plus précisément grâce au moment où ils allumaient la lampe.
Les deux hommes portaient au poignet une montre dont les trotteuses
étaient parfaitement synchronisées et cela à la seconde près. Ainsi, si
l’émetteur devait transmettre le chiffre 6, il attendait que sa trotteuse passe
sur le 6, par exemple à 3 heures et 6 secondes, pour appuyer sur le bouton et
dire qu’il était prêt. Le récepteur lui regardait la position de sa trotteuse
quand la lampe s’allumait et en déduisait facilement le chiffre pensé par
l’émetteur.

Pour ne pas attendre un tour complet de cadran à chaque fois, les deux
hommes ont divisé le cadran de leur montre en 6 zones de 10 secondes, de
cette façon, toutes les dix secondes ils repartaient de zéro. Ainsi, pour coder
le chiffre 6, plusieurs positions étaient possibles, 6,16,26, 36, 46 ou 56
codaient toutes le même chiffre. Pour coder le chiffre 9, l’émetteur attendait
que sa trotteuse passe sur la valeur correspondante la plus proche, soit 9, 19,
29, 39, 49 ou 59 pour appuyer sur le bouton.

La technique utilisée est si machiavélique, si subtile et si intelligente


qu’elle me fait plus rêver encore qu’une réelle capacité à lire dans les
pensées. J’ai toujours aimé ces films de braquage où grâce à leur ingéniosité
les héros parviennent à forcer un coffre réputé inviolable. Admettez que
s’ils avaient le pouvoir de passer à travers les murs ça serait moins
intéressant ! Dommage que celle-ci ait été utilisée dans un laboratoire plutôt
que dans une salle de spectacle. Cette histoire, et je l’espère, ce livre de
manière générale nous rappelleront de garder à chaque instant notre sens
critique.
La bague de la vérité

Dans cette expérience, vous demandez à deux de vos amis de venir vous
rejoindre pour un jeu de rôles. L’un d’eux jouera le rôle d’un ange en disant
toujours la vérité et l’autre campera le rôle d’un démon en mentant à chaque
fois. Vous laissez vos amis décider entre eux leur rôle tandis que vous
enlevez votre bague. Vous confiez votre bague à vos amis en leur
expliquant que l’un d’eux doit secrètement garder la bague dans sa poche,
ils doivent veillez à ce que personne ne sache qui a la bague et qui est qui.
En posant quelques questions et en décryptant le comportement de vos amis
vous par venez à deviner qui est l’ange, qui est le démon et qui a la bague !

Comment ça marche ?
Cette expérience est inratable, vous parviendrez toujours à deviner qui
est qui, et qui a la pièce. Cette expérience est idéale pour vous entraîner à
détecter les mensonges sans prendre le risque de vous tromper. L’astuce
utilisée est extrêmement subtile, basée sur la logique, elle vous permettra en
une question de savoir qui a la bague et à la deuxième question de connaître
le rôle de chacun sans le moindre doute !
Pour cela, adressez-vous à l’un de vos amis et posez-lui la question :
« Le démon a-t-il la bague dans sa poche ? « Demandez-lui de prendre le
temps de répondre et de ne pas oublier son rôle, si c’est un démon il doit
mentir et si c’est un ange il doit dire la vérité. Observez le tableau suivant
qui rassemble toutes les situations possibles et la réponse à la question pour
chaque cas :

Vous voyez dans le tableau que si votre ami est un démon et qu’il a la
pièce, à la question « Le démon a-t-il la bague dans sa poche ? » il devra
mentir et donc répondre NON. De même si votre ami est un ange et qu’il a
la pièce, à cette même question il répondra aussi NON.

Nous pouvons donc, avec cette seule question, savoir qui a la bague !
En effet, celui qui répond NON à cette question a forcément la bague dans
sa poche, qu’il soit ange ou démon cela ne change pas sa réponse ! Si votre
ami répond OUI, c’est qu’il n’a pas la bague et que c’est l’autre qui l’a dans
sa poche.

Il vous faut maintenant définir le rôle de chacun, il vous suffit pour cela
de demander à celui qui a la bague (celui qui a répondu NON à la première
question) si il a la bague dans sa poche. Si il dit OUI c’est que c’est un ange
et l’autre un démon, si il dit NON c’est qu’il est un démon et donc que
l’autre est un ange.
Afin de brouiller les pistes et cacher votre méthode, vous pouvez poser
d’autres questions. Ce flot de questions déroutera les esprits les plus
aiguisés et leur montrera la difficulté de l’expérience.
Voici un exemple de questions à poser rapidement et alternativement à
vos amis :

– Avez-vous la bague ?
– Êtes-vous un démon ?
– Êtes-vous un ange ?
– Avez-vous la bague ?
– A-t-il la bague ? (en désignant l’autre)
– A-t-il la bague ? (en désignant l’autre)
– Le démon a-t-il la bague ?
– Avez-vous la bague ?

Dans cette série de questions, seules les deux dernières sont importantes
pour vous. Les premières sont destinées à faire diversion. Vous pouvez
aussi, avant de commencer, expliquer que si vous demandez à l’un d’eux
s’il est un démon et qu’il est effectivement un démon il répondra NON,
mais si vous lui demandez s’il est un démon et qu’il est en fait un ange, il
vous répondra aussi par un NON ! Vous expliquez donc qu’à moins de
deviner qui ment et qui dit la vérité, il vous sera impossible de savoir qui est
qui et bien sûr qui a la bague. Cet argument est important et montrera à tous
vos amis combien votre tâche s’annonce ardue !

Pour vous entraîner à déceler réellement le mensonge, vous pouvez


avant de poser les deux dernières questions établir votre pronostic en vous
basant sur les questions précédentes et sur le comportement de vos amis.
Posez enfin les deux dernières questions pour voir si vous aviez deviné
juste. L’avantage c’est que vous pouvez vous entraîner sans prendre le
risque de faire une erreur !
Prédire le résultat d’une addition

Vous confiez à une personne de confiance une enveloppe scellée


contenant votre vision de l’avenir. Afin de générer de manière aléatoire cinq
nombres de quatre chiffres, vous demandez à quatre de vos amis de se
placer en ligne et vous leur remettez des cartons sur lesquels figurent des
chiffres. Chacun reçoit un lot de cinq chiffres différents et est prié de les
mélanger.

Vos amis sont alors invités à choisir un chiffre de leur lot et à le montrer
à la ronde, ces quatre chiffres indépendamment choisis forment un premier
nombre de quatre chiffres que vous écrivez sur une feuille aux yeux de tous.
Ces cartons sont mis de côté puis vos amis choisissent un nouveau chiffre
parmi ceux qui leur restent pour former ensemble un autre nombre que vous
notez sous le premier nombre formé.

Vous continuez ainsi une troisième, une quatrième et enfin une


cinquième fois afin d’obtenir au final cinq nombres de quatre chiffres. Ces
nombres sont additionnés par un de vos amis. Bien que ce résultat dépende
des multiples choix effectués par un groupe, vous faites ouvrir l’enveloppe
remise au début de l’expérience pour montrer qu’elle contient le résultat de
l’addition, à l’unité près !
Grâce à vos dons, vous avez réussi à anticiper tous leurs choix ! Vous
pouvez recommencer immédiatement avec un résultat différent.

Comment ça marche ?
L’astuce est mathématique, c’est la répartition des tas qui vous
permettra de prévoir le résultat final, indépendamment des choix effectués
par vos amis. Votre ami recevant le premier lot de cinq chiffres formera
toujours le chiffre des milliers, celui du deuxième celui des centaines, le
troisième des dizaines et le dernier les chiffres des unités. Ce qui veut dire
que tous les chiffres reçus par vos amis occuperont toujours la même
colonne dans votre addition finale.

Peu importe donc dans quel ordre ils apparaissent, une fois additionnés
le résultat sera toujours le même.

Pour plus de clarté, prenons un exemple, imaginons les lots suivants :


Lot 1 comporte des chiffres 3, 5, 7, 9 et 1 (utilisé pour les chiffres des
milliers).
Lot 2 comporte des chiffres 1, 6, 3, 8, et 2 (utilisé pour les chiffres des
centaines).
Lot 3 comporte des chiffres 7, 5, 2, 4 et 9 (utilisé pour les chiffres des
dizaines).
Lot 4 comporte des chiffres 8, 3, 6, 5 et 7 (utilisé pour les chiffres des
unités).
Imaginons que vos amis choisissent tous les chiffres dans l’ordre de leur
lot, on obtient l’addition
suivante :
3178
+ 5653
+ 7326
+ 9845
+ 1297
-------------
= 27 299

Observons maintenant ce qu’il se passe si votre ami des dizaines choisit


ses chiffres dans un autre ordre. Nous aurions par exemple :
3158
+ 5623
+ 7376
+ 9895
+ 1247
------------
= 27 299

Vous voyez que cela ne change pas le résultat de l’addition ! Peu


importe l’ordre dans lequel vos amis choisissent leurs chiffres pourvu qu’ils
restent dans la même colonne. En composant l’addition avec ce système,
vous pouvez générer 207 360 000 additions différentes donnant toutes le
même résultat ! Vos amis choisissent effectivement l’addition qu’ils veulent
mais ce qu’ils ignorent c’est que le résultat sera toujours le même.

Vous pouvez recommencer l’expérience en inversant discrètement les


lots 1 et 3 par exemple, ainsi vous aurez un résultat différent qui sera cette
fois de 29 279. Le fait de recommencer montrera à vos amis que vous
n’obtenez pas le même résultat à chaque fois.
Prévoir une partie de morpion

Vous remettez une enveloppe scellée à l’un de vos amis qu’il garde dans
l’une de ses poches puis vous lui proposez de jouer au morpion. Sur une
feuille vous tracez une grille de neuf cases et vous faites une croix dans
l’une d’elles. Commence alors une partie dont l’issue est imprévisible, le
premier capable d’aligner trois ronds ou trois croix a gagné. À l’issue de
cette bataille, la partie est nulle, il n’y a ni gagnant ni perdant. Vous ouvrez
l’enveloppe remise avant le début du jeu, votre ami y trouve une grille
identique à celle qui vient d’être jouée à l’instant ! Il semblerait, une fois
encore, que vos super pouvoirs vous ont permis d’entrevoir l’avenir !
Comment ça marche ?
Vous allez adopter une stratégie non pas pour gagner, mais pour forcer
votre adversaire à choisir les cases que vous souhaitez. La combinaison que
vous allez forcer sera la suivante :
Recopiez cette combinaison sur un carré de papier et mettez-la dans une
enveloppe, ce sera votre prédiction.

Pour obtenir cette combinaison, vous allez utiliser deux astuces,


l’orientation de la grille et la stratégie propre à ce jeu. Imaginons que vous
ayez les croix et que votre adversaire ait les ronds. Commencez par faire
une croix au centre, ainsi, dès que vous ferez une croix ailleurs, votre
adversaire sera obligé de faire un rond dans la case opposée pour vous
empêcher d’aligner trois croix.

Une fois la croix centrale faite, il reste à votre adversaire huit autres
cases. Grâce aux orientations multiples de la grille, seuls deux cas sont
possibles, soit votre adversaire fait un rond dans un angle, soit il le fait dans
une case du milieu.

Dans le cas d’une case du milieu :


Orientez la feuille pour placer le rond à gauche de la croix centrale et
faites une croix dans le coin inférieur gauche, ainsi votre adversaire devra
faire un rond dans le coin supérieur droit. Faites ensuite une croix dans le
coin inférieur droit pour forcer votre adversaire à dessiner un rond dans le
coin supérieur gauche. Maintenant, faites une croix dans la case supérieure
du milieu afin d’empêcher votre adversaire d’aligner trois ronds même si
une croix dans la case inférieure du milieu vous apporterait la victoire. Puis
votre adversaire sera obligé de faire un rond dans la case inférieure du
milieu. Il ne reste plus qu’une case, celle du milieu à droite, vous faites une
croix de dans et la partie est nulle, il n’y a pas de gagnant mais vous avez la
combinaison que vous cherchiez à obtenir.

Dans le cas d’une case dans un angle :

Orientez la grille pour placer le rond en haut à gauche de la croix


centrale puis faites une croix dans la case supérieure du milieu ce qui
forcera votre adversaire à faire un rond dans la case inférieure du milieu.
Faites ensuite une croix dans la case inférieure gauche pour forcer votre
adversaire à dessiner un rond dans la case supérieure droite. Faites ensuite
une croix dans la case centrale de droite ce qui poussera votre adversaire à
faire un rond dans la case centrale de gauche. Il ne reste plus que la case
inférieure droite de vide, faites une croix dedans. Encore une fois, la partie
est nulle, il n’y a pas de gagnant mais vous avez la combinaison que vous
cherchiez à obtenir.
La combinaison gagnante
au morpion

Vous remettez à vos amis une enveloppe puis vous les invitez tour à tour
à faire une partie de morpion avec vous. Vous ferez dix parties, les parties
nulles ne compteront pas et l’un de vos amis sera chargé de tenir les scores.
À l’issue des dix parties, vous en avez gagné 6 et perdu 4. L’enveloppe
remise au début est ouverte, vos amis y trouvent les détails précis du score,
au match près.

Comment ça marche ?
Vous allez apprendre une technique qui vous fera gagner au morpion
quand vous les souhaitez, au pire vous ferez match nul. Ainsi, vous pourrez
volontairement gagner ou perdre contre votre adversaire et donc prédire sur
les 10 parties le nombre de victoires et de défaites.
Imaginons que vous avez les croix et que votre adversaire a les ronds.
Pour gagner, vous devez d’abord prendre la case centrale qui est la case
maîtresse aussi faites-y une croix. Ce qui laisse à votre adversaire huit cases
pour jouer. Grace aux orientations multiples de la grille, seuls deux cas sont
possibles, soit votre adversaire fait un rond dans un angle, soit il le fait dans
une case du milieu.

Dans le cas d’une case du milieu :


Orientez la feuille pour placer le rond à gauche de la croix centrale et
faites une croix dans le coin inférieur gauche, ainsi votre adversaire devra
faire un rond dans le coin supérieur droit. Faites ensuite une croix dans le
coin inférieur droit ce qui vous donne deux possibilités de faire une ligne et
donc la certitude de gagner au prochain coup. En effet, si votre adversaire
fait un rond dans le coin supérieur gauche pour contrer la diagonale, vous
alignerez vos trois croix dans la ligne du bas. S’il contre la ligne du bas,
vous ferez la diagonale. Dans les deux cas, vous serez le vainqueur.

Dans le cas d’une case dans un angle :


Orientez la grille pour placer le rond en bas à droite de la croix centrale
et faites une croix dans la case supérieure gauche. Si votre ami fait ensuite
un rond dans le coin supérieur droit ou dans la case inférieure gauche, le
match sera nul. S’il fait un rond dans la case centrale supérieure, faites une
croix dans la case centrale gauche et la victoire est à vous. S’il fait un rond
dans la case centrale gauche, faites une croix dans la case centrale
supérieure et la victoire est à vous là aussi.
Deviner une carte pensée

Vous demandez à un ami de mélanger un jeu de cartes, d’en choisir une,


de la regarder secrètement et de la placer au fond de sa poche. Vous lui
demandez ensuite de vous nommer à haute voix l’identité de 5 cartes au
hasard dont la sienne mais de ne surtout rien laisser transparaître,
notamment dans les mouvements de ses mains. Votre ami annonce l’identité
de cinq cartes dont la sienne tandis que vous tenez fermement ses mains
entre les vôtres. En dépit de la vigilance de votre ami, vous parvenez tout de
même à deviner la carte choisie.

Comment ça marche ?
Il n’y a pas de règle quant à la position choisie pour glisser la carte
pensée. Certains veulent s’en débarrasser tout de suite, d’autres attendent la
dernière annonce, tandis que certains la noient au milieu des autres…

Le fait de tenir ses mains ne vous aidera en rien, ce n’est qu’une mise en
scène pour créer un leurre et pour que votre ami se concentre sur ses mains
en oubliant le reste. C’est en fait le temps de réaction qui vous aidera à
deviner sa carte. Au moment où il prononcera sa carte, il n’aura pas à en
inventer une sur le moment, il n’aura pas d’hésitation et vous donnera le
nom de sa carte plus rapidement que toutes les autres. Vous pourrez
recommencer plusieurs fois de suite, si vous faites suffisamment diversion
avec ses mains dans les vôtres, il ne se rendra pas compte de sa véritable
faille.
Comment vaincre le hasard ?

Comment prédire avec exactitude le tirage aléatoire d’un dé ? Comment


savoir à l’avance le prochain numéro à la roulette ? Comment prévoir le
tirage des cartes au black jack ? En tant que mentaliste, je me suis posé
toutes ces questions pour maîtriser certaines expériences où le hasard
occupe une place importante. Je ne prends jamais de décision aléatoire, tout
ce que je fais est toujours calculé et je m’efforce toujours d’adopter la
meilleure stratégie. Ainsi, face au hasard, j’ai développé certaines astuces
pour gagner ! J’utilise pour cela les études statistiques, l’interprétation
instinctive que nous nous en faisons et enfin certaines stratégies diaboliques
qui sur le long terme me permettent de gagner à coup sûr !
Études statistiques et probalités

Les statistiques nous donnent la probabilité d’un événement sous la


forme d’un nombre. Ce nombre est toujours inférieur à 1, plus il s’en
rapproche et plus l’événement a de chances de se produire. S’il est égal à 1,
cela signifie que l’événement et certain de se produire. Par exemple, si vous
lancez une pièce en l’air, la probabilité qu’elle tombe sur pile est d’une
chance sur deux, nous pouvons le noter de cette manière : ½ ou 0,5 ou
encore 50 %. La probabilité que la pièce tombe sur l’une de ses faces (sur
pile ou sur face) est de ½ + ½ soit 1. En effet, l’événement est sûr de se
produire, lorsque nous lançons une pièce en l’air elle est sûre de retomber
sur l’une de ses faces.

L’une des lois statistiques nous dit que si nous lançons une pièce en l’air
1 000 fois, elle tombera 500 fois sur pile et 500 fois sur face car les
événements sont équiprobables, c’est-à-dire qu’ils ont le même nombre de
chances de se produire, dans notre exemple une chance sur deux. Bien sûr,
il ne s’agit là que d’une théorie, dans la pratique ce n’est pas réellement le
cas. Si nous faisions l’essai nous pourrions, par exemple, observer sur 1 000
lancers le résultat suivant : 473 fois sur pile et 527 fois sur face. Si dans la
réalité, les valeurs ne se répartissent pas équitablement, nous observons tout
de même que les valeurs réelles s’approchent fortement des valeurs
théoriques. Plus le nombre de lancers sera important et plus les valeurs
réelles se rapprocheront des valeurs théoriques.

