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ECONOMIE INTERNATIONALE

Chapitre V : Les mutations récentes de l’intelligence économique


Introduction

La fin du XXème siècle s’accompagne de 4 grandes ruptures :


- Globalisation avec la chute du mur : Passage du discontinu au global
- Quantitative : Augmentation de la demande solvable qui a fait exploser les volumes. On a
multiplié la somme en jeu, la monnaie en jeu, les quantités échangées...
- TIC (Technologie de l’Information et la communication) : modération (et raccourcissement) de
l’échelle du temps et de l’espace
- Développement de l’immatériel qui supplante désormais les activités matérielles. Il y aurait
donc une sorte de nouvelle spécialisation.
- Sommes-nous en train de vivre un temps fort de notre Histoire ? Est-ce que nous sommes en
train de vivre la Troisième Révolution Industrielle et Agricole (TRIA)

Questions fondamentales liées au CI :


Quelles sont les conséquences des technologies nouvelles ?
Quelles sont les nouvelles contraintes pour les firmes ?
Comment les firmes transforment ces contraintes en avantages ?
Comment ces nouvelles contraintes renouvellent la théorie des AC ?

I- Passage à une économie de la connaissance et de l’information et conséquences

Passage à l’éco de la connaissance et ses conséquences


Développement de l’éco de la connaissance
Définition de la connaissance :
Fondamentalement, la connaissance correspond aux capacités d’apprentissage (intellectuelle et/ou
manuelle). Cela mobilise des capacités cognitives (faculté de connaitre). Cette connaissance suppose
une durée d’acquisition (reproduction des connaissances par apprentissage) qui est plus ou moins
longue en fonction de la quantité de savoir à intégrer. Cette durée d'acquisition est aussi
symptomatique d’un cout d’acquisition de la connaissance plus ou moins élevé en fonction de
l’investissement qui est nécessaire pour acquérir la connaissance. (ex : augmentation des taux
d’intérêt… ?)

Exemple : Si la BC décide d’augmenter ses taux d’intérêt la nuit prochaine : on a assez de connaissances
pour savoir qu’il y aura moins d'investissements, de moins grandes perspectives de profit, plus
d'épargne, un ralentissement de la capacité de produits nationaux à pénétrer les marchés étrangers ...
Parce qu’on a des connaissances, on est capable de transformer une information brute en nouvelles
connaissances.

Cette connaissance ne doit pas être confondue avec les informations. Les informations sont un
ensemble de données formatées et structurées mais qui sont inertes et inactives (ne produisent rien
en elles-mêmes) tout pendant qu’elles ne sont utilisées par ceux qui ont la connaissance pour les
interpréter et les manipuler. Elles ont une absence de capacités endogènes (par elles-mêmes) à
engendrer de nouvelles informations. La durée d'acquisition de cette information se fait par
duplication (mobilisant des outils : photocopie, internet, journaux, radio, TV...) et se fait quasiment
sans délais et sans frais.
Remarque : objectivité de l’information… ?

Développement de l’éco de la connaissance


Transformation information, connaissance et savoirs faire
Il y aurait une sorte de processus de transformation de l’information en connaissance et savoir-faire :

Développement du knowledge management


Capitalisation du savoir-faire et des connaissances qui devient un levier pour solidifier et valoriser
l’entreprise, c’est un “boosteur” de motivation (intérêt et source d’épanouissement individuel).
Implication individuelle et collective des collaborateurs (facilitation du “travailler ensemble”) qui les
transforment en acteurs du changement.
La réussite de la mise en œuvre passe par :
- L’association des acteurs de terrain
- L’adaptation à leurs besoins réels
- L’implication dans le processus de la mise à jour
- L’intégration dans le management
- La visibilité par les indicateurs de pilotage

1) L’économie de la connaissance

Définition étroite de Maunoury (1972) :


- Recherche et éducation
- Relation savoir-croissance économique
- Apprentissage et compétence

Définition large de Simon (1982) et Machlup (1984) : Inclusion en plus de l’économie de l’information
- Conception du risque et de l'incertitude : peut-on mener des études sur des scénarios ?
intégrer la notion du risque, rémunération du risque. Prise en compte de la connaissance
comme étant le nerf de la guerre.
- Théorie de la décision en avenir incertain
- Rôle des anticipations
- Rôle des prix de marché, des informations...

➔ Activités immatérielles :
Quatre grands champs
● Développement des activités immatérielles
Un certain nombre d’acteurs se sont spécialisés dans le développement des activités immatérielles qui
condensent une grande partie de ce que nous venons de dire : capacité à travailler sur des horizons
flous. Il y a le développement d’activités de conseil, d’ingénierie, d’informatique... des activités qui
cherchent à se projeter, aller vers l’avant et intégrer des éléments qui vont anticiper le futur.
EX : conseil, ingénierie, informatique, R&D
● Développement et entretien du capital humain
Cela est vrai pour le développement et l’entretien du capital humain comme un facteur de production
à travers l’acquisition de compétences et l’intégration de toutes les nouvelles compétences qui
permettent de se projeter dans son parcours professionnel.
Ce sont à la fois des activités de développement du capital humain (formation...) mais aussi des
activités liées à l’entretien du capital humain comme les dépenses de santé. Il y a des externalités
positives à avoir de la MO en bonne santé plutôt qu’en mauvaise santé.
Ex : éducation, formation, acquisition de compétences (nouvelles techno, IE,…), dépense de santé,
● Développement récent de nouveaux progrès technologiques
Ce sont les bio et nanotechnologies, le transhumanisme... On peut se rapprocher d’écrits d’auteurs qui
cherchent à vulgariser les recherches menées en laboratoire. On va être capables de repousser la durée
de vie humaine, connecter l’humain à l’informatique, créer de nouvelles espèces...
● Développement récent de moyens de diffusion du progrès technologiques
C’est tout ce qui est lié au TIC (technologies de l’information et de la communication). Il fut un temps
où le progrès était lent et puis progressivement → conditions en œuvre pour que le progrès soit
endogène : quand qqn trouve q chose, on peut récupérer l’idée très rapidement.

Développement de l’éco de la connaissance :


Parts de l’investissement physique et immatériel dans les investissements des entreprises non
agricoles aux USA (en %)

Ce graphique matérialise cette évolution.


Dans un certain nombre de pays, progressivement, il y a eu une spécialisation vers ces activités
immatérielles, liées à la connaissance.
Le croisement des courbes a eu lieu aux USA durant la décennie 1990 et un peu plus tard pour les pays
européens.
Investissement dans la connaissance (en ù du PIB, dernière année disponible)

On a cette logique de tendre de plus en plus vers des activités immatérielles. Les pays développés
investissent de moins en moins dans les activités productives (production agricole ou industrielle) et
se spécialisent dans des activités nécessitant de la connaissance mais ces activités sont de plus en plus
immatérielles.
Cette logique est sous tendue par de nombreux choix stratégiques notamment les investissements
dans la connaissance, la recherche, le développement, le lien entre un savoir et son application avec
2 ou 3 anomalies : la Suède et la Finlande.
En effet, ces deux pays sont très petits et riches de leurs gisements, ils ont la capacité à avoir des
dépenses publiques ciblées sans trop de limites contrairement à des pays comme la France.
La France est en dessous de la moyenne de l’UE en termes d’investissement dans la connaissance.
Des pays se spécialisent de plus en plus dans la connaissance. Certains pays ne se spécialisent pas, cela
est lié à l’absence de moyens financiers pour ces développements.
Illustration : Que faisons-nous par rapport à l’IA (intelligence artificielle) ? Soit on laisse les Américains
et les Chinois dominer et gagner le marché soit on met en place une recherche commune européenne
sur l’IA. Il est nécessaire d’investir lourdement (50 milliards).
Ces investissements sont essentiels pour être présents aujourd’hui et dans le futur sur les marchés.

Ce graphique montre le nombre de chercheurs par pays.


Les deux premiers sont toujours la Suède et la Finlande (cas un peu particuliers).
Ces groupes de pays qui investissent la connaissance ne sont presque que des pays développés. C’est
une nouvelle spécialisation de ces pays. D’autres pays sont à la traine en matière de production de
connaissances nouvelles.
Aujourd’hui l’investissement à la mode c’est IA. Mais les européen ont un retard. On a des
investissement en acquisition de connaissance, en humain mais aussi dans les secteurs stratégiques
ceux qui vont faire l’économie du futur.

