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Cours de Controle de Gestion Bancaire Final 1
Cours de Controle de Gestion Bancaire Final 1
CONTROLE
DE Avril 2013
GESTION
BANCAIRE
MASTER II BANQUE,
F.L NJOUME
COURS DE CONTROLE DE GESTION
BANCAIRE
Introduction
I. Rappels de présentation des Etats Financiers Bancaires et des SIG des Banques
- exemples numériques
1
Chapitre V : Le processus Budgétaire dans une banque
2
Introduction : Définition et Objectifs du contrôle de gestion
Le contrôle de gestion est une des disciplines académiques des sciences de gestion au
même titre que le marketing et la Finance. Plus qu’une discipline académique, le
contrôle de gestion est une fonction et un métier. Pour simplifier notre définition, on
peut dans un premier temps définir le contrôle de gestion comme étant un ensemble de
procédures et processus ayant pour finalité de permettre au management d’une
entreprise de s’assurer que les objectifs sont atteints de manière efficiente. Il convient
de faire une distinction entre efficacité et efficience. Une action est efficace lorsque
l’objectif est atteint, elle devient efficiente lorsque l’objectif est atteint en utilisant le
minimum de ressources allouées à l’atteinte de ses objectifs.
Le contrôle de Gestion connait, depuis quelques années des mutations importantes.
Ces évolutions modifient le positionnement de cette pratique dans les entreprises et
dans le monde académique. Un grand nombre d’évolutions et de progrés ont permis au
Contrôle de gestion de s’enrichir et de devenir une fonction stratégique créatrice de
valeur. C’est ainsi qu’ on déborde des missions traditionnelles du Contrôle de gestion ,
on parle ainsi du « Performance Management » ou « Décision support management »
pour illustrer le rôle assigné au contrôle de gestion dans les organisations modernes.
Dans un secteur aussi spécialisé et réglementé que les banques, le contrôle de gestion
devient un élément de pilotage indispensable en effet, les contraintes de respect de la
réglementation et de rentabilité rendent indispensable un pilotage par des tableaux de
bord sur les ratios prudentiels et des indicateurs de performance sur la rentabilité.
Dans le cadre de ce cours, il sera question de montrer en quoi et comment le Contrôle
de gestion influence le pilotage d’une banque.
3
Chapitre 1 :
Il faut tout de même souligner que la percée du contrôle de gestion dans les banques
ne s’est faite que tardivement par rapport aux entreprises industrielles ; et ceci pour les
raisons suivantes :
Le système bancaire est resté longtemps une affaire de l’Etat qui détenait en général
l’essentiel du capital. Le suivi de gestion était alors centré sur la comptabilité financière.
Avec la vague des privatisations, il a fallu instaurer une meilleure lisibilité de la création
de valeur pour maximiser la satisfaction des actionnaires. Par ailleurs, des commissions
bancaires ont été créées à la suite des travaux du comité de Bâle afin d’assurer la
supervision des banques commerciales et de réduire les risques de défaillances. Cette
surveillance s’effectue à travers une batterie de ratios à laquelle toutes les banques
sont soumises.
Ceci a contribué à accélérer la responsabilité des dirigeants de banques à
l’appréhension de la création de la valeur (et notamment l’utilisation des fonds propres
à travers le ROE Return On Equity : rentabilité des fonds propres ). Les banques sont
obligées de mettre sur pied des systèmes de reporting assez fiables qui leur permettent
d’améliorer leurs performances afin d’éviter d’enfreindre les contraintes réglementaires.
Le plan stratégique d’entreprise est généralement le fruit d’une vision que les dirigeants
et les salariés ont de leur établissement dans un horizon à long et moyen terme. Cette
vision est ainsi formulée en objectifs. Et c’est ici que commence la tâche du contrôle de
gestion. Cette tâche consiste en la traduction de la vision en plans plus élaborés avec
des données chiffrées. Ces données ne sont plus simplement un rêve car elles
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découlent d’un ensemble d’hypothèses cohérentes et intègrent l’évolution prévisible de
l’environnement économique, financier, politique, etc.
VISION
STRATEGIE
CONTROLE DE GESTION
OBJECTIFS
L’activité stratégique dans la banque commence toujours par des plans à moyen et long
terme. Ces plans peuvent s’étaler sur 10 ans et découlent hiérarchiquement de la vision
de l’entreprise. Dans la pratique les banques doivent faire face à un environnement
fortement concurrentiel et à un marché toujours plus complexe en terme d’offre de
produits. Ceci les amène souvent à réduire l’horizon des plans stratégiques qui est le
plus souvent ramené à trois ans.
Les plans pour être cohérents doivent constituer un assemblage logique entre vision et
stratégie d’une part, et d’autre part démontrer une certaine cohérence entre objectifs et
moyens. C’est pourquoi il couvre en général les principales fonctions de la banque : la
fonction financière (solidité de la structure financière), la fonction marketing (conquête
des parts de marché), les investissements (investissements nécessaires pour réaliser
les objectifs de part marché à travers la satisfaction de la clientèle) et les ressources
humaines (il faut des hommes capables de conduire à bon port toutes ces actions
nécessaires à l’accomplissement de la stratégie globale).
5
2. Les moyens utilisés par le contrôle de gestion dans la dynamique
stratégique
Ici le contrôle de gestion bancaire se présente sous 3 façades : mettre en place des
dispositifs de mesure, concevoir des dispositifs de comparaison fiables, être un outil
d’analyse des performances.
Ils sont de deux ordres ; Le contrôleur de gestion bancaire doit d’une part identifier la
consommation de ressources relatives à un processus ou à une entité afin de calculer
les coûts des activités, des projets et des opérations. Cette comptabilité analytique
(puisqu’il s’agit d’elle) est encore plus complexe dans l’environnement bancaire du fait
du caractère lié des produits, de la multiplicité des axes d’analyse et de certains
inducteurs de coûts spécifiques comme le risque.
