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Les Secrets Du Mentalisme
Les Secrets Du Mentalisme
1. La bibliothèque secrète
En octobre 2013, Viktor et ses collaborateurs Sylvain Vip, Nikola
Carton et Maxime Schucht ont réuni dans un studio parisien l’ensemble de
leurs bibliothèques. Cette large collection regroupe des livres anciens et
actuels traitant de l’hypnose, de l’illusion mais aussi de la mise en scène, de
la psychologie cognitive ou encore du théâtre. Chacun possède une clef et
peut aller y travailler quand il le souhaite. Néanmoins, l’adresse doit rester
secrète et aucun invité n’est autorisé.
Le hasard fait que cet appartement se trouve au numéro 221 bis, comme
le repaire de Sherlock Holmes.
2. Le thé
Le thé préféré de Viktor est le « Earl Grey », il en boit une théière
complète chaque jour en travaillant. Préparer le thé est pour lui une sorte de
rituel, un processus alchimique apaisant qui accompagne toutes ses
créations et prises de décisions.
3. Le cabinet de curiosités
Curieux de tout ce qui sort de l’ordinaire, Viktor collectionne certains
animaux naturalisés présentant des difformités. Ci-dessous vous pouvez
voir un caneton à deux têtes qu’il a baptisé Castor et Pollux. Pour lui, il est
la preuve que tout est possible.
4. Le spiritisme
Dans son enfance, Viktor était fasciné par l’un de ses grands oncles qui,
disait-on, était capable de faire tourner les tables. Ce personnage incroyable
a nourri l’imaginaire de Viktor en inventant des histoires fantastiques liées à
certains objets qu’il possédait. Ainsi, une simple pièce de monnaie devenait
le centre d’une histoire incroyable.
5. Le cinéma
Viktor a étudié la mise en scène et la direction photo dans une école de
cinéma. Il réalise lui-même les films projetés dans ses spectacles et trouve
son inspiration au cinéma. L’un de ses films favoris est The Prestige de
Christopher Nolan, film fantastique mettant en scène la rivalité entre deux
illusionnistes et leurs obsessions.
6. Les entre-sorts
Comme tous les enfants, Viktor aimait les fêtes foraines et la barbe à
papa. Mais il ne manquait jamais d’aller voir les entre-sorts comme la
femme sans tête ou la tête sans corps. Il fut très marqué par la femme
gorille, entre-sort dans lequel une femme se transforme en gorille qui finit
par s’échapper dans le public.
7. Les mathématiques
C’est son père qui lui a transmis le goût des mathématiques. Très jeune,
il lui fait résoudre des équations simples où les lettres sont remplacées par
des cases à remplir. Il l’entraîne aussi au calcul mental et lui apprend les
bases complètes de la trigonométrie avant l’âge de 10 ans. À cette époque,
Viktor veut devenir mathématicien, sans savoir ce que fait réellement un
mathématicien…
L’art du mentalisme
Définition du mentalisme
Le mentalisme est un art du spectacle utilisant un mélange d’astuces,
d’illusions, de suggestion et de psychologie pour recréer des phénomènes
paranormaux comme la lecture de pensées ou la prédiction de l’avenir.
L’histoire du mentalisme
L’histoire du mentalisme côtoie celle des médiums car pendant
longtemps les mentalistes se faisaient passer pour des voyants capables de
prouesses psychiques moyennant salaire. Vous trouverez dans ces quelques
lignes certains personnages emblématiques, d’hier et d’aujourd’hui, connus
du grand public et ayant contribué à la naissance de cette discipline.
Le culte du secret
Les secrets sont précieux, ils sont notre force et notre faiblesse, ils
cultivent le merveilleux et la curiosité. J’aime le mentalisme et les mystères
qu’il suscite… J’ai voulu faire ce livre pour vous transmettre mon goût de
l’étrange et vous permettre, vous aussi, de plonger vos amis dans un monde
fantastique…
Dans ce livre je vais vous livrer quelques techniques secrètes que vous
pourrez expérimenter dans le but de divertir vos amis et non d’abuser d’eux.
Il est important de ne pas révéler ces techniques à vos spectateurs afin de ne
pas casser la magie que vous venez de créer. La sensation
d’émerveillement, ce saisissement si particulier lorsque l’impossible se
produit est probablement la plus belle sensation que je connaisse.
En 1888, Margaret avoua que tout cela n’était que le fruit d’une simple
farce destinée à effrayer ses parents et que l’engouement pour ces
phénomènes les avait, elle et sa sœur, totalement dépassées. Les deux sœurs
s’étaient ainsi enfermées elles-mêmes dans une histoire dont elles ne
pouvaient plus s’échapper et s’étaient retrouvées condamnées à devoir
toujours en faire plus. Lors d’une séance publique, elles révélèrent de quelle
manière elles s’y prenaient pour produire les coups des supposés esprits.
Cette révélation précipita leur perte, même si l’année suivante Margaret
tenta de revenir sur ses déclarations. Kate meurt à l’âge de 56 ans en 1892
et Margaret disparaîtra l’année suivante à l’âge de 59 ans, toutes deux
totalement ruinées.
Nous voyons la lune telle qu’elle était il y a une seconde, le soleil tel
qu’il était il y a 8 minutes et les étoiles telles qu’elles étaient des siècles
auparavant. Devons-nous faire confiance à nos yeux ? Certaines personnes
amputées ressentent encore des douleurs dans leurs membres fantômes.
Pouvons-nous faire confiance à nos sens ? Notre esprit peut nous jouer des
tours et nous donner une vision faussée de la réalité. Nos sens, notre
logique, notre instinct, notre mémoire peuvent nous tromper, notre
méconnaissance de certains phénomènes aussi et le tout forme parfois des
illusions convaincantes qui remplacent la réalité. Le mentaliste que je suis
utilise ces défauts que nous avons tous pour créer l’illusion, pour pénétrer
les pensées, anticiper les réactions et surtout pour divertir son public.
Les yeux et le sourire ont été placés à l’envers par rapport au reste de
l’image. Nous percevons donc le sourire et le regard à l’endroit quand
l’image est à l’envers, c’est-à-dire comme nous en avons l’habitude ! Aussi
rien ne nous choque ! Pourtant le reste de l’image est bel et bien à l’envers !
Pour pallier cette incohérence visuelle, notre esprit va créer une illusion
cognitive et remettre virtuellement tout dans le bon sens. Ainsi, l’image que
nous voyons semble conforme à l’image que nous nous attendons à voir et
que nous connaissons tous sur le bout des yeux !
Les figures impossibles
Il est très étrange de voir avec quelle facilité nous pouvons lire ce texte.
Notre cerveau a enregistré des milliers de mots et sait les reconnaître même
si les lettres ne sont pas dans le bon ordre. En effet, à force de lire, nous
voyons les mots non pas comme une succession de lettres dans un ordre
précis formant des syllabes, mais comme un ensemble de lettres, une sorte
de sac qui contient les bonnes lettres dans le désordre. Nous voyons les
mots comme une globalité et c’est cette éducation, cette programmation qui
nous donne ce super pouvoir !
Cela prend plus de temps car notre cerveau est programmé pour lire les
mots que nous voyons, aussi lorsqu’il voit le mot « Blanc », il ne peut
s’empêcher de le lire. Dans cet exercice, notre cerveau doit apprendre à
ignorer une information alors qu’il est programmé pour la prendre en
compte. Ces ordres contradictoires le font bugger.
Image en négatif
Fixez cette image pendant une trentaine de secondes puis regardez une
surface blanche, vous verrez une tache apparaître puis celle-ci se
transformera en un portrait, celui d’un barbu plutôt connu.
Quel doigt ?
Tendez vos mains face à face, mettez-les ensuite dos à dos, baissez la
main droite et placez la paume de la main droite contre la paume de votre
main gauche et serrez vos doigts. Pliez vos bras vers vous et retournez
l’ensemble afin d’avoir vos mains jointes et croisées face à vous.
Bien sûr, en réalité, il est impossible de plier une feuille 42 fois de suite,
il s’agit d’une vue de l’esprit. Notez que la surface de la feuille est divisée
par 2 à chaque pliure. Ainsi, pour une feuille de 21 cm par29,7cm, sa
surface finale à la42e pliure serait de 0,00000000000000141 m2 (1,41. 10-
14 m2), soit mille fois plus petite que la surface recouverte par la taille
estimée d’un atome libre.
Il nous est difficile d’aborder ces nombres tant ils sont grands ou petits.
Notre esprit n’a pas l’habitude de les gérer et lorsque nous commettons une
erreur celle-ci est aussi gigantesque que les nombres que nous manipulons.
Une autre histoire donne le vertige ! Un calife veut remercier son vizir
en mettant dans chaque case de son échiquier une pièce d’or qu’il pourra
garder. Le vizir refuse ce cadeau trop précieux mais accepte de remplacer
les pièces d’or par des grains de blé. Mais au lieu de mettre un grain dans
chaque case, le vizir demande, à chaque nouvelle case, de mettre le double
de grains que dans la précédente. Ainsi, il y a 1 grain dans la première case,
2 grains dans la deuxième, 4 dans la troisième et ainsi de suite jusqu’à la
dernière case. Il y a 64 cases sur un échiquier et un grain de blé pèse en
moyenne 40 mg. À ce rythme, dans la dernière case, il y aurait plus de
369 milliards de tonnes de blé, soit plus de 2 500 fois la production de blé
de l’Union européenne de cette année. Et cela seulement dans la 64e case !
Si nous additionnons les grains contenus sur toutes les cases, cela
représente environ 738 milliards de tonnes de blé au total sur l’échiquier. Le
vizir avait bien calculé, mieux que les 64 pièces d’or promises, le blé aurait
fait de lui l’homme le plus riche du monde à travers tous les âges !
En réalité la réponse se trouve dans l’énoncé. Sur les 100 joueurs il faut
un vainqueur. Donc il faut éliminer 99 joueurs pour n’en garder qu’un.
Chaque match est éliminatoire, donc pour éliminer 99 joueurs il faut 99
matchs. C’est tout, il n’y a pas de calcul à faire !
Rendez-vous télépathique
Je vous propose un rendez-vous mais je ne vous dirai pas à quelle heure,
je vais vous laisser la découvrir vous-même ! Pour cela vous utiliserez votre
instinct. Regardez attentivement le cadran de l’horloge. Fermez les yeux et
imaginez une aiguille tourner dans votre imagination avant de s’arrêter sur
une heure pleine. Allez-y puis ouvrez les yeux. Parfait, placez maintenant
votre doigt sur l’heure que vous venez de visualiser dans votre esprit, ce
sera votre heure magique. Maintenant déplacez votre doigt dans le sens
contraire des aiguilles d’une montre pour remonter le temps de 5 heures,
laissez votre doigt sur cette nouvelle heure.
Dans un instant, vous allez choisir les 4 nombres gagnants d’un jeu de
loto. Pour cela observez la grille suivante composée de 16 cases.
Les chiffres barrés ont été éliminés et ne peuvent plus être choisis, mais
il en reste encore beaucoup ! Barrez à nouveau une ligne horizontale et une
verticale et entourez le nombre à l’intersection.
Il nous sera peut-être un jour possible de lire dans les pensées d’un
individu tel que nous le voyons dans les films fantastiques. Pour le moment
ce n’est pas le cas et aucun don télépathique n’a pu être observé en
laboratoire à ce jour.
Plusieurs études ont été menées sur le sujet, notamment pendant la
guerre froide aux USA et en URSS. L’objectif était de savoir si le don de
télépathie ou de vision à distance existait et si oui comment l’utiliser à des
fins militaires. Imaginez ce qu’une armée serait capable de faire en
prévoyant les mouvements des troupes ennemies ou en devinant ses
intentions par lecture de pensées ! Aucune preuve scientifique n’a émergé
de ces études. Pourtant plusieurs documents de cette époque ont fuité et
semblent apporter la preuve de l’existence de ces phénomènes ! Il s’agit en
réalité de faux documents destinés à être divulgués pour inquiéter l’ennemi.
