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INSTITUT DE FINANCEMENT

DU DEVELOPPEMENT DU MAGHREB ARABE


I.FI.D

Formation Longue

Comptabilité Bancaire
CHAPITRE I : LES OPERATIONS AVEC LA CLIENTELE

SECTION I : LES OPERATIONS DE DEPOT DE LA CLIENTELE

I- Les dépôts en comptes ordinaires

A- Comptes de chèques

C’est un compte par lequel le banquier s’engage à recevoir des dépôts et à honorer
les retraits de son client.

Peut être titulaire de ce compte :

- toute personne physique jouissant de la capacité civile


- incapables sous certaines conditions
- certaines personnes morales (club - comité – association)

Il fonctionne

• Au crédit par
- les versements en espèces
- les versements de chèques
- les versements automatiques (salaires, retraites, etc)
- les virements reçus

• Au débit par
- les retraits d’espèces
- les tirages de chèques
- le règlement des dépenses périodiques effecutées directement par la banque
(facture d’électricité, de téléphone, SONEDE, etc)

B- Comptes courants en dinars

En vertu de l’article 278 du code de commerce, il y a un contrat de compte courant


quand deux personnes (le client et la banque) dites correspondants, conviennent de
faire entrer dans un compte, par voie de remises réciproques et en chevêtrées, les
créances résultant des opérations qu’elles feront entre elles et de substituer ainsi à
des règlements particuliers et successifs de ces opérations, un règlement unique
devant porter sur le seul solde du compte lors de sa clôture.

C’est un contrat par lequel le banquier et son client conviennent d’inscrire ensemble
des opérations qu’elles effectueront au débit et au crédit d’un compte dont seul le
solde est exigible.

Peut être titulaire de ce compte

- toute personne physique ou morale exerçant une activité commerciale ou


industrielle par l’ouverture d’un registre de commerce et d’un code fiscal ;

- toute autre personne non commerçante, qu’elle soit physique (agriculteur, médecin,
avocat… ) ou morale (société civile, association…)

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Il fonctionne

• Au crédit par
- les versements d’espèces
- les versements de chèques
- les virements
- les escomptes et encaissements d’effets
- les facilités de caisse et autres crédits

• Au débit par
- les retraits d’espèces
- les tirages de chèques
- les règlements de dépenses périodiques directement par la banque (facture
d’électricité, de téléphone , etc)
- les domiciliations d’effets)

C- Les comptes professionnels en devises

Ils sont ouverts auprès de la banque par toute personne morale tunisienne ou
étrangère pour ses établissements en Tunisie et ayant des ressources en devises.

• Ils sont crédités

- pour 100% de devises provenant des exportations de l’entreprise ;

- des intérêts produits par les sommes logées dans ces comptes ;

- des virements d’un autre compte professionnel du même titulaire, tenu dans la
même devise que le compte professionnel à créditer ;

- des virements d’un autre compte professionnel du même titulaire tenu en une autre
devise ;

- des emprunts en devises contractés par leurs titulaires conformément à la


réglementation des changes en vigueur ;

- pour toute autre inscription au crédit du compte soumise à l’autorisation de la


Banque Centrale ;

• Ils sont débités par


- le règlement partiel ou total, des opérations courantes telles que prévues par la
réglementation des changes et du commerce extérieur ;

- le crédit d’un autre compte professionnel du même titulaire ;

- la cession de devises à la Banque Centrale ;

- toute autre opération soumise à l’autorisation préalable de la Banque Centrale ;

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II- Le compte d’épargne

A- Mouvements en compte d’épargne

• Il est crédité par


- les versements en espèces

- les chèques et coupons remis par le titulaire pour encaissement

- les ordres de paiement émis par la Trésorerie Générale

- les virements provenant d’un autre compte du titulaire ou d’un compte d’une tierce
personne

• Il est débité
- des retraits en espèces effectués par le titulaire ;

- des virements à un autre compte du titulaire sur les livres de la même banque.

B- Conditions de fonctionnement

1- Les dates de valeur

Les montants portés au crédit du compte portent intérêts à compter du septième jour
ouvrable suivant :

- la date des versements en espèces ou de la remise de chèques à l’encaissement


tirés sur les caisses de la banque ;

- la date de la liquidation de la compensation pour tout autre chèque et pour les


virements.

Les montants portés au débit sont passés valeur septième jour ouvrable précédant
celui des retraits.
2- Les intérêts

Le taux de rémunération de l’épargne (TRE) est égal au taux moyen du marché


monétaire (TMM) du mois précédent, diminué de deux points de pourcentage. Une
prime de fidélité de 0,5 % est servie pour les fonds restés stables pendant une durée
égale ou supérieure à une année et inférieure à 2 ans et de 1% pour les fonds restés
stables pendant une durée égale ou supérieure à 2 ans.

Les intérêts et les primes de fidélité sont décomptés et capitalisés à chaque arrêté
trimestriel. En effet, on considère que le compte d’épargne fonctionne comme un
compte courant à échelle d’intérêts, par utilisation de la méthode hambourgeoise
selon la formule :

C. t. n.
I=
36 000

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III- Les bons à échéance et les comptes à terme

A- Le bon de caisse

La durée de placement en bon de caisse s’étale sur une période de trois mois au
minimum et de 5 ans au maximum.

Le taux d’intérêt est fixé librement avec la banque (généralement TMM – 0,5 point).

Les intérêts payables à terme échu sont calculés sur la base d’une année de 365
jours, en appliquant la formule.

C. t. n.
I=
36 500

Lorsque la durée du placement est inférieure à une année, l’intérêt est payable en
une seule fois à terme échu. Lorsque la durée du placement est supérieure à une
année, l’intérêt est payable à la fin de chaque période d’une année et à l’échéance
pour la fraction de l’année restante.

Les intérêts payables d’avance des bons de caisse sont calculés selon la méthode
de l’intérêt rationnel (ou calcul en dedans), en appliquant la formule suivante :

C. t. n.
I=
36 500 + t. n

En cas d’avance sur bon de caisse, les intérêts prélevés sur le montant avancé, sont
calculés au taux de rémunération du bon de caisse majoré de 1% de pénalité pour la
période restante à courir jusqu’à la date d’échéance, avec un décompte minimum de
15 jours d’intérêts. Ils sont prélevés lors de l’octroi de l’avance.

En cas, de remboursement anticipé, les intérêts sont décomptés pour la durée réelle
du placement compte tenu du taux fixé lors de l’émission du bon diminué d’un point
de pourcentage.

B- Le compte à terme

Les comptes à terme ne peuvent être ouverts pour une durée inférieure à trois mois
ou supérieure à 5 ans.

Pour les comptes à terme ouverts en dinars, le taux d’intérêt est librement fixé par la
banque. C’est généralement le TMM diminué d’un point de pourcentage.

Les intérêts payables à terme échu des comptes à terme, sont calculés sur la base
d’une année de 365 jours en appliquant la formule.

C. t. n.
I=
36 500

Lorsque la durée du placement est supérieure à une année, l’intérêt est payable à la
fin de la période d’une année, et à l’échéance pour la fraction de l’année restante.

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Les intérêts payables d’avance des comptes à terme, sont calculés selon la méthode
de l’intérêt rationnel (ou calcul en dedans), en appliquant la formule.

C. t. n.
I=
36 500 + t. n

La banque peut consentir une avance sur compte à terme. Dans ce cas, elle compte
au moins 15 jours d’intérêts, calculés au taux appliqué au compte à terme majoré
d’un point de pourcentage. Les intérêts sont prélevés lors de l’octroi de l’avance.

En cas de remboursement anticipé, le taux d’intérêt servi doit être égal à celui en
vigueur, lors de l’ouverture du compte à terme, pour la durée réelle du placement
diminué d’un point de pourcentage.

C- Le bon du trésor

Le montant unitaire de chaque bon du trésor est de 1 000 dinars. L’échéance peut
être de 13,26 ou 52 semaines. Elle peut aussi être supérieure à un an.

Le taux d’intérêt servi est généralement le taux du marché monétaire.

Les bons du trésor sont remboursables en principal en une seule fois à l’échéance.

Pour les bons du trésor dont la durée est inférieure ou égale à une année, les
intérêts sont réglés à la souscription selon la formule.

C. t. n.
I=
36 000 + t. n

Pour ceux dont la durée est supérieure à une année, ils sont réglés annuellement à
terme échu, sur la base d’une année de 360 jours selon la formule.

C. t. n.
I=
36 000

SECTION II : LES OPERATIONS DE CREDIT A LA CLIENTELE

I- Crédits industriels et commerciaux de gestion

A- Le crédit non mobilisable ou crédit par caisse

C’est un concours bancaire non mobilisé, représenté par le solde débiteur qu’accuse
un compte courant, dans la limite d’une position maxima, appelée « autorisation ou
cote de crédit par caisse ».

L’amortissement du solde débiteur ou sa résorption, se réalise par des mouvements


de fonds en compte, de manière à ce que à l’échéance du crédit, le solde du compte
soit créditeur. Le taux du marché monétaire (actuellement TMM + 3 points de
pourcentage)

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B- Le découvert mobilisé

C’est un crédit destiné à financer une opération déterminée à caractère provisoire. Il


est matérialisé par des effets, acceptés par le client lors de l’octroi du crédit et
escomptés par la banque, en mettant à sa disposition les fonds provenant de cet
escompte au crédit de son compte courant.

Il est payable à une ou plusieurs échéances déterminées à l’avance. Son taux est
indexé au taux du marché monétaire.

C- Crédit de financement des stocks

Il est destiné au financement d’un stock de matières premières, de matières


consommables, de produits semis finis et de produits finis, constitué par les
entreprises industrielles.

Le montant du crédit se situe aux environs de trois mois de besoins consommés, qui
sont déterminés annuellement par la différence entre le stock initial augmenté des
achats de la période, déduction faite du stock final.

A. C = (SI + A) – SF

Le taux d’intérêt appliqué est indexé sur le taux du marché monétaire.

D- Crédit de préfinancement des exportations

Il est destiné à couvrir les besoins occasionnés, par la préparation d’un stock
marchand, destiné à l’exportation ou l’exécution de services à l’étranger.

Son remboursement s’effectue progressivement par des prélèvements sur le produit


des exportations réalisées.

Le taux d’intérêt appliqué est lié au taux du marché monétaire.

E- Crédit de préfinancement des marchés

Il est destiné à faire face aux dépenses occasionnées par les travaux de démarrage
des marchés, conclus avec l’administration ou le secteur privé.

Pour les marchés publics, le montant du crédit alloué ne doit pas dépasser 10% du
montant du marché conclu. Pour les marchés privés, la côte maxima est fixée à 5%
du montant du marché.

Le remboursement s’effectue par prélèvement d’au moins 10% pour les marchés
publics et 5% pour les marchés privés, sur le règlement de chaque décompte de
travaux ou services réalisés.

Il est matérialisé par un effet financier signé par le bénéficiaire, à l’échéance de 90


jours, renouvelable avec amortissement consommé avant la fin du marché.

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F- Les crédits saisonniers

1- Le crédit de culture saisonnière

Il est accordé aux exploitants du secteur agricole et de la pêche pour la couverture


d’une partie des dépenses à engager au cours d’une campagne. Son montant est
égal au nombre d’unités à exploiter (ha, pied, tête, embarcation) multiplié par la
quantité unitaire de financement.

2- Crédit de campagne

Il est destiné à financer les achats de produits agricoles et de pêche, en vue de leur
transformation, de leur conditionnement ou de leur écoulement en l’état.