Les données chiffrées de la banque doivent être comparées à un référentiel pour leur
permettre d’avoir un sens. Il peut s’agir de comparer les niveaux de résultat atteint par
les entités internes ou externes. Il s’agit du benchmarking.
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les dispositions réglementaires limitant la prise de risque. La surveillance des
établissements financiers s’oriente depuis quelques années vers les dispositifs de
gestion des risques mis en place par les établissements eux – mêmes.
Aujourd’hui, un établissement financier en bonne santé peut subir des pertes résultant
d’opérations de marchés qui l’acculeront à la faillite en un temps record (voir la débâcle
de la banque britannique Barings en 1995). Les audits qui se contentent de donner une
image instantanée de la situation d’une banque ne permettent pas de savoir si elle se
trouvera confrontée à un risque excessif à très court terme ; C’est pourquoi désormais
dans de nombreux pays, les autorités de surveillance attribuent une note séparée pour
la prévention et la gestion des risques. Ces notations déterminent en grande partie la
bonne santé financière de ces établissements. C’est du Contrôle de gestion
prudentiel.
Les travaux du comité de Bâle sont principalement orientés vers la prévention des
crises bancaires. Le développement des marchés et la globalisation des activités
financières confèrent au risque systémique une dimension internationale. Le comité de
Bâle a donc mis l’accent sur la nécessaire coopération entre autorités monétaires des
pays d’origine et d’accueil afin d’exercer un contrôle efficace sur les groupes bancaires
internationaux.
1. le dispositif actuel
En publiant en juillet 1988 l’accord sur les fonds propres, le comité de Bâle visait deux
objectifs fondamentaux : tout d’abord, le dispositif proposé devrait permettre de
renforcer la solidité et la stabilité du système bancaire international, et ensuite il devait
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être simple et pertinent afin d’être uniformément applicable dans toutes les banques de
tous les pays1.
L’accord de Bâle se présente sous la forme d’un rapport avec pour numérateur les
fonds propres nets et pour dénominateur les risques pondérés. La composition de
chaque élément du rapport est précisée ci-dessous et la norme est fixée à 8%.
Emboîtant le pas au Comité de Bâle sur le Contrôle Bancaire (CBCB), la COBAC a
élaboré une réglementation prudentielle entrée en vigueur en avril 1993 en reprenant
une bonne partie des principes et concepts développés dans l’accord de 1988 en
appliquant certains différemment et en excluant ceux dont l’application était jugée peu
pertinente eu égard aux considérations locales.
C’est ainsi que le ratio définit par la COBAC qui permet d’encadrer le risque de crédit se
décline comme suit :
Les fonds propres au sens de la COBAC peuvent être subdivisés en deux grands
blocs :
Dans le bloc 1 il est tenu compte principalement du Capital social et des réserves
auxquels il faut ajouter : les primes liés au capital, le report à nouveau créditeur, les
subventions d’équipement ou autre subventions publiques ou privées définitivement
acquises, les fonds de financement et de garantie constitués de ressources propres
provenant de l’affectation des résultats, des dons extérieurs ou de taxes parafiscales ;
les provisions pour risques bancaires généraux à l’exclusion de toute provision affectée
à la couverture de charges ou de risques définis, probables ou certains ; le résultat du
dernier exercice clos, approuvé par les organes compétents et certifié par les
commissaires aux comptes dans l’attente de son affectation, diminué de la distribution
des dividendes à prévoir. Tout ceci est constitutif des fonds propres de base au sens de
la COBAC.
Le bloc 2 quant à lui reprend les éléments suivants : les réserves de réévaluation ; les
fonds provenant des comptes d’associés, d’emprunt ou de l’émission des titres sous
certaines réserves notamment leur subordination à tous les autres créanciers ; les
fonds provenant d’emprunt subordonnés et la réserve latente de crédit bail ou de
location avec option d’achat. Bien que cette réglementation limite la prise en compte
1
Basel commitee on banking supervision, “International convergence on capital measurement and capital
standards”, july 1988, updated to April 1998.
8
des ressources assimilées à 100% des fonds propres de base, elle ne fixe pas, comme
le recommande Bâle I, de limites particulières aux emprunts subordonnés et ne procède
pas à une décote des réserves de réévaluation.
Par ailleurs, sans rapport avec l’un ou l’autre des blocs ci-dessus, la réglementation
prévoit que soient déduits du total des fonds propres les prises de participation dans les
établissements de crédit assujettis ou étrangers et les prêts participatifs et subordonnés
à ces établissements.
Par risques pondérés il faut entendre l’ensemble des éléments d’actif et hors bilan
affectés d’un coefficient de pondération. Les provisions constituées ainsi les garanties
bancaires reçues et les dépôts bloqués affectés en garantie sont déduits de ses risques
bancaires pour obtenir les risques nets pondérés.
Les coefficients de pondération retenus par la COBAC sont : 100%, 75%, 50%, 20% et
0%. Et leur champ d’application est défini dans le tableau en annexe4.
2. la réforme
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- L’élaboration d’une approche plus exhaustive de contrôle des risques
bancaires.
Ce nouvel accord repose sur trois piliers :
La définition des fonds propres reste la même que celle de l’accord de 1988. Par
contre, la mesure des risques pondérés est entièrement revue. Elle se veut plus
précise, plus exhaustive et plus flexible. En effet, l’évaluation des risques pondérés
proposée encourage les approches basées sur l’utilisation des notations et prend en
compte des techniques de réduction des risques. Ces risques de crédit, de marché et
opérationnels sont dés lors appréciés à partir de méthodologies différenciées.
La norme minimale reste établie à 8% .
La mesure du risque de crédit peut s’effectuer à partir de trois approches : l’approche
standardisée ; les approches simple et avancée basées sur les notations internes.