Nous retrouvons le même phénomène dans le jeu du loto. Comme


chaque numéro a le même nombre de chances de sortir, sur l’ensemble des
tirages effectués, chaque numéro est, en théorie, sorti le même nombre de
fois depuis le premier tirage réalisé au théâtre de l’Empire le 19 mai 1976.
En théorie, comme chaque numéro (de 1 à 49) a une chance sur 49 de sortir,
sur les 4 470 sorties, chaque chiffre devrait sortir 4 470/49 soit 91,22 fois.
En allant sur le site Internet de la Française des jeux, vous pouvez avoir
accès à leurs bases de données et voir par exemple combien de fois le
nombre 23 est sorti.

En regardant attentivement les résultats des tirages depuis octobre 2008,


ce qui représente (au jour où j’écris ce livre) environ 745 tirages de 6
numéros, soit 745 × 6 = 4 470 tirages de numéros au total, nous constatons
effectivement que tous sont sortis environ 91 fois, conformément à cette loi
statistique. Pour être précis, ils sont tous sortis entre 77 fois (pour le nombre
42) à 111 fois (pour le nombre 22). Il s’agit là des extrêmes mais la plupart
des nombres sont sortis à peu près 91 fois. D’ailleurs, si l’on fait la
moyenne des fréquences du numéro sorti le plus souvent et celui sorti le
moins souvent, on obtient (77 + 111)/2 =94,soit une valeur très proche de la
valeur théorique. Il n’y a là aucune surprise, c’est la loi statistique !

Vous constatez tout de même que pour le nombre 42, il y a 14 sorties


d’écart entre la valeur théorique du nombre de sorties (91) et la valeur réelle
(77) ! C’est exact mais comparée au nombre de tirage (4 470), la marge
d’erreur ne représente pas grand-chose, à peine 0,36 % du nombre total de
sorties.

Pouvons-nous prévoir les prochains résultats grâce à cette loi ? Si les


numéros tendent à sortir le même nombre de fois, le numéro 42, qui est
celui qui est sorti le moins souvent, risque de sortir plus souvent lors des
prochains tirages afin de rattraper sa moyenne. En effet, il a 14 tirages de
retard par rapport à la moyenne ! Mais attention, n’oublions pas que cela
n’est qu’une théorie et que celle-ci se vérifie sur un grand nombre de
tirages, et non sur l’unique prochain tirage. Il faut donc être prudent, le fait
de jouer la combinaison des nombres les moins souvent sortis ne vous
donnera pas à coup sûr la combinaison gagnante !

L’étude statistique sur un échantillon aussi petit que 745 combinaisons


de 6 numéros alors qu’il y a près de 14 millions de combinaisons possibles
révèle déjà une répartition homogène des fréquences de sortie ! Mais celle-
ci nous montrera toujours des écarts plus importants entre les valeurs réelles
et les valeurs théoriques que dans le cas du jeu plus simple de « pile ou
face » où il n’y a que 2 résultats possibles. Plus le jeu offre de combinaisons
et plus il faudra de tirages pour se rendre compte de l’homogénéité des
fréquences des événements associés au jeu.
Notre perception instinctive

Il nous est naturellement difficile d’aborder instinctivement les


statistiques. Nous ne sommes pas programmés pour ça, peut-être parce que
la plupart d’entre nous croient à la chance ou à la fatalité. Nous n’avons
qu’une chance sur 14 millions de gagner au loto alors autant dire que cela
ne sert à rien de jouer. Pourtant, chaque semaine, des millions de Français
jouent. Au fond de nous-même, nous aimons croire que tout est possible…
Il n’est pas impossible de gagner au loto, c’est juste totalement improbable !
Pour vous faire une idée, voici quelques probabilités étonnantes :
Il est amusant de voir que nous avons environ 56 fois plus de chances
d’être foudroyé que de gagner à la loterie… De même nous avons environ 2
fois plus de chances de gagner au loto que de faire pile (ou face) 25 fois de
suite avec une pièce de monnaie !

Cela semble très étrange car notre instinct nous dicte le contraire. Pour
la plupart d’entre nous, il semble plus facile de faire un « 6 » dix fois de
suite en lançant un dé que de gagner à la loterie même si dans les faits ce
n’est pas le cas. Nous avons une chance sur 37degagner à la roulette lorsque
nous plaçons un pari sur l’une des 37 cases de 8 cm de coté. Dans ces
dimensions, jouer à la loterie correspondrait à jouer sur un tapis de roulette
de 13 983 816 cases, soit un tapis plus grand que 8 terrains de football.

Ces probabilités absolument contre-instinctives nous montrent qu’il y a


une grande différence entre les probabilités réelles et notre perception des
probabilités. C’est cette différence que le mentaliste va exploiter pour
réaliser des exploits qui semblent impossibles !
Les stratégies diaboliques

Ces astuces se résument en un mélange de mathématiques, de statistique


et de logique, grâce auquel vous allez pouvoir, à long terme, gagner contre
le hasard… ou du moins en donner l’impression ! En maîtrisant certaines
notions vous serez capables de prendre des chemins secrets pour augmenter
vos chances, de calculer à l’avance l’argent que vous serez susceptible de
gagner, de fabriquer votre propre chance et de gagner à la roulette !
Comment gagner un restaurant
au jeu de dé ?

À la fin de ce chapitre, vous saurez comment gagner un repas au


restaurant en jouant aux dés avec vos amis.

Mais d’abord, observons deux jeux de dé qui nous aideront à


comprendre le fonctionnement de cette technique. Imaginons qu’un homme
nous propose de choisir entre deux jeux de dé. Pour chacun d’eux, il
propose de mettre un peu d’argent en jeu afin d’intéresser la partie ! Voici
les règles des deux jeux :

Jeu 1 : Le dé est lancé sur la table, si le nombre 6 sort, nous remportons


20 €. Si le 2 ou le 4 sort nous remportons 2 €. Si le 1, 3 ou 5 sort nous lui
donnons
10 €. Nous jouerons avec lui 30 fois de suite.
Jeu 2 : Le dé est lancé sur la table. Si le nombre 5 sort, nous remportons
31 €. Si c’est un autre chiffre qui tombe, nous lui donnons 5 €. Nous
jouerons avec
lui 30 fois de suite.
Rappel : En France, les jeux d’argent sont interdits en dehors des
circuits réglementés.

Quel jeu allons-nous choisir ?


Instinctivement, nous avons tendance à préférer le jeu 1 plutôt que le
jeu 2. Mais avons-nous raison ?

Difficile de répondre… Après tout, cela dépend des tirages aléatoires du


dé ! À moins d’avoir des super pouvoirs et de savoir à l’avance sur quoi le
dé va tomber 30 fois de suite, nous ne pouvons pas savoir quel jeu nous sera
le plus favorable.
Car dans le jeu 1, si je fais un 5 je perds 10 € mais dans le jeu 2 j’en
gagne 31. Donc si je fais beaucoup de 5, le jeu 2 me rapportera plus
d’argent… Mais si je fais beaucoup de 6, c’est le jeu 1 qui me sera plus
favorable…

Comment savoir si le 5 va tomber plus souvent que le 6 ou


inversement ? Comment connaître à l’avance les résultats des tirages ? Tout
cela semble n’être qu’une affaire de chance que nous ne pouvons maîtriser !
Et pourtant, il existe des outils qui nous permettront de prendre la bonne
décision et de choisir le jeu qui nous sera le plus favorable et cela quels que
soient les résultats des 30 lancers de dé !
Pour cela, il nous faut calculer l’espérance de gain de chaque jeu et
choisir celui ayant la plus élevée ! Tout cela est très simple, je vais vous
l’expliquer pas à pas…

Analysons ensemble le jeu 1 :


Considérons un dé à jouer régulier, celui-ci offre 6 possibilités de
résultat.
En effet, le dé peut tomber sur 1, 2, 3, 4, 5 ou 6. L’ensemble de ces
possibilités s’appelle « l’univers », dans notre cas, il est égal à 6.
Nous pouvons établir un simple tableau qui regroupe tous les résultats
possibles (l’univers) et ce que nous gagnons ou perdons pour chaque cas :
En regardant le tableau, nous avons une vue d’ensemble de tous les
résultats possibles et les conséquences financières de chacun d’entre eux. Si
nous lisons le tableau, nous voyons par exemple que si le 3 sort nous
perdons 10 €, c’est aussi le cas pour le chiffre 1 et 5 ! En fait nous voyons
que X (le gain obtenu) ne peut prendre que 3 valeurs différentes, soit – 10 €,
+2 € ou +20 €. Il n’y a que trois cas possibles :

C’est maintenant plus clair ! J’ai également ajouté une ligne qui montre
la probabilité d’obtenir le gain, il correspond à la probabilité du lancer de
dé. Comme le dé est régulier, chaque numéro a le même nombre de chances
d’apparaître après un lancer, il y a autant de chances de tomber sur le 3 que
sur le 2 ou le 6… Ces événements sont dits équiprobables. Ils ont tous une
chance sur six de tomber.
Je perds 10 euros si le dé tombe sur 1 ou 3 ou 5. Sur les six résultats
possibles du lancer de dé, j’ai 3 possibilités de perdre 10 €. J’ai donc 3
chances sur 6 (3/6) de perdre 10 €.

Pour gagner 2 €, il faut que le dé tombe sur le 2 ou le 4. Sur les six


résultats possibles du lancer de dé, j’ai 2 possibilités de gagner 2 €. J’ai
donc 2 chances sur 6 (2/6) de gagner 2 €.

Pour gagner 20 €, il faut que le 6 sorte. Sur les 6 résultats possibles du


lancer de dé, c’est ma seul possibilité de gagner 20 € ! J’ai donc une chance
sur six (1/6) de gagner 20 €.
En lisant le tableau nous voyons tout de suite que j’ai trois chances sur
six de perdre 10 €, deux chances sur six de gagner 2 € et une chance sur six
de gagner 20 €. Nous pouvons maintenant calculer l’espérance de gain du
jeu 1, c’est-à-dire l’argent que l’on peut s’attendre à gagner ou à perdre en
jouant à ce jeu ! L’espérance de gain est notée E (X), nous le lirons de cette
manière : Espérance de X. Comme dans notre tableau, X représente le gain.

E (X) = P (1, 3 ou 5). × (1, 3 ou 5) + P (2 ou 4). × (2 ou 4) + P (6).× (6)


La formule peut sembler impressionnante mais ne vous laissez pas faire.
C’est en fait très simple ! Nous lirons l’équation de cette manière :
L’espérance de X est égale à « la probabilité d’obtenir le chiffre 1, 3 ou
5 » multipliée par « le gain obtenu si le chiffre 1, 3 ou 5 sort » + « la
probabilité d’obtenir le chiffre 2 ou 4 » multipliée par « le gain obtenu si le
chiffre 2 ou 4 sort » + « la probabilité d’obtenir le chiffre 6 » multipliée par
« le gain obtenu si le chiffre 6 sort ».
On a donc :
E (X) = 3/6 × (– 10 €) + 2/6 × (2 €) + 1/6 × (20 €)

J’ai bien trois chances sur six (3/6) de perdre 10 €, deux chances sur six
(2/6) de gagner 2 € et une chance sur six (1/6) de gagner 20 €.

E (X) = 3/6 × ( – 10) + 2/6 × (2) + 1/6 × (20)


E (X) = – 30/6 + 4/6 + 20/6
E (X) = – 6/6 = – 1 €

L’espérance de gain du jeu 1 est donc de – 1 €, on peut donc s’attendre à


perdre en moyenne 1 € à chaque lancer en jouant au jeu 1. Il ne faut donc
pas jouer à ce jeu ! Sur les 30 lancers de dé que vous ferez, vous gagnerez
de temps en temps et vous perdrez aussi de temps en temps. En moyenne,
d’après le calcul de l’espérance de gain, vous perdrez 1 € à chaque lancer,
soit environ 30 € sur toute la partie. C’est mathématique !

Un coup d’œil sur les cas extrêmes :

Dans le meilleur des cas, vous pouvez gagner 600 €. En effet, si vous
faites un six 30 fois de suite alors vous gagnez 30 fois 20 € soit 600 €.
Sachez que la probabilité de faire le même chiffre 30 fois de suite avec un
dé de 6 faces est d’une chance sur 6 exposant 30, c’est-à-dire 6 multiplié
par lui-même 30 fois de suite soit : une chance sur 6 × 6 × 6 × 6 × 6 ×…. ×
6 × 6. C’est-à-dire environ une chance sur 221 073 919 700
000 000 000 000. Vous avez environ un million de milliards de fois plus de
chances de gagner au loto que de gagner 600 € à ce jeu !
Dans le pire des cas, vous pouvez perdre jusqu’à 300 €. En effet, si à
chaque lancer vous faites 1, 3 ou 5 vous perdez 10 € 30 fois, soit 300 €.
Sachez que la probabilité pour que cela arrive est de une chance sur 2
exposant 30, c’est-à-dire une chance sur 2 multiplié par lui même 30 fois de
suite soit une chance sur 2 × 2 × 2 × 2 × 2 × 2 ×… × 2 × 2.
C’est-à-dire une chance sur 1 073 741 824. Vous avez 1 500 fois plus de
chance de vous faire frapper par un astéroïde !
Cette étude des cas extrêmes nous permet de ressentir plus
concrètement les risques de ce jeu. Nous avons bien plus de chances de
perdre 300 € que d’en gagner 600 !

Analysons le jeu 2 :
Faisons notre tableau regroupant les résultats possibles ainsi que leur
conséquence financière et la probabilité que cela arrive.
Nous avons bien 5 chances sur 6 de faire 1 ou 2 ou 3 ou 4 ou 6 avec le
dé et donc de perdre 5 €. Nous avons également une chance sur 6 de faire
un 5 et donc de gagner 31 €.
Calculons l’espérance :
E (X) = P (1, 2, 3, 4 ou 6) × X (1, 2, 3, 4 ou 6) + P (5) × X (5)
L’espérance de gain est égale à : « la probabilité de faire 1, 2, 3, 4 ou 6
avec le dé » multipliée par « le gain obtenu si le dé fait 1, 2, 3, 4 ou 6 »
+ « la probabilité de faire un 5 » multipliée par « le gain obtenu si le dé fait
5 ».

E (X) = 5/6 × (– 5 €) + 1/6 × (+31 €)


E (X) = – 25/6 + 31 /6
E (X) = 6/ 6 = 1 €

L’espérance de gain du jeu 2 est de 1 €, ce qui veut dire que vous


gagnerez en moyenne 1 € à chaque lancer soit 30 € sur l’ensemble du jeu.

Conclusion :
Il faut donc préférer le jeu 2 au jeu 1 ! Pourtant, notre instinct tendait à
nous dire le contraire ! En effet, dans la forme, le jeu 1 semble plus
séduisant peut-être parce qu’il y a plus de cas gagnants !
Vous pourrez maintenant déterminer si les jeux que l’on vous propose
vous sont favorables ou non. Si l’espérance de gain est négative, inutile de
jouer ! Si elle est positive mais peu élevée, inutile de prendre des risques !
En revanche, si elle est élevée, vous pouvez jouer raisonnablement… C’est
la raison pour laquelle les casinos gagnent toujours ! Ils connaissent très
bien ce système et font toujours en sorte que la répartition des gains en
fonction des paris leur soit légèrement avantageuse. Et sur le long terme,
avec les milliers de parties effectuées chaque jour, leur gain réel tend à se
rapprocher de leur espérance de gain théorique, toujours en leur faveur bien
entendu.
Ainsi, pour gagner votre restaurant, vous pouvez proposer à vos amis le
jeu 1 qui leur semblera séduisant. Plutôt que de jouer de l’argent, vous
remplacez l’argent par des allumettes. Vous commencez tous avec le même
nombre d’allumettes et après les 30 lancers, celui qui a le plus d’allumettes
a gagné et se fait offrir un restaurant par les perdants. Avec ce système,
vous serez pratiquement certain de gagner !
La main dans le sac

À l’aveugle, vous devez plonger votre main dans un sac et en sortir une
balle. Si celle-ci est noire vous avez gagné, si elle est blanche vous perdez.
Dans quel sac voulez-vous tenter votre chance ?

En réalité, vous avez légèrement plus de chances de gagner avec le sac


1 qu’avec le sac 2. Néanmoins, beaucoup préféreront jouer avec le sac 2. Ils
ont vraiment l’impression d’avoir plus de chances de gagner ! Cela est peut
être dû au fait que le sac contient plus de balles gagnantes que l’autre. Mais
en proportion, cela revient quasiment au même. Il y a peut être 3 fois plus
de balles gagnantes dans le sac 2 mais il y a aussi 3 fois plus de balles
perdantes… C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il est préférable de tenter
sa chance dans le sac 1. En choisissant le sac 2, notre choix nous semble
rationnel et logique mais encore une fois notre instinct a tendance à nous
conduire vers le mauvais choix.
La bonne porte

Dans cet exemple, nous allons voir que nous pouvons prendre des
décisions déterminantes pour battre le hasard. Ce qui va suivre est
totalement hallucinant et a fait couler beaucoup d’encre dans les années
1990.

Imaginons le jeu suivant. Je vous présente 3 portes. Derrière l’une


d’elles se trouve 10 000 €, derrière les autres il n’y a rien. Vous choisissez
une porte au hasard, disons la porte 1. Comme je sais où se trouvent les
10 000 €, pour mettre un peu de suspense, je décide d’ouvrir une porte
derrière laquelle il n’y a rien, disons la porte 2. Je vous demande maintenant
si vous voulez changer d’avis. Vous êtes donc face à deux portes fermées, la
1 et la 3. Que faites-vous ? Vous gardez la porte 1 ou vous prenez
finalement la porte 3 ? Que devez-vous faire ? Devez-vous changer d’avis ?
La moitié de gens ne change pas d’avis par superstition et l’autre moitié se
dit que cela n’a aucune importance et que ça reste du hasard. Eh bien les
deux groupes se trompent ! Il est en effet dans votre intérêt de changer
d’avis ! Je ne dis pas que vous gagnerez forcement mais vous aurez deux
fois plus de chances de gagner si vous changez d’avis ! C’est très étrange
car cela va à l’encontre de notre instinct mais c’est bien la réalité. Vous
doublez vos chances de gagner si vous changez d’avis. C’est parfois
difficile à comprendre mais je vais vous expliquer le phénomène pas à pas.