Le montant maximum susceptible d’être octroyé se situe environ à un moins d’achat,


par référence au produit à acquérir, et se calcule en fonction des dépenses
prévisionnelles.

Achats + frais de fabrication


Dépenses prévisionnelles =
Durée de la campagne (en mois)

G- Avances sur marchandises nanties

Ce crédit est accordé pour couvrir les besoins de trésorerie, nés de la détention de
stocks de pointe de produits agricoles, à l’état naturel, conditionnés ou transformés
en attendant leur écoulement progressif sur toute ou partie de l’année.

Le montant de ce crédit est égal à

- 80% de la valeur du stock de pointe pour les conserves alimentaires, les dattes, les
amandes, les produits de la mer, les huiles d’olive détenus par les collecteurs et les
huiles de grignon

- 100% de la valeur du stock de pointe des huiles d’olives détenues par l’ONH.

- 100% de la valeur de la collecte prévisionnelle pour les céréales, les légumes et les
vins.

H- Mobilisation des créances nées sur l’étranger

Il s’agit d’un crédit relais, destiné à permettre à une entreprise exportatrice,


d’escompter le produit d’une exportation de marchandises, de travaux d’études ou de
prestations de services vers l’étranger, durant des périodes bien définies selon le
mode de règlement de la dite exportation.

Son montant dépend du chiffre d’affaires à l’exportation réalisé à crédit et du mode


de règlement consenti. Il est matérialisé par un billet à ordre bancaire, tiré sur
l’exportateur et escompté à son profit.

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I- Avances sur créances administratives

Ce crédit est accoré à l’entreprise adjudicataire d’un marché nanti, ou domicilié


irrévocablement en faveur de la banque, sur présentation d’un décompte ou d’une
attestation de travaux faits approuvée par le maître de l’ouvrage.

Il permet à l’entreprise de couvrir le gêne de trésorerie, dû au décalage constaté


entre la date de reconnaissance des droits de paiement par le maître de l’ouvrage et
la date de règlement effectif.

Le montant de l’avance ne dépasse pas 80% du montant de la créance.

J- L’escompte commercial

Ce crédit est octroyé par une banque à une entreprise sur la base de créances que
cette dernière détient sur ses clients. Le banquier acquiert la propriété des effets de
commerce tirés, qui lui sont remis par son client.

Il crédite son compte pour le montant de l’effet escompté diminué des agios
représentant les intérêts à couvrir jusqu’à l’échéance, augmentés des commissions.

Les intérêts sont pré-comptés et calculés selon la formule.

V. t. n
e=
36 000

V étant la valeur nominale de l’effet

II- Les crédits à moyen et long terme

A- Crédit à moyen terme d’investissement

Il est destiné à financer les projets de création ou d’extension, ainsi que le


renouvellement du matériel, dans les secteurs de

- l’agriculture et de la pêche

- l’industrie manufacturière

- les mines

- les entreprises de bâtiments et de travaux publics

- le tourisme saharien

- le secteur du transport de marchandises et du transport public des voyageurs

- l’hôtellerie, le transport et l’animation touristique

- l’activité d’entretien et de maintenance des engins et équipements d’entreprises,


autres que celles du secteur industriel

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- tout autre projet à caractère culturel ou social, et notamment les salles de cinéma et
les cliniques

B- Crédit à moyen terme de consolidation, d’assainissement


et de restructuration

1- Consolidation

Il s’agit de la consolidation des crédits à court terme, en vue de rétablir l’équilibre de


la structure financière, dont les capitaux permanents n’arrivent pas à couvrir la
totalité des immobilisations, ainsi que les pertes subies durant l’exercice concerné et
/ ou celles des exercices antérieurs.

Le déséquilibre de la structure financière, peut aussi résulter de la réalisation de


certains investissements, financés par des ressources à court terme, tels que les
découverts en compte par exemple, au lieu d’être financés par des crédits à moyen
et long terme, ou par des apports nouveaux des actionnaires en vue d’une
consolidation des capitaux propres.

2- Restructuration

La restructuration de l’appareil de production peut faire l’objet d’un crédit à moyen


terme, notamment par l’acquisition de nouvelles technologies, de façon à améliorer
la productivité, la qualité et la compétitivité.

3- Assainissement

L’assainissement se réalise par l’octroi de crédit à moyen terme, afin de faciliter la


reprise et la relance des entreprises en difficultés.

C- Crédit à moyen terme à l’exportation

Il est destiné à financer les créances nées sur l’étranger, des ventes à terme de
biens d’équipement ou de consommations durables, ou encore de services liés à des
marchés conclus avec l’étranger.

Les créances nées sur l’étranger résultent d’opérations d’exportation, dont les délais
de règlement sont supérieurs à un an.

Le montant du crédit doit généralement correspondre à la partie intégrée du produit


exporté, mais peut être relevé par la banque, si la réalisation de l’opération
d’exportation en dépend.

D- Crédit à moyen terme pour la production de plants

Il est destiné à financer la production de plants pour des pépiniéristes.

Le montant du crédit est fixé à 80 % du coût de production des plants à produire.

La durée maxima du crédit est de deux ans.

Le taux d’intérêt appliqué est indexé au taux du marché monétaire.


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E- Crédit à moyen terme d’acquisition de matériel agricole

Il est consenti à toute entreprise agréée pour la commercialisation du matériel


agricole neuf. La quotité est limitée à 80% des prévisions de ventes à crédit et du
délai de règlement consenti aux exploitants agricoles.

Le taux d’intérêt appliqué est lié au taux du marché monétaire.

F- Crédit à moyen terme de réparation des équipements


agricoles

Il est destiné à financer les dépenses de réparation et de réfaction des équipements


agricoles, tels que tracteurs, moissonneuses batteuses et presses à paille. Ces
dépenses éligibles à cette forme de concours, sont plafonnées à 50% de la valeur
des équipements neufs au moment de leur réparation.

La quotité de crédit, dont la durée ne dépasse pas 3 ans est limitée à 70% du coût
des réparations.

G- Crédit à moyen terme finançant l’élevage des génisses


nées en Tunisie

Il est destiné au financement de l’élevage de génisses nées en Tunisie, tels que


l’alimentation, les soins et l’entretien. Il couvre 70% des dépenses.

Sa durée est fixée à 3 ans et son remboursement se fait en une seule fois.

Le taux d’intérêt est indexé sur le taux du marché monétaire.

H- Crédit à moyen terme de production

Il est destiné à financer la vente à crédit de biens d’équipement ou de services à des


investisseurs.

Le montant du crédit est fixé, en fonction du volume des ventes à crédit et du délai
de règlement consenti aux acquéreurs finaux. La quotité de crédit est limitée à 80%
du montant des ventes à crédit.

Le taux d’intérêt appliqué est indexé au taux du marché monétaire.

I- Crédit à moyen terme pour l’acquisition de matériel de


transport et d’équipements professionnels

1- Crédit à moyen terme pour l’acquisition de matériel


de transport

Il est destiné à financer l’acquisition de véhicules neufs à usage de taxis, de louage


ou d’auto-école. Il peut également financer l’acquisition, par les exploitants agricoles,
de véhicules motorisés neufs.

La quotité de crédit est limitée à 80% du prix d’acquisition du véhicule, tous autres
frais exclus.

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La durée du crédit doit être comparable avec la durée de vie du véhicule, sans
excéder 5 ans.

2- Crédit à moyen terme finançant les équipements


professionnels

Il est destiné à financer l’ouverture ou l’extension

- des cabinets médicaux, vétérinaires et de radiologie ;

- des pharmacies, des laboratoires d’analyses médicales ;

- des cabinets d’experts comptables, de commissariat aux comptes ou encore de


bureaux d’études ou d’ingénieurs conseils

La quotité de ce crédit est

- fixée à 60% du coût des investissements fonds de commerce et fonds de roulement


exclus ;

- portée à 70% pour les investissements dans les zones décentralisées au sens du
décret n° 87-1287 du 17 novembre 1987.

J- Crédit à moyen terme finançant les investissements dans


le commerce de distribution

Il est destiné à financer la création, l’aménagement et l’extension des magasins à


rayons multiples.

Ce crédit peut financer jusqu’à un maximum de 60% du coût des investissements,


fonds de commerce et fonds de roulement exclus. Cette quotité est portée à 70%
pour les crédits finançant des investissements dans les zones décentralisées au
sens du décret précité.

K- Crédit pour la construction à usage d’habitation

Il est octroyé pour

- la construction à usage d’habitation ;

- l’acquisition auprès d’un promoteur immobilier d’un logement

- l’extension du logement

- l’aménagement d’un local existant

La quotité de ce crédit est limitée à 60% de l’investissement.

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L- Crédit finançant les constructions à usage industriel et
commercial

Il est destiné à financer les investissements réalisés, dans le cadre de la construction


à usage industriel et commercial.

Il concerne les opérations suivantes :

- les travaux de génie civil et d’aménagement

- la construction d’entrepôts et d’aires de stockage

Le montant de ce crédit est limité à 60% des dépenses à engager. Ce taux est porté
à 70% pour les investissements réalisés dans les zones décentralisées au sens du
décret précité.

CHAPITRE II : LES OPERATIONS SUR TITRES

SECTION I : CLASSEMENT DES TITRES

I- Les titres de transactions

Les titres de transactions se distinguent par les deux critères suivants :

- leur courte durée de détention


- leur liquidité

Pour être classés parmi les titres de transactions, la durée de détention des titres doit
être limitée à trois mois.

Ces titres sont considérés comme liquides lorsque :

- Il existe pour ces titres, soit un marché organisé, soit un marché de gré à gré
fonctionnant régulièrement à l’intervention d’établissements bancaires ou de teneurs
de titres assurant des cotations permanentes de cours acheteurs et vendeurs, dont
les fourchettes correspondent aux usages du marché.

- Les titres concernés peuvent, compte tenu des volumes régulièrement traités sur le
marché, être réalisés à tout moment sans incidence significative sur les cours.

- Les titres, qu’ils soient à revenu fixe ou variable, acquis en vue de leur placement
auprès de tiers. Tel est le cas des bons du trésor acquis par la banque pour être
placés auprès de sa clientèle.

II- Titres de placement

Sont considérés comme des titres de placement, les titres acquis avec l’intention de
les détenir à court terme durant une période supérieure à trois mois, à l’exception
des titres à revenu fixe que l’établissement à l’intention de conserver jusqu’à
l’échéance et qui satisfait à la définition des titres d’investissement.

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Dans la plupart des cas, les titres de placement sont ceux qui ne répondent pas aux
critères retenus pour les titres de transactions, ni à ceux retenus pour les titres
d’investissement.

III- Titres d’investissement

Pour pouvoir classer des valeurs en titres d’investissement, l’établissement bancaire


doit avoir l’intention ferme de les détenir, en principe, jusqu’à leur échéance.

L’intention de l’établissement doit être matérialisée par une décision qui résulte
généralement d’une politique et d’une stratégie propres au portefeuille des titres
d’investissement.

Il convient également, d’apprécier la capacité de la banque à matérialiser son


intention. En effet, pour porter sur plusieurs exercices une affectation durable, la
banque doit disposer de ressources d’échéances comparable, ou du moins avoir la
capacité de les mobiliser.

IV- Titres de participation, parts dans les entreprises associées et


co-entreprises et parts dans les entreprises liées

Sont classés, parmi ces valeurs, les titres dont la possession durable est estimée
utile à l’activité de la banque, permettant ou non d’exercer une influence notable, un
contrôle conjoint ou un contrôle exclusif sur la société émettrice.