2) Rythme d’accumulation de la connaissance

Accélération du rythme de création de la connaissance :


Si on prend du recul, ces mutations et cette spécialisation des pays dans la production de nouvelles
connaissances a introduit un nouveau rythme de la production de connaissances à travers le nombre
de brevets émis dans le monde tous les ans. Il y a une sorte de frénésie dans le cycle de vie des produits,
il est de plus en plus court, on peut notamment penser à l’obsolescence programmée. Elle est de plus
en plus rapide.

Accélération du rythme de dépréciation de la connaissance :


Il y a une accélération du rythme de la création de connaissances mais aussi une accélération du
rythme de la dépréciation de la connaissance. Si une nouvelle connaissance arrive et supplante les
anciennes, la connaissance que nous avions vieille de 3 ans, si elle n’est pas révisée ou reformatée, va
devenir obsolète. Il y a une course en avant de la connaissance qui implique les acteurs à être de plus
en plus spécialisés dans l’acquisition de la connaissance.

Nécessité d’innover pour exister sur un marché :


Cela suppose également, pour les firmes présentes sur un marché, d’être en perpétuelle innovation et
mutation de la connaissance, dans la production et le renouvellement (obsolescence programmée, à
la marge ou révolution) ...

Problématique du retard de connaissance :


Il y a quelque chose de très important pour comprendre la logique des firmes ou des pays : la
problématique du retard de connaissances. C’est un enjeu essentiel. En effet, soit on est sur le sommet
de la vague de la connaissance et on surfe sur la capacité à produire et faire nos choix en matière
d’activités ; soit on est un suiveur en matière de connaissances, on n’a pas la capacité à produire de la
nouvelle connaissance, on rattrape seulement un retard. Dans ce cas, on aura toujours un retard par
rapport à ceux qui construisent la connaissance. Les entreprises ne s’arrêtent jamais elles ont toujours
un coup d’avance sur l’innovation. Mais elles peuvent aussi leur amener à des très mauvais choix on
est en évolution permanente de la connaissance.

Rythme d’accumulation de la connaissance :


Rythme extrêmement soutenu
En une vingtaine d’année, le nombre de brevets déposés dans le monde a été multiplié par 2,5.
Le rythme d’évolution du dépôt de brevets est très élevé. On est sur un rythme qui ne correspond plus
du tout à ce qui s’est passé au cours de l’histoire.
Qui sont ceux derrière les brevets, ceux qui les détiennent, et ceux derrière la production de
connaissances ?
Les brevets c’est mettre un droit de propriété sur une connaissance nouvelle.

Acteur dominant : Suisse. Elle héberge de nombreuses maisons- mères de grandes FMN. Ce n’est pas
pour la qualité de la recherche suisse.
On retrouve les 2 pays atypiques : la Suède et la Finlande. La France est derrière les pays de l’OCDE
moyen. On retrouve notre groupe de pays qui s’est spécialisé dans la production de connaissances
nouvelles.

Il y a un effet de rattrapage de la Chine par rapport aux acteurs initiaux. Elle investit partout. C’est une
recherche quasi mute avec beaucoup de moyens car la Chine a accumulé de nombreux excédents
commerciaux (2 fois le PIB français). Ils ont donc de très grandes capacités d’investissement en
recherche et ont une grande capacité à rattraper leur retard de connaissance.
En France, le coût de dépôt de brevet est assez élevé, parmi les plus chers du monde. Il peut y avoir un
côté dissuasif pour les chercheurs français à déposer un brevet dont on ne sait jamais s’il va produire
les effets attendus. On observe des chercheurs qui préfèrent déposer des brevets sur d’autres zones
que sur le territoire européen. A Angers, de nombreux chercheurs ont un brevet aux
USA et pas en France.
Cette fuite en avant dans la connaissance produit quelque chose de majeur pour les pays capables
d’initier le rythme de la connaissance : c’est un nouveau moyen de protection.
Ceux qui ont la connaissance ont la capacité de la renouveler et cela produit un avantage concurrentiel.
L’enjeu essentiel pour un pays capable d’innover est de remettre la main sur le processus de
production : empêcher les concurrents (pays ou firmes) de rattraper leur retard. Dès qu’ils sont
susceptibles de nous rattraper, on « coupe l’herbe sous le pied » pour éviter que les autres nous
rattrapent. On génère la technologie d’après pour empêcher le concurrent de rentrer sur le marché.
Cela produit un avantage déterminant.
Être capables d’impulser le rythme de la connaissance, de la technologie, nous permet de nous
emparer des marchés, de dominer, d’être un acteur dominant en termes de capacités à extraire la
rente du maché, tirer des profits et financer d’autres recherches qui permettraient d’être dominants
à la période suivante.
La logique des firmes qui veulent dominer est la logique du tâtonnement. Il va toujours falloir chercher
de nouvelles choses. Par exemple, pour le vaccin, il y a eu nombreux tâtonnements avant de trouver
la bonne formule. Cette capacité à maitriser la connaissance devient un enjeu essentiel pour les firmes
et les pays.

3) Paradoxe de la connaissance et ses conséquences

Paradoxe de la connaissance : conditions d’accès sans précédent


- Moyen technique (TIC)
- Presque sans délais, sans frais et sans couts

Nouvelles formes d’obstacles, de protection


- Protections directes
o Droit d’entrée (portails numériques)
o Droit d’auteur, droit des marques, droits de des brevets
- Protections indirectes
o Avances technologiques
o Effets d’apprentissages
o Gains de productivités, EEE…

Il existe un paradoxe. En effet, les conditions d’accès à la connaissance n’ont jamais été aussi grandes
(moyens techniques, technologiques, communication). Théoriquement, on devrait avoir un accès à la
connaissance qui devrait être sans frais, sans délais et sans coûts. Cela devrait être la norme. Or, ce
n’est pas le cas car s’organisent des formes d’exclusion de la connaissance. Les conditions d’accès à la
connaissance sont de nouvelles formes d’obstacles, de protection.
En tant qu’étudiant, on a la possibilité d’accéder à la connaissance par les droits que payent les BU
pour accéder à des portails numériques. C’est une chance d’accéder à de la connaissance car les BU
ont payé très cher en amont pour y accéder. Il y a des champs de la recherche auxquels on n’a pas les
moyens d’acheter la recherche Harvard donc il y a des champs auxquels on ne peut pas accéder.

Les droits d’entrée pour accéder à la connaissance sont des droits de propriété (ex : Scopus, Google
Scholar, ResearchGate...). Il existe aussi des droits d’auteurs, des droits de marques, droit des brevets
(cf code de la propriété intellectuelle). Ces droits empêchent d’accéder à quelque chose.

Minimal Genom Project : Craig Venter était un milliardaire canadien qui avait décidé de lancer une
armada de médecins et chercheurs sur la piste du génome humain. Quand un chercheur trouvait une
séquence de génome, il brevetait la séquence. Il avait donc la velléité de breveter tout le génome
humain. L’idée était de mettre en place un droit de passage si on avait eu à intervenir sur nous-même.
Nous ne nous serions plus appartenus nous-mêmes et nous aurions été obligés de payer des droits
pour intervenir sur nous-même car celui qui avait découvert cela pouvait se prévaloir d’un droit de
propriété intellectuelle. Il pouvait donc nous « rançonner » pour que l’on puisse intervenir sur nous-
même. Cette logique est très dangereuse. Ainsi, les chercheurs du monde entier se sont ligués contre
Craig Venter et son projet. Il y a eu une course à la recherche génomique dans le monde entier. Dès
que l’on trouvait quelque chose, on le versait au domaine public. Par conséquent, Craig Venter a donné
ses recherches au domaine public.
En réalité, il y a de multiples obstacles à la connaissance (directs ou indirects), à la fois en lien avec la
technologie et les effets d’apprentissage mais aussi liés aux gains de productivité (EEE...). Nous
rentrons dans un monde où la maitrise de la connaissance devient un enjeu stratégique avec de
nouvelles formes d’obstacles.
Au 18e siècle, les encyclopédistes faisaient des encyclopédies pour apporter au monde la connaissance.
On la supposait universelle. On revient sur cela. On est de plus en plus en train de privatiser la
connaissance avec ceux qui sont capables de la produire, ceux capables de la consommer et les autres.
On va vers un nouveau monde à plusieurs vitesses.