Faisons l’inventaire de tous les cas possibles dans le cadre des deux
stratégies, celle qui consiste à ne jamais changer d’avis et celle qui consiste
à toujours changer d’avis.
Pour notre exemple, nous imaginerons que les 10 000 € se trouvent
derrière la porte 3. Nous au rions très bien pu placer l’argent derrière une
autre porte, cela ne changerait rien à la démonstration suivante, elle
prendrait juste une forme différente pour démontrer le même phénomène.

Que se passe-t-il avec la stratégie qui consiste à ne jamais changer


d’avis :

Cas 1 : Je choisis la porte 1. La porte 2 est ouverte pour montrer qu’il


n’y a rien derrière. Je décide de ne pas changer d’avis. La porte 1 est
ouverte, malheureusement il n’y a rien derrière, j’ai perdu.

Cas 2 : Je choisis la porte 2. La porte 1 est ouverte pour montrer qu’il


n’y a rien derrière. Je décide de ne pas changer d’avis. La porte 2 est
ouverte, malheureusement il n’y a rien derrière, j’ai perdu.
Cas 3 : Je choisis la porte 3. La porte 1 (ou la porte 2) est ouverte pour
montrer qu’il n’y a rien derrière. Je décide de ne pas changer d’avis. La
porte 3 est ouverte, l’argent s’y trouve, j’ai gagné !

Nous voyons donc bien que si nous décidons de ne pas changer d’avis,
sur les trois cas possibles, un seul nous est favorable. Nous avons donc bien
une chance sur trois de gagner l’argent.

Voyons maintenant ce qu’il se passe avec la stratégie qui consiste à


toujours changer d’avis.

Cas 1 : Je choisis la porte 1. La porte 2 est ouverte pour montrer qu’il


n’y a rien derrière. Je décide de changer d’avis et je choisis l’autre porte,
c’est-à-dire la 3. La porte 3 est ouverte, l’argent s’y trouve, j’ai gagné !

Cas 2 : Je choisis la porte 2. La porte 1 est ouverte pour montrer qu’il


n’y a rien derrière. Je décide de changer d’avis et je choisis l’autre porte,
c’est-à-dire la 3. Laporte 3 est ouverte, l’argent s’y trouve, j’ai gagné !

Cas 3 : Je choisis la porte 3. La porte 1 (ou la porte 2) est ouverte pour


montrer qu’il n’y a rien derrière. Je décide de changer d’avis et je choisis
l’autre porte, c’est-à-dire la 2. La porte 2 est ouverte, malheureusement il
n’y a rien, j’ai perdu !

Nous voyons cette fois qu’avec cette stratégie, sur les trois cas
possibles, deux nous sont favorables, nous avons donc deux chances sur
trois de gagner les 10 000 €. En effet, cette stratégie du changement nous
fait gagner dans le cas plus probable où nous nous trompons lors de notre
choix initial.

Il est donc dans votre intérêt de changer d’avis, ainsi vous doublez vos
chances de gagner.
Cet exemple nous montre qu’il existe des chemins secrets que nous
pouvons emprunter pour gagner. Nous ne les voyons pas car notre instinct
nous les cache, nos raisonnements fallacieux nous interdisent même de
croire en leur existence ! Ce problème des trois portes, derrière lesquelles se
trouvaient à l’origine deux chèvres et une voiture, a fait couler beaucoup
d’encre. Notamment en 1990 lorsque le magazine Parade présenta cette
énigme et posa la question fatidique : Est-il dans votre intérêt de changer
d’avis ? L’article démontrait qu’il était effectivement préférable de le faire
mais des milliers de personnes, dont certains docteurs en mathématiques,
s’élevèrent pour dénoncer l’erreur. Ils ne pouvaient se résoudre à y croire
tant la solution est contre-instinctive.

Si vous n’y croyez toujours pas, prenons cette fois un exemple avec 100
portes. Encore une fois, derrière l’une d’elles se trouve 10 000 €. Vous
choisissez une porte, disons la no 1. Pour mettre du suspense je ne me
contente pas d’ouvrir une porte mais 98 portes pour vous montrer qu’il n’y
a rien derrière. Je peux le faire sans risque puisque depuis le début je sais où
se trouve l’argent. Je les ouvre toutes une à une, sauf la porte no 23. Vous
êtes alors face à 98 portes ouvertes ainsi que 2 portes fermées : la no 1 qui
est votre choix initial et la no 23 que je n’ai volontairement pas ouverte. Je
vous demande si vous voulez changer d’avis, que faites vous ? Clairement
vous devez là aussi changer d’avis ! Si vous ne le faites pas, ça veut dire
que vous êtes convaincu d’avoir fait mouche lors de votre choix initial alors
que vous n’aviez qu’une chance sur 100 de trouver la bonne porte ! En
changeant d’avis, vous n’avez plus une chance sur 100 de trouver l’argent
mais 99 chances sur 100 de gagner ! Cette stratégie nous fait gagner dans
les cas où nous nous trompons lors de notre choix initial. Avec les 100
portes nous avons au départ 99 chances sur 100 de nous tromper.
Pile ou face

Cette expérience étonnante a notamment été présentée par Derren


Brown, le mentaliste anglais lors de l’une de ses émissions télévisées. La
technique mise en œuvre pour gagner est tout simplement diabolique.

Lorsque nous lançons une pièce de monnaie en l’air 3 fois de suite il y a


huit tiercés possibles : PPP, FPP, PFP, PPF, FFF, PFF, FPF et FFP. Dans
notre jeu, je vous propose de choisir l’un de ces tiercés, j’en choisirai un
moi aussi. Ensuite nous lancerons une pièce en l’air autant de fois que
nécessaire pour réaliser l’un de nos tiercés. Le premier dont le tiercé
apparaît a gagné. Imaginons que vous choisissez le « PFP » et que je choisis
« PPF ». Nous lançons la pièce est nous obtenons la série suivante : P, F, F,
F, P, P, F. Mon tiercé est apparu avant le vôtre, j’ai gagné ! Cela n’est pas dû
au hasard, j’ai utilisé une stratégie diabolique et je vais vous la révéler pour
vous permettre vous aussi de gagner.
Le secret c’est que vous choisissez votre tiercé après celui de votre
adversaire, et vous le choisissez en fonction de son choix. Imaginons qu’il
choisisse PFF. Pour choisir votre tiercé, observez celui de votre adversaire,
prenez le résultat du milieu, en l’occurrence F (face) et inversez-le, il
devient donc P (pile). Placez-le devant le tiercé de votre adversaire, vous
avez donc : P PFF. Éliminez maintenant le dernier résultat du tiercé de
l’adversaire pour ne garder que les trois premiers dans cet ordre, vous
obtenez ainsi votre tiercé : P PF.

Vous aurez ainsi plus de chances de gagner ! Cela semble très étrange
mais c’est un fait ! Si nous avions effectué des groupes isolés de trois
lancers et que nous avions attendu que l’un des tiercés apparaisse pour
désigner un vainqueur, nous aurions eu autant de chances de gagner que
notre adversaire ! Or, dans ce jeu, les lancers successifs ne sont pas isolés
en groupe de 3, c’est là la faille qui nous permet de gagner avec ce système.

Pourquoi ?
Dans notre exemple, imaginons que l’adversaire choisit PPF et donc
que nous choisissions FPP en suivant notre stratégie. Calculons nos chances
de gagner. Au troisième lancer, l’un des huit tiercés possibles va apparaître.
Notre adversaire et nous avons donc une chance sur huit de voir apparaître
notre tiercé. Pour l’instant le jeu est équitable. Si aucun des deux tiercés ne
sort, on lance la pièce une 4e fois, ce lancer forme alors un nouveau tiercé
avec les deux lancers précédents.

C’est à ce moment précis que vos chances de gagner augmentent. En


fait, à partir du 4e lancer, vous aurez à chaque lancer plus de chances de voir
apparaître votre tiercé que celui de votre adversaire. Les calculs sont très
complexes alors pour se rendre compte du phénomène, faisons une étude de
cas sur 5 lancers de pièces, ce qui représente 32 combinaisons possibles,
toutes inscrites dans le tableau page suivante
Au bout de trois lancers, nous remarquons que le tiercé de notre
adversaire PPF et le nôtre FPP ont le même nombre de chances
d’apparaître. En effet, sur les 32 combinaisons possibles, 4 leur sont
favorables (les combinaisons 5, 6, 7 et 8 pour PPF et les combinaisons 17,
18, 19 et 20 pour FPP). Ils ont donc tous les deux 4 chances sur 32 soit une
chance sur 8 d’apparaître au troisième lancer.

Si aucun tiercé n’est apparu, il n’y a toujours pas de gagnant ! Nous


devons donc relancer la pièce une quatrième fois pour former un nouveau
tiercé avec les deux lancers précédents. Il reste donc 32 combinaisons
moins les 8 combinaisons qui auraient donné un gagnant, soit 24
combinaisons possibles. Dans le tableau, nous remarquons que sur ces 24
combinaisons possibles, 4 nous sont favorables au quatrième lancer (la 9,
10, 25 et 26). Mais il n’y a que deux combinaisons favorables à notre
adversaire : La combinaison 3 et la 4. Le tiercé PPF apparaît aussi dans les
combinaisons 19 et 20 mais si l’une de ces combinaisons était sortie, elle
nous aurait fait gagner dès le troisième lancer et le jeu se serait arrêté. Notre
adversaire n’a donc que 2 chances sur 24 de voir son tiercé apparaître au
quatrième lancer tandis que nous avons 4 chances sur 24 de voir le nôtre !

Si aucun tiercé n’est apparu au 4e lancer, il n’y a toujours pas de


gagnant ! Nous relançons donc la pièce une cinquième fois. Il reste donc 24
combinaisons moins les 6 combinaisons qui auraient donné un gagnant au
quatrième lancer, soit 18 combinaisons possibles. Dans le tableau, nous
voyons que les combinaisons 21 et 29 nous sont favorables. Nous avons
donc 2 chances sur 18 de voir apparaître notre tiercé au cinquième lancer.
En revanche, nous voyons qu’il n’y a que la combinaison 2 qui est
favorable au tiercé de notre adversaire. Car si le tiercé PPF se retrouve aussi
dans les combinaisons 10, 18 et 26, celles-ci nous auraient déclaré
vainqueur aux lancers précédents. Notre adversaire n’a donc qu’une chance
sur 18 de gagner tandis que nous en avons 2 !

Si aucun tiercé n’est encore sorti, il faut lancer la pièce une sixième
fois. Ce phénomène se reproduira jusqu’à ce qu’un des tiercés finisse par
apparaître.
Vous avez en main une stratégie invisible, même aux esprits les plus
perspicaces, pour gagner dans un jeu de hasard. Jouez en 10 manches avec
ce système et vous êtes pratiquement sûr de gagner… À moins que votre
adversaire n’ait une chance hors norme.
Shi Fu Mi

Le jeu Shi Fu Mi connu aussi sous le nom de pierre-feuille-ciseaux est


très populaire. Rappelons le pouvoir des signes : les ciseaux coupent la
feuille, la feuille enveloppe la pierre et la pierre casse les ciseaux. Ainsi,
chaque élément bat l’un des deux autres et est battu par le troisième. Si vous
jouez contre un ordinateur qui fera des choix aléatoires vous aurez à chaque
fois une chance sur trois de gagner, une sur trois de perdre et une sur trois
de faire match nul. Mais si vous jouez contre un être humain, il existe une
technique qui multipliera vos chances par deux ou par trois. Il est difficile
de donner une probabilité exacte car il s’agit ici d’une astuce
psychologique. L’efficacité de cette stratégie a été vérifiée par l’université
chinoise de Zhejiang sur un échantillon de 360 étudiants ayant fait chacun
300 parties de Shi Fu Mi. Pour gagner, il vous faut jouer en fonction du
coup précédent de votre adversaire. Au premier coup, vous jouez au hasard,
à ce stade, trois cas se présentent : vous gagnez, vous perdez ou vous faites
match nul. Dans le cas d’un nul, rejouez au hasard autant de fois que
nécessaire pour qu’il y ait un gagnant puis adoptez la stratégie suivante :

Si votre adversaire gagne, il est programmé pour refaire le même signe


le coup suivant. Donc si vous faites « ciseaux » et que votre adversaire fait
« pierre », il gagne et le coup suivant il sera enclin à faire une nouvelle fois
« pierre », vous ferez donc « feuille » le coup suivant pour gagner.

Si votre adversaire perd, il est programmé pour changer de signe selon


cet ordre : pierre > feuille > ciseaux, c’est-à-dire qu’il fera au coup
précédent le signe qui vient de vous faire gagner. Ainsi, si vous faites
« feuille » et que votre adversaire fait « pierre », vous gagnez. Le coup
suivant, il sera enclin à faire le signe « feuille », vous ferez « ciseaux » pour
le contrer.

Pour ne pas trop réfléchir lorsque l’on joue vite, dites-vous que si vous
gagnez avec un signe, le coup suivant faites le signe qui bat celui que vous
venez de faire, jouez simplement dans cet ordre : pierre > feuille > ciseaux
> pierre > feuille. Si vous perdez jouez dans l’autre sens, c’est-à-dire :
pierre> ciseaux > feuille > pierre.

Face un à ordinateur, cette stratégie ne tient pas. Contrairement à nous,


l’ordinateur sait prendre des décisions réellement aléatoires tandis que nous
sommes influencés par le monde extérieur et notre monde intérieur.
Double vue

Il s’agit d’un jeu totalement honnête basé sur le hasard. Néanmoins, une
stratégie vous permettra encore une fois de battre le hasard comme si vous
aviez le don de double vue.
Dans un sac se trouvent 3 jetons. L’un d’eux a ses deux faces rouges,
l’autre ses deux faces noires et le troisième possède une face rouge et une
face noire. Un jeton est choisi au hasard puis posé sur la table. Vous devez
parier sur la couleur qui est en contact avec la table. Avec votre adversaire
vous faites 10 essais chacun, celui qui devine juste le plus grand nombre de
fois a gagné.
Lorsque vous voyez le jeton, vous ne voyez pas la face en contact avec
la table mais vous voyez celle qui est en l’air, imaginons qu’elle soit rouge.
Vous savez donc qu’il ne s’agit pas du jeton noir des deux côtés, il s’agit
soit du jeton rouge/rouge soit du jeton rouge/noir, il y a donc deux cas
possibles : la face cachée peut être rouge ou noire, il y a une chance sur
deux. Impossible de favoriser un choix plus que l’autre. Pourtant il y a une
stratégie, laquelle selon vous ? Prenez le temps de réfléchir avant de lire la
suite.

Il y a une stratégie qui vous donnera deux chances sur trois de deviner
la couleur en contact avec la table. Il faut pour cela réfléchir autrement.
Lorsque le jeton est choisi dans le sac, vous avez deux chances sur trois de
sortir un jeton ayant les deux faces de la même couleur. Donc deux chances
sur trois que la face cachée soit de la même couleur que celle qui est visible.
Ainsi lorsque vous voyez que la face visible sur la table est rouge, pariez
sur le fait qu’il s’agit du jeton rouge/rouge et si vous voyez une face noire
pariez sur le jeton noir/noir.
Apprendre à avoir de la chance

Avoir de la chance s’apprend. Il n’y a rien d’ésotérique là-dedans, au


contraire, tout est rationnel.
Je me souviens être allé chez un couple d’amis pour leur pendaison de
crémaillère. Leur appartement était très spacieux, la pierre apparente sur
certains murs ainsi que la verrière de l’entrée donnaient un cachet
indéniable. L’une des invitées s’écria : « Quelle chance d’avoir trouvé un si
bel appartement ! » Mais la chance n’a rien à voir dans cette histoire. La
vérité c’est que mes amis avaient visité près de 40 appartements avant
d’acheter celui-ci. Pour le même prix, ils ont visité des tas d’appartements
qui ne correspondaient pas à ce qu’ils voulaient. Ils ont multiplié leurs
chances en multipliant les visites. Si vous plantez une graine, vous aurez de
la chance si elle pousse correctement et vous donne un arbre avec de beaux
fruits. En revanche, si vous en plantez une centaine alors vous aurez toutes
les chances d’obtenir ce que vous souhaitez. Si vous multipliez le champ de
vos possibilités alors rien ne vous arrêtera et si finalement vous n’obtenez
pas ce que vous voulez, cela vous permettra au moins de ne pas avoir de
regrets.
Pour avoir de la chance il vous faut entretenir vos réseaux, ne pas avoir
peur de tenter de nouvelles expériences, ne jamais dire « non » sans
réfléchir, aimer le changement, envisager toutes les possibilités d’une
situation et, enfin, multiplier autant que possible toutes les situations qui ont
une chance de vous être favorable.
Gagner à la roulette

La roulette est un jeu de hasard traditionnel et il y a plusieurs façons d’y


jouer. Vous pouvez miser sur un numéro, il y en a 37 avec le zéro. Vous
pouvez aussi jouer en pariant plus simplement sur les numéros pairs ou
impairs, ou encore sur les numéros rouges ou noirs. Le système que je vais
vous expliquer vous permettra d’être certain de gagner. Il s’agit d’un
système progressif qui vous permettra à chaque lancer de regagner l’argent
perdu au coup précédent.
Le principe est simple, vous ne pariez que sur la couleur. Pour
commencer vous pariez 1 €, disons sur la couleur rouge. Puis vous suivez la
règle suivante : si vous gagnez vous empochez votre mise, si vous perdez,
vous misez au coup suivant le double de ce que vous avez perdu et ainsi de
suite. Ainsi, dès que vous perdez vous avez la possibilité au coup suivant de
récupérer ce que vous venez de perdre. Même si vous perdez à chaque fois,
doublez la mise sans vous poser de question, vous finirez statistiquement
par récupérer ce que vous avez perdu.

Observons ce qu’il se passe dans un tableau.