La guerre froide était une guerre idéologique et psychologique, une guerre
d’information et de désinformation. L’objectif de ces preuves montées de
toutes pièces était d’impressionner l’ennemi en lui faisant croire que des
médiums surpuissants travaillaient aux côtés de l’armée et épiaient la
moindre de ses intentions grâce à leurs dons extralucides. À cette époque, la
paranoïa gagnait les deux parties et tout cela était considéré avec le plus
grand des sérieux.
Le document le plus connu est sans doute ce film où nous voyons une
femme, Nina Kulagina, capable d’affoler les aiguilles d’une boussole et de
bouger des objets à distance. Comme les défilés militaires, ce film d’effets
spéciaux rudimentaires monté par l’URSS était lui aussi censé prouver aux
yeux du monde la toute-puissance de l’État soviétique. Si aujourd’hui cela
peut nous sembler ridicule, ce film a fait son effet en son temps et a poussé
les États-Unis à approfondir leurs études sur le sujet. Aujourd’hui encore,
beaucoup sont impressionnés par ce film et croient en sa véracité. Il y a
tellement de documents de la sorte qui rôdent sur le Net que la foi en de tels
phénomènes n’est pas près de s’éteindre.
Je crois qu’il faut avoir l’esprit ouvert tout en gardant son esprit
critique. Après tout, ce genre de phénomène peut exister, mais si c’est le
cas, je souhaite en avoir la preuve scientifique. Le laboratoire de la
zététique créé par Henri Broch en juin 1998 propose d’étudier les
événements présentés comme paranormaux et pourrait peut-être un jour
nous apporter la preuve de leur existence. Beaucoup d’individus affirment
posséder des dons surnaturels et avoir passé des tests rigoureux avec succès
auprès de scientifiques en laboratoire. En réalité, aucun des tests
scientifiques menés sur ce sujet à ce jour n’a pu prouver l’existence de
pouvoirs extralucides. Depuis le 6 février 1987, le laboratoire de la
zététique propose un prix à celui ou celle qui reproduira, dans les conditions
de laboratoire, un phénomène paranormal. Le prix était d’abord de
500 000 francs, il est passé à 1 000 000 de francs en 1992 à l’occasion de la
100e candidature puis à 200 000 € lorsque la barre des 200 candidats a été
franchie. À ce jour, après presque 30 ans d’existence, le prix n’a jamais été
remporté par quiconque.
La clef du regard
Vous demandez à l’un de vos amis d’écrire sur un papier son fruit
préféré, le titre d’une chanson qu’il aime et le prénom d’une personne qui
lui est chère. Vous l’invitez ensuite à fermer les yeux et à se concentrer sur
l’un de ces éléments. S’il pense à la personne il doit s’imaginer assis en face
d’elle, s’il pense au fruit il doit s’imaginer en train de le manger et pour la
musique en train de l’écouter. Bien que tout cela ne se passe que dans son
esprit, vous lui révélez à quel élément il pense.
Comment ça marche ?
Vous allez observer le mouvement de ses pupilles à travers ses
paupières. Enfermé dans son monde intérieur, votre ami ne se rendra pas
compte des mouvements de ses yeux qui trahiront sa pensée.
Conformément aux clefs d’accès visuels de la PNL, s’il regarde vers le haut
c’est que sa vision est sollicitée, il pense donc à la personne qui lui est
chère. S’il regarde vers le bas cela signifie qu’il est concentré sur une
sensation physique comme l’expérience du goût, il pense donc à son fruit
préféré. Enfin, s’il regarde sur les côtés, c’est l’audition qui est sollicité, il
pense donc à sa musique favorite.
Vous pouvez recommencer l’expérience plusieurs fois de suite ou
demander à plusieurs amis de le faire simultanément, vous pourrez ainsi
deviner pour chacun d’entre eux l’élément auquel il pense. C’est la
répétition qui rendra cette expérience convaincante et divertissante.
La clef du regard expérience 2
Avec vos amis, vous établissez une liste d’une dizaine de fruits. Vous
invitez ensuite trois d’entre eux à choisir mentalement l’un de ces fruits et à
fermer les yeux. Vous expliquez que vous allez annoncer les fruits de la liste
les uns après les autres et que dès qu’ils entendront le fruit qu’ils ont choisi,
ils devront s’imaginer en train de le manger. Après avoir énoncé la liste,
vous déterminez les fruits choisis par vos amis !
Comment ça marche ?
Lorsque vous énoncez les fruits, prenez votre temps ! Laissez à vos
amis quelques secondes pour s’imaginer en train de manger leur fruit. Cela
vous permettra de les observer les uns après les autres. La comparaison de
leurs yeux vous aidera à identifier ceux qui sont en train d’imaginer de
manger leur fruit, vous identifierez plus facilement leur réaction par effet de
contraste avec ceux qui ne réagissent pas. L’expérience semble plus difficile
avec trois personnes alors qu’en réalité cela la rend plus simple !
Les 5 signes du mensonge
Le volume de la voix
Lorsqu’un individu invente un mensonge sur le moment, le volume de
sa voix baisse sensiblement et remonte en fin de phrase. En effet, lorsque le
menteur dit à voix haute son mensonge, il l’entend pour la première fois, il
teste donc en direct la crédibilité de son histoire et ne préfère pousser le
volume qu’à la fin des phrases lorsque son esprit a validé la cohérence de sa
phrase. En un mot, nous parlons plus bas lorsque nous ne savons pas si ce
que nous disons peut être crédible et nous parlons plus fort lorsque nous
n’avons pas à nous en préoccuper.
Les mains
Un menteur aura tendance à se cacher le visage avec ses mains en
mettant par exemple une main sur le menton ou sur le nez. Il s’agit d’un
réflexe que nous avons tous depuis l’enfance et qui, bien qu’il s’estompe au
fil des années reste présent à l’âge adulte. Nous avons déjà tous vu un
enfant se cacher la bouche avec sa main juste après avoir menti et surtout
après avoir été démasqué. Comme si le geste voulait empêcher les
mensonges de sortir. Le menteur peut aussi se cacher derrière des meubles
ainsi, s’il est debout, il peut se mettre derrière une table ou un fauteuil pour
créer encore plus de distance.
Le vocabulaire
Lors d’un mensonge, le menteur va, par touches, employer un
vocabulaire qui n’est pas le sien, c’est une façon de prendre de la distance
avec son mensonge, comme si le menteur n’assumait pas le fait de mentir.
Une autre théorie explique que le menteur fouille dans son esprit à la
recherche d’histoires ou de circonstances analogues à l’histoire qu’il veut
raconter afin de créer un mensonge cohérent. Le menteur emprunte à
plusieurs histoires des éléments qui ne sont pas construits pour être
ensemble, ainsi, sans s’en rendre compte, le menteur ouvre son champ
lexical et des mots qu’il n’utilise pas habituellement refont surface comme
pour cimenter ses propos.
Le sourire
Lorsque le menteur excelle dans son art, il peut faire preuve de vanité et
se mettre à sourire comme pour se féliciter de vous duper. Ce sourire est
très particulier, il est tout en retenu, le menteur cherche à le cacher mais n’y
arrive pas, il n’est pas rare qu’un éclat de rire se fasse entendre, le menteur
cherchera à le justifier en racontant quelque chose qui prête à rire ou à
sourire. Cette justification arrivera comme un cheveu sur la soupe.
Le regard
Le regard dit tout. Un mensonge est souvent dit droit dans les yeux.
Vous remarquerez que dans une conversation normale et amicale, nous ne
regardons que rarement notre interlocuteur dans les yeux, nous parlons en
regardant ce qui se passe autour de nous et conformément aux clefs d’accès
visuels de la PNL (expliquées juste avant) nos yeux se promènent lorsque
nous faisons appel à nos souvenirs ou lorsque nous imaginons des choses.
Le menteur, lui, plonge ses yeux dans les vôtres et ne les quitte plus
Menteur menteur
Comment ça marche ?
Vous pouvez poser à votre cobaye toutes les questions que vous
souhaitez à condition qu’elles soient visuelles. Par exemple, vous pouvez
demander de quelle couleur est sa porte d’entrée ou ce qu’il a mangé ce
midi. Ou encore quelle est la marque de sa voiture ou ce qu’il voit de la
fenêtre de sa chambre. Le but est de stimuler son esprit sur un élément
visuel. Ainsi, avant de répondre, il doit accéder à l’information, il doit se
souvenir de la couleur de sa porte d’entrée et en faisant cela, ses yeux vont
se lever en haut à droite. En revanche, si ses yeux ne bougent pas, qu’il
vous regarde droit dans les yeux en vous disant « blanche » cela veut dire
qu’il vous ment et qu’il a nommé une couleur au hasard.
Il est aussi possible que votre ami pense d’abord à la couleur de sa porte
(ses yeux bougent vers le haut) puis qu’il donne une autre couleur. Dans ce
cas, c’est le temps entre le moment où il visualise dans son esprit la couleur
de sa porte (les yeux viennent juste de récupérer votre regard) et le moment
où il prononce la couleur qui vous permettra de détecter le mensonge. S’il
met plus de temps qu’aux autres réponses, cela signifie qu’il ment.
Pour plus de résultat, demandez à votre ami de fermer les yeux, ainsi il
fera moins attention aux mouvements de ses yeux en se croyant à l’abri
dans son monde intérieur. En réalité, même à travers les paupières, vous
pourrez distinguer sans problème le mouvement de ses yeux.
Vous posez sur la table cinq objets différents comme par exemple une
pièce de monnaie, un briquet, un stylo, une clef et un téléphone. Vous
demandez à votre ami de se concentrer sur l’un des cinq objets et de ne le
dire à personne. Vous ramassez les objets et vous les présentez un par un à
votre ami, si ce n’est pas l’objet auquel il pense il doit se dire en lui-même :
« Ce n’est pas mon objet » et s’il s’agit de l’objet auquel il pense il doit se
dire « C’est mon objet ».Ainsi, vous lui présentez les objets un par un et
vous devinez l’objet auquel il pense.
Comment ça marche ?
Lorsque vous présenterez le bon objet à votre ami, vous verrez ses
pupilles se rétracter d’un seul coup. Le phénomène est plus ou moins
évident chez certains individus mais dans plus de 60 % des cas cela est très
visible. Vous pouvez tenter de le faire avec une dizaine d’objets ou plus
mais il ne faut pas que cela soit trop long. Lorsque vous tomber sur une
personne qui réagit bien, vous pouvez le faire trois fois de suite sans aucun
problème avec cinq objets seulement, c’est la répétition qui sera
impressionnante. Néanmoins, il faut faire attention à ne pas être à
l’extérieur par un grand soleil ou dans un endroit trop sombre comme une
boîte de nuit car sous ces luminosités, les pupilles ne réagissent pas aussi
visiblement.
Par extension, vous pouvez aussi le faire avec des chiffres. Demandez à
votre ami de penser à un nombre de deux chiffres et de se concentrer sur le
chiffre des dizaines. Comptez à voix haute et invitez-le à penser « stop »
lorsque vous prononcez son chiffre. Là encore, vous verrez ses pupilles se
rétracter lorsqu’il pensera stop et que vous prononcerez son chiffre. Ne
comptez pas trop vite, un chiffre par seconde c’est parfait. Vous pouvez
ensuite recommencer avec le chiffre des unités. Ainsi vous êtes capable de
deviner un nombre pensé entre 1 et 100, un télépathe n’aurait pas fait
mieux !
Rien ne vous empêche de le faire avec des lettres ou des listes de
mots… Vous avez en main un outil simple que vous pouvez décliner
comme vous voulez.