L’approche standardisée se distingue par sa sensibilité plus élevée aux risques ; ceux-
ci sont classifiés en fonction des notations externes (et non plus de l’appartenance à
l’OCDE) des contreparties issues des organismes reconnus par les autorités de
contrôle.
A titre indicatif une grille de pondérations a été établie sur la base de la notation de
Standard & Poor’s.
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Tableau 1 : Pondération des risques suivant le type de contrepartie et la notation
AAA à A+ à BBB+ à BB+ à B+ à Inférieur
NOTATION AA- A- BBB- BB- B- à B- non coté
Etat et banques
centrales 0% 20% 50% 100% 100% 150% 100%
Banques option 1 20% 50% 100% 100% 100% 150% 100%
Banques option 2 20% 50% 50% 100% 100% 150% 50%
Entreprises 20% 50% 100% 100% 150% 150% 100%
Déduction des fonds
Parts de titrisations 20% 50% 100% 150% propres
Detail Immobilier 40%
Détail autres 35%
Source : COBAC
Les approches basées sur les notations internes reposent sur l’appréciation, par les
banques elles – mêmes, de leur risque de crédit mais ne permettant pas à celles-ci
de se fixer leurs propres exigences en capital. Les banques doivent catégoriser leur
exposition au risque de crédit en six portefeuilles : entreprises, souverains, banques,
activités de banque de détail, financement de projets et portefeuille d’actions. Pour
chacun des portefeuilles correspond un profil spécifique de risque (probabilité de
défaillance, perte en cas de défaillance, exposition à la défaillance, maturité), et des
conditions d’éligibilité.
La formule générale suivante permet dés lors de déterminer les exigences minimales
en fonds propres :
F = f [∑(pondérations×EAD)]
Avec F, l’exigence minimale en fonds propres , les pondérations sont fonction de PD et
LGD
EAD, l’exposition au risque de défaillance (Exposure at default)
PD, Probabilités de défaillance identifiées par les banques elles mêmes sur
chacun de leurs portefeuilles.
LGD, l’impact apprécié par l’estimation des taux de perte en cas de défaillance
(Loss Given Default). LGD et EAD sont déterminées par les autorités de supervision
ainsi que la fixation des maturités et des effets de diversification.
11
Dans ce dispositif la mesure du risque de marché demeure conforme à l’amendement
de l’accord sur les fonds propres de 1988 intervenu en janvier 1996 2. Cet amendement
avait pour objectif de prévoir une marge explicite de ressources en capital au regard
des risques de prix encourus par les banques, en particulier dans leurs activités de
négociation.
La mesure du risque opérationnel vient renforcer le dispositif. Le nouvel accord prévoit
trois options permettant de calculer une charge de fonds propres. Ce qu il faut noter est
que quelle que soit l’option retenue, il est proposé que 12% des fonds propres minimum
(minimum regulatory capital) soit destiné à la couverture du risque opérationnel.
2
Pour plus de détails , lire basel commitee on banking supervision, « Overview of the amendment to the capital
accord to incorporate market risks », january 1996.
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III. Les trois axes d'analyse de la rentabilité : centre de profit,
produit/service, client/segment de clientèle
La mesure de la rentabilité dans la banque est assez complexe du fait de son caractère
multidimensionnel. Le contrôleur de gestion doit mesurer la rentabilité par centres de
profit (entités), par clients ou segments de la clientèle et par produits ou métiers.
Centres de profit
Banque
Clients Produits
Cette analyse de rentabilité se complique aussi du fait de l’importance des charges de structure
à ventiler suivant les différentes axes d’analyse. Ceci amène le plus souvent le contrôleur de
gestion à élaborer des méthodes de réallocations des charges le plus souvent fastidieux (Cf.
chap 4).
Le produit net bancaire est le chiffre d’affaires d’une banque. Il se calcule par agrégation de la
marge sur intérêt plus les commissions. La marge sur intérêt est quant à elle la différence entre
les intérêts reçus et les intérêts payés. Et les intérêts s’entendent comme étant les intérêts sur
opérations avec la clientèle et les intérêts sur les opérations de trésorerie.
La marge sur intérêt est le résultat de l’intermédiation bancaire. Celle-ci veut que la banque
joue le rôle d’intermédiaire entre les agents à besoins de financement (créditeurs) et les agents
à capacité de financement (déposants).
Les commissions sont perçues à l’occasion des différents services que la banque offre à sa
clientèle.
L’exercice consiste à affecter à chaque axe d’analyse de la rentabilité les revenus résultant de
son activité. C’est ainsi que le revenu de la banque pourra être atomisé en : revenus de
chaque produits ou groupe de produits, revenus de chaque centre de profit et revenu de
chaque segment de clientèle.
2. Les charges
On distinguera ici les charges directes des charges indirectes. Les charges directes seront
aisément rattachables à un centre de profit, segment de clientèle, ou groupe de produits
pendant les charges indirectes feront l’objet d’une affectation suivant des critères à définir.
On parvient ainsi à obtenir un compte de résultat en fonction de l’axe d’analyse souhaité. Dans
la pratique cet exercice n’est pas toujours aisé en raison de la complexité liée à la mise en
place des systèmes.
13
Chapitre II : Méthodologie de calcul du PNB par centre de profit
I. Rappels de présentation des Etats Financiers Bancaires et des SIG des Banques
1. Le bilan
Le bilan de banque est subdivisé en cinq classes : Les capitaux permanents, les
valeurs immobilisées, les opérations avec la clientèle, les comptes de tiers et de
régularisation et les opérations de trésorerie.
Ils comprennent le capital, les réserves, le report à nouveau, les fonds de garantie, les
emprunts obligataires, les subventions d’investissement, les emprunts subordonnées,
etc. Ils constituent une composante essentielle pour le calcul des fonds propres de la
banque. Il s’agit d’éléments vitaux pour la banque, étant donné que la plupart des ratios
prudentiels édictés par la commission bancaire intègrent les fonds propres dans leurs
méthodes de calcul.
