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ÉTUDE DE QUELQUES DIPOLES

Séquence 4 :
COMMANDES ET CAPTEURS.
(Module 3)
Compétences spécifiques :
- Expliquer le fonctionnement d’une chaîne électronique commandée à partir de la
température, de la lumière ou d’un relais électromagnétique ;
- Expliquer le fonctionnement d’une antenne et des écouteurs téléphoniques dans un poste
récepteur radio ;
- Expliquer le fonctionnement d’un microphone et des écouteurs téléphoniques dans un
dispositif électronique pour reproduire le son.

1. Définition.
Un dipôle un dispositif électrique qui possède deux bornes.
Un dipôle commandé est un dipôle qui fonctionne grâce à l’apport d’un agent extérieur.
Un capteur est un constituant ou un organe capable d’acquérir une grandeur physique à
mesurer, et de la transformer en une grandeur (le plus souvent électrique) exploitable par une
unité de traitement.

2. Principes de captage d’une grandeur physique.


2.1. Schéma du principe.
Les capteurs font partie de la chaîne d’information d’un système.

2.2. Caractéristiques d’un capteur.


Certains paramètres sont communs à tous les capteurs. Ils caractérisent les contraintes de mise
en œuvre et permettent le choix d’un capteur :
• L'étendue de la mesure : c'est la différence entre le plus petit signal détecté et le plus
grand perceptible sans risque de destruction pour le capteur.
• La sensibilité : ce paramètre caractérise la capacité du capteur à détecter la plus petite
variation de la grandeur à mesurer. C’est le rapport entre la variation du signal électrique
∆𝑽
V de sortie et la variation du mesurande m. 𝒔 = .
∆𝒎
• La fidélité : Un capteur est dit fidèle si le signal qu’il délivre en sortie ne varie pas dans le
temps pour la même mesure.

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• Le temps de réponse : c'est le temps de réaction d'un capteur entre la variation de la
grandeur physique qu'il mesure et l'instant où l'information est prise en compte par la partie
commande.
3. Exemples de dipôles commandés et capteurs.
3.1. Dipôles commandés.
❖ Dipôle commandé manuellement : le rhéostat.
Un rhéostat est un résistor dont la résistance est réglable. Il est muni d’un curseur et permet
d’être commandé manuellement.
Son symbole est :
• Principe.

- En tenant compte de l’aspect purement électrique, le rhéostat est muni d’un curseur qui
permet de partager sa résistance
en deux fractions.
Ainsi, on a :
U
U = R.I ⇒ I= R
R2
Or U2 = R2.I ⇒ U2 = .U
R

- En tenant compte de l’aspect mécanique, le curseur du rhéostat peut être relié


mécaniquement à un mobile afin de mesurer sa position.
Soit x la position du curseur, on a alors :
R1 = (1 - x).R et R2 = x.R
R 𝑥.𝑅
Or U2 = R2 . U ⇒ U2 = R . U
⇒ 𝑈2 = 𝑥. 𝑈 .
La tenson U2 en sortie est
donc proportionnelle à la
position.

• Applications.
- Mesure des déplacements rectilignes ;
- Mesure d’angles de rotations ;
- Mesure de débit de fluide.
❖ Dipôles commandés électriquement.
➢ Le relai électromagnétique.
Un relais électromagnétique est un composant électronique constitué d’un électroaimant
servant à ouvrir ou à fermer un contact mécanique.
Son symbole est :
(1)Bobine.
(2)Contact ouvert au repos.
• Principe.
Le principe de fonctionnement est le suivant :
- Si la bobine n’est pas alimentée le contact
reste ouvert ;

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- Si la bobine est alimentée le contact se ferme.
• Applications.
Le relais électromagnétique peut servir d’interface de puissance pour la commande :
- Des lampes ;
- Des moteurs ;
- Sonneries…
NB :
La bobine peut être excité avec des tensions continues (5V ; 9V ou 12V) alors que les contacts
peuvent connectés aux tensions alternatives (220V-50Hz).

➢ La varistance (VDR).
Une varistance est une résistance dont la valeur varie en fonction de la tension appliquée à ses
bornes.
Remarque :
En anglais la varistance est appelée VDR (Voltage Dependant Resistor).