La qualification de la nature de l’influence exercée, lorsqu’elle existe sur la société


émettrice permet de distinguer les catégories suivantes :

- parts dans les entreprises associées


- parts dans les co-entreprises
- parts dans les entreprises liées

Sont en revanche, classés parmi les titres de participations :

- les actions et titres à revenu variable détenus pour en retirer sur une longue durée
une rentabilité satisfaisante sans pour autant que l’établissement bancaire
n’intervienne dans la gestion de la société émettrice ;

- les actions et autres titres à revenu variable détenus pour permettre la poursuite
des relations bancaires entretenues avec la société émettrice.

SECTION II : TRAITEMENTS SUR LES TITRES

I- Coût d’entrée à l’actif

A- Coût d’acquisition

Les titres sont comptabilisés à leur coût d’acquisition, soit le prix pour lequel les titres
ont été acquis. Les frais d’acquisition, tels que les commissions d’intermédiaires, les
honoraires, les droits et les frais de banque sont exclus. Toutefois, les honoraires
d’étude et de conseil engagés à l’occasion de l’acquisition de placement à long terme
peuvent être inclus dans le coût.
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B- Droit de souscription

Le montant des droits de souscription acquis en même temps que les titres
correspondants souscrits en vertu de ces droits est inclus dans le coût d’entrée du
placement.

Lorsque la banque souscrit aux actions nouvelles, en utilisant les droits attachés à
des actions anciennes détenues, les actions nouvelles sont comptabilisées à leur
prix d’émission.

C- Droit d’attribution

Les droits d’attribution d’actions gratuites, acquis en vue d’obtenir les actions
correspondantes sont inclus dans le coût de ces derniers.

D- Dissociation des revenus liés à un placement de son


coût

Des circonstances particulières peuvent conduire à dissocier la part des revenus liés
à un placement de son coût. Il en est ainsi lorsque le prix d’acquisition inclut :

1- Intérêts courus

L’intérêt couru à la date de l’acquisition et à percevoir à une date ultérieure doit être
calculé pour être déduit du prix d’acquisition et constaté en produits à recevoir.

2- Part de dividendes

Une part de dividendes dont la décision de distribution est antérieure à la date


d’acquisition et qui sont liés à des résultats réalisés au cours de la période antérieure
à celle de l’acquisition. Le prix d’acquisition est réduit à hauteur de cette part s’il est
clairement démontré que les dividendes représentent une distribution sur des
bénéfices définitivement réalisés à la date d’acquisition.

E- Acquisition de titres à un coût inférieur à la valeur


de remboursement

Dans ce cas, le placement est constaté à son coût d’acquisition. La décote sur
acquisition est répartie sur la période comprise entre la date d’acquisition et la date
de l’échéance sur la base du taux réel de rendement du placement.

Lorsque le prix d’acquisition des titres à revenus fixes est supérieur ou inférieur à
leur prix de remboursement, la différence, appelée selon le cas prime ou décote est
incluse dans le coût d’acquisition.

Toutefois, pour les titres d’investissement et les titres de placement, les primes et les
décotes doivent être individualisées et étalées sur la durée de vie résiduelle du titre.

F- Acquisition de titres non entièrement libérés

En cas d’acquisition de titres non entièrement libérés, le titre est comptabilisé pour sa
valeur totale (soit le prix d’acquisition ou de souscription, y compris le reliquat restant
à libérer).

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G- Intérêts courus à la date d’acquisition des titres à revenu
fixe

Ils sont comptabilisés selon les règles ci-après :

- Ils sont inclus dans le coût d’acquisition pour les titres de transactions ;

- Ils sont repris dans le coût d’acquisition pour les titres d’investissement et les titres
de placement, en application de la méthode dite « actuarielle ». lorsque la méthode
linéaire est utilisée, les intérêts courus sont constatés dans un compte rattaché.

II- Evaluation à la date d’arrêté

A- Titres de transactions

A chaque arrêté comptable, les titres de transaction doivent être évalués à la valeur
de marché. La valeur de marché correspond au cours en bourse moyen pondéré à la
date d’arrêté ou à la date antérieure la plus récente.

Les variations de cours consécutives à leur évaluation à la valeur de marché sont


portées en résultat.

B- Titres de placement

A la date de clôture, les titres de placement doivent faire l’objet d’une évaluation à la
valeur de marché pour les titres cotés et à la juste valeur pour les titres non cotés.
Les titres cotés qui sont très liquides sont comptabilisés à leur valeur de marché et
les plus-values et moins-values dégagées sont portées en résultat.

Pour les titres non cotés qui ne sont pas très liquides et les autres titres de
placement à court terme, les moins values par rapport au coût font l’objet de
provision et les plus values ne sont pas constatées.

Les titres sont valorisés pour chaque type de titres séparément. Les plus values
latentes mises en évidence sur certains titres ne peuvent pas compenser des pertes
latentes sur d’autres.

Les moins-values latentes ressortant de la différence entre la valeur comptable


(éventuellement corrigée des amortissements des primes et décotes) et la valeur de
marché ou la juste valeur des titres donnent lieu à la constitution de provisions pour
dépréciation. Les plus values latentes ne sont pas constatées.

C- Titres d’investissement

A chaque arrêté comptable, il est procédé à la comparaison du coût d’acquisition des


titres d’investissement à la valeur du marché pour les titres cotés et à la juste valeur
pour les titres non cotés.

Les plus values latentes sur titres d’investissement ne sont pas comptabilisés. Les
moins values latentes ressortent de la différence entre la valeur comptable
(éventuellement corrigée d’amortissements ou reprises de primes ou décotes) et la
valeur de marché ou la juste valeur des titres, ne sont provisionnés que dans les cas
ci-après :
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- Il existe, en raison des circonstances nouvelles, une forte probabilité que
l’établissement ne conserve pas ces titres jusqu’à l’échéance ;

- Il existe des risques de défaillance de l’émetteur des titres ;

III- Revenus des placements

A- Constatation

Les revenus des placements englobent généralement, les dividendes, parts de


résultat et les intérêts. Ils sont constatés en produits dès qu’ils sont acquis même
s’ils ne sont pas encore encaissés.

Les dividendes des titres peuvent être comptabilisés en produits dès le moment où le
droit au dividende est établi.

Les intérêts de certaines valeurs mobilières telles que les obligations et les bons,
courus à la date de clôture de l’exercice constituent les produits à recevoir à
enregistrer en produits.

B- Produits des titres à revenu fixe

Deux méthodes peuvent être utilisées : La méthode « actuarielle » et la méthode


« linéaire ».
1- Méthode actuarielle

Selon cette méthode, les titres sont enregistrés, lors de l’acquisition, pour leur prix
d’acquisition, coupon couru à l’achat inclus.

A chaque arrêté de compte, il est procédé aux traitements suivants :

- les intérêts courus de la période, calculés au taux nominal des titres sont
enregistrés dans un compte de créances rattachées ;

- les intérêts courus de la période, calculés au taux du marché constaté lors de


l’acquisition sont enregistrés en résultat ;

- la différence entre les deux montants est portée directement en diminution ou en


augmentation, selon le cas, de la valeur comptable des titres correspondants. Cette
différence correspond au montant de l’amortissement de la prime ou de la décote.

2- Méthode linéaire

Selon cette méthode, les titres sont enregistrés, lors de leur acquisition, coupon
couru à l’achat exclu.

A chaque arrêté comptable, il est procédé de la manière suivante :

- les intérêts courus de la période, calculés au taux nominal du titre, sont enregistrés
au compte de résultat.

- les intérêts de la prime ou de la décote fait l’objet d’un échelonnement linéaire sur
la durée de vie du titre.
16
IV- Cession des placements et des droits attachés aux actions

A- Cession d’un placement

En cas de cession d’un placement, la différence entre la valeur comptable et le


produit de la vente, net de charges, est portée en résultat.

B- Cession du droit de souscription

La cession de droit de souscription attaché à des actions est considérée comme


aboutissant à une réduction du coût d’entrée de ces actions pour la valeur théorique
de ces droits.

C- Cessions des droits d’attribution

La cession des droits d’attribution aboutit à une réduction du coût d’entrée des
actions anciennes ayant donné droit à la distribution gratuite d’actions et de droits
d’attribution. Cette réduction peut être calculée par rapport au prix moyen des actions
multiplié par le rapport existant à la date de distribution entre un droit d’attribution et
une action nouvelle.

La différence entre le prix de cession de ces droits d’attribution et leur coût moyen,
constitue une plus ou moins value de cession.

D- Cession portant sur une fraction des placements

Dans le cas où la cession porte sur une fraction des placements relevant de la même
catégorie, le coût d’entrée de la partie cédée, est calculé sur la base d’une valeur
comptable moyenne ou à défaut, en supposant que le premier sorti a été le premier
entré (méthode FIFO).

SECTION IV : ILLUSTRATION DE LA COMPTABILISATION DES TITRES

I- Titres d’investissement

A- Données

Soit un titre émis le 1er janvier N pour une valeur nominale de 100 dinars au taux fixe
de 8% remboursable le 31 décembre N + 1.

Le 30 septembre N, le titre est acquis par une banque au prix de 103 dinars coupon
exclu. Le taux du marché constaté à la date d’acquisition est de 5,3%.

Le 31 décembre N, les taux d’intérêt ont augmenté, le titre est coté 101dinars coupon
détaché. Le titre est enregistré en titres d’investissement.

17
B- Comptabilisation selon la méthode actuarielle

1- A la date d’acquisition

Enregistrement des titres au cours d’achat coupon inclus :


103 + (100 x 8% x 9/12).

303 Titres
131 Comptes NOSTRI
d’investissement

109 109

2- Au 31 décembre N

• La banque doit procéder à un rattachement de la prime initialement payée. Le


montant de la prime à amortir au titre de l’année N est déterminée de la manière
suivante :

- Intérêts courus au taux nominal


100 x 8% x 3/12 = 2

- Intérêts courus aux taux du marché


et calculés sur le prix d’acquisition
109 x 5,3% x 3/12 - 1,444

Montant de la prime à amortir 0,556

• Constatation de l’intérêt et de l’étalement de la prime

303 Titres 3037 Créances


70331 Intérêts
d’investissement rattachées

0,556 2 1,444

• Constatation de l’encaissement du coupon

303 Titres 3037 Créances


131 Comptes NOSTRI
d’investissement rattachées

8 2 10

18
3- Au 31 décembre N + 1

En supposant qu’il n’y a pas d’arrêtés trimestriels au cours de l’année N + 1.