4) Inégalités face à l’accès à la connaissance et au développement

Il y a une nouvelle segmentation avec d’un côté les pays développés et de l’autre les PMA.

Les pays développés ont à la fois les supports techniques et technologiques pour accéder à la
connaissance. Ils ont les systèmes éducatifs leur permettant de maîtriser la connaissance, d’être
vecteurs de production de connaissances nouvelles. Ils sont caractérisés par la présence de centre de
recherches, ils sont ainsi capables de développer les connaissances du futur. Il y a une structuration de
la recherche, un financement et des soutiens pour l’innovation. Il y a un écosystème, un
environnement favorable à l’émergence, la production et la stabilisation de la connaissance. Il y a
également une organisation du transfert de la connaissance sur le champ économique.

Les PMA sont souvent caractérisés par une très grande faiblesse des moyens techniques de diffusion
de l’information (parc informatique, internet...). De plus, souvent, les systèmes éducatifs sont plutôt
basiques, avec des problématiques de taux de scolarisation ou d’illettrisme, peine à assurer ses
principales missions. On est très loin de la connaissance. Ils n‘ont pas ou très peu de centres de
recherches locales ou de capacités à la produire. Il y a un problème de transmission mais également
de production de la connaissance. Ces pays n’ont quasiment pas de financement de l’innovation. Ils
ont un problème de collecte de l’impôt et de finances publiques et donc encore moins les moyens pour
innover. Devient de plus en plus critique car si on a eu l’impression qu’ils pouvaient se rattraper, depuis
le virage numérique, on trouve un creusement, la transformation des connaissances en moteur
économique est de la spécialisation est dure pour eux.

Les inégalités dans la connaissance vont renforcer les inégalités dans l’économie.

Les pays développés et les entreprises innovantes ont les moyens pour faire de la R&D et trouver des
nouveaux concepts et produits. Ils ont la capacité de se spécialiser dans l’high tech. Compte tenu de
cet avantage concurrentiel, ils ont la possibilité d’être faiseurs de prix et d’avoir une position
monopolistique qui permet d’extraire la rente chez le consommateur.

Bien évidemment, en contrepoint, les PMA et les entreprises « suiveuses » n’ont pas cette capacité.
Les entreprises suiveuses, de PMA ou pays développés, ont des difficultés à la consolidation de la
connaissance et par défaut et manque de maîtrise de la connaissance, vont être des entreprises
imitatrices qui vont être par défait obligées de se spécialiser dans le low tech. Elles vont être
preneuses de prix car, sur ces segments de marché, on a affaire à de très nombreuses entreprises qui
interviennent de manière concurrentielle. Dynamique endogène qui titre le pays vers la VA, les profits
la croissance avec un positionnement toujours favorable avec en négatif, les pays qui ont de la difficulté
à générer la croissance et le Pt et doivent se spécialiser par défaut là où de très nombreux pays sont
déjà présents → concurrence parfois sauvage. → Situation preneuse de prix.
➔ Déterminisme nouveau entre les pays capables de générer l’innovation et les pays suiveurs qui
n’ont pas d’autres choix que de suivre le marché.

Il y aurait donc coexistence de 2 types d’économie : d’un côté l’économie faite de connaissances avec
des monopoles et des oligopoles et donc la capacité à faire les prix, extraire ka rente des marchés et
de l’autre côté un marché concurrentiel fait de connaissances basiques, logique du preneur de prix.
Cela renvoie à l’opposition entre CPP (prix=donnée de marché) et concurrence monopolistique.

Les inégalités face à la connaissance ne réduisent pas les inégalités économiques mais les accentuent.
C’est quelque chose de très nouveau à l’échelle de l’histoire. Dans les années 90, on croyait que les
PMA allaient rattraper les autres pays et pouvoir se développer. Aujourd’hui, de nombreux PMA
régressent et on ne sait plus comment ils pourraient se développer ce qui est très problématique.

5) Conclusion

Pour les firmes et les états, pour exister sur un tel marché, il est nécessaire de maîtriser la
connaissance, de générer l’innovation. Il faut être capable de protéger la connaissance et de protéger
l’innovation en conservant le secret sur la connaissance et en respectant les droits de propriété
intellectuelle (protéger ses avantages comparatifs).

Pour exister sur un marché :


- Maitrise des connaissances
- Génération d’innovation
- Protection d’AC : par des droits de brevet, mais aussi de maintenir son avance économique.
II- Des contraintes nouvelles et nouvelles formes d’organisation

Nous allons intégrer un nouvel élément : les nouvelles contraintes et les nouvelles formes
d’organisation. On va comprendre comment on a endogénéisé un certain nombre de nouvelles
contraintes (environnementales, éthiques, sociales…) qui viennent des ONG ou d’une pression
sociétale qui impose de nouvelles normes ou produit de nouvelles exigences qui finissent par se
répandre dans les sociétés.
La fixation de contrainte est un autre style de marché.

1) Contraintes environnementales

Le top départ de la conscience collective environnementale est assez tardif à l’échelle de l’histoire. Il
va falloir attendre la Commission mondiale pour l’environnement et le développement (rapport
Brundtland en 1987). On va alors définir que « le développement doit correspondre aux besoins des
générations du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs
». Il y a une sorte d’emballement autour de ces préoccupations environnementales et la reprise au
Sommet de la
Terre à Rio en 1992. Être capable de ne pas surconsommer les ressources. On va chercher à appliquer
ces préoccupations au plus proche des réalités des individus. On va reprendre le rapport précédent et
le prolonger par les agendas 21. Ce sont des recommandations et des idées pour réduire l’empreinte
en matière de transport, d’urbanisme, de ressource, des gestions des déchets.

Ces contraintes ont véhiculé de nouvelles idées qui deviennent de nouvelles normes quant à la
soutenabilité du développement.

Ce sont des éléments relatifs à la contrainte écologique : économie des ressources, nouvelles
énergies... On va chercher à protéger les paysages et mettre en place un mode de production et de
consommation respectueux en matière de durabilité et de l’économie de la ressource et de l’énergie.

On a rajouté de nouveaux éléments à la frontière de l’éthique et de l’environnemental concernant le


bon usage du produit : les normes sanitaires, la toxicité, la lutte contre la pollution, l’obligation pour
un producteur d’intégrer la logique de fin de vie du produit. Il faut assurer le SAV durant la vie du
produit mais aussi le recyclage.

Aujourd’hui, on va arrêter les téléphones subventionnés : ceux qui sont accordés à tarif réduit en
échange d’une offre. On s’est aperçus que ces offres induisaient une consommation frénétique de
nouveaux téléphones qui conduisaient à raccourcir la durée de vie des produits qui intègrent des
ressources rares. On a envie de ralentir cette frénésie du rythme des produits.

2) Des contraintes éthiques

Il y a un certain nombre de pays dans le monde où les contraintes éthiques pèsent très peu ou pas du
tout. Ici, on est dans le registre des pays développés.

Il y a des contraintes éthiques en matière de production et de conditions de la production : sous-


traitance, temps de travail, santé au travail, travail sous contrainte (enfants, prisonniers...). A travers
quelques scandales, on s’aperçoit qu’il y a des entreprises n’ont pas d’éthique en matière de
production.
Exemple : Nike, juste avant la coupe du monde, avait été accusé de faire travailler des enfants pour
fabriquer des ballons. De plus, il y a des dénonciations faites autour du travail des prisonniers
ouïghours en Chine. On épingle certaines entreprises du luxe français, des entreprises de
l’habillement...

Il y a également l’éthique de la GRH, gestion à différents niveaux. Il y a la gestion sociale (éviter les
discriminations à l’embauche : origines éthiques, handicapés, âge, opinions...) et salariale
(discriminations et les différences de rémunération homme femme). Dans les années 90, il y avait
20% de différence de salaire pour le même poste ; 40 ans plus tard, la tranche de différentiel est la
même. Cela a très peu bougé. On tend vers plus d’éthique mais pour un certain nombre de points, on
en est très loin.