En lisant, on voit que si vous n’avez toujours pas gagné au bout du 6e


pari, cela vous a coûté 63 € si vous en restez là. Mais il faut continuer,
suivre le système et doubler la mise au prochain coup. Si vous n’avez
toujours pas gagné au 13e coup, cela vous aura coûté à ce stade 8 191 €
Mais cela peut-il arriver ? Oui, mais il y a peu de chances, vous avez une
chance sur 8 192 que cela arrive, autrement dit vous avez 8 191 chances sur
8 192 que cela n’arrive pas ! Et si vous n’avez pas de chance et que cela
arrive, rejouez une 14e fois en doublant la mise encore et encore jusqu’à la
victoire.

Que se passe-t-il lorsque nous gagnons ? Si nous gagnons par exemple


au 5e pari, nous avons posé 16 € sur le rouge donc nous gardons cette mise
et le casino nous donne 16 €, nous avons gagné 16 €. Mais après avoir
perdu au 4e pari, notre cumul de perte était à 15 €, notre gain total est donc
de 16 € – 15 € soit 1 €. Ce n’est pas grand-chose, c’est vrai, mais
néanmoins nous n’avons pas perdu, notre compte est dans le positif.
Si vous gagnez au 11e coup, votre gain total sera également de 1 €. En
efet, vous gagnez 1 024 € mais vous en avez dépensé 1 023 pour arriver
jusque-là, il vous reste donc 1 €.

Grâce à ce système, à chaque fois que vous gagnez vous récupérerez l’


argent que vous avez perdu aux tirages précédents avec en plus votre mise
de départ, dans notre exemple 1 €. Il serait tentant d’augmenter votre mise
de départ pour gagner plus, mais vous avez pu remarquer que les
investissements montent très vite

Même s’il rapporte peu, ce système est infaillible à condition d’avoir


l’argent nécessaire pour doubler les paris à chaque fois et une confiance
absolue. Néanmoins, un problème se glisse, celui du plafond. En effet,
certains casinos peuvent par exemple limiter le montant des paris à 5000 €.
Vous ne pourrez donc pas continuer indéfiniment à doubler votre mise. Pour
un plafond de 5 000 € et dans le cas d’une mise de départ de 50 €, vous ne
pourrez appliquer le système que 7 fois. Sachez dans ce cas que vous aurez
127 chances sur 128 de gagner 50 € (environ 99,2 % de chances) et une
chance sur 128 (environ 0,8 % de chances) de perdre 6350 €. À vous de
voir si cela vaut le coup…
Attention, pour plus de clarté, les calculs précédents ne prennent pas en
compte le fait que le chiffre « 0 » n’a pas de couleur. En réalité, nous
n’avons pas une chance sur deux (50 % de chances) de tomber sur l’une des
deux couleurs mais 18 chances sur 37, soit 48,6 % de chances.
Compter les cartes au casino

Nous avons tous entendu parler de certaines personnes très fortes en


calcul mental qui écumaient les casinos en faisant sauter la banque en
comptant les cartes au blackjack. Comment procédaient-ils ? Quel est ce
système exactement ?
Le jeu du blackjack consiste à former une combinaison de cartes pour
que la somme de leur valeur se rapproche au plus près de 21 sans le
dépasser.
Il est en réalité très facile de compter les cartes, les opérations se
limitent à de simples additions consistant à ajouter ou à retirer 1 en fonction
des cartes sorties par le croupier. La difficulté est de ne pas perdre le fil
compte tenu du bruit alentour et de la rapidité du croupier. Ce calcul vous
donne un nombre clef qui vous dictera la stratégie à suivre pour gagner. Par
exemple vous devrez vous arrêter quand la somme de vos cartes atteint 16,
ou séparer les 6 s’ils se présentent. Là est la difficulté majeure ! En effet,
vous devez vous souvenir des stratégies à adopter, de tous les cas possibles
en fonction de la clef que vous avez calculée. Si cette stratégie est infaillible
et fonctionne sur le long terme, elle représente un travail monumental.
Sachez que si vous vous trompez ne serait-ce qu’une seule fois sur 100
distributions de cartes, cela revient à jouer sans système et donc à perdre sur
le long terme.
Aujourd’hui, les casinos changent régulièrement les cartes au blackjack
pour empêcher tout comptage.
Code secret de carte bancaire
et anniversaire

Notre carte bancaire est protégée par un code de 4 chiffres que nous
composons pour retirer de l’argent au distributeur ou payer dans les
commerces. Il existe dix mille combinaisons de 4 chiffres, de 0000 à 9999,
mais deux combinaisons ne sont pas affectées par les banques tant elles
semblent évidentes, il s’agit des combinaisons « 0000 » et « 1234 ». Les
banques estiment qu’un voleur tenterait en priorité ces deux codes au
distributeur. Il existe donc 9998 codes secrets de carte bancaire pour des
millions d’utilisateurs. Il y a près de 62 millions de cartes bancaires en
circulation en France, si vous en avez une vous aussi, cela signifie que
6 200 personnes ont le même code secret que vous. De même, lorsque vous
êtes au stade de France qui peut accueillir plus de 80 000 spectateurs, vous
pouvez être certain qu’environ 8 personnes dans le stade ont le même code
que vous.
D’après vous, combien de personnes faut-il réunir dans une pièce pour
avoir plus d’une chance sur dix que deux d’entre elles aient le même code
secret ? La réponse est étonnante, il ne faut réunir que 48 personnes ! Vous
aurez ainsi 10,7 % de chances que deux d’entre elles aient le même code
secret.
Nous pouvons également réaliser ce calcul avec notre date
d’anniversaire. La réponse est encore plus surprenante ! Combien faut-il
réunir de personnes dans une pièce pour avoir plus d’une chance sur deux
que deux d’entre elles aient la même date d’anniversaire ? Il ne suffit que de
23 personnes ! Ce qui signifie que dans votre entourage proche ou familial,
dans une salle de classe ou dans une équipe de foot (avec les remplaçants) il
y a plus d’une chance sur deux que deux personnes aient la même date
anniversaire !
Pour calculer cette probabilité, il faut prendre le problème à l’envers et
d’abord calculer les chances de ne pas avoir deux personnes avec la même
date d’anniversaire dans un groupe. Ce qui est sûr c’est qu’en réunissant
366 personnes, au moins deux d’entre elles auront la même date
d’anniversaire.

D’abord un petit rappel important pour la suite. N’oubliez pas que la


probabilité que des événements indépendants les uns des autres se
produisent tous est égale au produit de leur probabilité.
En effet, la probabilité de lancer une pièce et qu’elle retombe sur pile et
d’une chance sur 2 (1), la probabilité de lancer un dé et qu’il tombe sur
« 5 » est d’une chance sur 6 (1/6) et la probabilité que les deux événements
se produisent tous les deux est égale au produit de leur probabilité, c’est à
dire : ½ × 1/6 = 1/12. Nous avons donc une chance sur 12 de faire « pile »
avec une pièce et de faire « 5 » avec un dé du premier coup.

Retournons maintenant à notre calcul. Prenons deux personnes, la


première fête son anniversaire à l’une des 365 dates possibles de l’année.
Pour que la deuxième ne fête pas son anniversaire le même jour, il faut
qu’elle le fête à l’une des 364 autres dates. Il y a donc 364 chances sur 365
que ces deux personnes n’aient pas la même date d’anniversaire.
Si une troisième personne les rejoint, il faut qu’elle fête son anniversaire
un autre jour que celui de la première personne et de la deuxième. Deux
dates lui sont interdites mais il lui en reste 363. Pour calculer la probabilité
que ces deux événements se produisent il faut multiplier leur probabilité,
nous avons donc (364/365) × (363 / 365) = 0,991, soit 99,1 % de chances
qu’en réunissant trois personnes, aucune d’elles n’ait la même date
d’anniversaire.
Si une quatrième personne les rejoint, celle-ci peut fêter son
anniversaire à n’importe quel des 362 jours restant, la cinquième à
n’importe quel des 361 jours restants et ainsi de suite. Pour calculer la
probabilité (P) pour que les personnes n’aient pas la même date
d’anniversaire il faut multiplier les probabilités entre elles. Ainsi pour 6
personnes, nous avons :

P = (364/365) × (363/365) × (362/365) × (361/365) × (360/365) = 0,959

En réunissant 6 personnes vous avez 95,9 % de chances qu’aucune n’ait


la même date d’anniversaire. Si l’on fait le calcul pour un groupe de plus en
plus grand, avec 23 personnes, nous avons :

P = (364/365) × (363/365) × (362/365) ×… × (344/365) × (343/365)


= 0,4927

Il y a donc 49,27 % de chances qu’aucune personne n’ait la même date


d’anniversaire, ce qui veut dire qu’il y a 100 % – 49,27 % = 50,73 % de
chances que deux d’entre elles aient la même date.

Ce résultat est très surprenant et nous montre encore une fois à quel
point certaines statistiques nous sont difficiles à aborder intuitivement.

Vous pouvez utiliser à votre avantage ces probabilités surprenantes pour


prédire un événement qui semble impossible lorsque vous êtes en groupe.
« Je sens que deux personnes ici fêtent leur anniversaire le même jour ! »
Sachez que si vous êtes une cinquantaine, vous avez 97,1 % de chances que
cela soit le cas, plus de 97 %, c’est presque une certitude !
La loi de Murphy

Cette loi est le reflet même de notre perception des statistiques et des
probabilités. Celle-ci affirme que la tartine tombe toujours du côté de la
confiture, qu’au supermarché, la caisse que nous n’avons pas choisie
avance toujours plus vite. Cette loi est aussi appelé « la loi de
l’emmerdement maximum », en d’autres mots, dès qu’une situation peut
mal tourner, elle dégénère rien que pour vous. Bien évidemment, il n’y a
aucune réalité statistique dans cette loi, ce n’est qu’une vue de l’esprit qui
montre que nous sommes enclins à nous souvenir de toutes les fois où la
tartine tombe du mauvais côté et à occulter toutes les fois où elle tombe du
bon côté. Nous avons tendance à nous souvenir plus facilement de ce qui
nous procure de l’émotion et il a été prouvé que les émotions négatives
nous marquent davantage que les positives. Cela peut expliquer pourquoi
nous avons imaginé cette loi pour tenter d’expliquer un phénomène irréel
mais que nous avons pourtant tous ressenti au moins une fois dans notre
existence.
CONCLUSION

Si les jeux et les stratégies proposés dans ce chapitre vous permettent de


gagner, ils nous montrent aussi qu’il nous faut souvent réfléchir autrement
pour prendre le contrôle des événements ou agir en pleine connaissance des
enjeux. L’une des forces du mentaliste c’est d’anticiper tous les cas
possibles et leurs conséquences pour ne jamais être pris au dépourvu. J’ai
toujours considéré le hasard comme un ennemi me rappelant constamment
que nous ne pouvons pas tout maîtriser. Si la guerre est perdue d’avance,
j’ai tout de même quelques armes pour lutter lorsque le combat est
inévitable. Et maintenant vous les avez aussi.
Agir sur la matière à distance ?

Si le travail du mentaliste reste rationnel, il arrive parfois que des


personnes du public y voient l’expression d’un don surnaturel et qu’elles
me demandent de leur lire l’avenir ou de plier une petite cuillère à
distance…

Cette faculté d’agir sur la matière par la force de l’esprit s’appelle la


psychokinésie. Les sujets doués de cette faculté seraient capables d’affoler
les aiguilles des boussoles sans les toucher, de faire repartir de vieilles
montres à distance ou même d’influencer à distance les résultats de tirages
d’un dé ou de lancers d’une pièce de monnaie.

Certains se souviendront peut-être d’Uri Geller qui tordait cuillères et


fourchettes par la seule force de sa volonté à la télévision dans les années
1970. À ce jour, aucune étude scientifique n’a pu établir l’existence de ce
phénomène. Uri Geller a d’ailleurs reconnu en 2008 lors d’une interview
pour Magische Welt qu’il utilisait des techniques d’illusionniste pour
réaliser ses exploits.

Dans ce chapitre, je vais vous révéler le fonctionnement de certains


phénomènes utilisant différentes techniques du mentalisme.
Influencer le lancer d’une pièce

Lors d’une émission télévisée à succès, un homme affirmant posséder le


pouvoir de psychokinésie propose de faire la démonstration de ses pouvoirs.
Il prétend qu’il peut influencer le lancer d’une pièce de monnaie pour la
faire atterrir sur pile.

Pour ne pas être accusé de tricherie, il propose de ne jamais toucher la


pièce ainsi que d’utiliser la pièce de quelqu’un d’autre. Il propose
également de faire l’expérience dix fois de suite afin de prouver qu’il ne
s’agit pas d’un simple coup de chance.

Avouons que les conditions sont drastiques et convaincantes. Il affirme


même que son pouvoir est si intense qu’il peut opérer à plusieurs kilomètres
de distance et se propose de réaliser l’expérience avec les téléspectateurs.

Depuis le plateau, cet homme va déployer ses pouvoirs et influencer les


pièces des téléspectateurs pour qu’elles tombent sur pile, dix fois de suite.
À l’issue de l’expérience, le standard de l’émission explose, près de
6 000 personnes appellent pour témoigner de la réalité du phénomène,
l’homme exténué par tant d’efforts mentaux savoure son succès.

Mais que s’est-il passé réellement ? Les 6 000 personnes sont-elles


complices ? Pas du tout, elles ont réellement vécu ce phénomène troublant.
Pourtant le mentaliste que je suis n’est pas convaincu. Les mathématiques
et les statistiques vont nous éclairer quant à la réalité du phénomène.

Il y a une chance sur 1 024 de faire pile dix fois de suite avec une pièce
de monnaie soit 0,000976 %. Lorsque le téléspectateur lance sa pièce
devant sa télévision, il a très peu de chances de réussir mais n’oublions pas
qu’il n’est pas le seul à tenter sa chance !

Des millions de téléspectateurs en font autant ! Si l’émission fait une


audience de 6 millions de téléspectateurs, cela signifie qu’en moyenne
6 000 000 / 1 024 soit 5 859 spectateurs vont réussir. Le fait que 6 000
personnes téléphonent pour dire qu’ils ont vu leur pièce tomber dix fois de
suite sur pile n’a donc rien de surprenant ! Ce qui serait incroyable c’est
qu’un million de personnes téléphonent !
Les téléspectateurs chanceux de vivre le phénomène seront persuadés
de la véracité de la psychokinésie. Imaginez un instant, le spectateur est
devant sa télévision, la pièce vient de faire pile cinq fois de suite, la tension
est palpable.
Sixième lancer, pile à nouveau ! Cela serait donc possible ? Septième,
huitième, neuvième lancer, pile encore et encore. Au dixième lancer, le
spectateur s’agenouille devant sa télévision, la pièce tombe sur pile pour
achever de le convaincre ! Il a enfin la preuve de l’existence du pouvoir
psychokinétique et plus rien au monde ne pourra le faire changer d’avis. Et
pourtant.

Avec le lancer d’un dé, l’homme aurait eu également de bons résultats.


La probabilité pour que le dé fasse un « 6 » cinq fois de suite est d’une
chance sur 7 776. Sur les 6 millions de téléspectateurs, il y aura donc en
moyenne 771 téléspectateurs qui y parviendront, largement de quoi saturer
un standard téléphonique.
Faire exploser une ampoule
à distance

Encore une fois, notre homme au super pouvoir affirme qu’il peut faire
exploser une ampoule à distance par la seule force de son esprit. Il va
réaliser cet exploit en faisant exploser les lampes chez les téléspectateurs.

L’homme se concentre intensément et demande aux téléspectateurs


d’allumer le plus possible de lampes autour d’eux et de se concentrer
également. Après quelques minutes d’une forte concentration, l’homme
semble épuisé.

Le standard lui est saturé de téléspectateurs qui témoignent qu’une


ampoule a explosé chez eux.
Là encore, je ne suis pas convaincu par cette démonstration.
Calculons ensemble les chances qu’une ampoule explose chez vous
pendant les cinq minutes où vous regardez l’émission.

Considérons qu’une ampoule a 4 000 heures de vie (les ampoules basse


consommation sont censées vivre plus longtemps mais des tests menés par
l’association de défense des consommateurs ont montré que cette promesse
n’était pas tenue). 4 000 heures de vie représente 48 000 intervalles de 5
minutes, donc lorsque nous allumons une ampoule, nous avons une chance
sur 48 000 qu’elle explose à cause de sa simple usure.
L’homme de la télévision nous a demandé d’allumer plusieurs lampes
autour de nous, imaginons que nous en allumons 5.

Cela représente pour la totalité des téléspectateurs des millions


d’ampoules allumées, 30 millions d’ampoules réparties chez 6 millions de
téléspectateurs.
Avec une chance sur 48 000 d’avoir une ampoule qui explose dans les 5
minutes et 30 millions d’ampoules allumées nous aurons en moyenne 625
ampoules qui exploseront.

Il faut en plus ajouter à cela le fait qu’une ampoule explose le plus


souvent quand nous l’allumons et que nous sommes invités à en allumer le
plus possible.

De plus l’émission dure deux heures, soit 24 intervalles de 5 minutes, le


nombre d’ampoules qui explosent grimpe alors en flèche (× 24).

Pour ceux qui ne vivent pas le phénomène, ils imagineront que les
ampoules explosent littéralement en mille morceaux car nous utilisons aussi
le verbe « exploser » dans le cas d’une simple ampoule qui grille
silencieusement.

Ce phénomène n’a donc rien d’extraordinaire et n’est aucunement la


preuve d’un phénomène quelconque.

En réalité, ce phénomène arrive tous les soirs, toutes les cinq minutes
mais personne n’en fait état car il n’y a pas eu d’effet d’annonce.

Si vous lisez ce livre le soir, le temps que vous lisiez ce paragraphe,


environ 130 ampoules ont grillé en France et cela n’a rien avoir avec le fait
que nous en parlons, la situation se répétera dans les 30 prochaines
secondes ! Et si votre lampe vacille en ce moment même, je n’y suis pour
rien.
Faire redémarrer une vieille montre
à distance

Encore une fois, notre homme de télévision va repousser les limites de


son esprit pour faire redémarrer la vieille montre que nous avons chez nous
dans notre tiroir. En effet, il vous demande de tenir fermement la montre
dans vos mains et à travers l’écran de télévision il parvient miraculeusement
à la faire repartir.

Dans ce cas, les études statistiques ne vont pas nous permettre à elles
seules d’expliquer ce phénomène. En effet, nous imaginons mal la vieille
montre de notre grand-père se remettre en marche toute seule et calculer
cette probabilité semble compliqué.