• Les calculs relatifs aux intérêts et à l’étalement de la prime sont les suivants :

- Intérêts courus au taux nominal


100 x 8 % 8

- Intérêts courus au taux du marché


calculés sur le prix d’acquisition des titres
diminués de l’amortissement de la prime sur l’année N
(103 – 0,556) 5,3 % 5,430

- Montant de la prime à amortir sur l’année N + 1 2,570

• Constatation de l’intérêt et de l’étalement de la prime

303 Titres 3037 Créances


70331 Intérêts
d’investissement rattachées

2,570 8 5,430

• Constatation de l’encaissement du coupon

303 Titres 3037 Créances


131 Compte NOSTRI
d’investissement rattachées

100 8 108

C- Comptabilisation selon la méthode linéaire

1- A la date d’acquisition

303 Titres 3037 Créances


131 Compte NOSTRI
d’investissement rattachées

103 6 (1) 109

(1) 100 x 8 % x 9/12 = 6

19
2- Au 31 décembre N

a- Constatation de l’intérêt et de l’étalement de


la prime

L’étalement de la prime se fait d’une manière linéaire (3 x 3/15) = 0,6

303 Titres 3037 Créances 131 Etalement


d’investissement rattachées de la prime

0,6 2,5 0,6

70331 Intérêts

2,5

b- Constatation de l’encaissement du coupon

3037 Créances
131 Comptes NOSTRI
rattachées

8 (1) 8

(1) 100 x 8%
3- Au 31 décembre N + 1

a- Constatation de l’intérêt et de l’étalement de


la prime

303 Titres 3037 Créances 60332 Etalement


d’investissement rattachées de la prime

2,4 8 2,4 (1)

70331 Intérêts

(1) (103 – 100) = 3 – 0,6 = 2,4

b- Encaissement du coupon et remboursement


du titre

303 Titres 3037 Créances


131 Compte NOSTRI
d’investissement rattachées

100 8 108

20
II- Titres de placement

A- Données

Soit un titre émis le 1er janvier N pour un nominal de 100 dinars au taux fixe de 8%
remboursable le 31 décembre N + 1.

Le 30 septembre N, le titre est acquis par une banque au prix de 103 dinars coupon
exclu.

Il a été classé en titres de placement. Le taux du marché constaté à la date


d’acquisition est de 5,3%.

Au 31 décembre N, les taux d’intérêt ont augmenté, le titre est coté 101 dinars
coupon détaché.

Le 30 juin N + 1, le titre est cédé au prix de 100,500 coupon exclu.

B- Comptabilisation selon la méthode actuarielle

1- A la date d’acquisition

Enregistrement des titres au coût d’achat coupons inclus :


103 + (100 x 8% x 9/12) = 109

302 Titres de placement 131 Comptes NOSTRI

109 109

2- Au 31 décembre N

a- Rattachement de la prime

La banque doit procéder à un rattachement de la prime initialement payée. Le


montant de la prime à amortir au titre de l’année N est déterminé de la manière
suivante :

- Intérêt couru au taux nominal


100 x 8% x 3/12 2

- Intérêt couru au taux du marché et calculé


sur le prix d’acquisition
109 x 5,3% x 3/12 - 1,444

- Montant de la prime à amorti 0,556

b- Constatation de l’intérêt et de l’étalement de


la prime

3037 Créances
302 Titres de placement 70321 Intérêts
rattachées

0,556 2 1,444

21
c- Constatation de l’encaissement du coupon

3037 Créances
302 Titres de placement 70321 Intérêts
rattachées

6 (1) 2 8

(1) (100 x 8%) x 9/12 = 6

d- Constatation de la provision pour


dépréciation

- Valeur comptable du titre au 31 décembre N


109 – 6 – 0,556 102,444

- Valeur du marché 101,000

Provision 1,444

3029 Provision pour 663 Dotation aux


dépréciation provisions

1,444 1,444

3- Constatation de la cession au 30 juin N + 1

3029 Provision pour


302 Titres de placement 131 Compte NOSTRI
dépréciation

102,444 1,444 104,5

60323 Moins-value de
70321 Intérêts
cession

0,5 4 (1)

(1) 100 x 8% x 6/12 = 4

- Prix de cession 104,5

- Prix d’acquisition 102,444


109 – 0,556 – 6
- Provision 1,444
101,000 101,000
3,5
- Intérêts 4
- Moins-value 0,5

22
C- Comptabilisation selon la méthode linéaire

1- A la date d’acquisition

3027 Créances
302 Titres de placement 70331 Compte NOSTRI
rattachées

103 6 (1) 109

(1) 100 x 8% x 9/12 = 6

2- Au 31 décembre N

a- Constatation de l’intérêt et étalement de


la prime

L’étalement de la prime se fait d’une manière linéaire.

(103 – 100) x 3/15 = 0,600

3027 Créances 60332 Etalement


302 Titres de placement
rattachées de la prime

0,600 2 (1) 0,600

70331 Intérêts

100 x 8% x 3/12 = 2

b- Constatation de l’encaissement du coupon

3027 Créances
131 Compte NOSTRI
rattachées

8 (1) 8

(1) 100 x 8% = 8

23
c- Constatation de la provision pour
dépréciation

(103 – 0,600) – 101 = 1,400

663 Dotation aux


3029 Provision pour
provisions pour
dépréciation
dépréciation

1,444 1,444

3- Constatation de la cession au 30 juin N + 1

3029 Provision pour


302 Titres de placement 131 Compte NOSTRI
dépréciation

102,444 1,444 104,5

60323 Moins-value de
70321 Intérêt
cession

0,5 4

24
CHAPITRE III : LES OPERATIONS EN DEVISES

SECTION I : COMPTABILITE MULTI DEVISES

Les opérations effectuées en devises doivent être enregistrées en comptabilité de


façon distincte par la tenue d’une comptabilité autonome dans chacune des devises
utilisées.

Cette comptabilité tenue selon le système dit en partie double doit permettre la
détermination périodique de la position de change.

I- La position de change et les ajustements en devises

A- La position de change

1- Définition

Elle correspond pour une devise donnée, au solde des avoirs nets de la banque
dans cette devise. Elle reflète le risque lié aux engagements nets de la banque en
devises. Elle diffère de ce fait de la position de trésorerie, qui exprime les
disponibilités en devises uniquement.

2- Détermination

Position de change dans une devise

Valeur totale des actifs détenus


+ Valeur des engagements à recevoir
- Valeur totale des passifs
- Valeur des engagements à livrer

Les engagements hors bilan en devises qui ont une faible probabilité de réalisation,
telle que les cautions, avals et autres engagements de garantie, ne sont pas, en
général, pris en compte dans la détermination de la position de change.

3- Position globale de change

Elle correspond à la somme de toutes les contre-valeurs dans la monnaie de


référence des positions de change par devise.

B- Opérations affectant la position de change

1- Opérations libellées dans la même devise

Ces opérations affectent la position de change si elles engendrent une rupture de


l’équilibre entre les ressources et emplois dans la même devise.

C’est le cas notamment des opérations de transfert entre des comptes clients de
sommes dans la même devise, et qui donnent lieu à la perception de commissions
au profit de la banque.

25
2- Opérations entre deux devises

Elles engendrent systématiquement une modification des positions de change dans


chacune des devises. Elles peuvent également affecter la position globale de change
en raison des différences existant entre les parités de chacune des devises par
rapport à la monnaie de référence.

3- Opérations entre une devise et la monnaie de


référence

Elles engendrent systématiquement une modification de la position de change,


puisqu’elles affectent de façon unilatérale soit les ressources soit les emplois dans la
devise.

Exemple :

Une opération d’achat de devises au comptant se traduit au niveau de la devise


uniquement par un accroissement des actifs détenus dans cette devise ; la
contrepartie consistant dans la diminution des actifs détenus dans la monnaie de
référence.

Les commissions et autres revenus perçus à l’occasion de ces opérations n’affectent


pas la position de change lorsqu’elles sont prélevées dans la monnaie de référence.

II- Tenue d’une comptabilité autonome en devises

Pour assurer la tenue de comptabilité autonome par devise, il est fait usage des
comptes techniques « position de change », « contre valeur position de change » et
« ajustement devises ».

A- Les comptes « position de change »

Sont des comptes ouverts au bilan et en hors bilan dans la comptabilité de chacune
des devises. Ils enregistrent la contrepartie des opérations ayant un impact sur la
position de change.

B- Les comptes « contre-valeur position de change »

Ce sont des comptes ouverts au bilan et en hors bilan dans la comptabilité en


monnaie de référence.

Ils enregistrent la contrepartie des opérations ayant un impact sur la position de


change converties dans la monnaie de référence.

C- Les comptes « ajustement devises »

Ce sont des comptes ouverts au bilan et hors bilan dans la comptabilité en monnaie
de référence.

Les comptes d’ajustement devises ouverts en hors bilan servent à déterminer le


résultat de change sur les opérations en devises figurant en hors bilan à la date
d’arrêté des états financiers.

26
Ces comptes ouverts au bilan servent à transférer au bilan le résultat de change
figurant dans les comptes ajustement devises du hors bilan.

SECTION II : MECANISME DE TENUE DE LA COMPTABILITE MULTI-


DEVISES

Le processus de tenue d’une comptabilité multi-devises comporte généralement les


étapes suivantes :

- la conversion des charges et des produits libellés en devises


- la détermination et le traitement des différences de change.

I- Conversion des charges et des produits libellés en devises

A- Comptabilisation par devise

Les charges et les produits libellés en devises influent sur la position de change. Ils
doivent être comptabilisés dans la comptabilité ouverte au titre de chaque devise
concernée dès que les conditions de leur prise en compte sont réunies, puis
convertis dans la comptabilité en monnaie de référence.

B- Périodicité

La conversion des charges et des produits libellés en devises peut se faire selon
différentes périodicités : quotidienne, hebdomadaire, mensuelle, trimestrielle etc.
Cependant, cette périodicité ne pourrait s’étaler au-delà de la période au titre de
laquelle un arrêté comptable doit être établi.

C- Cours de change à utiliser

Les charges et les produits libellés en devises sont convertis dans la comptabilité en
monnaie de référence sur la base du cours de change au comptant en vigueur à la
date de leur prise en compte dans la comptabilité tenue en devises.

Toutefois, un cours de change moyen hebdomadaire ou mensuel peut être utilisé


pour l’ensemble des opérations comptabilisées dans chaque devise au cours de
cette période.

D- Charges et produits courus et non échus

Les charges et les produits libellés en devises courus et non échus à la date d’arrêté
comptable sont convertis sur la base du cours de change au comptant en vigueur à
la date de l’arrêté comptable.

Toutefois, dans le cas où elles ont fait l’objet de façon anticipée d’une opération de
couverture spécifique, la conversion doit être faite sur la base du cours de change de
l’opération de couverture.

27
II- Réévaluation des comptes de position de change en date
d’arrêté

A chaque arrêté comptable, les éléments d’actif, de passif et de hors bilan figurant
dans chacune des comptabilités devises sont convertis et reversés dans la
comptabilité en monnaie de référence.

Pour les éléments non monétaires et les engagements de change à terme, cette
conversion est faite sur la base du cours de change au comptant en vigueur à la date
d’arrêté.

III- Constatation du résultat de change

A chaque arrêté comptable, la différence entre, d’une part, les éléments d’actif, de
passif et de hors bilan réévalués, et d’autre part, les montants correspondants dans
les comptes de contre-valeur de position de change sont prises en compte en
résultat de la période considérée.

Les différences positives résultant de la réévaluation d’éléments libellés dans des


devises dont les marchés ne présentent pas une liquidité suffisante ne sont pas prise
en compte en résultat de la période considérée. Elles sont enregistrées dans les
comptes de régularisation.

SECTION III : LES OPERATIONS DE CHANGE

I- Change au comptant

Les opérations de change au comptant sont des opérations d’achat et de vente de


devises dont les parties ne différent pas le dénouement, ou ne différent le
dénouement qu’en raison des délais d’usance.

Le délai d’usance correspond au délai nécessaire à la mise en œuvre de la livraison


des devises qui est généralement de 2 jours ouvrables.

