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Chap i.s3.Nov.23.Fac
Chap i.s3.Nov.23.Fac
ET FINANCIERE I
FILIERE SCIENCES ECONOMIQUES ET GESTION
SEMESTRE 3
PROFESSEUR: M. N. EL KASMI
Fonctions de la monnaie
Formes de la monnaie
Instruments de mesure de la
monnaie
Section 1
Fonctions de la monnaie
APPROCHE FONCTIONNELLE
L’approche fonctionnelle de la monnaie est
en réalité très ancienne, elle est attribuée à
Aristote (384-322 avant JC). En effet, il
semble qu’il soit le premier à avoir reconnu
à la monnaie trois fonctions :
- unité de compte (étalon de valeur,
numéraire),
- intermédiaire des échanges (instrument de
paiement, instrument de règlement),
- réserve de valeur.
Section 1
Fonctions de la monnaie
La définition de la monnaie à travers ses
fonctions semble être la méthode la plus
couramment développée en économie
politique, comme le fait si bien ressortir la
phrase de R.G. Hawtrey (1879 – 1975)
figure éminente de la trésorerie britannique,
grand spécialiste des questions monétaires
et financières : « Certains objets trouvent
dans l’usage que l’on en fait leur
meilleure définition. C’est le cas de la
monnaie ».
Section 1
Fonctions de la monnaie
Réserve de valeur
1.1 Unité de compte
Nouvelle interprétation
Remarque
1.3 Réserve de valeur
La monnaie, en séparant (dissociant)
l’opération de vente d’un bien de l’achat
d’un autre bien, constitue de ce fait une
réserve de valeur.
La fonction de réserve de valeur fait référence
(dans le sens premier, originel; approche
traditionnelle) à la capacité que doit avoir la
monnaie à préserver sa valeur dans le
temps (c’est-à-dire à maintenir son pouvoir
d’achat dans le temps). Celle-ci (valeur de la
monnaie) évolue en fonction de l’érosion
monétaire (inflation).
1.3 Réserve de valeur
M M
2.1 Du troc aux formes actuelles
de la monnaie
Monnaie divisionnaire :
Qu’est-ce que la monnaie divisionnaire ?
De quoi se compose-t-elle ?
À quoi sert-elle ?
Par qui est-elle émise ?
2.2 Formes actuelles de la monnaie :
Monnaie divisionnaire:
« Monnaie divisionnaire » (?), « pièces
métalliques », « pièces de monnaie »,
« menue monnaie » (petite monnaie) ou
encore « monnaie d’appoint » sont autant
de termes ou d’expressions qui renvoient
à une seule et même chose.
2.2 Formes actuelles de la monnaie :
Monnaie divisionnaire:
Au Maroc, la monnaie divisionnaire
correspond à des pièces métalliques de
faible montant : 1 centime, 5 centimes, 10
centimes, 20 centimes, 50 centimes (ou ½
dirhams), 1 dirham, 2 dirhams, 5 dirhams et
10 dirhams.
Ces pièces de monnaie sont utilisées
dans le règlement de transactions de
faible valeur, voire de très faible valeur.
2.2 Formes actuelles de la monnaie :
Monnaie divisionnaire:
De par l’article 55 – 2e alinéa – du
nouveau statut de Bank Al-Maghrib, la
monnaie divisionnaire a cours légal et
un pouvoir libératoire limité (« Le
pouvoir libératoire des monnaies
métalliques émises par la Banque est
limité… »).
2.2 Formes actuelles de la monnaie :
Monnaie divisionnaire:
Au Maroc, un particulier (// Bank Al-Maghrib,
banques, …) n’est tenu d’accepter un
paiement en pièces de monnaies que
jusqu’à 50 fois la valeur faciale de celles-ci
(exemple: le pouvoir libératoire est limité pour
les pièces de 10 dirhams à 500 dirhams et pour
les pièces de 1 dirham à 50 dirhams)
Au Maroc, les pièces de monnaie sont
frappées par la Banque centrale (Bank Al-
Maghrib), plus précisément par DAR AS-
SIKKAH (//« Hôtel de la Monnaie »).
2.2 Formes actuelles de la monnaie :
Billets :
De quoi se composent-ils ?
À quoi servent-ils ?
Par qui sont-ils émis ?
2.2 Formes actuelles de la monnaie :
Billets :
Au Maroc, il s’agit de billets de 10
dirhams, 25 dirhams, 20 dirhams, 50
dirhams, 100 dirhams et 200 dirhams.
2.2 Formes actuelles de la monnaie :
Billets :
Bank Al-Maghrib (à travers DAR AS-
SIKKAH), selon l’article 55 – 1e alinéa –
du nouveau statut de Bank Al-Maghrib, a
le monopole d’émission des billets,
lesquels ont un pouvoir libératoire
illimité.
« Le pouvoir libératoire des billets émis
par la Banque est illimité ».
2.2 Formes actuelles de la monnaie :
Billets :
Au Maroc, et contrairement à ce qui se
passe en France (// Pays de la Zone Euro
ou pays développés de manière plus
générale), les billets sont utilisés pour
régler des transactions d’un montant
moyen, élevé voir très élevé.
2.2 Formes actuelles de la monnaie :
Le chèque:
Le chèque est un ordre de paiement écrit
adressé à sa banque (le tiré) – banque,
Trésor, Bank Al-Maghrib – que le payeur (le
tireur) remet à un tiers (le bénéficiaire).
