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Rapport Yollande - Copie
Rapport Yollande - Copie
Par
De
BACCALAUREAT EN DROIT
SUPERVISEUR
Bujumbura-Burundi
Décembre, 2023
ii
DECLARATION DE L’ETUDIANT
Je déclare que ce rapport est un travail original et personnel et n’a jamais été à ma
Connaissance, présenté, dans aucune autre institution académique pour l’obtention d’un
diplôme.
DEDICACE
Je dédie ce travaille
A ma mère NADEGE VASIKENIE et mon regrette père AMURI DAMIEN pour leur
amour inestimable ; leurs sacrifices ; leur confiance et toutes les valeurs qu’ils ont su nous
inculquer.
A mes frères et mes sœurs Steve ; Confiance ; Mike, Ryan, Gracias, Goldy pour leur
prière, leur tendresse, leur complicité et leur présence malgré la distance qui nous sépare.
iv
REMERCIEMENTS
Nos remerciement le plus sincères s’adressent à notre Dieu qui nous a garder en vie
Nous remercions vivement notre famille qui nous a toujours encouragés, aider
financièrement et moralement pour que nous puissions réussir, très chère famille nous en
A nos amis et amie Nyabirugu Anuarite ,Basirike Rachel et Muharabu Elias pour
Joseph Kabin MATABARO MANEGABE qui malgré ses multiples tache et préoccupation à
Al. : Alinéa
Art. : Article
Etc. : Et Cætera
MP : Ministère Publique
N° : Numéro
RC : Rôle Civil
RP : Rôle Pénal
DECLARATION DE L’ETUDIANT......................................................................................ii
DEDICACE..............................................................................................................................iii
REMERCIEMENTS...............................................................................................................iv
LISTE DE FIGURE.................................................................................................................ix
CHAPITRE 1
INTRODUCTION GENERALE.............................................................................................1
Motivation...............................................................................................................................2
CHAPITRE 2
Situation géographique............................................................................................................3
Situation historique.................................................................................................................3
Organisation............................................................................................................................6
Rôle du Vice-Président........................................................................................................7
Greffiers...............................................................................................................................8
Agent d’Exécution...............................................................................................................9
Plantons...............................................................................................................................9
Veilleurs...............................................................................................................................9
Chauffeur.............................................................................................................................9
Débats................................................................................................................................11
Appréciation..........................................................................................................................14
Apport du Stage.....................................................................................................................14
Difficultés rencontrées..........................................................................................................15
CHAPITRE 3
Introduction...........................................................................................................................16
Manœuvres dilatoires........................................................................................................19
Procès.................................................................................................................................19
ix
Eléments à priori................................................................................................................20
Intention de Nuire..............................................................................................................21
Eléments Divergents..........................................................................................................21
Complémentaire du Dilatoire............................................................................................22
Manœuvres Inter-instances................................................................................................24
Appel Dilatoire..................................................................................................................25
Conclusion.............................................................................................................................26
CHAPITRE 4
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS.....................................................................27
Conclusion.............................................................................................................................27
Recommandations.................................................................................................................28
Annexe…..............................................................................................................................30
x
LISTE DE FIGURE
CHAPITRE 1
INTRODUCTION GENERALE
de son cycle de passer un stage de professionnalisation dans une institution qu’il aura choisi.
Le but ultime de ce stage est de confronter les théories apprises dans l’auditoire aux
atouts nécessaires de son domaine. Nous nous sommes rendus au Tribunal de Grande Instance
pour y effectuer notre stage qui à commencer à partir du 31 juillet 2023 au 31 octobre 2023.
Durant cette période de 3 mois de stage, les objectifs si haut cités ont été atteints ainsi
que d’autres que nous aurons à développer ici à travers notre travail intitulé : « de la poursuite
_Conclusion et Recommandation.
Par l’éducation et les connaissances que nous avons reçus à l’UEA, nous pouvons dire
que c’était un grand privilège pour nous d’avoir été forme dans cette université.
