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Thermique du bâtiment

Introduction
La thermique du bâtiment est l'ensemble des sciences et techniques visant
à étudier les besoins énergétiques des bâtiments. Elle aborde
principalement les notions d'isolation thermique et de ventilation afin
d'offrir le meilleur confort thermique aux occupants.
La thermique du bâtiment décrit les échanges thermiques qui se réalisent
entre un bâtiment et son environnement. Cette analyse va reposer sur
toute une série de facteurs qui sont :

• les facteurs environnementaux ;


• les facteurs fonctionnels ;
• les facteurs liés à la nature des matériaux et composants employés dans la construction du
bâtiment.
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MATÉRIAUX, FLUX D’ÉNERGIE,
ÉCHANGES THERMIQUES
Le climat et l’enveloppe jouent un rôle sur les échanges thermiques

Le bâtiment est un système complexe car tous les composants de


l’enveloppe ont des effets thermiques qui agissent entre eux. De ce
fait cela a un impact sur l’ambiance thermique du bâtiment. Parmi
ces composantes :
les murs, vitrages, toitures, ventilation.
1. Quelques grandeurs physiques

1.1. La chaleur et la température

Principe : La chaleur pénètre ou sort d’un bâtiment sous l’action des différences de
température.

La chaleur s’exprime par une quantité


(elle se transfert, elle se compte, elle se consomme et donc peut se facturer)

La température exprime un état (plus exactement un potentiel)

pratiquement, elle exprime la qualité de chaud ou de froid qu’on peut attribuer à un corps
quelconque. Elle ne peut ni se transférer, ni donc se vendre.
Il y a transfert d’une quantité de chaleur quand il y a une différence de température (c’est-
à-dire une différence de potentiel)

Expérimentalement :

T1 > T2 T1 = T2

Équilibre thermique 5
1. Quelques grandeurs physiques

1.2. La température

Principe : La température peut être repérée par une échelle quelconque. On utilise :

L’échelle des degrés Celcius


Le zéro correspond à la température de fusion de la glace (repérage).

L’échelle des degrés Kelvin


L’origine est le zéro absolu. Limite inférieure des températures. Le °K représente le
potentiel thermodynamique. Le 0 absolu correspond à -273,16 °C.

Pour désigner des écarts de température, qu’importe l’échelle utilisée.

Complément sur le zéro absolu : (cf. de nombreux site web sur le sujet)

La chaleur est la manifestation de l’agitation moléculaire. Plus les molécules s’agitent, plus la chaleur dégagée
est importante et inversement, plus on chauffe une molécule, plus elle s’agite (principe du four à micro-ondes).

En refroidissant une molécule à 0 °K, l’agitation mo léculaire cesse, et il est impossible (en théorie) de descendre
en dessous de cette valeur. C’est une température absolue qui n’a d’ailleurs jamais été encore atteinte.

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1. Quelques grandeurs physiques

1.3. La chaleur

Principe : Une quantité de chaleur Q s’exprime principalement en Joule (unité des énergies)

Il y a d’autres unités que le Joule (ou le Kilojoule kJ) : la calorie (cal) et la thermie
1 cal = 4,18 Joule et 1 th = 4 180 kJ

Mais les quantités d’échanges de chaleur dépendent du temps t pendant lequel elles ont
lieu. On définit la puissance thermique P = Q / t l’unité est le Watt (W) ou le Kilo Watt (kW)

Q = P. t

Q est exprimée en Joule, t est exprimé en seconde.

On définit le Watt.heure (W.h) et le Kilowatt.heure (kW.h) donc ainsi :

1 W.h = 3 600 J. 1kW.h = 3 600 kJ.

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1. Quelques grandeurs physiques

3. La chaleur
Application

Un étudiant dans un amphi dégage 100 W


- Quelle est la puissance dégagée par 120 étudiants ?
- Quelle est l’énergie dégagée en 3 heures de cours ?

- puissance = 12000 W ou 12 kW
- énergie = 36000 Wh ou 36 kWh

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1. Quelques grandeurs physiques

1.3. La chaleur
Application :

Un simple vitrage de 5 m² perd 100 W/m² en hiver

- Quelle est l’énergie (quantité de chaleur) perdue en 3 heures ?

