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Identification Des Systèmes Linéaires
Identification Des Systèmes Linéaires
1. Introduction
Identifier un système c’est déterminer, à partir des informations dont nous disposons sur
les entrées et les sorties de ce système, un modèle mathématique appartenant à une classe de
modèles données et qui soumis aux mêmes sollicitations que le système initial donne des
réponses considérées équivalentes compte tenu de nos objectifs et de la précision souhaitée.
L’identification d’un système se déroule en 3 étapes :
Estimation structurelle ;
Estimation paramétrique ;
Validation du modèle.
Selon que le processus est stable ou instable en boucle ouverte, on aura deux manières :
Si le processus est stable en boucle ouverte, alors on fait une identification en boucle
ouverte ;
Si le processus est instable en boucle ouverte, alors une identification en boucle
fermée est moins risquée pour le matériel.
2. Identification en boucle ouverte
des intersections de cette tangente respectivement avec l’axe des abscisses et l’asymptote.
18 mm 5 s
13 mm Tr exp 3.611s
Tu 2.5 5e 3.611 p
0.23 n' 3.2 et 2.8s G( p ) .
Ta 10.833 ( 1 2.8 p )3.2
2
Régulation industrielle ISET de Sousse
5e 4.171 p
Tr' 0.2 2.8 0.56 s , Tr Tr exp Tr' 3.611 0.56 4.171s G( p )
( 1 2.8 p )3
2ème méthode : Utilisation des valeurs de Strejc
Tableau 1 : Valeurs de Strejc
n Ta Tu Tu ti yi
Ta
1 1 0 0 0 0
Tu
On calcule le rapport ( )me 0.23 . Si on ne trouve pas la valeur exacte dans le
Ta
tableau. Strejc conseille de prendre la valeur de n immédiatement inférieure, n 3 .
Pour n 3 on a :
Ta
3.655 d’où 2.964s
Tu
0.218 ce qui correspond à une valeur théorique Tuth 2.361s
Ta
5e 3.75 p
La fonction de transfert s’écrit alors : G( p ) .
( 1 2.926 p )3
Cette méthode donne un modèle acceptable si le point d’inflexion de la courbe n’est pas
trop bas.
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Régulation industrielle ISET de Sousse
Figure 2
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Régulation industrielle ISET de Sousse
12.5 mm t A 6.25s
15 mm tB 7.5s
5.5( tB t A ) 6.875s
Tr 2.8t A 1.8tB 4 s
Ke Tr p 2.343 e 4 p
La fonction de transfert s’écrit alors : G( p ) .
1 p 1 6.875 p
2.2 Systèmes non évolutifs à réponse oscillatoire
Kn2eTr p
La fonction de transfert d’un système du second ordre est : G( p ) .
p 2 2mn p n2
Rappelons que pour un système du second ordre à réponse oscillatoire, on a :
mk
2
Pseudo période : TP t3 t1
n 1 m 2
m 1 D 2
D’où ln( 1 ) et n
1 m2 2 D3 ( t3 t1 ) 1 m2
Dans ces conditions, si on mesure t 1 , t3 , D1 et D3 , on pourra évaluer rapidement les valeurs
de m et n .
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Régulation industrielle ISET de Sousse
m 1 D A2
D’où A ln( 1 ) 0.262 , on obtient m 0.253 .
1 m2 2 D3 1 A2
26 mm 5 s
41.5 mm t1 7.98s
76 mm t3 14.615s
2
On mesure Tp t3 t1 6.635s , en appliquant n , on obtient n 0.979 rad / s .
Tp 1 m 2
4.793e 5 p
G ( p) .
p 2 0.496 p 0.959
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Régulation industrielle ISET de Sousse
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Régulation industrielle ISET de Sousse
X( p ) U( p ) Y( p )
_ C( p ) G ( p)
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Régulation industrielle ISET de Sousse
Si le système contient déjà un régulateur, alors les actions intégrale et dérivée devront être
annulées. Seule l’action proportionnelle restera ( gain Gr )
Gr G( p)
Dans ces conditions, C( p ) Gr et la FTBF s’écrit : H ( p)
1 Gr G( p)
L’identification s’effectue en deux étapes :
Identification du gain statique K ;
Identification des paramètres dynamiques n , Tr et .
Gain statique
On applique un échelon de consigne X et on observe l’évolution de la réponse Y . Le
gain statique en boucle fermée s’obtient en faisant p 0 dans la FTBF.