En général, nous avons appris autant de cours, les cours d’options et les cours généraux
dans le but de nous initier à l’acquisition des connaissances théoriques et d’avoir des notions
Ces cours nous ont permis d’avoir des connaissances de nos droits et obligations dans la
vie quotidienne grâce aux Professeurs qualifiés dans des différents domaines du droit qui ont
fourni des efforts pour nous faire comprendre les termes et les différentes notions difficiles en
Droit.
DE LA POURSUITE JUDICAIRE DES MINEUR EN CONFLIT AVEC LA LOI
A la fin du cycle il est prévu un stage de trois mois pour les étudiants finalistes dans le
département de Droit, le dite stage nous permet de développer un esprit critique, d’accumuler
des connaissances générales en rapport avec les fonctions de juger et des métiers passionnants
Le stage nous permet d’apprendre auprès des professionnels pour la bonne mise en
Motivation
exigences académiques, J’avais hâte de savoir ce qui se fait sur le terrain pour en fin découvrir
des nouvelles réalités et gagner Une expérience professionnelle, mais aussi de me familiariser
au monde juridique.
Donc ce stage était pour moi une occasion en or que j’ai eue à passer de la théorie apprise au
CHAPITRE 2
PRESENTATION DU TGI NTAHANGWA
Dans ce chapitre, nous allons dégager les points tels que la situation géographique et
Situation géographique
Situation historique
Le TGI a été créé par le décret N°100/126 du 23 juin 2006 portant création des
composer de trois TGI à savoir : MUHA, MUKAZA, NTAHANGWA avec chacun son
parquet.
Les dossiers judiciaires qui étaient pendant devant l’ancien TGI en Mairie de
Bujumbura et son parquet ont, dès l'entrée en vigueur du décret ci-haut cité, été répartis entre
les trois TGI et leurs parquets respectifs conformément aux dispositions pertinentes du COCJ
(Art 7 du décret N°100/126 du 23 Juin 2006 portant création des TGI MUHA, MUKAZA,
Ce TGI est l’une des juridictions de droit commun qui a une compétence virtuelle de
connaitre tous les litiges de nature privée dès lorsqu’une disposition particulière de la loi ne
lui en a pas retiré la compétence pour en attribuer à une juridiction spécialisée. L’art.18 du
COCJ dispose que les TGI connaissent de toute les actions dont la compétence matérielle ou
résidence de son ressort, l’exécution des titres exécutoires, délivrés l’exéquatur aux décisions
de la demande (Art 86 de la loi N°1/08 du 17 Mars 2005 portant COCJ, BOB, 2005, N°3
quater) par exemple le TGI NTANGWA connait des questions relatives au contrat de bail, des
demande, le TGI NTAHANGWA connaît des affaires d’une valeur excédant un million de
francs Burundais (1.000.000). Il connaît aussi des affaires de l’appel des jugements rendus par
En matière pénale. Le TGI NTAHANGWA connaît des toutes les infractions dont la
Le TGI NTAHANGWA connaît les délits punissables de plus de deux ans de servitude
pénale ainsi que des crimes, il connaît aussi l’appel des jugements rendus par les tribunaux
des résidences de son ressort (Art 19 de la loi N°1/08 du 17 Mars 2005 portant COCJ, BOB,
décret N°100/126 du 23 Juin 2006 portant création des TGI MUHA, MUKAZA,
cas suivants :
Lorsque la partie défenderesse est domiciliée dans son ressort à défaut de commun accord des
parties,
Lorsqu’en matière immobilière, l’immeuble faisant objet du litige se trouve dans son ressort
territorial,
NTAHANGWA.
Du lieu où le prévenu est détenu : le prévenu est détenu dans la Commune NTAHANGWA.