Son symbole est :

• Principe.
La varistance fonctionne ainsi qu’il suit :
- Lorsque la tension à ses bornes diminue la résistance augmente.
- Lorsque la tension à ses bornes augmente la résistance diminue.
• Caractéristique U en fonction de I.

Avec :
- K : constante dépendant de la technologie utilisée ;
- α : coefficient de non-linéarité (0,1 < α < 0,5).
• Applications.
- Stabilisation de la tension ;
- Ecrêtage ;
- Absorption des phénomènes transitoire ;
- Protection de moteur ;
- Utilisation en parafoudre.
➢ La diode à jonction.
Une diode à jonction est un composant électronique qui laisse passe le courant dans un seul
sens. Le sens passant du courant est dit direct, l’autre sens est dit inverse.

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Elle est constituée d’un boîtier généralement cylindrique et possédant deux électrodes appelées
anode (A) et cathode (K).
Sur le boîtier, la cathode s’identifie par un trait vertical qui
se trouvent de son côté (voir figure ci-contre).
Son symbole est :

• Principe de fonctionnement.
A cause des raisons de propriétés des semi-conducteurs, la circulation du courant ne peut se
faire que dans le sens direct. Pour cela, la diode est passante.

• Caractéristique tension-intensité I = f(U).


Le schéma du montage à réaliser est :

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La caractéristique réelle est :

- Zone OC :
La tension aux bornes de la diode est inférieure à la tension seuil (UAK<U0), aucun courant ne
circule dans la diode : c’est la zone de blocage direct.
- Zone CB :
Dans cette zone un léger courant circule dans la diode : c’est la zone du coude.
- Zone BA :
Dans cette zone, le courant devient de plus en plus important : c’est la zone de conduction ou
zone linéaire.
- Zone A → +∞ :
Dans cette zone, pour une faible variation de la tension, le courant croit fortement : c’est la zone
de claquage.
- Zone OD :
Dans cette zone, la diode ne conduit pas : c’est la zone de blocage inverse.
- Zone D → - ∞ :
Dans cette zone, pour une faible variation de la tension, le courant croit fortement : c’est la zone
de claquage inverse.

➢ Le transistor bipolaire.
En électronique, Le transistor est l’une des plus grandes découvertes du 20ème siècle car elle a
permis à l’industrie des semi-conducteurs de se développer plus rapidement.
Il est aussi à l’origine des produits connexes tels que : les microprocesseurs ou des circuits
intégrés de manière générale et de certains dispositifs optoélectronique.
Un transistor est un composant électronique à semi-conducteur qui sert à amplifier le courant
ou obtenir un courant quand il est commandé en tension.
Il s’agit d’un tripôle actif qui possède trois électrodes :
- La base (B) ;
- Le collecteur (C) ;
- L’émetteur (E).

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Il est symbolisé par :

• Principe de fonctionnement.
Soit le schéma de la figure ci-dessous :

Fig. : Symboles du transistor.

A partir du schéma ci-dessus on a les équations suivantes :


VCE = VCB + VBE
{ IE = IC + IB .
IC = βIB

 : gain en courant ou coefficient d’amplification ;

• Caractéristiques du transistor.
Le réseau de caractéristiques est l’ensemble des caractéristiques qui montre les variations des
tensions et des courants du transistor les uns en fonctions des autres.
Nous avons donc dans ce réseau les caractéristiques suivantes :
- La caractéristique de sortie : IC = f (VCE) ;
- La caractéristique de transfert en courant IC = f (IB) ;
- La caractéristique d’entrée : IB = f (VBE) ;
- La caractéristique de transfert en tension : VBE = f(VCE).

