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COLLECTION LA COMPETENCE

Emma Sandring DJIOKENG


Enseignant des sciences physiques

PHYSIQUE TERMINALE SCIENTIFIQUE

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Tle scientifique
CHAPITRE 1 FORCES ET CHAMPS
Pré-requis : notions de forces et de champs

Objectif : 𝐹 𝑒𝑛 𝑁𝑒𝑤𝑡𝑜𝑛 (𝑁)


A la fin de ce chapitre, l’élève doit être capable { 𝑚 𝑒𝑛 𝑘𝑖𝑙𝑜𝑔𝑟𝑎𝑚𝑚𝑒 (𝑘𝑔)
de : 𝑟 𝑒𝑛 𝑚è𝑡𝑟𝑒 (𝑚)
-Expliquer les comportements des systèmes
G est appelé constante de la gravitation
matériels dans les champs de forces
universelle et a pour valeur : G = 6,67.10-11 USI
-introduire les notions permettant de développer
NB : l’interaction gravitationnelle peut également
la mécanique des particules
s’appliquer à des objets non ponctuels (terre,
1-Les forces de gravitation, le champ soleil, satellites.). Dans ce cas, on considèrera que
gravitationnel la distance séparant les deux objets est celle qui
1.1-Forces de gravitation sépare leur centre de gravité.
C’est par observation du mouvement de chute 1.2-Le champ gravitationnel
d’une pomme qu’Isaac Newton eu l’idée de 1.2.1-Définition :
l’existence d’une force d’attraction universelle On appelle champ de gravitation, toute région de
exercée par la terre sur tout corps solide ou l’espace ou tout corps de masse non nulle est
soumis à une force de gravitation.
liquide. En 1666 il énonce la loi de gravitation
Soit un astre (O) de centre o et de masse M.
universelle pour deux corps ponctuels (corps dont
soit un objet ponctuel (p) de masse m, situé à une
les dimensions sont petites par rapport à la
distance OP = r de O.
distance qui sépare l’un de l’autre).
FO/P UOP
 Enoncé de la loi de l’attraction universelle
FP/O
Deux corps ponctuels A et B de masses P(m)
respectives mA et mB exercent l’un sur l’autre, O(M)
des forces d’attractions directement opposées Figure (1-2) : champ de gravitation crée par
dirigées suivant la droite (AB), d’intensité un corps en un point
proportionnelle à leur masse et inversement  M .m 
proportionnelle au carré de la distance qui les on a : F O P  G u OP . Le vecteur
r2
sépare. 
B M
A r g P  G u OP est appelé vecteur champ
mB r2
mA
gravitationnel crée par l’astre en P. Il caractérise
l’espace au point P. il s’exprime en (N/kg) ou
(m/s2).
Figure (1-1) :forces d’attractions exercée Remarques :
mutuellement par deux masses - Le champ de gravitation crée en un point ne
dépend pas de la masse en ce point.
𝑚𝐴 . 𝑚𝐵
𝐹𝐴 𝐵 = −𝐹𝐵 𝐴 = −𝐺 𝑢
⃗ 𝐴𝐵 - Le champ gravitationnel d’un astre est radial et
𝑟2 centripète.
⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵
- A une altitude h, le champ en P st
⃗⃗⃗⃗⃗ ‖ et 𝑢
avec 𝑟 = ‖𝐴𝐵 ⃗ 𝐴𝐵 =  M 
⃗⃗⃗⃗⃗ ‖
‖𝐴𝐵
g P  G u OP
r  h2

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1.2.2-cas particulier de la terre 𝐺𝑀𝑇
A la surface de la terre, OM=RT : 𝐺0 = 2
𝑅𝑇
La terre crée en tout point de sa surface un champ
𝑀 AN : 𝐺0 = 9,82 𝑁 𝑘𝑔
gravitationnel d’intensité 𝑔0 = 𝐺 𝑅 𝑇2 où MT et RT
𝑇
sont respectivement la masse et le rayon de la 2-Les forces électriques et le champ électrique
terre. 2.1-Forces électriques
Pour un objet situé a une distance h de la surface Elles sont données par la loi de Coulomb.
de la terre, le champ gravitationnel crée par la Enoncé de la loi de Coulomb : Dans le vide,
terre sur cet objet a pour expression : deux charges électriques ponctuelles qA et qB
𝑀𝑇 situées en A et B distants de r = AB, sont
𝑔ℎ = 𝐺 soumises à deux forces directement opposés,
(𝑅𝑇 + ℎ)2
On établie donc une relation entre gh et g0 : d’intensités proportionnelles aux charges et
𝑅𝑇 2 inversement proportionnelles au carré de leur
𝑔ℎ = 𝑔0 ( ) distance r
𝑅𝑇 + ℎ
qA . qB
Exercice d’application : ⃗FA B
⃗B
= −F A = −K ⃗ AB
u
r2
On suppose la terre parfaitement sphérique et
homogène. 1
Avec 𝐾 = 4𝜋𝜀 = 9. 109 𝑈𝑆𝐼
On donne sa masse MT = 5,976.1024kg et son 0

rayon RT = 6,371.106m. Si 𝑞𝐴 et 𝑞𝐵 sont de même signe, l’interaction est


1.Faire un croquis sur lequel on représentera la T répulsive ; par contre si 𝑞𝐴 et 𝑞𝐵 sont de signe
erre ; quelques lignes de son champ contraire, elle est dite attractive.
de gravitation et la force de gravitation que subit B
un objet de masse m, placé en un point M à son 𝑞𝐵 < 0 B
voisinage. 𝐹𝐴 𝐹𝐴 𝐵
A 𝐵 A 𝑞𝐵 > 0
2.Donner l'expression du champ de gravitation 𝐹𝐵
terrestre au point M.
𝐴 𝑞𝐴 >0
𝑞𝐴 > 0
Calculer sa valeur numérique G0 à la surface de la 𝐹𝐵 𝐴
Terre. Figure(1-3) : interaction entre deux corps chargés
Solution :
2.2-Champ électrique
1. Topographie du champ de gravitation de la
On appelle champ électrique toute région de
terre :
l’espace où toute charge électrique qui s’y trouve
est soumise à une force électrique.
Une force 𝐹 s’exerçant sur une charge q placée en
un point M d’un champ électrique aura pour
expression : 𝐹 = 𝑞. 𝐸⃗𝑀 où 𝐸⃗𝑀 est un vecteur
caractérisant le champ électrique en M. il
s’exprime en N /C.
 cas d’une charge ponctuelle
Les forces électriques entre deux charges
2. Expression du champ de gravitation terrestre ponctuelles q et Q, placées respectivement en O
en M  q.Q 
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀 et P (OP = r) s’écrivent : F O P   K u OP
Posons 𝑢
⃗ = 𝑂𝑀
où O est le centre de la terre. r2
𝐺𝑀  Q
On a :𝐺 (𝑀) = − 𝑂𝑀𝑇2 𝑢
⃗ d’où E P  K u OP
r2

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 cas de plusieurs charges ponctuelles. appelé magnétite Fe2O4) ou artificiel, c’est le cas
Lorsqu’on est en présence de plusieurs charges des électroaimants (aimant fabriqués par
électriques, le vecteur champ électrique en un aimantation de fer ou d’acier). Un aimant
point M est la résultante de tous les champs possède deux pôles (faces) : le pôle nord et le
électriques crées par chacune des charges en ce
pôle sud. Accroché à un fil, un barreau aimanté
 n 
point. E M  E
i 1
i ou une aiguille aimantée s’oriente toujours
suivant la même direction sud-nord.
2.3-Les lignes de champs
Ce sont des courbes tangentes en chacun de leurs
points au vecteur champ électrique .Elles Sud
convergent si Q < 0 et divergent si Q > 0. S
L’ensemble de ligne de champ constitue un
spectre N
Le champ électrique est uniforme si en tous Nord
points d’une région de l’espace le vecteur champ
Figure (1-4) : orientation d’un barreau aimanté
est constant. Les lignes de champ sont des droites
Suspendu à un fil
parallèles, de même orientation
Exemple : Condensateur plan 3.2- Champs magnétiques
Soit d la distance entre les deux plaques A et B On appelle champ magnétique toute région de
d’un condensateur. l’espace ou une aiguille aimantée est soumise à
A B une force magnétique.
Le champ magnétique étant un vecteur, il
possède les caractéristiques suivantes:
-Direction: porté par l'axe sud-nord d'une aiguille
𝐸⃗ aimantée
-Sens: du pôle sud au pôle nord
-Intensité: l'induction magnétique est une
grandeur physique mesurable et s'exprime en
Tesla (T). Son appareil de mesure est le
teslamètre ou la sonde de hall.
VA le potentiel en A et VB celui en B. la d.d.p qui 3.3-Spectre magnétique
exprime la différence d’état entre les point A et B C’est l'ensemble des lignes de champ.
est donnée par : UAB = VA – VB. Elle est liée au
champ électrique par la relation :
 
  
U AB  E . AB  E. AB.Cos E , AB 
 
Si 𝐸⃗ . ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵 = 0, VA = VB on parle de surface S N
équipotentielle car les charges y sont en Spectre d’un aimant en U
équilibre.
S N
3-Les forces magnétiques, le champ
magnétique
3.1- forces magnétiques Spectre d’un barreau aimanté
Un aimant est un corps qui possède la propriété Figure (1-5) :spectres de quelques objets aimantés
d’attirer le fer et les objets ferromagnétiques. Un
aimant peut être naturel (cas de l’oxyde de fer

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3.4- Action d'un champ magnétique sur un Pour déterminer le sens de 𝐹 , on peut appliquer
courant et sur une charge la règle des 3 doigts de la main: le pouce selon il,
3.4.1-Action d’un champ magnétique sur un ⃗ et le majeur selon 𝐹
l'index selon 𝐵
courant : Loi de Laplace 3.4.2-Action d’un champ magnétique sur une
Considérons le circuit ci-dessous charge : Loi de Lorentz
A Toute particule chargée (de charge q)
A Tige métallique
k animée d'une vitesse 𝑣 et située dans un
𝛼 champ magnétique 𝐵 ⃗ subit une force 𝐹
  
dite «force de Lorentz » telle que: F  q v  B
𝐹
Les caractéristiques de 𝐹 sont:

𝐵 𝑙
-Direction: 𝐹 perpendiculaire à 𝑣 et 𝐹
perpendiculaire à 𝐵 ⃗
M ⃗ , 𝐹 ) soit direct
-Sens: tel que le trièdre (𝑣 , 𝐵
 

-Module: F  q vB Sin v , B 
mercure  
Exercice d’application :
Figure (1-6) : Schéma de mise en évidence de la
Une tige métallique de masse m=20g peut glisser
Force de Laplace
Si l’on ferme k, AM dévie vers la droite. Si k est sans frottement sur deux rails horizontaux
ouvert, AM revient à sa position initiale. En distants de d=15cm. L’ensemble est placé dans un
⃗ , le champ magnétique vertical orienté vers le haut
changeant le sens du courant i, ou celui de 𝐵
de valeur B=0,1T. Les deux rails et la tige sont
conducteur AM dévie vers la gauche. AM placé
parcourus par un courant continu d’intensité
dans le champ magnétique 𝐵 ⃗ uniforme et
I=5A, délivré par un générateur de f.é.m. E et de
parcouru par un courant i est soumis à une force
résistance négligeable. Un fil de masse
électromagnétique appelée force de Laplace F
négligeable tendu à l’aide d’une masse M et
⃗ et i. Cette force
dont le sens dépend de celui de 𝐵 d’une poulie tire horizontalement sur la tige.
est tel que :

𝐹 = 𝐼𝑙 ∧ 𝐵

Les caractéristiques de 𝐹 sont:


-Direction: perpendiculaire au plan défini par Il et ⃗
𝐵
B
-Sens: tel que le trièdre (Il, B, F) soit direct
  

-intensité: F  IlB Sin I l , B 
 
Énoncé de la loi de Laplace : 1-Quel est le sens du courant pour que la tige
Une portion de conducteur de longueur l subisse une force de Laplace de sens opposé à
parcourue par un courant d’intensité I et placé celle exercée par le fil sur la tige ?représenter le
dans un champ magnétique ⃗𝑩 ⃗ est soumise à une courant ainsi que la force de Laplace.
2-Quelle masse M doit-on accrocher pour
force dite de Laplace notée ⃗𝑭 tel que appliqué au
maintenir la tige immobile ?
milieu de la portion 𝐹 = 𝐼𝑙 ∧ 𝐵 ⃗
3-Dans quel sens de déplace la tige lorsque le fil
se coupe ?

Solution

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1-Représentation du sens du courant ainsi que
de la force de la place.
𝐼

𝑅⃗ ⃗2
𝑇
𝐹

𝐵
⃗1
𝑇
𝑝
⃗3
𝑇
⃗4
𝑇

𝑃⃗
2-Masse qu’on doit accrocher pour maintenir la
tige immobile.
A l’équilibre, on a :
𝐹+𝑇 ⃗ 1 + 𝑅⃗ + 𝑝 = ⃗0 (1)
𝑃⃗ + 𝑇 ⃗ ⟹ 𝑃 = 𝑇4 (2)
⃗4 = 0
le fil étant inextensible, on a : 𝑇1 = 𝑇2 = 𝑇3 = 𝑇4
en projetant sur les axes, on obtient :
𝐹 = 𝑇1 or 𝑇1 = 𝑇4 = 𝑃
d’où 𝑃 = 𝐹 ⟺ 𝑀𝑔 = 𝐹 . 𝑜𝑟 𝐹 = 𝐵. 𝐼. 𝑙
𝐵. 𝐼. 𝑙
⟹ 𝑀=
𝑔

AN :
0,1 × 5 × 0,15
𝑀= = 0,0075𝑘𝑔 = 7,5𝑔
10
3-sens dans lequel se déplace la tige lorsque le fil
se coupe.
Lorsque le fil se coupe, la tige se déplace dans le
sens de la force de Laplace.

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CHAPITRE 2 LES LOIS DE NEWTON
Pré-requis :

Objectif : La troisième loi de Newton encore appelée loi des


A la fin de ce chapitre, l’élève doit être capable actions réciproques ou loi d’interaction s’énonce
de déterminer les caractéristiques du comme suit :
mouvement d’un système matériel ou d’une Enoncé :
particule dans un champ de forces uniforme Lorsqu’un corps A exerce sur un corps B une force
⃗𝑭𝑨 𝑩 , le corps B exerce simultanément sur le
1-Rappels de quelques notions de mécanique
corps A une force ⃗𝑭𝑩 𝑨 de même droite d’action
 Référentiel
Pour étudier le mouvement complet d’un objet, et telle que ⃗𝑭𝑨 𝑩 = −𝑭
⃗𝑩𝑨
on doit connaître à quel instant il se trouve à une Cette loi est vérifiée en toute circonstance, que
position donnée. Pour ce faire, on défini un les systèmes soient en mouvement ou immobile
repère d’espace ayant pour origine la position du par rapport au référentiel galiléen considéré.
mobile au moment ou débute l’étude, et un
3-Principe d’inertie (première loi de Newton)
repère de temps ayant pour origine l’instant ou
Enoncé :
l’on déclenche le chronomètre. La notion de
Dans un référentiel galiléen, le centre d’inertie G
mouvement d’un objet est donc toujours relative
d’un solide pseudo-isolé est immobile ou en
à un référentiel. Il existe plusieurs types de
mouvement rectiligne uniforme. Ces deux états
référentiels à savoir :
⃗ = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
se traduisent par la relation : 𝒗 𝑐𝑡𝑒
- Le référentiel de Copernic (héliocentrique : qui a
pour origine le centre du soleil) 4-Théorème du centre d’inertie (deuxième loi de
- le référentiel du laboratoire ou terrestre (repère Newton)
dans la pièce ou l’on se trouve) 4.1-Notion d’accélération
- le référentiel géocentrique (dont l’origine est le La grandeur accélération caractérise la variation
centre de la terre et les axes pointant vers 3 de vitesse d’un mobile par unité de durée.
étoiles parmi elles l’étoile polaire) Considérons un enregistrement de mobile dont
Ces deux derniers référentiels sont les plus les positions 𝑀𝑖 sont repérées à intervalle de
utilisés ; ils sont galiléens, car le principe d’inertie temps de durée égale à 𝜃. Par rapport à un repère
s’applique dans ceux-ci. galiléen, on considère un solide dont le vecteur
vitesse du centre d’inertie est 𝑣𝐺1 à l’instant 𝑡1 et
 Système pseudo-isolé
𝑣𝐺2 à l’instant 𝑡2 .
Un système en mouvement ou immobile par
rapport à un repère terrestre, est dit « pseudo- -vecteur accélération moyenne : par définition, le
isolé » si la somme vectorielle des forces vecteur accélération moyenne du centre d’inertie
extérieures agissant sur ce système est égale au entre ces deux instants est :

vecteur nul : ∑ 𝐹𝑒𝑥𝑡 = 0 𝑣𝐺2 − 𝑣𝐺1 ∆𝑣𝐺
𝑎𝑚 = =
𝑡2 − 𝑡1 ∆𝑡
2-Principe des actions réciproques (troisième loi
de Newton) -vecteur accélération instantanée : lorsque ∆𝑡
tend vers 0, le vecteur accélération moyenne

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tend alors vers le vecteur accélération 1-accélération du centre d’inertie du solide
instantanée défini par : Référentiel : terrestre
⃗𝐺
∆𝑣 𝑑𝑣⃗𝐺 Système : solide
𝑎𝐺 = lim =
∆𝑡→0 ∆𝑡 𝑑𝑡 Forces : -poids (𝑃⃗) -réaction (𝑅⃗)
NB : Dans le repère de Frenet (repère lié au D’après le T.C.I : ∑ 𝐹𝑒𝑥𝑡 = 𝑚𝑎𝐺
mobile), 𝑃⃗ + 𝑅⃗ = 𝑚𝑎𝐺 ⟺ 𝑃⃗ + 𝑅⃗𝑁 + 𝑓 = 𝑚𝑎𝐺
En projetant sur xx’, on obtient :
𝑃⃗𝑥 + 𝑓 = 𝑚𝑎𝐺 ⟹ 𝑃𝑠𝑖𝑛𝛼 − 𝑓 = 𝑚𝑎
𝑓
D’où 𝑎 = 𝑔𝑠𝑖𝑛𝛼 − 𝑚

Figure (1-1) : représentation de l’accélération dans la


2-frottements négligés
base de Frenet En négligeant les frottements, f=0 d’où
   𝑎 = 𝑔𝑠𝑖𝑛𝛼 L’accélération et la vitesse ont même
le vecteur accélération s’écrit a G  a t  a N où sens et a  0 d’où M.U.V

 d vG
at  appelé accélération tangentielle, 5-Dynamique du solide en translation(RFD)
dt 
renseigne sur la variation du module de 𝑣𝐺 et Soit P la quantité de mouvement, à chaque
𝑣𝐺 instant d’un solide en translation dans un
𝑎𝑛 = 𝜌
appelé accélération normale, renseigne
 
sur la variation de la direction de 𝑣𝐺 ( est le référentiel galiléen on a :  F  d P dt
rayon de courbure) Remarques :
4.2-Enoncé du théorème du centre d’inertie  Pour un solide en translation
Dans un référentiel galiléen, la somme vectorielle     

des forces extérieures appliquées à un solide est P  M v G  d P dt  M d v G dt  M a G


   
égale au produit de sa masse par le vecteur
accélération de son centre d’inertie G.
d’où  F  d P dt   F ext  m aG .
 Pour un solide isolé ou pseudo isolé
       
𝐹𝑒𝑥𝑡 = 𝑚𝑎𝐺
 F  0  M a G  0 d ' où a  0 soit v G  C te
N.B : cette relation ne s’applique qu’au centre Le principe d’inertie apparaît comme une
d’inertie G du solide qui est en général confondu conséquence du T.C.I.
avec le centre de gravité.
6-Dynamique du solide en rotation
Exercice d’application : 6.1-Moment d’inertie de quelques solides
Un solide de masse m est abandonné sans vitesse -Cercle ou circonférence de masse m
initiale sur un plan incliné dont la ligne de plus et de rayon R: 𝐽𝛥 = m 𝑅 2
grande pente fait un angle  de par rapport à -poulie de masse m et de rayon R
l’horizontale.
𝐽𝛥 = m 𝑅 2
1) Déterminer l’accélération du C.I. de ce solide.
-Cylindre creux de masse m
2)Qu’en est-il si les frottements sont
et de rayon R : 𝐽𝛥 = m 𝑅 2
négligeables ?
Solution : -Cylindre plein de masse m
x 𝑅⃗
𝑅⃗𝑁 1
et de rayon R : 𝐽𝛥 = 2m 𝑅 2
𝑓
-disque de masse m et de
x’
𝑃⃗ 𝛼 1
rayon R : 𝐽𝛥 = 2m 𝑅 2

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-Sphère de masse m et de
2
Rayon R : 𝐽𝛥 = 5 m 𝑅 2

-tige homogène de masse m


1
Et de longueur l : 𝐽𝛥 = 12 m 𝑙 2
Remarque : si dans un problème, il arrive de
calculer le moment d’inertie par rapport à un axe
(D) parallèle à (Δ) et ne passant pas par le centre
de gravité du solide, on applique alors le
théorème de Huygens qui s’énonce comme suit :
Enoncé : Le moment d’inertie d’un solide de
masse m par rapport à un axe (D) parallèle à
l’axe (Δ) passant par son centre de gravité est
égale au moment d’inertie par rapport à (Δ)
augmenté du produit de la masse par le carré de
la distance séparant les deux axes.