Pour la compétence personnelle d’une juridiction, on doit tenir compte de la qualité des
A titre de rappel qu’en matière pénale, le TGI NTAHANGWA comme les autres TGI ne
En cas de connexité, il connaît des infractions commises par des militaires y compris les
officiers revêtus d’un grade inferieurs à celui de Major (Art 17 al 2 de la loi N°1/08 du 17
Organisation
D’après le COCJ, comprenons que chaque TGI est composé d’un président, un vice-président,
autant de juges et des greffiers que de besoin (Art 15 de la loi N°1/08 du 17 Mars 2005
Président
Vice-Président
Greffes
Juges
Secrétariat et
Dactylographie
Greffe Greffe
pénale civil
Plantons Chauffeur
DE LA POURSUITE JUDICAIRE DES MINEUR EN CONFLIT AVEC LA LOI
Crée par décret N°100/126 du 23 Juin 2006 portant création des TGI MUHA, MUKAZA,
comprend :
1 chauffeur.
membre du siège.
Rôle du Vice-Président
d’empêchement du juge président. Il travaille avec lui et avec les autres juges. Il peut lui aussi
et son vice.
La mission principale des juges est de trancher les litiges, se prononcer sur les faits
soulevés, donner les avis sur la détention préventive et la liberté provisoire se faisant dans la
Les juges ont une mission aussi de mettre les dossiers en état. Ils se rendent sur terrain
pour faire les constats et les exécutions, vérifient la régularité ainsi que les plaintes des
Greffiers
Les greffiers sont chargés d’assister les magistrats du siège dans l’exécution de tous les
actes de procédure tel que la loi en prescrit. Ils veillent en particulier à la tenue des registres,
ainsi qu'à l’exécution des décisions judiciaires. Ils reçoivent les justiciables qui saisissent le
tribunal pour divers motifs avant de les orienter. Ils délivrent les grosses, copies, expéditions
ou extraits et dressent les diverses formalités dont l’accomplissement doit être constaté. (Art 6
Ils s’occupent aussi de la dactylographie des exploits judiciaires, les significations, et les
convocations.
Il délivre les actes judiciaires et peut assister les juges dans l’audience comme les autres
greffiers. Il peut descendre sur terrain au cours des constats et exécutions des jugements déjà
DE LA POURSUITE JUDICAIRE DES MINEUR EN CONFLIT AVEC LA LOI
rendus, la délivrance des pièces concernées par la juridiction incombe à lui, les rapports
d’activités de la juridiction sont dressés par lui avant que le président du tribunal mette son
tribunal, reçoit les bordereaux des justiciables ayant versé les frais de justice.
Agent d’Exécution
Au sein du TGI NTAHANGWA, nous avons fait un constat qu’il y a des agents
d’exécution tels que les plantons, les veilleurs et le chauffeur même s’ils ne bénéficient pas de
Plantons
Ils sont au nombre de trois. Ils assurent la propreté du tribunal et ses alentours,
acheminent les correspondances, les documents dans les services et au sein du tribunal même.
Veilleurs
tribunal.
Chauffeur
En cas des descentes sur les lieux, le chauffeur transporte les juges et les greffiers. Il
Pendant la période de notre stage, nous avons effectué pas mal d’activités au sein du TGI
NTAHANGWA tels que l’analyse des dossiers judiciaires, participations aux audiences
DE LA POURSUITE JUDICAIRE DES MINEUR EN CONFLIT AVEC LA LOI
publiques, les descentes sur terrain, les classements des dossiers au greffes pénale et civile,
compléter les significations des jugements, les assignations, les extraits du rôle et les registres.
Ici nous avons pu analyser les différents pièces constituants le dossier civil et pénal.
En matière civile, pour introduire une action ou ester en justice, le demandeur est tenu de
remettre au greffe de la juridiction saisie et compétente une demande mentionnant son identité
défenderesse, un exposé sommaire de motif et des moyens invoqués. La requête peut être
La quittance de consignation ;
Les assignations,
Copie de jugement ;
Note de délibéré ;
Signification du jugement ;
En matière pénale, c’est l'OMP qui dresse une lettre de transmission à l’égard du greffe du
tribunal compétent. Dans ce cas, le dossier judiciaire comprend les documents suivants :
Procès-verbaux ;
Assignation à prévenu ;
DE LA POURSUITE JUDICAIRE DES MINEUR EN CONFLIT AVEC LA LOI
Citation à prévenu ;
Note du délibéré ;
Copie du jugement ;
Signification de jugement,
Le mandat d’arrêt.