De plus, l’éthique du commerce constitue un point important notamment en matière de conditions


de commercialisation (publicité mensongère, tromperie sur la marchandise...). C’est par exemple le
cas de la viande de cheval.

Le dernier élément est l’éthique des affaires : conditions de management, délits d’initiés, corruption,
ententes... Les firmes s’entendent parfois et se répartissent les marchés avec la logique d’empêcher le
nouvel entrant pour bénéficier d’une rente de situation.
Il y a donc un certain nombre d’exigences éthiques vis-à-vis des firmes.

3) Contraintes sociales

Il existe également des contraintes sociales. On a vu apparaitre de nouvelles préoccupations, où on a


demandé aux firmes de jouer un vrai rôle social.

Elles ne doivent pas être seulement présentes pour exploiter une rente de situation, pour extraire du
profit et faire plaisir aux actionnaires à travers une distribution de dividendes généraux ; mais aussi
leur faire comprendre qu’elles avaient un rôle social à jouer. Les firmes ne peuvent pas jouer contre
leur territoire. Il faut plutôt une vision positive de l’économie avec la logique de créer de l’emploi.
Plutôt que de limiter la quantité de travail, il vaut mieux répartir le travail autrement en proposant du
temps partiel, du temps choisi... Les firmes doivent limiter les licenciements. Elles doivent adopter des
combinaisons productives ne pénalisant pas systématiquement l’emploi. Elles doivent aussi répartir le
travail (partage du travail, temps partiel, choisi…)

La crise du Covid va amener à de nouvelles logiques. On a vu que le télétravail pouvait fonctionner. Il


est fort possible que l’on voie dans le futur une nouvelle pondération du travail.

De plus, les firmes doivent faire en sorte que leurs salariés ne soient pas abandonnés et utilisés. Il y a
une exigence pour les firmes de former des salariés tout au long de leur vie professionnelle pour
éviter de les déclasser et qu’ils ne puissent plus être compétitifs sur le marché de l’emploi :
apprentissage tout au long de la vie (contrats de qualification et de professionnalisation, formation
continue...). Il y a également toutes les activités de recyclage et de remise à jour des connaissances qui
deviennent un passage obligé pour les entreprises (adaptation aux technologies avec recyclage,
remise à jour des connaissances).
Le dernier élément est d’insérer les hommes. Il ne faut pas développer des travaux borderline par
rapport à l’emploi et avoir des actions spécifiques vis-à-vis des exclus du marché du travail (les pas ou
peu formés ou seniors, ils ont des connaissances datées et peuvent être plus difficilement
employables). Il doit y avoir des actions en direction des chômeurs de LP et de plus de 50 ans.

L’entreprise doit comprendre qu’elle a aussi un rôle social à jouer. Elle ne peut pas utiliser et jeter le
facteur travail. Elles doivent chercher à favoriser autant que possible l’emploi collectif sur un territoire.
Des entreprises jouent le jeu car elles ont une emprise territoriale importante. D’autres jouent moins
le jeu car elles ont éclaté leur processus de production.

4) Endogénéisation des contraintes

On a affaire à de nouvelles exigences pour de nombreuses firmes : exigences environnementales,


éthiques et sociales. Cela suppose de faire un effort supplémentaire pour se mettre à niveau en
matière environnementale, sociale et éthique. Cela n’est pas neutre et suppose qu’il y ait des
investissements réalisés.

Cela suppose des efforts financiers avant d’être liées à de bonnes pratiques. Les firmes peuvent jouer
le jeu de cette adoption d’exigences supplémentaires mais elles vont souvent chercher à se faire
reconnaître comme acteur vertueux ayant endogénéiser ses contraintes. De nombreuses firmes vont
chercher à se faire reconnaitre comme étant des acteurs vertueux en matière éthique, sociale et
environnementale.

On constate aujourd’hui le développement des normes (CE...), certifications (HQE, QSE, ISO 9001,
14000...), labels (Ecolabel : FSC, AB, NF environnement...) ces 30 dernières années. Il fut un temps où
il n’en existait que très peu. Il y en a aujourd’hui des centaines. On a vu apparaitre une multiplication
de ces reconnaissances officielles de comportements vertueux. Ils nécessitent des couts
supplémentaires au-delà des efforts réalisés en matière environnementale, éthique ou sociale. Un
certain nombre de ces certifications prennent parfois des années et coûtent très chers.

Faire dune nécessité une vertu et d’une vertu une nécessité (différenciation). On a affaire à un double
niveau d’investissement : dans le contrat et un cout supplémentaire pour se faire reconnaitre comme
étant un acteur vertueux (avec certifications, engagements moraux...). Aussi, d’autres éléments vont
servir de différenciation. Une fois que l’on a adopté un comportement vertueux, il s’agit de se faire
reconnaitre de la part du public comme étant un acteur vertueux de l’économie.

Cela se fait par des investissements dans la reconnaissance d’un comportement vertueux. Cela passe
par la communication et le marketing.

De très nombreux moyens permettent cette différenciation. Aujourd’hui, il y a de nouveaux moyens


de communication et de marketing. Il y a de la différenciation objective et subjective.

On a des coûts supplémentaires :


- De la certification, de la labellisation
- Des engagements « moraux »
-
La différenciation objective est tout ce qui est mis en œuvre par l’entreprise sur le produit (forme,
style, design, fiabilité...), les services (commande, délais, installation, SAV...), le personnel, le point de
vente... qui vont intégrer ces nouvelles exigences.

La différenciation subjective (psychologique) cherche à véhiculer une image qui colle bien aux
préoccupations actuelles et exigences sociétales. C’est la notion de positionnement en marketing.

On voit apparaître une autre forme de compétitivité qui n’est plus prix ou hors prix mais qui devient
une compétitivité informationnelle. En effet, on va afficher les valeurs, l’éthique des produits.
Finalement, on a un développement d’avantages concurrentiels.

S’il y a d’un côté cette velléité de se faire reconnaître comme un acteur vertueux de l’économie, il y a
aussi cette volonté de se faire reconnaître de manière artificielle voire dévoyée avec un détournement
de l’information.

Nouveaux moyens de communication et de marketing :


Possibilités de différentiation artificielle
- Ex : nihilo (label eco 2…)
- Détournement de l’info

Le Greenwashing est le fait que certaines firmes vont chercher à générer une idée auprès des
consommateurs qu’ils sont des acteurs vertueux alors que ce n’est pas le cas en réalité.

Exemple du label Renault eco2 : On a l’impression que Renault est un acteur avec un comportement
environnemental et écologique alors que c’est un label créé pour donner l’impression que c’est une
entreprise éthique et environnementale alors que ce n’est pas du tout le cas. Les firmes peuvent faire
croire des choses aux consommateurs alors qu’elles ne sont pas respectueuses.

Le Prix Pinocchio, le prix Green Peace permet de nommer et couvrir de honte ceux qui s’affichent
comme des acteurs vertueux mais qui ont des pratiques inverses aux valeurs qu’ils sont censés
incarner.

Il y a une différence être ceux qui font vraiment des actions vertueuses et les autres. La science des
marketeurs est là pour estomper la différence entre les vrais et les faux.

Développement de l’avantage concurrentiel (M.Porter, 1986)


Aujourd’hui, l’avantage concurrentiel correspond à tous les avantages concurrentiels. Cela ne
correspond pas seulement aux avantages de concevoir et fabriquer un produit, mais aussi
commercialiser, distribuer, soutenir son produit par l’information et la communication.

Chaque segment de valeur de l’entreprise est un moyen pour la firme de créer une base de
différenciation positive. Chaque activité peut contribuer à la position relative de la firme en termes de
coûts et créer une base de différenciation.

Avantage concurrentiel = somme des avantages concurrentiels des territoires et des avantages
concurrentiels des entreprises présentes sur ce territoire.
Par extension, d’après Porter, on peut étendre cela à la logique territoriale ou à la logique d’un pays.
Les avantages concurrentiels d’une zone sont les avantages concurrentiels des territoires et des
entreprises sur ces territoires.