𝐽𝐷 = 𝐽𝛥 + m𝑑2

(𝛥) (D)

Figure 2-2 : Solide dont l’un des axes passe par son
centre de gravité et l’autre situé à une distance d de
celui-ci

6.2-Enoncé du principe fondamental de la


dynamique du solide en rotation
La somme des moments de toutes les forces
s’exerçant sur un solide en rotation autour d’un
axe est égale au produit du moment d’inertie du
solide par rapport à un axe passant par son centre
de gravité par son accélération angulaire.

ℳ (𝐹 ∆) = 𝐽∆ 𝜃

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APPLICATION DES LOIS DE
CHAPITRE 3
NEWTON A L’ETUDE DE
QUELQUES MOUVEMENTS
DANS UN CHAMP UNIFORME

Objectif : 1.2-Trajectoire du mobile


A la fin de ce chapitre, l’élève doit être capable de On appelle trajectoire, l’ensemble des positions
Déterminer, à partir des lois de Newton, les successivement occupées par un mobile pendant
caractéristiques de quelques mouvements son déplacement dans un repère. Si cette
rectilignes uniformément variés d’un système de trajectoire est une droite, on parle de
points matériels ou d’une particule dans un mouvement rectiligne, si non, on parle de
champ uniforme. mouvement curviligne. Dans le cas particulier où
elle est dans un plan, on parle de mouvement
1-Généralités sur les mouvements plan. Dans une base cartésienne l’équation de la
Un corps est en mouvement si sa position change.
trajectoire est une relation entre les composantes
Le mouvement d’un point mobile est cartésiennes qui ne dépend pas du temps.
essentiellement relatif. En effet il dépend d’un 1.3-Le vecteur vitesse
référentiel caractérisé par : Considérons un point M, décrivant une trajectoire
- Un repère d’espace parfaitement déterminé par
dans le repère(𝑜, 𝑖, 𝑗, 𝑘⃗ ), soient M1 et M2 ses
la connaissance d’une origine (O) et d’une base (i,
j, k). On note alors R (O, i, j, k). positions respectives aux instants t1 et t2.
-Un repère de temps caractérisé par une origine -vecteur vitesse moyenne : le vecteur vitesse
de temps (t=0) et une unité de temps (la moyenne entre les instants t1 et t2 est :
seconde).
1.1-Position du mobile ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀1 𝑀2 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀2 − ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀1 ∆𝑂𝑀
La position d’un point M d’un solide à un instant 𝑣𝑚 = = =
𝑡2 − 𝑡1 𝑡2 − 𝑡1 ∆𝑡
donné se définie dans un repère cartésien
(𝑜, 𝑖, 𝑗, 𝑘⃗ ) par le vecteur ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀 tel que : -vecteur vitesse instantané : En faisant tendre t2
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑥𝑖 + 𝑦𝑗 + 𝑧𝑘⃗ où x, y et z représentent les
𝑂𝑀 vers t1, ∆𝑡 tend vers 0. Le vecteur vitesse
coordonnées cartésiennes du point M, et sont des moyenne tend alors vers le vecteur vitesse
fonction du temps. instantané défini par :
Ce sont des équations paramétriques ou
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀1 𝑀2 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
∆𝑂𝑀 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑑𝑂𝑀
équations horaires du mouvement : x=f(t) ; 𝑣 = lim = lim =
𝑡2 →𝑡1 𝑡2 − 𝑡1 ∆𝑡→0 ∆𝑡 𝑑𝑡
y=g(t) ; z=h(t). Z
𝑑
z 𝑂𝑀 = 𝑥𝑖 + 𝑦𝑗 + 𝑧𝑘⃗ ⇒ 𝑣 =
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ (𝑥𝑖 + 𝑦𝑗 + 𝑧𝑘⃗ )
𝑑𝑡
⇔ 𝑣 = 𝑣𝑥 𝑖 + 𝑣𝑦 𝑗 + 𝑣𝑧 𝑘⃗
M
Le module de 𝑣 est : 𝑣 = √𝑣𝑥2 + 𝑣𝑦2 + 𝑣𝑧2
k
y  
O
i j Y Remarques : -Si a . v > 0 le mouvement est
accéléré.
x  
-Si a . v < 0 le mouvement est retardé.
X
2-Application aux mouvements rectilignes

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2.1-Chute libre des corps
La chute libre d’un corps est le mouvement de
chute de ce corps soumit à la seule action de son
poids. -Etude dynamique :
On peut assimiler des objets en chute libre dans Système : solide de masse m
l’air si la force de frottement et la poussée Référentiel : repère terrestre (𝑜, 𝑖, 𝑗) supposé
d’Archimède sont négligeables par rapport au galiléen.
poids de l’objet. Bilan de forces : poids (𝑃⃗)-force de traction (𝐹 )
Considérons une bille d’acier (s) de masse m en réaction du support (𝑅⃗)
mouvement de chute libre TCI : 𝑃⃗ + 𝐹 + 𝑅⃗ = 𝑚𝑎
O ⟺ 𝑃⃗ + 𝐹 + 𝑓 + 𝑅⃗𝑁 = 𝑚𝑎
En projetant suivant (𝑜, 𝑖), on obtient :
𝐹−𝑓
𝑗 𝐹 − 𝑓 = 𝑚𝑎 ⟺ 𝑎 =
𝑃⃗ 𝑚
-Etude dynamique : Si 𝐹 ≠ 𝑓, le mouvement du solide est rectiligne
Système : solide de masse m uniformément varié par contre si 𝐹 = 𝑓, 𝑎 = 0
Référentiel : repère terrestre (𝑜, 𝑗) supposé d’où le mouvement est rectiligne uniforme
galiléen. -Etude cinématique :
Bilan des Forces : poids 𝑃⃗.  vitesse
𝐹−𝑓
TCI : 𝑃⃗ = 𝑚𝑎 = 𝑚𝑔 d’où 𝑎 = 𝑔 . En projetant 𝑣 = 𝑎𝑡 + 𝑣0 = 𝑚
𝑡 + 𝑣0
sur (𝑜, 𝑗) on obtient : 𝑎 = 𝑔 = 𝑐𝑡𝑒 le mouvement  Equation horaire
de (s) est donc rectiligne uniformément accéléré. 1𝐹 − 𝑓 2
𝑥= 𝑡 + 𝑣0 𝑡 + 𝑥0
-Etude cinématique : 2 𝑚
 Vitesse : 2.3-Mouvement sur un plan incliné
dv Considérons maintenant le solide précédent
a=g= dt
⟹ 𝑣 = 𝑔𝑡 + 𝑐𝑠𝑡𝑒. Si à t = 0, v = v0
te tracté par la force 𝐹 et glissant avec frottements
alors C = v0 d’où 𝑣 = 𝑔𝑡 + 𝑣0
sur un plan incliné d’un angle α.
 Equation horaire :
dy 1
v= dt
⇒ 𝑦 = 2 𝑔𝑡 2 + 𝑣0 𝑡 + 𝑐𝑡𝑒. Si à t=0, y=y0
1
alors cte=y0. D’où 𝑦 = 2 𝑔𝑡 2 + 𝑣0 𝑡 + 𝑦0 𝑅⃗𝑁 𝐹
les équations de la vitesse et horaire définissent
un mouvement rectiligne uniformément varié. En 𝑅⃗
éliminant le paramètre t de ces deux équations, 𝑓
on obtient : 𝑃⃗
𝛼
𝒗𝟐 − 𝒗𝟐𝟎 = 𝟐𝒈(𝒙 − 𝒙𝟎 ) A
2.2-Mouvement sur un plan horizontal
-Etude dynamique :
Considérons un solide de masse (m) en
mouvement sur un plan horizontal sous l’action Système : solide de masse m
d’une force de traction 𝐹 , les frottements ne sont Référentiel : repère terrestre (𝑜, 𝑖, 𝑗) supposé
pas négligés et équivalent à 𝑓. galiléen.
Bilan de forces : poids (𝑃⃗)-force de traction (𝐹 )
réaction du support (𝑅⃗)
𝑅⃗ 𝑅⃗𝑁 TCI : 𝑃⃗ + 𝐹 + 𝑅⃗ = 𝑚𝑎
𝑗
𝐹 O ⟺ 𝑃⃗ + 𝐹 + 𝑓 + 𝑅⃗𝑁 = 𝑚𝑎
𝑖

𝑃⃗ You Tube: Emma DJIOKENG


En projetant suivant(𝑜, 𝑖), on obtient : Dans le repère (𝑜, 𝑖, 𝑗, 𝑘⃗ ) lié au référentiel
𝐹 − 𝑓 − 𝑃𝑥 = 𝑚𝑎 ⟺ 𝐹 − 𝑓 − 𝑃𝑠𝑖𝑛𝛼 = 𝑚𝑎 terrestre galiléen, les composantes du vecteur
𝐹−𝑓
d’où 𝑎 = 𝑚
− 𝑔𝑠𝑖𝑛𝛼 accélération 𝑎 sont :
-Etude cinématique : 𝑎𝑥 = 0
𝑎 | 𝑎𝑦 = 0
 vitesse
𝑎𝑧 = −𝑔
𝐹−𝑓
𝑣 = 𝑎𝑡 + 𝑣0 = 𝑚
− 𝑔𝑠𝑖𝑛𝛼 𝑡 + 𝑣0 Par intégrations successives et compte tenu des
 Equation horaire conditions initiales, les vecteurs vitesse 𝑣 et
1 𝐹−𝑓 position 𝑟 sont :
𝑥= ( − 𝑔𝑠𝑖𝑛𝛼) 𝑡 2 + 𝑣0 𝑡 + 𝑥0
2 𝑚
𝑣𝑥 = 𝑣0 𝑐𝑜𝑠𝜃
3-Application aux mouvements plans 𝑣 | 𝑣𝑦 = 0 et
3.1-mouvement d’un projectile 𝑣𝑧 = −𝑔𝑡 + 𝑣0 𝑠𝑖𝑛𝜃
Dans ce qui suit, on négligera la poussée 𝑥 = (𝑣0 𝑐𝑜𝑠𝜃)𝑡
d’Archimède et la force de frottement due à l’air. 𝑟 |𝑦 = 0 (1)
1
La figure ci-dessous montre la trajectoire du 𝑧= − 2 𝑔𝑡 2 + (𝑣0 𝑠𝑖𝑛𝜃)𝑡
mouvement d’un projectile dans un champ de
pesanteur uniforme NB : Les équations horaires du mouvement du
projectile dépendent des conditions initiales du
z
lancement.
 Equation cartésienne de la trajectoire
𝑔 Pour obtenir l’équation de la trajectoire, on
𝑣0 A G élimine le paramètre temps des équations (1) :
𝑥 𝑔 2
𝑡=𝑣 d’où 𝑧 = − 2(𝑣 2𝑥 + (𝑡𝑎𝑛𝜃)𝑥
𝑘⃗ 𝑟
𝑎
0 𝑐𝑜𝑠𝜃 0 𝑐𝑜𝑠𝜃)

C  Expression de la flèche
O 𝑖 x
la flèche du tir est l’altitude du point le plus haut
-la trajectoire du centre d’inertie G du projectile atteint par le projectile par rapport au plan
s’effectue dans le plan vertical contenant le horizontale passant par O.
vecteur vitesse initiale 𝑣0 et le vecteur champ de 𝑑𝑦 𝑡𝑎𝑛𝜃
En A 𝑑𝑡
= 0  xA = V02.cos2𝜃. 𝑔
(4). En
pesanteur uniforme 𝑔 ;
remplaçant l’expression de xA dans celui de z, on
-la trajectoire est parabolique ; 𝑣02 𝑠𝑖𝑛2 𝜃
-le mouvement horizontal du centre d’inertie G trouve après simplification : 𝑧𝐴 = ℎ = 2𝑔
est uniforme ;  Expression de la portée
-son mouvement vertical est uniformément Généralement notée d, la portée horizontale
accéléré, identique à celui d’un objet en chute et l’abscisse d’ordonnée nulle. zC =0.
libre.
𝑔
 Equations horaires du mouvement 𝑧𝑐 = − 𝑥 2 + (𝑡𝑎𝑛𝜃)𝑥𝑐 = 0
2(𝑣0 𝑐𝑜𝑠𝜃)2 𝑐
Système : solide de masse m
Référentiel : repère terrestre (𝑜, 𝑖, 𝑗) supposé 𝑠𝑖𝑛2𝜃
⟹ 𝑥𝑐 = 𝑣02
galiléen. 𝑔
Bilan de forces : poids (𝑃⃗) 3.2-Mouvement d’une particule chargée dans un
champ électrique uniforme
TCI : 𝑃⃗ = 𝑚𝑎 = 𝑚𝑔 d’où 𝑎 = 𝑔
Dans un champ électrique uniforme E, une
particule de masse m de charge q, animée d’une

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vitesse V0, est soumise à la force électrostatique Les particules sont homocinétiques et arrivent en
𝐹 = 𝑞𝐸⃗ et à son poids 𝑃⃗ . En négligeant le poids O où règne le champ avec une vitesse V0
devant la force électrostatique, nous allons perpendiculaire à E.
envisager deux cas : Système : particule de masse m
Référentiel : repère terrestre (𝑜, 𝑖, 𝑗, 𝑘⃗ ) supposé
⃗ 𝟎 est colinéaire au
-Cas où le vecteur vitesse 𝑽 galiléen.
vecteur champ électostatique ⃗𝑬 Bilan de forces : Force électrostatique (𝐹 )
𝑞
TCI : 𝐹 = 𝑚𝑎 ⟺ 𝑞𝐸⃗ = 𝑚𝑎 ⟺ 𝑎 = 𝐸⃗ 𝑚
+ −
𝑗 𝐸⃗ les cordonnées des vecteurs accélérations,
vitesses et positions seront :
⃗0
𝑉 𝐹
𝑘⃗ 𝑎𝑥 = 0 𝑉𝑥 = 𝑉0
𝑖 𝑞
𝑎 |𝑎𝑦 = 𝐸 𝑉⃗ | 𝑉𝑦 = 𝑞 𝐸𝑡
𝑚 𝑚
𝑎𝑧 = 0 𝑉𝑧 = 0
𝑥 = 𝑉0 𝑡
 Equations horaires du mouvement ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝐺 | 𝑦 =
𝑞𝐸 2
𝑡
2𝑚
Système : particule de masse m
𝑧=0
Référentiel : repère terrestre (𝑜, 𝑖, 𝑗, 𝑘⃗ ) supposé
galiléen.  Equation cartésienne de la trajectoire
En éliminant le paramètre temps des équations
Bilan de forces : Force électrostatique (𝐹 )
𝑞 (1), on obtient l’équation de la trajectoire :
TCI : 𝐹 = 𝑚𝑎 ⟺ 𝑞𝐸⃗ = 𝑚𝑎 ⟺ 𝑎 = 𝐸⃗ 𝑚 qE 2
Dans le repère définit, les cordonnées des y= 𝑥
2mV02
vecteurs accélérations, vitesses et positions A l’intérieur des plaques, la trajectoire est une
seront : parabole de sommet O.
𝑞 𝑞
𝑎𝑥 = 𝑚 𝐸 𝑉𝑥 = 𝑚 𝐸𝑡 + 𝑉0
𝑎 |𝑎𝑦 = 0 ⃗𝑉 |𝑉 = 0  Déviation angulaire
𝑦
Noté α, la déviation angulaire est l’angle entre la
𝑎𝑧 = 0 𝑉𝑧 = 0
𝑞𝐸 vitesse à l’entrée et à la sortie du champ. Ainsi en
𝑥 = 2𝑚 𝑡 2 + 𝑉0 𝑡
⃗⃗⃗⃗⃗ |
𝑂𝐺 considérant le triangle ISH, nous avons :
𝑦=0
𝑧=0 𝑑𝑦 𝐻𝑆 qE
Dans ce cas, la trajectoire de la particule est tan 𝛼 = ( ) = = x
𝑑𝑥 𝑆 𝐻𝐼 mV02 S
rectiligne uniformément varié entre les deux
plaques. 𝑈 qlU
Or 𝑥𝑠 = 𝑙 𝑒𝑡 𝐸 = 𝑑 𝑑′ 𝑜ù tan 𝛼 =
mdV20
-Cas où le vecteur vitesse ⃗𝑽𝟎 est orthogonal au

vecteur champ électrostatique 𝑬  Déflexion électrique 𝐏𝟎 𝐏
P
Soit P le point d’impact de la particule sur un
écran placé à une distance L de l’entrée de
S
l’espace champ, la déflexion est la grandeur P0 P.
⃗0
𝑉 𝛼 On démontre en mathématiques que la tangente
d O P0
I H à la parabole (point de sortie) passe par le milieu
I du segment OH
L
𝑃0 𝑃 𝑃0 𝑃
tan 𝛼 = =
𝑃0 𝐼 𝐿−𝑙 2

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qlU
D’où 𝑃0 𝑃 = mdV2 𝐿 − 𝑙 2
0

Conclusion : P0 P  KU AC : la détermination de

la déflexion P0 P permet de trouver la tension.


L’oscilloscope tire son principe du fait que la
déflexion est proportionnelle à la tension. Il
permet de mesurer :
 La tension et l’observation des variations
en fonction du temps.
 Le déphasage entre deux tensions.
 La fréquence.
L’oscilloscope comporte un tube
cathodique constitué d’un canon à électrons (qui
émet, accélère et focalise les è extraits d’une
cathode chauffée), d’un dispositif de déviation
(plaques horizontales et verticales) et d’un écran
fluorescent.

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APPLICATION DES LOIS DE
CHAPITRE 4
NEWTON AUX
MOUVEMENTS CIRCULAIRES
UNIFORMES
Pré-requis :

2.1-Mouvement d’un pendule conique


Objectif :
A la fin de ce chapitre, l’élève doit être capable de Considérons un solide (s) de masse m suspendu
déterminer à partir des lois de Newton, les par l’intermédiaire d’un fil de masse négligeable
caractéristiques des mouvements circulaires et de longueur L à Une tige verticale solidaire de
uniformes d’un système de points ou d’une l’arbre d’un moteur. Pendant son mouvement, le
particule dans un champ uniforme. solide décrit un cercle.

1-Généralité sur les mouvements circulaires y


𝛼
uniformes
Considérons un corps de masse m, dont le centre ⃗
𝑇
d’inertie G possède un mouvement circulaire
(S) x
uniforme de rayon R par rapport au repère O 𝐹
terrestre (𝑂, 𝑖, 𝑗).