À chacun son objet
Il s’agit cette fois d’une sorte de jeu de rôles autour d’une enquête
policière. Vous demandez à vos amis de choisir secrètement parmi eux un
voleur qui gardera sur lui votre bague ou autre bijou. Vous quittez la pièce
accompagné d’un témoin pour ne pas voir qui sera le voleur. De retour,
vous demandez à tout le monde de se concentrer sur le prénom du voleur.
Vous interrogez certaines personnes et très vite vous retrouvez le voleur et
votre bague !
Comment ça marche ?
Cette fois, vous pouvez être pratiquement sûr de réussir cette expérience
à chaque fois ! Vous allez encore une fois utiliser la technique de la pupille
mais la grande différence cette fois c’est que tout le monde connaît le
voleur, vous pouvez donc interroger plusieurs personnes en récitant un à un
les prénoms de tous les suspects en observant les pupilles de votre
« témoin ». Si celui-ci ne réagit pas bien, pas de problème, passez à
quelqu’un d’autre ! Si vous percevez un léger signal de la pupille sur un
prénom, gardez-le en tête et vérifier avec quelqu’un d’autre s’il réagit lui
aussi à ce prénom. Dans cette expérience vous pouvez recouper plusieurs
informations et ainsi être sûr de votre coup !
Lettre à un ami
Lors d’une soirée entre amis, vous conviez l’un d’entre eux à une petite
expérience. Vous lui demandez de se concentrer sur une personne présente
dans la pièce mais de ne surtout rien dire à haute voix, il doit se contenter
de répéter le prénom de cette personne plusieurs fois dans son esprit.
Vous vous placez ensuite debout face à lui, vos mains sur ses épaules et
vous l’invitez à fermer les yeux et à imaginer qu’il marche péniblement
dans le désert et que ses pieds s’enfoncent dans le sable. Vous expliquez que
vous allez réciter l’alphabet et qu’au moment où vous prononcerez la
première lettre du prénom de la personne à laquelle il pense, il devra
imaginer un panneau stop sortir du sable et se dresser face à lui.
Ainsi vous récitez l’alphabet jusqu’au bout puis vous demandez à votre
ami d’imaginer qu’il est toujours dans le désert et qu’il marche vers la
personne qu’il a choisie.
Une fois identifiée, vous demander à votre ami d’imaginer qu’il marche
vers cette personne et vous placez celle que vous avez identifiée devant lui.
Cette mise en scène apportera le maximum d’impact, votre ami sera surpris
de voir devant lui la personne à laquelle il pense. Pour un maximum d’effet
pour les spectateurs qui regardent l’expérience, vous pouvez demander à
votre ami de dire à haute voix à qui il pense avant d’ouvrir les yeux, succès
garanti !
Dans quelle main ?
Nous connaissons tous ce jeu ! Dans son dos, quelqu’un cache une
pièce dans l’une de ses mains et vous devez deviner dans laquelle elle se
trouve. Il existe plusieurs techniques pour gagner à ce jeu
Comment ça marche ?
Lorsque vous jouez plusieurs fois de suite, il semble exister une
récurrence inconsciente chez les joueurs. La plupart du temps, vos amis
cacheront d’abord la pièce dans leur main droite s’ils sont droitiers et à
gauche s’ils sont gauchers. La deuxième fois, par esprit de constance, ils
laisseront la pièce dans la même main que la première fois. Ce n’est que la
troisième fois qu’ils changeront de main. Lorsque vous avez en face de
vous une personne qui veut vous défier ou vous ennuyer, elle sera plus
encline à laisser la pièce toujours dans la même main.
Leur corps peut aussi trahir vos amis et vous aider à deviner où se
trouve la pièce. Lorsqu’ils ramènent leurs mains face à eux, la main qui
détient la pièce arrive généralement la première mais il est parfois difficile
de déterminer laquelle est arrivée en premier. La position des pouces peut
aussi vous aider, le pouce de la main détenant la pièce est souvent placé
sous les doigts alors que celui de la main vide est placé sur le côté.
Comment ça marche ?
Comme avec le pendule, il s’agit de la réponse idéomotrice, lorsque
nous pensons à l’un de nos doigts nous ne pouvons nous empêcher de le
bouger. En réalité, il ne bouge pratiquement pas, il faut donc travailler sa
sensibilité pour déceler le mouvement mais cela présente un avantage, votre
cobaye ne se rendra pas compte qu’il bouge et la méthode restera secrète.
Pour ressentir ce mouvement il faut être attentif à la pression que vous
exercez sur les doigts du spectateur, il ne faut pas trop appuyer pour ne pas
empêcher son mouvement. Pour que le spectateur baisse sa garde, et
amplifie le mouvement involontaire de son doigt, demandez-lui de fermer
les yeux. En revanche, vous gardez bien les yeux ouverts et vous observez
attentivement les doigts de votre spectateur pour déceler le moindre
mouvement. Répétez plusieurs fois la phrase : « Concentrez-vous sur votre
doigt » et marquez une pause après chaque phrase pour attendre la réponse
idéomotrice. Si elle ne vient pas répétez la phrase avec plus d’autorité :
« Concentrez-vous sur votre doigt, le doigt auquel vous pensez, rien que ce
doigt » et attendez quelques secondes la réponse. Si celle-ci ne vient
toujours pas, vous pouvez lui demander de ne surtout pas bouger le doigt
auquel il pense ce qui l’invitera bien sûr à faire le contraire sans même qu’il
ne s’en rende compte !
Cette opération est délicate, il faut être bien concentré pour déceler la
résistance d’un doigt surtout lorsque la personne pense à un doigt situé aux
extrêmes. Parfois la confusion s’installe et plusieurs doigts sont possibles.
Dans ce cas je me dis que la personne en face de moi a choisi
l’affrontement plutôt que la coopération et que de ce fait, elle ne pense
probablement pas à un doigt de sa main forte (droite si elle est droitière,
gauche si elle est gauchère). Je choisis donc l’un des doigts possibles dans
sa main faible. Si le petit doigt fait partie des options je le choisis
directement. Avec des spectateurs particulièrement expressifs, vous pouvez
tenter l’expérience plusieurs fois de suite sans aucun problème.
Vous pouvez aussi adapter cette expérience pour deviner autre chose
qu’un doigt. Pour cela demandez à votre spectateur d’associer chacun de
ses doigts à une information particulière et de se concentrer sur le doigt
correspondant à l’information à laquelle il pense. Ainsi vous pouvez, par
exemple, faire une liste de dix objets, associer ces objets aux doigts,
demander à votre ami de penser à l’un des objets et donc à l’un de ses
doigts. En devinant le doigt vous devinerez l’objet. Pour vous souvenir de
la liste vous pouvez utiliser une astuce mnémotechnique décrite dans le
chapitre 6 sur la mémoire.
Pour donner encore plus d’intérêt à l’expérience, vous pouvez dire que
vous n’y arrivez pas avec les doigts et que vous voulez tenter autre chose…
En réalité, vous avez deviné le doigt auquel il pense et vous en avez déduit
l’objet grâce à la mnémotechnique mais bien sûr vous n’avez rien dit. Ainsi
vous pouvez révéler l’objet auquel il pense comme vous le voulez et quand
vous le voulez ! Ce n’est plus qu’une question de mise en scène pour
obtenir le maximum d’impact. Vous pouvez par exemple placer vos mains
sur son front et lui demander de crier dans son esprit l’objet auquel il pense
pour le deviner ensuite après une intense concentration. Le mentaliste que
je suis aime beaucoup ces mises en scène car elles fascinent et amusent
beaucoup le public, en tant qu’artiste, c’est là mon premier objectif.
Télépathie par téléphone
Comment ça marche ?
Il s’agit ici de cacher par la mise en scène un principe logique qui vous
permet de savoir à l’avance l’ordre final des symboles. Il faut faire une
diversion, une mise en scène pour que votre ami ne se rende pas compte
qu’il est manipulé.
Demandez à votre ami de dessiner sur trois bouts de papier un symbole
différent, un cercle sur le premier, une croix sur le deuxième et enfin un
carré sur le troisième. Vous pouvez le faire en même temps que vous lisez
les instructions pour une meilleure compréhension. Dites à votre ami de
placer les symboles en ligne devant lui dans l’ordre qu’il souhaite. À ce
moment vous n’avez aucune idée de l’ordre et vous le lui faites remarquer
afin de montrer la difficulté de l’expérience.
Vous lui dites ensuite d’inverser la position du cercle avec celle du
carré. Vous faites remarquer que ce changement ne peut en aucun cas vous
renseigner sur la position des symboles car cela dépend de l’ordre de départ.
Afin de stimuler son esprit et son acuité visuelle, vous allez lui demander de
faire plusieurs changements semblables à celui qu’il vient de faire.
Dans le chapitre 5 « Agir sur la matière », vous trouverez une partie sur
le fonctionnement du pendule. Cela vous permettra de réaliser l’expérience
suivante. Invitez l’un de vos amis à cacher un objet dans la pièce mais pour
ne rien voir de ses déplacements, vous quittez la pièce assisté d’un témoin
qui vous surveillera… Quelques minutes plus tard, vous réapparaissez,
aucun indice ne peut vous aiguiller pour retrouver l’objet. À la manière
d’un sourcier, vous confectionnez un pendule à l’aide d’un lacet et d’une
clef que vous faites tenir par l’un de vos amis. Lentement, le pendule vous
conduit vers l’objet, plus vous vous approchez et plus votre auditoire
s’émerveille des réponses du pendule. Vous finissez par retrouver l’objet.
Comment ça marche ?
Comme vous l’avez lu dans le chapitre « Agir sur la matière », vous
comprenez que le pendule peut répondre à des questions par « oui » ou par
« non » en se balançant ou en tournant. C’est la personne tenant le pendule
qui, par des micros mouvements involontaires et inconscients, entraîne le
mouvement du pendule. Son inconscient répond donc aux questions via le
pendule, à condition bien sûr qu’il en connaisse les réponses.
Vous pouvez donc retrouver l’objet caché en posant les bonnes
questions au pendule. Pour cela, tracez d’abord une frontière imaginaire
coupant la pièce en deux et demandez au pendule de quel côté se trouve
l’objet. Si le pendule ne bouge pas, ce qui est très rare, il y a deux
possibilités : soit votre ami a décidé de vous ennuyer, soit l’objet se trouve
sur la frontière et l’inconscient de votre ami ne sait pas trop quoi répondre.
Pour pallier ce problème, tracez une nouvelle frontière invisible,
perpendiculaire à la première, ainsi vous coupez la pièce en deux mais dans
l’autre sens, si l’objet se trouvait sur la première frontière il ne peut
maintenant plus se trouver sur la nouvelle et le pendule répondra sans
hésiter.
Pour ne pas faire d’erreur, posez au pendule la question deux fois afin
de tout verrouiller. Ainsi, vous demandez au pendule si l’objet se trouve
dans la partie droite de la pièce puis vous demandez si l’objet se trouve
dans la partie gauche. Le pendule doit vous donner deux réponses
cohérentes. En effet, l’objet se trouve soit à droite, soit à gauche. Si le
pendule répond « oui » aux deux questions il y a un problème ! Dans ce cas,
il vous suffit de faire tenir le pendule à quelqu’un d’autre qui sait lui aussi
où se trouve l’objet. En fait, tout le monde peut tenir le pendule, tous sauf
votre témoin qui comme vous n’a aucune idée de l’endroit où est caché
l’objet. Il est même intéressant de faire participer tous vos amis, ils peuvent
tenir le pendule les uns après les autres, à chaque question. Surtout que de
cette manière le phénomène s’amplifie, le succès des uns encouragera le
succès des autres.