Le fait que l’on vienne encore faire des IDE en France tient compte des avantages que l’on peut en
faire : cela dépend de la productivité, des bons équipements de transports, des bons sous-traitants, de
la fiabilité dans les délais, de la créativité et tout ce qui correspond à cette logique d’avantage
concurrentiel.

III- Nouveaux modes de gestion de l’information, de la connaissance, et des compétences

1) Définition de l’intelligence économique (IE)

Les nouveaux modes de gestion de l’information et de la connaissance émergent tardivement à la fin


du 20ème siècle et début du 21ème siècle.

Comment avons-nous développé des nouveaux champs de préoccupation, de nouveaux


comportements ?

On va faire référence à de l’intelligence économique. C’est une discipline essentielle : on met en place
une nouvelle méthodologie avec en particulier un rapport Martre qui est le nom de l’ancien
PDG d’Airbus qui a eu en charge par le gouvernement d’émettre un rapport sur l’intelligence
économique.

L’intelligence économique peut être définie comme “l’ensemble des actions coordonnées de
recherche, de traitement et de distribution de l’information en vue de son exploitation pour accroître
l’efficacité des agents et des organisations”.

Ici, on a une logique qui devient une stratégie, c’est l’ensemble des actions coordonnées, c’est de la
stratégie. Les entreprises apprenantes, les chercheurs, les agents souhaitant s’intégrer dans la
dynamique économique collective.

2) Adoption par les firmes de nouveaux comportements stratégiques

Les comportements stratégiques correspondent à tous les moyens et tous les comportements qui vont
dans le sens de la collecte, du traitement, de la diffusion de l’information pour être plus fort.

L’idée est d’adopter une sorte de comportement type et de stratégie type de captation de
l’information, de la transformation de l’information, du traitement de l’information pour accroitre
l’efficacité des agents.

On doit mettre en place un certain nombre de comportements stratégiques qui vont permettre cette
recherche de l’information.

Comment l’information, transformée par la connaissance va devenir un argument déterminant dans la


vie des entreprises ?

L’intelligence économique suppose de mettre en place 5 types de comportements stratégiques :


- Veille, benchmarking : aller chercher l’information là où elle existe. Il y a de multiples
informations qui existent sur de multiples registres.
- Analyse projective : activités de projections, on fait appel à la connaissance au sens réduit et
au sens large en établissant des scénarios pour se projeter.
- Décisions stratégiques : mettre en place des stratégies et prendre des décisions stratégiques.
- Accompagnement de l’action stratégique
- Retour d’expérience pour relancer un cycle de veille

C’est un processus itératif, on se pose des questions à chaque période, on recherche l’information, on
cherche à mettre en place des stratégies que l’on va corriger au fur et à mesure en fonction des
réussites et des échecs.

Chez les Français, pendant longtemps on a fait de l’économie et de la recherche (gratuitement), c’est-
à-dire pour la beauté du geste. On a oublié de se protéger avec des principes de brevets de droit de
propriétés intellectuels. La logique de l’intelligence économique est en réalité mise en œuvre depuis
de nombreuses années de manière officieuse plutôt qu’officiel par un certain nombre de pays ou de
FMN.

Il ne faut jamais se reposer sur ses lauriers : il faut faire un retour d’expérience sur un produit, sur un
marché et relancer afin de voir comment les concurrents se sont démarquer. Il faut que les entreprises
soient toujours en apprentissage, en perpétuelle adaptation aux marchés

On ne prend conscience que tardivement de l’intérêt d’être stratégique par rapport à nos économies
ou nos entreprises.

3) Comportements stratégiques des firmes

La veille n’est pas unilatérale sur les principaux concurrents.


- On a une veille sur les technologies, les aspects stratégiques, commerciaux que font les firmes,
les concurrents, les clients
- La veille juridique et réglementaire : si les normes et les règles françaises évoluent, devrons-
nous nous mettre aux normes ? il peut y voir des surcouts.
- Les normes sociales et sociétales : voir les goûts des consommateurs, comment évoluent les
exigences collectives.
- Veille économique et financière : la crise du Covid est susceptible de rebattre les cartes.
Il y a un côté où l’on définit un cahier des charges des acteurs intelligents d’un domaine concerné.
L’idée est d’être une entreprise apprenante en cherchant les vecteurs de changement dans
l’entreprise, c’est à dire en allant chercher l’information à travers la veille, à travers le benchmarking.

Le benchmarking correspond au fait de regarder les stratégies et les bonnes pratiques employées par
les autres entreprises pour les importer dans son entreprise. Repérer chez les autres ce qui est bien
fait pour le rapporter chez soi.

Le benchmarking c’est une analyse en continue des (bonnes) pratiques et des méthodes d’entreprises
issues de son secteur d’activité ou d’autres secteurs d’activité pour les transposer (adapter) dans son
entreprise. C’est une analyse qui s’applique aussi bien aux processus qu’aux produits. C’est l’adoption
des meilleurs pratiques.

Différents types/niveaux de benchmarking

Interne = comment modifier les comportements en interne


Compétitif = regarder/espionner ce que font les concurrents
Fonctionnel = on cherche à réformer son service de distribution mais comme ça ne marche pas non
plus chez les concurrents on va voir dans d’autres ranches
Horizontal =

Le benchmarking c’est :
- Stimuler les performances de son organisation
- Définir, ajuster une stratégie : on regarde ce que font les concurrents en adoptant sa stratégie
- Fixer des objectifs, élaborer une planification
- Conduire des opérations de re-engineering
- Analyser sa position relative de sa firme et des concurrents en termes de coût, de profit, de
marge
- Favoriser l’ouverture sur l’extérieur en apprenant des autres : logique de l’entreprise
apprenante : faire en sorte que les salariés prennent le pli et de s’inspirer de l’extérieur pour
être force de proposition dans l’entreprise.
- Observer, apprendre des autres
- Encourager la volonté d’apprendre

➢ Analyse projective
C’est avoir été capable de faire le bon benchmarking, la bonne veille, avoir collecter, traiter,
transformer les informations en connaissance. Contenu des connaissances, il faut la transformer en
stratégie et en orientation pour mettre en place une recherche développement qui va être sur-mesure
par rapport à la projection que l’on va faire, à la R&D, aux segmentations de production que l’on peut
faire, les différenciations de produits.
L’EI est là pour participer à cette prise de décisions la plus rationnelle possible.
Ex Blackberry et Nokia dont on entend plus parler aujourd’hui alors qu’on entendait qu’eux avant.
Les brioches pasquier qui font des choix stratégiques avec des produits saints et bio. Parfois les
investissements sont vains et quelquefois on est gagnant.

➢ Décisions stratégiques
Il faut tenir compte des forces et des faiblesses de l’entreprise, du contexte. La matrice Swot permet
de resituer l’entreprise dans son environnement qui permet de saisir où sont les forces et les faiblesses.
Comment l’entreprise a intérêt à développer ses avantages, se positionner par rapport à ses avantages.
- Gestion des opportunités et des menaces
- Politique d’innovation
- Division cognitive du travail (DCT)
- Positionnement dans les avantages comparatifs (AC)

➢ Accompagnement de l’action stratégique


Accompagner la décision stratégique, on a acquis progressivement l’idée qu’il fallait se protéger et
sécurisé ses données, faire respecter ses droits de propriétés intellectuels par des brevets. Être capable
de mobiliser des réseaux qui puissent protéger la commercialisation, la recherche. Les firmes seules
sont parfois un peu plus faibles → organisation collective qui permette aux firmes d’être plus résistante
face au marché. Avoir une capacité à influer sur les lois, les normes, les certifications puisque l’on va
les orientés au plus près de ce que l’on souhaite et ce que l’on est pour avoir le moins d’effort à faire.
Prendre conscience qu’il est absolument nécessaire de se protéger
Ne pas négliger le lobbying pour influer et agir sur les normes. Il faut faire en sorte que nous soyons
aussi favorisés dans notre démarche et cet accompagnement de l’action stratégique vient pour
accompagner la dynamique d’une firme à travers ses différents choix.
Le loggroling est un lobbying occulte. Le lobbying est aujourd’hui à peu près admis. Aux États-Unis, on
fait du lobbying et du loggroling depuis longtemps.

