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Aide à la décision

Logique Floue

Lhouari Nourine

Master 2 -SIAD

Aide à la décision Logique Floue


Logique Floue : Motivation

B Beaucoup des systèmes complexes sont controlés par des


humains. Les systèmes intelligents tentent de modéliser le
comportement de ces opérateurs.

Exemple : La régulation de la température de l’eau à 50◦ (cas du


chauffage)

B Contrôleur version 1 :
SI Temp<50 ALORS PositionVanne=100%
SI Temp>50 ALORS PositionVanne=0%
B Les actions sont "ouvrir la vanne" ou "fermer la vanne".
B La température va osciller autour de 50◦ .

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Logique Floue : Motivation

B On divise la température en plusieurs intervalles :


| LN | MN | SN | OK | SP | MP | LP |
15◦ 25◦ 35◦ 45◦ 55◦ 65◦ 75◦ 85

B Contrôleur version 2 :
Erreur | LN | MN | SN | OK | SP | MP | LP |
Action +3 +2 +1 0 -1 -2 -3

SI Erreur=OK ALORS Valeur-Vanne= Valeur-Ancienne


SI Erreur=LN ALORS Valeur-Vanne= +3 tours
.........
SI Erreur=LP ALORS Valeur-Vanne= -3 tours

B Le nombre de règles augmente en fonction du nombre


d’intervalles.

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Logique Floue : Motivation

B Contrôleur version 2 :
| LN | MN | SN | OK | SP | MP | LP |
15◦ 25◦ 35◦ 45◦ 55◦ 65◦ 75◦ 85

Erreur | LN | MN | SN | OK | SP | MP | LP |
Action +3 +2 +1 0 -1 -2 -3

B très sensible aux petites variations de température


Temp =24.9◦ ⇒ Erreur=LN et l’action +3 tours.
Temp =25.1◦ ⇒ Erreur=MN et l’action +2 tours.

B Pour éviter ce comportement de système, on doit subdiviser les


intervalles
B Le nombre de règles explose
B On doit obtenir plus d’information de l’opérateur (expert)

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Logique Floue

B La logique floue est déterminée comme un ensemble de principes


mathématiques pour la représentation des connaissances basée sur
des degrés d’appartenance plutôt que sur une appartenance nette
de la logique classique

Objectifs :

B Comprendre l’importance de la logique floue.

B Modélisation le monde réel pour résoudre des problèmes


complexes.

B Connaître les différents techniques et méthodes pour trouver


des solutions appropriées.

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Logique Floue

C’est quoi la logique floue?


La logique floue a été introduite par Lotfi Zadeh en 1965 : Théorie
des ensembles flous.

B le terme flou signifie que des objets ne sont pas précis ou


vagues.

B La logique floue permet un raisonnement flexible.

B Elle consider l’inexactitude et l’incertain d’une situation. Elle


s’occupe de situations où la question qui est posée et la
réponse obtenue contiennent des concepts vagues

Valeur nette :
B précise
B valeurs dans {0, 1} = {Oui, Non}.

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Logique Floue

En logique floue :
Il y a des valeurs intermédiaires qui sont partielles. Elle permet
d’exprimer différents niveaux de vérité.

B Logique classique :

B Logique floue :

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Ensembles flous
Soit U un univers.
B Théorie des ensembles (classique) :
Pour n’importe quel élément x ∈ U et un ensemble A ⊆ U,
l’élément x est soit un membre de l’ensemble A ou membre de
son complément.

A ∪ Ā = U
Loi du milieu exclus: Un élément ne peut pas appartenir à un
ensemble et son complément.

A ∩ Ā = ∅
B Théorie des ensemble flous :
Bien que la théorie des probabilité soit appropriée pour
mesurer le caractère aléatoire de l’information, elle est
inappropriée pour mesurer le sens de l’information.
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Théorie des ensembles vs fonction caractéristique

B Soit U un univers de discours et A ⊆ U un sous ensemble.


La fonction
 caractéristique de A est donnée par
1 if x ∈ A
χA (x) =
0 if x ∈ /A

B Soient A et B deux sous-ensembles d’un univers U.


Union A ∪ B :
χA∪B (x) = χA (x) ∨ χB (x) = max(χA (x), χB (x))
Intersection A ∩ B :
χA∩B (x) = χA (x) ∧ χB (x) = min(χA (x), χB (x))
Complément Ā : χĀ (x) = 1 − χA (x)
Inclusion A ⊆ B : χA (x) ≤ χB (x)

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Théorie des ensemble flous : fonction d’appartenance

B Les fonction d’appartenance ont été introduites par Lotfi Zadeh


en 1965. Elles représentent le degré de vérité en logique floue.