- énergie = 100 * 5 *3 = 1500 Wh ou 1,5 kWh

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1. Quelques grandeurs physiques

Application :

Consommation d’une télévision en marche par jour :


- elle consomme 80 W.h en mode marche (fonctionne 3 heures par jour)
- elle consomme 15 W.h en mode veille

- Combien consomme un appareil d’une puissance de 1 kW pendant 1


heure ?

- Combien consomme 1 lampe d’une puissance de 100 W allumée


durant 10 heures ?

- Combien consomme 1 lampe halogène d’une puissance 500 W


allumée durant 2 heures ?

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1. Quelques grandeurs physiques

1.5. La chaleur massique

Principe : Pour exprimer la capacité d’absorption de chaleur d’un matériau, on définit sa


chaleur massique C, qui est la quantité de chaleur absorbée ou fournie par une unité de
masse qui s’élève ou s’abaisse de 1°C.

C = Q / ∆T = (Quantité de chaleur / accroissement de température) pour une masse d’ 1 kg

Q est en kiloJoule et ∆T en degré, C s’exprime en kJ / kg.°C

Exemples de chaleur massique (kJ / kg.°C) :

Eau : 4,18
Bois sec : 1,67
Air : 1,015
Brique (argile) : 0,92
Verre : 0,77
Acier : 0,50
Cuivre : 0,39

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1. Quelques grandeurs physiques

Valeurs de chaleur
1.5. La chaleur massique massique
J/kg.°C

SOLIDES. 890 LIQUIDES. 1800

aluminium benzène
argent 230 eau (liquide) 4180
bois 2400 éthanol (alcool) 2500
béton 1000 éther 1400
chlorure de sodium 880 mercure 140
ciment 830 pétrole 2100
cuivre 400
eau (glace) 2100 GAZ.
étain 220
fer 470 air 1000
fibre de verre 835 argon 520
granulats béton 830 azote 1000
or 130 eau (vapeur) 1900
marbre 880 hélium 5200
nickel 443 hydrogène 1600
polystyrène expansé 1380 méthane 2200
plomb 130 néon 1000
soufre 750 oxygène 910
verre ordinaire 800
zinc 390

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1. Quelques grandeurs physiques

1.6. La chaleur volumique et les matériaux

Chaleur fournie ou reçue par un matériaux de masse M :


Q = M . C . ∆T pour une masse M différente de 1 kg

En architecture, on utilise plutôt le volume comme unité de mesure.


M =  . V ( étant la masse volumique en kg / m3)
On a : Q = V .  . C . ∆T

 . C étant la chaleur volumique (kJ / m3.°C) : C’est à dire la quantité de chaleur absorbée
ou fournie par 1 m3 de matériaux dont la température varie de 1°C

Application :
On a une dalle en béton représentant 20 m3 dans une maison.
Quelle quantité de chaleur faut-il lui retirer pour la refroidir de 4°C ?

V = 20 m3  = 2 400 kg / m3 C = 0,90 kJ / kg.°C ∆T= 4°C

On a : Q = V .  . C . ∆T = 20 x 2400 x 0,90 x 4 = 172 800 kJ

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2. La notion de flux thermique
Flux de chaleur : la quantité de chaleur passant au travers une paroi pendant 1 seconde
Densité de flux de chaleur : la quantité de chaleur passant au travers de 1 m2 de paroi pendant 1 seconde

T2
Noté  - Quand il s'agit d'une surface S, l'unité est le Watt
Note  - l'unité c'est le Watt / m2 (on parle de densité de flux)

T1

T1 > T2

T2

T1

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T1 < T2
2. La notion de flux thermique
Les déperditions :

• Surfaciques (parois)
• Linéiques (ponts thermiques)
• Par renouvellement d'air (infiltrations)

L'isolation : principe valable autant pour la stratégie du froid


que pour celle du chaud. 16
L'isolation empêche la chaleur de partir… ou de rentrer !

paroi Paroi + isolant


Principes des transferts de chaleur

• La chaleur : trois modes de transfert

– La conduction
– Le rayonnement
– La convection

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Principes des transferts de chaleur

• La chaleur : trois modes de transfert

– La conduction
– Le rayonnement
– La convection
conduction

rayonnement rayonnement

convection convection

paroi

– Les mouvements thermiques se font


du chaud vers le froid

> 3 modes de transferts de chaleur > 3


sensations différentes qui ne se 18
moyennent pas forcément !
Bases physiques : les trois modes de transfert de la chaleur
Application au bâtiment

3. La conduction
Mode de transmission provoqué par la différence de température entre deux régions d’un
solide, liquide ou gazeux à condition qu’il soit immobile.