Lorsque le dénouement d’une opération de change au comptant est différé, sa


réalisation est analysée en deux temps :

- à la date d’engagement, à laquelle les parties concluent le contrat


- à la date de mise à disposition, à laquelle les devises sont effectivement livrées

Les opérations de change au comptant avec délai d’usance doivent être


comptabilisées en hors bilan dès la date d’engagement et au bilan à la date de mise
à disposition.

II- Change à terme à des fins de couverture

Les opérations de change à terme sont des opérations d’achat et de vente de


devises dont les parties décident de différer le dénouement pour des motifs autres
que les délais d’usance.

Elles se traduisent ainsi par un engagement d’acheter ou de vendre une certaine


quantité de devises, à un cours déterminé, à une date future donnée.

28
A- Objet

Les opérations de change à terme à des fins de couverture peuvent être effectuées
pour couvrir des éléments de bilan et de hors bilan de natures différentes :

• soit des éléments évalués au cours au comptant, tel est le cas par exemple d’un
contrat de change à terme conclu en vue de couvrir un prêt accordé en devises ;

• soit des éléments évalués au cours à terme, tel est le cas par exemple d’un contrat
de change à terme conclu en vue de couvrir une autre opération de change à terme.

B- Constatation de l’engagement

Les engagements de change à terme conclus à des fins de couverture sont


convertis, à la date de leur engagement, et réévalués à la date de chaque arrêté
comptable sur la base du cours de change utilisé pour la conversion et l’évaluation
des éléments couverts.

Les différences positives et négatives résultant de cette réévaluation sont prises en


compte de façon symétrique à la prise en compte des gains et pertes de change sur
les éléments couverts.

C- Comptabilisation

Le montant nominal du contrat qui est converti sur la base du cours de change au
comptant et celui converti sur la base du cours de change à terme prévu par le
contrat, constitue un report ou déport et est comptabilisé en hors bilan séparément.

Cette différence constitue un report lorsque le cours à terme est supérieur au cours
au comptant et un déport dans le cas inverse.

Les reports et les déports sont étalés au prorata temporis sur la période du contrat et
imputés comme produits et charges assimilés à des intérêts.

A chaque date d’arrêté comptable, le montant du contrat est réévalué sur la base du
cours de change au comptant en vigueur à cette date. La différence de change ainsi
dégagée est comptabilisée en résultat de manière identique mais de sens inverse
que la différence de change constatée sur les éléments couverts.

29
SECTION VI : ILLUSTRATIONS

I- Illustration du mécanisme de traitement de la comptabilité


multi-devises

A- Données

Une banque tient des comptabilités devises autonomes en Dollar Américain (USD),
et en Euro.

Le Dinar Tunisien (TND) est la monnaie de référence.

Au 01/01/N, les balances d’ouverture se présentent comme suit :

Balance USD

Caisse 5 000,000 Compte courant clientèle 25 000,000


Comptes NOSTRI 20 000,000

Balance EURO

Caisse 150 000,00 Compte courant clientèle 550 000,00


Comptes NOSTRI 400 000,00

Balance TND

Caisse 50 000 Capital 50 000

Au cours du mois de janvier, les opérations suivantes ont été réalisées :

Le 03/ 01/ N :
Retrait en espèces de 1 500 Euro, commission de retrait 4‰.
Le taux de change TND/ Euro en vigueur à cette date est de 1,65.

Le 12/ 01/ N :
Change au comptant (sans délai d’usance) par achat de 30 000 USD contre des
TND. Le taux de change appliqué à l’opération s’établit comme suit : 1 USD = 1,520.

Le 22/ 01/ N :
Versement de 9 500 Euro dans un compte libellé en USD
Le cours de transaction est : 1 USD = 0,95 Euro
A cette date, les taux de change TND/ USD et TND / Euro s’établissent comme suit :
1 USD = 1,525
1 Euro = 1,750 TND
Au 31/ 01/ N, date d’arrêté des comptes, les taux de change en vigueur des
différentes devises contre le TND s’établissent comme suit :
1 Euro = 1,700
1 USD = 1,480

30
B- Méthode de comptabilisation

1- Enregistrement

- Enregistrement des opérations dans les comptabilités devises et conversion des


charges et produits dans la comptabilité en monnaie de référence.

Opération du 03/ 01/ N

Comptabilité EURO Comptabilité TND

251 C. Courant 101 Caisse


1 506 1 500

341 Pos. Change 342 C. Valeur Pos.


7029 Commissions
Euro Change Eruo
6 (1) 9,900 9,900 (1)

(1) 1 500 x 4‰ = 6 (1) 6 x 1,65 = 9,900

Opération du 12/ 01/ N

Comptabilité USD Comptabilité TND

341 Pos. Change 342 C. Valeur Pos.


101 Caisse 101 Caisse
USD Change USD
30 000 30 000 45 600 45 600 (1)

(1) 30 000 x 1,520 = 45 600

31
Opération du 22/ 01/ N

Le USD est considéré comme devise directrice

Comptabilité USD Comptabilité TND

341 Pos. Change


251 C. Courant
USD
10 000 10 000 (1)

342 C. Valeur Pos. 342 C. Valeur Pos.


Change USD Change Euro
Comptabilité EURO 15 250 15 250 )

341 Pos. Change


101 Caisse
Euro (1) 10 000 USD x 1,525
9 500 9 500

9 500
(1) = 10 000
0,95

Après passation des écritures comptables, les balances par monnaie se présentent
comme suit :

Balance USD

Caisse 35 000 Compte courant clientèle 35 000


Comptes NOSTRI 20 000 Position change USD 20 000
55 000 55 000

Balance Euro

Caisse 208 000 (1) Compte courant clientèle 548 494 (2)
Comptes NOSTRI 400 000 Position change Euro 59 506 (3)
608 000 608 000

Balance TND

Caisse 4 400,000 (4) Capital 50 000,000


CV Position change USD 30 350,000 (5) Commissions 9,900
CV Position change Euro 15 259,900 (6)
50 009,900 50 009,900

(1) Balance 1/01/N 200 000 (2) Balance 1/01/N 550 000
Retrait 3/01/N - 1 500 Débit - 1 506
Versement 22/01N + 9 500 548 494
208 000

32
(3) Balance 1/01/N 50 000 (4) Balance 1/01/N 50 000
Crédit 12/01/N 6 Retrait 12/01/N - 45 600
Crédit 22/01/N 9 500 4 400
59 506

(5) Opération 12/01/N 45 600 (6) Opération 03/01/N 9,900


Opération 22/01/N - 15 250 Opération 22/01/N 15 250,000
30 350 15 259,900

2- Réévaluation à la date d’arrêté

La réévaluation est faite au taux de change de chaque devise par rapport au dinar à
la date du 31/12/N.

Soit :
1 USD = 1,480 TND
1 Euro = 1,700 TND

Passation des écritures de réévaluation dans la comptabilité en monnaie de


référence.

Caisse (USD) 51 800,000


Compte NOSTRI (USD) 29 600,000
(1)
Compte courant clientèle (USD) 51 800,000
Position change (USD) 29 600,000

Caisse (EURO) 353 600,000


Compte NOSTRI (EURO) 680 000,000
(2)
Compte courant clientèle (EURO) 932 439,800
Position change (EURO) 101 160,200

(1) La balance USD est réévaluée par application du taux 1 USD = 1,480 TND soit :
• 35 000 x 1,480 = 51 800
• 20 000 x 1,480 = 29 600

(2) La balance Euro est réévaluée par application du taux 1 Euro = 1,700 TND soit :
• 208 000 x 1,700 = 353 600
• 400 000 x 1,700 = 680 000
• 548 494 x 1,700 = 932 439,800
• 59 506 x 1,700 = 101 160,200

33
La balance consolidée après réévaluation (en TND) se présente ainsi :

Caisse 409 800,000 Compte courant clientèle 984 239,800


Caisse (TND) 4 400,000 Compte courant clientèle (USD) 51 800,000
Caisse (USD) 51 800,000 Compte courant clientèle (EURO) 932 439,800
Caisse (EURO) 353 600,000
Position change 130 760,200
Comptes NOSTRI 709 600,000 Position change (USD) 29 600,000
Compte Nostri (USD) 29 600,000 Position change ( EURO) 101 160,200
Compte Nostri (EURO) 680 000,000
Capital 50 000,000
C.V. position change 45 609,900 Commissions 9,900
C.V. position change (USD) 30 350,000
C.V. position change (EURO) 15 259,900

1 165 009,900 1 165 009,900

3- Prise en compte des différences de change

a- Passation des écritures relatives aux différences de change dans la


comptabilité en monnaie de référence.

Perte de change 750,000


(1)
C.V. position change (USD) 750,000

C.V. position change (EURO) 85 900,300


(2)
Gain de change 85 900,300

(1) Une perte de change est enregistrée sur le USD pour un montant de 750 TND qui
correspond à la différence entre le compte contre-valeur position de change
(Débiteur de 30 350 TND) et le compte de position de change réévalué
(créditeur de 29 600 TND).

(2) Un gain de change est enregistré sur le EURO pour un montant de 85 900,300
TND qui correspond à la différence entre le compte contre-valeur position de change
(débiteur de 15 259,900) et le compte de position de change réévalué (créditeur de
101 160,200).

34
La balance consolidée après réévaluation (en TND) se présente ainsi :

Caisse 409 800,000 C.C. clientèle 984 239,800

Comptes NOSTRI 709 600,000 Position change 130 760,200

C.V. position change 130 760,200 Capital 50 000,000

Commissions 9,900

Gain de change 85 150,300


1 250 160,200 1 250 160,200

b- Extourne dans la comptabilité en monnaie de référence des écritures de


comptabilisation des comptes devises réévalués (le lendemain de la date
d’arrêté)

Compte courant clientèle (USD) 51 800,000


Position change (USD) 29 600,000

Caisse (USD) 51 800,000


Comptes NOSTRI (USD) 29 600,000

Compte courant clientèle (EURO) 932 439,800


Position change (EURO) 101 160,200

Caisse (EURO) 353 600,000


Comptes NOSTRI (EURO) 680 000,000

II- Illustration de la méthode de comptabilisation des opérations


entre deux devises (devise contre devise)

A- Données :

Une banque a conclu une opération d’achat au comptant avec délai d’usance de
10 000 USD contre des EURO, au cours de change 1 USD = 0,9 EURO. La monnaie
de référence de tenue de la comptabilité de la banque est le TND. A la date de
conclusion du contrat, les taux de change au comptant en vigueur des deux devises
contre le TND s’établissent comme suit :

1 EURO = 1,710 TND


1 USD = 1,520 TND

35
B- Méthode de comptabilisation de l’opération à la date
d’engagement :

Le TND est choisi comme pivot, et le USD est considéré comme devise directrice.

Comptabilité devise (USD) Comptabilité monnaie de référence (TND)

931 USD à 935 Position de


recevoir change
10 000 10 000

936 Contre-valeur 936 Contre-valeur


PC USD PC EURO
15 200 (1) 15 200 (2)

Comptabilité devise (EURO)

935 Position de
931 EURO à livrer
change
9 000 9 000

(1) 15 200 = 10 000 USD x 1,520

(2) Etant donné que le USD est choisi comme devise directrice, la contre-valeur du
montant en USD dans la monnaie de référence est reproduite directement dans le
compte contre-valeur position de change de l’EURO.

Résultat : Si l’on procède à un arrêté comptable le jour de réalisation de l’opération,


celle-ci se traduirait par un gain de 1 900 TND.

- Le compte « position de change USD » réévalué serait égal à 15 200 TND, soit le
même montant que le compte « contre-valeur position du change USD ».