Cette fois le phénomène s’explique physiquement. Quand nous avons


entre les mains une vieille montre, nous la remontons pour vérifier si elle
marche, si celle-ci reste bloquée nous la mettons au fond d’un tiroir avec
nos pièces de monnaie étrangère, quelques boutons de rechanges et des
clefs qui n’ouvrent plus rien.

La montre est donc remontée, mais elle ne fonctionne toujours pas car
la plupart du temps le mécanisme est grippé, l’huile trop durcie par le temps
enraille les engrenages.
En tenant la montre dans vos mains, vous réchauffez la montre et
surtout l’huile à l’intérieur qui devient de plus en plus fluide pour
finalement libérer le système et la faire redémarrer. La trotteuse se remet en
marche et la montre semble fonctionner. Malheureusement cela sera de
courte durée et la visite chez un horloger s’imposera.

Pour faire cette expérience avec un ami, vous pouvez lui demander de
garder dans sa poche de pantalon sa vieille montre toute une journée, il fera
ainsi monter la température progressivement et il verra sa vieille montre
repartir, par la seule force de votre esprit évidemment.
Le mystère du pendule

Le pendule est un accessoire efficace pour deviner les pensées d’une


personne. Vous allez le voir, il n’y a rien d’ésotérique ou de surnaturel dans
cette technique, tout est logique et d’une redoutable efficacité !

Un pendule se compose d’un fil ou d’une chaîne ou bout duquel est


accroché un poids. Vous pouvez vous procurer un pendule dans des
magasins ésotériques spécialisés. Cela dit, un simple écrou accroché à une
simple ficelle fait l’affaire ! Personnellement je préfère improviser un
pendule en empruntant la chaîne et la bague de quelqu’un ! La bague est
passée dans la chaîne qui est refermée, vous avez un pendule parfait. Veillez
toutefois à ce que la bague ne soit pas trop légère, plus la bague sera lourde
et mieux ce sera.

Le principe du pendule est très simple, vous demandez à quelqu’un de


tenir le pendule du bout des doigts et de ne pas bouger. Vous expliquez
ensuite que le pendule va répondre aux questions en tournant ou en se
balançant. S’il se met à tourner cela signifie OUI et s’il se balance cela
signifie NON. Une fois que les règles sont bien comprises par celui qui tient
le pendule, vous pouvez poser toutes les questions que vous souhaitez et le
pendule vous répondra par OUI ou NON en tournant ou en se balançant
sans jamais se tromper !

Comment ça marche
Même si la personne tenant le pendule est persuadée de ne pas bouger,
elle produit inconsciemment et involontairement de micromouvements qui
entraînent la rotation ou le balancement du pendule.

Ces micromouvements sont amplifiés en fonction de la longueur du fil


et la masse du poids. C’est donc celui qui tient le pendule qui répond aux
questions sans s’en rendre compte ! C’est ce que l’on appelle la réponse
idéomotrice, il suffit de penser OUI ou NON pour entraîner
involontairement le pendule dans les mouvements correspondants.
Ainsi, le pendule peut répondre à toutes les questions à condition que
celui qui le tient connaisse les réponses ! Ainsi, si vous demandez au
pendule s’il fait jour dehors alors que la nuit est tombée, le pendule
répondra NON en se balançant car celui qui tient le pendule sait qu’il fait
nuit !

En revanche, si vous demandez au pendule si le numéro 13 va sortir au


prochain tirage du loto, la réponse obtenue risque de ne pas se vérifier, à
moins d’une coïncidence !

Le pendule est un instrument qui permet de dialoguer avec quelqu’un


sans que celui-ci ait l’impression de répondre ! Les applications sont
nombreuses et les effets produits sont saisissants, vous retrouverez plusieurs
expériences dans le chapitre 3.
Pour mémoire, c’est le chimiste français Eugène Chevreul qui mit en
évidence, dans un rapport remis à l’académie des sciences en 1854,
l’existence des micromouvements résultant de l’autosuggestion et
provoquant les mouvements du pendule.

Bien que le fonctionnement du pendule soit connu et reconnu depuis


plus de 150 ans, aujourd’hui encore, nous trouvons sur Internet des sites de
médecines douces utilisant le pendule pour déterminer le meilleur
traitement à prescrire au malade.

Ce triste exemple nous montre que notre besoin de croire en


l’irrationnel est si fort qu’il nous pousse à refouler les connaissances du
passé et les évidences. Si vous êtes malade, allez voir un médecin diplômé
et non un radiesthésiste autoproclamé guérisseur.
La force de l’esprit

Dans cette expérience vous ferez tourner à distance un papier plié en


quatre, posé en équilibre sur une aiguille alors que celui-ci est à l’abri des
courants d’air sous un verre. La preuve d’un pouvoir psychique ?
L’expérience est bluffant.

Il vous faut pour cela construire une stéhénomètre initié par le docteur
Paul Joire de l’académie médicale de Paris au début du XXe siècle. Pour cela
prenez un simple bouchon de liège, plantez-y une aiguille. Découpez dans
du papier à cigarette un carré le plus grand possible et pliez-le en quatre en
marquant bien les plis puis dépliez-le et posez-le en équilibre sur la pointe
de l’aiguille comme dans l’illustration. Retournez un verre fin au-dessus
pour le protéger des courants d’air et vous avez votre dispositif prêt à
l’emploi.

Concentrez-vous sur le papier et tentez de le faire bouger par la force de


votre volonté. Approchez votre main comme s’il s’agissait d’une antenne
diffusant vos pouvoirs à travers le verre, prenez votre temps et persévérez.
Quelques minutes plus tard, le papier se met à tourner lentement sous l’effet
de votre pouvoir.
Comment ça marche ?
Est-ce une preuve du pouvoir psychokinétique ? Non, ce n’est pas une
preuve. Ce n’est pas parce qu’une pièce est totalement fermée qu’il n’y a
pas de courants d’air à l’intérieur.

Dans une pièce hermétiquement fermée, vous pouvez remarquer, sous


une certaine lumière, les grains de poussière flotter dans les airs et se
déplacer rapidement vers le haut ou le bas. Le vent se forme de la même
manière dans votre salon, portes et fenêtres closes, qu’au-dessus de
l’Atlantique, dans des proportions différentes bien sûr. Le vent se forme par
des mouvements d’air associés aux différences de température, l’air chaud
plus léger monte tandis que l’air plus frais descend.

C’est exactement ce qui se passe sous le verre. Lorsque vous approchez


votre main, vous faites varier la température de l’air proche de cette zone,
ce qui implique un infime mouvement de l’air à l’intérieur du verre, un
mouvement suffisant pour faire bouger le papier extrêmement léger et placé
en équilibre.

D’autres facteurs jouent également, sans même vous approcher du


verre, vous pourrez observer des mouvements car le seul fait de construire
une petite serre en retournant le verre implique plusieurs changements de
température et donc plusieurs mouvements d’air. Sous vide, l’expérience
serait plus rigoureuse. Celle-ci a été tentée sans résultat comme vous vous
en doutez.
Comment développer sa mémoire ?

La mémoire est un outil précieux pour le mentaliste, au-delà des


démonstrations pures elle peut être utilisée de manière détournée pour
simuler certaines facultés paranormales.
Le palais mental

Le principe de la mnémotechnie est d’associer les informations que


nous cherchons à retenir à des informations que nous connaissons déjà pour
les retenir plus facilement. Dans la série Sherlock, le personnage de Holmes
possède un palais mental dans lequel il entrepose tous ses souvenirs et les
informations importantes.
Il s’agit là d’une véritable méthode mnémotechnique qui fonctionne très
bien. J’avais moi aussi un palais mental il y a quelques années et je m’en
servais pour stocker certaines choses à retenir. Je ne l’utilise plus beaucoup
aujourd’hui car je préfère d’autres techniques. Il n’est pas difficile de créer
un palais mental, je vais vous expliquer comment faire et dans quelques
instants vous en aurez un vous aussi.
Imaginons que je vous mette au défi de retenir ces mots dans l’ordre :

1. Table
2. Balançoire
3. Renard
4. Stylo
5. Voiture
6. Plume
7. Chaussette

Votre réflexe sera de vous les répéter plusieurs fois dans votre esprit,
peut-être même de les chanter pour retenir la musicalité des sons. Après
quelques instants vous aurez mémorisé ces 7 mots dans l’ordre et vous
serez capable de les restituer sans faire d’erreur. En revanche, si nous
discutons ensemble d’un autre sujet pendant une dizaine de minutes, il vous
sera ensuite difficile de vous souvenir de cette liste. Et si nous attendons
une heure cela vous sera pratiquement impossible.

Grâce à votre palais mental, vous serez capable de retenir cette liste
sans trop d’effort et de la restituer dans l’ordre qu’il vous plaira même une
semaine plus tard !

Pour créer ce palais mental, vous devez imaginez un lieu très grand
ayant le plus de pièces différentes possibles.

Ce lieu peut être réel ou imaginaire mais l’important est de pouvoir se


promener mentalement à l’intérieur et de pouvoir visualiser facilement les
pièces et les objets qui s’y trouvent.

Pour plus de simplicité, je vous conseille de penser à un lieu qui existe


et que vous connaissez bien, cela peut être la maison dans laquelle vous
avez grandi ou même votre domicile actuel.

Vous allez maintenant imaginer un parcours vous faisant voyager de


pièce en pièce. Imaginons que vous passez de l’entrée à la cuisine, de la
cuisine à la salle à manger puis vous partez dans le salon pour ensuite
monter dans votre chambre avant d’aller à la salle de bains pour enfin
terminer aux toilettes. Vous allez affecter un numéro à chacune des pièces :

1. Entrée
2. Cuisine
3. Salle à manger
4. Salon
5. chambre
6. Salle de bains
7. Toilettes

Il vous sera facile d’en retenir l’ordre car il s’agit d’un chemin logique
que vous avez déterminé (et qui sera toujours le même). En quelques
minutes vous retiendrez tout ça, c’est le plus gros du travail à faire et une
fois terminé il vous servira jusqu’à la fin de votre vie.

Vous allez maintenant placer mentalement les objets à retenir dans


chaque pièce :

1. Entrée : Table
2. Cuisine : balançoire
3. Salle à manger : Renard
4. Salon : Stylo
5. chambre : Voiture
6. Salle de bains : Plume
7. Toilettes : Chaussette
Vous réalisez cette opération au fur et à mesure pour chaque objet et
vous devez à chaque fois créer une image mentale étrange pour la retenir
facilement.

En effet, il vous sera plus facile de vous rappeler d’une situation


absurde que d’une situation banale que nous voyons tous les jours. Si vous
imaginez une table dans votre entrée, il n’y a rien d’étrange surtout s’il y en
a déjà une à l’origine.

En revanche, si vous imaginez cette table démesurément grande à tel


point que pour passer dans l’autre pièce vous devez monter dessus, la
situation est étrange et surtout inoubliable.

Faites-vous cette image dans la première pièce de votre palais mental,


visualisez-la bien puis passer dans l’autre pièce sans chercher à vous
souvenir de quoi que ce soit.

Vous êtes maintenant dans la cuisine, vous placez une balançoire en


plein milieu, imaginez même que vous vous y balancez quelques instants
puis passez à la pièce suivante. Imaginez un renard en train de courir en
cercle autour de la table de la salle à manger, visualisez un stylo géant en
train de regarder la télévision assis dans le fauteuil du salon, voyez une
voiture embourbée dans les draps de votre lit, votre baignoire remplie de
plumes et enfin votre cuvette de toilettes en forme de chaussette.

Essayez à chaque fois de trouver une image absurde et une petite


histoire comme cette voiture qui s’enlise dans les draps.

Maintenant que ces images ont été créées dans votre palais mental, vous
pouvez y accéder quand bon vous semble avec plus de facilité que vous ne
le pensez !

En effet, si je vous demande de me redonner les objets dans l’ordre,


entrez simplement dans votre palais mental et vous verrez que la table vous
gêne pour passer dans l’entrée, le premier mot est donc table. Vous
continuez votre parcours dans l’ordre en donnant à chaque fois l’élément
que vous avez placé dans votre pièce.

Vous pouvez aussi, si vous le souhaitez, aller directement dans la


pièce 4 vous asseoir à coté du stylo géant qui regarde la télévision. Vous
avez accès facilement aux informations et en plus celles-ci sont ordonnées
et classifiées, vous pouvez les restituer dans l’ordre que vous souhaitez.

Même si vous pouvez entasser plusieurs objets dans les pièces de votre
palais mental, plus vous aurez de pièces et mieux cela sera. Vous pouvez
par exemple construire mentalement une rue regroupant toutes les maisons
ou appartements dans lesquels vous avez vécu et passer de l’un à l’autre de
manière chronologique.

Vous pouvez aussi ajouter tous les lieux que vous connaissez bien,
commerces, gymnase, école, monuments. Au début il vous faudra imaginer
un parcours et vous y tenir, par la suite vous pourrez vous y promener sans
aucun effort.
Les tables de rappe

La technique est proche de celle du palais mental, il s’agit aussi de créer


des associations d’idées loufoques pour s’en souvenir.

Cette fois, vous ne combinez pas les informations à retenir aux pièces
d’une maison imaginaire mais à une liste apprises par cœur facilement en
raison de rimes habilement choisies ou d’associations évidentes.
Voici la liste ou table de rappel à apprendre par cœur avant quoi que ce
soit.

1. Huns (Attila) 11. Bronze


2. Feu 12. Horloge (12 heures)
3. Croix 13. Porte-bonheur (fer à cheval)
4. Patte 14. Feux d’artifice (14 Juillet)
5. Zinc 15. Le 15 de France
6. Miss 16. Louis XVI
7. Cèpe 17. Basket
8. Huître 18. Panier d’huîtres
9. Œuf 19. Pie 9 (le pape)
10. Vis 20. Vin

Les mots associés aux nombres ne sont pas difficiles à retenir. L’œuf au
numéro 9, la « vis » au 10 ou Louis XVI au numéro 16 sont
particulièrement simples. Une fois la liste apprise par cœur elle vous servira
toute votre vie. Pour retenir la liste précédente, vous n’imaginerez plus la
table géante dans votre entrée mais vous allez associer la table avec les
Huns en imaginant par exemple son chef Attila en train de chevaucher la
table au lieu de son cheval.

De la même façon, vous allez associer le mot « balançoire » que vous


cherchez à retenir au mot numéro 2 de la liste que vous connaissez c’est-à-
dire le mot « feu ». Vous pouvez pour cela imaginer une balançoire en feu
qui se balance toute seule.

Plus tard, si on vous demande le mot numéro 7, dans votre esprit le


chemin sera le suivant : 7 correspond à cèpe, le champignon, je me souviens
du champignon qui pousse sur une chaussette sale, le mot 7 est donc :
chaussette !

Vous pouvez construire votre propre table de rappel avec vos propres
mots clés et créer ainsi une liste de 100 mots qui vous permettront de retenir
n’importe quelle liste de 100 mots.
Une démonstration bluffante

Demandez à l’un de vos amis de prendre un papier et un crayon, de se


mettre dans un coin de la pièce et de faire 20 cases numérotées de 1 à 20.

Vous demandez ensuite à vos amis, les uns après les autres, de choisir
un numéro entre 1 et 20 et de nommer un objet.

Dans le coin de la pièce, votre ami inscrit les objets dans les cases
correspondantes. Une fois toutes les cases remplies, la feuille est retournée.
Même s’il a lui-même écrit la liste, votre ami sera incapable de dire quel
mot est écrit dans la case numéro 4 ou dans la 13 ou la 16.

Vous lui demandez ensuite de regarder la liste et de vérifier que vous ne


faites pas d’erreur. Vous restituez alors dans l’ordre chaque mot de la liste
bien que celle-ci ait été établie dans le désordre.

Croyez-moi, ils seront tous sans voix ! J’ai effectué moi-même cette
démonstration des centaines de fois et cela a toujours fait son effet !

J’avais 12 ans lorsque j’ai fait cette démonstration pour la première fois,
je me souviens encore aujourd’hui que mon grand-père Albert avait écrit le
mot « Melon » dans la case numéro 6.
Lors d’une de mes émissions télévisées, j’ai enseigné cette technique à
un volontaire en moins de 10 minutes pour qu’il retienne en quelques
secondes une liste de 20 mots.

Il a pu restituer 16 mots sans faire d’erreur. Si vous prenez le temps


d’apprendre la liste vous pourrez accomplir des miracles et retenir tout ce
dont vous aurez besoin dans votre vie de tous les jours.
Une autre démonstration incroyable

Dans cette démonstration, vous montrerez que vous avez appris par
cœur un magazine d’une centaine de pages sorti le matin même.

En effet, vous remettez un magazine sur les voyages contenant


beaucoup d’images à un ami puis vous lui demandez de former rapidement
avec ses doigts un nombre de deux chiffres au hasard.

Votre ami fait alors un deux avec sa main gauche et un trois avec sa
main droite par exemple, vous lui demandez s’il préfère 23 ou 32.

Il va ensuite à la page qu’il préfère et instantanément vous lui dites qu’à


cette page il y a une publicité pour une montre et que celle-ci indique
d’ailleurs 10 h 10.
Pour réaliser cette démonstration, vous n’aurez pas besoin d’apprendre
toutes les pages du magazine par cœur, une astuce mathématique permet de
limiter le choix de la page.

En effet, lorsque votre ami forme un nombre de 2 chiffres avec ses


doigts, ses choix sont limités à 25. En effet, les nombres 76, 18 ou 29 par
exemple ne peuvent être formés avec des mains ne contenant que 5 doigts !
Peu de gens se rendent compte du phénomène, la procédure semble honnête
et à ce stade aucune suspicion n’est possible car votre ami ne connaît encore
rien des enjeux de la démonstration…

Comme vous demandez à votre ami deux chiffres différents cela élimine
les nombres : 11, 22, 33, 44, et 55 les possibilités sont encore réduites et
passent de 25 à 20. Il ne reste plus que les pages : 12, 13, 14, 15, 21, 23, 24,
25, 31, 32, 34, 35, 41, 42, 43, 45, 51, 52, 53 et 54. Allez à ces pages et
choisissez une ou deux informations clés bien visibles, inutile de retenir le
reste.

Grâce à votre palais mental ou à votre table de rappel, vous pouvez


facilement retenir ces informations et les restituer sans problème. En ce qui
concerne l’heure sur la montre, vous remarquerez que dans la plupart des
publicités, les montres affiche 10 h 10. C’est une question d’esthétique, les
montres paraissent plus belles lorsqu’elles affichent cette heure, cela donne
une sensation d’équilibre et permet aux aiguilles de faire « sourire » la
montre.
Rain Man

Cette démonstration est plus complexe que les autres, elle demande un
certain travail mais permet d’accomplir des prouesses.