En régime permanent (Indépendant du temps)


∆T entre les deux faces, avec une densité de flux . On observe alors l'évolution de température suivante :

T2 > T1 La densité de flux et le flux qui traverse la paroi peut l'écrire sous
 la forme :

T2  = . ∆T / e  = . ∆T S / e

T1  : conductivité thermique du matériau (W / m.K)


e : épaisseur de la paroi (m)
∆T : différence de température entre les deux faces de la paroi (K)
S : surface de la paroi (m²)

e
Paroi monocouche 20
Bases physiques : les trois modes de transfert de la chaleur
Application au bâtiment

3. La conduction

La densité de flux qui traverse la paroi peut l'écrire sous la forme :

T2 > T1  =  .∆T / e

T2 On observe que  est :

• Proportionnel à ∆T
T1
• Inversement proportionnel à e

• Dépend du matériaux 

 grand →  grand → matériau conducteur


e
 petit →  petit → matériau isolant
Paroi monocouche

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Bases physiques : les trois modes de transfert de la chaleur
Application au bâtiment

3. La conduction
La densité de flux qui traverse la paroi peut l'écrire sous la forme :

 =  .∆T.S / e
T2 > T1
 Si on considère une surface de paroi de 1 m²

T2 
= . ∆T
T1 e

La conductance d'un ensemble solide est : U =  / e en (W / m2.K)

La résistance thermique de la paroi est : R = e /  en (K. m2 / W)


e
Paroi monocouche  = U . ∆T
Ou
 = ∆T / R
Avec
U=1/R
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Bases physiques : les trois modes de transfert de la chaleur
Application au bâtiment

Conductance et résistance d’une paroi

Augmenter la résistance R

diminution de la conductance U

La conductance de paroi A est de 1 W/m².K


La conductance de paroi B est de 5 W/m².K
Quelle est la paroi la plus résistante ?
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Bases physiques : les trois modes de transfert de la chaleur
Application au bâtiment

Application :

On cherche à réaliser deux parois de même résistance thermique.

1.Une en béton courant ( = 1,7 W / m.K )


2.l'autre avec un isolant courant ( = 0,04 W / m. K )

Quel est l'épaisseur d'une paroi en béton pour un équivalent en terme


d'isolation thermique d'une paroi faisant 5 cm en isolant ?
Bases physiques : les trois modes de transfert de la chaleur
Application au bâtiment

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Bases physiques : les trois modes de transfert de la chaleur
Application au bâtiment
Conductivité thermique des matériaux courants pour la construction (en W / m.K)

Cuivre 380
Aluminium 230
Zinc 112
Acier 52
Pierres lourdes 3,5 à 2,1
Pierres calcaires 2,9 à 0,95
Béton de granulats lourds 1,75 à 1,15
Terre cuite 1,15
Verre 1,15
Terre comprimée 1,05 à 1
Béton de granulats légers 1,05 à 0,19
Eau 0,59
Plâtres 0,5 à 0,35
Bétons cellulaires (autoclave) 0,33 à 0,16
Bois naturels 0,23 à 0,12
Lièges 0,1 à 0,043
Laine minérale 0,041 à 0,03
Matière plastique alvéolaire 0,044 à 0,02
Air (immobile) 0,0236 24
Bases physiques : les trois modes de transfert de la chaleur
Application au bâtiment

Isolants thermiques

Les isolants thermiques ont une conductivité thermique faible à très faible. Leur conductivité est
inférieure à 1 W/K.m.

MATERIAU MASSE VOLUMIQUE CONDUCTIVITE


(kg/m3) (W/m.K)
Laine de roche 18 <  < 80 0,04
Laine de verre 7 <  < 65 0,04
Liège 100 <  < 250 0,04
Polystyrène expansé 9 <  < 35 0,04
P. extrudé 25 <  < 40 0,03
Mousse polyuréthane 30 <  < 60 0,03
Panneau fibre bois 200 <  < 300 0,06
Verre cellulaire 110 <  < 140 0,05

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Bases physiques : les trois modes de transfert de la chaleur
Application au bâtiment

Conducteurs thermiques

Les conducteurs thermiques ont une conductivité thermique élevée à très élevée.
Leur conductivité est supérieure à 1 W/K.m.