Cette classe regroupe les opérations de recouvrement, les écritures non dénouées
entre les différents sièges d’exploitation, les comptes de régularisation ainsi que les
comptes des autres tiers.
Les comptes de la classe 5 reçoivent les titres de placements, les espéces et les
valeurs en caisse, les avoirs ainsi que les dettes contractées à l’ égard de l’ institut d’
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émission. Ces comptes reçoivent en outre le montant des avoirs et des dettes avec les
autres correspondants locaux étrangers.
Schématiquement le bilan d’ une banque se présente comme ci-dessous.
ACTIF PASSIF
IMMOBILISATIONS CAPITAL
TITRES DE PARTICIPATIONS ET TITRES IMMOBILISES RESERVES, REPÖRT A NOUVEAU, PROVISIONS POUR
OPERATIONS DE CREDIT BAIL RISQUES GENERAUX
Credits à long terme ACTIONNAIRES, COMPTES BLOQUES A PLUS D'UN AN
CREDITS A LA CLIENTELE Crédits à moyen terme EMPRUNTS PARTICIPATIFS ET OBLIGATAIRES
Crédits à court terme AUTRES RESSOURCES PERMANENTES
COMPTES DEBITEURS DE LA CLIENTELE BON DE CAISSE
CHEQUES ET EFFETS A RECOUVRER à terme
TITRES DE PLACEMENT , VALEURS RECUES EN PENSIONS COMPTES CREDITEURS DE LA CLIENTELE à vue
OU ACHETEES FERME COMPTES D'EPARGNE
AUTRES OPERATIONS INTERBANCAIRES à terme COMPTES EXIGIBLES APRES ENCAISSEMENT
ET DE TRESORERIE à vue VALEURS DONNEES EN PENSION OU VENDUES FERME
BANQUES ET ETS FINANCIERS à terme
COMPTES DE REGULARISATIONS ET DIVERS à vue
2. Le compte de résultat
Le compte de résultat est un état de synthèse qui reflète les produits et les charges de
la banque. Les éléments qui compose le compte de résultat d’une banque sont :
Il s’agit du résultat net des opérations d’intermédiation financière. Dans le cadre de ses
activités, la banque collecte des ressources et octroie des crédits, c’est ainsi qu’elle est
amenée à payer des intérêts pour les ressources collectées et recevoir des intérêts
pour les crédits octroyés. La différence entre les intérêts reçus et ceux payés constitue
la marge nettes d’intérêts.
Cet agrégat représente la différence entre les commissions reçues et les commissions
payées.
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d) Le produit net bancaire
Dans le cadre de son activité de crédit, la banque peut être amenée à constituer des
provisions sur les créances en souffrance. Il s’agit des créances dont le remboursement
est compromis. Ces provisions viennent diminuer le PNB de la banque.
Il s’agit ici des charges de fonctionnement de la banque. On y trouve toutes les charges
autres que celle liées à l’activité d’intermédiation.
3 Le hors bilan
Contrairement aux entreprises ordinaires, le hors bilan représente une classe assez
importante au niveau des situations comptables des banques. Ce sont des
engagements donnés ou reçus par la banque qui peuvent se transformer en risques
importants. Il s’agit d’engagements par signature résultant de dispositions
contractuelles dont les effets sur le patrimoine de l’établissement sont subordonnés à la
réalisation des conditions ou d’opérations ultérieures. Ils sont enregistrés au hors bilan
dès lors qu’ils sont donnés à titre onéreux et qu’ils revêtent un caractère irrévocable.
De façon globale, les éléments du PNB se retrouvent dans chaque centre de profit.
Mais façon spécifique et en raison de l’activité dévolue à chaque centre de profit on y
retrouve une décomposition du PNB résultant de cette spécificité. Si nous prenons l’
exemple des centres de profits suivant : Banque des grandes Entreprises, banque de
détail et la trésorerie nous allons décomposer le PNB dans chaque centre de profit
comme suit :
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3. Les commissions : on y retrouve les commissions reçues et les
commissions payées
Le tableau ci-dessous explicite la composition du PNB dans le segment des grandes
entreprises.
Details – Produits et Charges
Intérêts reçus
Intérêts verses
Rémunération interne des ressources
Marges nettes d'intérêts (A)
Commissions Commerce extérieur
Commissions sur prêts
Marchés Fianciers & Gestion d actifs
Commissions sur transferts de fonds & Moyens de
paiement
Autres frais et commissions
Total frais et commissions reçus (B)
Frais de courtage en bourse
Frais payés aux filiales
Autres frais
Total frais et commissions payées(C)
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La décomposition du PNB est quasiment la même que dans le cas précédent. Il s’ agit
des revenues rattachables à la clientèle ci-dessus.
L’une des variantes du PNB dans les centres de profit est la rémunération des
prestations entre les différents centres. Cette rémunération est adossée sur le calcul
des float et des capitaux moyens et sur les taux de cession interne.
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1. La méthode des Flux
Les banques sont en général constituées de réseaux d’agences qui reçoivent les
dépôts des clients et octroient des crédits. Toutes font partie de la même entité et
empruntent les ressources collectées au niveau global pour financer les besoins de
leurs clientèles. La logique est la même entre les différents segments de la banque où
certains segments ont vocation à être collecteurs de ressources et d’autres utilisateurs
de ressources collectées.
Le contrôle de gestion veille à ce que l’exigence de couplage emploi/ressource au
niveau de la banque en général soit respectée en commençant par le bas i.e. les
agences. Ce qui évite de limiter l’activité des agences à celle de simples structures
commerciales. Elles doivent être considérées comme des entités autonomes.