Vous demandez à un ami de mélanger un jeu de 32 cartes puis de couper


le jeu à la moitié environ et de mettre l’une de ces moitiés dans sa poche.
Vous regardez ensuite les cartes restées sur la table une à une avant de les
mettre dans votre poche. Vous expliquez ensuite que vous avez en mémoire
les cartes qui se trouvent dans votre poche et que, de ce fait, vous pouvez en
déduire les cartes que votre ami a dans la sienne ! Vous révélez ensuite une
par une les cartes de votre ami. Cette démonstration est très
impressionnante.
Pour cette expérience, vous devez associer chaque carte à une personne.
Nous commencerons avec un jeu de 32 cartes pour faciliter les choses. Ne
vous inquiétez pas, les choses sont plus simples qu’elles n’en ont l’air. Il y a
4 groupes de cartes (trèfle, carreau, cœur et pique) nous allons donc créer 4
groupes de personnes, par exemple :
Les cœurs : votre famille
Les carreaux : Vos amis
Les piques : Vos chanteurs préférés
Les trèfles : Vos acteurs préférés

Les rois et valets ainsi que les cartes impaires seront des hommes, les
dames et les cartes paires seront des femmes. En suivant ces règles,
remplissez le tableau suivant pour associer à chaque carte un personnage.
Quelques cases sont déjà remplies à titre d’exemple.
Il vous faut maintenant apprendre ce tableau par cœur pour réaliser
l’expérience, c’est le plus gros du travail mais encore une fois l’avantage
avec la mnémotechnie c’est qu’une fois que vous maîtrisez l’outil, il vous
servira pendant des années… Prenez votre temps, cela paiera.
Maintenant voici comment procéder, lorsque vous regardez les cartes
restées sur la table, pensez aux personnes associées aux cartes et imaginez
que vous dites bonjour à cette personne, si cette personne est un chanteur
pensez à l’une de ses chansons, pour un acteur à un film.

Faites cela pour chaque carte le plus rapidement possible sans essayer
de vous souvenir de quoi que ce soit. Une fois terminé, mettez les cartes
dans la poche et procédez ainsi pour révéler les cartes de votre ami :
Commencez par faire défiler dans votre esprit la liste des cœurs dans l’ordre
et visualisez les personnes associées.

Dans notre exemple vous commencez par penser à votre femme et vous
vous souviendrez facilement si vous lui avez dit bonjour. Si c’est le cas
poursuivez. Vous voyez maintenant votre père, vous ne vous souvenez pas
lui avoir dit bonjour, cela veut dire qu’il n’est pas dans votre poche mais
dans celle de votre ami !
Vous annoncez alors la carte qui correspond à votre père c’est-à-dire le
roi de cœur. Vous continuez dans l’ordre pour chaque famille. Si vous vous
souvenez avoir dit bonjour à la personne, du film ou de la chanson alors
c’est que la carte est dans votre poche, sinon elle est dans celle de votre
ami.
Calcul rapide

Vous demandez à un ami de choisir un nombre de deux chiffres au


hasard et de calculer son cube, c’est-à-dire le nombre multiplié par lui-
même deux
fois de suite (N × N × N), à l’aide de la calculatrice de son téléphone.
Il vous donne le résultat, par exemple 59 319. En un éclair vous
parvenez à extraire la racine cubique de 59 319 en retrouvant le nombre de
départ, 39 dans notre exemple.

Il est très difficile d’extraire des racines cubiques de tête mais là c’est
différent car nous savons que nous cherchons un nombre entier, c’est-à-dire
sans virgule et cela va grandement nous aider !

Observons rapidement dans un tableau les cubes de tous les chiffres de


0 à 9.

Prenons un exemple avec le nombre 185 193. Nous savons que la racine
cubique est un nombre de deux chiffres. Pour connaître le premier chiffre
c’est très simple, prenez les trois premiers chiffres du résultat, en
l’occurrence 185.
Dans le tableau ci-dessus, vous voyez que 185 est compris entre le cube
de 5 et 6. Gardez le plus petit de ces chiffres (5), il s’agit du premier chiffre
du nombre que l’on cherche. En effet, le nombre ne peut pas être au dessus
de 60 car le cube de 60 est 216 000, ce qui est bien au-dessus du résultat
donné.

On sait que le premier chiffre est 5. Pour le deuxième chiffre c’est


encore plus facile ! Prenez le dernier chiffre du résultat, c’est-à-dire 3, puis
regardez dans le tableau quel chiffre possède un cube se terminant par un 3,
il s’agit du chiffre 7, il s’agit du deuxième chiffre que l’on cherche, la
racine cubique de 185 193 est donc 57.

Si vous ne souhaitez pas apprendre ce tableau par cœur, il vous suffit de


le recopier dans un coin d’une feuille, celle qui vous servira à noter le
nombre donné par le spectateur, ainsi vous voyez le nombre et le tableau
simultanément ! Ainsi, tout devient encore plus simple.

Calculer le carré d’un nombre


Il s’agit d’une astuce pour calculer rapidement le carré d’un nombre se
terminant par un 5 comme par exemple 75.
Le résultat est instantané, il s’agit de 5625. Comment faire ? C’est très
simple, prenez le chiffre des dizaines, ici le 7 et multipliez-le par lui-même
plus 1, c’est à dire par 8. 7 × 8 = 56. Écrivez simplement 25 derrière le
résultat et vous aurez la réponse : 5 625. Ainsi 35 au carré donne : 3 × 4
= 12 ; 1 225

Pour les autres nombres, vous pouvez utiliser les identités


remarquables. C’est un bon exercice de
calcul mental. Souvenez-vous :
(a + b)² = a² + b² + 2ab

Ainsi nous avons par exemple :

47 × 47 = 40 × 40 + 7 × 7 + 2 × 7 × 40 = 1 600 + 49 + 560 = 2 209


Ce qui est difficile, ce ne sont pas les calculs, c’est de se souvenir des
résultats des calculs intermédiaires…
Vous pouvez pour cela construire une table de rappel pour les nombres,
il vous sera par exemple plus facile de vous souvenir d’une horloge et d’un
feu d’artifice plutôt que le nombre 1 214. (12 : Horloge comme les
12 heures sur une horloge ; 14 : feu d’artifice comme le 14 Juillet)
Sudoku et plus si affinités

Certaines personnes pensent que les nombres, organisés d’une certaine


manière ont le pouvoir de faire résonner la chance. Les carrés magiques
sont des combinaisons de nombres savamment choisis, disposés dans une
grille.
Si vous additionnez les nombres d’une colonne, d’une ligne ou d’une
diagonale, vous obtenez toujours le même résultat.

Vous demandez alors à l’un de vos amis de vous donner son nombre
porte-bonheur ou son nombre favori puis vous tracez une grille de seize
cases identiques. Vous commencez alors à remplir la grille, l’un de vos amis
vous chronomètre tandis que les cases se remplissent. En moins d’une
minute vous parvenez à construire ce super sudoku.

En additionnant les nombres composant les lignes, les colonnes ou les


diagonales, vos obtenez le nombre porte-bonheur de votre ami. Mais ça ne
s’arrête pas là, comme si cela ne suffisait pas, vous montrez aussi que le
carré central, les carrés extérieurs et les diagonales opposées donnent aussi
le même résultat ! Vous offrez à votre ami cette combinaison en espérant
que cela lui portera bonheur.
Comment ça marche ?
Il m’arrive encore souvent de réaliser des carrés magiques lors de
représentations car le public semble beaucoup apprécier.
Cet exercice me plaît beaucoup et me permet d’éprouver ma mémoire.
Je commence généralement par deviner le nombre auquel pense le
spectateur avant de réaliser un carré magique de ce nombre.
Voici un exemple de carré faisant résonner le nombre 26.

Pour construire ce carré, j’ai utilisé la formule de Berholt qui permet de


réaliser un carré magique facilement. La somme magique sera A + B + C
+ D.
Dans notre exemple, j’ai choisi arbitrairement A = 7, B = 6, C = 8 et D
= 5 dont la somme fait 26. J’aurais très bien pu aussi choisir une autre
combinaison dont la somme fait également 26.

Pour les valeurs a, b, c et d, j’ai choisi respectivement les valeurs 1, 2, 3


et 4 afin de ne pas me compliquer l’existence avec des nombres trop grands
et être sûr de ne pas avoir des nombres négatifs dans le carré. Mais j’aurais
très bien pu choisir de manière arbitraire a = 24, b = 9, c = 14 et d = 321, ce
qui nous donnerait le carré suivant :
Comme vous pouvez le constater, ce carré donne aussi 26 si l’on
additionne les lignes, les colonnes ou les diagonales. Je vous conseille
toutefois de choisir des valeurs relativement basses pour a, b, c et d (1, 2, 3
et 4 sont idéales) afin de simplifier les calculs et pour donner au carré un
aspect plus équilibré.
Pour composer un carré magique faisant résonner un nombre en
particulier, commencez d’abord par choisir les valeurs a, b, c et d et veillez
à ce que leur somme donne le nombre que vous désirez. Remplissez ensuite
ce carré en remplaçant les lettres par les valeurs et en calculant le résultat
pour chaque case. J’ai remplacé les valeurs de a, b, c et d pour vous
simplifier le travail.
Vous pouvez apprendre ce carré par cœur mais vous pouvez aussi
l’imprimer en petit pour faire une anti-sèche au cas où votre mémoire vous
fasse défaut.

Sur le schéma suivant vous verrez toutes les autres combinaisons


donnant le même résultat :

J’aime faire découvrir ces nouvelles combinaisons en les calculant


rapidement avec le public pour vérifier que tout est parfaitement exact. Cela
donne un rythme agréable et rend la démonstration de plus en plus
impossible.

J’aime beaucoup ça et j’espère que vous prendrez autant de plaisir que


moi à réaliser ces incroyables combinaisons.
Le jour de la semaine

Vous demandez à vos amis de lever la main s’ils connaissent le jour de


leur naissance. Vous vous concentrez et vous leur demandez la date précise.
Après quelques secondes, vous révélez rapidement s’ils sont nés un
mercredi, un jeudi ou un dimanche.

Comment ça marche ?
J’ai toujours été très impressionné par cette démonstration et j’en ai
appris très jeune les mécanismes. Je dois vous avouer que cela fait
longtemps que je ne m’y suis pas exercé et que l’exercice n’est pas simple
au premier abord mais le jeu en vaut la chandelle.
À l’occasion de ce livre, je vais m’y replonger avec vous.

Les calculs sont beaucoup plus simples pour ceux nés au début du siècle
car les nombres sont plus petits et donc plus facile à manipuler mais pour
expliquer le calcul, prenons un exemple au XXe siècle avec ma propre date
de naissance. Je suis né le 28 octobre 1980.
Pour connaître le jour, il faut prendre les deux derniers chiffres de
l’année, soit 80 et ajouter son quart soit 20, on a donc 80 + 20 = 100. À cela
ajoutez le quantième du mois, c’est à dire 28, cela nous donne 100 + 28
= 128. Ajoutez ensuite le code correspondant au mois. Dans le tableau
suivant, vous voyez que le code pour le mois d’octobre est 3, ce qui nous
donne 128 + 3 = 131.

Maintenant il faut diviser 131 par 7 et garder le reste. Nous avons 131/7
= 18 reste 5. Il faut retirer 2 au reste pour le XXe siècle ce qui donne 5 – 2
=3
Le 3 correspond au mardi, le 28 octobre 1980
était donc un mardi.
Que faire si l’année de la date n’est pas divisible par 4, par exemple
pour la date du 12 novembre 1985.

Prenez dans ce cas le nombre inférieur le plus proche qui est divisible
par 4, dans notre exemple 84 dont le quart est 21.

Vous additionnez donc 21 à 85 ce qui vous donne 106. Le code pour le


mois de novembre est 6, ce qui donne 106 + 6 = 112. Ajoutez ensuite le
quantième du mois, ce qui nous donne 112 + 12 = 124. Divisez par 7 et ne
gardez que le reste, 124 / 7 = 17 reste 5. Retirez 2 pour le XXe siècle, vous
obtenez 5 – 2 = 3 soit un mardi également.

Encore un exemple avec une personne née au XXIe siècle.

Prenons la date 19 juin 2006. 06 n’est pas divisible par quatre mais 04
l’est, le quart de 4 est 1. Ajoutons donc 1 à 06, ce qui nous donne 7.
Ajoutons maintenant le code du mois, soit pour le mois de juin 0. On a donc
7 + 0 = 7. Ajoutons maintenant le quantième du mois c’est-à-dire le 19,
nous avons donc 7 + 19 = 26. 26 divisé par 7 = 3 reste 5. Retirez 3 pour le
e
XXI siècle, 5 – 3 = 2, le 2 correspond au lundi.

Ainsi pour une personne né le 16 août 2001, vous faites : 01 + le quart


de zéro = 1, + code du mois (5) = 6, + le quantième du mois (16) = 22.
Divisé par 7, il reste 1, – 3 pour le XXIe siècle, vous obtenez – 2 soit un
jeudi.

Si au départ l’exercice semble difficile, il l’est beaucoup moins avec des


dates récentes, si vos amis sont trop vieux pour être nés au XXIe siècle,
demandez-leur de vous donner la date de naissance de leur enfant ou de leur
mariage, ce qui sera plus simple à calculer.
Gagner contre Kasparov

Il est très impressionnant de voir quelqu’un jouer simultanément


plusieurs parties d’échecs. Peu de personnes en sont capables. Imaginez un
instant un homme face à dix échiquiers et dix adversaires, les parties
commencent et l’homme développe simultanément 10 stratégies. À chaque
coup, il réagit rapidement tandis que ses adversaires ont tout le temps de
réflexion !

À force de réflexion et de coups maîtrisés, ses adversaires capitulent


peu à peu et quittent la table. Un dernier échec et mat marque la victoire
totale du joueur.

Pour réaliser un tel prodige il faut de l’expérience, avoir joué des


milliers de parties et une passion à toute épreuve. Néanmoins, je peux vous
enseigner une technique qui vous permettra de faire la même chose même si
vous êtes un piètre joueur !

Comment ça marche ?
Cette technique vous permettra de jouer contre les plus grands joueurs
et vous donnera la garantie de faire match nul sur les 10 parties c’est-à-dire
que vous perdrez cinq fois mais vous gagnerez aussi cinq fois, même contre
des joueurs d’exception !

En réalité vous ne jouez pas réellement aux échecs, vos dix joueurs
jouent les uns contre les autres sans même s’en rendre compte. Imaginez
que vous jouez simultanément contre Karpov et Kasparov.

Contre Karpov vous avez les blancs et contre Kasparov vous avez les
noirs. Kasparov a les blancs donc il commence, il avance son pion D2 en
D4. Vous allez face à Karpov, cette fois c’est vous qui avez les blancs, c’est
donc à vous de commencer, vous faites le même mouvement que Kasparov
et vous avancez votre pion D2 en D4 puis vous attendez la réponse de
Karpov qui avance son cavalier G8 en F6. Cela vous dicte ce que vous
devez faire contre Kasparov !

Vous allez lui répondre par le même mouvement que celui de Karpov et
ainsi de suite.
De cette manière, vous donnez l’illusion que vous jouez contre ces deux
champions alors qu’en réalité ils jouent l’un contre l’autre. À moins d’un
match nul, l’un deux va forcément gagner la partie, ce qui veut dire que si
vous perdez contre Kasparov vous aurez tout de même gagné contre Karpov
et inversement. Pas mal pour quelqu’un qui n’a pas joué plus de dix parties
dans sa vie !

Vous pouvez utiliser le même principe avec un nombre pair de joueurs.


Avec 10 joueurs, numérotez-les mentalement de 1 à 10 et donnez les blancs
au joueur 1, les noirs au joueur 2, les blancs au joueur 3 et ainsi de suite.
Vous allez faire jouer vos joueurs contre leur voisin.
Le joueur 1 jouera contre le joueur 2, le 3 contre le 4 et ainsi de suite.
Afin qu’ils ne remarquent pas que la partie qu’ils jouent est identique à
celle de leur voisin, vous pouvez orienter les tables pour qu’ils soient dos à
dos.

Vous n’avez pas besoin de retenir les coups de tous les joueurs, un
simple coup d’œil sur l’échiquier du voisin vous dictera quoi faire !
La voyance

Prévoir l’avenir, connaître par avance le déroulement des événements,


cela fait partie de l’arsenal du mentaliste. Ce chapitre dévoile un certain
nombre de subterfuges permettant de lever le voile du futur.
Numérologie

Faites le test qui va suivre sérieusement avant d’aller plus loin :

Additionnez les nombres qui constituent votre date de naissance.


Si vous êtes né le 19 juin, additionnez 19 et 06.

Rendez-vous au profil ci-dessous qui correspond à votre résultat et


lisez-le attentivement. Puis allez directement à la page 259.

Entre 2 et 12 :
Vous avez besoin d’être aimé et admiré, et pourtant vous êtes critique
avec vous-même. Vous avez certes des points faibles dans votre
personnalité, mais vous savez généralement les compenser.

Vous avez un potentiel considérable que vous n’avez pas tourné à votre
avantage. À l’extérieur vous êtes discipliné et vous savez vous contrôler,
mais à l’intérieur vous tendez à être préoccupé et pas très sûr de vous-
même.

Parfois vous vous demandez sérieusement si vous avez pris la bonne


décision ou fait ce qu’il fallait. Vous préférez une certaine dose de
changement et de variété, et devenez insatisfait si on vous entoure de
restrictions et de limitations.

Vous vous flattez d’être un esprit indépendant et vous n’acceptez


l’opinion d’autrui que dûment démontrée. Mais vous avez trouvé qu’il était
maladroit de se révéler trop facilement aux autres.

Par moments vous êtes très extraverti, bavard et sociable, tandis qu’à
d’autres moments vous êtes introverti, circonspect, et réservé. Certaines de
vos aspirations tendent à être assez irréalistes.

Entre 13 et 23 :
Vous avez un potentiel considérable que vous n’avez pas tourné à votre
avantage.
À l’extérieur vous êtes discipliné et vous savez vous contrôler, mais à
l’intérieur vous tendez à être préoccupé et pas très sûr de vous-même.
Parfois vous vous demandez sérieusement si vous avez pris la bonne
décision ou fait ce qu’il fallait.