G 𝑃⃗
𝑡
𝑛⃗
𝑣
𝑎 = 𝑎𝑛
 Expression de l’angle d’inclinaison 𝜶
O
Système : sphère (S) de masse m
𝑗 Référentiel : repère terrestre (𝑜, 𝑖, 𝑗) supposé
galiléen.
O 𝑖 Bilan de forces : poids de la sphère (𝑃⃗) –Tension
⃗)
de fil (𝑇
En désignant par 𝐹 la résultante des forces
agissant sur le corps, la deuxième loi de Newton TCI : 𝐹 = 𝑚𝑎 ⟺ 𝑃⃗ + 𝑇 ⃗ = 𝑚𝑎
En projetant sur les axes :
donne : 𝐹 = 𝑚𝑎. En considérant la base de Frenet
Sur xx’ on a : 𝑇 sin 𝛼 = 𝑚𝑎 (1)
(𝑡, 𝑛⃗) en un point M de la trajectoire de G, on a :
Sur yy’ on a : 𝑇 cos 𝛼 − 𝑃 = 𝑂
𝐹 = 𝑚(𝑎𝑡 𝑡 + 𝑎𝑛 𝑛⃗) ⟺ 𝑇 cos 𝛼 = 𝑃 (2)
𝑑𝑣 𝑣2 𝑎
On montre que : 𝑎𝑡 = 𝑒𝑡 𝑎𝑛 = En faisant (2) sur (1), on trouve :tan 𝛼 = 𝑔
𝑑𝑡 𝑅
𝑑𝑣 𝑣2 𝑣2
Comme v=cte, =0 ⟹ 𝐹= 𝑚 𝑛⃗ Or 𝑎 = 𝑎𝑛 = = 𝑟𝜔2 de même 𝑟 = 𝐿 sin 𝛼
𝑑𝑡 𝑅 𝑟
Dans un mouvement circulaire uniforme et à un
𝑔
instant donné quelconque, le vecteur D’où cos 𝛼 =
𝐿𝜔 2
accélération 𝑎 tout comme le vecteur force 𝐹
sont centripètes (dirigés vers le centre O de la  Vitesse de rotation 𝝎 du solide (S)
trajectoire de G) 𝑔
cos 𝛼 = ⟺
𝐿𝜔 2
2-Application aux lois de Newton
𝑔

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 Valeur minimale de 𝝎 pour laquelle le
pendule commence à s’écarter de la tige
Soit ω0, la valeur minimale de ω pour laquelle il
y’a déviation du fil :
On sait que cos 𝛼 ≤ 1 ⟺ Lcos 𝛼 ≤ 𝐿
1 1
⟺ 𝐿 ≤ 𝐿 cos 𝛼
2
multipliant les deux membres par g, on a : on a : tan 𝛼 = 𝐹 𝑃 = 𝑎 𝑔 𝑜𝑟 𝑎 = 𝑣 𝑟 𝑑′𝑜ù
𝑔 𝑔 𝑔 𝑣2
≤ = 𝜔2 ⇒ 𝜔 ≥ √ tan 𝛼 =
𝐿 𝐿 cos 𝛼 𝐿 𝑟𝑔
La valeur minimale de 𝜔 est donc : α ne dépend que de la vitesse et du rayon de
g courbure r du virage.
ω0 = √ 2.3-Mouvement d’un satellite dans le champ de
L
gravitation terrestre
 Tension du fil Considérons un satellite de masse (m) en orbite,
𝑚𝑔 𝑔
D’après l’équation (2), 𝑇 = cos 𝛼 𝑜𝑟 cos 𝛼 = 𝐿𝜔2 évoluant autour de la terre de rayon R à une
D’où hauteur h de sa surface. L’étude du mouvement
𝑇 = 𝑚𝐿𝜔2
s’effectuera dans un référentiel géocentrique
2.2-Mouvement d’un véhicule dans un virage supposé galiléen. Ce satellite est soumit à l’action
Considérons un cycliste qui aborde, sans pédaler d’une seule force, son poids (𝑃⃗ ).
un virage circulaire de rayon r. L’ensemble
cycliste et vélo constitue un système de masse m. 𝑎𝑛
Appliquons le théorème du centre d’inertie à G, 𝑎𝑡
()
centre de gravité du système, les forces h
extérieurs étant la réaction 𝑅⃗ et le poids 𝑃⃗. On a :
𝐹𝑒𝑥𝑡 = 𝑚𝑎 ⟺ 𝐹 = 𝑃⃗ + 𝑅⃗ = 𝑚𝑎
 Mouvement du satellite
Si la piste est parfaitement horizontale et les D’après le théorème du centre d’inertie
frottements négligeables, la réaction est 𝑃⃗ = 𝑚𝑔ℎ ⟺ 𝑚𝑎 = 𝑚𝑔ℎ ⟺ 𝑎 = 𝑔ℎ
⃗,
perpendiculaire à la piste, la somme 𝑃⃗ + 𝑅⃗ = 0 𝑔ℎ = 𝑔ℎ 𝑛⃗ + 0𝑡 𝑒𝑡 𝑎 = 𝑎𝑛 𝑛⃗ + 𝑎𝑡 𝑡
soit 𝑎 = 0 ⃗ . Le mouvement du cycliste est
𝑎𝑛 = 𝑔ℎ
nécessairement rectiligne uniforme il ne peut Par identification ; on a :| 𝑎 = 0 . Seule la
𝑡
donc pas prendre le virage : c’est le dérapage. Le
composante tangentielle at de l’accélération est
cycliste ne peut prendre le virage que si la somme
nulle. Le mouvement du satellite est donc
𝑃⃗ + 𝑅⃗ des forces appliquée est centripète. circulaire uniforme.
Deux cas sont alors possibles :  Expression de la vitesse du satellite
-Soit il y’a frottements, le cycliste peut alors L’accélération se réduisant à sa composante
s’incliner sans risques de dérapage. 2
-Soit la piste est inclinée d’un angle α par rapport normale, nous avons donc : 𝑎𝑛 = 𝑉 (𝑅 + ℎ)
à l’horizontale
𝑅⃗ ⇒ 𝑉 2 = 𝑔ℎ (𝑅 + ℎ) or nous savons que
𝛼 𝑅 2
𝑔ℎ = 𝑔0 ( ) 𝑑′𝑜ù
𝑅+ℎ
𝐹 𝑅 2 (𝑅 + ℎ) 𝑅2
𝑉 2 = 𝑔0 = 𝑔0
(𝑅 + ℎ)2 𝑅+ℎ
𝑃⃗

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𝑔0
⟹ 𝑉 = 𝑅√
𝑅+ℎ
 Expression de la période de révolution
du satellite.
Le mouvement du satellite étant circulaire
uniforme, il effectuera un tour complet en un
temps T appelé période. Si 𝜔 est la vitesse
angulaire du satellite, nous avons :  Nature du mouvement de la particule.
2𝜋 2𝜋(𝑅 + ℎ) Système : particule de masse m
𝑇= 𝑜𝑟 𝑉 = (𝑅 + ℎ)𝜔 ⟹ 𝑇 =
𝜔 𝑉 Référentiel : repère terrestre (𝑜, 𝑖, 𝑗) supposé
0 𝑔
De même 𝑉 = 𝑅√𝑅+ℎ d’où : galiléen.
Bilan de forces : Force de Lorentz (𝐹 )
2𝜋 (𝑅 + ℎ)3 TCI : 𝐹 = 𝑚𝑎 ⟺ 𝑞𝑣0 ∧ 𝐵 ⃗ = 𝑚𝑎
𝑇= √ 𝑞
𝑅 𝑔0 ⟺ 𝑎 = 𝑣0 ∧ 𝐵 ⃗
𝑚
cette relation montre que les vecteurs 𝑎 et 𝑣0
Remarque : Les satellites généralement utilisées sont perpendiculaires, d’où 𝑎 = 𝑎𝑛 . Nous
pour les besoins de télécommunication pouvons donc conclure que Le mouvement de la
paraissent immobile par rapport à la terre. Ils particule à l’intérieur de l’espace champ
tournent dans le même sens et à la même vitesse magnétique est circulaire uniforme.
de rotation que la terre, on dit que de tels Remarque :-dans un champ magnétique
satellites sont géostationnaires. Ils ont donc une uniforme, le mouvement d’une particule
période égale à celle de rotation de la terre électrisée est toujours uniforme.
autour de son axe soit T = 86164,09s ou T = -A la sortie de l’espace champ, la particule n’est
23h58min4, 09s. plus soumise à la force de Lorentz, son
2.4-Mouvement d’une particule chargée dans un mouvement devient donc rectiligne uniforme
 Expression du rayon de la trajectoire.
champ magnétique uniforme
la trajectoire de la particule est un cercle de
Lorsqu’une particule électrisé de charge q
rayon de courbure R. Nous avons
pénètre dans un champ magnétique uniforme 𝐵 ⃗,
|𝑞| 𝑣02
elle est soumise à l’action d’une force F appelé 𝑎 = 𝑎𝑛 = 𝑣0 𝐵 𝑜𝑟 𝑎𝑛 =
𝑚 𝑅
force de Lorentz tel que 𝐹 = 𝑞𝑣0 ∧ 𝐵 ⃗ . Deux cas 𝑣02 |𝑞|
⇒ 𝑅
= 𝑚
𝑣0 𝐵 𝑑′ 𝑜ù
sont à envisagés : 𝑚𝑣0
⃗ a même direction que 𝑣0
- cas ou 𝐵 𝑅=
|𝑞|𝐵
Système : particule de masse m
Référentiel : repère terrestre (𝑜, 𝑖, 𝑗) supposé  Expression de la déviation angulaire.
soit α la déviation angulaire (généralement très
galiléen.

faible) infligé à la particule par le champ 𝐵
Bilan de forces : Force de Lorentz (𝐹 )
̂
𝑂𝑆
TCI : 𝐹 = 𝑚𝑎 ⟺ 𝑞𝑣0 ∧ 𝐵 ⃗ = 𝑚𝑎 ̂ = 𝑅𝛼 ⟺ 𝛼 =
𝑂𝑆
𝑅
Or 𝐵 ⃗ d’où 𝑎 = 0
⃗ est parallèle à 𝑣0 , ⇒ 𝐹 = 0 ⃗ . Le 𝑙
̂
𝛼 étant faible, 𝑂𝑆~1 d’où : 𝛼 = 𝑅
mouvement de la particule est donc rectiligne
uniforme
⃗ est perpendiculaire à 𝑣0
- cas ou 𝐵 |𝑞|𝐵𝑙
𝛼=
𝑚𝑣0

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 Expression de la déflexion magnétique.
Soit PO’ la déflection magnétique. Dans le triangle
(IO’P), on a :
𝑃𝑂′
tan 𝛼 = ⟺ 𝑃𝑂′ = 𝐼𝑂′ tan 𝛼
𝐼𝑂′
𝛼 faible ⇒ tan 𝛼~𝛼 d’où 𝑃𝑂′ = 𝐼𝑂′𝛼

|𝑞|𝐵𝑙
𝑃𝑂′ = 𝐼𝑂′
𝑚𝑣0

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GENERALITES SUR LES
CHAPITRE 5
SYSTEMES OSCILLANTS

Objectif : -L’amplitude ou valeur maximale associée


A la fin de ce chapitre, l’élève doit être capable (𝑋𝑚 , 𝜃𝑚 , 𝐼𝑚 , 𝑈𝑚 )
d’introduire les notions de base nécessaires à -La période notée T: C’est le plus petit intervalle
l’étude des systèmes oscillants et des de temps au cours du quel le mouvement se
phénomènes vibratoires. reproduit identiquement à lui-même.
1-Définitions et exemples : -La fréquence notée f ou N : c’est le nombre de
1
 Le mouvement périodique. période par unité de temps. 𝑓 = 𝑇 avec T(s), f(Hz).
Un mouvement périodique est celui qui se répète -La pulsation ω, lié à la période par la relation 𝜔 =
2𝜋
identique à lui-même et à intervalles de temps = 2𝜋𝑁 ω(rad/s).
𝑇
identiques. -La phase ou l’argument à l’instant initial est
Exemple : les mouvements circulaires uniformes, notée 𝜑0 et celle à l’instant t 𝜑 = 𝜔𝑡 + 𝜑0 .
les mouvements sinusoïdaux La représentation graphique de la loi horaire est :
On appelle période d’un mouvement l’intervalle
de temps qui sépare deux passages consécutifs
du mobile au même point et dans le même sens
La fréquence est le nombre d’oscillation effectué
pendant une seconde.
 Le mouvement vibratoire
Un mouvement oscillatoire (ou vibratoire) est un Figure (5-1) : Représentation graphique de la loi
mouvement périodique rapide de va-et-vient horaire d’un mouvement oscillatoire
périodique
d’un dispositif autour de sa position d’équilibre.
Exemple : le mouvement d’un pendule, d’un 3-Etude expérimentale
ressort, d’une corde guitare, ou d’une lame Un système oscillant ou oscillateur est un
écartés de leur position d’équilibre puis lâchés. système manifestant une évolution alternative et
L’écart maximum à la position d’équilibre est périodique au cours du temps du fait de ses
appelé amplitude caractéristiques. Exemple : Le cœur (oscillateur
Remarque : -un oscillateur est dit harmonique si biologique), les marrées (oscillateurs
son mouvement obéit à une fonction sinusoïdale (hydroélectrique), les oscillateurs électriques, les
du temps de période propre T0 dépendant des oscillateurs mécaniques etc.
caractéristiques du système oscillant. Ses phénomènes périodiques peuvent être
-Une demie-oscillation est appelée battement ou repérés par : un enregistrement graphique à
alternance. partir d’un oscilloscope électronique, une
expérience stroboscopique.
2-Les caractéristiques du mouvement d’un
3.1-L’enregistrement graphique :
système oscillant
C’est une méthode utilisée pour analyser
Le mouvement des différents systèmes oscillants
l’évolution d’un système dont on ne peut faire
est caractérisé par :
inscrire directement les oscillations
-La grandeur sinusoïdale (𝑥(𝑡), 𝜃(𝑡), 𝑖(𝑡), 𝑢(𝑡))
Elle est donnée sous la forme : 3.2-l’oscilloscope électronique
𝑥 = 𝑋𝑚 cos(𝜔𝑡 + 𝜑0 ) 𝑜𝑢 𝑥 = 𝑋𝑚 cos(𝜔𝑡 + 𝜑0′ ) Un Oscilloscope est un instrument de mesure
Avec 𝜑0 = 𝜑0′ ± 𝜋 2 destiné à visualiser un signal électrique, le plus

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souvent variable au cours du temps. Il est utilisé constante. Eclairons le disque à l’aide d’un
par de nombreux scientifiques afin de visualiser stroboscope :
soit des tensions électriques, soit diverses autres -Si 𝑻𝒆 = 𝒌𝑻 (𝒇𝒆 = 𝒇 𝒌)𝒂𝒗𝒆𝒄 𝒌 ∈ ℕ∗
grandeurs physiques préalablement Entre deux éclairs consécutifs, la tâche fait 𝒌
transformées en tension au moyen d’un tours complets. Les éclairs la surprennent à la
convertisseur adapté. même position et l’observateur a l’impression
L’oscilloscope électronique comporte un tube qu’elle est unique et immobile. On a donc une
cathodique constitué des éléments suivants : Immobilité apparente.
𝟏
-Un dispositif de déviation utilisé pour dévier les -Si 𝑻𝒆 = 𝒌 𝑻 (𝒇𝒆 = 𝒌𝒇)𝒂𝒗𝒆𝒄 𝒌 ∈ ℕ∗
électrons en fonction de la tension en entrée Entre deux éclairs consécutifs, la tâche fait 𝟏 𝒌
-un canon à électrons tour. Elle aura fait un tour complet qu’après k
-Un flux d’électrons éclairs qui l’aurait surpris dans k positions
-Des bobines de concentration différentes. A cause de la persistance des
-De la face interne de l’écran couverte de impressions usuelles, l’observateur à l’impression
phosphore de voir k tâches immobiles.
Dans le canon à électrons, des électrons émis par
une cathode sont accélérés par un champ -Si 𝑻𝒆 ≈ 𝑻 (𝒇𝒆 ≈ 𝒇) Les deux périodes sont très
électrique. Un trou percé dans l’anode leur voisines sans être égales.
permet d’arriver entre deux paires de plaques de  Supposons 𝑻𝒆 > 𝑇 (𝒇𝒆 < 𝑓)
1
déflexions horizontales (XX’ : plaque verticale) et 𝑇𝑒 = 𝑘 + 𝑛 𝑇. Entre deux éclairs consécutifs, le
verticales (YY’ : plaque horizontale). disque effectue un peu plus de k tours soit
1
Une tension appliquée entre les plaques X et X’ 𝑘 + 𝑛 tours. L’œil à l’impression qu’il n’a
provoque une déviation horizontale ; entre les 1
effectué que 𝑛 tours, donc le disque tourne
plaques Y et Y’ elle provoque une déviation
lentement dans le sens réel : On parle d’un
verticale du faisceau d’électrons. mouvement apparent ralenti dans le sens réel.
Lorsqu’un faisceau d’électrons arrive sur l’écran, Si 𝑻𝒂 est la période du mouvement apparent,
il provoque l’apparition d’une tache lumineuse alors on a : 𝑇𝑒 = (1 𝑛)𝑇𝑎 ⟺ 𝑇𝑒 𝑇𝑎 = 1 𝑛 or
appelée Spot. Les coordonnées x et y du spot sur
1 𝑇
l’écran dépendent donc respectivement des 𝑇𝑒 = 𝑘 + 𝑛 𝑇 𝑠𝑜𝑖𝑡 𝑇𝑒 = 𝑘 + 𝑇𝑒 𝑇 en divisant
𝑎
tensions d’entrée 𝑢𝑥𝑥 et 𝑢𝑦𝑦 : 1 𝑘 1
par TeT, on a = + d’où :
𝑥 = 𝑘. 𝑢𝑥𝑥 et 𝑦 = 𝑘 ′ . 𝑢𝑦𝑦 𝑇 𝑇𝑒 𝑇𝑎
𝟏 𝟏 𝒌
3.3-La stroboscopie = − 𝒐𝒖 𝒇𝒂 = 𝒇 − 𝒌𝒇𝒆
𝑻𝒂 𝑻 𝑻𝒆
La stroboscopie est une méthode permettant
d’observer au ralenti ou au repos (apparent) des  Supposons 𝑻𝒆 < 𝑇 (𝒇𝒆 > 𝑓)
phénomènes périodiques très rapides. Le
1
stroboscope est une source de lumière 𝑇𝑒 = 𝑘 − 𝑛 𝑇. Entre deux éclairs consécutifs, le
intermittente qui émet de brefs éclairs à des disque effectue un peu moins de k tours soit
intervalles de temps égaux réglable (Te). 1
𝑘 − 𝑛 tours. L’œil à l’impression qu’il n’a
L’observation stroboscopique n’est possible que 1
effectué que 𝑛 tours en sens inverse, donc le
si la période du phénomène est très brève T<0,1s
disque tourne lentement dans le sens réel : On
soit F>10Hz.
parle d’un mouvement apparent ralenti dans le
Considérons un disque blanc comportant un sens rétrograde du mouvement réel.
rayon noir qu’on fait tourner à une vitesse Si 𝑻𝒂 est la période du mouvement apparent,
alors on a : 𝑇𝑒 = (1 𝑛)𝑇𝑎 ⟺ 𝑇𝑒 𝑇𝑎 = 1 𝑛 or

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1 𝑇 La différence ∆𝜑 = 𝜑2 − 𝜑1 représente la
𝑇𝑒 = 𝑘 − 𝑛 𝑇 𝑠𝑜𝑖𝑡 𝑇𝑒 = 𝑘 − 𝑇𝑒 𝑇 en divisant
𝑎
1 𝑘 1
différence de phase (déphasage) entre y2 et y1
par TeT, on a 𝑇 = 𝑇𝑒
−𝑇 d’où : -Si 𝜑2 > 𝜑1 alors y2 est en avance de phase sur y1
𝑎
𝟏 𝒌 𝟏 -Si 𝜑2 < 𝜑1 alors y2 est en retard de phase sur y1
= − 𝒐𝒖 𝒇𝒂 = 𝒌𝒇𝒆 − 𝒇
𝑻𝒂 𝑻𝒆 𝑻 A la différence de phase ∆𝜑 correspond un retard
∆𝜃 appelé décalage horaire tel que
4-Représentation de Fresnel
Soit une fonction sinusoïdale : ∆φ
𝑦 = 𝑎 sin(𝜔𝑡 + 𝜑0 ). Dans un plan (Ox, Oy), ∆θ =
ω
associons à cette fonction un vecteur tournant
∆𝜃 𝑒𝑛 𝑠𝑒𝑐𝑜𝑛𝑑𝑒 (𝑠)
⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝐴 dit de Fresnel de module OA = a =Cte, qui { ∆𝜑 𝑒𝑛 𝑟𝑎𝑑𝑖𝑎𝑛 (𝑟𝑎𝑑)
tourne à une vitesse angulaire constante A 𝜔 𝑒𝑛 𝑟𝑎𝑑𝑖𝑎𝑛 𝑝𝑎𝑟 𝑠𝑒𝑐𝑜𝑛𝑑𝑒 (𝑟𝑎𝑑/𝑠)
l’instant initial (t = 0), il fait avec Ox un angle 5.2-Déphasages particuliers
𝜑0 (phase à l’instant initiale) ;à un instant  Si le déphasage| ρ2 - ρ1 | = 0 + 2kπ, y1 et y2 sont
quelconque t, il fait avec Ox l’angle 𝜑 = 𝜔𝑡 + 𝜑0 en phases (ils atteignent leur maximum et leur
φ0 est compté positivement ou négativement minimum au même instant).
selon qu’il est orienté dans le sens 2
y1
trigonométrique ou dans le sens contraire. 1.5

y2
1
y t quelconque
0.5
)ωt
t=0 0

)ρ0
-0.5
x
-1

Figure(5-) : Représentation d’une fonction -1.5

sinusoïdale d’après Fresnel -2


0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

Exemple : Représenter les fonctions sinusoïdales Figure (5-) : représentation de deux fonctions
suivantes d’après Fresnel : sinusoïdales en phases
y1 = 3cos (ωt +π/4), y2 = 5sin (ωt – π/3), y3 =  Si le déphasage | ρ2 - ρ1 | = π + 2kπ, y1 et y2
2sin(ωt). sont en opposition de phase (ils atteignent
leur maximum au même instant mais de
façon opposée).

