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Chapitre 3

Sources d’informations
mohamed.benhlima@isims.usf.tn

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Introduction
• La détermination des sources d’information est une étape
primordiale dans le processus de veille.
• Elle vient directement après avoir défini les axes de veille
(surveillance) et les types d’informations utiles pour
chaque axe.
• Depuis longtemps, l’acquisition et l’analyse des données
étaient un moyen important aux entreprises pour
renforcer leur position sur le marché.
• L’informatisation des données a considérablement
contribué à enrichir les sources d’informations.
• La plus grande source de données est évidemment
internet mais il faut savoir comment trouver et analyser
l’information qu’on cherche.
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Principales sources d’information (1/3)
• La plus ancienne source est le sondage
• Il y a les sondages directs, indirects et mixtes.
• C’est un moyen qui reste encore très utilisé malgré le fait qu’il
bénéficie actuellement d’outils plus performants (formulaires sur
internet par exemple)
• La plus grande source d’information est internet
• Mais il faut savoir comment acquérir l’information pertinente
depuis la gigantesque masse d’informations diverses et parfois
contradictoires existante
• La manipulation avancée des moteurs de recherche ne constitue
qu’un moyen parmi tant d’autres

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Principales sources d’information (2/3)
• Il y a aussi d’autres sources d’information
• L’avis des experts dans les différents domaines de veille permet
souvent d’éviter de grands efforts de recherche et d’analyse.
L’expert peut appartenir à l’entreprise ou être consultant
externe. L’avis d’expert sert aussi à définir les sources
d’informations à consulter.
• La journalisation s’intéresse à l’enregistrement de certains
évènements (la plupart du temps liés au système informatisé de
gestion de l’entreprise). Elle peut être source d’information pour
certains types de veille.
• Les foires, les salons, les chambres de commerce, les magasines
spécialisés, etc. servent comme sources d’information pour les
veilles concurrentielles, commerciales, marketing et
technologiques.

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Principales sources d’information (2/3)
• Après la collecte des informations, Il faut les stocker dans
le système informatique de l’entreprise
• Les entrepôts de données (Data Warehouses) forment un
moyen moderne et efficace de stockage d’informations pour
faciliter leur analyse mais il faut savoir comment les modéliser
efficacement.
• Il faut aussi indiquer autant que possible la source depuis
laquelle l’information a été extraite. Ceci est utile dans le cas où
les informations collectées s’avèrent contradictoires.
• La protection des informations est un souci à prendre
impérativement en considération. Elle fait partie de
l’intelligence économique.
• Enfin, on doit appliquer les techniques d’analyse des
données et distribuer les résultats (souvent sous forme de
tableaux de bord) aux autres employés de l’entreprise
selon leurs besoins dans le travail.
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Internet pour la veille (1/5)
• L’internet est la plus riche source d’informations pour la veille
(sites institutionnels, forums de discussions, médias en ligne,
catalogues de bibliothèques, bases de données commerciales,
etc.)
• Problématiques
• Diversité des sources
• Qualité de l’information (n’importe qui peu publier sur Internet)
• Stabilité de l’information (évolution du contenu des sites, disparition
des sources)
• Organisation de l’information (difficulté de repérage des sources : pas
de système de classification et d’indexation universel d’Internet)
• La principale difficulté rencontrée avec Internet est comment
filtrer et apurer les informations recueillies pour ne laisser que
celles dont on a besoin.
• Dans ce contexte, les moteurs de recherche essayent de classifier les
résultats selon leur pertinence selon les mots à rechercher
• On peut aussi personnaliser la recherche en ajoutant des règles sur les
mots à rechercher.
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Internet pour la veille (2/5)
• Il est aussi possible de rencontrer des informations
contradictoires sur internet.
• Dans ce cas, il faut distinguer l’information correcte selon la
crédibilité de sa source.
• En créant son propre site, on peut ajouter des procédés de
collecte d’informations notamment grâce au web 2.0, en
offrant des espaces personnalisés aux partenaires (clients
et fournisseurs) à partir desquels on facilite la
communication avec l’entreprise:
• Ceci sert à collecter auprès des partenaires des informations
utiles pour la veille marketing et la veille commerciale.
• L’exemple de Facebook est la plus grande structure de veille
sociétale qui arrive à collecter des informations stratégiques sur
toute la planète.
• On peut envoyer des sondages et des questionnaires et inciter
les partenaires à y répondre, ce qui serait plus efficace que les
sondages et questionnaires anonymes.
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Internet pour la veille (3/5)
• On peut aussi suivre l’attitude des clients et prospects vis-
à-vis les newsletters reçues et ce pour une veille marketing
ou d’image
• Par exemple, le rapport nombre d’e-mails ouverts/ nombre d’e-
mails envoyés permet de déterminer à quel degré l’objet du
message a réussi à attirer les lecteurs
• On peut aussi ajouter un lien dans l’e-mail et en comptant le
rapport nombre de liens visités/nombre d’e-mail ouverts, on
peut évaluer à quel degré le contenu de l’e-mail a réussi à
convaincre les lecteurs