Lorsque vous savez de quel côté se trouve l’objet, vous retracez une
nouvelle frontière coupant en deux la partie désignée par le pendule. Vous
reposez la question au pendule et il vous dit dans quelle partie se trouve
l’objet. À ce stade, vous avez divisé le terrain de recherche par quatre. Avec
ce principe dichotomique, vous divisez toujours par deux la surface de
recherche. Ainsi à la troisième question il reste un huitième de la surface
initiale, après la quatrième question il n’en reste plus qu’un seizième et plus
qu’un trente-deuxième à la cinquième question. À présent, vous avez une
zone relativement petite dans laquelle chercher, cette zone mesure un mètre
carré pour une pièce mesurant 32 mètres carrés à la base.
J’aimerais vous mettre en garde sur un cas précis. J’ai montré cette
expérience à mes amis et le pendule donnait des réponses incohérentes, il a
répondu « oui » à deux questions antagonistes. Mes amis sont tous très
intelligents (sinon ils ne seraient pas mes amis) et ils ont trouvé une
méthode pour me piéger. Ils avaient caché l’objet sur l’un d’entre eux,
l’objet était donc en mouvement et il m’a fallu un moment pour m’en
rendre compte. Si vos amis sont aussi brillants que les miens, commencez
par demander au pendule si l’objet est caché sur l’un d’eux, juste par
précaution.
La clef du pendule
Cette expérience est inratable car elle utilise une astuce diabolique qui
consiste à utiliser une carte clef, c’est-à-dire une carte qui vous permettra de
retrouver celle choisie par votre ami. Commencez d’abord par emprunter un
jeu de cartes et demandez à votre ami de le mélanger, de choisir lui-même
une carte sans la montrer à qui que ce soit et de poser le jeu sur la table. Au
cours de ces opérations il est fort probable que vous puissiez apercevoir la
carte du dessous du jeu, cette carte sera votre carte clef, retenez-là.
Si votre ami ne vous laisse pas voir la carte du dessous il vous suffit de
demander à quelqu’un d’autre de mélanger le jeu pendant que votre ami
regarde secrètement la carte qu’il vient de choisir. Plus le jeu sera manipulé
et plus vous aurez d’occasions de prendre connaissance de la carte
inférieure du jeu. Dans notre exemple, imaginons que la carte du dessous
soit le trois de trèfle. Faites poser le jeu sur la table face à votre ami et
demandez-lui de poser la carte qu’il a choisie sur le dessus du jeu puis de le
couper. Par cette action, votre ami vient d’enterrer sa carte dans le jeu et de
placer la carte clef, c’est-à-dire le trois de trèfle, au-dessus de la carte qu’il
a choisie.
Donnez le pendule à votre ami et faites deux tas avec les cartes de sorte
qu’elles soient toutes visibles, il est important que votre ami sache dans
quel tas se trouve sa carte. En désignant un tas, demandez au pendule si la
carte s’y trouve et attendez la réponse. Le pendule répond par oui ou par
non en se balançant ou en tournant. Dans la plupart des cas, le pendule
répondra correctement. Si les mouvements du pendule sont marqués et
rapides, cela signifie que votre ami est très sensible aux principes
idéomoteurs. Avec un sujet réceptif, vous pouvez aller loin et réaliser ce qui
semblera être des miracles… À chaque fois qu’un tas de cartes est désigné,
vous le divisez en deux parties égales, toujours faces visibles, et vous
reposez la même question au pendule. Ainsi, le nombre de cartes diminue
au fur à mesure et vous vous rapprochez de sa carte. Quand il n’en reste
plus qu’une dizaine, vous pouvez aussi tester votre ami pour voir comment
réagit sa pupille en tentant les expériences décrites précédemment mais
cette fois avec des cartes et non avec des objets ou des prénoms. Si sa
pupille ne réagit pas, ce n’est pas grave car vous connaissez déjà la carte.
Si le test du pendule échoue complètement, si rien ne se passe ou si les
mouvements ne sont pas assez marqués, dites que c’est une question de
sensibilité, prenez le pendule vous-même à la manière d’un sourcier qui
utilise sa baguette pour trouver de l’eau et retrouvez vous-même la carte, ce
qui aura un fort impact. Le but de cette expérience étant de mesurer
secrètement la sensibilité de votre ami, laissez-lui plusieurs occasions
d’essayer.
La bonne couleur
Tandis que vous avez le dos tourné, vous demandez à l’un de vos amis
de lancer trois dés et de les placer les uns sur les autres pour former une
petite tour. Vous lui demandez ensuite d’additionner secrètement les valeurs
des faces qui sont en contact l’une avec l’autre. Vous lui faites remarquer
que cette somme varie en fonction de la manière qu’il a choisie d’empiler
les dés. Bien que vous ayez toujours le dos tourné, vous devinez le résultat.
Vous pouvez recommencer encore une fois avec un résultat différent.
Comment ça marche ?
Cette démonstration exploite une caractéristique particulière des faces
d’un dé. Sur tous les dés, la somme des valeurs des faces opposées est
toujours égale à 7. Ainsi, les faces 1 et 6 sont opposées, tout comme les
faces 2 et 5 ou 3 et 4. Suite à cette particularité, si votre ami additionnait les
faces supérieures des trois dés avec leurs faces opposées, il obtiendrait 3
fois 7 soit 21. Mais dans le calcul qu’il effectue, il n’additionne pas le
chiffre supérieur de la tour, le 4 dans notre exemple, le résultat total est
donc de 21 – 4 soit 17.
Grâce à cette astuce, un simple coup d’œil sur le chiffre supérieur vous
donnera le résultat total du calcul, il vous suffira de retirer ce nombre à 21.
Pour prendre connaissance du chiffre, vous allez vous retourner une petite
seconde sous le prétexte de vous adresser à votre ami. En effet, dès qu’il a
constitué sa tour retournez-vous sous prétexte de lui demander de faire
l’addition et de dire à tout le monde de se retourner pour ne pas voir ce qu’il
fait.
Ainsi, lorsqu’il fait l’addition, vous avez le dos tourné comme tous vos
amis, ce qui ne vous empêchera pas de deviner le résultat final. Vous
pouvez le révéler de la manière que vous voulez et recommencer tout de
suite après si vous le souhaitez, le résultat sera différent à moins que le
chiffre 4 ne soit, encore une fois, au sommet de la tour.
Prédiction
Comment ça marche ?
Cette expérience est très amusante et fonctionne dans 90 % des cas. Le
but des questions mathématiques du départ est de conditionner votre ami à
répondre rapidement. Ces questions ne doivent pas être trop complexes
mais doivent être posées avec un rythme soutenu afin de créer l’ébullition et
la précipitation dans l’esprit de votre ami. Dès que vous lui demanderez de
citer un outil il vous répondra un marteau et pour la couleur il choisira la
couleur rouge. C’est étonnant mais c’est un fait avéré, essayez-le vous serez
surpris. L’explication vient du fait que le marteau est l’outil le plus
classique, celui qui nous vient le plus vite en tête lorsque nous ne
réfléchissons pas, de même pour la couleur rouge. Ce qui est important,
c’est la phase du début pour désarmer votre ami et ne pas lui laisser le
temps d’imaginer un tournevis jaune.
Vous faites remarquer que les extrémités de la chaîne sont formées d’un
4 et d’un 2. L’enveloppe remise au départ est ouverte. On peut y lire :
« Vous formerez ensemble une combinaison unique ayant à ses extrémités
un 4 et un 2 ». Vous pouvez recommencer l’expérience tout de suite après.
Comment ça marche ?
Comment avez-vous réussi ? Est-ce parce que vous connaissez bien vos
amis ou parce que vous avez un don hors du commun ? Rien de tout cela, si
vous avez réussi, c’est grâce à votre mise en scène et à votre pouvoir de
persuasion. Dans cette expérience vous devez convaincre vos amis de
l’infinité des combinaisons qui s’offre à eux alors que ce n’est pas du tout le
cas. En fait, il existe plusieurs combinaisons mais toutes auront les mêmes
chiffres à leurs extrémités ! Avec un jeu complet de dominos, vous pouvez
réaliser une boucle en utilisant toutes les pièces. Si vous enlevez un
domino, vous brisez cette boucle et vous créez deux extrémités dont les
chiffres correspondent aux valeurs du domino que vous avez retiré. En effet,
si vous cassez la boucle en enlevant les dominos 4 et 2, vous avez deux
extrémités, l’une porte le chiffre 4 et l’autre 2. Ainsi, en enlevant le domino
4/2, vos amis n’auront pas d’autre possibilité que de réaliser une
combinaison dont les extrêmes sont 4 et 2 à condition qu’ils utilisent tous
les autres dominos. Au fur et à mesure de la construction, les possibilités se
réduisent et le jeu s’organise pour trouver l’équilibre auquel il ne peut
échapper.
Pour ne pas attendre un tour complet de cadran à chaque fois, les deux
hommes ont divisé le cadran de leur montre en 6 zones de 10 secondes, de
cette façon, toutes les dix secondes ils repartaient de zéro. Ainsi, pour coder
le chiffre 6, plusieurs positions étaient possibles, 6,16,26, 36, 46 ou 56
codaient toutes le même chiffre. Pour coder le chiffre 9, l’émetteur attendait
que sa trotteuse passe sur la valeur correspondante la plus proche, soit 9, 19,
29, 39, 49 ou 59 pour appuyer sur le bouton.
Dans cette expérience, vous demandez à deux de vos amis de venir vous
rejoindre pour un jeu de rôles. L’un d’eux jouera le rôle d’un ange en disant
toujours la vérité et l’autre campera le rôle d’un démon en mentant à chaque
fois. Vous laissez vos amis décider entre eux leur rôle tandis que vous
enlevez votre bague. Vous confiez votre bague à vos amis en leur
expliquant que l’un d’eux doit secrètement garder la bague dans sa poche,
ils doivent veillez à ce que personne ne sache qui a la bague et qui est qui.
En posant quelques questions et en décryptant le comportement de vos amis
vous par venez à deviner qui est l’ange, qui est le démon et qui a la bague !
Comment ça marche ?
Cette expérience est inratable, vous parviendrez toujours à deviner qui
est qui, et qui a la pièce. Cette expérience est idéale pour vous entraîner à
détecter les mensonges sans prendre le risque de vous tromper. L’astuce
utilisée est extrêmement subtile, basée sur la logique, elle vous permettra en
une question de savoir qui a la bague et à la deuxième question de connaître
le rôle de chacun sans le moindre doute !
Pour cela, adressez-vous à l’un de vos amis et posez-lui la question :
« Le démon a-t-il la bague dans sa poche ? « Demandez-lui de prendre le
temps de répondre et de ne pas oublier son rôle, si c’est un démon il doit
mentir et si c’est un ange il doit dire la vérité. Observez le tableau suivant
qui rassemble toutes les situations possibles et la réponse à la question pour
chaque cas :
Vous voyez dans le tableau que si votre ami est un démon et qu’il a la
pièce, à la question « Le démon a-t-il la bague dans sa poche ? » il devra
mentir et donc répondre NON. De même si votre ami est un ange et qu’il a
la pièce, à cette même question il répondra aussi NON.
Nous pouvons donc, avec cette seule question, savoir qui a la bague !
En effet, celui qui répond NON à cette question a forcément la bague dans
sa poche, qu’il soit ange ou démon cela ne change pas sa réponse ! Si votre
ami répond OUI, c’est qu’il n’a pas la bague et que c’est l’autre qui l’a dans
sa poche.
Il vous faut maintenant définir le rôle de chacun, il vous suffit pour cela
de demander à celui qui a la bague (celui qui a répondu NON à la première
question) si il a la bague dans sa poche. Si il dit OUI c’est que c’est un ange
et l’autre un démon, si il dit NON c’est qu’il est un démon et donc que
l’autre est un ange.
Afin de brouiller les pistes et cacher votre méthode, vous pouvez poser
d’autres questions. Ce flot de questions déroutera les esprits les plus
aiguisés et leur montrera la difficulté de l’expérience.