Si par exemple elles donnent plus de crédits qu’elles ne disposent de ressources elles
doivent assurer le coût de ces ressources additionnelles. Même si ses dernières ne
proviennent pas de sources extérieures.
Dans cette approche, l’on considère que toutes les agences de la banque reversent au
pool de trésorerie tous les dépôts collectés auprès de la clientèle. Le pool supporte
ainsi le coût de collecte de ces dépôts. De même pour financer les crédits octroyer à la
clientèle, les agences doivent emprunter les fonds au pool de trésorerie.
Le pool unique suppose que l’on utilise les ressources disponibles au pool de trésorerie
pour financer les emplois indifféremment des termes. Par contre le pool multiple fait
correspondre les ressources et les emplois en terme de durée et de taux.
Il faut dire que le pool unique est le plus simple à mettre en application, mais il est
beaucoup trop sommaire et ne répond nullement aux exigences de gestion actif/passif
de la trésorerie de banque.
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Le pool multiple a l’avantage d’une plus grande pertinence économique.
Ressources CT Emplois CT
Agence A Pool de Agence A
Ressources CT trésorerie CT Emplois CT
Agence B Agence B
Ressources MT Emplois MT
Agence A Pool de Agence A
Ressources MT trésorerie MT Emplois MT
Agence B Agence B
La mesure des capitaux est une opération primordiale pour la banque dans la mesure
où elle influence de façon significative le calcul des rentabilités par centre de profit, par
produit ou par client.
Elle repose sur 2 méthodes détaillées comme suit :
La mesure des capitaux moyens à la date d’opération ou de comptabilisation.
La mesure des capitaux moyens en date de valeur, qui correspond à la date
effective de prise en compte financière par la banque, d’une écriture.
Parallèlement à la mesure des capitaux, le calcul du float client est d’une importance
capitale pour le banquier, dans la mesure où il constitue une rémunération pour la
banque en contre - partie d’une opération comptabilisée au crédit ou au débit d’un
compte.
Appelé aussi capitaux float correspond à des capitaux disponibles, non reconnus à la
clientèle, qui résultent de la différence entre les dates de valeurs imputées à la clientèle
et la date d’entrée ou de sortie effective des fonds pour la banque.
Les taux de cession internes (TCI) constituent les taux auxquels l'ensemble des
opérations est échangé en interne afin de transférer les risques liés à l'activité bancaire
à un pool de trésorerie, et de désensibiliser la marge commerciale aux risques liés à la
politique retenue par l'établissement
Deux possibilités s’offrent aux contrôleurs de gestion qui peuvent soit utiliser un taux
unique, soit utiliser des taux multiples pour valoriser les ressources empruntées ou les
emplois prêtés au pool de trésorerie central.
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La méthode la plus simple est le taux unique ; Un taux du marché monétaire (Euribor,
TIAO) est utilisé pour valoriser toutes les opérations au niveau du pool central.
L’inconvénient c’est qu’il n’est pas économiquement souhaitable d’utiliser des taux
découlant du court terme pour valoriser les opérations à long terme.
La méthode du taux multiple consiste à utiliser un taux différent pour le court, le moyen
et le long terme. Pour ce faire il existe 2 possibilités :
- Utiliser le taux moyen des ressources de chaque terme pour valoriser les
emplois correspondants et vis - versa.
- La deuxième méthode consiste à déterminer le taux moyen des ressources
tout terme confondu et de l’utiliser pour valoriser les emplois et vis - versa.
Exemple d’ application
Une banque dispose d’un réseau de trois agences sur l’étendue du territoire
camerounais. Au 31 décembre 2010, la situation des 3 agences se résume ainsi :
Questions :
21
Solutions :
Tout d’abord nous devons présenter une situation agrégée de l’ensemble de la banque
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- Marge d’intérêts suivant le taux de cession entre agence.
AGENCE A AGENCE B AGENCE C
Emplois 900,000,000 1,250,000,000 450,000,000
Ressources 800,000,000 1,350,000,000 450,000,000
Gap de Liquidité -100,000,000 100,000,000 0
Il convient de signaler que cette logique est la meme pour les différents segments de
clientèle de la banque.
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Chapitre III : Axes de mesure de la rentabilité
Au niveau des charges la principale tâche du contrôle de gestion est de mettre en place une
méthodologie d’allocation des charges aux différents centres de profit de la banque.
Les centres de coûts dans l’activité bancaire peuvent se regrouper en quatre grandes
catégories :
Les centres de services généraux enregistrent des charges qui sont imputables à l’entreprise
dans sa globalité. Le plus souvent on y retrouve des éléments tels que l’immeuble ou les
télécommunications.
Les centres de structure quant eux sont liés à des activités internes fournissant des prestations
à d’autres centres de responsabilité. On peut citer ici la Direction Générale (DG), la Direction
Financière, le département des engagements, le département juridique.
Les centres opérationnels sont ceux qui fournissent directement des prestations aux divers
centres de profit. Dans les banques, ces centres enregistrent les charges liées au département
des opérations/production qui est le département qui se charge d’exécuter les ordres des
clients tels que reçu par les centres de profits. On peut citer ici le centre opérationnel pour client
particulier, le centre pour entreprises locales, le centre pour multinationales.
Les centres de profit sont liés à l’activité du département commercial. Le découpage est
fonction des segments commerciaux définis par la banque, on peut y retrouver la banque
domestique, la banque des grandes entreprises et la trésorerie.
Les écritures comptables élémentaires doivent être imputables aux quatre centres de charges
cités.
La première étape du processus d’allocation consiste à ventiler les charges des centres de
structure et celles des centres de services généraux aux centres opérationnels et de profits.
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Cette ventilation est faite suivant des unités d’œuvre qui sont des clés déterminées à l’issue de
différentes mesures. Pour les centres de structure en particulier, on utilise le plus souvent des
conventions plutôt que des unités d’œuvre qui sont difficiles à établir.