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Internet pour la veille (4/5)
• Parfois, pour pouvoir trouver une information pertinente
sur internet, on a besoin d’utiliser des astuces et de
jongler avec les actualités et les archives. Le site Wayback
Machine (http://archive.org/web/web.php) est très utile
dans ce cadre car il s’agit de l’archive du web.
• Cet outil est très utile pour la veille: par exemple on peut faire
une veille concurrentielle en observant l’évolution des
concurrents grâce aux informations indiquées sur leur site
officiel et de voir l’effet des modifications effectuées sur le
contenu de leurs sites sur leur image. On peut aussi vérifier
l’évolution de leur activités et de leur chiffre d’affaires
• Il y a aussi des outils offerts par Google Analytics qui sont
intégrés dans les sites et qui permettent de collecter des
informations sur les visiteurs du site et de faire des
analyses notamment pour la veille marketing et la veille
d’image.
Internet pour la veille (5/5)
• Il y a des sites web spécifiques qui permettent de collecter
un grand nombre d’informations pertinentes pour une
grande variété de veilles
• Pour faire une veille d’image et/ou une veille concurrentielle, on
peut consulter les comparatifs qui offrent une comparaison de
l’entreprise et de ses produits avec ses concurrents
• Pour la veille technologique, on peut consulter les sites
instructifs concernant le domaine la veille technologique
considéré
• Pour effectuer une bonne veille réglementaire et/ou sociétale,
on doit suivre les actualités sur le pays concerné. Ceci est
possible grâce aux sites spécialisés en actualités comme Google
actualités.
• D’autres sites contiennent des informations pertinentes sur
l’économie des pays (macroéconomie) et des entreprises
(microéconomie) parmi lesquels il y a :
• Des sites gratuits comme le site du FMI (fond monétaire international)
• Des sites payants comme le site www.societe.com
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Les sondages (1/2)
• Les sondages sont encore très utilisés comme moyen de collecter
les informations mais grâce à internet et aux moyens de
télécommunication, les moyens sont devenus plus sophistiqués et
touchent une population plus grande.
• L’avantage du sondage c’est qu’on peut définir les questions
auxquelles on veut des réponses pour pouvoir en tirer des
conclusions
• L’inconvénient c’est les difficultés rencontrées dans la distribution
du sondage, la collecte des réponses, la distinction des réponses
sincères et sérieuses, etc.
• Pour distribuer un sondage, il y a les moyens classiques (à la rue,
dans les places publiques) les moyens informatiques sur internet (le
site officiel de la société, les sites populaires comme facebook) mais
il est souvent plus efficace de combiner les moyens pour toucher
une population hétérogène.
• Les personnes qui répondent au sondage sont souvent anonymes
mais avec les sondages sur internet, l’authentification est devenue
facile et les sondages deviennent de moins en moins anonymes.
• En effet, les sondages authentifiés sont plus efficaces notamment pour faire
la liaison entre plusieurs sondages différents et pour détecter les mensonges.
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Les sondages (2/2)
• Pour faire un sondage, il faut commencer par:
• Choisir la population cible du sondage :
• Elle doit être hétérogène et doit représenter toute la population concernée
par les statistiques
• Les techniques d’échantillonnage issues de la statistique sont souvent
appliquées.
• Définir les questions du sondage:
• Les questions doivent être faciles à comprendre et ne doivent pas être
sources de conflit
• Les réponses doivent être sous la forme de listes de choix à encercler, de
cases à cocher, etc. En général, on doit minimiser les réponses textuelles
• Il y a les questions directes qui concernent directement le domaine lié au
sujet du sondage et les questions indirectes qui « tournent autour » du
domaine du sondage
• Pour distinguer les réponses sérieuses et sincères, on doit poser des
questions directes et des questions indirectes pour les valider.
• Spécifier les moyens de distribution du questionnaire
• On peut inciter les individus ciblés à répondre aux questions par des
récompenses (tombola, points de fidélité, bons d’achat, etc.)
• Assister les personnes aux réponses et collecter les réponses.
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L’avis d’expert
• Même si grâce à internet et aux sondages, on peut obtenir
presque toutes les informations dont on a besoin pour
effectuer une veille, l’avis d’expert permet souvent de
réduire le travail de recherche et ouvrir des pistes
auxquelles on n’a pas songé.
• On utilise l’avis d’expert particulièrement dans le cadre de:
• La veille technologique dans les sociétés industrielles pour
vérifier si son processus de production est efficace.
• La veille sociétale et la veille réglementaire avant d’essayer de
commercialiser son produit dans un pays étranger
• On peut aussi recourir à l’avis de plusieurs experts même
concernant un seul sujet pour vérifier, avant de prendre
des décisions, à quel niveau leurs conseils sont réalistes
• Dans le cas où il y a des contradictions, on peut recourir à des
méthodes de synthèse comme par exemple la méthode Delphi. 13
La méthode Delphi (1/2)
La méthode Delphi est un outil standard d'enquête. Elle consiste en un
processus itératif qui permet une présentation anonyme d'un ensemble de
jugements émanant de personnes informées.