Voici un exemple de questions à poser rapidement et alternativement à
vos amis :
– Avez-vous la bague ?
– Êtes-vous un démon ?
– Êtes-vous un ange ?
– Avez-vous la bague ?
– A-t-il la bague ? (en désignant l’autre)
– A-t-il la bague ? (en désignant l’autre)
– Le démon a-t-il la bague ?
– Avez-vous la bague ?
Dans cette série de questions, seules les deux dernières sont importantes
pour vous. Les premières sont destinées à faire diversion. Vous pouvez
aussi, avant de commencer, expliquer que si vous demandez à l’un d’eux
s’il est un démon et qu’il est effectivement un démon il répondra NON,
mais si vous lui demandez s’il est un démon et qu’il est en fait un ange, il
vous répondra aussi par un NON ! Vous expliquez donc qu’à moins de
deviner qui ment et qui dit la vérité, il vous sera impossible de savoir qui est
qui et bien sûr qui a la bague. Cet argument est important et montrera à tous
vos amis combien votre tâche s’annonce ardue !
Vos amis sont alors invités à choisir un chiffre de leur lot et à le montrer
à la ronde, ces quatre chiffres indépendamment choisis forment un premier
nombre de quatre chiffres que vous écrivez sur une feuille aux yeux de tous.
Ces cartons sont mis de côté puis vos amis choisissent un nouveau chiffre
parmi ceux qui leur restent pour former ensemble un autre nombre que vous
notez sous le premier nombre formé.
Comment ça marche ?
L’astuce est mathématique, c’est la répartition des tas qui vous
permettra de prévoir le résultat final, indépendamment des choix effectués
par vos amis. Votre ami recevant le premier lot de cinq chiffres formera
toujours le chiffre des milliers, celui du deuxième celui des centaines, le
troisième des dizaines et le dernier les chiffres des unités. Ce qui veut dire
que tous les chiffres reçus par vos amis occuperont toujours la même
colonne dans votre addition finale.
Peu importe donc dans quel ordre ils apparaissent, une fois additionnés
le résultat sera toujours le même.
Vous remettez une enveloppe scellée à l’un de vos amis qu’il garde dans
l’une de ses poches puis vous lui proposez de jouer au morpion. Sur une
feuille vous tracez une grille de neuf cases et vous faites une croix dans
l’une d’elles. Commence alors une partie dont l’issue est imprévisible, le
premier capable d’aligner trois ronds ou trois croix a gagné. À l’issue de
cette bataille, la partie est nulle, il n’y a ni gagnant ni perdant. Vous ouvrez
l’enveloppe remise avant le début du jeu, votre ami y trouve une grille
identique à celle qui vient d’être jouée à l’instant ! Il semblerait, une fois
encore, que vos super pouvoirs vous ont permis d’entrevoir l’avenir !
Comment ça marche ?
Vous allez adopter une stratégie non pas pour gagner, mais pour forcer
votre adversaire à choisir les cases que vous souhaitez. La combinaison que
vous allez forcer sera la suivante :
Recopiez cette combinaison sur un carré de papier et mettez-la dans une
enveloppe, ce sera votre prédiction.
Une fois la croix centrale faite, il reste à votre adversaire huit autres
cases. Grâce aux orientations multiples de la grille, seuls deux cas sont
possibles, soit votre adversaire fait un rond dans un angle, soit il le fait dans
une case du milieu.
Vous remettez à vos amis une enveloppe puis vous les invitez tour à tour
à faire une partie de morpion avec vous. Vous ferez dix parties, les parties
nulles ne compteront pas et l’un de vos amis sera chargé de tenir les scores.
À l’issue des dix parties, vous en avez gagné 6 et perdu 4. L’enveloppe
remise au début est ouverte, vos amis y trouvent les détails précis du score,
au match près.
Comment ça marche ?
Vous allez apprendre une technique qui vous fera gagner au morpion
quand vous les souhaitez, au pire vous ferez match nul. Ainsi, vous pourrez
volontairement gagner ou perdre contre votre adversaire et donc prédire sur
les 10 parties le nombre de victoires et de défaites.
Imaginons que vous avez les croix et que votre adversaire a les ronds.
Pour gagner, vous devez d’abord prendre la case centrale qui est la case
maîtresse aussi faites-y une croix. Ce qui laisse à votre adversaire huit cases
pour jouer. Grace aux orientations multiples de la grille, seuls deux cas sont
possibles, soit votre adversaire fait un rond dans un angle, soit il le fait dans
une case du milieu.
Comment ça marche ?
Il n’y a pas de règle quant à la position choisie pour glisser la carte
pensée. Certains veulent s’en débarrasser tout de suite, d’autres attendent la
dernière annonce, tandis que certains la noient au milieu des autres…
Le fait de tenir ses mains ne vous aidera en rien, ce n’est qu’une mise en
scène pour créer un leurre et pour que votre ami se concentre sur ses mains
en oubliant le reste. C’est en fait le temps de réaction qui vous aidera à
deviner sa carte. Au moment où il prononcera sa carte, il n’aura pas à en
inventer une sur le moment, il n’aura pas d’hésitation et vous donnera le
nom de sa carte plus rapidement que toutes les autres. Vous pourrez
recommencer plusieurs fois de suite, si vous faites suffisamment diversion
avec ses mains dans les vôtres, il ne se rendra pas compte de sa véritable
faille.
Comment vaincre le hasard ?
L’une des lois statistiques nous dit que si nous lançons une pièce en l’air
1 000 fois, elle tombera 500 fois sur pile et 500 fois sur face car les
événements sont équiprobables, c’est-à-dire qu’ils ont le même nombre de
chances de se produire, dans notre exemple une chance sur deux. Bien sûr,
il ne s’agit là que d’une théorie, dans la pratique ce n’est pas réellement le
cas. Si nous faisions l’essai nous pourrions, par exemple, observer sur 1 000
lancers le résultat suivant : 473 fois sur pile et 527 fois sur face. Si dans la
réalité, les valeurs ne se répartissent pas équitablement, nous observons tout
de même que les valeurs réelles s’approchent fortement des valeurs
théoriques. Plus le nombre de lancers sera important et plus les valeurs
réelles se rapprocheront des valeurs théoriques.
Cela semble très étrange car notre instinct nous dicte le contraire. Pour
la plupart d’entre nous, il semble plus facile de faire un « 6 » dix fois de
suite en lançant un dé que de gagner à la loterie même si dans les faits ce
n’est pas le cas. Nous avons une chance sur 37degagner à la roulette lorsque
nous plaçons un pari sur l’une des 37 cases de 8 cm de coté. Dans ces
dimensions, jouer à la loterie correspondrait à jouer sur un tapis de roulette
de 13 983 816 cases, soit un tapis plus grand que 8 terrains de football.
C’est maintenant plus clair ! J’ai également ajouté une ligne qui montre
la probabilité d’obtenir le gain, il correspond à la probabilité du lancer de
dé. Comme le dé est régulier, chaque numéro a le même nombre de chances
d’apparaître après un lancer, il y a autant de chances de tomber sur le 3 que
sur le 2 ou le 6… Ces événements sont dits équiprobables. Ils ont tous une
chance sur six de tomber.
Je perds 10 euros si le dé tombe sur 1 ou 3 ou 5. Sur les six résultats
possibles du lancer de dé, j’ai 3 possibilités de perdre 10 €. J’ai donc 3
chances sur 6 (3/6) de perdre 10 €.
J’ai bien trois chances sur six (3/6) de perdre 10 €, deux chances sur six
(2/6) de gagner 2 € et une chance sur six (1/6) de gagner 20 €.
Dans le meilleur des cas, vous pouvez gagner 600 €. En effet, si vous
faites un six 30 fois de suite alors vous gagnez 30 fois 20 € soit 600 €.
Sachez que la probabilité de faire le même chiffre 30 fois de suite avec un
dé de 6 faces est d’une chance sur 6 exposant 30, c’est-à-dire 6 multiplié
par lui-même 30 fois de suite soit : une chance sur 6 × 6 × 6 × 6 × 6 ×…. ×
6 × 6. C’est-à-dire environ une chance sur 221 073 919 700
000 000 000 000. Vous avez environ un million de milliards de fois plus de
chances de gagner au loto que de gagner 600 € à ce jeu !
Dans le pire des cas, vous pouvez perdre jusqu’à 300 €. En effet, si à
chaque lancer vous faites 1, 3 ou 5 vous perdez 10 € 30 fois, soit 300 €.
Sachez que la probabilité pour que cela arrive est de une chance sur 2
exposant 30, c’est-à-dire une chance sur 2 multiplié par lui même 30 fois de
suite soit une chance sur 2 × 2 × 2 × 2 × 2 × 2 ×… × 2 × 2.
C’est-à-dire une chance sur 1 073 741 824. Vous avez 1 500 fois plus de
chance de vous faire frapper par un astéroïde !
Cette étude des cas extrêmes nous permet de ressentir plus
concrètement les risques de ce jeu. Nous avons bien plus de chances de
perdre 300 € que d’en gagner 600 !
Analysons le jeu 2 :
Faisons notre tableau regroupant les résultats possibles ainsi que leur
conséquence financière et la probabilité que cela arrive.
Nous avons bien 5 chances sur 6 de faire 1 ou 2 ou 3 ou 4 ou 6 avec le
dé et donc de perdre 5 €. Nous avons également une chance sur 6 de faire
un 5 et donc de gagner 31 €.
Calculons l’espérance :
E (X) = P (1, 2, 3, 4 ou 6) × X (1, 2, 3, 4 ou 6) + P (5) × X (5)
L’espérance de gain est égale à : « la probabilité de faire 1, 2, 3, 4 ou 6
avec le dé » multipliée par « le gain obtenu si le dé fait 1, 2, 3, 4 ou 6 »
+ « la probabilité de faire un 5 » multipliée par « le gain obtenu si le dé fait
5 ».
Conclusion :
Il faut donc préférer le jeu 2 au jeu 1 ! Pourtant, notre instinct tendait à
nous dire le contraire ! En effet, dans la forme, le jeu 1 semble plus
séduisant peut-être parce qu’il y a plus de cas gagnants !
Vous pourrez maintenant déterminer si les jeux que l’on vous propose
vous sont favorables ou non. Si l’espérance de gain est négative, inutile de
jouer ! Si elle est positive mais peu élevée, inutile de prendre des risques !
En revanche, si elle est élevée, vous pouvez jouer raisonnablement… C’est
la raison pour laquelle les casinos gagnent toujours ! Ils connaissent très
bien ce système et font toujours en sorte que la répartition des gains en
fonction des paris leur soit légèrement avantageuse. Et sur le long terme,
avec les milliers de parties effectuées chaque jour, leur gain réel tend à se
rapprocher de leur espérance de gain théorique, toujours en leur faveur bien
entendu.
Ainsi, pour gagner votre restaurant, vous pouvez proposer à vos amis le
jeu 1 qui leur semblera séduisant. Plutôt que de jouer de l’argent, vous
remplacez l’argent par des allumettes. Vous commencez tous avec le même
nombre d’allumettes et après les 30 lancers, celui qui a le plus d’allumettes
a gagné et se fait offrir un restaurant par les perdants. Avec ce système,
vous serez pratiquement certain de gagner !
La main dans le sac
À l’aveugle, vous devez plonger votre main dans un sac et en sortir une
balle. Si celle-ci est noire vous avez gagné, si elle est blanche vous perdez.
Dans quel sac voulez-vous tenter votre chance ?
Dans cet exemple, nous allons voir que nous pouvons prendre des
décisions déterminantes pour battre le hasard. Ce qui va suivre est
totalement hallucinant et a fait couler beaucoup d’encre dans les années
1990.
Faisons l’inventaire de tous les cas possibles dans le cadre des deux
stratégies, celle qui consiste à ne jamais changer d’avis et celle qui consiste
à toujours changer d’avis.