-Les métaux sont les matériaux les plus conducteurs.

-Les matériaux à masse volumique élevée sont aussi d’assez bons conducteurs
thermiques : le verre, la pierre, le béton.

Le cas du verre est particulièrement critique car il est mis en œuvre sous de très
faibles épaisseurs, quelques millimètres en général, ce qui confère aux parois de
verre une conductance U élevée.

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Bases physiques : les trois modes de transfert de la chaleur
Application au bâtiment

Conducteurs thermiques

Les matériaux de construction, par leur masse volumique, sont plutôt conducteurs:
MATERIAU MASSE VOLUMIQUE CONDUCTIVITE
(kg/m3) (W/m.K)
Pierre granitique 2300 <  < 2900 3,0
Schistes, ardoises 2000 <  < 2800 2,2
Marbre  > 2590 2,9
Pierre tendre 1480 <  < 1830 1,0
Pisé, béton de terre 1700 <  < 2000 1,1
Terre cuite 1800 <  < 2000 1,15
Verre 2700 1,1
Béton granulats lourds 2200 <  < 2400 1,4
Béton cellulaire 750 <  < 850 0,33

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Bases physiques : les trois modes de transfert de la chaleur
Application au bâtiment

Résistances d’éléments spéciaux

Les éléments spéciaux sont les lames d’air (couche d’air emprisonné entre deux couches solides),
et certains composants de construction comme les blocs de béton creux ou les briques
alvéolaires.

Lames d’air:

Position de la lame d ’air Epaisseur de la lame en mm


5/7 7/9 9/11 11/13 13/24
Horizontale, flux ascendant 0,11 0,12 0,13 0,14 0,14
Horizontale, flux descendant 0,12 0,13 0,14 0,15 0,16
Verticale 0,11 0,13 0,14 0,15 0,16

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4. Conductance / Résistance : cas d’une paroi multicouche

Lorsque les éléments sont en série

Enduit intérieur

Isolant

Parpaing

Paroi multicouche
Enduit extérieur
Schéma in "L'isolation écologique" de Jean-
Pierre Oliva, Ed. Terre vivante

R = R1 + R2 +R3 + R4
R4 R3 R2 R1
On additionne les résistances : Rtotal = ∑ Rp

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4. Conductance / Résistance : cas d’une paroi multicouche

Lorsque les éléments sont en parallèle

Mur Fenêtre Porte

Schéma in "L'isolation écologique" de Jean- U1 U2 U3


Pierre Oliva, Ed. Terre vivante

U1.S1 + U2.S2 +U3.S3


Utotal =
U1 U2 S1+S2+ S3

On additionne les conductances : Utotal = ∑ Ui*Si/ ∑ Si

La conductance est égale à l’inverse de la résistance, par conséquent, on a:

U = 1/R
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5. La convection

C’est le mode de transmission de la chaleur provoqué par la différence de température entre


une surface d’un solide à température Ts et un fluide (liquide ou gaz) à température Tf.
La chaleur étant emportée par le fluide en mouvement.

On distingue deux sortes de convection :


- Convection naturelle
- Convection forcée

Convection naturelle : le mouvement du fluide est crée par différence de densités due à
la différence de température dans le fluide

Convection forcée : le mouvement du fluide est provoqué par une action externe (pompe,
ventilateur …)

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Bases physiques : les trois modes de transfert de la chaleur
Application au bâtiment
5. La convection

Échanges superficiels par convection

Le flux de chaleur échangé par convection s’exprime par :

Extérieur
TS2 Intérieur
Tair1 TS1 Tair2

convection convection

conv = hc.S.(TS1-Tair1) paroi conv = hc.S.(TS2-Tair2)

hc : coefficient d’échange par convection (W/m².K)


S : surface d’échange (m²)
TS1 : température de surface
Tair : température de l’air
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5. La convection

Échanges superficiels par convection

Le flux de chaleur échangé par convection s’exprime par :

Le coefficient hc est très variable et dépend de


la vitesse de l’air au voisinage de la paroi

A l’extérieur la paroi est soumise au vent, à Extérieur Intérieur


TS1 TS2
l’intérieur les mouvements d’air sont plutôt
calmes
Tair1 Tair2

convection convection
On distingue donc deux types de coefficients
d’échanges convectifs hc:
- Extérieur paroi
- Intérieur

 conv = hc.S.(TS1-Tair1) (TS1-Tair1) = 1/ hc.S.  conv

1/ hc : résistance de convection
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5. La convection