- Le compte « position de change EURO » réévalué serait égal à 17 100 TND


(10 000 x 1,710), alors que le compte correspondant « contre-valeur position de
change EURO » s’élève à 15 200, d’où un gain de 1 900 TND.

36
III- Illustration de la méthode de comptabilisation des opérations
de change au comptant (avec délai d’usance)

A- Achat de devises (contre la monnaie de référence)

La banque a acheté 1 000 USD Dollars contre 1 500 dinars, et a prélevé 25 dinars
de commissions :

Comptabilité devise (USD) Comptabilité monnaie de référence (TND)

A la date d’engagement
(1)
931 USD à 935 Position de 936 Contre-valeur
931 USD à livrer
recevoir change PC USD
1 000 1 000 1 500 1 500

A la date de mise à disposition


(2)
931 USD à 935 Position de 936 Contre-valeur
931 TND à livrer
recevoir change PC USD
1 000 1 000 1 500 1 500

(3)
131 Compte 341 Position de 131 Compte 342 Contre-valeur
NOSTRI (USD) change NOSTRI (TND) PC (USD)
1 000 1 000 1 475 1 500

7049 Commissions
25

(1) Passation des écritures hors bilan. Les TND à livrer sont de 1 000 x 1,5 soit 1 500
TND, et donnent lieu à la constatation en engagement hors bilan.

(2) A la date de livraison, les écritures hors bilan sont extournées

(3) A la date de livraison, la banque encaisse les 1 000 USD et livre les TND pour un
montant de 1 475 TND, en retenant 25 TND de commissions.

37
B- Vente de devises (contre la monnaie de référence)

La banque a vendu 1 500 USD Dollars contre 2 175 dinars, et a prélevé 30 dinars de
commissions :

Comptabilité devise (USD) Comptabilité monnaie de référence (TND)

A la date d’engagement
(4)
935 Position de 931 TND à 936 Contre-valeur
931 USD à livrer
change recevoir PC USD
1 500 1 500 2 175 2 175

A la date de mise à disposition


(5)
935 Position de 931 TND à 936 Contre-valeur
931 USD à livrer
change recevoir PC USD
1 500 1 500 2 175 2 175

(6)
131 Compte 341 Position de 131 Compte 342 Contre-valeur
NOSTRI (USD) change NOSTRI (TND) PC (USD)
1 470 1 500 2 175 2 175

7049 Commissions
30

(4) Passation des écritures hors bilan pour le montant des TND à recevoir et les USD
à livrer

(5) A la date de livraison, les écritures hors bilan sont extournées

(6) A la date de livraison, la banque encaisse les 2 175 TND et livre les USD pour un
montant de 1 470 USD, après prélèvement d’une commission de 30 USD.

IV- Illustration de la méthode de comptabilisation des opérations


de change à terme à des fins de couverture

A- Données

Le 01/04/N, une banque accorde à un client un prêt de 1 000 000 USD sur 2 mois.
Le montant du prêt a été acheté au comptant contre des TNDS au cours de 1 USD =
1,35 TND. La banque se couvre contre les variations du USD en vendant à terme un
montant de 1 000 000 USD à 2 mois, au cours à terme de 1 USD = 1,45 TND.

38
Les cours de change USD / TND ont évolué de la façon suivante :

01/04/N 30/04/N 31/05/N


Cours à terme 1,45 (1)
Cours au comptant 1,3 1,25

(1) cours à 2 mois

Le TND est la monnaie de référence. La banque procède à des arrêtés comptables


mensuels.

B- Méthode de comptabilisation

Le 01/04/N
Comptabilité (USD) Comptabilité (TND)
(1)
341 Position de 342 Contre-valeur
131 Comptes Nostri 131 Comptes Nostri
change PC USD
1 000 000 1 000 000 1 350 000 1 350 000

201 Crédits 131 Comptes Nostri


accordés
1 000 000 1 000 000

935 Position de
932 USD à livrer 936 Contre-valeur
change 932 TND à recevoir
PC USD
1 000 000 1 000 000
1 450 000 1 350 000
(2) (2)

934 Rep. n. cours


100 000
(3)

(1) 1 000 000 x 1,35 = 1 350 000


(2) 1 000 000 x 1,45 = 1 450 000
(3) 1 000 000 x (1,45 – 1,35) = 100 000

39
Le 30/04/N
934 Report non 936 Contre-valeur
couru PC USD
50 000 50 000 (4)

3811 Produit à 7015 Report


recevoir
50 000 50 000 (5)

936 CVP change 937 Ajustement devise


USD
50 000 50 000 (6)

343 Ajustement 7041 Gain de


devise change
50 000 50 000 (7)

342 CVP change 6041 Perte de


USD change
50 000 50 000
(7)

(4) Etalement du report au prorata temporis sur la durée effective de l’opération


couverte : 100 000 / 2.

(5) Constatation des intérêts (report) en compte de résultat.

(6) Réévaluation de la position hors bilan au cours de change utilisé pour l’évaluation
de l’élément couvert (cours de change au comptant) par ajustement du compte
contre-valeur PC.

(7) Constatation de la perte et du gain de change d’une manière symétrique :

1 000 000 (1,35 – 1,3) = 50 000.

40
Le 31/05/N
Comptabilité (USD) Comptabilité (TND)
(8)
201 Crédits accordés 341 Position de change 936 CV Position de 931 TND à recevoir
1 000 000 1 000 000 change
1 300 000 1 450 000

932 USD à livrer 935 Position de change


1 000 000 1 000 000 (8)
937 Ajustement devise 934 Report non couru
100 000 50 000

(9)
131 Comptes Nostri 341 Position de change 342 Contre-valeur P.
1 000 000 1 000 000 131 Comptes Nostri
change
1 450 000 1 300 000

3811 Produit à recevoir 7015 Report


50 000 50 000

343 Ajustement devises


50 000

(8) Solde des comptes hors bilan


(9) Livraison des fonds, solde du compte intérêts à recevoir (report), ajustement
devises au bilan et constatation du report du deuxième mois.

41
CHAPITRE IV : LES ENGAGEMENTS ET REVENUS Y AFFERENTS

SECTION I : ENGAGEMENTS DE FINANCEMENT ET DE GARANTIE

I- Opérations concernées

Les engagements de financement et de garantie concernent généralement :

- les ouvertures de lignes de crédit


- les crédits documentaires
- les cautions, avals et autres garanties donnés par la banque à la demande du
donneur d’ordre

Ils sont souvent matérialisés par des contrats écrits comme dans les cas d’accords
de financement, et peuvent résulter parfois d’autres usages bancaires comme les
télex de confirmation dans le cas des garanties internationales.

Leur comptabilisation doit distinguer le moment où ils sont contractés et leur mise en
œuvre, qui s’accompagne généralement par une livraison de fonds.

II- Enregistrement en hors bilan

A- Enregistrement à la date du contrat

Les engagements de financement et de garantie doivent être enregistrés en hors


bilan dès le moment où ils sont contractés.

1- Avals, cautions et autres garanties

En application de cette règle, les cautions, avals et autres garanties donnés sont
enregistrés au moment de la signature de l’acte portant garantie et les ouvertures de
lignes de crédit au moment de leur notification.

2- Engagements liés aux crédits documentaires

Les engagements liés aux crédits documentaires sont enregistrés :

- lorsque la banque est émettrice : à la notification de l’ouverture du crédit


documentaire

- lorsque la banque est notificatrice : à la confirmation du crédit documentaire, ou à


l’aval de l’acceptation à payer émise par la banque émettrice.

B- Evaluation périodique

Les engagements de financement et de garantie doivent faire l’objet d’une évaluation


périodique, au moins à la clôture de l’exercice, en vue d’estimer s’il convient de
constituer des provisions pour tenir compte du risque que les contreparties
concernées n’honorent pas leurs engagements. Ce risque peut être lié soit à des
difficultés que les contreparties éprouvent, ou qu’il est prévisible qu’elles éprouvent,
pour honorer leurs engagements ou du fait qu’elles contestent le montant de leurs
engagements.

42
Lorsque tel risque existe, les engagements correspondants sont qualifiés de
douteux. Une provision doit être constituée et le cas échéant ajustée de façon à
ramener la valeur comptable de l’engagement à sa valeur de réalisation attendue.

Pour estimer les provisions sur les engagements douteux, il doit être tenu compte de
tous les risques prévisibles, des pertes éventuelles et des dépréciations qui ont pri
naissance au cours de l’exercice ou au cours d’exercices antérieurs, ainsi que des
événements survenus après la clôture de l’exercice.

Les provisions doivent être appliquées sur la valeur totale des engagements
douteux, qu’ils soient échus ou non encore échus, ainsi que sur les revenus
constatés en résultat au cours d’exercices antérieurs.
SECTION II : AUTRES ENGAGEMENTS

I- Prêts et avances
Les prêts et avances doivent être enregistrés pour le montant des fonds mis à la
disposition du débiteur, au moment de leur mise à disposition.
Dans certains cas, le montant des fonds mis à disposition est différent de la valeur
nominale, par exemple lorsque les intérêts sont décomptés et prélevés d’avance sur
le montant du prêt. Dans ce cas le prêt est comptabilisé pour la valeur nominale et la
différence par rapport au montant mis à la disposition du débiteur est portée dans un
compte de régularisation et pris en compte en revenus sous forme d’intérêts.
Le montant des intérêts perçus d’avances et non courus à la date d’arrêté des états
financiers doit être soustrait de la valeur des prêts et avances figurant à l’actif.

II- Engagements consortiaux

Lorsqu’un établissement bancaire s’associe avec d’autres banques pour accorder un


concours à une tierce personne sous forme de prêts et avances, d’engagements de
financement ou de garantie, l’engagement doit être comptabilisé pour sa quote part
dans l’opération.
Dans le cas où la quote-part en risque de l’établissement bancaire est supérieure ou
inférieure à celle de sa quote part dans l’opération, la différence doit être constatée
selon le cas parmi les engagements de garantie donnés ou les engagements de
garantie reçus.

III- Garanties reçues

A- Formes de garanties reçues

Les établissements bancaires peuvent en contrepartie des engagements donnés,


obtenir des garanties sous forme
- d’actifs financiers ;
- de sûretés réelles et personnelles
- de cautions, avals et autres garanties données par d’autres établissements
bancaires

- de garanties données par l’Etat et les entreprises d’assurance


43
B- Evaluation des garanties

Une évaluation peut résulter d’expertises effectuées par l’établissement bancaire lui-
même ou par des organismes externes.

Les frais nécessaires que la banque doit engager pour la réalisation des garanties à
son profit doivent être estimés et déduits de la valeur de réalisation attendue.

IV- Actifs donnés en garantie

Dans certains cas, les établissements bancaires peuvent être appelés à donner des
éléments d’actif en garantie d’engagements figurant au passif ou parmi les éléments
hors bilan. Dans ce cas, la valeur comptable des éléments d’actif donnés en garantie
telle qu’elle figure au bilan, doit être portée en hors bilan.

V- Engagements représentés par des titres

Les règles d’évaluation et de prise en compte des revenus s’y rattachant sont les
mêmes que pour les engagements traités ci-dessus. Conformément à ces règles, les
plus-values réalisées sur la rétrocession des titres représentant des engagements
sont traitées comme étant des intérêts et sont de ce fait rattachées aux différents
exercices à mesure qu’ils sont courus.