B Un ensemble flou A est décrit par une fonction d’appartenance


˜
µ : U → [0, 1].
µ(x) : le degré d’appartenance de l’élément x ∈ U à
l’ensemble A.
˜

B Un ensemble flou peut être représenté par :


B Cas où l’univers U est discret et fini

A = {µA (x1 )/x1 , ..., µA (xn )/xn }


˜ ˜ ˜

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Ensemble flou : fonction d’appartenance

B Cas de l’univers U est continu ou infini

B Exemple :

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Fonctions d’appartenance : Formes
B Triangulaire (a, b, c)

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Fonctions d’appartenance : Formes
B Trapezoidale (a, b, c, d)

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Fonctions d’appartenance : Formes

B Autres formes Gaussiènne (c, s, m), Sigmoidale (a, c)

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Fonction d’appartenance : Exemple 1

B Si le niveau d’eau dans un barrage est inférieur à 110 m de


hauteur, on dit qu’il s’agit d’une hauteur « sûre ». Mais si le
niveau s’élève à plus de 120 m, ce qui est considéré comme une
hauteur « dangereuse », l’ouverture immédiate d’une vanne est
nécessaire. Dessinez une fonction d’appartenance pour un niveau
d’eau «sécuritaire».

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Fonction d’appartenance : Exemple 2
B Développer une fonction d’appartenance raisonnable pour les
ensembles flous suivants basés sur des véhicules en mouvement sur
une autoroute pour la plage de vitesse de 0 à 140km.
a. Rapide
b. Modéré
c. Lent

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Opérations sur les ensemble flous
B Soient A et B deux sous-ensembles flous d’un univers U.
˜ ˜
Union A ∪ B :
˜ ˜
µA∪B (x) = µA (x) ∨ µB (x) = max(µA (x), µB (x))
˜ ˜ ˜ ˜ ˜ ˜

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Opérations sur les ensemble flous
B Soient A et B deux sous-ensembles flous d’un univers U.
˜ ˜
Intersection A ∩ B :
˜ ˜
µA∩B (x) = µA (x) ∧ µB (x) = min(µA (x), µB (x))
˜ ˜ ˜ ˜ ˜ ˜

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Opérations sur les ensemble flous
B Soient A un sous-ensemble d’un univers U.
˜
Complément Ā : µA¯ (x) = 1 − µA (x)
˜ ˜ ˜

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Opérations sur les ensemble flous

B A ∪ Ā 6= X .
˜ ˜

B A ∩ Ā 6= ∅.
˜ ˜

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Opérations sur les ensemble flous

B Les lois de Morgan sont vérifiées pour les ensembles flous.


B A ∩ B = Ā ∪ B̄ .
˜ ˜ ˜ ˜

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Opérations sur les ensemble flous

B Les lois de Morgan sont vérifiées pour les ensembles flous.


B A ∪ B = Ā ∩ B̄ .
˜ ˜ ˜ ˜

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Relations floues

B Soient E et F deux ensembles d’un univers U.


B Une relation classique est un sous-ensemble R ⊆ E × F . Elle
peut être aussi
 donnée par sa fonction caractéristique :
1 if (x, y ) ∈ R
χR (x, y ) =
0 if (x, y ) ∈
/R

B Une relation floue est décrite par une fonction d’appartenance


µR : E × F → [0, 1].
˜
B Les mêmes opérations et propriétés que les ensembles flous.

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Relations floues : Propriétés

B Relation d’équivalence classique


Réflexive : χR (x, x) = 1
Symétrique : χR (x, y ) = χR (y , x)
Transitive : χR (x, y ) = 1 et χR (y , z) = 1 → χR (x, z) = 1

B Relation de tolérance ou de proximité classique : Réflexive et


symétrique.

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Relations d floues : Propriétés

B Relation d’équivalence floue


Réflexive : χR (x, x) = 1
˜
Symétrique : χR (x, y ) = χR (y , x)
˜ ˜
Transitive :

χR (x, y ) = λ1 et χR (y , z) = λ2 → χR (x, z) = λ,
˜ ˜ ˜
où λ ≥ Min(λ1 , λ2 ).

B Relation de tolérance ou de proximité classique : Réflexive et


symétrique.

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Relations floues

B Les degrés d’appartenance d’une relation vient de différentes


manières :
B Méthodes de similarité dans la manipulation des données
B Classification.
B Produit cartésien floue
B Les règles linguistiques.