A cette étape on a déjà des indices pour calculer les coûts des différentes opérations ; On peut
par exemple déterminer le coût moyen de traitement d’une opération donnée. Ainsi pour le
centre opérationnel clientèle particulier, l’on peut déterminer le coût moyen de gestion d’un
compte d’un particulier.
La dernière étape consiste à facturer les coûts d’opérations aux différents centres de profit.
Lorsque le découpage des centres de profits correspond exactement à celui des centres
opérationnels, un simple transfert linéaire des charges est effectué.
Une méthode consiste à utiliser les coûts standards établis au moment de la conception du
budget.
De façon simplifiée le processus d’ allocation des charges se présente comme ci dessous
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Exercice d’ application :
1/ Services généraux
2/ Centres de structure
3/ Centres
opérationnels
4/ Centres de profits
La banque dispose d’un effectif de 50 personnes et s’étend sur une superficie de 3 500 m2. La
banque est fortement informatisée et chaque membre du personnel dispose d’un et d’un seul
micro - ordinateur.
Questions :
- Après avoir déterminer les clés de répartition appropriées, ventiler les charges des
centres de services généraux sur les autres centres de responsabilité.
- Ventiler ensuite les charges des centres de structure sur les centres opérationnels et
les centres de profit.
- Au cours de la période, la banque a émis 100 cautions douanières au profit des
importateurs (commerce extérieur), effectué 500 encaissements pour le compte de
la clientèle (moyens de paiement). La trésorerie quant à elle gère 10 comptes de
correspondance avec les autres banques (trésorerie). En supposant que les activités
se limitent à ces seules opérations au cours de la période, déterminer :
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- Le coût de traitement d’une caution douanière ;
- Ventiler les charges des centres opérationnels sur les centres de profit.
Donner la répartition des charges par produits (ou type d’opération) et par centre de profits.
1/ Services généraux
4/ Centres de profits
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- Affectation des centres opérationnels vers les centres de profit
L’exercice consiste à rattacher chaque client à un et un seul segment. Ainsi dès lors que la
rentabilité par client est établie, il est aisé d’extrapoler celle des différents segments.
La banque doit déterminer le coût marginal de collecte des dépôts. C’est le taux maximum de
rémunération des dépôts fixé en fonction la tendance du marché et du TIAO. Ce taux constitue
une base pour la négociation des taux de rémunération des dépôts.
L’on suppose que le dépôt du client est utilisé pour financer un crédit à un taux Tc. Ce taux
constitue un taux minimum pour la banque. Donc la différence entre ce taux et le taux
réellement supporté sur le dépôt constitue le profit où la perte réalisée.
De même on suppose que le crédit octroyé à un client est financé par le dépôt d’un client qui
est rémunéré au taux marginal. Le profit ou la perte réalisée ici est la différence entre le taux
réel du crédit et le taux marginal.
D’autres éléments tels que les commissions réalisées sur les clients sont prises en compte
dans la détermination de la rentabilité d’un client. Il est ainsi possible d’avoir une idée précise
sur le niveau de rentabilité d’un client et d’ un segment . L’analyse de la rentablité du client se
limitera aux revenus générés alors que celle du segment s’ étendra aux charges engagées pour
atteindre le niveau de revenus souhaité. Ceci est naturellement tributaire d’un système d’
information fiable qui permette une capture des transactions de façon fiable.
28
Chapitre 4 : La gestion Actif/Passif
La gestion actif-passif, aussi dénommée par son acronyme anglais ALM (Asset and Liability
Management) permet à la banque de mesurer et de gérer les risques liés à la structure de son
bilan. Ces risques sont de divers ordres : le risque de liquidité, le risque de taux d’intérêt, le
risque de concentration, le risque de stress, etc. Elle consiste aussi à analyser la situation du
bilan et son évolution probable sur un horizon de planification, en fonction de variables vis-à-vis
desquelles elle précise des anticipations (taux d'intérêt, développement commercial,
indicateurs macro-économiques et autres variables de marché).
Elle a pour objectif d'estimer et piloter l'équilibre entre les ressources et les emplois au regard
des risques pris par l'établissement sous contrainte d'un niveau de rentabilité et d'un cadre
réglementaire précis. Elle analyse systématiquement le risque de liquidité et le risque de taux.
1. Le risque de liquidité
est la probabilité pour la banque de ne pas pouvoir faire face à un ou plusieurs de ses passifs
échéant à une date précise. La banque doit donc essayer de coller ses actifs à ses passifs au
maximum pour réduire ce risque qui s’il survient peut mettre à mal sa réputation et pourrait aller
jusqu’à créer un effet de panique chez la clientèle. L’idéal pour la banque est de disposer d’une
caisse suffisamment fournie pour faire face à tout besoin émanant de sa clientèle ; la caisse
étant l’actif le plus liquide. Mais seulement elle doit aussi préserver sa rentabilité, ce qui l’amène
à faire des placements ou à financer le crédit avec les dépôts collectés. Ceci est la perception
du risque au passif du bilan.
Du côté de l’actif, la banque met en général à la disposition de ses clients des lignes de
découverts qui ne sont pas toujours utilisés au maximum par ceux-ci. Il existe donc le risque
que tous ou la plus part des clients disposant d’une ligne se présentent le même jour pour tirer
sur leur ligne. Le risque ici est que la banque ne dispose pas d’assez de liquidité pour faire face
à cette demande or une ligne de découvert est un contrat que la banque doit honorer à tout
prix.
Pour faire face à ces deux volets du risque de liquidité, les banques régulièrement avec le
concours du contrôle de gestion et de la trésorerie se livrer à un exercice de prévision pour
prendre des actions correctives à l’avance.