Pendant notre stage, nous avons participer aux audiences publiques qui, par la suite, nous ont
composition du siège en matière civile et pénale et que l’ouverture de l’audience est présidée
A l’arrivée des juges, tout le monde se met débout et après le prononcé de mot d’ouverture de
l’audience, le président du siège fait appel des dossiers qui sont à l’ordre du jour.
Pendant notre stage, nous avons fait des descentes sur terrain, participé à l’assignation et
signification des prévenus détenus à la Prison Centrale de MPIMBA, descente pour assister à
l’exécution du jugement et les constats. Il faut savoir que les descentes sur terrains doivent
être signaler à l’administration du lieu où les activités seront effectuées et que les parties sont
Débats
Les débats ont eu lieu au jour, à l’endroit et a l’heure préalablement fixe selon les
cas de changement survenu dans la composition du siège après l’ouverture des débats, ceux-ci
doivent être repris conformément à l’art 91 de la loi N° 1/010 du 13 mai 2004 portant CPC,
BOB, 2004, N°5 abis. Il faut comprendre que les audiences ou les débats sont publiques et
engendrer des désordres de nature à troubler la sécurité de la justice et peut porter atteinte à
l’ordre publique et de bonnes mœurs. Nous avons constaté que la parole est accordée en
équilibre pour garantir les droits et libertés individuel et après tout, le président du siège
clôture les débats et la cause est prise en délibéré (art 92 et 93 de la loi N° 1/010 du 13 mai
Pendant notre stage, nous avons consulter une multitude des registres dans le greffe civile et
Registre de présence ;
Fixation de RC ou RCA ;
Registre de biffure ;
Registre de délibéré ;
résumé et la signature.
DE LA POURSUITE JUDICAIRE DES MINEUR EN CONFLIT AVEC LA LOI
Le registre de mise au rôle REA contient la date, le numéro du dossier, l’appelant, intimé,
Le registre du prononcé ROA, RC et RAD contient la date de prononcé du dossier, les noms
et prénoms des parties, le jugement avant faire droit ou biffure, le jugement définitif, la date
prénom.
Le registre de mise au rôle RCA a les mentions : le numéro du dossier, la date, l’appelant,
délibéré.
Le registre de descente sur terrain contient la date, le numéro du dossier, les noms des parties,
Quant au greffe pénal, nous avons remarqué l’existence des registres suivants :
Registre de vieux ;
Les mentions que contiennent ces registres du greffe pénal sont les suivantes :
Le registre de mise au rôle contient le numéro du dossier, la date de fixation, le nom du prévu,
Le registre de rôle pénal prononcé contient le numéro du dossier, le nom du prévenu, la date
Appréciation
Le stage que nous avons effectué au TGI NTAHANGWA avait pour objectif de
professionnelle des magistrats. Avoir les connaissances théoriques c’est bien mais savoir le
mettre en application c’est la meilleure des choses, raison pour laquelle le stage est
indispensable pour tout étudiant en vue de confronter les connaissances apprises en audience
Apport du Stage
Le stage de trois mois que nous avons effectué au TGI NTAHANGWA, nous a
apporter un bon nombre de bénéfices et des avantages. D’une part il nous a permis
d’appliquer nos connaissances théoriques aux réalités de la vie professionnelle, et d’une autre
stage nous a fait accumuler la capacité d’exercer le métier des magistrats tout en nous
accueillent les justiciables, en leur écoutant et en les offrant service le plus rapide possible.
En effet, la bonne collaboration avec le personnel du TGI NTAHANGWA que nous avons
fait, nous a été une leçon de la façon dont nous devrons nous comporter devant les justiciables
Difficultés rencontrées
Vu que les salles d’audience publique ne sont pas vastes, il est difficile que tout le monde
souhaitant assister une audience puisse y avoir accès. Et encore, suite à la mauvaise
disposition de ces salles, il se marque des mouvements de va-et-vient des personnes qui
fréquente les bureaux du TGI NTAHANGWA et cela perturbe l'ambiance et l’ordre des
audiences. Par conséquent, il nous a été difficile de suivre aisément le déroulement des débats.