Échanges superficiels par convection

Nature de la convection hc (W.m²/K) à 20 °C

Convection naturelle air 4

Temps extérieur normal 12

10 à 100 (vitesse)
Convection forcée air

Convection naturelle eau 500

Convection forcée eau 1000 à 10000 (vitesse)

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Bases physiques : les trois modes de transfert de la chaleur
Application au bâtiment
6. Le rayonnement

Échanges par rayonnement

C’est le mode de transmission de la chaleur provoqué par la différence de température entre la


surface d’un milieu de température T1 et celle d’un deuxième milieu de température T2. Les
deux milieux ne se touchent pas et sont séparés par un milieu transparent au rayonnement.

Contrairement aux transferts par conduction et par convection qui ont besoin d’un milieu
matériel comme support de transfert, le transfert radiatif (par rayonnement) peut avoir lieu
dans le vide.

Échange par
convection

Radiateur de
Échange par chauffage
rayonnement

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6. Le rayonnement

Échanges par rayonnement

Le flux de chaleur échangé par rayonnement est donné par la relation :

ray1-2 = ε1 . σ . S1 . (TS14 – TS24 )

Où:
TS2
TS1
ε : Facteur d’émission de la surface
ε1
σ : Constante de stefan-Boltzman = 5,67 . 10-8 (W/m2.K4)

TS1 : Température radiante de l’environnement


TS2 : Température de surface
matériau température émissivité
Verre 20 °C 0,94
0 <ε<1 Béton 20°C 0,92

ε = 0 : non émetteur Sol sec 20 °C 0,9


40 °C
ε = 1 : émetteur (surfaces mattes) Bois
Eau 40 °C
0,9
0,97
ε = 0,1 à 0,2 : corps brillants Acier poli 100 °C 0.07
50-100 °C
ε = 0,8 à 0,9 : corps mats
Aluminium poli
0,041-0,06
6. Le rayonnement

Échanges par rayonnement

La linéarisation de l’équation du flux permet d’obtenir la relation suivante :

ray= hr . S1 . (TS1 – TS2)

hr : coefficient d’échange superficiel par rayonnement (W/m².K)


hr= 4 . ε1 . σ . T3m
 ray= hr . S . (TS – TS) TS1 – TS2 = 1 / hr . S1.  ray

1 / hr : résistance de rayonnement
Extérieur Intérieur
- Intérieur

- Extérieur

rayonnement rayonnement

paroi 42
Convection + rayonnement

Le flux échangé globalement par convection et par rayonnement est donné par la relation :

Flux = flux échangé par convection + flux échangé par rayonnement


conduction
 = conv + ray

rayonnement rayonnement
 = h . S . (Ts – Ta)
convection convection

h : coefficient d’échange superficiel global (W/m².°C )


paroi

R : résistance superficielle globale

- Extérieur
- Intérieur

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Convection + rayonnement

Valeurs des résistances superficielles

La valeur des résistance superficielles dépend de la direction du flux d ’énergie, c ’est à dire de
l ’exposition de la paroi, et du sens vertical de ce flux.

Inclinaison paroi Ri (m2.K/W) Re (m2.K/W)


1/hi 1/he

Verticale 0,11 0,06

Horizontale, flux ascendant 0,09 0,05


plafonds

Horizontale, flux descendant 0,17 0,05


planchers

1/hi = Ri résistance globale d’échange intérieure 1/he = Re résistance globale d’échange extérieure
7. Résistance (ou conductance) d’une paroi

Résistance Résistance
superficielle superficielle
externe interne
Re Ri
Rparoi
Convection
Convection
Rayonnement
Rayonnement

R = Ri + Rparoi + Re
Ces résistances s’ajoutent donc à celle de la paroi elle-même:

R : Résistance de l’ensemble
Re : Résistance couche d’air externe
Rparoi : résistance paroi seule
Ri : Résistance couche d’air interne

40
7. Résistance (ou conductance) d’une paroi

Résistance Résistance
superficielle superficielle

externe interne = . ∆T
e
Re Rparoi Ri  = U . ∆T

 = 1/R . ∆T

R = Ri + Rparoi + Re

total = 1 . S . (Ti –Te)


1 + e + 1
hi  he

Coefficient global de transfert de la paroi


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Récapitulatif

Une paroi est constituée de plusieurs couches de matériaux d’épaisseurs et de conductivités


différentes.

