Professional Documents
Culture Documents
Pr. Benjamaa Sonia - Pes1
Pr. Benjamaa Sonia - Pes1
V-SOUISSI
Faculté des Sciences
Semestre S3 Juridiques, Économiques
et Sociales de Salé
PROBLEMES ECONOMIQUES
ET SOCIAUX
1
OBJECTIFS ET METHODOLOGIE
Objectifs:
Acquérir les connaissances de base pour pouvoir comprendre
l’origine des déséquilibres et les interactions entre déséquilibres
économiques et sociaux et,
Comprendre ensuite les politiques mises en œuvre pour résoudre
ces déséquilibres.
Comprendre et analyser une situation économique et acquérir des
notions sur l’économie marocaine.
Méthodologie:
Etude et compréhension des problèmes économiques et sociaux de
long terme: croissance, développement, pauvreté, chômage.
Application au cas marocain 2
I – INTRODUCTION
5
CHAPITRE I:
LE PROBLEME DE
LA CROISSANCE ECONOMIQUE
6
Section I: La mesure de la croissance
1. De la production au PIB
En économie fermée:
Tout ce qui a été produit dans le pays est utilisé pour la
consommation, la consommation intermédiaire et
l’investissement:
P = C + C.I + I
En économie ouverte:
Tout ce qui a été produit et importé est utilisé pour la
consommation, l’investissement, la consommation
intermédiaire et les exportations.
7
Section I: La mesure de la croissance
P + M = C + C.I + I + X
On a V.A= P-C.I:
La valeur ajoutée est la différence entre la valeur des biens
vendus et la valeur des biens achetés pour être transformés
8
Section I: La mesure de la croissance
Y = C + I + X –M
Ou Y= Cp +Cg+ Ig+Ip + X-M
Ou Y= C + I+ G + X-M
Il y a égalité entre l’offre globale (Y) et la demande globale
(C+I+G+X-M), ou entre les ressources et les emplois. Cette
équation représente l’équilibre ressources-emplois.
10
Section I: La mesure de la croissance
11
Section I: La mesure de la croissance
12
Section I: La mesure de la croissance
13
Section I: La mesure de la croissance
14
Section I: La mesure de la croissance
Niveau général des prix= indice des prix actuel/ indice des prix
de l’année de base
15
Section I: La mesure de la croissance
3. Les atouts et les limites du PIB
Le PIB est l’indicateur le plus utilisé pour mesurer la croissance. Il
permet:
VA),
de mesurer la richesse créée dans un pays (
de situer l’économie dans la hiérarchie mondiale et donc de faire des
comparaisons dans l’espace en comparant les PIB nominaux des
différents pays.
de mesurer le taux de croissance d’une année à l’autre et donc de
faire des comparaisons dans le temps:
21
Section I: La mesure de la croissance
22
Section II: Les facteurs de la croissance
23
Section II: Les facteurs de la croissance
28
Section II: Les facteurs de la croissance
b) Augmentation de la quantité de facteur capital
L’augmentation du stock de capital, via l’investissement net, joue
un rôle essentiel dans le processus de croissance.
Dans l’étude de la croissance, le capital désigne un facteur de
production c’est-à-dire le capital fixe ou stock de biens durables
qui correspond à l’ensemble des actifs corporels (biens
d’équipement, bâtiment, matériel et outillage…) et des actifs
incorporels (brevets, licences, logiciels, expertise etc..). Le
capital fixe est destiné à être utilisé dans le processus de
production pendant au moins un an.
29
Section II: Les facteurs de la croissance
31
Section II: Les facteurs de la croissance
36
Section II: Les facteurs de la croissance
37
Section II: Les facteurs de la croissance
45
Section II: Les facteurs de la croissance
Le Maroc figure ainsi parmi les pays où sévit une corruption endémique, ce qui
constitue un obstacle à la croissance.
46
CHAPITRE II:
CROISSANCE ECONOMIQUE
ET
DEVELOPPEMENT
47
Section 1 : définitions
53
Section 3 : les différentes stratégies de
développement
A la suite du processus de décolonisation dans la deuxième moitié
du 20ème siècle, les pays nouvellement indépendants vont mettre
en place différentes stratégies pour sortir du sous-développement.