Pour ce qui est des salles d’audience publique, nous recommandons a l'Etat de
construire des salles d’audience vastes, modeste et isolées des bureaux pour d’une part
permettre au public de pouvoir assister les audiences confortablement et d’autre part d’éviter
CHAPRITRE III
DE LA POURSUITE JUDICAIRE DES MINEURS EN CONFLIT AVEC LA LOI
INTRODUCTION
les enfants qui se trouvent en conflit avec la loi (Juvénile Justice) est le domaine des droits de
très sensible dans lequel les violations des droits des enfants sont nombreuses, où la violence
institutionnelle est présente et où les réponses ne sont pas toujours adaptées aux besoins des
enfants et ne favorisent pas leur développement individuel. De plus, c’est un champ dans
lequel l’Etat use de sa force pour répondre aux comportements d’enfants qui enfreignent la loi
pénale ; et où souvent aussi l’Etat intervient pour réprimer des comportements qui ne sont pas
peu respectueux…), c’est-à-dire toutes actions qui ne seraient pas punissables si elles étaient
Dans beaucoup de pays, le système de la justice pénale des mineurs vient se substituer
orphelins, ou laissés à eux-mêmes. Dans de nombreux pays, des nombreux mineurs filles et
garçons passent leur enfance non pas entourés de leurs parents mais sous le contrôle et la
être dans des institutions de protection ou des formes d’accueil non institutionnel. Pour de
trouvent dans des établissements fermés peu à même d’assurer leur réintégration et leur
C’est pourquoi, depuis ces vingt-cinq dernières années, le domaine de la justice juvénile est
celui dans lequel la Communauté internationale a légiféré de manière continue. En 1985 déjà,
l’ONU adoptait les Règles de Beijing concernant l’administration de la justice pour mineurs.
En 1989, la Convention des Nations Unies relative aux droits de l’enfant garantit
expressément des droits aux enfants en conflit avec la loi par ses articles 37 et 40. En 1990,
c’est l’année qui voit l’émergence à la fois des Principes directeurs de Riyad, pour la
prévention de la délinquance juvénile et des règles pour la protection des mineurs privés de
liberté dites « Règles de La Havane » et encore récemment, en 2005, l’ONU a élargi le champ
d’application de la justice juvénile en l’étendant aux victimes et témoins, grâce aux Lignes
Directrices en matière de Justice pour les enfants Victimes et Témoins d’actes criminels. Le
Comité des droits de l’enfant, toujours très attentif aux violations des droits des enfants en
conflit avec la loi, a produit une Observation générale en 2007 sur les droits des enfants dans
Pourtant ce domaine n’est pas le thème central concernant la jeunesse car il n’englobe de
loin pas tous les jeunes, contrairement aux domaines comme l’alimentation, le logement,
l’éducation ou la santé par exemple. Cependant, vu les violations récurrentes des droits des
enfants en conflit avec la loi, vu également la demande de nombreux Etats pour des politiques
sécuritaires plus sévères, la communauté internationale a poussé les instances onusiennes (et
dans ce domaine pour protéger à la fois les intérêts de l’enfant et assurer la sécurité publique.
En effet, il convient de sensibiliser les Etats aux problèmes qui peuvent surgir lors de
disproportionnées ; il a fallu aussi rappeler que l’enfant est un personne, qui dispose de droits
-; sa responsabilité pénale évolue selon son âge, il est dépendant des adultes dans de
nombreux domaines et il ne peut être traité comme un adulte : des normes de procédure
DE LA POURSUITE JUDICAIRE DES MINEUR EN CONFLIT AVEC LA LOI
Enfant en Conflit avec la loi : Un enfant est en conflit avec la loi lorsqu'il a commis ou a été
accusé d'avoir commis une infraction. Selon le contexte local, un enfant peut également être
en conflit avec la loi lorsqu'il est pris en charge par le système de justice pour mineurs ou de
la justice pénale pour adultes pour être considéré comme en danger en raison de son
Loi : la loi a deux définitions au sens strict, règles de droit écrite, général et perméante,
élaborée par le parlement. Au sens large, règle de droit d’origine étatique, qu’elle soit
d’origine parlementaire (loi au sens strict) ou non (ordonnances ; décrets, arrêtes). (Lexique
Mineur : est un enfant ou un jeune qui, au regard du système juridique considère, peut avoir à
répondre d’un délit selon des modalités différentes de celle qui sont appliquées dans le cas
d’un adulte.