• Le principe de la méthode Delphi consiste à rechercher la convergence entre plusieurs


avis d'experts (2 à 4 personnes).
• Les experts seront soumis à des vagues successives de questionnement sur des
interrogations précises jusqu'à obtenir un consensus.
• La méthode part du principe que l’intelligence du groupe est supérieure à la somme
des intelligences individuelles.
• La méthode Delphi s’exécute généralement sur 1 ou 2 tours
Marche à suivre
• Étape 1 : Le modérateur prépare une courte présentation du contexte ou demande au
commanditaire ou à toute personne connaissant bien le besoin de présenter sa
problématique
• Étape 2 : Le modérateur demande les estimations ou évaluations individuelles aux
experts
• Étape 3 : Chaque expert fait son estimation de façon secrète, avec sa propre méthode
• Étape 4 : Le modérateur collecte les résultats (anonymes) et calcule la moyenne 14
La méthode Delphi (2/2)
• Étape 5 : Le modérateur informe les experts de cette moyenne
(on peut l’écrire sur un tableau blanc par exemple) :
• chacun peut alors évaluer sa propre estimation par rapport à cette
moyenne.
• On échange sur les résultats, on argumente …
• Fin du 1er tour
• Étape 6 : Le modérateur demande à nouveau les estimations
individuelles aux experts qui livrent encore leur estimation
• Étape 7 : Le modérateur collecte à nouveau les résultats et
calcule la moyenne
• Étape 8 : Le modérateur informe les experts de cette moyenne.
Il y a de nouveau des discussions …
• Fin du 2ème tour …
• Les consensus s’obtiennent généralement à ce stade (à une
valeur de tolérance fixée au préalable)… Mais si rien ne se
décide, on peut :
• soit faire un 3ème tour …
• soit appliquer la formule suivante: Estimation finale = (Estimation
Optimiste + 4 * Estimation Intermédiaire+Estimation Pessimiste)/6
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Conclusion (1/2)
• Dans la veille stratégique, les informations et les
connaissances jouent un rôle capital.
• Le processus de collecte d’informations est une tâche
périodique et continue car il y aura toujours de nouvelles
informations à prendre en compte
• Après la collecte des informations, il faut les stocker sous
une structure bien conçue pour faciliter leur analyse.
• Il faut insister sur l’importance d’indiquer la source de chaque
information ajoutée.
• Il ne faut pas oublier que les sondages authentifiés sont plus crédibles et
efficaces que les sondages anonymes
• On peut aussi développer des mécanismes de stockage
automatique de certaines informations issues :
• Du site internet de l’entreprise
• Des systèmes de gestion de l’entreprise (bases de données et journaux)
• Des services web (taux de change de devise par exemple)
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Conclusion (2/2)
• Dans les Data Warehouses, les données doivent être sauvegardées
conjointement aux documents sources (numérisés).
• En effet, il est nécessaire, en cas de conflit, d’avoir le document source
d’information pour vérifier si le conflit est dû à une erreur de saisie par
exemple
• En plus, la structure du Data Warehouse ne permet pas toujours de
représenter toutes les informations qu’on peut tirer d’un document
(particulièrement les sous-entendus) et dans ce cas, le document source doit
être préservé pour une analyse plus poussée.
• Dans ce contexte, les logiciels du Knowledge Management (KM) qui
jouent un rôle primordial avec
• Les logiciels de gestion documentaire pour la sauvegarde, le partage,
l’archivage et la sécurisation des documents. Les documents concernés ne
doivent surtout pas être supprimés ou remplacés (sauf s’ils sont sauvegardés
dans des journaux)
• Les bases de données multimédias qui permettent en plus de faire des
recherches dans les documents et même les images.
• Les Data Warehouses doivent communiquer avec les logiciels du KM
pour référencer toutes les informations enregistrées qui sont utiles
à la veille stratégique
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Chapitre 4