Selon les cas, les matériaux sont disposés soit en série, soit en parallèle.

Mais il faut ajouter au calcul des résistances des différentes couches, les résistances dites
superficielles.

Cette valeur R superficiel dépend de l’inclinaison de la paroi et de la vitesse de l’air (valeurs


calculées pour un vent « moyen » à l’extérieur et un air calme à l’intérieur.

Elles sont données par les textes officiels du DTU (Documents techniques unifiés)

Donc, la densité de flux qui traverse (en série) différentes résistances est égale à la somme :

- une résistance superficielle intérieure (1 / hi)


- Une résistance superficielle extérieure (1 / he)
- Une résistance de la partie solide de la paroi (e /  )

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Exercice d’application 1

Nous allons examiner deux parois verticales:

Paroi du R.d.C en brique


Enduit extérieur e = 1,5 cm  = 1,15 W/m.K

Brique e = 15 cm  = 0,6 W/m.K

Enduit intérieur e = 1 cm  = 0,35 W/m.K

Re = 0,06 m².K/W Ri = 0,11 m².K/W


49
Exercice d’application 1

Double paroi du 1er en brique

Enduit extérieur e = 1,5 cm  = 1,15 W/m.K

Brique e = 5 cm  = 0,5 W/m.K

Lame d’air e = 12,5 cm R = 0,16 m².K/W

Brique e = 5 cm  = 0,5 W/m.K

Enduit intérieur e = 1 cm  = 0,35 W/m.K


50
Re = 0,06 m².k/W Ri = 0,11 m².K/W
Exercice d’application 2

Enduit extérieur e = 1,5 cm  = 1,15 W/m.K

Brique e = 15 cm  = 0,6 W/m.K

Enduit intérieur e = 1 cm  = 0,35 W/m.K

2m

bois e = 15 cm  = 0,15 W/m.K

15 cm

10 cm 90 cm

∑Ui.Si

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Exercice d’application 3

On voudrait, pour les murs d'une maison, une faible conductance par unité de surface
(coefficient de transmission surfacique). On se fixe qu'elle doit être égale ou inférieure à
0,3 W/m2.K afin d'obtenir une bonne isolation.
On voudrait connaître alors l'épaisseur des murs pour obtenir cette valeur, pour trois
registres constructifs différents. (On ne négligera pas pour ces calculs les résistances
superficielles)
1 > Mur en pierres
Pierres calcaires (dures) avec une conductivité thermique p = 2,4 W/m.K

2 > Mur en briques avec de l'isolant à l'intérieur


Briques pleines épaisseur 10,5 cm avec une résistance R = 0,09 m2.K/W
Isolant (i = 0,04 W/m°K)
Plaque de plâtre de 1,3 cm avec une résistance R = 0,03 m2.K/W

3 > Mur en ossature bois avec de l'isolant à l'intérieur


Une paroi en bois (type chalet) de 3,2 cm
Une lame d'air de 3 cm
Poteaux en bois de 15 x épaisseur cm espacés de 99 cm entre bois (b = 0,15
W/m.K)
Isolant entre ces poteaux (i = 0,04 W/m.K)
Plaque de plâtre de 1,3 cm avec une résistance R = 0,03 m2.K/W

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Exercice d’application 4

Soit une une paroi en béton lourd de 17,5 cm d’épaisseur.


Ti = 19°C Ri = 0,11 m².K/W
Te = 10°C Re = 0,06 m².K/W
 du béton = 1,75 W/m.K

Quelle est la résistance globale de la paroi ?



Quel est le flux qui traverse cette paroi ?

Te Ti On rajoute du polystyrène  = 0.04 W/m.K. Quelle doit être


l’épaisseur de l’isolant pour diviser les déperditions par 2 ?

/2
e=?

Revenons à la paroi en béton monocouche non isolée.


Nous voulons diviser le flux par 10, quelle est l’épaisseur

/10 e=?
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Remarques

Une petite épaisseur d’isolant modifie de façon importante la conductance d’une paroi

Plus on augmente l’épaisseur d’isolant moins son effet est sensible sur l’économie d’énergie

48

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