Ces stratégies vont être appliquées entre le début des années 50
et le début des années 80. Elles vont faire jouer un rôle
primordial à l’Etat et privilégier l’industrie au détriment de
l’agriculture dans la mesure où les économistes liaient fortement
développement et industrialisation:
Le secteur industriel était supposé avoir des effets d’entraînement sur
les autres secteurs de l’économie, par le biais des innovations
technologiques qui vont permettre des gains de productivité dans
l’ensemble des secteurs de l’économie. En revanche, l’agriculture était
considérée comme un secteur archaïque à faible productivité qui se
développera grâce aux effets d’entraînement de l’industrie.
54
Section 3 : les différentes stratégies de
développement
55
Section 3 : les différentes stratégies de
développement
2. L’industrie industrialisante
Une autre voie inspirée du modèle soviétique et adoptée par
l’Inde dans les années 50 et l’Algérie à partir de 1967 consiste à
mettre en place une politique volontariste de l’Etat qui privilégie
les industries lourdes (sidérurgie, chimie, mécanique), et oriente
les investissements vers ces secteurs considérés comme
stratégiques parce qu’ils pourront dégager des gains de
productivité qui favoriseront la croissance de l’économie toute
entière (mécanisation de l’agriculture par exemple).
3. Quel bilan ?
Ces stratégies ont permis de diversifier la production industrielle à
court terme et de moderniser l’appareil productif, mais elles se
sont traduites par une augmentation des importations en
particulier dans le secteur agricole du fait de l’abandon du secteur
57
primaire.
Section 3 : les différentes stratégies de
développement
59
Section 3 : les différentes stratégies de
développement
60
Section 3 : les différentes stratégies de
développement
61
CHAPITRE III:
LA PROBLEMATIQUE
DE LA PAUVRETE
62
INTRODUCTION
La réduction de moitié de la pauvreté extrême a été le tout
premier des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD)
et le premier défi d’un grand nombre de pays en développement.
Les OMD ont permis de multiplier les efforts pour répondre aux
besoins des plus pauvres et ont permis de réduire l’extrême
pauvreté (1,90 dollars par jour).
Mais en 2016, 900 millions de personnes dans le monde vivent
encore sous le seuil de 1,90 dollars par jour, soit environ 10% de la
population des pays en développement et émergents.
La pauvreté extrême a baissé chez les géants démographiques tels
que la Chine et l’Inde, et se concentre aujourd’hui en Afrique
subsaharienne, principalement dans les zones rurales. On compte
par exemple davantage de pauvres au Nigéria qu’en Inde.
63
INTRODUCTION
64
Section I: Définition et mesure de la pauvreté
65
Section I: Définition et mesure de la pauvreté
66
Section I: Définition et mesure de la pauvreté
67
Section I: Définition et mesure de la pauvreté
70
Section I: Définition et mesure de la pauvreté
L’IPM est un indice statistique évaluant la pauvreté dans les pays
en développement à partir de dix indicateurs de la pauvreté à la
fois, d'où son caractère « multidimensionnel:
la mortalité infantile (si un enfant est mort dans la famille) ;
la nutrition (si un membre de la famille est en malnutrition) ;
les années de scolarité (si aucun membre n'a fait cinq ans à école) ;
la sortie de l'école (si un des enfants a quitté l'école avant 8 ans) ;
L’électricité (si le foyer n'a pas l'électricité) ;
L’eau potable (s'il n'y en a pas à moins de 30 minutes de marche) ;
Les sanitaires (s'il n'y en a pas ou bien partagés avec d'autres) ;
le sol de l'habitat (si le sol est couvert par de la boue, du sable ou du fumier);
Le combustible utilisé pour cuisiner (si c'est du bois, du charbon de bois ou de
la bouse);
les biens mobiliers (si pas plus d'un bien parmi: radio, télévision, téléphone,
vélo ou moto). 71
Section I: Définition et mesure de la pauvreté
L'indice comptabilise les privations qui touchent les foyers dans les
domaines de la santé, de la scolarité et du niveau de vie. Il est
calculé selon la formule suivante:
IPM=H x A
« H » désigne le pourcentage de personnes qui sont pauvres selon la
définition de l'IPM (privations à hauteur de 33 % des indicateurs
pondérés).Une personne vivant dans une pauvreté multidimensionnelle
vit « avec au moins 33% des indicateurs reflétant une privation aiguë
dans les domaines de la santé, de l'éducation et du niveau de vie ».