Les raisons des conflits des mineurs avec la loi sont variées et complexes. Elles
Un grand nombre d’enfants en conflit avec la loi est victime des problèmes socio-
économiques. Ces enfants ont été privés du droit à l’éducation, à la santé, à un abri, au soin et
à une protection. Beaucoup d’enfants ont manqué d’éducation ou ont eu une très faible
scolarité, beaucoup d’entre eux ont dû travailler très tôt. Une partie de ces enfants ont quitté
DE LA POURSUITE JUDICAIRE DES MINEUR EN CONFLIT AVEC LA LOI
leur maison préférant la rue à la violence familiale. D’autres ont été contraints de faire de la
rue leur lieu de vie, dans l’espoir de survivre. Ces enfants, abandonnés, négligés ou dans la
misère, sont alors des victimes de choix pour les groupes criminels et sont exposés au risque
En parallèle, il est urgent de s’occuper aussi des enfants qui sont déjà dans le système pénal,
réhabilitation et une bonne (ré)-insertion dans la société. Les programmes et les projets
doivent viser en général la protection des enfants et devraient prévoir les objectifs spécifiques
suivants :
- favoriser les réformes législatives pour que les législations nationales soient conformes aux
- promouvoir des alternatives pour empêcher les enfants d’entrer dans le système pénal et
- exiger la stricte application des standards internationaux et nationaux (quand ils sont
pertinents), pour garantir, aux enfants en contact avec le système de la justice pénale, un
A titre d’exemple de la complexité des causes, on peut citer les placements institutionnels : le
Rapport mondial sur la violence contre les enfants, indique que les principales raisons du
- la pauvreté,
- les handicaps,
Toute enquête, instruction ou jugement d’un dossier qui concerne un mineur doit
Toute mesure prise dans ce contexte doit se faire en privilégiant le meilleur intérêt du
Mineur .
Dans le droit positif burundais La détention d’un mineur est envisagée comme une
mesure de tout dernier recours. Les mesures qui peuvent être prises contre les mineurs doivent
tenir compte de la nécessité de préserver pour ces derniers le droit à l’éducation même en cas de
privation de liberté.
A son Article 281 dudit code dispose que Lorsque l’auteur présumé de l’infraction est un
mineur âgé de moins de dix‐ huit ans, l’Officier de Police Judiciaire ou l’Officier du Ministère
mineur, l’assistant social, ou à défaut, toute association habilitée, des poursuites engagées
Sous peine de nullité, tout interrogatoire d’un mineur de moins de dix‐huit ans doit se
dérouler en présence d’un Avocat ou de toute personne ayant des connaissances en matière de
Le Ministère Public en charge du dossier dans lequel est mis en cause un mineur effectue
Il peut ordonner notamment une enquête sociale sur la situation matérielle et morale de la
Le mandat d’arrêt contre un mineur ne peut dépasser sept jours. Au terme de cette
période, l’Officier du Ministère Public doit, soit mettre en liberté le mineur, soit le présenter
devant le juge compétent pour le contrôle de la détention, soit encore le laisser en liberté dans
confirmer la détention du mineur, soit ordonner la mise en liberté provisoire assortie de l’une
1° l’engagement écrit de bien se conduire et de comparaître chaque fois qu’il en est requis ;
2° l’engagement sous caution des père, mère, tuteur ou gardien du mineur de garantir sa
dans un délai ne dépassant pas 15 jours à compter du jour de sa saisine par le Ministère
public ou par l’inculpé, son conseil, ses parents, son tuteur ou son gardien.