Il ne faut pas sous-estimer la capacité à orienter les décisions prises en faveur des entreprises
présentes sur le territoire.
Exemple : Les treillis militaires sont réputés pour être une tenue de camouflage. Pendant des décennies
c’était une entreprise bretonne qui produisait cet équipement. Ensuite, l’armée pour des raisons
économiques à décider de mettre en concurrence les différentes entreprises pour la production de
treillis. On s’est aperçu qu’une entreprise chinoise était très compétente dans la production de treillis
militaire à légèrement moins cher. Les militaires ont donc décider de favoriser l’entreprise chinoise. En
contrepartie, l’entreprise française à fait faillite, on a perdu à ce moment-là le savoir-faire. Au final, les
treillis militaires chinois se sont retrouvés être de moins bonne qualité ce qui supposait de changer de
tenue de plus nombreuses fois avec une consommation récurrente.

A ce moment on a mis une économie d’échelle, pas importante, mais on n’a pas vu en contrepoint qu’il
y avait des pertes importantes pour l’entreprise nationale : remettre en perspective les choix.

➢ Retour d’expérience pour relancer un cycle de veille


Une entreprise apprenante est une entreprise qui se remet en cause régulièrement, qui ne dort pas
sur ses lauriers. Elle se challenge régulièrement, elle fait des efforts pour aller dans un sens toujours
plus concurrentiel. Elle fait des bilans de ses succès et de ses erreurs d’une stratégie donné. On va
regarder comment s’est déroulé le secteur d’activité, est ce que c’est un marché en récession, en
expansion, comment s’est comporté la concurrence, les résultats, les parts de marché. Puis se relancer
vers un nouveau cycle de choix stratégique, de recherche, de choix innovationnels, etc puis on revient
à la case départ.

On ne demande plus à une firme de connaitre son métier mais aussi d’être un acteur qui v comprendre
que la stratégie est très importante.

4) Nouvelle organisation territoriale

On a une déclinaison territoriale de l’intelligence économique, et non seulement nationale.

Intelligence économique territoriale : sur un territoire donné, sur un champ d’activité donné, on
demande à différents acteurs de jouer en collectif et de s’engager dans une démarche partenariale de
dynamisation de partage de l’innovation.

L’objectif de l’intelligence économique territoriale est de créer et favoriser un écosystème favorable à


l’innovation et à la croissance.

5) Intelligence économique territoriale

Définition et préservation d’un périmètre : il s’agit d’identifier les compétences historiques, les savoir-
faire, les spécialisations. On a des statistiques au niveau national, au niveau de l’INSEE, des
représentations d’activité au niveau du territoire national.

On compare les entreprises présentes sur le territoire avec les statistiques nationales. On va savoir si
le taux de représentation de firmes de certains secteurs est au-dessus ou en-dessous de la moyenne
nationale.
S’il y a une sur-représentation, c’est-à-dire au-dessus de la moyenne, cela signifie qu’il y a une
spécialisation dans le territoire étudié dans ses activités.

Dans le territoire de l’Anjou, il y a une sur-représentation, une anomalie statistique dans les entreprises
horticoles, du végétal, ... il y a une spécialisation du territoire dans ses activités.
Stratégie de développement économique et technologique locale : développer une stratégie
économique, technologique. L’idée est de faire en sorte que la compétence territoriale se concentre
sur des produits technologiques, sur des marchés à haut potentiels de croissance. Il s’agit de produire
des produits technologiques. Se concentrer sur des segments de marché à fort potentiels et avoir une
taille critique permettant d’avoir une visibilité et qui puisse donner aux entreprises d’un territoire une
taille critique suffisante pour pouvoir résister aux grands acteurs de marché.

Cet esprit collectif doit être susceptible de générer des externalités. Pour les entreprises qui jouent
collectif, elles doivent endogénéiser ces externalités technologiques.

Constitution en réseaux : constituer des réseaux, créer des réseaux entre les acteurs du territoire,
chercher à jouer l’appariement entre les employés et les employeurs. Les employeurs cherchent de la
main d’œuvre. Les Etats ou les organismes de formation vont devoir prendre en compte que certains
acteurs sont en relation avec tel ou tel secteur d’activité. On va donc devoir former les jeunes selon
les spécialités des territoires.

Sensibilisation des firmes à l’intelligence économique : formation, assistance


Exemple : Même dans les régions dynamiques comme dans la Creuse, il y a des kits d’intelligence
économique pour n’importe qu’elle entreprise afin de faire prendre conscience aux firmes de leur
intérêt à se protéger, de jouer collectif, protéger leurs données, de chercher du soutien auprès des
acteurs comme les organismes de recherche.

Développer la logique du marketing territorial : dès qu’un acteur voit émerger une compétence
nouvelle, il veut chercher à rallier les entreprises qui ont une velléité autour des acteurs des premiers
arrivés. On cherche à réunir autour des acteurs, d’autres acteurs pour faire émerger une nouvelle
compétence.

Exemple : A Angers, l’arrivée d’entreprises d’ingénieurs, d’objets connectés. Des étudiants comme
dans les écoles de Polytech, l’ESEO, sont formés pour maîtriser les nouvelles technologies. La
métropole angevine a compris qu’au-delà du végétal, elle pouvait organiser une seconde spécialisation
du territoire qui serait l’intelligence des objets connectés : on a donc commencé à parler de french
tech, de la tech angevine. On cherche à attirer les entreprises spécialisées à Angers pour y trouver des
collègues, des établissements de formation qui vont permettre un bon appariement entre les emplois
et les demandeurs d’emplois. Le but est de créer une émulation collective pour avoir une taille critique
et se faire reconnaître à l’échelle nationale, voire internationale.

Il y a une logique de création ex-nihilo. Soit on a une histoire qui nous amène à avoir une intelligence
économique, soit on va en créer une nouvelle en créant une émulation. De la part des autorités du
territoire, il s‘agit de favoriser ce pouvoir d’attraction en proposant aux firmes des équipements à bas
coût, des exonérations fiscales qui vont les intéresser et favoriser cette implantation locale.

Un avantage concurrentiel d’un pays est un avantage concurrentiel de ses territoires. C’est l’avantage
concurrentiel des organisations présentes sur le territoire.

La logique de l’émulation collective est devenue quelque chose d’important.

Avec la concurrence internationale, il y a les grandes firmes internationales d’un côté et les petites
entreprises. Entre les deux il y a tout un chemin compliqué pour parvenir à obtenir un statut
international et être reconnu. (En dehors des licornes qui construisent des business qui sont très
rapides, où l’on est capable de lever des fonds considérables sur quelque chose qui n’est pas trè
rentable avant de nombreuses années.)
Pour passer d’une petite à une grande entreprise, on va agréger les entreprises du territoire, c’est-à-
dire que l’on va forcer des concurrents à mettre leur velléité stratégique personnelle et à s’associer
avec leurs concurrents pour aller dans le sens d’une spécialisation collective. Il y a un arbitrage entre
la spécialisation individuelle et la spécialisation collective.

La spécialisation collective est là pour augmenter la chance de l’organisation d’atteindre la taille


critique, de résister au marché et d’être concurrentiel par rapport aux groupes déjà présents sur le
secteur d’activité.

6) Application territoriale de l’intelligence économique

Ces applications de l’intelligence territoriale existent depuis de nombreuses années, elles


correspondent à ces agrégations de spécialité autour de zone économique.

A « l’anglosaxonne » : les clusters


- La Silicon Valley (micro-électronique et logiciel)
- La City à Londres (services financiers et commerciaux)

A « l’européenne »
- Districts industriels (à l’italienne)
- SPL = système productif locaux (des années 1990 jusqu’en 2004 en France) → Pôle de
compétitivité (à partir de 2005)
- Grappes industrielles en Grande Bretagne

A « l’asiatique »
- Zone franche : dumping fiscal, social

Velléité de regrouper des activités autour de pôles territoriaux pour faire émerger une compétence
mondiale.

En France, cette intelligence territoriale a été développée par la nouvelle politique industrielle à partir
de 2004, qui concerne notamment les pôles de compétitivité.

Comment a-t-on créé les pôles de compétitivité ?

En 2005, à la suite de l’appel d’offre, il y a eu 77 pôles de compétitivité qui se sont créés. À la suite de
regroupements et une fin de pôle de compétitivité il y a aujourd’hui 7 pôles ont atteint une taille
mondiale et 10 qui sont en passe d’avoir une taille mondiale.