SECTION III : RATTACHEMENT DES INTERETS ET DES COMMISSIONS

I- Rattachement des intérêts

Les intérêts liés aux engagements sont pris en compte à mesure qu’ils sont courus
sur la base du temps écoulé et du solde restant en début de chaque période.

Lorsque des créances découlant de financements ou de prêts sont remboursables


de manière échelonnée par des versements périodiques d’un montant constant qui
comprend à la fois le paiement des intérêts et le remboursement d’une partie du
montant du financement ou du prêt, le montant à imputer au titre des intérêts courus
est déterminé par application du taux réel découlant des dispositions du contrat au
solde restant dû en capital en début de chaque période.

II- Commissions

En général, les banques perçoivent plusieurs types de commissions dans le cadre de


leurs activités courantes.

Ces commissions sont généralement liées à l’exécution d’un acte bien déterminé ne
donnant pas nécessairement lieu au montage d’un crédit.

C’est le cas des commissions prélevées en rémunération de l’évaluation et l’étude de


dossiers préalablement à l’octroi d’un concours bancaire.

Elles sont calculées en fonction de la durée et du montant de l’engagement. Tel est


le cas

- des commissions de garantie


- des commissions d’acceptation 44
- des commissions sur les crédits documentaires
- des commissions d’ouverture de crédit et commission d’engagement

Elles sont prises en compte en résultat selon les règles ci-après :

- pour les commissions rémunérant la mise en place d’un engagement, lorsque le


service est rendu, à mesure qu’elles sont courues sur la période couverte par
l’engagement

- pour les commissions rémunérant des services faisant partie intégrante du montage
d’un crédit, à mesure qu’elles sont courues sur la durée de réalisation de crédit.

SECTION IV : Illustration de la méthode de comptabilisation des crédits


documentaires

I- Données

Un importateur a ouvert pour le compte de son fournisseur un crédit documentaire


irrévocable auprès de sa banque A, dite banque émettrice. La banque A a adressé à
la banque du fournisseur, un télex lui demandant de notifier à son client l’ouverture
du crédit documentaire et par la même de la confirmer. La banque B confirme le
crédit documentaire, elle est alors banque confirmatrice.

La banque émettrice, après vérification des documents a procédé à l’émission d’une


acceptation à payer payable à ses guichets sur le compte de son client. Le
fournisseur ayant des besoins immédiat de liquidités a procédé à l’escompte de
l’acceptation à payer auprès de sa banque.

II- Comptabilisation de l’opération chez la banque émettrice

A- Au moment de l’ouverture du crédit documentaire

9031 Ouverture de crédits 909 Contrepartie des engagements


documentaires import irrévocables de financement

X X

B- Lorsque la banque émet l’acceptation à payer

909 Contrepartie des engagements


9033 Acceptation à payer
de financement

X X

9031 Ouverture de crédits 909 Contrepartie des engagements


documentaires import irrévocables de financement

X X

45
C- Au moment du paiement

909 Contrepartie des engagements


9033 Acceptation à payer
de financement

X X

251 Compte courant de la clientèle 135 Comptes LORI

X X

III- Comptabilisation de l’opération chez la banque confirmatrice


A- Au moment de l’ouverture du crédit documentaire
9111 Confirmation de crédits 919 Contrepartie des engagements
documentaires de garantie

X X
Engagement reçu de la banque émettrice
912 Cautions, avals et autres 919 Contrepartie des engagements
garanties reçues des établissements de garantie
bancaires

X X
B- Lorsque la banque émettrice émet l’acceptation à payer
111 Confirmation de crédits 919 Contrepartie des engagements
documentaires de garantie

X X
919 Contrepartie des engagements
113 Acceptation à payer
de garantie

X X
C- Escompte de l’acceptation à payer
201 Crédits commerciaux et
251 Compte courant
industriels

X X
919 Contrepartie des engagements
9113 Acceptation à payer
de garantie

X X

46
D- Réception des fonds de la banque émettrice suite à la
présentation à ses guichets de l’acceptation à payer

912 Cautions, avals et autres


919 Contrepartie des engagements
garanties reçues des établissements
de garantie
bancaires

X X

201 Crédits commerciaux et


131 Comptes Nostri
industriels

X X

47
CHAPITRE V : LES ETATS FINANCIERS

SECTION I : LE BILAN

I- Présentation

EXERCICE CLOS LE 31 DECEMBRE N


( Unité : en 1 000 DT )

NOTE 31-12-N 31-12-N-1

ACTIFS
1- Caisse et avoirs auprès de la BC, CCP et TGT
2- Créances sur les établissements bancaires et financiers
3- Créances sur la clientèle
4- Portefeuille-titres commercial
5- Portefeuille d'investissement
6- Valeurs immobilisées
7- Autres actifs
TOTAL ACTIFS

PASSIFS ET CAPITAUX PROPRES

PASSIFS
1- Banque centrale et C.C.P.
2- Dépôts et avoirs des établissements bancaires et financiers
3- Dépôts et avoirs de la clientèle
4- Emprunts et ressources spéciales
5- Autres passifs
TOTAL PASSIFS

CAPITAUX PROPRES
1- Capital
2- Réserves
3- Actions propres
4- Autres capitaux propres
5- Résultats reportés
6- Résultat de l'exercice
TOTAL CAPITAUX PROPRES

TOTAL PASSIFS ET CAPITAUX PROPRES

48
II- Constituantes

A- Bilan actifs

1- Caisse et avoirs auprès de la BC, CCP et TGT

10 Caisse
101 Billets et monnaies
109 Autres valeurs

11 Banque Centrale
111 Comptes ordinaires
112 Comptes de prêts

12 Centres de chèques postaux et Trésorerie Générale


121 Comptes ordinaires
122 TGT, comptes ordinaires

2- Créances sur les établissements bancaires et financiers

13 Comptes ordinaires banques


131 Comptes NOSTRI
135 Comptes LORI
141 Prêts interbancaires

16 Valeurs non imputées et autres sommes dûes


161 Valeurs non imputées

19 Créances douteuses
191 Créances douteuses
199 Provisions

3- Créances sur la clientèle

20 Crédits commerciaux et industriels


201 Crédits commerciaux et industriels
207 Créances rattachées

21 Crédits immobiliers
211 Crédits immobiliers, promoteurs
215 Crédits immobiliers, acquéreurs
217 Créances rattachées

22 Crédits agricoles
221 Crédits agricoles
227 Créances rattachées

23 Créances de crédit bail


231 Créances de crédit bail mobilier
232 Créances de crédit bail immobilier
237 Créances rattachées

49
24 Crédits sur ressources spéciales
241 Crédits sur ressources spéciales
247 Créances rattachées

26 Valeurs non imputées


261 Valeurs non imputées

29 Créances douteuses
291 Créances douteuses
299 Provisions

4- Portefeuille-titres commercial

301 Titres de transaction


302 Titres de placement

5- Portefeuille d’investissement
303 Titres d’investissement

6- Valeurs immobilisées

41 Parts dans les entreprises liées, coentreprises et titre de participation


411 Titres de participation
412 Parts dans les entreprises associées
413 Parts dans les co-entreprises
414 Parts dans les entreprises liées
415 Avances en compte courant
416 Ecarts de conversion
417 Créances rattachées
419 Provisions

42 Dotations des succursales à l’étranger


421 Dotations
422 Ecarts de conversion

43 Immobilisations en cours
431 Immobilisations incorporelles en cours
432 Immobilisations corporelles en cours
433 Avances et acomptes sur commandes d’immobilisations en cours

44 Charges reportées et immobilisations d’exploitation


440 Charges reportées
441 Immobilisations incorporelles
442 Immobilisations corporelles
445 Autres immobilisations d’exploitation

45 Immobilisations hors exploitation


451 Immobilisations incorporelles
452 Immobilisations corporelles
455 Autres immobilisations hors exploitation

50
48 Amortissements des immobilisations
481 Amortissements des immobilisations incorporelles
482 Amortissements des immobilisations corporelles

49 Provisions pour dépréciation des immobilisations


491 Provisions pour dépréciation des immobilisations incorporelles
492 Provisions pour dépréciation des immobilisations corporelles
495 Provisions pour dépréciation des autres immobilisations

7- Autres actifs

33 Siège et succursales
331 Comptes inter-unités comptables du siège / Agences
332 Comptes inter-unités comptables des établissements / Réseau

34 Comptes de position de change et d’ajustement devises


342 Comptes de contre valeur position de change
343 Comptes d’ajustement devises

36 Débiteurs et créditeurs divers


361 Débiteurs divers

37 Comptes de stocks
371 Avoirs en or et métaux précieux
372 Autres stocks et assimilés
379 Provisions sur stock

38 Comptes de régularisation
381 Comptes de régularisation actif
384 Comptes d’attente à régulariser (actif)

B- Bilan passifs

1- Banque Centrale et CCP et TGT

12 Centres de chèques postaux et trésorerie générale


121 CCP, comptes ordinaires
122 TGT comptes ordinaires

2- Dépôts et avoirs des établissements bancaires et financiers

13 Comptes ordinaires banques


131 Comptes NOSTRI
135 Comptes LORI

14 Prêts et emprunts interbancaires


145 Emprunts interbancaires

16 Valeurs non imputées et autres sommes dûes


162 Autres sommes dûes

51
3- Dépôts et avoirs de la clientèle

25 Comptes de la clientèle
251 comptes ordinaires
253 Comptes d’épargne
255 Comptes à échéance
256 Bons à échéance et valeurs assimilées
257 Dettes rattachées

26 Valeurs non imputées et autres sommes dûes


262 Autres sommes dûes

4- Emprunts et ressources spéciales

50 Ressources spéciales
501 Fonds publics affectés
502 Emprunts et dettes pour ressources spéciales
507 Dettes rattachées

51 Emprunts et dettes
511 Emprunts et dettes pour propre compte
512 Emprunts obligataires
517 Dettes rattachées

5- Autres passifs

34 Comptes de position de change et d’ajustement devises


341 Comptes de position de change
343 Comptes d’ajustement devises

36 Débiteurs et créditeurs divers


365 Créditeurs divers

38 Comptes de régularisations
382 Comptes de régularisation passif
383 intérêts et autres produits réservés
385 Comptes d’attente à régulariser (Passif)

53 Autres provisions pour passifs et charges


531 Provisions pour litiges
532 Provisions pour charges à répartir sur plusieurs exercices
533 Provisions pour retraites et obligations assimilées
534 Provisions pour impôts
539 Autres provisions pour passifs et charges

54 Fonds pour risques bancaires généraux

52
C- Capitaux propres

1- Capital

57 Capital
571 Capital social
575 Fonds de dotation
577 Certificats d’investissement
579 Actionnaires, capital souscrit, non appelé

2- Réserves

55 Primes liées au capital et réserves


551 Réserve légale
552 Réserves statutaires
553 Primes liées au capital
559 Autres réserves

3- Actions propres

558 Rachat d’actions propres

4- Autres capitaux propres

561 Titres soumis à des réglementations particulières


562 Réserves réglementaires et réserves soumises à un régime fiscal
particulier
563 Amortissements dérogatoires
564 Réserve spéciale de réévaluation
565 Subventions

5- Résultats reportés

581 Résultats reportés


588 Modifications comptables affectant les résultats reportés

6- Résultat de l’exercice

591 Résultat bénéficiaire


592 Résultat déficitaire

53
SECTION II : ETAT DES ENGAGEMENTS HORS BILAN

I- Présentation

EXERCICE CLOS LE 31 DECEMBRE N


( Unité = en 1 000 DT )