3 1

y1 y2
0.8

)π/4 0.6

)-π/3 0.4

0.2

5 0

-0.2

-0.4

5-comparaison de deux grandeurs sinusoïdales -0.6

5.1-Notion de déphasage -0.8

Soient deux fonctions sinusoïdales : -1


0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

𝑦1 = 𝑎1 sin(𝜔𝑡 + 𝜑1 ) 𝑒𝑡 𝑦2 = 𝑎2 sin(𝜔𝑡 + 𝜑2 )
Figure (5-) : représentation de deux fonctions

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sinusoïdales en opposition de phases Comme OA1 et OA2 tournent dans le même sens,
 Si la | ρ2 - ρ1 | = π/2 + kπ, y1 et y2 sont en à la même vitesse angulaire  ; le
quadrature de phase (l’un atteint son parallélogramme O, A2, A, A1 conserve sa forme
maximum avant l’autre).
pendant cette rotation : Le vecteur ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝐴 tourne
1
alors dans le même sens et à la même vitesse
angulaire . Considérons que 𝜑2 > 𝜑1
0.8

y1
0.6

y
0.4
A
0.2 y2
d1
0 A2
-0.2

-0.4
d2
𝜑2 𝜑 A1
-0.6
𝜑1
-0.8

O x
-1
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 d3 d4

Figure (5-) : représentation de deux fonctions


sinusoïdales en quadrature de phases D’après la figure ci-dessus, on a :
𝑑1 = 𝑎1 sin 𝜑1 , 𝑑2 = 𝑎2 sin 𝜑2 , 𝑑3 = 𝑎2 cos 𝜑2 ,
5.3-Somme de deux fonctions sinusoïdales 𝑑4 = 𝑎1 cos 𝜑1
isochrones par la méthode de Fresnel D’après le théorème de Pythagore, on a :
On considère un point d’un milieu matériel 𝑎2 = (𝑑1 + 𝑑2 )2 + (𝑑3 + 𝑑4 )2
élastique simultanément sollicité par deux = 𝑑12 + 𝑑22 + 2𝑑1 𝑑2 + 𝑑32 + 𝑑42 + 2𝑑3 𝑑4
vibrations 𝑦1 = 𝑎1 sin(𝜔𝑡 + 𝜑1 ) et = 𝑑12 + 𝑑22 + 𝑑32 + 𝑑42 + 2(𝑑1 𝑑2 + 𝑑3 𝑑4 )
𝑦2 = a2 sin(ωt + φ2 ) . Son élongation lorsque = 𝑎12 𝑠𝑖𝑛2 𝜑1 + 𝑎22 𝑠𝑖𝑛2 𝜑2 + 𝑎22 𝑐𝑜𝑠 2 𝜑2 +
les vibrations interviennent simultanément est : 𝑎12 𝑐𝑜𝑠 2 𝜑1 + 2𝑎1 𝑎2 (𝑠𝑖𝑛𝜑1 𝑠𝑖𝑛𝜑2 +
𝑦 = 𝑦1 + 𝑦2 = 𝑎 sin(𝜔𝑡 + 𝜑) . Déterminons 𝑦 𝑐𝑜𝑠𝜑1 𝑐𝑜𝑠𝜑2 )
par la méthode de Fresnel. Cela revient à trouver
𝑎 𝑒𝑡 𝜑. 𝑎 = √𝑎12 + 𝑎22 + 2𝑎1 𝑎2 cos(𝜑1 − 𝜑2 )
𝑑1 +𝑑2
De même : tan 𝜑 =
𝑑3 +𝑑4

𝑎1 𝑠𝑖𝑛𝜑1 + 𝑎2 𝑠𝑖𝑛𝜑2
tan 𝜑 =
𝑎1 𝑐𝑜𝑠𝜑1 + 𝑎2 𝑐𝑜𝑠𝜑2
y
A

A2

𝜑2 𝜑 A1
𝜑1
O x

Figure (5-) : Somme de deux fonctions sinusoïdale


par la méthode de Fresnel

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LES OSCILLATEURS
CHAPITRE 6
MECANIQUES

Objectif :
A la fin de ce chapitre, l’élève doit être capable
de :
-Etudier les caractéristiques du mouvement d’un ⃗0
𝑇
oscillateur mécanique.
-Montrer la conservation de l’énergie mécanique 𝑥0 ⃗
𝑇 𝑥0
en l’absence d’amortissent (frottement). O
-Différencier les oscillations mécaniques libres 𝑥
des oscillations forcées. 𝑖 𝑥𝑚
𝑃⃗
Un oscillateur mécanique est un système
Position à
mécanique effectuant des mouvements d’aller et 𝑃⃗
l’équilibre
Position à Position à
de retour de part et d’autre de sa position
l’instant t=0 l’instant t quelconque
d’équilibre. Lorsque les oscillations se produisent
Figure (6-1) : mouvements d’un pendule élastique
identiques à elles-mêmes à intervalles de temps
verticale
identiques, l’oscillateur est périodique. Parmi les
 Coefficient de raideur k du ressort
oscillateurs mécaniques, nous pouvons citer :le
A la position d’équilibre
pendule élastique, le pendule de torsion, le
Système : Solide (S) de masse m
pendule pesant.
Référentiel : repère terrestre (𝑜, 𝑖) supposé
1-Pendule élastique galiléen.
C’est un système mécanique constitué d’un Bilan de forces : poids du solide (𝑃⃗) –Tension du
ressort et d’un solide fixé à l’une des extrémités ⃗0
ressort à l’équilibre 𝑇
du ressort et pouvant osciller le long d’un axe. Cet D’après le principe d’inertie : 𝑃⃗ + 𝑇 ⃗ . Après
⃗0 = 0
axe peut être vertical (pendule élastique vertical), projection sur l’axe (𝑜, 𝑖)on a :
horizontal (pendule élastique horizontal) ou 𝑚𝑔 − 𝑘𝑥0 = 0 (1) 𝑚𝑔
parallèle à un plan incliné. D’où 𝑘 =
𝑥0
1.1- Pendule élastique vertical
Considérons un solide (S) de masse (m) suspendu  Equation différentielle qui régit le
à un ressort de masse négligeable, de constante mouvement du centre d’inertie de (S)
de raideur k, de longueur à vide 𝑙0 enfilé sur une A un instant t quelconque où le solide est en
tige verticale fixée à un support horizontal. mouvement
Lorsque le solide est suspendu au ressort, il Système : Solide (S) de masse m
s’écarte d’une longue 𝑥0 et se stabilise (position Référentiel : repère terrestre (𝑜, 𝑖) supposé
d’équilibre). Ecartons le solide d’une distance 𝑥𝑚 galiléen.
de sa position d’équilibre et lâchons-le sans Bilan de forces : poids du solide (𝑃⃗) –Tension du
vitesse initiale. Nous constatons que le solide (S) ⃗ ).
ressort à l’instant t ( 𝑇
se met à osciller de part et d’autre de sa position D’après le théorème du centre d’inertie
d’équilibre.
𝑃⃗ + 𝑇
⃗ = 𝑚𝑎 x étant l’élongation du ressort en
mouvement à partir de sa position d’équilibre, en
projetant sur l’axe (𝑜, 𝑖), on obtient :

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𝑚𝑔 − 𝑘(𝑥 + 𝑥0 ) = 𝑚𝑎 1.2-Pendule élastique horizontal
⟺ 𝑚𝑔 − 𝑘𝑥 − 𝑘𝑥0 = 𝑚𝑎 or d’après la relation Considérons le solide (S) de masse (m) précédent
(1) 𝑚𝑔 − 𝑘𝑥0 = 0 d’où −𝑘𝑥 = 𝑚𝑎 pouvant se déplacer sans glisser sur un plan
horizontal. Ce solide est attaché à l’une des
𝑘
𝑥+ 𝑥=0 Avec 𝑎 = 𝑥 (2) extrémités d’un ressort, l’autre étant fixe. le
𝑚
solide initialement immobile est écarté de sa
Cette équation est l’équation différentielle qui position d’équilibre d’une distance d puis est
régit un mouvement rectiligne sinusoïdal lâché à un instant donné ris comme origine du
Remarque : Nous pouvons également procédé temps.
par une étude énergétique pour trouver
𝑖
l’équation du mouvement.
Déterminons l’énergie mécanique du système O
solide (s) ressort : 𝑅⃗
A un instant t quelconque, le système étant isolé : ⃗
𝑇
𝐸𝑚 = 𝑐𝑡𝑒 ⟺ 𝐸𝑐 + 𝐸𝑝𝑝 + 𝐸𝑝𝑒 = 𝑐𝑡𝑒
Nous prendrons 𝐸𝑝𝑝 = 0 à la position d’équilibre
x 𝑃⃗
1 1
𝑚𝑥̇ 2 − 𝑚𝑔𝑥 + 𝑘(𝑥 + 𝑥0 )2 = 𝑐𝑡𝑒
2 2 Figure (6-2) : mouvements d’un pendule élastique
en dérivant on a : horizontale
𝑚𝑥 𝑥̇ − 𝑚𝑔𝑥̇ + 𝑘(𝑥 + 𝑥0 )𝑥̇ = 0  Equation différentielle qui régit le
⟺ 𝑚𝑥 − 𝑚𝑔 + 𝑘𝑥 + 𝑘𝑥0 = 0 mouvement du centre d’inertie de (S)
Or 𝑚𝑔 + 𝑘𝑥0 = 0 ⇒ 𝑚𝑥 + 𝑘𝑥 = 0 A un instant t quelconque où le solide est en
𝑘
D’où: 𝑥 + 𝑚𝑥 = 0 mouvement
Système : Solide (S) de masse m
 Equation horaire du mouvement Référentiel : repère terrestre (𝑜, 𝑖, 𝑗) supposé
Une solution de (2) s’écrit sous la forme : galiléen.
𝑘
𝑥 = 𝐴 cos(𝜔0 𝑡 + 𝜙) avec 𝜔02 = 𝑚 Bilan de forces : poids du solide (𝑃⃗) –Tension du
Les valeurs de 𝐴 𝑒𝑡 𝜙 dépendent des conditions ⃗ ) – Réaction du support
ressort à l’instant t ( 𝑇
initiales imposées à l’oscillateur. horizontal sur le solide ( 𝑅⃗).
A t=o 𝑥(0) = 𝑥𝑚 𝑒𝑡 𝑥̇ (0) = 0 D’après le théorème du centre d’inertie :
𝑥(0) = 𝑥𝑚 ⟺ 𝐴 cos 𝜙 = 𝑥𝑚 𝑃⃗ + 𝑇
⃗ + 𝑅⃗ = 𝑚𝑎
𝑥𝑚
⟺𝐴= >0 en projetant sur les axes, on obtient :
cos 𝜙
Sur (𝑜, 𝑖, ) : −𝑘𝑥 = 𝑚𝑎 d’où
𝑥̇ (0) = 0 ⟺ −𝐴𝜔0 sin 𝜙 = 0 ⟺ sin 𝜙 = 0
𝜙 = 0 𝑜𝑢 𝜙 = 𝜋 or cos 𝜙 > 0 ⇒ 𝜙 = 0 d’où 𝑘
𝑥+ 𝑥=0 Avec 𝑎 = 𝑥
𝐴 = 𝑥𝑚 l’équation horaire du mouvement est 𝑚
donc:
 Equation horaire du mouvement
𝑘
𝑥 = 𝑥𝑚 cos (√ 𝑡) Une solution de l’équation différentielle
𝑚
précédente s’écrit sous la forme :
𝑘
𝑥 = 𝑥𝑚 cos(𝜔0 𝑡 + 𝜙) avec 𝜔02 = 𝑚
 Période propre du pendule élastique A t=o 𝑥(0) = 𝑑 𝑒𝑡 𝑥̇ (0) = 0
2𝜋 𝑚 𝑥(0) = 𝑑 ⟺ 𝑥𝑚 cos 𝜙 = 𝑑
𝑇0 = = 2𝜋√
𝜔0 𝑘 𝑑
⟺ 𝑥𝑚 = >0
cos 𝜙

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𝑥̇ (0) = 0 ⟺ −𝑥𝑚 𝜔0 sin 𝜙 = 0 ⟺ sin 𝜙 = 0  Etude du mouvement du disque à une
𝜙 = 0 𝑜𝑢 𝜙 = 𝜋 or cos 𝜙 > 0 ⇒ 𝜙 = 0 d’où position 𝜶 quelconque
𝑥𝑚 = 𝑑 l’équation horaire du mouvement est Système : Solide (S) de masse m
donc: Référentiel : repère terrestre (𝑜, 𝑖, 𝑗) supposé
𝑘 galiléen.
𝑥 = 𝑑 cos (√ 𝑡)
𝑚 Bilan de forces : poids du solide (𝑃⃗) –Tension du
⃗)
fil de torsion ( 𝑇
D’après le théorème du centre d’inertie :
 Période propre du pendule élastique
ℳ(𝐹 ) = 𝐽Δ 𝛼
2𝜋 𝑚
𝑇0 = = 2𝜋√
𝜔0 𝑘 ⟺ ℳ(𝑃⃗ ) + ℳ(𝑇⃗ ) + ℳ𝑡 = 𝐽Δ 𝛼
or ℳ(𝑃⃗) = ℳ(𝑇⃗ ) = 0 car 𝑃⃗ 𝑒𝑡 𝑇
⃗ rencontrent
Exercice à faire
l’axe. ⟹ −𝑐𝜃 = 𝐽Δ 𝛼 ⟺ 𝐽Δ 𝛼 + 𝑐𝛼 = 0
Faire une étude dynamique et énergétique pour
le cas d’un oscillateur se déplaçant sans 𝑐
𝛼+ 𝛼=0
frottement sur un plan incliné, en déterminant 𝐽Δ
tour à tour : l’équation différentielle, l’équation
C’est l’équation différentielle d’un mouvement
horaire, la période des oscillations. Montrer que
sinusoïdal de rotation
le système est conservatif.
 Equation horaire du mouvement
2-Pendule de torsion Une solution de l’équation différentielle suivante
2.1-Description s’écrit sous la forme :
Un pendule de torsion est un solide fixé à un 𝑐
𝛼 = 𝛼𝑚 sin(𝜔0 𝑡 + 𝜙) avec 𝜔02 = 𝐽

support par l’intermédiaire d’un fil de torsion. Le
A t=o 𝛼(0) = 𝛼0 𝑒𝑡 𝛼̇ (0) = 0
mouvement du solide s’effectue dans un plan
𝛼(0) = 𝛼0 ⟺ 𝛼𝑚 sin 𝜙 = 𝛼0
perpendiculaire à la direction du fil de torsion. 𝛼0
2.2-Étude dynamique ⟺ 𝛼𝑚 = >0
sin 𝜙
Considérons un disque (s) de masse m accroché à 𝛼̇ (0) = 0 ⟺ 𝜔0 𝛼𝑚 cos 𝜙 = 0 ⟺ cos 𝜙 = 0
l’extrémité libre d’un fil de torsion de constante 𝜋 𝜋 𝜋
𝜙 = 2 𝑜𝑢 𝜙 = − 2 or sin 𝜙 > 0 ⇒ 𝜙 = 2 d’où
de torsion C. Écarter de sa position d’équilibre
𝛼𝑚 = 𝛼0 l’équation horaire du mouvement est
d’un angle 𝛼0 dans le sens positif et abandonné
donc :
sans vitesse initiale, on constate que le système
se met à osciller de part et d’autre de sa position 𝑐 𝜋
𝛼 = 𝛼0 sin (√ 𝑡 + )
d’équilibre. 𝐽∆ 2
A

Fil de
2.3-Étude énergétique
Etudions l’évolution énergétique du système à
torsion
différents instants.
+  At=0:

 𝑖
𝐸𝑚 = 𝐸𝑐𝑖 + 𝐸𝑝𝑝
𝑖 𝑖
+ 𝐸𝑝𝑒 = 0 + 0 + 𝑐𝛼 2 2
O 𝒄𝜶𝟐
Figure (6-3) : d’où 𝑬𝒊𝒎 =
mouvements 𝟐

d’un pendule Disque (D)  À un instant t quelconque :


𝑡
de torsion 𝐸𝑚 = 𝐸𝑐𝑡 + 𝐸𝑝𝑝𝑡 𝑡
+ 𝐸𝑝𝑒
() 𝑡
𝐸𝑝𝑝 = 0,
𝜋
𝐸𝑐𝑡 = 𝐽∆ 𝛼̇ 2 2 or 𝛼̇ = 𝜔0 𝛼0 cos 𝜔0 𝑡 +
2

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𝜋
⇒ 𝐸𝑐𝑡 = 𝐽∆ 𝜔0 2 𝛼0 2 cos 2 𝜔0 𝑡 + 2 Bilan de forces : poids du pendule (𝑃⃗) –Réaction
2
𝑡
𝐸𝑝𝑒 = 𝑐𝛼 2 2 du support ( 𝑅⃗)
D’après le théorème du centre d’inertie :
= 𝑐𝛼02 sin2 (𝜔0 𝑡 + 𝜋 2) 2
On obtient finalement: ∑ ℳ(𝐹 ) = 𝐽Δ 𝜃
𝑡
𝜋 ⟺ ℳ(𝑃⃗ ) + ℳ(𝑅⃗ ) = 𝐽Δ 𝜃
𝐸𝑚 = 𝐽∆ 𝜔0 2 𝛼0 2 cos2 𝜔0 𝑡 + 2+
2 or ℳ(𝑅⃗ ) = 0 car 𝑅⃗ rencontre l’axe.
𝑐𝛼02 sin2 (𝜔0 𝑡 + 𝜋 2) 2
𝑐 −𝑃. 𝑂𝐺. sin 𝜃 = 𝐽Δ 𝜃
Or 𝜔02 = 𝐽
∆ posons OG = a : distance entre l’axe de rotation et
le centre d’inertie
𝑡
𝑐𝛼02 𝜋 𝜋
𝐸𝑚 = [cos2 𝜔0 𝑡 + + sin2 𝜔0 𝑡 + ] d’où −𝑚𝑔𝑎 sin 𝜃 = 𝐽Δ 𝜃
2 2 2
𝒄𝜶𝟐 𝑚𝑔𝑎
d’où 𝑬𝒕𝒎 = 𝜃+ sin 𝜃 = 0
𝟐
𝐽∆
On peut donc conclure que le pendule de torsion
est un système conservatif car son énergie est Nous obtenons une équation différentielle du
constante en tout point et en tout instant second ordre dont les solutions ne sont pas des
fonctions sinusoïdales du temps. Nous pouvons
3- Pendule pesant
alors conclure que dans le cas général, les
3.1-Description
pendules pesant ne sont pas des oscillateurs
Un pendule pesant est un solide de plus ou moins
harmoniques.
grandes dimensions pouvant osciller autour d’un
Pour que l’oscillateur soit harmonique, nous
axe fixe à une distance plus ou moins grande de
n’allons prendre en considération que des
centre de gravité du solide.
oscillations de faible amplitude (𝜃 < 100 ). Si 𝜃
3.2-Étude dynamique
Écartons notre pendule pesant d’un angle α par est faible, sin 𝜃 ~𝜃 l’équation précédente
rapport à sa position d’équilibre, puis lâchons-le. devient donc :
𝑚𝑔𝑎
Nous constatons que se pendule se met à osciller 𝜃+ 𝜃=0
𝐽∆
de part et d’autre de sa position d’équilibre
C’est l’équation différentielle d’un mouvement
𝑅⃗ sinusoïdal de rotation dont une solution s’écrit
sous la forme :
𝑚𝑔𝑎
𝜃 = 𝜃𝑚 sin(𝜔0 𝑡 + 𝜙) avec 𝜔02 = 𝐽∆
𝜃
 Période des oscillations de faible amplitude
G 2𝜋 𝐽∆
𝑇0 = = 2𝜋√
𝜔0 𝑚𝑔𝑎

Remarque : cette expression montre que la


𝑃⃗
période ne dépend pas de l’amplitude
Figure (6-4) : mouvements d’un pendule pesant m(pendule isochrone), mais on montre en réalité
 Etude du mouvement du pendule à une que la période dépend légèrement de l’amplitude
position 𝜽 quelconque selon 𝑻 = 𝑻𝟎 (𝟏 + 𝜽𝟐𝒎 𝟏𝟔). L’incertitude relative
Système : pendule de masse m
sur T est donc T/T0 = (T – T0)/ T0 =m2/16.
Référentiel : repère terrestre (𝑜, 𝑖, 𝑗) supposé
On peut donc admettre que les
galiléen.
oscillations sont isochrones si cette incertitude
relative est ≤ 10-3 i.e m < 0,12 rad ou m < 7°.