Pour notre exemple, nous imaginerons que les 10 000 € se trouvent
derrière la porte 3. Nous au rions très bien pu placer l’argent derrière une
autre porte, cela ne changerait rien à la démonstration suivante, elle
prendrait juste une forme différente pour démontrer le même phénomène.
Nous voyons donc bien que si nous décidons de ne pas changer d’avis,
sur les trois cas possibles, un seul nous est favorable. Nous avons donc bien
une chance sur trois de gagner l’argent.
Nous voyons cette fois qu’avec cette stratégie, sur les trois cas
possibles, deux nous sont favorables, nous avons donc deux chances sur
trois de gagner les 10 000 €. En effet, cette stratégie du changement nous
fait gagner dans le cas plus probable où nous nous trompons lors de notre
choix initial.
Il est donc dans votre intérêt de changer d’avis, ainsi vous doublez vos
chances de gagner.
Cet exemple nous montre qu’il existe des chemins secrets que nous
pouvons emprunter pour gagner. Nous ne les voyons pas car notre instinct
nous les cache, nos raisonnements fallacieux nous interdisent même de
croire en leur existence ! Ce problème des trois portes, derrière lesquelles se
trouvaient à l’origine deux chèvres et une voiture, a fait couler beaucoup
d’encre. Notamment en 1990 lorsque le magazine Parade présenta cette
énigme et posa la question fatidique : Est-il dans votre intérêt de changer
d’avis ? L’article démontrait qu’il était effectivement préférable de le faire
mais des milliers de personnes, dont certains docteurs en mathématiques,
s’élevèrent pour dénoncer l’erreur. Ils ne pouvaient se résoudre à y croire
tant la solution est contre-instinctive.
Si vous n’y croyez toujours pas, prenons cette fois un exemple avec 100
portes. Encore une fois, derrière l’une d’elles se trouve 10 000 €. Vous
choisissez une porte, disons la no 1. Pour mettre du suspense je ne me
contente pas d’ouvrir une porte mais 98 portes pour vous montrer qu’il n’y
a rien derrière. Je peux le faire sans risque puisque depuis le début je sais où
se trouve l’argent. Je les ouvre toutes une à une, sauf la porte no 23. Vous
êtes alors face à 98 portes ouvertes ainsi que 2 portes fermées : la no 1 qui
est votre choix initial et la no 23 que je n’ai volontairement pas ouverte. Je
vous demande si vous voulez changer d’avis, que faites vous ? Clairement
vous devez là aussi changer d’avis ! Si vous ne le faites pas, ça veut dire
que vous êtes convaincu d’avoir fait mouche lors de votre choix initial alors
que vous n’aviez qu’une chance sur 100 de trouver la bonne porte ! En
changeant d’avis, vous n’avez plus une chance sur 100 de trouver l’argent
mais 99 chances sur 100 de gagner ! Cette stratégie nous fait gagner dans
les cas où nous nous trompons lors de notre choix initial. Avec les 100
portes nous avons au départ 99 chances sur 100 de nous tromper.
Pile ou face
Vous aurez ainsi plus de chances de gagner ! Cela semble très étrange
mais c’est un fait ! Si nous avions effectué des groupes isolés de trois
lancers et que nous avions attendu que l’un des tiercés apparaisse pour
désigner un vainqueur, nous aurions eu autant de chances de gagner que
notre adversaire ! Or, dans ce jeu, les lancers successifs ne sont pas isolés
en groupe de 3, c’est là la faille qui nous permet de gagner avec ce système.
Pourquoi ?
Dans notre exemple, imaginons que l’adversaire choisit PPF et donc
que nous choisissions FPP en suivant notre stratégie. Calculons nos chances
de gagner. Au troisième lancer, l’un des huit tiercés possibles va apparaître.
Notre adversaire et nous avons donc une chance sur huit de voir apparaître
notre tiercé. Pour l’instant le jeu est équitable. Si aucun des deux tiercés ne
sort, on lance la pièce une 4e fois, ce lancer forme alors un nouveau tiercé
avec les deux lancers précédents.
Si aucun tiercé n’est encore sorti, il faut lancer la pièce une sixième
fois. Ce phénomène se reproduira jusqu’à ce qu’un des tiercés finisse par
apparaître.
Vous avez en main une stratégie invisible, même aux esprits les plus
perspicaces, pour gagner dans un jeu de hasard. Jouez en 10 manches avec
ce système et vous êtes pratiquement sûr de gagner… À moins que votre
adversaire n’ait une chance hors norme.
Shi Fu Mi
Pour ne pas trop réfléchir lorsque l’on joue vite, dites-vous que si vous
gagnez avec un signe, le coup suivant faites le signe qui bat celui que vous
venez de faire, jouez simplement dans cet ordre : pierre > feuille > ciseaux
> pierre > feuille. Si vous perdez jouez dans l’autre sens, c’est-à-dire :
pierre> ciseaux > feuille > pierre.
Il s’agit d’un jeu totalement honnête basé sur le hasard. Néanmoins, une
stratégie vous permettra encore une fois de battre le hasard comme si vous
aviez le don de double vue.
Dans un sac se trouvent 3 jetons. L’un d’eux a ses deux faces rouges,
l’autre ses deux faces noires et le troisième possède une face rouge et une
face noire. Un jeton est choisi au hasard puis posé sur la table. Vous devez
parier sur la couleur qui est en contact avec la table. Avec votre adversaire
vous faites 10 essais chacun, celui qui devine juste le plus grand nombre de
fois a gagné.
Lorsque vous voyez le jeton, vous ne voyez pas la face en contact avec
la table mais vous voyez celle qui est en l’air, imaginons qu’elle soit rouge.
Vous savez donc qu’il ne s’agit pas du jeton noir des deux côtés, il s’agit
soit du jeton rouge/rouge soit du jeton rouge/noir, il y a donc deux cas
possibles : la face cachée peut être rouge ou noire, il y a une chance sur
deux. Impossible de favoriser un choix plus que l’autre. Pourtant il y a une
stratégie, laquelle selon vous ? Prenez le temps de réfléchir avant de lire la
suite.
Il y a une stratégie qui vous donnera deux chances sur trois de deviner
la couleur en contact avec la table. Il faut pour cela réfléchir autrement.
Lorsque le jeton est choisi dans le sac, vous avez deux chances sur trois de
sortir un jeton ayant les deux faces de la même couleur. Donc deux chances
sur trois que la face cachée soit de la même couleur que celle qui est visible.
Ainsi lorsque vous voyez que la face visible sur la table est rouge, pariez
sur le fait qu’il s’agit du jeton rouge/rouge et si vous voyez une face noire
pariez sur le jeton noir/noir.
Apprendre à avoir de la chance
Notre carte bancaire est protégée par un code de 4 chiffres que nous
composons pour retirer de l’argent au distributeur ou payer dans les
commerces. Il existe dix mille combinaisons de 4 chiffres, de 0000 à 9999,
mais deux combinaisons ne sont pas affectées par les banques tant elles
semblent évidentes, il s’agit des combinaisons « 0000 » et « 1234 ». Les
banques estiment qu’un voleur tenterait en priorité ces deux codes au
distributeur. Il existe donc 9998 codes secrets de carte bancaire pour des
millions d’utilisateurs. Il y a près de 62 millions de cartes bancaires en
circulation en France, si vous en avez une vous aussi, cela signifie que
6 200 personnes ont le même code secret que vous. De même, lorsque vous
êtes au stade de France qui peut accueillir plus de 80 000 spectateurs, vous
pouvez être certain qu’environ 8 personnes dans le stade ont le même code
que vous.
D’après vous, combien de personnes faut-il réunir dans une pièce pour
avoir plus d’une chance sur dix que deux d’entre elles aient le même code
secret ? La réponse est étonnante, il ne faut réunir que 48 personnes ! Vous
aurez ainsi 10,7 % de chances que deux d’entre elles aient le même code
secret.
Nous pouvons également réaliser ce calcul avec notre date
d’anniversaire. La réponse est encore plus surprenante ! Combien faut-il
réunir de personnes dans une pièce pour avoir plus d’une chance sur deux
que deux d’entre elles aient la même date d’anniversaire ? Il ne suffit que de
23 personnes ! Ce qui signifie que dans votre entourage proche ou familial,
dans une salle de classe ou dans une équipe de foot (avec les remplaçants) il
y a plus d’une chance sur deux que deux personnes aient la même date
anniversaire !
Pour calculer cette probabilité, il faut prendre le problème à l’envers et
d’abord calculer les chances de ne pas avoir deux personnes avec la même
date d’anniversaire dans un groupe. Ce qui est sûr c’est qu’en réunissant
366 personnes, au moins deux d’entre elles auront la même date
d’anniversaire.
Ce résultat est très surprenant et nous montre encore une fois à quel
point certaines statistiques nous sont difficiles à aborder intuitivement.
Cette loi est le reflet même de notre perception des statistiques et des
probabilités. Celle-ci affirme que la tartine tombe toujours du côté de la
confiture, qu’au supermarché, la caisse que nous n’avons pas choisie
avance toujours plus vite. Cette loi est aussi appelé « la loi de
l’emmerdement maximum », en d’autres mots, dès qu’une situation peut
mal tourner, elle dégénère rien que pour vous. Bien évidemment, il n’y a
aucune réalité statistique dans cette loi, ce n’est qu’une vue de l’esprit qui
montre que nous sommes enclins à nous souvenir de toutes les fois où la
tartine tombe du mauvais côté et à occulter toutes les fois où elle tombe du
bon côté. Nous avons tendance à nous souvenir plus facilement de ce qui
nous procure de l’émotion et il a été prouvé que les émotions négatives
nous marquent davantage que les positives. Cela peut expliquer pourquoi
nous avons imaginé cette loi pour tenter d’expliquer un phénomène irréel
mais que nous avons pourtant tous ressenti au moins une fois dans notre
existence.
CONCLUSION
Il y a une chance sur 1 024 de faire pile dix fois de suite avec une pièce
de monnaie soit 0,000976 %. Lorsque le téléspectateur lance sa pièce
devant sa télévision, il a très peu de chances de réussir mais n’oublions pas
qu’il n’est pas le seul à tenter sa chance !
Encore une fois, notre homme au super pouvoir affirme qu’il peut faire
exploser une ampoule à distance par la seule force de son esprit. Il va
réaliser cet exploit en faisant exploser les lampes chez les téléspectateurs.
Pour ceux qui ne vivent pas le phénomène, ils imagineront que les
ampoules explosent littéralement en mille morceaux car nous utilisons aussi
le verbe « exploser » dans le cas d’une simple ampoule qui grille
silencieusement.
En réalité, ce phénomène arrive tous les soirs, toutes les cinq minutes
mais personne n’en fait état car il n’y a pas eu d’effet d’annonce.
Dans ce cas, les études statistiques ne vont pas nous permettre à elles
seules d’expliquer ce phénomène. En effet, nous imaginons mal la vieille
montre de notre grand-père se remettre en marche toute seule et calculer
cette probabilité semble compliqué.
La montre est donc remontée, mais elle ne fonctionne toujours pas car
la plupart du temps le mécanisme est grippé, l’huile trop durcie par le temps
enraille les engrenages.
En tenant la montre dans vos mains, vous réchauffez la montre et
surtout l’huile à l’intérieur qui devient de plus en plus fluide pour
finalement libérer le système et la faire redémarrer. La trotteuse se remet en
marche et la montre semble fonctionner. Malheureusement cela sera de
courte durée et la visite chez un horloger s’imposera.
Pour faire cette expérience avec un ami, vous pouvez lui demander de
garder dans sa poche de pantalon sa vieille montre toute une journée, il fera
ainsi monter la température progressivement et il verra sa vieille montre
repartir, par la seule force de votre esprit évidemment.