Préparation et sauvegarde des données

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Problématique
• Les informations acquises pour la veille sont d’origines diverses (supports
physiques, supports numériques non structurés, supports numériques structurés,
etc.)
• Cependant, pour pouvoir analyser les données, ils faut qu’elles soient organisées
dans des structures bien spécifiées afin de pouvoir appliquer les algorithmes
d’analyse
• Les Data Warehouses constituent une bonne structure facilitant l’analyse des
données mais pour pouvoir stocker les informations dans des Data Warehouses, il
faut passer par tout un processus servant à préparer et synthétiser les données
extraites des documents collectés.
• En plus, dans certains cas, il faut automatiser l’alimentation du Data Warehouse
par des données issues par exemple du site web de l’entreprise, des journaux ou
des services web ainsi que par des données internes au système d’information de
l’entreprise.

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Le knowledge management (1/2)
• Pour pouvoir enregistrer les données dans les Data Warehouses, il
faut commencer par les synthétiser:
• Pour les informations issues des services web, des journaux, du site web de
l’entreprise ainsi que les informations internes au SI, la préparation ne pose
pas un grand problème. On peut même automatiser le processus
d’alimentation du Data Warehouse par les informations issues de ces sources
• La synthèse et la préparation des autres types d’informations est plus difficile.
• On doit commencer par numériser les supports physiques contenant des
informations
• Ensuite, il faut utiliser un logiciel de gestion documentaire ou une base de
données multimédia pour pouvoir stocker des documents numérisés
• Pour chaque document, il faut faire un résumé (manuel) et indiquer les mots-clés
• Enfin, il faut enregistrer les connaissances acquises dans une base de données
(classique) structurée d’une manière à faciliter le transfert des données vers le
Data Warehouse (DW). Chaque enregistrement de données doit mentionner le
document source stocké dans l ’étape précédente.

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Le knowledge management (2/2)
• Si la source des résultats obtenus est un site internet, il faut utiliser les
aspirateurs de sites ou, dans le cas échéant, sauvegarder les pages concernées
une par une. Ensuite, il faut les rassembler ensemble en une seul fichier
compressé et le considérer comme un seul document dans le logiciel de gestion
documentaire.
• Si la source de données est un sondage sur supports physiques, il faut numériser
toutes les réponses et les regrouper ensemble en un seul fichier compressé qui
sera considéré comme un seul document dans le logiciel de gestion
documentaire.
• Dans le logiciel de gestion documentaire (ou la BD multimédia),
• les documents enregistrés ne sont ni supprimables ni modifiables, mais ils peuvent
être archivables si nécessaire.
• Les données doivent être très sécurisés et le droit de consultation des archives n’est
donné qu’à une catégorie très restreinte du personnel parmi lesquels l’équipe de
veille.
• Le knowledge management et la sécurité des données appartiennent à
l’intelligence économique mais ils sont en réaction étroite avec la veille
stratégique d’où leur importance.

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Préparation et Alimentation du DW (1/2)
• Vu l’hétérogénéité des sources d’information, il est nécessaire d’effectuer des
modifications dans les données reçues avant d’alimenter les DW.
• Transformation: c’est l’opération d’homogénéisation et de purification des
données.
• La préparation des données est constituée des opérations suivantes:
• Nettoyage: élimination des données inconsistantes, illisibles ou fausses (par ex:
supprimer les doublons dans les fichiers, découvrir les incohérences et en supprimer
les sources,…)
• Formatage: même nettoyées, les données doivent être formatées de manière à être
acceptées par l’entrepôt de données. Il faut donc revoir la taille des champs, leur type
et leur ordre au sein de l’enregistrement. (par ex: homogénéiser le format de la date et
le système de codage des caractères).
• Fusion: souvent, les données d’une table d’un entrepôt de données proviennent de
sources multiples (fichiers, bases de données,…). Il faut dans ce cas préparer chacune
des sources afin de pouvoir fusionner leurs informations.
• Mappage des données: c’est l’association des champs sources avec les champs
destinations correspondants.

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Préparation et Alimentation du DW (2/2)
• Certains outils permettent de de réaliser des analyses lexicales sur les champs
sources. Ces outils sont très utiles pour les veilleurs.
• Synchronisation des mots-clés: dans les données traitant le même sujet, il faut
que les mots-clés soient les mêmes (particulièrement le problème des synonymes)
• La notion du temps doit être soigneusement présentée dans le DW.
• L’alimentation des données issues de sources externes doit passer par une base de
données associée au logiciel de gestion documentaire et c’est sur celle-ci que les
utilisateurs peuvent effectuer des transactions d’ajout/modification des données.
• Enfin, les données doivent mentionner le document depuis lequel elles sont
extraites.

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