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3.3-Étude énergétique Écarter de sa position d’équilibre d’un angle θm,
Etudions l’évolution énergétique du système à le pendule de longueur 𝑙 oscille de par et d’autre
différents instants. de cette position
+ (n)
x α
θ G’ O
K m
H
G’’
Epp = 0 
G G1
 At=0: h
𝐸𝑚𝑖
= 𝐸𝑐𝑖 + 𝐸𝑝𝑝
𝑖
= 0 + 𝑚𝑔𝐻 G
Or 𝐻 = 𝑂𝐺(1 − cos 𝛼) G0
𝑖
𝐸𝑚 = 𝑚𝑔𝑂𝐺(1 − cos 𝛼)
Figure (6-5) : mouvements d’un pendule simple
Dans le cas des petites oscillations :
 Etude du mouvement du pendule à une
cos 𝛼 = 1 − 𝛼 2 2 d’où
𝑚𝑔𝑂𝐺 2
position 𝜽 quelconque
𝑖
𝐸𝑚 = 2
𝛼 Système : pendule de masse m
 À un instant t quelconque : Référentiel : repère terrestre (𝑜, 𝑖, 𝑗) supposé
𝑡
𝐸𝑚 = 𝐸𝑐𝑡 + 𝐸𝑝𝑝 𝑡
galiléen.
𝐸𝑐𝑡 = 𝐽∆ 𝜃̇ 2 2 or 𝜃
= 𝜃𝑚 sin(𝜔0 𝑡 + 𝜙) Bilan de forces : poids du pendule (𝑃⃗) – Tension
̇𝜃 = 𝜔0 𝜃𝑚 cos(𝜔0 𝑡 + 𝜙) ⃗)
du fil ( 𝑇
⟹ 𝐸𝑐𝑡 = 𝐽∆ 𝜔0 2 𝜃𝑚 2 cos 2(𝜔0 𝑡 + 𝜙) 2 D’après le théorème du centre d’inertie :
𝑡
𝐸𝑝𝑝 = 𝑚𝑔ℎ
∑ ℳ(𝐹 ) = 𝐽Δ 𝜃
Or ℎ = 𝑂𝐺(1 − cos 𝜃)
𝜃2
⟺ ℳ(𝑃⃗ ) + ℳ(𝑇
⃗ ) = 𝐽Δ 𝜃
𝑡
⟹ 𝐸𝑝𝑝 = 𝑚𝑔𝑂𝐺(1 − cos 𝜃)~𝑚𝑔𝑂𝐺 ⃗ ) = 0 car 𝑇
⃗ rencontre l’axe.
2 or ℳ(𝑇
𝑚𝑔.𝑂𝐺
= 𝜃𝑚 2 sin2 (𝜔0 𝑡 + 𝜙) −𝑚𝑔𝑙. sin 𝜃 = 𝐽Δ 𝜃 or 𝐽Δ = 𝑚𝑙 2
2
D’où 𝐸𝑚 𝑡
= 𝐽∆ 𝜔0 2 𝜃𝑚 2 cos 2(𝜔0 𝑡 + 𝜙) 2 + D’où
𝑔
𝑚𝑔.𝑂𝐺
𝜃𝑚 2 sin2(𝜔0 𝑡 + 𝜙) or 𝜔02 = 𝐽
𝑚𝑔𝑎 𝜃 + sin 𝜃 = 0
2 ∆
𝑙
𝑡 𝑚𝑔.𝑂𝐺 2 2 (𝜔
𝐸𝑚 = 2 𝜃𝑚 cos 0 𝑡 + 𝜙) + Pour les angles faibles cet-à-dire θ <8°, l’équation
𝑚𝑔.𝑂𝐺
2
𝜃𝑚 2 sin2 (𝜔0 𝑡 + 𝜙) différentielle du mouvement du pendule simple
𝑚𝑔.𝑂𝐺 devient :
= 2 𝜃𝑚 2
𝑔
𝑚𝑔𝑂𝐺 2 𝜃+ 𝜃=0
𝑡
𝐸𝑚 = 𝛼 𝑙
2 Cette équation admet une solution sinusoïdale
4-Pendule simple de la forme :
𝑔
4.1-Description 𝜃 = 𝜃𝑚 cos(𝜔0 𝑡 + 𝜙) avec 𝜔02 = 𝑙
Le pendule simple est constitué d’un solide de  Période des oscillations de faible amplitude
très petites dimensions oscillant à l’extrémité 2𝜋 𝑙
d’un fil de masse négligeable devant la masse du 𝑇0 = = 2𝜋√
𝜔0 𝑔
solide
4.2-Étude dynamique 4.3-Etude Energétique
Même étude qu’au paragraphe 3.3.

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Conclure qu’il ya conservation de l’énergie
mécanique.
5-Amortissement des oscillations
Généralement au cours des oscillations,
l’amplitude décroit progressivement à cause des
pertes d’énergies dues aux forces dissipatives
(frottements) qui transforme cette énergie en
chaleur : C’est l’amortissement des oscillations.
Lorsqu’on tient compte de ses forces de
frottement (𝑓 = −𝜆𝑣 ), l’équation différentielle
du mouvement se trouve modifié. En considérant
le cas du pendule élastique horizontal amorti, en
appliquant le théorème du centre d’inertie :
𝑃⃗ + 𝑇
⃗ + 𝑅⃗ + 𝑓 = 𝑚𝑎
l’équation différentielle du mouvement devient :
𝜆 𝑘
𝑥 + 𝑥̇ + 𝑥 = 0
𝑚 𝑚
Le mouvement de l’oscillateur n’est plus
rigoureusement périodique, il est qualifié de
pseudo-périodique et la durée T d’une oscillation
est appelée pseudo-période.

Figure (6-6) : courbe traduisant un mouvement


oscillatoire amorti
Pour que l’oscillateur (pendule) conserve la
même amplitude, il faut compenser les pertes
d’énergies par un apport externe d’énergie: C’est
ce que l’on appelle entretenir le mouvement.
Pour cela, on peut :
-Utiliser un vibreur composé d’une lame vibrante
dont les vibrations sont entretenues à l’aide d’un
électroaimant.
-Utiliser un excitateur pour fournir des impulsions
à l’oscillateur (cas des balançoires).
Remarque : Un pendule qui bas la seconde a
pour période T = 2s

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LES OSCILLATEURS
CHAPITRE 7
ELECTRIQUES

Objectif : Réalisons le montage de la figure (7-1) ci-


A la fin de ce chapitre, l’élève doit être capable dessous :
de :
-Étudier le comportement d’un circuit électrique 1 2
siège des oscillations libres ou forcées. S L
+
-Établir des analogies mécano-électriques.
1-Rappels I
C R
1.1-le condensateur
On appelle condensateur un ensemble de deux
armatures séparées par un diélectrique, il a pour
symbole : Figure (7-1) :dispositif de charge et de décharge d’un
A B Condensateur
Si on bascule l’interrupteur sur la position (1), le
Relié par un générateur à courant continu, il se condensateur se charge. En basculant
charge. Les armatures acquièrent des charges l’interrupteur sur la position (2), on réalise
opposées 𝑞𝐴 = −𝑞𝐵 . Il apparaît une d.d.p. UAB l’établissement d’un courant électrique dans le
aux bornes du condensateur. circuit RLC ainsi constitué.
Le rapport constant 𝑐 = 𝑞 𝑈 est appelé capacité En supprimant la boite de résistance variable du
du condensateur. C en farad (F). circuit RLC et en considérant que la bobine est
Pendant une durée élémentaire dt, le courant de pure (de résistance nulle), Il nait dans le circuit
charge (ou de décharge) produit une variation de (LC) des oscillations électriques. Appliquons la loi
charge 𝑑𝑞 tel que 𝑑𝑞 = 𝑖. 𝑑𝑡 or 𝑑𝑞 = 𝑐. 𝑑𝑢 d’où d’ohm aux bornes de ce circuit :
𝑑𝑢
la relation : 𝑖 = 𝑐 𝑑𝑡 . Un condensateur est un 𝑈 = 0 ⟺ 𝑈𝐵 + 𝑈𝐶 = 0 (1)
réservoir d’énergie ; l’énergie stockée par le
𝑑𝑖 𝑑𝑞 ′
condensateur, chargé sous une tension U est : 𝑈𝐵 = 𝐿 ;𝑖 = 𝑑 𝑜ù:
𝑑𝑡 𝑑𝑡
1 1 𝑞2 𝑑2 𝑞 𝑞
𝐸𝑒 = 𝑞. 𝑈 = 𝐶. 𝑈 2 = 𝑈𝐵 = 𝐿 2 𝑒𝑡 𝑈𝐶 =
2 2 2𝐶 𝑑𝑡 𝐶
1.2-bobine ou solénoïde En portant ces deux expressions dans (1), on
Une bobine est un enroulement de fil conducteur obtient une équation différentielle du second
autour d’un dispositif cylindrique ou carrée. ordre :
Si la bobine est parcourue par un courant 𝑑2 𝑞 𝑞
d’intensité variable, elle est le siège d’une f.é.m. 2
+ = 0 (2)
𝑑𝑡 𝐿𝐶
d’auto-induction 𝑒 = − 𝐿. 𝑑𝑖 𝑑𝑡 où 𝐿 est C’est l’équation régissant les oscillations libres de
l’inductance de la bobine exprimée en henry (H). pulsation propre 𝜔0 = √1 𝐿𝐶 et de période
La loi d’ohm aux bornes de la bobine s’écrit : propre 𝑇0 = 2𝜋√𝐿𝐶 (formule de Thomson).
𝑈𝐴𝐵 = 𝑟. 𝑖 − 𝑒 = 𝑟. 𝑖 + 𝐿. 𝑑𝑖 𝑑𝑡 Une solution de l’équation (2) et de la forme :
Le phénomène d’auto-induction fait de la bobine 𝑞 = 𝑞𝑚 sin(𝜔𝑡 + 𝜙)
un réservoir d’énergie lié au courant i qui le La courbe de variation de q = f(t) est donc :
1
traverse : 𝐸𝑚 = 2 𝐿. 𝑖 2

2-Oscillations électriques libres

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²
Figure (7-3) : Oscillations électriques amorties
Figure (7-2) : Oscillations électriques libres
2.1-Expression de la charge instantanée q(t) et Remarque : En réalité, la résistance électrique de
de l’intensité instantanée i(t) la bobine et des fils d’un circuit oscillant n’est pas
𝑞(𝑡) = 𝑞𝑚 sin(𝜔0 𝑡 + 𝜙) nulle et est la cause des phénomènes dissipatifs
𝑖(𝑡) = 𝑑𝑞 𝑑𝑡 = 𝜔0 𝑞𝑚 cos(𝜔0 𝑡 + 𝜙) de l’énergie électromagnétique. on peut alors
= sin[(𝜔0 𝑡 + 𝜙) + 𝜋 2] compenser les pertes énergétiques de la bobine
Le courant i(t) est en quadrature avance sur la par un entretien réalisé par un dipôle, constitué
charge q(t). d’un système électronique appelé « résistance
2.2-Energie électromagnétique négative » qui injecte dans le circuit RLC une
𝑞2 1 2
𝐸 = 𝐸𝑚 + 𝐸𝑒 = + 𝐿. 𝑖 énergie instantanée, égale à celle transférée dans
2𝐶 2
l’environnement par la bobine.
3-Oscillations électriques amorties
4-Oscillations électriques forcées
Considérons de nouveau le dispositif de la figure
Lorsqu’on associe dans un circuit électrique
(7-1) dans lequel la boite de résistance variable du
constitué d’une bobine d’inductance L, d’un
circuit RLC n’est plus supprimée. La résistance du
résistor de résistance R et d’un condensateur de
circuit n’étant plus nulle, il ya à chaque instant
capacité C, un générateur de tension variable, on
transfert d’énergie par effet joule, du circuit vers
observe une réponse forée du circuit oscillant, on
l’environnement. Lorsqu’on augmente la
parle donc d’oscillations forcées.
résistance, l’amortissement des oscillations est
4.1-Quelques rappels
plus rapide. Le régime des oscillations est dit
-On appelle courant alternatif tout courant
pseudo-périodique. En augmentant d’avantage la
électrique périodique qui change de sens deux
résistance, les oscillations disparaissent : le fois par période et transporte alternativement
régime des oscillations est dit apériodique. dans un sens et dans l’autre des quantités
Appliquons la loi d’ohm aux bornes de ce circuit : d’électricités égales. Le plus simple des courants
alternatifs est le courant sinusoïdale dont
𝑈 = 0 ⟺ 𝑈𝐵 + 𝑈𝐶 + 𝑈𝑅 = 0
l’intensité est de la forme 𝑖 = 𝐼𝑚 cos(𝜔𝑡 + 𝜑)
𝑑𝑖 𝑞 𝑑𝑞 -L’intensité efficace d’un courant alternatif est
𝑈𝐵 = 𝐿 ; 𝑈𝐶 = ; 𝑈𝑅 = 𝑅𝑖 𝑜𝑟 𝑖 =
𝑑𝑡 𝐶 𝑑𝑡 l’intensité du courant constant qui, circulant
𝑑2 𝑞 𝑑𝑞 𝑞 pendant le même temps dans la même résistance
⟹𝐿 2 +𝑅 + = 0 𝑑′ 𝑜ù: y produit la même quantité de chaleur que le
𝑑𝑡 𝑑𝑡 𝐶
𝑑2 𝑞 𝑅 𝑑𝑞 𝑞 courant alternatif étudié. Généralement elle est
+ + =0
𝑑𝑡 2 𝐿 𝑑𝑡 𝐿𝐶 notée 𝐼𝑒𝑓𝑓 tel que 𝐼𝑒𝑓𝑓 = 𝐼𝑚 √2
On constate que q diminue avec le temps, le -Entre deux points d’un circuit, il peut exister une
circuit correspondant est un oscillateur amorti à différence de potentielle alternative sinusoïdale
régime pseudo-périodique. noté u tel que :
𝑢 = 𝑈𝑚 cos(𝜔𝑡 + 𝜑). La valeur efficace de la
tension est donnée par 𝑈𝑒𝑓𝑓 = 𝑈𝑚 √2

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N.B : Lorsque l’on se place dans le domaine des Le circuit est alimenté par une tension
basses fréquences, on peut appliquer au courant sinusoïdale : 𝑢𝐴𝐸 = 𝑢 = 𝑈𝑚 cos(𝜔𝑡 + 𝜑) délivré
alternatif les lois du courant continu : par le GBF, avec Um l’amplitude de la tension. Le
-L’intensité du courant alternatif est à chaque circuit est parcouru par un courant d’intensité 𝑖 =
instant la même dans toutes les sections dans un 𝐼𝑚 cos 𝜔𝑡, avec 𝐼𝑚 l’amplitude de l’intensité du
circuit sans dérivation. courant.
-Les lois du courant continu s’appliquent à
chaque instant au courant alternatif (lois des 𝑈𝐴𝐸 = 𝑈𝐴𝐵 + 𝑈𝐵𝐷 + 𝑈𝐷𝐸
mailles, lois des nœuds, effets joules etc.) 𝑈𝐴𝐵 = 𝑞 𝐶 = (1 𝐶 ) ∫ 𝑖𝑑𝑡
4.2-Etude du dipôle RLC
𝑈𝐵𝐷 = 𝑟𝑖 + 𝐿(𝑑𝑖 𝑑𝑡)
Dans l’étude d’un régime d’oscillation forcée, on
𝑈𝐷𝐸 = 𝑅𝑖
utilise un oscilloscope qui permet de visualiser
simultanément en fonction du temps deux 𝑈 = (1 𝐶 ) ∫ 𝑖𝑑𝑡 + 𝑟𝑖 + 𝐿(𝑑𝑖 𝑑𝑡) + 𝑅𝑖
grandeurs. Soit le circuit ci-dessous : Or 𝑖 = 𝐼𝑚 cos 𝜔𝑡
B D’où 𝑈 = (𝑅 + 𝑟)𝐼𝑚 cos 𝜔𝑡 + 𝐿𝐼𝑚 𝜔 cos(𝜔𝑡 +
voie A 𝜋 2) + (𝐼𝑚 𝐶𝜔) cos(𝜔𝑡 − 𝜋 2) (3)
C
On constate donc que :
- UDE et i sont en phase.
GBF - UBD est en quadrature avance de phase
( L,r )
sur i.
- UAB est en quadrature retard de phase
sur i.
4.2.2-Expression de l’impédance, du déphasage
E
D voie B et de la tension du circuit par la méthode de
R
Fresnel
Figure (7-4) : circuit RLC d’un régime d’oscillations  tension et déphasage
électriques forcées
D’après l’équation (3)
𝑈 = 𝑈𝑚 cos(𝜔𝑡 + 𝜑)
Dans l’étude d’un régime d’oscillations forcées, = (𝑅 + 𝑟)𝐼𝑚 cos 𝜔𝑡
on utilise un oscilloscope qui permet de visualiser + 𝐿𝐼𝑚 𝜔 cos(𝜔𝑡 + 𝜋 2)
simultanément en fonction du temps deux + (𝐼𝑚 𝐶𝜔) cos(𝜔𝑡 − 𝜋 2)
grandeurs :
-La voie A de l’oscilloscope permet de visualiser la Par construction de Fresnel :
A2
tension 𝑈𝐴𝐸 aux bornes du générateur basse
fréquence (GBF). LIm Im/C
-la voie B permet de visualiser la tension aux Um A
bornes du résistor (elle permet de visualiser les O  RIm A1
variations du courant à une constante près).
Figure (7-5) : construction de Fresnel de la fonction U
Branché, on visualise à l’écran de l’oscilloscope
deux courbes qui sont généralement décalées Dans le triangle OA1A rectangle en A1, on a :
l’une par rapport l’autre suivant l’horizontal, ce
2
qui traduit un déphasage. 𝑈𝑚 = (𝑅 + 𝑟)2 𝐼𝑚
2
+ (𝐿𝜔 − 1 𝐶𝜔)2 𝐼𝑚
2

De même :
4.2.1-Expression de la tension aux bornes du
𝐿𝜔 − 1 𝐶𝜔
dipôle RLC tan 𝜑 =
𝑅+𝑟

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se produit lorsque la pulsation imposée par le
-Si le déphasage 𝜑 est positif, alors tan 𝜑 > 0, générateur est égale à la pulsation propre du
𝐿𝜔 − 1 𝐶𝜔 > 0 ⟺ 𝐿𝜔 > 1 𝐶𝜔. Dans ce cas le dipôle 𝜔 = 𝜔0 . Comme conséquence de la
circuit est inductif et la tension u est en avance résonnance, nous avons :
sur l’intensité i. (cas de la figure (7-5)). - A la résonance l’impédance Z est égale à la
- Si 𝜑 < 0, on a 𝐿𝜔 < 𝐶𝜔, le circuit est dans ce résistance totale R du dipôle RLC.
cas capacitif, et la tension est en retard de phase
sur l’intensité on a dans ce cas :
LIm Im/C
A2
LIm
A1 RIm
O  (R+r)Im O A A1

Um Im/C
Figure (7-5) : construction de Fresnel de la
A résonnance
- A la résonnance, la réactance du circuit est nulle
Figure (7-5) : construction de Fresnel de la fonction U
Pour 𝑳𝝎 < 𝐶𝝎 cet-à-dire 𝐿𝜔 − 1 𝐶𝜔 = 0 ⟺ 𝐿𝐶𝜔02 = 1
La pulsation à la résonnance est donc 𝜔0 =
-Le produit 𝐿𝜔 s’appelle la réactance d’induction,
√1 𝐿𝐶 et la fréquence 𝑓0 = 𝜔 2𝜋 = 1 2𝜋√𝐿𝐶
et 1 𝐶𝜔 la réactance de capacité.
𝐿𝜔 − 1 𝐶𝜔 est la réactance du circuit.  Courbe de résonnance
 Impédance
L’impédance d’un dipôle alimenté en régime
sinusoïdal (alternatif) est le rapport de la tension
maximale sur l’intensité maximale.
Généralement noté Z, elle s’exprime en ohm (Ω)
𝑼𝒎 𝑈𝑒𝑓𝑓 𝑈
𝒁= 𝑰𝒎
on montre également que 𝑍 = 𝐼𝑒𝑓𝑓
= 𝐼

1 2
𝑍 = √(𝑅 + 𝑟)2 + (𝐿𝜔 − )
𝐶𝜔

On appelle admittance l’inverse de l’impédance. Figure (7-6) : courbe de résonnance


1
Noté 𝑌, on a : 𝑌 = 𝑍 . 𝑌 s’exprime en siemens (S)
-Cas d’un circuit ne comportant qu’une bobine L’intensité efficace (Ieff) est maximale à la
d’inductance L et de résistance r. résonnance.
𝑍 = √𝑟 2 + 𝐿2 𝜔 2 𝑒𝑡 tan 𝜑 = 𝐿𝜔 𝑟.  Bande passante
-Cas d’un circuit ne comportant qu’un C’est le domaine de la fréquence dans lequel
condensateur de capacité C. l’intensité ≥ 𝐼𝑚 √2 . La largeur de la bande
𝑍 = 1 𝐶𝜔 et le déphasage est –π/2. passante est telle que ∆𝜔 = 𝜔2 − 𝜔1 = 𝑅 𝐿
-Cas d’un circuit ne comportant qu’un résistor de Soit ∆𝑓 = ∆𝜔 2𝜋 = 𝑅 2𝜋𝐿
résistance R Plus la bande passante est étroite, plus la
𝑍 = 𝑅 𝑒𝑡 tan 𝜑 = 0 ⟺ 𝜑 = 0(2𝜋).
résonnance est aigue.
4.2.3- La résonnance d’intensité.  Facteur de qualité
Dans un circuit RLC en série, on parle de On appelle facteur de qualité le rapport
résonnance lorsque la tension imposée aux 𝑞 = 𝑓0 ∆𝑓 = 𝜔0 ∆𝜔 = 𝐿𝜔0 𝑅
bornes du générateur est en phase avec Le facteur de qualité caractérise l’acuité de la
l’intensité du courant qui traverse les dipôles. Elle résonnance et la sélectivité du circuit.