Tous les dépôts à échéance contractuelle sont regroupés par exigibilité de un jour à plusieurs
années. Les dépôts à vue et les autres passifs sont ventilés en fonction des pourcentages qui
proviennent de la perception que le management fait de l’évolution du bilan de la banque. Une
analyse similaire doit être faite au niveau de l’actif du bilan. On pourra ainsi pour chaque
échéance ou groupe d’échéances faire la différence entre les actifs et les passifs. Cette
différence doit en valeur absolue être inférieure à une limite fixé par le comité de gestion
Actif/passif de la banque.
29
3. Le risque de concentration
C’est le risque que l’essentiel des dépôts de la banque ne soit détenu par quelques clients
seulement. Ce qui accroîtrait la vulnérabilité de la banque : le retrait d’un seul de ces clients
peut avoir une conséquence désastreuse pour la liquidité de la banque. C’est pourquoi chaque
le contrôle de gestion fait un rapport des plus gros déposants. Le seuil à partir duquel un client
est considéré com
me faisant partie des plus gros déposants est fixé par chaque banque selon sa perception du
risque et de sa taille. Il peut être égal 400 000 000 FCFA ou encore à 10% du montant total des
dépôts.
4. Le risque de stress
La plus grande force d’une banque c’est la confiance que lui font ses clients. Il peut arriver
qu’une rumeur fondée ou fausse altère cette confiance. La conséquence la plus dramatique
pourrait être un retrait accéléré des dépôts par les clients. C’est le stress de liquidité qui pourrait
entraîner la déconfiture de la banque.
RISQUES:
risques de taux ,
Liquidité et de change
Ratios prudentiels
STRATEGIE:
Allocation des Fonds
Propres
30
Chapitre V : Le processus budgétaire dans une banque
Le contrôle de gestion, outre le calcul des couts dans une perspective longue ou courte, a pour
rôle de décliner les choix stratégiques sous forme de plan à court terme. C’ est ainsi que la
processus budgétaire dans la banque comme dans toutes les entreprises est piloté par le Contrôle
de gestion.
.
I. La démarche prévisionnelle et processus budgétaire
Sur la base des hypothèses formulées, les objectifs sont fixés. On utilise 2 approches :
- Du haut vers le bas , approche dite Top down dans la terminologie Anglo-Saxonne
- Du bas vers le haut , approche dite Bottom up
Au niveau du bilan
- Le Total bilan,
- Total des dépôts,
- Total des crédits à la clientèle,
- Créances en souffrance et provisions
- Fonds propres
Autres indicateurs
- Le nombre de clients
- Le nombre d’ agence
- Le coefficient d’exploitation
31
- Le rendement des actifs (ROA)
- Le rendement des Fonds propres (ROE)
Les objectifs devront être fixés en fonction du positionnement concurrentiel que la banque
souhaite avoir au regard de chacun des indicateurs ci-dessus et par rapport à l’évolution du
marché. Les objectifs sont ainsi fixés par une approche scientifique qui comme combine les
perspectives macroéconomiques et les objectifs de rentabilité de l’entité.
Les unités commerciales élaborent elles-mêmes leurs prévisions d’activité sur la base des
objectifs fixés et l’harmonisation est faite par la direction financiére
- Les premières directives relatives à l’exercice N sont formulées par la Direction générale
dés le début du second semestre N -1 et communiquées aux responsables budgétaires.
( dans le cas des banques multinationales, ses directives proviennent du Siége)
- Une proposition de budget est ainsi élaborée par chaque responsable courant les mois de
septembre octobre N-1 et remonte au contrôle de gestion. La consolidation des différents
budgets et leur indispensable cohérence obligent à des échanges entre différents services
afin d’en arrêter la version définitive et validation qui intervient avant le début de l’année
N
- Une nécessaire révision budgétaire doit être opérée en juin N afin de cadrer les objectifs
arrêtés en N-1 pour l’année N.
De façon générale, un minimum de règles sont à respecter quelles que soient les pratiques
d’élaboration en fonction des banques:
Les budgets de l’année N doivent être élaborés en N-1 et approuvés avant le début de N, un
réajustement doit être fait au milieu de l’année N pour des recadrages.
- Les prévisions d’activités pour les agrégats relevés plus haut : les dépôts, les crédits, le
PNB, …..
- Les budgets sont élaborés par fonctions : Banque domestique, Banque de grandes
entreprises, Trésorerie, Ressources humaines, Investissements….
Pour être un mode de pilotage pertinent, la gestion budgétaire ne doit pas se contenter
d’élaborer des prévisions chiffrées. Il faut transformer ces prévisions en « Normes de
fonctionnement souhaité » et faire en sorte que le réel soit le plus conforme possible aux
prévisions. C’ est pourquoi il est nécessaire de mettre en place un contrôle budgétaire.
32
II. Le contrôle budgétaire
- Décider du degré d’autonomie délégué aux centres et de faire respecter les orientations de
politique générale de l’entreprise ;
- Mettre en place les unités de mesure des performances connues et acceptées par les
responsables.
Sous ces conditions, le contrôle budgétaire dans la banque pourra pleinement être perçu par les
responsables des unités commerciales et opérationnelles comme un service à valeur ajoutée qui
les aide à maitriser et à améliorer leur gestion. Il ne s’ agira pas simplement de relever les écarts
sur les différents agrégats, mais d’ apporter des explications sur l’ origine des écarts et de
formuler des proposition pour les combler.
De manière basique on partira de performances réalisées à comparer au budget et on fera une
analyse des écarts. C’ est ainsi qu’ on aura :
Les écarts constatés sur la marge d’intérêt de la banque peuvent être imputés d’une part aux
intérêts reçus et/ou aux intérêts payés, et d’autre part aux taux et/ou aux volumes.
Il convient de confectionner un tableau en deux parties représentant les intérêts recus et les
intérêts payés. Et au niveau de chaque compartiment, juxtaposer les intérêts tels que
comptabilisés dans le compte de résultat et les volumes mensuels, et ceci pour tous les
produits d’intérêts. Ce qui nous permet de dégager un taux moyen de la période pour chaque
produit. Il sera ainsi aisé de comparé individuellement l’évolution des taux et des volumes par
produit.