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3.2. Capteurs.
En fonction de la caractéristique électrique de la grandeur de sortie, on peut classer les capteurs
en deux grandes familles : les capteurs passifs et les capteurs actifs.
Un capteur actif est un générateur dont la sortie est obtenue par la conversion du mesurande
en énergie électrique.
Cette conversion est souvent obtenue en utilisant l’un des effets physiques comme le montre le
tableau suivant :
Mesurande Effet utilisé Grandeur de sortie
Température Thermoélectricité Tension
Photoémission Courant
Flux de rayonnement optique Effet photovoltaïque Tension
Effet photo-électrique Tension
Force, pression Piézo-électricité Charge électrique
Vitesse, accélération Induction électromagnétique Tension
Position (aimant) Effet hall Tension

Un capteur passif est un matériau utilisé en tant qu’impédances dont l’un des paramètres est
sensible au mesurande.
La variation de l’impédance peut dont être due :
- A la variation de forme géométrique du capteur ;
- A la variation de la propriété du matériau (la résistivité, la perméabilité magnétique, la
constante diélectrique…).
Les matériaux utilisés et leurs caractéristiques électriques sensibles aux mesurandes sont
illustrés dans le tableau ci-dessous :
Mesurande Caractéristique électrique sensible Matériaux utilisés
Température Platine, nickel, cuivre…
Résistivité ou constante diélectrique
Rayonnement optique Résistivité Semi-conducteurs
Résistivité Alliage de nickel, silicium dopé
Déformation
Perméabilité magnétique Alliage ferromagnétique
Position (aimant) Matériaux magnéto-résistants
Résistivité
: bismuth, antimoine d’indium
Humidité Résistivité Chlorure de lithium

Remarque :
La mesure de l’impédance permet de déduire la valeur du mesurande. Cette mesure nécessite
l’utilisation d’un circuit électrique appelé conditionneur.

❖ Capteurs de lumière.
➢ La photorésistance.
Une photorésistance est une résistance dont la valeur varie en fonction de l’éclairement.
Remarque :
En anglais la photorésistance est appelée LDR (Light Dependant Resistor).
Son symbole est :

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• Caractéristique de la résistance en fonction de l’éclairement.

• Applications.
- Alarme ;
- Commande d’éclairage ;
- Photographie.
➢ La photodiode.
Le courant inverse dans une jonction n’est pas toujours nul : il existe un courant de fuite. Ce
phénomène est exploité dans la photodiode.
Le symbole de la photodiode est :

• Principe de fonctionnement.
Dans l’obscurité l’intensité traversant la jonction est négligeable. Mais lorsqu’elle éclairé,
l’intensité du courant augmente proportionnellement à l’éclairement reçu.
• Caractéristique de I en fonction de U.

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• Applications.
- Mesure quantitative de la lumière ;
- Télécommande ou transmission à distance.

❖ Capteurs de température : La thermistance.


La thermistance est une résistance dont la valeur varie en fonction de la température.
Les thermistances sont classées en deux catégories :
- Les thermistances à coefficients de température négatifs (CTN) ;
- Les thermistances à coefficients de température positifs (CTP).
➢ Les thermistances à coefficients de température négatifs (CTN).
Ce sont des résistors dont la valeur ohmique diminue quand la température augmente.
Leur symbole est :

• Caractéristique de R en fonction de .
La loi de variation du coefficient de température est exponentielle. La valeur de la résistance
dépend de valeur A et B. Ces renseignements se trouve dans le catalogue du fabriquant.

Avec :
- R : résistance à la température Ɵ ;
- A et B : constante pour une résistance donnée ;
- e = 2,718.
• Applications.
- Mesure et contrôle de la température ;
- Limiteur d’appel de courant ;
- Compensation de la dérive thermique des circuits à transistors.

➢ Les thermistances à coefficients de température positifs (CTP).


Ce sont des résistors dont la valeur augmente quand la température augmente.
Leur symbole est :

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• Caractéristique de R en fonction de .

Avec :
- Rb : résistance de basculement ;
- Tb : température de basculement.
• Applications.
- Stabilisation du courant dans les postes téléphoniques ;
- Protection de ligne (surtension, courts-circuits) ;
- Compensation de la dérive thermique des circuits à transistors ;
- Capteur de température ;
- Protection thermique des moteurs.

❖ Les capteurs d’onde.


➢ Les antennes.
Lorsqu’on veut communiquer sur des grandes distances, on utilise des dispositifs appelés
antennes. En effet, tout fil traversé par un courant électrique peut servir d’antenne. Par ailleurs,
une antenne est tout dispositif utilisé pour rayonner le champ électromagnétique dans l’espace
ou pour le capter.
Il existe deux types d’antennes : les antennes d’émission et les antennes de réception.