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- Si q<1 la résonnance est floue.
- Si q>10, la résonnance et aigu.
 Puissance moyenne
La puissance moyenne d’un dipôle série sous une
tension sinusoïdale est 𝑃 = 𝑈𝐼 cos 𝜑 où cos 𝜑 =
𝑅 𝑍 désigne le facteur de puissance.
N.B : le terme 𝑃𝑎 = 𝑈𝐼 est la puissance
apparente.

5-Analogies mécano-électriques
Considérons simultanément un oscillateur
mécanique et un oscillateur électrique tous deux
amortis, dont nous ferons une analogie.

Oscillateur Oscillateur
mécanique électrique
Equation 𝑚𝑥 + 𝑓𝑥̇ + 𝑘𝑥 𝑞
𝐿𝑞 + 𝑅𝑞̇ + =0
=0 𝐶
différentielle

𝑘 1
pulsation 𝜔=√ 𝜔=√
𝑚 𝐿𝐶
𝑥 𝑞
𝑚 𝐿
Grandeurs 1
𝑘
𝐶
𝑓 𝑅

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CHAPITRE 8 LES ONDES MECANIQUES

Objectifs : de propagation Ex : signal se propageant le long


A la fin de ce chapitre, l’élève doit être capable d’un ressort, signal sonore
de : Considérons un ressort hélicoïdal AB très souple,
-Définir une onde et la caractériser. à spires non jointives, posé sur un sol très lisse, lié
-Décrire et interpréter le phénomène par son extrémité B à un support fixe et tenu à la
d’interférence mécanique. main par son extrémité A. Tendons légèrement le
ressort, puis déplaçons vivement le point A dans
1-Les signaux
la direction du ressort de façon à comprimer les
Un signal ou ébranlement, est un mouvement
premières spires et ramenons-le aussitôt à sa
périodique rapide pouvant se propager dans des
position initiale (Figure 8-2).
milieux matériels élastiques (milieu qui a la
propriété de reprendre sa forme initiale après
avoir subit une déformation).
1.1-types de signaux
On distingue trois types de signaux à savoir les
signaux de torsion, les signaux transversaux et les
signaux longitudinaux. Nous nous intéresserons
aux deux derniers.
1.1.1-signal transversal
M
O A
O' M
A Figure (8-2) : Propagation d’un signal longitudinal
’O
M’ Propagation
Ebranlement Nous constatons que l’ébranlement produit au
O A
Source M point A se propage le long du ressort et que, tour
Figure (8-1) :Propagation d’un signal transversal à tour, tous les points du ressort subissent des
variations de position semblables à celles du
Lorsqu’on soulève rapidement l’extrémité O de la
point A.
corde et la ramène à sa position initiale, il naît en
1.2-Propagation d’un signal
ce point une ondulation appelée ébranlement ou
1.2.1-Mécanisme de propagation
signal.
-Pour qu’un signal se propage, il a besoin d’un
Un signal transversal est un signal dans lequel la
support (milieu de propagation). Chaque point
direction de déformation est perpendiculaire à la
du milieu reproduit le mouvement du point
direction de propagation du signal. La
précédent, mais le milieu ne se déplace pas
propagation est linéaire puisqu’elle se fait suivant
dans son ensemble. La propagation du signal
une droite. Comme signal transversal, nous
nécessite donc que le milieu de propagation soit
pouvons également citer l’ébranlement à la
élastique.
surface d’un liquide.
-Un signal se propage à partir d’une source, dans
1.1.2-Signal longitudinal le long d’un ressort
Un signal longitudinal est un signal dans le quel toutes les directions du milieu de propagation qui
la direction de déformation est parallèle à celle lui sont offertes.

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- Un signal correspond à un transport d’énergie, sachant qu’à une de ses extrémité est accroché
mais pas de matière. Les particules du milieu se un objet de 100g
déplacent un instant mais reviennent à leur
position initiale : seule la perturbation se
propage.

2-Propagation d’une onde mécanique


2.1-Définition :
Une onde mécanique est la propagation d’une
perturbation dans un milieu élastique sans
transport de matière.
2.2-Propagation d’une onde le long d’une corde
Figure (8-3) : Propagation d’un signal sans transport A l’extrémité (S) d’une corde, fixons la lame d’un
de matière vibreur, l’autre extrémité reposant sur un tampon
d’ouate (exemple l’éponge) pour éviter toute Tampon
Longueur
1.2.2-Célérité d’un signal D’onde d’ouate
réflexion.
La vitesse de propagation d’un signal est, en
N
général, appelée « célérité » (le mot « vitesse » S
étant réservé aux déplacements de matière). Des vibreur M

expériences ont montrés que la célérité dépend 𝜆


de certains facteurs :
Lampe
- La célérité du signal ne dépend ni de sa forme, stroboscopique
ni de son amplitude
-La célérité dépend des caractéristiques du milieu
de propagation, plus particulièrement de son Figure (8-4) : Forme d’une corde traversée par une
élasticité et de son inertie. onde, vue sous une lumière
Exemples : 1-Pour une corde sans raideur (corde stroboscopique
inélastique), la célérité est donnée par la relation -Si on éclaire la corde sur toute sa longueur par
des éclairs de fréquences convenables, on
𝑪 = √𝑻 𝝁 où 𝑇(𝑁) représente la tension de la
constate qu’elle se présente sous forme d’une
corde et 𝜇(𝑘𝑔 𝑚) représente la masse linéique sinusoïde immobile. C’est une sinusoïde des
ou linéaire de la corde (masse par unité de espaces qui indique les positions des différents
longueur). points de la corde à un instant précis.
2-La célérité du son dans un gaz est donnée par: -Un point quelconque est animé d’un mouvement
vibratoire sinusoïdal semblable à celui de la
𝑪 = √𝜸. 𝑷 𝝆 où P est la pression au sien du gaz
source S. La représentation graphique de
(Pa), 𝜌 la masse volumique (kg/m3) et 𝛾 est une l’élongation de ce point en fonction du temps est
constante qui caractérise le gaz. la sinusoïde de temps.
3- Soit une onde, dans un milieu donné, 2.2.1-Notion de longueur d’onde
parcourant une distance « d » pendant la durée « Pendant son évolution, l’onde se propage avec
∆𝑡 ». La célérité de l’onde est : 𝑪 = 𝒅 ∆𝒕 une double périodicité : une spatiale et une
temporelle. La période temporelle de l’onde est
Exercice à faire : la durée qui s’écoule entre deux mouvements
Déterminer la vitesse de propagation d’un signal identiques successifs d’un point donné du milieu
sur une corde de longueur 30cm et de masse 5g de propagation. La période spatiale appelée

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longueur d’onde notée 𝜆 est la distance Considérons deux points M et N de la corde
séparant deux points successifs du milieu qui d’abscisses respectifs d1 et d2, l’équation de
vibrent en phase, c’est-à-dire qui effectuent le chacun des point est donnée par :
même mouvement au même moment. C’est une 𝑌𝑀 = 𝑎 sin(𝜔𝑡 − 2𝜋𝑑1 𝜆)
distance, elle s’exprime en mètres (m). 𝑌𝑁 = 𝑎 sin(𝜔𝑡 − 2𝜋𝑑2 𝜆)

Soit une onde progressive périodique de période Posons 𝜌1 = 2𝜋𝑑1 𝜆 et 𝜌2 = 2𝜋𝑑2 𝜆 les phases
𝑇, de longueur d’onde 𝜆 et de célérité 𝑣. Il existe respectives de M et N à l’instant initiale. La
une relation liant ces grandeurs à savoir : différence de phase entre ces deux points est :

𝜆 = 𝑇𝑣 ∆𝜌 = 2𝜋(𝑑2 − 𝑑1 ) 𝜆

2.2.2-Equation horaire du mouvement d’un - M1 et M2 vibrent en phase si :


point de la corde ∆𝜌 = 2𝜋(𝑑2 − 𝑑1 ) 𝜆 = 2𝑘𝜋 soit :
Le vibreur effectuant des mouvements
vibratoires, L’équation du mouvement de 𝒅𝟐 − 𝒅𝟏 = 𝒌𝝀 (𝒌 ∈ ℤ)
l’extrémité (S) de la corde est de la forme :
𝑌𝑆 = 𝑎 sin(𝜔𝑡 + 𝜌0 ). En choisissant - M1 et M2 vibrent en opposition de phase si :
convenablement les origines des espaces et des ∆𝜌 = 2𝜋(𝑑2 − 𝑑1 ) 𝜆 = (2𝑘 + 1)𝜋 soit :
temps (en considérant qu’à l’instant initial la lame 𝒅𝟐 − 𝒅𝟏 = (𝟐𝒌 + 𝟏) 𝝀 𝟐 (𝒌 ∈ ℤ)
du vibreur passe par sa position d’équilibre avec
une vitesse positive), l’équation horaire du - M1 et M2 vibrent quadrature si :
mouvement de la source s’écrit donc : ∆𝜌 = 2𝜋(𝑑2 − 𝑑1 ) 𝜆 = (2𝑘 + 1) 𝜋 2 soit :

𝑌𝑆 = 𝑎 sin 𝜔𝑡 𝒅𝟐 − 𝒅𝟏 = (𝟐𝒌 + 𝟏) 𝝀 𝟒 (𝒌 ∈ ℤ)

Considérons un point M de la corde situé à une Remarque :-la différence 𝑑2 − 𝑑1 notée 𝛿 est
distance 𝑥 de la source. Le mouvement de M à un appelé différence de marche.
instant 𝑡 est identique à celui qu’avait la source à -L’ordre d’interférence noté p est donné par :𝑃 =
l’instant 𝜃. Le point M reproduit donc le 𝛿 𝜆 = (𝑑2 − 𝑑1 ) 𝜆
mouvement de celui de (S) avec un retard 𝜃 = -On appelle vecteur d’onde noté 𝑘⃗ un vecteur de
𝑥 𝑣 c'est-à-dire 𝑌𝑀 (𝑡) = 𝑌𝑆 (𝑡 − 𝜃) soit même direction et de même sens que la
𝑌𝑀 (𝑥, 𝑡) = 𝑎 sin[𝜔(𝑡 − 𝑥 𝑣 )] propagation, il est donné par la relation. 𝑘 =
2𝜋 2𝜋
𝑌𝑀 (𝑥, 𝑡) = 𝑎 sin [ 𝑇 𝑡 − 𝑇𝑣 𝑥] 2𝜋 𝜆
2.3-Propagation d’une onde à la surface d’un
2𝜋 2𝜋 liquide
𝑌𝑀 (𝑥, 𝑡) = 𝑎 sin 𝑡− 𝑥 Considérons un vibreur animé d’un mouvement
𝑇 𝜆
vibratoire vertical, dont la pointe frappe la
L’équation de vibration de M est fonction de 𝑥 et surface libre d’une nappe d’eau calme en un point
𝑡, on parle de la double périodicité du S. Les oscillations du point S se propagent, à partir
phénomène. de ce dernier, dans toutes les directions de la
La distance 𝑥 = 𝑆𝑀 que l’onde issue de 𝑆 surface libre de l’eau, ce qui donne naissance à
parcourt pour aller à M est la différence de des rides circulaires. Les sommets de deux rides
marche géométrique entre 𝑆 et 𝑀. A cette consécutives sont distants d’une longueur d’onde
différence de marche, correspond un déphasage
λ
Δ𝜌 = 2𝜋𝑥 𝜆 entre les vibrations de 𝑆 et celles de
  
𝑀.
2.2.3-Etat vibratoire de deux points d’un milieu

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Les zones plus claires sont constituées de points
animés d’un mouvement vibratoire. L’amplitude
Figure (8-5) : Propagation d’ondes circulaires à la de ce dernier est maximale au milieu des zones
surface de l’eau
claires, le long de lignes appelées lignes
3-Superposition des ondes progressives de
d’amplitude maximale. L’amplitude maximale est
faibles amplitudes : Interférence mécanique
supérieure à l’amplitude de la vibration des
Nous étudions le phénomène qui résulte de la
sources S1 et S2. La médiatrice du segment S1S2
superposition en un point d’ondes progressives
(ou axe de symétrie du dispositif) est une ligne
de même nature et de même fréquence : ce
d’amplitude maximale. C’est la seule à être
phénomène s’appelle phénomène
rectiligne.
d’interférences.
L’observation en éclairage stroboscopique de
3.1-Dispositif expérimental
même fréquence que les sources S1 et S2 permet
d’observer le phénomène comme s’il était « figé
Surface
du liquide
» à une date t fixée : les cercles clairs centrés sur
S1 et S2 représentent des sommets de rides et tout
point de la nappe d’eau situé à égale distance de
2 cercles clairs consécutifs est au plus bas d’un
O2 O1
creux. Tout point pris à l’interaction de 2
sommets de rides ou de 2 creux appartient à une
Figure (8-6) : dispositif de génération d’interférence ligne d’amplitude maximale. Tout point pris à
l’intersection d’un sommet de ride et d’un creux
Considérons une cuve à eau. Le vibreur est muni
appartient à une ligne d’amplitude nulle.
d’une fourche dont les deux pointes S1 et S2
trempent légèrement dans l’eau de la cuve. 3.3-Interprétations
Lorsque le vibreur fonctionne, les pointes de la Lorsque plusieurs ondes de faible amplitude se
fourche constituent deux sources de vibrations propagent dans la même direction, dans un
transversales de même fréquence (et donc, de même milieu, l’élongation résultante est égale à
même période T) et les élongations de S1 et S2 la somme algébrique de chacune des ondes. Soit
sont à chaque instant égales. Autrement dit, les un point M pris à la surface de la nappe d’eau,
sources S1 et S2 vibrent en concordance de phase dans le voisinage de S1 et de S2. Soit 𝑌𝑆1 et 𝑌𝑆2 les
et avec la même amplitude. élongations issues des sources S1 et S2. Les
3.2-Observations sources vibrent avec la même période et la même
Nous observons entre les sources S1 et S2 un amplitude, le déphasage entre leur vibration est
réseau de lignes courbes fines et sombres nul. Par un choix convenable des origines des
(mathématiquement, il s’agit de branches espaces et des temps, les élongations issues des
d’hyperboles de foyers S1 et S2). Entre ces lignes sources S1 et S2 ont pour expressions : 𝑌𝑆1 =
sombres apparaissent des zones plus ou moins 𝑌𝑆2 = 𝑎 sin 𝜔𝑡
larges et plus ou moins claires. Les lignes sombres
M
et les zones plus claires s’appellent franges ------
d1 d2
d’interférences et leur ensemble constitue une
figure d’interférences. -----
O2 O O1
Chaque ligne sombre est un ensemble de points
de la nappe d’eau restant continuellement au
repos : ces lignes sont appelées lignes L’élongation 𝑌𝑀 en un point M est la somme des
d’amplitude nulle (ou lignes de repos). élongations 𝑌𝑀𝑆1 = 𝑎 sin(𝜔𝑡 − 2𝜋𝑑1 𝜆) et

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𝑌𝑀𝑆2 = 𝑎 sin(𝜔𝑡 − 2𝜋𝑑2 𝜆) issues 𝑑1 − 𝑑2 𝜋
⟺𝜋 = (2𝑘 + 1)
respectivement de S1 et S2 . on a donc : 𝜆 2
𝜆
Soit 𝑑1 − 𝑑2 = (2𝑘 + 1) 2
𝑌𝑀 = 𝑌𝑀𝑆1 + 𝑌𝑀𝑆1 𝑌𝑀 = 𝑎 sin(𝜔𝑡 − 2𝜋𝑑1 𝜆) +
Un point situé dans le champ d’interférence est
𝑎 sin(𝜔𝑡 − 2𝜋𝑑2 𝜆)
au repos si la différence de marche 𝛿=
𝑌𝑀 = 𝑎 sin(𝜔𝑡 + 𝜌1 ) + 𝑎 sin(𝜔𝑡 + 𝜌2 )
(2𝑘 + 1) 𝜆 2 ou si l’ordre d’interférence 𝑃 =
= 𝐴 sin(𝜔𝑡 + 𝜌)
𝛿 𝜆 = 𝑘 + 1 2 avec 𝑘 ∈ ℤ.
3.4-Construction de Fresnel
O 3.6-Nombre de point d’amplitude maximale ou
𝜌1
nulle et leurs positions
𝜌 Le nombre de point d’amplitude nulle ou
𝐴1
𝜌2
d’amplitude maximale est limité car la différence
I de marche est toujours comprise entre –S1S2 et
𝐴2
S1S2. Pour trouver ce nombre, faire l’encadrement
suivant : −𝑆2 𝑆1 ≤ 𝛿 ≤ 𝑆1 𝑆2. A chaque valeur de
𝐴 k correspond un point d’amplitude maximale ou
nulle. Leurs positions sont obtenues en résolvant
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗1 , ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
Posons 𝛼 = (𝑂𝐴 𝑂𝐴) le système :
𝛼 = 𝜌 − 𝜌1 = 𝜌2 − 𝜌 d’où
𝑆 𝑀 + 𝑆2 𝑀 = 𝑆1 𝑆2
𝜌=
𝜌1 +𝜌2
= −𝜋
𝑑1 +𝑑2
{ 1
2 𝜆 𝑆2 𝑀 − 𝑆1 𝑀 = 𝛿
L’amplitude 𝐴 = 2𝑂𝐼 = 2𝑂𝐴1 cos 𝛼 or
𝜌2 −𝜌1 𝑑1 −𝑑2 4-les ondes stationnaires.
𝛼= =𝜋 d’où
2 𝜆 Une onde stationnaire est un cas particulier
𝑑1 −𝑑2
𝐴 = 2𝑎 cos 𝜋 𝜆 . On obtient finalement d’interférence résultant de la superposition de
deux ondes progressives de même amplitude et
𝑑1 − 𝑑2 𝑑1 + 𝑑2 de même fréquence, se propageant en sens
𝑌𝑀 = 2𝑎 cos (𝜋 ) sin (𝜔𝑡 − 𝜋 )
𝜆 𝜆 contraire dans un même milieu.
4.1-Expérience
3.5-Etats vibratoires des points Considérons une longue corde dont l’une des
-Points d’amplitude maximale (franges claires) extrémités est fixée à la lame d’un vibreur et
L’amplitude 𝐴 est maximale si : l’autre, passant par la gorge d’une poulie,
𝑑1 − 𝑑2 𝑑1 − 𝑑2 soutient des masses marquées.
cos (𝜋 ) = ±1 ⟺ 𝜋 = 𝑘𝜋
𝜆 𝜆
Soit 𝑑1 − 𝑑2 = 𝑘𝜆
Un point situé dans le champ d’interférence est
un point d’amplitude maximale si et seulement si
la différence de marche δ = k λ ou si l’ordre
d’interférence 𝑃 = 𝛿 𝜆 = 𝑘 avec 𝑘 ∈ ℤ. Dans ce
cas on parle d’interférence constructive.
-Points d’amplitude nulle ou points au repos
(franges sombres) Figure (8-7) : Dispositif de génération d’ondes
L’amplitude 𝐴 est nulle si : stationnaires
𝑑1 − 𝑑2 En éclairage normal, lorsque le vibreur
cos (𝜋 )=0
𝜆 fonctionne, la corde vibre très rapidement en

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présentant l’aspect de fuseau, le nombre de
fuseau variant avec la tension de la corde.
Les points immobiles qui constituent les
extrémités des fuseaux sont appelées nœuds et,
les points qui vibrent avec l’amplitude maximale
sont appelés ventres.
Remarque :- L’onde stationnaire ne peut s’établir
dans le cas d’une extrémité fixe que si la longueur
utile L de la corde est 𝑳 = 𝒏 𝝀 𝟐, n étant le
nombre de fuseaux observé.
- Il est possible de réaliser des ondes stationnaires
en utilisant une corde dont l’extrémité est
libre.das ce cas, l’extrémité libre est un ventre et
la longueur utile de la corde est donnée par : 𝑳 =
(𝟐𝒏 + 𝟏) 𝝀 𝟒

4.2-Interprétation
La superposition d’une onde incidente et d’une
onde réfléchie en un point M situé à la distance x
de l’extrémité permet d’établir l’équation de
vibration de M tel que :

𝑌𝑀 (𝑡) = 2 asin(2𝜋 𝑥 𝜆) sin(𝜔𝑡 + 𝜋 2)


4.3-Applications
Comme application d’ondes stationnaires : Elles
interviennent dans l’analyse des vibrations des
poutres en béton des ponts. En optique et en
électricité, elles sont utilisées dans les antennes
destinées à la transmission des signaux sans fil.