DE LA POURSUITE JUDICAIRE DES MINEUR EN CONFLIT AVEC LA LOI
L’Ordonnance autorisant la mise en détention préventive du mineur est valable pour 15 jours
, y compris le jour où elle est rendue. A l’expiration de ce délai, la détention préventive peut
être prorogée par décision motivée pour 15 jours et ainsi de suite, aussi longtemps que
l’intérêt public l’exige. En tout état de cause, la détention préventive du mineur ne peut
dépasser 10 mois.
Les normes burundaises et internationales reconnaissent que les enfants en conflit avec
tous les enfants ont droit à des mesures de protection spéciales, en raison de leur vulnérabilité.
enfant doit être la plus courte possible et s’il est détenue, il doit être séparer de tout détenu de
plus de 16 ans.
En février 2007, le comité des droits de l’enfant a émis une observation générale réaffirmant
et précisant davantage les lignes directrices et les conditions stipulées précédemment à propos
du traitement des enfants en conflit avec la loi. Ces nouvelles lignes directrices mettent
l’accent sur bon nombre des points que le Burundi doit gérer, notamment les normes relatives
aux droits des accusées et le délai de la détention préventive, afin de mettre en place un
système de justice pour mineurs dans le meilleur intérêt de l’enfant. Le Burundi se conforme
Le Burundi a ratifie les principaux traités internationaux qui protègent les droits
humain élémentaires et fondamentaux des enfant en conflit avec la loi :la convention relative
DE LA POURSUITE JUDICAIRE DES MINEUR EN CONFLIT AVEC LA LOI
aux droits de l’enfant (CDE) ,le pacte international relatif aux droit civil et
(PIDESC), et la convention des nations unies contre la torture et autres peines ou traitements
partie à la charte régional africaine des droit de l’homme et des peuples ( charte africaine) et à
de la torture et autres traitements cruels inhumains et dégradants est absolue. Outre le fait
qu’il s’agit d’un point de droit international coutumière, que l’on retrouve dans le PIDCP, la
convention contre la torture (CCT) interdit explicitement la torture en tout temps et en tout
circonstance. La charte africaine des droits de l’homme et des peuple interdit également la
Les états partie à la CCT s’engagent à adopter « des mesures législatives, administrative,
judiciaire et autre mesures efficaces pour empêcher » la torture. Aux termes de l’article 15 de
la CCT, le Burundi doit « veille à ce que toute déclaration dont il est établi qu’elle a été
établie qu’elle a été obtenue par la torture ne puisse être invoquée comme un élément de la
preuve dans une procédure, si ce n’est contre la personne accusée de torture pour établir
En ce qui concerne spécifiquement les enfants, tant la CDE impose explicitement à l’état
l’obligation de veiller à ce que les enfants soient protèges contre la torture ou autres traitement
Les brutalités physique et violence sexuelles auxquelles les enfants en détention sont
exposés et soumis constituent de graves violations des obligations qui incombent au Burundi
Bien que le comité des droits de l’homme ait déclare dans un cas concernant des
adultes que la détention pendant une durée prolongée ne constituait pas en soi un traitement
n’était valable « qu’en l’absence d’autres circonstances impérieuse ». la CDE a été adoptée
protection juridique appropriée… »La condition de détenus des enfants groupe qui a été
impérieuses qui ferait de la détention préventive prolongée une forme de traitement cruel,
inhumain ou dégradante, en particulier lorsque les conditions sont telles que les enfants se
voient prives d’un accès suffisant à l’alimentation, aux soins de santé et l’éducation.
Ces règles donnent les lignes directrices aux Etats pour tenir compte de la protection des
justice pour mineurs. Il s’agit là de règles non contraignantes mais qui comblent une lacune
concernant la justice des mineurs car aucun texte antérieur n’y faisait référence. Ces règles
sont antérieures à la Convention relative aux droits de l’Enfant mais on constate que la
Convention a repris les principales dispositions de Beijing pour leur donner ainsi une valeur
contraignante. Ce texte est important car il définit de façon très précise la manière dont la
DE LA POURSUITE JUDICAIRE DES MINEUR EN CONFLIT AVEC LA LOI
justice des mineurs doit intervenir auprès des jeunes dans les trois phases de l’instruction, du
jugement et de l’exécution.