Organiser un collectif d’entreprises qui permet d’atteindre cette taille critique en dehors de la F&A
dans tous les pays où il faut avoir les capitaux pour agir.
➢ Pôle de compétitivité en Pays de la Loire
Création en 2005 sous l’égide du CIADT
Sur AO
1,5 milliard/an sur 3 ans (subv à projet ou exo fiscales)
Dans le Maine et Loire, il y a le pôle du végétal où les spécialisations sont autour de l’horticulture, de
l’arboriculture, de la semence de la viticulture, etc.

D’autres pôles sont en association avec d’autres départements de la région : les ensembles métalliques
et composites complexes, le génie civil.

On a également un second pôle de compétitivité du végétal qui correspond aux produits médicinaux
(Atlantique biothérapie du côté de Chemillé). Les plantes médicinales ont pour vocation d’être les
bases des molécules de médicaments qui sont produits pour un certain nombre de pathologie.

A Cholet, il y a le pôle enfant qui est partagé avec d’autres acteurs de la région.

Le pôle automobile est partagé entre Pays de la Loire, Bretagne, Poitou Charentes.

➢ Pôle de compétitivité Végépolis

Ici, on retrouve les acteurs privés, les entreprises. Cela représente 4000 entreprises, 30000 emplois et
45000 hectares sur le département.
Au-delà de ces acteurs privés à qui on demande de travailler en commun, il va y avoir un certain
nombre d’acteurs de la R&D qui vont travailler sur la mutation génétique des plantes, etc.

On va demander aux organismes de formation de former aux métiers du végétal (Agro campus, les
lycées agricoles).

IV- Renouvellement théorique

Ce qui est nécessaire pour être en phase avec la théorie est d’intégrer :
- Le rythme de la connaissance, PT et innovation
- Les contraintes nouvelles
- Les nouvelles formes d’organisations
Les nouveaux modes de gestion de l’information, de la connaissance et des compétences.

Nous sommes dans un mouvement évolutif : nous sommes dans une autre modalité.
- Dans les années 45, on avait développé l’échange international des biens
- Dans les années 80, on a développé les services
- A la chute du mur : échange de capitaux + grands mouvements de fusion absorption – acquisitions
mondiales qui ont permis à des firmes d’acquérir la taille mondiale.
- En contrepoint de ces entreprises réseaux, travail collectif, intelligence collective qui permet
l’échange d’acteur dominant dans l’échange

En quoi ce que nous sommes en train de vivre est une évolution par rapport à ce que l’on a vu jusqu’à
maintenant ?
- Première colonne
Modalité commerce de marchandise, ce qui est en jeu est d’avoir un avantage comparatif. On étai dans
la différence, des différentiels de productivité, d’intensité, de dotations factorielles. La DIT pouvait
supporter la logique de l’échange, on faisait ce pourquoi on était bons.

C’est une vieille version de l’économie où l’acteur dominant de l’échange est la nation, ce qui est au
centre des préoccupations de la concurrence était la compétitivité prix, on expliquait donc bien la
nature de l’échange qui était un échange intra branche. Vieille théorie du CI.

- 2ème colonne
Mobilité des capitaux, cela correspond au retour à la mondialisation, le décloisonnement par
anticipations d’un certain nombre de pays comme la Chine. Cette période correspond à la chute du
mur, l’implosion du système soviétique.

Tout d’un coup, la conclusion des grandes FMN ont été capable de segmenter les marchés et d’avoir
des avantages hors prix. On est plus sur la qualité prix, stratégie de différenciation.
Les acteurs dominants sont les FMN, donc il y a une logique de division internationale des processus
de production. On cherche à tenir compte des imperfections de marché. On cherche à décliner des
gammes de produits où la compétitivité hors-prix va être un maillon fort de cette différenciation.
Cela explique bien le commerce intra branche.
- 3ème colonne
Mobilité des informations et des connaissances, arrivée de nouvelles technologies. On va décliner de
nouveaux avantages concurrentiels, il s’agit d’avoir la connaissance d’avance, être en innovation
permanente. Être capable de se différencier par l’information, par l’endogénéisation des contraintes
de l’ensemble de la chaîne de valeur.

Ce qui est en jeu sont les réseaux ou les clusters, la compétitivité stratégique et de l’information. C
sont ceux qui sont capables de générer la connaissance et l’innovation pour avoir un avantage
concurrentiel.

On serait donc capable pour la première fois de supporter un échange de toute nature sans contrainte.
Cela suppose que l’on ait ces champions, ces entreprises qui sont capable de dominer un marché.
Il y a la logique de l’avantage concurrentiel, de la différenciation sur la chaîne de valeur, de l’innovation
permanente qui justifie les prix élevés.

Il est nécessaire pour les pays développés d’avoir l’avantage. Si nous y allons seuls, de manière
individuelle, les firmes n’auront pas une taille suffisante pour rivaliser avec les grandes FMN. La
solution est de passer par le collectif plutôt que par l’individuel.

Ce tableau reprend les différents niveaux de l’analyse au cours du temps avec le renouvellement
théorique qui intègre la connaissance, l’innovation et ces nouvelles formes d’organisation qui sont
liées à ces clusters ou ces collectifs d’organisation.

Les FMN réduisent leur R&D parfois pour racheter des entreprises qui ont déjà fait ses preuves et
d’endogénéiser.

Conclusion :

Anthropocène :
Nouvelles époques géologiques qui se caractérise par l’avènement des hommes comme principales
forces de changement sur Terre, surpassant les forces géophysiques
Datation ?
- Utilisation du feu (400 000 ans)
-

Nouvelle donne du commerce international : 3ème Révolution Industrielle ?

Nous sommes dans un nouveau temps historique :

L’idée est d’appliquer à l’économie et de voir s’il y a un effet de bascule sur le monde.

Rifkin est un acteur qui prend le contrepied de ce qui se disait il y a n’y a pas très longtemps. Pendant
longtemps on était limité par la production énergétique, les ressources, etc. Pour cet auteur, l’idée est
de dire qu’aujourd’hui on a su développer un certain nombre d’activité qui pourrait nous dégager dans
le temps de la rareté de la ressource.

Exemple : L’essai réalisé par Vinci à côté de Marseille de construire une route connectée, c’est-à-dire
solaire qui pourrait transmettre l’énergie à la voiture par des pneus spéciaux construit par Michelin.
La route devient le producteur d’énergie que consomma la voiture en instantanée.

Rifkin s’intéresse à des découvertes testées en laboratoire. L’idée est de dire que nous sommes à l’aube
de quelque chose de nouveau.

Ambition de la 3ème Révolution Industrielle : mobiliser les acteurs du développement économique pour
créer une dynamique collective positive, génitrice d’opportunité de croissance, de performance pour
les entreprises et de sens pour tous.

On s’aperçoit que nous sommes dans un nouveau relais de croissance. Ces nouvelles modalités de
production et de ressource pourraient occasionner un nouveau temps historique.
La nouvelle révolution industrielle supposerait des nouveaux leviers, des nouveaux supports
démultiplicateurs.

Nouveaux leviers de compétitivité :


- Transition énergétique qui progressivement devrait nous libérer de la contrainte.
Exemple : Dans la recherche automobile, on est en train de tester des voitures à hydrogène
dont des centaines de taxis à Paris. L’hydrogène consomme et rejette de l’eau, il n’y a donc
plus de préoccupations environnementales et l’énergie devient illimitée puisqu’elle est en
quantité inépuisable.
- Révolution numérique et nouvelles technologies
- Performance globale
- Nouveaux modèles économiques

Amener le plus grand nombre d’entreprises à réussir leur mutation en intégrant ces leviers.

L’idée est de comprendre qu’il va y avoir des relais de croissance pour le futur. Au niveau des
collectivités locales, Angers cherche à devenir une smart city par la gestion de la ville par l’assistance
numérique. On va gérer par exemple la circulation, le stationnement, les réseaux, l’éclairage par le
numérique et informatiquement.