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CHAPITRE 9 LA LUMIERE

Objectif : i est appelée interfrange. Si nous remplaçons la


A la fin de ce chapitre, l’élève doit être capable plaque à deux fentes par une autre ou les fentes
d’expliquer.les phénomènes d'interférences et d' sont plus rapprochées, on observe que
effet photoélectrique à.fin de.mettre en exergue l’interfrange augmente et les franges deviennent
le double aspect ondulatoire et corpusculaire de de plus en plus épaisses. Il en est de même
la lumière. lorsque nous éloignons un tout petit peu l’écran
des sources F1 et F2 tout en restant dans le champ
1-aspect ondulatoire de la lumière d’interférences.
1.1-Expérience des fentes de Young
En inclinant légèrement l’écran, on continue à
1.1.1-Dispositif expérimental
observer les franges d’interférences. On conclu
Le dispositif expérimental utilisé est constitué :
que la variation de la position (quelques
-D’une source de lumière monochromatique
centimètres) de l’écran (avancée, reculée,
(une couleur),
-De deux plaques dont l’une, percée d’une fente frontale ou incliné) dans le champ d’interférence
fine F, placée devant la source qui diffracte la laisse toujours observer les franges
lumière qui tombe sur l’autre qui elle, est percée d’interférences. On dit que les franges sont non
de deux fentes F1 et F2 très rapprochés et localisées.
symétriques par rapport à l’axe horizontal 1.1.3-Interprétation
passant par F :
L’expérience montre que, la superposition des
-D’un écran d’observation situé en arrière des
deux fentes, à une distance D d’environ un mètre. lumières émises par les fentes sources F1 et F2
peut donner soit de la lumière (franges
brillantes), soit de l’obscurité (franges sombres).
F1
L’existence de ces franges d’interférences ne peut
F
s’expliquer qu’en admettant que la lumière à un
Frange caractère ondulatoire : Les franges résultent de la
F2
Source central superposition de deux ondes lumineuses issues
monochromatique de deux sources cohérentes (différence de phase
Figure (9-1) : Interférence lumineuse constante) et synchrones (même fréquence ou
période).
1.1.2-Observations 1.2-Différence de marche en un point de l’écran
Lorsque la source émet de la lumière, celle-ci est Considérons un point M du champ
d’abord diffractée par la fente F et ensuite par les d’interférences ou se rejoignent deux rayons
fentes F1 et F2 et on observe dans la zone éclairée lumineux issus des sources F1 et F2 comme
simultanément par les sources F1 et F2 représenté sur la figure ci-dessous :
(synchrones et cohérentes) des bandes
M
brillantes, rectilignes et parallèles alternant avec d1
F1
des bandes sombres (fig.2) : Ce sont les franges
I x
d’interférences. On observe aussi que la frange F a d2
centrale est brillante. O
La distance entre deux franges consécutives de d D
F2 J
même nature est la même : cette distance notée

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Figure (9-2) : différence de marche En Considérant le cas des franges brillantes, Nous
On est ramené à une étude semblable à celle faite avons établis que pour une frange brillante, la
sur les interférences mécaniques. position était donné par la relation
F1F2 est de l’ordre de quelques millimètres et D
est de l’ordre de quelques mètres. 𝑥𝑘 = 𝑘𝜆 𝐷 𝑎 .Ainsi, la frange consécutive sera
𝑥 = ̅̅̅̅̅
𝑂𝑀, 𝐹1 𝑀 = 𝑑1 , 𝐹2 𝑀 = 𝑑2 située à 𝑥𝑘+1 = (𝑘 + 1)𝜆 𝐷 𝑎 l’interfrange est
𝑥 donc :
𝐹1 |𝑎 2 𝐹1 |−𝑎 2 𝑀| 𝜆𝐷
−𝐷 −𝐷 0 𝑖 = 𝑥𝑘+1 − 𝑥𝑘 =
𝑎
𝑑12 = (𝑥 − 𝑎 2)2 + 𝐷 2 𝑒𝑡
𝑑22 = (𝑥 + 𝑎 2)2 + 𝐷 2 𝜆, 𝑑, 𝑖 𝑒𝑡 𝑎 𝑒𝑛 𝑚è𝑡𝑟𝑒

𝑑22 − 𝑑12 = (𝑥 + 𝑎 2)2 − (𝑥 − 𝑎 2)2 2-aspect corpusculaire de la lumière


2.1-Mise en évidence de l’effet photoélectrique
⟺ (𝑑2 + 𝑑1 )(𝑑2 − 𝑑1 ) = 2𝑎𝑥 x et a étant très 2.1.1-Expérience
petit devant D : 𝑑1 + 𝑑2 ≈ 2𝐷 Fixons une lame de zinc bien nettoyée sur le
la différence de marche est donc : plateau d’un électroscope chargé, puis éclairons
la à l’aide des rayons ultra-violets issus d’une
𝑎𝑥
𝛿 = 𝑑2 − 𝑑1 = source lumineuse.
𝐷
Lumière Plaque Lame de
1.3-Position des franges UV de zinc verre
1.3.1-Position des franges brillantes
Si la différence de marche est 𝛿 = 𝑘𝜆. Les + - -
+ - -
vibrations issues de F1 et de F2 qui parviennent en ++ + - - - - - -
M sont en phases (interférences constructives),
on a alors un maximum de lumière ; on se situe + + - - - -
donc en un point d’une frange brillante. Pour k + + - - - -
donnée, l’ensemble des positions occupées par
(a) (b) (c)
les franges brillantes est : 𝑥𝑘 = 𝑘𝜆𝐷 𝑎 qui
Figure (9-3) : Dispositif de mise en évidence de l’effet
représente un ensemble de droites parallèles aux
photoélectrique
fentes F1 et F2. L’ordre d’interférence P est dans
ce cas 𝑃 = 𝛿 𝜆 = 𝑘 2.1.2-Faits observés
Pour 𝑘 = 0, 𝑃 = 0, 𝑥 = 0 La frange centrale est L’électroscope chargé positivement conserve sa
donc brillante. charge, les feuilles d’or restent écartées (fig (9-3-
1.3.2-Position des franges sombres a)). L’électroscope chargé négativement perd sa
Si la différence de marche est 𝛿 = (𝑘 + 1) 𝜆 2 charge et les feuilles d’or se referment (fig (9-3-
les vibrations issues de F1 et de F2 qui parviennent b)). Lorsqu’on interpose entre les radiations
en M sont en opposition de phases (interférences lumineuses et la lame de zinc une lame de verre,
destructives), on a alors des franges sombres. on constate que l’électroscope même chargé
Pour k donnée, l’ensemble des positions négativement ne se décharge plus pendant
occupées par les franges brillantes est : 𝑥𝑘 = l’éclairement.
(2𝑘 + 1)𝜆𝐷 2𝑎 2.1.3-Interprétation
1.4-Interfranges La lame de zinc convenablement éclairée par les
On appelle interfrange la distance qui sépare les
radiations expulse les électrons
milieux de deux franges consécutives de même
-si l’électroscope est chargé positivement,
nature.
l’extraction des électrons accentue la charge

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positive de l’électroscope et les feuilles d’or où h est la constante de Planck. ℎ=
restent écartées. −34
6,63 × 10 𝐽. 𝑆
-si l’électroscope est plutôt chargé négativement, 2.3-Existence d’un seuil photoélectrique
l’expulsion des électrons provoque la remonté Au cours de l’interaction d’une onde
des charges négatives, et les feuille d’or se électromagnétique avec la matière, chaque
referment. photon cède toute son énergie à l’électron. Trois
-La lame de verre placée entre les radiations et la cas peuvent se présenter :
lame de zinc absorbe les rayons ultra-violets et ne -l’énergie apportée par le photon est insuffisant
laisse passer que la lumière visible qui est sans pour extraire l’électron du métal.
effet sur le métal. ℎ𝜈 < 𝑊0 (𝜈 < 𝜈0 𝑜𝑢 𝜆0 < 𝜆) l’électron reste
Conclusion : donc dans le métal.
Les rayons ultra-violets émis par une source -l’énergie apportée par le photon suffit juste pour
lumineuse peuvent extraire les électrons d’un extraire l’électron du métal.
métal. De manière générale, on appelle effet ℎ𝜈 = 𝑊0 (𝜈 = 𝜈0 𝑜𝑢 𝜆 = 𝜆0 ) l’électron est
photoélectrique, l’émission d’électron par un extrait du métal avec une vitesse nulle, mais il
métal convenablement éclairé. reste au voisinage.
2.2-Le photon - l’énergie apportée par le photon est supérieure
2.2.1-Travail d’extraction à l’énergie d’extraction.
Les électrons d’un atome sont retenus par des ℎ𝜈 > 𝑊0 (𝜈 > 𝜈0 𝑜𝑢 𝜆0 > 𝜆) l’électron est
forces attractives qu’exerce le noyau. Pour extrait du métal et s’éloigne avec un vitesse 𝑣, Il
extraire un électron d’un atome, il faut fournir un possède donc une énergie cinétique. Une partie
travail minimal 𝑾𝟎 appelé travail d’extraction de l’énergie cédée par le photon sert à libérer
ou énergie d’extraction égale aux travaux des l’électron, qui conserve l’excédent sous forme
forces électrostatiques que développe le noyau. d’énergie cinétique lui permettant de s’éloigner ;
A cette énergie d’extraction correspond une on a donc : 𝐸 = 𝑊0 + 𝐸𝐶 . A la sortie du métal,
fréquence seuil notée 𝝂𝟎 . l’énergie cinétique de l’électron est donc :
𝑾𝟎 = 𝒉𝝂𝟎 𝑬𝑪 = 𝒉(𝝂 − 𝝂𝟎 ) et la vitesse est telle que
La fréquence seuil photoélectrique d’un métal est 1 2ℎ
2
la fréquence en-dessous de laquelle aucune 𝑚𝑣𝑚𝑎𝑥 = ℎ(𝜈 − 𝜈0 ) 𝑠𝑜𝑖𝑡 𝑣𝑚𝑎𝑥 = √ (𝜈 − 𝜈0 )
2 𝑚
émission d’électrons n’a lieu lorsque le métal est 2.4-cellule photoélectrique ou photoémissive
irradié par une radiation électromagnétique. La cellule photoélectrique est un tube vidé d’air
Les radiations UV (rayonnement comportant deux électrodes :
électromagnétique) apporte l’énergie nécessaire -Une cathode constituée d’une plaque métallique
à l’extraction des électrons. concave revêtue intérieurement d’une couche
Remarque : Le modèle ondulatoire de la lumière photoémissive.
est insuffisant pour expliquer ce phénomène. -D’une anode filiforme ou annulaire métallique
2.2.2-Hypothèse d’Einstein destinée à collecter les électrons émis par la
Dans ses interactions avec la matière, une onde cathode.
2.4.1-Expérience
électromagnétique de fréquence 𝜈 peut être
Soit le dispositif de la figure ci-dessous :
considérée comme un faisceau de particules,
appelé photons. Chaque photon est une particule
élémentaire qui n’a ni charge, ni masse et qui
transporte une quantité d’énergie 𝐸 = ℎ𝜈
(quantum d’énergie, le pluriel étant des quanta),

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C Ampoule en verre
transparent à l’U.V. I(A)
A
Is2 P2
Vide I Is1 P1
P2  P1
V
I

A Figure- (9-5)
U0 : OVariations de l’intensité U(V)
du courant
photoélectrique en fonction de le tension UAC
e-
L’analyse de cette courbe montre que :
Figure (9-4) : Cellule photoémissive
-Si UAC est négative et de grande valeur absolue,
La cathode éclairée par une lumière les électrons émis par la cathode ne peuvent
monochromatique de fréquence convenable atteindre l’anode qui les repousse.
-Si –U0 ≤UAC≤0, certains électrons émis par la
expulse les électrons. A cause du champ
cathode peuvent atteindre l’anode malgré la
électrostatique qui existe entre A et C, les force électrique qui les freine. La tension U0 est
électrons sont propulsés sur A. Il en résulte un appelée potentiel d’arrêt (tension qui annule le
courant de faible intensité dans le circuit courant photoélectrique pour une fréquence de
extérieur à l’ampoule : c’est le courant la radiation lumineuse incidente donnée) pour la
photoélectrique. cellule.
-Lorsque UAC>0, les électrons sont attirés par
2.4.2-Faits observés
l’anode. Le nombre d’électrons capté par l’anode
-Pour un matériau donné, l’émission augmente avec UAC puis, se stabilise car tous les
photoélectrique n’a lieu que lorsque la fréquence électrons émis par la cathode sont capté par
de la lumière incidente à la cathode est au dessus l’anode. L’intensité atteint alors sa valeur
d’une valeur particulière appelée fréquence seuil maximale Is et appelé intensité de saturation.
de photoémission, qui dépend du matériau ; 2.5-potentiel d’arrêt U0
-Le nombre d'électrons arrachés par seconde à la Le potentiel d’arrêt permet de connaître
cathode est proportionnel à l'intensité lumineuse
l’énergie cinétique maximale des électrons émis
qu’elle reçoit ;
-Les électrons sont émis avec une énergie par effet photoélectrique. En effet, si UAC est
cinétique comprise entre 0 et une valeur légèrement inférieur à –U0 aucun électron
maximale qui augmente quand la fréquence de la n’arrive à l’anode. Pour UAC = -U0, des électrons
lumière incidente augmente. arrivent à l’anode avec une vitesse nulle. Ils
Conclusion : partent de la cathode avec une vitesse maximale
La cellule pouvant être éclairé par des radiations
Vmax
de fréquences 𝜈 différentes, pour qu’il y ait effet
Appliquons le théorème de l’énergie cinétique
photoélectrique, il faut que ces fréquences soient
entre le moment où ils partent de la cathode et
supérieurs ou égales à une valeur 𝜈0 bien
celui où ils arrivent à l’anode.
déterminée et caractéristique de la cellule.
Les électrons émis sont soumis à leurs poids et à
2.4.3-Caractéristique d’une cellule
la force électrique due au champ électrique entre
photoélectrique
l’anode et la cathode que nous allons supposer
Considérons une cellule photoélectrique éclairée
uniforme. Nous allons négliger leurs poids par
par une radiation de fréquence 𝜈 > 𝜈0 , en faisant
rapport à la force électrique.
varié la tension UAC, on note une variation de
l’intensité du courant traversant la cellule. On Ils partent de la cathode avec une vitesse
obtient dont pour chaque valeur la maximale Vmax tel que :
caractéristique tension-intensité suivante :

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∆𝐸𝐶 = 𝑊(𝐹𝑒𝑥𝑡 )
∆𝐸𝐶 = 𝐸𝑐𝐴 − 𝐸𝐶𝐶 = −𝐸𝐶𝐶 𝑐𝑎𝑟 𝐸𝐶𝐴 = 0 2.8-Quelques applications de l’effet
𝑊(𝐹𝑒𝑥𝑡 ) = 𝑊(𝐹𝑒𝑙 ) = 𝐹 . ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐶𝐴 = 𝑞. 𝐸⃗ . ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐶𝐴 = 𝑞. 𝑈𝐶𝐴 photoélectrique
𝑜𝑟 𝑈𝐴𝐶 = 𝑈 = −𝑈0 d’où 𝑊(𝐹𝑒𝑥𝑡 ) = 𝑞. 𝑈0 -La photoémission dont l’une des principales
On obtient alors : 𝐸𝐶𝐶 = −𝑞. 𝑈0 = 𝑒. 𝑈0 applications est la cellule photoélectrique. Les
Soit cellules photoélectriques servent à mesurer des
1 variations de l’intensité lumineuse.
𝑚𝑣 2 = 𝑒. 𝑈0
2 - La photoconductivité dont l’une des principales
applications est la photodiode qui permet de
2.6-Courbe de Millikan
mesurer les variations du flux lumineux.
Une courbe de Millikan d’une cellule
- L’effet photovoltaïque dont l’application se fait
photoélectrique est la courbe représentative du
à travers Les panneaux solaires composés de
potentiel d’arrêt U0 de cette cellule en fonction
nombreuses cellules photovoltaïques placées en
de la fréquence de la lumière excitatrice.
séries.
𝑈0 = (ℎ 𝑒)𝜈 − (ℎ 𝑒)𝜈0
Conclusion : Dualité onde-corpuscule
Après de nombreuses hésitations sur la nature
 U0 (V)
réelle de la lumière, à la suite des expériences des
 fentes de Young et celles réalisées en 1887 par
Hertz pour mettre en évidence l’effet
 photoélectrique, on est arrivé par conclure de la
 nature duale onde-corpuscule de la lumière, que
l'on peut grossièrement résumer ainsi :
 0 (Hz) -Les aspects corpusculaire et ondulatoire de la
lumière sont inséparables. La lumière se
Figure (9-6) : Courbe de Millikan comporte à la fois comme une onde et un
corpuscule, l'onde permettant de calculer la
C’est une droite de pente a = h/e. probabilité pour qu'un corpuscule se manifeste.
2.7-Le rendement quantique d’une cellule - Si la fréquence est faible, l’aspect ondulatoire
photoémissive prédomine et l’effet photoélectrique se
Lors du phénomène photoélectrique, tous les manifeste peu. Par contre si la fréquence est
photons transportés par la lumière (rayonnement élevée, l’aspect corpusculaire prédomine, les
incident) ne sont pas utilisés. On appelle interférences lumineuses ne sont pas observées.
𝑵
rendement quantique, noté 𝜌, le rapport 𝝆 = 𝑵 𝒆 Exercice d’application :
𝑷
où Ne est le nombre d’électrons extraits en un La cathode d’une cellule photoémissive est faite
temps donné et 𝑁𝑃 le nombre de photons d’un matériau dont la fréquence seuil de
incident(nombre de photons reçu) pendant le photoémission est N0 = 4,621014 Hz.
même temps. 1) Calculer la longueur d’onde du rayonnement
Si P est la puissance lumineuse reçue par la électromagnétique qui apporterait l’énergie juste
cathode, on a : 𝑃 = 𝑊 𝑡 = 𝑛ℎ 𝜈 𝑡 or 𝑁𝑃 = 𝑛 𝑡 suffisante pour lui arracher des électrons.
d’où 𝑃 = 𝑁𝑃 ℎ𝜈 ⟺ 𝑁𝑃 = 𝑃 ℎ𝜈. De même, 2) Calculer le travail d’extraction W0 du matériau
𝐼𝑆 = 𝑁𝑒 . 𝑒 ⟺ 𝑁𝑒 = 𝐼𝑠 𝑒 de la cathode.

𝜌 = 𝑁𝑒 𝑁𝑃 = (𝐼𝑠 𝑒) ( 𝑃 ℎ𝜈 ) 3) Un rayonnement électromagnétique incident


ℎ𝜈𝐼𝑆 de longueur d’onde 600 nm peut-il provoquer la
𝜌=
𝑃. 𝑒

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photoémission de la cathode ? Justifier la
réponse.
4) Cette cathode reçoit un rayonnement
électromagnétique de longueur d’onde 579 nm.
Quelle est la valeur maximale de l’énergie
cinétique des photoélectrons ?
On donne :
Valeur de la constante de Planck : h = 6,631034 J.s
Célérité de la lumière dans le vide : c = 3108 m.s1.
Charge élémentaire : e = 1,61019 C

Solution :
1-Calcul de la longueur d’onde du rayonnement
qui apporterait l’énergie juste suffisante :
Soit 0 la longueur d’onde du rayonnement, on
peut écrire :
𝐶 3×108
𝜆0 = A.N : 𝜆0 = = 6,49 × 10−7 𝑚
𝑁0 4,62×1014
𝝀𝟎 = 𝟔𝟒𝟗, 𝟒𝒏𝒎

2-Calcul du travail d’extraction W0


Par définition, le travail d’extraction vaut :
𝑊0 = ℎ𝑁0
A.N: 𝑊0 = 6,63 × 10−34 × 4,62 × 1014
= 3,06 × 10−19 𝐽
On exprime généralement le travail d’extraction
en électronvolt 1𝑒𝑉 = 1,6 × 10−19 𝐽 d’où :
𝑾𝟎 = 𝟏, 𝟗𝟏𝒆𝑽

3-Efficacité du rayonnement de longueur d’onde


600 nm.
Nous savons que la photoémission est possible si :
ℎ𝜈 > ℎ𝜈0 ⟺ 𝜆0 < 𝜆 𝑜𝑟 600𝑛𝑚 < 649,4𝑛𝑚
d’où le rayonnement électromagnétique incident
de longueur d’onde 600 nm peut provoquer la
photoémission de la cathode.