Le mystère du pendule
Comment ça marche
Même si la personne tenant le pendule est persuadée de ne pas bouger,
elle produit inconsciemment et involontairement de micromouvements qui
entraînent la rotation ou le balancement du pendule.
Il vous faut pour cela construire une stéhénomètre initié par le docteur
Paul Joire de l’académie médicale de Paris au début du XXe siècle. Pour cela
prenez un simple bouchon de liège, plantez-y une aiguille. Découpez dans
du papier à cigarette un carré le plus grand possible et pliez-le en quatre en
marquant bien les plis puis dépliez-le et posez-le en équilibre sur la pointe
de l’aiguille comme dans l’illustration. Retournez un verre fin au-dessus
pour le protéger des courants d’air et vous avez votre dispositif prêt à
l’emploi.
1. Table
2. Balançoire
3. Renard
4. Stylo
5. Voiture
6. Plume
7. Chaussette
Votre réflexe sera de vous les répéter plusieurs fois dans votre esprit,
peut-être même de les chanter pour retenir la musicalité des sons. Après
quelques instants vous aurez mémorisé ces 7 mots dans l’ordre et vous
serez capable de les restituer sans faire d’erreur. En revanche, si nous
discutons ensemble d’un autre sujet pendant une dizaine de minutes, il vous
sera ensuite difficile de vous souvenir de cette liste. Et si nous attendons
une heure cela vous sera pratiquement impossible.
Grâce à votre palais mental, vous serez capable de retenir cette liste
sans trop d’effort et de la restituer dans l’ordre qu’il vous plaira même une
semaine plus tard !
Pour créer ce palais mental, vous devez imaginez un lieu très grand
ayant le plus de pièces différentes possibles.
1. Entrée
2. Cuisine
3. Salle à manger
4. Salon
5. chambre
6. Salle de bains
7. Toilettes
Il vous sera facile d’en retenir l’ordre car il s’agit d’un chemin logique
que vous avez déterminé (et qui sera toujours le même). En quelques
minutes vous retiendrez tout ça, c’est le plus gros du travail à faire et une
fois terminé il vous servira jusqu’à la fin de votre vie.
1. Entrée : Table
2. Cuisine : balançoire
3. Salle à manger : Renard
4. Salon : Stylo
5. chambre : Voiture
6. Salle de bains : Plume
7. Toilettes : Chaussette
Vous réalisez cette opération au fur et à mesure pour chaque objet et
vous devez à chaque fois créer une image mentale étrange pour la retenir
facilement.
Maintenant que ces images ont été créées dans votre palais mental, vous
pouvez y accéder quand bon vous semble avec plus de facilité que vous ne
le pensez !
Même si vous pouvez entasser plusieurs objets dans les pièces de votre
palais mental, plus vous aurez de pièces et mieux cela sera. Vous pouvez
par exemple construire mentalement une rue regroupant toutes les maisons
ou appartements dans lesquels vous avez vécu et passer de l’un à l’autre de
manière chronologique.
Vous pouvez aussi ajouter tous les lieux que vous connaissez bien,
commerces, gymnase, école, monuments. Au début il vous faudra imaginer
un parcours et vous y tenir, par la suite vous pourrez vous y promener sans
aucun effort.
Les tables de rappe
Cette fois, vous ne combinez pas les informations à retenir aux pièces
d’une maison imaginaire mais à une liste apprises par cœur facilement en
raison de rimes habilement choisies ou d’associations évidentes.
Voici la liste ou table de rappel à apprendre par cœur avant quoi que ce
soit.
Les mots associés aux nombres ne sont pas difficiles à retenir. L’œuf au
numéro 9, la « vis » au 10 ou Louis XVI au numéro 16 sont
particulièrement simples. Une fois la liste apprise par cœur elle vous servira
toute votre vie. Pour retenir la liste précédente, vous n’imaginerez plus la
table géante dans votre entrée mais vous allez associer la table avec les
Huns en imaginant par exemple son chef Attila en train de chevaucher la
table au lieu de son cheval.
Vous pouvez construire votre propre table de rappel avec vos propres
mots clés et créer ainsi une liste de 100 mots qui vous permettront de retenir
n’importe quelle liste de 100 mots.
Une démonstration bluffante
Vous demandez ensuite à vos amis, les uns après les autres, de choisir
un numéro entre 1 et 20 et de nommer un objet.
Dans le coin de la pièce, votre ami inscrit les objets dans les cases
correspondantes. Une fois toutes les cases remplies, la feuille est retournée.
Même s’il a lui-même écrit la liste, votre ami sera incapable de dire quel
mot est écrit dans la case numéro 4 ou dans la 13 ou la 16.
Croyez-moi, ils seront tous sans voix ! J’ai effectué moi-même cette
démonstration des centaines de fois et cela a toujours fait son effet !
J’avais 12 ans lorsque j’ai fait cette démonstration pour la première fois,
je me souviens encore aujourd’hui que mon grand-père Albert avait écrit le
mot « Melon » dans la case numéro 6.
Lors d’une de mes émissions télévisées, j’ai enseigné cette technique à
un volontaire en moins de 10 minutes pour qu’il retienne en quelques
secondes une liste de 20 mots.
Dans cette démonstration, vous montrerez que vous avez appris par
cœur un magazine d’une centaine de pages sorti le matin même.
Votre ami fait alors un deux avec sa main gauche et un trois avec sa
main droite par exemple, vous lui demandez s’il préfère 23 ou 32.
Comme vous demandez à votre ami deux chiffres différents cela élimine
les nombres : 11, 22, 33, 44, et 55 les possibilités sont encore réduites et
passent de 25 à 20. Il ne reste plus que les pages : 12, 13, 14, 15, 21, 23, 24,
25, 31, 32, 34, 35, 41, 42, 43, 45, 51, 52, 53 et 54. Allez à ces pages et
choisissez une ou deux informations clés bien visibles, inutile de retenir le
reste.
Cette démonstration est plus complexe que les autres, elle demande un
certain travail mais permet d’accomplir des prouesses.
Les rois et valets ainsi que les cartes impaires seront des hommes, les
dames et les cartes paires seront des femmes. En suivant ces règles,
remplissez le tableau suivant pour associer à chaque carte un personnage.
Quelques cases sont déjà remplies à titre d’exemple.
Il vous faut maintenant apprendre ce tableau par cœur pour réaliser
l’expérience, c’est le plus gros du travail mais encore une fois l’avantage
avec la mnémotechnie c’est qu’une fois que vous maîtrisez l’outil, il vous
servira pendant des années… Prenez votre temps, cela paiera.
Maintenant voici comment procéder, lorsque vous regardez les cartes
restées sur la table, pensez aux personnes associées aux cartes et imaginez
que vous dites bonjour à cette personne, si cette personne est un chanteur
pensez à l’une de ses chansons, pour un acteur à un film.
Faites cela pour chaque carte le plus rapidement possible sans essayer
de vous souvenir de quoi que ce soit. Une fois terminé, mettez les cartes
dans la poche et procédez ainsi pour révéler les cartes de votre ami :
Commencez par faire défiler dans votre esprit la liste des cœurs dans l’ordre
et visualisez les personnes associées.
Dans notre exemple vous commencez par penser à votre femme et vous
vous souviendrez facilement si vous lui avez dit bonjour. Si c’est le cas
poursuivez. Vous voyez maintenant votre père, vous ne vous souvenez pas
lui avoir dit bonjour, cela veut dire qu’il n’est pas dans votre poche mais
dans celle de votre ami !
Vous annoncez alors la carte qui correspond à votre père c’est-à-dire le
roi de cœur. Vous continuez dans l’ordre pour chaque famille. Si vous vous
souvenez avoir dit bonjour à la personne, du film ou de la chanson alors
c’est que la carte est dans votre poche, sinon elle est dans celle de votre
ami.
Calcul rapide
Il est très difficile d’extraire des racines cubiques de tête mais là c’est
différent car nous savons que nous cherchons un nombre entier, c’est-à-dire
sans virgule et cela va grandement nous aider !
Prenons un exemple avec le nombre 185 193. Nous savons que la racine
cubique est un nombre de deux chiffres. Pour connaître le premier chiffre
c’est très simple, prenez les trois premiers chiffres du résultat, en
l’occurrence 185.
Dans le tableau ci-dessus, vous voyez que 185 est compris entre le cube
de 5 et 6. Gardez le plus petit de ces chiffres (5), il s’agit du premier chiffre
du nombre que l’on cherche. En effet, le nombre ne peut pas être au dessus
de 60 car le cube de 60 est 216 000, ce qui est bien au-dessus du résultat
donné.
Vous demandez alors à l’un de vos amis de vous donner son nombre
porte-bonheur ou son nombre favori puis vous tracez une grille de seize
cases identiques. Vous commencez alors à remplir la grille, l’un de vos amis
vous chronomètre tandis que les cases se remplissent. En moins d’une
minute vous parvenez à construire ce super sudoku.
Comment ça marche ?
J’ai toujours été très impressionné par cette démonstration et j’en ai
appris très jeune les mécanismes. Je dois vous avouer que cela fait
longtemps que je ne m’y suis pas exercé et que l’exercice n’est pas simple
au premier abord mais le jeu en vaut la chandelle.
À l’occasion de ce livre, je vais m’y replonger avec vous.
Les calculs sont beaucoup plus simples pour ceux nés au début du siècle
car les nombres sont plus petits et donc plus facile à manipuler mais pour
expliquer le calcul, prenons un exemple au XXe siècle avec ma propre date
de naissance. Je suis né le 28 octobre 1980.
Pour connaître le jour, il faut prendre les deux derniers chiffres de
l’année, soit 80 et ajouter son quart soit 20, on a donc 80 + 20 = 100. À cela
ajoutez le quantième du mois, c’est à dire 28, cela nous donne 100 + 28
= 128. Ajoutez ensuite le code correspondant au mois. Dans le tableau
suivant, vous voyez que le code pour le mois d’octobre est 3, ce qui nous
donne 128 + 3 = 131.
Maintenant il faut diviser 131 par 7 et garder le reste. Nous avons 131/7
= 18 reste 5. Il faut retirer 2 au reste pour le XXe siècle ce qui donne 5 – 2
=3
Le 3 correspond au mardi, le 28 octobre 1980
était donc un mardi.
Que faire si l’année de la date n’est pas divisible par 4, par exemple
pour la date du 12 novembre 1985.
Prenez dans ce cas le nombre inférieur le plus proche qui est divisible
par 4, dans notre exemple 84 dont le quart est 21.
Prenons la date 19 juin 2006. 06 n’est pas divisible par quatre mais 04
l’est, le quart de 4 est 1. Ajoutons donc 1 à 06, ce qui nous donne 7.
Ajoutons maintenant le code du mois, soit pour le mois de juin 0. On a donc
7 + 0 = 7. Ajoutons maintenant le quantième du mois c’est-à-dire le 19,
nous avons donc 7 + 19 = 26. 26 divisé par 7 = 3 reste 5. Retirez 3 pour le
e
XXI siècle, 5 – 3 = 2, le 2 correspond au lundi.
Comment ça marche ?
Cette technique vous permettra de jouer contre les plus grands joueurs
et vous donnera la garantie de faire match nul sur les 10 parties c’est-à-dire
que vous perdrez cinq fois mais vous gagnerez aussi cinq fois, même contre
des joueurs d’exception !
En réalité vous ne jouez pas réellement aux échecs, vos dix joueurs
jouent les uns contre les autres sans même s’en rendre compte. Imaginez
que vous jouez simultanément contre Karpov et Kasparov.