Vous préférez une certaine dose de changement et de variété, et devenez


insatisfait si on vous entoure de restrictions et de limitations.

Vous vous flattez d’être un esprit indépendant et vous n’acceptez


l’opinion d’autrui que dûment démontrée. Mais vous avez trouvé qu’il était
maladroit de se révéler trop facilement aux autres. Par moments vous êtes
très extraverti, bavard et sociable, tandis qu’à d’autres moments vous êtes
introverti, circonspect, et réservé.

Certaines de vos aspirations tendent à être assez irréalistes. Vous avez


besoin d’être aimé et admiré, et pourtant vous êtes critique avec vous-
même.

Vous avez certes des points faibles dans votre personnalité, mais vous
savez généralement les compenser.

Entre 24 et 35 :
Vous préférez une certaine dose de changement et de variété, et devenez
insatisfait si on vous entoure de restrictions et de limitations.
Vous vous flattez d’être un esprit indépendant et vous n’acceptez
l’opinion d’autrui que dûment démontrée. Mais vous avez trouvé qu’il était
maladroit de se révéler trop facilement aux autres. Par moments vous êtes
très extraverti, bavard et sociable, tandis qu’à d’autres moments vous êtes
introverti, circonspect, et réservé.

Certaines de vos aspirations tendent à être assez irréalistes. Vous avez


besoin d’être aimé et admiré, et pourtant vous êtes critique avec vous-
même. Vous avez certes des points faibles dans votre personnalité, mais
vous savez généralement les compenser. Vous avez un potentiel
considérable que vous n’avez pas tourné à votre avantage.

À l’extérieur vous êtes discipliné et vous savez vous contrôler, mais à


l’intérieur vous tendez à être préoccupé et pas très sûr de vous-même.
Parfois vous vous demandez sérieusement si vous avez pris la bonne
décision ou fait ce qu’il fallait.

Entre 36 et 42 :
Vous vous flattez d’être un esprit indépendant et vous n’acceptez
l’opinion d’autrui que dûment démontrée. Mais vous avez trouvé qu’il était
maladroit de se révéler trop facilement aux autres.

Par moments vous êtes très extraverti, bavard et sociable, tandis qu’à
d’autres moments vous êtes introverti, circonspect, et réservé.
Certaines de vos aspirations tendent à être assez irréalistes. Vous avez
besoin d’être aimé et admiré, et pourtant vous êtes critique avec vous-
même.

Vous avez certes des points faibles dans votre personnalité, mais vous
savez généralement les compenser. Vous avez un potentiel considérable que
vous n’avez pas tourné à votre avantage.

À l’extérieur vous êtes discipliné et vous savez vous contrôler, mais à


l’intérieur vous tendez à être préoccupé et pas très sûr de vous-même.

Parfois vous vous demandez sérieusement si vous avez pris la bonne


décision ou fait ce qu’il fallait.

Vous préférez une certaine dose de changement et de variété, et devenez


insatisfait si on vous entoure de restrictions et de limitations.

Si vous deviez donner une note à ce profil, quelle note donneriez-vous ?


J’ai fait ce test plusieurs fois avec de nombreuses personnes, notamment à
la télévision, et les notes tournent généralement autour de 18 sur 20. Le
résultat est très satisfaisant et ce système numérique semble fonctionner
parfaitement pour décrypter la personnalité d’un individu.

Bien sûr tout cela est complètement faux, encore une fois il y a une
astuce ! Regardez plus attentivement les textes de chaque profil, ils sont
identiques. Seul l’ordre de quelques phrases a été changé pour donner
l’impression de textes différents…

Cela est bien la preuve que le calcul numérique de la date de naissance


n’y est pour rien dans le succès de l’expérience. Alors pourquoi ça marche ?
Tout simplement parce que ce texte contient tout et son contraire, qu’il met
en avant les aspects positifs d’un profil type et qu’il ne traite que de
généralités.

Nous sommes tous faits de la même matière et nos rêves, nos peurs, nos
espoirs et nos angoisses se ressemblent beaucoup, nous ne sommes pas
aussi uniques que nous pourrions le penser, c’est pourquoi ce texte parle à
tout le monde.

Notons aussi que ce profil nous décrit tels que nous nous percevons et
non tels que nous sommes vraiment ! À la vue des notes élevées recueillies
au cours des tests, il semblerait que nous nous voyons tous de la même
manière ! En effet, nous imaginons mal un homme égoïste et radin se voir
tel qu’il est. Pour lui, il se considère juste comme un homme pragmatique et
économe.

C’est aussi ça la force de ce texte, il semble ne parler qu’à nous car si


nous tentons de l’appliquer à un tiers, il ne correspond plus. Mais ce n’est
qu’une question de point de vue, nous voyons les autres différemment de la
manière dont ils se perçoivent eux-mêmes et inversement.
Cet effet est bien connu et porte le nom d’effet Forer ou d’effet Barnum.
Imaginez maintenant un homme se prétendant voyant utiliser ce texte au
début d’une séance médiumnique, il aurait entre les mains une arme
convaincante.

Réciter ce texte en faisant semblant de lire les lignes de la main d’une


personne peut lui donner la sensation que vous avez de réels dons de
voyance.

Ce texte n’est que l’arbre qui cache la forêt, il existe des milliers de
phrases, classées par thème (amour, argent, santé, travail), faisant mouche à
tous les coups ! En voici quelques-unes :

« Je vous sens préoccupé par des projets d’avenir car vous ignorez si
vous aurez l’argent nécessaire pour les réaliser… »

« Vous avez été victime d’une grande injustice dans votre passé et il
vous arrive encore d’éprouver du ressentiment par moments… »

« Vous vous occupez beaucoup des autres et pas assez de vous-même. »

Et comme la paranoïa trouve toujours sa place dans notre esprit, les


phrases suivantes fonctionnent très bien :

« Il y a quelqu’un dans votre entourage dont vous vous méfiez chaque


jour davantage. »

« Vous avez récemment remarqué qu’un de vos amis cherche en réalité


à vous faire du mal. »

Ce genre de phrases, suffisamment précises sans l’être vraiment, est


utilisé pour rédiger les horoscopes dans les magazines ou pour les
chroniques astrologiques à la radio. La plupart de ceux qui les rédigent ne
suivent ni les cartes du ciel ni les mouvements des astres, par souci
d’efficacité, ils utilisent des phrases de ce type qui parleront au plus grand
nombre.
Prédire l’avenir

Il n’est pas nécessaire d’avoir des dons particuliers pour prédire l’avenir
d’un individu.
Comme dans le cas de l’effet Forer, il existe certaines prédictions qui se
réalisent à coup sûr.
La vie est un cycle et nous sommes tous, un jour ou l’autre, confrontés
aux mêmes problèmes.

Nos vies se ressemblent, nous travaillons, nous sommes inquiets, nous


sommes trahis, nous aimons, nous perdons des proches, nous construisons
des choses, nous tombons malade, nous transmettons notre savoir, nous
mourons. En brodant autour de ces généralités, nous sommes sûrs de ne pas
nous tromper.

Il existe beaucoup de phrases toutes faites autour de ces thèmes qui


nous concernent tous par exemple :
« Certains de vos amis abuseront de votre gentillesse, soyez ferme et
juste mais ne vous emportez pas »

« Vous avez récemment repensé à vos parents et notamment à une chose


qu’ils ont faite et qui a encore des conséquences sur votre vie. »
Certaines phrases correspondent mieux à certains profils, par exemple
pour un célibataire :

« Vous allez vivre une histoire d’amour intense mais qui ne durera pas
longtemps »

« Une vieille histoire d’amour va ressurgir de votre passé pour un bref


instant »

« Vous sentez que vous avez, au fond de vous même, beaucoup d’amour
à donner… »

Ce mélange de généralités et de prédictions vagues pouvant recouvrir


une multitude d’événements fera mouche à chaque fois !

Si vous dites à quelqu’un : « Une personne de votre entourage va vous


trahir mais vous trouverez la force de vous relever et vous n’en serez que
plus fort », vous êtes pratiquement certain que cela finira par arriver, peut-
être demain ou dans un mois ou dans plusieurs années peu importe, le
temps est votre allié.

Le fait d’avoir ouvert la prédiction sur quelque chose de positif


permettra à la personne d’accepter plus facilement cette prédiction comme
vrai.

Ce qui est sûr c’est que la personne à qui vous avez fait cette prédiction
s’en souviendra lorsqu’elle vivra ce cas de figure et recadrera votre
prophétie pour qu’elle corresponde parfaitement à ce qui lui arrive.
Les mises en garde

À l’issue d’une séance, un voyant peut nous mettre en garde de certains


dangers. Après tout, n’est ce pas pour éviter certaines déconvenues que
nous cherchons à connaître notre avenir ? N’est-ce pas pour modifier notre
futur et éviter le pire ?

Aussi, si le voyant nous dit par exemple : « Faites attention à vos


jambes, un accident est vite arrivé » ou encore « Soyez prudent en voiture,
ne conduisez pas fatigué » ou même « Ne vous lancez pas dans de grandes
dépenses sans bien y réfléchir », nous serons attentif à ces éventualités.

Si dans la même semaine nous nous cognons le pied sur le coin de la


table nous nous dirons que le médium avait raison.
Nous recadrons le fait de nous être cogné pour que cet événement
anodin corresponde à sa mise en garde. Si aucune de ces mises en garde ne
trouve son écho, nous nous féliciterons de notre vigilance et d’avoir su
éviter le pire.

Il est donc très facile de faire des mises en garde car celles-ci ne
demandent pas à se vérifier, les médiums peuvent donc tout se permettre à
ce stade de la consultation.
les clients parlent

Le mentaliste Derren Brown, dans l’une des ses émissions baptisée


Science of Scam traduisez « science de l’arnaque », a notamment montré
par un dispositif de caméras cachées que les clients parlaient énormément
pendant leur consultation chez le médium et qu’ils donnaient beaucoup
d’informations précieuses que le médium se contentera simplement de
reformuler un peu plus tard.
Déguisées habilement de prédictions toutes faites ou de phrases
communes, ces reformulations seront alors perçues par le client comme des
révélations étonnamment justes.
La capacité d’écoute est très importante pour simuler le don de voyance,
chaque détail est important et le médium peut aussi chercher à en savoir
plus par des questions interro-négatives comme par exemple « Vous ne
cherchez pas un nouveau travail en ce moment ? »

Si la réponse est oui, c’est le jackpot. Si la réponse est non, le médium


peut enchaîner avec une généralité en disant par exemple : « Il me semble
pourtant que vous ne vous sentez pas assez payé pour ce que vous faites
dans votre travail et que cela vous a fait penser, l’espace d’un instant, à
changer de société. »
Le tarot

Le tarot de Marseille est utilisé par certains voyants pour prédire


l’avenir.

La taromancie utilise notamment les 22 arcanes majeurs du tarot, ces


cartes allégoriques comme lAamoureux, la Justice ou la Force possèdent
leurs propres significations et leurs propres histoires.

L’Amoureux par exemple symbolise l’envie de céder à ses penchants


naturels, mais aussi l’union des contraires, le choix de la liberté ou encore le
fait de prendre une direction et de s’y tenir.

Ces significations sont vagues et sont sujettes à interprétation, il est


possible de faire dire à une carte tout et son contraire. Ces interprétations et
ces sens multiples permettent toujours de recadrer le message d’une carte
pour qu’il concorde avec la réalité attendue ; nous avons ainsi la sensation
que les cartes disent toujours vrai.

Si l’Amoureux est une carte représentant l’attraction d’un être pour un


autre, elle peut aussi représenter l’éloignement dans la notion du choix de la
liberté. Les significations associées aux tarots peuvent être considérées
comme des truismes, des généralités parlant au plus grand nombre, traitant
des épreuves incontournables de la vie comme la spiritualité, l’amour, le
travail, la trahison, le pouvoir ou la santé.

Lorsque le médium tire les cartes, il demande à son client d’en choisir
plusieurs, celles-ci forment une combinaison sur laquelle le médium va
construire ses révélations.
Dans le cas où 5 cartes sont choisies, 3 160 080 combinaisons sont
possibles (22 × 21 × 20 × 19 × 18).

Associées entre elles, les 5 cartes peuvent donc raconter autant


d’histoires différentes. Le tarot est une sorte de générateur analogique
d’histoires convenant au plus grand nombre traitant des principales
interrogations de l’existence.
À l’image de « cent mille milliards de poèmes » de Raymond Queneau
qui permet de construire des poèmes réguliers en combinant de manière
aléatoire des vers indépendants, le tarot permet de construire une multitude
de révélations qui, à mon sens, relèvent plus de la poésie que de la
prophétie.

Voici l’un des cent mille milliards de poèmes possibles de Queneau ;


surréaliste mais respectant les rimes et les pieds :

L’un et l’autre ont raison non la foule imprécise


Pour du fin fond du nez exciter les arceaux
Sur l’antique bahut il choisit sa cerise
On espère toujours être de vrais normaux
Je me souviens encore de cette heure exquise
depuis que lord Elgin négligea ses naseaux
Une toge il portait qui n’était pas de mise
à tous n’est pas donné d’aimer les chocs verbaux
La Grèce de Platon à coup sûr n’est point sotte
comptant tes abattis lecteur tu te disloques
lorsque Socrate mort passait pour un lutin
Frère je te comprends si parfois tu débloques
Le Cold Reading ou la lecture
à froid

Il s’agit d’une arme très puissante qui demande beaucoup de pratique


mais qui donne de très bons résultats.

Le principe est d’observer un individu attentivement et de déduire de


son apparence et de son attitude les traits de sa personnalité et les grandes
lignes de son histoire personnelle. Il s’agit d’un travail à la Sherlock
Holmes, ce détective de génie qui parvient à deviner que vous avez mangé
un hot dog il y a deux semaines en remarquant un résidu de moutarde dans
la couture de votre pantalon ayant résisté à trois lavages successifs.

Lorsque j’étais étudiant, je me suis entraîné à cela quotidiennement


dans les transports en commun et vous pouvez le faire vous aussi. Dans le
train, le métro ou le bus, tous les voyageurs se livrent à d’épiques combats
intérieurs et dialoguent avec eux-mêmes sur une foule de sujets, des plus
graves aux plus stupides et bien souvent simultanément. À quoi pensent-
ils ? Qui sont-ils ?
Pour tenter d’y répondre, il vous faut choisir une personne que vous
pouvez observer longuement sans vous faire remarquer. Vous allez scruter
certains détails, à chaque fois dans le même ordre et vous posez plusieurs
questions à son sujet, dans le même ordre également. Vous pourrez ainsi en
déduire les traits principaux d’une personne.

Observez d’abord Les chaussures


Sont elles pratiques ou esthétiques ? Neuves ou vieilles ? Entretenues
ou pas ? Où marchons-nous avec ce genre de chaussures ? Où a-t-elle
marché en regardant les résidus ? Dans un parc ? (poussière blanche) Dans
la boue ? Dans l’herbe ? Les chaussures sont-elles sportives ? Élégantes ?
Neutres ? Est-ce un choix par souci de confort ? Par souci pratique ?

Regardez les vêtements


Sont-ils à la mode ? Coordonnés ? La personne est-elle soucieuse de
l’image qu’elle renvoie. La tenue est-elle sobre, excentrique, passe partout
ou très lookée ? S’agit-il d’un uniforme ? Est-ce un choix par souci de
confort ? Par souci pratique ? Y a-t-il des taches révélatrices ?

Regardez les accessoires


Quel livre est-elle en train de lire ? Le journal trahit quelle opinion
politique ? A-t-elle pensé au parapluie ? Quel type de mallette, de sac porte-
t-elle ? Celle qu’elle avait en étant étudiant ou est-elle neuve ? Écoute-t-elle
de la musique ? Quel style ? À quel niveau sonore ?
Observez les cheveux
S’il s’agit d’une couleur, depuis combien de temps ne l’a-t-elle pas
faite ? Les racines vous donneront cette information, comptez 1 cm par
mois environ. Une couleur soignée se fait toutes les 3 semaines. Est-ce une
coiffure esthétique ou pratique ? La coiffure est-elle soignée ? À la mode ?

Scrutez les mains et les ongles


Les mains sont-elles celles d’un ouvrier ou de quelqu’un qui travaille
dans les bureaux ? Peut-être des mains de bricoleur ? Le vernis est-il
soigné ? La personne se ronge-t-elle les ongles ?

Regardez les yeux et les lunettes


Les lunettes sont-elles récentes ? À la mode ? La personne a-t-elle un
regard alerte ? Est-elle concentrée ? Est-ce la première fois qu’elle fait le
trajet ?
Les bijoux
Porte-t-elle beaucoup de bijoux ? A-t-elle les oreilles percées ? Quels
sont les bijoux qui lui ont été offerts ? Porte-t-elle une alliance ? Porte-t-elle
des bijoux fantaisistes ? De famille ? De grande valeur ?

L’heure, les lieux


Que fait cette personne à cette heure ? À cet endroit ?

Quel âge a cette personne ?


Où en est-elle dans sa vie ? Est-elle mariée ? A-t-elle des enfants ?
Combien et quel âge ? Dans quel domaine travaille-t-elle ?

Le publicitaire et auteur Paul Arden découpe l’existence en plusieurs


tranches afin d’affiner ses messages publicitaires en fonction de la cible
visé. Cela peut aussi nous aider à savoir dans quel état d’esprit se trouve la
personne que l’on observe :
De 0 à 1 an : Néant.
De 1 à 3 ans : Minimalisme.
De 3 à 5 : Développement de la fantaisie.
De 5 à 10 : Commencer à copier les autres.
De 10 à 15 : Mûrissement artistique.
De 15 à 20 : Besoin de changer le monde.
De 20 à 25 : Prise de conscience politique.
De 25 à 30 : Maturité.
De 30 à 40 : Réussir à tout prix.
De 40 à 45 : Répéter ses succès.
De 45 à 50 : Envie de rester en phase avec les gens de 25 ans.
De 50 à 60 : Vous vous réinventez.
De 60 à 75 : Descente en pente douce vers la sénilité.
De 75 à 85 : Regain de jeunesse.
De 85 à 100 : Perte des inhibitions, MOI, MOI et MOI, le reste je m’en
fous.
Combien de temps cette personne a-t-elle
pris ce matin pour se préparer ?
Personne n’aime se lever le matin, certains ont plus de facilité que
d’autres mais le bruit du réveil n’est jamais agréable. Il y a trois façons de
gérer ce problème :

1. Se lever au plus juste, pour dormir le plus longtemps possible. Ce qui


implique une toilette rapide et se préparer rapidement.

