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Iseki Tractor Sf300 Operator Manual
Iseki Tractor Sf300 Operator Manual
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**Iseki Tractor SF300 Operator Manual** Size: 8.62 MB Format: PDF Language:
English Brand: Iseki Type of machine: Iseki Tractor Type of document: Operator
Manual Model: Iseki Tractor SF300 Date: 01/2021 Part Number: OM GLS1000
(IMG Collector) OM SF300-330 (9211-01-500) PI2006-16 SF303-333, SSM60-72
Operation Manual revised statement
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Les choses étaient en tel état quand le plus noble des guerriers,
ce serviteur du Christ, ce promoteur et principal ami de la cause de
Jésus, savoir, Robert de Mauvoisin, lequel, l'été précédent, s'en était
allé en France, revint, ayant avec lui plus de cent chevaliers français,
tous hommes d'élite, qui l'avaient choisi pour leur chef et maître; et
tous, par les exhortations des vénérables personnages, je veux dire
l'évêque de Toulouse et l'abbé de Vaulx, s'étaient croisés et avaient
pris parti dans la milice de Dieu. Au demeurant, consacrant tout cet
hiver[134] au service de Jésus-Christ, ils relevèrent noblement nos
affaires de l'abaissement où elles étaient alors. Le comte, apprenant
leur arrivée, alla au-devant d'eux jusqu'à Carcassonne, où sa
présence fit naître une joie indicible parmi les nôtres et le plus
ardent enthousiasme; puis, avec lesdits chevaliers, il vint jusqu'à
Fanjaux, dans le même temps que le comte de Foix assiégeait un
château appartenant à un des chevaliers du pays, nommé Guillaume
d'Aure, lequel avait pris parti pour Montfort et l'aidait de tout son
pouvoir. Or le comte de Foix avait attaqué pendant quinze jours ce
château voisin de ses domaines, et qu'on nommait Quier. Les nôtres
donc partant de Fanjaux marchèrent en hâte pour le forcer à lever le
siége; mais lui, apprenant la venue des nôtres, s'éloigna
brusquement et s'enfuit avec honte, abandonnant ses machines.
Après quoi, nos gens dévastant sa terre durant plusieurs jours,
détruisirent quatre de ses castels; puis revenant à Fanjaux, ils en
sortirent derechef et se portèrent rapidement vers un château du
diocèse de Toulouse, nommé la Pommarède, qu'ils assiégèrent
quelques jours de suite, et dont enfin ils comblèrent de force le fossé
après un vigoureux assaut; mais la nuit qui survint les empêcha de
prendre le fort cette même fois. Finalement, ceux qui le défendaient
voyant qu'ils étaient presque au pouvoir des nôtres, trouèrent leur
mur à l'heure de minuit et décampèrent secrètement. En ce temps,
on vint annoncer au comte qu'un autre château, nommé Albedun, au
diocèse de Narbonne, s'était soustrait à sa domination. Pourtant,
comme il s'y rendait, le seigneur vint au-devant de lui, et
s'abandonna lui et son château à sa discrétion.
CHAPITRE LX.
Comment Gui de Montfort arriva d'outre-mer vers son frère, le comte
Simon, et de la merveilleuse joie que sentit le comte en le voyant.
Après avoir passé quelque temps à Albi, le comte vint avec les
siens au château qu'on nomme Castres, où, après que nous eûmes
pareillement demeuré peu de jours, il se décida, après conseil tenu,
à assiéger une certaine place entre Castres et Cabaret, appelée
Hautpoul, laquelle, vers le temps du siége de Castelnaudary, s'était
rendue au Toulousain. Partant donc de Castres un dimanche, savoir
dans la quinzaine de Pâques, nous arrivâmes devant ledit château,
dont les faubourgs étaient très-étendus, et d'où les ennemis, qui y
étaient entrés pour le défendre, sortirent à notre rencontre, et se
mirent à nous harceler vivement; mais les nôtres les forcèrent
bientôt à se renfermer dans le château, et fixèrent leurs tentes d'un
seul côté, pour ce qu'ils étaient en petit nombre. Or était le fort
d'Hautpoul situé sur le point le plus ardu d'une très-haute montagne
et très-escarpée, entre d'énormes roches et presque inaccessibles,
sa force étant telle, ainsi que je l'ai vu de mes yeux et connu par
expérience, que si les portes du château eussent été ouvertes, et
qu'on n'eût fait aucune résistance, nul n'aurait pu le parcourir sans
difficulté extrême, et atteindre jusqu'à la tour. Les nôtres donc,
préparant une perrière, l'établirent au troisième jour de leur arrivée,
et la firent jouer contre la citadelle. Le même jour, nos chevaliers
s'armèrent, et, descendant dans la vallée au pied du château,
voulurent gravir la position pour voir s'ils ne pourraient l'enlever
d'assaut. Or il advint, tandis qu'ils pénétraient dans le premier
faubourg, que les assiégés, montant sur les murs et sur les toits,
commencèrent à lancer sur les nôtres de grosses pierres, et dru
comme grêle, pendant que d'autres mirent partout le feu à l'endroit
par où les nôtres étaient entrés. Sur quoi, voyant les nôtres qu'ils ne
faisaient rien de bon, pour autant que ce lieu était inaccessible
même aux hommes, et qu'ils ne pouvaient supporter le jet des
pierres qui les accablaient, ils sortirent, non sans grande perte, au
milieu des flammes. Nous ne pensons d'ailleurs devoir taire une bien
méchante et cruelle trahison qu'un jour avaient brassée ceux du
château. Il y avait avec notre comte un chevalier du pays, lequel
était parent d'un certain traître enfermé dans la place, lequel même,
en partie, avait été seigneur de Cabaret. Les gens d'Hautpoul
mandèrent donc à notre comte qu'il leur envoyât cedit chevalier pour
parlementer avec eux, touchant composition, et faire par lui savoir
au comte ce qu'ils voulaient; puis, comme celui-ci y fut allé avec la
permission de Montfort, et était en pourparler avec eux à la porte du
château, un des ennemis, l'ajustant avec son arbalète, le blessa très-
grièvement d'un coup de flèche. Ô très-cruelle trahison! Mais bientôt
après, savoir le même jour ou le lendemain, il arriva, par un juste
jugement de Dieu, que le traître qui avait invité à la susdite
conférence notre chevalier son parent, dans l'endroit même où celui-
ci avait été touché, c'est-à-dire à la jambe, reçut à son tour de l'un
des nôtres une très-profonde blessure. Ô juste mesure de la
vengeance divine!