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Art 3 - Weber Et Les Racines Protestantes Du Capitalisme
Art 3 - Weber Et Les Racines Protestantes Du Capitalisme
Ainsi le travail est devenu, chez les calvinistes, un élément central dans
l’amour du prochain, lui-même au service de la gloire de Dieu. Si personne ne
peut connaître son statut – élu ou réprouvé – en raison d’une prédestination
insondable, Calvin a pu valoriser une confiance en soi robuste, persévérante,
signe de la vraie foi et de la grâce divine. Un signe intérieur et non encore la
quête incontournable d’une certitude salvatrice. C’est la relation, le lien, entre
l’exaltation de la gloire divine par le métier et la certitude du salut que vont
proclamer les épigones de Calvin. Le travail sans relâche se transforme en un
moyen d’acquérir cette confiance en soi inébranlable et donc la certitude de son
salut. Il ne s’agit toujours pas d’acquérir son salut, mais de « se délivrer de
l’angoisse du salut » : les bonnes œuvres permettent, dans ce contexte, de
découvrir sa qualité d’élu ; elles doivent témoigner, dans leur intention, d’une
conscience qui, à chaque instant, « se trouve placée devant l’alternative : élu ou
damné ? »
https://philitt.fr/2016/08/31/ethique-protestante-et-esprit-du-capitalisme-chez-max-weber/