Contre Karpov vous avez les blancs et contre Kasparov vous avez les
noirs. Kasparov a les blancs donc il commence, il avance son pion D2 en
D4. Vous allez face à Karpov, cette fois c’est vous qui avez les blancs, c’est
donc à vous de commencer, vous faites le même mouvement que Kasparov
et vous avancez votre pion D2 en D4 puis vous attendez la réponse de
Karpov qui avance son cavalier G8 en F6. Cela vous dicte ce que vous
devez faire contre Kasparov !
Vous allez lui répondre par le même mouvement que celui de Karpov et
ainsi de suite.
De cette manière, vous donnez l’illusion que vous jouez contre ces deux
champions alors qu’en réalité ils jouent l’un contre l’autre. À moins d’un
match nul, l’un deux va forcément gagner la partie, ce qui veut dire que si
vous perdez contre Kasparov vous aurez tout de même gagné contre Karpov
et inversement. Pas mal pour quelqu’un qui n’a pas joué plus de dix parties
dans sa vie !
Vous n’avez pas besoin de retenir les coups de tous les joueurs, un
simple coup d’œil sur l’échiquier du voisin vous dictera quoi faire !
La voyance
Entre 2 et 12 :
Vous avez besoin d’être aimé et admiré, et pourtant vous êtes critique
avec vous-même. Vous avez certes des points faibles dans votre
personnalité, mais vous savez généralement les compenser.
Vous avez un potentiel considérable que vous n’avez pas tourné à votre
avantage. À l’extérieur vous êtes discipliné et vous savez vous contrôler,
mais à l’intérieur vous tendez à être préoccupé et pas très sûr de vous-
même.
Par moments vous êtes très extraverti, bavard et sociable, tandis qu’à
d’autres moments vous êtes introverti, circonspect, et réservé. Certaines de
vos aspirations tendent à être assez irréalistes.
Entre 13 et 23 :
Vous avez un potentiel considérable que vous n’avez pas tourné à votre
avantage.
À l’extérieur vous êtes discipliné et vous savez vous contrôler, mais à
l’intérieur vous tendez à être préoccupé et pas très sûr de vous-même.
Parfois vous vous demandez sérieusement si vous avez pris la bonne
décision ou fait ce qu’il fallait.
Vous avez certes des points faibles dans votre personnalité, mais vous
savez généralement les compenser.
Entre 24 et 35 :
Vous préférez une certaine dose de changement et de variété, et devenez
insatisfait si on vous entoure de restrictions et de limitations.
Vous vous flattez d’être un esprit indépendant et vous n’acceptez
l’opinion d’autrui que dûment démontrée. Mais vous avez trouvé qu’il était
maladroit de se révéler trop facilement aux autres. Par moments vous êtes
très extraverti, bavard et sociable, tandis qu’à d’autres moments vous êtes
introverti, circonspect, et réservé.
Entre 36 et 42 :
Vous vous flattez d’être un esprit indépendant et vous n’acceptez
l’opinion d’autrui que dûment démontrée. Mais vous avez trouvé qu’il était
maladroit de se révéler trop facilement aux autres.
Par moments vous êtes très extraverti, bavard et sociable, tandis qu’à
d’autres moments vous êtes introverti, circonspect, et réservé.
Certaines de vos aspirations tendent à être assez irréalistes. Vous avez
besoin d’être aimé et admiré, et pourtant vous êtes critique avec vous-
même.
Vous avez certes des points faibles dans votre personnalité, mais vous
savez généralement les compenser. Vous avez un potentiel considérable que
vous n’avez pas tourné à votre avantage.
Bien sûr tout cela est complètement faux, encore une fois il y a une
astuce ! Regardez plus attentivement les textes de chaque profil, ils sont
identiques. Seul l’ordre de quelques phrases a été changé pour donner
l’impression de textes différents…
Nous sommes tous faits de la même matière et nos rêves, nos peurs, nos
espoirs et nos angoisses se ressemblent beaucoup, nous ne sommes pas
aussi uniques que nous pourrions le penser, c’est pourquoi ce texte parle à
tout le monde.
Notons aussi que ce profil nous décrit tels que nous nous percevons et
non tels que nous sommes vraiment ! À la vue des notes élevées recueillies
au cours des tests, il semblerait que nous nous voyons tous de la même
manière ! En effet, nous imaginons mal un homme égoïste et radin se voir
tel qu’il est. Pour lui, il se considère juste comme un homme pragmatique et
économe.
Ce texte n’est que l’arbre qui cache la forêt, il existe des milliers de
phrases, classées par thème (amour, argent, santé, travail), faisant mouche à
tous les coups ! En voici quelques-unes :
« Je vous sens préoccupé par des projets d’avenir car vous ignorez si
vous aurez l’argent nécessaire pour les réaliser… »
« Vous avez été victime d’une grande injustice dans votre passé et il
vous arrive encore d’éprouver du ressentiment par moments… »
Il n’est pas nécessaire d’avoir des dons particuliers pour prédire l’avenir
d’un individu.
Comme dans le cas de l’effet Forer, il existe certaines prédictions qui se
réalisent à coup sûr.
La vie est un cycle et nous sommes tous, un jour ou l’autre, confrontés
aux mêmes problèmes.
« Vous allez vivre une histoire d’amour intense mais qui ne durera pas
longtemps »
« Vous sentez que vous avez, au fond de vous même, beaucoup d’amour
à donner… »
Ce qui est sûr c’est que la personne à qui vous avez fait cette prédiction
s’en souviendra lorsqu’elle vivra ce cas de figure et recadrera votre
prophétie pour qu’elle corresponde parfaitement à ce qui lui arrive.
Les mises en garde
Il est donc très facile de faire des mises en garde car celles-ci ne
demandent pas à se vérifier, les médiums peuvent donc tout se permettre à
ce stade de la consultation.
les clients parlent
Lorsque le médium tire les cartes, il demande à son client d’en choisir
plusieurs, celles-ci forment une combinaison sur laquelle le médium va
construire ses révélations.
Dans le cas où 5 cartes sont choisies, 3 160 080 combinaisons sont
possibles (22 × 21 × 20 × 19 × 18).
Par son aspect général, vous pourrez savoir combien de temps cette
personne a pris pour se préparer le matin et ainsi savoir à quelle catégorie
elle appartient. Ainsi vous saurez si cette personne est organisée, si elle a le
courage de se lever tôt, si elle se couche tard ou si elle a des insomnies…
La théorie du miroir
Cette théorie personnelle a fait ses preuves et j’ai pu observer moi-
même les incroyables effets qu’elle peut produire.
Si nous voulons bien admettre que notre personnalité influence notre
comportement, notre gestuelle et même notre look, alors nous pouvons
imaginer que deux personnes qui se ressemblent, c’est-à-dire qui ont le
même look, la même gestuelle et le même comportement, ont une
personnalité proche et partagent probablement le même type d’histoires
personnelles les ayant conduites à être ce qu’elles sont.
Cela me fait la même chose avec les étudiants des écoles de commerce,
les banquiers, les bouddhistes, les architectes et les artistes frustrés en mal
de reconnaissance.
Cela peut paraître ésotérique, mais c’est pour moi totalement logique.
Même si une étude sérieuse de cette théorie ne nous conduirait
probablement nulle part, j’ai la sensation que celle-ci fonctionne bien.
Je suis certain que vous aussi vous avez votre radar et que vous êtes
capable d’identifier les personnes qui travaillent dans le même secteur que
vous ! Faites confiance à votre instinct pour trouver les ressemblances et
vous serez bluffés par les résultats !
En conclusion
Toutes ces observations vous permettront d’avoir une idée de la
personne en face de vous ; elles ne vous permettront pas à chaque fois d’en
déduire des informations précises, mais chacune de ces questions appelle
une réponse, une déduction et donc une information, si minime soit-elle.
« Madame, bien que nous ne nous soyons jamais vus je peux vous dire
que vous vous appelez Marie, que vous êtes mariée et que vous avez deux
enfants, un garçon et une fille. Vous vous rendez ce matin dans un endroit
où vous n’avez pas l’habitude d’aller et cela vous rend nerveuse. Vous vous
posez beaucoup de questions au sujet de votre avenir en ce moment
notamment au sujet de votre travail. Vous êtes une personne pragmatique,
vous savez ce que vous voulez et vous avez de la volonté. Vous faites
attention à ce que vous mangez, vous faites du sport au moins une fois par
semaine et vous n’avez pas peur des défis. Vos amis admirent votre
détermination et demande souvent conseil auprès de vous. Vous avez mal
dormi cette nuit mais je peux vous dire que vous passerez une bonne
journée. »
Je vous déconseille d’aller voir cette personne pour lui dire tout ça, cela
ne serait pas approprié et manquerait de tact.
C’est l’interrogateur qui recueille les messages sur l’ardoise et les efface
au fur à mesure pour ne jamais manquer de place…
Dans le cas du Oui-Ja, il s’avère que ce sont les sujets eux-mêmes qui
poussent de manière involontaire le verre sur la table. C’est aussi cette
réponse idéomotrice qui cause le déplacement de la craie sur l’ardoise et
l’oscillation du pendule.
Nous avons tous entendu qu’il est possible de prédire le sexe des
enfants à naître grâce au pendule. Maintenant que vous connaissez son
fonctionnement (expliqué dans le chapitre 5) vous savez que le pendule
donnera la bonne réponse à condition que celui qui le tient sache le sexe de
l’enfant d’une source médicale.
Il s’agit d’un bug de notre cerveau, plutôt que de classer ce que nous
voyons dans notre mémoire immédiate, il le place dans notre mémoire
profonde, là où nous stockons nos souvenirs plus anciens.
Il nous arrive parfois des phénomènes troublants dans la vie de tous les
jours. Nous marchons dans la rue avec une chanson en tête, nous entrons
dans notre voiture, nous tournons le contact, la radio se met en marche et la
musique à laquelle nous pensons se fait entendre !
De même, nous pensons à une personne que nous n’avons pas vue
depuis longtemps et le jour même nous la croisons dans la rue ! Nous
souhaitons téléphoner à un ami, nous décrochons notre téléphone et il est au
bout du fil !
Notre ami était en train de nous appeler et nous avons décroché avant
même que notre téléphone n’ait eu le temps de sonner ! Toutes ces
coïncidences nous font penser qu’il n’y a pas de hasard, que tout cela a un
sens caché, une sorte de synchronisme cosmique qui relient les choses entre
elles.
Il arrive aussi qu’un magasin soit branché sur la même station de radio
que notre voiture, ainsi nous entendons inconsciemment la musique, elle
nous rentre dans la tête et nous la retrouvons dans la voiture ! Cela explique
aussi qu’un ami chantonne la chanson que vous aviez en tête, vous l’avez
entendue tous les deux au même moment sans vous en rendre compte et la
musique vous a imprégnés de la même façon.
La clef magique
À force de chercher une solution qui ne vient pas, nous nous enfermons
dans un raisonnement horizontal et nous tournons en rond.
Encore une fois, ce n’est pas le mot qui répond à votre question mais les
liens que vous créez entre ce mot et la question elle-même. Les réponses
sont en nous et cette technique permet de les faire ressortir.
Un dernier mot
Vous n’avez pas ouvert ce livre par hasard. Connaissant votre goût pour
l’étrange, quelqu’un vous l’a offert ; ou peut-être est-ce votre curiosité ou
votre volonté de surprendre qui vous ont poussé vers ce livre.
D’une manière ou d’une autre, je suis convaincu qu’il vous était destiné.
Si vous avez pris le temps de le lire attentivement et de l’étudier, vous avez
mérité ses secrets. Vous en êtes maintenant le dépositaire, ne les dévoilez
pas.
J’ai voulu vous offrir le livre que j’aurais aimé avoir en main lorsque
j’ai commencé à m’intéresser au mentalisme. J’espère de tout cœur qu’il
fera naître chez certain d’entre vous une vocation.
Je vous souhaite le meilleur.
Viktor
Postface
Par Daniel Miraskill
ISBN : 978-2-7499-2532-5
www.michel-lafon.com