Dans notre région, on a comme principale motivation politique de faire émerger des acteurs non
seulement à l’intérieur des clusters et des pôles de compétitivité où leur potentiel est fort mais en
intégrant également et en les forçant à développer les piliers, qui sont les éléments moteurs de la
compétitivité du futur comme :
● Energies renouvelables
● Bâti à énergie positive
● Conversion et stockage d’énergie
● Réseaux intelligents
● Big Data et objets connectés
● Eco-mobilité des biens et des personnes
● Agriculture écologiquement intensive

Application de la 3ème Révolution Industrielle et agricole (TRIA) en Pays de la Loire :


Initiée par le réseau des trois chambres consulaires et régionales (CCI, chambre d’artisanat et des
métiers, chambres d’agriculture des Pays de la Loire).

La 3ème RI vise à mobiliser les acteurs du développement économiques pour créer une dynamique
collective positive, génératrice d’opportunités de croissance, de performance pour les entreprises et
de sens pour tous...

La dynamique, en particulier de la Chine dans le futur, va être déterminante de la dynamique mondiale


parce que soit la chine se recentre sur elle-même (n’a de relation avec l’exterieur que pour des
dotations manquantes) soit elle va prendre son rôle de leader et elle va, l’instar des EU, va assurer un
rythme de croissance à l’économie mondiale. Derrière il y a des aspects géopolitiques.

On a des éléments de progrès nouveaux qui semblent anticipé un fitr économique moins basé sur la
rareté (de la ressource mais aussi de la maison d’œuvre, du savoir-faire...).
L’idée d’un certain nombre d’auteurs est donc de replacer notre contexte actuel dans un temps long
en faisant l’hypothèse que nous somme sans doute à un moment charnière de l’économie.

Conclusion :
Il y a eu un certain nombre de RI. L’idée ici était de revenir sur notre période actuelle en se demandant
si nous ne sommes pas en train de vivre une nouvelle RI qui nous amenait à connaitre de nouvelles
perspectives de croissance.

L’idée est de relier ses perspectives futurs à ce sur quoi on doit parier aujourd’hui.

La 3ème RI poursuit 2 objectifs majeurs :


● Mettre l’accent sur de nouveaux secteurs d'activités qui seront surement des nouveaux leviers de
compétitivité pour les états et les firmes qui sont capables de les endogénéiser pour en faire un outil
de compétitivité.
○ Transition énergétique au niveau de la construction, de la production et du stockage
○ Révolution numérique et Nouvelles Technologies
Exemple : Ordinateurs quantiques qui sont très probablement porteur en matière de traitement de
l’information
○ Performance globale c’est à dire une performance qui n’est pas focalisée sur un seul domaine, il
s’agit d’avoir des entreprises apprenantes maitrisant leur émission carbone, étant capable de
respecter l’environnement...
○ Nouveaux modèle économique qui vont émerger de ces nouvelles tendances et qui vont très
certainement apporter de nouveaux relais de croissance.

L’idée est d’amener le plus grand nombre d’entreprises à réussir leur mutation (a être prêtes) en
intégrant ces leviers

● Faire émerger et grandir des acteurs dans des secteurs d’activité à fort potentiel de développement
autour des piliers
○ Energies renouvelables
○ Bâti à énergie positive
○ Conversion et stockage d’énergie
○ Réseaux intelligents
○ Big Data et objets connectés
○ Eco-mobilité des biens et des personnes
○ Agriculture écologiquement intensive

Il s’agit, d’une certaine façon, de mettre en place les actions de l’agenda 21 de manière plus
constructive et raisonnée.

Application de la “3eme Révolution Industrielle et agricole” (TRIA) en Pays de la Loire :


Elle a été initiée par le réseau de trois chambres consulaires régionales (CCI, Chambre d’Artisanat et
des métiers, Chambres d’agriculteurs des pays de la Loire).

Elle vise à mobiliser les acteurs du développement économique pour créer une dynamique collective
positive, génératrice d’opportunités de croissance, de performance pour les entreprises, et de sens
pour tous.

Il y a une volonté publique régionale de s’inscrire dans ces nouveaux développements et de pouvoir,
potentiellement, être moteur de cette dynamique économique.

L'objectif est que les entreprises du territoire réussissent leurs mutations et fassent émerger des
acteurs dans des secteurs à haut niveau de développement.

Il faut peut-être y voir une nouvelle politique industrielle : Pendant très longtemps on a eu, en France,
des velléités assez dirigistes en matière de politiques industrielles alor qu’ici on est plutôt dans
l’incitation forte des acteurs avec, éventuellement, des supports financiers.

Dynamique de la mondialisation :
Cas du Bullionisme espagnol : Le bullionisme est une adaptation locale du mercantilisme, il y avait une
logique décomplexée de la religion liée à l’accumulation sous toutes ses formes (sur le dos de ses
voisins).

Contexte historique de cette Espagne de la fin du 15ème siècle : fin de la reconquista (les Espagnols
re-conquièrent le pays et virent du pays tous ceux qui ne sont pas catholiques) + Christophe Colon qui
a essayé de vendre son projet au portugais qui n’en ont pas voulu et qui trouve ces rois catholiques
qui veulent bien le soutenir de découverte des Indes (découverte de l’Amérique). On a donc un
enfermement de l’Espagne et un afflux de métaux précieux. La quantité de monnaie en circulation va
devenir complètement disproportionné par rapport aux capacités de production des entreprises
espagnoles : disparité entre la demande solvable des ménages et l’offre productive, cela entraine de
l’inflation qui ne pose pas de problème tant que les rois catholiques sont au pouvoir.
Quand Charles Quint arrive au pouvoir il organise la suppression des frontières et il permet aux
consommateurs espagnols de consommer à l’étranger. Cela explique pourquoi l’Espagne, qui était
richissime au 16ème siècle (siècle d’or), va devenir un pays sous développé à la fin du 19ème siècle,
début du 20ème siècle.

Cas des pays développés :


Depuis le 15ème siècle, les pays européens (pas seulement l'Espagne) ont organisé ce que les marxistes
appellent un “commerce inégal” que l’on peut appeler le pillage du monde (accumulation en occident
au détriment du reste du monde). Cette capacité à s’enrichir va durer jusqu'à la fin des empires
coloniaux de ces pays. Le 20ème siècle est une période de décolonisation massive et les pas européens
perdent cette capacité à s’enrichir sans difficulté, on ajoute à ça le fait que le prix des produits
importés, à la fin des années 1970 (chocs pétroliers), explose. Il y a une inversion du sens de
l’enrichissement.

Ils sont d’autant plus en difficultés qu’il y a des vagues de NPI (DRAGONS, BRICS...)qui sont des pays
qui viennent concurrencer les pays développées sur leurs terrains en faisant aussi bien mais a bien plus
faible coût.

Sur un temps long, la période du 20ème siècle est donc une période où il y a une inversion des flux.

Si on regarde le Pouvoir d’Achat réel des ménages sur longue période, on s'aperçoit qu’il tend à baisser
sur le long terme depuis maintenant plusieurs décennies. Là où nous nous étions enrichis par le passé
pendant plusieurs siècles, nous sommes en train de nous appauvrir collectivement. On serait donc, à
l’instar de l'Espagne après son ouverture, en train de perdre notre richesse et le mouvement qui
accompagne cette perte de richesse est la mondialisation. Nous ne sommes donc pas forcément les
plus avantagées par la mondialisation car nous avons des coûts salariaux qui sont à nul autre pareil par
rapport au reste du monde.

Comme les producteurs espagnols avaient disparu à partir de l’ouverture des frontières car ils étaient
hors marché, nous ne nous justifions, en termes de cout, que parce que nous avons la capacité à
produire des choses que les autres ne savent pas produire.
Si nous ne faisons que des choses qui sont imitables par tous, nous allons perdre notre richesse très
rapidement et nous allons refluer au rang de pays suiveur. Donc soit on continue à s’investir dans ces
innovations et ces potentiels de croissance et nous serons capable de justifier des productions et des
niveau salaire. Si nous ne nous inscrivons plus dans cette dynamique, nous deviendrons une nation de
seconde zone. Il y a donc un enjeu essentiel pour nous qui est de maintenir notre capacité à justifier
nos écarts de couts et de salaires avec le reste du monde.
Sur très longue période, on assiste donc à un mouvement de déconcentration des richesses.

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