« A » désigne l'intensité de cette pauvreté (le nombre de privations
auxquelles sont confrontés généralement les foyers pauvres soit le
pourcentage d'indicateurs de l'IPM qui sont concernés en moyenne).
72
Section II : Problématique de la corrélation
entre croissance et réduction de la pauvreté
Tout comme la relation croissance-développement, la corrélation
entre la croissance et la pauvreté a suscité un débat entre les
néolibéraux et les économistes du développement:
Pour les néolibéraux, il existe un lien entre la réduction du taux de
pauvreté et la croissance du PIB/habitant. Pour eux, la croissance est
une condition nécessaire et suffisante pour réduire la pauvreté. La
réduction de la pauvreté due à la croissance résulte en fait d’une
relation mécanique: quand le pays produit plus, il peut redistribuer
davantage de richesses à l’ensemble de la population. Le PIB/habitant
va donc augmenter si le PIB croit plus vite que le nombre d’habitants,
ce qui permettra de réduire la pauvreté pour une grande partie des
habitants.
Pour les économistes du développement, il existe une corrélation
entre croissance et réduction de la pauvreté, mais la corrélation n’est
absolument pas automatique : d’autres conditions doivent être réunies
pour que la croissance se traduise par une réduction de la pauvreté. 73
Section II : Problématique de la corrélation
entre croissance et réduction de la pauvreté
74
Section II : Problématique de la corrélation
entre croissance et réduction de la pauvreté
75
Section II : Problématique de la corrélation
entre croissance et réduction de la pauvreté
A cet égard, l’exemple des Pays les moins avancés (PMA) est
significatif. Ces pays ont connu une croissance économique élevée
entre 2000 et 2005 (plus de 5% en moyenne) mais cette croissance ne
s’est pas traduite par une réduction de la pauvreté. Selon le rapport
2008 de la CNUCED (Conférence des Nations Unies pour le Commerce
et le Développement), 36% de la population de ces pays continuent de
vivre dans l’extrême pauvreté et le nombre de personnes vivant avec
moins de 1$ par jour était plus élevé en 2005 qu’en 2000. Ce
paradoxe montre donc que la croissance n’est pas suffisante pour
résoudre la pauvreté.
Par ailleurs, une comparaison par pays montre que le Burkina Faso et
Salvador ont le même taux de croissance annuel moyen du PIB/hab
(3%) au cours de la décennie 90, mais la baisse du nombre de pauvres
a été trois fois plus rapide au Salvador qu’au Burkina Faso.
76
Section II : Problématique de la corrélation
entre croissance et réduction de la pauvreté
Ce sont donc les sociétés les plus égalitaires qui transforment plus
facilement la croissance en réduction de la pauvreté. Ceci est vrai
non seulement pour la répartition des revenus mais aussi pour la
répartition des terres, l’accès aux services de santé et
d’éducation, à l’eau potable et l’élimination des inégalités
hommes/femmes.
C’est à partir de ce constat qu’est apparue la croissance pro-
pauvres ou inclusive qui consiste à i) accélérer le rythme de
croissance des revenus et ii) à mettre cette croissance au service
des pauvres par la mise en place d’une politique de redistribution
appropriée. La notion de croissance pro-pauvres a fait son
apparition dans le cadre des efforts déployés pour atteindre les
OMD et notamment l’objectif de réduire de moitié la proportion
de la population mondiale dont le revenu est inférieur à 1,90$ par
79
jour.