4-Calcul de l’énergie cinétique des


photoélectrons pour  = 579 nm
ℎ𝐶
𝐸𝐶𝑚𝑎𝑥 = − 𝑤0
𝜆
6,63×10−34 ×3×108
A.N: 𝐸𝐶𝑚𝑎𝑥 = 579×10−9
− 3,06 × 10−19

= 3,75 × 10−20 𝐽
𝑬𝑪𝒎𝒂𝒙 = 𝟎, 𝟐𝟒𝒆𝑽

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CHAPITRE 10 LA RADIOACTIVITE

Objectif : -Ceux qui émettent un rayonnement à un


A la fin de ce chapitre, l’élève doit être capable : moment donné de leur existence, ce sont des
-De Mettre en évidence et interpréter l’émission noyaux radioactifs ou noyaux instables.
spontanée des particules par des noyaux 1.2-Lois de conservation
radioactifs. Au cours d’une réaction nucléaire, il y a
- Connaître les applications de la radioactivité conservation du nombre de charge Z et du
ainsi que ses inconvénients nombre de masse A. Soit la réaction suivante :
𝐴 𝐴 𝐴
𝑍𝑋 = 𝑍11 𝑌1 + 𝑍22 𝑌2
1-Généralités
𝐴 = 𝐴1 + 𝐴2 (𝑐𝑜𝑛𝑠𝑒𝑟𝑣𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑢 𝑛𝑏𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑚𝑎𝑠𝑠𝑒)
1.1-Le noyau atomique {
𝑍 = 𝑍1 + 𝑍2 (𝑐𝑜𝑛𝑠𝑒𝑟𝑣𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑢 𝑛𝑏𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑐ℎ𝑎𝑟𝑔𝑒)
1.1.1-Constitution du noyau atomique 1.3- Aspect énergétique de la cohésion du
Un atome est constitué d’électrons et d’un noyau. noyau
Le noyau est constitué de protons et de neutrons 1.3.1-Energie de liaison d’un noyau
dont l’ensemble est appelé nucléon L’énergie de liaison du noyau notée 𝐸𝑙 est
1.1.2-Définitions l’énergie nécessaire pour casser les liaisons entre
-On appelle nombre de charge ou numéro nucléons et les séparer distinctement.
atomique noté Z, le nombre de proton contenu En notant 𝑚𝑝 la masse d’un proton au repos, 𝑚𝑛
dans le noyau. la masse d’un neutron au repos et 𝑚𝑋 la masse
d’un noyau 𝐴𝑍𝑋, on constate que l’on a toujours :
-On appelle nombre de masse noté A, le nombre
𝑚𝑋 < 𝑍𝑚𝑝 + (𝐴 − 𝑍)𝑚𝑛
de nucléons contenu dans le noyau d’un atome.
Pour chaque noyau, il existe un défaut de masse
Ainsi 𝐴 = 𝑍 + 𝑁 où N est le nombre de neutrons
∆𝒎 positif tel que :
du noyau.
∆𝑚 = 𝑍𝑚𝑝 + (𝐴 − 𝑍)𝑚𝑛 − 𝑚𝑋
Un noyau atomique est donc représenté par un
En 1905, Einstein fit l’hypothèse suivante :
nucléide de symbole 𝐴𝑍𝑋 . Exemple : le noyau de
Une particule matérielle même au repos,
carbone 126𝐶 contient 6 protons (Z) et 6 neutrons
possède du seul fait de sa masse une énergie E
(N)
appelée « énergie de masse » donnée par la
- on appelle nucléide ou nuclide, une espèce
relation : 𝑬 = 𝒎𝒄𝟐 .
nucléaire caractérisée par un nombre Z de proton
D’après l’équivalence masse énergie, l’énergie de
et un nombre total de nucléon A.
liaison 𝐸𝑙 vérifie l’égalité :
-On appelle isotope d’un élément les atomes de
cet élément ayant le même nombre de charge Z, 𝐸𝑙 = ∆𝑚𝑐 2
mais de nombre de masse A différents. Exemple :
1 2 3 Remarque : On utilise généralement compte tenu
1H, 1H, 1H sont des isotopes de l’élément
12 14
hydrogène ; 6C, 6Csont des isotopes de de l’équivalence masse-énergie, des unités
l’élément carbone. appropriées de masse ou d’énergie à savoir :
-On appelle isobares les noyaux d’éléments l’unité de masse atomique.
différents ayant le même nombre de masse A 𝟏𝒖 = 𝟏, 𝟔𝟔𝟎𝟓𝟒𝟎𝟐 × 𝟏𝟎−𝟐𝟕 𝒌𝒈
Exemple : 4018Ar et 4020Ca. = 𝟏, 𝟒𝟗𝟐𝟒𝟏𝟗 × 𝟏𝟎−𝟏𝟎 𝑱
1.1.3-Stabilité du noyau
𝒎𝒑 = 𝟏, 𝟔𝟕𝟐𝟔𝟐𝟑 × 𝟏𝟎−𝟐𝟕 𝒌𝒈 = 𝟏, 𝟎𝟎𝟕𝟐𝟕𝟔𝟓𝒖
Au cours du temps, les noyaux peuvent être
séparés en deux catégories en fonction de leurs 𝒎𝒏 = 𝟏, 𝟔𝟕𝟒𝟗𝟐𝟗 × 𝟏𝟎−𝟐𝟕 𝒌𝒈 = 𝟏, 𝟎𝟎𝟖𝟔𝟔𝟒𝟗𝒖
transformations à savoir : 𝒎𝒆 = 𝟗, 𝟏𝟎𝟗𝟑𝟗𝟎 × 𝟏𝟎−𝟑𝟏 𝒌𝒈
-Ceux qui ne subissent aucune transformation au = 𝟓, 𝟒𝟖𝟓𝟕𝟗𝟗 × 𝟏𝟎−𝟒 𝒖
cours du temps, ce sont des noyaux stables.

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sont des noyaux d’hélium (42He). Ils sont peut
1.3.2-Energie de liaison par nucléon pénétrant (C).
Pour comparer la stabilité des noyaux, on définit -Les rayons 𝛽 − constitués de charge négative, ils
l’énergie de liaison par nucléons ou énergie de sont déviés vers l’armature positive et sont
cohésion noté : constitués d’électrons lancés avec une vitesse
très grande. Ils sont plus pénétrants que les
𝐸𝑙 ∆𝑚𝑐 2 rayons α. (B)
=
𝐴 𝐴 -Les rayons 𝛽 + constitués de charge positive sont
déviés vers l’armature négative. Ils sont
Plus cette énergie est élevée, plus le noyau est constitués d’antiparticules de l’électron appelé
stable. positon ou positron. On le note 01𝑒 ou 𝑒 + (D).
2.3-Différentes radioactivités
2-Radioactivité 2.3.1-La radioactivité 𝜶
2.1-Définition : La radioactivité 𝛼 est la transformation du noyau
La radioactivité est la transformation spontanée par laquelle ce dernier émet une particule 𝛼
d’un noyau instable en un noyau plus stable avec constituée de 2 protons et de 2 neutrons, c’est-à-
émission d’un rayonnement électromagnétique.
dire un noyau d’hélium 42𝐻𝑒 .
2.2-Mise en évidence des émissions
radioactives. L’équation de la réaction nucléaire associée à
Si nous plaçons une petite quantité de substance cette transformation est :
𝐴 4 𝐴−4
radioactive dans le fond d’un canal rectiligne 𝑍𝑋 → 2𝐻𝑒 + 𝑍−2𝑌
percé dans un bloc de plomb, on constate qu’une Le noyau X est appelé « noyau père » et le
plaque photographique disposée à la sortie de ce nucléide Y, « noyau fils »
canal est impressionnée en un point A. Exemple : 226 4 222
88𝑅𝑎 → 2𝐻𝑒 + 86𝑅𝑛
. 2.3.2- La radioactivité 𝜷−
La radioactivité 𝜷− est la transformation du
noyau par laquelle ce dernier émet un électron
B 0 0
−1𝑒 et un antineutrino 0𝜈̅ dont la détection est
très difficile.
A L’équation de la réaction nucléaire associée à
cette transformation est :
C 𝐴 0
𝑍𝑋 → −1𝑒 + 𝑍+1𝑌
𝐴

D Exemple : 146𝐶 → −10𝑒 + 147𝑅𝑛


2.3.3- La radioactivité 𝜷+
Figure (10-2) : Dispositif de séparation des La radioactivité 𝜷+ est la transformation du
rayonnements noyau par laquelle ce dernier émet un positon 01𝑒
Disposons deux armatures métalliques planes de (électron positif) et un neutrino 00𝜈 dont la
part et d’autres du rayonnement qui atteint le détection est très difficile.
point A. En présence d’un champ magnétique ou L’équation de la réaction nucléaire associée à
électrique, la plaque photographique montre cette transformation est :
l’existence de 4 taches. Il en résulte que le 𝐴 0
𝑍𝑋 → 1𝑒 + 𝑍−1𝑌
𝐴

rayonnement radioactif conduit 4 sortes de Exemple : 30 0 30


15𝑃 → 1𝑒 + 14𝑆𝑖
radiations : Remarque : Les positons émis par ses
-Les rayons 𝛾 non déviés par les champs et par radioéléments ne se trouvent pas dans le noyau,
conséquents sans charges, ils sont très pénétrant ils proviennent de la transformation d’un proton
et très dangereux biologiquement (A).
du noyau selon l’équation :
-Les rayons 𝛼 constitués de charges positives, ils
sont déviés vers l’armature négative. Ces rayons

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1
1𝑃 → 01𝑒 + 10𝑛 𝑑𝑁 = −𝜆𝑁𝑑𝑡 Lorsqu’on intègre cette équation
2.3.4- L’émission 𝜸 différentielle, on obtient la loi de décroissance
L’émission 𝛾 correspond à une émission de radioactive :
radiations de même type que celle des radiations 𝑁 = 𝑁0 𝑒 −𝜆𝑡
lumineuses à la seule différence que ces
radiations possèdent des longueurs d’onde un 𝑁: 𝑛𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑛𝑜𝑦𝑎𝑢𝑥 à 𝑙 ′ 𝑖𝑛𝑠𝑡𝑎𝑛𝑡 𝑡
million de fois plus petites. L’émission 𝛾 n’est pas 𝑁𝑂 : 𝑛𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑛𝑜𝑦𝑎𝑢𝑥 à 𝑙 ′ 𝑖𝑛𝑡𝑎𝑛𝑡 𝑖𝑛𝑖𝑡𝑖𝑎𝑙 𝑡0 = 0
une émission de particules matérielles. 𝑁: 𝑛𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑛𝑜𝑦𝑎𝑢𝑥 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑖𝑑é𝑟é (𝑠 −1 )
Cette émission correspond à une désexcitation {𝑡: 𝑖𝑛𝑠𝑡𝑎𝑛𝑡 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑖𝑑é𝑟é à 𝑝𝑎𝑟𝑡𝑖𝑒 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑑𝑎𝑡𝑒 𝑜𝑟𝑖𝑔𝑖𝑛𝑒 𝑡0
énergétique du noyau qui passe d’un état excité
3.2-Activité d’un nucléide
à son état fondamental. Les rayonnements
L’activité 𝓐, à la date t, d’un échantillon de
électromagnétiques 𝛾 sont très pénétrants, donc
nucléide radioactif contenant 𝑁 noyaux est
très dangereux. Pour se protéger contre eux, il
définie comme le nombre de noyaux qui se
faut des blindages en plomb de plus de 20 cm
désintègrent par seconde.
d’épaisseur. L’équation correspondante est :
𝐴 ∗ 𝐴 ∗ 𝒜 = − 𝑑𝑁 𝑑𝑡 = 𝜆𝑁
𝑍𝑋 → 𝑍𝑋 + 𝛾 (𝑋 : 𝑛𝑜𝑦𝑎𝑢 𝑒𝑥𝑐𝑖𝑡é) −𝜆𝑡
Remarque : La radioactivité n’est qu’un cas 𝒜 = 𝜆𝑁0 𝑒 𝑒𝑛 𝑝𝑜𝑠𝑎𝑛𝑡 𝜆𝑁0 = 𝒜0
particulier des réactions nucléaires. Il existe aussi 𝒜 = 𝒜0 𝑒 −𝜆𝑡
des réactions nucléaires provoquées.
-La fission nucléaire qui est la cassure d’un noyau Dans le système international, l’unité d’activité
lourd, sous l’impact d’un neutron, avec formation est le becquerel (Bq). Un becquerel correspond à
de deux noyaux mi-lourds (plus légers) avec une désintégration par seconde (1Bq=1dps). On
libération d’une grande énergie. Exemple : utilise aussi souvent comme unité d’activité, le
U  01n140
235
92 54 X e  38 S r  2 0 n
94 1
Curie (Ci) 1𝐶𝑖 = 3,7 × 1010 𝐵𝑞
L’énergie libérée par cette réaction est : 3.3-Période radioactive ou demi-vie
𝐸 = 𝐸𝑟é𝑎𝑐𝑡𝑖𝑓𝑠 − 𝐸𝑝𝑟𝑜𝑑𝑢𝑖𝑡𝑠 On appelle période radioactive ou demi-vie d’un
𝐸 = (𝑚𝑛 + 𝑚𝑈 )𝑐 2 − (𝑚𝑆𝑟 + 𝑚𝑋𝑒 + 𝑚𝑛 )𝑐 2
radioélément, le temps T (ou 𝑡1 2 ) au bout du
-La fusion nucléaire qui est la réunion
(l’agglomération) des noyaux légers en un noyau quel la moitié des atomes initialement présents
lourd avec libération d’importante quantité dans l’élément ont été désintégrés.
d’énergie. Exemple : 12 H 13H 24H e  01n Si à 𝑡 = 𝑇, 𝑜𝑛 𝑎 𝑁 = 𝑁0 2 , 𝑙𝑜𝑟𝑠
L’énergie libérée par cette réaction est : 𝑁0 2 = 𝑁0 𝑒 −𝜆𝑡 ⇒ −𝜆𝑇 = − ln 2. Il vient
𝐸 = 𝐸𝑟é𝑎𝑐𝑡𝑖𝑓𝑠 − 𝐸𝑝𝑟𝑜𝑑𝑢𝑖𝑡𝑠 que :
ln 2
𝐸 = (𝑚𝐻2 + 𝑚𝐻3 )𝑐 2 − (𝑚𝐻𝑒4 + 𝑚𝑛 )𝑐 2 𝑇=
𝜆
3-Décroissance radioactive
3.1-Loi de décroissance radioactive
Lors d’une désintégration radioactive, il est
impossible de prévoir à quel instant un noyau
donné va se désintégrer, on peut en revanche
prévoir l’évolution statistique d’un grand nombre
de noyaux d’un nucléide donné. La variation 𝑑𝑁
du nombre 𝑁 de noyaux d’un nucléide pendant
une durée 𝑑𝑡 est : Figure (10-2) : courbe de décroissance radioactive
La constante de temps ou vie moyenne ou durée
de vie d’un échantillon notée 𝜏 est l’inverse de la

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1 présents dans l’échantillon au moment de
constante radioactive. 𝜏 = 𝜆 . elle s’exprime en
𝑁
seconde. l’analyse. Calculer le rapport 𝑟 = 𝑁𝐴𝑟
𝐾
3.4-Quelques applications de la radioactivité 2-on pose 𝑁𝐾0 le nombre de noyaux de potassium
40 à la formation de la roche. Exprimer le rapport
-Traceurs radioactifs : Isotopes radioactifs 𝑁𝐾
utilisés pour observer le cheminement de en fonction de r.
𝑁𝐾0
différentes substances au cours de processus 3-calculer l’âge de la roche analysée.
chimiques, biologiques ou physiques.
-Radiothérapie : A l’aide d’un rayonnement Solution :
radioactif, on peut localiser de façon précise une 1-calcul de r
tumeur ainsi qu’une prescription complexe de la Rappel : la quantité 𝑛𝑋 d’une espèce chimique X
𝑚
dose à administrer, de la fréquence des séances est exprimée par : 𝑛𝑋 = 𝑀 si on connaît la masse
𝑋
et de la durée du traitement. 𝑉
de X, où 𝑛𝑋 = 𝑉 si on connaît le volume de X. le
-Datation au carbone 14 : Tout organisme 𝑚
nombre d’entités contenues dans l’échantillon
vivant absorbe du carbone 14 (14C) au cours de sa
est : 𝑁𝑋 = 𝒩𝐴 𝑛𝑋 .
vie. Le 14C radioactif, se désintègre à vitesse
La quantité d’argon contenue dans l’échantillon
connue. On peut déterminer l’âge d’un fossile en 𝑉
mesurant la quantité de 14C qu’il contient. est : 𝑛𝐴𝑟 = 𝑉
𝑚
3.5-Danger des déchets radioactifs Le nombre de noyaux d’argon 40 contenu dans
𝑉𝒩
Les conséquences liées à l’utilisation des l’échantillon est :𝑁𝐴𝑟 = 𝑛𝐴𝑟 𝒩𝐴 ⟺ 𝑁𝐴𝑟 = 𝑉 𝐴
𝑚
radioéléments sont nombreuses ; ce sont : La quantité de potassium contenue dans
-L’irradiation : c’est l’exposition au rayonnement 𝑚
l’échantillon est : 𝑛𝐾 = 𝑀
radioactif. 𝐾

-L’inhalation : c’est lorsque l’on respire les Le nombre de noyaux d’argon 40 contenu dans
𝑚𝒩
vapeurs radioactive. l’échantillon est :𝑁𝐾 = 𝑛𝐾 𝒩𝐴 ⟺ 𝑁𝐾 = 𝑀 𝐴
𝐾
-La contamination : c’est lorsqu’on consomme 𝑁𝐴𝑟 𝑉𝑀
On a donc : 𝑟 = 𝑁𝐾
= 𝑚𝑉𝐾
des éléments radioactive dans les aliments. 𝑚

-Les catastrophes nucléaires. 82,0×10−9 ×40,0×10−3


A.N : 𝑟 = 22,4×10−3 ×16,6×10−9
Exercice d’application :
Pour déterminer l’âge de cailloux lunaires 𝒓 = 𝟖, 𝟖𝟐
rapportés par les astronautes d’Apollo XI, on
mesure les quantités relatives de potassium 40 et 2-Expression de 𝑵𝑲 𝑵𝑲𝟎 en fonction de r
de son produit de désintégration, l’argon 40, qui Le nombre 𝑁𝐾0 de noyaux de potassium 40 à la
est retenu à l’intérieur de la roche. Un échantillon formation de la roche est égal au nombre de
de masse 10,00g de roche contient un volume noyaux de potassium 40 augmenté du nombre de
v=82 mm3 d’argon 40 et une masse m=16,6 𝜇g de noyaux d’argon 40 présents au moment de
potassium 40. Le volume du gaz est donné dans l’analyse. Le nombre de noyaux de potassium 40
les conditions normales et on rappelle que l’argon à la formation est donc :
est un gaz monoatomique et que l’argon 40 est
stable. 𝑁𝐾0 = 𝑁𝐾 + 𝑁𝐴𝑟 ⇒
Données :
𝑁𝐾 𝑁𝐾
Constante d’Avogadro : 𝒩𝐴 = 6,02 × 1023 𝑚𝑜𝑙−1 =
Volume molaire normale : 𝑣𝑚 = 22,4 𝐿. 𝑚𝑜𝑙 −1 𝑁𝐾0 𝑁𝐾 + 𝑁𝐴𝑟
Masse molaire atomique de l’isotope de
𝑁𝐾 1
potassium 40 : 𝑀𝐾 = 40,0𝑔. 𝑚𝑜𝑙 −1. =
Le temps de demi-vie de l’isotope 40 𝑁𝐾0 1 + 𝑟
19𝐾 est : 𝑡1 2 =
9
1,26 × 10 𝑎𝑛𝑠.
1-On pose 𝑁𝐴𝑟 le nombre de noyaux d’argon 40
3-Calcul de l’âge de la roche analysée
et 𝑁𝐾 le nombre de noyau de potassium 40

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𝑁𝐾 1
ln = −𝜆𝑡 ⟺ ln = − 𝜆𝑡
𝑁𝐾0 1+𝑟

ln 2
Or nous savons que 𝜆 = 𝑡
1 2

1 ln 2 ln 2
⟺ ln =− 𝑡 ⟺ ln(1 + 𝑟) =
1+𝑟 𝑡1 2 𝑡1 2

L’âge du caillou rapporté de la lune est donc :

ln(1 + 𝑟)
𝑡= 𝑡1 2
ln 2
𝐥𝐧(𝟏+𝟖,𝟖𝟐)
A.N : 𝒕 = 𝐥𝐧 𝟐
× 𝟏, 𝟐𝟔 × 𝟏𝟎𝟗

𝒕 = 𝟒, 𝟏𝟓 × 𝟏𝟎𝟗 𝒂𝒏𝒔 ≈ 𝟒, 𝟐 × 𝟏𝟎𝟗 𝒂𝒏𝒔

Il ya environ 4,2 milliards d’années que la lune se


formait.

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