• La Convention des Nations Unies relative aux droits de l’enfant (CDE) du 20 novembre
1989 :
C‘est l’instrument juridique le plus important, parce qu'il est légalement contraignant pour
tous les pays partis à la Convention (193 Etats sur 195 membres). La question de la justice des
La date de l’adoption est postérieure à celle de la CDE et fait donc référence à ce texte
de droits. Ces principes n’ont pas de force contraignante sauf pour des points
.
DE LA POURSUITE JUDICAIRE DES MINEUR EN CONFLIT AVEC LA LOI
CHAPITRE IV
CONCLUSION ET RECOMANDATION
Conclusion
conjugués dans le cadre de notre stage effectue au TGI NTAHANGWA. Ce stage nous a
cette institution ainsi qu’aux défis quotidiens que rencontre cette dernière dans sa noble
pendant 3 mois durant au sien d’un des plus grands tribunaux de rouage juridique. Nous
fonctionnement, ainsi que ses mécanismes de travail. Notre rapport présente en grande partie
cette intuition. Sur le plan scientifique, ce travail aborde un problème juridique découvert
Dans le cadre de ce travail nous avons montrés que les poursuites des mineurs
doivent être déclenchés de manière spéciale car le mineurs est tenu d’être protéger compte
tenu de sa vulnérabilité .
Nous avons également démontrés que le Burundi étant un pays démocratique ayant
légiféré des lois et ratifier des traités internationaux qui protègent les droits fondamentaux
relative aux droits de l’enfant (CDE) , le pacte international relatif aux droit civil et
(PIDESC), et la convention des nations unies contre la torture et autres peines ou traitements
partie à la charte régional africaine des droit de l’homme et des peuples ( charte africaine) et à
Il a été démontré que, au terme de l’article 280 de code de procédure pénale burundais
Toute enquête, instruction ou jugement d’un dossier qui concerne un mineur doit commencer
par la vérification de la minorité par tous les moyens de droit. Toute mesure prise dans ce
De ce fait il est affirmé que la détention d’un mineur doit être envisagée comme une mesure
En fin les mesures prises contre les mineurs doivent tenir compte de la nécessité de préserver
Recommandations
recommandations afin d’éviter aux générations suivantes de se heurter aux mêmes obstacles
que nous.la mise en place de programme multimédia chargée d’informer les enfants sur leurs
droit et la manière dont ses derniers peuvent faire recours à la loi lorsque ces derniers doivent
y recourir. Ces derniers auraient du coup l’occasion de savoir quoi réclamer et émettre des
Mettre les documents officiels en langues officiels et pas uniquement en langue nationales.
Les étrangers et même les nationaux ne maitrisant pas l’un des deux langues rencontrent
fréquemment des soucis en ce qui concernent la lecture de leurs dossiers lorsqu’ il leur arrive
de les consulter. Notamment les procès-verbaux et tous autres documents rédigent en langue
nationales.
Aux législateurs, celui-ci devrait préciser dans les textes de lois quelles peines
devraient Incombe aux infractions et vices de procédures selon la gravite des cas et surtout
quand elles touchent aux mineurs qui dans la plupart des cas se retrouvent sans défense.
Aux organisation et organisme engagées dans la protection des droits de l’enfant, s’informer a
temps de l’instruction de tout dossier impliquant un mineur, suivre de près tous dossier
instruit dans les cours et tribunaux afin de s’assurer du respect de la procédure d’offrir aux
enfants l’assistance juridique nécessaire face à la loi pour ne pas se retrouver entacher
Loi n 1/09 du 11 mai 2018 portant modification du code de procédure pénale burundais
La convention des nations unies contre la torture et autres peines ou traitements cruels,
La charte régional africaine des droit de l’homme et des peuples (charte africaine) et à la