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Relations floues : Similarité cosinus
B La similarité cosinus est utilisée en tant que mesure de
ressemblance entre deux documents xi et xj . Il s’agit de calculer
l’angle entre les représentations vectorielles des documents à
comparer.
B La similarité entre les deux vecteurs s’obtient par :

| m
P
|x1 .x2 | xik xjk |
rij = = q P k=1 P
kx1 k.kx2 k ( m 2 m 2
k=1 xik )( k=1 xjk )

B rij ∈ [0, 1]
B rij = 1 indique que x1 et x2 sont colinéaires (très similaire).
B rij = 0 indique que x1 et x2 sont orthogonaux (dissimilaire).
B Soit X = {x1 , x2 , ..., xn } un ensemble de n vecteurs de dimension
m. La relation de similarité floue R , entre les vecteurs xi et xj est
˜
donnée par : rij = µR (xi , xj )
˜
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Relations floues : Exemple
B Exemple de similarité entre les régions ayant subi un
tremblement de terre. La table suivante exprime le ratio des
maisons endommagés par rapport à l’ensemble des habitations.
Régions x1 x2 x3 x4 x5
xi1 : ratio sans dommage 0.3 0.2 0.1 0.7 0.4
xi3 : ratio dommage moyen 0.6 0.4 0.6 0.2 0.6
xi3 : ratio dommage sérieux 0.1 0.4 0.3 0.1 0.0
B La relation de tolérance R définie par la similarité deux à deux
˜
entres les régions.
 
1
0.836 1 sym 
 
R= 0.914 0.934 1 
˜ 0.682 0.6 0.441

1


0.982 0.74 0.818 0.774 1

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Relations floues : Exemple
B La relation de tolérance R définie par la similarité deux à deux
˜
entres les régions.
 
1
0.836 1 sym 
 
R = 0.914 0.934
 1 
˜ 0.682 0.6 0.441 1


0.982 0.74 0.818 0.774 1

B La fermeture transitive R 3 exprime la même information que R


˜ ˜
mais elle classe les régions en catégories.
 
1
0.914 1 sym 
3
 
R = 0.914 0.934
 1 
˜ 0.774 0.774 0.774 1


0.982 0.914 0.914 0.774 1

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Relations floues : Méthode de Cosinus Amplitude
 
1
0.914 1 sym 
3
 
R = 0.914 0.934
 1 
˜ 0.774 0.774 0.774 1


0.982 0.914 0.914 0.774 1
B La relation de similarité nette R obtenue par la α-coupe comme
suit :
Rα = {(x, y ) ∈ X 2 |µR (x, y ) ≥ α}
˜
   
1 1 1 0 1 1 0 0 0 1
1 1 1 0 1 0 1 1 0 0
   
R0.914 = 1 1 1 0 1 R0.934 = 
 
 0 1 1 0 0 

0 0 0 1 0 0 0 0 1 0
1 1 1 0 1 1 0 0 0 1
{x1 , x2 , x3 , x5 }, {x4 } {x1 , x5 }, {x2 , x3 }, {x4 }
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Caractéristiques des fonctions d’appartenance
B Un ensemble flou est normalisé, s’il ya au moins un élément de
l’univers dont le degré d’appartenance est 1.

B Deux ensembles flous A et B sont égaux s’ils ont la même


˜ ˜
fonction d’appartenance, µA (x) = µB (x) pour tout x ∈ U.
˜ ˜

B Le support et le noyau d’un ensemble flou A sont définis par :


˜
B support(A) = {x ∈ U | µA (x) > 0}.
˜ ˜
B noyau(A) = {x ∈ U | µA (x) = 1}.
˜ ˜
B Frontiere(A) = {x ∈ U | 0 < µA (x) < 1}.
˜ ˜

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Fuzzification
B La fuzzyfication est un processus pour convertir une valeur nette
en quantité floue.
B En pratique un capteur génère une valeur nette avec une erreur
de précision qui dépend généralement de la qualité de capteur.

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Fuzzification

B (a) Conversion d’une valeur nette


B (b) Conversion d’une valeur floue

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Défuzzyfication

B La défuzzification est le conversion d’une quantité floue en une


quantité précise ou nette.
B La défuzzyfication en un ensemble net : est un processus
pour convertir un ensemble flou en un ensemble classique.
Soit A un ensemble flou. On définit l’ensemble α-cut Aα où
˜
0 ≤ α ≤ 1 par : Aα = {x | µA(x) ≥ α}.
˜

Même chose pour les relations floues.

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Défuzzyfication

B La défuzzyfication en un scalaire : est un processus pour


convertir un ensemble flou en un scalaire.
La figure (c) montre l’union (opérateur Max) de deux sorties
floues (a) et (b).

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Défuzzyfication

B Plusieurs méthodes:
B Principe de l’appartenance maximale (Max membership
principle) :
µC (z ∗ ) ≥ µC (z) pour tout z ∈ Z , où z ∗ est la valeur net.
˜ ˜

B Méthode Centroid (center of area or center of gravity)


(Sugeno, 1985) R
µC (z).z dz
˜
z∗ = R
µC (z)dz
˜

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Défuzzyfication

B Weighted average method : elle est utilisé quand les


fonctions d’appartenance des sorties sont symétriques.
P
µC (z̄).z̄
∗ ˜
z = P
µC (z̄)
˜

a(0.5)+b(0.9)
B z∗ = 0.5+0.9

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Défuzzyfication
B Mean max membership (Middle-of-maxima)

a+b
z∗ =
2

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Cours suivant

Les systèmes intélligents flous

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