Celui-ci peut se faire payer directement auprès
de la banque du tireur (en monnaie fiduciaire)
ou le remettre à sa propre banque pour créditer
son compte (il est possible également de le
barrer ou de l’endosser…).
2.2 Formes actuelles de la monnaie :
Le chèque:
Le virement:
Le virement peut être un ordre ponctuel ou
permanent lorsqu’il est répété à date fixe
pour un montant déterminé.
La carte bancaire:
« La carte bancaire est un moyen de paiement
sous forme de carte plastique, équipée d’une
(bande magnétique et/ou) puce électronique ».
La carte bancaire (carte de retrait, carte de paiement
et carte de crédit) permet à son détenteur d’effectuer
des retraits auprès des guichets automatiques de
banques (GAB) et d’enclencher un processus de
paiement de proximité ou à distance (//
télépaiement via Internet ou autres).
// Plafonds quotidiens (…)
2.2 Formes actuelles de la monnaie :
Au vu de ce classement, il est
possible de déduire les critères
utilisés par les autorités monétaires
(avant 1997) lors de l’élaboration
des instruments de mesure de la
monnaie.
3.3.1 Instrument de mesure de la
monnaie avant 1997 :
M1
M2
M3
3.3.2 Les agrégats monétaires avant
juin 2010 :
Le fond : l’agrégat M1, à l’inverse des
disponibilités monétaires, ne regroupe plus
que les moyens de paiements immédiats (y
compris bien sûr les dépôts à vue
mobilisables par chèque auprès de la
BNDE, du CIH et de la CNCA) et ce quel que
soit leur émetteur et/ou leur gestionnaire
(critères fonctionnel et liquidité, donc une
plus grande homogénéité et cohérence par
rapport aux disponibilités monétaires).
3.3.2 Les agrégats monétaires avant
juin 2010 :
Le fond (suite) :
M1 = monnaie fiduciaire + monnaie
scripturale
Monnaie fiduciaire = monnaie
divisionnaire + billets
Monnaie scripturale = dépôts à vue
auprès des banques, du Trésor, du
Centre des Chèques Postaux (// Al
Barid Bank) et de Bank Al-Maghrib.
3.3.2 Les agrégats monétaires avant
juin 2010 :
Le fond (suite) :
L’agrégat M2 comprend, en plus de M1,
des actifs liquides (le critère liquidité est
seul privilégié) mais présentant un degré
moindre de liquidité par rapport à ceux
de M1, à savoir les placements à vue
(non mobilisables par chèque) sous
forme de comptes sur carnets (ou
comptes d’épargne) auprès des banques
et de comptes sur livrets auprès de la
caisse d’épargne nationale (CEN).
3.3.2 Les agrégats monétaires avant
juin 2010 :
Le fond (suite) :
M2 – M1 = placements à vue (non
mobilisables par chèque) sous forme
de comptes sur carnets (ou comptes
d’épargne) auprès des banques +
placements à vue (non mobilisables
par chèque) sous forme de comptes
sur livrets auprès de la CEN.
3.3.2 Les agrégats monétaires avant
juin 2010 :
Le fond (suite) :
M3 intègre, en plus de M2, les placements à
terme sous forme de comptes à terme et
de bons à échéance fixe (ou de bons de
caisse) auprès des banques et les
certificats de dépôt.
M3 – M2 = placements à terme = comptes à
terme auprès des banques + bons à
échéance fixe auprès des banques +
certificats de dépôt (émis par les
banques).
3.3.2 Les agrégats monétaires avant
juin 2010 :
Le fond (suite) :
La définition de M3 nécessite tout de même
une précision du fait qu’elle s’appuie, en
plus de l’utilisation combinée du critère
institutionnel et de celui de liquidité, sur un
nouveau contenu du critère de liquidité. En
effet, M3 comprend M2 et les actifs liquides
émis et gérés seulement par des banques et
pouvant être utilisés en règlement des
transactions après conversion rapide et
facile en moyens de paiements immédiats,
sans grand risque de perte en capital.
3.3.2 Les agrégats monétaires avant
juin 2010 :
Le fond (suite) :
L’agrégat M3 correspond donc à la
définition de la masse monétaire au
sens large du terme.
3.3.2 Les agrégats monétaires avant
juin 2010 :
Secteur neutre :
« L’Administration Centrale est
considérée comme un secteur
neutre dans la mesure où l’évolution
de ses actifs financiers n’est pas
déterminée par l’activité
économique.
3.3.2 Les agrégats monétaires
après juin 2010 :
Secteur neutre : (Suite)
En effet, les dépôts de l’AC ne
réagissent pas aux phénomènes
macroéconomiques de la même
manière que les dépôts des secteurs
détenteurs de la monnaie, compte tenu
de ses spécificités, de ses contraintes
de financement et de la nature de ses
dépenses ainsi que des techniques de
gestion de sa trésorerie ». (// Mai 2020)
3.3.2 Les agrégats monétaires
après juin 2010 :
M2 – M1 (pas de changement) =
placements à vue (non transférables)
sous forme de comptes d’épargne
auprès des banques conventionnelles.
3.3.2 Les agrégats monétaires
après juin 2010 :