NOTE 31-12-N 31-12-N-1

PASSIFS EVENTUELS

HB1- Cautions, avals et autres garanties données


HB2- Crédits documentaires
HB3- Actifs donnés en garantie
TOTAL PASSIFS EVENTUELS

ENGAGEMENTS DONNES

HB4- Engagements de financement donnés


HB5- Engagements sur titres
TOTAL DES ENGAGEMENTS DONNES

ENGAGEMENTS RECUS

HB6- Engagements de financement reçus


HB7- Garanties reçues
TOTAL DES ENGAGEMENTS RECUS

54
II- Constituantes

A- Passifs éventuels

1- Cautions, avals et autres garanties données

91 Engagements de garantie
911 Cautions, avals et autres garanties d’ordre d’établissements bancaires et
financiers
913 Cautions, avals et autres garanties d’ordre de la clientèle
919 Contrepartie des engagements de garantie

2- Crédits documentaires

903 Engagements de financement en faveur de la clientèle


911 Cautions, avals et autres garanties d’ordre d’établissements bancaires et
financiers

3- Actifs donnés en garanties

B- Engagements donnés

1- Engagements de financement donnés

90 Engagements de financement
901 Engagements de financement en faveur d’établissements bancaires,
financiers et d’assurance
902 Engagements de financement reçus d’établissements bancaires
903 Engagements de financement en faveur de la clientèle
909 Contrepartie des engagements de financement

2- Engagements sur titres

921 Titres à recevoir


922 Titres à livrer
923 Titres, partie non libérée
929 Contrepartie des engagements sur titres

3- Engagements sur opérations en devises

93 Opérations en devises
931 Opérations de change au comptant
932 Opérations de change à terme
933 Opérations de prêts et d’emprunts en devises
934 Report, déport non couru
935 Comptes de position de change hors bilan
936 Comptes de contre-valeur position de change hors bilan
937 Comptes d’ajustement devises

94 Instruments financiers à terme

55
C- Engagements reçus

1- Engagements de financement reçus

902 Engagements de financement reçus d’établissements bancaires


904 Engagements de financement reçus de la clientèle
952 Autres engagements reçus

2- Garanties reçues

912 Cautions, avals et autres garanties reçues d’établissements bancaires

3- Engagements douteux

99 Engagements douteux

56
SECTION III : L’ETAT DE RESULTAT

I- Présentation
EXERCICE DE 12 MOIS CLOS LE 31 DECEMBRE N
( Unité = en 1 000 DT )

NOTE 31-12-N 31-12-N-1


PRODUITS D'EXPLOITATION BANCAIRES
PR1 - Intérêts et revenus assimilés
PR2 - Commissions ( en produits)
PR3 - Gains sur portefeuille-titres commercial et opérations
financières
PR4 - Revenus du portefeuille d'investissement

TOTAL DES PRODUITS D'EXPLOITATION BANCAIRE

CHARGES D'EXPLOITATION BANCAIRE


CH1 - Intérêts encourus et charges assimilées
CH2 - Commissions encourues
CH3 - Pertes sur portefeuille-titres commercial et opérations
financières

TOTAL DES CHARGES D'EXPLOITATION BANCAIRE

PRODUIT NET BANCAIRE


PR5 / CH4 - Dotations aux provisions et résultat des
corrections de valeurs sur créances, hors bilan
et passif
PR6/ CH5 - Dotations aux provisions et résultat des corrections
de valeurs sur portefeuille d'investissement
PR7 - Autres produits d'exploitation
CH6 - Frais de personnel
CH7 - Charges générales d'exploitation
CH8 - Dotations aux amortissements et aux provisions sur
immobilisations

RESULTAT D'EXPLOITATION
PR8 / CH9 - Solde en gain / perte provenant des autres
éléments ordinaires
CH11 - Impôt sur les bénéfices

RESULTAT DES ACTIVITES ORDINAIRES


PR9 / CH 10 - Solde en gain / perte provenant des éléments
extraordinaires

RESULTAT NET DE L'EXERCICE


Résultat net de l'exercice
Effets des modifications comptables (net d'impôt)

RESULTAT APRES MODIFICATIONS COMPTABLES

57
II- Constituantes

A- Produits d’exploitation bancaire

1- Intérêts et revenus assimilés

70 Produits d’exploitation bancaire


701 Produits sur opérations de trésorerie et opérations interbancaires
702 Produits sur opérations avec la clientèle
704 Produits sur opérations de change
706 Produits sur opérations de hors bilan
707 Produits sur opérations sur prestations de services financiers
708 Produits d’exploitation bancaire liés à une modification comptable à
prendre en compte dans le résultat de l’exercice ou à une activité
abandonnée

2- Commissions en produits

7019 Commissions sur opérations de trésorerie et opérations inter-


banciares
7029 Commissions sur opérations avec la clientèle
7049 Commissions sur opérations de change
70622 Commissions sur engagements de garantie

3- Gains sur portefeuille titres commerciaux et opérations financières

703 Produits sur opérations sur titres


7032 Revenus des titres de placement

4- Revenus des titres d’investissement

7033 Revenus des titres d’investissement


7034 Revenus des titres de participations
7035 Revenus des parts dans les entreprises associées
7036 Revenus des parts dans les co-entreprises
7037 Revenus des parts dans les entreprises liées

58
B- Charges d’exploitation bancaire

1- Intérêts encourus et charges assimilées

601 Charges sur opérations de trésorerie et opérations interbancaires


602 Charges sur opérations avec la clientèle
604 charges sur opérations de change
605 Charges sur opérations sur ressources spéciales et emprunts
606 Charges sur opérations de hors bilan
607 Charges sur opérations sur prestations de services financiers
608 Charges d’exploitation bancaire liées à une modification comptable
à prendre en compte dans le résultat de l’exercice ou à une activité
abandonnée
609 Autres charges d’exploitation bancaire

2- Commissions encourues

6019 Commissions sur opérations de trésorerie et opérations


interbancaires
6029 Commissions sur opérations avec la clientèle
6049 Commissions sur opérations de change
6059 Commissions sur opérations sur ressources spéciales et
emprunts

3- Pertes sur portefeuille-titres commercial et opérations financières

603 Charges sur opérations sur titres

C- Charges générales d’exploitation

1- Dotations aux provisions et résultat des corrections de valeurs sur


créances, hors bilan et passifs

65 Dotations aux provisions pur créances douteuses et pour


dépréciation
651 Dotations aux provisions sur opérations de trésorerie et interbancaires
652 Dotations aux provisions sur opérations avec la clientèle
654 Dotations aux provisions pour autres passifs et charges
658 Dotations aux provisions pour créances douteuses et pour dépréciation
liées à une modification comptable à prendre en compte dans le résultat
de l’exercice ou à une activité abandonnée

2- Dotations aux provisions résultant des corrections de valeurs sur


portefeuille d’investissement

653 Dotations aux provisions sur titres

3- Autres produits d’exploitation

709 Autres produits d’exploitation bancaire

72 Produits divers d’exploitation


721 Produits provenant des immeubles non liés à l’exploitation
59
4- Frais de personnel

61 Charges de personnel
611 Salaires et traitements
612 Charges sociales
618 Charges de personnel liées à une modification comptable à prendre en
compte dans le résultat de l’exercice ou à une activité abandonnée
619 Autres charges de personnel

5- Charges générales d’exploitation

62 Charges générales d’exploitation


620 Fournitures et autres matières consommables
621 Services extérieurs
622 Autres services extérieurs
624 Charges diverses d’exploitation
625 Impôts et taxes
626 Charges d’exploitation liés à des activités non bancaires
628 Autres charges d’exploitation bancaire liées à une modification comptable
à prendre en compte dans le résultat de l’exercice ou à une activité
abandonnée

6- Dotations aux amortissements et aux provisions sur immobilisations

66 Dotations aux amortissements et aux provisions sur immobilisations


661 Dotations aux amortissements sur immobilisations
662 Dotations aux provisions sur immobilisations
668 Dotations aux amortissements et aux provisions sur immobilisations
liés à une modification comptable à prendre en compte dans le résultat
de l’exercice ou à une activité abandonnée

D- Autres gains et pertes ordinaires

1- Autres gains ordinaires

72 Produits divers d’exploitation


722 Plus-values de cession des immobilisations
723 Reprises de provision sur immobilisations
724 Plus-values de cession des titres de participation, des parts dans
les entreprises associées, des parts dans les co-entreprises et des
parts dans les entreprises liées
728 Autres produits d’exploitation bancaire liés à une modification
comptable à prendre en compte dans le résultat de l’exercice ou à
une activité abandonnée
729 Autres produits divers d’exploitation

76 Reprises de provisions et récupération de créances


761 Reprises de provisions sur opérations de trésorerie et interbancaires
762 Reprises de provisions sur opérations avec la clientèle
763 Reprises de provisions sur titres
764 Reprises de provisions pour autres passifs et charges
766 Récupération de créances passées en pertes

60
768 Reprises de provisions et récupération de créances liées à
une modification comptable à prendre en compte dans le résultat de
l’exercice ou à une activité abandonnée

79 Transferts de charges non liées aux activités bancaires

2- Autres pertes ordinaires

624 Moins values sur cessions d’immobilisations


656 Pertes sur créances
657 Moins values de cession des titres de participation, des parts dans les
entreprises associées, des parts dans les co-entreprises et des parts
dans les entreprises liées

3- Impôt sur les bénéfices

69 Impôt sur les bénéfices

E- Solde en gain sur perte provenant des éléments


extraordinaires

1- Gains extraordinaires

77 Produits extraordinaires

2- Pertes extraordinaires

67 Charges extraordinaires

61
SECTION IV : ETAT DES FLUX DE TRESORERIE

EXERCICE DE 12 MOIS CLOS LE 31 DECEMBRE N


( Unité = en 1 000 DT )

NOTE Année N Année N-1


ACTIVITES D'EXPLOITATION
Produits d'exploitation bancaire encaissés (hors revenus du
portefeuille d'investissement)
Charges d'exploitation bancaire décaissées
Dépôts / Retraits de dépôts auprès d'autres établissements
bancaires et financiers
Prêts et avances / Remboursement prêts et avances
accordés à la clientèle
Dépôts / Retraits de dépôts de la clientèle
Titres de placement
Sommes versées au personnel et créditeurs divers
Autres flux de trésorerie provenant des activités d'exploitation
Impôt sur les bénéfices

FLUX DE TRESORERIE NET PROVENANT DES ACTIVITES


D'EXPLOITATION

ACTIVITES D'INVESTISSEMENT
Intérêts et dividendes encaissés sur portefeuille
d'investissement
Acquisitions / Cessions sur portefeuille d'investissement
Acquisitions / Cessions sur immobilisations

FLUX DE TRESORERIE NET PROVENANT DES ACTIVITES


D'INVESTISSEMENT

ACTIVITES DE FINANCEMENT
Emission d'actions
Emission d'emprunts
Remboursement d'emprunts
Augmentation / diminution ressources spéciales
Dividendes versés

FLUX DE TRESORERIE NET PROVENANT DES ACTIVITES DE


FINANCEMENT

Incidence des variations des taux de change sur les liquidités


et équivalents de liquidités
Variation nette des liquidités et équivalents de liquidités au
cours de l'exercice
Liquidités et équivalents de liquidités en début d'exercice

LIQUIDITES ET EQUIVALENTS DE LIQUIDITES EN FIN


D'EXERCICE

62

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