(1) : Emetteur ;
(2) : Antenne émettrice ;
(3) : Antenne réceptrice ;
(4) : Récepteur ;
(5)Onde électromagnétique ;
d : distance entre l’antenne émettrice et l’antenne réceptrice.

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Une antenne émettrice est un dispositif qui permet de convertir une énergie électrique en une
énergie de rayonnement électromagnétique transportée par une onde électromagnétique.
Une antenne réceptrice est un dispositif qui permet de convertir une énergie de rayonnement
électromagnétique transportée par une onde électromagnétique en une énergie électrique.
Remarque :
Lorsqu’une onde électromagnétique sert de canal de transmission entre une antenne d’émission
et celle de réception, on parle de radiodiffusion.
• Différents modèles d’antennes.
Il existe différents modèles d’antennes :
- Les antennes filaire (exemple : antenne Yagi) ;
- Les antennes à fente (exemple : antenne demi onde) ;
- Les antennes Patch (exemple : antenne planaire) ;
- Les antennes à ouverture (exemple : antenne à cornet) ;
- Les antennes à réflecteur (exemple : antenne parabolique).

• Caractéristiques d’une antenne.


Une antenne est caractérisée par différents paramètres :
- Son diagramme de rayonnement ;
- Sa polarisation ;
- Sa directivité ;
- Son gain.

➢ Le microphone.
Un microphone est un capteur qui a pour but de convertir les ondes sonores en courant
électrique.
• Principe générique.
Il existe plusieurs types de microphones, qui ont tous un point commun : un élément élastique,
léger, très fin et extrêmement fragile que l’on appelle la membrane.
C’est cette membrane qui va se charger de récupérer les ondes acoustiques, en entrant en
vibration. Ce mouvement vibratoire qui sera par la suite transformé en signal électrique.
• Caractéristiques du microphone.
Les caractéristiques du microphone du microphone sont :
- L’impédance : c’est l’impédance propre du microphone.
- La sensibilité d’un microphone : elle permet de mesurer la tension électrique effective à sa
sortie lorsque celui– ci est exposé à une pression acoustique de 1 Pascal (94 dB) sous une
fréquence de référence de 1000 Hz. Elle est définie en mV/Pa.
- La directivité d’un microphone : elle indique sa capacité à être plus ou moins sensible
selon l’angle de provenance d’une source sonore. Ainsi un microphone sera dit :
o Omnidirectionnel lorsqu’il peut capter uniformément le champ acoustique quel que soit
l’angle ;
o Unidirectionnel lorsqu’il peut capter des sons issus d’une seule direction ;
o Bidirectionnel lorsqu’il peut capter des sons issus de l’avant et de l’arrière.
- La bande passante : c’est la bande de fréquence que le microphone est capable de capter.
Exemple : la bande de fréquence audible par l’oreille humaine est de 20Hz à 20KHz.
• Les types de microphones.
Il existe deux principaux types de microphone :
- Les microphones dynamiques ;
- Les microphones statiques.

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❖ Capteurs à effet piézo-électrique : capteur de pression.
Lorsqu'un corps (gaz, liquide ou solide) exerce une force F sur une paroi S (surface) ; on peut
définir la pression P exercée par ce corps avec la relation ci-dessous :
𝑭
𝑷=
𝑺
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Unités : 1 bar = 10 Pa ; 1 Pa = 1 N/m .
• Principe.
Soit la figure ci-dessous :

Le capteur de force est inséré dans la paroi d'une enceinte où règne une pression P. Une face du
capteur est soumise à la force F (pression P) et l'autre face est soumise à la force F0 (pression
extérieure P0).
Pour un capteur de force : US = k (F + F0)
Avec : k = constante
Or: F = P.S et F0 = P0. S
⇒ US = kS (P + P0)
US = k’ (P + P0)
Posons: k’ = kS ⇒ US = k’ (P + P0)
Conclusion :
Il s'agit ici d'un capteur de pression qui mesure la somme de la pression extérieure P0 et de la
pression de l'enceinte P.

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