EXEMPLE
3
Gervais M., Contrôle de gestion et planification de l’ entreprise, Economica, 1990
33
Aux mois de janvier et février 2011, une banque présente la situation comptable suivante :
Janvier Février
Prêts à terme 4 305 556 4 133 333
Crédits MT Clientèle 55 972 222 63 937 500
Crédits MT Personnel 301 389 271 250
Crédits CT Clientèle 72 333 333 80 729 167
Crédits CT Personnel 120 556 90 417
Total 133 033 056 149 161 667
Extrait du bilan
Le budget des intérêts reçus et payés comprend en général non seulement les produits et
charges escomptés par période de l’année mais aussi d’autres éléments constitutifs que sont
les soldes de moyen et les taux d’intérêts moyens prévisibles. Ce qui permet au cours de
l’exercice de mesurer les écarts à chaque période de reporting et de trouver les éléments
justifiant les variations sur marges d’intérêt.
Pour mieux suivre les écarts sur commissions, la banque doit disposer d’un nombre important
de comptes pour enregistrer distinctement les frais facturés sur chaque type de services ou
produit. Ainsi il sera plus aisé de suivre l’évolution de chaque type de commission
individuellement et d’expliquer les écarts. Le tableau doit être présenté ainsi :
34
Réal. Réal. Variation Budget Var
Mois N Mois N+1 (N+1)-N Budget - Réal
Cx de tenue de
compte
Cx sur
certification de
chèque
Cx sur change
au comptant
Cx sur change à
terme
Profits de
change
…
TOTAL
Comme pour les commissions, il faut établir un tableau détaillé au maximum par type de
charge.
L’analyse de ses écarts se fait sur une base mensuelle et conduit toujours à un réajustement
Des objectifs. C’est en cela l’utilité de la révision budgétaire qui se fait toujours à mi -parcours
35
Chapitre VI : Tableaux de bord bancaires et indicateurs de performance
A développer en cours
36
II. Le suivi des ratios prudentiels
ITEMS Normes
37
Le passif interne ou la représentation du capital minimum
Le DEC 1502 procède au calcul du passif interne net en vue de s'assurer de la représentation du
capital minimum conformément aux prescriptions du règlement COBAC R-93/10 et R2009/01
fixant les règles de représentation du capital minimum des établissements de crédit.
Le passif interne n’est rien d’autre que le fonds propres nets à l’exception de la prise en compte
dans le calcul les frais et valeurs incorporels immobilisés. Sur instruction spéciale, la COBAC
peut refuser la prise en compte des quasi-fonds propres dans le calcul du ratio de la
représentation du capital minimum.
Le montant du passif interne net obtenu doit être égal au moins au capital minimum en vigueur,
7,5 milliards Fcfa au 30/06/2012 et 10 milliards Fcfa au 30/06/2014 selon le règlement COBAC
R2009/01.
Les éléments qui interviennent dans le calcul du ratio de couverture des risques.
le montant brut des risques à la date d'arrêté,
le coefficient de pondération,
le montant pondéré des risques obtenu par le produit des montant brut par le
coefficient de pondération.
Le numérateur sera fonds propres nets corrigés et le dénominateur le montant total des risques
pondérés.
Ce ratio appelé ratio Cooke ou ratio de solvabilité est normé à au seuil minimum de 8% selon
Bâle II.
38
Le calcul du rapport de liquidité
Le DEC 1506 procède au calcul du rapport de liquidité conformément aux prescriptions du
règlement COBAC R-93/06 relatif à la liquidité des établissements de crédit.
Le détail indiquant ce calcul:
le montant brut des éléments considérés,
le coefficient de pondération,
le montant pondéré obtenu par le produit des deux rubriques précédentes.
Deux rubriques essentielles sortent de ces calculs :
- disponibilités à vue ou à moins d’un mois
- exigibilités à vue ou à moins d’un mois
Le numérateur sera les disponibilités et le dénominateur l’exigibilité.
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Le DEC 1510 fournit la récapitulation des provisions à constituer sur les créances en souffrance,
les opérations de crédit-bail et les non-valeurs comptables.
Généralement l’insuffisance de calcul des provisions en nos livres sont corrigées par le calcul
théorique suivant les règlements COBAC. Le montant de la différence des provisions à
constituer est inscrite automatiquement ou manuellement. Ce dernier cas relevé des conclusions
des dernières missions effectuées au sein de la filiale. Pour pouvoir désactiver le montant de
provision inscrite manuellement il faudrait justifier les reprises auprès de la COBAC
Il faudra noter que les provisions inscrites dans ce DEC viendront en diminution dans la
formation des fonds propres de base.
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COBAC, respectant les critères de convergence publiés par la COBAC ne dépasse pas 45%
du fonds propres nets;
- Le total des crédits à la clientèle pondérés, respectant la liste des entreprises de haut
standing publié par la COBAC, respectant les critères de convergence publiés par la COBAC
ne dépasse pas 8 fois le fonds propres nets;
Limité d’engagements portés sur les actionnaires ou associés, les administrateurs, les
dirigeants et le personnel.
Le DEC 1513 procède à la vérification du respect des limites fixées par le Règlement COBAC
R-93/13 en matière d’engagements portés sur les actionnaires ou associés, les administrateurs,
les dirigeants et le personnel.
Une fois que la formation de cette limité effectuée, le contrôle suivant doit s’assurer :
- le total des engagements du personnel, des dirigeants, des administrateurs, des
actionnaires <= 15% de fonds propres nets
- aucun actionnaire, aucun dirigeant, aucun administrateurs, aucun actionnaire n’ait un
engagement >5% de fonds propres nets
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