Gr K Y Y 1 Y
Gs Gr K K .
1 Gr K X X Y Gr X Y
Paramètres dynamiques
On se place à la juste instabilité : le gain du correcteur est alors le gain critique Grc . Les
Grc Ke r
T p
1
( 1 p )n
conditions de juste instabilité s’écrivent :
Arg e
Tr p
n
( 1 p )
e jTrosc
En régime harmonique, le gain s’écrit : Grc K 1
( 1 josc )n
( 1 ( osc )2 )n
2
T
Ou encore osc ( Grc K ) n 1 .
2
De la même manière, l’argument s’écrit : Trosc nArc tan(osc )
Tosc n Tosc n 2
D’où Tr 1 Arc tanosc 2 1 Arc tan ( Grc K ) n 1
2
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Régulation industrielle ISET de Sousse
existe donc une valeur limite de n que l’on ne doit pas dépasser afin que la valeur de Tr reste
2
n
toujours positive ou nulle ; cette valeur est telle que : 1 Arc tan ( Grc K ) n 1 0
2
1 1
A la limite ( Grc K ) n 1 tg 2 ( ) , soit Grc K .
n 2 n
cos ( ) cos ( )
n n
On constate donc que de la détermination expérimentale du gain critique et de la
pulsation de pompage, on peut en déduire l’ordre n du système. Cette équation est difficile à
résoudre, il faut donc utiliser le tableau suivant :
Tableau 3
n 2.5 2.8 3 3.5 4 4.5 5 5.5 6
Grc Ke Tr p
1
p( 1 p )n
Les conditions limites de stabilité deviennent :
Arg e
Tr p
n
p( 1 p )
1
En régime harmonique, le gain s’écrit : Grc K 1
josc ( 1 josc )n
De la même manière, l’argument s’écrit : Trosc nArc tan(osc )
2
2n Tosc 2n
2
Tosc Grc K n
Soit encore : Tr 1 Arc tanosc T 1 Arc tan ( ) 1
r
4 4
osc
Il existe donc une valeur limite de n que l’on ne doit pas dépasser afin que la valeur de
Tr reste toujours positive ou nulle ; cette valeur est telle que :
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Régulation industrielle ISET de Sousse
2n Grc K n
2 Grc K
2
1 Arc tan ( ) 1 0 , a la limite ( ) 1 tg 2 (
n
) , soit
osc osc 2n
Grc K 1
.
osc n
cos ( )
2n
On constate donc que de la détermination expérimentale du gain critique et de la
pulsation de pompage, on peut en déduire l’ordre n du système. Cette équation est difficile à
résoudre, il faut donc utiliser le tableau suivant :
Tableau 4
n 2 2.5 2.8 3 3.5 4 4.5 5 5.5 6
Grc K 1 2 1.7 1.59 1.54 1.44 1.37 1.32 1.28 1.25 1.23
osc
cosn ( )
2n
Grc Ke Tr p
1
1 p
Les conditions de juste instabilité s’écrivent :
Arg e
Tr p
1 p
e jTrosc
En régime harmonique, le gain s’écrit : Grc K 1
1 josc
Grc K Tosc
1 Grc K 1 2osc
2
( Grc K )2 1
1 ( osc )2 2
Soit encore : Tr
Tosc
2
Arc tan (Grc K ) 2 1
3.2.2 Système avec intégrateur
Le modèle proposé est :
Ke Tr p
G ( p)
p (1 p )
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Régulation industrielle ISET de Sousse
p( 1 p )
En régime harmonique, le gain s’écrit :
Grc K
osc
1 ( osc )2
Grc K
1 2osc
2
osc
Tosc G K
( rc )2 1
2 osc
De la même manière, l’argument s’écrit :
Trosc Arc tan(osc )
2
Soit encore :
Tosc 2
Tr
4 1 Arc tanosc .
4. Conclusion
La validation du modèle obtenu par identification est opérée de différentes manières :
Par simulation (simulateur analogique, simulation logicielle : Simulink,
Programmation, etc.…)
En comparant à d’autres méthodes : on peut par exemple effectuer une identification
en boucle ouverte, puis une identification en boucle fermée.
Dans tous les cas de figures, il ne faudra jamais oublier qu’on obtient toujours un modèle
approché. Son utilisation sera donc liée aux incertitudes des mesures.
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