2. Se lever très en avance et prendre tout le temps de bien déjeuner et de


bien se préparer.

3. Tout prévoir la veille pour dormir plus longtemps et prendre un peu


plus son temps le matin.

Par son aspect général, vous pourrez savoir combien de temps cette
personne a pris pour se préparer le matin et ainsi savoir à quelle catégorie
elle appartient. Ainsi vous saurez si cette personne est organisée, si elle a le
courage de se lever tôt, si elle se couche tard ou si elle a des insomnies…

La théorie du miroir
Cette théorie personnelle a fait ses preuves et j’ai pu observer moi-
même les incroyables effets qu’elle peut produire.
Si nous voulons bien admettre que notre personnalité influence notre
comportement, notre gestuelle et même notre look, alors nous pouvons
imaginer que deux personnes qui se ressemblent, c’est-à-dire qui ont le
même look, la même gestuelle et le même comportement, ont une
personnalité proche et partagent probablement le même type d’histoires
personnelles les ayant conduites à être ce qu’elles sont.

Aussi, si quelqu’un que vous ne connaissez pas vous fait


immédiatement penser à votre meilleur ami, il y a fort à parier qu’ils se
ressemblent à bien des égards et qu’ils ont vécu les mêmes joies et les
mêmes déboires aux mêmes stades de leur vie.

Cette technique vous donne de la matière pour établir le portrait d’un


inconnu, avec des concordances souvent étonnantes.

Il ne s’agit pas de réduire les personnes que l’on rencontre à des


stéréotypes mais de créer des ponts entre les personnes que vous ne
connaissez pas et celles que vous connaissez bien afin de mieux les
comprendre.
Pour vous donner un exemple, j’ai côtoyé tellement de comédiens que
j’ai la sensation d’avoir un sixième sens pour les reconnaître ! Il y a au fond
de moi une sorte de portrait-robot inconscient du comédien type et lorsque
j’en rencontre un, cela me saute aux yeux !

Cela me fait la même chose avec les étudiants des écoles de commerce,
les banquiers, les bouddhistes, les architectes et les artistes frustrés en mal
de reconnaissance.

Cela peut paraître ésotérique, mais c’est pour moi totalement logique.
Même si une étude sérieuse de cette théorie ne nous conduirait
probablement nulle part, j’ai la sensation que celle-ci fonctionne bien.

Je suis certain que vous aussi vous avez votre radar et que vous êtes
capable d’identifier les personnes qui travaillent dans le même secteur que
vous ! Faites confiance à votre instinct pour trouver les ressemblances et
vous serez bluffés par les résultats !

En conclusion
Toutes ces observations vous permettront d’avoir une idée de la
personne en face de vous ; elles ne vous permettront pas à chaque fois d’en
déduire des informations précises, mais chacune de ces questions appelle
une réponse, une déduction et donc une information, si minime soit-elle.

Parfois vous aurez de la chance et vous parviendrez à rassembler des


informations précieuses comme un prénom sur une gourmette, un texto lu
par-dessus l’épaule ou une conversation téléphonique entendue de manière
impromptue. Ainsi, en mélangeant quelques truismes aux conclusions de
vos observations, vous pourriez dire à une personne que vous n’avez jamais
vu la chose suivante :

« Madame, bien que nous ne nous soyons jamais vus je peux vous dire
que vous vous appelez Marie, que vous êtes mariée et que vous avez deux
enfants, un garçon et une fille. Vous vous rendez ce matin dans un endroit
où vous n’avez pas l’habitude d’aller et cela vous rend nerveuse. Vous vous
posez beaucoup de questions au sujet de votre avenir en ce moment
notamment au sujet de votre travail. Vous êtes une personne pragmatique,
vous savez ce que vous voulez et vous avez de la volonté. Vous faites
attention à ce que vous mangez, vous faites du sport au moins une fois par
semaine et vous n’avez pas peur des défis. Vos amis admirent votre
détermination et demande souvent conseil auprès de vous. Vous avez mal
dormi cette nuit mais je peux vous dire que vous passerez une bonne
journée. »
Je vous déconseille d’aller voir cette personne pour lui dire tout ça, cela
ne serait pas approprié et manquerait de tact.

Les transports en commun sont les lieux idéaux pour s’entraîner à


observer mais restez-en là.

En revanche, dans une soirée ou quelques personnes se connaissent,


vous pouvez plus facilement aborder ces personnes pour voir si vous aviez
raison et non pour aller étaler votre savoir. Cela vous permettra par la même
occasion d’élargir votre cercle d’amis.
Le Oui-Ja et l’écriture automatique

Le nom « Oui-Ja » réunit deux langues, le français et l’allemand. Ce


terme vient de la réponse attendue à la question : « Esprit es-tu là ? »

Lors d’une séance, les participants forment un cercle autour du l’Oui-Ja


et posent deux doigts sur la « goutte » ou sur un verre retourné qui sert
d’indicateur de message.

Par la force de l’esprit humain ou grâce à l’esprit lui-même, le verre est


censé se placer au-dessus des lettres pour former un message. D’après les
médiums, il semblerait que ces entités soient capables de lire dans les
pensées pour y puiser les réponses espérées et ainsi semer la confusion…

Certains médiums placent directement leur main au-dessus d’une feuille


de papier ou tiennent une craie au-dessus d’une ardoise.

Par la concentration et la transe, les médiums parviendraient à


provoquer un effet de dissociation psychique leur permettant d’écrire sans
prendre conscience de ce qu’ils écrivent.

Ainsi, les esprits influenceraient les mouvements de la main du médium


pour former des messages et répondre aux questions posées par une tierce
personne. Selon l’usage, le médium reste en transe, les yeux bandés pour
faciliter sa concentration.

C’est l’interrogateur qui recueille les messages sur l’ardoise et les efface
au fur à mesure pour ne jamais manquer de place…

Les phénomènes Oui-Ja et de l’écriture automatique sont liés à l’effet


idéomoteur.

Cet effet s’applique également au phénomène du pendule qui semble


répondre aux questions par « oui » ou « non » en se balançant ou en
tournant. Plusieurs études ont été menées en laboratoire pour reproduire ces
phénomènes qui n’ont, désormais, plus de secret pour les scientifiques.

Dans le cas du Oui-Ja, il s’avère que ce sont les sujets eux-mêmes qui
poussent de manière involontaire le verre sur la table. C’est aussi cette
réponse idéomotrice qui cause le déplacement de la craie sur l’ardoise et
l’oscillation du pendule.

Des études sérieuses autour du Oui-Ja montrent qu’il n’est pas


nécessaire d’exercer une pression forte pour faire bouger le verre vers des
lettres ! Et plus le nombre de participants est important, plus il est facile de
le faire bouger !

En effet, les micropressions involontaires exercées par chacun s’en


trouvent additionnées. Dès la première question « Esprit es-tu là ? », le
groupe entier espère un « Oui », chacun sait dans quelle direction le verre
doit se diriger… Un simple mouvement involontaire d’un seul des
participants embrayera le mouvement des autres vers le Oui ! Oui étant la
seule réponse possible à cette question ! On imagine mal l’esprit répondre
Non !

Mais qu’y a-t-il de plus extraordinaire, le fait de communiquer avec les


esprits ou le fait de pouvoir, sans s’en rendre compte, faire bouger un verre
sur une planche Oui-Ja pour former des mots ?

Il arrive parfois que l’explication d’un phénomène soit plus


extraordinaire que le phénomène lui-même ! Le mystère du spiritisme
serait-il remplacé par un mystère plus épais encore ? Celui des incroyables
ressources de notre cerveau ?

Il faut tout de même faire attention ! La pratique de la psychographie ou


du Oui-Ja peut fortement perturber ses adeptes. Ces derniers peuvent
développer une obsession pour ces phénomènes qui ne sont pourtant que le
fruit de leur imagination ou de leur interprétation.
Cela entraînerait chez eux des troubles du comportement, des accès de
paranoïa, ainsi qu’une exclusion sociale. Ce genre de pratique doit donc
rester ludique dans le cadre d’un jeu convivial.
Prédire le sexe des enfants

Nous avons tous entendu qu’il est possible de prédire le sexe des
enfants à naître grâce au pendule. Maintenant que vous connaissez son
fonctionnement (expliqué dans le chapitre 5) vous savez que le pendule
donnera la bonne réponse à condition que celui qui le tient sache le sexe de
l’enfant d’une source médicale.

Néanmoins, un voyant a réussi à gagner beaucoup d’argent en se


proposant de révéler le sexe de votre enfant avant même que le médecin ne
le sache lui-même. Dans l’annonce qu’il a fait paraître dans le journal, il
affirme que ses dons impressionnants lui assurent de ne jamais se tromper et
que ses conditions vous offrent une garantie.

Vous payez 200 euros pour connaître le sexe de l’enfant et s’il se


trompe, ce qui n’arrive jamais, il vous rembourse les 200 euros et ajoute
100 euros de sa poche. Cela semble tout à fait honnête. Alors comment ce
voyant a-t-il fait pour réussir à gagner de l’argent ?

La technique du voyant était de donner toujours la même réponse aux


couples qui le consultaient, il répondait toujours qu’ils allaient avoir une
fille. Analysons cette technique en calculant l’espérance de gain comme
cela est expliqué au chapitre X.
Dans ce tableau, on peut lire que notre voyant a une chance sur deux
que l’enfant soit une fille et donc une chance sur deux de gagner 200 euros.
Le voyant a aussi une chance sur deux que l’enfant soit un garçon et donc
une chance sur deux de perdre 100 euros. Calculons l’espérance de gain de
cette technique :

E (X) = P (Fille). × (Fille) + P (Garçon). × (Garçon) = ½ × 200 – ½ × 100


= 50

Le voyant peut donc espérer gagner en moyenne 50 euros par demande,


ainsi si mille couples répondent à l’annonce, le voyant peut espérer un gain
de 50 000 euros. Les événements « avoir une fille » et « avoir un garçon »
ne sont en réalité pas équiprobables, vous n’avez pas une chance sur deux
d’avoir l’un ou l’autre. La vraie probabilité est difficile à calculer, le sexe se
détermine lors de la combinaison des génomes. Le fait est qu’il y a sur terre
plus de femmes que d’hommes, un couple a donc statistiquement plus de
chances d’avoir une fille qu’un garçon.
La sensation de déjà vu

Nous avons tous expérimenté cette sensation étrange, ce sentiment


d’avoir déjà vécu ce moment que nous n’aurions pourtant jamais pu vivre
auparavant. Pendant un court instant, tout vous semble familier et cela est
extrêmement troublant.

Certains y voient une résurgence d’une vie antérieure ou même un don


de clairvoyance. La réalité est encore plus incroyable.

Il s’agit d’un bug de notre cerveau, plutôt que de classer ce que nous
voyons dans notre mémoire immédiate, il le place dans notre mémoire
profonde, là où nous stockons nos souvenirs plus anciens.

Ainsi nous considérons ce souvenir immédiat comme un vieux souvenir


et nous avons cette étrange sensation de déjà vu.
Les incroyables coïncidences

Il nous arrive parfois des phénomènes troublants dans la vie de tous les
jours. Nous marchons dans la rue avec une chanson en tête, nous entrons
dans notre voiture, nous tournons le contact, la radio se met en marche et la
musique à laquelle nous pensons se fait entendre !

De même, nous pensons à une personne que nous n’avons pas vue
depuis longtemps et le jour même nous la croisons dans la rue ! Nous
souhaitons téléphoner à un ami, nous décrochons notre téléphone et il est au
bout du fil !

Notre ami était en train de nous appeler et nous avons décroché avant
même que notre téléphone n’ait eu le temps de sonner ! Toutes ces
coïncidences nous font penser qu’il n’y a pas de hasard, que tout cela a un
sens caché, une sorte de synchronisme cosmique qui relient les choses entre
elles.

Comment expliquer ces phénomènes ? Il nous faut d’abord accepter le


fait qu’il nous arrive souvent de penser à une musique sans que celle-ci ne
passe à la radio ou de penser à un ami sans le croiser dans la rue.
Il nous est difficile de nous rappeler de toutes ces situations où il ne se
passe strictement rien mais elles sont plus nombreuses que les rares
coïncidences que nous vivons. Lorsqu’une coïncidence se produit, nous
avons l’impression de gagner le jackpot du premier coup alors qu’en réalité
nous jouons sans le savoir depuis longtemps, tous les jours, à chaque
instant.

Il est difficile de calculer les probabilités de tels phénomènes mais nous


pouvons les estimer, dans le cas de la musique, les radios passent les mêmes
titres en boucle toute la journée, les chances d’y penser et de l’entendre à la
radio au même moment sont donc importantes.

Il arrive aussi qu’un magasin soit branché sur la même station de radio
que notre voiture, ainsi nous entendons inconsciemment la musique, elle
nous rentre dans la tête et nous la retrouvons dans la voiture ! Cela explique
aussi qu’un ami chantonne la chanson que vous aviez en tête, vous l’avez
entendue tous les deux au même moment sans vous en rendre compte et la
musique vous a imprégnés de la même façon.
La clef magique

Certains problèmes nous paraissent insolubles et nous cherchons en


vain une solution pendant des heures. La solution semble à portée de main
mais pourtant impossible à atteindre.

Pour vous aider à résoudre votre problème, il existe une technique si


étonnante qu’elle vous semblera ésotérique. Cette clef magique fonctionne
pourtant très bien dans certains cas.

Pour trouver la solution à votre problème il vous suffit d’aller dans


votre bibliothèque, de choisir un livre au hasard, de l’ouvrir à n’importe
quelle page et de choisir un nom commun au hasard sur cette page.

Ce mot va vous guider vers la solution. Cela peut vous paraître


totalement absurde mais ça marche. Le choix du mot est totalement
indépendant de votre problème et c’est là son intérêt.

À force de chercher une solution qui ne vient pas, nous nous enfermons
dans un raisonnement horizontal et nous tournons en rond.

Pour avancer, nous avons besoin de sortir de ce système, d’échapper


aux raisonnements perpétuels et trouver une nouvelle façon de réfléchir. Ce
mot choisi totalement au hasard va vous permettre de réfléchir autrement,
vous allez devoir créer des liens entre votre problème et ce mot et ces
nouvelles connexions vous guideront vers la solution.

Pour prendre des décisions vous pouvez aussi avoir recours à ce


système. Formulez votre question et choisissez un mot au hasard puis, à
partir de ce mot, essayez de construire une réponse. Si par malchance le mot
choisi est trop explicite, comme par exemple « NON » ou « ARNAQUE »
ou « BONHEUR », préférez-en un plus obscur comme « CISEAU ? » ou
« BRANCHE ».

Encore une fois, ce n’est pas le mot qui répond à votre question mais les
liens que vous créez entre ce mot et la question elle-même. Les réponses
sont en nous et cette technique permet de les faire ressortir.
Un dernier mot

Vous n’avez pas ouvert ce livre par hasard. Connaissant votre goût pour
l’étrange, quelqu’un vous l’a offert ; ou peut-être est-ce votre curiosité ou
votre volonté de surprendre qui vous ont poussé vers ce livre.

D’une manière ou d’une autre, je suis convaincu qu’il vous était destiné.
Si vous avez pris le temps de le lire attentivement et de l’étudier, vous avez
mérité ses secrets. Vous en êtes maintenant le dépositaire, ne les dévoilez
pas.

Utilisez-les pour transmettre à votre tour ces sensations de merveilleux


et de mystère si essentielles à notre vie. N’oubliez jamais que l’objectif
premier du mentaliste est de divertir un public, de l’étonner et de le faire
rêver. Ne vous jouez jamais de lui, jouez pour eux et avec eux.

J’ai voulu vous offrir le livre que j’aurais aimé avoir en main lorsque
j’ai commencé à m’intéresser au mentalisme. J’espère de tout cœur qu’il
fera naître chez certain d’entre vous une vocation.
Je vous souhaite le meilleur.
Viktor
Postface
Par Daniel Miraskill

Au siècle passé, soigneusement cachée dans le grenier de la demeure


familiale, enfermée à l’intérieur d’une boîte en argent, scellée dans une
enveloppe noire, se trouve comme tu le sais « Viktor » l’hypothèse
pressentie de ton devenir.

Depuis cette époque ta curiosité est grande d’en connaître son


contenu… Il était pourtant aisé de percevoir déjà ton ascension dans l’art du
Mystère tant tu étais un jeune disciple de grand talent, à l’esprit ouvert vers
l’infini d’une passion bien ancrée. Je me suis promis de n’ouvrir ce
document qu’à une date que tu devrais aisément deviner ! En attendant tu
me rends fer de chaque pas que tu fais dans ce chemin difficile de la
pertinence de ce savoir. Je suis impressionné par l’investissement, la
volonté et le travail que tu as fournis pour atteindre la place que tu mérites.

Ce livre témoigne de la faculté de perpétuer la connaissance, puisse ton


enseignement inspirer de nouveaux Mentalistes. « L’art doit être
transmissible. de façon que le Maître se fasse dépasser par ses élèves »,
c’est tout le bien que je te souhaite.
Remerciements

Merci à Matthieu pour être ce qu’il est.


Merci à Alexandre Denis, l’illustrateur de ce livre, pour ses petits
miracles quotidiens…
Merci à Daniel Miraskill pour avoir cultivé au fil des années mon goût
du mystère.
Merci à Nikola Carton pour sa folie douce, son humour et son rire
diabolique.
Merci à Sylvain Vip et Maxime Schucht pour leur passion du spectacle
et leur investissement, pour nos après-midi de fous rires et de travail.
Merci à mes parents et à mes grands-parents qui m’ont transmis une
grande part d’eux-mêmes.
Merci à Olivier Amiot, Lully Sakaguchi, Hugues Deniset, Didier
Leclercq, Luce Rozon, à toute l’équipe de « Juste pour Rire » ainsi qu’à
Claude Fournier pour avoir cru en moi à des périodes importantes de ma
vie.
V.V.
Tous droits de traduction, d’adaptation et de reproduction réservés pour tous pays.

ISBN : 978-2-7499-2532-5

© Éditions Michel Laffont, 2015


118, avenue Achille-Peretti – CS 70024
92521 Neuilly-sur-Seine Cedex

www.michel-lafon.com

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